« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Du bout du doigt, j'effleurai les bracelets scintillants qui cliquetaient à mon poignet. Je jetai un coup d'oeil au miroir que Kronk numéro 18 tenait devant moi. J'étais resplendissante. Vêtue d'une guêpière violette parsemée de strass, ainsi que d'un collant gris fumée. Un boa noir autour du cou. J'étais véritablement à tomber. J'avais appliqué des faux cils d'une longueur improbable, accentué mon regard d'un trait d'eye-liner, et appliqué un rouge à lèvres d'un rouge flamboyant. J'allais être le joyau de la nuit. Le joyau de Rio.
Je m'admirai un moment dans le miroir avant que mon regard ne dérive vers Kronk numéro 18 qui se dandinait, mal à l'aise, dans son costume. Il ne portait en tout et pour tout qu'un slip à plumes ainsi qu'une coiffe, mais cela n'avait pas l'air de lui plaire. Il m'agaçait, celui-là.
"Vous... vous allez leur faire quoi ?" demanda-t-il d'une toute petite voix.
Je suivis son regard et me retournai. Puis je soupirai. Il avait bien trop de sentiments. Il faudrait que je pense à lui faire boire une potion d'insensibilité. C'était pratique, même si ça avait tendance à ramollir le cerveau de mes Kronks. Oh, de toutes façons, ils n'en avaient pas besoin.
"T'occupe !" caquetai-je, mécontente.
Je clôturai la discussion d'un geste agacé et me penchai vers la grille. Je me trouvai actuellement en dessous du char le plus grandiloquent de l'histoire de Rio : il faisait plus de dix mètres de long et avait une hauteur vertigineuse. De ce fait, j'avais pu aménager une loge dans ses profondeurs. Et tout particulièrement, une cage dans laquelle se trouvaient mes précieux jouets.
Je leur lançai à tous un sourire caustique. Puis, les trouvant un peu trop groggy, je me saisis d'une lance à plumes et la fis crisser contre les barreaux de la grille, tout en marchant d'un pas nonchalant. J'avais peut-être un peu trop dosé les calmants. Tant pis.
"Alors, vous êtes en forme ? Il va falloir assurer pour le show. Si vous me décevez, je serai très contrariée." fis-je d'un ton plein de menaces.
Je me redressai et laissai tomber la lance pour les observer. Les paillettes sur mes joues et dans mon cou accentuaient mon expression flamboyante. C'était encore mieux que de piéger Kuzco. Je n'avais jamais réussi un tel coup de maître : j'avais Aloysius, Butler, Wilson, Dorado et la rouquine à ma merci ! Bon, c'était dommage que la rousse ne se soit pas transformée. Soit elle venait du monde réel, soit elle était aussi humaine que moi dans le monde des contes.
"Comme vous pouvez le constater, vous êtes attaché par une patte ou un pied au sol. Donc ne faites rien de stupide. Profitez du spectacle !"
J'étendis les bras et ordonnai à Kronk numéro 18, alors que la foule s'impatientait au dehors à grands renforts de cris surexcités :
"Fais-nous monter, Kroooonk !"
Je me plaçai sur un socle et restai de marbre alors que ce dernier s'élevait lentement. Un cercle de lumière tomba sur moi quand une trappe s'ouvrit au-dessus de ma tête. Triomphale, une main sur la hanche, j'acceuillis les milliers de gens avec un grand sourire. Une explosion parcourut la foule en délire qui hurla d'émerveillement. Je me tenais sur les hauteurs du char qui représentaient les montagnes du Brésil. En contrebas se découpaient une forêt tropicale miniature. Parmi les faux arbres qui leur arrivaient à peine aux chevilles, mes prisonniers étaient également apparus.
"BONSOIR RIO !" dis-je dans mon micro accroché devant ma bouche pulpeuse. "QUE LE SPECTACLE COMMENCE !"
Mon char était le premier du cortège et le plus somptueux. Mais ce n'était pas la seule surprise que je réservais. Un diamant bleu brillait à mon cou, au bout d'un ruban de soie noire. Je l'effleurai du bout des doigts et ajoutai :
"JE VOUS PRESENTE YZMATOPIA ! NOTRE VILLE AURA BIENTOT DE NOUVEAU RELIEFS QUI VONT APPARAITRE SOUS VOS YEUX !"
Dans la nuit, plus puissantes que les lumières de la ville et du carnaval, apparurent les silhouettes de nouveaux bâtiments. A droite, une pyramide à degrés s'éleva, parcourue de crépitements bleutés. Il y serait fait des sacrifices en mon honneur, comme au bon vieux temps, avant que Kuzco ne monte sur le trône... Plus loin, un palais démesuré s'érigea tout seul. MON PALAIS. Magnifique. Et plus loin encore, dominant tout Rio sur sa colline, le Christ Rédempteur perdit son visage pour être remplacé par le mien.
La foule devint silencieuse. Tout le monde retenait son souffle. Je me mordis les lèvres.
"Yzmatopia." articulai-je dans mon micro. "Ou l'incarnation de notre rêve commun. Grâce à moi, tout ce que vous désirez pourra prendre vie ! Plus de malheur, plus de souffrance ! Tout en abondance !"
Je levai le poing en l'air alors que la foule ne se contenait plus. C'était la joie partout, la frénésie... Tout ça rien que pour moi. Mon sourire se fit plus large. Grâce au diamant bleu, je pouvais faire apparaître tout ce que je souhaitais. Une ville dessinée selon mes envies les plus folles. Cela avait mis du temps mais j'y étais arrivée. C'est fou comme la magie a du bon !
"Maintenant place à la danse avec mes mascottes !"
Je désignai mes prisonniers en contrebas. Une musique se lança bientôt. Mais c'est alors que Kronk numéro 18 gravit les escaliers latéraux et se planta devant moi.
"Je ne peux pas vous laisser faire ça." dit-il -heureusement la foule couvrait ses paroles puisqu'il n'avait pas de micro.
Je lui décochai un sourire et lui collai mon poing dans la figure. Il dégringola l'escalier et atterrit sur le macadam, inerte. Je m'esclaffai et expliquai aux gens :
"Il ne voulait pas d'Yzmatopia ! Il ne voulait pas être libéré de toute contrainte !"
La foule m'applaudit. C'est fou comme les gens sont bêtes. J'adorais ça. Je baissai les yeux sur mes prisonniers tandis que la musique résonnait de plus belle autour de nous, emplissant toute la nuit.
Angela Pink
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৩ T'as vraiment rien
d'Aloy... ৩
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J'avais tendu mon index bien droit en direction de Eddie. Il pensait que ça allait lui sauver la mise de m'avoir sauvée la vie alors qu'il venait d'intégralement me mouiller ? J'aurai pu très bien m'en sortir toute seule de cette piscine, je n'avais pas besoin de lui. A dire vrai j'avais besoin de personne. Je m'étais tournée pour partir, juste avant de sentir quelque chose venir se planter dans ma fesse gauche. J'avais ouvert de grands yeux avant de faire demi tour, les poings serrés, pour aller casser la figure de ce nimbus ! Il avait osé me... me...
J'avais pris ce qui était collé contre ma fesse. Une flèchette ? Il m'avait attaqué avec une fléchette ? Si il pensait que j'allais me laisser faire, mais il se mettait le doigt dans le nez !!! Oui, j'allais riposter ! J'allais lui faire manger sa fléchette. Mais plus j'avançais, plus je me sentais vascillante. D'ailleurs je n'étais pas la seule, car ils tombaient tous comme des mouches. Ils avaient peur, c'était ça ! Bande de peureux, pensais-je avant de tomber à mon tour.
Mes yeux s'étaient ouverts dans une sorte de cage avec des barreaux. Je voulais bouger des mains, mais elles étaient attachés à quelque chose. Qu'est ce que Bodhi avait encore fait ? Ca ne lui avait pas suffit d'abuser d'Aloysius et de moi la première fois ? Il lui fallait recommencer ? J'en avais marre de me retrouver attachée depuis qu'on était à Rio ! C'était du grand n'importe quoi. Mais une voix venant d'au dessus m'avait fait me rendre compte que c'était une toute autre personne qui voulait profiter de nous.
Voyant qui c'était, ça ne me dérangeait pas trop. Elle avait été très gentille avec nous. C'était elle qui avait envoyée tous ces cadeaux à Aloysius et que j'avais égaré dans divers endroits comme dans ce salon de coiffure qui avait explosé et où je n'avais jamais pu aller récupérer mon colis, où chez ce sdf qui était mort intoxiqué. La police pensait que ça avait un rapport avec ma boite de cookies et ils l'avaient confisqués. Ils ne comprenaient rien à rien. Yzma était une gentille personne qui prenait soin de ses amis !
Elle avait parlée, fait son show et apparemment il y avait foule. C'était fou comme elle arrivait à attirer du monde. Je savais ce qu'il me restait à faire et j'étais décidée ! Dès que je retrouverai Aloysius, je lui dirai de l'embaucher. J'étais la plus compétente pour attirer les foules, mais face à une aussi grande dame qu'elle je n'avais pas le choix, je devais m'écraser. J'aurai applaudis son succès si mes mains n'étaient pas attachées. Pendant ce temps, un homme l'avait rejointe et elle lui avait donné une droite qui l'avait fait tomber du char où on se trouvait. En plus elle était sexy quand elle faisait ça !
J'étais trop heureuse. Je voulais voir de quoi il s'agissait. J'avais aussi tentée quelque chose de ce genre chez nous, en rassemblant les foules pour faire dégage les divins. Ni Divins, ni Soumis, mais ça n'avait pas trop marché. Sans compter que Aloysius m'avait demandée de tout arrêter.
"Non mais vous imaginez ? Il ne voulait pas ! Mais pas du tout !"
Ok, ces stupides animaux ne comprenaient pas ce que je disais, mais ils étaient un public agréable. Pourquoi on m'avait attachée avec eux ? En tout cas Yzma avait parlée d'Aloysius et je cherchais du regard où il pouvait être. Pourquoi ce lion me regardait ? Il avait un air vicieux... Je n'avais aucune idée de pourquoi ce regard m'excitait. Quand à cette perruche, pourquoi elle n'arrêtait pas de s'agiter. Et elle disait quoi ?
