« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Lorsque le fameux Monsieur Gray lui prit la main, elle failli dégainer, mais se raviser au dernier moment. Ce n’était pas une attaque, Kiana et Calliope s’étaient laissées faire… cela faisait partie des conventions… anciennes certes mais des conventions quand même… Autant se laisser faire… Et lui sourit alors tandis qu’elle notait qu’il l’avait regardé 1 seconde et quart plus que les autres filles… Quoi ? Elle avait une tâche sur le visage ? elle avait mal mis son maquillage… Tout lui avait semblé aprfait pourtant, même sa colocataire de l’aventure avait levé un pouce appréciateur… alors que lui voulait-il ? Ah oui… Une danse… C’était le nouveau truc à la mode pour être ami dans ce château ou quoi ? Elle se contenta de sourire, hocha la tête et lui répondit :
- Avec plaisir, revenez un peu plus tard alors.
Elle avait presque l’impression qu’il venait de prendre rendez-vous… Elle se rendit compte que ce n’était sans doute pas comme ça qu’elle aurait dut dire les choses, mais l’homme ne sembla pas s’en offusqué et déjà Pitch l’invitait vers le centre de la piste lorsque la « Seconde Valse » de Dmitri Shostakovich se répercuta dans toute la pièce. Elle connaissait ce morceau, c’était sans aucun doute l’une des valses les plus connues du monde. Elle attrapa alors la main gauche de Pitch de sa main droite et posa sa gauche à elle sur son épaule tandis qu’elle sentait l’étreinte dans le bas de son dos. Il était parfaitement obligeant et poli, la main bien loin d’être indécente… Il valait mieux pour les deux, elle avait tendance à dégainait vite quand il s’agissait de rapprochement humain non voulu. Mais l’un et l’autre avaient le cœur pris, l’un par la lune, l’autre par un petit robot, et cette valse scellait le couple amicale qu’ils formaient pour la soirée. Un, deux, trois, un, deux, trois. C’était vraiment pas si compliqué en réalité, elle n’arrivait vraiment pas à comprendre pourquoi si peu de gens savaient danser la valse. Leur mouvement était fluide, gracieux, ils virevoltaient au milieu des convives et Evelyn ne mesura l’attention que les autres avaient pour eux qu’à la fin, lorsqu’elle entendit l’applaudissement. Elle n’avait rien vu avant, bien trop concentrée sur ce qu’elle faisait. Elle souriait, ravie. C’était sa première danse, sa toute première danse en tant qu’humaine et ça l’amusait beaucoup. Déjà en tant que robot, elle avait appréciée l’expérience, même si elle avait envoyée Wall-E « valser » dans le décor d’une manière plutôt douloureux. Le sourire toujours aux lèvres, elle se sentit alors attirée un peu plus vers son cavalier par la pression qu’il exerçait sur son dos. Ils se fixèrent dans les yeux quelques secondes et Pitch profita de ce moment d’intimité pour la mettre en garde. Elle hocha la tête d’un air entendu, comme si elle venait de recevoir une mission et ils se détachèrent l’un de l’autre. Elle lui était reconnaissante de sa mise en garde. Mais… ils se tutoyaient maintenant ? Raaaa… elle n’arrivait encore pas à comprendre à quel moment une relation basculait du stade de « connaissance » à « amitié »… Elle avait déjà du mal à comprendre que tout le monde n’était pas son ami ou son ennemi alors le maniement subtil du tutoiement… pensez-vous ! Il était déjà en train de s’éloigner lorsqu’elle le rattrapa en lui attrapant le bras :
- Pitch ! Toi aussi… Fais attention… Ne laisse pas la rage de Katrina devenir tienne… même si pour l’instant tu sais la contrôler…
Elle laissa le silence s’installer quelques secondes avant d’hausser les épaules et de lui montrer ses mains :
- Désolée… Je n’arrive pas m’en empêcher…
Puis elle se détourna pour se diriger vers le buffet. C’était vrai… elle n’arrivait pas à s’empêcher de trier les informations quand elle était au contact de quelqu’un. Elle avait été une presque soldate dans toute son ancienne vie… elle était plongée dans un montre qui lui était parfaitement inconnue et on lui demandait de faire confiance ? C’était bien trop difficile… Et elle avait eu toute une danse à son contact pour affiner ses recherches « forcées »… Elle avait vu cet étrange flash à propos d’Elizabeth… Cet homme et cette femme en pleine reproduction auprès d’Aidan et ces prostituées éventrées… mais elle avait préférée ni rien dire… il l’avait vu, elle l’avait vu… point… autant ne pas y penser ce soir, surtout qu’elle n’arrivait pas à comprendre comment cela arrivait à se produire. Elle récupéra un toast au buffet avec un sourire quand elle entendit un raclement de gorge juste à côté d’elle.
- Hum… Bon… Bonsoir ? - Bonsoir
Il en tremblait presque, il n’avait pas l’air à l’aise et lorsqu’il plongea son regard dans le sien Evelyn eut l’impression d’être une nouvelle divinité, une supernova qui se transformait en étoile… Elle avait l’impression d’être la seule, l’unique au monde… C’était comme ça que Wall-E la regardait… Et il ressemblait un peu à Wall-E dans sa timidité… Oui… Il lui faisait penser à son amoureux. Elle lui sourit gentiment tandis qu’il semblait toujours chercher ses mots. Il était très chic dans son costume noir, les cheveux noirs de jais, et des yeux verts envoûtant. A la fois impressionnés et impressionnant… Pourquoi impressionnant ? Elle ne le comprit que lorsqu’une jeune femme les rejoint :
- C’était une belle leçon de danse que vous nous avez donné-là avec votre cavalier, où avez-vous appris à danser comme ça ? Vous êtes en couple tous les deux ou c’est juste votre cavalier pour la soirée ? - Et bi… - Si tu me le permets, ma chère Isadora, j’aimerais pouvoir continuer la conversation que j’ai entamée avec cette délicieuse étrangère ici présente, sans être interrompu… j’allais moi-même lui proposer une danse, peut-être pourrais-tu remettre ta conversation à plus tard ?
Evelyn les regarda l’un et l’autre alternativement avec une certaine surprise dans les yeux. Ben ça alors…Plus de bégaiement, une vraie classe, une vraie contenance, de ces hommes qui semblent puissants et intelligents. Isadora s’éloigna outrée et l’homme repris étrangement son air timide à la seconde où il replongea ses yeux dans ceux d’Evelyn.
- Veuillez… m’excusez… Je… Je ne voulais pas vous interrompre… Vous êtes mademoiselle ? - Nichols. Mais vous pouvez m’appeler Evelyn. - C’est un… très joli prénom… Oui… vraiment très jolie…
Son regard s’intensifia. Vous pensez sans doute que ce « e » à la fin de « jolie » est une faute de frappe… Il n’en est rien… Notre ami ne parlait plus du prénom en cet instant… Mais Evelyn ne lisant pas sa propre histoire, elle ne perçue cette subtilité dans ce compliment.
- Merci… Ce n’est pas moi qui l’ai choisi.
Non c’était Regina. Parce qu’elle s’appelait EVE en vrai… mais ça c’était encore une autre histoire.
- Et vous êtes ? - Oh… Euh… Pardon, je manque à tous mes devoirs… Je... Je m’appelle Jack.
Jack… Avec un « J »… La jolie blonde revoyait presque le visage de Pitch qui lui disait de se méfier. Elle le regarda de haut en bas et ses mains vinrent lisser sa robe machinalement. Il fallait qu’elle sache…
- J’ai cru comprendre que vous vouliez une danse, non ? On va danser ? - Avec grand plaisir.
Elle lui sourit amicalement tandis qu’il lui tendait son bras pour l’amener sur la piste de danse. Elle y déposa alors sa main gauche et s’avança vers la piste, le sourire se transformant rapidement en visage de guerre lorsqu’elle commença à trier les informations.
