Mais dans quelle faille spatio-temporelle il avait atterrit encore? Malgré tous ses efforts, Jamie se retrouvait à nouveau à lever les yeux au ciel, exaspéré. Non mais sérieusement. Dormir! C'était tout ce qu'il avait prévu de faire! Dor-mir! Et non, visiblement, même ce simple petit désir là, ça lui avait apporter une aventure à la con, peuplée de mère psychopathe et de vieille connaissance pas trop au point niveau ergonomie. Non mais sérieusement, elle l'avait pas vu la porte d'entrée? Pendant une seconde, Jamie se dit qu'il aurait du lui faire au moins la remarque. Mais l'éventualité de se prendre un revers Robynesque ne le tentait pas trop, aussi il la laissa faire. Non sans sentir tout le poids du monde se poser sur ses épaules... Elle était obligée de ne porter qu'un t-shirt aussi?! Levant à nouveau les yeux au ciel, il détourna la tête, se sentant vaguement gêné par la situation, reportant son attention sur Teddy, qui observait Robyn d'un air partagé elle aussi. Jamie eue un sourire en coin, avant de lui serrer doucement la main.
-On va la suivre, mais pas par là même sortie, tu penses pas? lui glissa-t-il avec un sourire.
La petite lui sourit à son tour avant de disparaitre dans le couloir pour aller leur ouvrir la porte. Un son sourd et crissant lui signifia que l'entreprise de Robyn était terminée, si bien qu'il s'étonna de ne pas l'entendre jurer comme un pompier. Pas qu'il s'en plaigne particulièrement... Cette fille avait un vocabulaire... Se tournant vers les deux autres filles du groupe, il posa sa main sur l'épaule de Lily. Elle avait l'air tellement.... C'était violent. Il aurait été incapable de mettre un mot précis dessus. Mais il y avait du feu au fond de ses yeux. Et de l'amertume dans sa posture. Il serra doucement son épaule, pas certain de ce qu'il aurait pu dire. De ce qu'il aurait fallu dire. Elle avait sacrifié la sécurité de sa fille pour que leur 'groupe' puisse au moins tenter de se sortir de là. Pour leur permettre de jouer le jeu. C'était courageux, insensé. Mais il n'y avait pas vraiment eue de choix possible. Ce jeu... Jamie sentait au fond de ses tripes que cela allait être tout sauf un 'simple' jeu. Après ce qu'il avait aperçut dans le miroir....
S'écartant de son chemin, il la laissa passer en premier, se plantant devant la jeune fille en pyjama noir et blanc, lui tendant la main.
-Tu dois t'en douter, mais moi, c'est Jamie. Jay, ajouta-t-il en serrant sa main.
Il ignorait tout d'elle, mais ce n'était probablement pas le moment de s'asseoir pour prendre le thé. Mais connaitre le nom de chacune des personnes du groupe pouvait aider. En cas de fuite. De perte. Ou autre désagrément possible.
Sortant en dernier, il ne put s'empêcher de remarquer à quel point le ciel était noir. ça lui rappelait le fond de l'espace, dans sa froideur la plus extrême. Il en frissonna un instant. Avant de remarquer Robyn, s'avançant vers ce qui ressemblait à un jardin mais ressemblait plus à un cirque monté sur réseau électrique. Comment est-ce que ce jardin pouvait scintiller autant? C'était... Onirique, en fait. Après tout, tout cela n'était pas censé être un rêve. Jamie commençait à se convaincre du contraire... Mais comme tous, il s'avança, la bouche à demi ouverte, fasciné. C'était tellement étrange. Tellement génial. Non sérieusement, c'était génial. Entre les fleurs phosphorescentes, les espèces de bulles-animaux-de-taille-riquiqui qui venaient se frotter à vous, les plantes qui souriaient, tout avait un faux air d'Alice au Pays des Merveilles. Ou de trip sous acide. Mais c'était plaisant. Vraiment! Il en arriva presque à se dire que finalement, cet endroit n'était peut-être pas si hostile...
Sauf que. Sauf que quand tu te nommes Jamie Skyrunner et que tu te retrouves dans un espace temps bizarre en compagnie de ta sorcière préférée RIEN n'est jamais aussi simple. Rien ne se range simplement dans des cases lorsque Robyn est dans ses parages, il aurait du le savoir... Mais de là à ré-entendre cette voix horripilante... ça non, très sincèrement, il ne l'aurait jamais envisager. Sa mâchoire se contracta d'elle même, tant l'abération de ce visage l'exaspérait. Non mais sérieusement?! Comment cette espèce de tête ronde et molle pouvait à un moment ou à un autre avoir été élu Roi? Bon ok, on élit pas un Roi Dictateur et débile mais quand même! Rien que sa tête... D'ailleurs, il avait l'air d'avoir prit un sacré coup de... Laisser aller en fait. C'était très bizarre. Comme si il avait... Vieilli n'était pas le mot et en fait Jamie était plutôt content de voir que si le karma avait l'air de s'amuser à l'enquiquiner lui, il avait su punir cette tête de baudruche. Bien fait.
Par réflexe, il s'approcha de Robyn, se plaçant près d'elle. Pas qu'il ai soudain développé des désirs de masochismes élevés mais le souvenir de Robyn-Vanélo-machin déchue dans sa cellule de bonbon restait dans un coin de sa tête. Il avait beau la détester par moment, il ne pouvait pas oublier cet... Abandon sur son visage. Cette expression de défaite totale. D'un côté, ça lui rappelait Sarah certain soirs. Et forcément, Jamie Skyrunner en armure blanche montrait le bout de son nez. Sauf qu'il n'eut même pas à dire quoi que ce soit. Il n'eut à défendre personne. En fait, ce fut bien plus horrible.
Le jardin qui semblait si accueillant changea soudain d'aspect, comme l'Autre Mère avant elles. Du sol émergea des petits bonhommes en céramique, et le sang rouge du Roi Débile se mit à arroser la terre, à mesure qu'il était dévoré vivant. Jamie perdit littéralement toute expression. C'était tellement... Inattendu. Pour le coup, il ne l'avait vraiment pas vu venir. Il s'était attendu à devoir se battre, à l'entendre chouiner, à entendre des jurons. A la place, il entendit un cri derrière lui, et le gargouillis du Roi Mort. Son estomac tomba dans son corps, remplissant son torse d'une vague nausée à la vue du spectacle. Cela alla si vite qu'il n'eut même pas le réflexe de détourner les yeux. En un battement, le corps avait disparue, engloutie par le terreau mouillé. Jamie n'eut même pas l'occasion de craindre qu'une crise survienne. Il n'y eut pas une goutte d'adrénaline dans son sang. Il n'eut tout simplement pas le temps d'avoir peur.
-Zadgig...
Le chuchotis lui échappa, tant il était choqué. C'était... Eh bien c'était une façon assez claire d'exprimer à quel point ils étaient tous en danger. La moindre chose de cette univers n'était pas ce qu'elle semblait être. Tout! Tout était hostile. Peu importe à quel point cela semblait beau. Ou inoffensive. Ou accueillant. D'instinct, Jamie se retourna pour chercher Teddy du regard. Sauf qu'elle n'était pas la plus en danger. Enfin danger. Si danger. Si tant est que dans cet univers TOUT était potentiellement une menace, le fait qu'une laitue soit en train de se trainer vers Rani était potentiellement dangereux. D'autant plus que ladite laitue était vaguement bleue et qu'elle possédait une large incision à sa base. Incision qui s'écarta à mesure qu'elle s'approchait de la cheville de la jeune fille, laissant entrevoir un éclat ivoire et une espèce de corps moue, ressemblant à une langue. Déchiquetée. Et noire.
-Rani! fut la seule chose qu'il trouva à dire, en indiquant de la main la position de la boule de salade.
Le légume ne possédait pas d'yeux, pourtant à la seconde où Rani se retourna, elle émit un bruit guttural, comme si elle s'était su découverte. Et deux longues canines se plantèrent dans la terre, là où le pied de Rani s'était trouvé une seconde auparavant.

