« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Bon, ils se connaissent entre eux pour la plupart, mais nom d'un sylvestre, ils ont pas l'air de s'entendre. En tout cas, la brune survoltée se défoule copieusement sur le brun sympato-antipathique, puis sur la dame au bébé. Ou les deux simultanément, j'ai pas vraiment suivi ; je suis surtout concentrée sur ces jolies boules à neige que j'ai trop envie d'examiner… C'est sans compter sur la demoiselle avec des cordes vocales presque aussi efficace que Moro quand elle hurle à la Lune qui m'agresse littéralement en m'accusant d'avoir fait exprès de fermer la porte à clé derrière moi. Mon ventre se serre, décontenancée. J'ai largement plus l'habitude de servir de décor plutôt que d'être ainsi abordée de front avec autant de venin dans la salive. Dans le monde des contes, j'aurais probablement sorti le couteau pour le lui mettre sous la gorge. Sauf que dans les circonstances, je me contente de la fixer d'un air ébahi, incapable de riposter. Qu'est-ce que ça m'énerve ! Je suis sûre que dans cinq minutes, à force de cogiter, je trouverai LA réplique cinglante, mais ce sera trop tard pour la sortir, évidemment !
« Bah… j'ai pas la clé en fait. »
Clap clap, bravo Rani, tout le monde est fan de tes capacités oratoires. C'est alors que la dame aux cheveux noirs, celle qui se fait appeler « l'Autre Mère », sort tellement de nulle part que mes instincts naturels me mettent aussitôt sur la défensive. C'est fou ce qu'elle me fait penser à Dame Eboshi, avec sa voix doucereuse… La ressemblance en est même frappante. Si frappante que je sens Moro se mettre à l'affût, quelque part en moi. Visiblement, je ne suis pas la seule qui n'a pas confiance. Du moins, pas pour l'instant. Elle propose à tout le monde de se rendre dans la pièce d'à côté, d'où émane une alléchante odeur de viande grillée. Mmmh… j'ai faim. Qu'est-ce que j'ai faim ! Je ne savais pas que l'imagination pouvait créer la sensation de faim. C'est fou ! Et avec mon frangin qui a mangé toute la viande, de retour dans l'appartement, on ne peut pas dire que je me sois particulièrement nourrie dernièrement… Méfiance ? Faim ? Je ne sais pas trop ce qui va gagner. C'est pourquoi, malgré l'enthousiasme général, je continue de rester en retrait, ce qui semble porter ses fruits car il n'y a que la brune au sale caractère qui a l'air d'avoir remarqué ma présence, et seulement parce que je suis plantée comme un piquet entre elle et la petite porte qui nous a tous amenés ici. D'un côté, presque tout le monde s'est déjà mis à table, dégustant avec joie ce festin terriblement bien choisi. De l'autre, il y a Dame Eboshi 2.0 qui me toise moi et le seul garçon de l'assistance avec un sourire qui se veut chaleureux et accueillant. Visiblement, il a lui aussi quelques problèmes à faire confiance tout de suite, mais il finit par s'engouffrer à son tour dans la pièce pour rejoindre le banquet inattendu qui nous attend. Je me décide enfin, n'osant pas croiser le regard de l'Autre Mère, et file comme une flèche pour éviter de rester en arrière. Une place semble m'être toute désignée, car l'assiette disparaît sous un énorme morceau de gibier bien grillé, accompagné de pommes de terre rissolées et surtout, totalement absent de la moindre trace de légumes. Dame Eboshi 2.0 semble bien me connaître… Et ça fait peur. Mais j'ai faim. J'ouvre des yeux émerveillés, la gêne et la méfiance ayant disparus. La salle à manger est spacieuse, lumineuse, pleine de couleurs chaudes qui viennent accentuer cet instant de convivialité que nous traversons. On mange, on discute, et tout cela sous les yeux sympathiques de l'Autre Mère. Après tout, si c'est un rêve, c'est normal que ce soit un peu absurde, non ? Ce n'est pas exactement mon genre de me poser des questions de toute manière. Je préfère rêvasser et admirer avec délectation tout ce que je trouve. Je réponds même au sourire du garçon d'un air enthousiaste, commençant à me sentir à l'aise avec eux comme si nous étions amis depuis des années. Enfin, avec lui surtout. Celle qui a un bébé n'a même pas l'air de m'avoir vu et très franchement elle m'intimide... un peu. Moins que l'Autre Mère mais quand même. Pour ce qui l'en est de bébé Cassandre et de la petite fille aux cheveux noirs, je préfère faire comme si je les avais pas remarqué ; en présence d'enfants, je deviens totalement non-fonctionnelle tellement je ne sais pas agir avec eux… Je dois faire quoi ? Sourire ? Dire une bêtise ? Non parce que c'est vite fait de les prendre pour des cons, et les enfant sont des experts pour te faire te sentir très gêné en retour...
Rien ne me faisait plus plaisir que de les voir là, tous assis autour de la table. Cette pièce m'était inutilisable en tant normal, c'était un endroit noir, sans vie. Plus personne n'y mangeait, et jamais je n'avais besoin de m'en servir. Pourtant, c'était une merveille. Surtout cette table. Jamais elle ne serait vide, jamais nous ne manquerions de quoi que ce soit. Ils pouvaient avoir tout ce qu'ils voulaient.
Je m'étais assise en bout de table, les jambes croisées et les regardant manger avec enthousiasme, sans pouvoir me départir de mon sourire. Je me sentais tellement heureuse, que je ne pouvais pas m'en empêcher. Tout se déroulait parfaitement. Mieux que je ne l'aurai espéré. Pour gagner la confiance de quelqu'un, il faut passer par son estomac. À les voir ainsi, il était clair que c'était vrai.
- Je sais ce que vous aimez, c'est tout. Je sais ce que vous désirez par dessus tout, aussi. Je sais même que toi, Jamie, tu as une relation douloureuse avec ta mère, et que c'est pour ça que je ne te mets pas à l'aise.
