« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Ne vous fiez pas à son nom de famille, Icare n'est pas mor... Ah bah si, en fait. Au temps pour moi. Icare est le Roi de Halloween et vous le connaissez avant tout pour son squelette ainsi que sa vision particulière de Noël. Il a aussi une vision particulière de l'amour puisqu'il shippe avec une poupée. No. Comment. Depuis son arrivée (super récente) à Storybrooke, Icare tient une boutique de jouets voisine de la meilleure boutique de la ville : La Pelle à tartes (ici s'arrête l'instant promo, promis). Dans cette mission, il tentera, on l'espère pour lui, de ne pas se brûler les ailes en dépit de son prénom.
Meredith P. Newton
Une nounou d'enfer
La nanny la plus célèbre d'Angleterre essaye depuis peu de se débarrasser du parapluie qu'elle a dans l'arrière train pour, d'après nos sources les plus récentes, le remplacer par un canard dans un endroit que la bienséance m'interdit de nommer. Dans son grand sac de voyage elle a vraiment de tout et on espère, du coup, qu'elle a pris un kit de survie et une boule de cristal pour prédire toutes les misères auxquelles je vais exposer tout le monde parce que je doute que son mètre à ruban lui permette de redescendre de son nuage paradisiaque si jamais le séjour ne lui plait pas.
Eros Vaughan
La détective au nez creux
Mon petit doigt m'a dit qu'Eros allait bientôt se lancer dans un ship avec une tortue ninja qui manque de décéder à chaque fois qu'une fille lui parle. Ca tombe bien, cette mission n'est absolument pas faite pour la préparer à gérer ce rare spécimen mais au moins s'il décède pendant leur tentative d'amourette, Eros pourra se dire qu'il est parti "dans un mon meilleur" où il "ne souffre plus". Sauf si entre temps on apprend dans cette mission que le paradis c'est en fait l'enfer. Mais elle en a connu d'autres, Eros, non ? Quand on a été aspirée dans un jeu vidéo, qu'on y est mort deux trois fois et qu'on est détective privé, on a peur de rien, non ?
Zelda Bosphoramus
La princesse avec un nom de famille trop long
Elle, je l'aime déjà bien parce qu'elle s'appelle Zelda, comme ma tante préférée dans Sabrina l'apprentie sorcière. Ceci est, évidemment, une tentative désespérée pour meubler et donner l'impression que je connais ce personnage alors qu'en fait pas du tout. Je sais cependant qu'elle ne sait pas que son frère est en ville en train d'agresser des pâtissières (et mince, on avait dit plus de promo, bon bah tant pis) et qu'elle espère trouver dans ce voyage des conseils de son père pour gérer son royaume. Mon conseil étant : fais mieux que Hadès et ton royaume sera sauvé, te mets pas trop la pression, c'est jouable.
Stefan Vulpesco
Le mec aux dents longues
Lui, c'est l'autre cadavre de l'aventure mais vu le thème de la mission, c'est pas spécialement choquant (ce qui l'est peut-être c'est qu'il choppe une mortelle qui a 662 ans de moins que lui, je dis ça, je dis rien). Quand je joue sous un autre compte je le trouve grave sexy mais comme ici c'est Deborah qui représente, j'espère juste pour le roi des vampires qu'il va trouver grâce aux yeux de la reine des dégoûts. Et s'il commence à boire du sang à la carotide de quelqu'un en pleine aventure j'ai peur que non seulement il finisse en enfer pour de bon mais qu'en plus il y aille direct quand elle le jettera d'un nuage.
Deborah Gust
La dégoûtée de service
Je vais pas y aller par quatre chemins avec elle : c'est la meilleure. Et je compte bien le prouver dans cette mission où elle aura toujours raison, toujours les meilleures idées, toujours le meilleur look et évidemment toujours les meilleures. Bref, ça va shiner un max, comme dirait ma Barbara (private joke du travail qui collait bien au sentiment que je voulais donner) avec la plus dégoûtée des émotions qui adore jouer les consciences en appuyant là où ça fait mal puisqu'il n'y a que la vérité qui blesse, après tout et qu'elle ne ment jamais.
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Noël. Ses cadeaux par milliers, ses repas délicieux. Sa veillée en attendant le Père Noël avec une grosse chaussette vide pendue à la cheminée et un verre de lait sur la table basse. Sa magie. Sa neige quand on a de la chance (enfin, question de point de vue) avec la météo. Et ses chansons insupportables qui tournent en boucle et vous donnent envie d'assassiner Mariah Carey après lui avoir fait manger ses cordes vocales. Ses télés films à la con qui racontent tous la même chose et pourtant les chaines de télévision en produisent quand même 452 pas ans. Ses rhumes apportés le même vent qui fait danser les flocons de neige devant la fenêtre. Ses mains et ses lèvres gelées et crevassées par le froid. Ses pieds que plus personne n'arrive à réchauffer pour que le sang continue de circuler dedans à moins d'investir dans une bouillote qui n'a jamais été un accessoire à la mode. Et la course aux cadeaux qu'il faut commencer début novembre si on veut avoir terminé à temps. Ouais, j'aime Noël. Mais à petites doses. Une fois par an c'est largement suffisant. Nous étions à quelques heures du réveillon et mes trois boulets émotionnels étaient intenables depuis l'ouverture de leur première case du calendrier de l'avent. Comme chaque année. C'était dans ces moments-là, après pratiquement 24 jours d'excitation pré Noël suffisante pour donner des migraines à un décapité, que je me demandais vraiment pourquoi le Vatican ne m'avait toujours pas béatifiée. Parce que c'était ces moments-là qui prouvaient que je le méritais particulièrement. Parce que j'ai toujours les meilleures idées, j'avais proposé (décidé, en fait, parce que sinon le temps que les trois autres se mettent d'accord et arrêtent de se chamailler on y serait encore à Pâques) qu'on aille tous s'aérer à la plage, estimant que l'air frais allait soit a) les geler sur place et comme ça j'aurais la paix pendant qu'ils décongèleraient devant la cheminée et l'intégrale de Glee en DVDs (tradition de Noël oblige) soit b) remettre de l'ordre dans leurs idées parce que, oui, des fois, ils ont des idées. Nous étions apparemment les seuls à avoir eu l'idée de cette balade et c'était pas plus mal parce que j'aime rarement les gens. Je marchais quelques pas derrière Angus, Jaspeur et Sadie pour veiller sur eux, m'assurer à la fois qu'ils n'allaient pas se tuer et qu'ils n'allaient pas s'entre tuer. Angus marchait d'un pas vif, les poings serrés, tandis que Jaspeur, pourtant très grand, était recroquevillé et enseveli sous deux doudounes, trois bonnets, quatre écharpes, une paire de gants surmontée d'une paire de moufles de peur d'attraper froid. Avec autant de couches, ça serait étonnant qu'il ne transpire pas mais comme il commendait le déodorant par palettes, je ne m'inquiétais pas des odeurs. Sadie, enfin, marchait les mains jointes devant sa poitrine, presque en signe de prière, songeant certainement à tous ces grains de sable qu'elle agressait en marchant. Je vous l'accorde, le tableau avait de quoi surprendre. De nous quatre, j'étais la seule personne normale. Preuve étant : sous aucun prétexte apparent, Angus commença soudainement à hurler. - AH NON ! JE REFUSE ! J AI PAS SIGNE POUR CA ! C EST PAS UN CRUSTACE DECAPODE QUI VA ME GACHER LE REVEILLON DE NOEL, CA SE PASSERA PAS COMME CA ! TU NOUS RAPPELLERAS PAS TOUS CES MAUVAIS SOUVENIRS SALE BETE ! Comme vous, je pense, sauf à ce que vous ayez récemment croisé une certaine poule de cristal encore moins logique que ça, j'ai arqué les sourcils en entendant cette réplique saugrenue. Jaspeur, lui, avait filé se cacher derrière moi en me suppliant de le protéger. Sourcils arqués, je le laissas faire tandis que mes yeux se posaient sur un énorme crabe qui se baladait, comme nous, sur la plage, sans rien demander à personne. J'ai rien contre la privatisation des espaces publics, hein, tenez le vous pour dit. Mais le crabe en question me dérangeait pas plus que ça, en fait. Contrairement à Angus qui, après avoir exprimé toute la rage que cette vision lui inspirait, piétina généreusement l'animal qui, merci pour mes tympans, ne pouvait pas crier. Remarquez, ça ne nous empêchait pas d'entendre le bruit de sa carapace réduite en charpie par les pieds immenses d'Angus qui, bien qu'ayant toujours été le plus petit de la bande des émotions, avait pris au moins trente centimètres quand nous avions pris peau humaine. - JE ... N AIME ... PAS ... LES .... CRABES ! répétait-il en boucle au rythme de ses coups de pied. - Moi j'aime bien, observai-je à l'attention de personne en particulier. En entrée les soirs de fête c'est pas mal. - Une fois, à la plage, on s'est fait pincé par un crabe quand on faisait un château de sable, déclara Sadie d'une voix morne en venant poser sa tête dépitée sur l'épaule que Jaspeur n'utilisait pas (c'est moi où mes boulets émotionnels me prennent pour un perchoir ?), faisant allusion à notre vie en tant que Riley. Ca a fait très mal et on a beaucoup pleuré. Depuis on a Peur des crabes. - Oh oui, oui, oui, opina vivement l'intéressé. Ca fait très, très, TRES, peur et je pèse mes mots ! affirma-t-il. Surtout quand ils avancent de côté, avec leurs petites pattes et leurs yeux tout noir dans les côtés et avec leurs IMMENSES pinces qui s'approchent de vous quand vous ne faites pas attention et alors LA.... là... AH NON ! NON NON NON JE PEUX PAS ! JE PEUX PAS VOIR CA, JE VEUX PAS VOIR CA ! C EST BEAUCOUP TROP POUR MON PETIT COEUR FRAGILE ! JE DEMISSIONNE M ATTENDEZ PAS POUR DINER ! Joignant le geste aux mots, Jaspeur détala comme un lapin, les bras en l'air en signe d'impuissance et courut vers la ville, prenant soin tout de même de s'arrêter au feu rouge pour ne pas mourir écrasé. La sécurité comme toujours, évidemment. Le pire ? Le crabe était mort depuis deux minutes entières au moment où il avait décidé de péter son câble. M'approchant de l'endroit où l'hideuse pauvre bestiole avait jadis été, j'arquai un sourcil, un peu impressionnée par la violence d'Angus. - La vache, tu l'as littéralement réduit en poussière. - TU T ATTENDAIS A QUOI ? QUE JE LUI FASSE DES CALINOUS PEUT ETRE ? TU M AS BIEN REGARDE DEBORAH ?! JE LUI AI REGLE SON COMPTE ET IL A EU CE QU IL MERITAIT. NI PLUS, NI MOINS ! JE M APPELLE PAS COLERE POUR RIEN ! - Ouais et nous pour le moment on est pas sourdes, commentai-je, laconique. Mais parfois je me demandais si on allait pas finir par le devenir. - Bon, maintenant que le preux chevalier Colère nous a tous sauvés de l'affreux vilain crabe et que Jaspeur est parti en courant dieu seul sait oui, déclarai-je en songeant qu'il avait probablement couru pour se cacher derrière le canapé du salon puisque c'était sa cachette préférée, je propose qu'on rentre. Manifestement l'air marin a eu de sérieuses conséquences sur votre cerveau et j'ai peur que davantage ça serait de la gourmandise. - On devrait pas enterrer le crabe, quand même ? demanda Sadie aux yeux larmoyants. - NON ON VA PAS L ENTERRER, PAS APRES TOUT LE MAL QUE LES GENS DE SON ESPECE FONT AUX HUMAINS RESPECTABLES DEPUIS DES MILLENAIRES ! vociféra Angus. A ces hurlements, Sadie recula de plusieurs pas et baissa la tête, prête à pleurer. - On va laisser les vagues l'emporter au paradis des crabes et on va rentrer, conclus-je en prenant la main de chacun de mes deux boulets pour les emmener à ma suite et les séparer physiquement. J'en reviens quand même du nombre de conneries que je peux inventer aussi facilement à la minute pour apaiser les pleurs, les angoisses et les crises de démence des membres de cette famille mais je pense que ça devrait me valoir au moins l'Oscar du meilleur scénario original. Minimum. De retour au manoir, je constatai que j'avais une fois de plus raison : Jaspeur nous attendait caché derrière le canapé. - Tout le monde t'a vu, Jaspeur, fis-je remarquer sans même lui accorder un regard. - Tout le monde sauf les crabes qui sont à la plage, souffla-t-il encore en panique. J'opinai distraitement, choisissant de le laisser dans son délire qu'il décida d'abandonner, contre toute attente, pour se dresser de toute sa frousse et s'approcher de moi, l'air stressé (ce qui n'avait rien d'inhabituel). - Justement, en parlant de la plage. Tiens, c'est vrai, d'ailleurs, c'est marrant qu'on reparle de la plage parce que... comment dire... tu te rappelles quand j'ai dit de pas m'attendre pour diner ? Je sais vraiment pas ce qui m'est passé par la tête, assura-t-il en roulant des yeux comme pour dire qu'il s'exaspérait lui-même (en tout cas il m'exaspérait, moi). - Oui, tu pourras quand même manger ce soir même si tu as expressément sous-entendu le contraire tout à l'heure, répondis-je sans relever la tête de mes occupations. Jaspeur soupira de soulagement. - Ah, si tu savais Deborah l'épine que tu m'enlèves du pied ! L'épine métaphorique, hein, parce que j'en ai pas vraim... Oh ! Je vais quand même aller vérifier, on est jamais trop prudent ! Et avant même que je ne relève la tête vers lui (ce que je ne comptais pas faire, mais disons que si j'en avais envie, j'aurais pas eu le temps), il avait déguerpi à la salle de bains. Le reste de la soirée - heureusement - se déroula sans encombre. Un bon repas, de la musique supportable, une partie de fléchettes à viser le sourire niais de Mariah Carey, le visionnage obligatoire de Love Actually. Il n'en fallait pas plus pour me faire oublier que, la plupart du temps, mes boulets émotionnels étaient vraiment ingérables. Quand minuit arriva, nous nous souhaitâmes un joyeux Noël et j'acceptai, une fois n'est pas coutume, quelques câlins. - C'était une belle soirée, commenta Sadie, les yeux brillants de larmes. - Oui, répondis-je pour ne pas m'épancher. - Riley aurait adoré. Cette fois je me contentai d'opiner. - Est-ce que tu as... ? poursuivit l'émotion bleue. - Oui, répondis-je en sachant parfaitement ce qu'elle voulait demander. - Et aussi... ? - Oui, aussi, comme tous les ans. Et on irai là où on va tous les ans et tu pourras pleurer. Mais seulement cinq minutes, rappelai-je, le regard soudain plus sévère pour couper court à ces questions qu'elle me posait tous les 24 décembre et qui appelaient toujours les mêmes réponses parce qu'en tant que personne parfaite je pensais toujours à tout. Maintenant faut aller dormir, Tristesse, sinon le Père Noël ne passera jamais. L'intéressée opina et se retira d'un pas lent et sans énergique dans sa chambre. Je fis tout autant avec bien plus d'énergie et le manoir s'endormit rapidement après. Le lendemain...
