« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
L'illusionnisme est un art pratiqué par les plus grands magiciens. Il repose sur le détournement d'attention. Grâce à lui, on peut faire apparaître et disparaître diverses choses, défier la gravité, transformer la matière, lire dans les pensées et voir dans l'avenir. En maîtrisant toutes ses astuces et son habileté, avec une mise en scène théâtrale, un éclairage subtil et un fond musical, le prestidigitateur donne vie à un contexte auquel son trucage devient stupéfiant au point de créer l'illusion qu'un mystère vient de se produire sous nos yeux.
Parfois, le vrai tour de magie n'est pas celui que l'on croit. Il ne suffit pas de créer l'illusion, il faut aussi maîtriser son art à la perfection. Car quand le spectateur pensera avoir tout compris, il faudra qu'on ait un coup, trois coups, sept coups d'avance sur lui. Le premier devoir du magicien sera toujours d'être le plus malin dans la salle.
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Melody Blackstorm
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Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
Comme bien souvent lorsque je n'étais pas dans l'océan, je m'ennuyais. J'étais à deux doigts de me faire couler un bain pour tromper -et tremper- la solitude, mais je n'appréciais pas particulièrement de baigner dans ce qui me semblait être un bocal. J'avais besoin d'espace, j'avais besoin... de respirer. Egéon, mon frère, n'avait pas l'air de comprendre. Il souhaitait que je reste un peu "tranquille" car d'après lui je faisais trop de vagues. Constituer une armée pour se mesurer aux dieux n'était pas judicieux, à l'entendre dire. J'utilisais juste les moyens à ma disposition. J'avais passé beaucoup de temps à rassembler les créatures sous-marines. C'était étonnant de constater à quel point bon nombre d'entre elles vouait toujours un respect sans borne à Père, bien qu'il ne soit plus.
En tous les cas, je me trouvais nettement plus efficace que mon frère qui passait le plus clair de son temps avec sa "charmante" petite amie aussi canon qu'un gardien de prison. Il aurait dû revoir le sens de ses priorités, car je me souvenais encore que quelques mois plus tôt, c'était lui qui insistait pour être plus fort face à l'ennemi. A présent, il roucoulait d'amour et reléguait les choses importantes en second plan.
De rage, j'arrachai un fil qui dépassait de la couverture sur laquelle j'étais allongée. Puis je roulai sur le dos pour observer le plafond d'un regard vide. Il avait juré qu'il n'aimait que moi, il me l'avait murmuré si souvent entre deux baisers... mais ça n'était qu'un mensonge. Tous les hommes mentent. J'avais espéré qu'Egéon serait différent. Ca me faisait mal de reconnaître que j'avais eu tort. Se bercer d'illusions fait encore plus mal que d'affronter la réalité.
D'une main molle, j'attrapai une balle qui se trouvait au pied du lit et la jetai contre le plafond. Je m'amusai ainsi un moment, sans aucun entrain, quand quelque chose du côté de la porte attira mon attention.
Je roulai sur le ventre et m'appuyai sur un coude, les sourcils froncés. Stupéfaite, je vis une carte passer à travers la porte. Je clignai des yeux, le souffle coupé, croyant halluciner.
J'ai dû boire un peu trop d'eau de mer... songeai-je.
Je me levai d'un bond et m'approchai vivement, mes pieds nus ne faisant aucun bruit sur la moquette. Je ramassai le papier glacé et m'aperçus qu'il s'agissait d'une carte à jouer. La dame de coeur, pour être plus précise. Je la gardai en main et me penchai vers l'endroit par où elle était passée. Je posai les doigts contre la porte et vérifiai qu'elle ne possédait aucune ouverture. Incroyable.
Je me redressai et retournai la carte dans mes mains. Au dos était inscrit en lettres capitales élégantes :
"Si tu crois en la magie, rejoins-moi."
Un léger rictus désabusé se dessina sur mon visage. Des coordonnées étaient manuscrites, d'une écriture que je connaissais bien. On m'invitait le lendemain matin à me rendre au nouvel aéroport de Storybrooke.
Avec un sourire, j'ouvris brusquement la porte et m'élançai dans le couloir. Je regardai de chaque côté avant de trouver ce à quoi je m'attendais : Aaron se tenait tout au bout, vêtu d'un costume particulièrement classe. Surprise par son allure, je lui demandai d'un ton amusé :
"A quoi tu joues ?"
Il se contenta de me faire un clin d'oeil avant de disparaître dans sa propre chambre et d'en refermer la porte. Je fis une petite moue intriguée et baissai la tête sur la carte que j'avais toujours en mains.
Puis, un mince sourire conquérant se dessina à nouveau sur mon visage. Egéon allait détester.
***
Storybrooke, le lendemain matin.
J'étais partie comme une voleuse, mon petit sac à dos sur l'épaule. J'avais décidé de ne pas prévenir mon frère. De toutes façons, il ne se rendrait compte de mon absence que bien plus tard. Comme il le répétait, il était bien trop "occupé". A mon tour de l'être. Aaron me proposait une aventure, je n'allais certainement pas la refuser. C'était le seul véritable ami que j'avais, le seul qui répondait toujours présent que j'aille bien ou mal. Il était un peu comme mon frère.
J'avais pris le bus de Portland jusqu'à Storybrooke, puis j'avais marché à travers la ville qui s'éveillait à peine pour me rendre jusqu'au nouvel aéroport. Il s'agissait d'un aérodrome minuscule. Je me demandais même si on n'allait pas décoller à bord d'un planeur. J'étouffai un rire mauvais en observant le hangar au loin. Storybrooke avait "tellement" de ressources. Cet endroit serait sûrement inauguré bientôt, en attendant, nous allions être les premiers à nous lancer dans les airs. Ca avait quelque chose de grisant et d'angoissant à la fois. Je n'aimais pas spécialement l'altitude, je préférais nettement les profondeurs aquatiques. Mais je n'allais certes pas montrer ma peur. Aaron avait l'air de s'être donné bien du mal pour la surprise. Il savait toujours comment me faire plaisir. Me changer les idées avec un voyage ne pouvait pas mieux tomber. Je me demandais quand même pourquoi il n'avait pas voulu faire le trajet jusqu'à Storybrooke en ma compagnie, puisque nous résidions dans le même hôtel. Son sens de la logique m'épaterait toujours.
Comme le soleil avait l'air d'être au rendez-vous, j'avais opté pour une tenue plutôt courte, une robe rouge sombre qui dévoilait mes épaules et mes jambes de façon presque provocante, parsemée de quelques paillettes ainsi que de coutures noires conférant un effet trash à l'ensemble. Je me fichais de ce que pouvaient penser les gens. En plus, c'était plus pratique d'être vêtue ainsi si jamais je devais me transformer en sirène : pas de pantalon à enlever. Mes cheveux flottaient librement sur mes épaules. Je portais des bottines noires cirées avec un léger talon, dans le style Doc Martens.
Une main sur la hanche, je m'appuyai contre le haut drapeau, lieu de notre rendez-vous, observant l'aéroport plusieurs mètres plus loin. "Aaron, qu'est-ce que tu fous ? J'espère pas que tu m'as posée un lapin sinon... je te noie." marmonnai-je en me mordillant nerveusement les ongles.
Je me sentais un peu stressée car j'avais fait un drôle de rêve la nuit passée. Ca me perturbait énormément d'avoir rêvé d'Aaron ainsi, car je l'avais toujours vu comme mon frère. Le subconscient est vraiment une ordure.
Glène leva les yeux au ciel, attiré par la douce lumière de la lune. Il continuait à marcher, la tête levée, les yeux plongés dans la boute céleste, songeur, léger. Une sensation agréable l'envahit, rien qu'en regardant ce ciel. Une chanson. Glène sortit de sa rêverie et regarda autour de lui. D'où venait cette chanson ? Elle lui était familière, et semblait venir de quelque chose tout proche. Une sonnerie ! Glène sortit son téléphone, et vit un texto de Martin. Deuxième distraction qui retirait ses yeux de devant lui, alors qu'il continuait à marcher dans les rues désertes.