L'autre monde

Rani & Robyn & Lily & Teddy & Jay

Les choses commencent à prendre un tournant inattendu. Je ne me serais jamais doutée qu'en franchissant une porte sortie de nulle part dans mon salon, je me retrouverais attablée avec un tas d'inconnus en train de manger mon plat préféré avec une Autre Mère peut-être un peu trop chaleureuse… mais qui ne remplacerait jamais ma mère Moro. J'ai beau être humaine de corps, je suis une louve d'esprit. Une petite louve curieuse, qui, combinée à la Rani que j'ai été durant la malédiction, s'extasie devant la moindre fleur tant j'aime simplement les choses.
Les gens me qualifient souvent de bizarre, d'inaccessible, et ça c'est seulement quand ils sont polis. Je ne les comprends pas ; ils passent leur temps à chercher tout ce qui est négatif partout. Ils sont capable de déceler le moindre problème n'importe où, n'importe quand. Pourquoi ils ne peuvent pas simplement profiter de l'instant présent ? D'un joli paysage ou d'un repas bien garni ? C'était si compliqué avant, dans le monde des contes ! Même si Maman Moro me manque beaucoup sous sa forme physique, au moins ici, à Storybrooke, personne n'essaie de détruire ma forêt, personne n'essaie de tuer mes frères sans le moindre état d'âme.
Bon, d'accord, à part le dieu machin-truc là. Chronos ? Mais c'est un détail !
Mais être louve parfois ça dépasse le stade du louveteau qui découvre la vie avec joie et curiosité. Parfois, il faut serrer les crocs et affronter la réalité qui vient toujours te frapper de manière mesquine. Et pour ça j'ai la musique, le rêve, une échappatoire pleine de tant de possibilités. Comme par exemple, un repas avec des inconnus dans une maison chaude et accueillante. C'est fou ce que l'imaginaire est capable d'inventer !..
Je suis tirée de ma rêverie lorsque le garçon m'adresse directement la parole, visiblement un brin agité et inquiet. Virant au rouge, je mordille la manche de mon pyjama panda en répondant d'une voix surprise :

« Oh euuh non j'ai pas fait attention… Je ne crois pas qu'il y avait de clé du tout sur la serrure mais je ne suis pas sûre... »

C'est à cet instant que l'Autre Mère revient, avec une touche soudain nettement moins chaleureuse. La colère déforme ses traits. Elle semble nous en vouloir par quelque chose… Mais quoi ? On a rien fait ! Enfin à part manger comme des affamés !

