« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Magique, c'est ça ouais. Je vais tous me les faire.
Courir. Il avait comprit le principe et, ne se fatiguant pas après des kilomètres de sprint, cette initiative lui paraissait être la bonne. Le restant du groupe avait été retrouvé, mission accomplie, maintenant restait à tous les faire sortir vivants d'ici et, dans le meilleur des cas, sous leurs formes humaines. Non pas qu'il veuille leur imposer un corps à deux jambes et deux bras, mais il doutait de leur envie de s'intégrer au Zoo de la ville qui partait en vrille. Tout comme être une bête ici ne semblait pas signifier avoir la belle vie.
Alors, après avoir dégagé les restes de tomates sur son visage – foutus corbeaux ! – Apollon s'était mis à courir aussi vite qu'il le pouvait, zigzaguant pour éviter les collisions malencontreuses. Le tremblement du sol n'indiquait rien de bon et la « parade », il n'avait clairement ni envie d'y participer, ni de la regarder joyeusement. Il jetait des regards derrière lui, espérant que le reste de la troupe suivait – il ne se rendait pas réellement compte de son avance – pour admirer Astrid se retrouver bloquée avec une girafe. Retenant un – énième – juron, il se stoppa net, évaluant la situation, sauf que Lounis fut plus rapide et réussit à extirper la dinosaure miraculeusement vite. Le dieu lâcha un sourire, au moins ils avaient une bonne équipe, avant de continuer sa route ponctuée des encouragements de Tigrou.
Cette forêt dans laquelle ils entrèrent était plutôt jolie. Apollon aimait les forêts, lieu de prédilection de sa jumelle et il se permit même de s'arrêter à présent qu'il se sentait écarté du danger. Les arbres étaient majestueux, la végétation en bonne santé, cet endroit ne semblait pas le moins du monde inquiétant et il se sentait même à l'a...
« Lily ? Tu vas bi... MAIS QU'EST-CE QUI TE PRENDS ? »
Il s'était mit à reculer de manière frénétique tandis que l'éléphante s'était mise à lui foncer dessus. En rugissant en plus, manquait plus que ça ! Elle était en train de le charger à la vitesse maximale ! Elle lui était arrivée en pleine face, sa trompe en l'air lui démangeant le nez et s'attaquant à son pantalon comme s'il s'agissait de la dernière cacahuète disponible de l'univers. Mais c'est qu'elle voulait l'arracher en plus ! Elle était sérieuse ? Même si ses tentatives semblaient ne pas être fructueuses, il se posait quand même la question... Qu'est-ce qui lui arrivait ? Et pourquoi personne ne l'aidait ? Il ne pouvait clairement pas utiliser sa force sur la pauvre Lily qui devait avoir perdu la tête à cause de cette aventure, il risquerait de l'abîmer et ce n'était pas dans ses plans. Alors, tout bonnement et simplement, parce qu'il en avait l'habitude, Apollon déchira le bas de son pantalon et l'abandonna au sol avec Lily pour s'éloigner aussi vite que possible.
Pourquoi est-ce qu'elle l'avait attaqué, bon sang ? Et qu'est-ce qui arrivait à Lounis qui rampait au sol comme un idiot ? Et Antropy, qui marchait bizarrement et ne semblait plus aussi hyperactif qu'auparavant.
« Hé, mec, vous vous êtes drogués sur le chemin sans partager ou quoi ? »
Les sourcils froncés, le dieu observait le spectacle de tous ces animaux perdant complètement la boule sans savoir d'où ça pouvait venir, ni comment y remédier. Il se sentait bien heureux de ne pas être atteint par ce qui leur arrivait parce que... Astrid était allongée au sol, faisant des mouvements bizarres avec sa bouche et elle semblait toute perdue. Elle aussi était touchée ? Mais bon sang, y'avait des effluves de champignons hallucinogènes dans l'air ou quoi ?
« Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ? »
Il avait parlé très fort, sans que ça ne semble atteindre le moindre de ses compères. Se passant une main dans ses – magnifiques – cheveux blonds, il soupira d'exaspération. A croire que le voyage allait encore être trèèèès long.
Puis qu'est-ce que faisait la lionne dans cet arbre ? Il devait s'agir du même individu que dans le cirque, ayant récupéré la totalité de sa forme animale, qui s'amusait à se prendre pour un petit oiseau ? Il allait tenter de voler ? Non parce que c'était dangereux, il pouvait se péter un truc, fallait faire gaffe. Fixant le félin des yeux, la tête penchée sur le côté, il fut plutôt impressionné de son saut contrôlé qui le fit atterrir – plus ou moins – gracieusement sur la terre ferme. Ce qui l'inquiéta un peu plus fut la manière dont elle commença à s'avancer dans sa direction. Un bébé éléphant, c'était clairement gérable mais si la lionne se mettait elle aussi à la charger, il ne se laisserait clairement pas faire. Se faire manger par ce genre de bête, ce n'était pas agréable, il l'avait déjà vécu. Bon, ok, il avait survécu aussi, revenant très vite à la vie mais s'il pouvait éviter de réitérer l'expérience, ça lui conviendrait tout autant.
« Tout doux, chaton. »
Il avait parlé plus doucement, tentant d'être le plus calme possible pour ne pas qu'elle s'énerve. Après tout, si elle se prenait pour un oiseau, il ne risquait pas grand chose. Mais ce qui se passa fut bien différent de ce qu'il s'était imaginé. La lionne se frottait à ses jambes, comme un petit chat tout gentil, le dieu devant forcer pour continuer à tenir debout avec la force qu'elle y mettait. Jusque là, tout se passait relativement bien. C'était sans compter le côté très câlin et affectif de l'animal qui posa ses deux grosses pattes sur son pantalon, ses griffes détruisant le reste du tissu qui lui restait. Apollon ne put retenir sa grimace de douleur tandis que de jolis griffures de taille respectables étaient en train de saigner ses jambes. C'était toujours mieux que de se faire croquer, il survivrait. Le plus inattendu se produisit lorsque la lionne, toute heureuse qu'elle était apparemment de le voir, se décida à lui enrouler le cou de ses deux même pattes pour frotter sa tête à la sienne. Il n'était plus très sûr de garder son équilibre très longtemps et bien que le contact de la fourrure était fort agréable et que l'animal ne semblait pas hostile, il n'était pas très confortable dans cette posture. Bon, il fallait juste jouer le jeu, non ? Faire comme s'il s'agissait d'un vrai petit chat, ça lui ferait plaisir, ça la calmerait et... MAIS ME BAVE PAS DESSUS! Il avait eu l'habitude avec les débuts d'Athéna, sauf que c'était un tout autre niveau. Un côté entier de son visage venait de se faire nettoyer et exfolier par la langue d'une lionne. Adorable. Quelle haleine agréable et envoûtante !
Se retenant de la virer sans grande délicatesse, il s'empara de ses deux pattes pour la reposer au sol gentiment, forçant cette expression de pur bonheur qui ne correspondait pourtant pas vraiment à son état actuel. C'était un beau foutu bordel par lequel il était entouré, là.
« Mais qu'il est mignon le joli chat ! » Il s'appliquait à caresser le dessus de sa tête, grattouillant comme il le fallait l'arrière de ses oreilles. Voilà, maintenant on arrête de lécher Papa Apollon et on le laisse tenter de trouver une solution.
Se redressant, il fut soudainement choqué par l'état catastrophique du bas de sa tenue. Pourtant, ça ne l'avait pas tant perturbé que ça avant. Pourquoi est-ce que... C'était juste horrible. Un manque total de style. Il allait se faire lyncher si jamais quiconque le voyait dans cet état ! A voir son tee-shirt si banal et impropre, il en fit presque un malaise. Non... Pas Il. ELLE ! Pourquoi est-ce qu'elle se prenait pour un homme ? Par réflexe, elle posa sa main sur sa poitrine et, fort heureusement, ces deux-là étaient bien à leur place. Ses cheveux aussi, apparemment. Mais c'était quoi cette bestiole à ses pieds ?
Elle se recula, méfiante, les sourcils froncés et les lèvres pincées.
« Je n'ai jamais été une adepte de la fourrure. Qui plus est, c'est passé de mode depuis des lustres. »
Elle passa alors nonchalamment une main dans sa magnifique chevelure blonde, allant trouver place sur une souche d'arbre en se dandinant comme il le fallait. Cet endroit manquait d'hommes, il n'y avait que des animaux ici. Diane se plairait bien plus qu'elle dans cet environnement. Elle appréciait davantage les boîtes de nuit où la chaleur humaine régnait et où tout le monde se laissait aller. Croisant ses jambes et y posant ses mains, elle observa attentivement les alentours avec inquiétude. Que faisait-elle là, déjà ? Peut-être un rendez-vous galant qu'elle aurait oublié... Un sourire passa sur ses lèvres à cette pensée. C'est vrai que ce lieu exotique pouvait être propice à bien des vices.
