« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Se retrouver humaine et avoir pu manger un peu avait aidé Anita à retrouver ses souvenirs. très peu. Mais au moins, elle savait qu'Even était Nala et que Nathan était Mheetu. Ah oui, elle se souvenait comment rentrer chez elle aussi. Par contre, comment elle en était arrivée là... Non, toujours pas trop de souvenirs. tant pis. Si la gueularde n'avait pas menti, sa mémoire reviendrait à force de manger des protéines...
Tama s'était faite plaisir en bouffant la rouquine et la boule noire l'imita aussi. Jusqu'à ce que ce que tout le monde reprenne forme humaine. La plus jeune des lionnes s'avança vers elle, très enthousiaste de la revoir avec un peu plus de mémoire. Une grimace se mit sur ses lèvres lorsque la petite blonde lui fit remarquer qu'elle lui avait fait peur en ronronnant lorsqu'elle était collée au lion blanc.
- Je ne me rappelle pas de tout... Mais assez pour rentrer chez moi. Et savoir que le coup des câlins, c'était bizarre. Dit-elle en étant un peu gênée.
Un homme entra dans la pièce, rallumant la lumière au passage. Anita n'apprécia que moyennement son ton suspicieux. Klaus lui, n'avait pas aimé l'intrusion et l'avait bien fait remarquer. Sauf qu'il se fit teaser par le nouvel arrivant. Super. Lui, il allait falloir s'en méfier. D'ailleurs, elle fronça les sourcils quand il vint vers elle et lui demanda ce qu'elle faisait vêtue ainsi...
- Qu'est-ce que ça peut vous faire ? Je m'habille comme je veux que je sache. Dit-elle sèchement.
La lionne n'écouta qu'à peine son discours sur une ligue des justiciers dont il semblait faire partie. Encore des hurluberlus qui se donnaient une mission contre les forces du mal... C'était très au point leur technique, vu qu'il les prenait pour des violeurs ou autres joyeusetés ! Le mec sortit un pétard et l'alluma avant de le lancer vers eux. Oh oh... Sans attendre le résultat final, Anita saisit le bras de Tama et l'emmena dehors. Grand bien lui en prit car lorsque le pétard explosa, la pièce dans laquelle ils étaient prit feu.
- Et bien... Heureusement qu'il fait nuit... Tu connais un chemin pas trop fréquenté pour rentrer ? Demanda-t-elle à la petite lionne.
Adam B. Parker
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Max Greenfield
| Conte : Film d'animation ; Moi, moche et méchant | Dans le monde des contes, je suis : : Le chien Brutus
Adam était toujours tranquillement assis. Il restait plus que l'orange. Il regarda le croco et soupira. Toutes les bonnes choses ont une fin. Il savait qu'il allait redevenir une horloge croco inanimé. D'un coup, il sentit une main qui agrippa une partie de son corps, il ne sursauta pas à cette main froide. Il était tellement perdu dans ses pensées, qu'il n'avait pas vu ou entendu le tigrou atterrir près de lui, très près même. Il le regarda et ne put qu'esquisser un sourire à ce qu'il venait de dire. Quel énergumène. Il avait envoyé vaguer le singe qui était bien entendu revenu.
« Désolé, je ne sais pas qui… Oh, le chien piranha ! Enfin, je déduis que tu t’appelles pas comme ça ?! Han mais le petit crocodile et… Et mais pourquoi on est à poil ? J’en avais de partout tout à l’heure et là… Bon tu permets que je me cache derrière toi ? T’as l’air bien installé, toussa… Promis je te touche pas les fesses ! »Déblatéra t-il.
Il rigola et lui ébouriffa les cheveux, tout en se levant. "Fais comme chez toi!" répondit-il sur un ton joueur. A ce moment là, la lumière revint. Il put mieux regarder l'orange en forme humaine, le petit roux. il était mignon. Il balaya la salle et regarda les autres personnes présentes dans la pièce. Il reconnut le gardien, nu comme un vers et tomba sur les jeune femme, dont une qui était tout aussi à l'aise que lui et absolument pas pudique.
