« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Glène se maudissait d'avoir été aussi stupide pour accepter le voyage le plus raté de tous les temps. Il exagérait peut être un peu, mais ça rentrait quand même dans le lot et plus grands ratés du monde. Pourquoi était-il parti, alors qu'à Storybrooke, il travaillait avec Martin, qui faisait attention à lui et qui prenait soin de lui ? Le sort de Regina l'a libéré de sa première malédiction -car oui, on ne dirait pas, mais Glène a 34 ans, longue histoire d'hiver éternel-, alors il a fallu qu'il gâche sa vie tout seul, en partant avec... eux ? Ranko et Iris lui manquaient beaucoup aussi. Il pourrait tout donner pour les revoir, ces trois là.
Il marchait donc, à deux ou trois mètres derrière le groupe, mécontant et râlant son sort à voix basse. Oui, il faisait la gueule. Il y avait de quoi, non ? Parce qu'en plus d'avoir été assez bête pour quitter les trois personnes les plus importantes pour lui, son avion s'est crashé à cause d'un psychopathe, tout ça à cause d'Aaron. Il y avait Melody aussi, qui... en fait, à elle, on peut lui en vouloir d'être née, simplement. Louise, il ne lui en voulait pas vraiment. Mais elle était clairement drogué, et tant qu'elle était capable de le violer, il fallait rester loin d'elle, il l'avait bien compris quand elle l'a embrassé. Jézabel, elle faisait tout pour éviter Glène, alors que celui n'avait rien demandé aux deux folles qui lui avaient sauté dessus. Oui, ça le dérange que Jézabel l'évite, non ça ne veut pas dire qu'il est... Oh et puis zut. Donc, Glène était mécontant et frôlait la crise nerveuse. La seule personne dans ce groupe qui ne lui donnait pas une raison d'arracher ses yeux pour les donner aux vautours était Tara. Grand dieu, merci qu'elle soit du voyage. Il lui lança un regard mais elle ne le vit pas. Quand il tourna le regard vers Jézabel, celle-ci tourna la tête. Glène soupira, reportant son regard sur ses pieds et les quelques cailloux qu'il tapait en marchant.
Il continua à marcher quand il failli se cogner contre Tara. Le groupe s'était arrêté, et tous regardaient... Par la neige de Génévria, qu'est-ce que c'est que c'est horreur ? Ne put s'empêcher de penser Glène. Retenue de justesse par Aaron, Melody n'avait plus ses jambes, mais une grande queue de poisson. Il avait alors raison quand il avait dit que sa tête était remplie d'eau.
Glène lève les yeux !
Retenez moi je vais étrangler ce garçon, dit-il doucement. Il en avait marre qu'on le prenne pour le pervers du groupe. Ce n'est pas lui qui a voulu violer Melody mais elle qui a essayé. Ce n'est pas lui qui a voulu embrassé Louise mais elle qui l'a fait. La seule fille qu'il voulait bien embrasser ici était Jézabel. Heu, non oubliez ça, vous n'avez rien lu.
Vous croyez vraiment que je vais mater cette erreur de la nature ? Les phoques n'ont jamais été mon style.
Glène se prit une baffe parfum poisson pourri de la part du phoque en question. Pardon, éléphant de mer te va mieux, se retint-il de dire.
On dirait qu’on est tous les deux sur sa liste noire… lui dit Tara.
Ouais et bien moi ça me saoule...
Il s'en voulait de parler comme ça à son amie. Il penserait à s'excuser. Mais pour le moment, il fallait qu'il noie sa mauvaise humeur avant qu'il n'étrangle quelqu'un avec les tripes d'un autre. Il s'arrêta pour laisser le groupe continuer, pour reprendre sa place quelques mètres derrière. À cet instant, il ne pensa à rien d'autre que Iris, Ranko et Martin. Il ne voulait plus aller à Las Vegas, il voulait juste rentrer.
Ils arrivèrent à une station service dans lequel ils s'empressèrent de s'engouffrer. Glène avait quelques dollars dans son sac, mais s'il n'y avait personne et qu'ils pouvaient de servir, il n'allait pas gâcher ce qui pourrait servir plus tard. Ainsi, il se retint bien de le dire.
Il fit le tour des rayons sans porter attention aux autres. Il se prit le gobelet de Jézabel en plein nez, ce qui ne le faisait pas vraiment rire. Il tourna la tête et vit un téléphone. Vieux, mais en presque état de marche. Glène s'y précipita et tapa le numéro de Martin. Ça ne marchait pas. Non, s'il te plaiiit. Il réessaya deux ou trois fois, mais rien n'y fit. Il tapa un grand coup de pied sur un des pieds de la table, qui se brisa. Glène prit le téléphone de justesse et le posa un peu plus loin pour taper un autre numéro. Iris. Si ce numéro ne fonctionnait pas, l'appareil finirait sûrement explosé quelque part dans le magasin.
Allô ? Iris ! C'est Glène ! Je suis tellement content de t'entendre ! Ne t'inquiète pas, tout va bien, je voulais juste entendre quelqu'un à qui je tient avant de faire une crise.
Les mots d'Iris furent si réconfortant, que la colère de Glène se dissipa. Elle lui rappela qu'elle sera toujours là pour lui. Et lui dit de fouiller ses affaires, qu'il y avait quelques surprises dedans. La curiosité de Glène piquée, il fouilla dans son sac, pour en tirer le collier de la lionne. Un grand sourire se dessina sur son visage.
Tu adorais me le piquer. Tu penseras à moi comme ça. Regarde encore.
Il fouilla de nouveau dans son sac et sortit une photo. Iris, Ranko et Glène y étaient. Un jour où tous les trois s'étaient beaucoup amusé.
Iris, merci. Tu es la meilleure.
Il entendit du bruit derrière lui. Il se retourna et vit une fille frapper Aaron a même le sol.
Je dois te laisser. J'aurai aimé te parler un peu plus. Je t'appelle quand je me serai acheté un téléphone jetable à Las Vegas. Je t'aime fort, à très bientôt.
Il raccrocha à son grand regret, mais cette discussion avait chassé sa mauvaise humeur plus que justifiée. Le coeur réchauffé, il passa le collier autour du coup et mit la photo dans la première poche du sac pour ne pas l'abimer et se retourna, reconnaissant soudainement celle qui frappait.
Alexis ?
Un frisson le parcourut. C'était bien elle. Heureux de la revoir après tout ce temps, il la serra dans ses bras.
Ça fait si longtemps ! Je suis tellement heureux de te revoir. J'espère que tout va bien pour toi, on a tellement de choses à se raconter !
Le cow boy conseilla au reste du groupe de partir et vite. En effet, ils en avaient à rattraper avec Alexis. Mais peut importait. S'il était avec Alexis, il lui faisait confiance aussi.
Il prit le maximum de choses dans les rayons (sans savoir ce que s'était pour la plupart, avec la précipitation), pour finir par fouiller le bac à glace, pour sortit une glace à la fraise.
Bah quoi, j'ai fait quoi ? Demanda-t-il alors que tous le dévisageait avec sa glace à la fraise.
Sans faire attention, il mit la glace dans une glacière sac à dos, ainsi quelques boissons, mit le reste dans son sac, et monta dans la voiture.
T'inquiète pas, rien de pire ne peut nous arriver, rassura-t-il Tara.
Il fouilla rapidement dans son sac pour voir ce qu'il avait prit. Parmi les objets utiles se trouvait un tablier de cuisine orné du pin-up en plein milieu. Intéressant... Dit-il avec un léger dégoût à l'égard de la laideur que lui inspirait la pin-up en question.
Il se retourna, et vit Louise couture vers un buisson... Qui bougeait ?
Melody entrouvrit la bouche. Mince, j'avais fait une bêtise ? J'allais me faire engueuler. Pourtant, son regard me disait qu'elle paraissait plus impressionner qu'autre chose. C'est toi qui as fait ça ?" Je hochais silencieusement la tête, avant de la tourner vers le beau gosse qui hurla un peu plus fort. Le feu se consumait peu à peu et commençait à atteindre le dessus de leur tête. Ah, ces humains ! Ils font toujours peur de quelque chose, ce n'est pas possible d'être aussi fragile ! Je croisais les bras en leur lançant un regard mesquin. "Mets un bémol, c*nnard." L'insulta Melody. Vous savez quoi ? J'étais ravi qu'elle ne me crie pas pour ma bêtise. C'était rare généralement, quand on entendait quelqu'un ne pas me hurler dessus. Je crois que c'est jamais arrivé, d'ailleurs… La tête de Callio quand je lui dirais que j'ai conduit ce petit bijou ! Parce que oui, je comptais bien la conduire. Et même repartir avec, pourquoi pas ? Ça me changerait de ma coccinelle vert pomme. J'adorais conduire les voitures qui allaient vite, peu être parce que moi-même dans un sens, j'adorais la vitesse ? Melody entra alors dans la voiture, sans me laisser le temps de lui prévenir pour la flotte. Heureusement, elle ramena ces pieds contre elle de justesse avant que l'immense queue de sirène ne débarque. Un soulagement dans un sens, je me voyais mal essayer de lui ressuyer les écailles afin qu'elle reprenne une forme normale. Quoique, en faisant chauffer mes mains y avaient des possibilités, vu que je contrôlais le feu. Ça servait, franchement d'avoir des pouvoirs. Mais la queue-de-poisson on repassera, je me voyais mal devoir éviter l'eau à chaque fois pour ne pas devenir une baleine. "C'est quoi toute cette flotte ?"
▬ « Je sais pas, peu être qu'ils avaient peur de manquer d'eau dans ce désert ... » Conclus-je, une main sur le menton en faisant style de réfléchir. Oui bon, ça ne me ressemblait pas de chercher des conclusions, puisque j'étais du genre hyper folle. "Tu sais conduire ? Il vaudrait mieux ramener cette voiture à la station-service. Ça ira plus vite pour aller à Vegas."
▬ « Eh comment ! J'adorerais conduire ce petit bijou... » Déclarais-je, surexcité. Je sautais sur la place du conducteur et mis mes mains sur le volant. Je regardais l'auto avec fascination, pétillante de joie. Mais les cris des hommes continuèrent de s'accentuer, ce qui me coupa de mon délire. Je me redressais pour m'asseoir sur le dessus de mon siège. Une petite idée traversa mon esprit de tordu. Sur la banquette arrière, il y avait un pistolet à eau. Je le saisis et le pointais vers les deux inconnus. L'un eut beaucoup de reconnaissance, alors que je n'avais pas encore tiré. Maintenant, il était temps de jouer un peu avant de revenir à la station-service et de redevenir sérieux. Remarque, je n'ai pas encore été sérieuse depuis que j'avais quitté ma maison et le chat. Mais je vous jure que par moments, je peux l'être ! Quand c'est vraiment important et grave. Et quand on s'en prend aux personnes que j'aime aussi. Mais là-dessus, je peux être vraiment méchante. Comme n'importe qui, je dirais.
▬ « Dit à quel point je suis merveilleuse et peut-être que cette eau ira miraculeusement éteindre ce feu. » Expliquais-je, le pistolet toujours pointé vers eux. Des mécontentements s'élevèrent, et je pressais la détente. L'eau arriva droit sur le visage du mec, au lieu d'aller à quelque centimètre haut dessus de lui pour éteindre l'incendie.
« Espèce de cinglé ! C'est le feu qu'il faut éteindre, pas moi ! » Hurla-t-il, trempée. Je haussai les sourcils et fis une mimique choquée. Je pressais de nouveau la détente, projetant l'eau encore une fois dans son visage.
▬ « Pardon ? Je n'ai pas bien entendu ! Qui est merveilleuse ? » Fils-je, plaquant ma main sur mon oreille et en faisant style d'entendre. Il ne répondit pas, et je lui versais une nouvelle dose dans la tronche. Attention, le chargeur n'allait pas tarder à se vider.
« Je... »
Boum, de l'eau.
« Mais ... »
Boum de l'eau.
« Vous ... »
Boum, encore de l'eau.
« Okay ça va ! Vous êtes géniale, merveilleuse, je vous aime, on se marie et ont fait des bébés, ça vous va ? » Hurla-t-il hors de lui, complètement trempée. Un sourire satisfait remplit mon visage. Je lui lançais alors le pistolet à eau qu'il rattrapa à temps, et qu'il se servit pour éteindre le feu juste au-dessus de lui.
▬ « Tu vois que ce n'était pas compliqué ! » Fils-je remarquer à l'homme, avant de redescendre sur mon siège et de tourner la clé. La voiture se mit en marche, et je fis rugir le moteur dans un son délicieux qui sonnait comme une douce mélodie à mes oreilles. Mon pied écrasa la pédale, et dans un crissement sonore la voiture partie à toute vitesse sur la route. Le vent vint nous fouetter le visage, c'était bon. Tellement bon de conduire un bijou pareil sur la route du désert. Ça me rappelait les films de fin avec les héros qui partent en décapotable sur un coucher de soleil, avec la musique Hightway you hell. D'ailleurs, il faudra que j'essaye un jour ! C'est décidé, en rentrant, je me débarrasse de ma coccinelle et je me prends la même voiture ! J'aperçus la station-service au loin, et appuyais encore un peu plus sur la pédale, enfonçant et faisait ronronner le moteur. Une fois près de la station, j'enclenchais le frein, créant un dérapage et des marques sur le sol du parking.