« Mais madame, soyez pas si en colère ! Je veux dire on a... »

Ce n'est qu'à ce moment-là que mon regard se tourne vers le miroir. Le miroir. Une forme repoussante apparaît dedans, et je sens aussitôt Moro se mettre sur le qui-vive, comme si elle s'apprêtait à surgir. Il n'y a que quand elle se met à bouger que je sens que je dois m'inquiéter. C'est peut-être pour cela que je suis si insouciante ; tant que Moro ne daigne montrer signe de vie, c'est que je suis en parfaite sécurité…
Intimidée, tout en étant frustrée de me sentir si impuissante face à la menace, je me recroqueville sur moi-même, mettant ma capuche d'un geste, comme pour me cacher dessous. Et pendant que la brune au caractère survolté agresse littéralement de ses mots l'Autre Mère, je me contente d'assister à l'échange entre les trois protagonistes, sans savoir quoi dire, ou quoi faire. Raaah mais agis Rani ! Pour une fois dans ta vie, agis !
Le Petit Bébé voyage des bras de l'autre mère à ceux de l'Autre Mère, et pendant un instant, je me perds dans son étrange regard bleu, ce qui a le don de me sortir de la peur qui me fige sur place. La lumière vacille, et la seconde d'après, Other Mother et le bébé ont disparu, laissant l'autre mère anéantie et enflammée tout à la fois. Oh, Moro, je le sens… tu sais ce que ça fait, toi, d'être séparé de son enfant aussi cruellement.
Par la suite, je n'ai juste rien compris à ce qui arrivait. J'étais tellement plongée dans les méandres de mes pensées que je me rappelle seulement d'une petite porte, d'un jardin d'une beauté à couper le souffle, d'un petit bonhomme qui a fini bouffé par des… trucs qui sortaient de terre. Quand le dénommé Jamie m'a tendu la main pour me saluer et se présenter, je me suis contenté de le fixer dans les yeux, tête penchée sur le côté, sans répondre à sa gestuelle, bien que mon cerveau avait prononcé quelques mots tout seul pour faire acte de présence.

« Rani… c'est marrant, t'as une tête à t'appeler Garrett. »

Il n'y avait rien de malpoli ou d'agressif dans ma phrase, c'était même une réponse très directe pour une fois, venant de moi ; mais quelque chose était en train de changer à l'intérieur de moi, les conséquences de la peur sourde que j'avais ressenti en voyant le vrai visage de l'Autre Mère, et en croisant le beau regard bleu du petit bébé. Moro, y es tu ? Yétu ? Laitue ?

« Rani ! »

Le cri poussé par Jamie résonna dans le jardin. Rani tourna vivement la tête, et dans son mouvement, les mèches de sa chevelure brune, dépassant de sa capuche, virèrent au blond presque blanc, curieuse caractéristique qui n'intervenait qu'en de rares occasions. Les dents aiguisées de la laitue mutante luisirent dans la lueur blafarde du jardin, et quelques secondes plus tard, elle n'existait plus, réduite en purée par un coup de poing d'une force improbable et administré par la jeune fille. Moro avait pris la place de Rani dans le corps de celle-ci. Puis, se redressant, Moro s'adressa aux créatures qui se cachaient sans doute dans les buissons du jardin, d'une voix bien plus grave et plus menaçante que la voix fluette de Rani :

« Réfléchissez à deux fois avant de vous en prendre à ma fille, vils créatures ! »

Puis, elle se tourna vers le groupe, et l'on pouvait presque voir des crocs à la place de la mâchoire humaine de celle qui était Rani :

« Et vous, un peu plus de jugeotte ne vous ferait pas de mal ! Ces humains, toujours aussi stupides ! »

Le danger était écarté, Rani était sauve. Pour l'instant.

"J'ai connue un chat à Olympe, pas très gentil et totalement accroc aux boulettes de viandes. A cause de lui j'ai dû trancher la main de mon Elliot ! Sans compter qu'il s'est transformé en fille tout en restant un garçon. c'est pas facile de vivre avec cette réalité dans la tête."

Voilà le discours que je tenais au chat. Mais d'où avait bien pu débarquer ce chat ? Il fallait revenir quelques minutes en arrière, quand j'avais voulu approcher du lapin bleu aux grands yeux. Il était tout beau, tout mignon et il se tenait là, au loin. Je m'étais approchée, pour le caresser, car c'était la seule créature qui semblait innoffensive dans ce jardin. Mais une voix m'avait conseillée de ne pas l'approcher. Quand j'avais regardée autour de moi, il n'y avait que mes compagnons de route et un chat noir sur le muret. J'avais déjà vue un chat noir, Socrate, qui savait parler et se transformer en humain. J'étais persuadée que c'était le chat qui avait parlé.

"Vous pouvez nous aider à trouver les objets pour l'Autre Mère ? Vous êtes quelqu'un de fûté, de rusé, vous les avez peut être même déjà vue, n'est ce pas ?"

Je l'avais observée, mais il continuait à ne pas me répondre, ce qui avait le don de m'énerver. Un peu comme Robyn, quand elle s'était mise à paniquer (o_O). Ca remontait à quelques minutes en arrière, juste avant qu'on fasse la rencontre de ce chat et du lapin bleu. A dire vrai, elle avait été la première voir le lapin bleu et ça l'avait mise hors d'elle.

"Attends, détend toi Robyn, c'est qu'un lapin ! Et puis regarde le, il a l'air totalement inoffensif. Pas comme les salades qui ont attaqués Rani."

J'avais entendu Jamie prononcer son prénom. Ca aussi, ça remontait à quelques minutes auparavant, juste après qu'un Roi s'était fait attaquer et déchiquetté par des créatures sortant du sol. Bref, pour tout remettre dans l'ordre...