Icare J. Skellington
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The Boogeyman and The Pumpkin King
| Boutique : Santa's Factory - La plus grande boutique de jouets de Storybrooke !
| Conte : L'Étrange Noël de Monsieur Jack | Dans le monde des contes, je suis :Monsieur Jack, Roi des Citrouilles
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24 décembre - Le Thanksgiving de Noël à la Santa-Turkey's Factory c'est bizarre mais ils étaient jaloux...
Icare avait l'habitude de donner des cérémonies à chaque fête de l'année avec les citoyens de son ancienne ville d'Halloween à sa boutique qui changeait de nom pour chacune des occasions. Pour le nouvel an, la boutique devenait l'Eve's Factory, la Heart's Factory pour la Saint Valentin, la Egg's Factory pour Pâques, la Stripe's Factory pour la Fête de l'Indépendance, la Pumpkin's Factory pour Halloween (la plus grande fête qu'ils mettaient en place, naturellement), la Turkey's Factory pour Thanksgiving, et enfin, elle gardait son nom, la Santa's Factory, pour la fête Noël. Il consacrait ainsi la date du 24 pour le célébrer avec son peuple, pour être plus romantique et familial auprès de Siloé (et leur chien Zéro bien sûr) le 25 décembre.
Cette année cependant, Icare avait reçu, au milieu du mois, la visite de Pilgrim Father, qui était le chef du Domaine de Thanksgiving (l'équivalent de la ville d'Halloween ou le Domaine du Père Noël, par exemple, mais pour Thanksgiving). C'était un drôle de bonhomme, grand et mince (mais pas autant que Jack Skellington qui était justement un grand squelette), habillé en pèlerin, figure de la Thanksgiving, avec son chapeau noir et une tenue remplie de plumes de dinde, de soies de maïs et de feuilles d'automne.
Pilgrim Father était comme le peuple de son Domaine, quelqu'un de très reconnaissant, de très festif et très généreux. Cependant, après des années à voir que Icare, leader du peuple d'Halloween, fêtait Thanksgiving, cette année Pilgrim avait été un peu plus jaloux que d'habitude pour ne rien dire. Ce n'était sans doute pas le seul à jalouser les fêtes données par Icare, ce dernier certain que North l'évitait à tout prix depuis que la bande d'Oogie Boogie l'avait kidnappé dans leur monde. Mais jamais n'aurait il cru que le peuple de Thanksgiving ne ressente la même chose !
En fait, ça n'avait rien d'égocentrique. Pilgrim voulait juste, sans doute, une grande fête d'une envergure similaire pour exprimer leur gratitude, la valeur principale de ce peuple. Il avait eu, par ailleurs, un argument assez convainquant pour demander à Icare de partager la fête de noël à la Santa's Factory cette année : La Dinde, avant d'être un repas de noël, c'est un repas de thanksgiving !
Alors Icare avait accepté. Pour éviter toute tension mais également pour partager les valeurs de noël et de thanksgiving, son peuple partagerait le 24 décembre avec le sien. Halloween et Thanksgiving n'avaient rien en commun, mais Icare ne s'en faisait pas de soucis, les habitants d'Halloween ayant tous appris, auprès d'Icare, à partager toutes les valeurs différentes de leur fête fêtiche en célébrant les autres dates phares de l'année.
Le costume d'Icare, veste rouge sur une chemise et noeud papillon blancs (le même que la plupart de ses habitudes vestimentaires, mais coloré pour l'occasion au lieu de son noir habituel) avait rapidement été customisé par un chapeau de pélerin, une feuille d'automne dans la poche de sa veste, et un colier en forme de corne d'abondance autour du cou. La décoration, entre celle de Noël et celle de Thankgiving rapportée par les concitoyens de Pilgrim, était dans le même genre dans la boutique, rendant le tout assez particulier et un peu confus, mais Icare ne voulait pas les brusquer : Pilgrim et les siens étaient sincèrement généreux et adorables, si bien qu'on ne pouvait pas refuser quoique ce soit à ces gens, ce qui n'était de toutes façons pas dans les habitudes d'Icare.
Chanter était également une habitude des habitants d'Halloween, avec encore Icare à leur tête, et la chanson de noël annuelle était tout aussi agrémentée de couplets qui parlaient de dinde, de pèlerinage, et de générosité (Icare ne trouvant son compte de noël que dans ce dernier couplet).
Maire était toujours très entousiaste quand il s'agissait des projets d'Icare, ce qui cachait pourtant un certain lunatisme puisqu'il pouvait rapidement être angoissé quand son squelette fêtiche n'était pas là ou que les événements étaient hors de son contrôle. Et à chaque fête organisée par Icare, Maire ne se retenait pas, tout excité, de venir le voir pour le féliciter et le complimenter sur la qualité de l'événement. Mais cette année ce n'était si spécialement excité, ni pourtant angoissé (Icare était pourtant sur de n'avoir vu chez lui que ces deux émotions uniquement) que Maire se montra à lui pour son commentaire habituel. Si Maire était Riley, Peur et Joie (les seuls habitants de sa tête) venaient d'avoir un nouveau résident en la personne de Dégout qui se chargeait à présent de son léger malaise.
C'était... innatendu mais... particulier ! Déclara t il alors à Icare avec un petit sourire embarassé. Pour ponctuer ledit commentaire, Maire et Icare baissèrent les yeux sur Zéro. Le chien était déguisé en dinde avec un chapeau de noël sur la tête. Bien qu'il courrait partout avec son éternelle énergie, il leur semblait déceler tout de même une certaine confusion même chez l'animal de compagnie. Pas surprenant, puisqu'il devait gambader avec la silhouette d'une dinde en peluche autour du corps, et si Icare n'en avait pas fait l'expérience, avec sa carrure très fine (même en Père Noël il avait eu un costume adapté à sa silhouette), il était tout de même certain que cela ne devait pas relever d'un grand confort.
Cette année, commença Pilgrim pour dernier discours, je voudrais remercier Halloween pour accueillir Thanksgiving dans leur célébration de Noël. (Avec cette phrase, Icare prenait conscience que si on n'avait pas le contexte de leur monde fait de fêtes incarnées, leur vie ne devait avoir aucun sens).
Je voudrais remercier le sapin de la boutique d'accueillir nos feuilles d'automne comme décoration ! Ajouta un autre. Icare et Maire levèrent un regard curieux vers ledit sapin qui n'avait, en effet, jamais eu autant de couleurs différentes.
Je voudrais remercier Zéro d'incarner l'image de notre fête ! Enchaîna le suivant. Zéro aboya, ce qui eut pour effet de ravir tout le peuple de Thanksgiving alors que Icare savait qu'il exprimait plutôt un malaise quant à son costume.
Les habitants de Thanksgiving enchainèrent ainsi tous tour à tour ce pourquoi ils étaient reconnaissants cette année, remarques toujours centrées sur les habitants d'Halloween, la boutique ou Icare. Celui ci leur adressa, malgré la curiosité de la fête, un grand sourire bienveillant. Et je vous remercie pour le coeur aussi grand que vous partagez avec nous, Thanksgiving !
Noël est aussi une fête de partage, de famille, répondit Pilgrim. Etre en famille est ce qu'il y a de plus important, et nous vous sommes reconnaissants de nous accueillir dans la votre.
Icare aimait bien leurs propres fêtes, et ils avaient, en l'occurence, fêté leur Thanksgiving le 25 novembre dernier, et peut être aurait il été mieux de les accueillir ce jour là plutôt qu'à noël, puisqu'il semblait que les habitants de cette fête avaient bien moins appris que ceux d'Halloween à s'ouvrir aux autres événements du calendrier. Icare ne leur en portait pas rigueur cependant car lui aussi avait mis du temps (North s'en souvenait...), et même si ce noël était particulier, il rentrait avec Siloé et Zéro avec la joie d'avoir rendu un peu plus de monde heureux pour ce 24 décembre.
Cependant, Zéro fut bien soulagé de retirer ce costume tout à fait détestable.
25 décembre, 8h57
Le 25 décembre avait beau être un jour férié, Icare se levait évidemment tôt, ayant toujours été très matinal et énergique, profitant totalement du temps qu'il avait dans un jour pour être productif, mais d'autant plus que ce jour là était spécial : c'était noël ! Il n'y aurait que lui, et sa douce fiancée. Siloé dormait encore, et il ne la réveilla pas, espérant même qu'elle profite de ce jour sans travail pour dormir le plus longtemps possible, afin qu'Icare puisse lui préparer un matin digne d'elle et de la journée en question.
L'humeur chantante, il garda ses mélodies dans sa tête. Il se rendit dans la salle de bain, pour en sortir tout prêt dans son costume noir habituel, le tout sur un pas guilleret, et se dirigea à la cuisine, accompagné de Zéro qui l'avait rejoint d'un pas sautillant, bien plus à l'aise que la veille et heureux de voir son maître comme à chaque matin. Au moment de descendre l'escalier noir qui menait au rez de chaussé, où se trouvait donc la cuisine, Zéro prit les devants puisqu'il connaissait ce parcours matinal, mais Icare ne le suivit pas.
Son pied se posa sur quelque chose, ce qui était assez inhabituel : la maison était assez rangée, à part quelques jouets de Zéro qui pouvaient trainer bien que le chien était assez ordonné lui même. Et quand bien même, Icare était d'une telle agilité qu'il lui était facile d'éviter ce qu'il savait sur son chemin.
C'était ce qui le rendit curieux : il ne savait pas sur quoi il venait donc de marcher. Il leva sa chaussure en cuir, descendant un regard curieux vers le sol, et trouva un papier élégant, orange et et doré, marqué d'une écriture fine manuscrite à l'encre noire. Si Icare trouvait le papier fort élégant, il n'avait cependant jamais reçu de telle lettre, ce qui l'empêchait de deviner par avance qui était le destinataire.
Oh Zéro, as tu encore poursuivi le facteur ? Demanda t il à haute voix, pensant que la lettre avait du arriver ici et non dans sa boite aux lettres grâce au chien qui avait intercepté le courrier (ce qui ne faisait jamais plaisir au pauvre postier).
Puisque Zéro s'était retrouvé en bas sans son maître, celui ci remonta en s'arrêtant dans l'escalier face à lui, levant vers Icare un regard curieux alors que celui ci, qui n'avançait toujours pas, se mit à lire cette étrange lettre.