Le spectacle qui se passait à l'intérieur de la boutique s'entendais d'ici. Mélody sauta de la voiture et couru à l'intérieur. Je fis un baiser sur le volant de la voiture en promettant que maman allait bientôt revenir. Maintenant que je l'avais, je la gardais ! À moi, la jolie voiture ! Quoi que pour le rose, on repassera. Je sautais à mon tour et la contournai pour arriver à toute vitesse aux portes du magasin. Le spectacle qui se prêtait sous mes yeux manqua de déclencher mes rires. Une fille aux cheveux noir de jais se trouvait sur Aaron et le t'abaissait avec sa poêle. Je crois que je me suis jamais autant retenu de rire de toute ma vie. Elle s'arrêta soudain quand elle aperçut Glène et elle courut le prendre dans ces bras. D'accord, j'avais plus envie de rire là. Fusillant du regard tout ce qui se trouvait sur mon passage, je ne remarquais pas l'homme au chapeau de cow-boy qui se tenait avec nous.
▬ « Eh mais je savais pas que Lucky Luke était de la partie ! » m'exclamais-je, un gros sourire aux lèvres. Puis, je repérais très vite quelque chose qui attira mon regard : à côté du comptoir, il y avait une énorme girafe gonflable. Mon esprit s'arrêta, enclenchant le mode "' Récupère cette girafe '". Je laissais Melody menacer les autres, Glène parler avec sa nouvelle petite amie et me dirigeais à toute vitesse sur Sophie la girafe. Même pas le temps de dire ouf que je me trouvais sur son dos et hurlais dans tous les sens, la chevauchant. Je bondissais dessus, m'accrochais à son cou. Elle était énorme. J'adore. Je veux. Je veux. Je peux dis ? Dis dis ? Je continuais de faire des bonds majestueux sur sa colonne vertébrale qui n'existait pas. Elle était toute douce. Je sentis que quelqu'un m'agrippa par le col de ma nuque, m'emportant avec lui. Je serrais alors Sophie fort contre moi. Je ne voulais pas m'en séparer. Il finit par me lâcher dehors, ou tout le monde montait dans ma voiture. Pourquoi c'est Lucky Lucke au volant ? C'est moi qui l'ai trouvé cette voiture ! Ma voiture ! Je n'étais pas d'accord. Et pourquoi la petite amie de Glène, elle venait ? Je posais ma girafe, j'allais tout remettre en ordre moi. J'arrivais vers Glène, lui saisie le col et plaçais mes lèvres sur les siennes. Je l'embrassais parce qu'il était à moi, rien d'autre. Mais j'étais toujours en colère contre lui. Je reculais ensuite ma tête, scrutant les visages et repartais vers ma girafe que je pris contre moi.
Sur la route, il y avait un drôle de buissons qui bougeait. Oh tiens s'est marrant ça ! Et c'est tout bizarre aussi. Lucky Luke nous dit alors qu'on n'était pas seul, et qu'il fallait qu'on parte au plus vite. Pourquoi ça ? Il avait peur qu'il y es une attaque de zombie ? Comme dans The Walking Dead ? Louise couru jusqu'aux buissons comme une tarée. Bizarrement, moi, je ne le sentais pas ce buisson. Je fourrais Sophie la girafe dans la voiture, et utilisais ma super vitesse pour arriver jusque Louise et la plaquer au sol. Sur son dos, allongé sur elle, je lui murmurais quelques mots.
▬ « Louise arrête ! Je crois qu'y a quelque chose de dangereux dans ce buisson ... » Il s'approcha et s'arrêta juste devant nous. Je relevais la tête, toujours affalé sur le dos de Louise.
J'avais mis plus de temps pour arriver à proximité des deux filles, car l'une des deux avait une vitesse supersonique ou quelque chose de ce genre. Une fois à leur hauteur, j'avais agrippé la première jeune femme par l'épaule et je l'avais faite se relever. Elle ne semblait pas contente, mais tant pis. Mieux valait laisser les buissons tranquille. Ce monde était bien trop effrayant pour des gens comme nous.
Puis, je m'étais penché vers la seconde, que j'avais soulevée pour la mettre sur mon épaule comme on y mettrait un sac à patates. Tournant la tête vers la première jeune femme qui allait super vite, je lui avais fait un petit signe de tête avant de remettre mes lunettes de soleil.
"Direction la voiture." lui dis-je.
Une fois sur place, j'avais vue que Alexis, Glène et Tara s'étaient assises à l'arrière et qu'elles avaient Aaron d'allongé sur elles, encore sonné. Melody était encore dehors, juste à côté du siège passager, se demandant sans doute comment on allait réussir à caser tout le monde. Je m'étais arrêté devant elle tout en l'observant bien droit dans les yeux, même si elle ne pouvait pas voir les miens à travers mes lunettes de soleil.
"On se connait ?"
J'avais l'impression de l'avoir déjà vue quelque part. Je m'étais dirigé vers l'arrière de la voiture, déposant Louise sur les jambes des passagers. Elle était totalement serrée et à l'étroit aux côtés de Aaron et je pense que les passages allaient très vite avoir chaud et être serrés. Puis, je m'étais tourné vers Jezabel.
"Flash, tu prends le volant. Et la petite n'a qu'à monter à côté."
Puis, j'avais récupéré ma moto et j'étais monté dessus. Celle là ! On était prêt pour prendre la route. Las Vegas était à 100 km environ. Ca serait un bon point d'attache. Une fois sur place, je savais déjà où me rendre pour récupérer une autre bécane bien mieux et me débarrasser de ce petit groupe...
Au bout de très nombreux km... 1. Je m'étais rendu compte que la voiture ne suivait pas. Faisant demi tour, j'étais revenu vers eux et je m'étais garé juste à côté du siège passager.
"Ok." avais-je dit en voyant qu'ils avaient un peu trop de mal à l'arrière de la voiture et en pointant du doigt la blonde.
"La blonde monte derrière."
J'avais indiqué l'arrière de ma bécane. Il ne resterait plus qu'à placer l'un des deux morts sur le siège et à garder l'autre sur eux. A moins que la fille droguée allait rester calme. Quoi qu'il en soit, désormais, la blonde était avec moi. J'espérais qu'elle aurait le coeur bien accroché !
Tara Duncan
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GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
J’en ai marre de me faire embarqué dans des voyages qui finissent toujours par la rencontre de problèmes. J’ai l’impression de porter la poisse, c’est fou ! Plus personne ne voudra m’approcher si ça continue. Sortant du magasin, un sac à dos remplis sur le dos et un autre sac à la main, je chargeais le tout dans le coffre de la voiture. Comme ça, nous ne manquerions de rien même si nous nous perdons. Ce que je sens très vite arriver. Regardant Woody s’approcher de la moto, je restais catégorique, impossible que je mette les pieds dans cette voiture. Je tournais la tête vers Glène après avoir vu le buisson bouger. « Tu crois vraiment ? J’en ai pas l’impression en tout cas… » Je détournais les yeux pour regarder la jeune femme qui venait de partir en courant vers le buisson. Bon, si c’est un tueur, elle est morte. Sérieusement, qu’elle idée de se jeter dans la gueule du loup ? Dans tous les cas, il allait falloir qu’on se serre tous dans la voiture, ce qui allait être plutôt compliqué. Après m’être installé le plus loin possible de Melody, Aaron s’allongea sur nous, toujours aussi mal en point. Grimaçant alors que ses pieds venaient se poser sur mes jambes, je regardais Alexis et Glène d’un air déçu. « Pourquoi c’est moi qui ai les pieds ? » Le voyage allait surement être long, mais du moment qu’on arrivait, je ne m’en plaignais pas. Ou presque pas. Tous embarqué, je regardais Woody se diriger vers sa moto, bien tranquille, juste après avoir déposé Louise sur nos jambes. Génial, là pour le coup, je ne les sentais plus, elles étaient écrasées sous les deux jeunes gens.
Il démarra sa moto avant d’avancer, nous laissant loin derrière. Croisant les bras sur les jambes de Louise et Aaron, je tournais la tête vers les autres passagers. « Il aurait quand même pu proposer à quelqu’un de monter avec lui non ? » Quoi ? C’est une moto deux places, il y avait surement une personne parmi nous capable de monter sur une moto ? Par contre, je préférais passer mon tour. Mais Melody avec sa dégaine… Enfin son ancienne dégaine en cuir, elle devait aimer ça les motos non ? Surchargée, la voiture peinait à avancer tandis que nous gesticulions à l’arrière, tentant de trouver une place confortable pour pouvoir respirer. Levant tantôt l’une des jambes de Louise et l’une des jambes d’Aaron, j’essayais de les emboiter et de les entasser pour qu’elles prennent moins de place. En entendant un bruit de moto se diriger vers nous, je sortis la tête de mon tetris pour regarder Woody revenir. Ah ? Un problème encore je suis sûre. Il nous examina les uns après les autres, l’air excédé. Il pointa un doigt vers moi avant d’ouvrir la bouche. « Quoi moi ? Mais je suis pas… » Attendez, ma couleur s’est déjà estompée ? Pourtant… Il ne me semble pas. Je baissais le regard en prenant une mèche de cheveu entre mes doigts. Percutant le reste de sa phrase, je relevais la tête. « Moi ? Monter là-dessus ? Sérieusement ? Jamais. » J’acceptais déjà de suivre le psychopathe, ce n’était pas le moment de m’en demander plus. Tournant la tête vers les passagers arrière je soupirai. Bon d’accord, ça leur ferait plus de place. Ronchonnant, j’ouvris la portière en me faufilant à l’extérieur, détruisant la montage de jambe. D’un œil méfiant, je regardais le motard. « Attention, c’est la première fois que je monte sur une moto, si ça va trop vite, je vous plante mes ongles dans la peau pour m’accrocher, c’est compris ? » Autant être clair dès le début, cet énergumène, je ne le sentais pas du tout.
Après avoir échoué plusieurs fois pour monter sur la moto, je m’étais finalement accroché à Woody pour me hisser difficilement. Au moins, il voyait l’étendu de mon talent avec les motos. Essayant de trouver quelque chose où m’accrocher sur la moto, je fus surprise au démarrage. La moto fit un grand bond en avant, me projetant légèrement avant de m’écraser contre le dos de l’homme. « Doucement ! » Rien à faire, l’homme continuait d’accélérer. Ayant abandonné l’idée de m’accroché à la moto, j’avais passé mes bras autour du torse de Woody pour agripper sa veste et son tee shirt. Collée contre son dos, je ne voyais pas la route devant et j’espérais de tout cœur qu’il n’y ait pas de bosse ou de tournant. Chanceuse de nature, quelques minutes à peine après notre départ, toujours à vitesse grand V, du moins c’est ce qu’il me semblait, la moto fut secoué par une énorme bosse, ressemblant fortement à un dos d’âne. Désarçonnée, je me rattrapais sur le côté de la moto, les fesses dans le vide. Penchant du côté droit, je tenais fermement son tee shirt en criant. « Ralentissez ! RALENTISSEZ !! » Alors que j’essayais de rétablir mon équilibre, sa veste fit un bruit des plus rassurant avant de se déchirer totalement. Basculant de plus en plus, je l’attrapais par le col de la veste pour me retenir. Une de ses mains vint agripper mon tee shirt, dérapant sur ma poitrine, ramenant mon autre main vide contre moi, je lui tapais la main jusqu’à ce qu’il lâche. « Touche pas abrutis ! Pervers ! » Basculant de nouveau dans le vide, j’attrapais avec ma seconde main le seul beau de peau dépassant. Je l’entendis couiner en parlant de son oreille. Levant les yeux vers sa tête, je lâchais cette dernière pour me rattraper à ses épaules. « Ouais bah… Désolé ! T’avais qu’à pas rouler aussi vite ! Et être plus musclé des oreilles ! » Autant vous dire que dans une situation pareille, non, aucune parole ne passait par mon cerveau avant de sortir de ma bouche. Accrochée à son épaule la plus éloigné et à son col, je remontais doucement, me hissant contre lui. Son blouson en cuir ne facilitait pas la tâche, mes mains glissaient et menaçait de lâcher à tout instant. En parlant de ça… Alors que j’étais presque de nouveau sur la moto, ma main glissa violemment, venant taper son entrejambe avant d’attraper sa cuisse. Lâchant un énième cris, ma jambe extérieur venait de glisser de l’autre côté de la moto. Un pied dans le vide et l’autre posé sur le cale pied, j’entourais les épaules de Woody de mes bras pour ne pas basculer. Situation désespéré, solution désespéré. Je ne pouvais pas retourner à l’arrière, il aurait fallu que je recule et donc que je lâche Woody, ce qui était hors de question. Si on ne peut pas s’assoir derrière… On s’assoit devant. Posant mon pied sur le sien, je pris une dernière impulsion tout en m’accrochant à lui pour passer ma jambe de l’autre côté de la moto. Enfin assise, je soupirai de soulagement tout en croisant le regard de Woody. Attendez… Comment je peux croiser son regard si… « Merde ! Je me suis trompé de côté ! » Baissant la tête pour me rouler en boule, j’essayais de ne pas trop lui cacher la vue.
