Don't Lose Hope

Elle n'était pas censée nous entendre. J'avais prévu de demander au chat de les guider jusqu'au miroir pour qu'ils me délivrent, mais la blonde à l'air sauvage avait trouvé toute seule. J'étais restée silencieuse, assise sur mon lit usé, en attendant qu'on détruise enfin cette porte de verre qui m'empêchait de fuir.

La remarque de Moro me fit sourire. Je sentis le goût métallique du sang glisser sur ma langue, alors que mes lèvres gercées craquaient. Je n'avais pas eu beaucoup l'occasion de sourire, ces vingts-huit dernières années.

- Je crois que je n'ai jamais rien entendu de plus beau.

Ma voix était rauque, et j'avais la gorge qui me brûlait, mais j'étais vraiment sincère, en tout cas. Je semblais tranquille, mais intérieurement, j'avais envie de hurler de joie et prendre cette Moro dans mes bras. Si je n'avais pas été aussi faible, je l'aurai fait sans hésité, même si ça ne le lui plaisait pas.

- Je suis Coraline Jones.

Je me redressais difficilement, en tanguant. Les muscles de mes jambes ne m’obéissaient plus beaucoup. Je m'approchais de la jeune femme blonde en grimaçant et en marchant au ralentit. J'aurai dû m'entraîner pendant tout ce temps, pour le jour où je m'enfuirais pour de bon.

- C'est qui ça ?

Je tournais la tête vers l'entrée de la pièce, où se trouvait la brune vulgaire. Elle me regardait méchamment, et je lui adressais un sourire ensanglanté. Les autres l'avaient suivi, eux aussi.

- Vous n'étiez pas censés surveiller la porte, en attendant que l'Autre Mère revienne ?

J'avais entendu ce que leur avait dit Moro, et ça n'était pas une mauvaise idée. Ils auraient dû y rester, le temps qu'on les rejoignent.

- Le chat nous a dit de venir. Ehhh ! Vous voyez que les fantômes existent !

Elle pointait du doigt les enfants fantomatiques qui les regardaient de leurs yeux-boutons, sans parler.

- Comme je le disais à Moro juste avant que vous arriviez, je suis Coraline. Ceux sont les victimes de l'Autre Mère. Ils sont assez timides, ne vous étonnez pas si ils restent dans leur coin. Les deux filles sont Hannah et Victoria, et le garçon s'appelle Derek. Dîtes bonjour les enfants, n'ayez pas peur.

J'avais pris ma voix la plus douce, en leur faisant signe de s'approcher. Ils étaient peut être morts et leur simple présence pouvait être effrayante, mais ils restaient des enfants. Ils prenaient facilement peur. Même si ils m'aidaient beaucoup, je savais que ça ne leur plaisait pas d'apparaître à d'autres personnes.

- Bonjour...

Ils avaient parlés en même temps, et ils s'étaient approchés, mais seulement pour se placer derrière moi. Je vis quelque chose foncer à toute vitesse jusqu'à moi, une boule noir qui me fit me baisser pour la prendre dans mes bras, malgré mes courbatures et la douleur que j’éprouvais.

- Alors le Chat, on en fait qu'à sa tête ? Je crois que vous le connaissez tous...

L'animal frotta sa tête contre mon menton en ronronnant. Il ne parlait pas beaucoup lui non plus. Mais c'était les effets de la maison de la sorcière qui le faisait ce taire. Elle n'était pas censée le trouver. Je savais très bien ce qu'elle rêvait de lui faire.

- On finira les présentations plus tard. Il faut qu'on aille jusqu'à la petite porte dans le mur, et vite. Avant que l'Autre Mère ne revienne. Ne croyez pas tout ce qu'elle dit. La seule personne qui peut vous faire sortir, c'est moi. Uniquement moi.

Je les regardais tour à tour, en prenant mon air le plus sérieux. Je devais avoir l'air d'un fantôme, moi aussi. Je n'avais pas vu la lumière du jour depuis des années, ma peau était pâle et je ne dormais que très peu. J'avais hâte de redécouvrir le goût de la vie et le bonheur de ressentir la chaleur du soleil sur ma peau. Et une douche. Oh oui, une douche.

lumos maxima

Sexy Lilyn Hot !!!

Quand on était revenu dans la cuisine, j'avais vue que l'Autre Mère tenait mon Petit Bébé dans ses bras. J'avais hésité à me précipiter sur elle, de peur qu'elle ne lui fasse du mal. D'un coté, on avait récupéré tout ce qu'elle voulait, il n'y avait pas de raisons qu'elle la garde. Je pouvais peut être attendre avant de me jeter sur elle pour lui arracher Cassandre des mains. J'avais tournée la tête vers Robyn qui avait attaquée verbalement la femme maigre qui ne ressemblait plus à rien. Fallait pas la pousser à bout.