Un homme décida de débarquer à ce moment là. Il se laissait pratiquement dans un monologue. Adam ne l'écoutait pas vraiment, il avait posé l'horloge à côté de lui, le singe se trouvant toujours sur son épaule et le roux légèrement derrière lui, pour cacher sa nudité, soyons fier de nos corps. L'étranger qui se prenait pour un justicier, drôle de justicier, il se mit à électrifier le gardien. Là Adam trouvait sa drôle.
Il nous prenait pour des voyous. Adam s'avança, le tigré derrière lui et regarda de plus près l'asticot gardien qui se dandinait, n'appréciant pas ce qu'on lui avait fait, en plus nu, s'était une belle scène. Il regarda autour de lui, pendant que l'autre faisait son discours et trouva un téléphone perdu dans tous le bazar. Il le regarda de plus près et sourit à l'orange. "Et si on immortalisait cette nuit, bien endurante" dit-il content. Il s'était bien amusé. "Ah en plus il marche !", le téléphone marchait pour son plus grand plaisir. ça lui rappelait l'épisode de son appareil photo. Petite vengeance.
Il s'approcha de nouveau du gardien, le tigré resta proche de lui et il prit la photo de l'homme allongé, pétrifié. D'un seul coup, il vit qu'on lui avait donné quelque chose ainsi qu'au roux. Ah ! la tablette, ça lui fera un souvenir. Il regarda l'objet donné et sourit.
Il n'eut pas le temps de faire ce qu'il voulait, quand il vit l'inconnu partir assez rapidement. Il vit soudainement son horloge qui prenait feu. Ca ce n'était pas bon signe. Ils étaient les plus loin de la sortie. Il vit les filles se carapater. Ça ne l'étonnait guère. Bon au grand mot, les grand remèdes -expression à revoir- "Allez petit roux, les présentations se feront plus tard, je crois qu'il est temps de partir assez rapidement d'ici" Annonça t-il à l'attention du jeune homme.
Ni une ni deux, il regarda les deux zigotos sur le sol. Il n'avait pas le temps de réfléchir plus. Il prit l'homme sur lui, le singe se mit sur son corps dandinant. "Bouges pas sinon je te laisse ici!" cracha t-il. Il fit signe au tigré de sortir d'ici, attrapant sa main. Maintenant il fallait qu'il mette en pratique sa course. Heureusement qu'il courait vite.
Il se prit son élan et courut le plus rapidement qu'il pouvait, avec le poids qu'il avait sur son épaule, tirant le roux. C'était son jour de bonté aujourd'hui. -situation de la scène très comique, en sachant qu'ils étaient nu, imaginez bien-
A peine sortie, ils se firent propulser par l'explosion. Il fit un roulé boulé, lâchant le corps du gardien, un peu plus loin, qui s'écrasa contre un arbre. Aïe ça doit faire mal. Il retomba lourdement sur le sol, le rouquin sur lui. Il rattrapa au vol le macaque.
Déjà que ses membres étaient endoloris, là, ça n'allait pas s'arranger, un bon massage ne lui ferait pas de mal. Il poussa doucement le jeune homme de sur lui, se levant difficilement, ils avaient l'air en entier, s'était le principal. Il se releva trop vite, sa tête tournait et il avait du mal à reprendre un certain bon équilibre. Il ne bougea plus pendant quelques minutes, soufflant. Il se reprit, se sentant mieux dans la mesure du possible. Il se tourna vers son acolyte et lui sourit, l'aidant à se relever.
"Je m'appelle Adam, tu as surement un prénom aussi ?" répondait-il enfin à sa question. Il regarda le sol et vit le téléphone, il le ramassa. "Ah au fait, j'ai eu le temps de prendre d'autres photos, notamment celles des filles, de l'étranger". dit-il heureux, lui montrant ces dernières. "Et toi aussi", rajouta t-il.
Il pouvait être sympa parfois, il avait un bon fond. Certes, ça ne se voyait pas forcément, mais il en avait un. Même si, il ne fallait pas exagérer non plus. Cependant son côté bourrin s'était aussi son côté sympa.
Il lui fit une tape amicale dans le dos et le regarda de haut en bas. "J'espère que ça ne va pas te gêner de te balader ainsi dans les rues" demanda t-il un peu moquer mais sans méchanceté. "Il est temps qu'on rentre chez nous". Commença t-il à avancer, lui faisant un signe de faire autant. ça ne le gênait pas lui.
