« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
❝ Il y a certaines choses que tu vois avec tes yeux, et d'autres que tu vois avec ton coeur. ❞
Une chose terrible était arrivée.
Je me trouvais chez Lily et Elliot pour garder Petit Bébé. Cela m'arrivait souvent. J'aimais bien me rendre chez eux. C'était un peu comme ma maison, même si je n'y vivais pas tout le temps. J'aimais beaucoup Petit Bébé. Je m'entendais très bien avec elle. Je lui racontais des histoires sur mon passé, sur mon chemin menant à la Grande Vallée. Elle était la seule qui m'écoutait avec de grands yeux attentifs. Les Deux Jambes, en général, prennent un air ennuyé quand je commence à leur dire qui je suis en réalité. Les dinosaures, ça n'intéresse pas ceux qui marchent sur deux pieds. Les bébés, eux, ne marchent pas encore. Ils ont encore toute leur faculté d'écoute.
J'avais passé la journée avec l'enfant. Puis, alors que l'on se partageait une glace -je lui avais donné la crème glacée à la cuillère tandis que je croquais dans le cornet, j'avais senti un craquement dans ma bouche, suivi d'une douleur vive. Puis, un gout métallique avait empâté ma langue. J'avais craché dans le bouquet de fleurs sur la table et découvert, stupéfaite, que c'était une petite dent. Passant la langue sur ma mâchoire, je m'étais rendue compte que j'avais un trou vers le fond de ma dentition.
J'avais prévenu Lily, épouvantée, et elle m'avait rassuré en me disant que c'était tout à fait normal. C'était une dent de lait et je devais la mettre sous mon oreiller pour que la petite souris passe pendant la nuit pour la prendre et mettre un cadeau à la place.
Imaginez un peu ma réaction quand la jeune femme m'a dit ça :
Pour tout avouer, j'étais plutôt anxieuse à l'idée qu'un animal que je ne connaisse pas grimpe dans mon lit, soulève mon oreiller, me pique ma dent pour l'échanger par autre chose. C'était incroyablement mal élevé ! Les gens de ce monde avaient des coutumes incroyablement étranges.
J'étais allée me coucher avec la peur au ventre, ce soir-là. Je m'étais jurée de ne pas fermer l'oeil, histoire de voir cette fameuse petite souris et de lui dire deux mots, mais le lendemain matin, je me suis rendue compte, en soulevant les paupières, que le sommeil avait eu raison de ma bonne résolution.
Je me redressai d'un bond dans mon lit défait, puis me tournai vers mon oreiller, l'observant avec appréhension. Je m'en saisis et le soulevai lentement. Stupéfaite, je découvris que ma dent avait bel et bien disparu, remplacée par un oeuf en bois finement ouvragé. Les contours étaient taillés comme des écailles. Il était marron sombre, et brillait dans la faible luminosité qui filtrait par ma fenêtre.
"Ooooh !" laissai-je échapper, les yeux écarquillés devant cette merveille.
Je le pris respectueusement dans mes mains. Il était étrangement chaud. Je le portai contre mon oreille, et l'enlevai brusquement. J'avais cru entendre un léger bruit à l'intérieur.
"Je vais bien m'occuper de toi, ne t'en fais pas." murmurai-je en le glissant dans mon sac à dos.
Je troquai mon pyjama contre un pantalon ainsi qu'un tee-shirt sur lequel je passai une veste. Je n'aimais pas m'habiller mais il parait que c'est obligatoire quand on est un Deux-Jambes. Je passai mon sac sur mes épaules et sortis à la hâte de ma chambre. Je savais où me rendre. Il fallait que je partage ce secret avec quelqu'un qui comprendrait.
Après quelques minutes de marche, je quittai les lumières rassurantes de la ville pour m'engouffrer dans la foret. Je fermai les boutons de mon blouson, frigorifiée par l'humidité ambiante.
Enfin, j'aperçus la cabane de Jeremiel, mon nouvel ami. J'accélérai l'allure sur les derniers mètres, impatiente de le revoir. Mon coeur battait aussi fort et vite que les coups que je tapais contre la porte en bois. Je lui décochai un immense sourire lorsque je l'aperçus, et l'étreignis avec chaleur. Je le sentis tout raide comme un poteau, aussi je m'empressai de le lâcher, me souvenant qu'il n'aimait pas trop les câlins. Je lui lançai un regard contrit et entrai sans attendre son invitation. "Il faut que je te montre quelque chose !" m'écriai-je, exaltée. "La petite souris m'a offert un cadeau absolument magnifique !"
Je me plantai devant la table carrée, posai mon sac à dos dessus, l'ouvris et en sortis l'oeuf avec précaution. Puis je le levai vers mon ami d'un geste magistral. "C'est un oeuf de dinosaure, j'en suis persuadée !" fis-je, presque hystérique. "Vu la taille, il s'agit surement d'un bébé vélociraptor ! Enfin... je n'espère pas que ça en soit un. Ca pourrait aussi etre un oeuf de Grande Bouche ! Je veux dire... d'Iguanodon !" corrigeai-je en fronçant les sourcils. "Quoi qu'il en soit, c'en est un !"
Je souris de toutes mes dents à Jeremiel, mais déchantai bien vite en constatant qu'il ne partageait pas ma joie. Il commençait à m'énerver avec son scepticisme habituel. Je décidai de lui expliquer tout depuis le début. Je pris une grande inspiration et posant l'oeuf entre nous, calé sur mon sac à dos, je déclarai :
"J'ai perdu une dent. Une dent de lait, d'après Lily. Elle m'a dit de la mettre sous mon oreiller et qu'une petite souris allait passer pendant la nuit pour la prendre et me donner un cadeau à la place. Et voilà !"
Je désignai l'oeuf d'un geste triomphal, avant d'ajouter, sur le ton de la confidence :
"En plus, j'ai entendu du bruit dedans. Il y a un véritable dinosaure qui va naitre !"