D'un claquement de doigts, elle changea cet atroce accoutrement pour une robe bien plus jolie. Elle se sentait tellement mieux ainsi ! Elle commença à observer ses ongles dans l'attente qu'on lui porte la moindre attention mais, à son grand déplaisir, elle ne semblait pas être intéressante. Comment ça, pas intéressante ? Soudainement, la déesse se redressa, outrée. Elle était belle pourtant, non ? Pas assez pour ces animaux ? Croisant les bras contre sa poitrine, elle se planta en plein milieu de cette animalerie, se demandant si l'éléphant qui se trouvait là n'était pas Lily... Que pouvait-elle donc faire ici ? Et pourquoi alors ne venait-elle pas vers elle pour lui faire la discussion ? Elle l'appréciait, pourtant ! Non ? Il faudrait qu'elle en touche un mot à Elliot, tiens !
« Hum, excusez-moi ? Je suis navrée de vous déranger dans ce qui semble être... » Son regard hautain passa sur l'assemblée, un rictus moqueur aux lèvres. « … une activité de grande importance, mais... Je m'ennuie. N'auriez-vous donc pas de distractions plus intéressantes à proposer qu'un cerf se frottant au sol ? Ou qu'un dinosaure en train de comater ? Et qu'est-ce qu'un dinosaure fait donc ici ? »
C'était peut-être pour ça, en fait, qu'elle ne les intéressait pas. Ce diplodocus lui piquait la vedette. Elle la jaugea d'un air condescendant avant de se détourner en soupirant. Elle ne voyait vraiment pas ce qu'elle avait de plus qu'elle.
« Je mérite bien mieux que tout cela. Je suis Aphrodite, bon sang ! Déesse de l'Amour et tout ce qui s'en suit ! »
Alors aimez-moi ! Bon, d'accord, elle avait espéré changer de titre pour le Chaos parce qu'après tout, ça se voyait bien en l'instant même, l'amour ne semblait pas être fait pour elle. Elle n'avait même pas un humain dans le coin sur lequel se défouler tranquillement pour avoir le traitement qu'elle était en droit de recevoir. Les hommes ne pouvaient lui résister et l'attiraient bien plus que les otaries ou encore les cerfs ! Ce n'était pas de son genre. La zoophilie intéressait peut-être d'autres de ses frères et sœurs mais... Non, elle n'était vraiment pas de ce bord. Boudeuse, elle reprit place sur sa souche en traînant des pieds, ne remarquant qu'à cet instant le détail crucial qu'elle avait oublié à sa tenue. En un claquement de doigts, des ballerines avaient remplacés ses chaussures salies par la terre.
« Je peux même pas porter de talons avec tout cette boue ! »
C'était peut-être pas si mal que ça, finalement, parce que si Apollon se voyait comme Aphrodite... Il n'aurait jamais su marcher sur des talons.
Les évènements étranges n'avaient visiblement pas fini de s'enchaîner. S'il avait su, Lounis n'était peut-être pas couru ainsi tête baissée jusqu'à la forêt, mais c'était la seul lieu abrité qu'il avait repéré, et visiblement il n'avait pas été le seul dans ce cas car toutes les bêtes de la dite parade s'y étaient engouffrées corps et âmes. Lounis s'était vite arrêté, dès qu'il avait eu l'impression d'être à l'abri. Il avait vu passer des dizaines d'autres animaux, mais avait aussi pu repérer que les autres du groupe s'étaient eux aussi arrêtés: au moins ils n'allaient pas être séparés cette fois, c'était déjà ça de gagné. Mais le cerf se doutait bien qu'il y avait quelque chose de "trop facile"... Depuis leur arrivée dans cet endroit, il ne se passaient rien qui ne soit étrange... Pourquoi cela serait-il différent maintenant?
Il laissa Tigrou descendre de son dos, observant les environs d'un regard curieux... La forêt n'était pas effrayante mais n'avait pas l'air très accueillante non plus. Il y faisait sombre sans y faire nuit et, si le cerf n'avait pas l'impression d'y avoir couru longtemps, l'on ne voyait plus l’orée de cette dernière. Peut-être serait-il judicieux de repartir sur leurs pas? Se perdre en forêt n'était jamais une très bonne idée, et il n'avait guère envie de se perdre et de ne pas pouvoir rentrer... Il devait travailler, et il avait des rendez vous aussi! Le cervidé allait proposer -ou bramait fortement- de retourner là d'où ils venaient tous, mais lorsqu'il se retourna il remarqua de droles de comportements venant de ses camarades... Lily semblait bien agressive, Zira agissait d'une manière que Lounis ne lui avait encore jamais vu, Astrid aussi, et Opy, lui, fidèle agité, se dandinait bizarrement. Le cerf se laissa d'ailleurs tomber sur le sol, sentant sa tête soudain étrangement lourde, il s'allongea un moment, manquant de heurter Opy dans la manœuvre... Il posa son menton au sol, accompagné d'un long brame plaintif.
Comment marcher? Il n'avait jamais su marcher, il était toujours tomber, mais maintenant, tout coulait de source. Il n'avait pas à marcher, adieu la galère des sabots trop fins pour tenir debout. Il n'avait qu' glisser, se laisser porter, comme un courant d'air, comme une coulée de lave... Mais si cela coulait de source, c'était bien plus facile à dire qu'à faire. Il n'était pas un serpent, pas un rampant, il était un oiseau. Un oiseau des plus atypiques peut-être, mais un oiseau. Sauf que quelqu'un s'était amusé par on ne savait quel moyen, à lui coller de lourds bois sur le crâne, à lui couper les ailes. Difficile de s'envoler, ou même de bouger... Et alors qu'il s'agitait doucement au sol dans l'espoir de décoller, il râlait de longs brames sourds, se plaignant de son état. Rendez lui ses ailes!
Le jeune oiseau de lave releva la tête en bramant un peu plus fort, jetant un œil à l'homme en robe qui venait de s’asseoir... Pour qe plaindre du manque d'Amour? Et bien qu'il vienne par là et Lounis s'arrangerait pour lui réchauffer le cœur. Ah si seulement il avait eu ses ailes au lieu d'être réduit à se mouvoir sur le sol... Par ailleurs, il ne se frottait pas au sol. Il était juste prisonnier d'un désagréable enveloppe charnelle, et le brame était aussi réprobateur que désabusé... Enfin le brame... Son cri, au moins, mais cela ne ressemblait en rien à celui d'un oiseau de feu. Ils allaient lui payer, ceux qui avait osé lui faire cette étrange blague.
Désapprobateur de son état actuel, l'oiseau déploya ses larges ailes -ou, d'un point de vu extérieur, se redressa sur ses pattes de devants- en ronflant bruyamment. Il aurait aimé décoller mais était pour le moment cloué au sol. Dommage, car il se serait bien mis à l’abri de cette étrange masse qui s'approchait d'eux -cela dit, étant fait de lave, peut-être aurait-il eu plus facilement fait de la bruler cette masse?- , non, cela s'approchait de LUI. Il n’aimait guère cela et s'apprêtait à se mettre fermement en colère lorsque tout à coup, arrivée à sa hauteur, la forme qui soulevait la terre se stoppa... Et en sortit une... Taupe? Son aspect laissa l'oiseau dubitatif et sur ce qu'il voyait et sur comment aborder la chose. Cette taupe avait un aspect qui s'approcherait plus facilement de la patate que de l'animal qu'elle était sensée être. Peut-être pas les bons vieux messieurs patates, mais pas très loin. Et cela eut le mérite de laisser silencieux un instant l'animal de feu, toujours appuyé au sol de ses deux ailes, à fixer, immobile, l'étrange bête qui lui faisait face...
" FEUUUUUU ! TOUS A VOS POSTES ! "
Pardon? Feu... Évidemment feu, il ÉTAIT le feu, ce n'était pas nouveau, il ETAIT la lave, le feu, tout ce que vous voudrez pour le qualifier! Une sorte de renâclement dubitatif s'échappa du bec de Lounis alors que ses grands yeux enflammés au teint surpris observait la taupe qui ne lui avait littéralement pas laissé le temps de comprendre ce qu'il se passait pour lui hurler dessus avec force... Voulait-elle qu'il lui hurle dessus en retour? Savait-elle la puissance que pouvait démontrer un oiseau de feu en colère? N'avait-elle pas peur d'avoir quelques germes roussis?! Heureusement pour elle, l'oiseau releva sa lourde tête en entendant d'étranges bruits venant d'au dessus... Et des dizaines de petits parachutes le laissèrent tout bonnement sans voix. Des petits soldats verts étaient accrochés au bout de chacun des parachutes, et d'un seul cri de guerre, commencèrent à tirer...
Et rien.
