« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'observais Astrid du coin de l'oeil, tout en zieutant la forêt qui nous entourait. Les gardes olympiens, au nombre de quatre, se trouvaient tout autour de moi, lances en main. On était prêt à partir en chasse. Ils n'attendaient plus que mon feu vert.
"Je t'avais prévenue, inutile de faire cette tête."
Car oui, elle n'était pas pour cette partie de chasse, mais d'un côté, est ce qu'on avait réellement le choix ? On venait tout juste de revenir du Laser Game il y avait deux jours de cela et Astrid était venue me voir dès le lendemain. Après avoir voulu aller nourrir Albert, elle s'était rendue compte qu'il n'était plus dans son enclos. J'avais aucune idée de comment qu'il avait fait pour se sortir de là. Quoi qu'il en soit, je lui avais laissé jusqu'à la tombée de la nuit pour le retrouver, comme elle me l'avait demandée. On était le matin et Albert n'était toujours pas là.
"C'est un dinosaure et un dent tranchante. Deux bonnes raisons de le retrouver et vite."
J'avais prévenu Arès le matin même et comme il nous était impossible de le localiser vue qu'il venait d'une autre époque, il m'avait confié la mission de le trouver et de m'en débarrasser. Il m'avait donné quatre gardes pour arriver à mes fins. Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'était le regard limite larmoyant de Astrid. J'avais tourné la tête en soupirant.
"Tu sais que tu ne peux pas le dompter. Il est peut être en train de dévorer quelqu'un pendant qu'on parle."
Vue mes dires, les gardes s'impatientaient encore plus pour se mettre en chasse. Ils allaient l'abattre comme si ce n'était qu'un morceau de viande. Si Astrid voyait ça, je savais qu'elle ne s'en remettrait pas. J'avais soupiré une nouvelle fois avant de tourner la tête vers les gardes.
"Je vais m'en occuper moi même. Rentrez."
Ils avaient hésité avant de m'obéir, mais Arès avait été très clair : j'étais le chef. Du coup ils avaient disparus. Il ne restait plus que Astrid et moi. J'avais pris mon arc et mes flèches.
"Si quand on le trouve il m'attaque, je le tue. C'est clair ? Et tu restes là."
Je m'étais tourné pour faire route dans la forêt. Au bout de plusieurs pas, je m'étais rendu compte qu'il y en avait des plus petits et pas très discrets qui venaient derrière moi. C'était pas facile de traquer quelque chose quand une autre créature faisait du bruit derrière nous. Je m'étais stoppé et j'avais levé les yeux au ciel avant de me tourner vers Astrid, cachée derrière un arbre.
"Tu sais que je te vois ?"
Astrid Littlefoot
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Un tirajosaure.
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Les messieurs en armure m'impressionnaient. Ils venaient d'apparaître de nulle part et Jeremiel les commandait. Je ne voulais pas qu'il soit un soldat. Les soldats sont méchants, ils tuent. Il me dit qu'on avait beaucoup trop attendu, qu'Albert était peut-être en train de manger quelqu'un.
Je le fixais intensément, ravalant mes larmes. Il avait raison, même si je ne l'avouerai jamais. Je voulais croire qu'Albert pouvait changer, qu'il deviendrait végétarien, mais je craignais le contraire.
"Tu... tu l'as enfermé !" fis-je d'une toute petite voix. "Il ne demandait qu'à sortir. Il n'a peut-être rien fait de mal !"
Lorsque j'étais venue le voir dans le petit coin de forêt, il n'était plus là. Il avait réussi à passer les protections placées par Jeremiel, les barreaux invisibles. Je l'avais appelé sans discontinuer, mais il n'était pas revenu.
"Nous ne sommes pas fait pour vivre en captivité." déclarai-je en soutenant son regard. "C'est inhumain pour un dinosaure."
Il ne comprenait pas. J'avais commis un erreur. J'aurais dû apprivoiser Albert sans l'enfermer. J'aurais dû passer chaque seconde à ses côtés, afin qu'il s'habitue à ma voix et qu'elle agisse comme un baume quand il deviendrait trop gourmand.
Au lieu de cela, j'avais laissé un Deux-Jambes prendre tout en mains. J'avais abandonné Albert. Incompris, il avait voulu sa liberté. Quel mal y avait-il à ça ?
Jeremiel demanda aux messieurs en armure de partir. Puis il m'ordonna de rester là pendant qu'il irait chercher Albert. Sauf que je savais qu'il ne le ramènerait pas. S'il le trouvait, il le tuerait.
Je fus parcourue d'un frisson. A mesure que Jeremiel s'éloignait, je marchai précautionneusement dans ses pas, le plus silencieusement possible. J'avais laissé quelques mètres de distance pour qu'il ne se rende pas compte que je le suivais.
