« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Dire que Solal comprenait ce qu'il se passait autour de lui aurait été un mensonge. Il s'était attendu à ce que Angela explose et finalement... Il ne s'était rien passé. Le nain bizarre qui était apparu chez Yzma venait de refaire son apparition. Le seul qui ait gardé sa forme d'ailleurs. C'était suffisamment étrange pour être relevé selon lui. Peut-être parce qu'il était de mèche avec la rousse. D'ailleurs en parlant d'elle... Solal ne put que constater sa fuite. Un hélicoptère les survolant comme par enchantement alors que madame décidait de quitter le navire. Décidément, ce n'était pas une très bonne capitaine. La logique voulait que tout bon chef, capitaine ou autre meurt avec son équipage, peuple, gang... Rayez la mention inutile.
Lui le premier serait prêt à mourir avec ses hommes. Il avait déjà été blessé au combat. Il avait participé à des expéditions avec eux. Un bon chef devait être capable de montrer l'exemple à ses hommes. Et Yzma n'était qu'une couarde qui convoitait le pouvoir sans même vouloir se mouiller. Elle ne voulait pas y laisser de plumes visiblement. Et c'était là, la plus pathétique méchante ou prétendu méchante qu'il n'ait jamais vu. C'était quoi cette philosophie de vie ? Bon c'était peut-être intelligent dans un sens mais cela prouvait aussi qu'elle n'assumait pas ses actes. Ce qui la rendait plus pitoyable qu'autre chose. Comment ça, il essayait de relativiser sa situation sans constater que lui n'avait rien fait de vraiment constructif jusque là ? C'était vrai qu'il avait beaucoup subi et aussi beaucoup suivi. Restant en retrait et ne prenant pas vraiment de grandes décisions qui changeaient une vie. Mais il n'était pas là pour ça.
A la base, il était venu pour conclure de nouveaux accords avec des gangs brésiliens. Pas pour se faire tripoter par une créature à la peau bleue. Les avatars qui faisaient peurs, très peu pour lui. Et encore, il trouvait les Na'Vi relativement sexys. Mais ces trucs là, non. Pas du tout même. Et ce n'était certainement pas lui qui allait tendre un mouchoir. De toute manière, d'autres le faisait très bien à sa place. Et Wilson semblait très doué pour réconforter les créatures bleues en voie d'extinction. Il tourna la tête une minute pour constater qu'Angela n'avait pas explosée. Pas encore. Pile au moment où le nain appuyait sur sa poitrine. Il le fixa un instant perplexe. Quel genre de pervers était-ce encore ? Il plissa le nez en une expression de dégoût à peine contenue. Du moins autant qu'il lui était possible au vu de sa morphologie actuelle. C'était finalement plutôt pénible d'être une feuille de papier.
Un soupir de soulagement lui échappa lorsque finalement Angela fut désamorcée. Il suffisait juste d'appuyer sur un bouton. S'il l'avait su plus tôt... Enfin, le temps n'était pas au regret. Il laissa Aloysius, puis Bodhi passer sous le scangela sans plus prêter d'attention à la scène. Même si avoir un trou dans le ventre devait être fort désagréable. La jeune femme ne semblait pas s'en plaindre visiblement. Tant mieux pour elle dans le fond. Il fut à nouveau détourné de ses pensées par le retour de Paddington. Qui avait retrouvé forme humaine... Comment avait-il fait ? Et il regrettait légèrement. Il avait eu un petit faible pour l'humain. Il fallait dire qu'il était plutôt mignon dans son genre.
Mais voilà qu'il s'égarait encore. Restant légèrement décontenancé après la séance de dédicace de Sar à un gorille. Gorille qui termina en nouveau manteau de fourrure pour Cruella qui avait refait surface. Comment ? Pourquoi ? Tout cela était bien flou dans son esprit. Et il devait bien admettre qu'il s'en moquait. L'important résidant dans le fait qu'il allait bientôt retrouver forme humaine. Un sourire appréciateur et légèrement amusé lui échappa alors que Wilson se retrouvait complètement nu après avoir retrouvé ses atouts masculins. Il cachait bien son jeu le petit Wiwi. Le reste le laissa encore une fois perplexe. La transformation de Bodhi et d'Aloysius fut un échec. Le premier se retrouva affublé de plume tandis que le second se transformait en femme.