Mon beau et grand Jack,
Je ne m'attends pas à ce que tes souvenirs de moi te reviennent tout de suite, car c'était il y a bien longtemps que ce jour tragique est arrivé, ce jour où la mort t'a arraché à moi. Jamais je n'aurais pu croire pouvoir te parler à nouveau, mais une mère qui perd son enfant l'espère de tout son coeur pendant toute sa vie... et même au delà. Tu n'imagines pas quelle fut ma joie, une fois mon dernier souffle effectué, lorsque j'ai appris que ta Mort n'a pas signé la fin de ta douce et innocente existence et qu'elle t'a emmené auprès des flammes d'Halloween.
A présent, c'est auprès des lumières du Paradis que j'espère te revoir une dernière fois. Tu es un homme grand et beau, qui fait toute ma fierté, et nul doute que tu n'as déjà plus besoin d'une mère, mais une mère aura toujours besoin de son fils. Noël est arrivé, et le Paradis accorde aux familles de se retrouver en ouvrant ses portes le temps d'une journée, permettant aux vivants de retrouver leurs disparus. C'est pourquoi je t'écris cette invitation, dans l'espoir que tu l'acceptes. Laisse moi voir tes yeux encore une fois, et me permettre de te raconter une dernière histoire, la notre.
Rose Noturnis, ta maman.
P.S. : fais bien attention, il y a une exigence importante sur nos heures de visite, qui sont de 9h à 17h
Icare, perturbé, avait les sourcils levés et les yeux grands ouverts en la relisant plusieurs fois, pour être bien certain d'en comprendre le sens. Cette lettre lui était elle réellement destinée ? Nul doute que oui, en conclut il à sa nouvelle lecture : c'était bien son prénom - son vrai prénom -, et Halloween y était mentionné.
Il leva les yeux vers Zéro, qui le regardait la tête penchée, sentant que quelque chose d'inhabituel était arrivé. Jack avait toujours su qu'il était mort, un squelette pour présider l'organisation d'Halloween dans leur monde. Mais jamais n'avait il songé que s'il était mort... ... j'étais donc en vie ? Se fit il la reflexion à demi voix, d'un ton fasciné mais qui ne cachait pas sa confusion.
Zéro, te rends tu compte de ce que cette lettre veut dire ? Demanda t il alors qu'une pointe d'excitation commençait à émerger. Il y a une mère qui attend quelque part son fils, et cet enfant, c'est moi !
Zéro aboya, comme une éponge qui absorbait les émotions d'Icare, et qui partageait donc à présent sa joie, mais également toutes les interrogations qu'il avait de cette curieuse révélation. Le Paradis... voilà un étrange nom pour une ville ! Quelle fête célèbre t elle ? Interroga t il son chien comme s'il avait la réponse. Celui ci se contenta de pencher à nouveau la tête.
Il se souvint de ce qu'avait dit Pilgrim la veille. Noël était une fête pour la famille, et comme un écho au discours du leader de Thanksgiving, voilà qu'une certaine Rose Nocturnis qui devrait être sa mère, le contactait depuis cet étrange endroit qui se nommait le Paradis.
Nul doute, je dois aller voir ça ! Se décida t il finalement. Je dois rencontrer Rose Nocturnis, lut il à nouveau sur le papier.
Il se gratta la tête cependant, parcourant les lignes une nouvelle fois. Mais il ne me semble pas avoir vu la porte de cette ville, dans la forêt d'Halloween... où donc se trouvent ces portes dont elle fait allusion ?
Trop de questions pour le pauvre Zéro, qui décida de patienter en s'asseyant en haut des escaliers, le regard toujours levé vers Icare à ses côtés. Celui ci fouilla dans la poste de sa veste pour en retirer une pochette qu'il gardait depuis de nombreuses semaines déjà. Il s'y trouvait deux pin's, un pour lui et un pour Siloé, réservés pour leur mariage qu'il espérait faire dans leur monde, dans la ville d'Halloween. Il garda la pochette en main, il se disait que s'il en utilisait un, il pourrait en redemander un autre à la mairie aussitôt la visite du Paradis terminé, mais il ne toucha pas le pin's : il avait seulement en tête la connaissance de son monde, et des domaines des autres fêtes et Gardiens. Si le Paradis n'était pas là bas, où devrait il demander au pins de l'emmener ?
Il ferma alors les yeux, essayant de s'imaginer cette ville : s'il y avait un autre endroit qu'Halloween où les gens allaient une fois morts, où pourrait elle se trouver, assez discrète comme sa propre ville, mais avec assez de place loin de la sienne pour qu'Icare n'en ait jamais eu connaissance... et alors il se concentrait pour essayer d'en avoir une image. Mais en vain : il ne fit qu'imaginer plusieurs ébauches de ce à quoi pourrait ressembler cette ville, et même cette Rose, mais aucune de ses idées ne l'aidaient.
Il abandonna l'idée des pins, et les rangea sans les avoir touché dans sa poche, là où ils étaient depuis longtemps, tout en rouvrant les yeux pour trouver une autre idée. Alors qu'il voulait retourner à la cuisine, pour préparer le petit déjeuner de noël de Siloé et attendre qu'elle se réveille pour lui demander... Icare sursauta à la place une fois les yeux ouverts. Zéro n'était plus à ses côtés, et ce n'était plus son couloir autour de lui !
C'en était même l'opposé, Icare était au milieu d'une grande fête, mais aucun de ses participants n'étaient reconnaissables : ce ne pouvait donc pas être encore une cérémonie des habitants d'Halloween. L'idée lui traversa l'esprit que les habitants de Thanksgiving lui aient fait une surprise, très reconnaissants de la veille, mais maintenant qu'il connaissait Pilgrim et les siens, Icare pouvait les reconnaître, et ce n'était pas le cas ici.
Il fit parcourir ses grands yeux curieux, interrogateurs et fascinés autour de lui. Icare ne connaissait pas cet endroit, mais il s'y sentait étrangement bien, comme s'il avait toujours été ici. Se retrouver ailleurs, sans aucune forme de prévention, aurait pu le paniquer, mais il s'en trouvait simplement apaisé, alors qu'un sentiment de joie l'envahissait de nul part comme une agréable chaleur. Tout le monde autour de lui lui rendait ses regards avec de grands sourire, des saluts de la main, et autant de signes (qu'il leur rendait) qui montraient à Icare que son arrivée les ravissait pour une raison inconnue alors qu'il ne les avait jamais vu.
Alors puisqu'il y était manifestement le bienvenu, Icare décida d'y faire quelques pas hasardeux, toujours avec ce regard confus mais fasciné, et remarqua avec encore plus de surprise que même si tout le monde, quoique ravi de le voir, était trop occupé pour lui parler, la foule se fendait tout de même sur son passage pour le laisser passer dans la direction qu'il prenait, jusqu'à donner sur une femme légèrement plus agée que lui et qui avait l'air de l'attendre en lui souriant paisiblement.
code par drake.
icare & meredith & eros & zelda & stefan & deborah
Meredith P. Newton
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : emily blunt
it's complicated to explain
| Conte : mary poppins | Dans le monde des contes, je suis : : mary poppins
avec Deborah Gust, Icare J. Skellington, Eros Vaughan, Zelda Bosphoramus, Stefan Vulpesco25 décembre 2021Paradis
24 décembre, Orphelinat de Storybrooke.
Installée sur le sofa dans la salle de lecture, je souris. Nous avions passé le début d’après midi à faire des cookies, de nombreuses patisseries de noël et une séance lecture. Les plus jeunes étaient à la sieste tandis que les plus âgés jouaient à l’extérieur ou dans la salle de jeu pour les plus frileux. J’étais heureuse parce que je les voyaient tous heureux. Quelques jours plus tôt, Icare était venu décorer l’Orphelinat donc les lieux rayonnaient de la magie de Noël, le sapin était beau et illuminé et de nombreux cadeaux se trouvaient en dessous.
Oui, le 25 décembre serait magique pour tous ces enfants qui méritent tellement. Le repas pour le soir était également en train de chauffer. Il ne restait plus qu’à mettre la table. Ce fut fait à 18h15 exactement. Il fallait aux enfants le temps de prendre une bonne douche et de se préparer. J’avais convié tous les bénévoles qui n’avaient pas de familles qui les attendaient à la maison de rester avec nous. Après tout, sans eux, il n’y aurait jamais eu tout ça. Nous partageâmes de merveilleux instants fait de bonne nourriture, de sourires, de joie, de chants et de magie. Oui, ce fut un réveillon mémorable et nous eûmes même le plaisir de goûter à divers desserts que les enfants avaient souhaité faire.
Bon il est clair que certains d’entre eux ne seraient jamais cuisiniers mais c’est Noël, autant ne rien dire. C’est à 00h15 que tous les enfants furent dans leur chambre. Les bénévoles restants dormaient sur place tandis que je poussais enfin la porte de ma chambre. Allumant la lumière, je retire mes chaussures et détache mes cheveux avant de me diriger vers mon lit et de m’y laisser tomber. Tooka ma chienne labrador à trois pattes vint à grimper sur le lit avant de venir poser sa tête sur mon ventre. Je lui souris avant de la caresser entre les oreilles.
« Tu sais que tu commences à peser ton poids Took’ ? » soufflais-je alors tandis que je la repoussais un peu pour me lever afin d’aller me préparer pour la nuit.
Me levant de mon lit, je me rends dans la salle de bain avant de me démaquiller, de me mettre en pyjama, démêler ma chevelure blonde. Enfilant mes lunettes, je m’installe dans mon lit. Attrapant mon livre de chevet, je lis une petite demi-heure avant de finir par m’endormir une fois la lumière éteinte. Je sentais le poids de Tooka a mes pieds, ce qui eu le don de me rassurer. Ce fut vraiment un très beau réveillon.
25 décembre, toujours à l’Orphelinat, 8h57
Les rayons du soleil encore légers entre par la fenêtre tandis que j’ouvre les yeux. Je m’étire et respire profondément. Je me relève et souris en voyant Tooka endormie sur le dos, les quatre fers en l’air en train de rêver. Cette chienne commençait vraiment à se faire vieille mais je l’aimais trop pour en tenir compte. Au moins, elle arrivait encore à grimper sans aide sur mon lit et vu son poids, c’était sans doute tant mieux. Me levant de mon lit, je m’approche de la chienne et lui gratte le ventre, ce qui finit par la réveiller. Elle se relève et saute (enfin sauter pour elle est un grand mot), elle se traîne plutôt jusqu’au bord de lit et se laisse chuter doucement sur le sol avant de se rendre prêt de la porte.
J’ouvre la porte de ma chambre et laisse sortir Tooka qui descends rapidement pour pouvoir sortir dehors et rejoindre les quelques enfants déjà debout et trépignant d’impatience que tout le monde soit levé pour ouvrir leurs cadeaux. Refermant la porte, j’ouvre ma fenêtre pour aérer. Ouvrant mon lit, je l’aère également avant de prendre des vêtements propres dans mon placard. Me dirigeant vers la salle de bain, j’allume le chauffage avant de me rendre compte que j’avais oublié une serviette de bain propre. Déposant mes vêtements, je retourne dans ma chambre avant de me rendre compte de la présence d’une lettre sur la tête du lit. Une lettre. Mais pas n’importe quelle lettre. Ce papier recyclé et ces traces de suie, c’était clairement sa signature et l’écriture de mon prénom. Etrange, vraiment étrange.
Je me saisis de la lettre et m’assieds sur mon lit, toujours vêtue de mon pyjama avant de l’ouvrir.
Spoiler:
Il me fallut quelques instants pour comprendre. C’était vraiment lui. Cette lettre me venait de Bert. Mais comment était-ce possible ? Etais-je en train de rêver ? Je me pince avant de me mordre les lèvres en me rendant compte que je ne rêvais clairement pas. Puis la voix de mon parapluie qui parvint jusqu’à mes oreilles confirma l’idée que je ne rêvais pas.
« Non Mary Poppins, c’est la pure vérité. Tu ne rêves pas. C’est vraiment lui qui t’as écrit. »
Je me lève et attrape mon parapluie, approchant sa tête de perroquet de mon visage.
« Comment tu sais ça toi ? » « Parce que y’a écrit Bert sur le papier. »
Ah oui, c’est vrai. Je soupire avant de lever le regard vers mon parapluie.
« Tu saurais pas comment y aller au paradis toi ? Parce que je suis vraiment intéressée pour le revoir. Il a raison, je lui dois toujours une dernière danse. » « Prrrr » « Quoi « Prrr » ? » « Comment je pourrais le savoir ? Est-ce-que j’ai l’air d’être le grand Monsieur là-haut ? » « Alors de base t’es un parapluie qui vole et qui parle donc on peut toujours se poser la question tu sais. » « Je te signale juste que c’est seulement grâce à toi que je peux parler ma chère Mary Poppins. » « Oui mais enfin…donc, tu sais pas comment y aller du coup ? » « T’as testé la deuxième étoile à droite et tout droit jusqu’au matin ? » « Est-ce-que j’ai l’air de m’appeler Peter Pan ? »
Soupirant, je pose mon parapluie sur la table et me laisse tomber sur le lit, relisant la lettre, encore et encore et encore. Levant les yeux vers le plafond, je respire profondément.