- ANGIE ! C'est moi ! C'est Bodhi !
"Oh punaise !" dis-je avec un mouvement de recul, qui me fit me prendre le piquet sur lequel j'étais attachée.
"Comment elle a fait ça ? Tu parles ? C'est trop bien, une perruche qui parle !"
- Alors déjà je suis un Ara bleu styx et pas une perruche ! Et... et Yzma nous a tous transformés en nous faisant respirer le gaz. Toi ça ne t'as rien fait parce que tu viens... d'ailleurs ! Mais justement tu viens d'ailleurs... tu pourrais surement te libérer ?
Qu'est ce qu'il insinuait par là ? Il se prenait pour qui ce truc bleu ? J'en avais déjà connu un par le passé, mais lui au moins il me montrait du respect. Si ça continuait comme ça, j'allais bouder et rester muette comme une carpe. En tout cas je le fixais sans ciller, sans réagir.
- Angie ?
"Oui ?" dis-je surprise qu'il m'appelait pour la seconde fois par mon diminutif.
- Tu as compris ce que j'ai sous entendu ou pas ?
Je sentais qu'il était un peu sur les nerfs. Ses plumes étaient toutes hérissées.
"Ouais." dis-je sans bouger d'avantage.
Le petit oiseau voleta vers moi, mais la corde le retenait. Qu'est ce qui lui prenait ? Oh je savai ! C'était une devinette ! Il me mimait quelque chose ! Là je m'étais installée confortablement tout en restant debout... Mais j'aimais jouer.
"Attends ! Je sais ! Tu voles... Tu... une soucoupe ? J'ai bon ?"
L'oiseau cessa brutalement de voler pour me regarder avec un oeil plus ouvert que l'autre.
"C'est pas ça ?" dis-je déçue.
Brusquement, il se tapa le bec contre le sol. Oh mon dieu, il était dépressif. Pauvre petit oiseau, pensais-je. Bec contre terre, il marmonna d'un ton étouffé.
- Aloysius, par pitié, aidez moi.
Je n'avais pas pu le laisser ainsi, et après avoir éternué un bon coup et m'être retrouvée en peluche rose, je l'avais soulevé du sol pour le prendre dans ma main. Puis j'avais commencé à lui caresser le bas du cou.
"Lala. Ca va aller. On se détend. Allez. Met toi droit." dis-je en le posant à plat.
"Bouge pas." ajoutais-je en tapotant son crane de piaf. Puis, j'étais retournée devant le piquet et après avoir éternué et retrouvé ma taille adulte, j'avais tenté de m'attacher à nouveau. Manque de bol, quand j'étais petite, je ne pouvais pas atteindre les menottes, mais quand j'étais trop grande, je ne pouvais pas les ouvrir pour mettre ma main dedans. C'était embêttant. J'avais tenté d'attirer l'attention de Yzma.
"Excusez moi ! J'arrive pas à les mettre !" lui dis-je en lui montrant les menottes. Pendant ce temps, j'avais entendu le piaf dire que je ne l'avais pas détaché. Il était dépressif mais moi j'étais pas conne. S'il était attaché, c'est qu'il y avait une raison ! Le pire dans tout ça, c'était que Yzma ne m'entendait pas. Du coup j'avais entrepris de la rejoindre une fois derrière elle, je lui avais tapoté l'épaule, ce qui avait eu pour effet de la faire sursauter. Puis elle s'était tournée vers moi.
- Mais qu'est ce que vous faites là ? Ce sont des menottes en titane !
"Oh... je préfère avec de la fourrure rose. Vous en avez aussi ?" lui dis-je d'un air grandement intéressé.
Je la vis baisser les yeux vers le macadam où se trouvait l'homme qu'elle venait de balancer, l'air embêté comme si elle voulait le récupérer. Oh... Si c'était que ça. J'avais sortie une antenne, pour lui donner un petit coup de jus et il avait un bond jusqu'en haut, venant s'écraser devant Yzma. Il était toujours inconscient, mais il était là au moins. J'avais croisée les bras, un grand sourire aux lèvres, fier de moi. Yzma avait serrée des poings, l'air très contrariée, ce qui lui donnait un air également constipé. J'avais pas ce qu'il fallait dans mon sac, désolé. Elle avait pris une grande inspiration sans cesser de me fixer, ses narines palpitant. Je voyais une tornade de Tazmania dans ses yeux. Qu'est ce qu'elle était belle.
- Vous voulez travailler pour moi ?
Je l'avais observée, songeuse...
- Peu importe combien Aloy vous paie, je vous donne le double.
"Me paye ?"
Qu'est ce qu'elle insinuait par là ? J'étais pas payée. Je travaillais juste. C'était pas comme ça que fonctionnaient les humains de ce monde et de l'autre ? En tout cas ça me plaisait bien. Gagner le double de rien, c'était vraiment tentant. Ca allait considérablement augmenter mes perspectives d'avenir.
"Marché conclu." lui dis-je. Un sourire avait étiré les lèvres rouges de Yzma.
- Très bien. Alors tu vas commencer par faire danser ceux d'en bas, parce que je les trouve un peu trop statique.
Elle avait désignée la perruche Ara Styx Bleu un peu trop familière à mon goût, ainsi que les autres animaux présent. Elle voulait vraiment que je les fasse danser ? Ca ne devait pas être compliqué. Quoi qu'il en soit, il restait un problème de taille.
"Y'a pas musique."
- Ben si y'a de la musique.
"Oh oui pardon, autant pour moi, j'étais pas sur la bonne fréquence."
Là je l'entendais. Comment les faire danser maintenant ? Je m'étais tourné vers eux. Ils parlaient tous et s'agitaient, c'était totalement désagréable. Mais bon, puisqu'il fallait bosser, j'allais le faire. Après je pourrai prendre un magazine et me poser quelque part.
"Bon..." avais-je dit en tapant dans mes mains. Puis je m'étais penchée vers le groupe, vue que j'étais en hauteur.
"Petit, petit... Allez... Qui va danser pour sa maman ?"
J'avais appris qu'il fallait parler comme ça avec les animaux domestiques. Ils semblaient pas être très chaud pour suivre mes ordres.
"Bon on bouge, ou je sors mes antennes ?"
Ca allait faire mal s'ils ne se bougeaient pas !
Aloysius Black
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| Avatar : Mads Mikkelsen
Sweet dreams are made of this...
Who am I to disagree ?
| Conte : Le roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Scar
A la guerrre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près... - Napoléon Bonaparte -
Aloysius s’était éloigné de la perruche qui continuait à se plaindre de sa mauvaise conduite. Il ne l’avait pas gobé de gaité de cœur, il était même presque sûr que Bodhi était totalement indigeste… Mais au moins, il était plus calme depuis qu’il était dégoûté… et le maire s’en félicitait. Il cherchait l’antidote dans les fioles et en trouva une qui valait la forme d’un squelette… la plus proche sans aucun doute d’un être humain… Mais dans ce cas, pourquoi un amas d’os, pourquoi pas de chaire ? L’oiseau bleu ne semblait pas vraiment emballé par la situation et pour une fois, Scar devait avouer qu’il était entièrement d’accord avec lui. Le jeune homme s’était éloigné à la recherche d’une sortie et le lion le regardait faire, méfiant… qu’est-ce qui l’empêchait de se tirer et de le laisser là, après tout ? C’est sans aucun doute ce qu’IL aurait fait, si les rôles étaient inversés… et il était prêt à parié que l’ara était en train de se poser la question mentalement. Il avait décidé de lui faire la conversation et le lion avait levé les yeux au ciel, collant sa patte contre son front. Ô Seigneur… le temps allait lui semblait long…
- Incroyable sens de déduction Mr Butler… et oui, votre perspicacité a su me percer à jour…
Il colla le dos de sa patte contre son front en se cabrant légèrement, de manière très théâtre, digne de Shakespeare.
- J’étais effectivement un lion…
Ce n’était sans doute pas la meilleure des idées de lui lancer des piques alors qu’il était sa seule chance de se libérer mais la stupidité de la perruche l’empêchait de rester « sympathique ». Il vit bien que l’oiseau s’apprêtait à répondre, mais Yzma le coupa dans son élan. Elle jubilait… elle en avait le droit, elle avait la main…pour le moment… mais ça, elle n’était pas obligée de le savoir. Il se contenta de lui répondre dans un feulement mielleux à sa pique :
- Mais je vous en prie ma chère, descendez-donc tester votre théorie… Nous serons directement fixés, je suis fortement curieux de savoir si je ronronnerais, en effet…
Ses babines s’étaient élargies en un sourire mauvais. Il n’était sans doute pas le plus athlétique des lions mais il restait tout de même le plus dominant des deux… Un lion face à une humaine, le combat était joué d’avance. Elle termina son petit monologue avec un des rires les plus désagréables et les prunelles du lion se mirent à briller d’un feu de rage et de méchanceté… Il ne s’était même pas aperçu que Bodhi l’avait rejoint. Mais lorsqu’il parla, sa tête se tourna vers l’oiseau, le regard surpris. Etaient-ils enfin sur la même longueur d’onde pour quelque chose ?! Apparemment, oui… C’était inattendu mais plutôt plaisant. Il sourit alors à son nouveau coéquipier de fortune et hocha la tête à son affirmation. Oh que oui ils allaient se la faire et se serrait le grand final… Il lui serra la patte et soudain…Plus rien.