Brusquement, il se stoppa. Je me ruai vers un arbre et me cachai derrière, mon dos plaqué contre l'écorce. Mon coeur battait à tout rompre, si fort que j'eus peur qu'il l'entende.
"Tu sais que je te vois ?"
Sa voix exaspérée me parvint. Timidement, je sortis de ma cachette et manquai de me prendre les pieds dans les racines de l'arbre. Je retrouvai mon équilibre de justesse et m'approchai de lui, me mordant les lèvres. M'armant de courage, je posai les yeux sur l'arbalète qu'il tenait en mains avant de les lever sur son visage.
"Si tu l'agresses, il va te faire mal." dis-je en déglutissant avec peine. "Je... je ne veux perdre aucun de vous deux."
Encore un pas hésitant, alors qu'à mesure que je m'avançais, je prenais plus d'assurance. C'était important, c'était dangereux. Il était question de la vie et de la mort de quelqu'un.
"Albert n'est pas méchant. Il ne comprend pas ce monde. Est-ce qu'on m'a tué quand je suis arrivée ? Non, et pourtant j'étais différente. Chacun mérite d'avoir sa chance. Albert est quelque part, tout seul, perdu. Il a besoin de moi et je ne l'abandonnerai plus jamais."
Je fis une pause, le temps de laisser les paroles parvenir jusqu'à lui. Puis j'ajoutai, plongeant mon regard décidé dans le sien :
"Tu vas m'aider à le ramener à la maison, ou pas ?"
J'étais capable de me mesurer à lui, si jamais il souhaitait partir de son côté pour le traquer. Cela me ferait mal mais pour la survie d'Albert, je le ferai.
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Jeremiel Othrys
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Quand on fréquentait une jeune femme aussi têtue qu'Astrid, il fallait être paré à toute éventualité. Mais celle qui revenait le plus souvent, c'était le mal fou au crâne qu'on pouvait avoir. Il n'y avait pas plus bornée qu'elle, surtout quand il était question de sauver une tierce personne. Elle avait un grand coeur, bien trop grand pour une seule personne.
Je m'étais mordu les lèvres en l'écoutant parler, m'empêchant de l'interrompre une fois encore pour lui rappeler qu'Albert était une créature agressive, mauvaise par nature et qu'il finirait par faire du mal à quelqu'un. Maintenant que Neil était adulte, je ne pouvais plus utiliser Petit Bébé comme potentielle cible du grand méchant dinosaure et je devais me contenter de lui dire qu'il pourrait faire du mal à des personnes capables de se défendre. Mais il restait fort et il pouvait prendre par surprise n'importe qui, ce qui faisait de lui un redoutable prédateur. Si ça se trouvait, il nous avait déjà pris en chasse.
Une fois son monologue achevé, je savais qu'elle était capable de se mesurer à moi. Non pas qu'elle y arriverait, mais elle ferait tout pour sauver son Albert. Je suis sûr que même s'il lui avait arraché un bras, elle continuerait à dire qu'il pourrait changer, tout en tentant de stopper son hémorragie. Cette fille était cinglée. Je n'avais pas pu m'empêcher de laisser échapper un petit sourire tout en secouant la tête, ce qui signifiait que oui... elle allait pouvoir venir avec. On s'était mis en route et j'avais mis un doigt sur ma bouche pour lui faire signe de garder le silence.
Le chemin était long et périlleux, car on était en pleine forêt. Albert avait bien grandit ces derniers temps et il aurait dû laisser des traces de son passage, pourtant il n'y avait rien. Je ne comprenais pas trop comment c'était possible qu'il prenne la fuite sans qu'on arrive à le trouver facilement. Pour cela que j'avais fait appel à Arès et qu'il m'avait confié des gardes olympiens. Tout ceci était bizarre et sortait de l'ordinaire. Si ça se trouve, il avait réussi à rentrer chez lui par je ne sais quel moyen. Quoi qu'il en soit, il fallait rester prudent.
J'avais jeté un oeil en direction de Astrid, qui elle aussi était sur ses gardes, même si elle était en train de semer quelque chose derrière nous. Je ne voulais pas savoir pourquoi elle faisait ça, mais quoi qu'il en soit, elle n'était pas du genre très discrète. L'espace d'un instant je m'étais remémoré ce qu'on avait vécu dans le Laser Game. Elle semblait bien plus débrouillarde et adulte. De retour ici, c'était comme si elle avait tout oubliée.
A moins qu'elle faisait semblant de ne pas s'en souvenir et que le fait d'être cette jeune femme naïve lui donnait un avantage sur les autres ? Une sorte de façon de se préserver ?
"J'ai eu l'impression d'être au paradis le temps d'une journée."