J'arrive, à tout de suite. Qu'est-ce que tu m'a cuisiné ?
Répondit-il à Martin, blaguant. Il leva les yeux, en rangeant son téléphone dans sa poche, et fut surpris par un chien, qui s'était arrêté pour le regarder, avant de continuer sa course pour s'enfoncer dans le parc juste à coté du trottoir sur lequel marchait Glène. Il l'admira jusqu'à ne plus le voir. L'ambiance nocturne de cette ville avait toujours eu quelque chose de fascinant, de pesant.
Et d'étrange. Surtout ce soir...
Il reporta son attention à sa marche, et remarqua un homme au coin de la rue, une centaine de mètres plus loin, qui lui faisait signe. Surpris, il s'arrêta. L'homme en question était bien habillé, costard, chaussures cirées. Glène ne l'avait jamais vu, il en était sur. Pourtant l'individu avait l'air de vouloir toute son attention. Il scrutait ses yeux, comme s'il y avait quelque chose d'important. Il finit par lever la main, et indiquer un point derrière l'exilé. Glène se retourna. Le point en question était un arbre du parc. Un trou béant creusait son centre, quelque chose avait l'air d'être posé là. Il engouffra sa main dedans, et tira un ruban rouge écarlate. Simple ruban rouge. Il leva un sourcils, et lança un regard à l'individu derrière lui, qui pointait toujours l'arbre. Glène ramena son regard sur le ruban. Il tira dessus, mais vit qu'il était attaché à un autre. Jaune. Puis bleu. Vert, violet, orange, de nouveau rouge. Glène fronça les sourcils, et continua à tirer dessus de plus en plus vite, pour atteindre la fin de la chaine Le dernier ruban noir était attaché à une enveloppe. Il défit le nœud et ouvrit l'enveloppe pour un tirer une carte entièrement blanche. Un message inscrit en rouge et noir était écrit dessus.
Crois-tu enla magie ?
Des coordonnées accompagnaient le message. Un nouvel aéroport ? Glène ne le connaissait pas. Rendez-vous demain, 11h.
Il leva la tête vers l'homme. Disparu, la rue était déserte. Il regarda la carte. Le message avait disparu, la carte n'était plus qu'un valet de coeur.
Le lendemain, 10h30
Glène mit la carte dans la poche, et prit Martin dans ses bras.
Je t'appelerai, promis. Dés que je sais où je vais, tu seras tout de suite au courant. Je reviendrai, je ne peux pas partir bien loin sans toi de toute façon, le rassura-t-il.
Partir sans lui était angoissant. Surtout s'il ne savait pas où aller et avec qui. Mais Glène avait besoin de comprendre ce qu'il s'était passé la veille. Dernière embrassade, dernier à très vite, et Glène partit.
Aérodrome, 11h
Il arriva dans le petit aérodrome. Désert. Glène chercha dans tous les recoins, cherchant l'étrange individu de la veille. Il aperçut finalement quelqu'un dehors. Ce n'était pas lui. C'était une femme.
Vous n'êtes pas l'homme d'hier. Ou alors vous êtes vraiment bon en magie...
Ce soir, je n'étais pas de garde. Pour une fois ! C'était Faust qui se tapait les gentils petits cadavres à ouvrir ! Je n'ai tellement pas fait de nuit depuis longtemps, que je me souviens même plus comment ont fait… Non, je plaisante, la réalité, c'est que je ne savais pas trop quoi faire ce soir. Habituellement, j'ai des tas de papiers à remplir, ou bien, j'ai des visites imprévues et complètement loufoques qui viennent compléter mes nuits. Sinon je joue au Sims ! Mais là le jeu était à la morgue et je l'avais laissé dans le lecteur. Je me pinçais les lèvres, si Faust va sur mon ordinateur, il va atterrir directe dans la partie et je vais me faire engueuler. Par qui ? Oh, par le grand patron de l'hôpital bien sûr ! Remarque, il a tellement l'habitude de hausser la voix avec moi, qu'il devrait même ne pas être étonnée. Je passais devant mon canapé, me prit un bol de céréales avec du lait et caressait la nuque de mon chat. J'avais décidé de me faire une soirée flemmardise. C'est-à-dire film & série, céréale et chat. Oui, je possédais un chat, mais je ne le voyais pas beaucoup à cause de mon boulot. Ou bien alors je le prenais avec moi quand il n'y avait personne. Un jour Faust à débarquer et j'ai dû l'enfermer dans un cercueil pour pas qu'il ne le voit. Beh quoi ? Ce n'est pas ma faute, j'allais encore me faire engueuler moi ! Mais vous en faites pas, je l'ai ressorti aussitôt.
▬ « Bastet tu m'écrases le ventre espèce de grosse marmite sur patte... » Me plaignis-je en le repoussant d'un revers de la main. Le chat me fixa un moment avant de venir se blottir contre moi. Je mis la télé, où il passait les rediffusions de Veronica Mars. Bon sang, j'adorais cette fille. Elle était trop géniale, moi aussi, j'aimerais prendre en photo les gens et résoudre les petits mystères comme ça. Je portais des céréales à ma bouche, quand soudainement la télé s'éteignit. Surprise, je reposais ma cuillère dans le bol et me déplaçais jusqu'à la télévision. Je n'avais pourtant pas de télécommande avec moi ! Et il ne faisait pas d'orage non plus, pas de quoi faire sauter les câbles en tout cas… Mes mains passaient sur la grosse masse noire de la télé, cherchant à comprendre comment il m'avait bien pu me planter entre Logan et Veronica. Je dévissais ma tête vers Bastet, qui dormait tranquillement. Oh, je voyais clair dans son jeu ! Il voulait me gâcher ma soirée ce matou ! Je fis quelques pas en sa direction, les mains sur les hanches.
▬ « Je sais que c'est toi le chat ! » Déclarais-je en le pointant du doigt. Non je ne suis pas folle, les chats ils sont malins ! Ils veulent gouverner le monde à l'aide de leur souris et de leurs boules de poils. Il vous regarde là, innocemment alors qu'en réalité, il cherche un moyen de vous détruire ! Bastet leva son regard bleu vers moi et me miaula à la figure. J'en étais sûr ! Pas besoin de parler, je te plaide coupable ! Je secouais négativement la tête et me mis à chercher la télécommande du canapé. Calliope et Jamie n'étaient pas là ce soir, j'avais la maison pour moi toute seule ! Mon regard se dirigea vers la fenêtre, ou j'aperçus une carte posée. Il s'agissait de la dame de pique. Tiens, je ne me souviens pas l'avoir vue là y a quelques minutes ! Je me dirigeais vers elle en plissant des yeux. Mais elle se retourna soudainement, me faisant sursauter.
▬ « Wow. » M'exclamais-je d'un mouvement de recul. Qui me faisait une mauvaise blague-là ? Je tournais les yeux vers le chat. Mais il dormait profondément. Oh, mais je le connais son cinéma-là ! Petit menteur. Il faisait style de dormir et il m'a caché ses pouvoirs ! Je me frappais le front, idiote de penser qu'un chat puisse être coupable de quoi que ce soit. Des écritures attiraient soudainement mon attention, elle était écrite sur la carte.
"Est ce que tu crois en la magie ?"