Je trépignai d'excitation. Un de mes semblables ici, dans cette ville ! C'était inespéré. Peut-être qu'enfin, je me sentirais moins seule, moins isolée. Moins incomprise. J'avais vraiment très envie que quelqu'un me comprenne, surtout quand je voyais les sourcils de Jeremiel se froncer de cette façon. Je déglutis avec peine. Je sentais qu'il allait de nouveau me crier dessus. Il avait l'air fatigué.
"Oh, je suis désolée ! Tu étais en train de dormir ? Je t'ai réveillé ?" fis-je en plaquant une main sur ma bouche, embarrassée.
J'entendis un coq chanter non loin. J'écarquillai les yeux. Jeremiel avait un coq de compagnie ?
Jeremiel Othrys
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Il n'était que sept heures. Sept petites heures s'étaient écoulées depuis le moment où j'étais rentré chez moi et beaucoup moins depuis celui où j'avais fermé les yeux. Je dormais peu depuis que j'étais arrivé en ville, sans doute parce que trop de chose me préoccupaient. Je me levais très tôt aussi, mais j'utilisais les premiers instants de la journée, quand mon esprit était encore assez vide, pour réfléchir à des solutions.
Quand vous n'êtes pas du matin, la chose que vous détestez le plus, c'est qu'on vous touche. Alors imaginais quand vous n'êtes pas du matin et que vous n'êtes non plus pas friand de câlins. Astrid avait le don pour être tout autant énervante, qu'épuisante, mais aussi... innocente. C'était sa naïveté qui vous empêchait d'être méchant avec elle. J'aurai crié sur n'importe qui d'autre qui aurait tenté d'entrer dans ma cabane sans mon accord.
"Wouah." avais-je laissé échapper sans trop d'entrain quand elle avait commencée à me parler de son oeuf. J'avais fait la rencontre de la jeune femme au bal de Noël organisé par la mairie. Elle avait laissée sa langue traîner sur un glaçon et elle n'avait pas réussie à l'en déloger. Elle s'était également mise à chanter une chanson plus que douteuse, juste parce qu'elle comportait le mot "Dinosaure" dans son titre. Et plus intriguant que tout, elle était persuadée d'être réellement issue de la préhistoire. On savait tous que c'était impossible, même si les événements qui vaient suivis, avec notament ce John Smith, m'avaient permi de douter sur mes croyances.
"Il n'y a rien à l'intérieur. C'est plus un oeuf d'autruche vue la taille. Ca doit être une farce de la part de Lily. Et puis..."
Je m'étais approchée d'elle pour voir l'objet de plus près avant de lever les yeux vers la jeune femme avec un petit sourire.
"...Tu imagines une toute petite souris se trimballer avec un objet si grand? Sans compter qu'il doit peser un certain poids."
Je lui avais pris des mains. Effectivement, il pesait son poids. C'était surement par réflexe que je ne l'avais pas lâché quand on avait été emporté dans un éclat de lumière. J'avais bien regardé autour de moi avant de tendre l'oeuf à Astrid, bien que j'aurai peut être dû le garder. Ce n'était pas une farce, pas un simple jouet. Cet oeuf avait quelque chose de dangereux, mais je devais avoir mes deux mains valides. J'en avais mise une paume face à la personne en face de nous et une autre face à une autre personne, qui elle aussi venaît d'apparaître. Ils commençaient à être un peu trop nombreux.
"Reste derrière moi." avais-je dit à Astrid tout en hésitant à attaquer de suite. J'avais l'impression que certaines personnes présentent étaient au bal, mais je pouvais me tromper. Quoi qu'il en soit, quelque chose les avait conduit jusqu'ici. Quelque chose ou quelqu'un. Je n'avais pas détaché mes yeux des nouveaux arrivants, même si j'avais très envie de porter un peu plus d'attention à cet oeuf...
Jefferson Hyde
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Jefferson s'était levé tôt ce jour-là. Pour un homme qui s'ennuyait tant, il était rare qu'il daigne ouvrir les yeux avant l'heure du thé, à quinze heure trente sept. Mais depuis quelques semaines, plus précisément depuis que son manoir était passé d'un silence quasi absolu à une cacophonie infernale avec l'arrivée des Wonderlandiens chez lui, il éprouvait de plus en plus de difficultés de dormir plus de six ou sept heures par nuit. Étonnement, il y trouvait des bons côtés ; il pouvait profiter de la forêt à une heure inhabituelle, et le paysage changeait du tout au tout entre la levée du jour et le milieu de l'après-midi. Il parcourait les bois d'un air nonchalant, laissant ses traces dans la fine couche de neige qui recouvrait le sol. Vêtu de son éternel manteau et d'un chapeau assorti, il sifflotait machinalement, la tête remplie de pensées aléatoires sans queue ni tête. Soudain, dans le lointain, il aperçut une demoiselle blonde qui courait d'un air surexcité en direction d'une petite cabane dont Jefferson ne connaissait pas l'existence. Pour quelqu'un qui avait appris par coeur presque tous les recoins de la forêt, cela relevait de l'improbable. Hors, Jefferson était l'incarnation même de l'improbabilité. Alors, sourire aux lèvres, il activa le mode ninja -qui consistait à se pencher exagérément en avant en marchant à pas de loup, même s'il était particulièrement voyant, vêtu de vêtements foncés dans un paysage resplendissant de blancheur.
« Voyons voir où cette jeune fille va nous mener... »
Avançant aussi silencieusement que possible, il suivit la demoiselle, surexcité à l'idée de trouver quelque chose de nouveau. Voilà qui égayait sa journée ! Quelle découverte ! Quelle joie ! Oh, que c'était magnifique ! Caché derrière un arbre, Jefferson observait la cabane de loin, persuadé que personne ne pouvait le voir. Il mit un certain temps à réaliser que trois autres individus le dévisageaient, placés de part et d'autre de la cabane. Dont Mary Margaret Blanchard.