Lorsqu’il se réveilla, il était enfermé et tournait… comme un lion en cage, c’était le cas de le dire. Il avait encore un peu de mal à reprendre ses esprits, aussi le discours d’Yzma l’intéressa peu. Il se contentait de fixer Angela qui ne semblait pas vraiment prisonnière et qui était surtout la seule encore d’humaine. Tentant de lui faire comprendre qui il était, il la fixa en silence dans l’espoir qu’elle comprenne… peine perdue… Puis le spectacle commença… Il entendit la voix étouffée d’Yzma qui raisonnait à plusieurs mètres à la ronde. Il entendait la foule en délire et soudain… ils furent tous à la vue de Rio… C’était humiliant au possible, on l’avait affublé de paillettes et de flos multicolores dans les cheveux, sa queue était nouée d’un petit flot digne du lion peureux du Magicien D’Oz… Cette fois s’en était trop… Aloysius perdait patience et il allait exploser… Mais avant… la touche finale… Angela qui s’était détournée de lui au profit d’Yzma qui la paierait deux fois rien… Où était son beau discours sur la loyauté ? Elle venait de perdre la bataille au même profit qu’Yzma… mais une chose en son temps.
Angela voulait qu’ils dansent… il en était HORS DE QUESTION. Non mais et puis quoi encore ? Il était majestueux, il était lion, maire et roi… il était hors de question qu’il se dandine comme… Aïe ! Il venait de se prendre un coup de jus et un grognement féroce sorti de sa gueule. On ne lui avait jamais dit que les lions devenaient féroces sous le coup de l’électricité. Il allait la bouffer oui… mais danser… non ! A moins que… Son regard se posa sur Bodhi et l’illumination se fit… Attrapant la perruche qui se dandinait à ses côtés de sa grosse patte, il se mit à le faire voltiger dans une samba endiablé… entre un lion… et un perroquet… Impossible n’est pas Yzma, n’est-ce pas ?
- Bodhi… Ecoutez-moi bien, nous avons peu de temps. Nous dansons un tango, je suis l’homme et vous la femme. Quand je vous bascule profitez-en pour me détacher à l’aide de votre bec.
Il le regardait avec autant de méfiance qu’Aloysius en avait fait preuve dans le laboratoire.
- Ecoutez, nous sommes animés d’un but commun, vous vous souvenez… Il FAUT me faire confiance…Faîtes-moi confiance !!
Et VLAN ! Il le bascula et Bodhi obtempéra à la plus grande joie du lion. Il le releva et s’était reparti pour la danse. Et VLAN, il le bascula une seconde fois. Il fallut réitérer l’exploit plusieurs fois mais soudain, la corde sembla suffisamment fragile… D’un coup sec, il déplaça sa patte et le « clac ! » de la victoire de fit entendre. Pour tout remerciement, il plongea la mâchoire sur les liens du perroquet et les entama fortement avant de bondir plus loin pour éviter une nouvelle électrocution d’Angela. Avec l’agilité du félin qu’il été, il se mit à grimper, encore et encore sur le char, grognant sur le premier qui osait s’approcher. Et enfin, il attends son but ultime et ne se fit pas prier pour abattra ses deux grosses pattes sur les épaules d’Yzma et la plaquer à terre.
- Alors ma chère, vous désirez toujours me grattouiller derrière les oreilles ? "Angela... à l'aide !" "Je suis pas assez payée pour ça." "Je vous donne dix fois plus ! Mille fois plus ! ... Des bijoux ! Des tas de bijoux !"
Il était temps d’agir à son tour.
- ANGELA !!
Sa voix était peut-être teintée d’un feulement mais fortement reconnaissable.
- Angela, c’est Aloysius. Regardez ce qu’elle a fait à Bodhi, regardez ce qu’elle M’A fait… Je ne vous ai jamais fait de mal, vous m’aviez promis que vous protégiez toujours votre cercle familial… Vous m’avez dit que j’en faisais partie, que Bodhi en faisait partie… Vous m’avez promis que vous m’aideriez à écraser Yzma si elle se mettait en travers de ma route… Qu’en est-il aujourd’hui ? Où se trouve votre cercle ? Ne voyez-vous pas le mal qu’elle nous fait ? Elle n’est pas digne de confiance, elle ne vous a même pas dit QUI étaient les personnes que vous étiez chargée de faire danser… Sans compter la maltraitance qu’elle fait à ces animaux… des animaux pourvu de conscience et de sentiments, qui ressentent la douleur et qui, ce matin encore, étaient des humains… Est-ce là les agissements d’une femme bien, d’une femme libératrice ?
Le micro d’Yzma était tombé juste à côté d’elle… Il ne parlait pas seulement à sa secrétaire traîtresse, il parlait aussi à toute la population de Rio… Oups ? Il espérait sincèrement que Bodhi s’était détâché et qu’il aidait les autres à se libérer… il allait bientôt avoir besoin d’aider… Quoi que la rouquine ne semblait pas prête de se relever et personne ne semblait vouloir s’attaquer à un lion…
crackle bones
Wilson Wallander
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| Avatar : George Blagden
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
On voit le monde bien différemment, lorsque l'on se retrouve à faire la moitié de sa taille habituelle. Paniqué, le robot avait fixé Yzma pendant un long moment de ses grands yeux, commençant à tourner en rond alors qu'elle ne semblait pas comprendre le moindre mot de ce qu'il disait. Il devinait sans gêne que seuls d'étranges « bip » et autres bruits aiguës devaient l'atteindre et que c'était frustrant ! Même si... dans un sens, il était heureux. Il avait son esprit humain dans ce corps robotique qu'il avait perdu pendant des années. Son corps. S'il avait pu sourire, sans nul doute qu'il l'aurait fait. Un grand sourire heureux digne de Wilson. Bien qu'il n'en restait choqué d'un tel exploit, fallait l'avouer.
Il devinait que le gaz devait être la cause de changement, sans savoir ni pourquoi ni comment. Et cela compliquait les choses pour la communication. Il le remarqua alors que, Yzma commença à s'en aller et qu'il ne sut pas quoi faire. Il avait commencé à la suivre, avant de faire un violent demi-tour. Quelque chose clochait là-dedans. Elle n'avait pas été touchée, sans doute parce qu'elle était humaine avant, mais cela ne lui semblait pas « normal ». Elle avait l'air choquée, bien entendu, toujours aussi perturbée mais... Il joignit ses pinces l'une à l'autre, tremblantes. Il devait retrouver les autres. Tenter de leur expliquer ce qui se passait. Trouver un moyen de les joindre mais... il n'avait plus son téléphone. Et il n'était pas assez développé, contrairement à EVE, pour tenter de les joindre avec ses fonctions. Oh, Eve ! Elle aurait adoré le voir comme ça ! Il baissa la tête, soudainement peinée de ne pas pouvoir prendre de photos pour le lui montrer.
C'est alors qu'un jeune homme qu'il n'avait encore jamais vu accompagné d'une... d'une... d'une feuille de papier... Les yeux grands ouverts, il les fixa, sans savoir quoi dire ni quoi faire. C'était des amis ? Des serviteurs d'Yzma ? Des inconnus qui le prendraient pour une œuvre d'art ? Oh. Ils avaient l'air gentil. Il cherchait une rousse... Yzma ? Il avait vu Yzma !Ah non une gentille. Pas Cruella non plus alors. Angela ? Angela avait des cheveux de poupée ? Pour en faire une telle description, s'il s'agissait bien de cette femme là, il ne pouvait être que l'un de ses maris. Et à sa manière de parler, il devait s'agir du petit ourson. Il avait... changé, dis donc. Et qui était celui qui l'accompagnait alors ? Il avait pas de chance, d'avoir été ainsi transformé par le gaz. Être une feuille ça ne devait pas être super.
« Wiiiiii ! »
Il tentait tant bien que mal d'expliquer qui il était, tapant sa pince contre lui pour montrer qu'il essayait de s'identifier. Mais personne ne sembla comprendre où il voulait en venir. Les problèmes de communication, il s'en serait volontairement passé, malgré qu'avoir retrouver son apparence ne le dérange pas d'une autre manière.
Montant et descendant sa tête, il suivit les deux autres qui venaient de sortir en récupérant peu à peu une certaine fluidité dans ses mouvements. Il avait vécu dans ce corps pendant des siècles, les réflexes revenaient rapidement. Ses virages étaient contrôlés, sa vitesse aussi. Bien heureusement, puisqu'il réussit à s'arrêter juste au bord de la piscine dans laquelle semblait se trouver... Angela ? Très bien... Tout allait très bien !
Il passa son regard sur la feuille de papier, se disant bien qu'elle ne pourrait pas être d'une grande aide, puis vers Paddington qui semblait être le plus à même de lui venir en aide. Non parce que franchement, il était déjà bien assez vieux et rouillé, s'il pouvait éviter le bain ça l'arrangerait grandement. Ce serait du suicide que de le mettre là-dedans. Oh ! Et la feuille de papier se mettait à parler ! Il reconnaissait sa voix, vaguement. Celle de Solal ? Un petit bruit s'échappa du robot, qui semblait être content même si ses expressions étaient limités. Ça se voyait dans ses yeux.
Ce qui était moins cool, c'était les lamas qui s'en prenaient à lui. Foutus lamas, toujours là pour causer des problèmes. Immédiatement, le robot se mit à... à rouler dans tous les sens autour de Solal et de son agresseur, essayant de le faire partir grâce aux bruits qu'il émettait. Ce qui ne semblait pas fonctionner comme il le souhaitait. Alors, un total étranger apparut en criant dans tous les sens et c'est à ce moment là que Wilson n'y comprit plus rien. Il levait ses bras en l'air en se baladant dans tous les côtés, incapable de faire quoi que ce soit pour les aider. Mécaniquement, presque, il se mit à tenter d'essuyer les traces noires qu'il laissait également sur son passage, ne faisant que rajouter des rayures supplémentaires sur le sol à cause de ses vieilles pinces démodées. C'était franchement pas propre.
Il se remit alors à tourner autour de la piscine. Il avait pété un boulon. Clairement. Wilson ne remarqua même pas qu'Angie avait été sauvée et que l'autre petit monsieur semblait chercher son boss. Non, il ne captait rien de tout ça. Peut-être que c'était le fait d'être redevenu 'lui'. Comme si tout ses problèmes s'échappaient et que bam, la liberté lui avait frappé la face et l'avait rendu fou. Oui, ça devait être ça. Ou le gaz qui avait des propriétés euphoriques. Ou juste... ou juste qu'il n'y comprenait rien et qu'en plus, il n'était d'aucune utilité à l'instant alors il tentait de meubler.