Rien d'autre que quelque micro piqûres à peine possible à sentir. Ces malheureuses choses étaient si petites que leurs balles ne faisait qu'effleurer la carapace de feu de Lounis. Qu'espéraient-il faire ainsi? On n'attaque pas le cœur du volcan avec quelques malheureuses balles inutiles. Il serait capable de ne faire qu'une bouchée de ces toute petites créatures. C'était d'ailleurs ce qu'il s'apprêtait à faire lorsqu'il parvint à se relever, secouant son large cou de lave pour retirer les minuscules projectiles... Mais il n'en fit rien. Il y avait peut-être, au fond de toute sa haine, une petite voix qui lui soufflait de ne faire de mal à personne... Tout fut qu'il ronfla lourdement, le bec entre-ouvert, se tournant face aux petits bonhommes -étaient-ce des soldats de plombs? Si facile à faire fondre et pourtant...- pour les regarder avec de grands yeux... Qu'ils cessent un peu de tirer, où il finirait réellement par s'énerver...
Mais à la place, il baissa sa tête enflammée juste devant les petits bonshommes pour bramer d'un long et fort brame qui en fit tomber quelques uns sur les fesses, et qui emporta quelques autres un peu plus loin à cause de leur parachute... Au moins cela sembla les faire cesser de tirer au moins un instant... Et lorsqu'ils se remirent en joue, Lounis réitéra l'opération. C'était un peu comme s'il lur avait soufflé dessus, pour les calmer... Ils n'allaient pas les agresser ainsi, si?! Alors il n'avait pas la voix pour parlementer, pas le tempérament -il était une coulée de lave après tout!!!- mais il pouvait au moins les mettre à terre, d'un seul souffle, le temps que quelqu'un vienne s'occuper, peut-être un peu plus diplomatiquement, de la chose...
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« T'inquiètes Elliot, c'est
pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »
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Tandis que le beau Apollon se prenait pour la gentille mère de Elliot et que Zira lui faisait des câlins bien baveux, j'avais vue Lounis s'occuper de l'armée de soldats venus du ciel qui nous tombait dessus tel une petite pluie d'avril. Ils étaient tous merveilleux, tel de jolis diamants. J'aurai bien voulu aller vers eux pour leur faire comprendre qu'ils étaient tous adorables et qu'on aimerait bien partager ce moment à leurs côtés, mais je n'arrivais pas à bouger. J'avais un mal fou à avancer.
Un petit pas, un autre pas, encore un petit, j'avais parcourus une dizaine de... centimètres.
J'aurai tellement aimée être aussi grande et forte qu'eux ou aussi rapide que ces petits soldats, mais j'avançais du mieux que je pouvais, en allant aussi vite que possible, avec ma maison qui était tellement lourde et à cause de laquelle j'avais du mal à faire des pas trop rapides. C'était pas facile pour un escargot de se balader au dehors avec tout son nécessaire de cuisine, sa chambre à coucher et ses trainées de bave. Du coup je mettais bien plus de temps pour avancer que les autres.
Le ciel s'était voilé, mais la pluie continuait de tomber et dans l'orage elle faisait harmonie. Chaque goutte était une musique, chaque soldat quand il tombait au sol émettait un petit clap, un petit clip, un autre petit clap. Je me basculais sur mes pattes de gauche à droite au son de la musique, tandis que Lounis essayait de les dirigeait. J'avais fermée les yeux, me laissant bercer, avant de les ouvrir à nouveau et de me retrouver en pleine pluie battante. Elle me tombait dessus de tous les côtés et pourtant ça n'avait pas la moindre importance. Je me sentais bercée, emportée par la même musique, mais elle était émise par autre chose.
Au loin il y avait un chapiteau et des gens qui devaient s'amuser, quand à moi, j'étais perchée sur cette trompe qui était là rien que pour moi, car il n'y avait qu'elle et moi qui comptions ce soir. J'avais fermée les yeux, je les avais ouvert à nouveau. Le gai refrain de cette berceuse mettait du soleil dans mon coeur. Ciel que c'était jolie, cette douce chanson de la pluie. C'était le bonheur au goutte à goutte.
Je me sentais tellement mieux ici que je ne l'avais jamais été. Loin de tous mes problèmes, bercée par ma maman. J'avais la sensation que j'étais restée là tout le temps, que le décors avait toujours été le même, mais je me rendais compte que ce n'était pas le cas. Petit à petit ma mémoire revenait et plus je me laissais bercer, plus j'avais l'impression de diminuer de volume. Mais je ne voulais pas. Je préférais rester moi, petite, avec de grandes oreilles et un petit chapeau. Si j'avais eu le choix, j'aurai continuée à me laisser bercer par cette douce mélodie, mais je savais qu'elle n'était pas réelle, qu'une autre vie m'attendait ailleurs. Car je l'avais vue... J'avais regardée cette histoire avec ma fille, mais ce n'était pas l'histoire contée qui était réellement celle que j'avais vécue. Ca aurait pu, mais ça ne l'avait pas été.
Au dernier balancement, je m'étais retrouvée sur mes pieds. Devant moi se tenait un homme plutôt grand, corpulent et avec un manteau rouge et un grand chapeau noir. Il tenait dans sa main un très grand fouet et il m'observait en clignant des yeux. Il se demandait peut être pourquoi je ne le croyait pas, ce qui m'avait fait me rendre compte que tout ceci n'était pas réel, mais c'était évident... ma maman n'était pas dans cette caravane. Ma maman ne m'avait jamais bercée comme dans le dessin animé. Ma maman n'avait jamais été là pour moi. Elle m'avait tout simplement abandonnée comme toute les mamans l'auraient fait si elles avaient eu un éléphant aux grandes oreilles, qui était trop honteux pour les autres éléphants.
Je m'étais bien retrouvée ici par le passé, mais non pas bercée. Simplement abandonnée à côté d'un vieux wagon tandis que tout le monde était partit. Laissée seule avant de rencontrer une minuscule petite souris qui m'avait prise sous son aile...
"Vous avez changée votre histoire."
Je n'avais rien changé. Tout s'était passé comme je venais de le décrire. Je savais qu'il pouvait lire dans mes pensées, car à chaque fois que je visualisais ce qui m'était arrivais, ça prenait forme autour de moi et désormais le décors comprenait toujours la caravane, mais plus ma maman à l'intérieur. Il n'y avait plus la douce mélodie de la pluie, plus le cirque avec les bruits. Simplement ce qu'il restait des traces de leur passages et une pluie battante qui se contentait de me noyer et de noyer mes larmes.
"Je ne comprend pas."
"Ma vie ce n'est pas ça. Ma vie c'est ce que je vie aujourd'hui. C'est ce que je vie avec ma fille, avec mon El... c'est ma vie à moi, celle que je me suis construite. Vous pouvez me prendre mon passé, mais ça n'a aucune importance, car je n'ai jamais rien eu à quoi me raccrocher."
Il m'avait observée, tandis que je continuais à le regarder droit dans les yeux. Je n'allais pas pleurer. Je n'allais pas le laisser gagner. Il ne pouvait rien me prendre. La seule chose que je pouvais perdre, je l'avais décidée par moi même, même si je n'avais jamais autant regrettée mon choix. Au bout de quelques minutes, il avait tendu la main pour me montrer quelque chose sur notre droite et une porte était apparue.
Antropy Tiger
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| Avatar : Ed Sheerαn.
We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...
YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
Le feu. Plein de feu. Et puis des petits bonhommes verts pour nous attaquer. On était dans quelle série, très exactement ? Non parce que sincèrement, un lion de mer comme moi ne pouvait décemment pas tolérer autant de grabuges… Après tout, n’étais-je pas le roi de ces terres ? J’entendis clairement une vois me reprendre : le futur roi de la Terre des Lions ! A cette idée, je gonflais mon torse en m’élançant en avant d’un pas fier, voyant peu à peu les flammes se changer en une forêt tropical. Il y avait un petit battement, j’avais cru qu’il s’agissait des balles des soldats mais en fait, ça ressemblait plus à des tambours. Oh oui, des tambours ! Je m’avançai à quatre pattes à travers les feuilles, dodelinant de la tête au rythme de la musique. « Hm hm hmmm… c’est moi le roi….. Du royaume… animaaaal… ! » Je fus brutalement rejoins par un oiseau bleuté à la voix nasillarde et… par une petite lionne adorable qui me faisait signe de la suivre. Bien évidemment ! Nous étions des amis en plus, nous ne pouvions que jouer ensemble ! Oh oui, jouer. JOUER ! Les tambours s’accentuèrent à mesure que j’avançai. Je continuai de chantonner : « Je vais faire dans la cour des grands une entrée triomphaaaaale ! En poussant, très roYAleMENT, un rugissement bestiaaaAAAAL ! »
Je poussai un rugissement alors que nous entrions dans une clairière, voyant la queue de ma petite compagne disparaître. Elle voulait jouer à ça ? Vraiment jouer ? Pas de problème ! Je me mis à courir à sa poursuite de mes pattes puissantes, lesquelles se trouvaient d’ailleurs recouvertes de rayures désormais. Evidemment, puisque j’étais un tigre. J’avais grandi dans la jungle en compagnie de mon frère, nous chassions régulièrement même si la pitance se faisait rare. De plus en plus rare. Heureusement que nous étions là pour nous soutenir mutuellement. Fraternité, toussa, ce genre de bêtises qui ne marche que dans l’adversité ou les coupures du monde. Je me faufilai à travers les fourrées en entendant sa respiration. Il se cachait. Mon petit frère ne savait jamais vraiment bien se planquer à mon odorat très développé ! Je ralentis, me glissant sans bruit derrière lui et… Un… Deux… Trois ! Je bondis en avant pour lui sauter dessus, toutes griffes dehors ! Il poussa un rugissement de surprise avant de roulé-boulé avec moi dans la pente, essayant de mordre mon épaule et de griffer mes flancs. Je souris, comme un tigre peut le faire, et ce fut la rivière qui arrêta notre chute. J’ébouriffai ma crinière pour en chasser l’eau, essuyant mon museau avant de porter mon attention sur l’autre rive : je reconnu notre mère, marquée par les âges. Puis d’autres personnes… ma famille ? Sans aucun doute. Euh, si, attendez…
Des tigres ? Famille ? Minute papillon, revenons en arrière deux minutes et analysons un peu mieux la situation. Des tigres. C’est jolis les tigres et ça a la classe, mais il ne faut pas pousser mémé dans les orties trop souvent, elle finit par se rendre compte qu’il y a quelque chose qui pique ! J’avais, certes, vécu avec ma famille et mon frère mes premiers mois de vies, voir un an aller à tout casser, mais en aucun cas je n’avais le souvenir d’avoir grandi avec eux. J’avais été séparé lors de l’incendie et je ne les avais jamais revus. Absolument jamais… Je frémis en sentant les flammes se mettre à léger ma peau à côté de moi. Ma peau ?! Je regardai mes mains redevenues humaines, ainsi que mon corps et mon apparence de rouquin survolté. Mais la scène n’était pas finie, non, le rêve continuait alors que je me rappelais avoir erré dans des bois pendant longtemps. Une ambiance bleutée m’envahit jusqu’aux narines en reconnaissant les arbres de la Forêt des Rêves Bleus. Tout était très exactement comme dans mes souvenirs, y compris l’absence de ciel que je ne remarquai jamais. Et puis la rencontre avec Winnie un beau jour… Tout autour de moi bascula et je pu découvrir la maison dans l’arbre que j’avais si souvent côtoyée – ou désordonnée, au choix. C’était un beau souvenir. Mais au moment où je jouais, j’étais devenu une peluche et non pas encore cet animal a fière allure. Deuxième erreur. Deuxième blasphème de mon passé.
Je tournai mon regard vers un homme entièrement vêtu de rouge, un fouet à la main et un chapeau sur la tête. Il semblait contrit et cela ne me donnait que de plus en plus envie de sourire à mesure que ma satisfaction grandissait. Il se frotta le menton, je croisai les bras. « Ce n’est pas possible… » Marmonna-t-il. « … Vous ne pouvez pas être dans deux histoires à la fois. » Je haussai un sourcil : bien évidemment que si. Je pouvais. J’étais né dans une jungle et puis j’avais basculé dans l’histoire de Winnie l’Ourson. Mon sourire s’étira à mesure que des picotements d’excitation se faufilaient dans mes veines. Il m’avait pris pour quoi, un chameau attardé ? Je savais bien d’où je venais. Je savais que je n’étais pas une otarie – un lion de mer, non mais quelle idée saugrenue que voilà ! Pour un tigre ! – et je savais aussi que son chapeau haut de forme me faisait drôlement envie. J’adorais les chapeaux, j’avais encore celui du jardinier la nuit où j’avais visité le zoo… Mon regard devint brillant et je n’écoutai pas la suite de ses élucubrations. Marmonne tant que tu veux, ça ne changera rien au fait que tu t’es trompé, monsieur loyal !
« Je peux prendre votre chapeau ? » Demandai-je en le désignant de l’index, les yeux dilatés à l’approche d’un nouveau défi à affronter. J’adorais les jeux et les défis. J’étais prêt à tout pour les réussir… Aussi, lorsqu’il secoua la tête pour me répondre un « Non. » ferme, ce fut pour moi comme un signal d’alarme ! Je bondis en avant, faisant mine de sauter à droite pour finalement le prendre à revers et, tendant le bras, attraper mon précieux trophée ! M’éloignant de plusieurs mètres en entendant claquer le fouet derrière moi, je fis tourner le couvre-chef entre mes doigts en retenant mes gloussements de victoire ! On ne me lançait pas de défi, à moi, non mais ! « On dira que c’était pour le dérangement… Un dédommagement bien moindre il en convient. Mais j’aime les chapeaux, c’est joli les chapeaux, j’en ai toute une collection dans mon armoire ! Bon je ne vous la montrerai pas car vous allez rester ici, et puis même je ne vous veux pas chez moi vous ne passerez même pas la porte ! Déjà que Loulou est trop grand pour le faire… » C’est vrai qu’il devait se courber pour franchir l’entrée… Alors lui, je ne savais pas trop comment est-ce qu’il allait réussir à passer. Il avait la forme d’une quille, d’une très grosse quille. Les quilles, ça ne se plie pas, si ? Hmm… faudrait que j’essaye. Finalement, je voulais bien l’emmener chez moi pour voir jusqu’où son ventre pouvait se rentrer pour franchir des passages étroits. C’était pour la science, après tout ! Rétractation stomachale, toussa toussa… Je suis sûr que ça intéresserait les fabricants de corsets.
J’époussetai le haut-de-forme et le posai nonchalamment sur ma tête rousse. Dieu que je devais avoir fière allure la dedaaaans ! Summer allait être jalouse devant mon nouveau jouet ! Vêtement. VETEMENT ! Ou accessoire… Je sais pas, y’avait trop de noms pour ces choses-là. « Bon, maintenant qu’on est entre gens civilisés… Par où c’est, la sortie ? » En regardant un peu partout autour de moi, curieux. Les songes et l’univers autour de nous s’était vidé de ses occupant, nous laissant plantés là à attendre que le temps passe. Il y eut un silence – et pourtant, j’avais du mal à ne pas parler ! – qui me parut interminable… Bon il dura deux minutes, mais c’est énorme quand on y pense ! Et finalement, le visage rougit par l’agacement, bibendum senior me désigna quelque chose sur la droite : une porte. Levant la main vers le chapeau pour lui faire une petite révérence avec, je ne me posai pas de questions et me dirigeai alors vers celle-ci, en n’oubliant pas de ne pas tourner le dos à Monsieur Loyal. Savait-on jamais, c’est fourbe ces petites grosses bêtes.
Astrid Littlefoot
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Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
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| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
Il fallait que je me rende à l'évidence : nul n'allait venir me prendre dans ses mains ou avec une épuisette pour me ramener dans mon aquarium. J'allais mourir asphyxiée.
Au-dessus de moi dansaient des paillettes dorées, aussi vivaces et lumineuses que du feu. Je me rendis compte qu'il s'agissait de toutes petites personnes. Non, des paillettes. On me donnait à manger. J'avais déjà la bouche grande ouverte, prête à les avaler.
Je voyais flou. Je me rendis compte que je pleurais. Même si j'étais hors de l'eau, cela suffirait peut-être à m'empêcher de mourir ? Peut-être qu'une petite mare allait se créer autour de mon corps ? Pourquoi étais-je en train de pleurer ? Certes, la perspective de ma mort prochaine me rendait triste, mais pas au point de sangloter. J'avais comme l'impression que la Mort était une vieille amie, que je la connaissais depuis ma plus tendre enfance...
Je me visualisai, telle une forme échouée. Inexplicablement, une autre silhouette se découpa dans mon esprit, un peu plus loin. La forêt avait disparu, remplacée par un paysage désertique et misérable. Une chaleur accablante y régnait. Malgré la pluie qui tombait, la terre restait desséchée, la pierre glissait sous mes pattes. Je savais que j'avais des pattes et non plus des nageoires. De toutes façons, plus rien ne comptait hormis cette silhouette allongée et imposante qui gisait sur un rocher et quelques gravats.
"MAMAN !"
Une chanson débuta brusquement dans mon esprit rempli de questions, au son du clapotis de la pluie. Des images me reviennent comme un souvenir passé Une ancienne ritournelle autrefois au crétacé.
Je me précipitai jusqu'à Maman et m'allongeai devant elle, ignorant l'averse, la nuit et les éclairs qui serpentaient au-dessus de ma tête. Je ne voulais que ma maman auprès de moi. Pourtant, elle me disait d'une voix faible qu'il fallait que je continue seule jusqu'à la Grande Vallée, qu'elle ne pouvait pas m'accompagner.