« Mary Margaret Blanchard ! Voilà une... désagréable surprise. Comment va Emma ? Elle t'as raconté nos aventures du nouvel an ?.. »
Le Chapelier sourit de toutes ses dents, ravi de pouvoir s'en prendre à Mary Margaret Blanchard encore et encore. Puis, il retira son chapeau en s'inclinant devant les autres, comme à son habitude.
« Bien le bonjour, tout le monde ! Ne me dîtes pas qu'on a tous suivi la jeune fille blonde jusqu'ici... »
Il mit un certain temps à réaliser que la neige, les bouleaux et les chênes avaient laissés leur place à des arbres d'une hauteur improbable et à un soleil luisant de chaleur. Fasciné, il fixa le ciel quelques secondes, remettant son chapeau, avant de se tourner vers les inconnus de la cabane.
« Oh, repéré... » Il plaça les mains derrière son dos, pas plus perturbé que cela par les changements soudains du paysage. « Fascinant ! Ça fait longtemps que je n'ai pas voyagé sans l'aide de mon chapeau... Où sommes-nous donc, les tourtereaux ? »
Paisible, sourire aux lèvres, il décida de garder sa tendance à faire des monologues pour plus tard.
Pascal Méléon
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| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Depuis son retour à Storybrooke, Pascal avait un peu peur de s’encroûter. Il n'avait toujours pas trouvé le temps d'aller s'engager dans la police, essayait tant bien que mal de remettre sa vie en ordre. Tout en essayant d'oublier sa rencontre avec Aryanna (sans succès), alors qu'est-ce qu'il faisait pour se vider la tête? Il courait. Le matin en plus. Histoire que le froid lui donne un bon coup de fouet, où un bon petit rhume, au choix. Enfin bref, on sortait la tenue de sport pour un bon tour d Storybrooke, Brave était partie chasser son repas dans les bois et allait surement me rejoindre en cours de route. Mais parano comme j'étais, mon sabre rouge ne m'avait pas quitté. En fait, il ne me quittait plus, je m'étais bien trop habitué à sa présence. Par contre mon arc était toujours dans l'appart de Flavie, mais je pouvais m'en passer. Enfin bref, courir me vidait la tête, me permettait de ne penser à rien sauf à ma respiration et à mon rythme cardiaque, j'étais bien parti pour plus d'une heure non-stop, puis après une douche et rdv à la mairie pour remplir quelques papiers. Enfin bref, une journée bien remplie, bien ordonnée, tout allait bien se passer. N'est-ce pas? N'est-ce pas? ... Il faut que j'arrête de traîner avec le panthéon divin, parce que j'ai l'impression qu'il y en a un ou deux (autre que Celui-dont-on-peut-prononcer-le-nom dixit Judah) qui m'en voulait, ou alors c'était mon imagination, ou alors c'était les deux. Tout se passait bien alors que je suivais mon trajet habituel, en passant devant une cabane où habitait un vieux grincheux, d'après le voisinage. Enfin bref, je vis une fille courir en tenant ce qui semblait être à une miche de pain verte dans ses mains, et je me suis dit qu'elle devait surement changer de boulangerie et que ce n'était pas mes affaires. Et je devais éviter de perdre ma foulée, alors on en ralentit pas et... Et... Et cette lumière n'était pas normale? Pas vrai? Je veux dire sérieusement, si j'avais compris un truc. C'est lorsque tu vois la lumière blanche c'est mauvais signe, et qu'il ne faut pas aller dans sa direction, sinon on allait être très déçut. Alors que faire lorsque c'était la lumière qui venait à vous? Surtout que ce n'était pas la première fois que cela m'arrivait, sauf que la dernière lumière de ce genre m'avait amené en pleine guerre écossaise. Alors... Je peux paniquer? Un tout petit peu? Juste histoire de... Et voilà que la lumière disparaissait et que j'avais la désagréable surprise de me retrouver... Sans sol sous mes pieds. Techniquement oui, mais le sol était normalement juste sous les pieds, pas quelques mètres en-dessous. Je déteste ma vie.
Pascal lâcha un cri presque comique avant de tomber dans un épais buisson qui amortit sa chute, il y eut un "thud" sonore suivi d'un gémissement d'agacement (booouh, je suis le buisson qui parle), et après quelques secondes de combat acharné contre les branches et le feuillage, je réussis à sortir la tête de ce foutu machin.... Et je n'étais plus à Storybrooke. Il fallait que je m'achète une assurance à ce stade, un truc qui me ferait gagner de l'argent dés que j'étais transporté autre part, parce que ça faisait la deuxième fois déjà. Enfin bref, je n'étais plus chez moi, alors voyons voir où est-ce que j'étais. Ça ressemblait à une jungle, en plus grand, il y avait du vert partout et la température était absolument étouffante, comme si une chape de chaleur et d'humidité recouvrait cet océan de verdure qui se trouvait partout où je posais le regard. C'était surement une jungle équatoriale, l’Amazonie peut-être? Dans tous les cas j'étais à des milliers de kilomètres de la civilisation et de retour en forêt. Bon, certes, c'était plus impressionnant que les forêts écossaises, mais c'était toujours la même chose. Excepté pour le petit groupe qui me regardait bizarrement, avec la blondine de tout à l'heure qui me regardait en rigolant, hahaha-hohoho. Bien, je n'allais pas être seul cette fois dans.... Dans tout le bordel qui allait nous tomber dessus, parce que c'était obligé, une lumière aveuglante qui te transporte dans une jungle? Ce n'était jamais pour faire un pique-nique. Où alors l'organisateur avait un sens de l'humour terrible.
Pascal salua de la tête tout le monde, même le type baraqué qui semblait vouloir protéger la petite et sa miche de pain (à écailles?), puis... Un type au chapeau bizarre qui semblait bien trop content d'être là, une armoire à glace blonde et... Mary Margaret? Je lui fis un sourire franc en plus du mouvement la tête, j’espérais qu'elle allait me reconnaître, avec toutes les cicatrices que j'avais pris depuis son mariage.