Il grattait fébrilement le papier avec son fusain. Etalant la couleur ici et là. Elle était jolie… très jolie… presque parfaite… Comme toutes les autres avant elle… Elle irait si bien dans sa collection… Etait-elle une prostituée ? Il méprisait toutes ces jolies femmes, ces sublimes créatures de l’enfer qui avait décidée d’offrir leurs charmes à qui avait suffisamment de sous pour se les offrir… Les catins de bas étages étaient les pires, de vrais « objets » de tortures charnelles alors qu’elles auraient pu être pure et chaste et n’appartenir qu’à un seul homme… Il s’était vengé tant de fois de leur beauté, les éventrant sans vergognes, détruisant ce qui faisait leur charme, détruisant l’ « objet » du diable qu’elles représentaient… Ils les gardaient toutes précieusement dans sa mémoire, et dans son joli calepin. Monsieur Wilde lui avait retiré les cadavres… il n’avait pas le droit de les garder lui avait-il dit… Alors il n’avait gardé que les dessins… Et parfois il s’endormait après l’avoir longuement observé… il tombait dans les bras de Morphée au son des cris de ces catins… Il croyait être débarrassé de ces tentations charnelles, il croyait les avoir toutes exterminées… puis elle était arrivée… cette jolie blonde, étrange, pulpeuse, complétement désintéressée par les hommes qui l’entouraient… Qu’est-ce qui était le pire ? Arriverait-il à l’atteindre ? Autre flash. Il était là, il la suivait, observant ses gestes avec minuties. Ils étaient dans les jardins. Elle était aussi gracieuse que maladroite : tout était fait malgré elle… C n’était pas une catin… C’était une scientifique… Elle ne vendait pas son corps… elle se refusait même peut-être à l’offrir… Pas un démon non… un ange plutôt… Il fallait qu’elle finisse sa collection… un ange pour clôturer avec les démons… Fallait-il la pervertir avant ? Et voilà qu’elle tournait le regard vers lui… il fallait qu’il file, vite… oubliant son sac… Autre flash. Encore un dessin. Elle était si paisible quand elle dormait… Ses yeux sont bleus, il le savait, il s’en souvenait… mais il devait pourtant la dessiner les yeux clos… c’était si triste qu’elle dorme les yeux clos… Une fois morte, elle dormirait les yeux ouverts… C’était bien plus joli les yeux ouverts… Comment la tuer ? Comment procéder ? L’éventrer ? En serait-il capable ? Il commencerait tout doucement, en l’égorgeant… Comme ça… et le sang coulerait lentement, délicatement sur sa peau d’opale… comme ça… C’était si joli sur le papier… Mais elle se réveillait… Elle voulait le toucher… Pas maintenant… plus tard… au bal… Il fallait qu’il parte, et vite…laissant le papier derrière lui. Autre flash. Le bal était pour ce soir. Aurait-il la chance de l’avoir dans son lit ? Il ne voulait pas de catin dans son lit. Elles étaient des démons… C’est répugnant les démons… Mais un ange… Un ange ça n’était pas répugnant… Il n’avait pas pu s’en empêcher… il avait fouillé dans sa valise. Pas de robe… pas de robe de bal… Mais elle devait être la plus belle… elle était la plus belle… pour lui… Il devait l’aider… Il avait volé cette robe dans la penderie de Katrina. Elle ne l’a mettrait plus de toute façon… Et la blonde serait plus jolie qu’elle dedans… Elle était née pour la porter… C’est ce qu’il lui avait marqué sur le papier, avant de serrer la robe dans sa bras une dernière fois et de la déposer sur le lit, un portrait de la jeune femme à ses côtés. Ce soir, il connaîtrait son nom. Ce soir, il ne serrerait pas qu’une robe sans vie dans ses bras, il serrerait un corps, bien vivement, pendant au moins un temps, plus ou moins long, il ne savait pas encore…
Ils n’étaient pas arrivés au centre de la piste qu’Evelyn lui était passé devant vivement, en retirant son bras du sien. Elle lui faisait face à présent et elle le poussait dans la direction opposée, sans ménagement, les sourcils froncés, furieuse. Elle s’en fichait d’être jolie, elle s’en fichait qu’il veuille peut-être ou peut-être pas la tuer, ce qui l’importait elle, c’est qu’il ait pu imaginer qu’elle viendrait dans son lit et qu’elle lui ferait un bisou. Il n’y avait que Wall-E qui lui faisait un bisou, D’ACCORD ?! Elle le poussa violemment contre le mur et agrippa sa gorge de sa main droite. Elle ne dégainait pas, pas tout de suite, parce que si elle dégainait, elle tirait, aussi simple que ça. Les sourcils froncés, elle se mit à s’énerver :
- C’EST VOUS ! C’est VOUS le coup des dessins ! Et vous êtes Jack l’Eventreur, c’est ça ? Le monsieur légendaire que jamais personne n’a réussi à attraper. Ooooh oui je vous connais, j’ai tout lu sur vous. Pourquoi vous me faîtes ça ? POURQUOI ?
L’obsession… encore une chose qui lui était étrangère… Il semblait que sa violence et ses cris avait rameuté des gens… qui… elle n’arrivait pas à voir, bien trop focalisé sur l’homme… qui étrangement ne semblait pas effrayé… pas plus que ça… Il continuait à la regarder intensément, en tentant de se détacher de son emprise mais sans pour autant paniquer, un léger sourire sur les lèvres.
Le soir du bal était enfin arrivé. Et le manoir se remplissait peu à peu de convives alors que le petit groupe était abordé par un certain Aidan, qui leur expliquait que le propriétaire n'était pas encore présent. Puis tout le monde alla donc vaquer à ses occupations en dansant. Mais vraiment, la brunette n'était pas vraiment du genre à faire la fête en réalité... Et puis en plus, elle n'avait personne avec qui danser. Alors elle se contenta de regarder Pitch et Evelyn valser, un sourire aux lèvres... Du moins jusqu'à ce que quelqu'un ne lui gâche la vision en lui faisant face...
Elle sourit donc à Jasper, qui lui demanda, les sourcils arqués :
-Miss Firewood ? Que faites vous seule ? Pourquoi n'êtes vous pas en train de danser ? -Oh... Et bien personne ne m'a invitée et vous n'avez pas répondu à ma proposition hier... Et puis je ne suis pas très fêtarde non plus à vrai dire.
Le majordome eut alors un sourire en coin, alors qu'il présentait sa main à la brunette qui l'observait, interrogatrice. Et puis finalement, il demanda :
-Voulez-vous m'accorder cette dance ? -C'est parce que vous avez pitié de moi ? Mais d'accord, j'accepte !
Ils se rendirent donc sur la piste de danse alors qu'une nouvelle valse démarrait. Kiana suivit donc Jasper, virevoltant au milieu des autres invités présents, tout en questionnant alors :
-Dites moi Jasper, j'ai entendu des gémissements hier... A deux reprises... D'abord dans la cuisine et ensuite dans la salle de musique... Que cachez-vous ici ?
La musique s'arrêta alors et le majordome prit la pyromane par la main, l'entraînant à sa suite. Intriguée mais sur ses gardes, la brune le suivit donc jusque... La grande salle à manger. Une fois à l'intérieur, Jasper ferma la porte, restant dos à elle, pour annonce alors, sans préambule :
- Vous êtes tous en danger ici... Surtout ce soir.
L'étudiante arqua donc les sourcils, ne sachant pas trop quoi dire. Parce qu'elle avait bien comprit que ce manoir était maudit, ou quelque chose du genre. Déjà parce que Calliopé avait faillit se noyer, puis il y avait aussi Evelyn qui se faisait dessiner toutes les nuits, et Pitch, qui avait été comme possédé... Et enfin, les gémissements, qu'elle était la seule à entendre.
-Vous savez pourquoi nous sommes ici, n'est ce pas ?
La réponse ne se fit pas attendre puisque Jasper continua, se tournant enfin vers elle pour planter son regard vert dans le sien et annoncer :
-La bête de la lune est ici ce soir. Et elle veut son prochain sacrifice... Quelqu'un a été marqué et devra mourir.
Kiana se figea alors, réfléchissant à toute allure. Elle avait vu Evelyn se faire accoster par un homme, avant que Jasper ne vienne la voir. Et Pitch s'était dirigé à l'extérieur... Quand aux autres, et bien la jeune femme ne savait pas trop où ils se trouvaient... Cependant, il était grand temps de les retrouver parmi la foule !
-Genre la bête de la lune comme... Un loup garou ?
Mais peut importaient les théories en réalité. Elle attrapa donc la majordome par la main, en déclarant, sur le qui-vive :
-On doit retrouver les autres avant qu'il ne soit trop tard !
Solal A. Dorado
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| Conte : La Route d'Eldorado | Dans le monde des contes, je suis : : Tulio
Embrasser Victoria n'avait rien de désagréable. Bien au contraire. Et il aurait pu passer la soirée à le faire des applaudissements n'avaient pas attiré son attention. Il redressa la tête, prenant néanmoins le temps de caresser doucement la joue de la jeune femme en lui souriant. Son cœur était pris ailleurs mais rien ne l'empêchait de s'amuser un peu ici. Il laissa sa cavalière s'éloigner légèrement avant de poser enfin le regard sur la raison des applaudissements. Pitch et Evelyn au centre de la piste de danse. Un regard aux personnes alentours lui permit de comprendre qu'ils venaient d'exécuter une valse parfaite. Il fallait toujours qu'ils se fassent remarquer le croque-mort hein ?
Un soupire lui échappa alors qu'il posait sa main sur le bras de Victoria pour l'entraîner à l'écart. Il n'avait plus vraiment envie de danser. Mais ce fut sans compter sur Pitch qui choisit cette instant précis pour s'évanouir. Solal serra les dents en voyant sa partenaire se précipiter pour aller auprès de l'homme pour s'inquiéter de son état. Mais déjà Pitch se redressait et semblait aller mieux. Victoria s'était donc déplacée pour rien. Il s'approcha à ses côtés et passa son bras autour de sa taille pour l'entraîner à sa suite.
Il se moquait bien de se que pouvait faire les autres. Il avait vu Kiana disparaître avec Jasper, Evelyn discuter avec un homme à l'allure étrange avant de hurler que c'était lui l'auteur des dessins. Un soupir lui échappa mais il n'approcha pas. Il n'avait pas envie de s'en mêler et puis... Elle semblait parfaitement gérer la situation. Jasper, Vassili, Pitch ou même Jamie pourrait très bien s'occuper de l'homme qui s'amusait à dessiner des femmes éventrées sur un cahier. Lui avait d'autres préoccupations en tête. Comme faire passer une bonne soirée à Victoria. Pour une fois qu'il pouvait s'amuser dans ce vieux manoir.
Il n'avait pas envie de se prendre la tête avec ces histoires de bête de la lune ou même d'éventreur. Il n'avait pas envie de se mêler des histoires de fantômes de Pitch. Ils semblaient très bien gérer tous seuls après tout. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire de plus ? Il n'avait rien pour se battre contre un fantôme ou un monstre de toute manière. Il avait bien vu que ses balles ne servaient à rien. Il préférait donc passer le reste de sa soirée en charmante compagnie. A plaisanter, manger et boire. Ce qu'il fallait faire en toute logique à un événement de ce genre. Il voulait être insouciant et il avait bien l'intention de l'être.