Ils avaient tous des rapports particuliers avec leurs mères. Certains n'en avaient pas, d'autres les avaient perdus... Si j'avais été en meilleure forme, j'aurai pu devenir chacune de ces personnes qu'ils chérissaient ou haïssait, et je leur aurais montré combien l'amour d'une mère est le plus important. La jolie brune avec son bébé avait l'air de l'avoir bien compris. Elle en prenait soin, c'était bien. Même si ça aurait été plus facile sans ce minuscule enfant. J'avais envie de l'examiner sous toutes les coutures, et de le prendre dans mes bras, mais il fallait encore que je me contrôle.
- Faîtes vous donc plaisir. Vous pouvez rester ici autant de temps que vous voulez, et cette table sera toujours garnie de vos plats préférés. Ne vous inquiétez pas, amusez vous, c'est tout.
Je leur avais encore une fois adressé mon plus grand sourire, plein de douceur, en tournant la tête légèrement sur le côté. Je me levais de ma chaise et lissais d'un coup de main rapide le bas de ma robe noir. Je ne pouvais pas rester ici sans rien faire. Il y avait des préparatifs. Si je voulais que tout soit parfait, il fallait être minutieuse.
- Veuillez m'excuser, il faut que j'aille terminer ce que j'étais entrain de faire avant de vous recevoir. Je reviens vite, soyez sages et profitez !
Je sorti de la salle à manger, en croisant les mains devant moi. Il n'y avait que quelques détails à régler, et tout serait bon. Je mourrai d'envie que tout soit mis en place. La patience avait toujours été mon point fort, mais toutes ces années à attendre avaient finis par tout bouleverser.
Robyn W. Candy
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(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
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Elle m'inspirait pas vraiment confiance, la madame. Déjà, elle était trop maigre. Et en plus, elle était beaucoup trop brune. Le genre de personne qui serait super bonne dans le rôle de la directrice d'un orphelinat. Et vu que je détestais ça... Il était clair que je voulais pas faire amie-amie avec elle.
Mais en même temps, elle nous proposait à manger. Mon ventre avait envie de gargouiller rien qu'à l'idée de dévorer ce qui sentait si bon dans la pièce d'un côté. J'avais digéré mon assiette de pâtes, et maintenant, j'avais faim. Ma vie tournait autour de la bouffe. Je viens d'un monde de pâtisseries, je fais des pâtisseries et j'aime les pâtisseries. Y a un mot qui revient tout le temps, vous trouvez pas ?
Comme tout le monde se précipitait vers la table dans la salle à manger, j'avais fini par suivre les autres, sans pour autant jeter un coup d’œil suspect à l 'Autre Mère. On était arrivés chez elle par une petite porte magique, et elle nous proposait à manger. Louche, la gonzesse. Trop louche. Ou alors, ça venait juste du fait que j'étais allergique au mot « mère ». Je n'en avais pas, donc pour moi, c'était l'inconnu total. Ça fait à manger, les mères ?
Dès que je vis la table pleine à craquer de bouffe, je sentie mes interrogations de flic méfiant et parano s'effriter vite fait, bien fait. Y avait à manger tout partout ! C'était plein à craquer, plus qu'on ne pourrait tous en manger. Pincez moi, je suis morte, c'est ça ? C'était le paradis ! Je voulais bien y rester pour toujours moi, perso.
Je m'étais assise sur une chaise encore libre, et j'avais regardé avec des yeux émerveillés tout ce qui se trouvait devant moi. Je savais même pas par où commencer, tellement y en avait. Nom d'un Oréo, j'allais m'exploser l'estomac, c'était sûre et certain là. Mon attention fut tout particulièrement attiré par des gâteaux dorés, en pile dans une grande assiette blanche. Je me sentie tout à coup comme une gamine de dix ans, la bouche légèrement entrouverte. Avec toute la délicatesse possible, quasiment au ralentit, j'attrapais un des muffins, que je portais jusqu'à ma bouche pour croquer dedans. Nom. D'un. Putain. D'oréo. Je sentie un élan de tristesse et de nostalgie s'emparer de moi, si fort que j'en aurai presque pleuré. C'était des muffins aux mars. Vous savez, les barres chocolat/caramel ! C'était mon gâteau préféré. La cuisinière qu'on avait eu à l'orphelinat quand j'avais dix ans m'en faisait sans arrêt dès que j'étais triste. C'était la seule femme que j'avais aimé presque comme une mère. Elle avait fait de ma vie misérable quelque chose d'un peu plus doux pendant cinq ans. Qu'elle soit finalement remplacée m'avait brisé le cœur. Et je n'avais plus jamais mangé ses muffins.
Je dévorais en silence les gâteaux, sans m'intéresser aux autres et avoir même l'envie de me moquer des plats des autres, quand l'Autre Mère partie faire je-ne-sais-pas-quoi. Tant qu'elle nous laissait manger, moi je m'en foutais d'où elle pouvait aller.
- Punaiche ! Elle est cheniale chette madame !
Ça faisait un peu charabia, mais c'était pas ma faute, j'avais la bouche complètement pleine. Même pas peur de m'étouffer ! Pourquoi j'avais pas eu une mère comme ça, hein ? C'était pas juste. Cette Coraline... j'étais jalouse sérieux. Faudrait que je demande à la dame classe si la fille était restée avec elle. Dans le cas contraire, ça voudrait dire qu'elle était sacrément conne.
- Partir... vous devez partir...Vite... avant....
Je m'arrêtais net de mâcher, en fronçant les sourcils, les joues gonflées. C'était quoi ces foutues voix flippantes ? Je jetai un coup d’œil suspicieux aux autres pour voir si quelqu'un cherchait pas juste à m'embêter, mais ils étaient tous entrain de se goinfrer. Okkkkk... Fallait peut être que j'arrête de manger des trucs sucrés, ça me réussissait pas.
Je me redressais d'un bond, en faisant un geste tellement rapide que je m'étouffais presque. Je me mis à tousser violemment pour recracher les bouts de gâteaux qui essayaient de programmer mon meurtre. Merde ! Merde ! Merde !
- Putain ! Vous avez entendu ! Les voix !
Ça me faisait un mal de chien de parler, vu combien je toussais fort. Je vis que tout le monde me regardait avec des yeux de merlans entrain de se faire frire. D'accord, soit j'avais des hallucinations et j'entendais des gens qui sont morts, soit ils étaient sourds en plus d'être des débiles.