Enfin, l’homme utilisa les freins, un peu trop brusquement à mon goût pour s’arrêter quelques dizaines de mètres plus loin. Attendant d’être arrêté… Voir quelques secondes de plus pour être sûre que cette nouvelle réconfortante n’était pas un mirage, je sortais ma tête de ma cachette pour regarder les autres dans la voiture. J’allais ouvrir la bouche pour… pour dire quelque chose quand mon regard s’attarda sur Alexis. Un oiseau avait apparemment décidé de faire ses besoins au-dessus d’elle et quelque chose de blanc lui tomba sur la tête, s’étalant dans ses cheveux. « Euuh.. Alexis je crois que tu as… Quelque chose dans les… Cheveux… ? » Un air gêné sur le visage, je la regardais désolé. Mon attention se reporta sur une nouvelle chose tombant du ciel… Encore ? Mais qu’est-ce qu’il avait mangé cet oiseau ?! Oulah.. Ca me paraissait bien gros pour être ça. Ecarquillant les yeux en entendant le « poc » je compris rapidement ce qui venait à nouveau de tomber. Voyant l’air interrogateur des autres, je fis la grimace. « Et ça je crois que c’est le responsable… Je crois qu’il est pas en bon état… » Les regards s’étaient rapidement reporté sur ce qu’il se passait devant eux, et donc derrière moi. Réalisant que je n’avais toujours pas bougé de ma place, je descendais en vitesse de la moto. « Plus jamais je remonte sur ce machin ! Jamais ! » Tournant la tête vers la suite de la route, je restais bouche bée en voyant un barrage. Une route barrée ? Ici ? En plein milieu du désert. Mon regard se reporta sur une voiture garée à côté. Et une voiture de Shérif, génial. Lançant un regard vers Woody, je murmurais à son attention. « Si c’est pour excès de vitesse, ou n’importe quoi d’autre, j’aurai aucun scrupule à te dénoncer ! »
Louise Hollen
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| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
"Ouuuuuuuurf ..." s'exclama la jeune femme lorsque Jezabel lui tomba sur le dos. Il lui fallut quelques secondes d'intense panique pour réussir a prendre une goulée d'air.
Mais pourquoi tant de haine ? Pourquoi diable ne pouvait elle pas aller voir ce qu'il y avait la bas .. C'était un mystère ! Il l’appelait ! Il était la pour elle ! Il voulait qu'elle le découvre !
Laiiiiiiise moiiiii ! Le destin de l'humanité en dépends !"
La princesse se tortilla pour s'échapper, rampant vers le buisson, quand elle sentit le pois de son dos s'enlever. Soupir de soulagement. Elle allait enfin pouvoir aller vers l'énigme qui ... Non ? Elle se sentie soulevée avec une étonnante facilitée et remarqua qu'elle s'éloignait du buisson. Les bras tombant dans le dos de Mary - bon sang il était grand tout de même - elle se sentait comme un sac de patate qu'on transportait.
"Mon buissooooooon ...." chouina elle avant de revenir a la réalité.
Zut. Elle avait ENCORE fait des folies. Mais quand donc cela s’arrêterait il ? Woody la laissa tomber sur les jambes des autres ou elle se cogna le front. Aie. Elle essaya de se redresser sans sucés. C'est qu'il prenait de la place Aaron ! Heureusement pour elle, il dormait du sommeille du juste de l’assommé Mais bon, a être tous entassés comme ca, elle commençait a avoir vraiment chaud. de la ou elle était elle voyait le visage d'Aaron en gros plan, beaucoup de bouclettes, le dos du siège conducteur et un petit bout de ciel bleu. La jeune femme soupira : le voyage promettait d'être long. Elle entendit la moto qui partait et s'attendait a ce que la voiture se mette en route avant de se rendre compte qu'ils ne bougeaient pas. Enfin la voiture ne bougeait pas. Les autres en revanche ... elle avait mal, tentait de se dégager sans pouvoir s'échapper. La moto revint et il prit Tara. Sans hésiter, Louise mit la main sur la joue d'Aaron et poussa dessus pour se redresser, marmonnant un vague "Désolée" a la belle au bois dormant, pour prendre la place de Tara.
"Ah c'est beaucoup mieux ..." lâcha elle en soupirant de bien être. La voiture démarra et ils prirent la route. "Je suis désolée pour tout ce qu'il c'est passé, je ne sais vraiment pas ce qu'il m'a pris. Moerte m'a droguée quand j'étais dans l'avion et je ne sais absolument pas ce que c'était."
Pourtant elle s'y connaissait en substance étranges en tout genre, et son organisme, au fil des utilisations était devenue plus résistants aux différentes drogues. Alors comment Moerté avait il pu obtenir un produit pareille ? Est ce qu'il l'avait fait lui même ou non ? Et si c'était quelqu'un d'autre, comment était il arrivé en sa possession ? Est ce que l'était était permanent ?
Louise bu un peu d'eau a sa bouteille et prit un Arlequin, avant d'en proposer aux autres. Elle ne devait pas leur faire part de ses inquiétudes, ils avaient assez a géré pour l'instant. Elle devait rentrer a Storybrook, elle n'avait rien ici. Pas de fioles, pas de papiers d'identité, pas de téléphone, et pas de quoi faire un antidote. Misère, ou allait le monde ... Son catastrophomètre était au niveau 3, après tout elle avait laissé la boutique fermée un jours de travaille, ses clefs avaient disparues, elle était totalement shootée dans le désert avec des inconnus ... Bon, au moins elle avait des Arlequins, c'était déja ca. La voiture s’élança et la princesse fixa le paysage d'un oeil vide, une main sur sa casquette pour éviter qu'elle ne se fasse emporter par le vent. Elle entendait le hurlement de Tara et ne pu s’empêcher de sourire a la vue de la jeune femme qui paniquait, s'accrochant désespérément a son compagnon. Sourire qui s’effaça bien vite quand elle vit les positions qu'ils avaient. Non mais ils voulaient mourir ou quoi ?
Tout a coup voiture et moto apparentèrent brusquement devant un barrage de policiers. Louise s'extirpa de la voiture en laissant Tara approcher.. Elle semblait secouée mais en vie. La princesse se dirigea vers le policier le plus proche. Elle allait bien, ne voyait pas des choses étranges et n'avait pas envie de faire de câlins aux cactus. Non, tout allait bien. Elle maitrisait la situation. Enfin ... elle l’espérait.
"Bonjour monsieur... On peut savoir ce qu'il se passe s'il vous plait ? pourquoi vous bloquez la route ?" demanda elle au policier le plus proche. "On il y a eut un vol massif, on est obligé de fouiller chaque voiture. Retournez au véhicule s'il vous plais, on va venir s'occuper de vous."
Louise soupira et retourna a la voitures, expliquant aux autres la situation. Ils attendirent dix minutes mais toujours aucun signe de mouvement de la part des forces de l'ordre. Agacée, la princesse laissa les autres sur place et revint vers le flic.
"Pardon mais on attends depuis un moment et il fait tres chaud alors si vous pouviez ..." "Désolée mademoiselle mais c'est la procédure. Il y a eut un vol important de poules dans les environs, nous devons les retrouver."
Sans hésiter Louise bondit sur le policier et lui arracha son insigne en criant, avant de faire un bond en arriérè et de le mettre dans son sac qu'elle serra fort contre elle.
"A MOI !" fit elle en feulant
L'homme se releva et s'avanca vers elle, menaçant. Sans hésiter, elle plongea les mains dans son sac et en retira le déodorant et le briquet avant d'en faire un lance flamme de fortune.
"Pas touche Scadouche !" fit elle en le fixant après lui avoir a moiti cramé les sourcils. "Laissez nous passer, je suis de la police moi aussi !!!! " Après tout n'avait elle pas un badge maintenant ? Elle l'avait eut avec les honneurs. De sa moto, Woody leva les yeux au ciel et soupira avant de descendre et de passer a coté de Lise batte sur l'épaule. Tout a coup, cette derniere s'écrasa sur la tête du premier flic, aspergeant les alentour de sang. Encrée au sol, Louise le fixa les yeux ronds sentant la nausée lui monté a la gorge.
"Vas y, amuse toi avec le second qu'on en finisse! Y'a pas de fraises ici de toute façon !"
S'amuser ? Elle avait beau être droguée ca ne faisait pas d'elle une psychopathe ! Sans hésiter, elle lui sauta dessus, toutes griffes dehors et attrapa la batte de base balla avant de a lui arrache des mains avant de reculer a toute vitesse. "Espece de MALADE ! On tue pas les gens comme ca ! PSYCHOPATHE !"
Quand a l'homme, elle ne pouvait plus rien pour lui. Du coin de l'oeil elle vit le second flic, totalement paniqué, attraper son arme et la pointer vers eux. Elle n'aimait pas être menacés. Louise, dont les idées étaient totalement embrumée, enfourcha la moto de Mary. Oui, elle l’abandonnait a son triste sort sans le moindre remord. Ce type était un assassin ! Et ils allaient clairement être désignés comme complices et finir leurs vies en prison. Hors de question, elle devait encore battre son record a Mario Kart !
"On se tire ! Et OUI on le laisse la !" Ordonna elle aux passagers de la voiture.
Celle ci démarra au quart de tour et fit un bond en avant, défonçant le barrage. Un coup de feu se fit entendre et le pneu arrière de l'auto explosa. La voiture perdit le contrôle et percuta violemment la moto a coté d'elle, l'envoyant s'écraser dans le paysage. Louise sentit sa jambe se faire broyée, la moto trembler violemment entre ses doigts et percuta un rocher, faisant faire un vol plané a la jeune femme qui atterrie sur le sol en roulant sur elle même avec une violence inouïe, avant de se déboiter l'épaule.
Elle resta quelques secondes immobiles, le souffle court, les larmes de douleur lui brouillant la vue. Qu'est ce qu'il c'était passé ? Avec difficulté, elle se redressa et d'un cou sec, replaça son épaule correctement, avant de rester plusieurs minutes immobiles, a reprendre ses esprits, sentant l'os de sa jambe lentement se ressouder. D'un geste, elle essuya le sang qui coulait de son front, ses larmes, et finit par se relever pour ramasser son sac et aller a la voiture en boitillant, priant pour qu'il n'y ait aucun morts.
Louise : 70% :connerie:
Aaron McAdams
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« J'avais bien dit qu'il
faisait froid... ! »
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J'avais ouvert les yeux, il faisait jour. Face à moi se tenait un visage jeune, bien découpé et tâché d'un peu de sang sur la tempe droite. Pourquoi ? J'avais approché ma main du visage du jeune homme pour lui essuyer les quelques gouttes et je l'avais sentis frémir. Il devait avoir mal.
"Glène?"
C'était Glène si mes souvenirs étaient bons. Qu'est ce que je faisais là et pourquoi j'avais une douleur au dos? En me redressant du mieux que je pouvais, j'avais vue une nouvelle jeune femme et Tara. Elles se tenaient les unes à côté des autres sur la banquette arrière de cette voiture. Comment on avait atterris dans la voiture ? Tara venait d'ouvrir la porte et tentée de sortir. J'avais pris sa suite et une fois au dehors, je m'étais appuyé sur la voiture, car mon dos me faisait atrocement mal. Devant nous, un arbre. Ce n'était pas jolie à voir, vue l'état du capot et de l'arbre. On avait eu un accident ! Mais qui conduisait ?
En jetant un oeil vers la personne qui sortait du côté passagé, j'avais vue qu'en réalité la porte était ouverte, mais il n'y avait plus personne dedans. Par contre, quelqu'un arrivait à la vitesse de l'éclair dans notre direction. J'avais du mal à garder les yeux ouverts, encore un peu sonné à cause des coups de... Ah mais oui !!
"La poêle !! C'est toi qui m'a attaquée !!" m'écriais-je en pointant mon doigt vers la nouvelle jeune femme qui tentait de sortir de la voiture, tout en ouvrant totalement ma main pour prendre la sienne et l'aider à sortir. On pouvait être énervé après quelqu'un, mais il fallait aussi rester galant.
"Pourquoi tu as fait ça ?"
Elle m'avait agressée sans raison et tandis que je voyais qu'elle avait elle aussi du mal à se tenir debout, j'avais sortit un Arlequin et je lui avais tendu.
"Prend ça, ça ira mieux. On a eu un accident je crois bien. C'était Jezabel qui conduisait ?"
Quelque chose était venu se frotter violemment contre ma tête et Melody c'était mise à me dire que oui, elle allait bien, que je n'avais pas besoin de me soucier d'elle. C'est vrai qu'elle était avec nous ! Je comprenais pourquoi elle semblait contrariée ! J'aurai dû prendre de suite de ses nouvelles.
"Mel tu vas bien ? Tu n'as rien ?"
J'avais voulu m'approcher d'elle, mais elle s'était éloignée. En tournant la tête, j'avais vue une autre personne arriver vers nous avec du sang sur son front et un sac à dos en main. Oh bon sang... Loulou ! Louise ! J'hésitais à me précipiter vers elle pour voir si elle allait bien ou non, mais c'était vraiment pas une bonne idée de se jeter sur elle pour prendre de ses nouvelles. Egéon m'avait bien dit de prendre mes distances. D'un autre côté c'était un cas de force majeur, n'est ce pas ? Je m'étais dirigé rapidement vers elle, j'avais pris son sac à dos et je l'avais déposé au sol avant de poser mes mains sur ses épaules et d'observer son front avec grande attention.