Malheureusement, le sort semblait en avoir décidé autrement. Puisqu'un homme gigantesque, taillé comme comme un titan avec un air revêche s'avançait dans leur direction. Il n'était pas habillé pour le bal, pourtant des vêtements de tous les jours sans forcément plus d'élégance que cela. Il aurait pu passer pour un homme banal si il n'avait pas été aussi grand et si il n'avait pas donné l'impression qu'il allait tuer tout ce qui se trouvait sur son passage. Solal le regarda approcher en fronçant les sourcils. Lâchant la taille de Victoria alors que cette dernière se mordillait la lèvre inférieure, un air affligé sur le visage. Lorsque l'homme s'adressa à lui.
"Hey, toi ! Lâche ma sœur tout de suite."
Le mafieux n'eut pas le temps de faire un geste que le géant était sur lui et le poussait de toute ses forces pour l'éloigner de Victoria. Solal grogna légèrement sous la pression avant de saisir l'avant bras du type pour éviter de tomber. Il serra le poing par réflexe et l'envoya en direction du frère de la jeune femme puisque visiblement, ils semblaient partager un lien familial. Pourtant son jumeau ne lui ressemblait en aucune façon. Là où sa partenaire était charmante, pétillante et pleine de joie de vivre, son frère n'était qu'une grosse brute grincheuse et complètement timbré. Il ne devait pas être tout seul dans sa tête celui là. Encore un sans doute.
"Non mais ça va pas ?! Lâchez-moi !"
Solal ne comptait pas se laisser faire. Il n'allait pas se laisser frapper de sorte. Il sentait déjà sa pommette le faire souffrir et le goût du sang emplir sa bouche. Il devait avoir la lèvre fendue sous le coup de poing que le type lui avait asséné en représailles. Pourtant, il doutait que son coup, lui ait réellement fait mal. Mais le jeune homme ne comptait pas se laisser humilier de la sorte, surtout pas devant Victoria qui ne semblait pas savoir quoi faire à part hurler à son frère de le lâcher. Le mafieux banda tous les muscles de son bras et envoya son poing dans l'estomac de son adversaire. Il entendit l'homme grogner légèrement sous l'impact avant de balancer son poing dans sa direction à son tour.
Il n'eut pas le temps d'esquiver que déjà le poing s'écrasait sur son nez. Un craquement se fit entendre et une puissante douleur l'envahit. Il sentit le sang couler le long de son menton alors qu'il portait ses mains à son visage sous la douleur. Mais l'autre n'en avait visiblement pas terminé avec lui. Il se sentit propulser à terre avant qu'un violent coup de pied ne vienne rencontrer son estomac. Il se plia en deux sous la douleur. Laissant échapper un grognement plaintif. Ça lui apprendrait à draguer les inconnues dans des manoirs louches, tiens. Il se recroquevilla un peu plus sur lui même prêt à subir un second assaut qui ne vient.
Il redressa la tête, grimaçant sous la douleur pour observer Victoria visiblement très en colère s'en prendre à son frère. Il se redressa tant bien que mal pour aller s'appuyer contre la table la plus proche. Son nez sans aucun doute cassé, le sang continuant de couler, venant tâcher son costume immaculé. Il devait avoir une certaine allure. Il se passa une main dans les cheveux pour se recoiffer, pur excès de coquetterie inutile. Il finit par sortir un mouchoir d'une des poches de son veston pour essuyer un minimum le sang. Il jeta un regard noir au jumeau de sa cavalière alors que ce dernier qui semblait légèrement calmé après son coup de sang.
Il laissa ensuite la jeune femme l'approcher. Elle semblait réellement désolée mais Solal ne consentit que difficilement à lui laisser le mouchoir pour qu'elle essuie elle même le sang qui continuait de couler. Il détourna le regard pour ne pas avoir à la regarder, serrant les lèvres. En colère de s'être laissé ainsi envoyer au tapis. Il grimaça sous la douleur quand elle appuya sur son son nez.
"Aïe..."
Il lui arracha le mouchoir des mains, excédé et en colère. Il savait pertinemment que ce n'était pas la faute de Victoria mais il avait besoin d'un bouc-émissaire. Et la jeune femme semblait parfaite pour jouer ce rôle. Maintenant que l'autre grosse brute semblait calmée.
"Solal... Je suis désolée... !"
"Tu peux l'être, lâcha-t-il acerbe. Toute ta famille est aussi tarée ?"
"..."
Il la vit baisser la tête mais il n'en éprouva aucun remord. Trop blessé dans son orgueil pour regretter ses paroles. Sa fierté en avait pris un sacré coup. Et il n'était pas entièrement remis. Ses côtes le faisant encore souffrir des coups reçu et son nez le lançait effroyablement.
Il était presque l'heure. Je montrerais plus tard la touffe de poils/cheveux aux autres. Je remontais les marches quatre à quatre jusqu'à ma chambre. J'ouvris la porte et vis qu'il n'y avait personne. Parfait. Sur le lit, restait une cravate. Sûrement à Solal. Pourquoi ne l'avait-il pas mise ? Il aurait été bien plus élégant. Passons... Je sortis mon habit de bal pris dans une des pièces pleine de vêtements. Il faisait vêtements des bourgeois à l'âge industriel mais il me plaisait beaucoup. J'avais même pu trouver une montre à gousset ! Une fois prêt, je rejoignis les autres. J'étais le dernier et je savais me faire attendre ! Peu après un homme vint vers nous. Il se présenta comme étant Monsieur Gray. -Bonsoir, Monsieur Gray ! En tout cas, ce manoir est splendide. C'est tout. Il ne m'inspirait pas du tout confiance. Mais, en tant que menteur professionnel, toujours resté agréable ! Une femme nous rejoint -pas celle que je voulais, malheureusement- elle se nommait Elizabeth. Comme la Reine d'Angleterre ? En toit cas, elle avait l'air d'être très "amicale" avec monsieur Gray... Mais, tout ça m'ennuyais. Je voulais juste la voir. Je l'aperçus, de dos. Je M'avança vers elle et une fois devant elle, lui fit une révérence puis lui proposa ma main. -Vous dansez ? Elle sourit et n'hésita pas à prendre ma main. Nous dansâmes la valse tous les deux. Elle ne devait pas être parfaite, mais j'avais l'impression de bien me débrouiller. Je pris la parole. -Vous êtes sublime ce soir, ma chère. Elle sourit. -Je peux en dire autant de vous. D'ailleurs, vous qui vouliez tant savoir mon nom, le voici, je m'appelle Alice. Et bien. Pas trop tôt. Depuis le temps que je lui demandais son nom, il était tant. Enfin bref... -Quel joli nom... Elle ria gentiment. La danse était finie, alors, je la ramena, bras dessus, bras dessous, en dehors des danseurs. Mais, je vis que quelque chose n'allait pas. Il y a un problème ? Elle n'eut même pas le temps de me répondre que j'entendis la voix d'Evelyn crier non loin de moi... Je me retournais et la vit avec un homme bizarre. Elle disait que c'était lui qui faisait les croquis d'elle, d'après ce que je venais de comprendre. Bien... Un mystère résolu, au moins. Je ne partis pas l'aider, premièrement, c'était une grande fille, deuxièmement, j'avais mieux à faire. Je me retournais vers Alice qui me regarda dans les yeux, son sourire charmeur toujours apparent. Elle se pencha vers mon oreille. -Oui, j'ai un problème. Et tu vas peut-être pouvoir m'aider... Tu vas venger la mort... Je ne fus même pas surpris. Enfin si, bien sûr, je ne m'attendais pas à ce qu'elle le dise comme ça mais je le doutais bien que c'était un fantôme... -Ta mort ? Comment puis-je te venger ? Son sourire devint sadique et ses yeux meurtriers... -Elizabeth... J'avais compris le message, elle voulait que je m'en prenne à Elizabeth. Tant mieux. Je vis au niveau de sa poitrine sur son corset une marque rouge, aussi présente sur son cou et ses poignets. Bizarre.. De toute façon, elle ne m'inspirait aucune confiance. Alors que je m'approchais d'elle, l'air pacifiste, plusieurs personnes aux masques vénitiens se mirent en travers de mon chemin. Bougez-vous de là vous. Mais non, il sautèrent sur moi. Après plusieurs esquives, je me dis qu'il était temps que ce soit à mon tour d'attaquer. L'un d'entre eux me sauta dessus. Je pus l'éviter de justesse. Mais, il se relevait déjà. Je courus et sauta le plus haut possible pour m'accrocher au lustre. Je me mis à me balancer alors que les vénitiens me regardait dépité. Puis tout se passa comme sur des roulettes, à force de me balancer, le lustre se décrocha. J'eus le temps de faire une roulade pour que ma chute ne soit pas fatale, tout comme les vénitiens, tous sauf un. En effet, l'un deux venait d'être écrabouiller par le lustre et donc bloqué. Je m'avançais vers lui et sans hésiter une seule seconde, lui retira son masque. Ce que je vis était horrible. L'homme était recouvert de cicatrices sur le visage...