Moi croire à la magie ? Bien entendu, vu que je possédais moi-même des pouvoirs magiques ! Je baissais le regard de nouveau, il y avait quelque chose d'autre écrit dessus.
demain à 11H
Mon regard s'est aussitôt levé dans nôtres appartements. C'était Callio qui me faisait une blague ? Ou Jamie ou Zach ? Oh, je sais ! C'est Martin. À tous les coups, il veut encore me prouver qu'il me déteste dès que je m'approche de Glène. La carte s'envola soudainement, mon regard s'écarquilla de surprise. Je posais mes mains sur la fenêtre et l'ouvris, il faisait noir. J'aperçus une silhouette qui se détacha des murs, il s'agissait d'un jeune homme en costard. Il me fit un signe de tête, et partit. Je restais alors là, plusieurs minutes à la fenêtre à essayer de comprendre ce qu'il était en train de se passer. Demain, 11 h. Et mon esprit brûlait de curiosité. C'est décidé, demain, j'irais à l'aéroport à 11h ! D'ailleurs, j'ignorais qu'on possédait un aéroport à Storybrooke moi…
Le lendemain, je préparais mes affaires, j'optais pour une tenue légère, étant donné qu'un soleil brillant occupait les nuages. Je me mis unhaut noir en débardeur et une jupe blanche à carreau noir. En revanche, je laissais les cheveux détacher. Une fois prête, j'emportais un petit sac avec tout ce dont je pourrais avoir besoin : un insigne d'inspecteur que j'avais volé, des papiers d'identité, un teaser, et même quelques outils d'autopsie. Je ne vois pas pourquoi avoir pris un teaser, étant donnée que je pouvais balancer des boules de feu. Mais ce n'est pas grave, je suis sûr que ça peut toujours servir ! Et mes équipements d'autopsie, parce qu'une médecin légiste possède toujours ces outils ou qu'elle aille. Je passais mon sac en bandoulière et refermais l'appartement à clé, tout en jetant un dernier coup d'œil au chat.
▬ « Attention toi, si tu tentes quoique se soit, Callio te passe à la casserole ! » Le prévins-je en plissant les sourcils. Il convoitait ce chat, il convoitait ! Puis j'utilisais ma super vitesse pour filer comme une flèche jusqu'à l'aéroport. Je laissais trainer des pétales derrière moi, et le paysage étaient flous de tous les côtés à cause de ma vitesse. Même le super-héros Flash était un petit joueur comparé à ma vitesse. Enfin, je m'arrêtais et apercevais l'aéroport. Une main se posa sur la bandoulière de mon sac, tandis que mon regard se posait sur deux personnes présentes. L'une était une drôle de fille avec une robe assez… Ouai, laissant à désirer, mais bon, ont été en été hein. Puis je dois avouer qu'elle était assez classe. Mes yeux se posèrent sur la seconde personne qui, à m'a grande surprise, je connaissais. Un sourire mesquin se fendit sur mes lèvres tandis que je faisais les quelques pas qui me restaient pour les rejoindre.
▬ « Tiens donc, Glène. Si tu voulais me voir, tu sais, il fallait juste passer un coup de fil hein ! Mais je dois avouer que le coup de la carte sur la vitre, c'était pas mal ! Avoue, c'est toi qui as embauché l'homme pour me restituer le message. J'ignorais que tu t'y connaissais en magie, d'ailleurs ! J'en suis surprise. » Déclarais-je, mon sourire mesquin occupant mes lèvres. Je levais les yeux au ciel. Pourquoi je n'avais pas pensé à lui ? Ça lui ressemblait tellement ce genre de coup. Puis je reportais mon regard vers la jeune fille.
▬ « Salut ! Moi je m’appelle Jezabel. A toi aussi on te fait une blague ? » Demandais-je en croisant les bras sur mon torse.
Tara Duncan
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| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Brandissant devant moi la nouvelle petite bouteille qui allait peut être enfin redonnée de la couleur à mes cheveux, je verrouillais la porte de la salle de bain après mon passage. Jar et Mara était sortis ce soir je ne sais où et j’avais l’appartement libre. Quel bonheur d’entendre un peu de silence. C’était reposant et relaxant. J’aurai tué pour me faire couler un bain, mais malheureusement, la facture d’eau commençait à être salée et mes revenus ne pourraient pas la combler totalement si je continuais à ce rythme. J’examinais la petite bouteille ainsi que les gants, le pinceau et le récipient fournis pour faire la petite mixture. La petite boite qui contenait le produit indiquait une couleur flamboyante et une tenue très longue durée. La vendeuse m’avait certifié que le produit était fort et qu’il représentait l’une des meilleurs couleurs permanentes. Habituée aux produits qui s’estompaient complètement au bout de deux lavages, j’avais pris une couleur très foncé pour mettre le plus de chance de mon côté. Au moins, ils seraient peut être châtain clair. C’était toujours mieux que rien. Alors… Commençons le mixage. Je vers trois cuillère de ça dans le petit bol… Puis la moitié de la bouteille et je mets ce truc bizarre ensuite. Après avoir touillé, la couleur ne me paraissait pas bien foncée. Haussant les épaules, je finis par mettre la bouteille entière de teinture. La moitié n’aurait surement pas été assez. Après avoir bien homogénéifié la couleur, j’avais sauté dans ma douche pour me mouillé les cheveux. Attrapant le pot resté sur le lavabo et les gants, je commençais ma petite expérience. Après en avoir bien mis sur les racines, je vidais le reste du bol sur mes longueurs avant de masser mes cheveux. Ce qui était assez étrange en soit, je dois vous l’avouer.
C’est bon, je peux rincer ? Ca fait bien trente-cinq minutes que je poirote. Regardant le temps sur la boite, j’ouvris un peu plus grand les yeux. « Merde ! Merde merde merde ! Non c’est pas possible ! » Quinze minutes maximum… Mais c’est pas possible, je me désespère toute seule. Alors que j’envoyais la boite valdingué dans la salle de bain pour m’emparer du pommeau de douche, la fenêtre de la salle de bain s’ouvrit en claquant. Sursautant, je glissais la tête hors du rideau de douche discrètement, me demandant ce qu’il se passait. Au moment où ma tête fut totalement à découvert, un coup de vent m’envoya une carte de jeu en pleine figure. Vous vous demandez si ça fait mal ? C’est aussi agréable qu’une gifle. Surprise par cette attaque furtive, je laissais le pommeau de douche tomber avant de m’entortiller les pieds dedans pour finir sur les fesses. « Aïe ! » Grimaçant en sentant la douleur de mon arrière train se manifester, je sortais rapidement de la douche, pensant encore avoir à faire à une blague de Mara et Jar. Attrapant une serviette au passage, je me précipitais vers la fenêtre, faisant bien attention à ne pas tomber une deuxième fois. « Mais ça va pas la tête de balancer des cartes dans la salle de bain des gens ! » J’allais continuer de râler par la fenêtre quand un visage familier croisa mon regard. Je fronçais les sourcils, stupéfaite en voyant Aaron. Attend… Je rêve ? Si je ne m’étais pas déjà faite aussi mal, je me serai surement pincé, mais là, je vais éviter. Le voyant repartir, je refermais la fenêtre en soupirant. Ramassant la carte, je l’examinais attentivement. Une dame de trèfle ? Qu’est-ce que ça pouvait bien dire… En la retournant, je remarquai une écriture de couleur, m’indiquant un rendez-vous. Juste au-dessus, une question était posée. Est-ce que je crois en la magie. Sérieusement ? C’est pas comme si je pouvais exploser à tout moment. Nooooon, du tout. Amusée par ce message et curieuse, je rangeais la carte dans un lieu sûre. En levant la tête vers le miroir, je fis la désagréable découverte de mon oubli. « Oh non mes cheveux ! »
Le lendemain à 11h
Brun ! Totalement… Brun ! Pas châtain, non… Brun ! Je n’en revenais pas ! Après avoir rincé mes cheveux la veille au soir, je les avais trouvé beaucoup plus foncé, mais rien d’alarmant. Ils étaient mouillés et tout le monde sait que les cheveux mouillés sont plus foncé. Mais ce matin, quand je me suis réveillé, ces derniers étaient complètement bruns. A moitié réveillé, j’avais croisé Jar dans la cuisine qui avait failli renverser son café en me voyant arriver. Sa réaction ne m’avait pas du tout rassuré. Me rappelant de mes bêtises de la veille, j’avais foncé dans la salle de bain, priant pour ne pas avoir fait trop de dégâts. Inutile de vous dire que j’ai failli tourner de l’œil quand j’ai vu le résultat. Ça avait marché ! Et même un peu trop… Obnubilé par le fait de vouloir redevenir blonde, je n’avais jamais pensé qu’un jour, mes cheveux deviendraient bruns. Les dernières teintures noires que j’avais faites s’était soldé par un blond très léger, elles n’avaient jamais autant marché. Comment dire que, maintenant, devant la glace, je n’assumais plus trop mon changement de couleur. C’était… Etrange. Très étrange.