En tout les cas, ses petits bruits strident se terminèrent brutalement lorsqu'un seau d'eau se déversa sur toute sa structure. Il tourna la tête, les yeux levés, alors qu'il commença déjà à y voir trouble. On l'avait... On l'avait trahi ? L'eau c'est pas bon pour les robots ! Pas du tout ! Il est déjà assez rouillé on a dit !
Bah voilà, c'est malin, maintenant il s'est mit en veille par sécurité. L'écran noir s'afficha devant lui, un grand « ERROR » rouge clignotant s'animant au milieu. Le temps allait lui paraître bien long.
Il avait retrouvé ses facultés visuelles et ses autres sens sans être capable de définir le nombre d'heures exactes qui s'étaient écoulées. La conscience de Wilson avait dû s'assoupir pendant le processus, s'occupant à autre chose que l'écran désagréable face à lui et le manque total de son tout autour. Si le corps robotique avait été 'endormi', lui non et ce loooong moment n'avait pas été le plus agréable de son voyage.
A dire vrai, c'était peut-être mieux que ce qui se passait maintenant. Il tenta de rouler jusqu'à Angela qui était attachée non loin mais il se retrouva vite bloqué en voyant qu'il était attaché à une barre en fer par une paire de menottes qui tenait une de ses pinces. Pince recouverte de paillettes et de petits rubans colorés. Baissant ses yeux vers les bas, affichant sa petite tête toute triste, il suivit silencieusement les discussions qui passaient en émettant quelques bruits incompréhensibles pour tenter de se faire entendre.
Oui, il essayait toujours de faire comprendre au monde qui il était, parce que ça leur semblait difficile à comprendre. Et même si Bodhi (oui, il avait vu Rio lui !) était occupé avec Angela, qu'Aloysius (non mais c'était connu que c'était un lion) avait l'air d'avoir autre chose à foutre et que les autres semblaient plus se plaindre de la situation que de l'écouter : il essayait.
« WAAAAALL-EEEE ! »
Il se tapait encore sur le côté de façon frénétique pour que son groupe comprenne enfin ce qu'il tentait de faire. Même si, finalement, Wall-E c'était peut-être pas le plus simple.
Angela était maintenant libérée et s'était écartée pour rejoindre Yzma. Attendez... Yzma ? Le bruit là-dehors c'était quoi ? Oh bordel. OH BORDEL. LE FESTIVAL ! Ils étaient attachés dans un char du carnaval d'Yzmatopia. Parfait.
Avançant et reculant autant qu'il le pouvait en tentant de faire craquer ses menottes, ses tentatives ne menèrent à rien de concret. Puis voilà qu'Angie voulait qu'ils dansent, tiens ! Comment donc pouvait-il le faire dans une telle position ? Il faisait bouger son bras libre dans tous les sens, n'ayant pas encore comprit vraiment pourquoi Yzma avait maintenant l'air si contente, avant de le baisser brutalement face à la scène qui avait lieu devant lui.
Scar et Blu. En plein tango endiablé. Il cligna à plusieurs reprises ses grands yeux, sous le choc. Il eut comme un bug dans son système, tandis que se mêlait à ses images celles du film qu'il aimait tant. La danse était plus douce, beaucoup moins mouvementée mais... mais venait-il d'assister au début d'une grande histoire d'amour ? Il faudrait qu'il enregistre cette scène dans ses données. Ouvrant ce qui aurait dû être la place d'un ventre, pour un individu normal, il fut déçu de ne pas avoir de cassette vierge en réserve pour garder un souvenir de cet instant.
Il mit donc un certain temps avant de se rendre compte que le maire n'était plus là mais tout en haut, à un endroit qu'il pouvait à peine apercevoir d'ici, tandis que Bodhi s'occupait à détacher Solal. Il ne mit pas longtemps, après tout la corde qui le reliait au mur pour l'empêcher d'aller trop loin ne semblait pas des plus solides. Il ne fallait pas grand chose pour retenir une feuille de papier. Où était Cruella, tiens ? Il aurait aimé la voir attacher celle-là ! Et il l'aurait laissé ici sans regret ! Ou un peu... quand même... Parce qu'il n'aimait pas être méchant avec les gens.
Alors, le petit oiseau bleu vint ses épaules, ou plutôt sur la caisse qui lui servait de corps, afin d'atteindre sa pince encore attachée. Il le voyait tourner son bec et piquer et s'acharner sur la menotte. Wilson lui l'observait tranquillement, penchant un peu les yeux sur le côté en remarquant qu'un collier de fleurs – magnifique, d'ailleurs – entourait ce qui lui servait de cou. Mais le plus adorable restait cet oiseau. Il lui rappelait un peu son ami cafard, en plus grand et moins solide ! S'il roulait sur Blu, aucune chance que le pauvre oiseau s'en sorte. Le cafard lui il avait survécu à de nombreuses reprises. Il lui manquait de temps en temps.
La voix de Scar s'élevait autour d'eux, faisant remarquer qu'Yzma n'était pas une sauveuse et commençait à dire qu'Angie n'était pas très loyale et qu'il fallait qu'elle se reprenne un peu maintenant. Ce n'était pas totalement faux, elle semblait changer de camp bien facilement, mais lui-même n'arrivait pas à comprendre ce qui avait pu se dérouler en si peu de temps. Il pouvait comprendre son indécision.
Il finit par enfin être libéré et tourna en rond un bon moment en poussant des onomatopées aiguës avant de brutalement se stopper. En se souvenant qu'il avait une fonction laser, quelque part, qu'il avait rarement utilisé mais qui aurait grandement facilité la tâche au pauvre Ara.
« Iiiiii... iiiiiissiiiiiii. »
C'était un « merci » bien mal articulé, mais l'intention y était grandement. On aurait dit un enfant qui apprenait à parler avec quelques petits tressaillements en plus dans la voix. Mais contrairement à ses acolytes, il n'avait pas de bouche pour parler – parce que même la feuille de papier y avait le droit, en plus des yeux, c'était dérangeant d'ailleurs. Lui pouvait juste émettre des sons très limités grâce à ce dont il était fait. Oh, avec un peu d'entraînement il parviendrait sans doute à faire des phrases normales mais il y avait plus urgent.
Roulant à toute vitesse, ne sachant pas si l'oiseau était ou non toujours sur lui, il était incapable de rejoindre le haut du char où se trouvait le lion et Yzma. Il avait pas de jambes pour monter ses foutus escaliers qui l'empêchaient d'aller plus loin ! Pas grave, il avait un peu le vertige de toute façon, il n'aurait jamais réussi à tenir sans tomber dans les vapes. Il se tourna alors pour observer les alentours, droit devant lui. Remarquant la foule. Un nombre exorbitant d'individus avait les yeux rivés sur lui – sur eux – et ne prononçait soudainement plus un mot après le discours d'Aloysius.
Le silence était pesant. Lourd. Plein de réflexion et d'attente. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre, lui ? Il se mit aussi près du bord qu'il le pouvait, les observant tous de son regard brillant. Alors, il tendit ses deux pinces en avant, sans savoir vraiment pourquoi, avant de les rapprocher l'une de l'autre comme pour montrer qu'il fallait... qu'il fallait... qu'il fallait tenir ses mains comme il faut en risque d'en perdre une en chemin ? Non ! Non qu'il fallait se tenir la main entre nous pour être solidaires, tout ça ! Qu'il faut être ensemble et tout ira bien !
Il avait pas vraiment comprit le débat. Juste qu'Yzma l'avait bien embrouillé et qu'elle s'était moqué de lui. Il trouvait ça triste. Mais il n'allait pas en pleurer, il aurait dû s'y attendre, même si son petit cœur de robot avait mal, là. Il ne voulait pas la faire souffrir pour autant. Non, Wilson voulait le bonheur. Wilson sentait comme... comme un renouveau, en ayant retrouvé son apparence de robot ! Il voulait que les gens de Rio soient heureux ! Que les gens de Rio soient contents ! Que les gens de Rio aiment la vie et oublient la terrible Yzma qui les aurait sans doute fait cramer un jour ! Mais il fallait savoir pardonner ! Et aimer les autres ! Vivre heureux tant qu'on... tant qu'on vit !
Wall-E se mit alors à tourner autour du char en balançant ses yeux d'un côté et d'un autre, allant appuyer sur un bouton de son 'corps' pour activer une merveilleuse musique pleine de bonne humeur et d'amour (en fait il n'en savait rien, il avait mit au hasard) ! Puis il rejoignit ses pinces en ne cachant pas sa joie alors qu'il tournoyait, extasié. En fait, ce carnaval était plutôt sympathique !
… Non vraiment, l'eau avait du créer un court-circuit en fait.
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৩ Ca fait tellement... longtemps ! ৩
৩ T'as vraiment rien
d'Aloy... ৩
| Conte : Lilo & Stitch ¸.• | Dans le monde des contes, je suis : : Angel ϟ
A la réflexion, des bijoux ça serait pas mal du tout, mais je n'avais pas de place sur mon corps pour les y mettre. J'avais déjà des vêtements, des chaussures, des cheveux... et puis quand je me transformerais en peluche, je risquerai de les perdre. A côté de ça, elle me payait dix fois plus que Aloysius, ce qui était tout bénéf pour moi. Mais j'y gagnais quoi dans tout ça ? J'avais observée le lion qui blablattait pour rien dire. C'était Aloysius ? Lui ? Oh mais bien sûr ! Et j'étais excité en le voyant bougeant son corps uniquement parce que c'était Aloysius... Comme si j'allais le croire.
"Où est Aloy ?" demandais-je à Yzma.
Elle était toujours à moitié en train d'etouffer par la grosse patte du lion.
- Il est... dans... ma villa... en sécuritééé...
Ca se tenait. Mais pourquoi elle m'avait conduite ici avec cette bande de psychopathes et sans lui ?
"Pourquoi moi ? Toute seule ?" demandais-je septique.