Quelque chose grossissait dans ma gorge à mesure qu'elle parlait. J'étais obligée de tendre l'oreille pour percevoir les mots qu'elle chuchotait. J'aurais aimé la retenir, j'aurais tant aimé... Pourquoi devait-elle aller ailleurs ? Pourquoi m'abandonnait-elle ? Elle tenta de se relever mais s'effondra de nouveau, son long cou se posant tout contre ma tête. Et en moi un écho comme des braises, sous la cendre Un murmure à mi-mot que mon coeur veut comprendre
"Je serai dans ton coeur, Petit-Pied. Laisse ton coeur te guider. Il murmure... alors écoute-le attentivement."
Cela avait été si douloureux à entendre. Je sanglotai pour de bon, cette fois. Je l'appelais, mais elle n'était déjà plus là. Elle avait promis. Elle avait juré qu'elle serait dans mon coeur mais je ne la trouvais pas. Elle m'avait mentie. Elle était partie, elle m'avait laissée toute seule au milieu du monde.
Puis, peu à peu, d'autres silhouettes se dessinèrent autour de moi à mesure que celle de Maman se dissipait comme un nuage. Je tournai la tête et vis très clairement Cera, Becky, Petri et Pointu accourir vers moi.
"On a réussi ! Tous ensemble, on a réussi !"
La voix de mon amie Trois Cornes était sans appel : cette Grande Vallée pour laquelle nous nous étions tant battus était sous nos yeux. Magnifique, verdoyante, irréelle tant elle était parfaite. Nous dévalâmes le versant de la colline pour nous précipiter dans la plaine. Un arc-en-ciel traversait le ciel, brillant dans la lumière du soleil. Mes grand-parents m'attendaient. Tout était merveilleux. Je m'amusais tant avec mes amis et ma famille ! C'était comme si l'orage et la pluie n'avaient jamais existé.
Je me souviens il me semble des jeux qu'on inventait ensemble Je retrouve dans un sourire la flamme de mes souvenirs ! Et en moi un écho comme des braises, sous la cendre Un murmure à mi-mot que mon coeur veut comprendre
"Il y a certaines choses que tu vois avec tes yeux et d'autres, que tu vois avec ton coeur."
Alors que je jouais avec mes amis, je levai la tête vers le ciel et souris au nuage qui avait la forme de Maman. Je me souvenais très bien de chacune de ses paroles.
"Maintenant je comprends, Maman."
Elle serait toujours auprès de moi, mais différemment. Elle était intervenue à travers l'Etoile d'arbre, puis dans le ciel pour m'indiquer le chemin vers la Grande Vallée. Elle ne m'avait pas abandonnée. Elle était dans mon coeur et dans ma tête. Sa voix ne me quittait jamais. Elle m'insufflait la force de continuer, de grandir avec et sans elle.
Je me tenais dans la Grande Vallée, et fronçai les sourcils en distinguant un homme au loin. Un Deux Jambes avec une arbalète et un air grincheux sur le visage. Jeremiel... il était là. Il m'avait rejointe au jurassique !
"Petit-Pied, tu viens ?" me héla Becky d'un ton amical.
Je me mordis les lèvres, sceptique. Comment mes amis et Jeremiel pouvaient-ils se trouver au même endroit en même temps ? Ils ne s'étaient jamais croisés.
"Astrid." dit-il de sa voix rauque. "Astrid."
Peu à peu, j'eus l'impression de voir de plus haut. Je baissai les yeux et fis une moue en constatant que j'avais retrouvé mes Deux-Jambes et perdu mon long cou. Tout ça parce que Jeremiel m'était apparu. Il avait détraqué quelque chose dans ma tête.
Je fermai les yeux pour retourner dans le crétacé, mais rien à faire. En soulevant les paupières, je m'aperçus que l'homme au fouet se tenait devant moi. Sa moustache noire frétilla et je reculai d'un pas, sur la défensive. Je me rapprochai de Lily sans lâcher l'homme des yeux et à tâtons, cherchai la main de mon amie pour la serrer très fort.
"Tu étais très jolie avec ta trompe et tes grandes oreilles." lui confiai-je. "Tu m'aurais vraiment manquée dans la Grande Vallée."
Je savais qu'elle n'allait sûrement rien comprendre à tout ceci, mais tant pis. Quand j'avais quelque chose à dire, je le disais.
Antropy -qui était aussi redevenu humain- se dirigea vers une porte. Il portait un chapeau haut-de-forme sur la tête. C'était rigolo sur lui, même si j'étais un peu trop anxieuse pour rire.
"Et toi, tu bondissais très haut !"
Toujours méfiante vis-à-vis de Monsieur Moustache, j'entrainai Lily vers la porte, sans la lâcher.
"On devrait s'en aller. Enfin... j'espère que c'est une sortie."
J'avais encore des souvenirs plein la tête, tellement vivaces. Ils fourmillaient de détails que j'avais oubliés avec le temps. Ca me faisait presque venir les larmes aux yeux. Mais je n'allais pas pleurer. Je l'avais déjà fait suffisamment par le passé. Maman n'aurait pas aimé que je pleure.
"Je vais bientôt revenir." lui murmurai-je, même si elle ne pouvait pas m'entendre pour l'instant. "Je serai là très vite. Je te le promets."
Encore heureux, il le reconnaissait! Et se faire gratter les oreilles lui donnait l'énorme envie de ronronner le plus fort possible... Sans compter bien sûr qu'un lion ne peut pas ronronner, il n'ont pas les os nécessaire. Mais c'est l'intention qui compte et le Dieu semblait laisser aller le jeu, ce qui plaisait au gros chaton qu'il tenait dans ses bras, alors quand il le repoussa, Zira lâcha un feulement mécontent coupler d'un grondement sonore. De quelle façon venait-il de le rejeter et... De changer de tenue? Le gros chat se contenta de souffler, mécontent visiblement de ne pas avoir droit à plus de caresses derrière les oreilles et fut interrompu dans son envie de venir en réclamer d'autres quand les petits soldats attaquèrent Lounis. Elle sauta sur ses quatre patte, échine redressée et crocs sortis, prêt à sauter sur ces petites choses aguichant sa curiosité!
Quelque chose la heurta de coté, comme un boulet de canon lancé à pleine vitesse au travers de la jungle. D'abord surprise la lionne repoussa l'avorton qui avait sauté sur son flancs. Un jeune lionceau de couleur brune, chétif mais déjà fort qui prit une seule seconde pour venir attraper le bout de la queue de sa mère. Elle le fit reculer en un simple feulement, regardant autour d'elle à la recherche de quelque chose d'autre, reprenant sa marche au travers de la savane parsemée de terre, d'argile et d'autres vieux os secs. Les sécheresses sont récurrentes dans cette partie de l'Afrique et par malchance, ils sont tous coincés ici. Nuka la suivant joyeuse, insouciant encore du danger qui pouvait l'entourer. Il fallait sans cesse veiller à ce qu'il soit près d'elle, car les lions qui arpentent ces Terres sont aussi affamés qu'eux deux. Et un lionceau est un plat de choix.
"Maman!" La lionne redressa les oreilles, cette voix elle la reconnaîtrait entre toutes et elle presse le pas vers la petite boule de poil cachée derrière un rocher. "Je t'ai déjà dis de ne pas t'éloigner." La petite pencha les oreilles, mais un simple regard suffit à rassurer sa mère qui se contenta d'un long coup de langue sur son échine; Elle n'était pas blessée, c'est ce qui comptait. Et avoir ses deux petits avec elles était bien plus important que retrouver à manger. Elle s'en souvenait, il y avait déjà plusieurs jours que la jeune lionceau avait disparue, elle avait du se perdre lors d'une séance de jeux, et malgré les longues plaines, un bébé ne voit pas bien loin, un caillou vous cache rapidement de votre mère. Combien de petits devaient y laisser la vie? Il est rare qu'une lionne seule ne puisse avoir avec elle ses deux petits... Et dire qu'au loin, là bas, l'immense rocher abrite des dizaines de lions et de lionnes, tous mieux nourrit les uns que les autres. Rien que d'y penser Zira sent ses griffes gratter le sol. Ses petits ont faim, et elle aussi. Elle les jalouse, tous. Elle sait bien qu'elle n'a que peu de chance de voir ses deux petits grandir, et pourtant abandonner serait l'une des pires idées qu'il soit.
Et depuis quelques jours, ils marchent tous en direction de la Terre des Lions. Bien qu'ils aient perdu un temps fou à cause de la perte de Vitani. Il y aurait de la nourriture là bas. Et Scar devait les attendre depuis quelques temps déjà, alors il faudrait que les lionceaux pressent le pas, qu'ils grandissent un peu, il pourraient suivre leur mère partout et... Quelque chose n'allait pas. S'ils rejoignaient Scar c'est parce que ce dernier devait prendre place sur le trône et jamais Zira n'aurait mener ses deux petits dans le pétrin... C'est d'ailleurs pour cela qu'elle les avait perdus. "Je connais tout ça! C'est déjà arrivé!" Sa voix était presque plaintive. Pourquoi? Avait-il réellement besoin de revivre deux fois la disparition de ses petits? Une seule n'était-elle pas suffisante?