- Il y a des voix qui viennent de me dire qu'on est en danger. Ça ressemblait à... euh... des enfants, je crois. En gros ça dit qu'il faut qu'on parte parce que sinon on va être tuer. Pas sûre, ils parlaient super bas... Mais quand même, je raconte pas n'importe quoi. C'est louche, non ?
Ils avaient l'air ultra plaintifs, ces « enfants ». J'étais sûre de les avoir entendus. C'était bizarre. Et flippant. Et j'avais un putain de mal à la gorge, sérieux ! Ils auraient pas pu me parler quand j'avais pas la bouche pleine ? Bande de voix tueuses !
Teddy était bien trop occupée à manger son saumon grillé et ses tagliatelles sauce crème fraiche pour constater que la jeune femme était déjà partie ailleurs. Et puis en réalité, elle s'en fichait un peu. Elle continua donc de s'empiffrer, installée entre Lily et Rani, tout en faisant parfois quelques grimaces au bébé, pour la faire rire. Et puis le rire de l'enfant la faisait rire aussi... Du moins jusqu’à ce qu'un courant d'air froid ne passe sur son visage et qu'elle ut l'impression d'être... Traversée par quelque chose. Ca lui avait fait comme l'effet d'une douche froide en réalité... En pire en fait !
Et puis, il y avait aussi Robyn qui commençait à dire qu'elle avait entendu des voix. Mais c'était n'importe quoi puisque personne ne parlait tellement la bouffe était bonne ! Et...
Mais ? C'était quoi cette forme qui flottait juste au-dessus de l'assiette de Teddy. Elle releva donc le regard pour faire face à une forme fantômatique, humaine. Une gamine qui devait avoir son âge. Ou un peu plus et qui ouvrit la bouche pour lui dire :
Regardez là... regardez la dans un miroir... Vous saurez... Vérité...
La gamine en lâcha sa fourchette et poussa un hurlement de Terreur, faisant fuir la fantôme, en criant alors :
-J'ai vu un fantôme ! J'vous jure ! J'ai peur ! Je veux rentrer à la maison... Je veux ma maman !
Elle finit donc par se lever de table et retourner ses cacher dans les jupes de Jamie, cachant ses larmes de peur, en ajoutant alors :
-Le fantôme... Elle m'a dit qu'il fallait regarder la dame dans un miroir. Et qu'on verrait la vérité...
Mais honnêtement, elle, elle avait bien trop peur...
Je continue de dévorer cette superbe viande grillée d'un excellent appétit, largement indifférente aux blablas des autres et à l'explication douteuse de Dame Eboshi 2.0 qui-sait-tout-sur-nous. Normalement, ça aurait peut-être dû éveiller mes soupçons, le fait qu'elle sache tout sur nous… particulièrement ce que je désire le plus au monde. Mais là, mon estomac pense à ma place, et le plus important c'est que je le remplisse avant de rentrer, parce que connaissant mes frangins, ils auront tout bouffé sans me laisser une miette la prochaine fois que je ferai les courses. À côté de moi, la petite aux cheveux noirs, fait la même chose, tout en ponctuant son repas de quelques grimaces pour le bébé de la mère. Enfin, l'autre mère. Celle sans les majuscules. Oui parce qu'il y a une différence de prononciation entre l'autre mère et l'Autre Mère ! J'insiste ! Donc celle qui a un bébé ce sera l'autre mère jusqu'à ce que je retienne les prénoms, parce que là tout de suite je réalise que je n'en connais aucun… Bon. Allez Rani, fait preuve d'un peu de sociabilisation. Je sais que t'aime bien te terrer au fond de chez toi comme un renard dans sa tanière, mais t'es une louve ! Ça vit en meute les loups non d'un chien !
« Dit euuuuuh… C'est quoi ton nom ? Histoire qu'on fasse connaissance hein ? Enfin… si tu veux ! »
Je fais un sourire des plus crispés à la petite assise à côté des mois, résultant en un vent mémorable tellement elle est concentrée sur sa nourriture. Quand je vous disais que je ne suis pas fan des enfants… Bon d'accord elle m'a peut-être pas entendu. Autant retenter le coup, au pire ça peut toujours devenir une bonne aventure… ou une bonne purge, ça dépend comment les choses tournent. À peine ais-je le temps d'ouvrir la bouche que la brune survoltée se redresse d'un bond, comme si elle avait vu un fantôme, me faisant sursauter au passage. Dans mon geste incontrôlé, j'envoie une petite cuillière faire un vol plané impressionnant, jusqu'à atterrir dans un pot de sauce juste à côté de la mère du bébé, l'aspergeant légèrement de son contenu. Oups…
« Désolée, désolée, désolée ! J'ai pas fait exprès ! »
Je me lève au même moment où la petite aux cheveux noirs se met à crier au fantôme, me bousculant et m'écrasant le pied sans le vouloir pour aller se réfugier dans le sillage du seul garçon présent à la tablée. Oh purée c'est vraiment pas mon jour… Déjà que mon petit doigt de pied avait morflé de retour à l'appart, là je crois qu'il est pas loin de se briser aussi sec… Et tandis que je serre les dents en sautillant à cloche-pied, j'essaie de faire état de tout ce qui est en train de se passer. Ça avait si bien commencé ! Le délicieux repas, les gens sympas -pour la plupart-, l'Autre Mère géniale ! Il fallait vraiment que mon côté miss catastrophe de la malédiction intervienne hein ? Quand je pense que c'était tout le contraire dans la Forêt du Monde des Contes… Là-bas j'étais si adroite et précise ! Saleté de Méchante Reine de m'avoir faîte aussi maladroite ici ! J'arrive pas à croire que les faux souvenirs laissent autant de résidus !
« Eh mais elle est passée où l'Autre Mère ? Et puis c'est quoi ces histoires de fantômes ? »
Un miroir hein ? Rooooh… Je sens comme un vent d'excitation me gagner. Il y a des gens que les fantômes, les secrets et les miroirs terrorisent, mais combiner tout ça et on tombe pile poil dans un genre de rêve que j'adore. Tout est si tangible, si féerique ! Je ne ressens même pas le besoin de mettre mon casque audio pour m'échapper un bref instant de ce monde, tant il est assez étrange et menaçant pour satisfaire mes besoins de fuir le quotidien monotone !..