- Parce que... vous avez... du potentiel... Les autres vous faisaient... de l'ombreuuuh...
Ca se tenait une fois encore. C'était à ce moment là que j'avais entendu un aboiement. J'avais tourné la tête et Eddie se trouvait dans la foule ! Il sautillait de partout !
- ANGIE ! ANGIE ! ANGIE !
"EDDIE ! EDDIE ! EDDIE !" m'écriais-je à mon tour.
- Prends le lion ! Prends le lion !
Prendre le lion ? Pour en faire quoi ? Il avait beau avoir l'air tout maigrichon et avachi pour un lion, mais il devait quand même peser son poids. J'allais me bousiller le dos. Déjà que je m'étais pris un coup de sac à main par l'imbécile qui avait fuis, voyant qu'elle ne ferait pas le poids devant moi.
"Tu veux que j'en fasse quoi ? Ce sont les crocodiles qui deviennent des sacs à mains ! Pas les lions !"
- Le lion ! Prend le lion !
Mais il était con ou quoi ? Je comprenais rien du tout à ce qu'il me disait.
- Oui, prenez le lion, débarrassez moi... de lui !...
Encore une fois... j'y gagnais quoi ? Eddie avait hurlée une nouvelle fois en me disant que Aloysius était le lion !
"Mais fallait le dire tout de suite !!"
Pourquoi Aloy était devenu un lion ? Je croyais qu'il était dans la résidence de sa meilleure amie. J'arrivais plus à comprendre ce qu'il se passait. Quoi qu'il en soit, ok... J'avais sortie une antenne pour donner un coup de jus à Aloy et il avait bondis en arrière. Au moins là, je prenais le lion !
Yzma en profita pour se redresser, assise par terre les jambes écartées. Elle plaqua sa main contre le diamant bleu qu'elle portait à son cou, psalmodia un drôle de charabia. Aussitôt trois créatures bleutées sortirent de son diamant et se matérialisèrent devant elle en arc de cercle.
- Tuez le lion ! Exterminez le !
D'ici je pouvais entendre le robot s'agiter autour du char en criant "exterminate, exterminate"... Ou autre chose que je n'arrivais pas à comprendre. Quoi qu'il en soit, on avait face à nous trois créatures horribles et... et... voilà. J'étais restée en standbye observant la scène. Dans un premier temps, elles s'étaient approchées de Aloysius, d'un air menaçantes. Puis, elles avaient tendues leurs mains squelettiques vers lui. Elles étaient à deux doigts de le toucher. Là, ça fit tilt dans ma tête... Toucher... Toucher...
Il avait ses mains sur mon corps...
Toucher, toucher...
Il avait posé ses mains de partout sur mon corps...
Toucher, toucher...
Toute la nuit m'était revenue en pleine face et un air de dégoût mais aussi d'émerveillement transcenda mon visage. Je voyais clair, je revoyais tout. J'avais analysé, répertorié, rangé... Tout était revenu en ordre dans ma tête. Il ne me restait plus qu'une seule chose à faire.
"STOPP !!! Deux secondes !" hurlais-je aux créatures qui s'étaient arrêtées. J'étais passée devant Yzma qui avait un air abasourdie, avant d'aller me pencher au dessus de Aloy et de le pointer du doigt.
"VOUS ! Alors comme ça on est une famille ? Et depuis quand dans une famille on fuit ? Depuis quand on attache les autres et on se barre en courant ? Si c'était une question de respiration, de pause ou autre, j'aurai pu contribuer !! Il suffisait de demander. Alors qu'on soit bien clair ! Oui, on est une famille, oui s'entraide, oui, on... Bodhi ?"
Je m'étais tournée vers le volatile qui était en train de libérer tout le monde. Il m'avait déjà dit que par le passé il était une perruche ara rouge, verte, bleu ou je ne sais quoi, un peu comme le truc par terre là bas. C'était lui ? Pourquoi ils étaient tous des animaux ? Pourquoi c'était toujours les seuls à s'amuser ?
"VIENS ICI TOUT DE SUITE SALE VOLATILE !"
J'avais sortie une antenne et je l'avais agrippé pour le faire venir jusqu'entre les dents du lion, qui avait sa bouche grande ouverte.
"Tiens le en joue ! Alors comme ça on m'abandonne aussi ? Vous faites la paire !"
- Mais attaquez les !!!
Yzma avait hurlée aux créatures qui ne savaient plus trop quoi faire.
"OH LA FERME ! JE LES CONTROLE !"
A ce moment là, une créature s'était jetée sur moi et elle avait plongée sa main dans mon ventre. J'avais baissée la tête et vue sa main à moitié visible... L'autre partie devait être derrière moi.
"Qu'est ce que... mais... monsieur Paddington ?" avais-je dit en cherchant l'ours du regard. Car lui aurait eu la bonne répartie face à ça... En honneur à ce petit ourson, j'avais sortie la chose la plus censée qui soit...
"C'est très mal polis."
Puis, j'étais tombée en arrière.
Bodhi Blu Butler
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| Avatar : James McAvoy
| Conte : Rio | Dans le monde des contes, je suis : : Blu, l'oiseau rare
Estomaqué, je vis la créature squelettique perforer le ventre de la jeune femme de son poing. Son antenne qui me maintenait toujours trembla avant de se dé-enrouler mollement. Je battis des ailes et m'élevai de plusieurs mètres pour échapper à la poigne des autres squelettes bleutés, puis je fondis en piqué sur Angela et me posai sur le haut de ses jambes.
"ANGELA ! ANGIE ! Réponds-moi, je t'en supplie !"
Ses paupières tressautèrent et ses yeux restèrent grands ouverts. Elle ne réagissait plus, inerte sur le sol. Le regard fou, je penchai la tête vers son ventre ouvert duquel s'échappait un épais coton rose. C'était comme si elle n'avait pas d'organes, uniquement ce drôle de coton comme ceux que l'on trouve pour rembourrer les peluches.
"Angie..." balbutiai-je, le bec tremblant.
Si elle en était arrivée là, c'était par ma faute. Jamais elle ne serait venue à Rio si elle n'avait pas eu l'envie de m'y retrouver. Je restai courbé vers son ventre béant débordant de coton, observant quelques minuscules nuages roses s'élever dans le vent. Les Aves Libres promettaient de défendre les innocents, mais j'avais failli à cette première tache. Je n'avais pas pu la protéger. Je n'étais qu'un ridicule petit oiseau. Ridicule...
Les créatures squelettiques poussèrent un grognement qui me fit lever la tête. Les yeux plissés, je vis Yzma manipuler de nouveau le diamant bleuté qui brillait à son cou. Puis je jetai un coup d'oeil vers le jeune homme qui avait voulu l'empêcher d'agir et qui gisait inconscient non loin de nous. C'en était assez. Il fallait l'empêcher de nuire. Trop de victimes étaient déjà tombées.
Je repensai à ce qu'avait raconté Paddington le matin même sur les Tzitzimime : elles étaient liées au diamant bleu, et après avoir vu Yzma agir, cela ne faisait plus l'ombre d'un doute ! Je me précipitai sur Aloy qui était le plus proche de moi et lui chuchotai rapidement à l'oreille, le regard perçant :
"Il faut détruire le collier d'Yzma pour se débarrasser des créatures ! Rien d'autre ne les stoppera ! Elles sont d'origine magique ! Faites passer l'info !"
Hélas, soit la vieille peau avait l'ouïe très fine, soit l'adrénaline m'avait fait parler trop fort, car elle ordonna à ses créatures de se placer devant elle de sorte à la protéger de toute attaque. Merveilleux...
Je jetai un regard désespéré à Wilson qui avait activé son option jukebox et qui semblait très loin de la réalité, avant de voir Solal qui avait l'air de menacer de s'envoler à tout moments :
"On va y arriver."
Je voletai de nouveau jusqu'à Angela qui ne bougeait toujours pas. Il semblait que la vie l'ait définitivement quittée. Je rassemblai mes ailes contre mon corps emplumé et penchai la tête. Une larme roula le long de mon bec et s'écrasa sur le sol, juste à côté d'elle. J'aurais aimé avoir plus de temps pour la pleurer, mais je n'en avais pas. La culpabilité me rongeait infiniment.
Soudain, une lueur rouge attira mon attention. Cela venait de l'intérieur de son ventre, sous l'épaisse couche de coton rose. Intrigué, je m'en approchai et après une hésitation, m'appliquai à extraire le coton qui avait la consistance de la barbapapa -hélas, l'apparence uniquement, car le goût s'apparentait à celui du plastique fondu.
Malgré mon écoeurement, j'enlevai consciencieusement le coton de son ventre et me posai au bord de la paroi, penchant la tête vers le trou. Au fond de la cavité, j'aperçus alors avec effarement : un boitier doté d'un bouton rouge qui bipait par intermittences.
"Qu'est-ce que...?"
Je levai les yeux vers Aloysius qui s'était également approché. Nous nous renvoyâmes un regard interloqué et soudain, une voix informatisée s'éleva des profondeurs du ventre d'Angela :
AUTODESTRUCTION ENCLENCHEE.
J'eus l'impression qu'une enclume venait de tomber dans mes pattes. Paniqué, je m'écriai :
"Quoi ? Mais non ! Je n'ai appuyé sur rien !"
Du bout du bec, je tapai sur le bouton rouge mais rien ne se produisit.
"Comment ça s'arrête ? Comment ça s'arrête ?"
ANNULATION IMPOSSIBLE.
Cette voix me tapait sur le système. Je levai la tête vers celle d'Angela et me cramponnai à la crinière d'Aloysius en réalisant que la voix s'échappait bel et bien de la bouche de la jeune femme, mais elle ne ressemblait en rien à son timbre habituel. Elle nous fixait d'un air vide tout en prononçant ces mots. C'était incroyablement flippant.
ANNULATION IMPOSSIBLE.
"Si il y a forcément un moyen !" insistai-je en me perchant sur la tête du lion et en sautillant dessus, sans m'apercevoir que mes serres griffaient sûrement son crâne.