"Il y a eu le Roi, Sa Sucrerie à en croire ce qu'il a dit. Puis les salades et l'attaque contre Rani. Mais Jamie l'a prévenue et elle a été sauvée. Ensuite, y'a eu le lapin bleu et c'est là que Robyn a paniquée et enfin, vous ! C'est pas plus compliqué que ça ! J'ai résumé toute la situation. Maintenant je pense que c'est à vous de jouer monsieur le chat et de nous conduire jusqu'aux objets. Et si vous avez de quoi faire des boulettes de viande, je me ferai une joie de vous les préparer. Socrate les a adorées. Je suis plutôt doué dans le genre !" avais-je dit en me tournant vers Robyn et en levant le pouce.

Teddy espérait vraiment que toute cette histoire n'était qu'un cauchemar. Parce qu'une fois dehors, même si tout était beau et magique et bien... Il y avait eu ce monsieur, qui s'était fait manger tout cru par les nains de jardins carnivores. Teddy avait d'ailleurs caché son visage sur l'épaule de Jamie, ne voulant ni voir, ni entendre la scène. Parce qu'elle était bien trop petite pour assister à ce genre de chose...

Et puis il y'avait ensuite eu la salade toute bleue qui avait essayé de manger Rani. Jamie lâcha donc Teddy pour aller aider Rani mais cette dernière... Et bien elle passa du stade timide au stade folle furieuse enragée qui détruit les laitues bioniques !

Et ensuite, Lily était allée parler à un chat. Teddy était donc aller la voir pressée de faire en sorte que cette histoire se termine enfin pour rentrer chez elle, en sécurité.

-Euh... Lily ? Tu sais que le chat il te répondra pas ?

Quoiqu'il en soit, il y'avait tout de même un problème... Il fallait en effet trouvé les boutons pour retrouver Cassandre et pouvoir enfin sortir. Mais le problème, c'était qu'ils ne savaient même pas où chercher encore...

-On devrait se séparer pour chercher plus rapidement non ? Genre... Moi, je vais chercher avec Jaimie. Et toi, tu vas chercher avec Robyn et Rani.

Mais alors qu'elle attendait les réponses de son plan et bien le chat se redressa doucement, avant de se tourner vers Lily et de se mettre à... Parler ?!?

-Tu es très jolie, mais tu parles vraiment beaucoup.

La gamine recula alors d'un pas, alors que le chat se levait maintenant pour se frotter contre ses jambes en ronronnant. Et toujours sous le coup de la surprise, la brunette lâcha alors, ébahie :

-Tu... Tu parles minou ? Comment tu t'appelles ? T'aurais pas vu des boutons dans un coin ?

Mais le chat ne lui répondis pas de suite, lui demandant alors, d'une voix tellement affectueuse et pleine d'espoir :

-"Dis, tu veux bien me prendre dans tes bras? ça fait longtemps que personne ne m'a fait de câlin"

La gamine s'agenouilla donc pour prendre le félin dans ses bras et lui faire un gros câlin, en lui disant alors :

-Dis, si on sort de là, tu rentres avec nous ? Je t'adopterais et j'te feras plein de gros câlins tous les jours !

L'autre monde

Rani & Robyn & Lily & Teddy & Jay

Moro n'en revenait pas. Elle qui avait joué de ses grandes capacités d'intimidation, celle de la louve puissante et effrayante, elle voyait les autres se détourner un à un comme si rien de spécial ne s'était passé juste devant leurs yeux. Même la petite fille ne semblait pas plus alarmée que ça… Stupides humains ! Ne comprenaient-ils pas qui était Moro ?
Coincée dans un corps d'adolescente en pyjama panda. C'est vrai que vu comme ça, c'était tout de suite moins éclatant.
La jeune femme qui avait laissé son bébé -la pire d'entre eux selon Moro, comment avait-elle pu abandonner son enfant de la sorte sans même se battre?- s'était vite détournée, essayant tant bien que mal de discuter avec un… chat, bientôt rejointe par Teddy, Jamie et Robyn. Un brin agacée par cette désinvolture, incapable de comprendre comment ces gens pouvaient se montrer si… inconscients, et surtout, n'étant pas une grande fada de félins en tous genres, Moro se contenta de toiser le groupe en croisant les bras, écoutant de loin ce qui se disait pour être sûre de ne pas perdre une miette à l'aventure. Si ça ne tenait qu'à elle, Moro aurait déjà attaqué Dame Eboshi 2.0, aussi appelée Autre Mère, depuis longtemps ; mais elle n'avait pas son corps de louve géante, seulement ce corps d'humain fragile, et elle savait que « l'emprunter » à Rani était particulièrement éprouvant pour cette dernière, même sans l'utiliser en combat.
Un chat qui parle hein ? Ça devait sûrement être un esprit. Les animaux classiques ne parlaient pas ; même les propres fils de Moro, qui n'étaient esprits qu'à moitié, n'étaient pas doués de parole sous leur forme originelle. Alors ce chat devait probablement être une sorte de gardien des lieux, ou peut-être carrément un gardien de prison, chargé d'aider les âmes égarées, perdus dans le monde de l'Autre Mère. Mais évidemment, c'était un chat, alors il n'aidait qu'à moitié. Stupide félin.
Quelque chose interpelle un instant Moro, qui s'avance enfin de la pénombre, s'adressant directement au chat en montrant légèrement les crocs :

« Si Coraline souhaite que nous retrouvions ces objets, pourquoi jouer avec nous ? Pourquoi ne pas le faire elle-même ou nous les donner directement ? »

Moro n'était pas amusée. Elle n'aimait pas les jeux, les aventures, toutes ces petites choses que Rani version Storybrooke semblait tant apprécier. La louve n'avait été créé que pour une seule chose : protéger la forêt et tous ses habitants, avec férocité, et sa propre existence passait à la trappe.
Le chat laissa entendre que le groupe était observé, mais cela n'était d'aucune surprise pour Moro. Dans un monde pareil, il ne pouvait y avoir que des yeux les guettant un peu partout, des petits yeux en forme de boutons luisants dans l'obscurité.