Jamie Skyrunner
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| Avatar : Garrett Hedlund
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
La nourriture dans sa bouche avait prit un goût amer, qui n'avait rien à voir avec la bière brune. De moelleux, la tourte était devenue pâteuse, molle. ça n'avait rien à voir avec la nourriture. Tout se passait dans sa tête. Il le savait. ça ne rendait pas moins réel les changements. Elle ne mentionna pas son nom, se contentant de se lever, de s'en aller. Jamie du faire un effort pour avaler la bouchée délicieuse, avant de reposer sa fourchette. ça n'avait rien de logique. Tout ceci n'avait aucune logique. C'était évident qu'il s'agissait d'un rêve, d'un énorme fantasme ou au moins d'un bon gros trip. Il était arrivé dans un monde par une porte magique qui s'était matérialiser dans son salon! Robyn était là! C'était évident qu'il s'agissait d'un énorme mic-mac crée par son cerveau crevé par sa journée, pourtant... Pourtant ça le faisait tiquer. ça le dérangeait. Qu'elle sache son nom ne le choqua pas -ça aurait dû pourtant... Probablement- mais qu'elle sache pour Sarah... Jamie n'en parlait jamais. A personne. Sauf à Morph. Une fois. Personne. Alors même si c'était une matérialisation de son esprit, elle ne pouvait pas savoir. C'était impossible. C'était son secret. C'était impossible. Ce n'était qu'un rêve. Après tout. Mais ça n'était pas cohérent. Oui, un rêve n'avait pas à l'être, mais un rêve se devait de respecter certaines choses. Jamie eut à nouveau un mouvement inconscient vers son coude, avant de stopper son geste. Non. Tout ça, ça prenait une tournure trop... Réel. Ou dérangeante. Ou alors il était sérieusement parano. Pourtant d'habitude c'était Robyn qui se chargeait de représenter son côté paranoïaque dans ses cauchemars. Du coin de l'oeil, il l'observa dévorer les gâteaux dans l'assiette qui lui faisait face. Cela lui faisait penser à ce vieux conte, lu un jour à l'orphelinat. Un truc à propos d'une sorcière attirant les enfants avec de la nourriture. Son esprit lui reprocha aussitôt cette comparaison, cette femme, toute dérangeante qu'elle fût, n'avait rien fait pour mériter qu'il la compare à une sorcière. Elle les avait attendus, les nourrissait, les accueillais. Elle était douce, gentille. Peut-être trop. Jamie n'était pas habitué. C'était ça, ce que faisait une mère? Aussitôt, il sentit la tape virtuelle de son esprit derrière sa nuque. Il détestait jouer les victimes. Il était orphelin, certes, mais ça ne voulait rien dire. Il n'était pas un pauvre chiot à la recherche d'une figure maternelle. Il n'était plus un pauvre gamin en quête de reconnaissance, de légitimité. Il n'était plus ça. N'est-ce pas? Perdu dans ses pensées, il manqua de balancer sa cuillère au moment où Robyn décida de rejouer une scène issue d'une tragédie grecque. ça y est, elle avait des hallucinations! ça c'était déjà plus normal. Bon, ok, c'était mesquin mais mine de rien, c'était bien plus normal que de voir une autre Mère les traiter comme des vieux amis. Robyn s'étouffa à moitié, si bien que Jamie reprit la bouteille de limonade pour verser le reste de la boisson dans un verre. Elle ferait sans doute la grimace, mais c'était la seule boisson présente sur la table. Se redressant un peu, il allait poser le verre de l'autre côté de la table, près d'elle, quand il fronça les sourcils. Des voix? Des enfants? Du danger? Il allait relever, de manière sarcastique, que ça ressemblait pas mal à un mixe de la dernière 'aventure' roseâtre et acidulée qu'ils avaient vécus à cause d'elle, quand soudain, Teddy se mit à crier à son tour. Cette fois, Jamie sentit son abdomen se gainer. Son instinct s'insufflait doucement sous sa peau, tendant les muscles, ouvrant l'esprit comme une cathédrale. Ce n'était pas normal. Quelque chose clochait. Il en avait eue le presentiment. Son instinct avait rarement tord. C'était pas faute de l'ignorer pourtant... La petite fille se releva, paniquée, faisant tomber la chaise en arrière tant elle se redressa vite. Jamie eut à peine le temps de reposer le verre. Elle se précipita vers lui, cachant son visage dans son t-shirt trop grand, ses bras serrés autour de son torse, avec toute sa force de petite fille. Le réflexe ne vint pas tout de suite. Mais après un instant, il finit par réagir. Posant ses mains sur les épaules de la petite, il s'accroupit face à elle, veillant à ne pas la séparer trop violemment de lui. Elle avait l'air d'avoir tellement peur... -Eh Teddy, ça va aller, d'accord? ça va aller. Il n'avait aucune idée de ce qu'il disait. Il n'avait aucune idée de contre quoi il devait la rassurer. Mais si l'orphelinat apprenait quelque chose, c'était bien de ne jamais laisser un plus petit dans une mare de trouille. Il était bien placé pour savoir où ça menait. Relevant les yeux, il croisa le regard insistant de Robyn, puis de Lily, qui avait reprit son bébé dans ses bras. Même la dernière jeune fille, en combi panda, le regardait. Elle semblait légèrement moins intimidée désormais. Presque... curieuse. -Je sais pas exactement ce qu'il se passe mais y a un truc qui cloche, fit-il en se relevant, prenant la main de Teddy au passage. Elle avait beau avoir l'air grande, il n'avait pas envie de la lâcher. Pas vu les yeux apeurés qu'elle avait. C'était irréaliste. Soudain, la maison si accueillante semblait plus sombre, plus étroite. Jamie aurait même dit oppressante, et sa main autour de celle de Teddy se serra doucement. Même cet étalage de nourriture semblait soudain de mauvais augure. C'était comme cet instant, quand vous dormez, cet exacte seconde de flottement, où vous présagez que le rêve va tourner au cauchemar, mais que vous ne savez pas comment l'en empêcher. Cette seconde avant que tout bascule. La porte. Il fallait qu'ils