« Fascinant ! Ça fait longtemps que je n'ai pas voyagé sans l'aide de mon chapeau... Où sommes-nous donc, les tourtereaux ? »
C'était la question du jour, celle qui rapportait le million d'euro et le voyage autour du monde, j'aurais bien voulu répondre "dans une jungle", mais je voyais que plusieurs regards discrets louchaient sur mon sabre, surtout celui du protecteur, donc il valait mieux éviter le sarcasme.
"En dehors de Storybrooke... Et paumé dans l'Amazonie j'en suis sûre."
Eeeeet merci de pointer l'évident Pascal, toujours pratique pour passer inaperçu, vite, rattrape le coup avec ton arme secrète. Le caméléon fouilla dans ses poches pour en sortir un petit paquet jaune fluo avant de l'ouvrir de le tendre à la personne la plus proche.
Je suis sortie faire un tour. Je reviendrais avant le réveil des enfants.
Voilà le mot qui était inscrit sur le post it que trimballait Mary Margaret de sa chambre, jusqu'au salon, où dormait paisiblement Eden, sur le canapé. Elle lui colla alors le post it sur le front, en prenant bien soin de lui appuyer sur la tempe en le collant, histoire de le réveiller, puis elle sortit en dehors de l'appartement, vérifiant bien qu'elle avait prit son arc avec elle, tout simplement parce que depuis son accouchement chaotique, elle ne sortait plus sans armes. Elle n'avait simplement pas envie de mourir dans un couloir sombre, durant la nuit de Noël par exemple. Ou mangée par des rennes carnivores ou des pains d'épices qui baignaient dans du vin chaud... Mais passons. Parce que comme toujours et bien la jeune femme écoutait son instinct. Et ce dernier lui disait d'aller dans la forêt, chose qu'elle fit bien évidemment !
Et alors qu'elle se disait qu'elle allait retourner sur ses pas, parce qu'il faisait froid à cause de la neige et bien elle vit... Oui, vous l'avez deviné ! Jefferson. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle arriva donc à sa hauteur et qu'il lui lançait les hostilités :
« Mary Margaret Blanchard ! Voilà une... désagréable surprise. Comment va Emma ? Elle t'as raconté nos aventures du nouvel an ?.. »
Et là ce fut comme une douche froide pour elle. Parce que Jefferson savait très bien qu'Emma et elle étaient en très mauvais termes depuis qu'elle était avec Eden. Elle lui lança donc un regard noir et finit par dire :
-Je n'ai pas vu Emma depuis le bal. Et je n'ai pas de vie sociale depuis Noël donc je ne peux pas savoir tes aventures avec elle.
Elle fixa donc son ennemi, ne remarquant même pas le changement de décor. Parce que de toute manière, tout ce qu'elle voulait savoir et bien c'était les aventures d'Emma. Qu'avait-elle ENCORE fait ?
Mais elle n'eût pas le temps d'en savoir plus qu'un bruit attira son attention dans un buisson. Et mais attendez ? Et la neige elle était où ? Et pourquoi il y avait autant d'arbres dans les parages ?
« Fascinant ! Ça fait longtemps que je n'ai pas voyagé sans l'aide de mon chapeau... Où sommes-nous donc, les tourtereaux ? » "En dehors de Storybrooke... Et paumé dans l'Amazonie j'en suis sûre." -Mais nooooooooooooooooooooooooon... Pourquoi c'est toujours sur moi que ca tombe ce genre de chose ? Et pourquoi avec toi ?
La brunette lança un regard noir à Jefferson avant de se diriger vers Pascal. Au moins, lui, il avait l'avantage d'être du côté des gentils, d'avoir été l'un de ses témoins à son mariage avec son ex. Alors même s'il était défiguré et bien... Au moins il était armé et puis il avait de la bouffe aussi ! Elle prit donc le paquet de M&m's pour en prendre une poignée et fit tourner à contrecoeur à Jefferson, tout en murmurant :
-J'suis sûre que j'suis maudite...
Elle se tourna donc vers le grand costaud et la petite blonde, en arquant les sourcils, tout en demandant alors :
-Qu'est ce qu'on doit faire pour rentrer à Storybrooke ? Parce que bon... Moi j'ai des gosses qui m'attendent.
Jefferson. Après m'avoir analysé ainsi que mon verre, Prof m'avait donné le nom de Jefferson, étant persuadé que la drogue venait de lui. Alors oui, j'ai dansé comme un dieu. Oui, Louise et moi avons passé un bon moment. N'empêche que je me suis fait drogué et que ça, je n'aimais pas. Je veux dire, ç'aurait pu être grave. En plus si ma mémoire est bonne, Jefferson vient du Pays des Merveilles, et les Merveilles sont les créatures les plus folles de l'univers. J'ai une raison de m'inquiéter vous ne trouvez pas ? Prof m'avait appelé tôt le matin pour me l'annoncer, et ne perdant aucune minutes, je sortis pour aller le chercher. Si j'avais en prime l'occasion de le réveiller, ça serait super. Sa maison se trouver dans la forêt. Pas de problèmes. Après tout ce qui m'est arrivé, ça fait un bail que j'y suis pas allé, alors que j'y étais tous les matins, mais je devrai pouvoir me repérer facilement. Et, évidemment, ma chance n'ayant pas changer, c'est au bout d'une demi-heure que je me perdis. Mais totalement. Je n'avais aucune idée de ma position actuelle, ne connaissant pas cette partie de la forêt. Je n'avais aucun repère. Génial ! Je ne me reposerai donc jamais. C'est vrai qu'en réfléchissant, je ne m'étais même pas reposé depuis Sugar Rush, ayant invité Louise au bal en lui disant que j'étais en congé maladie, alors que j'étais en réalité enfermé dans un jeu vidéo pour fille. Et voilà que j'étais dans une forêt, perdu en train de chercher un dingue. Alors je vis une fille courir en tenant précieusement quelque chose. Je criai pour lui demander de l'aide mais elle ne s'arrêta pas. J’accélérai le pas pour pouvoir la suivre. Elle entra dans une cabane. Il y avait encore une bonne distance entre elle et moi, mais je pus distinguer, caché dans les buissons devant la cabane, quelques personnes dont celle que je cherchais. En criant pour me faire entendre, j'avançais vers lui :
▬ VOUS ! Vous tombe bien ! J'imagine que vous me reconnaissais !? Je suis le dieu de la danse ! Oh pardon, le dieu de la danse quand il est drogué ! Je peux savoir ce...