Il déglutit difficilement avant de reculer d'un pas. Hors de question qu'il s'asperge de se truc. Il ne voulait pas finir en femme. Déjà que son père trouvait qu'il était faible, pas suffisamment un homme à son goût. S'il revenait en femme, c'était terminé. Il pouvait dire adieu à son statut au sein du gang. Il serait la risée de tout le monde. Et que dirait Zachaël... ? Non, il trouverait bien un autre moyen. Et finalement être une feuille ce n'était pas si mal. Toutefois, il n'eut pas son mot à dire. Aloysius à peine ressorti de la cabine d'Yzma après sa métamorphose qu'il... elle ? Le plaqua a sol pour lui recoller le bras avant de l'asperger de potion.
"No... Kof... Kof..."
Il ne put pas protester s'étouffant avec les vapeurs de potion. Il eut juste le temps de cacher sa nudité en gémissant légèrement de douleur sous le tiraillement de son bras. Un peu douloureux. Comme après une méchante luxure. Peut-être que tout n'était pas complètement en place finalement. Il disparut à son tour dans la cabine de la rousse pour se trouver un truc, n'importe quoi qui puisse le couvrir un minimum mais surtout pour aller vérifier qu'il ne lui manquait rien ou que rien de superflu ne lui avait poussé. Les ailes bleues, très peu pour lui. Mais tout semblait être rentré dans l'ordre. Il était toujours aussi beau et parfait qu'avant. Pas d'inquiétude à avoir donc. Ne restait plus qu'à rentrer à la maison maintenant. Et il devait bien admettre qu'il avait hâte. Il rejoignit rapidement les autres et passa près de Paddington pour lui souffler quelques mots. Juste pour lui.
"Je te préférais en homme..."
Il esquissa un demi sourire avant de s'éloigner pour s'installer sur un coin de char et ne plus en bouger jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'aéroport.
Yzma Popochimalt
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emma Stone
Ils ont l'air un peu trop contents...
Je vais en tuer quelques uns, ça va les calmer.
On s'éclate à Rio avec le robot !
| Conte : Kuzco ღ | Dans le monde des contes, je suis : : Yzma ϟ
Quelques semaines plus tard, Dans un bar à Las Vegas...
Finie. J'étais finie. Terminée. Bonne à jeter.
Je fixai le fond de mon verre vide d'un air profondément malheureux, accoudée au comptoir. Ca faisait des jours que je traînais dans le coin. Je m'étais réfugiée dans la ville la plus lumineuse de la planète. On n'allait pas me chercher dans un endroit pareil. J'étais certaine que Black, Butler et les autres m'imaginaient dans un hôtel minable au fin fond de la brousse. Mais non. J'utilisais mes dernières économies pour préparer un nouveau coup. Bon, à l'heure actuelle j'étais un peu à court d'idées. J'avais l'impression que je n'arrivais jamais à rien. J'avais beau persévérer, on m'empêchait toujours de mener mon entreprise à terme. Pourquoi tout le monde était si méchant avec moi ? J'étais LA grande méchante, c'était moi qui était censée leur mener la vie dure ! Pourquoi tout était inversé ? Ce n'était pas juste...
C'était ce que j'étais en train d'expliquer à mon voisin de comptoir, avant d'être interrompue par un coup de téléphone. Je pris l'appel et collai le cellulaire contre mon oreille.
"Oui ?" aboyai-je d'un air agacé.
Mes yeux s'écarquillèrent en reconnaissant la voix de mon interlocuteur.
"Comte ?" m'étonnai-je, m'étranglant presque. "C'est vous ? Eh bien il était temps ! Ca fait des semaines que je laisse des messages sur votre boîte vocale ! J'avais pourtant dit que la situation était grave !"