« Je m'appelle Moro, Rani est ma fille. Nous partageons le même corps, c'est la malédiction qui l'a voulu. Vous n'avez pas besoin d'en savoir plus. »

Son ton était sec et sans appel, et déjà, Moro passait à autre chose, scrutant les environs d'un œil avisé. Elle tenta un instant de retrouver le chat, se disant qu'elle pourrait probablement le forcer à parler avec quelques coups de griffes et de dents bien placés, mais il se cachait bien, le bougre.

« Commençons par la maison d'en-dessous. S'il se passe quelque chose dans celle du dessus, on pourra toujours sauter en bas, alors que si l'on fini par en bas, on pourrait bien se retrouver enterrés vivants. Restez groupés. Avec des membres aussi frêles, vous pourrez difficilement vous en sortir en solo. Je ne sais pas exactement ce que le chat a voulu dire, mais ce n'est pas resté planté là qu'on va le découvrir et sortir d'ici. »

Ce disant, Moro se retourna et se dirigea d'un pas assuré vers la cave.

Don't Lose Hope

Assise sur le lit au matelas défoncé et en parti déchiré, les ressorts ressortant, je jouais nerveusement avec l'une de mes mèches brunes, l'enroulant sans arrêt autour de mon doigt. Après tout ce temps sans pouvoir les entretenir, les boucles avaient fini par devenir lisses et plates. Sans intérêt. Le manque de miroir dans la pièce ne me posait pas de problème. Je n'aurai sûrement pas supporté mon image. J'étais une loque.

- Il faut qu'on trouve un moyen de communiquer avec eux. Ils posent trop de questions, nous devons les aider.

J'avais regardé de nouveau l'image au mur, légèrement bleutée, qui me montrait ce que faisaient le groupe. Je les suivais depuis qu'ils étaient arrivés. Les enfants m'avaient aussitôt prévenus. J'avais enfin la chance de réussir. De la tuer, de m'enfuir.

- Ils vont aller dans l'appartement de L'Autre Miss Forcible et L'Autre Miss Spink. Si ils veulent y trouver le deuxième œil, ils vont avoir besoin de la pierre.

Je m'étais mis en même temps à jouer avec la petite pierre sombre trouée accrochée à une chaîne dorée autour de mon cou, tout en tournant la tête vers les trois formes fantomatiques.

- Peut être que l’œil leur apparaîtra comme dans le jardin...

Hannah avait parlé, en posant par la même occasion une main sur le bouton qui remplaçait son œil droit. Ils avaient tout les trois ce réflexe à chaque fois qu'on parlait de ce qu'ils avaient perdus. Je n'aimais pas leur rappeler ces souvenirs, mais je ne me voyais pas dire « les boutons ». C'était des yeux, à l'origine. Et je haïssais encore plus ces foutus boutons noirs et ronds.

- Ce n'est pas moi, ni le Chat qui les avons aidés dans le jardin. Je pense que l'esprit d'un ami dans le coin leur a donné un coup de main... Mon Autre Père était généreux, rappelez-vous.

Lui m'avait aidé quand j'étais enfant. Je ne voyais que cette explication. Coincée ici, je ne pouvais rien faire. Mais il fallait quand même que je tente quelque chose. Je refermais mes doigts en sang sur la pierre qui faisait office de pendentif, savourant son contact froid. J'en avais besoin pour me protéger, mais pour l'instant, eux étaient mes seuls espoirs.

- Tu as une idée...

Ce n'était pas une question qu'exprimait leurs trois voix. J'allais devoir tenter quelque chose. Je n'étais pas sûre que ça marcherait, mais je ne pouvais pas rester là, les bras croisés, assise dans cette pièce minuscule et sombre. L'ouverture magique était la seule source de lumière, et ma fenêtre sur ce monde que je connaissais par cœur. J'avais caché ce qu'elle cherchait, j'étais la mieux placée pour aider. Le problème était bien entendu le fait que je sois enfermée et dans l’incapacité de sortir.

- Allez voir le Chat, dîtes lui que j'ai besoin de le contacter. Ne vous enfaîte pas pour moi, je vais me débrouiller.