Krystal Oliver
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Ashley Benson
| Conte : Le roi lion | Dans le monde des contes, je suis : : Tama
En lionne, le zoo, c'était le grand buffet à volonté ! On pouvait manger de tout, bon j'avais pas manger chinois, mais j'avais surement manger plein d'autre pays, là l'animal gris tout petit avec un nez qui ressemble à une truffe qu'aurait essayé d'être une banane, je sais pas d'où il venait mais il était drôlement bon. Mais dans tout ce foutoir, j'avais pu envie satisfaire mon terrible appétit, ma frustration que j'avais pas assouvie depuis longtemps : manger Yzma. Mais bien que son bras semblait parfait pour me faire les dents, c'est ça se moment là que mon corps décida de redevenir celui d'une femme, rien que pour m'emmerder, à croire qu'elle en avait fait exprès ! En tout cas, à chaque fois que j'allais auzoo, il fallait que je lui plante mes crocs, la première fois entre l'épaule et la gorge, maintenant le bras. Double souvenir, morsure de fauve et de dent humaine. Bave gratuite.
« On va oublier ça d'accord ? »
Puis je m'étais rendu vers Sarafina, observant difficilement la peluche acrobate, ainsi que la boule noire profité également de la rousse. Elle l'avait mérité, puis il avait trouver deux petits animaux de compagnie, on croiraient Simba avec Timon et Pumba. Ils étaient devenus quoi eux d'ailleurs ? J'espérais qu'ils ne s'étaient pas fait manger. Quelqu'un alluma la lumière, on pu alors découvrir notre carnage et surtout, voir tout le monde sans vêtement, sauf Anita. Elle aimait pas être toute nue ?
« Oh non pas lui ... »
Décidément, tous ceux que j'avais mordu la dernière fois auzoo était là, et le cheval allait arrivé lui aussi ?! N'importe quoi. Et d'où il me disait pas bouger, si je l'éventrais une nouvelle fois ? En plus il avait essayé de me tuer quand j'avais rencontré Hope … En plus pourquoi il me donnait des ciseaux ? Je devais faire quoi avec ? En tout cas, belle crinière n'en ratait pas une pour rappeler qu'il était un mâle parfaitement inutile.
« Mais ... »
Tu me les a donné abrutit ! J'étais tellement stupéfaite que j'avais même pas fini de lui dire ma phrase. Il était sérieux lui ? J'aurai dû le couper avec ! Mais est-ce que ça coupait bien la chair ça ? De toute façon je comprenais rien à son discours, et Sarafina n'avait pas l'air de l'écouter plus que ça. Surtout qu'il s'était plaint de sa tenue, pourquoi elle avait des choses aussi bizarre, on pouvait être nu, entre nous en plus, autant en profiter non ? Bah, elle devait avoir trop l'habitude.
Puis je vis qu'il allumait quelque chose, mais qu'est-ce qu'il faisait au juste ? Ça servait à quoi ce petit machin ? Hein ? Pas le temps de comprendre qu'on m'attrapa le bras pour me tirer loin d'ici. C'était Sarafina, elle devait savoir ce que ça faisait, et vu sa réaction, ça devait pas être agréable. On laissait donc les autres mourir ? Bah, ça arrive. Finalement non, ils couraient tout nu -à savoir lequel maintenant faisait plus mâle dominant maintenant exposé, les trois mâles, enfin deux, l'autre était avec l'un des deux, surement l'ancienne boule noir -à cause de la couleur des poils qu'il avait. Puis il eut un gros BOUM et le musée prit feu. Déjà qu'il commençait à faire jour, là on voyait plutôt bien avec les flammes. Les mâles s'étaient tous retrouver par terre, enfin deux pas tellement vu qu'ils étaient l'un sur l'autre, mais je reporta mon attention sur mon amie.
« Du tout, moi la ville je la connais pas bien, juste pour aller chez Granny, le Rabbith et la bibliothèque. »
Au pire c'était pas très grave si on croisait quelqu'un dans la rue si ?
J'ouvris les yeux en sentant mon corps parcouru par une douleur omniprésente qui faisait couiner chacune de mes articulations. Qu'est-ce qu'il s'était passé, encore ? Je me redressai, constatant que j'étais toujours nu, à même le sol, et que me corps était recouvert de suie. Non loin, la silhouette explosée du musée se dressait dans le soleil naissant, envahie par les flammes. Je clignai des yeux, la gorge sèche. Je me souvins du type à la coiffure improbable qui m'avait donné un coup de taser. Ensuite, c'était le néant. Je me relevai, chancelant, massant mon dos courbaturé en jetant un coup d'oeil assassin à l'arbre qui avait "amorti" ma chute.