"Chut... Ne la met pas en colère..." lui avais-je dit, tout en sortant un mouchoir de mes poches et en le passant à Robyn pour qu'elle s'essuie le sable qu'elle avait sur le visage.

L'Autre Mère nous avait demandée de lui rendre les objets et si Robyn ne l'avait pas fait, ça aurait été moi qui l'aurait fait. Mais elle avait raison sur un point, mieux valait que la femme nous remette Cassie en première. La femme s'était approchée de moi et elle m'avait tendue mon Petit Bébé. Aussi fatiguée que j'étais, je n'avais pas pu m’empêcher de laisser échapper un petit sourire. Elle n'avait pas mentis, elle pouvait encore devenir gentille. J'avais pris Cassandre dans les bras et je l'avais serrée très fort contre moi.

"Coucou toi ! On y est arrivé, je t'ai à nouveau rien qu'à moi !" avais-je dit en lui faisant une petite caresse sur la joue et avant de poser une main sur sa tête pour la ramener tout contre moi. Puis, j'avais regardé l'Autre Mère.

"Merci beaucoup..." avais-je laissée échapper. Elle était gentille et elle s'était bien occupée de Petit Bébé. Robyn lui avait rendu ses objets. La femme était partie chercher la clef qui nous permettrait de quitter les lieux. Je m'étais tournée vers Jamie qui lui aussi était mal en point.

"On a gagné ! C'est génial, n'est ce pas ?"

Ca faisait deux points pour nous. Après les Zombies, c'était au tour de l'Autre Monde qu'on venait de vaincre ! On était trop badass !

"T'en fais pas, on ne bouge pas !" avais-je affirmé à Rani tout en me balançant de gauche à droite avec Petit Bébé. Ca la berçait, ça la détendait. J'avais regardée Teddy d'un air amusée.

"Si tu veux, tu pourras la tenir après. Tu as très forte aujourd'hui. On l'a tous été, c'était énorme. Mais je ne comprend toujours pas pourquoi on s'est retrouvé ici. Enfin, pourquoi nous. Robyn je peux comprendre, vue qu'elle ne peut pas se passer de moi." avais-je dit avec un petit sourire avant de regarder Jamie.

"Toi aussi je peux comprendre, vue que Robyn... Enfin... Mais Rani et toi. Et puis le lien entre nous tous. Sans compter que ça aurait été plus utile pour elle de demander l'aide d'un dieu, genre Elliot. Il aurait plus facilement trouvé les objets."

Je m'étais interrompue quand on avait entendu un bruit de verre brisé. Qu'est ce que Rani avait encore fait ? Elle nous demandait de rester calme, mais elle faisait des dégats dans son coin. Quand on l'avait rejoint, elle était dans une petite pièce, où se trouvait une autre jeune femme. Puis, il y eu des fantomes et Robyn en profita pour nous montrer qu'une fois encore on ne l'avait pas écoutée quand elle disait vrai.

"Oui oui, je les vois. T'as raison. Mais c'est peut être pas des fantômes, ce sont peut être des..."

Voyant le regard de Robyn, je m'étais mordue les lèvres.

"... ok des fantômes ! Tu as raison ! Tu as toujours raison !" avais-je dit en levant les yeux au ciel, avant de voir une boule de poil passer et se jeter sur la jeune femme. C'était son chat à elle ? Alors on allait pas pouvoir le garder avec nous ?

La suite s'était passée très vite. Coraline nous avait convaincue que l'Autre Mère allait revenir, mais pas pour nous aider et elle nous avait conduite jusqu'à la petite porte. C'était trop bien, on allait pouvoir quitter ces lieux ! Mais elle ? Elle allait rester ici ?

"Tu viens avec nous ? Enfin, tu étais prisonnière, c'est ça ? Mais pourquoi l'Autre Mère avait besoin de toi ? Quel intérêt de juste te garder prisonnière ?"

Je cherchais à comprendre, car si on amenait quelqu'un de dangereux dans notre monde, je sentais qu'on allait encore subir. Mieux valait savoir avant de choisir son camps à elle plutôt que celui de la gentille dame qui nous avait donnée à manger quand on était arrivé. Parce que si on regardait bien, elle n'était pas si méchante que ça. Elle avait pris soin de Cassandre, soin de nous et une fois qu'on avait retrouvé ses objets, elle s'était contentée de nous souhaiter bon voyage et de nous rendre nos biens. Elle n'était pas méchante. Mais elle, on ne savait pas qui elle était. Bien que le chat était gentil lui aussi et il semblait bien l'aimer. Pourquoi Elliot n'était pas là quand on avait besoin de lui ?

"Rendez moi Coraline, ou je la tue !" avais dit une voix derrière moi. Je m'étais tourné, c'était l'Autre Mère et elle tenait Teddy. Pourquoi elle était restée à l'arrière, éloignée de nous ? L'Autre Mère avait un de ses longs doigts sous son cou, près à la tuer.

"Hé !!! On a fait ce que vous vouliez, vous allez la lâcher et tout de suite !"