« Et toi mon chéri ? Tu saurais pas comment venir te voir à tout hasard ?! »
Bien sûr, comme s’il allait sortir la tête des nuages en mode « coucou c’est moi, tu viens ? ». Fermant les yeux, je me pince l’arrête du nez, histoire de me calmer les nerfs. Cependant lorsque j’ouvre les yeux, je ne suis plus dans ma chambre, je ne suis même plus à l’Orphelinat et encore moins à Storybrooke mais dans un lieu que je connais. Que je connais même très bien. Notre dernière danse. Un léger sourire perle sur mes lèvres alors que je regarde autour de moi. Chaque détails me rappelaient cette fameuse balade dans les peintures. Le pont restait le même. Tout ce qui m’entourait me soufflait la mémoire de cette fameuse après-midi où nous avons bu le thé avec les pingouins, fait du cheval et chanter Supercalifragilisticexpialidocious. Si vous le dites à l’envers, ça vous donne dociousalipristicfragilcalisuper mais c’est tout de même aller un peu loin. Indubitablement (de rien pour ceux qui l’ont dans la tête maintenant). Traversant le pont, je souris en voyant des chevaux, des singes, des lapins, des souris, des hiboux, des chiens, des loups et j’en passe…Ils étaient tous là.
« C’est assez…étonnant. » soufflais-je alors tandis que j’avançais vers le café. Ce café, là où nous avons tous les deux dansé.
Mon regard se pose sur Bert. Il est attablé avec une autre personne. Une autre femme. Me pinçant les lèvres, je remarque rapidement la présence d’un pingouin qui est venu à ma rencontre. Bert ne me calcule pas, alors en pleine discussion avec cette fameuse femme qui me tourne le dos, tailleur, cheveux bruns bouclés. Plissant légèrement les yeux, je finis par reporter mon attention sur le pingouin serveur.
« Oh Mary Poppins ! Comme toujours, c’est un plaisir de vous voir ! »
Et voilà qu’il me baise la main au moins 260 fois ou était-ce 259 ? Je n’en sais trop rien. Mais en tout cas, c’était beaucoup. Il me mène par la suite à la table de Bert qu’il était en train de partager avec une autre femme comme si j’étais la plus attendue des princesses.
« Vous êtes très attendue, Mary Poppins ! Est-ce que vous voudrez bien chanter pour nous Mary Poppins ? »
Je souris. Est-ce-que dans les bouquins de Pamela Travers, y’a tous ces passages où faut que je chante pour faire avancer l’histoire ? Ou c’est un truc typique de chez Disney ? Non parce que parfois je me demande. Bref, suite dans le prochain épisode.
Il fait souvent le tour du monde et dans ce va-et-vient, il use d’un mot, et on se dit, c’est un grand magicien ! Les Ducs et Maharadjahs prennent le temps de m’écouter, à l’aide d’un simple mot, j’fais qu’ils m’invitent à déjeuner ! Oh ! Supercali…oh pardon, je m’égare.
Y’avait des matins, comme ça, vous saviez pas exactement pourquoi mais… Vous vous réveilliez avec une sensation de repos si pleine et tranquille que vous aviez l’impression de vous trouver dans un téléfilm de noël. Ceux qui parlaient d’une célibataire qui réussissait tout dans sa vie sauf pour trouver l’amour, où tout n’était que paillettes, lumières, douceur et bienveillance ! Où même la vieille bique aigrie était attachante dans le scénario et où les méchants étaient toujours dupés. Ce genre de scénario un peu pourri mais tellement bon enfant qu’on finissait par les savourer avec une tasse de chocolat et des chamallows dedans, planqué sous un plaid chaleureux. C’était pas tout à fait la soirée qu’avait passé Eros mais l’état au réveil… C’était tout comme ! Presque y aurait-il eut des petits anges pour chanter un « hallelujah » quand elle s’étira qu’elle n’en aurait même pas été surprise.
Étouffant un baillement serein, elle ouvrit puis referma la bouche plusieurs fois en coulant un regard en direction du petit sapin de noël entreposé dans un coin du salon. A son pied, trois paquets cadeaux attendaient impatiemment que Simon ne les ouvre à son réveil… C’était d’ailleurs étonnant qu’il ne soit pas déjà là à sauter partout pour réclamer leur accès. Se penchant par-dessus l’accoudoir, Rosie avisa l’heure sur l’écran de son téléphone : 08h57. Pas trop tôt, pas trop tard, comme un sentiment d’horaire idéal pour sortir du canapé. Elle se laissa cependant retomber un instant contre son coussin, humant l’odeur de la couette qui sentait bien la lessive, et ferma les yeux. Peut-être qu’elle ferait mieux de rester là encore plusieurs minutes, juste pour le plaisir. Juste pour maintenir cette sensation de bien-être général.
Mais très vite, son cerveau lui rappela un événement important : c’était l’heure du café ! (et accessoirement, de noël, but first… Coffee !) Elle bondit sur ses pieds, enfila ses pantoufles en forme de rennes et se glissa jusqu’à la petite cuisine séparée du T2. Au passage, elle attrapa un kimono en polaire de couleur crème dans lequel elle se drapa, elle et son pyjama aux couleurs d’Alice au Pays des Merveilles – le dessin animé était sympa, elle ignorait si l’héroïne l’était autant dans la vraie vie. Des fois, valait mieux pas rencontrer ses idoles et vivre dans le rêve qu’elles renvoyaient…
Reniflant légèrement – l’air était froid dans son appartement – elle attrapa un mug et le glissa sous la machine, cherchant machinalement le bouton ON et attendit que le précieux nectar torréfié n’emplisse la pièce de sa savoureuse odeur. Y’avait vraiment rien de mieux ! Quelques secondes plus tard, Rosie humait la fumée et trempait d’ores et déjà ses lèvres au bord pour s’imprégner de sa précieuse boisson chaude. Voilà, là, c’était une journée qui commençait parfaitement ! Bon sommeil, bon réveil, bonne température, bon café… Que demander de plus ?
Peut-être pourquoi est-ce qu’il y avait un post-it jaune glissé à moitié sous la machine alors qu’il n’aurait pas dû y être ? Rosie mit quelques secondes avant de réaliser qu’elle le fixait, d’ailleurs, trop prise dans ses rêveries matinale. Clignant plusieurs fois des yeux comme pour en ajuster la focale, elle tendit la main et tira le petit papier. Simon avait dû le laisser traîner après avoir dessiné dessus… Il avait quand même des feuilles, hein, allez pas croire qu’elle lui offrait que des carrés de 5 cm pour développer son imagination ! Elle s’apprêtait à le rouler en boule pour le jeter lorsque le petit texte inscrit la figea sur place :
Hey, mon petit bouton. Tu sais où on sert les meilleurs cafés ?
WTF. Évidemment, au Sherwood Coffee. Attendez… Quoi ?
Sûrement par ici. Et comme c’est noël, fête familiale et tout un tas de choses de ce genre… Pourquoi ne pas venir tester celui-ci pour compléter notre ardoise ? Je te promets qu’il est meilleur que celui du Molly’s de Bakersfield.
De… Qu’est-ce que… Hein ?! Le visage d’Eros avait perdu quelques-unes de ses couleurs et la voilà livide comme si elle avait décidé de se faire une décoloration intégrale. Ça brûlait déjà les cheveux mais là, c’était tout son corps qui semblait prendre feu. La bouche entrouverte, elle tourna les yeux vers le frigo où, côté mur, gisait un panneau glissé sur une étagère. Elle n’avait pas besoin de le sortir de là pour savoir qu’il était plein de poussière et plus mis à jour depuis 4 ans. Quatre longues années. Quatre foutues années sans… Sans Lui. Sans Jonas. Alors… Quoi pouvait s’amuser à… ?
Par contre je te préviens, c’est uniquement de 9h à 17h pour les horaires de visites au paradis.
Cette fois, c’était clair, quelqu’un se foutait clairement de sa tronche. Qui que ce soit, la blague était vraiment de mauvais goût ! Aller jusqu’à copier son écriture et même… Même le surnom qu’il lui donnait ?! Mais qui était aussi cruel ? Encore un MJ sadique ou quelque chose comme ça ?!
Je t’attends à la table habituelle. Ne soit pas en retard.
Jonas.
« La table habituelle, hein… »
Énonça Rosie à haute voix malgré elle. Jonas. Jonas… Jonas. Jonas, quoi, bordel ! Son ex-mari, abattu d’une balle en plein torse à la finale d’underground de 2017, mort dans ses bras, devant ses yeux, hors de son cœur et… Et Jonas. Son tout, à une époque, son absolu, sa tangente et sa verticale pour percuter son horizontal. Son horizon. Son… Comment pouvait-il seulement lui envoyer un message depuis le… Paradis ?
Méfiante, Eros lança d’un coup un regard suspicieux à son café. Quoique ce soit qui ait été mis là-dedans, ça avait un sacré effet ! Par prudence, elle reposa sa tasse. Et relu le message une seconde fois. Puis une troisième. Ça lui ressemblait tellement, ce genre de petit mot caché, ce genre de petite attention sur un post-it… Presque hésitait-elle à courir à la salle de bain vérifier qu’il n’avait pas écrit autre chose sur le miroir. Son cœur tambourinait mais sa raison, quoiqu’apaisée, se voulait irrévocable : Jonas était mort, ça ne pouvait pas être de lui. Clairement. Purement. Simplement. Et tout autre adverbe en « ent ».
Alors… Pourquoi ce petit et perfide « et si… » venait se glisser dans ses méninges et les faisait carburer à toute vitesse là ? Sérieux, c’ était pas le moment de rêver ! Noël ou pas noël, jamais on ne lui rendrait son mari. Jamais…
Jamais ?
« Et du coup je fais comment, gros malin ? »
Rétorqua-t-elle brusquement en secouant le post-it, fixant le plafond comme si elle parlait réellement à un ange descendu du ciel.
« Bien ton genre de me filer un rendez-vous sans me dire comment ni où ! »
En soit, pas tout à fait, il avait écrit « paradis ». Mais comment on accédait au Paradis quand on n’était pas mort ? Bonne question, Sherlock. Tiens d’ailleurs faudrait qu’elle aille la poser au célèbre Holmes de Storybrooke et…
Lorsque Rosie baissa les yeux, le décor avait changé. Comme une petite transe survenue d’elle ne savait où, sa cuisine laissa place à… L’intérieur d’un Starbucks. Elle pouvait reconnaître l’immense logo au fond de la pièce aux murs de briques. L’endroit était plus que cosy, comme de ceux qu’on rêverait de croiser, et il y régnait une odeur délicieuse. Un mélange de pâtisseries et de graines de café prêtes à être moulues. Une petite musique résonnait dans l’air, plongeant les tables et les fauteuils dans une ambiance de noël particulièrement savoureuse. Çà et là, des bougies étaient disposées au milieux de guirlandes de houx pour célébrer l’avent. Ils n’avaient pas peur que ça crame…
Malgré le fait qu’elle soit toujours en pyjama, Eros ressentie comme une satisfaction : il fallait qu’elle soit là. Elle était au bon endroit. Précisément là où elle devait être… C’était très bizarre. Agréable mais étrange. Cet endroit était fait pour elle, c’était écrit. Acté. En même temps, un salon de thé – que dis-je, de café ! – forcément c’était tout désigné pour l’accueillir à bras ouverts.
Prise d’un espoir, elle tourna les yeux vers la vitrine. Ils allaient toujours sur la gauche, la table la plus au fond, pour regarder les passants et imaginer leur vie. C’était ça leur « place habituelle »….
Et, comme d’habitude, Jonas était là.
Stefan Vulpesco
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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| Conte : Dracula | Dans le monde des contes, je suis : : Dracula, alias Vlad Teapes
Noël. Saison très désolante pour les Vulpesco. Stefan se refermait sur lui-même, restait enfermer dans sa chambre, sans aucun éclairage. Il ne savait pas ce que faisait son fils pendant ce temps. C'était, en quelque sorte, leur tradition. Avant. Avant, parce que les choses sont différentes. Très différentes. Rien n'était comme avant. Déjà, il y avait une nouvelle personne dans le manoir. Honey Lemon habitait au manoir depuis quelques semaines. Ils formaient une nouvelle famille. Damian en était heureux d’ailleurs. De plus, la grossesse de la jeune femme avait été un choc pour le vampire. Pas négativement parlant. C’était... Comme un signe. L’univers, Dieu, peu importe quoi ou qui, semblait lui indiquer que de reprendre son existence en main était la chose à faire. Il ne fallait pas retourner en arrière. Il avait droit a sa part de bonheur. Dracula ne pouvait pas s’empêcher de craindre qu’on lui enlève tout cela, mais il essayait de ne pas y penser. Les choses allaient bien, autant en profiter.