Oh punaise... Je ne savais ce qui venait de me prendre, mais j'avais dit à voix haute ce que je venais tout juste de penser. L'espace d'un instant, une seule petite seconde, je m'étais dit qu'au Laser Game, ce que j'avais vécu, ce qui s'était déroulé sous mes yeux, cette vie ont j'avais hérité, c'était comme un Paradis. Bien loin des véritables soucis qu'on endurait ici. Je ne parlais pas de ce qu'on avait enduré en tentant de fuir ce monde imaginaire, mais plutôt de ce que j'avais vécu à ses côtés, durant tout le chemin qui nous avait ramené jusqu'ici. On était si différents.
"Et en un claquement de doigt, tout a disparu."
Je n'avais pas l'impression d'avoir véritablement eu envie de dire cela, mais c'était sortit tellement facilement. C'était étrange quand vous preniez pour la première fois de votre vie, le risque de vous dévoiler un tout petit peu, de dire ce que vous ressentez au moment même où vous le ressentez. Étrangement, vous avez l'impression d'être libéré d'un poids, en même temps que vous vous sentez plus faible, plus à découvert. J'avais secoué la tête tout en enjambant un arbre qui était à terre juste devant nous.
Une fois fait, je m'étais tourné pour tendre la main à Astrid et la faire passer. Un geste machinal, mais quand elle avait pris ma main, j'avais frissonné et une fois qu'elle avait passée l'arbre à son tour, j'avais gardé sa main dans la mienne et je l'avais observée. C'était peut être maintenant...?
"Il suffit de lui dire..." "Non." avais-je murmuré. "Mais pourquoi ?? C'est le moment idéal, tu vas perdre l'occasion rêvée !"
Je sentais la voix agacée et c'est à ce moment là que j'avais lâché la main de Astrid d'un geste brusque avant de lever mon arbalète et de me tourner pour regarder d'où venait cette voix. Je l'avais reconnu, c'était Flore, mais elle ne pouvait pas être là.
"Reste derrière moi!" dis-je d'un ton catégorique à Astrid tout en passant une main contre elle pour savoir exactement où elle était, vue que je lui tournais le dos. Il fallait rester prudent. Quelque chose tentait d'entrer dans nos esprits. Je pouvais le sentir. Sur ce genre de choses j'avais l'oeil !
Astrid Littlefoot
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Le petit sourire de Jeremiel me fit comprendre que mes paroles pleines de bon sens avaient achevé ses résistances. En plus, le voir sourire était comme un rayon de soleil inattendu dans une journée pluvieuse. Ca faisait désordre sur son visage mais en même temps, ça le changeait totalement. Bien entendu, il ne resta pas longtemps. Le Deux Jambes se détourna vite et recommença à avancer, posant l'index contre sa bouche pour m'intimer de garder le silence. Je ne comprenais pas bien pourquoi il fallait se taire alors que je venais de parler pendant cinq bonnes minutes et que cela n'avait pas eu l'air de le déranger. En plus, si Albert entendait ma voix, peut-être qu'il serait moins apeuré et qu'il se montrerait tout de suite. Je ne fis pourtant aucun commentaire, trop heureuse que Jeremiel soit d'accord pour que je l'accompagne.
En chemin, je trouvai d'étranges petites graines jaune pâle que je décidai de semer derrière moi. Avec ce qui nous était arrivé dernièrement, je craignais toujours que l'on se retrouve de nouveau enfermé dans un autre monde. Si l'on savait d'où on venait, on ne pourrait plus se perdre. C'était peut-être un peu simple de raisonner ainsi, mais je ne voyais pas quoi faire d'autre. Quand j'avais compris qu'Elliot était à l'origine du monde dans lequel j'avais retrouvé Maman, je lui avais demandé s'il pouvait recréer le Jurassique. Il avait fait un drôle de bruit avec sa gorge et s'était empressé de répondre par la négative. Il avait ensuite éteint l'écran de sa tablette sur lequel était penché depuis plusieurs heures avant de me faire un grand sourire complètement faux. Avec le temps, je savais quand les Deux Jambes mentaient. Ca me faisait mal que le fiancé de Lily me cache des choses. Pourquoi ne voulait-il pas ramener les dinosaures ? Il ne me trouvait pas suffisamment gentille ? Il pensait que je ne le méritais pas ? D'accord, c'était dangereux, mais s'il ne recréait que les végétariens, il n'y aurait aucun souci !
J'en étais là de mes pensées lorsque j'entendis Jeremiel dire d'une voix à peine plus haut qu'un murmure :
"J'ai eu l'impression d'être au paradis le temps d'une journée."
Je levai la tête des graines qui étaient posées au creux de ma main pour planter mon regard entre ses omoplates. De quelle journée parlait-il ? Lui aussi pensait au Jurassique, avec mes grand-parents ? Pourtant, je n'avais pas eu l'impression qu'il se soit tellement amusé...