Et en regardant autour d'elle, Nuka avait disparu, et ce fut rapidement le cas de Vitani, envolés, partis en fumée... Tandis que sa vue se troublait de plus en plus, il n'eut le temps que de se retourner et d'entrevoir une personne vêtue de rouge, d'entendre un son de fouet, un roux qui vole un chapeau. Puis une voix, plus douce, celle de la jeune fille blonde. Instinctivement il referma la main mais celle ci ne rencontra rien à serrer, il n'avait plus non plus de griffes pour s'enfoncer dans ses paumes, et pour ainsi dire... Il était complètement perdu. Il entendait du bruit autour de lui mais restait immobile. S'il bougeait, il pouvait bien tomber dans n'importe quel trou, contre n'importe quelle voiture. Vous ne pouvez pas imaginer le handicap de ne plus rien voir, de perdre définitivement la notion d'image. Il entendit le tigre parler de sortie et ne pus s'empêcher de lâcher un rire noir. "Je ne sais pas. Je n'y vois rien. Si quelqu'un a la bonté d'avoir une main en trop." Ne jouons pas les difficiles. Il sentait encore la présence du maître de piste vers eux, et il savait qu'ils risquaient de tomber dans un autre piège. Et pour tout dire, avoir de nouveau les yeux voilés de noir le terrifiait. Il pouvait tuer, même sous sa forme humaine, il savait se défendre, mais pas dans la pénombre, et encore moins s'il ne voyait pas le danger venir. Si Astrid ne pleurait pas, sa gorge à lui était serrée, et il se serait bien fait Monsieur Loyal en pâtée. Peut-être que la viande humaine pouvait avoir bon goût, au final... Rendez les moi. C'est tout ce qu'il pensait pour le moment, en réalité.
Ploc plic ploc, il connaissait cette chanson. La chanson des gouttelettes du matin qui chantaient joyeusement lorsqu'elles chutaient, scintillantes de feuilles en feuilles. Il avait longtemps et souvent été bercé par leur ritournelle soyeuse, leur fraîcheur humide sur son poil satiné. Sa mère lui avait appris à ne pas avoir peur du bruit de la pluie. Elle lui avait appris à se laisser bercer, à s'endormir au chant de l'eau qui danse...
Mais il ne pleuvait pas, il faisait beau et l'on pouvait même entendre au loin, le chant des pinsons, les petits moineaux qui furetaient ça et là dans une forêt verdoyante de beauté. La fraicheur d'un printemps qui promettait une belle année, et une multitude d'animaux s'activaient dans la forêt avec la fougue des beaux jours. Lui aussi il trottinait entre les plantes, joyeux, guilleret, accompagné d'un petit lapin gris. Quelle matinée parfaite pour découvrir ce que cachait la forêt, des nouveautés tous les jours. Comme les moineaux, ou même les fleurs... Si, vous savez, cette petite bébête noire et blanche qui se cachait dans les plantes... D'accord, la nommer Fleur avait été une grossière erreur, mais ce petit nom lui allait à ravir, à n'en pas douter!
Pas de chasseurs, pas de chiens, la saison était parfaite, et la promenade des plus agréables. Il n'allait jamais très loin, mais tout chemin lui paraissait déjà un vrai périple, pas évident quand on est un grand maladroit, de se frayer un chemin sans s'abimer un sabot. Alors quand il était tombé nez à nez avec un autre faon, il avait vite reculé de quelques pas. L'autre animal, qui arborait moins de tâches et déjà de petits bois timides n'était généralement pas ce qu'il y avait de plus commode. Il ne parlait pas beaucoup et quand ils se croisaient, tout se passait généralement assez vite et pas de la manière la plus agréable qu'il soit, pour l'un comme pour l'autre. Les faons sont comme les enfants, ils ne sont pas toujours tendre. Et il était costaud le petit Ronno, qui, lui, n'avait plus aucun soucis d'équilibre. On aurait pu se dire qu'ils jouaient, mais leurs jeux n'amusait personne. Et ils duraient généralement jusqu'à ce que l'un des deux finisse les fesses dans la poussière.
Il avait les yeux clos, ses grandes oreilles rabattues sur son cou, serrant les paupières en attendant l'offensive... Qui ne vint pas? A la place ce fut un petit rire amusé et rien de plus.
" Tu devrais voir ta tête! "
Sa tête? Quelle tête? Et pourquoi? Le faon ouvrit l'un de ses grand yeux d'ambre, relevant peu à peu ses oreilles, intrigué. Pourquoi riait-il avec sa petite voix moqueuse et son sourire narquois qu'il lui reconnaîtrait entre tous? Et l'expression stupéfaite que le plus petit devait arborer alors sembla l'amuser encore plus, alors qu'il trépignait sur place et secouait la tête tout en continuant de s'agiter. Il n'avait pas l'air décidé à lui donner de coup de tête pour aujourd'hui, et le petit Bambi se sentait un peu perplexe. Généralement, Ronno était du genre à être toujours prêt pour une bonne bagarre. Et encore plus quand les beaux yeux étaient dans les parages.
" Aller reprends toi. On dirait que tu as vu un fantôme ! " scanda le plus grand des faons en collant un coup de tête sans force au plus jeune, qui se contentait de l'observer avec son air éberlué... " Arrête un peu de l'embêter, tu sais qu'il est timide! " immédiatement, les oreilles du faon s'étaient redressées sur son crâne, et son regard avait suivi la voix qu'il connaissait bien. La voilà, la jolie beaux yeux. De mémoire de cerf , tout le monde lui jalousait ses grands yeux bleus dans la forêt -et pour tout avouer Lounis aussi jalousait ces yeux là- et la douceur de sa voix. La jolie Faline en faisait des jaloux. Et souvent elle faisait assez d'émules pour qu'on se la batte. Oh, le petit Bambi n'était même pas en reste de ce côté. C'est pour cela qu'il recula encore d'un pas à sa venue, jetant un regard à Ronno comme s'il attendait encore le déclenchement des hostilités...
Mais rien de tout cela. Au contraire, le plus vieux passa à côté de lui et le poussa d'un coup de tête taquin mais sans méchanceté encore. " Aller on va pas rester plantés là, abandonne un peu ta tête de faon perdu, on bouge de là! " bouger de là? Lui ne soufflait pas mot, il n'avait jamais été très doué pour parler et à par des moineaux et des fleurs, il n'était pas un expert en mots. Mais où voulaient-ils l'emmener au juste? Tournant la tête, il ne put cependant abandonner son air perplexe. Il reconnaissait cet endroit. Il s'était déjà chamaillé avec Ronno ici... Et cette impression de déjà-vu le laissait pensif. Depuis quand prévoyait-il d'aller faire une virée en forêt avec Faline et Ronno? Habituellement, quand il croisait ce dernier, ils ne se supportaient pas bien longtemps et il devait être le dernier cerf de cette forêt avec lequel le jeune homme aurait voulu faire quoi que ce soit. Il était un peu moins désagréable à Storybrooke, avouons le, même si Lounis préférait l'éviter lui et son accent tchétchène et son petit air narquois toujours fiché quelque par sur son visage espiègle... Que faisait ces faons? Et où était passées les jolies robes de Summer?
Il secoua la tête, clignant des yeux à plusieurs reprises... Son regard incompréhensif ne l'avait pas quitté, en revanche, il ne sentait plus sur sa tête, le poids caractéristique des bois, la chaleur de sa fourrure... Il s'avança d'un pas en direction du petit groupe et il n'en fallut pas plus pour qu'il mange la poussière. Aie! Visiblement il n'avait encore pas bien calculé son centre de gravité. Aussi se releva-t-il en vitesse, époussetant son pantalon... Ils avaient retrouvé une forme humaine? Adieu les bois, les fourrures et les conversations à sens unique? Comment étaient-ils arrivés là? Avait-il rêvé? Oui, sans aucun doute. C'était étrange d'avoir pu, même en rêve, observer ne serait-ce qu'un instant, le Chovka qu'il n'avait pas revu depuis un long moment. Summer était couramment dans ses rêves, et de manière générale, dans sa vie aussi -ne soit pas jaloux Antropy, tu y es aussi.-, mais c'était curieux d'avoir vu le tchétchène... C'était tout aussi curieux que ce soit lui qui l'ait, en quelques sortes, réveillé. Mh, il devrait peut-être s'excuser d'être un tantinet agressif dès qu'il le croisait.
" Je peux vous prêter un bras si vous voulez. " il s'était approché du petit groupe, prudemment, a avait entendu la demande de Zira. Il n'y voyait de nouveau plus rien? C'était un peu triste. Cependant, avec sa gentillesse habituelle, le jeune homme lui avait directement tendu un bras, au cas où il désire un support... C'était vrai ça, où était passé sa canne? Ça coutait cher ces choses là. Quant à la porte qui se profilait devant eux...
" Je sais pas si c'est la sortie, mais j'ai pas très envie de rester ici moi alors... " Alors qui ne tentait rien n'avait rien: qu'ils y aillent et ils verraient bien où cela les mènerait.