Je l'écoutai, mon impatience se trahissant par le tapotement de mes ongles rouges contre le comptoir. Ne tenant plus, je m'écriai d'un ton strident :
"QUOI ? Vous avez donné des fonds à Butler pour qu'il me double ? Mais... je croyais que vous financiez uniquement MON projet ! Rio était censé être notre rêve commun !"
Sa voix sirupeuse m'informa qu'il était très amusé de mon imposture, et qu'il s'était beaucoup diverti à me voir me prendre le bec avec le perroquet. J'attrapai mon verre et le serrai si fort qu'il explosa entre mes doigts. Je laissai échapper un couinement paniqué et raccrochai au nez du "Comte". Tant pis pour lui. Il m'avait trahie, il ne méritait pas mon attention une seconde de plus !
Tétanisée à l'idée d'avoir des bouts de verre plantés dans la peau, je laissai le soin à mon voisin de comptoir de s'occuper de ma main. Tandis qu'il enlevait méthodiquement les bouts de verre, je murmurai, encore sous le choc :
"Pourquoi a-t-il fait ça ? Pourquoi a-t-il travaillé contre moi ? Il m'a donné de quoi avoir la ville toute entière et il a comploté pour qu'on m'enlève tout..."
L'homme à mes côtés n'était pas très bavard, mais j'appréciais qu'il écoute. Il nettoya ma main à l'aide d'une serviette de table et je m'aperçus que je n'étais pas coupée. J'agitai mes doigts en l'air, un vague sourire aux lèvres, avant de retomber dans l'abattement le plus total. Oubliant mes cinq couches de fond de teint et d'anti-rides, je plaquai une main sur ma joue et le coude sur le comptoir.
"Vous vous appelez comment ?" demandai-je sans être vraiment intéressée par la réponse.
"Eric." dit-il sans cesser de m'observer, une expression amusée sur le visage.
Il était sacrément canon. Grand, les épaules carrées, le menton volontaire, le cheveu blond. Un très grand crû sans aucun doute. A une époque pas si lointaine, je l'aurais auditionné pour devenir mon nouveau Kronk. Après tout, pourquoi pas ?
"Vous cherchez du travail, Eric ?"
"Je suis quelqu'un de très occupé, mais je n'aime pas voir une jolie femme attristée. J'ai toujours du temps à accorder pour ce genre de situation."
Mon regard se fit ému. J'allais me laisser avoir quand je me redressai brusquement, le fixant d'un air inquisiteur.
"Oh non ! Non non non ! Cette fois-ci, je ne vais pas me laisser faire ! Vous êtes pleins aux as ? Vous allez me proposer un coup juteux pour ensuite me laisser sur la touche ? Je suis la grande YZMA ! Je ne suis pas un jouet ! Je suis une impératrice moi, monsieur !"
J'avais crié mon prénom d'un ton strident, si bien que quelques têtes se retournèrent sur nous. Hautaine, je rejetai ma chevelure en arrière. Rien à cirer.
Son regard changea peu à peu. Son sourire s'effaça alors que ses yeux devenaient aussi glacés qu'un lac sans fond. Je me surpris à déglutir. Wouah... il était sacrément impressionnant quand il se donnait un style bad boy. C'était décidé : je le voulais en Kronk.
Il me saisit les mains et je tressaillis. Qu'est-ce qui lui prenait ? Puis, son regard s'adoucit et le début d'un sourire aimable arqua ses lèvres.
"Yzma, détendez-vous." me glissa-t-il d'un ton neutre, sans me lâcher du regard. "Vous avez beaucoup de potentiel. Vos précédentes expériences vous ont aigrie mais vous êtes très prometteuse. Vous êtes charismatique, extrêmement séduisante. En vous y prenant bien, vous pourriez avoir le monde à vos pieds."