retrouvent la clef. Il fallait qu'ils partent. Jamie sentait l'adrénaline prendre doucement possession de ses veines. Traversant la cuisine, il revint dans le salon, Teddy à ses côtés. Un regard pour l'extérieur refroidit sa poitrine. Le ciel était si noir quand il était arrivé? Peut-être que les nuages cachaient la lune... Secouant la tête, il retourna là où la forme de la porte se traçait sur le mur, s'accroupissant pour en tracer les contours de sa main libre. C'était là, c'était palpable, pourtant, c'était plus clos que si ça n'avait pas existé. Se retournant, Jamie constata que les autres l'avait suivit dans la pièce, et il releva les yeux vers la fille en combinaison noire et blanche. -Excuse moi, je connais pas ton nom. Tu n'aurais rien remarqué en arrivant? Une clef, une poignée, un truc qui serait tombé? Elle ouvrit la bouche, à l'instant où Robyn s'apprêtait aussi à ouvrir la bouche, mais aucune n'eut le temps de dire quoi que ce soit, car soudain, l'Autre Mère émergea dans le couloir. Son regard se porta aussitôt sur la cuisine, avant de réaliser qu'ils n'y étaient plus. Aussitôt son visage se rida, une ride profonde entre les yeux. Tournant les yeux, elle finit par les aviser, son regard semblant soudain... Féroce. -Que ce qu'il vous arrive? Rien ne vous plaît ? Ce que j'ai fais pour vous, ça ne vous suffit donc pas ? Jamie n'aurait su dire si c'était sa voix ou son regard, mais le reproche lui sembla... Menaçant. Très menaçant. Se redressant, il tira doucement Teddy derrière son dos, ses muscles se contractant. Tout ça le mettait mal à l'aise. Avisant du coin de l'oeil Lily, qui avait reculer à son tour, sa petite fille serrée contre elle, il comprit qu'il n'était pas le seul. Elle avala rapidement, son souffle s'accélérant visiblement. Du regard, Jamie engloba rapidement la pièce, qui prenait des allures de prison. Une solution. Une porte de sortie. Fronçant les sourcils, Jamie se dit rapidement qu'un fauteuil dans la fenêtre pourrait les sortir de là. Ou l'un de ces globes à neiges. Ou peut-être... Le souffle de Jamie s'arrêta net à son tour. Le froid reprit ses droits dans son sang et sa poitrine se figea, ses doigts autour de la main de Teddy se crispant. C'était là. C'était maintenant. Le moment où le rêve bascule vraiment au cauchemar. Ce moment où vous n'avez pas eue le temps de vous réveillez assez vite. Cette seconde affreusement longue où tout s'accélère, tout devient terrifiant, tout devient d'une grotesque horreur. C'était là. C'était ça. Derrière la bouche rouge, il n'y avait qu'une mince ligne de faïence brisée. Derrière le regard féroce, il n'y avait rien, rien que la face cassée d'une vieille poupée de porcelaine. Derrière les cheveux bruns, il n'y avait que des filaments de laines atrophiés. Derrière la femme, il n'y avait qu'une poupée amputée. Le miroir derrière les globes à neige renvoyait son vrai reflet. Jamie le sut au moment où il plongea ses yeux dans sa surface. C'était là le vrai visage de cette Autre Mère. C'était le visage cassé, figé, brutal d'un monstre fracassé, aux doigts de métal et Jamie sentit son estomac se contracter, violemment. -Recule! Le mot franchit ses lèvres, sans qu'il n'eut aucune idée de si il parlait au monstre, à Robyn ou à l'autre jeune fille, toutes deux trop, beaucoup trop proche de l'Autre Mère.
Ils... partaient. Ils voulaient m'abandonner. Encore. Tous, ils fuyaient comme des voleurs, comme si tout ce que je leur offrais n'avait aucune valeur. Ils désobéissaient, les petits ingrats. Que je leur en voulais de me faire ça ! J'étais donc si mauvaise que ça, à leurs yeux ? Leurs si jolies yeux...
- Que ce qu'il vous arrive? Rien ne vous plaît ? Ce que j'ai fais pour vous, ça ne vous suffit donc pas ?
Mon ton s'était fait plus sévère, pendant que je me rapprochais lentement d'eux. Je devais les punir pour me désobéir ainsi. Je leur avais dis, de rester dans la salle à manger. Ils croyaient pouvoir fuir, mais ils se trompaient. La porte ne s'ouvrirait pas. Je m'en étais assurée.
Le jeune homme, Jamie, demanda alors à ce que je recule. Son visage avait changé, comme si il avait vu un monstre. Oh oh. Je tournais la tête pour regarder ce qu'il avait fixé, et je sentie mon visage se décomposer. Le miroir. Ce fichu miroir. Non... il gâchait tout, absolument tout ! Je poussais un cri suraigu en portant mes mains à mon visage qui était soudainement devenu incroyablement douloureux. Le miroir se brisa en morceaux, pendant que je sentais quelque chose de chaud couler sur mes doigts. Je saignais. Mes yeux saignaient. Ils avaient découvert mon vrai visage. Ça avait commencé à briser mon illusion. J'avais perdu mon avantage. Je ne voulais pas que ça recommence une nouvelle fois, je voulais qu'ils restent là... avec moi... Mais je n'avais pas d'idée, je n'avais plus rien...
Ma grimace de douleur se transforma tout à coup en un sourire. Un grand sourire, mais pas celui de la mère aimante et chaleureuse que j'abordais depuis le début. Celui du prédateur qui allait enfin pouvoir abattre sa proie. Hors de question de les laisser s'échapper. Je me tournais vers eux, en souriant toujours immensément, malgré les longues traînées de sang qui dégoulinaient le long de mes joues.
- Il semblerait que vous ayez découvert que cette forme physique ne soit pas réellement la mienne. Bravo Jamie, je vois que pour une fois, les garçons sont les plus intelligents... Intéressant. Mais tu ne pourras pas sortir. Ni aucun d'entre vous. Comment voulez -vous sortir d'ici si vous n'avez pas la clé ?
J'émis un petit rire, en secouant la tête comme si je venais de dire la chose la plus drôle du monde. Ils n'avaient pas la clé, et jamais ils ne sauraient où elle se trouvait. Du moins, si je ne leur disais pas. Je fis un autre pas, en penchant légèrement la tête sur le côté.