Ainsi, ce n’était pas de la même manière qu’il allait passer ce 24 décembre au soir. Ils allaient recevoir les parents Lemon pour un souper des fêtes. La blonde avait passé tout l’après-midi à préparer ce qu’ils allaient manger, sauf les vampires qui, dès l’arrivée des beaux-parents, firent semblant d’avoir le rhume et d’avoir surtout envie d’une simple soupe. Le couple d’invités n’y virent que du feu. Hazel dira “Oh non, quel dommage! Et Honey qui a cuisiné tout l’après-midi! Vous vous sentez mieux j’espère?”.
Ne vous en faites pas, moi et Damian sommes sur la voie de la guérison. Nous n’avons pas assez faim, mais nous mangeront les restes plus tard avec grand plaisir. Rien ne sera gâché. Profitez, ne vous inquiétez pas pour nous.
Comme le veut la tradition, il ne fallut pas bien longtemps pour que tout le monde s’échange des cadeaux. Stefan aura eu droit à de l’alcool et Damian à un kit de petit chimiste qu’il adorait. Ne sachant pas quoi offrir pour les beaux-parents, Stefan s’était contenté de leur offrir des reliques de sa collection comme un collier ancien et de vieux manuscrits du moyen-âge. Hazel aura répondu “Il ne fallait pas, Stefan! Des trésors aussi précieux!” Si elle savait... Il avait bien plus précieux. Il avait 500 ans d’objets anciens accumulés dans sa collection. Peu de personnes pouvaient avoir accumuler tout cela.
Quand, enfin, les Lemon rentrèrent chez eux, Damian alla chasser et le couple s’adorèrent a un peu de sport de chambre. Le sommeil les gagna à une heure du matin. Vampire étant sa nature, il ne dormait pas longtemps et pourtant, il se réveilla à 8h57 précisément. Il en avait besoin, probablement. Sans se poser plus de question, il alla s’habiller, mettant une tenue plutôt décontractée, un pull offert par Honey et le jeans qui allait avec. Elle disait que ça lui allait bien. Si cela lui faisait plaisir, cela ne le dérangeait pas, même si ce n’était pas forcément son style. Avec beaucoup de tendresse, il posa son regard sur Honey et il vint lui embrasser avec tendresse sa tempe. Elle était magnifique, endormie, une main sur son bas ventre en signe de protection. Il la laissa se reposer, poursuivant sa routine du matin. Même en étant mort, il se fallait une bonne hygiène de vie. Déjà, le petit-déjeuner était le repas le plus important de la journée! Sa gourde de sang fit l’affaire pour le contenter, prenant plaisir à boire son O+. C’est après s’être brosser les canines qu’il remonta à l’étage, retournant à sa chambre. Damian allait bientôt rentrer et il lui semblait que c’était le bon moment pour commencer à profiter d'un peu de temps en famille. Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il vit sur sa table de chevet quelque chose qu’il n’avait pas revu depuis des siècles...
Il approcha, tendant la main vers un parchemin refermer par un seau en cire rouge dont l’imprimé était celui de la reine de la dynastie Vulpesco. Qu’était-ce? Comment? Pourquoi? Était-ce une blague? Impossible, personne ne savait pas cette petite habitude qu’avait sa première épouse, Erzsébet. Personne ne connaissait son existence. Seul Damian connaissait son existence, mais il n’était pas là et son père doutait qu’il sache que sa mère avait l’habitude d’écrire des mots à son mari. Il agrippa le rouleau, retira délicatement la cire, et déroula la feuille afin de découvrir l’écriture si familière de celle de son premier amour.
“Mon chéri, Sans doute serez-vous surpris par cette lettre et peut-être vous mettra-t-elle en colère. Je prie pour votre indulgence, mon ami, votre indulgence envers votre femme qui tant de fois aurait voulu vous venir consoler car vous voir encore si profondément endeuillé tant de siècles après son départ lui a souvent donné l'impression de mourir une deuxième fois. J'ai longtemps espéré savoir à nouveau heureux et me réjouis de constater qu'Il a enfin entendu mes prières. Les vôtres, toutefois, mon chéri, n'auront pas non plus été vaines et, si vous pouvez pardonner à votre pauvre épouse de vous avoir quitté trop tôt, sachez qu'elle vous attend, à nul autre endroit qu'en Sa demeure éternelle, pour vous recevoir, ce jour, de 9h à 17h, et vous revoir, si vous n'êtes pas trop fâché. Considérez cette invitation comme un cadeau pour la Noël de cette année et une récompense, dûment gagnée, pour vos si beaux efforts à redevenir l'homme que j'ai tant aimé. Affectueusement, Erzsébet.”
Une visite? Au Paradis? Stefan haussa un sourcil et il regarda autour de lui, se demandant qui avait pu laisser cette missive. C’était impossible, non? On ne visite pas les morts! Il avait parcouru la bible de nombreuses fois sans jamais trouver un moyen de retrouver son amour. Avait-il raté quelque chose? À visite vampirique, il alla rejoindre sa bibliothèque et il alla droit vers le livre qu’il cherchait. Il avait une version ancienne de la bible, écrite par un moine catholique au moyen-âge. Il ne lui suffit qu’une minute pour parcourir le livre, lisant page après page avec concentration. Rien! RIEN!
MAIS C’EST QUOI CETTE IDIOTIE! ON VEUT ME TOURNER EN BOURIQUE ?!
D’un lancer violent, il envoya son manuscrit par la fenêtre. Il imaginait déjà le bruit de verre qui se brise. Pourtant... Le vampire ne perçu pas le son dans la vraie vie. Il n’était plus dans son manoir, mais devant une clairière roumaine. Pas n’importe laquelle. Là où sa femme, lui et son fils allaient faire du cheval ou manger de délicieux plats. Cela lui sembla couler de source. Il était à sa place. Comme si c’était une évidence. Doucement, il commença à avancer en direction de l’endroit rempli de souvenirs. Il ne fallut pas longtemps pour qu’il arrive enfin à apercevoir l’immense chêne au beau milieu de l’herbe verte et une silhouette en dessous.
Erzsébet... C’est vraiment vous...
Il avait l’impression que son cœur allait sortir de sa poitrine et pourtant il ne battait plus.
Zelda Bosphoramus
« Well excuse me, princess »
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I don't wanna look at anything else now that I saw you
I don't wanna think of anything else now that I thought of you
I've been sleeping so long in a 20-year dark night
And now I see daylight, I only see daylight
| Conte : The Legend of Zelda | Dans le monde des contes, je suis : : Zelda
Memory, all alone in the moonlight, I can dream of the old days
Zelda ϟ Le reste des participants.
Le 24 décembre au soir.
Cette soirée était un succès. J’étais tellement heureuse de pouvoir passer une soirée avec tous mes amis d’Hyrule. Pouvoir partager un repas avec eux, ça me donnait l’impression que tout allait bien. Pas que le danger nous guettait à tout moment. Revali, Mipha, Daruk, Urbosa, Impa, la nouvelle génération de prodiges et Link, ils étaient tous ma seconde famille. Pas celle qu’on nous imposait, mais celle qu’on avait choisie. Et ce soir avait aussi été l’occasion parfaite pour leur présenter le seul membre de ma première famille qui me restait : Cilas. Mon frère ainé avait réapparu comme par miracle, deux mois plus tôt. Bien que j’eusse eu du mal à croire à une telle bonne nouvelle, ce genre de choses ne me tombant jamais dessus j’avais finalement réussi à baisser ma garde pour accueillir mon frère comme il se devait. Il m’avait tant manqué et c’était tellement bon de le revoir après avoir cru pendant tant d’années qu’il s’était sacrifié pour me sauver. J’avais donc profité de la soirée de Noël pour inclure Cilas à notre petite famille. Tout le monde l’avait accueilli à bras ouverts, certains le connaissant déjà, et d’autres étant ravi de connaître celui qui aurait du devenir le roi d’Hyrule. Tous, sauf Link. J’avais senti qu’il n’était pas particulièrement ravi de voir Cilas revenir dans ma vie… Il avait perdu l’entièreté de ses souvenirs à Hyrule, et ne se souvenait donc pas non plus avoir déjà rencontré Cilas. Je ne pouvais pas lui dire qui il devait apprécier ou non. Mais c’était important pour moi qu’il apprécie Cilas, l’avis de Link était trop important pour moi. Quoi qu’il en soit, je devais comprendre pourquoi il était méfiant envers mon frère. Et cela tombait bien puisque je devais aussi lui offrir un petit cadeau, alors autant profiter de ce moment en privé pour lui poser la question. Impa, avec qui je vivais, disait-elle aussi au revoir aux invités quand elle m’entendit demander à Link de rester plus longtemps, sous l’excuse que j’avais besoin de son aide pour ranger. Il ne lui en fallut pas plus pour comprendre que je souhaitais un moment seul à seul avec Link, et ne se fit pas prier pour raccompagner nos invités. Je lui adressais un petit sourire comme pour la remercier et m’attela à ranger la table avec l’aide de Link qui avait, bien sûr, accepté ma demande
-Alors... la soirée t'a plu ? Je sais que ça doit faire bizarre d'être entouré de toutes ces personnes avec qui tu as partagé tant de choses dont tu ne te souviens plus mais... J'espérais au moins qu'avec ça tu pourrais créer de nouveaux souvenirs avec eux.
Link était en train de débarrasser sagement la table avant d'entendre ma voix... Il releva son visage vers elle avant de sourire tout en hochant doucement la tête. Il reposa les assiettes qu'il avait en main et signa sa réponse.
-J'ai passé une très bonne soirée. Je suis content d'être ici avec vous et les autres. J'ai la sensation de connaître toutes ses personnes mais c'est frustrant de ne plus avoir ces souvenirs avec eux. Je vous le promets je fais de mon mieux pour me rappeler.
Je pris les assiettes qu'il avait reposé pour les placer dans le lave-vaisselle en réfléchissant à ma réponse.
-Tu sais, Link, nous sommes amis maintenant, tu n'as plus à me vouvoyer. Je suis heureuse si tu as quand même réussi à apprécier la soirée. Et mon frère, qu'en penses-tu ? Puisque tu ne te souviens plus de lui non plus, tu devrais avoir un avis bien plus objectif que le mien.
Link marqua un petit temps de pause avant de récupérer les verres et de les mettre dans le lave-vaisselle avant de finalement répondre à ma question tout en signant bien sûr.
-Je ... Je suis content de savoir que vous, enfin que tu aies retrouvé de la famille. Mais, reste sur tes gardes s'il te plaît. N'oublie pas ce que Astor nous a dit. Le danger peut être partout, d'accord ?
-Tu penses qu'il pourrait être dangereux ? Je ne vais pas te mentir, je le pensais aussi mais... il a su me prouver le contraire. Je lui fais confiance. Pas aveuglément, bien sûr, mais je sens que c'est bien lui. Je le sais. J'espère que tu pourras aussi mettre ta méfiance de côté et que vous deviendrez ami... C'est important pour moi.
-Je suis toujours méfiant depuis que je suis sortie de cet hôpital. Je ne me rappelle de rien alors c'est compliqué de faire confiance. Avec toi c'est différent, j'ai le sentiment que je peux te faire confiance mais je ne l’ai pas avec ton frère désolé.
-Je comprends, c’est normal… Enfin bref, si je t’ai demandé de rester ce n’est pas seulement pour m’aider à ranger même si ton aide est appréciée, mais parce que j’ai un autre cadeau pour toi. Je voulais te l’offrir en privé parce que c’est plus personnel - et aussi pour pas que les autres soient jaloux que t’ai deux cadeaux-. Suis-moi.
Je l’emmenais jusqu’à dans ma chambre et sortit un cadeau bien emballé et le tendit à Link. A l’intérieur se trouvait une tunique, la tunique offerte aux cinq prodiges qui plaisait tant à Link. C’était un souvenir de sa vie passée, celle qu’il avait oublié. Link me suivit gentiment avant de prendre le cadeau dans ses mains. Sans attendre, il le déballa et regarda la tunique bleue pendant un long moment, émerveillé. Il connaissait cette couleur et ces symboles, il l'avait déjà vu. Un sourire se dessina sur son visage.
-La même tunique que Daruk, Mipha, Urbosa et Revali. Elle est magnifique, merci. Le symbole de l'épée... c'est l'épée légendaire que je maniais ? J'espère qu'on la retrouvera.
-Je suis content qu’elle te plaise. Je sais que tu aimais beaucoup la porter à Hyrule alors je me disais que ça te plairait.
Je me grattais le cuir chevelu, réfléchissant à ce que je devais dire ou non à Link avant de me lancer. Il avait le droit de savoir.
-C’est bien celle-là. Et pour tout te dire, je sais déjà où elle se trouve. Cela fait des mois que je suis sur sa piste et il y a quelques jours, après une énième visite à Hyrule, je l’ai finalement retrouvé, bien gardé. J’aurais aimé te l’offrir mais je crains que ce ne soit pas à moi de la retirer de son socle…
Link posa délicatement la tunique sur mon lit avant de pousser un petit soupir. Cette fois-ci, il prit la parole sans prendre la peine de signer.