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| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Magique, c'est ça ouais. Je vais tous me les faire.
Ils se faisaient attaquer ? Oh. Tant pis. Les jambes croisés, jouant avec l'une de ses mèches de cheveux blonds, Aphrodite affichait toujours cette moue déçue du manque d'attention qu'on lui portait. Elle ne savait même pas où elle se trouvait et pour quelles obscures raisons elle était en compagnie de toutes ces bestioles aux comportements plus étranges les uns que les autres. D'un claquement de doigt, elle fit apparaître un cocktail dans sa main, passant son doigt sur le bord du verre de manière distraite. Elle en vida d'une traite le contenu avant de le jeter nonchalamment sur le côté. C'était déprimant de se dire que ça ne lui fera aucun effet, quand bien même elle en enchaînerait une vingtaine... Si Apollon avait été présent, peut-être aurait-il réussit à la distraire. Ou Judah. Même si cet être était détestable, après tout, il avait le don pour faire de la plus ennuyante des situations quelque chose d'intéressant.
Se pinçant les lèvres, la jeune femme soupira. Personne ici ne semblait prêt à lui expliquer ce qui se passait et si elle tenta d'appeler Elliot, aucune réponse ne lui parvenu. Il la laissait tomber, lui aussi ? Après tout ce qu'elle avait fait ? Fils ingrat...
« Lily ? Lily qu'est-ce que tu fais ? »
Il voyait le petit éléphant s'éloigner, comme les autres qui semblaient attirés par... par elle ne savait quoi. Pourquoi ne lui répondait-elle pas ? Pourquoi ne se retournait-elle pas ? Était-elle invisible ? Elle se redressa, manquant de trébucher, tandis que la troupe se frayait un chemin dans cette forêt qu'elle fut incapable de suivre. En un instant, ils avaient disparu de son champ de vision. Chacun d'entre eux. Aucune trace au sol ne pouvant lui permettre de retrouver leur chemin.
« Où êtes-vous ? »
La panique pouvait s'entendre dans sa voix. La déesse n'eut alors qu'un réflexe, tenter de se téléporter loin de cet endroit qui ne lui inspirait pas confiance. Mais rien. Elle arriva à la souche où elle s'était assise juste avant, bien différente de sa maison dans laquelle elle espérait se retrouver.
Passant une main dans sa longue chevelure, elle commençait à se sentir quelque peu énervée par tout ce manège. Qui l'avait embarqué sans qu'elle ne s'en rende compte ? Qui avait osé s'amuser de la sorte de sa personne ? Pourquoi ? Peu à peu, la colère se dissipa malgré tout, pour laisser place à un tout autre sentiment. Alors qu'elle tournait la tête dans tous les sens, une porte venue de nul part se posa là, à quelques mètres d'elle, sans la moindre raison apparente. Un corbeau arriva tout près d'elle presque immédiatement à sa suite, se posant galamment sur son épaule.
Aphrodite se sentait seule. Affreusement seule. Personne ne s'était soucié de son sort, ils s'étaient échappés en la laissant derrière, sans la moindre chance de s'en sortir. Elle avait été abandonnée par ces gens, par Lily, cette si gentille Lily... Par Elliot. Par Judah. Par Pascal. Elle avait été abandonnée par tous. Peut-être qu'elle ne méritait pas leur aide. Non, elle n'avait jamais mérité quoi que ce soit, elle détruisait tous ceux qu'elle approchait. Ils avaient raison de s'enfuir ! Qu'ils partent loin, oui, avant qu'elle ne détruise leur cœur en bouilli !
Parce qu'elle n'aurait aucun scrupule à le faire. Elle était pourtant adorable, si l'on cherchait bien, non ? Si belle qu'on la jalousait depuis des millions d'années. Elle pouvait créer des miracles, c'était une déesse capable de grandes prouesses. Et ils l'avaient laissé dans la boue et l'ignorance.
« Lala, ça va aller, lala. »
Quoi ? Qui parlait ? Haussant un sourcil, son regard se posa difficilement sur le corbeau toujours présent sur son épaule qui venait de s'adresser à elle. Première nouvelle ça, c'était Artémis qui pouvait communiquer avec les animaux à sa manière, non pas elle. Comment pouvait-il donc lui faire la discussion ? Oh, au moins lui ne l'avait pas laissé de côté. Il lui parlait, c'était un bon début.
« Je ne crois pas vous avoir invité à entamer la conversation, mon cher. »
Oui, quelque soit la situation, elle devait la contrôler. D'où se permettait-il de la déranger alors qu'elle était en pleine scène dramatique en train de s’apitoyer sur son propre sort ? Il voulait l'aider ? Qu'il lui ramène une jolie veste et un bon thé ! C'est de ça dont elle avait besoin ! En plus d'un moyen de s'en aller rapidement et facilement.
« Et bien sûr que ça va bien se passer ! Ils vont faire demi-tour pour me récupérer, ils ne peuvent pas m'avoir oublier... »
N'est-ce pas ? En tout les cas, les minutes passaient et toujours pas l'ombre d'un secours ne se profilait. Peut-être qu'elle devait se rendre à l'évidence... Ils ne reviendraient pas... Ils l'avaient lâchement laissé là parce que personne ne l'aimait...
« Ils sont tellement méchants ! »
Et voilà que la déesse se mettait à sangloter, seule dans cette grande forêt, tandis que même le corbeau l'abandonnait en prenant son envol, ne daignant pas lui offrir le moindre réconfort. Oiseau de malheur ! Ils étaient tous les mêmes ! Mais qu'il était beau, ses ailes se déployant dans les cieux, son plumage obscur lui donnant cet air mystérieux et si... Oh c'était classe, elle devait l'avouer malgré tout. La suite cependant fut bien moins élégante.
Elle grimaça alors que, préoccupé par son épique envolée, le volatile venait de se prendre la porte face à lui en pleine face. Elle l'avait presque oublié, celle-là. Se relevant pour se précipiter sur le pauvre oiseau, il semblait tout abîmé et bien amoché par ce coup qu'il venait de prendre.
« Lala, c'est fermé... lala. »
Il était à bout de souffle... Dire qu'il avait été le seul à lui tenir compagnie. Le prenant dans ses mains, doucement, elle observa la porte l'espace de quelques secondes. A quoi servait-elle ? Était-ce une sortie ou un piège stupide dans lequel on voulait la faire tomber ? Elle ne le saurait qu'en tentant de l'ouvrir, de toute manière... Baissant la poignée, anxieuse mais déterminée, elle passa l'entrebâillement pour se retrouver soudainement illuminée.
A peine avait-elle fait un pas que le corbeau qu'elle tenait se consuma en cendres. Poussant un petit cri, elle secoua ses mains pour en faire partir les derniers vestiges de son « ami », se demandant si le même sort l'attendait elle aussi. Il semblait que non, elle tenait bien sur ses deux jambes, toujours aussi majestueuse dans sa robe. C'était triste pour l'oiseau, quand même. Elle eut du mal à se faire à la nouvelle luminosité de l'endroit, reconnaissant malgré tout le décor spécifique à un cirque. Ronde, entourée de sièges et surmontée d'un chapiteau, elle se retrouvait donc en plein milieu de la piste de sable, au centre de l'attention. Le lieu sembla bonder, le public applaudissait tout autour et si cela lui sembla étrange, elle leur offrit malgré tout un petit salut ponctué de son sublime sourire. Enfin on la traitait comme il se devait !
Les autres, ces lâches qui l'avaient laissé sans la moindre information, apparurent à leur tour, venant d'une autre porte à ses côtés. Ils semblaient bien se porter. Tant mieux pour eux. Elle avait souffert de sa pauvre solitude, elle, pendant qu'ils s'amusaient ensemble à retrouver leur chemin ! Croisant les bras sur sa poitrine, ne comptant pas les pardonner si facilement, un homme habillé de rouge et de noir s'approcha d'elle avec un petit sourire.
Qui était-il ? Son visage lui rappelait vaguement quelque chose, sans qu'elle ne puisse clairement définir son identité. C'était lui, le metteur en scène ? Ou le chef ? Ou quel que soit le nom qu'on donnait à celui qui dirigeait le cirque ? Il lui tendit un morceau de papier et un stylo et, les prenant dans ses mains, pour y voir écrit « Vivez une expérience du J.A.H.R., les Jeux à Hauts Risques. » C'était quoi encore que cette bêtise ?
« Signez en bas, vous venez de réceptionner le 3ème jeu. En espérant que vous avez passé un bon moment. »
Elle le dévisagea un instant, incertaine de l'attitude à adopter avec cet inconnu, avant d'inspirer grandement, fermant les yeux pour se remettre les idées en place. Puis, serrant le papier dans sa main, elle dégagea ses cheveux à l'arrière de sa tête et lui offrit le regard le plus meurtrier qu'elle avait en réserve.