ANNULATION IMPOSSIBLE. LE LOCAL VA ETRE DETRUIT.
"Le local ? Quel local ?" fis-je, en proie à un mauvais pressentiment.
ANALYSE... répondit Angela de sa voix électronique.
Il s'écoula quelques secondes particulièrement stressantes. Je serrai mes ailes l'une contre l'autre, claquant du bec. Enfin, la voix déclara d'un ton posé :
LE LOCAL PLANETE TERRE.
Aussitôt, un compte à rebours apparut sur le boîtier dans son ventre, en lettres roses bien flashy.
04 minutes 59...
04 minutes 58...
04 minutes 57...
"Qu... qu... quoi ?" piaillai-je.
Il allait falloir beaucoup plus qu'un tango pour arranger les choses, cette fois. Je plantai mes serres sur le crâne d'Aloysius et me penchai en avant pour me retrouver nez à nez avec lui, les yeux dans les yeux mais à l'envers. Façon Mary Jane et Spiderman... Très mauvais exemple.
"Est-ce que vous savez désamorcer une fille ?" lui demandai-je d'un ton anxieux.
J'aurais pu mieux formuler ma question, mais la panique me gagnait. On n'allait pas chipoter. Le local planète Terre... Ca voulait dire que le monde entier allait exploser dans moins de quatre minutes ?
Une chanson s'éleva alors autour de nous, depuis le sol. Wall-E n'avait pas l'air de saisir l'urgence de la situation, visiblement...
Je m'envolai et m'écriai à l'adresse d'Eddie qui courait toujours après le char :
"EDDIE ! Essaie de faire revenir le robot à la raison !"
Hélas, ce dernier, au lieu de nous aider, s'était joint à Wilson et chantait à tue-tête avec une super chorégraphie : "Time is waiting We only got four minutes to save the world No hesitating Grab a boy Go grab your girl Time is waiting We only got four minutes to save the world"
La musique le possédait. On était vraiment fichus... Je me reposai machinalement sur la tête d'Aloysius, réfléchissant à quoi faire. Les pensées en vrac et la musique plein la tête.
Solal A. Dorado
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| Avatar : Gaspard Ulliel
| Conte : La Route d'Eldorado | Dans le monde des contes, je suis : : Tulio
Avez-vous déjà été transformé en feuille de papier ? Non, jamais ? Et bien tant mieux pour vous. Solal ne le conseillait à personne. Sauf peut-être à son pire ennemi. Voire ses ennemis tout court. Imaginer Yzma à sa place avait quelque chose de... jouissif. Oui bon, il avait tout de même le droit de rêver un peu non ? En tout cas, se faire mâchouiller le bout du pied par un lama n'avait rien d'amusant ni même de très agréable. Et le petit robot rouillé qui s'agitait dans tous les sens autour de lui pour faire fuir son agresseur n'avait rien de très efficace. Un profond soupir lui échappa avant que... Avant que la situation ne dérape complètement.
Bon le coup de la transformation déjà, il appréciait moyen. Mais se retrouver attaché sur un char de carnaval c'était pour ainsi dire la fin des haricots. Verts, en boîtes, rouges, longs, petits. Toutes les formes. La fin, nada, fini. Et son esprit devait faire un trop plein émotionnel parce qu'il craquait complètement. Plus rien n'avait de sens. Aloysius était en réalité un lion et Bodhi une perruche bleue. Trop glamour. Et... Et Wilson était un robot. Un robot qui se savait pas parler et qui criait... Pourquoi il s'excitait comme ça ? Oui, oui, Wall-E. Ils avaient compris. Et puis, il y avait Angela. Alors celle là, il la retenait. Sous ses airs de cruche effarouchée se cachait en réalité une vile comploteuse manipulatrice le tout doublé d'une sale garce aux antennes électriques. Et non, il ne danserait pas. Il préférait mourir d'une électrocution plutôt que de subir l'humiliation de Bodhi et d'Aloy. Déjà que se retrouver transformé en animal ce n'était pas le top...
Finalement, être une feuille, c'était quand même moins dégradant. Juste... pas facile. C'est plus pas facile que c'est compliqué. Mais il ferait avec sans doute. Le tout étant qu'il lui fallait trouver un moyen de se détacher sans se casser. Et s'il tirait sur le lien, il avait peur que sa cheville ne se déchire. Déjà qu'il était certain d'avoir perdu un bout de son gros orteil en plus du bout de sa chaussure. Saleté de lama ! Enfin bref... Il en était là de ses réflexions lorsqu'il remarqua qu'il était... libre. Le discours sur Yzmatopia et tout le tintouin lui passant grandement au dessus de la tête. Elle voulait conquérir le monde ? Grand bien lui en fasse. C'était bien un plan de grand méchant machiavélique ça, la conquête du monde. Pourquoi ils ne trouvaient jamais des projets un peu plus originaux que celui là ? Après tout, c'était vrai... Dominer une bande de crétin sans cervelle, ça n'avait rien de jouissif. Il le savait, c'était un peu le principe des gangs. Donner des ordres à des crétins en espérant qu'ils accomplissent le plan qu'on s'était évertué à imaginer pour eux. Et la plupart du temps, ça fonctionnait. Mais c'était quand même relativement épuisant de tout penser pour eux parfois.
Donc non franchement, la conquête du monde très peu pour lui. Par contre l'enrichissement personnel, dormir sur une montagne d'or et faire fructifier son butin, ça oui. C'était un plan d'avenir qui lui plaisait. Chacun son truc hein ! Mais bon, tout ça pour dire qu'il n'avait rien écouté et qu'il s'en moquait. Tout ce qui lui importait à présent c'était d'être libre et de pouvoir retrouver son apparence normal. Et pas finir le restant de ses jours en vulgaire bout de papier. Enfin au moins sous cette forme, on ne risquait pas d'abuser de lui. C'était déjà un point non négligeable. Ou presque. Finalement. Quitte à choisir... Non en fait non, ne pas choisir. Ne rien choisir du tout. Retrouver sa forme point barre. Oui voilà, ça c'était du plan.
Ah oui mais... problème. Et il le savaiiiiiiiit ! C'était Yzma cette vieille perverse décrépie, rousse et moche qui avait tout organisé depuis le début. Même son enlèvement. Surtout son enlèvement. Il allait lui faire avaler son diamant à cette espèce de sorcière. De toute manière, c'était bien connu que les rousses étaient des sorcières. C'était pas pour rien qu'elles avaient fini sur les bûchers à une époque. Fallait peut-être y revenir d'ailleurs à cette époque. Et hop une Yzma, une Angela et une Evanora grillée. Saignante ou à point ? Roooh à point voyons, plus c'est cuit, meilleur c'est. Bien carbonisé. Mais oui mais. Et... il perdait l'esprit là. Concentration Solal enfin ! Et donc... c'est comme ça qu'il se retrouva sans trop comprendre comment ni même pourquoi à sauter ou plutôt s'envoler grâce au vent sur l'une des créatures bleues. Et qu'il se fit déchirer l'épaule en deux. Ne laissant de son bras qu'un bout de papier retombant lamentablement. Touchant presque le sol. Ne restant accroché au reste de son corps que par une mince ligne de papier. L'avantage, c'était qu'il n'avait pas mal. Il ne ressentait aucune douleur sous cette forme. Juste une impression désagréable d'avoir perdu quelque chose.
Finalement, il allait peut-être rester sous cette forme. Parce que lorsque le sang, les os et la chair composeraient à nouveau son corps, là, il allait douiller à mort. Et s'il pouvait éviter de souffrir, il préférait. Il se recula donc légèrement hébété? Ne comprenant plus rien. Et puis c'était quoi cette musique ? Et pourquoi Wilson dansait ? Et pourquoi Angela faisait-elle un compte à rebours ? Et pourquoi est-ce qu'il n'avait rien suivit à l'histoire lui ? Son cerveau de papier devait sans doute avoir du mal à enregistrer les informations. Du moins celles nécessaires à la bonne compréhension de ce qui ce passait sous ses yeux. Mais au fond. Il s'en fichait. Rien de tout cela ne le concernait directement n'est-ce pas ?
Aloysius Black
« Before we begin, I must warn you... NOTHING here is vegetarian. »
| Avatar : Mads Mikkelsen
Sweet dreams are made of this...
Who am I to disagree ?
| Conte : Le roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Scar
A la guerrre comme en amour, pour en finir, il faut se voir de près... - Napoléon Bonaparte -
Vous vous souvenez de la tirade du fond du gouffre ? Qu’est-ce que je vous disais ? Ils avaient touchés le fond mais ils creusaient encore… et là, ils venaient de tomber sur une pépite. Angela s’était subitement mise à hurler une fois qu’elle eut compris (Alléluia !!!) Qu’Aloysius était le vilain lion sur la madame squelettique. Elle venait de lui faire perdre sa proie et voilà maintenant qu’elle lui collait Bodhi sous le nez… Et qu’elle s’effondrait. Non mais c’est pas vrai… La perruche hurla et d’un même bond, ils se précipitèrent sur elle. Il fallait en emmagasiner des choses… le collier d’Yzma, les Tzitzimimes à combattre et maintenant sa secrétaire qui semblait dans un état plus qu’incertain. Sans compter ce robot débile qui pensait visiblement être à la fiesta du siècle…
Ils se penchèrent sur le corps sans vie de la jeune femme et Aloysius le regarda faire avecle visage quelque peu contrarié et crispé.Il n’aurait sans doute pas fait comme ça… comme ça non plus… Mais il préféra se taire, laissant à l’oiseau toute ses facultés de concentrations et de calme qui n’étaient visiblement pas énorme… Si Scar avait eu sa forme humaine, il l’aurait déjà poussé sur le côté pour s’en occuper. Les corps humains, ça le connaissait… Il avait une formation de chirurgien en plus de psychiatre de par la malédiction, et il savait manier le scalpel mieux que quiconque, s’entraînant chaque soir sur ses victimes. Mais avec ses grosses pattes et sa gueule béante… L’oiseau était sans aucun doute plus précis avec son petit bec… Ce qui ne lui empêcha pourtant pas de faire une groooooosse bêtise…
La voix robotique qui sortit de la bouche de la rouquine le glaça de terreur. Il fallait se reculer et vite… Qui sait combien de dégâts elle était capable de faire en explosant… et dire qu’il faudrait déjà commencer à écrire des offres d’emplois dès son retour pour la remplacer… Pfiiouuuu rien que d’y penser, ça l’agaçait déjà… peut-être Bodhi accepterait-il ? Il serait sans aucun doute meilleur secrétaire que maire… Cette pensée lui décrocha un petit sourire mais il revint rapidement à l’instant présent en entendant la panique de l’oiseau à laquelle il n’arrangea rien :
- Mais bon sang !!! Qu’est-ce que vous avez fait !!