Ma tête tourna tout d'un coup, après un flash.
▬ Si vous avez recommencer, je vous jure que....
Et je tombai. Quand j'ouvris les yeux, la forêt autour de moi n'avait plus rien d'une forêt. C'était... une jungle ?! Les quelques autres qui étaient tombés avec moi avaient dit ne plus être à Storybrooke.
▬Non, non, non non ! C'est pas possible ! Je me fais kidnapper par le biais d'un cupcake aromatisé au poil de licorne dans un jeu vidéo, je me fais droguer à un bal, et maintenant ça ? C'est pas possible... C'est de votre faute je suppose. N'êtes vous pas un passeur. Espèce de...
Je me maitrisai avant de lui en coller une. Idiot de chapelier !
Astrid Littlefoot
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| Avatar : Emily Kinney
Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
[Carte du menu du Dino-Truck]
| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
❝ Il y a certaines choses que tu vois avec tes yeux, et d'autres que tu vois avec ton coeur. ❞
Une lumière m'éblouit. Je clignai des yeux et mis un certain temps à m'habituer au changement de clarté. Destabilisée, je m'aperçus que nous nous trouvions dehors, à quelques mètres de la cabane. La neige avait disparu, remplacée par un paysage de végétation luxuriante. Je levai la tete avec une certaine appréhension, mon regard se perdant dans les Etoiles d'arbre innombrables qui cachaient le ciel. La lumière dorée était voilée par le feuillage, mais ne diminuait en rien la chaleur étouffante qui m'oppressait tout à coup. Bouche bée, je fixai cette jungle qui me semblait si familière. Mon coeur palpita. Se pouvait-il que...? Etait-ce possible que...?
Je sentis un poids tomber dans mes mains. Je chutai brusquement dans la réalité, mon regard observa avec intensité l'oeuf couvert d'écailles que Jeremiel venait de me confier.
"Reste derrière moi."
Pourquoi ? Je levai les yeux vers Jeremiel qui avait les mains tendues en direction de trois Deux-Jambes inconnus. D'où sortaient-ils, ceux-là ? Je leur aurais bien adressé un signe chaleureux de la main mais je sentais que mon nouvel ami n'apprécierait pas ce geste. Soudain, le buisson face à nous remua. Je sentis Jeremiel se crisper davantage, quand un autre Deux-Jambes en sortit, des brindilles dans les cheveux. Il était vêtu de ce qui me paraissait être un pyjama et avait l'air un peu perdu. Comme tous les autres, à vrai dire. Un petit rire amusé s'échappa de ma gorge en le voyant. Il avait l'air rigolo.
Puis, le monsieur au beau chapeau nous posa une question qui me laissa perplexe. Fronçant les sourcils, je répondis après les autres, et sans doute avec un décalage :
"Je ne suis pas un tourtereau, je suis un Long-Cou."
Je tenais à ce que ça soit bien clair. Puis, je lançai un regard interrogateur à Jeremiel. J'aurais bien voulu qu'il m'explique ce qu'était un tourtereau, car j'étais avide de connaissances, mais tous se mirent à parler en même temps.
J'inspirai profondément, tentant de faire le vide. Les Deux-Jambes ne prenaient jamais le temps de comprendre. Ils s'agitaient, ils piétinaient tout sur leur passage. J'appris que la jeune femme brune était maman. Et que la grande femme blonde était douée pour donner des coups, car elle s'attaqua au monsieur au chapeau sans raison apparente.
Gardant mon calme, je rangeai tranquillement l'oeuf couvert d'écailles dans mon sac à dos, et le gardai à mes pieds avant de m'intéresser de nouveau à l'espèce humaine, croisant les bras. Ils étaient bien décidés à faire le plus de bruit possible. J'attendis patiemment qu'ils arrêtent. Je n'aimais pas tous ces bruits, ça me mettait mal à l'aise.
Je m'écartai d'eux, m'approchant d'un arbre millénaire. Je passai la langue sur mes lèvres, hésitant à le toucher. Il avait l'air si ancien, si...
Ma main rencontra l'écorce rugueuse et aussitôt, mon coeur s'emballa. Mes yeux s'écarquillèrent. Les voix dans ma tête s'exprimèrent toutes en même temps, me révélant une chose que je savais déjà, depuis l'instant où l'éclair de lumière avait surgi devant mes yeux. Maman était là, tout près. Encore plus présente. Sa voix douce chanta à mon oreille tandis que les arbres murmuraient à travers elle :
Petit-pied... Tu es chez toi.
Une larme roula sur ma joue. Les yeux fermés, je fis glisser lentement mes bras autour du tronc énorme et l'enlaçai avec tendresse. Je restai ainsi ce qui me sembla être une longue minute. Les cris des Deux-Jambes n'avaient plus aucune espèce d'importance. Je les entendais à peine. Les voix des morts résonnaient dans ma tête, me berçaient, m'emportaient loin. Je me sentais si bien. Si entière. J'étais de retour à la maison.
Enfin, je soulevai les paupières et me détachai de l'arbre. Je retournai vers les autres qui m'observaient d'un air incrédule, voire même d'une façon que je ne compris pas. Un immense sourire me faisait rayonner. Il fallait que je leur dise, c'était important. Mais je doutais qu'ils allaient être aussi ravis que moi.