Sa main se leva sans qu'elle ne puisse se contenir et s'écrasa dans une gifle bruyante sur le visage du petit bonhomme mesquin et malpoli. Il pouvait au moins dire « Bonjour », « Vous êtes magnifiques, permettez-moi de me présenter », ou encore « Je suis à votre service, Ma Dame ! ». Venir la voir de la sorte et se comporter comme si elle lui devait quelque chose, c'était d'une rudesse.
« Un bon moment ? Vous vous foutez de moi ? Je ne sais même pas ce qui s'est passé ! »
Sa voix aiguë se répercutait dans tout le cirque. Qu'il s'avise de s'adresser à elle à nouveau de cette manière et elle ferait tomber son business, elle donnait sa parole.
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Lily Olyphant
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pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »
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...au bout de quelques minutes, il avait tendu la main pour me montrer quelque chose sur notre droite et une porte était apparue. J'avais hésité un petit moment, car je ne savais pas si on pouvait lui faire confiance ou non vue tout ce qu'il venait de nous infliger. Je ne savais pas où étaient les autres membres du groupe, mais je me doutais qu'ils avaient dû voir la même chose que moi, ou du moins quelque chose de similaire. Je l'avais observée en secouant la tête avec un air de mépris, puis j'avais passée la porte.
Une fois de l'autre côté, j'avais vue Astrid et je m'étais dirigée vers elle et je l'avais prise dans mes bras. Elle devait sans doute être tout autant, voir plus perturbée que moi par tout ça. Surtout qu'elle venait de me dire qu'elle me trouvait jolie en éléphant. Je n'étais pas jolie en éléphant, j'avais de grandes oreilles et on ne m'appréciait pas à l'époque. Mais c'était gentil tout de même.
"Ca va ? Tu n'as rien ? Regarde moi." lui dis-je en relevant son menton avec ma main droite pour la regarder bien droit dans les yeux. Elle ne semblait pas aller mal et quand j'avais passée ma main sur son front elle n'avait pas de température. Ils auraient pû abîmer mon Astrid ces vilains ! Je lui avais pris la main tout en m'approchant du restant du groupe juste avant qu'on passe la dernière porte.
De l'autre côté se trouvait une piste de cirque, la même que celle par laquelle on était entré dans ce monde étrange. Comparé à ce que j'imaginais, la salle était pleine, les gens applaudissaient et il ne semblait pas y avoir eu le moindre dégât. On nous avait drogué ? C'était nous le clou du spectacle ? J'avais tournée la tête vers Lounis et Tigrou, puis vers le lion. Ils ne semblaient pas comprendre non plus ce qui nous arrivait. Je m'étais dirigée avec Astrid vers Apollon qui... Qu'est ce que c'était que ça ? Un homme lui tendait un bout de papier en lui disant qu'on avait participé à un jeu, mais c'était pas ça le plus bizarre. Pourquoi il se prenait pour... une femme ? C'était quoi ces manières ? Il restait toujours aussi sexy mais bien plus perturbant qu'auparavant.
"Vous lui avez fait quoi ? Il est tout bizarre..."
Voyant que Apollon m'avait corrigée en me disant "elle" et non lui, j'avais plissée les yeux. Il ou elle était sérieux ? J'avais secouée la tête avant de prendre le bout de papier, de le signer et de croiser les bras.
"Voilà. Vous avez votre bout de papier, votre joue en feu et on vous a permis de gagner sans doute plein d'argent. Maintenant rendez nous le beau Apollon !"
L'homme avait sourit avant de claquer dans ses mains et tout le décors avait disparus. Il ne restait plus que nous, sur une grande place. Plus de cirque, plus de public, plus de corbeaux et... un Apollon qui se recoiffait. J'espérais que ça ne serait que provisoire...
"Bon, on rentre, ça sera mieux pour tout le monde. Faudrait éviter de parler de tout ça à qui que ce soit et surtout à Elliot."
Pourquoi surtout à Elliot ? Oh oui, parce que la dernière fois qu'il m'était arrivé un truc, il avait tué le dieu responsable. Je tenais un peu plus à Apollon qu'à Dolos. D'ailleurs je m'étais dirigée vers lui et je lui avais pris la main.
"On va vous reconduire dieu Apollon... Ou déesse Apollon. Enfin ce que vous voulez. C'est dangereux de se promener tout seul quand on a autant de pouvoirs et pas toute sa tête."
Je m'étais tournée vers Zira, Tigrou et Lounis.
"Vous venez avec les garçons ?"
Et j'avais entammée ma route...
Astrid Littlefoot
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Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
[Carte du menu du Dino-Truck]
| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
J'avais laissé Lily s'occuper de moi. Ca faisait tellement de bien de me sentir choyée après tant de malheurs. J'aimais lorsque Lily prenait soin de moi. C'était presque comme avoir de nouveau Maman, même si elle ne la remplaçait pas, loin de là. Lily était une grande amie et un peu de ma famille à la fois, sans être un dinosaure pour autant. J'étais tellement soulagée de la voir saine et sauve.
Je lui souris quand elle posa brièvement une main sur mon front.
"Je vais bien, tout va très bien." lui assurai-je.
Tout était terminé, n'est-ce pas ? Main dans la main, nous passâmes la porte. J'avais comme une boule au ventre. Mon esprit était encore empli de tous ces clowns affamés, des petits soldats verts et de la méchante forêt...
De l'autre côté, une piste de cirque, le chapiteau. Des applaudissements. Etait-ce nous qu'on félicitait ? Je n'y comprenais rien. Je serrai davantage la main de Lily dans la mienne, anxieuse, mais elle s'éloigna de moi pour se diriger vers Monsieur Apollon. Ce dernier se comportait de façon bien étrange, comme une dame. Je fronçai les sourcils. Il faudrait que je demande à Jeremiel si c'était normal, il le connaissait peut-être mieux que moi.
Apparemment, Lily était aussi chamboulée que moi par son comportement, car elle demanda des précisions au monsieur du cirque, qui se contenta de sourire et de taper dans ses mains. Aussitôt, le chapiteau disparut. Il ne restait plus que nous six au milieu d'une grande place traversée par le vent. Je frissonnai dans ma salopette et attrapai une mèche de cheveux pour l'entortiller autour de mon doigt, pensive.
Je hochai la tête à la remarque de Lily.
"Tu devrais en parler à Elliot. Il me manque un peu, même s'il a une drôle d'étincelle dans les yeux."
Je n'y pouvais rien, j'avais toujours trouvé une lueur bizarre dans son regard. Il me mettait mal à l'aise mais avec le temps, j'avais fini par passer outre car après tout, chacun est comme il est ! Lily commença à marcher, après avoir pris Apollon par la main. Je leur emboîtai le pas mais me stoppai d'un seul coup, traversée par une pensée préoccupante.
"Je pourrais quand même le raconter à Jeremiel ?" m'enquis-je, subitement perdue. "Ou juste à Jezabel ? Parce que... des fois ma langue va trop vite et je me rends compte seulement après que j'ai dit des choses qu'il ne fallait pas..."
Je grimaçai légèrement car j'avais trop tiré sur ma mèche enroulée autour de mon doigt, mais je ne lâchai pas Lily de mes yeux ronds. Je ne savais pas garder un secret, c'était bien trop difficile avec tous les souvenirs que j'avais en tête ! Je vous ai déjà dit qu'un dinosaure garde en mémoire tout ce qu'il voit ou entend ? A partir de là, comment faire comme si quelque chose n'avait pas existé, surtout une telle aventure ?
Je me rapprochai ensuite de Lounis et Antropy, me plaçai entre eux et glissai une main dans chacune des leur. Puis je balançai leurs bras doucement, leur souriant tour à tour.
"Vous avez pensé à avoir des enfants ?" demandai-je brusquement, sans me départir de mon sourire. "Ca serait mignon des petits tigres et des petits faons. Vos bébés seraient drôlement adorables ! En plus, je sais très bien m'en occuper ! Quand Lily a eu Petit Bébé, j'étais très impliquée. Je suis douée pour chanter les berceuses, faire les biberons... et je pourrai même leur apprendre à manger de la salade très tôt ! La chlorophylle, c'est très bon pour la santé, il faut commencer jeune à en manger."
Je hochai la tête à ma propre répartie. Les Deux Jambes ne connaissaient pas suffisamment les bienfaits de la verdure, c'était tellement dommage. Je balançai encore un moment nos bras en levant les yeux au ciel d'un air rêveur. Je n'avais pas remarqué leurs expressions embarrassées ou amusées.
Puis, baissant la tête, je lançai au dieu qui avait décidé de devenir une fille :
"Peut-être te faudrait-il un nouveau nom ? Apolline, c'est très joli je trouve."
Je me mis à fredonner une chanson que j'aimais beaucoup, où il était question de s'entraider tous ensemble pour venir à bout de tout. C'est ce qu'on avait fait. Ensemble, on avait réussi.
"If we hold on together. I know our dreams will never die..."