Après avoir pris mon sac dans ma chambre, j’étais partie in extremis en direction de l’aérodrome en taxis. J’étais arrivé pile à l’heure, pour une fois, c’est une réussite chez moi, et avec toutes mes affaires. Regardant autour de moi, je n’avais aucune idée d’où se trouvait le point de rendez-vous. Cherchant Aaron des yeux, j’essayais d’ignorer les quelques cheveux bruns qui passaient devant mon visage. La carte que j’avais reçue était dans la poche de mon sac, bien en sureté. Après avoir fait un petit tour des lieux, j’ai rapidement remarqué un groupe de trois personnes patientant. Si je ne me trompais pas, j’avais bien vu un bout de carte. Continuant mon chemin vers eux, je souris en reconnaissant Glène et Jézabel. « Salut tout le monde ! Je ne m’attendais pas à vous voir ici… » Me tournant vers la seule jeune femme que je ne connaissais pas, je lui souris gentiment. « Je m’appelle Tara et toi ? Je suppose qu’on a tous reçu une carte ? Je suis rassurée de ne pas être la seule… Vous savez pourquoi Aaron nous a envoyé ça ? » Voyant le regard perplexe de Glène et Jézabel, je souris timidement en indiquant mes cheveux. « Euuh.. Ca… C’est une longue histoire… A mi-chemin entre le désastre capillaire et les expériences de chimie… »
Une voix familière vint à Glène. Il se retourna et découvrit Jézabel. Ça ne se faisait pas, mais il se mit à la scruter de haut en bas, avec l'ombre d'un sourire ravi sur son visage. Elle était particulièrement belle dans cette tenue. Il leva la tête pour la regarder dans les yeux, armé du sourire charmeur qu'elle connaissait déjà si bien.
Désolé de te décevoir, mais je n'ai rien à voir avec ce petit coup. Moi j'ai reçu le valet de coeur, et je l'ai eu dans un arbre, lui dit-elle en sortant la carte de sa poche. Mais pourquoi ? Tu n'aimerai pas que je fasse quelque chose de spectaculaire pour notre prochain rendez-vous ?
Salut tout le monde ! Je ne m’attendais pas à vous voir ici… interrompit une voix derrière eux.
Glène écarquilla les yeux une seconde en voyant Tara. Ou plutôt les cheveux de Tara. Totalement brun foncés. Glène lui sourit chaleureusement, tout de même ravi de la voir, pour la saluer.
Je ne sais pas, c'était étrange. Mais ou, on a reçu une carte, mais Tara.. Tes cheveux ils sont..
Tara se justifia, ce qui fit sourire Glène. Heureusement qu'il connaissait Tara. Il savait qu'il n'était pas le seul à avoir le titre de désastre officiel, et c'était soulageant quelque part.
La première femme qui était arrivée hoqueta de surprise et s'éloigna du poteau sur lequel elle était appuyée. Une fumée s'échappe du sol, là où il était planté, et se répandait petit à petit tout autour. Le petit groupe recula, mais la fumée envahit bientôt tout l'aérodrome. Elle montait jusqu'à leurs genoux et avait une odeur de brulé.
Boum
Ils levèrent la tête vers le drapeau. Il s'était enflammé. Mais ne brulait pas. Ni ne noircissait. Il devenait rouge petit à petit, comme si les flammes servait de teinture. Au boit d'un moment, des formes commençaient à apparaitre. Des formes, des lettres des couleurs. "L'impression" terminée, il purent distinguer clairement, tous ébahis, quelle était leur destination.
Glène, bouche bée, souffla à Jézabel :
Pour notre prochain rendez-vous, on dirait que quelqu'un s'est déjà chargé du spectacle.
Las Vegas... Martin n'allait pas en revenir. Il lança un regard complice à la médecin.
Mais c'est pas mal non, Las Vegas ?
La fumée disparut enfin, mais une détonation retentit près du socle du drapeau. Tout autour, au sol, des étincelles jaillissaient, telles des minis feus d'artifices, soulignant le drapeau brillant sous la lumière vive. Finalement, une voix recouvrit le bruit, derrière eux.
Prêts pour le grand jeu ?
Il se retourna, et vit l'homme d'hier, qui les avait réunis ici. Aaron, avait dit Tara. Habillé assez classe encore une fois dans sa veste noire. Décidément, Glène ne rivalisait pas avec sa veste brune. Surtout là où ils allaient. Glène devrait penser à se prendre quelque chose de plus classe à Vegas.
Mais une question persistait. Qui était Aaron, et à quoi rimait tout cela ?
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Aaron McAdams
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« J'avais bien dit qu'il
faisait froid... ! »
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Aaron ☣ un demi dieu. ϟ
Je m'étais préparé pour l'occasion, enfilant une veste qui pourrait contenir tout mes accessoires : cartes, baguette pliable, rubans, dés, etc... Un pantalon jeans avec des poches un peu de partout pour ce qui n'entrait pas dans ma veste et une chemise pour le côté classe. J'avais pris une bonne douche, je m'étais parfumé et j'avais mis un déodorant aux cèdres du Canada qui sentait grandement bon. Il ne me restait plus qu'à rejoindre le groupe à qui j'avais envoyé une invitation.
"Glène, c'est ça ?" avais-je dit en arrivant devant le jeune homme qui portait une veste vraiment très classe. Je lui avais tendu la main et tandis qu'il allait la prendre, je l'avais levée pour récupérer quelque chose coincé derrière son oreille, que j'avais glissé dans sa main tendue.
"Tu avais une pièce accrochée à ton oreille. Faut faire attention, elles sont volatiles."
Je lui avais fait un petit sourire avant de me diriger vers la jeune femme la plus proche.
"Jezabel ?" lui dis-je en me penchant vers sa jupe faites de carreaux blanc et en en décrochant un qui ne faisait pas réellement partit de sa jupe.
"Ca c'est à moi, je le récupère. Ca ne te dérange pas, j'espère ?"
Je l'avais rangé dans la poche intérieure de ma veste avant de rejoindre Tara et de lui prendre la main pour y déposer un tendre baiser.
"Je suis content que tu ais acceptée de venir."
J'avais relevé les yeux vers ses cheveux avant de faire une petite moue, puis un grand sourire.
"Sympa ta nouvelle couleur. Ca te va aussi bien que le blanc."
Puis, je m'étais tourné vers Melody qui se tenait là dans une tenue véritablement provoquante, qui lui ressemblait bien.
"Tu n'as pas eu trop peur de sortir sans Egéon ?" lui dis-je avec un petit soulèvement de sourcil. C'était juste histoire de la taquiner. En tout cas j'étais très heureux de la voir ici. J'avais passé une main dans son dos pour la faire s'avancer vers les autres et me retrouver seul sous le drapeau.
"Bien! Si je vous ai à tous envoyé une carte, c'est pour vous inviter à une petite sortie en dehors de la ville. Tara, je me suis dit que ça serait marrant après notre escapade en forêt. Jezabel, c'est Judah qui m'a parlé de toi lors d'une partie de poker. Et à dire vrai, c'est surtout à cause d'un pari perdu, mais je suis content de te voir ici. Quand à Glène... Hum... Bienvenue à tous !"