- Vous voulez partir ? D'accord. Mais avant, on va jouer à un jeu. Je suis sûre que vous adorez vous amuser. Après tout, tout les enfants aiment jouer, n'est-ce pas ?
- Je suis plus une môme depuis des années, connasse. Arrête de blablater et parle nous de ton super jeu.
Je me tournais vers la fille brune, au t-shirt trop grand, qui s'était reculé contre le mur, les sourcils froncés. Mon sourire s'était effacé, et j'avais froncé les sourcils en l'entendant m'insulter. Elle parlait si mal... ça me rappelait mon ancienne fille. Qu'elle horrible petite.
- C'est très laid d'entendre un tel mot dans la bouche d'une jeune fille, Robyn. Mais tu as raison, revenons-en au jeu. J'ai une chasse au trésor à vous proposer. Voyez-vous, il y a des dizaines d'années, une petite fille appelée Coraline m'a fait perdre mes... yeux, et ma main gauche. Il vous suffit de voir dans ce miroir, au dessus de la cheminée, pour remarquer que je n'ai pas cette apparence. Disons que j'aime recevoir les enfants chez moi... Mais pour en revenir à nos boutons, cette Coraline a caché ma main et mes yeux dans cette maison et ses alentours. Je n'ai jamais pu les retrouver. Mais vous... vous êtes jeunes et intelligents. Je suis sûre que vous pourriez les retrouver. Je vous propose donc d'aller chercher ma main et mes yeux pour moi. Et en échange, je vous offrirais la clé. Qu'en pensez-vous ?
C'était une excellente proposition. J'avais besoin de retrouver ce qui me manquait pour enfin tout recommencer. Cette forme physique n'était pas réelle, et je me languissais de mon ancienne forme. Pour que tout soit complet, il fallait que je retrouve tout. Enfin, que eux retrouvent pour moi. Je vis sur leurs visages une certaine hésitation. C'était compréhensible.
- Je vous jure que si vous jouez le jeu, vous aurez cette clé. Vous avez ma parole. Il vous suffit juste de faire un choix...
Pour eux comme pour moi, c'était le mieux. De toute façon, je ne leur avais pas dis ce qu'il se passerait si ils refusaient. Ils valaient mieux ne pas les effrayer encore plus... pour l'instant.
- Oh et pour être sûre que vous ne me trahirez pas, je veux que tu me passes Cassandre. Ne t'en fais pas Lily, j'en prendrais soin, comme j'aurai pu réellement prendre soin de vous. C'est juste... pour être sûre, vous savez.
Je fis un grand sourire à Lily. Il ne fallait pas qu'ils en profitent pour monter un plan contre moi. J'avais déjà eu assez à faire avec une traîtresse.
Lily Olyphant
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Fantômes, voix dans la tête... soit les personnes autour de moi étaient devenues cinglées, soit elles voyaient vraiment ce genre de choses. Quoi qu'il en soit, ça m'avait fait laisser tomber ma petite cuillère. J'avais pris Cassandre un peu plus tout contre moi et je m'étais levé, tandis que tout le monde s'agitait. Peut être qu'il était temps de repasser la petite porte? Cela dit, elle avait disparue. Mais en faisant le tour de la maison, j'en trouverai surement une nouvelle. Si il y avait une entrée, il devait aussi y avoir une sortie.
Heureusement, la gentille dame était revenue et elle semblait inquiète qu'on veuille fuir. Elle pourrait peut être nous aider à trouver la sortie et à quitter cet endroit? Est ce que elle aussi était retenue prisonnière de cette maison? Pour ça qu'elle était si gentille? Parce que personne venait jamais la voir?
"Ne vous inquiétez pas, on ne va pas partir seuls, on va vous ramener avec nous. Mais faut trouver la petite porte. Vous avez vue la petite porte? Vous savez où elle se trouve?" avais-je demandée à l'Autre Mère pendant que Jamie lui avait demandé de reculer. Mais non, elle était de notre côté, elle était gentille.
Puis en regardant en direction du miroir, je vis la même chose que Jamie. Et en reportant mon attention sur la maman, elle avait les yeux qui saignait. Ok, c'était pas beau à voir. Pas beau du tout. Elle avait besoin d'aide ou c'était nous qu'on allait en avoir besoin? La dernière fois que j'avais vue quelqu'un comme ça c'était au Laser Game et ces créatures voulaient nous manger. J'avais posé une main sur la tête de Petit Bébé pour le rapprocher de moi. Elle n'allait pas nous manger !
"La c-le-f?" avais-je dit en bagaillant. On pouvait sortir sans la clef, y'avait pas de soucis. Il suffisait d'y croire très fort. Enfin de prier très fort. J'avais demandé à Elliot de venir et quand il n'avait pas répondu, mon choix s'était porté sur Hermès, puis Aphrodite, Arès... Pourquoi personne répondait ??
Elle était véritablement flippante quand elle rigolait. Je commençais sérieusement à me demander pourquoi j'étais venu ici. Fallait trouver la sortie et se passer de la clef. En tout cas je n'avais pas du tout envie de jouer à son petit jeu. J'avais grimacé en voyant Robyn l'insultait. C'était peut être pas une bonne idée de s'en prendre à elle. Mieux valait négocier notre survie, non?
"Et qui nous dit que vous nous laisserai véritablement partir ?"
Elle avait beau avoir bon goût en matière de nourriture, c'était pas le genre de femmes à qui on pouvait faire confiance. Elle nous avait promis que si on l'aidait, elle nous aiderait, mais comment être sûr? Ou peut être qu'il fallait juste jouer le jeu pour gagner du temps? Y'a bien un dieu qui finirait par nous entendre.
"Allez au diable !" avais-je très bien articulé ! Car si y'avait bien une chose dont j'étais sûr, c'était que Petit Bébé resterait avec moi. Si c'était ça sa monnaie d'échange, il allait falloir qu'elle trouve autre chose.
"Il n'est pas question que je vous donne Cassandre. Et écoutez moi bien espèce de... de..."
Pourquoi je n'étais pas Robyn? Pourquoi elle, elle trouvait toujours les bons mots au bon moment et pas moi?