Où étaient passés les animaux ?
Il y avait deux types à coté de moi, à poils eux aussi. Alors je compris qu'il devait s'agir des bestioles, car le camp de nudistes ne se trouvait pas dans les environs. A leurs tronches, je déduisis que le rouquin était le tigre. Quant au brun, il ne pouvait s'agir que du chien qui m'avait pissé dessus à maintes reprises. Mon regard se fit plus noir alors que je m'avançai vers lui, les poings serrés.
Il montrait un appareil photo à son acolyte, s'esclaffant sans que je sache pourquoi. Puis il commença à partir. Je le rattrapai en vitesse.
"Eh toi !"
Il tourna la tête et je lui collai mon poing dans la figure.
"Ca, c'est pour m'avoir pissé dessus !"
Il tomba par terre sous la violence du coup. Je l'observai un moment, gardant bien mes yeux au niveau de sa tête, puis je soupirai finalement et lui tendis la main. Je l'aidai énergiquement à se relever et lui tapotai l'épaule. "Mais je te remercie de m'avoir sauvé la vie, clébard." lui dis-je d'un ton bourru.
C'était flou, mais je me souvenais d'avoir été sauvé in extremis de l'explosion par lui. Et indirectement par le rouquin, aussi je me tournai vers lui et le pointai du doigt :
"Toi. Plus jamais je te croise. Non ! Tu la boucles et tu m'écoutes, pour changer ! Je suis pas un jardinier, je suis pas ton copain. Tu m'as saoulé toute la nuit alors si jamais je te revois, je t'arrache la langue et je la lui donne à bouffer !"
Je désignai le brun avant de lui tapoter de nouveau l'épaule. Gentil chien chien. Puis je regardai vers le musée en flammes. "J'espère que les filles ont eu le temps de s'enfuir." dis-je, anxieux.
Je n'aimais pas que des innocents meurent sans raison. Fallait pas croire, j'avais une éthique tout en étant tueur à gages. Je songeai à la lionne qui avait frotté son museau contre mon pelage. Cette sensation demeurerait en moi pour toujours. Avoir été un animal, ça change un homme. "Bon en tous cas, plus jamais je ne bosserai de ma vie, en tous cas pas dans un boulot bien rangé." pensai-je à voix haute. "On ne m'y reprendra plus. Ca craint trop."
Je commençai à partir. Il fallait que je trouve de quoi m'habiller. Je pouvais passer par ma chambre d’hôtel pour récupérer des fringues, parce que si je me pointais chez Maya en tenue d'Adam, elle risquait de faire une attaque. Je souris légèrement, très tenté par l'idée du "naked man", mais comme je craignais qu'elle ne m'accueille en me menaçant avec une chaise, autant être prudent. "Je serai au Rabbit Hole ce soir à 22H. Si le coeur vous en dit..." lançai-je à mes deux acolytes.
Oui, c'était bel et bien une invitation. J'étais un solitaire, mais j'avais envie de les connaitre en hommes et pas en animaux. Ca ne me ferait pas de mal d'avoir des potes.
"Mais tu viens sans ta bouche, toi !" précisai-je à l'adresse du rouquin.
Après quoi je partis vers la foret. Je connaissais un raccourci pour retourner vers la ville, et vers l’hôtel, sans traumatiser la moitié de la population, bien qu'il ne devait pas y avoir grand-monde dans les rues à cette heure-là.
Il n’empêche que cette aventure m'avait drôlement sociabilisé. Je venais d'inviter deux mecs que je connaissais un peu trop intimement à boire un verre. Sérieusement ? Pas sur que je vienne à ce 'rendez-vous', tout compte fait. Klaus, reprends-toi. Storybrooke est vraiment très dangereux pour ta santé mentale.
Antropy Tiger
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Ed Sheerαn.
We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...
YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
Alors là, là, c’était du grand n’importe quoi. Y’avait un type qui avait débarqué de nulle part et qui semblait encore plus paumé que moi dans l’art des monologues sans queues ni têtes. Je m’apprêtai à lui rétorquer quelque chose d’intelligent mais il préféra électriser l’autre jardinier plutôt que de le laisser continuer à frimer ; en même temps, c’est pas parce qu’on a des fesses d’athlètes qu’on peut tout se permettre ! Je l’observais se dandiner sur le sol comme un malheureux, esquissant un sourire amusé mais reportant rapidement mon attention sur la carte de visite que me tendit cet étrange personnage. Lui, je l’aimais déjà, c’est sûr. Et même si je ne percutai pas entièrement pourquoi il parlait de liste de course, j’eu toutes les peines du monde à cacher ma fierté lorsqu’il me remit la tablette. En fait, c’était sympa de l’avoir cherchée, puisque je repartais avec ! C’était comme gagner une peluche à la foire du village, ça servait à rien mais t’avais la dignité d’avoir réussi. Et là, je tapai même sur la main du macaque qui essaya de me la piquer en douce, lui jetant un regard noir. Pas touche. Après la casquette, il n’aurait pas mon nouveau jouet. Non mais !
« Allez petit roux, les présentations se feront plus tard, je crois qu'il est temps de partir assez rapidement d'ici. » M’enquit l’homme brun avant de m’aider à me relever et de m’attraper la main pour avancer. Je le toisai d’un air surpris, baissant les yeux sur cette poigne, puis sur son bras, son épaule, son dos, ses reins, ses fesses, ses… fesses ? Fesses ! J’adore les fesses ! Comme les Minions dans ce dessin animé débile là ! Mais des fesses cachées par la main du jardinier qu’il venait de prendre sur son épaule alors que l’horloge crocodile était en train de gentiment flamber un peu derrière nous. Je fis la moue. Pourquoi le frimeur avait le droit de lui toucher les fesses – endormi en plus – alors que moi non ? Je tendis le bras pour essayer à mon tour, mais le chien-piranha-humain me rattrapa à nouveau pour me trainer au-dehors. Mince, manqué… Et je me mis à courir, de toutes mes forces en serrant la tablette contre mon torse. Elle était froide, ce n’était pas agréable. Et comme si le destin avait choisi de me réchauffer un peu, le pétard qu’avait allumé l’autre type fit tout bonnement… exploser le musée.
« Le bouquet final ! » M’exclamai-je en applaudissant, après avoir fait un rouler-bouler sur le sol et me retrouvant égratigné sur les genoux et les coudes. « Vraiment, un budget spectacle impressionnant… Je me demande par quelle compagnie de sponsors ils sont passés. Ca ne doit pas être n’importe qui pour ce permettre des shows privés aussi impressionnant ! Un peu tordu, notamment avec les gnous du début là, mais finalement on en avait pour notre argent. Oh oui, Adam, c'est joli Adam, ça sonne un peu "premier homme", toussa toussa... Moi c’est Antropy ! » Je lui répondis en me relevant, avant de lui adresser un sourire goguenard alors que je me penchais pour poser mes deux mains à plat sur ses fesses quelques instants. Ne les retirant que lorsqu’il sortit le téléphone pour me montrer ses photos. « Et vu qu’on est désormais intime, tu peux m’appeler Opy. » Satisfait de mon petit méfait, il fallait bien l’avouer. Des fois on se donne de drôles de défis personnels, vous ne trouvez pas ? Celui-ci était dans mon top ten de la liste.
On allait s’en aller gayement dans la ville pour aller récupérer des affaires lorsque le jardinier sembla enfin émerger des vappes. D’ailleurs, son intervention fut plutôt musclée lorsqu’il foutu une droite directement dans la tête de mon nouvel ami. « Oh my god !!!! Le jardinier était vivant ! Et il a des talents de boxeur ! Allo Houston, on a un problème ! Adam est à terre, je répète, Adam est… » - « Toi. Plus jamais je te croise. Non ! Tu la boucles et tu m'écoutes, pour changer ! Je suis pas un jardinier, je suis pas ton copain. Tu m'as saoulé toute la nuit alors si jamais je te revois, je t'arrache la langue et je la lui donne à bouffer. » Encore heureux qu’il n’était pas mon copain, qui voudrait d’un type comme ça dans ses fréquentations ? Je resserrai la tablette contre moi, lui lançant mon regard le plus méchant possible, à ce fauteur de trouble. Frapper comme ça un chien-piranha innocent ! « Même pas bon en cuisine. On aurait dû les laisser te mettre au court-bouillon, ça nous aurais au moins permis d’avoir le ventre plein. » Marmonnai-je, omettant volontairement la notion que les lions et même Adam s’étaient bien régalés durant toute la nuit. C’est ça d’être une peluche, on a l’estomac délicat au final. J’espérais cependant ne pas avoir à trop recroiser la jeune lionne vorace, vu tous les touristes qu’elle s’était enfilée je craignais pour ma propre vie – les rouquins ça attire les carnivores, c’est ma maman qui me l’avait dit ! En revanche la grande était sympa, j’espérais qu’elle s’en était tout de même tirée. Sinon j’irais ériger une stèle en son honneur pour la peine. D’ailleurs, c’était quoi son prénom déjà ?