J'aurai bien levé un doigt accusateur vers elle, mais je tenais Petit Bébé. Je sentais bien que Teddy allait y passer, si on ne faisait rien. J'avais tourné la tétè vers Coraline.

"C'est qui cette femme pour toi ? Pourquoi elle veut te garder alors que nous, elle nous laisse partir ? Tu lui as fait quelque chose par le passé ?"

Peut-être qu'elle nous tendait un piège et que l'Autre Mère voulait juste récupérer sa prisonnière ? Tout semblait si confus.

"Attendez, je vous propose un truc... on laisse Coraline ici... avec nous. Vous lâchez Teddy et... Jamie passe la porte. Une fois de l'autre coté, il appelle Elliot et grâce à lui on pourra savoir qui mens ou qui dit vrai, comme ça tout le monde est content !"

Je m'étais tournée vers Jamie.

"Une fois de l'autre coté, t'as qu'à penser à Elliot. Tu sais, le garçon adorable qui t'as mis parmi pleins de Zombies la dernière fois ? Quand on avait failli tous en mourir ?"

Enfin adorable... Ok, pour Jamie c'était peut-être juste un monstre. Mais bon...

"Et tu reviens tout de suite après. Comme ça tout le monde est content et on aura un dieu parmi nous. Ca vous va ? Parce que dans le cas où c'est vous la méchante, on ne peut pas laisser Coraline chez vous. Mais je suis sur que vous êtes la gentille. Vous paraissez adorable et..."

J'en étais beaucoup moins sure. Mais on devait gagner du temps pour pas qu'elle touche à Teddy, ni à Coraline le temps qu'on ait des réponses.

Je l'étais précipitée jusqu'au salon quand j'avais sentie que le miroir qui retenait prisonnière Coraline avait été brisé. Il était hors de question qu'elle fuit une nouvelle fois. Elle était ma fille, peu importe ce qu'elle en pensait. Elle était à moi.

J'attrapais la fillette, Teddy, pendant qu'ils avaient tous l'air bien heureux de fuir, et j'avais posé contre la peau tendre de son cou l'un de mes doigts d'argent. J'avais pu récupérer mes yeux et ma main, ma forme était celle d'origine. Et mes mains étaient telles des ciseaux, prêtes à trancher tout ce qu'il faudrait.

- Coraline m'appartient, rendez-la moi !

Je bougeais légèrement, en appuyant un peu plus sur la gorge de l'enfant, qui poussa un petit cri douloureux. J'avais accentué la pression juste pour faire apparaître une goutte de sang. Je voulais qu'ils comprennent bien que j'étais plus que sérieuse.

- Personne ne passera cette porte ! Jamais ! Il n'y a pas de clé, je l'ai perdu de la faute de cette petite peste... Et maintenant, vous allez rester avec moi, pour toujours.

Je leur avais adressé un sourire craquelé, en savourant ma victoire. Ils pensaient pouvoir gagner, mais je m'étais simplement jouée d'eux depuis le début. J'avais besoin de ce qu'il me manquait pour être sûre de les garder avec moi, et le tour était joué. Mais bien entendu, Coraline gâchait une fois de plus tout...

- Vous avez menti ? Putain, vous croyez quand même pas qu'on va gentiment rester ici ?

Robyn avait serré les points en me lançant un regard menaçant, comme si était prête à en découdre. Comme si elle avait une chance face à moi. Qu'elle idiote.

- Bien sûre qu'elle a menti.

J'avais ouvert la bouche pour pouvoir lui répondre, mais Coraline m'avait devancée. Il fallait qu'elle apprenne à m'obéir. Elle allait le faire, un jour. Peu importe le nombre d'années qu'elle devait rester ici, pour le retenir.

- J'accepte de rester, mais seulement si tu les laisses sortir d'ici. J'ai une solution, mais je veux que tu me promettes de ne pas leur faire de mal et de ne pas chercher à les ramener ici. Moi, je te promets de rester ici, et d'être sage.

Elle avait fait un pas, en prenant un ton plus doux. Même son expression avait l'air plus enfantine. Je lui fis un sourire maternel, presque heureux de la voir être prête à m'écouter et rester de son plein gré au près de moi. J'abaissais la main qui menaçait Teddy, en penchant la tête sur le côté.

- Oh ma chérie... Enfin, tu serais prête à être une gentille fille ? Je suis tellement heureuse de savoir que tu es capable de sacrifier ta liberté et rester pour toujours avec moi...

Mon sourire se changea pour devenir cruel, et je fis claquer les ciseaux qui me servaient de doigts.

- Mais tu as été trop longtemps désobéissante, il faut que je te punisse d'abord.