Oui, à dire vrai je n'avais pas invité Glène. Je m'étais simplement trompé d'endroit pour la carte. Mais comme j'avais déjà tout débuté dans le show, j'étais allé jusqu'au bout et ça permettrait de faire connaissance avec lui. J'avais tourné la tête vers Melody.
"Prête pour le grand spectacle ? Direction Las Vegas comme le montre si bien le drapeau et comme..."
Je m'étais tu en entendant un énorme bruit provenir du hangar au loin. Qu'est ce qu'il avait foutu ? Les portes s'étaient ouvertes en grand et un autre bruit s'était produit. Je n'aurai jamais dû confier à ce type notre départ. J'espérais qu'il savait au moins piloter un avion. En tout cas, on allait très vite le savoir.
Tara Duncan
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emilia Clarke
GOOD FRIEND ARE LIKE STARS
YOU DON'T ALWAYS SEE THEM
BUT YOU KNOW THERE'RE ALWAYS THERE
Adoratrice auto proclamée des cochons
et surtout des Pua !
| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
Enfin arrivée au près du petit groupe, je m’étonnais de voir des têtes connues. A vrai dire, je ne m’attendais pas à voir du monde, mais, plus on est de fou, plus on rit non ? Essayant d’oublier mon désastre capillaire de la veille, les regards de Glène et Jéz me laissait deviner que cela était plus que surprenant. Mais… J’espérais que ce soit surprenant dans le bon sens du terme. J’étais déjà assez honteuse pour ne pas en rajouter une couche. Enlevant mon blouson à cause de la chaleur, je les regardais, prête à reprendre la parole. Malheureusement, je n’eus pas le temps de continuer à discuter avec eux ni de faire connaissance avec la brune à la tenue… Spéciale. Une épaisse fumée s’échappait du sol où était planté le poteau. Surprise, je reculais bien vite en compagnie de mes trois autres compagnons. « Qu’est-ce que… » Ça allait exploser ? Partir en fumé ? Brûler ? Horrifié, je regardais la fumée s’étendre dans tout l’aérodrome. Levant les pieds en grimaçant, je me demandais si cette dernière était toxique. Si elle l’était, nous serons surement tous dans un mauvais état d’ici quelques minutes. Bizarrement, après avoir atteint le bas de ma cuisse, la fumée sembla stagnée. Soulagé, je relevais les yeux vers l’origine de cette surprise, fronçant le nez en sentant l’odeur de brulé. Une explosion me fit sursauter et reculer de nouveau. C’est une blague ? Les aérodromes ne sont pas censés être sécurisé ? Non parce que là, j’avais bien l’impression que nous allions tous finir par y laisser notre peau. Le drapeau s’enflamma, si tout cela n’avait pas été aussi soudain, le spectacle aurait été épatant et magnifique. Seulement là, je ne me sentais pas très rassurée. Les flammes se rependirent sur le drapeau, pour lui donner une seconde vie et une toute autre utilité. Fronçant les sourcils, je pus rapidement discerner l’écriture « Las Vegas » toute en couleur. Ah d’accord. C’était un canular ? Il y avait une caméra pas loin ? Aaron était-il de la partie ? C’était lui qui nous avait demandé de venir ici, pourtant, il n’était toujours pas arrivé.
Répondant à ma question silencieuse, une voix s’éleva dernière nous. Sursautant une énième fois, je me retournais rapidement pour voir l’auteur de ce spectacle. Fronçant les sourcils, je me demandais bien à quoi cela rimait. Et puis… Je ne savais pas qu’il était magicien. Première nouvelle. Il nous regarda un à un, tout en nous saluant. Vint mon tour, le Aaron que j’avais rencontré avait l’air radicalement différent de celui qui se tenait aujourd’hui en face de moi. Rougissant à vue d’œil sans pouvoir m’en empêché, je scrutais le jeune homme face à moi, sans réussir à lâcher une phrase cohérente. Déstabilisé par son geste et n’ayant pas encore pas encore digéré tous les évènements, je le regardais d’un air perplexe. « Euh… Merci.. ? » Répondis-je en essayant de paraître la plus naturelle possible. Génial Tara, là, je suis sûre que tu as la palme d’or de la meilleur actrice. C’est pas possible d’être aussi empoté. Remarque, ça avait l’air de devenir une habitude depuis hier soir. Espérons que ça cesse. Par chance, la situation ne s’attarda pas et Aaron nous expliqua enfin a raison de notre venue ici. Une petite sortie ? A Vegas ? Sérieusement. Oubliant les désagréments passés, je souris grandement en apprenant la nouvelle. Mais c’est génial ! Moi qui rêvais de voyager, j’allais enfin pouvoir le faire. Mon sourire s’estompa bien vite en voyant une catastrophe sur patte arriver. Pire que moi. Ou au moins aussi catastrophe que moi.
Aller à Vegas c’est bien, mais forcément, le seul moyen de transport était l’avion. Je n’ai jamais craint ce genre de chose, mais, en entendant le bruit sourd provenir du hangar avant d’en voir l’avion sortir. Autant vous dire toute de suite que, vu la façon dont le géant de fer avançait, le gars aux commande ne devait pas être qualifié. Lentement et tous bouche bée, nous le regardions lentement avancé vers nous. Jetant un coup d’œil vers Aaron, pensant me rassuré, son regard septique ne fit qu’augmenter mon stress. Hors de question que je monte dans ce machin. Même si Vegas me tentait énormément, je n’étais pas prête à y laisser ma peau. Reportant mon attention vers l’avion, de grands gestes venant de la cabine attirèrent mon regard. Il nous fait coucou ou.. ? Brutalement, l’avion s’arrêta. Reprenant une respiration, je commençais à regarder les membres de notre petit groupe. J’allais prendre la parole lorsque l’avion redémarra une nouvelle fois… Pour s’arrêter quelques mètres plus loin, juste devant nous. « Il joue à quoi là… ? » Pensant que l’homme aux grands gestes avaient enfin finit sa manœuvre, Aaron commença à s’approcher. « Attention ! » Malheureusement, le conducteur, toujours aussi doué, amorça une nouvelle avancée encore plus mal maitrisé que les autres qui nous dépassa pour venir taper le drapeau qui s’écrasa par terre. Aaron, qui venait de faire un saut en arrière, regardait l’avion du même air septique. Pendant une seconde, j’ai cru qu’il allait se faire écraser. Heureusement pour lui, ses bons réflexes l’avaient sauvé juste à temps.
Enfin stoppé, un homme descendit de l’avion, manquant de tomber dans sa précipitation. Faisant une grimace déconfite, j’observais son look d’un œil inquiet. Habillé d’une veste de rockeur et d’un jean customisé par, je n’en doute pas, lui-même, il portait une casquette de pilote, comme pour nous convaincre qu’il n’était pas un débutant. Baissant les yeux vers ses chaussures, j’écarquillais les yeux en découvrant des santiags. « Oh non mais c’est le pompom.. » Murmurais-je pour moi-même. N’ayant pas le temps de fuir, le pilote ouvrit la bouche pour débité rapidement ces quelques phrases. « Scusie ! Scusie ! Désolé ! Ca va allez, pas de problèmes, l'avion est prêt. Allez, montez. » Un sourire ironique sur les lèvres, je ne bougeais pas d’un pouce en le voyant continuer ses gestes. Plutôt mourir que de le suivre. Pas plus rassuré que moi, Aaron prit la parole. « Vous êtes sûr ? » Ah mais il pouvait en être sûr, moi j’étais sûre que son avion était plus une morgue qu’un véhicule de transport. Et les morgues, c’est pas mon truc. « Oui oui, scusie, tout est positif. On peut partir. Bonjour ! Bonjour ! » S’approchant de nous, il souriait de toute ses dents en serrant la main à chacun de nous. « Scusie. Bonjour! Muerté. Je m'appelle Muerté ! »
Voyant quelques membres de mon groupe commencer à s’approcher de l’avion, je jetais un coup d’œil désespéré à Aaron. « Non mais vous rigolez ? Je monte pas là-dedans je tiens à ma vie moi ! » Secouant la tête d’un air déterminé, je reculais de quelques pas de l’énergumène. Non mais sérieusement, on pouvait pas attendre un autre avion ? Il devait forcément en avoir plein d’autre. Obstinée et têtue, je résistais encore quelques temps avant de céder. Aaron, m’ayant certifié que tout était sûr, passa derrière moi. J’en profitais pour ronchonner légèrement. « Si il arrive quoi que ce soit, tu auras ma mort sur la conscience. Et je te tuerai une deuxième fois si tu n’es pas mort avec moi. » Suivant le petit groupe, j'entrais dans l'avion, découvrant un intérieur superbe. Eh beh, ils n'avaient pas lésinés sur le confort.