"Si vous vous approchez de Cassandre, je vous tue. Vous m'avez bien compris?"
Je cherchais du regard la batte de baseball de Robyn. Pourquoi elle ne l'avait pas prise avec? Si elle touchait à Cassandre, je la tuerais sans hésitation. Je ne savais pas encore comment et je regrettais d'avoir lâché ma petite cuillère, mais je le ferai.
"Quoi? Non, pas question !" avais-je dit comme si je me parlais à moi même. "Je ne ferai pas ça. Tu es paniquée, tu ne sais pas ce que tu dis. Laisse faire maman." avais-je dit en ramenant Cassandre un peu plus contre moi, mais elle insistait...
"Si il t'arrive quoi que ce soit, je ne me le pardonnerai pas. Je ne te laisserai pas avec elle."
Mais elle insistait encore. Je ne savais pas quoi faire. Entre ma fille qui me disait dans ma tête de la laisser avec l'Autre Mère et que tout se passerait bien et ma conscience qui me disait de ne surtout pas le faire. Mais je n'allais pas aller contre ma fille tout de même? Et comment être sûr que c'était bien elle que j'entendais? Elliot me prenait déjà pour une folle quand je lui disais qu'elle me parlait. Mais Astrid l'entendait aussi elle ! Donc c'était bien Cassandre, c'était bien mon Petit Bébé. Je pouvais lui faire confiance. Bon sang, qu'est ce que je suis en train de faire ? Pourquoi je m'approche de l'Autre Mère? Pourquoi je lui tends le bébé ? Pourquoi je pleure ? Pourquoi je la fusille du regard ? Pourquoi je regarde peut être pour la dernière fois ma fille ? En tout cas une fois dans ses bras, je l'avais fusillée du regard.
"Si il lui arrive quoi que ce soit, je réduirais votre maison en cendres et vous avez !"
Ou j'irai chercher Judah pour qu'il puisse le faire. Je m'étais tourné vers Robyn avec un regard tout aussi assassin.
"On va aller chercher ses trucs et après on récupère Cassandre et on s'en va !"
Robyn W. Candy
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)
| Conte : Les mondes de Ralph. | Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.
Je le savais. Tout ce qui contient le mot « mère » devrait être interdit à jamais. Elle était horrible. Nan mais vraiment. En réalité, elle avait une gueule à faire peur. J'avais à peine aperçu son reflet dans le petit miroir, mais ses yeux qui saignaient voulaient tout dire. C'était une tarée psychopathe. Dommage, j'aurai bien voulu qu'elle m'adopte, vu toute la bouffe qu'elle avait. C'est triste, les gens qui ont l'air les plus gentils sont toujours des sales bestioles. J'aurai même pas dû être surprise.
L'Autre Mère avait pris Cassandre dans ses bras, en lui faisant un petit sourire tout gentil, malgré les traînées ensanglantées le long de ses joues. Perso, j'étais contre l'idée de lui donner un bébé. Ça avait un peu trop l'air d'être le genre de bestioles qui mange des enfants. Mais bon, on avait pas trop le choix ? J'avais pas envie de jouer le jeu, mais maintenant le bébé était pris en otage, donc on allait sûrement pas la laisser crever. J'aimais pas beaucoup les enfants, mais quand même.
La lumière dans le salon se mit à crépiter, nous plongeant dans le noir pendant quelques secondes, avant de se remettre à marcher correctement. La cinglée et Cassandre avait disparue. Génial. En plus elle faisait des tours de magie. Je m'approchais de Lily qui avait les yeux tout gonflés à cause de ses crises de pleurs silencieuses. Elle avait l'air à la fois anéantie et prête à tout exploser. C'était énorme, l'instinct maternel sérieux !
- T'inquiètes, on va pas laisser ta fille avec cette tarée. Bon !
J'avais claqué des mains en poussant une grande exclamation, histoire de rameuter tout le temps et qu'on se concentre tous. On était pleins, ça devrait pas être trop dur. Quoi que c'était quand même louche que cette femme ne retrouve pas une main et des yeux dans son propre domaine. SA main et SES yeux en plus. Louche je vous dis. On aurait peut être dû lire les petites lignes en bas du contrat avant de signer.
- On a une main et des yeux à retrouver C'est glauque, mais si on veut foutre le camp et récupérer le bébé, va falloir y mettre du sien, ok ? Alors... on commence par où ?
Gros blanc dans la salle. Mouais... Je la sentais bien cette chasse au trésor. Connasse de psychopathe sans yeux ! Elle aurait pu au moins nous donner d'autres instructions ou au moins un plan pour qu'on s'y retrouve. Sérieux, on dirait la MJ totalement pas organisée de cet event. Je fis un tour sur moi-même, en gonflant les joues et soupirant bruyamment. On était pas dans la merde, sérieux.
Je me mis à faire les cents pas, entrait dans la salle à manger avant de retourner dans le salon, puis d'y retourner... et de passer dans la cuisine. Petite, jaune, et ça sentait juste super bon. J'avais encore faim, un truc de dingue. Je soulevais quelques bocaux, regardait dans le siphon de l'evier, relevait la tête et vis quelque chose. Ehhhh....
- Je crois que je sais pas où on va commencer les gars ! Venez voir !
Je m'étais précis pour aller les chercher et je leur avais fais signe de venir dans la cuisine. Je me plantais devant la petite fenêtre au niveau de l'évier, pour pointer du doigt le grand jardin illuminé dehors.
- Je sais pas vous, mais ce truc à l'air dingue, et comme il est moins grand que la maison, on devrait mettre moins de temps à le fouiller, non ?
Je vis leurs regards dubitatifs, et je poussais un soupire en levant les yeux au ciel. Ils pouvaient pas faire un effort ? Pour une fois, Jamie avait pas l'air de vouloir être le chef des chefs. Bon, la gamine restait accrochée à lui comme si c'était sa maman poule, mais elle comptait pas. Vu que personne n'y mettait du sien, j'allais tout me coltiner.
- Allez hop ! Je vote pour le jardin, je suis la plus vieille dans le coin et c'est moi qui décide. Donc on va fouiller le jardin. Faut juste sortir...