-Je ne crois pas en être digne pour le moment, Zelda...
-Sans parler de dignité, je ne pense pas que tu sois prêt non plus. Je pense que tant que tu ne te souviendras pas de ta vie d’avant, tu ne le seras pas… À moins que ce soit la clé de tes souvenirs… Tout n’est pas encore clair mais j’aimerais, si tu te sens prêt, que tu m’accompagnes à Hyrule dans les prochains jours. Pas longtemps, ne t’en fais pas, mais ça pourrait peut-être aider ton subconscient à se réveiller. Qu’en penses-tu ?
-J'aimerai bien y retourner oui. J'aimerai que mes souvenirs reviennent. Astor ne va pas attendre sagement dans son coin que je reprenne mes esprits. Alors je devrais faire mon possible pour retrouver la mémoire.
Je lui fis un grand sourire, heureuse de sa réponse. J’avais si peur qu’il ne se sente pas prêt et que je le brusque, mais ça ne semblait pas être le cas. Je ne voulais le forcer à rien mais avec Ganon qui rôdait, il était grand temps que Link soit au maximum de son potentiel et pour cela, il était nécessaire d’accélérer les choses.
-Je savais que tu ne manquerais pas de courage. Repose-toi jusque-là, d’accord ? Je pense que ça sera un voyage éprouvant. Il n’est jamais agréable de rechercher dans des souvenirs enfouis.
Il me répondit d’un grand sourire et je le raccompagnais jusqu’à la sortie en lui souhaitant une bonne soirée. Puis, j’attendis patiemment le retour de Impa pour discuter de tout cela avec elle…
Le 25 décembre, 08h57.
J’ouvrais doucement les yeux, regardant mon radio réveil à côté de mon lit. Il était bien tôt pour quelqu’un qui s’était couché à presque trois heures du matin. En effet, la veille, après le départ de Link, j’avais longuement discuté avec Impa, préparant mon futur voyage avec Link, après avoir débriefé de la soirée et de tout ce qui s’y était passé, dont la présence de mon frère. J’avais l’impression que nous étions deux meilleures copines, sans rien d’autre comme problème que de discuter de nos familles respectives et de garçons. Après avoir passé tout un repas sans penser à Ganon et au danger qu’il représentait, j’avais vraiment passé une très bonne soirée. Malgré mon coucher tardif et mon lever assez matinal, je me sentais parfaitement reposée et vraiment détendue. Cela faisait un bien fou. Cependant, je ne devais pas trop longtemps traîner au lit. J’avais déjà pris trop de temps pour me détendre la veille, et je ne pouvais décidément pas continuer sur cette voie ce matin. Cependant, rien ne pressait non plus puisque le Comics Burger était fermé aujourd’hui après un mois à travailler d’arrache-pied tant pour faire tourner le restaurant que le stand spécial du marché de Noël. Une journée de congé me ferait le plus grand bien. Comme à mon habitude, je me rendis à la cuisine pour m’y faire une tasse de café et attrapa le journal d’aujourd’hui déjà posé sur la table. Impa, sûrement, qui malgré son coucher tardif n’avait pas dû rater l’occasion de faire son jogging matinal sous la neige sans oublier de ramener le courrier en passant. J’attrapais le journal pour le lire tout en sirotant mon café. Ce premier était rempli de bonnes nouvelles comme le fait que Deborah Gust et Pacifica Northwest, la nouvelle adjointe au maire si je ne me trompais pas, avaient été élues reines du marché de Noël suite à une égalité parfaite. J’étais un peu surprise de toutes ces bonnes nouvelles, mais ne m’en plaignait pas, loin de là. C’était un changement bienvenu et ça permettait de commencer la journée avec le sourire. Vint alors la rubrique « actualités Monde » que je lis, comme la plupart des autres, attentivement. J’atterris alors sur un article écrit en forme de lettre, quelque chose qui sans être unique, restait une tournure originale. Je m’empressais de la lire.
"Ma chère fille,
Je sais que tu liras cette lettre Zelda, car je connais ton désir d’en savoir le plus possible. Et quoi de mieux pour connaître les nouvelles qu’un journal ? Je suis si heureux de pouvoir de nouveau te parler. Je sais déjà ce que tu vas penser : que cette lettre est un nouveau moyen pour Ganon de te manipuler. Mais non, je t’assure que c’est bien moi, l’ancien roi d’Hyrule, ton père. Je vois bien tout ce que Ganon et ses sous-fifres te font subir ici-bas et je vois bien à quel point tu es devenue méfiante. Tu es perdue, tu ne sais pas à qui tu peux faire confiance, quand tu peux baisser la garde avec le danger qui te guette partout. Et personne ne semble être là pour comprendre ce que tu traverses. Je le sais Zelda, parce que j’ai vécu la même chose il y a des années. Ton frère, miraculeusement de retour, aurait pu constituer une véritable épaule sur laquelle reposer mais avec ce qu’il doit traverser de son côté, tu ne peux pas encore compter sur lui.
C’est pour cela que j’aimerais te parler, ma fille. Je pense que je suis le seul à pouvoir te conseiller alors je t’en prie, accepte mon invitation. Viens me rejoindre au paradis entre 9h et 17h aujourd’hui, je t’attendrai. Je sais que ça peut paraître incroyable mais en ce jour spécial, le Paradis a organisé des portes ouvertes, pour que nous puissions célébrer ensemble. Je t’attends avec impatience.
Ton père, Rhoam Bosphoramus. »
Tout au long de ma lecture, je fronçais les sourcils, ne comprenant pas bien ce que j’étais en train de lire. Mon père qui m’envoyait une lettre depuis le Paradis pour que je vienne le voir ? Je n’en croyais pas mes yeux. Ganon était-il vraiment parti aussi loin pour me blesser émotionnellement ? La prochaine fois, il devra penser à des plans plus réalistes que celui-ci… Je levais les yeux au ciel avant d’arracher la page du journal qui contenait la lettre et la déchirer en quatre. Bien qu’une partie de moi avait envie de croire en ce que j’avais lu, je savais trop bien que c’était trop incroyable pour être vrai. Peut-être même trop incroyable pour avoir été inventé par Ganon ? Tant pis. De toute façon, même si je voulais me rendre au Paradis, je n’avais aucune idée de la façon par laquelle je devais procéder. Je finis mon café d’une traite et me leva, prête à aller prendre ma douche. C’était le meilleur endroit pour me relaxer et arrêter de penser à ce piège absurde. Je fermais les yeux, laissant l’eau brûlante couler sur mon corps nu. La tentative de relaxation ne fut pas un grand succès puisque tout ce que j’arrivais à voir était le visage de mon père. Je soupirais avant de me rendre compte que je ne sentais plus l’eau. Plus rien. J’ouvris les yeux, ne comprenant pas ce qui était arrivé à ma douche et... Je découvris avec stupeur que je n'étais plus du tout dans ma salle de bain, loin de là. Je n'étais même plus nue, ayant revêtu une robe que je ne pensais pas revoir de si tôt : la robe royale que je portais quand j'étais à Hyrule. En parlant d'Hyrule, j'avais la sensation de reconnaître l'endroit dans lequel je m'étais retrouvé... Cette porte... Bien sûr ! C'était celle qui menait à la salle du trône du château d'Hyrule ! J'étais tellement heureuse d'être ici... Cet endroit était pour moi un synonyme de bien-être ayant passé la majorité de mon enfance dans cette salle. C'est alors que j'entendis à nouveau des voix provenant de derrière la porte, dont une voix qui m'était particulièrement familière... Non, c'était impossible...
-Père ? dis-je tout haut.
Interloquée, je poussais l'immense porte menant à la salle du trône. Je passais discrètement par la porte pour admirer la salle du trône encore plus belle qu'elle l'avait été auparavant, et non pas dans l’état déplorable dans lequel elle était aujourd'hui, après avoir été laissé à l'abandon pendant toutes ces années. Je posais alors mes yeux sur deux silhouettes qui, à cause du bruit, m'avait déjà remarqué et me regardait avec intérêt, de l'autre côté de la salle : un quinquagénaire me tournant le dos ainsi qu'une personne que je ne reconnaissais que trop bien : mon père.
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| Conte : mary poppins | Dans le monde des contes, je suis : : mary poppins
Nous étions le 25 décembre. Noël. Si lorsque j’étais gamine, y’en a un qui serait venu me dire « eh cocote, quand t’auras l’âge de picoler, et surtout de jouer à la super nanny anglo-saxonne coincée du fut fut, tu passeras la fête de noël au paradis avec le seul ramoneur qui sait te faire grimper en haut de la cheminée plus rapidement que sa brosse à suie », je pense que je l’aurais pas cru. Mais nous y étions. Je me trouvais dans ce lieu que j’avais l’impression de ne jamais avoir véritablement quitter. C’était une part de mon passé, de notre passé, à tous les deux. Comme une histoire qui se répète. Une envie de chanter à tue-tête. Mais une envie de ne pas le faire, sait-on jamais si les paradisiens (vous avez saisi que je parle des habitants du Paradis rassurez-moi ?) ont des oreilles.
Alors que j’avance, je me rends compte que je me trouve présentement toujours en pyjama. Pas qu’il soit moche parce que je ne porte jamais quelque chose qui ne me mette pas en valeur à peu de choses près parfaite en tout point mais ça restait un pyjama. Cependant à l’instant même où je me rendais compte de cela, voilà que mon fameux pyjama en pilou pilou bien chaud et tout doux se transformait pour devenir l’une de mes tenues favorites. Bon oui, c’est ma version 1.0 qui la porte mais on fait comme si. Je finis par arriver à la table. Bert lève le regard et croise le mien. Une sensation étonnante parcourt l’entièreté de mon corps alors que je sens ses bras autour de moi.
Une chaleur envoutante. Une étreinte pleine d’amour. Oui c’était ça sans aucun doute que je devais ressentir au plus profond de moi.
« Je suis si heureuse si tu savais. » murmurais-je doucement à l’oreille de l’homme que j’avais toujours aimé.
Rompant l’étreinte, mes yeux se posent finalement sur la femme qui se trouvait avec Bert. Mon intuition ne m’avait pas trompée. Je connaissais son nom, je connaissais son visage même si je n’avais lu aucun de ses écrits. Pamela Travers se trouvait devant moi. Elle s’était tournée pour me saluer d’un signe de tête sans se lever pour autant. Je lui souris.
« Bonjour Madame Travers, c’est un véritable honneur de vous rencontrer. »
Devais-je lui dire que j’avais jamais lu ses bouquins ou elle risquait de mal le prendre si ça venait directement de Mary Poppins herself ? Elle se pince les lèvres avant de prendre la parole.
« Mouais…enchantée aussi…Vous n’êtes pas vraiment telle que je vous ai écrite. »
Donc…oui, je crois que je dois ironiser sur la chose. Bon, je suis heureuse, trop heureuse pour que ça me touche vraiment même si ça devrait vraiment me toucher mais actuellement, je suis pleine de love, de lapins roses et de gros coeurs plein de crèmes donc je vais juste le prendre au sourire et passer au dessus.
« Pour tout dire, je n’ai jamais eu le plaisir de lire vos livres. »
Et peut être un peu l’envie aussi. Mais je dis ça avec un grand sourire bienveillant, mielleux à la sauce Mary Poppins.
« Vous devriez ma chère, vous y êtes plus ferme et vous chantez moins, ça fait du bien aux oreilles de tout le monde. »
Un rire léger s’échappe de mes lèvres tandis que je reprends la parole.
« Ah donc, ça réponds à la question que je me posais, le chant, je dois ça à ce cher Walt. »
Bert sourit.
« J’aime bien quand tu chantes. »
Il tourne la tête vers Pamela.
« Elle a une très belle voix vous savez. » « Malheureusement oui » soupire Pamela à ma réponse concernant Walt Disney « Enfin passons. Vous vous joignez à nous pour le thé ? » me demande t’elle avant d’arquer un sourcil pas très convaincu à l’intention de Bert sur ce qu'il venait de dire.
Je souris à Bert avant de tourner le regard vers Pamela.
« Bien sûr. »
Je m’installe à la table avant de tourner le regard vers Bert alors vêtu de la tenue qu’il portait lors de notre dernière escapade, celle qui faisait clairement écho à la propre tenue que je portais présentement. Je m’empare de la théière avant de servir le thé à tout le monde. Attrapant le récipient contenant le lait, je tourne le regard vers ma créatrice.
« Vous voulez du lait Madame Travers ? » « Volontiers, Mary Poppins. »
Je la sers, sert ensuite Bert avant de me servir. Déposant le récipient, je me sers en sucre. Je tourne le regard vers Pamela avant de reprendre la parole.