Je sentais des fourmis parcourir mes pieds. L'excitation, sans doute. A moins que ça ne soit mes rhumatismes. Je le dévorais des yeux. Oh, il était tellement charmant lorsqu'il me disait ces choses-là ! Je faillis défaillir lorsqu'il ajouta, avec un sourire ravageur :
"Et en plus, vous êtes tellement... méchante."
Il avait susurré le dernier mot, comme s'il le savourait tout particulièrement. On se comprenait, lui et moi. Il savait à quel point la méchanceté était une qualité rare. La véritable méchanceté, bien entendu. Pas comme ces amateurs qui se revendiquaient "vilains" sans même avoir fait le quart de la moitié que j'avais accompli.
J'étais partie, j'étais ailleurs. Je planais presque... jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'il était un petit peu trop au courant de mon identité. Comment savait-il, qui était-il ?
Il dut lire le trouble dans mon regard car il ajouta :
"Ce que vous avez fait contre ma soeur, c'était magnifique. Elle a vraiment eu du mal à s'en remettre."
"Votre soeur ? Quelle soeur ?" fis-je, fronçant les sourcils.
J'avais à faire à un type complètement marteau. Joli emballage, mais l'intérieur était bon pour la poubelle. Pas de cerveau... un Kronk parfait. Rooh si seulement !
Il se pencha vers moi pour me murmurer dans un souffle :
"Aphrodite."
Puis il se recula, me décocha l'ombre d'un sourire complice et ajouta :
"Vous avez beaucoup de talent, mais vous n'allez pas au bout des choses."
Je me rengorgeai, offusquée. Voilà qu'il se montrait insolent. Et pourquoi parlait-il d'Aphrodite ? Ca me disait quelque chose ce nom... Je mis ça de côté pour l'instant.
"Je suis impératrice ! Je vais au bout de ce que j'entreprends !" fis-je d'un ton altier.
"Vous vous entourez mal."
"Une impératrice a besoin de sujets !"
Il m'observa en silence, le regard pétillant. Je me composai une expression glaciale tout en le toisant. Il allait s'excuser pour son impolitesse ! Et tout de suite ! J'attendis un peu et comme il ne revenait pas sur ses paroles, je déclarai, cachant très mal mon avidité :
"Vous allez me proposer de l'aide ? De l'argent pour m'en sortir ?"
"Non."
"Des laquais ? Enfin... des employés ?"
"Non plus."
"Alors quoi ?" m'exclamai-je, au comble de l'agacement.
Je me rendis compte un peu tard qu'il avait posé sa main sur ma cuisse. Je baissai les yeux dessus avec un "Gloups !". Relevant la tête, je remarquai son regard espiègle et brûlant. Re-gloups.
"Je pensais que mes intentions étaient claires, pourtant." murmura-t-il d'un ton calme.
"Je... je... héhé je..."
Mon si beau visage était en train de s'empourprer. C'était bien la première fois qu'on cherchait à me charmer avec tant d'éloquence. Je manquai d'accepter mais fort heureusement, mon éducation me rattrapa à temps. Donnant une petite tape sur sa main pour qu'il l'enlève, je lançai d'un ton méprisant :
"Je ne suis pas celle que vous croyez, monsieur !"
Il sourit très légèrement, garda un instant encore sa main contre ma cuisse et se leva enfin.
"Vous croyez ?" murmura-t-il contre mon oreille.
Il commanda un autre verre au serveur qui le posa sur le comptoir, et m'intima de l'observer. Trop intriguée, je pivotai vers le verre et constatai que la boisson tourbillonnait sur elle-même, de sorte à former un coeur qui s'effaça bien vite dans le tumulte des mini-vagues.
Je me retournai de nouveau vers l'homme qui s'éloignait, me laissant le temps de contempler son... très joli pantalon. J'avais mis de côté ce qu'il m'avait dit car je n'avais rien compris. Une fois qu'il fut parti, je me tournai de nouveau vers le comptoir et là, la révélation se fit. Le tourbillon dans le verre, le coeur en vagues, Aphrodite, sa soeur...