Je vis l'inquiétude se peindre sur leurs visages pâles. Ils se regardèrent pendant quelques secondes, avant de m'entourer, m'étreignant du mieux qu'ils pouvaient. Je fermais les yeux, en profitant de leur tendresse rassurante dans ce monde de mort. Quand je les rouvris, ils avaient disparus. Je me redressais, pour m'avancer vers le mur face à moi. Ce qui était plus difficile qu'il n'y paraît. Mon corps tout entier tremblait violemment, mais je tiens bon, en serrant les dents. J'examinais chacun des visages du groupe, à la recherche de celui en qui je pourrais avoir confiance. Façon de parler. Je ne faisais plus confiance à personne depuis longtemps, mais j'allais devoir faire avec. C'était une question de survie. Aussi bien pour eux que pour moi.

lumos maxima

Le fin mot de l'histoire: rien n'était ce qu'il semblait être. Les chats parlaient, les brunes devenaient blondes, les parents squattaient la tête de leurs enfants, et les boutons noirs étaient profondément répugnants. Sérieusement, le monde qu'avait créer cette Autre Mère était véritablement flippant, presque autant que ses propres cauchemars. Serrant le poing autour du bouton noir, Jamie passa inconsciemment sa main libre derrière l'épaule de Teddy. Sans la toucher. Simplement pour pouvoir l'agripper au cas... Au cas où. Robyn lui avait lancé le bouton comme si ça avait été un truc répugnant, chose que somme tout c'était, mais Jamie ne parvenait pas à être aussi dégoûtée qu'elle. Il ne s'agissait que d'un bouton, au final. D'accord, après avoir vu le reflet de l'autre psychopathe, il devait avouer qu'il avait des frissons dans le dos d'imaginer qu'il tenait dans son poing serré l'oeil de la chose qu'il avait vu. Mais ce n'était que ça, un frisson. Certes, c'était dégeu, mais tant que ça restait plat et froid dans sa main... La plongeant dans l'une des poches de son pantalon, il eut un moment d'hésitation avant de finalement s'accroupir pour glisser le bouton dans l'une de ses chaussettes en pilou. ça lui vaudrait sans doute des railleries de la part de sa peste attitrée mais au moins comme ça, il était certain de ne pas le perdre. Il n'avait pas de chaîne pour mener l'anneau au Mordor, lui, il faudrait bien faire avec les moyens du bord.
Sa main toujours dans le dos de Teddy, il ferma la marche du groupe, guidé par... La version blonde de Rani. ça aussi c'était profondément perturbant. Et assez cool, aussi. Cette version là avait une voix beaucoup plus profonde et des expressions de visage plus féroce, mais Jamie devait avouer que malgré l'aura de pure autorité qu'elle semblait dégagé, cela l'impressionnait comme ça le dérangeait. Il n'aimait pas trop ce genre de changement brutal de comportement. ça n'aidait pas tellement à savoir ce qu'elle leur réservait. Ni si il pouvait lui faire confiance.
La cave. Jamie ne s'était pas vraiment attardée sur l'architecture de la maison, mais maintenant qu'ils se dirigeaient vers elle, il ne pouvait s'empêcher de trouver qu'elle ressemblait à l'auberge de Sarah. Malgré lui, Jamie sentit sa mâchoire se contracter. C'était le même genre de vieille bicoque, qui semblait avoir vu passé des centaines d'années, mais qui restait d'apparence massive. Solide. Pourtant, Jamie était bien placé pour savoir que cela cachait tout autre chose. Les murs épais qui ne parviennent pas à garder la chaleur. L'humidité qui tache les murs. La poussière qui danse dans la lumière que les fenêtres veulent bien laissé passer. Les volets qui grincent à s'en vriller les tympans. Sur Alpha du Centaure, c'était différent. La canicule éternelle et les orages soudain les avaient obligés à fortifié la salle du restaurant avec des volets holographiques et à doubler le plafond. Mais même à Storybrooke, Jamie avait gardé une faculté à dormir au milieu des casseroles se remplissant au compte goutte. Les vieilles maisons aux allures familiales ne sont pas faîtes pour y vivre en famille. C'était juste un leurre. Un cache misère. Comme tout ici, visiblement.
L'endroit était... Olfactif. Ce fût la première chose qui frappa Jamie, droit dans les narines. Ce mélange inimitable de poussière, de parfum capiteux, de moisi et de vide. C'était pratiquement irrespirable, si bien que Jamie ne pût s'empêcher de froncer le nez et de tousser une ou deux fois. Cela attira le regard peu avenant de Robyn, au bord de la moquerie, que Jamie mit quelques secondes à comprendre. En fait, le mur qui lui faisait face était à moitié recouvert par une immense affiche. Présentant deux jeunes femmes aux attributs plutôt généreux. Et plutôt peu habillés. Jamie eue une moue surprise, avant de comprendre, et de tourner les yeux vers Robyn qui leva les yeux au ciel avant de s'éloigner vers un meuble en bois, où une coupelle remplie de bonbons pourris reposait. Superbe! Levant à son tour les yeux au ciel, Jamie se dit que si il avait du être choqué par quelque chose, ça aurait plutôt été par sa tenue à elle! Et par sa façon de se trémousser pour sortir par la fenêtre...
Secouant la tête, il observa un instant l'appartement, que les filles étaient déjà en train de fouiller, ou de visiter pour certaines. C'était immense. Très sombre, certes, mais le salon était déjà bien plus grand que le sien. Le canapé en cuir sombre semblait absorbé le peu de lumière de la pièce, et les étagères vides suspendues au mur faisaient froid dans le dos. La seule vraie tache de couleur, c'était les corbeilles de bonbons recouvert de poussière qui trônaient, ça et là, comme poser aléatoirement dans la pièce. S'approchant de ce qui devait être la table à manger, il souleva l'une des corbeilles, espérant peut-être y trouver un autre bouton, mais il ne parvint qu'à découvrir un rond de poussière discret. Le balayant du revers du poignet, il reposa les bonbons, se tournant pour voir Lily ouvrir la porte de ce qui semblait être la salle de bain de l'appartement, du moins c'est ce que le carrelage bleu laissa penser à Jamie. Il s'apprêtait à demander l'état d'avancement des recherches, qui, au vu du silence qui planait, ne devait pas être mirobolant, quand un mouvement en périphérie de son regard le fit se retourner sèchement. Avant de soupirer, desserrant ses abdos et ses poings.
S'effrayer avec un miroir. Il aurait tout fait! Levant à demi les yeux au ciel, il s'approcha de la glace, étrangement haute mais étroite. Et étrangement opaque, à dire vrai. Fronçant les sourcils, il s'approcha encore, un profond sentiment de malaise s'installant dans son estomac. Parce qu'en réalité ce n'était pas un miroir. Du moins, ce n'était pas un miroir classique. Ce n'était pas son reflet qui lui faisait face. Et ça, monde parallèle ou pas, ça restait profondément flippant. Si bien que Jamie s'arrêta à une bonne enjambé de la forme qui lui faisait face, un milliard de scénario de film d'horreur à petit budget défilant dans son cerveau. En fait,on aurait presque dit une vitre teintée tant la forme qui y était logé était floue et sombre. Une vraie dame en noire, et Jamie pouvait presque entendre les hurlements qui faisait la bande son du film.
-Euh... Mesdames?
Il eut à peine le temps de finir son mot que brutalement, la silhouette s'anima, et brusquement, le miroir se fissura. Des pans entiers de verre jaillirent de leur cadre, s'écrasant sur le sol juste devant Jamie, dans un vacarme qui résonna dans l'appartement vide. Le coeur de Jamie eut un sérieux raté, et il recula jusqu'à sentir le bord de la table lui taper dans le bassin. Le temps de se stabiliser, les derniers pans de miroir s'était écraser par terre et tout le groupe l'avait rejoins, les œillades passant du massacre à lui, en oscillant entre le "Mais qu'est-ce qu'il a encore fait?" à "C'est quoi ce boxon?"
-Le... Le miroir a éclaté tout seul, se sentit-il obliger de justifier.
Pourtant, énoncé à voix haute, ça avait l'air complètement faux et mensonger. Génial! Manquait plus qu'il passe pour un délinquant menteur maintenant! Alors qu'il s'apprêtait à expliquer ce qu'il avait vu dans le miroir, il sentit soudain un contact dur contre son torse, et froid sur sa peau. Fronçant à nouveau les sourcils, il plongea la main sous son t-shirt pour sentir une forme irrégulière et plutôt lourde, qu'il sortit par l'encolure de son haut de pyjama. Soit quelqu'un avait entendu sa blague sur le Seigneur des Anneaux, soit c'était une fichue coïncidence qu'il se retrouve avec une chaînette autour du cou. Relevant les yeux, il capta le regard de plus en plus interrogatifs des filles et il dût s'éclaircir la gorge.
-Il y a eue une... Forme dans le miroir. C'était pas mon reflet, c'était... Opaque. Comme quand on plaque sa main contre une feuille de claque, vous voyez? Mais c'était humain. ça a tendu la main vers moi et.. Ben voilà, fit-il en désignant les morceaux de verre sur le sol.
Ouvrant le poing, il observa la pierre trouée au bout de la chaine. Malgré lui, Jamie du s'avouer qu'il était un peu déçu de voir qu'il ne s'agissait que d'une pierre terne. Aller savoir pourquoi il s'était attendu à trouver au bout de cette chaine un élément profondément épique. Mais ce n'était qu'une toute petite pierre, un peu noircie, trouée au milieu, rien de bien exceptionnel. Mais Jamie aurait du savoir: rien n'est ce qu'il semble être.