Et d'un mouvement rapide, je fis passer une lame acérée sur le cou de Teddy, sur toute la largeur, en appuyant juste comme il fallait pour que la mort ne soit pas trop rapide. Le sang se déversa, éclaboussant la lame et le sol, tandis que le corps de l'enfant tombait au sol. On pouvait même l'entendre gargouiller pendant qu'elle essayait de prendre des inspirations pour alimenter son pauvre petit cœur... Mais personne ne survivait à un tel égorgement. C'était la première fois que j'essayais une telle technique, et je devais bien admettre que ça le plaisait. Ça changeait tellement des yeux arrachés.

Tandis que je regardais en souriant le cadavre de la fillette sur le sol, étalé dans une marre de sang et les yeux ouverts , le regard à jamais figé par une expression d'horreur pur, j'entendis certains d'entre eux crier. C'était tellement délectable... Ils allaient sûrement enfin m'obéir à leur tour, si ils ne voulaient pas qu'il leur arrive la même chose.

Je sentie tout à coup quelque chose transpercer mon épaule, et je poussais un cri de douleur, en me retournant, les doigts recourbés prêts à frapper l'adversaire. Un frisson de colère me parcouru quand je vis Coraline, un couteau à la lame recouverte de sang à la main, le regard plein de haine.

- Petite ingrate !

C'était une cause perdue... J'avais passé tellement de temps à m'occuper d'elle, et elle me poignardait en échange ? J'allais tuer toutes les personnes présentes jusqu'à ce qu'elle cède enfin....

Ils avaient tous réussis à battre les rats et à retrouver les objets nécessaires à la méchante femme qui les ferait sortir de là. Et rien qu'à la penser de revoir sa famille, Teddy était des plus heureuses. Elle allait encore pouvoir embêter ses frères et ses soeurs et la vie allait reprendre son cours...

Sauf que voilà... Alors qu'elle allait prendre Cassandre dans ses bras, comme Lily venait de lui promettre et bien... La méchante femme venait de la prendre en otage, en réclamant la jeune Coraline, qu'ils venaient aussi tous de sauver. Teddy commença donc à paniquer, sentant son rythme cardiaque s'élever, en implorant Jamie du regard, alors que l'autre mère commençait à lui faire du mal...

-Jamie... A l'aide !

Mais elle n'eut même pas le temps de tenter quoi que ce soit pour se libérer... Parce que l'autre mère venait de faire l'impensable... Et le sang se mit donc à couler définitivement. Teddy tomba alors au sol, essayant comme elle le pouvait de prendre de l'air. Mais c'était trop tard...

Ses yeux se fermèrent alors définitivement, tandis que le visage de sa maman ourse surgissait de nulle part. Au moins, elle serait en sécurité maintenant... Et puis peut être qu'être un grand esprit de la montagne n'était pas si déplaisant au fond...