Bizarrement, je sentais que ça allait pas être hyper facile. J'attrapais un tabouret et le posais devant l’évier, que j'entrepris d'escalader. Accroupis sur le rebord de la fenêtre, j'entrepris de l'ouvrir et me jetai dehors. C'était un peu plus haut que prévu, et je me retrouvais à quatre pattes dans le gravier. Mais c'est que ça faisait hyper mal les petits cailloux dans le genou et les mains ! Je me redressais en grognant et en frottant mes fringues pour retirer les saletés. Bon, les autres venaient, oui ou non ? Je posais les mains sur mes hanches, en tapotant du pied. Merde, ils foutaient quoi sérieux ? Je vis alors une petite porte sur le côté du mur s'ouvrir et Teddy en sortir la première, suivi des autres. Ok. Il y avait une porte. Et c'était la môme qui l'avait trouvé. J'allais rien dire. Pas la peine de se ridiculiser encore plus.
- On va voir ce jardin, alors ?
Je remis une mèche rebelle derrière mon oreille, en essayant d'avoir l'air de quelqu'un qui venait pas de se fracasser par une fenêtre de cuisine. Oh merde. J'avais zappé que je portais juste un t-shirt. J'aurai peut être pas dû faire des positions bizarres pour monter sur cet évier.
Je pris la première le chemin vers le jardin. J'étais pas du tout méfiante. Parce qu'un jardin hein.. C'est un jardin. Au pire, on se fera bouffer par une laitue mutante. Quand je poussais le petit portail, je sentie quelque chose de bizarre s'installer en moi. L'émerveillement. C'était pas un jardin, c'était un rêve éveillé ! Je tiens à préciser que le jardinage, c'est pas du tout ma passion. Ce que j'adore, c'est retaper des voitures, manger, et emmerder le monde. Chacun ses occupations. Mais là... Il faisait nuit, mais tout était illuminé. Pas par des lanternes, mais des fleurs multicolores et fluorescentes. Des sortes de grosses lucioles se mirent à voleter autour de nous, en bourdonnant. Sauf qu'elles ressemblaient pas à des larves, mais à des petits chevaux ou des chats. Une tonne d'animaux enfaîte. Ils se mirent à se frotter contre nos joues, en poussant des petits bruits... bah.. d'animaux. Logique. Mais c'était énorme. Il y avait des fleurs qui souriaient aussi. Sérieux. Elles avaient l'air de rire. Je vous jure que je les entendu rire, carrément. C'était sublime. Même moi l'insensible était sensible à tout ce côté magique. Je caressais d'un doigt l'un des insectes à la forme d'un cheval, qui se mit à frotter sa tête contre ma peau en poussant un minuscule hennissement.
- Je comprends pas comment une bestiole comme l'Autre Mère peut avoir un aussi beau jardin...
J'étais apparu devant eux en poussant un rire sadique qui leur glaça le sang. Vanellope... elle croyait pouvoir m’échapper ? Pas question, je devais me venger d'elle !
- Sa Sucrerie ? Oh putain... c'est vraiment vous ?
Elle avait l'air surprise, vraiment très surprise de me voir. Bien sûre, j'avais fait exprès de la suivre pour la surprendre ! J'étais vraiment très très doué pour surprendre les gens !
- Bien sûre que c'est moi, horrible petite peste ! Je sais que je ne suis pas aussi propre et bien habillé qu'avant, mais c'est moi, le seul et unique Sa Sucrerie, prêt à te détruire !
J'avais eu beaucoup de problèmes depuis qu'elle était venue à Sugar Rush. Maintenant, je n'étais plus roi, et je n'avais plus d'esclave pour me raser et me donner un bain. J'avais une grosse barbe blanche et mes vêtements de roi étaient tout troués et tout sales. Ça avait été dur de ne plus avoir ses vêtements qui sentent la barbe à papa, mais je ne savais pas comment utiliser la lessive. Mes mains étaient trop délicates.
- Maintenant, je vais pouvoir me venger de toi ! On m'a puni parce que je n'ai pas réussi à te tuer, mais quand je vais ramener ta tête accroché à un sucre d'orge, on me fera de nouveau roi et j'aurai enfin mon masseur pour les pieds attitré ! Prépare toi à mourir, Vanellope...
Je lui avais fais un sourire cruel, en riant méchamment de nouveau. J'étais méchant, tellement méchant ! Si méchant ! Mouahahahaha....
- Euh... je crois qu'il y a un problème derrière toi...
Je poussais un profond de désespoir en secouant la tête. Bien entendu, il fallait toujours qu'elle me coupe. Vraiment, qu'elle ignoble horrible petite peste. Elle me maltraitait tellement !
- N’essaie de me détourner mon attention, ça ne marche pas, je ne suis pas si naïf, que ce que tu crois... AÏE !
J'avais poussé un cri de douleur. On me faisait mal ! À l'aide ! À moi ! J'étais maltraité, pour de vrai en plus !
- Mais... mais... Aïe !
Je me mis à pleurer tellement ça faisait mal. Personne ne m'aidait. Ils étaient tous si méchants ! Je baissais les yeux et vis une sorte de tête sortie de terre et qui me mordait la cheville. J'essayais de me dégager, mais une autre tête creusa la terre pour sortir et m'attrapa le pied. Je saignais ! J'étais attaqué par des têtes qui me mordaient, au secours !
Je tombais tout à coup au sol, et alors que je tournais la tête en sanglotant vers le groupe qui était trop méchant pour m'aider, je vis le sol bouger de nouveau. Il y avait pleins de têtes. Elles sortaient. Une apparue devant mon visage et je sentie quelque chose agripper mon nez.
- NOOOOONNNN ! Pas mon nez adoré !
Je hurlais, pendant que toutes les têtes aux dents pointues se mirent à me mordre. Elles me mangeaient. J'avais mal. Je criais, je pleurais, mais bientôt, je ne prononçais que des gargouillis. J'étais entrain de mourir. Mais je ne pouvais pas, j'étais sa Sucrerie ! Je...
- Je crois qu'on a un putain de problème...
La voix de cette petite peste fut la dernière chose que j'entendis avant de mourir. Adieu, monde cruel. Souviens toi du meilleur roi que Sugar Rush ait jamais eu...