Calliope Lloyd-Webber « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emmy Rossum
| Conte : Coraline | Dans le monde des contes, je suis : : Coraline Jones, la fillette trop curieuse et qui a deux mamans
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________________________________________ 2015-07-19, 22:47 |
| Tout m'était revenu. D'un coup, comme se prendre une vague de souvenir incroyablement puissante de plein fouet. Et ça faisait mal. Vraiment très mal.
Pourtant, j'aurai du voir. Tout les détails. Ces espèces de... flash-back ? Je ne sais même pas si on peut appeler ça comme ça. Mais l'odeur poudrée de la robe que j'avais mise, les dorures de la salle de bal, les visages de certaines personnes.... J'avais déjà vu ça quelque part. Mais je n'arrivais pas à voir quoi. J'avais eu mal à la tête, pendant le bal. Si mal. Je n'avais même pas profité un peu du bal. De toute façon, étant donné à quel point il avait changé... J'avais bien fait.
Dès que j'avais tout compris, je m'étais précipitée dans le jardin, pour sauver tout le monde. Je sais, je ne suis pas une putain d'héroïne. Mais je peux quand même essayer. Je ne laisserais pas quelqu'un d'autre être encore piégé ici à cause de moi.
Même si pour ça, il fallait frapper Vassili.J'avais tout de suite vu qu'il n'était pas normal. Quelque chose bouillonnait autour de lui, comme si son... aura, était totalement brouillé, qu'une silhouette l’enveloppait. Possession ? Ou quelque chose comme ça, du moins. Je n'avais pas hésité, même si c'était Vassili et que je lui faire du mal physiquement ne me serait jamais venu à l'esprit. Je l'avais violemment frappé à l'arrière du crâne, avec le saladier vide que j'avais trouvé. Sur le moment, c'était la seule idée d'arme que j'avais. Mais il allait tuer Evelyn. Et même si je n'étais pas super fan de la Beautée Fatale, je ne pouvais pas la laisser mourir, tuée par mon amant.
Je n'eus même pas le temps de vérifier que tout allait bien pour Vassili que je me fis presque agresser par un homme beaucoup trop collant, qui fini aux côtés de Vassi grâce à Evelyn. D'accord. Elle avait toujours de la force, pour quelqu'un qui était en sang. Quand elle se précipita contre moi, je ne la repoussais pas. Elle avait peur. Et moi, quand j'étais terrorisée, je ne voulais pas qu'on me laisse seule. Alors doucement, je passais mes bras autour d'elle et je la serrais, en gardant un œil sur les deux corps au sol. Merde. Il fallait qu'on foute le camp.
- On va s'en aller, Evelyn... N'est pas peur...
Et les autres qui se ramenaient... Ils auraient dû rester dans le Manoir. Ou pas. Mais dehors, la Bête de la Lune attendait, prête à récupérer sa victime... Il fallait qu'elle s'attaque à moi, et non à Jamie. C'était ma faute, tout ça. Elle m'avait déjà laissé la vie sauve une fois. Elle pourrait recommencer. Peut être.
Après avoir passé Evelyn à Pitch, j'avais violemment frappé Dorian. Je me souvenais de lui. Son sourire. Sa gentillesse. Il avait dit qu'il allait m'aider à fuir. Avec ses bonnes manières de gentilhomme, me promettant que je pourrais toujours rester avec eux, loin de l'Autre Mère. Pourquoi j'avais encore crû à ses conneries, alors que j'avais déjà été prise dans ce genre de piège ? Le seul moyen de rester dans ces endroits, c'était de mourir.
- Personne ne mourra ce soir. Enfin pas dans mon groupe. Parce que je vais tout détruire ici, Dorian Gray. Tes petits tours ne m'auront pas, cette fois. J'ai déjà survécu. Et je recommencerais.
Je me tournais vers les autres, qui n'avaient pas l'air de comprendre. Et c'était normal. Il y avait tellement de choses à dire... et si peu de temps. Je ne pouvais pas m'attarder. Le Manoir allait nous aspirer sinon. Nous transformer comme eux... eux tous.
- Je suis déjà venue. Et je sais comment nous permettre de fuir.
Quelques jours plus tard, à Storybrooke...
Face au miroir, je passais une main dans mes cheveux trempés. J'avais vraiment une de ces têtes... J'avais à peine dormi, d'un côté. Nous étions rentrés seulement hier, et j'avais mal partout. Vu ce qu'il s'était passé au Manoir... Non. Je ne voulais pas y repenser.
J'attrapais ma serviette et frottais énergiquement pour sécher ma tignasse brune. Je voulais retirer toute cette impression de saleté sur moi. Ça avait été tellement... horrible. Sanglant. J'avais encore l'impression d'être recouverte de sang. Et de bave. Bordel...
Je m'arrêtais pour fixer les marques rouges au niveau de mes poignets. À croire que s'approcher de la mort avait ré-ouvert mes cicatrices... ça faisait mal, un peu. Ce n'était pas pire que ce qui était arrivé à Evelyn, par contre. Elle était à l'hôpital, pour l'instant. Dès qu'on était arrivés à Storybrooke, je l'y avais emmené pour qu'on la soigne. Elle et Vassili. Que j'avais obligé parce qu'il disait aller bien. Mais je l'avais engueulé jusqu'à ce qu'il reste assis tranquille, de peur qu'il ait subit des traumatismes à cause de son histoire de... fantôme. On ne sait jamais. Oh et il y avait aussi le drôle de type que Evelyn avait mis K.O. Il n'avait pas eu l'air d'être mort. Enfin quand on avait fait détruire le Manoir, il n'avait pas disparu comme les autres. Il avait l'air... humain. Donc j'avais dis à Pitch qu'on le ramenait, et que non, qu'il ne pouvait pas le tuer. Je l'avais laissé s'occuper de Dorian, il aurait dû en profiter. Je m'étais chargée de la Bête de la Lune. Qui avait un nom, à la base. Je me souvenais de lui, en tant qu'homme. Il n'était pas méchant, à la base. Il était juste... maudit. J'avoue, j'ai pleuré quand que je l'ai tué. Parce qu'il ne méritait pas ça. Mais il allait tuer Jamie. Et ça, je ne pouvais pas. Même pas pour un vieil ami.
Je fixais longuement mon reflet cerné dans le miroir. Je me sentais mal. J'étais bien sûre heureuse de ne pas être piégée dans ce monde parallèle. Il avait un peu la même origine que l'Autre Monde. Il était connecté, en tout cas. Et quand j'étais enfermée ces dernières années, j'avais souvent été là bas. Je croyais que c'était un mirage. Un rêve pour oublier l'horreur que je subissais. Mais non. J'avais juste failli... mourir. Encore. Toujours.
Est-ce que j'étais destinée à ça ? À côtoyer la mort ? À entraîner des gens que j'aime avec moi ? À quoi ça sert alors ? Je ferais mieux de rester seule. Loin des autres. Ou cette fois... aller jusqu'au bout. La noyade ne m'avait pas eu. Mais un peu trop de médicaments, une corde, un flingue posé contre ma tempe... et pouf ! Je ne serais plus de ce monde. Peut être... peut être qu'un jour j'irai jusqu'au bout. Que je ne me découragerais pas. Mais pour l'instant, je sais juste que je suis trop lâche. Et que l'écosse, ce n'est pas un pays pour moi. Plus jamais, les voyages. Plus jamais. |
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