"Loulou, qu'est ce qu'il t'es arrivé ? C'est à toi la moto là bas ? Tu conduis une moto ? Oh attends..."
Fallait pas la brusquer. J'avais glissé une main dans ma poche et sortit un mouchoir en tissus que je lui avais passé sur le front avant de le lui tendre.
"Tiens, ça va aller, ne t'en fais pas, je suis là !"
Je m'étais tourné vers le groupe et j'avais vue au loin quelqu'un en train de tabasser une autre personne... Un flic ? C'était qui ce type ?
"On ne devrait pas rester là, y'a un type bizarre là bas !"
Ou alors on devrait aller aider ce flic. Mais d'un côté c'était bien eux qui faisaient la loi, n'est ce pas ? Et Egéon m'avait dit de rester discret, tout comme il avait bien stipulé que les dieux ne voulaient pas qu'on se mêle des affaires des autres. Mieux valait les laisser à leurs occupations.
"On devrait marcher vers la ville la plus proche, y'aura surement une voiture ou quelque chose qu'on pourra louer pour arriver à Vegas et se reposer. Ca sera moins loin que de faire marche arrière. Vous en pensez quoi ?"
Sans leur laisser le choix, j'avais pris le sac à dos de Louise que j'avais posé au sol et j'avais regardé si tout le monde était apte à marcher. Il fallait se dépêcher pour pas que le type au loin nous rejoigne. En tournant la tête, j'avais cru voir un buisson bouger, mais ça devait encore être mon mal de crâne qui me jouait des tours. Quoi qu'il en soit, en avant marche toute !
~~~ Après plusieurs heures de marche en pas si bonne forme que ça...
"Vous prenez les cartes ? Elle est au nom de Egéon Blackstorm, mais c'est un ami. Il me l'a prêté y'a pas de soucis."
"Je préfère l'appeler quand même, histoire d'être sûr."
J'avais attendu patiemment que l'homme compose le numéro, qu'il vérifie l'identité de Egéon et qu'il valide la location du véhicule. Voilà qu'on possédait désormais une nouvelle voiture et franchement... Je préférais prendre le volant. On avait tous besoin de repos et vite et surtout pas d'un nouvel accident. Il avait fallu près d'une heure de route pour arriver enfin à... VEGAS !
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
J’en avais marre, ras le bol, ras la casquette. Bref, je sais plus comment préciser qu’en gros, en tentant de rester polie, j’en avais RAS LE FION ! Woody, l’autre que j’avais assommé avec ma super poêle (antiadhésive, attention les yeux) qui devait s’appeler Aaron si je me souvenais bien, puis la brune qui m’avait crié dessus et Glène qui était content de me voir et la voiture, et la moto et… Ouaaah faut que je fasse une pause. J’avais même pas eu le temps de lui répondre, de me présenter ou de faire quoi que ce soit, à peine le temps de lever un index et d’ouvrir la bouche que déjà on nous emmenée vers la sortie. Et elle qui avait juré de ne pas bouger avant d’avoir ses réponses ! J’avais tout de même profité d’un moment entre nous deux, pendant que les autres décidait de qui allait où, pour me présenter et me la jouer plus soft que psychopathe.
- Je suis vraiment désolée pour ton ami tu sais… j’ai pas voulu… Je m’appelle Alexis, je viens de Storybrooke moi aussi mais j’étais… ailleurs disons, jusqu’à présent et je sais pas comment j’ai atterri ici ! Bref, j’ai rencontré deux tarés, un qui est mort, l’autre qui est là (elle lui pointa Woody du pouce) et du coup j’ai cru que j’avais encore un autre taré qui essayait de m’attaquer… mais tu verras, je suis pas méchante.
Je lui souris, ravie d’avoir rétablie la balance, et sans attendre, je me mettais dans la voiture, au milieu de Tara et Jezabel. Juste avant qu’on me balance lourdement Aaron sur les jambes. J’avais levé les mains en le voyant arrivé, mais jugeant que je ne pouvais décidément pas rester comme ça tout le voyage, je les avais posés sur son torse. Plutôt gênée de la situation, j’avais décidée de jouer la carte « décomplex’ » en commençant à pianoter sur sa chemise avec un air de rien. Mais forcément, vous me connaissez, si ça s’arrêtait là, ça ne serait pas moi, donc il a fallu qu’un oiseau se soulage sur moi. J’avais eu une moue dégoûtée à l’annonce de Jezabel avant de me tourner vers elle, le regard blasé :
- Au point où j’en suis…
Et après on s’étonnait que j’ai peur des oiseaux volant à basse altitude… Ils avaient beaux rire mes potes, moi je savais que j’étais pas folle, la preuve ! J’inspirais lentement quand… BADABOOM ! Le choc avait été si violent que ma tête avait valdingué dans tous les sens. Assise au milieu, dans cette ancienne voiture, je n’avais pas pu m’attacher et je m’étais sentie projetée vers le pare-brise. Fort heureusement, j’étais parvenue à me retenir à l’appuie-tête devant moi, mon autre main s’agrippant au corps d’Aaron pour éviter qu’il finisse, lui aussi, dans le parebrise. Puis il avait fallu sortir.
Et croyez-moi, c’était pas si simple. La taule était froissée, tordue, rendant le passage vers la sortie difficile. Je me glissais avec difficulté tandis que je me faisais crier dessus par ma victime, qui venait de reprendre ses esprits. Il m’aida tout de même à sortir, ce que j’appréciais grandement. Une fois de plus, je m’excusais platement, car j’étais pas certaine qu’il les avait entendu la première fois, sonné comme il était…
- Je suis VRAIMENT désolée Aaron. J’ai cru que t’étais un psychopathe qui me voulait du mal… Pardon…
Il m’avait posé un arlequin dans la main et je l’avais regardé avec surprise… Il était empoisonné ou quoi ? Etait-il possible que ce type soit ma carte chance de cette journée catastrophique ? CE TYPE ? Bon… Ok… Haussant les épaules, j’avais défais le papier et avait enfournée le bonbon dans ma bouche. Un peu de sucre, un peu d’acide, dieux que ça faisait du bien ! J’étais presque prête à marcher jusqu’au prochain magasin de location de voiture du coin. J’ai bien dit PRESQUE…
Et pourtant je l’avais fait… difficilement mais je l’avais fait. Ce Egéon devait être un mec plutôt riche, parce qu’on avait eu le droit à une voiture tout confort, de 7 places et je ne m’étais pas priée pour prendre une des places de tout derrière, histoire d’être un peu au calme et pas serrée une nouvelle fois entre deux personnes. Le reste du voyage, je n’en avais pas vu grand-chose : je m’étais assoupie au bout de deux minutes…
Le réveil n’en fut donc que plus difficile ! Euh… On était OU là ? Pourquoi toutes ces lumières ? Tous ces badauds ? Et ces musiques ? Et ces jets d’eaux ? C’était pas Storybrooke ça ! Punaise… Il rentrait pas d’un trip… ils étaient sur la route du DEPART !! Et j’étais avec eux maintenant… Bon au moins, on était à Las Vegas, y’avait largement pire comme voyage… Et dire qu’il y avait peu, j’étais heureuse de sortir de la ville pour la première fois à bord d’un bus jaune, me voilà à présent à Las Vegas !! Requinquée, j’avais sautée hors de la voiture, surexcitée, pour voir qu’on s’était arrêtée dans un hôtel de luxe les plus réputé de Las Vegas : le Luxor, avec sa grande pyramide de verre et son sphinx géant. On s’était précipité à l’intérieur, moi regardant tout autour de moi avec des yeux de petite fille émerveillée. Les gens que je croisais me regardait bizarrement : il fallait dire qu’une fille habillée en feuillage et avec une crotte d’oiseau dans les cheveux, ça le faisait moyen au milieu de tout ce luxe… Craignant de me faire éjectée, je pressais le pas pour rejoindre les autres.
Une fois de plus Aaaron s’occupa de la situation, et un homme nous guida jusqu’à une méga suite. Avant de partir, le mec m’attrapa le bras pour m’amener à l’écart :
- Mademoiselle, vous devez savoir que ce genre de tenue exotique n’est pas vraiment admise dans cet établissement, il faudrait vous changer au plus vite. - Euuuuh… Oui… Oui oui désolée ! Je reviens d’une soirée mondaine, un truc de fou avec musique et champagne qui coule à flot, genre le loup de Wall Street et tout le bazar, vous voyez ? Par contre… serait-il possible de me faire monter des vêtements de la boutique et les mettre sur le compte ? - Bien entendu mademoiselle.
Ben quoi ? C’était Egéon visiblement qui régalait et moi j’avais besoin de fringue. J’attendis que le mec vienne me ramener des habits en visitant la suite. Elle était immense, juste immense, il n’y avait sans doute aucun autre mot pour la décrire. Par ici, un seau à Champagne avec un magnum à l’intérieur « Perrier Jouet, Belle époque, Millésimé »… sans doute un français… un vrai champagne quoi… On se refuse rien, mazette… Et c’était sans compter le méga écran plat, les canapés moelleux, le mobilier des plus luxueux et la grande baie vitrée donnant sur Vegas… J’aurais pu passer la nuit entière à observer la vue… La nuit était en train de tombée… Mais le soleil n’avait pas encore dit son dernier mot, des rayons se dessinant encore à l’horizon. La sonnette de la suite me tira de ma rêverie et je courus vers la porte d’entrée, surexcitée à l’idée d’avoir enfin des habits propres. Une fois le tas ramassé, j’observais enfin 3 suites, donnant toutes sur le salon. Chacune devait avoir sa salle de bain personnelle et à bien regardée elle possédait toutes un grand, géant même, lit double, qui semblait plus que moelleux. Nous allions dormir par deux donc…
- C’est des chambres doubles, sauf une qui est une chambre pour trois personnes. Je vous laisse gérer les groupes, je prends juste une douche parce que j’en peux plus !
J’avais disparu dans l’une des chambres doubles, puis était passée directement par la case « salle de bain ». Le BON-HEUR… Je m’étais pas privée de faire un petit bain moussant, avec les petites bulles spa et tout et tout… Non mais oh ! Je revenais de Neverland, j’avais bien le droit au confort non ? J’avais fini ma douche en brossant mes cheveux propres, et en nouant une serviette dessus pour les essorer. Puis j’avais observé les habits. Une jupe courte à grand volant qui était rouge, un T-shit noir avec des strass « I ♥ Las Vegas » et dock martins vernies noires… Ouais… Le t-shirt était un peu kitsch, la jupe un peu courte mais ça allait le faire. Je récupérais mes habits et me dirigeait en peignoir vers la chambre pour voir qui serait mon collocataire…
Melody Blackstorm
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❝ Eau trouble ne fait pas de miroir...
Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
❝ So I wanna know... What's the name of the game? Does it mean anything to you? ❞
J'avais vraiment envie de m'enfuir, de les planter tous là. Honnêtement, rien ne me retenait. La seule qui avait capté un tant soit peu mon attention était Jezabel, et je pouvais très bien la recontacter plus tard pour voir si elle serait intéressée de rejoindre notre cause. A mon avis, elle ne serait pas difficile à retrouver à Storybrooke, si tant est qu'elle sorte vivante de cette aventure.
J'aurais pu les laisser. Hélas, je ne me voyais pas arpenter des kilomètres dans le désert avec une bouteille d'eau. J'étais une sirène, j'avais besoin d'humidité pour survivre. Impossible non plus de dégager les trois débiles qui venaient de s'installer à l'arrière de la voiture afin de la voler. La cerise sur le gâteau, ce fut Aaron qui s'allongea sur eux. Je levai les yeux au ciel. Ils avaient vraiment l'air tous plus bêtes les uns que les autres.
Quelques minutes plus tôt, j'avais assisté à la frénésie de Jezabel face à une girafe en plastique avant qu'elle n'embrasse le minet à pleine bouche. Aucun doute, le soleil tapait fort sur certains cerveaux.
Pour finir, Louise la shootée se précipita sur un buisson qui remuait. Jezabel la plaqua au sol et le cowboy les sépara. Heureusement qu'il était là pour recadrer les maternelles.
"On se connait ?"
Il venait de s'approcher de moi et m'observait d'un air sceptique à travers ses lunettes de soleil. Je fis non de la tête, lui renvoyant un regard méfiant. En plus t'es pas du tout mon genre. Tu sens un peu trop la transpiration. Je gardai ma remarque pour moi-même, car ce type avait un petit quelque chose de dangereux. Je le sentais.
A contrecoeur, je montai à l'avant de la voiture, juste à côté de Jezabel qui démarra en trombe. J'avais au moins le mérite de ne pas être à l'étroit. Je jetai un regard moqueur dans le rétroviseur en voyant les 4 autres serrés comme des sardines dans une boîte. Une musique me vint en tête mais je ne la fredonnai pas. On aurait pu croire que je m'amusais alors que ce n'était vraiment pas le cas. J'étais déjà en train de me dessécher comme un dauphin échoué sur une plage.