-Non!
Le cri avait franchit ses lèvres à l'instant où il avait comprit ce que l'Autre Mère allait faire. Trop tard. Le rouge envahit la peau de la petite fille, qui s'effondra sur le sol comme une poupée vidée de son coton. Ce fût sec, net. Et le coeur de Jamie eut un raté. Le monde entier arrêta de tourner, et pendant une seconde, une atroce seconde, Jamie eut l'espoir idiot de se réveiller dans son salon, de ne pas avoir vécu une nouvelle aventure affreuse guidé par il ne savait quel sadique qui s'amusait ainsi à tourmenter le monde qui s'articulait autour de lui. Pendant une seconde, il eut même l'espoir que cette petite fille n'existait pas vraiment, qu'elle n'était qu'une projection d'il ne savait quoi, de n'importe qui, qu'elle n'était pas réelle, qu'elle n'était pas en train de mourir sous ses yeux sans qu'ils ne puissent rien faire, qu'elle n'était pas morte. Une seconde qui viendrait hanté les milliers d'autre seconde cumulées dans ses rêves de culpabilités, d'espoir, de peur. Une seconde. Cela ne dura qu'une seconde.
La nouvelle venue perça le brouillard de son champs de vision, la lame dans sa main tranchant aussi rapidement qu'elle la peau de papier de l'Autre Mère. Le cri poussé par le monstre le fit relever la tête, réalisant que sa seconde était finie, que tout était fini. Bousculant sans le voir Robyn et Rani, il se précipita vers Teddy, conscient de l'inutilité de la chose, mais incapable de s'en empêcher. Ses yeux vifs ne l'étaient déjà plus. Fixes dans le néant. Il aurait voulu les fermer. Il aurait voulu la prendre dans ses bras. Il aurait voulu la bercer, l'appeler, lui dire que tout irait pour le mieux, que le cauchemars était fini, qu'elle allait se réveiller et que tout serait beau. Il aurait voulu avoir le temps de dire adieu. Mais le vide qui fixaient les prunelles de la petite fille semblèrent happé quelque chose en lui.
Prenant appui sur ses paumes, à plat dans le sang chaud, il se jeta tête baissé vers le monstre, la propulsant en arrière, contre l'un des plans de travail de la cuisine. Une multitude d'objet en métal rebondir sur le sol, et Jamie attrapa la première casserole pour la fracasser sur le crâne de porcelaine de l'Autre Mère. Le monstre eut un cri, le repoussant à son tour, avec beaucoup plus de force qu'il ne l'était humainement possible. Jamie atterri sur la table où tous s'étaient assit encore peu de temps auparavant, qui céda en craquant sombrement. Sa tête lui brûla légèrement lorsqu'elle tapa le bois massif alors qu'un cliquetis sec s'approcha de lui. Rouvrant les yeux à temps, il roula sur le côté pour éviter la lame qui se planta là où sa cheville était une seconde plus tôt. Se redressant, un genou au sol près de Lily, qui serrait Cassandre de toutes ses forces, Jamie eut un rictus, lèvres retroussées sur ses dents. L'Autre Mère aussi eut un sourire, bien plus effrayant cependant et soudain, Rani apparut dans le champs de vision de Jamie, s'attaquant à l'Autre Mère avec un cri. L'occupant aussi un moment.
Jamie en profita. se relevant, il retourna dans la cuisine, ouvrant à la volée les tiroirs, en vidant le contenu pour la plupart, faisant glisser vers les filles des armes diverses et variées, peu importait tant qu'elles pouvaient se défendre. C'était purement stratégique. Plus armées elles seraient, plus à même ils seraient de tuer ce monstre. Attrapant une planche à découper, Jamie se précipita vers Rani, verrouillant ses genoux alors que l'une des lames de l'Autre Mère se plantait profondément dans le bois de la planche, là où avait été l'épaule de Rani quelque seconde avant qu'il ne la bouscule pour la faire reculer. Et au même moment, Jamie sentit une douleur violente et chaude déchirer son flanc. Le sang se mit à couler le long de sa peau, et il eut un grondement, serrant les dents. Poussant sur ses jambes, il fit reculer l'Autre Mère, enfonçant la lame plus profond sous sa peau. Cela faisait mal, mais Jamie savait parfaitement qu'il s'en sortirait sans dommage.
Avec un cri de rage, il dégagea la planche à découper, frappant l'Autre Mère au visage, mais elle fit aussitôt de même. Reculant à temps, Jamie ne reçut qu'une entaille à la joue, superficielle, tandis que la seconde lame quittait son flanc. Reculant jusqu'au plan de travail, il serra les dents alors qu'il sentait la peau de son visage picoter. L'Autre Mère eut un regard surpris et Jamie afficha un sourire féroce. La peau de son visage avait déjà cicatrisé, sans avoir encore eue le temps de se ressouder cependant. L'unique avantage laissé par le Cavalier pouvait être une diversion. Jamie en profita, narguant l'Autre Mère pour laisser un meilleur angle aux filles.
-Tu ne pourras pas me tuer, pétasse.
L'insulte était faible mais à l'instant où il avait prononcer le verbe, son regard s'était porté sur le cadavre de Teddy, entourée de sang. C'était de la cendre dans sa bouche. Mais Jamie serra les dents, ses narines se dilatant.
-Tu ne seras jamais la mère de personne. Tu ne seras jamais la mère que tu crèves d'être. Même ma mère méritait plus d'amour que toi!
Sa main sur son flanc se crispa mais il pouvait déjà sentir la peau se contracter, le sang couler moins abondamment. Un bruit métallique retentit et soudain, l'Autre Mère fût propulser en avant, vers lui, et Jamie eut à peine un instant pour s'écarter, une trainée sanglante laissé sur le meuble de la cuisine.

Sexy Lilyn Hot !!!

J'avais ouvert grand les yeux quand la lame avait tranchée la gorge de la jeune femme. Comment elle avait pu faire ça ? On voulait simplement l'aider et elle avait tout de même décidée de tuer l'un des nôtres ? C'était vraiment pas une gentille maman. Je tenais Cassandre plus fortement contre moi en regardant Teddy tomber par terre. J'étais paralysée par la crainte de voir la même chose arriver une seconde fois.

Puis, une lame sortie de l'épaule de l'Autre Mère. Je pouvais voir Coraline derrière elle, la poignarder. Il allait y avoir une autre victime et je ne savais pas du tout quoi faire. D'un côté, pourquoi j'aurai fait un truc ? Elle méritait de mourir, n'est ce pas ? Comment on pouvait décider de qui méritait ou non de mourir, même après avoir fait un acte aussi ignoble ? Je m'étais reculée un peu, avec toujours Petit Bébé dans les bras. Il fallait quitter cet endroit, fuir !

Avant de pouvoir réagir ou autre, Jamie, s'était attaqué à elle, lui donnant un coup de casserole. L'Autre Mère avait hurlée, mais ça ne l'avait pas arrêtée pour autant. Il avait roulé jusqu'à moi et quand il m'avait regardée, j'aurai voulu lui apporter mon aide, mais je ne savais pas du tout quoi faire. Pendant que Rani attaquait la créature, Jamie en avait profité pour chercher des armes et nous en donner. J'avais un couteau, mais je ne savais pas quoi en faire. Il aurait fallu une arme à feu, car avec Cassandre dans les bras, c'était inutile une arme de poing.