Tiens, d'ailleurs, pourquoi Glène était seul avec une fille ? Je sais que je n'avais aucun droit sur lui, mais quand même ça ne me plaisait pas. Je coulais un regard en son attention, pour remarquer que lui aussi m'observait. il me fit son sourire charmeur, son fameux sourire qu'il me faisait toujours dès que nous étions destinés à croiser la même route. J'avais toujours eu le droit à ce sourire, celui auquel je retournais également un petit air amusé, mais surtout enjôleur. ''désolé de te décevoir, mais je n'ai rien à voir avec ce petit coup. Moi, j'ai reçu le valet de cœur, et je l'ai eu dans un arbre " Oh, j'en étais presque déçu tien. Je me voyais déjà partir avec lui dans les airs, en avion. Mais en y réfléchissant bien, Glène n'a pas le permis d'avion. Monsieur a peur de l'avion d'ailleurs, pourquoi il est ici alors ? Qu'est-ce que nous faisions tous ici ? C'était la question à vingt mille dollars, je suis sûr. Moi aussi, j'avais reçu une carte d'ailleurs ! Je jetais un coup d'œil à la sienne, moi la mienne avait disparu subitement, comme par magie. ''mais pourquoi ? Tu n'aimerais pas que je fasse quelque chose de spectaculaire pour notre prochain rendez-vous ? Ah, parce qu'on avait déjà eu un rendez-vous peu être ? Je n'en avais pas le souvenir, bizarrement. Est-ce que ça veut dire que monsieur souhaitait un rencard avec moi ? Un sourire enjôleur s'échappa de mes lèvres, ne le quittant pas des yeux.
▬ « Tiens donc, parce qu'on en a déjà eu un premier peut-être ? » N'ai-je pu m'empêcher de lâcher. À moins que la fois dernière où il m'a offert un verre fût un rencard ? Peu importe, je m'emmêlais les pinceaux toute seule à faire carburer mon cerveau comme ça. Salut tout le monde ! Je ne m’attendais pas à vous voir ici… Oh, une voix familière ! Je me retournais, m'attendant à voir la petite Tara blonde que j'ai toujours connue. Mais le spectacle qu'offraient ces cheveux me surprit tellement que je laissais échapper un crie, les mains positionnées devant ma bouche pour me faire taire. Qu'est-ce qu'elle avait fait à ces cheveux ? Elle est ou la blondinette d'avant ? Remarque, cela lui donnait un air plus sauvage plus… Sérieuse ? Ou moins sérieuse ? Bon, déjà, elle pouvait se fendre dans le décor facilement maintenant, ça il n'y a pas de soucis ! Je retirais mes mains pour lui afficher un air de désoler. C'est juste que le choc qui habitait encore mon esprit, avait réagi avant mon cerveau. Vilain choc, vilain. ''Je ne sais pas, c'était étrange. Mais où, on a reçu une carte, mais Tara... Tes cheveux, ils sont... "' Brun ? Foncer ? Noircis ? En tout cas, quelle perspicacité, le canidé possédait toujours autant ça vue perçante, même s'il ne fallait pas être dupe pour remarquer que Tara avait eu un problème avec ces capillaires. Ah moins qu'elle s'est faite ça volontairement ?
▬ « Cramer ? » Proposais-je. Mais que je suis conne. Ce n'est pas parce que des cheveux sont devenus bruns qu'ils ont forcément cramé, hein. Retourne dans ta morgue Jez si c'est pour faire des remarques aussi débiles. J'affichais toujours autant mon air perturbé, me baissant pour mieux observer le visage de Tara, allant même jusqu'à balader mes mains dans l'une de ces mèches. Une teinture ? Mais pourquoi ? Après tout ça ne me regarde pas, hein. Si elle veut devenir brune, c'est son problème. Pourquoi ce serait un problème d'ailleurs ? Je ne vois pas de problème moi, non aucun. Bon, vous savez quoi ? Je vais me taire parce que, que ce soit de ma bouche ou de mon esprit, je raconte que des bêtises. Mon regard fut soudain attiré par de la fumer qui s’échappait du poteau sur lequel était appuyé la jeune femme. Je regardais la scène stupéfaite, ni comprenant pas grand-chose. Le drapeau prit soudainement feu, mes yeux étaient scotchés sur le bout de tissu qui prit une autre teinte, tandis qu'une explosion retentit. Aie, mes oreilles ! Le drapeau continuait de prendre feu, mais le tissu ne brûlait même pas. Je vous jure que ce n'était pas moi ! Je sais contrôler le feu, mais en général, le mien, il brûle. Ah, c'est marrant ça, le feu brûle ! Et vous savez quoi ? L'eau, ça mouille ! Enfin, le drapeau avait fini son petit tour et afficha de grandes lettres, j'y lisais Las Vegas. Las Vegas ? C'est quoi ce délire ? J'ai toujours rêvé d'aller à Las Vegas, ne me fait pas de fausses joies s'il vous plaît où je vais déprimer devant ma télé avec de la glace à la pistache. 'Pour notre prochain rendez-vous, on dirait que quelqu'un s'est déjà chargé du spectacle. '
▬ « Je me disais bien aussi que Las Vegas s'était louche de ta part. » Répondis-je le ton rempli de sarcasme. Il n'était pas assez riche pour nous emmener à Las Vegas. Enfin après je n'étais pas allé fouiller dans son portefeuille non plus ! Je ne suis pas une voleuse, c'était Callio la voleuse. Bon d'accord, j'ai volé un insigne d'inspecteur de police, mais c'est parce que j'en avais besoin. Et en plus Callio déteint sur moi, c'est tout. J'affichais un regard mesquin et appuyé vers Glène, j'aimais bien lui rompre tous ces espoirs parfois, c'était marrant. ''Mais ce n'est pas mal non, Las Vegas ? "'
▬ « Tu rigoles ? C'est génial ! » Hurlais-je soudainement en lui offrant une bourrade à l’épaule. Un cri de joie s'échappa de mes lèvres, et je me suis mis à sautiller sur place, les yeux pétillants comme une gamine de cinq ans. Je vais à Las Vegas ! Je vais à Las Vegas ! Je continuais de pétiller de joie, n'arrivant pas à contenir l'excitation qui s'échappait de moi. 'Prêts pour le grand jeu ?' Je me tournais vers le son de la voix, pour apercevoir le même homme qu'hier, celui qui m'avait fait venir à la fenêtre. Il était plutôt beau garçon vu de près. Oh, très beau même. Un sourire niais se figea sur mes lèvres, gambadant des cils. Il s'approcha de Glène en l'appelant par son prénom. Je remballais mon sourire, soudainement emplit de curiosité. D'où ils se connaissaient ? Pourquoi ils se connaissaient ? Oh attendez une minute ! C'était lui que Tara avait appelé Aaron ? Ah oui, ça y est, j'ai enfin fait le rapprochement ! Désolé, je suis un peu longue à la détente parfois. Je manque de caféine, le genre de chose qui me fait sauter comme une puce partout. Mais ce n'est pas grave, Vegas était là pour s'en charger maintenant ! Je continuais de sautiller sur place, en pensant au casino, au poker, au cocktail. Oh là là ! Et aux hôtels ! Je coulais un regard malicieux vers Glène. Aaron lui tendit la main, et lorsque le jeune homme allait lui prendre, il la dévia vers son oreille pour lui faire apparaître une pièce. Oh bon sang ça s'est trop cool !