*Pitch Black
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black
La chasse commence, mais qui était chasseur et proie? Qui dans ce bal où les masques commençaient à tomber allait périr le premier? Les touristes trop curieux qui cachaient bien des cartes dans leurs manches? Où les habitants de ce manoir rongé jusqu'à l'os par la corruption et le sang? La réponse nous serait bientôt dévoilée dans le sang et la chair, dans le craquement des os et le hurlements des perdants. Et je ne serais nullement une proie. C'était comme une partie d'échec, certains étaient pions, l'une était tour, l'une était reine, l'un était fou... Et moi j'étais Roi. Et je me tenais de mon adversaire, le roi adverse. Alors que la partie venait de commencer. Les pions commençaient déjà à bouger, j'entendis le fracas d'un lustre tombant et s'écrasant sur le sol, mais au lieu d'entendre des cris de terreur le silence fut brisé par des rires aux éclats, ainsi que plusieurs applaudissements. Pitch regarda Jamie avant de hocher la tête, le message était clair, maintenant il ne fallait pas se retenir. Le Roi Cauchemar fit lentement apparaître sa faux de sable noir, son instrument de mort se forma, cumulant les grains de sable depuis les ténèbres voisins. La longue lame courbée de la faux refléta les rayons de la Lune sur la porte menant à la salle qui s'ouvrit d'elle-même dans un grincement terrible. Les lumières commencèrent lentement à vaciller dans la salle de bal alors que depuis l'extérieur un vent glacial s'engouffra en même temps que le Roi Cauchemar. La pression dans la salle s'accentua, rendant la respiration difficile, alors que des dizaines d'ombres difforme commencèrent à ramper contre les murs de la salle. Pitch se tenait là, s'avançant lentement dans les lumières vacillantes alors que sa faux raclait lentement le sol, provoquant un tintement macabre... Et des voix s'élevèrent...
Clink-clink...
Les lumières moururent tous dans un même ensemble, les rires se turent alors que les derniers masques tombèrent. Le silence n'était brisé que par la comptine enfantine qui s’élevait de nulle part, d'un autre temps, des choses rodaient dans les ombres. Monstruosités tellement horrible que certains convives tachèrent leurs pantalons, d'autres s'effondrèrent, écrasé par l’oppressant pouvoir du fossoyeur qui avait revêtu sa robe de combat noire comme l'Abysse. Pitch souriait, il souriait en se déplaçant entre les pauvres gens effrayés, rien au nez de leurs cicatrices et de leurs visages déformés. Il était partout et nul part à la fois, il frôlait leurs peurs les plus secrètes du doigt, il se baignait dans leurs terreurs. Mais suffisamment joué, je devais m'occuper de quelques personnes ici présente... Les lumières apparurent de nouveau, vacillante et blafarde, alors que le croque-mitaine se tenait désormais juste derrière Eve qui tenait toujours Jack contre le mur, le croque mort posa une main amicale sur l'épaule de son amie et hocha de la tête, la robot lâcha le meurtrier... Seulement pour que Pitch lui attrape le crâne, serrant fort jusqu'à le faire hurler, mais il ne l'acheva pas... Le bras du fossoyeur fut entouré de sable noir, et ce dernier envoya l'assassin anglais volé contre le buffet d'une seule main. Puis il se retourna vers la foule de convive, accaparant l'attention, et lançant un regard de défi à quiconque voulait s'avancer. Et une personne s'avança, une personne osa soutenir le regard du roi. Aidan. Tout sourire. Ce pauvre petit pervers osait me tenir tête, alors je lui rendis son sourire, mon visage se déformant en un simili de joie alors que les convives s'approchèrent un peu plus, mon sortilège de peur perdant de son effet bien trop vite. Alors je devais... Renforcer l'impact psychologique.
Pitch planta sa faux dans le sol, il claqua des doigts et le noir fut complet de nouveau, le Roi Cauchemar se mouva tel un serpent et attrapa Aidan par les cheveux, le traînant contre le sol avant de le lancer violemment par terre et de faire revenir la pâle lumière. Le croque-mitaine fit ensuite apparaître une scie circulaire de sable noir dans sa main, il lança la lame effilée comme un rasoir dans le sol. La scie circulaire magique se planta dans le carrelage comme dans du beurre et commença à tourner extrêmement rapidement, projetant des étincelles partout autour de la scène. Pitch attrapa ensuite Aiden par les jambes, sa poigne était plus ferme que l'acier, et il tira sa victime contre la scie circulaire. Le sourire d'Aiden disparu, se transformant en une expression de peur intense alors que son entrejambe s'approcha rapidement de la lame. Puis il hurla, la scie réduisant en charpie ses parties génitales alors que Pitch remonta petit à petit, des gerbes de sang jaillirent autour de la scène, éclaboussant le fossoyeur qui ne se départie nullement de son sourire. Aiden hurla, encore et encore, alors que son corps commença à se couper en deux, que sa colonne vertébrale explosa sous le tranchant de la lame et que ses intestins volèrent autour de nous. Au milieu du torse, la cage thoracique se fendit et des morceaux d'os volèrent en éclat comme des coquilles d’œufs. Les cris stoppèrent alors que Pitch trancha la tête de l'imbécile en deux, dévoilant le contenu de sa boite crânienne et soulevant les deux parties du corps, chacune tenues dans une des mains du Roi Cauchemar, qui jeta négligemment les restes du corps contre le pavé.
Et il y eut des applaudissements, les gens sifflèrent de joies devant la prestation et quelqu'un sortit un panneau avec marqué "10/10" dessus. Ce n'était pas la réaction à laquelle je m'attendais, mais j'avais appris une chose. Ne jamais montré son hésitation devant l'adversaire, rentrer dans son jeu pour gagner du temps et le poignarder dans le dos. Pitch s'inclina donc devant ses spectateurs, comme le chef d’orchestre d'un spectacle macabre. Il salua la foule de la main avant de chercher ses camarades du regard, il n'y avait pas de temps à perdre. Surtout qu'un nouveau rire se joignit au tumulte, et moi qui était incapable de paniqué même dans les pires situations, je devais admettre que j'étais... Surpris. Aidan venait de se relever, comme si son corps s'était lui-même recousu et que rien n'était arrivé, il y avait toujours du sang sur le pavé mais... Il était de nouveau vivant, Pitch réfléchit avec toute la vitesse que son cerveau qui avait fait des milliers de batailles lui procurait. Et en déduisit une chose, l'heure était à la retraite. Pour pouvoir mieux contre attaquer. Nous étions entouré par toute la force ennemie et dispersé dans la salle, il fallait se regrouper et agir vite, très vite.
"Et maintenant! Pour la suite du spectacle..."
Pitch claqua des doigts, et des sables mouvants apparurent sous les pieds de chacun de ses compagnons, les emportant dans l'entrée, en dehors de la salle de bal. C'était comme tombé à travers une flaque d'eau, rapide et indolore, car la téléportation se faisait sur une minuscule distance. Pitch invoqua une barre de sable noire qui verrouilla la porte avant de se tourner vers ses compagnons, il était toujours couvert du sang d'Aiden. Mais cela ne le dérangeait nullement, l'heure était grave, et il fallait agir, rapidement.
"Tout le monde, l'heure n'est pas aux questions mais aux actions. Eve et moi avons identifié plusieurs personnes comme des tueurs en séries légendaire, allant de Jack l’éventreur à la Comtesse Sanglante. Et nous sommes les nouvelles victimes, ils nous considèrent comme des sacrifices pour une certaine bête de la Lune. Alors je vais être clair, net, et précis. C'est tuer ou être tuer. Alors personne ne se sépare, et si jamais cela se produit rendez-vous dans la salle commune. Si quelqu'un ne peux pas se défendre seul, vous restez prêt de moi, d'Eve, de Jamie et... peut-être de Kiana si vous avez vraiment des pouvoirs. Si vous voulez survivre cette nuit, il va falloir trouver comment les tuer pour de bon. Est-ce que quelqu'un à la moindre piste? Le moindre détail est primordial. "
Evelyn Nichols
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Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
TechnoDino, rassemblement
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Jack ne cessait de sourire et de la regarder comme s’il détailler chaque partie de son visage. Mais aucune réponse à l’horizon… Fallait-il le frapper pour qu’il réponde ? A travers ce contact, elle pouvait sentir son envie de l’acquérir… Un ange parmi les démons… Mais il s’était trompé de personne, elle n’était pas un ange, elle était un robot ! Enfin… avant… Elle sentit alors les lumières vaciller, des fois plutôt étrange s’élever mais elle ne cessait de fixer l’homme au carnet. Elle crut à un moment apercevoir l’ombre de Pitch près de lui, mais il disparut avant même qu’elle n’eut le temps de dire quoi que ce soit.Une main se posa alors sur son épaule et elle tourna vivement la tête, prête à casser le fameux bras de son autre main, seulement voilà, c’était le Roi des Cauchemars qui la tenait, elle se contenta donc de lui sourire et lâcha Jack quand elle comprit le regard qu’il lui lançait. Il envoya valser le fameux monsieur et Evelyn le regarda au loin avec un petit regard triste… elle voulait ses réponses elle ! Puis Pitch engagea le combat avec Aidan, qui sembla mourir avant de revenir à la vie… Cela n’était pas beaucoup la jolie blonde : elle aussi savait faire ça après tout… C’est plutôt le petit nuage de sable noir qui la perturba quand elle se retrouva en quelques secondes en dehors de la salle. Tandis que Pitch exposait ses idées, Evelyn posa son regard sur Calliope et Kiana : ça n’allait pas être simple de courir avec ses robes… même la sienne… elle était plus près du corps mais l’espèce de traine pouvait se révéler dangereuse… Elle s’approcha de Jaimie qui ne semblait pas aller bien.
- Est-ce que ça va ?
Elle posa sa main sur son épaule et comprit en quelques secondes le problème, en récupérant les données dont elle avait besoin. Elle leva lentement la main du jeune homme pour regarder sa « marque ». Elle plongea alors ses yeux dans les siens :
- Tout va bien se passer, tu vas voir, ça va aller.