« Je serai au Rabbit Hole ce soir à 22H. Si le cœur vous en dit… » Interrompit soudain le jardinier – bah oui, il m’a pas dit ce qu’il était alors pour moi, il était jardinier. C’est pas bien de vouloir cacher son boulot, aussi ingrat soit-il, monsieur – en nous regardant l’un et l’autre. Je haussai un sourcil surpris, encore d’avantage que les paroles semblaient réellement venir de sa bouche. De quoi parlait-il ? « Mais tu viens sans ta bouche, toi ! » Je levai les yeux au ciel. « Si on ne peut même plus faire UNE réflexion sans que môssieur ne prenne la mouche… Gardez la et n’oubliez pas de la nourrir, parce que c’est sale les mouches. » Même si c’était assez intrigant pour que je me rende à son rendez-vous. J’attendis d’ailleurs qu’il ne nous abandonne pour prendre la route avec Adam, me penchant vers lui pour lui poser la question qui me brûlait les lèvres : « Tu crois qu’il est gay ? Non mais, inviter deux mecs à poil à 5 heures du matin pour un rendez-vous dans un bar à strip-tease… Y’a anguille sous roche. Tes fesses ont dues lui plaire. » Je lui adressais un sourire entendu, étirant mes bras au-dessus de ma tête quelques instants puis les laissant retomber le long de mon corps, la tablette négligemment appuyée contre ma hanche. Ça allait faire sympa dans mon appartement ce truc, même si je ne savais pas encore trop où le caser… dans les toilettes ? Ah ouais, dans les toilettes ça serait sympa. A côté de mon affiche des Blu’s Brother, tant qu’à faire.
J'aimais bien me rendre à l’hôpital, de temps à autre. J'avais découvert ce lieu il y a peu, mais c'était aussi incroyable qu'une fête foraine. Cet endroit était empli de vieilles personnes. J'adorais leur tenir compagnie. Elles avaient pleins de choses à raconter, et elle étaient souvent très gentilles avec moi. Ces gens me faisaient penser à des fossiles, avec tout leur savoir sur une époque révolue.
Comme chaque mardi, je venais donc leur rendre visite. Je passais d'abord chez Mme Marlow qui adorait tricoter en attendant sa greffe de moelle osseuse, j'allais voir ensuite M. Petit qui devait rester très calme avant de recevoir un coeur tout neuf, puis je me rendis jusqu'au chevet du monsieur très très vieux qui dormait tout le temps. C'était mon "fossile" préféré.
Il s'agissait d'un monsieur vraiment très très vieux. Les docteurs ne savaient pas exactement quel était son age. Ils ignoraient également comment il s'appelait. Tout ce mystère me faisait l'apprécier davantage. J'avais comme la sensation qu'il avait des tas de choses à raconter. Tout ce qu'il aurait pu dire s'il ne dormait pas...
Une infirmière m'avait appris qu'on lui avait donné le nom de John Doe. Au début, j'avais tenté de le réveiller, mais on m'avait dit d’arrêter, que ça ne servait à rien. Il était dans un état qui se nommait "coma". Je ne comprenais pas bien ce que cela signifiait, mais après m’être renseignée dans des livres, j'avais arrêté de vouloir le réveiller. Je me contentais donc de venir le voir, de m'asseoir à coté de lui, et de lui lire le journal ou des romans. Il n'avait jamais de visite. Il ne lui restait surement personne pour s'occuper de lui. C'était triste. Aussi j'avais décidé lui accorder un peu de mon temps.