Le reste de ses mots m'apprit qu'il s'agissait d'un tout autre jour. Celui où nous étions dans l'autre monde fait de sable noir. Un flot de souvenirs me revint en mémoire et je laissais bercer par eux un court moment.
Un tronc d'arbre nous barrait la route. Jeremiel l'enjamba et m'aida à faire de même. Sa main serra beaucoup la mienne, mais pas pour me faire mal. J'eus même l'impression que son pouce se promenait en petits cercles lents sur le dessus de ma main. Ca me fit sourire. C'était agréable.
Mon sourire s'élargit quand j'entendis la voix de Maman. Cependant, Jeremiel ne partagea pas ma joie. Il me lâcha brusquement la main pour se placer devant moi et lever son arbalète vers les arbres, méfiant. Oh, c'est vrai... il ne savait pas que Maman était autour de lui. J'aurais peut-être dû le lui dire. Ca faisait quand même plusieurs jours. Je pensais qu'il s'en serait rendu compte tout seul. Il ne savait vraiment pas écouter.
"Tu veux me dire quoi ?" demandai-je avec de grands yeux.
J'étais intriguée par les propos de Maman. Jeremiel m'intima de garder le silence mais je n'en avais plus envie. Ca me turlupinait. Je me mis sur la pointe des pieds pour placer mes mains sur ses épaules et le forcer à pivoter vers moi.
"C'est juste Maman, ce n'est pas un monstre ou quelque chose de dangereux !" dis-je en roulant des yeux tout en riant devant sa mine déconfite. "Elle est avec toi depuis qu'on est sorti du Lasergame. Elle est accrochée à toi. Je ne sais pas comment ça se fait. Je pense que c'est parce qu'elle t'aime bien. Je suis contente parce que je t'aime bien aussi ! Ca fait qu'on t'aime bien toutes les deux !"
Je souris de plus belle mais il n'avait pas l'air convaincu.
"Tu voulais me dire quoi ? Je sais qu'elle t'a dit de me dire quelque chose ! Je l'entends aussi. Sa voix raisonne dans ma tête comme avant, mais seulement lorsque tu es dans les parages. Le reste du temps, j'entends tous les autres esprits sauf elle."
Je fis un pas vers lui, hésitante devant son expression à la fois méfiante et presque anxieuse.
"Tu as peur ?" demandai-je en lui prenant la main. "Il ne faut pas. Les morts, ça ne fait pas peur. Et puis tu risques de vexer Maman."
Je ne me vexe pas pour si peu, ma chérie.
"Je sais, mais je voulais juste lui expliquer." ajoutai-je d'un ton entendu.
J'avais l'impression que Jeremiel allait défaillir, et je trouvais ça préoccupant étant donné sa musculature. De mon autre main, lui frictionnai le bras.
"Ca va aller ?"
J'ouvris de grands yeux attentifs tout en l'observant, soucieuse. Il n'était peut-être pas fait pour entendre des voix. J'avais lu dans un livre que certaines personnes en devenaient folles, parfois. Je serrai davantage ma main dans la sienne. Pas lui. Pas à cause de Maman. Ils pouvaient co-exister et bien s'entendre, non ?
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Jeremiel Othrys
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"Quoi ??" laissais-je échapper un tout petit peu trop fort. Sa mère était avec nous depuis qu'on avait quitté le lasergame ? C'était ça les nouvelles voix dans ma tête ?
"Flore est dans ma tête ?"
"Oui ! Elle vient de le dire mon beau garçon."
C'était la première fois de ma vie que je me retrouvais tétanisé. J'avais combattu de nombreuses choses, surmonter de très grandes difficultés, mais je n'avais jamais dû faire face à une mère diplodocus intégrée dans mon esprit. Le pire dans tout ça, c'est que ça semblait normal à Astrid et qu'elle n'avait sans doute jamais trouvée utile de me prévenir de cela.
"Non." répondis-je du tac au tac à sa question de si j'avais peur ou non. Car je n'avais pas peur, j'étais juste en colère de ne pas avoir été mis au courant de ce qui se tramait dans ma tête et d'avoir été piégé par sa mère. Je ne comprenais pas comment cela avait pu arriver et je n'avais vraiment pas envie de partager mon esprit avec qui que ce soit. Astrid s'était approchée de moi et elle avait prise ma main. Elle semblait confiante et prête à vivre avec cette situation, mais pas moi !
"Ca suffit !" dis-je en me dégageant d'elle. Puis, j'avais laissé mon regard se perdre dans le vide avant de faire un geste de la main et d'annoncer à Astrid que j'irai moi même chasser Albert. C'était non négociable. Quand à sa mère, si elle faisait la moindre remarque, je pourrai très bien me tirer une balle dans la tête pour la faire disparaître à jamais.