Elle l’espérait sincèrement, elle ne voulait pas repartir sans lui et elle ne repartirait pas sans lui. Marqué ou non, il reviendrait à Storybrooke. Elle observa les autres et hocha la tête d’un air approbateur lorsque Pitch annonça qu’elle serait capable de les défendre, elle n’allait laisser tomber personne. Mais il fallait faire quelque chose et vite… Pendant les premières secondes, la blondinette pensa à aller se réfugier dehors… pourquoi dehors ? Parce que c’était là que tout avait commencé pour elle, il était donc possible d’y trouver des réponses… puis une autre idée lui vint, il y avait bien un endroit qui retenait toute l’histoire de ce manoir…
- La bibliothèque ! Il faut aller à la Bibliothèque !
Elle attrapa sa robe à deux mains, la souleva pour éviter de marcher dessus, fendit le groupe et commença à monter les escaliers à toute vitesse. Elle lança un rapide coup d’œil en arrière pour voir si les autres la suivaient. C’était le cas, tant mieux. Elle arrivant des grandes portes clauses de la bibliothèque et les ouvrit à la volée. Ce qu’elle y trouva la laissa sans voix. Elle entendit un bruit sourd de claquement et se retourna pour constater que les portes s’étaient fermés derrières eux : ils étaient entrés dans même s’en rendre compte. Et pourtant, l’envie de rentrer là-dedans s’était soudainement bien amoindrit. De nombreuses personnes en tenues de bal, une lumière or, de la musique, un buffet… ils étaient inexplicablement de retour dans la salle de bal. Et tous autour d’eux semblaient réagir comme si rien ne s’était passé, comme s’ils n’avaient jamais quittés la pièce, comme si elle n’avait jamais découvert Jack, comme si Pitch n’avait jamais découvert la Comtesse Sanglante ni même fait son numéro. Elle regarda attentivement autour d’elle tout en écartant les bras pour protéger le reste du groupe… Il fallait sortir et vite…
Elle se détacha du groupe pour tenter d’ouvrir les portes mais celles-ci étaient solidement fermées : ils étaient coincés à l’intérieur. Ce soir, personne ne sortirait de là. Elle lâcha les portes rageusement en remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille gauche et constata que quelqu’un était appuyé contre le mur, juste à côté d’elle, les bras croisés, l’observant intensément avec elle-même sourire.
- Je croyais que vous vouliez vos réponses ? Pourquoi me fausser compagnie si tôt ?
Les yeux de la jolie blonde s’écarquillèrent sous le choc. C’était quoi ce sentiment ? Elle ne l’avait encore jamais ressenti avant. Cette impression d’insécurité, le cœur qui battait la chamade, la pression sanguine qui descendait dans les jambes, l’impression d’avoir le cerveau engourdit, les mains moites. Sa toute première rencontre avec Pitch Black avait bel et bien été à l’aéroport… Il n’avait jamais agi sur elle avant ça, elle n’avait jamais eu de cauchemars… Oui… Evelyn Nichols, EVE, était en train de découvrir la peur… Et elle n’aimait pas vraiment ça… Il s’était avancé vers elle, de plus en plus près et elle n’avait pas bougé. Il avait réitéré le même geste qu’elle, s’assurant que cette mèche de cheveux reste bien derrière son oreille. Son visage était trop près du sien, il allait lui foutre la paix, oui ? Et pourquoi était-elle incapable de faire le moindre mouvement ? Il se mit alors à lui murmurer :
- Vous avez raison, je préfère aussi quand on voit votre visage, il est bien trop joli pour être caché et puis… c’est tellement plus simple pour le dessiner…
A mesure que la peur grandissait en elle, l’appréhension semblait disparaître chez lui… Ses yeux brillaient d’une lueur plutôt étrange, il trouvait ses mots bien plus facilement, même s’il avait toujours ce regard de celui qui voit le messie… Elle cligna alors des yeux, et détourna la tête. Il venait de lui prendre la main et elle essaya de se dégager en revenant à l’avant du groupe, pourtant, elle n’en eut pas le temps. Elle se sentit retirée en arrière et il passa l’un de ses bras autour de sa gorge avant qu’elle n’ait pu faire quoi que ce soit. Son autre main vint se plaquer sur ses voix respiratoires et la jeune femme se mit à se débattre. Pas simple de faire quoi que ce soit, dans une robe pareille… Elle essaya de lui griffer la main pour tenta d’atteindre son visage mais il se tenait de tel manière qu’il était impossible pour elle de faire quoi que ce soit. Ses jambes étaient prisonnières de la traîne. On sentait qu’il avait de l’expérience dans ce domaine morbide. Elle savait pertinemment ce qu’il était en train de lui faire, il ne cherchait à la tuer, il s’y serait pris autrement. Il cherchait juste à lui bloquer son arrivée d’oxygène au cerveau afin de lui faire perdre connaissance. Elle lutta encore quelques secondes puis ses bras à elle lâchèrent prise, tandis qu’elle basculait dans ses bras. La dernière chose qu’elle vit fut son regard… et tout devint noir.
- Vous pensiez vraiment pouvoir échapper au Manoir ?
J'avais levé un sourcil moqueur en réajustant au niveau des épaules la veste noire de mon costume. Qui était en parfait état, bizarrement. Après le petit numéro de monsieur le sadique, j'aurai dû être habillé de guenilles. Et mort. Très mort, aussi. Allez, je vais vous révéler un petit secret. J'avais fais venir un autre costume pendant que le groupe avait crû s'enfuir. Je ne suis pas du genre à aimer me balader habiller n'importe comment. Il faut savoir être classe en toutes circonstances. Même si vous avez été tranché en deux.
- La fête n'est pas finie. Vous devez rester.
J'attrapais une cigarette que je coinçais entre mes lèvres et allumais le bout avec mon briquet. J'étais vraiment trop accro à ces petites vicieuses. C'est mauvais pour la santé, je sais. Mais j'adore l'odeur. Et imaginer mes poumons se noircissant, m'empêchant de respirer... ça me donne toujours des frissons de dingue.
- Je suis déçu par contre. Vous êtes vraiment grossiers, vous les américains ! On ne tranche pas les gens, enfin monsieur Black ! Votre mère ne vous a jamais appris les bonnes manières ? J'imaginais que vous auriez plus de... manières. Décevant. Vraiment.
J'avais pris un air dépité, en secouant la tête, tout en m'approchant de Jamie. Je relevais la tête et laissais échappé de la fumée vers le plafond, en examinant les dorures. C'était beau. Quand même, faut bien l'avouer. J'ai toujours eu bon goût. Et Lizzie aussi. Les draps et autres rideaux rouges, c'est elle qui m'a dit que ça le ferait bien.
- Et toi Jamie... tu laisses le grand méchant à la faux tout contrôler ? Tu sais ce que veut dire cette marque, là, sur ton poignet ?
J'avais attrapé son bras et remonté sa manche pour que tout le monde voit la cicatrice en forme de croissant de lune. La tête de la brune, Calliope, était magnifique tellement elle était pâle tout à coup.
- Tu as la Marque. Tu es le sacrifice pour la Bête de la Lune. Grâce à toi, ces idiots de gitans et autres sous-races vont pouvoir vivre sans risquer qu'une grosse bestiole vienne les manger une fois la nuit venue. Dis toi que tu mourras presque comme un héro. Ce sera long et douloureux par contre, désolé.
Je me penchais vers son oreille pour pouvoir lui murmurer discrètement sans que les autres entendent.
- Mais je pourrais t'aider, tu sais ? Il faudrait que tu acceptes... d'être à moi. Tout à moi. Je n'aimerais pas abîmer un aussi joli visage. Et un aussi appétissant... corps.
Je m'écartais, un sourire en coin étirant mes lèvres. Un petit clin d'oeil en plus. Je n'étais pas vraiment sûr de pouvoir empêcher sa mort. Après tout... que ce que je peux faire contre Lui ? Il a besoin d'être nourri. Et puis peut être que Jamie survivrait. Mais je ne suis pas fan des hommes trop poilus.
- Profitez de la soirée. Kiana, amusez vous. Trouvez vous un homme, enfin ! Vous êtes jolie, ça serait triste de finir seule. Solal... Le docteur Jekyll vous aime bien. Mais je vous conseillerais d'en rester éloigné, désolé. Son frère est assez... imprévisible. Ça serait bête qu'il vous étrangle. Ou vous brise la nuque. Vous n'imaginez même pas le nombre d'hommes qui sont morts parce qu'ils étaient un peu trop proche de sa sœur à son goût... Si vous voulez vous amusez par contre, je suis tout à vous...
Je lui fis un clin d'oeil à lui aussi. Je m'étais renseigné, avant de choisir mes jolies proies. Apparemment, il n'aimait pas que les rousses séduisantes.
- Hans, si vous touchez encore une fois à ma Lizzie chérie, je la laisserais vous tuer. Ça devrait vous permettre de rester avec la belle fantômette du coin, hein ? Quant à vous, Vassili, vous devriez croire un peu plus. Ouvrir vos yeux. Et surtout fuir les nuisibles. N'est-ce pas, miss Jones ?
J'avais adressé un grand sourire à Calliope. Qui était encore plus pâle. Elle allait finir par comprendre. Puis je me tournais vers Pitch. Il croyait avec les cartes en main. Il se trompait tellement.
- Ah monsieur Black... je ne vous aime vraiment pas. Du tout. En plus, vous m'avez fait bien souffrir. Donc je vous aime encore moins. Mais je ne peux rien vous faire. Malheureusement. Je dois laisser Katrina s'en charger. Elle vous adore, elle. Je suis sûr qu'elle vous a montré pleins de jolies histoires. Mais si vous saviez... Elle va jouer avec vous. Vous faire du mal. Comme elle en a fait à moi. À ses parents. À son fils. La plus monstrueuse dans cette histoire, c'est elle. Et vous êtes sa proie.