Le cowboy avait une moto super classe sur laquelle monta également Tara. Pourquoi avait-elle toujours les privilèges, celle-là ? Je crevais d'envie de faire de la moto, c'était nettement mieux que de supporter les discussions qui émanaient de la banquette arrière.
Je levai les yeux au ciel et posai mon bras sur le haut de la portière, tournant la tête vers le paysage. Le vent chaud giflait mon visage et soulevait mes cheveux. C'était plutôt agréable même si j'avais toujours la sensation d'étouffer. Pourtant, habituellement, je n'étais pas sujette aux changements de température, du moment que j'avais un peu d'eau à boire ou dans laquelle tremper mes nageoires.
Je sortis de mes pensées en voyant Tara faire de drôles d'acrobaties sur la moto en marche. Complètement tarée, cette fille... Elle se retrouva devant le cowboy, face à lui, ce qui devait être plutôt gênant pour conduire. En tous cas, si elle cherchait à le draguer, c'était réussi... ou pas.
Il ne sembla pas apprécier car il stoppa la moto. Jezabel fit de même avec la voiture. Non loin, un barrage nous empêchait d'avancer davantage.
"On fait demi-tour ?" proposai-je. "Vous voulez vraiment aller à Vegas, vous ? On pourrait... je sais pas. Faire un arrêt à l'hôpital psychiatrique le plus proche et ensuite retourner à Portland ?"
Bien entendu, nul ne m'écouta. Je croisai le regard d'Aaron et le fixai avec insistance. C'est ta dernière chance. Saisis-la.
Eh non. Il m'ignora totalement, comme tout le monde avait l'habitude de le faire. Melody est toute chétive, on peut la ranger dans un coin quand elle dérange. Je serrai des poings, enveloppant le groupe d'un regard noir. Ma rage était telle que mes ongles s'enfoncèrent dans ma peau, m'arrachant une grimace. Je tremblai légèrement et me détournai d'eux. Je laissai juste échapper un couinement exaspéré en voyant Louise se diriger vers les policiers. Super, envoyez la shootée poser des questions. Excellente idée.
Evidemment, il fallut qu'elle se jette sur l'un des hommes pour lui arracher son insigne. Ce fut très vite ingérable. Le cowboy explosa subitement la tête d'un des flics à coup de batte.
Profondément choquée, je restai tétanisée, prise d'un haut-le-coeur. Le second policier leva son arme vers nous et c'est alors que la voiture accéléra. Je me cramponnai à la portière, la mâchoire serrée, les yeux hantés par l'image que je venais de voir. Ca ne s'arrêterait jamais. Le sang, toujours le sang, toujours la mort, la souffrance, partout... Ce monde était mauvais. Nul n'était en sécurité.
La moto vrombit à côté de mes oreilles en même temps qu'une explosion retentissait. A moitié sourde, je sentis la voiture faire une embardée et Jezabel perdre totalement le contrôle. Je poussai un cri, m'agrippant de toutes mes forces à la portière. Un bruit abominable de tôle froissée m'entourait. Je fermai les yeux, ne voyant que des flash de lumière. Brusquement, je me sentis basculée sur le côté et sentis violemment la terre et les cailloux contre mon corps.
Je restai immobile quelques secondes, le temps que le silence se fasse. Ma joue reposait contre le sol, une douleur élançait ma mâchoire. Je me redressai difficilement et grimaçai en sentant mon épaule brûler atrocement. Je la regardai avec appréhension et constatai que ma peau était éraflée sur plusieurs centimètres. Le sang et le gravier s'y mélangeaient. Un goût métallique empâtait ma bouche. Je crachai et laissai une toute petite flaque de liquide écarlate dans la terre desséchée. Puis je posai mes mains à plat et me relevai avec bien du mal. Je marchai précautionneusement. Ouf, apparemment, je n'avais rien de cassé. J'avais une coupure relativement profonde sur la lèvre inférieure et l'épaule éraflée. J'aurais une superbe ecchymose dans quelques heures, pour ajouter à la collection.
Le sang bourdonnait à mes tempes. Je passai une main sur mon front et entendis alors la voix d'Aaron. A travers un nuage de fumée émanant de la voiture, je le vis à côté des autres filles. Toujours elles. Jamais moi.
Oubliant un instant ma douleur, je me précipitai jusqu'à lui et lui donnai un violent coup sur la tête. Tant pis s'il avait mal.
"Je vais bien, merci de t'en soucier ! Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !" dis-je, pleine de sarcasmes.
Je m'éloignai comme une furie. Je lui en voulais. En plus de me forcer à participer à ce voyage, j'avais failli mourir et tout ça pour quoi ? A cause d'une timbrée qui avait agressé un flic. Timbrée qu'Aaron était en train de soigner en tapotant son mouchoir contre son front. Je réprimai un hurlement de rage et m'élançai vers l'inconnu. Tant pis si je mourrais de déshydratation. De toutes façons, mes heures étaient comptées avec une bande de tarées comme eux !
"Egéon n'accepterait pas ça." grommelai-je à chaque pas, les yeux rivés sur le sol. "Egéon aurait tué Aaron pour avoir risqué ma vie."
Je tournai la tête vers les autres qui marchaient quelques mètres plus loin. Je ne savais pas si je voulais sa mort pour avoir fait tout ça. Je lui en voulais, c'était certain, mais il restait mon ami.
Je ne devrais pas avoir d'amis, songeai-je avec amertume. Ca ne fait que compliquer les choses. Je n'aurais pas tant d'états d'âme si je ne connaissais pas Aaron. Je ne devrais avoir que des soldats à mon service. Je vais arrêter tout ça. L'amitié c'est comme l'amour, ça n'existe pas.
Egéon était le seul à me vouer un amour sans borne, le seul qui ne risquerait jamais ma vie. Je savais que j'étais son trésor le plus précieux, et lui le mien. On se protégeait l'un l'autre. Nous n'avions besoin de personne. Aaron était l'élément en trop qui risquait de compromettre notre cause.
Je me mordis les lèvres et grimaçai en sentant la douleur vive de ma coupure. Le soleil cuisant rendait mes mouvements de plus en plus difficiles. Ce fut presque un miracle de trouver un concessionnaire et d'acheter une nouvelle voiture. Au moment où le vendeur appela Egéon, je faillis lui arracher le téléphone des mains pour tout raconter à mon frère, mais je me retins. Je n'étais pas une gamine qui pleurniche pour un rien. J'allais régler cette histoire moi-même.
Une fois dans la nouvelle voiture, je cachai difficilement mon appréhension. Aaron se mit au volant. J'étais de nouveau à la place du mort et je ne desserrai pas la mâchoire de tout le trajet. Le véhicule était bien silencieux. La majorité s'était endormie, épuisée par nos récentes aventures. Je dus m'assoupir à un moment car je ne me souvins pas du trajet. Je sursautai, sortant de ma torpeur, en voyant des jets d'eau immenses s'élever sur plusieurs mètres avant de redescendre. Nous étions au coeur d'une ville illuminée comme en plein jour alors qu'il faisait presque nuit. Partout de l'animation, des musiques, des gens en délire.
"Las Vegas..." murmurai-je, impressionnée.
J'avais vu beaucoup de villes différentes, mais jamais une comme celle-ci. Lorsque la voiture s'arrêta devant un hôtel intitulé Luxor, je sortis pour pénétrer dans l'atmosphère classe et climatisée du palace.
"Egéon est au courant que tu es en train de dilapider tout son héritage dans ce voyage ?" murmurai-je à Aaron en le retenant par le bras. "Ca m'étonnerait qu'il ait donné son feu vert pour tout ça."
Il ne veut jamais que je fasse de grosses dépenses.
J'aurais pu préciser ça, mais je m'abstins. J'avais trop peur qu'Aaron me réponde avec sa naïveté habituelle que son ami ne lui refusait jamais rien, contrairement à moi. J'avais l'impression que tout le monde se payait ma tête. Comment démêler le vrai du faux ? Je jetai un regard dégoûté à Aaron avant de me détourner de lui. Je restai volontairement à l'écart, observant d'un oeil sceptique la fille avec ses vêtements en feuilles et la crotte d'oiseau dans ses cheveux. C'était étonnant que l'on nous ait laissé entrer dans un établissement aussi luxueux alors que l'on était accompagné d'une souillon.
Je suivis une nouvelle fois les autres alors qu'un homme nous emmenait jusqu'à une suite. Il nous précisa que nous disposions de trois suites. Je fis rapidement le calcul. Ca signifiait que l'on allait être deux par chambre, voire trois. Je levai les yeux au ciel. Impossible d'avoir la paix, même pour dormir ?
J'entendis la réflexion du type sur la tenue d'Alexis, et cette dernière, sans vergogne, demanda d'autres vêtements. Sautant sur l'occasion, je retins l'employé qui avait déjà pivoté sur ses talons. Je passai une main dans mes cheveux sales et ébouriffés dans l'espoir de me donner une allure charmante, et demandai :
"J'aimerais également des vêtements. Nous avons subi un accident de la route et..."
L'homme baissa les yeux sur mon tee-shirt et cacha très mal son rictus en observant le poisson jaune sur ma poitrine. Aha, hilarant en effet... Mais professionnel, il reprit vite son sérieux, acquiesça et disparut.
Les autres, surexcités, discutaient déjà de qui dormirait avec qui. Nouveau roulement d'yeux. On se serait cru en colonie de vacances. Je suivis le regard de Tara et pris les devants en plaquant brusquement Aaron contre le mur, une main à plat sur son torse.
"Toi et moi dans la même chambre." dis-je, catégorique. "Ce n'est pas négociable. Tu me dois bien ça."
Des images de mon rêve surgirent devant mes yeux mais je les chassai rapidement. Pas le temps pour ces bêtises. Je voulais juste qu'il soit près de moi. Je n'avais aucune confiance aux autres. Hors de question de dormir dans la même chambre que des inconnus.
Pour éviter qu'il se défile ou qu'il propose à tout le groupe de faire une pyjama party -il en était capable- je l'attrapai par le col de sa chemise et le tirai énergiquement vers la première suite venue. Une fois à l'intérieur, je claquai la porte d'un coup de pied. Aaron perdit l'équilibre et tomba sur le lit, me lançant un regard perplexe.
J'abandonnai aussitôt mes sandales pour marcher pieds nus sur la moquette moelleuse. Je fis les cent pas un court instant en me mordillant les ongles, avant de jeter un regard mécontent à Aaron qui n'osait même plus bouger. Après quoi, je laissai échapper un grognement exaspéré et allai m'enfermer dans la salle de bains. Au moins, il avait compris que j'étais furieuse. Il était temps.
Heureusement, nous étions seuls, à présent. Il allait enfin pouvoir m'expliquer tout son cinéma, les raisons de ce voyage, et le lien qui le lie à tous ces dégénérés.
J'abandonnai mes vêtements tâchés de sang et de terre pour enjamber la baignoire ovale. Elle était immense. Je pouvais presque y faire quelques longueurs. Je soupirai d'aise en sentant l'eau entrer en contact avec ma peau, mais je grimaçai lorsqu'elle arriva au niveau de mon épaule éraflée. Mes nageoires s'épanouirent. Je restai un long moment la tête sous l'eau, laissant mes problèmes remonter à la surface comme autant de petites bulles.
Je ne sais combien de temps s'écoula avant que je sorte. J'aurais pu rester ici des jours entiers, mais hélas, l'histoire n'était pas finie. Il fallait qu'Aaron me fournisse des explications. J'enlevai le bouchon de la baignoire et attendis que tout l'eau se soit écoulée pour essuyer méthodiquement mes nageoires. Une dizaine de minutes plus tard, mes jambes réapparurent.
Je m'enroulai dans une autre serviette sèche, fis de même avec mes cheveux et sortis de la salle de bains, le pas léger. Je me sentais nettement mieux. Je franchis le seuil de la chambre luxueuse, vis Aaron allongé sur le lit double et occupé à mélanger des cartes. Il était en train de parler... tout seul ?
M'approchant davantage, je découvris la silhouette de Tara, appuyée contre le mur. Aussitôt, je me raidis, sur la défensive.
"Qu'est-ce qu'elle fait là ?" attaquai-je.
Aaron me lança un regard surpris. Il pensait vraiment que ça allait me faire plaisir ?
"J'ai dit à Tara qu'elle pouvait passer la nuit avec nous. Elle ne savait pas où aller."
Je les observai tour à tour d'un regard incendiaire, les mains sur mes hanches, me mordant les lèvres.
"Y a quoi entre vous ?"
Non, c'était une question stupide. Après tout, ils faisaient ce qu'ils voulaient. Malgré tout, j'estimais avoir mon mot à dire. J'enlevai subitement la serviette de mes cheveux car j'avais bien trop chaud avec, la jetai brusquement sur le lit dans un claquement sec et m'avançai vers Tara pour me planter devant elle.
"Tu penses peut-être que c'est un type bien, qu'il est digne de confiance, qu'il ne te fera pas souffrir parce qu'il a des bouclettes et des yeux de chiot, mais il est comme tous les autres. C'est un menteur !" m'écriai-je en le désignant d'un doigt tremblant. "Il est même pire que les autres parce qu'il... il fait des promesses qu'il ne tient pas."