"Je m'appelle Astrid. Je suis un diplodocus, même si ça ne se voit pas." déclarai-je en désignant mon propre corps d'un geste embarrassé. "Et... vous ne vous trouvez pas en Amazonie. Vous êtes loin, très loin de votre monde. Enfin, pour être plus exacte, c'est bien votre monde, mais il y a très longtemps."
Je lançai un coup d'oeil insistant à Jeremiel, plein de défi, comme pour lui dire : "Tu vois que j'avais raison !" avant de revenir sur les autres. Au moins, mes paroles avaient eu pour effet de les calmer, ou tout du moins de les faire taire. Je me tournai vers le monsieur au chapeau, qui bougeait la mâchoire. Sans doute avait-il encore mal.
"ça va aller ?"
Je regardai ensuite la grande Deux-Jambes aux épaules carrées qui lui avait donné un coup de poing. Mes sourcils se froncèrent et je lui dis d'un ton réprobateur :
"Mon monde est très dangereux. Si vous voulez avoir une chance de survivre, il va falloir être gentille. On doit rester tous ensemble. C'est bien compris, madame ?"
Je n'aimais pas la violence. Et je sentais une tension palpable dans tout le groupe. On me regardait bizarrement.
Ils ne te croient pas.
La voix de Maman résonna en écho dans ma tête. Je hochai brièvement la tête, blessée par leur entêtement. Que fallait-il faire pour qu'ils me croient ? Ils pensaient se trouver dans une jungle ordinaire. N'entendaient-ils pas le chant des ptérodactyles ? Les Deux-Jambes étaient vraiment sourds aux évidences.
Je les enveloppai d'un regard exaspéré et quelque peu agacé, mettant les mains sur mes hanches. Désemparée, j'observai les alentours, cherchant une preuve quelconque à leur fournir.
C'est alors qu'un lézard de soixante centimètres de long passa entre nous. A première vue, on pouvait croire qu'il s'agissait d'un lézard, mais je reconnus aussitôt de quoi il s'agissait. Il se déplaçait sur ses pattes arrière et avait la posture générale d'un mini Dent Tranchante. De plus, le dessus de ses écailles était légèrement rouge, de la tête à la queue. (Preuve en image)
"Coucou toi !" fis-je en retrouvant ma gaieté.
Le reptile tourna sa tête plate vers moi et cligna de ses minuscules yeux noirs. Il s'immobilisa.
"Ne craignez rien, c'est un végétivore, comme moi." dis-je au groupe, au cas où les Deux-Jambes se sentiraient agressés par un dinosaure de quarante centimètres de haut. "L'échinodon est l'un des plus petits dinosaures du crétacé inférieur." leur appris-je d'un ton expert.
Je me penchai vers lui, mais il resta tétanisé. Il ne se sentait pas en sécurité avec nous. Je pris des mains le paquet de bonbons que tenait la dame brune, regardai à l'intérieur, et choisis une petite boule toute verte. Puis je la lui tendis, paume ouverte vers son museau. Le reptile la renifla, ouvris la gueule, révélant une rangée de dents épineuses et se saisis avec une douceur surprenante de la petite boule verte. Il la goba et m'observa d'un air avide. J'éclatai de rire, plongeant de nouveau la main dans le paquet.
"Vous voyez ? Ca ne sert à rien de paniquer. Nous ne sommes pas vos ennemis."
Subitement, un grognement profond ébranla toute la foret. Ma main se figea au fond du paquet en même temps que mon regard. Je déglutis avec peine et ajoutai à voix basse :
"Correction : nous ne sommes pas TOUS vos ennemis. Les Dent-Tranchantes sont partout, il va falloir être très discrets."
Je leur lançai un regard anxieux. Ils n'avaient pas de carapace, ni d'écailles. Ils allaient avoir beaucoup de mal à affronter ce monde.
"Ensemble, on va y arriver." certifiai-je. "On atteindra la Grande Vallée."
Je l'avais bien fait une fois, je pouvais recommencer. Je saurai les emmener vers ce havre de paix et on y vivrait heureux pour toujours.
Jeremiel Othrys
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J'avais pris un air de dégoût en l'entendant prononcer qu'on allait arriver à la grande vallée. Non pas que ce qu'elle disait m'écoeurait, mais à peine avait-elle finie sa phrase que la bestiole, l'Echinodon, comme elle l'appelait, avait vomis le M&M's sur les chaussures du petit gars. J'avais levé les yeux au ciel avant de me passer une main sur le front. Où qu'on allait, je sentais que le chemin allait être long et fatiguant. J'avais pour le moment fait route uniquement en direction de Astrid, histoire de lui chuchotter quelque chose.
"Où qu'on soit, c'est dangereux, alors tu restes à côté et tu ne cours pas comme un folle dès que tu verras apparaître une autre de ces créatures."
Je m'étais tourné vers les autres. J'avais regardé rapidement chacun d'entre eux. On avait une fine équipe... Un extravertis qui semblait connaître Mary Margaret. Un petit gars avec de quoi se ravitailler, même si c'était pas le plus digeste pour les dinosaures. Une maman pressée. Une jeune femme... Pourquoi elle parlait de femme? C'était un homme ce mec! Quand Astrid arriverait enfin à faire la différence, pensais-je. Je m'étais avancé vers lui en posant une main sur son épaule.
"Calme toi un peu, avec tout le boucan que tu fais, tu vas finir par en faire arriver d'autres."
Je m'étais éloigné de lui, m'approchant d'un arbre où se trouvait un grand bâton par terre. Je l'avais ramassé. Je suis sûr qu'avec mon couteau j'arriverai à le rendre pointu. Puis, j'avais regardé autour de nous, pour trouver par où on pourrait partir sans prendre trop de risques. Les gros bruits venaient du Nord, autant aller au Sud.
"L'homme au chapeau passe devant avec le petit gars aux céréales. Mary reste derrière avec Astrid et l'excité. Quand à moi, je fermerai la marche."