Elle adorait ça, s'amuser. Je pouvais voir son énergie autour de Pitch. Elle était bien là. Cette petite garce. Elle était douée. Tellement.
- Allez, on oublie tout ça ! Faîtes la fête ! Comme si c'était la dernière ! Oh et si j'étais vous, j'essaierais quand même de retrouver la séduisante Evelyn. Parce que Jack adore les belles femmes. Quand leurs organes sont à l'air libre et que des coups de couteau ont réduits en charpie leurs plus beaux attributs. C'est une brute, mais il ne faut pas lui en vouloir. Il est très sympa, quand on le connaît.
Je tirais sur ma cigarette, comme si de rien était. J'aurai voulu Evelyn. Mais impossible de retirer son os à un chien qui s'y accroche avec ardeur. Dommage. Elle et Jamie... Miam miam. D'ailleurs je m'approchais de ce dernier.
- Repensez-y. Je peux t'offrir beaucoup. Avec moi, tu ne t’ennuieras pas... Jamais.
Je plongeais mon regard dans le sien, et je déposais lentement un baiser sur sa joue, avant de me jeter dans la foule dansante, comme si il ne s'était rien passé. Elizabeth. Il me la fallait. Qu'elle aille chercher ce dont j'avais besoin. Je savais qu'ils n'allaient pas se laisser faire gentiment, bien entendu. Les tuer avant qu'ils n'essaient encore, ça serait un plus. Pff, ces américains.
Alors que je venais d'attaquer Elizabeth, tout s'enchaîna. Pitch, devint le maitre du bal en quelques secondes, mettant tout le monde dans un état de peur. Une comptine se fit entendre, sans raison. Je commençais à en avoir marre de cet endroit, moi. Je voulais bien aider, mais il y avait des limites ! Je ne voulais pas mettre mon joli minois en danger moi ! Pitch continua son numéro et s'en prit à Aidan. Il le trancha en deux. Comme ça, c'était fait. Un problème de moins. Non, ça ne me dégoutait pas. J'avais pu voir pire dans les films et, pour les petits enfants fragiles, un conseil, venez en Écosse. Vous allez voir, vous allez vous éclatez ! Pitch nous fit sortir de la salle de bal grâce à son sable noir. Là-bas, il nous recommanda de ne plus jamais nous séparer et qu'on était attaqué par la bête de la Lune et par d'autres personnages sanglants. J'adorais de plus en plus ce voyage... Evelyn eut l'idée d'aller à la bibliothèque. Pourquoi pas, après tout ? On pourrait peut-être en apprendre plus... Mais, alors qu'on rentrait dans la bibliothèque, les portes se refermaient derrière nous et nous étions revenus dans la salle de bal, comme par magie... Aidan revint, vexé par Pitch. Il nous parla chacun à notre tour, et vint mon tour. On aurait dit un chien qui défendait son beefsteak. Je la tue si je veux d'abord ! Elle a osé faire du mal à ma fantômette préférée. D'ailleurs, j'allais faire comme il disait, j'allais profiter de la fête. Je partis la retrouver et lui adressa un petit sourire. -Te voilà, Alice !Je suis désolé, pour Lizzie, ce sera pour une autre fois, elle est bien trop protégée, et j'ai vraiment d'autres problèmes à régler...D'ailleurs, tu sais ce que c'est toi, la bête de la Lune ? Elle baissa la tête, impuissante. Bon...merci Alice, tu m'aides beaucoup là, tu sais ? Je pris un petit gâteau sur le buffet et décida d'aller m'adresser aux inconnus qui étaient ici aussi. Je posais des questions au hasard entre "Vous savez qui est la Bête de la Lune ?", "Katrina Van Tessel, ça vous dit rien ?" ou encore "Aidan et Elizabeth, vous connaissez ?" J'espérais réellement que j'aurais des vrais réponses. Je repartis vers Aidan et lui adressa un petit mot. -Hé, si vous voulez vous accaparez Jamie, on m'a dit qu'il aimait les hommes à lunettes... Si c'était vrai ? Aucune idée, et ce que c'était ça qui importait réellement ?
Solal A. Dorado
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| Avatar : Gaspard Ulliel
| Conte : La Route d'Eldorado | Dans le monde des contes, je suis : : Tulio
Solal se tenait encore le nez, visiblement cassé, Victoria le regardant avec son air désolé collé sur le visage. Son frère parti il ne savait où et pour être honnête, il s'en contrefichait. Plus cet énergumène se tiendrait loin de lui et mieux il se porterait. Il était d'ailleurs encore en train de pester lorsqu'un bruit sourd se fit entendre. Il regarda le lustre effondré au sol sans comprendre. Les sourires ravis des convives alors qu'un homme venait de se faire écraser. Mais dans quel monde de fou était-il tomber ? Depuis quand la mort devenait aussi banal. Sans personne pour crier son horreur ou sa peur ?
La mort... Il la côtoyait au quotidien. L'horreur et la torture également. Mais rien ne le préparait à ce qu'il allait vivre maintenant. Il resta les bras ballants et la bouche entrouverte d'hébétitude alors que l'obscurité s'installait dans la pièce, reprenant ses droits. Pitch semblait l'organisateur de tout cela. Il pouvait entendre son rire couplé à d'autres voix plus cadavériques ainsi qu'une musique, sortie d'il ne savait où, à vous faire dresser les cheveux sur la tête d'effroi. Une chose était certaine, il était heureux de ne pas être l'ennemi du Roi des Cauchemars à cet instant. Il n'aurait échangé sa place avec Jack l’Éventreur pour rien au monde. Et le devenir d'Aidan lui tira une légère grimace de dégoût. Bien... Il semblait que le problème était réglé désormais.
Un ennemi découpé en deux. Et un maître des cauchemars qui faisait la révérence devant les autres invités surexcités par sa performance macabre. N'avaient-ils donc aucun lien avec le maître des lieux ? Aucune compassion ou tout autre sentiment approchant ? Il jeta un regard peu amène en direction de Victoria. Après tout, elle faisait parti de la même clique que tout ces êtres étranges. Et il mettait sa main à couper qu'elle n'était pas aussi pure et innocente qu'elle voulait bien l'admettre. Il suffisait de regarder son frère... Les chiens ne faisaient pas des chats après tout.
Et soudain, il comprit pourquoi personne n'avait pris la peine de crier ou de pleurer la mort d'Aidan. Tout simplement parce qu'il n'était pas mort ou alors... Il l'était déjà ce qui expliquait qu'il ne puisse pas le faire une seconde fois. Mais il ne prit pas le temps de regarder plus en détail le rassemblement de l'homme. S'approchant instinctivement de Ptch qui semblait le seul à même de le protéger. Ce qu'il fit en téléportant tout le monde hors de la salle. Question purement existentielle de sa part mais... Pourquoi les avoir juste fait sortir de la pièce ? Ne pouvait-il donc pas les ramener simplement en Amérique ? Non ! Non, ça aurait été dommage de ne pas se faire tuer avant. Comme si un nez cassé ne lui suffisait pas. Non mais sérieusement. Et il n'avait franchement pas envie de coller qui que ce soit uniquement dans un but purement de survie. Même si il sentait qu'il n'aurait pas le choix. Quitte à choisir, il préférait encore Jamie. C'était celui qui semblait le moins perché du groupe.
Il agissait de façon humaine lui au moins. Et il sentait qu'il ne serait pas contre un petit rail de coke non plus. Juste parce que maintenant, il sentait qu'il en avait bien besoin. Il allait craquer. Ça allait finir par arriver à un moment où un autre. Il fallait juste qu'il se calme et qu'il fuit loin de cet endroit. Il aurait tout donné pour retrouver son petit confort, son petit trafic et aussi étrange que cela puisse paraître, il était même prêt à supporter une énième dispute avec Zachaël. Juste pour le plaisir de savoir qu'il était rentré à la maison. Mais... Non, rien de tout ceci ne se produisit. A la place, il fallut que Pitch pose la question la plus stupide de l'univers.
"On pourrait peut-être essayer les balles en argent, l'ail et l'eau bénite, railla-t-il sarcastique avant de reprendre d'un ton plus qu'agacé. Sérieusement, si on le savait, tu crois vraiment qu'on serait là à rester planter comme des glandus ? D'ailleurs, j'ai toujours pas capté pour quoi tu nous avais pas ramené à la maison avec tes supers pouvoirs de grand fossoyeur bien dark."
Bon... Peut-être qu'il avait fini par craquer finalement, peut-être un petit peu. Il poussa un profond soupir avant de se passer une main tremblante sur le visage. Ce n'était pas le moment de faire un bad trip ni même d'être en manque. Il avait besoin de toute sa concentration et de toutes ses capacités. Même si clairement son revolver caché dans son costume ne lui servirait à rien du tout. Comment tuer des personnes qui arrivaient à se reconstituer une fois découpé en deux ? Non vraiment, ça dépassait le cadre de ses capacités. Alors, il se contenta de suivre le mouvement. Ou plutôt Evelyn qui voulait les conduire jusqu'à la Bibliothèque. Pour finir par arriver... à leur point de départ.