Je me mordis de nouveau les lèvres pour qu'on ne me voit pas flancher. Il m'avait juré qu'il ne ferait jamais rien pour me blesser, qu'il resterait mon ami quoi qu'il arrive... En moins de 24H, j'avais dû coexister avec une équipe de cinglés inconnus et échapper à la mort. Par sa faute. Ce n'était pas ce que j'appelais un ami. En plus de tout le reste, il était incapable de rester seul à seul avec moi le temps d'une nuit.
"En fait, tu es la nouvelle Louise." fis-je d'un ton mesquin en m'avançant d'un pas vers elle. "Il est amoureux de toi et te colle comme un toutou. Il va bientôt t'écrire des poèmes, des lettres et ensuite, tu lui briseras le coeur. Tant mieux, vas-y bien fort. Ne mets surtout pas de gants. C'est tout ce qu'il mérite, de souffrir."
Je me détournai d'elle pour jeter un regard dégoûté à Aaron qui avait l'air de tomber des nues. Puis je me rendis jusqu'à un petit tas de vêtements posés au pied du lit.
"C'est pour moi, je suppose ?" dis-je sèchement.
Je pris le tissu entre mes mains et il s'étendit en une petite robe noire à fines bretelles dont la jupe courte s'évasait en jupons volumineux. Le corsage était assez rigide et parcouru de broderies sombres. Pas tout à fait le style que j'aurais porté habituellement, mais ça ferait l'affaire. Tout plutôt que ce Polochon qui avait l'air aussi shooté que Louise. Au pied du lit, une paire de Converse gris foncé. Sympa.
"Ne regarde pas." ordonnai-je à Aaron.
Comme un imbécile, il tourna la tête au son de ma voix. Je laissai échapper un juron alors que j'étais en train d'ouvrir ma serviette.
"Achète-toi un cerveau, bon sang !"
Je leur tournai le dos et commençai à m'habiller. J'aurais très bien pu me vêtir dans la salle de bains, mais j'appréciais le fait de n'avoir aucune pudeur face à Tara qui devait se sentir plus que mal à l'aise. Tu peux encore changer de chambre, il n'y a aucun souci !
Laiiiiiiisse moiiiii ! Le destin de l'humanité en dépend !" Et après on va dire que c'est moi la folle ? Bon d'accord j'avoue, ça aurait bien pu être moi qui aurait hurlé ça. J'aurais bien marché dans son jeu aussi, en disant que si elle ne se dépêchait pas, les oranges allaient être mangées par des kangourous californiens, mais je sentis qu'on m'agrippait par l'épaule pour me relever de Louise. Oh, mais quelle poigne ! C'était Lucky Luke qui venait de me retirer et qui me poussa en avant. Je grommelais dans ma barbe. J'étais comme un Gremlin's moi, il fallait pas qu'on me touche. Enfin c'est ça un Grim'lins hein ? Il faut pas le toucher ? C'est les petites bêbêtes qu'il ne faut pas nourrir après minuit sinon elles se transforment en monstres ? Bon d'accord je retire ce que j'ai dis, je suis pas un Grimlin's c'est promis ! Je me dirigeais vers la voiture, tandis que Lucky attrapait Louise comme un sac à patate. Je manquais de m'étouffer de rire, mais je me gardais, parce que Lucky n'avait pas vraiment l'air d'être le vrai Lucky Luke, si vous voyez ce que je veux dire. Parce que vous voyez, y a pas Jolly Jumper ni Rantanplan. Moi j'aimais bien Jolly Jumper, je serais bien montée sur son dos, et je lui aurais bien tapé la causette. Mais faut avouer que pour sa voix, punaise ! Ça lui allait pas. On dirait une voix de montage dans un corps de cheval ! Si si je vous jure ! Arrivant à la voiture, Tara et Alexis avait déjà embarqué avec Aaron sur leurs jambes. Je relevais un sourcil, vivement interpellée. Et bien ça va, y en a qui s'en font pas ! Il dorment tranquille et se la coulent douce ! "Flash, tu prends le volant. Et la petite n'a qu'à monter à côté."
▬ « Ouiiiiiiiii ! » Criais-je en faisant un tour rapide sur moi-même, les bras levés au ciel. Sans demander mon reste, j'arrivais à la seconde d'après à la place conducteur. C'était ma voiture, je l'avais volée avec Melody ! Il était normal que je la conduise, non ? Puis bon voilà quoi. J'adore ce genre de petit joujoue et derrière ils n'auront qu'à bien s'accrocher ! Je remarquais alors la grosse moto de Lucky Luke. Je crois que si je pouvais baver, je le ferais. Je veux sa moto. J'en veux une comme ça du moins. Glènnnnee ! Je veux la même moto s'il te plait ! Je demanderais à Callio, je suis sur qu'elle me volera la même elle ! Je sortis discrètement mon portable et la pris en photo. Oh la la la la. Monsieur Lucky Luke n'avait donc pas de chevale ? Beh écoutez, il est passé par la case 21éme siècle, que voulez-vous ! Il monta dessus et je le regardais partir avec fascination. Un gros sourire pendait à mes lèvres et mes yeux clignaient d'envie. D'ailleurs, je venais de remarquer qu'on n'avait toujours pas embarquer avec lui … La moto revient sur ces pas, il nous regarda comme ci nous étions des étranges énergumènes – je peux pas lui en vouloir, la moitié de cette équipe était cinglée, heureusement que moi j'avais la tête sur les épaules ! -. Il fit alors monter Tara sur la moto. Je la regardais avec une tête véxée. Moi aussi je veux conduire la moto m'sieur ! Je rebaissais mon regard sur la voiture. Je crois qu'en fait je n'avais pas de quoi me plaindre … Je lui volerais sa moto au pire ! Je suis sûre que Melody m'aidera. Monsieur Luke appuya alors sur son champignon et démarra à toute vitesse.
▬ « Tu veux faire la course ? Très bien ! On s'accroche derrière ! » M'exclamais-je, soudainement prise de bonne humeur. Je tapotais sur la tête de Sophie la girafe, coincé aux cotés d'Aaron. Mon pied écrasa la pédale d'accélérateur et on démarra à toute vitesse tel un manège à sensation. La voiture partit comme une balle. Le vent venait fouetter mes cheveux et derrière tout le monde s'accrochait comme il pouvait à cause de la vitesse, enfoncer dans leur siège. Je remarquais alors l'humeur mauvaise de Mélody. Elle devait mourir de chaud, la pauvre. Je reportais mon attention sur la route tout en ouvrant la boite à gants. Je farfouillais dedans, il me semble que je l'avais vu tout à l'heure quand j'avais arrosé les deux gars bizarres. Ma main s'arrêta sur une forme longue et pliée. Poussant une exclamation de plaisir, je sortis de la boite à gants un pistolet à eau. Je le tendais à Melody fière de moi. Bah quoi ? J'ai pensé à tout, même à la sirène desséchée. Je n'eus cependant pas le temps de voir sa réaction que je remarquais Tara en train de faire la trapéziste sur la moto. Eh mais, ça se conduit pas comme ça ! Eh mais, c'est moi ou elle triche ? Poussant un grognement de mécontentement, je me rapprochais de la moto avec la voiture. Tara était sur les genoux de Lucky Luke. C'est une course, tu as pas le droit de l'aider !
▬ « Eh tricheurs ! » grognais-je. Mon pied n'enfonçais un peu plus dans la pédale et on accélérait de nouveau avec puissance. La voiture finit par les dépasser et je leur fis un coucou moqueur avec un sourire malicieux. Il y avait une grosse bosse sur le chemin. Je leur ordonnais de s'accrocher tandis que la voiture fut propulsée vers le haut. Je criais joyeuse, avant qu'elle n'atterrisse de nouveau sur la route. Il y avait un barrage avec la police juste devant. Je fus prise de panique, comme un gosse qui venait d'être surpris pendant sa bêtise par sa maîtresse. J'appuyais sur le frein, effectuant un ravissant dérapage, la voiture tourna sur elle-même un moment avant de s'arrêter. Je me tournais vers mes compères, qui avait l'air livide. Alexis était toute blanche dans ses cheveux. Je la dévisageais, avant de comprendre qu'un oiseau c'était fait plaisir dans ses cheveux. J'esquissais un sourire avant de me retourner vers la police.
▬ « Vous en faites pas j'ai un insigne de police ! » Déclarais-je fouillant dans mon sac. Je me suis mise à sortir plein de choses de mon sac. Un scalpel ? Non ! Je le lançais derrière moi. Du fil ? Non plus ! Je le lançais à sa suite. Une pince ? Non. Un écarteur ? Non plus ! Je mis alors ma tête dans mon sac et sortis plein de choses que je lançais derrière moi, arrosant les autres d'objets chirurgicaux. Soudain, je mis la main dessus. Je le sortis de mon sac en le brandissant avec un '' Tadaaaa !'' Mais trop tard. Louise sauta sur le policier et lui arracha l'insigne. Je la regardais choquée. Il ne faut pas l'énerver elle, apparemment. ''"Pas touche Scadouche ! "Laissez nous passer, je suis de la police moi aussi !!!! " Eh, tu m'as piqué mon sketch ! Moi aussi je voulais me faire passer pour un inspecteur ! Je me suis mise à bouder, parce qu'on m'avait piqué mon scénario. Lucky Luke arriva avec sa batte de baseball. Il la brandit et …
▬ « AHHHHH MAIS QU'EST-CE QU'IL FOUT CE CON ? » M'étais-je écriée en sautant sur le dossier de mon siège. Il avait plus de tête monsieur l'agent. Le sang avait éclaboussé mon pare-brise. Je tournais la tête vers Lucky Luke, mon humeur s'embrasant.
▬ « Eh ! Tu vas me laver ce pare-brise ! Espèce de cavalière du dimanche ! C'est MA voiture ! » Hurlais-je à Lucky Luke, le dévisageant. On m'a toujours dis que quand je m'énervais, il y avait des flammes dans mes yeux. Et j'avais justement jeté un coup d'oeil dans le rétroviseur, où je voyais mes yeux bleus avoir des flammes orange. Je fus surprise, mais pas plus que ça. Xilbalba me l'avait toujours dis, mais je pensais pas que sa me suivrais jusque Storybrooke. Je m'apprêtais à lui sauter à la tête, lui arracher sa batte de baseball et lui faire laver mon pare brise avec sa langue, mais quelqu'un me retient. Louise hurla dans tous les sens, aussi tarée qu'elle était et sauta sur la moto de Mary. Ma future moto ! Je voulais lui piquer et voilà que Louise avait encore pris mon idée. Pourtant, ce n'était plus de la colère que je ressentais, mais du choc. Très bien, puisque c'est comme ça nous aussi on s'en va ! Je redescendis du siège, me replaçant avec soin et appuyant de toutes mes forces sur l'accélérateur. La voiture partie en avant à toute vitesse, mais pile au moment où je tournais le volant pour rejoindre Louise, une explosion retentit et ma tête partie en arrière. La voiture tourna sur elle-même, je voyais le paysage défiler à toute allure devant mes yeux.
Puis le visage du policier apparu dans le sillage de la voiture et … Paf ! Du sang gicla sur nous, tandis que le corps ce trémoussais avec la voiture. Ce que je vis déclencha alors mes instincts de survie. La voiture fonçait à toute allure vers l'arbre. Sans réfléchir, je me levais avec ma super vitesse, plongeait vers Melody et toutes les deux furent projeter hors de la voiture. Je perdis l'équilibre sur le sol et me roula à toute vitesse sur le sol sec. Ma tête vint frapper un énorme rocher. Une explosion de lumière et des flashs frappait mon cerveau. Une horrible douleur me frappa la tempe, et ma cheville s'enflamma, répandant une blessure insoutenable.
Je crois que j'ai du m'évanouir quelque seconde, pas plus. Je relevais la tête, complètement perdu. Mais les douleurs me secouais le crâne et la cheville. Je m'agrippais à un tronc d'arbre pour me relever, mon visage grimaçait à cause des blessures et je sentais quelque chose couler avec abondance sur mon visage. Je portais ma main pour toucher et je me suis mise à crier tellement ça faisait mal. Je reculais ma main pour regarder avec choc un liquide rouge et chaud. Du sang ? Je n'avais encore jamais perdu de sang de ma vie … C'était … Une première. Mon cœur s'élança dans ma poitrine et je tournais le visage vers la voiture accidentée. L'automobile était incrustés dans l'arbre qui, occupait la place de Melody à présent. Si je ne l'avais pas sortis à temps son corps serait en harmonie avec. Je tentais de me déplacer avec peine, boitillant jusqu'à la voiture. Glène ? Il va bien ? Et Tara ? Et Louise ? J'aperçus Aaron qui s'occupait d'elle, mais et les autres ? Et Melody ? Le sang bourdonnait à mes tempes, ainsi que mon cœur qui claquait avec force à travers ma poitrine. Mon visage était complètement recouvert de sang, coulant le long de ma gorge et finissant sa trajectoire dans mon col. J'avançais doucement et lentement pour aller voir Glène.
▬ « Glène ?! » Appelais-je, soulevant un tas de feraille qui s'était logé sur son ventre. Je m'accroupissais à ses cotés et portait son visage sur mes genoux. Il avait les yeux fermés. Je tapotais ces joues à la recherche de son regard. Je passais ma mains dans ces cheveux noirs d’ébène avec douceur.