▬ « Wouah ça gère ! » M'exclamais-je, sautillant comme antilope sur place. Il se tourna vers moi et prononça mon prénom. Je reculais la tête, je n'avais pas le souvenir de lui avoir donné … Il porta sa main vers ma jupe – en d'autres circonstances, j'aurais hurlé et lui aurait foutu une claque sauf qu'il prit une carte qu'il récupéra. Attendez… Comment il a fait ça ? Curieuse, je posais des mains inspectrices, cherchant la moindre faille. Mais rien, ce mec était vraiment un magicien ! Je crois que le visage choqué que j'affichais était assez descriptible pour savoir ce que j'en pensais. Il s'approcha de Tara et lui baisa la main, ce qui m'arracha un sourire amuser. Elle m'avait jamais parlé de lui, petite coquine ! Il la complimenta sur sa couleur de cheveux, et je crois que Tara avait perdu son cerveau pendant ce compliment. Sa réponse m'arracha un rire, et le temps qu'Aaron se dirige vers l'autre fille, je m'amusais à le pointer du doigt en faisant des haussements de sourcils à Tara pour l'embêter. Un gros sourire de gamine occupait mes lèvres, satisfait de son petit manège. bien! Si je vous ai à tous envoyé, une carte, c'est pour vous inviter à une petite sortie en dehors de la ville. Tara, je me suis dit que ça serait marrant après notre escapade en forêt. Jezabel, c'est Judah qui m'a parlé de toi lors d'une partie de poker. Et à dire vrai, c'est surtout à cause d'un pari perdu, mais je suis content de te voir ici. Quant à glène... Hum... Bienvenue à tous !" Euh, hein ?
▬ « Oh, le dieu des enfers pense encore à moi ? Comme c'est gentil de sa part ! Faut dire que la dernière fois restera dans les mémoires.» Ironisais-je en me repassant en revue la petite expédition des enfers. En sous-vêtement et avec Cerbère qui m'avait hurlé dessus. Mais je fus presque flatté que Judah est pensé à moi pour cette mission. Je lui enverrais une culotte en dentelle pour le remercier. Ou peut-être un corset ? '"prête pour le grand spectacle. Direction Las Vegas ce le montre si bien le drapeau et comme..." La voix d'Aaron me sortit de mes pensées, je relevais la tête, un bruit énorme raisonna au niveau du hangar. Je tournais la tête dans sa direction, les yeux plissés et les mains sur les oreilles tellement ce bruit était insupportable. Un petit avion blanc sortit du hangar et s'approchait lentement vers nous. Je décollais mes mains pour couler un regard en direction de M. Magic. Vu le regard septique, il n'avait pas l'air aussi rassuré que nous. Je suivis le regard de Tara, mes yeux se posèrent sur une silhouette qui agitait le bras frénétiquement. Comme une conne, je répondais à ces gestes en lui faisant coucou aussi, avec un gros sourire. Finalement, l'engin ailé finit par s'arrêter, mais il reprit subitement sa petite course et s'avança vers nous. J'entendis Tara hurler, tandis que je fis un saut rapide sur le côté. L'avion venait de rentrer dans le drapeau qui tomba à terre.
Tout le monde s'était écarté du chemin et regardait l'avion avec des yeux ronds. Moi la première. J'écarquillais les yeux. Pitié, ne me dites pas que c'est notre avion pour Las Vegas ? Parce que ce que ce gars-là a forcément eu son permis dans un Kinder surprise, ce n'est pas possible autrement. Il descendit de l'avion, avec un drôle de look. Un manteau en cuir de rockeur avec une casquette de pilote. J'entendis Tara dire quelque chose, mais mes yeux s'attardèrent sur le gars minable qu'on nous avait refilé. Scusie ! Scusie ! Désolé ! Ça va aller, pas de problèmes, l'avion est prêt. Allez, montez. » C'est quoi ce langage de Martiens ? Je le dévisageais, il faisait peur le monsieur. Tara ne semblait pas rassurer, et Glène avait un visage tellement blanc que je craignais qu'il tombe dans les pommes. Je lui effleurais la main pour voir si tout allait bien, subitement inquiète. Mon regard s'attarda dans le sien, mais les mots du rockeur se gravèrent dans ma mémoire, mon regard ce percutant dans son visage. « Scusie. Bonjour! Muerté. Je m'appelle Muerté ! » Muerte ? Non mais je rêve ! C'est moi La Muerte ! Pour qui il se prend lui, pour me voler mon identité ? Ma main se mit soudainement à crépiter, des étincelles s'échappaient de ma paume.
▬ « D'où tu es La Muerte ? La Muerte c'est moi, voleur ! Je t'interdis de te clamer sous mon prénom ! » M'écriais-je, indigné avant de lui coller une bonne baffe sur la joue, laissant une marque brûlante de ma main sur sa pommette. Je croisais les bras sur ma poitrine, mécontente. Je n'aimais pas qu'on vole mon identité. Bon sang, c'était moi la mort, pas lui ! Je me laissais un peu planer, lévitant sur le sol. Pourtant, il continua de vouloir, nous faire monter dans l'avion. Tara refusa, peu être avait-elle peur de s'écraser ? En même temps avec cette pauvre cloche de voleur d'identité… Je voyais Glène livide, toujours aussi blanc comme un linge, et Tara hésitait à monter. Ce n'est pas possible, il faut tout faire sois même ! Je chopais la main de Glène, et utilisais ma super vitesse pour l'emporter à l'intérieur de l'avion, attrapant Tara au passage. Je m'arrêtais en plein milieu de la salle, leur lâchant la main. J'avais oublié qu'ils n'avaient pas l'habitude de se déplacer à la vitesse de l'éclair et qu'ils risquaient d'avoir le tournis… C'est tout moi ça, emporter les gens dans ma course sans les prévenir des conséquences. Cependant, l’intérieur me scotcha littéralement sur place. Ma bouche prit un grand O et mes yeux fouillaient absolument la pièce de fond en comble. Enfin, ma joie finit par éclater et je me suis mis à faire le tour de la pièce ultra vite, montant sur le canapé, m'arrêtant à la table, me dirigeant vers le hublot… Je laissais échapper des petits cries de joie en continuant de parcourir la pièce avec ma super vitesse. Bon d'accord, les autres ne devaient voir qu'une trainer de pétales pour me distinguer, mais ce n'est pas grave ! J’atterris soudainement dans le coque pite et m'installais à la place du pilote, fourrant le casque sur mes oreilles et commençant à toucher à tous les boutons.
▬ « Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! OH MON DIEU ! Ça serre à quoi ça ? Et ça ? Je peux conduire ? S 'teuplééééé ! Toute manière ta pas le permis je suis sur, alors à ça ne devrait pas te déranger... » Piaillais-je comme un oiseau, toujours assise à la place du pilote. Mais je sentis qu'on me tirait vers l'arrière, m'éloignant du siège et des commandes avec une poigne de fer. J'étais de nouveau dans la pièce luxueuse. Je les regardais tous avec un air ahuri.
▬ « Beh quoi ? De toute manière s'y a à un accident, je peux en attraper deux d'entre vous et les sauver, parce que je peux planer. Et puis je connais vos dates de morts, parce que je suis la VRAI Muerte ! Relax, les amies, ce n'est pas pour aujourd'hui.» Signalais-je en me laissant planer à travers la pièce. Quand j'avais dit le mot "Vrai" C'était adressée à Muerte. Oui oui, je viens de leur annoncer que je connaissais leur date de mort, tout est normal. Je connais la date de mort de tout le monde, de toute manière. Je vins me poser sur le canapé, j'avais perdu ma petite interpellation avec le voleur d'identité, ma joie retrouvée. D'ailleurs, ce monsieur entra dans la pièce avec des flûtes de champagne. "Señorita, prenez une coupe. Buvez. Que grand bien vous fasse !" Dit-il en s'excusant auprès de moi à cause de la baffe qui procurait toujours une marque sur sa joue. Peu être y était-je allé un peu fort ? Je me sentis soudainement coupable, prenant la flûte en glapissant.