Comme il était dans le "coma", j'étais persuadée que mes paroles se frayaient un passage jusqu'à lui pour créer tout un univers. J'espérais que ça l'aidait à se sentir moins seul.
Ce jour-là, j'étais occupée à lire un livre intitulé Le Songe d'uneNuit d'Eté, quand une jeune femme rousse et hystérique poussa un cri strident dans le couloir.
"Noooon ! Je veux pas de truc qui pique ! Pas de désinfectant ! Et pas de points de suture non pluuuuus !"
"Mademoiselle." dit une infirmière d'un ton patient malgré une pointe d'agacement. "Votre bras est dans un état critique. Si vous refusez de nous laisser vous soigner, vous en perdrez l'usage."
La rousse, dont le visage était noirci et les cheveux dressés sur sa tête, planta ses ongles dans l'embrasure de la porte de la chambre dans laquelle je me trouvais et tenta de rentrer, mais des infirmières lui firent lâcher prise pour la coller sur un brancard. Je me levai de mon siège pour observer cet étrange spectacle, me faufilant sur la pointe des pieds jusqu'à la porte ouverte.
"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !" hurla-t-elle quand une infirmière la força à lui montrer son bras en charpie.
"Mais je ne vous ai encore rien fait !" riposta celle-ci, décontenancée. "Michelle, administre-lui un calmant."
"Nooon pas de piqure ! Je veux paaaaaas ! Je suis la grande Yzma, vous n'avez pas le droit de..."
La jeune femme cessa enfin de gesticuler quand le calmant fit effet. Elle dodelina de la tête et tomba comme une masse sur le brancard, puis les infirmières l'emmenèrent dans une autre salle.
Déconcertée, je fermai la porte de la chambre et retournai vers le monsieur très très vieux qui n'avait pas bougé. "Eh bien... elle a une sacrée voix !" dis-je en souriant.
Je repris place sur le siège à coté du lit, m'asseyant en tailleur, et ouvris le livre pour le poser sur mes jambes repliées. Avant d'en poursuivre la lecture, je levai la tête vers le vieux monsieur.
"J'espère que vous appréciez cet ouvrage. Je ne savais pas trop quoi choisir. Je ne connais pas vos gouts..."
J'attendis une approbation qui ne vint pas. Rien hormis le bip régulier des machines reliées au vieux monsieur. Je m'éclaircis donc la gorge et lus la fin d'une voix douce : "Fées, répandez partout la rosée sacrée des champs. Et bénissez chaque chambre en remplissant ce palais de la paix la plus douce."
Je ne comprenais strictement rien à ce que je lisais. Ce William Shakespeare était vraiment très bizarre.
Je levai machinalement les yeux sur le monsieur très très vieux et étouffai un cri en voyant ses yeux grands ouverts. Je refermai le livre et m'approchai de lui, me levant légèrement du siège sans pour autant décroiser les jambes. Je l'observai en silence, avec cette étrange poussière dorée qui était apparue de nulle part et qui flottait tout autour de lui. "Je crois... Je crois..." balbutia-t-il d'une voix terne et usée, mais avec un sourire béat qui illumina son regard un court instant.
Je retins mon souffle. Les machines s'étaient emballées et hurlaient des bips. J'entendais des pas précipités dans le couloir, mais je ne pouvais détacher mes yeux du monsieur très très vieux.
Soudain, il disparut dans un tourbillon de poussière dorée. A cet instant précis, la porte s'ouvrit en grand sur les médecins et les infirmières qui restèrent pantois face aux machines qui n'étaient plus reliées à rien. Les fils et les tuyaux étaient posés sur le lit vide.
Ils ne voyaient pas ce que je voyais. C'était absolument... magnifique.
Son esprit venait de quitter son corps, ou son corps s'était dissous dans son esprit, je ne savais pas très bien. Quoi qu'il en soit, le monsieur très très vieux avait été remplacé par un garçon, en chemise de nuit, qui volait dans le ciel de la chambre, entouré par toute cette poussière dorée.
Il m'adressa un signe de la main avant de s'évaporer. Je lui répondis, la main en l'air, et lui adressai un sourire ravi.
C'était le plus beau fantôme que je n'avais jamais vu.