▬ « Glène ! » Appelais-je de nouveau, inquiète. Il finit par ouvrir les yeux et se relever, complètement paumé. Je me relevais à mon tour soulager et me jetais dans ses bras. Je le serrais fort contre moi, sa présence me réconfortait et mon pouls s'accéléra. "Je vais bien, merci de t'en soucier ! Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !" Grogna Melody non loin de moi. Je m'écartais de Glène un sourire gêné aux lèvres, et reportais mon attention sur ma voiture. Un air triste traversais mes pupilles. Je voulais tellement la rapporter à la maison … Je soupirais et cherchais un bout de tissu pour arrêter le saignement qui coulait sur mon visage et qui continuait encore sa trajectoire plus bas. J'avais l'impression qu'un marteau me frappait la tempe et qu'on m'enflammait le pied à chaque pas que je faisais. Je voulus me déplacer rapidement et mais cela m'arrache un gémissement. Je pouvais plus aller vite, ça faisait trop mal … Oh non ! Tanpis, au pire je me contenterais de planer. Aaron finit par nous dégoter une voiture qu'il conduit lui-même. Je m'installais à l'arrière et attrapais un chiffon que je portais à ma tempe.
▬ « Aïe ! Je crois que je me suis ouverte ... » Commentais-je. Je regardais les autres. Ils n'étaient pas mieux non plus. Je pris mon sac et cherchais du fil et un aiguille. Quoi, comment ça je n'allais pas me recoudre toute seule ? Non mais tu as cru que j'allais laisser la plaie s'infecter ? Je sortis de l'alcool, du fil et une aiguille. Je repérais tout de suite les airs ahuris et choqué des autres.
▬ « Mais je ne vais pas laisser ma plaie comme ça ! Il faut bien recoudre ! » Me défendis-je, devant leurs gros yeux écarquiller. Je leurs jetais la bouteille d'alcool qui désinfectait les blessures. « Tenez, ça va vous aider. » Fis-je. Vous voyez que j'avais bien fait de prendre mon matériel médicale ! Mes mains ce posèrent sur une petite glace que mis dans les mains de Glène. Lui aussi, il avait l'air pas d'accord avec ce que je comptais faire. Tant pis ! Moi je sais comment marche le médical et je n'avais pas envie que ça s'aggrave. Je plantais mon regard et fus choqué par la dégaine que j'avais. Mes cheveux étaient en bataille et mon visage recouvert entièrement de sang. Et comme cela avait séché, je me sentais collante. Je fermais les yeux un moment et serrais les dents. Je plantais l'aiguille dans ma tempe, étouffant un cri de douleur. Elle me tranchait littéralement le crâne, tandis que je passais et repassais l'aiguille dans ma blessure. Plusieurs gémissements et cris de rage mêlés à de la douleur s'échappaient de mes lèvres. Mais au moins j'avais le cran de me recoudre toute seule, c'était déjà ça. Une fois finit, je remis toute dans mon sac et désinfectait une nouvelle fois la plaie. Je sentais que ça me lançait, mais la fatigue finit par me tomber dessus, voilant mon regard. Ma tête se posa lentement sur l'épaule de Glène et je finis par me recroqueviller contre lui.Ses bras chaleureux qui se passaient autour de moi me réconfortaient.
Je fus réveillée par l'agitation. Je relevais la tête, un peu dans les vapes. Il faisait nuit et la douleur me lançait toujours. Mais je l'oubliais un moment. Des lumières partout, absolument partout ! Des pancartes illuminées, des immeubles, la statut de la liberté, la tour eiffel ! Je n'arrivais pas à contenir la joie qui s'emportait dans mes mouvements et dans mon regard. Je faisais des petits bonds, mais un gémissement sorti de mes lèvres à cause de la douleur. Je me levais et ouvrit la petite trappe du plafond. Je passais ma tête à l'extérieur, l'air s'engouffrait dans mes cheveux.
▬ « VEGAS NOUS VOILAAAAAAAAAAAAAAAA ! » Hurlais-je les bras levés. J'étais comme une môme, je regardais les choses avec fascination. J'avais envie de toucher, de visiter, de jouer ! J'étais impréssionnée par toutes ces couleurs et toute cette puissance que dégagea Vegas. On arriva à un hotel appelé le Luxor. Aaron paya avec la carte du frère de Melody. Elle ne semblait pas très contente, mais après ce qui venait de se passer on ne pouvait pas lui en vouloir. On entrait donc dans le grand hôtel. Il était très luxueux. Il y avait des serveurs et les lumières éclairaient avec puissance les pièces. Et nous ? On devait avoir l'air de zombies, tiens. J'avançais en boitillant, me promettant de choper le premier anti-douleur que je trouverais. L'homme nous ouvrit les portes d'une immense suite. Trop joyeuse, je laissais l'euphorie prendre possession de mes émotions et j'utilisais ma super vitesse pour regarder toute la pièce dans les moindres détails. Du moins c'est ce que j'aurais voulu, mais à peine arriver à l'autre bout de la pièce je perdis l'équilibre et tombait sur le sol à cause de la douleur à ma cheville.
Je m'assis sur les fesses et pris ma cheville entre mes mains. Melody et Alexis demandèrent des vêtements à l'homme. Je fis de même avec un anti douleur en supplément. Je me relevais avec mal, tandis que tout le monde partit dans les chambres. Je me tournais vers Glène avec un sourire mesquin et une petite mine joueuse. Je le chopais par le col et l'entraîna avec moi dans la chambre à deux. Je tombais sur le lit avec lui, me plaçant sur son torse, toujours aussi amusée. Je le regardais pendant une bonne minute, mes yeux profondément encré dans les siens. Mon poul s'accéléra une nouvelle fois, je sentais mon ventre papillonner. Je me suis mise à sourire, avant de rouler sur le côté pour atterrir sur le lit. Je me relevais pour aller chercher mes nouvelles affaires et .. Oh un anti douleur !
▬ « Génial ! » Lachais-je me saisissant de la boite comme ci c'était une boite de Kinder. Je revins vers la chambre et pri les comprimés. Puis, je pris Les affaires. Je me dirigeais vers la douche et l'allumais. L'eau chaude me faisait un bien fou, me donnant presque envie de dormir. L'eau de la baignoire était rouge et marrons, à cause du sang et de la saleté. J'avais l'impression qu'on me faisait un massage tellement c'était bon de prendre cette douche relaxante. Puis, je mis fin à ce petit plaisir et m'habillais avant de revenir dans la chambre. Je trottinais vers Glène et passait une main sur ces joues avec un sourire enjôleur. Je sortis de la chambre et entrait dans celle d'Aaron et Melody et … Tara ? Okay, si ils veulent faire ménage à trois c'est leur problème ! Moi je ne critique pas. Je m'avançais vers Melody qui était sur le point de péter un câble.
▬ « Est-ce que ça va ? Si je t'avais pas sortie de la voiture à temps, l'arbre t'aurait tranchée en deux ! » M'exclamais-je en regardant les petites blessures sur son visage. Je donnais ensuite les anti-douleur à tout le monde. Ca sert d'avoir un médecin dans l'équipe, pas vrai ? Puis je fis un énorme sourire et un clin d'oeil à Melody.
▬ « Je crois qu'il y a des casinos qui nous attendent, n'est-ce pas ? » Fis-je un gros sourire aux lèvres, les yeux brilliants. Je saisie son poignet et l'entraînais loin de tout ce petit monde.
▬ « De rien ! » Murmurais-je, sachant qu'elle devait sûrement me remercier de la sauver de la situation '' Ménage à trois.'' Je pris Glène au passage, l'entraînant avec moi et Melody à la sortis de la suite.
▬ « Allez, viens mon minet ! » Dis-je avec sarcasme.
Jez : 95%
Tara Duncan
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emilia Clarke
GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Tenant de justesse sur mes jambes après ces péripéties, je sentais mes organes se remettre en place à l’intérieur de mon corps. Je n’avais jamais autant été heureuse de voir un barrage et une voiture de police. Mon sauveur… Mon sauveur ! Alors que je faisais une grimace désolée à Alexis qui venait de se retrouver dans une situation plutôt désagréable avant de regarder Louise se diriger vers le policier. C’était peut être pas la meilleure des idées… J’espérais que l’homme ne s’en prendrait pas à elle. Dans le fin fond du désert, je suis sûre qu’on retrouve les pires shérifs. C’est la seule explication pour se retrouver avec un post aussi pourris. Beaucoup plus calme qu’avec nous, elle parla avec le policier qui fut, par ma plus grande surprise, plutôt courtois. Mise à part le fait qu’il ne l’ait pas salué… Mais ce n’est qu’un détail. Un vol de poule ? Une petite moue se forma sur mon visage lorsque je repensais à la poule de l’avion qui avait connu un triste sort. Paix à son âme. Quant aux autres… Qu’il les garde, elles lui feraient surement une belle démonstration de leur amour. Suivant la jeune femme, je me rapprochais de la voiture, une mine décidée. Hors de question que je remonte avec ce fou furieux. Et puis quoi encore ?! Elle expliqua la situation aux autres tandis que je me glissais à côté de la voiture, écoutant ses propos. Vu la réaction de l’homme, je savais d’avance qu’il ne nous laisserait pas passer. Elle retourna le voir sous nos regards perplexes. Sans crier gare, elle se jeta sur lui comme elle l’avait fait précédemment. Une nouvelle crise ? Oh non… Pas maintenant ! Je laissais échapper un cris de surprise en lui voyant lui bruler le visage. « Louise attention tu vas le tu… » Horrifiée, la batte de baseball de Woody s’écrasa sur la tête d’un policier faisant gicler le sang un peu partout autour. Ce dernier s’affaissa, raide mort. Baissant les yeux vers ma robe blanche, je vis quelques gouttes de sang qui devaient s’être égarées sur cette dernière. Un énième haut le cœur monta dans ma gorge. Dégoutée et choquée, je m’accroupis, crachotant le liquide infâme qui m’était monté en bouche.
Entendant la voiture démarrer, je me redressais rapidement pour rejoindre cette dernière et sauter à l’arrière. Ah non ! Même si j’avais envie de rentrer chez moi, ce n’était pas une raison pour m’abandonner ici en plein désert ! Jetant un regard vers Louise, je fus soulagée de la voir rouler en moto à côté de nous. Ouf. L’équipe était au complet et plus ou moins en bonne santé. Bon… En route pour Las Vegas sans le psychopathe, c’est bon ça non ? Heureuse bien trop rapidement, quelque chose explosa à côté de moi, me perforant à moitié un tympan. La voiture commença à partir dans tout les sens, nous faisant suivre son rythme. Ma tête heurta plusieurs fois violemment l’appui tête et les coins de la voiture. Sonnée et à moitié dans les vapes, je vis l’arbre se rapproché de la voiture. Lorsque le choc arriva, l’une de mes mains s’écrasa sur le fauteuil devant moi, tentant de retenir le poids de mon corps qui filait violemment vers l’avant. Le choc beaucoup trop fort fit plier mon poignet, m’arrachant un cris de douleur. La ceinture qui me retenait se bloqua suite au choc tandis que mes côtes cédaient sous la puissance du choc. Lorqu’enfin la voiture s’arrêta, je réussis à attendre de ma main valide la boucle de la ceinture. Complètement sonnée et mal en point, j’ouvris la portière difficilement pour me laisser tomber hors de la voiture. Grimaçant, je posais mon dos contre une pierre, en baissant les yeux vers ma robe déchirée, laissant apparaître mes côtes endolories et d’une teinte bleue. Mon poignet venait de gonfler, doublant de volume tandis que les douleurs de ma tête s’apaisaient. Seulement quelques gouttes de sang s’étaient échappées de ma blessure. A l’écart, j’entendis chacun prendre des nouvelles des autres. Tentant de reprendre ma respiration, chaque inspiration me laissait grimacer de douleur. Génial… Franchement… Génial le voyage. Me relevant difficilement, je rejoignais le petit groupe qui s’était déjà reformé. Marcher ? Sérieusement ? Il ne manquait plus que ça à mon bonheur.
Je ne sais absolument pas combien de temps nous avons marché. Surement beaucoup trop longtemps. Si certains se remettaient vite, ce n’était absolument pas mon cas et le temps de marche n’a fait qu’amocher mon état. La fatigue mêlée à la douleur ne me donnait absolument pas envie de continuer ce voyage. Si le début avait été comme cela, qu’est-ce qui nous disait que la suite ne serait pas pire ? Arrivant enfin dans la petite ville, Aaron demanda une voiture, toujours au nom du même homme. Il ne faisait pas partis du voyage mais il allait le sentir passer vu toutes les dépenses que nous faisions. Finalement, il a bien fait de ne pas venir. Il aurait payé les yeux de la tête pour se blesser. Embarquant dans une grande voiture encore plus confortable que la précédente, je m’asseyais sur l’un des sièges arrière en soupirant de bonheur. Alors là, c’était le pied. Le pied total. Reposant mon poignet blessé sur l’accoudoir, je regardais le paysage défiler sous mes yeux. Essayant de ne pas trop bouger pour éviter des douleurs supplémentaires au niveau des côtes, je regardais les autres s’endormir un à un. Fixant le paysage, je finis par m’endormir à mon tour malgré les douleurs. Extirpée de mon profond sommeil par des cris, je sursautais, regrettant rapidement ce reflexe, en regardant autour de moi. Collant ma tête contre la fenêtre, mes yeux brillaient en voyant le paysage s’entendre devant mes yeux. Je n’avais jamais voyagé. J’étais resté chez moi, sur terre, lorsque j’étais jeune, puis j’avais passé le reste de ma vie à Autremonde. Arrivée sur Storybrook, je n’avais jamais osé passé la frontière, même lorsque la malédiction avait été levée. Par peur de perdre une nouvelle fois mes souvenirs. Je l’avais seulement passé il y a peu de temps, avide de voir de nouveaux horizons. J’ai toujours rêvée de voyager un peu partout dans le monde pour voir le plus de paysage possible. Aujourd’hui, c’était mon premier voyage et le résultat était loin d’être décevant. Une ville remplie de lumière, d’enseigne, de jet d’eau… De magie. Tout était démesuré et tellement différent de ce que j’avais connue. J’en aurai presque oublié les péripéties pour arriver jusqu’ici.