En restant derrière j'aurai une vue d'ensemble et je pourrai m'assurer qu'aucun se perdrait en chemin. Restait juste à savoir si on était pas déjà totalement perdu. Car j'avais aucune idée d'où on allait, si ce n'était qu'il n'était pas question de se rendre à la grande vallée. Car qui disait grande vallée, disait aussi d'être totalement à découvert.
Jefferson Hyde
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Jefferson réalisa un point essentiel à toute cette affaire. Tellement essentiel qu'il en prit un air faussement songeur, lorgnant sur les armes de tout le monde. Un sabre, un arc, et les muscles de l'armoire à glace ça comptait comme machine de défense. Cela dit, le Chapelier avait le mérite d'avoir l'agilité d'un chat, et surtout, les poches remplies de fioles contenant des liquides en tous genres. Poisons, concentré de théine, drogue, le compte y était. Donc au pire, il pouvait toujours en balancer une au hasard vu que tout avait l'air de savoir qu'il valait mieux être armé dans les bois de Storybrooke...
« Je n'ai pas vu Emma depuis le bal. Et je n'ai pas de vie sociale depuis Noël donc je ne peux pas savoir tes aventures avec elle. » Jefferson soupira. Décidément, ce n'était pas la bonne humeur qui allait les accompagner dans cette formidable aventure. « Roooh, quelle rabât joie ! Un peu de fantaisie voyons ! T'aurais pu trouver mieux comme réplique ! »
Jefferson n'eut pas le temps de continuer lorsque l'armoire à glace fonça droit vers lui, l'air plein de reproche. Et à mesure que l'inconnu parlait, le Chapelier réalisa enfin qu'il s'agissait du partenaire de danse de son apprentie. Il se mit à pouffer de rire intérieurement, comme un enfant de cinq ans en train de se faire disputer par un père non-autoritaire.
« Ce n'était pas de la drogue voyons ! C'était du concentré de théine. De ma création ! Une oeuvre d'art, n'en doute pas ! Tu devrais être honoré de l'effort que j'ai fourni pour faire de ta soirée la plus belle soirée de ta vie ! »
Jefferson arbora un air vaguement offusqué, même s'il gardait pour lui le fait qu'il avait pioché la fiole au hasard de ses poches. Kris aurait très bien pu tomber sur une fiole de poison. Il fit mine de vouloir le frapper, et Jefferson prit le coup en jetant un regard noir à l'armoire à glace. Se battre ! Que c'était prévisible et ennuyeux ! Pascal fit ensuite remarquer qu'ils se trouvaient peut-être en Amazonie. Le Chapelier se contenta d'hausser les épaules. Il se fichait bien de l'endroit où ils se trouvaient ; l'important, c'était de ne pas s'ennuyer ! Les choses finirent par revenir au calme, et le Chapelier croisa les bras, contemplant avec fascination la jeune fille blonde qui venait de toucher l'arbre. Après quelques secondes de silence qu'il n'aurait jamais pensé apprécier, elle se tourna vers le groupe, et se présenta à eux, en prétendant qu'elle était un diplodocus. Ça sonnait comme un nom de dinosaure, mais les connaissances du Chapelier en préhistoire s'arrêtait là, alors il se contenta de sourire de toutes ses dents.
« On est dans le passé ! Mais c'est génial ! Et ya pas un t-rex dans le coin ?! J'ai toujours rêvé de faire de la corde à sauter avec un t-rex... À Wonderland on a pas de t-rex, on a un Jabber, et il est pas commode, il voulait pas jouer avec moi. Alors un t-rex ! Un t-rex ! »
Avec tout ça, Jefferson avait mal à la mâchoire, et il se mit à faire des mouvements de gauche à droite, cherchant à trouver le bon angle pour apaiser la douleur. Astrid se tourna vers lui, s'inquiétant de son état.
« Oh mais je me porte à merveille ! Merveille ! Comme le pays ! Un coup de l'armoire à glace ne gélera pas l'atmosphère tu sais... Tu te rends compte ! Le passé ! Un t-rex ! »
Un petit lézard sortit soudain de nulle part, et Jefferson afficha une moue déçue. Ce n'était pas un t-rex, c'était la version minuscule et pas bien méchante d'un t-rex. Mais bon, au moins, il pouvait boire les paroles de la jeune fille avec intérêt. Ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait partir en vacances chez les dinosaures ! L'échinodon déversa soudainement ce qu'il venait de manger et le reste du contenu de son estomac sur les chaussures de Pascal, ce qui fit reculer Jefferson d'une manière théâtrale, version dessin animé, comme à son habitude. Jeremiel donna ses directives comme un bon petit soldat en chef, et c'est cet instant que choisi un coq pour bondir hors de la cabane et commencer à hurler comme si il appelait ses femelles. Inexistantes, d'ailleurs.
« Wow je crois qu'il a besoin de calmants celui-là. »
Et pendant que l'animal continuait de vider ses poumons en hurlant inutilement, Jefferson fouilla dans ses poches, examinant attentivement plusieurs de ses fioles à la lumière du jour, tout en faisant un clin d'oeil à Kris histoire d'enfoncer le couteau dans la plaie.
« Je devrais les trier un jour ces fioles... »
Puis, en quelques gestes précis, il ouvrit une éprouvette, attrapa rapidement le bec ouvert du coq et y déversa un petit liquide bleu de sa création, sans le moindre état d'âme. Se relevant, il remarqua que tout le monde le dévisageait.
« Bah quoi ? C'est un somnifère ! Il va faire un bon gros dodo et arrêter d'attirer l'attention des Dents Tranchantes. C'est une bonne nouvelle non ? »
Il fit son plus beau sourire innocent au groupe, quoiqu'il était surtout mort de rire intérieurement. Il l'avait surtout fait car le Chapelier avait les oreilles sensibles...