Solal se retourna pour faire face aux portes closes avant de reporter son attention sur la foule devant lui. Tout semblait redevenu normal. Comme si il ne s'était jamais rien passé. Comme si Pitch n'avait jamais tranché Aidan en deux. Comme si le lustre n'était jamais tombé. Et pourtant... Son nez qui le lançait douloureusement ne trompait pas. Il n'avait pas rêvé. Il avait bien été frappé par un espèce d'idiot surprotecteur et il y avait bien eu un simulacre de massacre précédemment. Seulement plus personne n'était mort. Aucune trace de panique, uniquement la musique, les rires et les regards insouciants des convives. Tout ceci était de plus en plus louche et étrange.
Et... Ils semblaient coincés ici sans moyen de sortir. Nouveau fait plus qu'inquiétant, Evelyn semblait avoir disparu. Il pâlit légèrement et s'apprêtait à le faire remarque à quelqu'un lorsque Aidan s'approcha d'eux, un sourire aux lèvres. La fête n'était pas finie ? Comment cela ? Tout ceci n'était donc qu'un jeu ? Un jeu mortel et on se jouait d'eux. Il fallait qu'il garde son calme où il allait l'emplafonner dans le mur ce mec. Même si cela n'aurait aucun autre effet que de lui passer les nerfs. Quoique ça semblait une bonne solution non ? Mais il ne voulait pas connaître les conséquences que son geste provoquerait. Pour le bien de tous mieux valait ne pas s'emporter.
Même si c'était plus que difficile surtout lorsqu'il écoutait le maître des lieux étaler toute son arrogance et l'avantage certain qu'il avait sur eux. Et... la façon qu'il avait de draguer Jay... C'était dérangeant... Et c'était quoi cette marque ? Et cette histoire de bête. Instinctivement, Solal posa la main sur le poignet du jeune homme pour toucher la marque à son tour. Juste pour... Pour quoi d'ailleurs ? C'était un peu stupide de sa part mais... Ce fut plus fort que lui, il avait besoin de sentir cette... chose sous ses doigts. Et l'idée que le blond meurt dans s'atroces souffrances n'étaient pas pour lui plaire non plus. Il posa un regard étrangement peiné sur Jamie. Depuis quand se préoccupait-il du sort des autres lui ? Non vraiment, l'Ecosse ne lui seyait pas du tout. Il se surprenait à trouver le blond attirant et à être triste du fait qu'il pourrait mourir. Sans compter sur le fait que le sourire et le regard qu'Aidan posait sur lui ne le laissait pas indifférent.
Il aurait été une femme, il aurait accepté sa proposition sans l'ombre d'une hésitation. Et une part de lui voulait même rentrer dans son jeu et répondre à ses avances. Mais il rentrerait dans un jeu dangereux à n'en pas douter. Un sourire sarcastique se dessina sur ses lèvres et passa songeusement un doigt au coin de son nez.
"Je crois que j'ai donné pour la soirée avec les rousses. Les frères surprotecteur ce n'est pas ma tasse de thé. Qu'il la garde si il veut. Qu'ils fassent leurs trucs ensembles si c'est ce qui les attirent mais loin de moi, une moue dégoûtée se dessina ensuite sur son visage. Tout comme vous d'ailleurs, je ne sais pas ce que vous vous imaginez mais je ne suis pas de ce bord là."
Il ne savait pas réellement qui il essayait de convaincre avec ses paroles. Peut-être lui, peut-être leur hôte. Une chose était sûre, ses paroles lui paraissaient désagréablement fausses. Il préféra donc se taire à nouveau alors que le brun retournait à ses occupations. Une pointe indescriptible d'un sentiment étrange s'emparant de lui en voyant ses lèvres se poser sur la joue de Jamie. Oui vraiment, il allait falloir qu'il quitte se pays. Il ne savait pas ce qu'ils avaient mis dans le champagne mais c'était fort. Et il n'y avait vraiment aucun risque pour qu'il retourne s'amuser comme si de rien n'était.
Comment Hans pouvait-il faire ça ? Ce type n'avait-il donc aucune once d'intelligence ? Comme si les convives allaient répondre à ses questions. Surtout lorsqu'on savait qu'ils étaient de mèche avec Aidan et son pouvoir attractif de fascination bizarre. Il leva les yeux au ciel alors qu'il accaparait le maître des lieux une nouvelle fois pour parler de Jamie et de son amour des hommes à lunettes. Après tout peut-être un moyen comme un autre de détourner l'attention de l'homme pendant que les autres, ceux avec les moyens de se défendre, chercher une façon de sauver Evelyn et de partir d'ici. Vivant de préférence. Il s'avança donc des deux hommes en fronçant des sourcils.
"Arrête de dire n'importe quoi. Tout le monde sait que Jay préfère les grands blonds musclés. Les lunettes sont tellement vulgaires de nos jours. Vous ne pensez pas, Aidan ?"
Un léger sourire faussement amusé, un regard ancré dans le sien et un début de jeu de séduction. Une moue légèrement coquine et un éclair d'espièglerie finement calculé pour laisser place au doute. Et peut-être que cette main qui caresse distraitement le pied du verre de champagne qu'il vient de récupérer alors qu'un serveur passait à proximité n'était pas tout à fait anodin non plus. Il faisait diversion comme il pouvait après tout.
Jamie Skyrunner
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| Avatar : Garrett Hedlund
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
A l'instant où Pitch apparut sur le balcon, Jamie eut un pressentiment des plus banal. Voir le Maître des Cauchemars être hanté par l'esprit d'une mariée en rouge influençait peut-être son jugement, ou la pression énorme que la présence d'Aidan semblait conférer à cet espace restreint peut-être, mais Jamie pressentit que ce n'était pas du tout bon signe. Mais après tout, il se trouvait en Ecosse, dans un château plus que vraisemblablement hanté, entouré par un taré notoire et pleins d'étranges personnages, et il avait une marque qui le brûlait sur le poignet. Sincèrement, pour être d'une banalité crasse, ça l'était. Mais Jamie n'aurait jamais pensé que cela soit à ce point mauvais signe.
Une faux apparût entre ses mains et soudain tout devint surréaliste. Jamie était devenue habitué des situations légèrement hors de contrôle. C'était un fait. Sa vie dérapait un peu trop souvent à son goût, mais cette fois, ce ne fût pas de son fait. Les ténèbres, encore une fois. Mais des ténèbres qui n'avaient rien de 'normal'. Jamie pouvait le sentir. C'était... Autre chose. Et ça réveillait quelque chose. Malgré lui, Jamie se surprit à fermer les yeux, posant son poing fermé sur sa tempe. Non. Il ne voulait pas... Plus jamais... C'était... Risqué. Surtout ici. Serrant plus fort le poing, il réveilla la douleur de la coupure, se satisfaisant de cette sensation pour rester dans le réel. C'était son corps. C'était sa vie. Plus jamais il ne pourrait revenir. Il était mort. Il ne reviendrait pas. Et ce qu'il avait laissé derrière lui, Jamie saurait le contrôler. Malgré ces ténèbres de cauchemars qui semblaient l'appeler. Inlassablement. Jamie inspira profondément. C'était Wilson qui lui avait apprit ça. Inspirer et compter jusqu'à trois. Sauf que Jamie n'eut pas même le temps de commencer à compter que soudain, des hurlements lui firent ouvrir les yeux. Jamie en eut la nausée. Même si Aidan était leur ennemi, Jamie était contre la torture. Lui qui en avait pourtant fait usage... Détournant les yeux, Jamie vit Calliope, en face de lui, ses mains plaquées sur sa bouche. Il aurait aimé lui hurler de détourner les yeux, de le regarder, de ne regarder que lui, mais les cris et le sang d'Aidan recouvrait tout. Jamie baissa les yeux. C'était écoeurant. Ni plus ni moins.
Cela ne semblait pas l'avis de tous pourtant. La foule qui les entourait applaudit. Jamie fronça les sourcils. Comment... qui étaient ces gens? Qui pouvaient applaudir face à un tel... Massacre? Qui pouvait applaudir en voyant quelqu'un être coupé en d....? Jamie sentit sa mâchoire se décrocher, en voyant Aidan se redresser, comme si rien n'était arrivé. Quoi?! C'était... Le coeur de Jamie fit une embardée, et le sol s'ouvrit sous ses pieds, ce qui n'arrangea rien. Serrant les dents, il se retint d'hurler, se retrouvant brusquement ailleurs. Peu importait où. Brusquement, Jamie se surprit à serrer sa main blessée, comme pour vérifier si il n'était pas tombé dans un cauchemar. Mais la douleur était toujours là. Tout était encore réel. Jamie serra les dents. Tout était réel. Et ça n'augurait rien de bon. Relevant la tête, Jamie se précipita vers Calliope, prenant sa main avant de poser la sienne sur sa joue.
-Callio', écoute moi, ça va aller, fit-il en cherchant les yeux écarquillés de la brune. On va tous s'en sortir.
Le regard qu'il échangea avec Vasili disait cependant autre chose. Sans lâcher la main de la brune, Jamie se retourne pour écouter le discours surréaliste de Pitch. Sérieusement? Des tueurs en séries légendaires? Jamie manqua de foncer les sourcils mais son esprit se bloqua soudain. "Bête de la Lune". Malgré lui, Jamie sentit son poignet le lancer. ça piquait de plus en plus. Il faisait de son possible pour ne pas y penser. Mais cela n'augurait rien de bon. Rien du tout.
-Est-ce que ça va?