Je m'étais tournée vers l'Autre Mère qui avait était envoyée en avant sur la table, venant se fracasser la tête contre le mur où se trouvait Jamie quelques secondes auparavant. Ce dernier était mal en point et il fallait faire quelque chose, mais il fallait avant tout se débarasser de cette chose. J'avais pris mon couteau et je l'avais lancé dans sa direction, mais il s'était juste cogné contre le mur et il était tombé au sol. Bon sang ! Je l'avais dit qu'avec un bébé, c'était pas ce qu'il y avait de plus évident.

"Chut... Ne pleure pas, attends..." avais-je dis à Cassandre tout en quittant la pièce et en la posant délicatement sur le sol.

"Tu vas rester là, tu ne bouges pas. D'ici, tu ne peux pas tomber."

Il avait trop d'objets dangereux autour d'elle, mais si je l'avais dans les bras, je ne pourrai pas attaquer l'Autre Mère. Je ne pouvais pas non plus la laisser là. Re bon sang ! J'avais repris Petit Bébé dans les bras et j'avais cherchée une autre arme du regard quand l'Autre Mère fut envoyée par quelqu'un d'autre contre le sol, à quelques pas de moi. Je n'avais pas su quoi faire, mais elle était là... Juste à un pas de moi... A terre... J'avais levé le pied et j'avais commencée à lui taper sur la tête avec.

L'autre monde

Rani & Robyn & Lily & Teddy & Jay

Moro ne tiqua pas.
Le sang venait de couler le long de la gorge d'une petite fille certes agaçante, mais tout ce qu'il y avait de plus innocente. Et des horreurs, des injustices de la sorte, Moro en avait vu tous les jours de retour dans sa forêt. C'était la folie des hommes, leur désir insatiable qui, une fois satisfait, continuait de les dévorer malgré tout, et cela se répétait dans une spirale infernale de cruauté et de monstruosité gratuite. Les humains étaient mauvais. Moro avait beau être une louve qui avait tué nombre d'êtres vivants, jamais elle ne tuait au hasard, jamais elle ne tuait pour le simple plaisir de tuer. La violence gratuite n'était pas dans ses cordes.
La chasse, par contre, c'était une autre histoire. Et cette Autre Mère était une proie de choix.
Jamie attaqua cependant le premier, envoyant valdinguer l'impunie contre les meubles dans un grand bruit métallique, avant de l'assommer d'un grand coup de casserole. La respiration de Moro s'accéléra, et elle bougea les bras, sentant ses muscles se tendre au fur et à mesure. Elle n'avait qu'une envie : se jeter sur cette Autre Mère et laisser aller ses pulsions, pour remplacer par le sang l'image que lui avait renvoyé le miroir.
Elle était louve. Elle n'était pas humaine.
Jamie se dégagea un instant, laissant une ouverture à Moro qu'elle ne rata pas. En un mouvement, elle se jeta sur l'Autre Mère, lui mordant violemment le bras. Grâce à sa force, elle put soulever l'impitoyable, la faisant par-dessus elle avant de la balancer aussi brutalement que possible sur le sol jonché de couteaux et d'objets métalliques. Le sourire de Moro s'élargit, mais il ne ressemblait plus à un sourire ; c'était désormais le rictus cruel de l'animal qu'elle était avant tout.

« Tu te prétends mère et tu n'as pourtant pas la moindre idée de ce que cela signifie. Tu vas mourir, ici, maintenant, dans les plus atroces souffrances possibles, et si tu ne meurs pas, tu seras seule pour les piteux jours qu'il te reste. »

Moro avait craché ses mots d'un air féroce, ses yeux reflétant la cruauté, mais aussi un instinct maternel pur, celui qu'elle ressentait pour ses précieux fils et sa douce fille. Le même instinct qu'elle avait vu traverser le regard de Lily quand la jeune femme avait récupéré Petit Bébé, et le même que celui qui s'emparait de toutes les mères dignes de l'être. Les vraies mères le partageaient, les vraies mères savaient les joies et les aléas de la vie de leurs enfants. Les vraies mères étaient prêtes à tout pour leurs enfants. Les vraies mères ne les enfermaient pas, elles faisaient tout pour leurs enfants soient libres. Les vraies mères connaissaient le sacrifice.
Et cette Autre Mère n'en était pas une.
Celle-ci grimaça en se redressant, avant de saisir un couteau qu'elle envoya aussitôt droit sur l'épaule de Moro. Jamie intercepta l'arme au bout moment, poussant Moro vers l'arrière pour la faire reculer. Elle voulut grogner d'abord, n'appréciant pas de se faire balotter de la sorte, mais la rage de Jamie la fit hausser un sourcil à la place, sans savoir si elle était surprise ou ravie d'une telle férocité, bien qu'elle laissa son regard glisser sur lui quand il parla de sa propre mère. Encore un enfant abandonné… Les humains étaient dégoûtants, et leurs mères des monstres.
Il semblait éreinté, malgré ses étonnantes facultés de régénération accélérée. Moro possédait un pouvoir semblable, bien que le sien résidait plus en une résistance accrue aux coups et blessures ; faire mal à Moro était particulièrement difficile.
Mais l'Autre Mère était elle aussi visiblement fatiguée, couchée sur le sol, se prenant les coups de pied de Lily qui tenait désespérement Petit Bébé dans ses bras. Un petit sourire vint éclairer le visage ensanglanté de Moro, qui s'avança, aussi souple que son pyjama panda le lui permettait, saisissant l'Autre Mère par le col avant de la soulever au-dessus d'elle d'un seul bras.