Sexy Lilyn Hot !!!

J'avais regardée le chat partir. Je savais bien qu'il parlait. On avait le même sur Olympe et il adorait les boulettes de viandes. Je ne savais pas si tous les chats étaient comme lui ou non, mais quoi qu'il en soit, il avait parlé.

Quand j'avais tournée la tête vers le groupe, ils étaient déjà en train de faire route vers les autres appartements. Raini avait choisie d'aller en dessous et tout le monde semblait vouloir la suivre. Jamie avait pris Teddy avec lui. J'avais accélérée le pas pour les rattraper et sans faire exprès, j'étais rentrée dans Robyn.

"Pardon ! Désolé ! Je ne t'avais pas vue." avais-je dit. Mais en réalité, c'était juste un prétexte pour m'approcher d'elle, car je ne voulais pas rester toute seule à l'arrière. J'avais même hésité à lui prendre la main pour qu'on se sente mutuellement rassurées.

"Dit y'a un truc que j'ai pas compris. Vous êtes ensemble ou pas ?"

Je lui avais indiqué Jamie du regard. Avec les zombies j'étais persuadé qu'ils finiraient ensemble, mais là, ils étaient plutôt distant l'un avec l'autre. Quand Elliot était là, je restais toujours collé à lui. Enfin pas toujours toujours, mais une grande partie du temps. C'était bizarre qu'ils ne restaiennt pas coller l'un à l'autre. J'avais jeté un regard interrogateur à Robyn. Elle s'était arrêtée et elle m'avait fusillée du regard, tout en me montrant sa main. Quand elle l'avait relevée, la mienne s'était retrouvée en l'air aussi.