« La dernière fois que j’ai bu le thé en compagnie de Bert, nous étions au plafond. »
Bert se met à rire légèrement.
« Et Jane et Michael étaient très heureux d’ailleurs ! Comment va ce cher Oncle Albert ? Je croyais qu’il était…enfin…Mais je ne l’ai pas croisé ici. »
Oncle Albert…Je respire profondément, tentant de ravaler mes larmes. Mon oncle me manquait atrocement.
« Il est mort il y a quelques mois maintenant, peu de temps avant toi. Mais si tu ne l’as pas croisé, ça veut dire qu’il est sûrement de l’autre côté… » soufflais-je alors.
Vous avez saisi que l’autre côté, si c’est pas le paradis, c’est l’autre chose. L’Enfer si on peut dire.
« Je suis navrée pour votre ami, Mary Poppins. L’autre côté parait-il…Disons que vous n’avez pas envie d’y faire un tour. » « Je m’en doute. Peut être qu’avec un peu de chance, ils se rendront compte de l’erreur et il aura une place ici…enfin après tout, je ne sais pas comment ça fonctionne. » « Et vous ne saurez pas tant que vous serez vivante, j’en ai peur. »
Avant même que je ne réponde, elle vide sa tasse avant de s’excuser.
« Veuillez m’excuser, j’ai eu assez du thé pour aujourd’hui. Profitez bien de votre séjour, Mary Poppins. »
Je lui souris.
« Merci Madame Travers et merci pour…enfin pour être ma créatrice…enfin vous avez saisi l’idée. »
Elle fait un signe de la main, l’air de dire sans nul doute qu’elle a compris mais qu’elle a d’autres chat à fouetter. Ouais, je l’aime bien cette femme. Enfin je suis sûre qu’elle plairait beaucoup à Deborah ceci-dit. Je lève les yeux au ciel et souris.
« Pamela Travers, la seule et l’unique. Etonnante rencontre. » énonçais-je alors.
Bert sourit avant de terminer sa tasse.
« Un peu comme toi. » énonce t’il alors tandis que je me mets à rire légèrement. Terminant ma tasse, je lève le regard vers Bert et lui souris légèrement.
« Tu…Tu as des nouvelles de Nina ? Est-ce-qu’elle va bien ? » demandais-je alors au père de ma fille « Elle va bien, c’est une sacré gamine. Sache qu’elle t’aime tendrement, qu’elle pense beaucoup à toi. Elle ne veut pas que tu t’inquiètes pour elle, elle est heureuse ici. Elle veut que toi aussi tu sois heureuse. » Je souris alors que je me pince les lèvres.
Ma fille me manquait atrocement mais j’étais rassurée et heureuse de savoir qu’au moins, ici elle vivait bien. Enfin vivre est un grand mot, surtout dans cette partie du « monde ». Respirant profondément, je reprends finalement la parole.
« Si tu savais comme je me sens mal Bert que tu sois ici. Je veux dire, je suis heureuse d’être près de toi, de pouvoir te revoir, te serrer dans mes bras. Voir ton doux regard. Si tu savais, comme j’aurais aimé que les choses se passent différemment. Tu es si courageux, si merveilleux. Tu t’es jeté devant moi pour me sauver la vie, tu es mort pour me protéger. Un acte d’amour pur comme tu le dis mais cet acte d’amour pur m’a brisé le coeur parce que je t’ai perdu. »
Il se lève et s’assieds à mes côtés avant de me prendre dans ses bras, caressant doucement ma chevelure pour me rassurer. Je me pince les lèvres alors que je rompt l’étreinte et relève le regard vers celui que j’ai toujours aimé.
« Tu n’as pas à t’en vouloir Meredith, si j’ai fais ça, c’est parce que je t’aime, parce que je voulais que tu sois saine et sauve et surtout je savais qu’il était temps que je parte pour que tu puisses sortir vainqueur de tout ça. Regardes la preuve, ça a marché non ? »
Je souris.
« Oui effectivement, tu as raison. Tu es mort, et ma magie s’est déployée et ça a fait des étincelles. Ma mère et ma tante ont compris le reste. » énonçais-je avec un petit rire.
Me levant, je prends la main de Bert dans la mienne avant de me mettre à marcher avec lui à mes côtés. Mes doigts enlacent les siens. Il était vraiment là. Tout ça était réel, plus réel que je n’aurais pu l’imaginer. Plus réel que je n’aurais pu le croire. Bert me souris et me saisis l’autre main avant de me faire tourner et m’attrape par la taille avant de m’embrasser soudainement mais tendrement. Je réponds à son baiser avant de rompre l’étreinte et finis par reprendre la parole avec un léger petit rire.
« Tu es toujours un bon ramoneur Bert ? » énonçais-je alors avant que ce dernier ne me regarde surpris en comprenant ce que je sous-entendais « Mary Poppins enfin ! Je te savais plus distinguée que ça ! » « Oh si tu savais à quel point je suis distinguée… » énonçais-je avec un petit rire.
Nous nous remettons à marcher tous les deux avant que ce ne soit son tour de prendre la parole.
« Si on le pouvait, je te jure que là tout de suite, je te ferais un bébé. Là, derrière les buissons. »
Je le regarde surprise à mon tour.
« Tu sais, même si je parle de choses peu catholiques, je reste malgré tout distinguée telle Bree Van De Camp dans Desperate Housewives. »
C’était la réplique que je lui sortais toujours depuis nos retrouvailles à Storybrooke. Approchant mon visage, du sien, je chuchote à son oreille pour que lui seul entende.
« Mais si t’es sage, sait-on jamais. »
Il se met à rire avant que ne parvienne à mes oreilles la fameuse musique du carrousel, celle sur laquelle nous avions dansé ensembles des années auparavant, l’une de mes musiques préférées pour valser. Il souris, je fais de même alors qu’il me propose sa main. Je pose ma main dans la sienne et c’est ainsi que nous nous mettons tous les deux à danser. Comme avant. Comme autrefois. Comme si nous n’étions plus qu’un. Nous voilà peu de temps plus tard à faire du cheval sur notre fameux carrousel.
« Il est temps que vous visitiez le paradis autrement qu’à pied. » énonça finalement l’écuyer avant de faire marcher une poignée.
Les chevaux quittèrent le carrousel avant de se diriger vers l’horizon, là où se déroulait une grande fête où je pourrais sans doute continuer à danser avec l’homme que j’aime.
:copyright: Chieuze
Icare J. Skellington
« Joyeux Noëlloween ! »
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The Boogeyman and The Pumpkin King
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| Conte : L'Étrange Noël de Monsieur Jack | Dans le monde des contes, je suis :Monsieur Jack, Roi des Citrouilles
| Autres Personnalités :Dyson R. Parr - Léon Adonis - Ahsoka Tano
Qui traite du dieu celte Samain, du premier Halloween et de l'origine du Roi des Citrouilles
Rose Nocturnis était une très belle femme. C’était sans doute un commentaire cliché, ou peut être était ce un jugement hâtif sur une femme pour qui on donnait, encore une fois, d’abord une qualité physique avant tout autre chose. Mais il fallait bien le préciser car Icare ne s’attendait pas spécialement à voir une femme magnifique pour la mère d’un épouvantail car, rappelons le, Jack en était un, fin squelette qu’il était et qui portait le nom de Roi des Citrouilles. Hors, il aurait été difficile de dire de Rose Nocturnis qu’elle était Reine des Citrouilles. Peut être Reine des Anges, Icare l’aurait bien cru : elle irradiait presque une bienveillance pure et maternelle, les quelques rides du coin de ses lèvres et de ses yeux accentuaient encore davantage la sympathie qu’elle inspirait. Son visage était ferme mais ses traits étaient fins, sa peau était d’une blancheur douce mais qui n’était pas pâle pour autant, réchauffée d’ailleurs par la couleur des taches de rousseur qui la parsemaient. Ses cheveux étaient roux, légèrement ondulés sur ses épaules, et ses yeux étaient bleus. Icare sentait presque l’odeur d’une brise marine émaner d’elle. Elle était habillée d’une robe noire aux coutures blanches, comme s’il s’agissait du costume de Jack transformé pour une femme. Quand elle commença à parler, un accent irlandais faisait chanter sa voix.
Jack Samain Nocturnis, dit elle en tendant les bras vers lui, non sans émotion qui brisait ses paroles. Cette Regina Mills aura réussi une chose, te rendre ces magnifiques yeux qui sont les tiens. Tu as toujours gardé ton élégance, mais ils me manquaient tant quand je t’observais à Halloween. Mon grand et magnifique fils.
Icare, le regard toujours aussi fasciné, les sourcils levés, s’approcha curieusement de cette femme, et posa ses mains dans les siennes qui se refermèrent alors comme si elle tenait un trésor qu’elle avait longtemps perdu. Est ce mon nom ? Demanda t il alors : une multitude de questions lui venaient d’un coup, aussi il décida de commencer dans l’ordre des informations qu’il recevait.
Ton père voulait t’appeler Samain, comme le dieu celte qui descend chaque année le jour où tu es né, le 31 octobre, expliqua t elle sans perdre son sourire. Il était certain qu’il t’avait béni, car tu es né si froid, si malade, qu’on aurait du te perdre, et pourtant tu étais déjà assez fort pour rester avec nous. Il voulait remercier Samain qui, le seul jour où il est avec nous, a décidé de se priver d’une mort. Je ne l’ai pas empêché, mais je tenais à t’appeler Jack : je l’ai vu dans tes yeux à ta naissance, tu as le cœur sensible et généreux d’un Jack.
Icare écoutait avec la même attention que si on lui racontait la plus passionnante des histoires alors qu’il découvrait ces récits qu’il ignorait complètement jusqu’alors. Un petit sourire se dessinait sur son visage. Cette Rose Nocturnis était vraiment sa mère ! Lui, avoir une mère… Lui, avoir eu une vie, une famille ! Il n’avait jamais eu le sentiment de vraiment en manquer, et pourtant le découvrir le réchauffait d’un plaisir agréable comme si on lui avait donné une formidable cadeau de noël.
C’est formidable ! C’est incroyable ! Tout simplement… fascinant. Je suis un fils, moi, Jack, roi des Citrouilles, squelette d’Halloween ! S’écria t il alors. Et je suis irlandais, il paraît, acheva t il dans sa surprise.
Rose se mit à rire, manifestement heureuse de retrouver un fils avec la même joie qu’auparavant. Je suis tellement comblée de voir que le temps et ses épreuves ne t’ont pas privé de ce bonheur qui te caractérise tant !
Un sourire tendre se dessinait sur le visage d’Icare. Oh, l’existence a pu m’ennuyer et me déprimer. Tu devrais rencontrer Siloé ! Sally, la femme que j’aime, que je vais épouser ! Il se mit à réfléchir un instant (le concept d’avoir une mère était tout nouveau !) Elle sera ta belle fille, alors !
Sa mère lui serra un peu plus les mains, affectueusement. Je l’ai vu. Une femme merveilleuse, tu lui diras à quel point je lui suis reconnaissante d’être entrée dans ta vie. Tu rêvais tellement d’être amoureux, à l’époque !
Je ne me souviens plus de cette époque, admit Icare, un peu désolé. Que s’est il passé ?
Un voile sombre s’afficha sur son visage. Jack l’Eventreur… Ton prénom n’a pas été porté que par de grands cœurs sensibles, je le crains.
1888, dans le monde des contes
C’était ton dix septième anniversaire. L’automne s’installait en Grande Bretagne doucement, chassant les dernières couleurs de l’été, mais cette saison n’était pas aussi festive qu’elle avait l’habitude de l’être. Depuis deux mois, un terrible meurtrier faisait des ravages dans tout le territoire sans qu’on ne puisse l’arrêter. Tu étais la dernière victime qu’il a fait.
Dans notre village, jamais aurait on cru que celui qu’on appelait Jack L’Eventreur puisse venir ravager notre quotidien, nous étions trop loin de l’Angleterre, où il a commencé à sévir. Et pourtant, ce 31 octobre a été terrible.
Pour célébrer l’arrivée annuelle de Samain, nous allumions des bougies dans le creux de nos citrouilles, permettant de guider les esprits qui avaient l’autorisation de revenir du monde des morts accompagnés de leur dieu, mais aussi pour éloigner les plus mauvais qui se trouvaient parmi eux. Toi, tu aidais les enfants de notre quartier à creuser les leurs. Tout le monde t’adorait, surtout eux. Comme tu portais le nom de Samain, c’était comme si tu étais toi même le protecteur de ces rues quand il libérerait les morts sur Terre, et grâce à toi, creuser des citrouilles commençait alors à devenir une véritable fête plutôt qu’une simple cérémonie religieuse.
Quand tu as entendu des cris au loin, et que tu n’étais pas avec moi, à la maison, tu as pris peur. Sans savoir ce qu’il se passait, tu as fait rentrer les enfants, placé leurs citrouilles pour les protéger, et tu es venu jusqu’à moi en courant. C’est dans notre salon que tu as vu Jack l’Eventreur… Il venait d’ôter la vie de ton père.