Entrant dans un palace qui allait nous servir d’hôtel, je regardais autour de moi comme une enfant, toujours plus émerveillée à chaque seconde. Sérieusement… On allait dormir là ? Ce n’était pas une blague ?! Déjà que j’avais du mal à payer le loyer de notre miteux appartement, je n’aurai jamais imaginé pouvoir séjourner dans un endroit pareil. Nous présentant à l’accueil, le réceptionniste cacha très mal son dégoût face à nos tenues. Jetant un regard au groupe, je fis la grimace. Effectivement, nous n’avions pas l’air de toute fraicheur. Amochés et pas très propre, il allait vite falloir faire meilleure impression… Sinon, j’étais persuadée que nous ne ferions pas long feu dans cet endroit. Respirant toujours par inspiration et expiration courte, les marches pour arrivées jusqu’à notre chambre me semblaient interminable. Il n’y avait pas d’ascenseur dans un palace de ce genre ? En rajouté n’était surement pas une bonne idée. Je me suis donc contenté de suivre l’homme et d’entrer dans la suite. Levant les yeux tout en regardant autour de moi, un large sourire se dessina sur mon visage. Je ne savais même pas qu’autant de luxe réunit en une seule pièce était possible. Alexis nous informa de la contenance des chambre avant de s’éclipser prendre une douche… Prendre une douche, mais qu’elle merveilleuse idée ! J’en salivais d’avance, pouvoir me rincer de toute cette crasse et de tout ce sang, ce serait encore meilleur ! Il allait par contre falloir se diviser en petit groupe. Maintenant qu’Alexis était partie dans une chambre, je regardais chaque membre de notre groupe, me demandant comment la répartition allait se faire. Melody croisa mon regard et sauta sur Aaron pour l’emporter avec elle dans une chambre. Je levais les yeux au ciel en regardant les autres. « Vous pouvez choisir, je vais aller demander des vêtements propres moi aussi, je pense que ma robe est détruite. » Voyant l’homme revenir avec des habits pour la jeune femme, je l’attrapais alors qu’il passait la porte. « Attendez ! » L’homme se stoppa, non sans ronchonner dans sa barbe. A l’extérieur de la chambre, je me sentais mal à l’aise sous le regard de certains clients qui passaient dans le couloir. « J’aimerai aussi de nouveaux vêtements, si c’est possible. » L’homme acquiesça en sortant un calepin de sa poche ainsi qu’un stylo. « Très bien mademoiselle, une préférence ? Je suppose que je mets aussi ces achats sur le compte de la chambre ? » Réfléchissant quelques instants à la nature des vêtements que je voulais, je sortis un billet pour lui tendre. « Ce que vous voulez, je m’en fiche, ce sera toujours mieux que ça. Et non, ne le mettez pas sur le compte de la chambre, c’est simplement pour moi. » L’homme me dévisagea avant de regarder le billet de vingt dollars, dédaigneux. « Il faudra plus que ça pour pouvoir acheter ne serais-ce qu’une pièce de notre magasin, mademoiselle. » Sérieusement ? Mais je ne veux rien de luxe. Juste… Quelque chose de léger. Je sortis un dernier billet de 20 dollars, un air gênée sur le visage. « Eh bien.. Prenez ça et je règlerai la suite ensuite. Je n’ai pas plus désolé. Prenez le moins chère si possible. Merci. » Il prit le dernier billet avant de partir en m’informant qu’il ferait au mieux.
Lorsque je rentrais de nouveau dans la suite, je me retrouvais seule. Les trois portes étaient fermées, sans aucun signe de vie. D’accord… J’étais censé savoir dans laquelle aller ? Ne voulant gêné personne, je m’asseyais sur l’un des canapés, appréciant ces quelques minutes de repos et de silence. Un bruit de porte me tira de mes pensées. Aaron en sortit pour venir s’asseoir à côté de moi. « Tu es toute seule ? » J’acquiesçais avant de lui répondre. « Oui, le temps que je sorte demander de nouvelles affaires tout le monde était déjà rentré dans ses appartements. Du coup, j’attendais que quelqu’un sorte pour passer à mon tour à la douche. » Il me regarda en désignant sa chambre. « Tu peux venir avec nous si tu veux, Melody est à la douche, tu pourras passer après elle. » Regardant la porte d’un air dubitatif, je reportais mon attention sur lui en secouant la tête. « Tu sais, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. La route a été assez pénible et je pense qu’elle n’a aucune envie de me voir. Ca ira, je demanderai à Louise, elle ne devrait pas mettre trop de temps. » Je me levais en entendant quelqu’un toqué à la porte. Ne faisant pas attention, je récupérais les affaires avant de rejoindre Aaron. « Je n’avais pas assez d’argent pour payer la totalité des vêtements… J’ai donné ce que j’avais, je te rembourserai le reste, promis. » Il se leva en se dirigeant vers la porte de sa chambre, me faisant signe de le suivre. « Aller viens, je t’assure que ça se passera bien. Mel donne l’impression d’être agressive, mais au fond elle est toute douce. » Dubitative, je levais les sourcils, perplexe. Douce ? Ce n’est pas exactement ce que j’aurai dis… Ne me voyant pas convaincu, il reprit. « Et puis, j’ai une surprise pour toi. » Une surprise ? Je levais les yeux vers lui, un éclair de curiosité dans le regard. D’accord, j’ai toujours été curieuse et m’attaquer sur ce plan là était plutôt gagné d’avance. Tentant de résister quelques secondes, je finis par le suivre, entrant dans la suite. Ne vous méprenez pas, je rentre juste pour savoir ce qu’il me réserve. « Une surprise ? » Il se retourna vers moi en souriant, puis se ravisa légèrement. « Oui ! Mais je ne peux pas encore te la dire. » Amusée, je levais les yeux au ciel en souriant. Cette fois, je m’étais fait avoir. Et en beauté. Fixant la porte de la salle de bain, je soupirai légèrement. « Bien joué, tu m’as eu. Mais encore une fois, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Je vais demander à Louise et Alexis, ce sera plus… Calme. » Je n’avais pas du tout envie de raviver la colère de la brune et encore moins de dormir sur le tapis. Du moins, si, je voulais bien, mais certainement pas dans cette chambre. Le bruit du verrou de la salle de bain retentis, s’ouvrant sur Melody. Génial… J’aurai du partir plus vite.
Lorsqu’elle m’aperçue, son visage changea. « Qu’est ce qu’elle fait là ? » J’allais répondre mais Aaron fut plus rapide que moi. « J’ai dis à Tara qu’elle pouvait passer la nuit avec nous. Elle ne savait pas où aller ? » Ecarquillant les yeux, je regardais Aaron, me demandant s’il faisait vraiment exprès d’envenimer la situation ou s’il sous estimait l’énervement de Melody. « Et je n’ai pas accept… » La jeune femme nous regarda tours à tours avant de me couper la parole. « Y’a quoi entre vous ? » Mais pourquoi tout le monde pensait qu’il y avait quelque chose entre nous ? On s’est à peine parler du voyage, voir presque pas du tout. Soit ils se faisaient des films pour rien, soit Melody se plaisait à s’énerver à tout bout de champ. « Mais rien ! » N’ayant pas le temps de continuer, la jeune femme repris de plus belle. « Tu penses peut-être que c’est un type bien, qu’il est digne de confiance, qu’il ne te fera pas souffrir parce qu’il a des bouclettes et des yeux de chiot, mais il est comme tous les autres. C’est un menteur ! Il est même pire que les autres parce qu’il… Il fait des promesses qu’il ne tient pas. » Même s’il aurait été plus facile de s’énerver et de se crier après, je n’en voyais tout d’un coup plus l’intérêt. Je n’étais pas aveugle, je savais que c’était de la pure jalousie. Pourtant, je ne comprenais pas pourquoi. Pour le coup, qu’elle soit jalouse de Louise, je pouvais le comprendre. Mais de moi. Ce n’est pas comme si on avait passé le voyage collé l’un à l’autre. Au contraire, on ne s’était presque pas adressé la parole. Alors non, je ne voyais pas pourquoi elle me faisait une scène comme ça. « En fait, tu es la nouvelle Louise. Il est amoureux de toi et te colle comme un toutou. Il va bientôt t’écrire des poèmes, des lettres et ensuite, tu lui briseras le cœur. Tant mieux, vas-y bien fort. Ne mets surtout pas de gants. C’est tout ce qu’il m’hérite, de souffrir. » D’accord, je comprenais mieux le pourquoi du comment Louise s’était retrouvée avec la marque noire. Je soufflais, regardant la jeune femme tremblante de rage. D’un ton qui se voulait calme, mais qui n’était pas vraiment convaincant, je repris la parole. « Ecoute, je ne sais pas ce que tu t’imagines. J’ai vu Aaron une fois avant ce voyage et on n’a presque pas eu le temps de s’adresser la parole. Arrête de te faire des films, je ne le connais pas. Je n’ai aucune intention de briser quoi que ce soit ! Arrête avec ça ! » Génial le voyage. Génial. Franchement, j’aurai vraiment préféré rester chez moi. L’estomac noué et la gorge nouée, je la regardais. « Si ton but était de me faire partir, c’est bon ! Estime toi heureuse tu as réussie. » Ignorant son numéro d’effeuilleuse, je passais à côté d’elle avant de me retourner vers Aaron. « Et ouvre les yeux, elle t’aime à en crever alors bouge toi pour pas la perdre. » Je me suis vite éclipsé, évitant de justesse Jezabel qui ouvrait la porte de la chambre. Sachant que, de toute manière, elle allait surement s’énerver de nouveau en entendant mes propos, il valait mieux que je parte. Et pas seulement de la chambre.
Je n’avais qu’une envie, partir le plus loin possible d’ici. Le cœur lourd, j’avais clairement l’impression de ne pas être la bienvenue ici. Je n’avais rien demandé et si j’avais su, je serai resté chez moi. L’impression de solitude depuis le début du voyage ne s’était qu’amplifiée. J’allais rentrer chez moi, m’enfermer, et tout irait mieux. J’aurai peut être du en informer Glène, mais ce dernier avait l’air occupé. De toute façon, ça ne changerait pas grand chose. Alors que je saisissais la poigné de la porte, mon autre bras se fit attirer dans le sens opposé. Grimaçant, je suivais sans rechigner la personne en essayant de ne pas aggraver la blessure à mon poignet. Relevant les yeux, je vis Louise qui me fit asseoir à côté d’elle. La regardant, je lui souris gentiment, essayant de paraître la plus joyeuse possible. « Je suis désolé Louise, j’allais partir… Je vais essayer de me trouver un avion. » Sans me répondre, elle avança un doigt vers mon front. Surprise, je fis un mouvement de recul en louchant. « Qu’est-ce que tu… » Son doigt se posa doucement sur mon front, puis sa main. Une sensation de chaleur s’en émanait, quelque chose de vraiment agréable contrairement à ce qu’on avait vécu depuis le début de la journée. La douleur de mes côtes, de ma tête et de mon poignet s’estompa peu à peu pour disparaître. Un soupire de soulagement m’échappa alors qu’elle retirait sa main. Je baissais les yeux vers mon poignet qui avait repris une forme normale. Relevant mon regard vers elle, je la questionnais. « Comment est-ce que tu as fait ça ? » Je lui souris doucement, massant mon poignet. « Merci en tout cas. » La jeune femme me sourit, prenant la parole à son tour. « Ca se passe bien dans ta chambre ? » Un sourire ironique se forma sur mon visage. Je la regardais en retenant un rire amusé. « Moyen. Melody ne peut pas me voir et l’ambiance commence à me peser… De toute façon, je ne vais pas faire long feu ici… » Voulant éviter d’avouer que j’allais partir sur le champ, je préférai rester silencieuse à ce sujet. Je m’éclipserai discrètement lorsqu’elle retournerait dans sa chambre. Louise me sourit une nouvelle fois indiquant sa chambre. « Tu peux venir avec nous dans la chambre si tu veux. » Etonnée, je lui souris doucement avant de lui répondre. « Oh non… T’inquiète pas, je vais pas vous embêter. Tu as déjà fait pas mal de chose… Mais c’est adorable de ta part ! » Elle se leva, m’entrainant vers sa chambre. « Mais ça m’embête pas je t’assure, viens ! »