La voix d'Evelyn le sortir de sa torpeur et doucement, elle toucha son épaule. Jamie connaissait ses 'pouvoirs' et il n'eut pas le temps de retirer sa main. Son regard devint inquiet et Jamie serra les dents. Puis brusquement, Evelyn sembla saisit par un éclair de génie, se précipitant vers la bibliothèque. Jamie n'avait aucune idée de si il s'agissait d'une bonne idée mais il lui emboita le pas. Pour être franc, rien ne semblait avoir de logique ici bas... Sauf qu'ils ne parvinrent jamais à la bibliothèque. Car inexplicablement, ils semblaient de retour dans la salle de bal. Encore. Jamie jeta des regards alentours. Tout cela était terriblement oppressant et la pulsion dans son torse s’amplifiait. C'était de très mauvaise augure...
Et cela ne s'arrangea pas. Evelyn disparut de son champs de vision, et Jamie sentit la panique envahir son esprit quand la voix d'Aidan se fit soudain entendre, proche, beaucoup trop proche de leur groupe. Jamie sentit ses yeux s'écarquillés. Ce mec était censé être mort. Et pourtant... Il était là, dans un costume parfait, allumant sa cigarette comme il l'avait fait devant lui quelques minutes auparavant. Avant d'être coupé en deux. C'était impossible... Bouche bée, Jamie le regarda venir vers eux, aussi normalement que si il avait été l'un de leur compagnons de voyage. C'était déstabilisant. Surtout lorsqu'il posa son regard sur lui. Le même regard dément mais quelque peu déçu. Ou plutôt, capricieux. Les yeux d'un enfant fou à qui on a refusé une chose.
-Et toi Jamie... tu laisses le grand méchant à la faux tout contrôler ? Tu sais ce que veut dire cette marque, là, sur ton poignet ?
Avant d'avoir pu reculer loin de lui, Aidan prit son poignet, relevant sa manche tout en caressant sa peau. Il avait la peau froide. Jamie tenta de retirer sa main, mais Aidan l'exhiba fièrement. Il avait beaucoup plus de poigne que son port de tête guindé le laissait préjuger.
- Tu as la Marque. Tu es le sacrifice pour la Bête de la Lune. Grâce à toi, ces idiots de gitans et autres sous-races vont pouvoir vivre sans risquer qu'une grosse bestiole vienne les manger une fois la nuit venue. Dis toi que tu mourras presque comme un héro. Ce sera long et douloureux par contre, désolé.
Jamie sentit son estomac tomber comme une pierre dans son torse. Ce qu'il avait pressentie se réalisait à présent. Pourquoi avait-il donc aidé cette vieille femme? Jamie se mit une tape à l'arrière de la tête mentalement. Sa gentillesse le perdrait, c'est ce que Callio ne cessait de lui dire. Elle n'avait peut-être pas tord. Son visage se décomposa devant ses yeux et Jamie eut du mal à détourner son regard du sien. Elle semblait avoir tellement peur soudain. Jamie tenta à nouveau de retirer sa main, se sentant soudain comme une bête de foire, sous tous les regards du groupe quand soudain, Aidan s'approcha de lui. Près. Trop près.
- Mais je pourrais t'aider, tu sais ? Il faudrait que tu acceptes... d'être à moi. Tout à moi. Je n'aimerais pas abîmer un aussi joli visage. Et un aussi appétissant... corps.
Jamie sentit un frisson coulé le long de son échine. Ce n'était pas le fait qu'il le drague, aussi éhontément qu'il le fit, que le dérangeait. C'était cette... Proposition. Il n'était pas une marchandise, ni un objet! Et surtout pas un morceau de viande. C'était tout ce que sa voix semblait sous-entendre. Un morceau de viande, juteux et appétissant. Jamie aurait pu se sentir flatter, pourtant. Mais... Être à lui. Être à quelqu'un. Jamie s'était jurer. Depuis que Famine avait prit possession de son corps, Jamie s'était promis de ne plus jamais laissé cela arriver. Plus jamais.
Un léger clin d'oeil et Aidan relâcha enfin son poignet. Jamie aurait souhaiter lui foutre dans la gueule. A la place, il sentit une autre main toucher la sienne. Par réflexe, Jamie se crispa mais le regard de Solal n'avait rien d'agressif. Au contraire, ce dernier semblait... Peiné. Aussi incroyable que cela pouvait sembler, il avait l'air de s'en faire pour lui. Jamie haussa un sourcil. Vu le sang qui auréolait son visage, la douceur avec laquelle il traça le contour du croissant de lune fût surprenante. Très surprenante même. Et honnêtement mille fois plus agréable que la poigne de l'autre. Relâchant sa main, il renvoya Aidan dans les cordes, rejetant à son tour sa drague éhontée et Jamie ne put s'empêcher de remonter sa manche. Ce n'était pas de la honte qu'il ressentait, mais sentir tant de regard sur lui le dérangeait fortement.
Malgré lui, Jamie se mit à réfléchir. Il allait donc mourir. En héros, certes, mais il allait mourir. Encore. Pour une fois, le petit mot le soulagea grandement. Aidan ne pouvait pas être au courant de sa particularité. C'était impossible qu'il ai pu le savoir. Alors... Jamie sentit son esprit se mettre à tourner, beaucoup plus vite que prévu. Aidan semblait connaître tout le monde et tout le château. Si ils voulaient avoir une chance de s'en sortir... Jamie sentit l'illumination le frapper. Certes, il n'était pas mauvais acteur. Et tant qu'il ne promettait rien... Ces lieux semblaient magiques, il ne se risquerait pas à mentir ou à promettre quelque chose. Pire, signer quoi que ce soit. Mais il fallait retrouver Evelyn. Vite. Jamie avait beau ne pas lire beaucoup, tout le monde connait la légende de Jack l'Eventreur. Des yeux, il chercha Calliope, mais soudain, le brun se pencha à nouveau vers lui.
- Repense-y. Je peux t'offrir beaucoup. Avec moi, tu ne t’ennuieras pas... Jamais. Cette fois, le regard qu'il posa sur lui sembla moins... Dément. Jamie serra les dents, en le voyant se pencher. C'était le même jeu que sur le balcon. Un simple jeu d'apparence. Lentement, il déposa un baiser sur sa joue, avant de repartir, de sa démarche guindée, dans la foule qui avait reprit ses danses. Jamie prit une grande inspiration. Ils devaient trouver Evelyn. Et vite. Et accessoirement, trouver un moyen d'éviter de mourir. Aidan ne semblait pas du genre à mentir. Et il n'était pas ravie à l'idée de souffrir le martyre. Tandis que Solal et Hans rejoignaient la foule, Jamie se tourna aussitôt vers Calliope et Vasili.
-On doit retrouver Evelyn, au plus vite. Ce taré risque de la tuer.
Le regard paniqué de Calliope obligea Jamie a baissé la voix, se penchant vers elle.
-Je ne peux pas mourir, Callio', tu te souviens? Tout ira bien pour moi. Mais il faut que tu continues à faire comme si. Il, ajouta-t-il en jetant un regard au-dessus de son épaule, ne doit se douter de rien, d'accord? Je vais... Essayer de marchander. Pour retrouver Evelyn. Il doit savoir où il la détient, je vais m'arranger pour obtenir des infos. Garde ton portable sur toi, ok? Je t'enverrais les infos dès que je peux. Et toi, il se tourna vers le médecin, aide la. Il faut retrouver Evelyn. Mais ne vous séparez pas. Ok?
Il hocha la tête plus vite qu'elle, et Jamie fit de même. L'idée ne l'enchantait vraiment pas. Mais il ne semblait pas y avoir tellement d'option pour le moment. Inspirant profondément, Jamie chercha des yeux celui qui devait pouvoir l'aider. Enfin, l'aider... C'était un grand mot. Il le trouva rapidement, entourer de Hans et Solal. Mentalement, Jamie se demanda ce qu'ils pouvaient bien lui dire. Peut-être qu'ils tentaient de marchander leurs vies, à tous. C'était courageux. Jamie pencha légèrement la tête, attendant le bon moment. Après un instant, quelques mots échangés, Aidan releva les yeux, sentant probablement le regard appuyé de Jamie. Il ne cilla pas cette fois. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres et Jamie se demanda franchement ce qu'il pouvait bien lui trouver, mais il repoussa cette pensée rapidement. Ce n'était pas le moment et de plus, il ne voulait pas vraiment de réponse. Jamie laissa durer le regard, quelques secondes, avant de lentement tourner la tête, toujours sans ciller. Son expression restait neutre, avant de partir vers le couloir, laissant la porte entr'ouverte derrière lui. Son poignet le brûla, et Jamie en profita pour sortir une cigarette de son veston. Il n'eut cependant pas le temps de chercher son briquet. Aidan le fit pour lui.
Cette fois, Jamie ne recula pas. Il le laissa faire, sans ciller. Il se permit même de tirer sur sa cigarette, avant de souffler dans sa direction. L'homme eut un sourire. Et Jamie finit par baisser les yeux, passant sa main dans ses cheveux.
-Vous voulez quoi? finit-il par dire après un silence. Que je sois votre nouveau jouet, c'est ça? Qu'est-ce qui me dit que vous allez tenter quoi que ce soit pour m'enlever ça?
Rapidement, il releva sa manche, sentant le regard fasciné d'Aidan caresser sa peau.
-Je... Je ne veux pas mourir. Mais je ne veux pas non plus que qui que ce soit meurt. Je... Je veux savoir où est Evelyn.
Cette fois-ci Jamie planta son regard dans les yeux d'Aidan, qui se mit à sourire doucement. Tirant sur sa cigarette, Jamie se décolla du mur auquel il s'était adossé, s'approchant d'Aidan. Près. Vraiment près.
-Donnant donnant, Aidan.
La voix de Jamie était un murmure. Il espérait vraiment qu'il savait ce qu'il faisait. Se penchant en avant, il s'approcha encore, ses lèvres à quelques centimètres des cheveux sombres.