JE VENAIS DE RENCONTRER POSEIDON ! LE GRAND POSEIDON ! LE DIEU DES OCEANS HIMSELF !
Ma mâchoire en tomba et mon dentier avec. Je le ramassai en vitesse et le fourrai dans ma bouche, adressant un sourire contrit au serveur qui m'observait d'un air écoeuré et traumatisé.
"Ch'est la colle ! Elle tient plus ! Faut que ch'en rachète !" bafouillai-je avec un sourire étrange -mon dentier s'était mal remis.
Je "claquai" ma mâchoire pour que tout s'emboîte correctement, mon cerveau carburant à toute vitesse. Poséidon venait de me faire une proposition indécente. J'avais du mal à assimiler la nouvelle. Je ne savais pas quoi en penser. J'avais toujours des fourmis dans les pieds. Il me fallait un rendez-vous chez mon généraliste de toute urgence.
"Poséidon !" dis-je au serveur qui s'était rapproché du téléphone comme s'il hésitait à appeler la police ou les urgences. "Vous croyez que je devrais accepter ? Non, ça serait stupide. Je ne suis pas quelqu'un de volage."
Quelques instants plus tard, j'étais pourtant dehors, juste devant le bar. J'avais fini mon verre cul-sec et désormais, je me trouvais devant Poséidon. Il tendit la main vers moi avec un sourire qui me fit fondre des pieds à la tête.
Je voulus prendre sa main mais à ce moment-là...
***
J'ouvris brusquement les yeux. Et fixai le plafond.
"Tiens, c'est nouveau, ça !" fis-je, perturbée.
C'était la première fois que je faisais ce genre de rêve. Avec un homme. Brrr... je me cramponnai aux couvertures tout en me demandant si j'avais apprécié cet étrange voyage. Insolite était le moindre mot.
D'une main molle, je tapotai le matelas et trouvai une tranche de concombre. Ah, elle avait dû glisser de mon oeil pendant mon sommeil. Je la grignottai pensivement, l'esprit encore embrumé par ce rêve. Je ne connaissais pas cet homme, je ne l'avais jamais vu. Tout m'avait paru tellement réel... Etait-ce ma nouvelle crème de nuit qui me créait des hallucinations ?
Je me tournai sur le côté et remuai sous les draps, passant nonchalamment une main dans mes cheveux pour ensuite les poser sur l'oreiller à côté de moi. Je redressai la tête brusquement en sentant de l'eau contre mes doigts. Effectivement, quelques gouttes gisaient sur la taie d'oreille.
"Hum hum..." grommelai-je.
Je fixai les gouttes d'eau d'un air suspicieux. Ce n'était qu'un rêve, n'est-ce pas ?
J'observai plus en détail le contour des meubles, le squelette de la chambre noyé dans la pénombre. Et soudain, je roulai de nouveau sur le dos. Les yeux rivés au plafond, j'articulai en silence, sans oser y croire :
"Je ne suis pas chez moi !"
Etais-je chez Poséidon ? Ou ailleurs ? Oh, je me poserais la question plus tard. J'étais... bien. Etrangement. Tout ceci m'avait redonné la pêche !
Je me mis à fredonner, le regard lointain et rêveur, l'esprit encore embrumé par ce rêve pas si déplaisant : "Je m'voyais déjà en haut de l'Olympeuh ! En dix fois plus grande que n'importe qui je serai divine ! Je m'voyais déjà adulée et riche..."
Et je poursuivis d'un ton mal accordé : "Mes traits ont vieilli bien sûr sous mon maquillage Mais la voix est là, le geste est précis et j'ai du ressort Mon coeur s'est aigri un peu en prenant de l'âge mais j'ai des idées, j'connais mon métier, j'y crois encore..."
Oui, j'y croyais encore. J'allais les éblouir et bientôt, j'aurais mon nom tout en haut de l'Olympe. Yzma reviendrait et cette fois-ci, elle casserait tout !