Et il paniquait et il paniquait… décidément, un ara avait la capacité émotionnelle d’une petite cuillère… Et voilà maintenant qu’il lui montait sur la tête… Mais il se rendait compte au moins de ce qu’il faisait ?! De ses grosses pattes, le lion tenta de le récupérer sans pourtant y parvenir, se griffant la tête à plusieurs reprises. De nombreux rugissements mécontents accompagnèrent le brouhaha général jusqu’à ce que…
ANNULATION IMPOSSIBLE. LE LOCAL VA ETRE DETRUIT.
En un instant, le lion et la perruche se stoppèrent dans leur action, les yeux rivés sur Angela, gueule ouverte pour Aloysius, bec ouvert pour Bodhi. Ce dernier osa tout de même demander de quel local il était question et la réponse fut pire que tout ce que le maire avait imaginé… comment s’en sortir… Il fallait agir et très très vite… Le docteur Black était en train de réagir à toute vitesse lorsque la tête du ara lui arriva devant les yeux, de manière inversée, un peu à la Mary Jane et Spiderman… Très mauvais exemple.
- Je ne désamorce pas les filles moi monsieur ! Ni les bombes d’ailleurs ! Réfléchissez, Angela ne vous a jamais parlé d’une option pareille sur elle ?
Et l’autre déboulonné qui nous mettait du Madonna à tue-tête… Il allait en prendre un pour taper sur l’autre… Il poussa un nouveau grognement rageur, commençant à faire les 400 pas à côtés du corps de la rouquine, Bodhi toujours perché sur sa tête. Récapitulons… On avait Yzma qui tentait de se débarrasser du groupe, trois Tzitzimimes à leurs basques, une rouquine amorcée comme une bombe qui allait exploser et détruire la terre dans moins de 4 minutes, un robot qui servait à rien, tout comme le chien, une autre rouquine qui était portée disparu et un bonhomme de papier qui avait tenté quelque chose mais qui s’était remarquablement loupé. OUBLIAIT-IL QUELQUE CHOSE ??? Et soudain, l’éclair de génie se fit. Il fallait commencer à agir :
- BODHI !
Le ton avait été claquant comme un fouet, tel un chef demandant un rapport de ses armées. Mais pour toute demande, il accompagna le prénom d’un rapide geste de la patte droite pour aller récupérer la perruche sur sa tête. Il serra si violemment son cou que lorsqu’il le retira pour le coller devant ses yeux, il constata que le « jeune homme » avait les yeux vitreux et la langue qui lui sortait du bec bien malgré lui.
- Oups… Désolé…
Il relâcha un peu la pression, ce n’était pas le moment de le tuer.
- Concentrez-vous. Vous avez un bec tranchant… A trois je vous lance droit sur l’un de ces monstres, je veux que vous me le transperciez comme une flèche d’accord ?
La perruche hocha la tête, le regard bien décidé, un petit sourire signifiant sans doute « on va les exploser ».
- A trois ! UN…
Et il le balança de toute sa force, droit sur le squelette bleu. Oui… bon d’accord… Ils faisaient équipe… Mais ça ne l’empêchait pas d’être fourbe de temps à autres, non ? Et puis de toute façon il était prêt ! La preuve ! Il atteignit sa cible parfaitement. Aloysius détourna le regard et se mit à bondir droit sur la feuille de papier qui ne semblait rien comprendre du tout… Il pataugeait décidément dans l’imbécilité… Le récupérant dans sa patte, il courut droit vers Angela tout en lui expliquant la situation.
- Monsieur Dorado… J’ai lu dans votre dossier que vous étiez un brigand dans votre ancienne vie et que cela n’’est peut-être pas tout à fait fini. J’ai besoin de votre aide ! La rouquine est devenue une sorte de bombe qui, lorsqu’elle atteindra la fin de son compte à rebours, explosera la terre entière. Vous n’auriez jamais désamorcé une bombe par hasard ?
Sa voix s’éraillait quelque peu… Pas facile de se faire comprendre avec tout cette musique, il fallait hurler et il atteignait sa limite. Perdant tout self contrôle, il hurla en direction du robot qui semblait toujours aussi drogué :
- IL VA LA METTRE EN VEILLEUSE LE DISC-JOCKEY ?! ET LE CHIEN IL VA LA FERMER SA GUEULE ?!
Il ne devenait pas vulgaire, la vulgarité, très peu pour lui. Mais on parlait bien de « gueule » pour un canidé, non ? C’était comme les félins… Il esperait qu’au moins l’un des deux retrouve la raison… Bodhi semblait bien se débrouiller avec les monstres mais pas suffisament bien non plus pour les terrasser seuls…
Il ne reconnut pas immédiatement la voix d'Yzma mais, pris dans la folie du carnaval, il ne tenu par rigueur du sérieux de ses propos. A la place, il était tout excité à l'idée qu'elle ait pu faire une si belle référence à Doctor Who – ah, si seulement elle l'avait vu au Comic Con ! … Ou pas en fait. Mais là, il n'était pas un voyageur du temps, il était bien mieux. Il leva ses pinces devant lui, arrêtant sa musique, roulant de manière saccadée, prenant une voix plus ou moins grave – surtout moins – en faisant le tour du char.
Malheureusement, personne ne le rejoignit dans sa réplique parfaite du Dalek. Il n'était pas aussi joli qu'eux, c'est ça ? Il ne méritait pas d'être considéré comme l'un des leurs. C'était ça. Il n'avait pas les atouts requis pour faire partie de cette grande secte de robot destructeurs. Penchant sa tête sur le côté, observant son groupe qui s'agitait de partout, une autre mélodie plus déprimante s'échappa alors de lui. Il ne serait jamais comme eux. Jamais ! Parce qu'il était un robot ! Si on le démontait, on ne trouverait pas de cœur, pas de poumons, rien de tout ça. D'accord, Solal était une feuille et il n'avait certainement pas d'organes. Seulement, quand ils étaient humains, il n'était toujours pas comme eux. C'était plus subtil, moins visible, mais il trouvait ça triste.
Non... Non ne déprime pas ! Bon sang, tu vas pas te remettre à faire une crise existentielle, Wilson ! Met pause, deux secondes. Il s'arrêta soudainement, la musique cessant pour laisser place à un air un peu plus entraînant pour occuper la foule tout autour, alors qu'il se remémorait EVE lorsqu'il était rentré de Grèce. Il n'avait pas le droit d'être triste, de s'apitoyer et de rentrer encore avec plein de doutes en tête. Il fallait qu'il se reprenne. Ne pas oublier qu'il devait répandre le bien et le bonheur. Le bonheur, voilà. Un air de samba s'éleva dans les airs alors qu'il se remettait à tourner, comme si rien ne s'était passé. Son système était très certainement défaillait, il aurait bien besoin d'un examen en rentrant à Storybrooke....
Il entendit les paroles de Blu, comme si elles venaient d'une autre dimension, parlant d'un diamant qu'il fallait détruire. Il secoua alors son corps de métal en cherchant des yeux ce fameux joyaux mais tout ce qu'il vit, ce fut ses trois créatures semblables à celle présente dans la jungle, la veille. Il les observa un temps avant de détourner son regard, la précédente avait disparue sans demander son reste, il en serait certainement de même pour celles-ci.
AUTODESTRUCTION ENCLENCHEE.
D'où ça venait ce bruit ? Il était comme étouffé mais il lui avait bien semblé l'entendre, même s'il ne comprenait pas ce que cela signifiait. Il l'ignora simplement, ne voulant pas encore créer des problèmes en cherchant à en savoir plus. C'était ce qui avait tendance à se produire quand il posait trop de questions. Là, il était libre, son collier de fleurs lui allait à merveille et tout était parfait. Il n'avait pas envie de gâcher ce moment.
LE LOCAL VA ETRE DETRUIT.
Nooon, faut pas faire sauter le char ! Le char il est beau, le char il est cool, il voulait rester dessus ! Il aimait ce char ! En plus, ça avait dû demander beaucoup de travail à ceux qui l'avaient fait, Yzma devait sans doute être plutôt exigeante à ce niveau. Oh, il ne se faisait pas d'idées, bien évidemment qu'elle avait demander à ses sbires de le construire, elle ne se serait pas sali les mains de la sorte. D'après lui, ça manquait encore un peu de lumière pour éclairer le tout mais... le rendu restait sympathique. Le détruire ce serait vraiment méchant.
LE LOCAL PLANETE TERRE.
Quoi ? La Terre ? Elle avait appelé son char « Planète Terre » ? Parce qu'il lui appartenait tout comme le monde entier ? Elle était assez mégalo pour ça mais ça lui semblait un peu abusé sur les bords. Surtout qu'elle semblait plus concentrée sur le fait de posséder d'abord Rio... pardon, Yzmatopia, avant de s'attaquer au reste de la planète. Après, ça restait logique dans le sens où ça la faisait se sentir puissante et il se doutait qu'elle appréciait ce sentiment. Il trouvait néanmoins que le nom n'allait pas du touuut à la structure. Il aurait préféré que ça s'appelle... Jungle tropicale ? Discothèque fleurie ? Il était vraiment très nul pour trouver des noms en même temps drôle, plein de classe et surtout approprié.