Pascal Méléon
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| Avatar : Arthur Darvill
"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
"Je m'appelle Astrid. Je suis un diplodocus, même si ça ne se voit pas. Et... vous ne vous trouvez pas en Amazonie. Vous êtes loin, très loin de votre monde. Enfin, pour être plus exacte, c'est bien votre monde, mais il y a très longtemps."
Oh. Misère. Je pouvais gérer avec l’Amazonie, je veux dire, ça reste une grosse jungle mais au moins il y avait une fin. Mais non, maintenant il fallait tomber sur le seul machin magique capable de nous transporter à la période de mes arrières-arrières (et beaucoup d'arrières) grands-parents. De plusieurs mètres de haut, avec des dents, de grandes dents. Moi je voulais juste courir pour tenir la forme, pas pour échapper à un mastodonte carnivore de quinze mètres de haut avec des mini bras.
Mon monde est très dangereux. Si vous voulez avoir une chance de survivre, il va falloir être gentille. On doit rester tous ensemble. C'est bien compris, madame ?"
Ouais, l'union fait la force, l'esprit de Pascal commença à réfléchir à toute allure, comment rentrer? Astrid semblait connaitre les lieux et notre potentiel moyen de sortie. On avait l'aventurier chapeauté avec nous, une archère (deux avec moi), l'armure à glace, le protecteur en question, notre guide et moi-même. Avec un sabre, bon, hors de question que j'agite ça sous le nez d'un T-rex, même devant un raptor. Mais au moins je pourrais me fondre dans le décor... Et j commençais déjà à avoir quelques idées si jamais les choses dégénéraient. Et voici notre premier dinosaure, le Jesuistoutpetitetgentilgnatus. Et la blondine décida de lui donner un m&m's, je ne sais pas si c'est une bonne idée en fait, c'était un herbivore, pas vrai? C'était pas comme si on donnait du chocolat à un lapin?
Pascal se tendit alors qu'un gigantesque rugissement retentissait dans toute la forêt, tiens, voilà le grand-frère qui devait sentir la bonne odeur du chocolat et de la viande, il valait mieux que l'on bouge, vite.
"Ensemble, on va y arriver. On atteindra la Grande Vallée."
Le caméléon sourit, yep, c'était le genre d'attitude à avoir, donc ne perdons pas de temps... ... Qu'est-ce que tu veux, ô mini dino que je n'aurais jamais dû rencontrer de ma vie? N'empêche il était adorable, on aurait pût tomber sur pire pour commencer. Est-ce que je pouvais le caresser? Peut-être qu'il allait me mordre...? Meh, j'avais déjà rencontré des dragons, alors je n'avais rien à...
*Bleuh*
... ... Est-ce... Qu'il vient... De me vomir sur les pompes...? Mais oui, j'avais du vomi de dino sur les chaussures. Bien, je pensais pas dire ça un jour, mais comment j'étais arrivé à ce qu'un dinosaure vomisse un m&m's sur les chaussure? Qu'elles étaient les chances pour que tous les fils du destin s'alignent pour que moi, un ancien caméléon toucher par une malédiction se fasse kidnapper par un sort et retourner dans le passé et qu'un dinosaure lui vomisse dessus? Je vais vous le dire, elles étaient extrêmement faibles, en fait, j'allais jouer au loto en rentrant. Si jamais je rentrais un jour. Quoi, me regarde pas comme ça j'ai plus de bonbecs! Enfin si j'ai encore un paquet mais pas pour toi. Idiot de vomitosaurus. Pascal prit une feuille et commença à nettoyer ses chaussures en évitant de se salir les mains, je vous jure, y'a de ses jours où l'univers est contre vous. En plus de la nature, du ciel, et de l'estomac des dinosaures.
"L'homme au chapeau passe devant avec le petit gars aux céréales. Mary reste derrière avec Astrid et l'excité. Quand à moi, je fermerai la marche."
Ouais, commençons à marcher, ça me changera les idées. Du vomi de dino... Et pourquoi j'étais le gars aux céréales? J'ai une tête de chocapic? M'enfin au moins je ne vivais pas seul dans une cabane miteuse avec un coq comme seule compagnie. Pas vrai? Paaaas vraaaai? Reste calme Pascal, esprit d'équipe et tout et tout, ce n'est pas parce qu'un dino avait vomit sur tes adidas qu'il fallait être méchant avec tout le monde. Il fallait se serrer les coudes, garder l'esprit clair et se diriger vers la vallée. Et oublier que le mec chapeauté (Jefferson?) venait d'attraper le coq pour le droguer, enfin l'endormir... Ce qui était plutôt intelligent lorsque l'on y pensait, un bon poulet pour servir de distraction ou de repas du soir. Pascal dégaina son sabre, il eut bien envie de faire quelques mouvements pour la frime, mais ce n'était pas une bonne idée.
"Bon, c'est bien beau tout ça mais je pense qu..."
Un gigantesque rugissement retentit de nouveau à travers la forêt, plus proche cette fois, bien trop proche. Oh merde, on avait perdu trop de temps, il fallait avancer. Maintenant. Le caméléon jeta le paquet de feuille sale sur le côté avant de jeter un regard sombre au vomitosaure, puis, comme il avait été élu tête de file avec Jeff, décida d'entrer dans la jungle à l'inverse de l'origine du cri, vers le sud. Plus j'étais loin de ce truc mieux c'était, et j’avais la machette, donc je me chargeais de la découpe dans cette jungle impénétrable. Le caméléon commença à couper quelques lianes pour entrer dans la jungle, c'était étouffant, et j'étais presque sûre qu'un moustique m'avait déjà piqué. Est-ce qu'il allait faire comme dans Jurassic Parc et me cloner en pensant que j'étais un dino? Meh, le Pascalosaurus, y'avait pire comme nom. Pascal soupira et continua à tailler son chemin dans la verdure, en ne prenant pas la peine de se retourner vers Jeff, il préférait se concentrer pour éviter qu'une bestiole ne se faufile au-devant du groupe et à avancer le plus rapidement possible à travers la végétation. Cette journée allait être épuisante, je le savais déjà.