« Tu vas mourir, Fausse Mère, je t'avais prévenu. »

Et ce disant, Moro attrapa un long objet tranchant de sa main libre, avant de le planter au milieu de la cage thoracique de l'Autre Mère. Le long couteau traversa le corps pour se coincer dans le mur derrière elle, et l'ennemie se retrouva embrochée de la sorte, à quelques centimètres du sol, encore en vie -malheureusement pour elle.
Moro s'apprêtait à donner le coup final, quand elle se sentit soudain très faible. Observant ses mains, elle réalisa qu'elle tremblait ; mais bien sûr ! Cela faisait terriblement longtemps qu'elle avait « emprunté » le corps de Rani, et elle avait passé beaucoup plus de temps que d'habitude dans cet état. Le corps humain de la jeune fille faiblissait, il n'était pas fait pour les tours de force de la louve… et si elle continuait de l'utiliser à ce rythme, Moro et Rani allaient mourir toutes les deux.
Résignée, Moro jeta un œil vers Robyn et Jamie, leur indiquant de la tête qu'il était temps pour eux d'achever l'Autre Mère, car elle ne pourrait s'en charger. Elle était obligée de rendre à Rani son corps, et cette dernière allait ressentir le contrecoup…

« Pardonne moi San… mais je t'avais juré que je te protégerais. Tu es ma fille et tu es tout ce qui compte pour moi avec tes frères. Pardon de te rendre ton corps dans un moment aussi critique… Mais il va falloir que tu sois forte. Pour moi. »

Et ce disant, les cheveux de Rani se colorèrent lentement, passant à nouveau du blond presque blanc à un brun foncé.
Rani était revenue à elle, mais la douleur était forte, la faisant basculer en arrière, avant de s'effondrer sur le sol, assise contre un mur, la tête dans les mains.