▬ « Graciait Señor. » Répondis-je avec naturel. Comme je viens du Mexique, moi aussi, je sais parler espagnole ! C'est ma langue maternelle. Quelque chose attira mon œil dans la flûte. J'aperçus quelque chose en forme de cercle, de petit et en or. Mes yeux se firent rond, tandis que je fis planer la bague jusqu'à moi pour la sortir de ma coupe de champagne. Je l'attrapais d'une main et la posais dans l'autre. Elle était jolie, vraiment jolie. Muerte – croit moi ça m'embête de l'appeler comme ça.- Distribua les coupes aux autres, et hésita à en donner une à Glène. C'était quoi, une demande de mariage ? Il finit cependant par lui céder la dernière coupe, avant de dire ''"si quelqu'un d'intéresser, vous me le dire. Sinon, vous pouvez garder la bague, elle est crachée." Heuh, non merci. Reste tout seul toute ta vie avec ton chien ou tes chats, je ne suis pas intéressé. Je le dévisageais, sous mon regard, il s'empressa d'ajouter ''"pas chers, pas chers. Elle n'est pas chère." oui mais non. Je glissais la bague dans la petite poche de mon sac en bandoulière. Callio sera surement contente de l'avoir, elle qui aime bien les objets de valeur ! Mes yeux se posèrent alors sur Glène et la bague. J'espère qu'il ne va pas faire ce que je pense… Pitié, ne me dites pas que ce sera une future bague qui viendra à mon doigt ! Eh, mais pourquoi je pense ça ? Parce que je trouve les mariages à Las Vegas cool.
▬ « Et sinon, je peux toujours pas conduire ? » insistais-je, en faisant la moue, devinant déjà la réponse négative venir.
Au moins, ça lui plaisait. Non pas que ça déplaise Glène, mais tout ceci le troublait un peu. Cet Aaron n'avait pas lésiné sur les moyens.
Le Aaron en question s'approcha de lui. Comment connaissait-il son nom ? Tandis que Jézabel continuait à sauter de joie à ses cotés en lui lançant un regard malicieux (à quoi pouvait-elle bien penser ?), le magicien lui tendit la main. Mais alors qu'il voulait la lui serrer, Aaron esquiva son geste pour passer furtivement la main derrière sa tête pour prendre.... une pièce ?
Wouah ça gère !
Glène fronça les sourcils, ne comprenant rien à ce qu'il venait de faire. Sans faire attention à la suite des "salutations" d'Aaron, il passa la main dans ses cheveux plusieurs fois pour tenter de comprendre.
Il lâcha finalement l'affaire, reportant son attention à ce qu'il se passait. Le magicien venait de... baiser la main de Tara ? Glène ferma les yeux, pour chasser aussi vite qu'elle était venu cette image d'Eden qui lui revenait à l'esprit, et prit part au jeu de Jézabel pour taquiner Tara du regard, l'air de dire Je ne savais pas que tu avais un amant, c'est de surprises en surprises aujourd'hui, Tara, pour l'embêter.
Aaron prit les devants pour s'expliquer finalement. La petite appréhension qu'avait Glène ne le quittai pas pour autant -d'autant plus que rien expliquait ce petit manège de magie de cirque-, mais au moins fut-il rassuré que ce n'était pas quelque chose de trop dangereux... Espérons.
Glène ne réagit pas au vent que lui avait donné Aaron. De toute façon, lui même se demandait pourquoi il était là, alors...
Oh, le dieu des enfers pense encore à moi ? Comme c'est gentil de sa part ! Faut dire que la dernière fois restera dans les mémoires.
La curiosité piqua Glène qui fronça les sourcils. Non, il n'était pas jaloux, d'ailleurs il n'avait pas à l'être, pourquoi le serait-il ? Mais qui était ce Judah ? Le dieu des enfers -Glène ravala sa salive pour ne pas s'étouffer avec- ? Ils s'entendaient bien ? A quel point ? Qu'avaient-ils fait ? Mais non ! Glène n'est pas jaloux !
Las Vegas. Mouais, Glène n'était pas vraiment prêt. Alors qu'il s'apprêtait à sortir son téléphone pour avertir Martin, un énorme bruit les surprit.
Ils se retournèrent tous pour regarder d'où ça venait et virent un avion surgir devant eux, avançant comme la mort. Glène écarquilla les yeux, et devint blanc comme neige. L'homme qui devait manifestement leur servir de pilote descendit et fit mine de s'excuser dans des paroles qui se voulaient rassurantes. Un avion. Bien sûr, que c'était évident. Ils devaient se rendre à Las Vegas et ils se trouvaient dans un aéroport. Mais voir la bête était une autre chose que de savoir quelle était là.
Glène n'avait jamais pris l'avion. Rare dans cette ville pouvait s'en vanter d'ailleurs, la malédiction qui frappait la limite de la ville n'ayant été dissoute qu'il y a très peu de temps. Mais ils avaient la télé. Et la télé montrait des choses horribles, pas vraiment rassurantes, nottament sur les avions.
Jéz effleura sa main pour le rassurer. Ça avait le don de rassurer quelque peu Glène. Quand il croisa le regard de ses yeux profonds, il se ressaisit, tentant de reprendre ses couleurs. Il ne fallait surtout pas paraitre faible devant Jéz.
L'homme à la dégaine des enfers se présenta. Glène resta hésitant devant lui, mais lui serra la main tout de même.
Muerté ? Vous avez l'air de bien porter votre nom, dit-il en regardant l'avion pour se justifier. Super, ça annonce la couleur.
À la surprise de chacun, Jézabel baffa ce Muerte.
D'où tu es La Muerte ? La Muerte c'est moi, voleur ! Je t'interdis de te clamer sous mon prénom !
Glène écarquilla les yeux et fronça les sourcils. Hein ?
Mais il n'eut aucune explication, qu'en un rien de temps il se trouva dans l'avion. Glène détestait quand elle lui faisait ça. Il tomba, déséquilibré sur le canapé.
Il prit quelques secondes pour distinguer la luxure de l'avion. Il laissa échapper un "whoa". Mais ce fut de courte durée. Quelque peu craintif du voyage, il envoya un texto à Martin.
Je vais prendre l'avion. Je suis pas convaincu, mais ne t'inquiète pas, ça devrait aller. Je vais à Las Vegas, je te prendrai un souvenir. À très vite p'tit loup.
Ne pas inquiéter Martin. Son message était bon, pour ne pas l'inquiéter ?
Jéz ! Arrête ça ! Cria-t-il à l'attention des pétales dorées qui tournoyaient.
Il l'entendit finalement hurler depuis le cockpit. Tututu, il ne la laisserait pas tranquille avant qu'elle n'explique ce qu'elle venait de dire. Glène tira Jéz en arrière pour la ramener en dehors de la salle des commandes, mais la lâcha, stupéfait et choqué par ce qu'elle répliqua. Il ne fit pas attention à ce qu'il se passait ensuite.
OK.
Valet de coeur. Tara brune. Fumée. Feu. Drapeau métamorphe. Magicien. Pièce derrière les oreilles. Avion. Las Vegas. Pilote Muerte qui porte bien son nom. Jézabel. Mort Muerte lui donna une coupe. Sans faire attention, il la prit, distrait.
Euh, merci...
Il posa la coupe sur la table derrière lui, coupe qui tomba et se fracassa sur le sol, à défaut de table derrière lui, justement. Il n'y fit pas atention.
Jézabel, tu as dit quoi à propos de la mort ?
OK. Elle. Lui. Il y a 38 ans. Glène a couché avec La Mort.