Presque dans la foulée, il changea alors de musique pour rester en osmose avec le thème actuel. LA FIN DU MONDE. Puis il entama la danse du robot qui correspondait au style. C'était un mélange de mouvements de pinces marquées et des allers-retours sur le devant du char alors que toute la population d'Yzmatopia était enflammée par ce rythme de folie. Et il entendait bien qu'on l'accompagnait en chantant ! Ah, il avait franchement réussi sa mission. Tout le monde semblait heureux et prêt à faire la fête jusqu'au bout de la nuit !
Ou plutôt pendant les cinq minutes qui leur restaient à vivre.
« IL VA LA METTRE EN VEUILLEUSE LE DISC-JOCKEY ? » « Waaaaall-E ? »
Il s'était retourné dans la direction du lion enragé qu'il avait presque oublié, trop occupé à distraire les spectateurs du carnaval. Apparemment, tout ne se passait pas merveilleusement bien finalement. Pourtant, il avait espéré détendre l'atmosphère mais...
L'oiseau bleu était en train de piquer son bec sur l'une des créatures alors que feuille de Solal semblait ne pas être dans sa meilleure forme. Penchant la tête, les connexions commencèrent à se faire là-haut pour le petit robot. Compte à rebours... Destruction de la Terre... Il avait l'impression d'être de retour chez lui. Sur sa si chère et tendre planète qui était abandonné. Et là, il était lui-même en train de la laisser tomber !
« NOOOOOOOOOO ! »
Son cri suraiguë s'était élevé alors que la même musique tournait toujours en boucle. Paniqué, il se mit à tourner. Il ne pouvait pas laisser la situation empirée de la sorte. Il fallait qu'il fasse quelque chose ! Alors, difficilement mais sûrement, il traîna ses chenilles sur les escaliers menant au corps d'Angela – Angela était une peluche ? Et elle était toute ouverte ! S'il avait pu, il en aurait sans doute pleurer. Qu'est-ce qu'il avait donc manqué en plus de cela ?
Ses yeux grands ouverts, plein de crainte, se posèrent sur Scar. Il était le plus féroce d'entre eux, pourquoi donc ne sautait-il pas sur l'une de ses créatures pour qu'elles ne s'en prennent pas à elle ? Ils avaient quand même une bombe à éteindre là et à moins qu'avec ses grosses pattes il ne sache la démonter et l'arrêter, il ne servait à rien qu'il reste planter là à hurler ! Portant l'une de ses pinces à sa tête et se la tapotant frénétiquement, il finit par la lever en se mettant à rouler, laissant derrière lui Angie. Tout le monde trouvait les peluches adorables. Personne, donc, ne s'en prendrait encore davantage à elle vu qu'elle semblait déjà... et bien... Il espérait sincèrement qu'elle s'en sortirait.
L'étincelle dans ses yeux se modifia, passant de la peur à une volonté de se rattraper après son « égarement » précédent. Alors, il se mit à fixer Papier Solal avec une grande détermination, sûr que le bout qui pendait sur le côté n'était rien de trop grave et qu'il pouvait bien être utile sous cette forme. Avec délicatesse mais peut-être trop rapidement, il le prit dans une de ses pinces en passant à côté. Dans sa tête, les calculs étaient déjà fait. Le vent était absent, pas de dérangement à ce niveau, il suffisait juste de bien viser. Il espérait que la chance serait de son côté vu qu'il n'avait jamais était très doué dans ce domaine.
Wall-E se mit à tourner à toute vitesse, fermant les yeux pour ne pas être prit trop violemment par les vertiges, lâchant alors sa prise et la lançant dans un « Wiiiiiiiii » triomphant dans la direction de leurs ennemis. Il reprit lentement son équilibre pour observer la réussite – ou l'échec – de sa piètre tentative. S'il avait été humain, il se serait jeté sans hésiter de lui-même sur elles, mais là... Il allait se faire écrabouiller, il était tout petit ! Alors que Solal prenait de la place. Et d'ailleurs, il se plaça parfaitement en s'écrasant sur la tête de l'une des créatures, celle à laquelle Bodhi s'attaquait. Cette dernière, aveuglée par la feuille qui se trouvait collée à son visage, se mit à tenter de la retirer en multipliant les mouvements de bras mais, au moment où Solal se détachait, elle avait commencé à marcher dans toutes les directions... pour aller s'écraser à l'étage précédent du char. Wilson ne prit pas la même de regarder, ça ne devait pas être très jolie, l'important était que Blu avait réussit à changer de cible avant de lui aussi s'écraser plus bas et que Solal semblait ne pas avoir subit trop de dégâts.
Solal observait la scène qui se déroulait devant lui d'un air médusé. Finalement, il aurait peut-être mieux fait d'utiliser aussi Bodhi comme projectile au lieu d'essayer de jouer aux héros. Il se retrouvait avec un bras inutile maintenant. Il avait l'air malin comme ça. Peut-être qu'avec un peu de ruban adhésif, il pourrait réparer les dégâts ? Le soucis étant qu'il ne se promenait pas en permanence avec du scotch sur lui. Il devrait peut-être à partir de maintenant. Au moins, s'il se retrouvait à nouveau dans cette situation à l'avenir, il serait capable de gérer la situation au lieu de laisser son bras pendre pitoyablement. Toutefois, il n'eut pas le temps de s'interroger plus avant sur comment régler son problème qu'Aloysius sous sa forme de lion l'entraînait de sa grosse patte velue vers Angela.
Ou du moins, ce qu'il restait d'Angela. A savoir des morceaux de cotons s'échappant de son corps ouvert en deux et une espèce de boitier clignotant rouge à l'intérieur d'elle. Il jeta un coup d'oeil effaré au lion. Comment ça il avait lu dans son dossier. Quel dossier ? Il n'avait dit à personne qui il avait été dans le monde des contes. Ce n'était pas qu'il en avait honte mais... un peu quand même. Il n'avait jamais réussi à ramener un seul petit trésor de toute sa vie. Même au moment où il avait enfin cru devenir riche, la malédiction l'avait emporté dans un nuage violet. C'était tout même fort ça. Sa seconde vie avait été beaucoup mieux. Sur tous les plans. Il avait de l'argent, un trafic qui fonctionnait à merveille. Et tout ce qu'il fallait pour être épanoui et heureux. Bref, rien à redire. Alors non, il n'allait certainement pas crier sur tous les toits qu'il n'avait été qu'un petit brigand de seconde zone qui s'était pris pour un Dieu pendant quelques semaines. Ça non jamais !
Il était donc plus qu'intrigué de comprendre comment leur nouveau maire avait pu acquérir cette donnée le concernant. Et surtout... quel était ce dossier dont il parlait ? Il évita toutefois de relever qu'il ne semblait pas aussi ignorant de ses pratiques actuelles. Après tout... s'il fermait les yeux, cela ne pouvait que l'arranger. Mais désamorcer une bombe... Si encore, il avait eu la plaine possession de ses deux mains. Mais là, ce n'était pas le cas. Et il doutait qu'avec ses grosses pattes, Aloy puisse faire quoi que ce soit pour le réparer. Il le fixa donc un instant avant de pousser un léger soupir. Reportant son attention sur Angela, se penchant sur le problème. Il y avait tellement de films traitant le sujet. Les bombes désamorcées au tout dernier moment par le type qui tenait une paire de pince coupante en suant à grosse goutte. Comme si c'était normal de se balader avec une paire de pince coupante. Il redressa le regard un instant.
"Hum... Je ne suis pas démineur et je n'ai jamais désamorcé de bombe. Ce n'est pas moi qui me charge... chargeait de ça. Mais... il faut couper le fil rouge..."
Il esquissa un léger sourire, sûr de lui avant de prendre un instant de réflexion.
"A moins que ce ne soit le vert... ?"
Il se tapota le menton songeur, essayant de démêler ses souvenirs.
"Le fil rouge sur le bouton rouge et le fil vert sur le bouton vert. Et boum !"
Il lança un sourire victorieux au lion. Il venait de trouver la solution n'est-ce pas ? Il suffisait de débrancher les deux fils. Au pire... Ils explosaient tous. Non, ils ne devaient en couper qu'un seul. Et il était quasiment sûr que c'était le rouge.
"Coupez le rouge, de toute manière, on verra bien..."
Il n'eut cependant pas le temps d'en dire ou faire plus qu'il se sentit soulevé dans les airs. Perdant tous ses repères. Il ne put voir que Wilson le portant à bout de pince, l'emmenant en direction des créatures bleues. Il essaya de se débattre en vint. Il n'avait aucune force sous cette forme, c'était vraiment... pénible.
Mais il aurait peut-être mieux fait de se taire. Il se sentit propulsé dans les airs pour atterrir pile sur la tête de l'une des créatures. Celle là même que Bodhi s'acharnait à picorer allègrement dans l'espoir de la tuer. Et son atterrissage déstabilisa le monstre qui bascula en arrière. Solal eut tout juste le temps de se reculer. Et de se laisser retomber sur le sol en douceur. Ses pieds de papier regagnant la terre ferme pour voir le premier monstre s'écraser sur le sol et mourir. Et un de moins. Il en restait encore deux. Il avisa un câble électrique par terre. Il se pencha légèrement pour l'examiner de plus prêt, peut-être qu'en tirant dessus ? Il semblait ne pas avoir assez de force pour ça mais le fil était tendu. Trop tendu peut-être et en voulant l'attraper l'une des créature se prit les pieds dedans et l'arracha en trébuchant.
Le mafieux n'hésita pas une seconde de plus. Profitant de la confusion du Tzitzimime, il attrapa le câble électrique de sa main valide et posa le bout sur le monstre. Il entendit un crépitement et une désagréable odeur de cramé lui empli les narines alors que la créatures sous ses yeux tressautait sous la puissance du voltage qui s'infiltrait dans son corps. A bout de force, Solal lâcha le câble, le laissant retomber au sol et observa le corps de la créature bleue retomber sans vie. Et encore une mise de KO. Il n'en restait plus qu'une et une bombe à désamorcer. Leur chance de s'en sortir vivant s'agrandissait de minute en minute. Enfin, une bonne nouvelle.