Elle s'était changé en sable comme toutes les créatures de son monde de cauchemars, pourtant ça n'avait presque rien changé. Le picotement dans son flanc était toujours là. Le sang qui coulait était toujours là. Teddy étai toujours morte. Ce n'était pas un rêve, pas un cauchemar, et Jamie ferma les yeux un moment. ça ne faisait même pas du bien. ça n'était pas apaisant. Ce n'était pas comme se réveiller d'un cauchemar, ce n'était pas une autre nuit mouvementée. C'était différent. C'était un peu plus de cendres dans sa bouche. Il ne connaissait pas Teddy. Il ne savait rien d'elle. Il n'était pas responsable d'elle. Pourtant... pourtant si. Dans un sens, si. Dans un sens... Si.
Le picotement constant dans son flanc lui arracha une grimace, alors que la peau de son visage le tirait. Cette entaille mettrait un peu de temps à disparaitre. Le sang était épanché, la peau refermée, mais son 'super pouvoir', comme aurait dit le Dieu Gosse, ne lui permettait pas de réparer son corps comme un vulgaire service après vente. ça prendrait du temps. Un peu. Son corps colmatait juste les brèches, les trous. Le plus important. Ensuite, ça allait plus lentement. ça restait inhumain, anormal. ça allait le déranger. Plus tard. Pour l'instant, il ne pensait pas vraiment à sa condition plus-jamais-humaine. Il pensait surtout... Non. Il n'aurait rien pu faire. Il n'aurait pas pu.... "Réparer" ça. Il n'aurait pas pu prendre cette blessure. Pas se la transférer. Il n'aurait même pas été assez rapide. Il n'aurait rien pu faire, pourtant...
Se redressant, il se sentit soudain las, poussant un grognement quand son flanc le lança. La plaie cicatrisait, mais sa chaussette était passé du bleu au pourpre. Il saignait abondamment. Mais ça ne lui faisait pas si mal. La nouvelle venue dévissa la boule à neige la plus proche, sortant de nulle part la clef qui devait les mener à leur monde. Il l'observa sans expression, plus sûr de savoir si il devait se réjouir, ou simplement sourire. Sans un regard pour le cadavre du monstre, Jamie clopina jusqu'à Rani, qui tenait sa tête entre ses mains. Ses cheveux étaient redevenus d'une couleur brune. Les mystères des autres mondes. Doucement, Jamie toucha son coude, sans chercher à la faire relever le regard. Allongeant son souffle comme Arès lui avait apprit, il focalisa son attention sur ce contact, sur ce point, cherchant à "scanner" l'état de la brune, de son "aura". Tas de conneries de vocabulaire divin. Mais Jamie sentit la douleur, forte et pourtant sourde, qui drainait Rani, pulsant comme une migraine atroce. Comme un écho, mais sur lequel s'aligna d'instinct cette part de lui qui ne lui appartenait pas vraiment. Comme sa mère aurait été fière de lui. Un guérisseur. C'est Sarah qui aurait été heureuse d'en avoir un sous sa main embaumée de bourbon...
Sans laisser les émotions transparaître sur son visage, il s'accroupi lentement près d'elle. Si il laissait un peu de temps à son corps pour arrêter le saignement, il pourrait l'aider, lui 'prendre' la douleur qu'elle ressentait, mais il n'eut même pas le temps de finir son mouvement que soudain, le sol se mit à trembler. Se crispant par réflexe, il dut se retenir de ne pas gronder tant les muscles déchirés lui firent mal. Un regard vers Robyn lui confirma que ce n'était pas normal. Sa peste en t-shirt XXL et la nouvelle brune au regard aussi vieux que le monde s'accroupir en vitesse, alors que Lily se précipita près d'elle. Ce monde était en train de s'affaisser sur lui même comme la Planète au Trésor s'était désagrégé quand ils avaient activés les pièges de Flint. Jamie oublia aussitôt sa vocation de sauveteur-infirmier. Il s'occuperait de la douleur de Rani une fois en sécurité. Si lui était immortel, ce n'était pas le cas des femmes présentes dans la pièce. Pas plus les monstres que les enfants...
Attrapant Rani par le coude, il la redressa, grognant un 'vite' pour la pousser vers l'avant, vers la porte, vers la sortie. Entre les secousses, le picotement, la panique, Jamie en eut le vertige. Peut-être que ça avait aussi un rapport avec le sang perdu. Peu importait. Il avait l'impression que le monde se pixelisait comme un jeu vidéo, que les couleurs étaient noyés dans le blanc de ce que la brune cassée avait nommé le 'néant'. Sauf que ce n'était pas une impression. Le monde entier était grignoter seconde après seconde par le blanc du rien, qui s'approchait dangereusement. Vite. Trop vite. Lily s'était à peine accroupit et déjà, le plafond disparaissait par morceaux. Tout allait disparaitre, eux comprit. Ils n'iraient jamais assez vite. Ils ne pourraient pas tous passer par cette porte, jamais il n'auraient assez de temps pour...
Saisit d'une illumination, Jamie sentit le picotement dans son flanc se stopper, comme si son corps comprenait prématurément. Ils n'y arriveraient pas. Pas tous. Mais...
Se retournant, Jamie avisa le corps de Teddy, et celui du monstre, happé lentement en arrière, vers le blanc, le rien. Il crut entendre quelqu'un l'appeler, mais rapidement, il traversa ce qui aurait du être un salon, attrapant Teddy par la manche. D'un geste, il tira à lui le corps de la petite, qui choqua le long couteau du talon. Jamie y vit une espèce signe, l'attrapa par la garde au plus vite, alors que le corps de l'Autre Mère tombait dans l'inexorable vide, dans un cliquetis métallique. Il manquait de temps pour l'observer, passant le corps de Teddy sur l'une de ses épaules, reculant au moment où la latte de plancher sur laquelle il se tenait blanchissait.
-Vite!
Il criait plus à l'intention de la dernière restée près de la porte, alors qu'il revenait à son tour près de la porte, s'accroupissant à l'instant où la cheminée s'effritait à son tour, passant le corps de Teddy vers l'avant, la tendant à la dernière de ses compagnes... Au moment où le dernier pas de mur disparaissait. Au moment où le plancher voyait sa dernière latte s'effriter. Jamie eut un sourire.
-ça ira.
Il n'avait aucune idée de pour qui il disait cela. Peut-être pour elle, peut-être pour lui. Il claqua la porte, et tout son corps fût soudain happé vers le bas, tombant sans autre repère que la poignée qu'il tournait encore. La porte fût grignotée à son tour et bientôt Jamie, n'eut plus aucune notion du haut, du bas, de tomber ou même de voler. C'était le néant, le rien, pour de vrai. Tout ce qui avait été était parti. C'était le néant, entre lui et le monstre. Jamie ne savait pas très bien si cela signifiait qu'il allait mourir -encore. Peut-être qu'il allait finir par manquer d'air et suffoquer. Est-ce qu'il y a de l'oxygène dans le néant? Jamie ferma les yeux. Au pire... Il avait toujours le couteau sous la main.
A tout de suite l'Olympe. ça ne serait sûrement pas très long, cette fois.