"Oh..." avais-je dit en lui lâchant la main. Décidemment, elle n'aimait pas les câlins. Tant pis. On était entré dans l'appartement et la première chose qu'on avait entendu, c'était Jamie en train de tousser. C'est vrai que c'était pas mal poussiéreux et... C'était un poster? De femmes peu vêtues ? J'avais tourné la tête vers Rani qui se trouvait là, en lui faisant un petite grimace. C'était véritablement bizarre une telle décoration d'intérieur.

J'avais fait plusieurs pas dans la pièce, touchant à divers objets qui me semblaient plus surprenant les uns que les autres et surtout plus poussérieux les uns que les autres. Puis, j'avais comme tout le monde entendu un bruit de verre brisé et je m'étais dirigé vers la pièce où était entré Jamie. Il se trouvait là, tentant de justifier la raison qui l'avait poussé à détruire le miroir. Bien qu'à l'entendre, c'était le miroir lui même qui s'était brisé. Etrange. Je me serais bien plus penchée sur la question, mais j'avais fait un bond en entendant Robyn rouspeter. Sois disant que je lui avais repris la main.

"C'est pas moi..." avais-je dit pour me justifier, mais c'était moi...

Jamie avait passé la main sous son tshirt et il en avait sortit un collier avec une pierre. C'était quoi cette pierre ? Puis tout a coup, j'avais entendu un bruit provenant d'un rideau. A première vue, il semblait cacher une porte. Ca venait de là le bruit ? Quelqu'un essayait d'entrer ? On avait enfermé quelqu'un derrière cette porte ? J'aurai bien tiré la manche de Robyn pour lui dire que j'avais entendu du bruit, mais elle m'aurait encore une fois rouspetée dessus. Du coup, j'avais entrepris de me diriger toute seule, comme une grande vers la porte.

Une fois ouverte, il n'y avait personne derrière. Juste une pièce immense avec une scène et des fauteuils. Un cinema ? Un théâtre ? Ils faisaient des représentations ? J'avais eu un très grand sourire en repensant à celle qu'on avait faites avec d'Artaléon ! Enfin... avec Pascal Méléon. C'était magique et il y avait même une petite grenouille et des chauves souries et... Des CHAUVES SOURIES ??? On aurait dit ça, mais je ne voyais pas grand chose avec le projecteur dans les yeux.

"Dites, vous voyez ce que je..."

J'avais dû me stopper en poussant un cri et en me penchant, tandis que quelque chose était passé au dessus de ma tête. C'était quoi ça ? C'était quoi ???

"Vous avez vue ce que c'était ? On se fait attaquer ??" hurlais-je à nouveau. Je faisais de grands gestes des mains en me relevant pour éviter de me faire toucher par une de ces choses. Puis, quand j'en vis une autre arrivée, je m'étais mise à agiter les bras autour de moi pour tenter d'attraper quelque chose. Une arme ou n'importe quoi qui pourrait nous débarasser de ces choses serait parfait ! Mais à dire vrai, il n'y avait qu'un mur derrière moi. Et quand la créature m'avait foncée dessus, je m'étais une nouvelle fois pencher, entendant un boom au dessus de ma tête. Il s'était pris le mur ? J'avais sentis quelque chose me tomber dans le coup et j'avais hurlé une nouvelle fois tout en me dégageant du mur et en voyant que par terre gisait la chose qui m'était tombée dessus et qui s'était explosée contre le mur juste avant.

Le chat parlant ne voulait pas du tout rester avec Teddy puisqu'il avait déjà une autre maitresse. La gamine soupira alors que le chat sautait à terre et qu'un bouton était trouvé... Un bouton ou un oeil, tout dépendait des cas. Mai pour continuer leur recherches, il leur fallait maintenant savoir s'ils allaient aller. Et ils avaient le choix entre la cave ou bien le grenier. Et vraiment, Teddy aurait voté pour le grenier parce qu'elle avait un peu peur des endroits sombres... Mais les adultes l'entraînèrent vers la cave, avant même qu'elle n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Elle s'assura donc que Jamie couvrait bien ses arrières, lui souriant innocemment par la même occasion. Mais déjà ils débarquaient tous dans les sous-sols...

Et... Et bien l'endroit avait tout l'air d'un salon désaffecté. La gamine s'approcha donc du canapé et s'y assit, laissant les adultes se débrouiller. Parce qu'après tout, ce n'était pas de sa faute à elle si tout le monde était dans la galère, non ? Et puis elle était soudainement fatiguée aussi. Parce que cela devrait faire au moins une bonne heure qu'elle devrait être couchée, non ?

Et puis soudain... Et bien une créature fonça sur Lily qui esquiva l'espèce de chauve souris mutante agilement. Teddy se leva alors du canapé d'un bond, essayant de rejoindre Jamie pour se cacher, avant que l'une des immenses chauves souris hideuses ne lui barre le chemin et ne montre les crocs.

-C'est quoi ca ? C'est super moche !

Et d'ailleurs... Et bien elle donna un puissant coup de pied dans la créature mi volante, mi chien, la faisant valser à l'autre bout de la pièce. Mais... Et bien elle venait de se froisser le petit orteil à cause de ce coup de pied surpuissant, causé par l'adrénaline. Elle tituba donc jusqu'à Jamie, avisant la pierre qu'il avait autour du cou du regard, en lui demandant, des larmes de douleurs aux yeux :

-C'est quoi ca ? Comment tu l'as eu ?