« Samain ne t’autorise pas à tuer en son jour ! » As tu crié quand il s’approchait de moi.
Il s’est retourné vers toi, et tu m’as demandé de m’en aller. Je ne voulais pas te laisser, j’étais ta mère ! Mais je ne pouvais pas arrêter cet homme… Je suis simplement allée à la porte, sans partir davantage, pour appeler à l’aide.
Pendant ce temps, vous avez commencé à vous battre, jusqu’à ce qu’il ne te renverse contre les citrouilles au bord de notre fenêtre. L’incendie est parti vite. Les flammes m’ont poussé à m’éloigner. Tu as pu enfermer l’Eventreur dans la cuisine, piégé dans la maison qui brûlait, mais les poutres ont eu raison de toi : c’est contre nos citrouilles que ta vie s’est éteinte.
Maintenant
Les mots de Rose sonnaient en lui comme un vieux souvenir effacé qui essayait de ressurgir, ce qui le perturbait beaucoup. Je me suis réveillé sur le Mont Spirale, devant la grande lumière de la pleine Lune, à l’orée des bois qui entouraient la ville qui deviendra ensuite Halloween, la fête que j’organisais chaque année avec Maire pour les enfants du monde entier... murmura Icare comme en écho à ce qui lui revenait.
La Lune a toujours été importante dans leur monde. Et si elle n’avait pas fait de lui un Gardien, c’était comme si elle lui avait donné la chance que Samain lui avait déjà donné à sa naissance. Il n’incarnait pas une des valeurs essentielles aux enfants, mais il leur avait permis de célébrer le 31 octobre dans une joie bien éloignée à la terreur qu’incarnait Jack L’Eventreur.
Tu es devenu le Roi des Citrouilles parce que c’est auprès de leurs lanternes que tu es parti, acheva Rose.
Je suis heureux d’avoir pu te protéger, au moins, répondit Icare, ému, en serrant à son tour les mains de sa mère.
Rose montra de la main la fête qui les entourait. Je connais ta passion pour les grandes festivités. Je les organise ici en ton honneur depuis des années. Je voulais tant que tu en partage une avec nous.
Icare jeta à nouveau un coup d’œil aux célébrations qui les entouraient : c’était en effet l’esprit qu’il aimait tant. Tout le monde s’amusait ensemble, rigolait, jouait, et surtout, chantait ! Un grand sourire lui revint à nouveau. J’adore ce que tu as fait. Je veux bien croire que tu es ma mère, avec ça ! S’exclama t il sans cacher à quel point il était comblé.
Viens, profites en avec nous, lui dit elle avant de l’emmener auprès de tout ce beau monde.
Et Icare passa un moment merveilleux. Il chanta comme il savait si bien le faire, il dansait avec les enfants qui se trouvaient là aussi, il partageait avec tout le monde de grands et sublimes gâteaux, et Icare but du jus de citrouille presque à s’en rendre ivre si c’était possible ! Pourtant, après un moment, Rose le prit à nouveau à part, par la main.
Je suis désolée Jack, dit elle sur un ton réellement navré qui surprit son fils tant ça dénotait avec l’ambiance du moment qu’ils partageaient. J’aurais aimé que tu en profite davantage mais avant toutes choses, il faut que tu rencontres quelqu’un.
Icare la regardait d’un air curieux. Mon père ? Oh, ou bien est ce Samain ? Demanda t il avec une pointe d’excitation.
Rose secoua la tête de gauche à droite. Tu le verras par toi même, lui dit elle simplement, avant de l'inviter d'un geste de la main à avancer avant elle. Dans la direction qu'elle indiquait, la foule traça à nouveau un chemin pour les laisser passer.
Icare s'avança alors, sa curiosité piquée à nouveau à vif, mais il fit quelques pas avant de se rendre compte qu'il n'était pas suivi. Il se retourna vers Rose, surpris, qui était restée plus loin sans l'accompagner. Tu ne viens pas ? Lui demanda t il alors, surpris. Après tout, ils venaient de se retrouver (de se rencontrer, pour ce qu'il en était d'Icare qui ne se souvenait même pas d'elle !), et il avait bien lu des heures strictes pour la visite du Paradis sur la lettre de Rose, alors ne devaient ils pas profiter de tout le temps qui leur était aloué pour rester ensemble ? Icare avait hâte d'apprendre d'autres histoires sur cette vie, sur cette mère, sur cette famille et ce pays aux citrouilles.
Ne t'inquiète pas, je serai toujours là. C'est une rencontre que tu dois faire seul, lui dit elle alors, pour l'inviter à continuer sans s'inquiéter, tout en appuyant sur l'importance de cette mystérieuse rencontre.
Icare était perturbé, ne comprenant pas de quoi il s'agissait, mais sa curiosité était trop forte. Se disant qu'il aurait donc bien le loisir de revoir plus tard cette Rose Nocturnis qui était sa mère, il reprit le chemin tout tracé que lui indiquait la foule de gens qui fêtait la cérémonie qui lui était dediée.
En s'avançant, Icare regardait partout, impatient (comme l'était son joueur derrière l'écran qui aurait espéré savoir, comme Icare, qui il allait rencontrer et ne pas attendre davantage mais manifestement, la personne qui tirait les fils du jeu n'était pas d'humeur clémente). La réponse pourtant ne vint pas à lui, aussi ne s'arrêta t il pas de marcher, jusqu'à apercevoir un étrange couple qui avait l'air aussi heureux que les autres personnes du décor, chevauchant des montures de bois qui avaient l'air d'appartenir à un caroussel, à ceci près qu'ils se déplaçaient bel et bien par eux même.
Icare haussa les sourcils, reconnaissant la femme parmi eux : Meredith P. Newton, son amie et directrice de l'orphelinat que Icare aimait tant pour avoir partagé avec eux les valeurs de noël ! Icare s'approcha d'eux, se rendant compte qu'ils allaient dans la même direction que lui. Il entendit alors son compagnon lui dire la même chose que Rose : Meredith devait elle aussi rencontrer quelqu'un, sans lui, l'encourageant d'ailleurs à y aller maintenant qu'elle avait un compagnon de route, Icare, qui venait la rejoindre.
Ravi de vous voir ici, lui dit il alors qu'elle se séparait d'un homme dont elle avait l'air amoureuse. Curieuse aventure que voilà, n'est ce pas ? Vous a t on dit qui devons nous rencontrer de façon si urgente ?
Mary Poppins lui sourit, partageant son ravissement de le voir, avant de hausser les épaules, tout aussi perdue que lui. De même pour moi. C'est vrai que c'est assez étonnant comme aventure. Non du tout, je pensais que vous le sauriez. On m'a seulement dit que je devais m'y rendre à vos côtés.
Et bien au moins nous irons en bonne compagnie ! Lui dit il, content malgré sa confusion.
code par drake.
icare & meredith & eros & zelda & stefan & deborah
Eros Vaughan
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| Avatar : Queen Jennifer Lαwrence.
Comment çα, y'α plus de cαfé ?
Mαchine de m*rde !
| Conte : Rαyα. | Dans le monde des contes, je suis : : Sisu.
C’était. Le. Bordel. Le B.O.R.D.E.L ! Quelqu’un avait dû empoisonner son café, elle ne voyait pas d’autres explications ; des psychotropes, des champignons hallucinogènes, quelque chose pour la faire planer si haut qu’elle avait l’impression d’avoir atterri au paradis. Peut-être qu’elle s’était cognée la tête un peu trop fort la veille au soir et que tout ceci était un rêve lié à son inconscience ? Si ça se trouvait, Simon était en train de la secouer comme un prunier dans la vraie vie et il était à deux doigts d’appeler les pompiers… SI tant était qu’il sache faire la différence entre ceux au téléphone et ceux dans le camion de sa chambre.
Mais bref, passons, il y avait littéralement Jonas en chair et en os devant elle et, d’un air un peu moqueur, il tapota la place devant lui. Comme un automate bien réglé, Eros traversa les mètres qui les séparaient et vint se laisser tomber sur la chaise confortable, le dos bien droit et les yeux rivés sur son ex-mari. Il avait pas changé d’un pouce : ces mêmes yeux clairs et rieurs, cette même petite barbe adorable, cette fossette malicieuse et ses cheveux qu’il cherchait à coiffer sans vraiment y parvenir. Il portait un de ses tee-shirt à logo, celui d’une série dont elle ne se rappelait pas le nom – pour un informaticien programmeur, il paraît que c’était normal ; et il avait toujours l’air aussi grand et sec. C’était pas faute de l’embarquer avec elle aux séances de sport, Jonas prenait du muscle mais pas de l’épaisseur. Le monde était mal foutu.
« Tiens. Sans lait, comme tu préfères. »
Sa voix était aussi mélodieuse qu’un champ de coquelicot et… Non mais Rosie, ça suffit là les métaphores en mode fleur-bleue. De toute manière, ça voulait rien dire comme truc. Elle secoua la tête pour se remettre les pendules à l’heure et papillonna du regard, essayant de garder le fil. Le cap. La péninsule.
« … »
Plutôt un vent intersidéral là ; on n’était pas dans le même degré de stratosphère.
« Me dis pas que t’aimes plus le café ? »
Eros s’offusqua, écarquillant les yeux, et attrapa le gobelet sans demander son reste.
« Évidemment que si ! »
Pour preuve, elle en bu immédiatement une gorgée qui lui brûla la langue… Un instant, avant de se révéler le breuvage le plus merveilleux qu’elle ait jamais goûté ! Bordel de merde, c’était comme si le grain de café c’était mis à fondre sur sa langue, aromatisé juste comme il le fallait, parfaitement chaud, idéalement corcé, et….
Et c’était quoi l’entourloupe là, bon sang ?!!
Rosie reposa le gobelet d’un geste vif. Mais en reprit vite quelques gorgées avant de le faire claquer sur la table. Jonas éclata de rire, agitant son propre gobelet entre eux avec amusement.
« Alors ? Je t’avais pas dit que c’était le meilleur auquel t’avais jamais goûté ? »
Elle devait reconnaître que oui.
« … Il est Presque aussi bon que celui du Molly’s. »
Mauvaise foi. Jonas lança un « roooh » à la fois choqué et amusé.
« Comment tu es malhonnête ! C’est pas beau de mentir ! »
Il tendit la main et lui pinça le nez entre son pouce et son index, geste affectueux qui avait l’air si naturel. Si spontané. Si… Lui. Eux. Au lieu d’en rire, Rosie se sentit soudain affreusement triste. Partagée. Pourquoi est-ce que ça lui faisait ça ? Pourquoi est-ce qu’on lui faisait ça ?!
La mine de son ex-mari se décomposa un peu.
« Bah alors… Ça te fais plus rire ? »
Le bras en l’air, il attendait sans doute une explication. L’ennui… C’est qu’elle en avait pas. Pas vraiment. Tout ceci semblait si irréel. Complètement tiré de son contexte. De son possible. De… Tout. Rien n’allait. Tout convenait. C’était à en perdre la boule.
« Si, enfin… Non. C’est juste que… »
« Juste que je suis mort, c’est ça ? »
Bin-go. Bien joué Albert, une bonne étoile pour la bonne réponse ! Eros se crispa face à ce cruel rappel à l’ordre, si bien que la main de Jonas vint se glisser près de la sienne avec douceur.
« Si j’avais pu rester, je serais resté. »
« Je sais. »
Elle était en train de lui parler. De vraiment lui parler. Parce que sa paume était chaude. Parce que son contact était comme celui d’un autre être humain. Parce que c’était comme s’il était réellement là alors qu’il ne pouvait pas… On jouait avec ses nerfs comme on jouait avec son cœur. Maudit paradis.
Rosie entrelaça ses doigts aux siens, fixant l’alliance qu’il portait toujours à l’annulaire gauche. Elle avait retirée la sienne il y a quelques mois, forcée de se rendre à l’évidence qu’un mort restait mort. Jusqu’à présent, du moins.
« Tout ça, c’est la faute de… »
« Ne dis pas que c’est la faute de Jem. » Le coupa-t-il. « Ça n’est pas, la faute, de Jem. »
Elle fronça les sourcils, perdue. Agacée. En colère, comme toujours depuis les quatre dernières années, face à cette rage profonde et sourde. Face à cette injustice qui lui avait pris son mari. Face à ses rêves volés en éclats et son innocence fracassée sur l’autel de la discorde. Ses doigts se mirent à trembler et Jonas posa sa seconde main pour envelopper la sienne. Doux.
Il avait toujours su l’adoucir. Tempérament volcanique face à celui de l’eau calme. Il était le lac quand elle était le torrent. Il était le nuage quand elle représentait l’orage. Et maintenant, il n’était que le souvenir de ces sentiments flamboyants.
« Alors… De qui ? Qui est responsable de tout ça ? »
Elle revoyait le sang, sur son torse, alors qu’il mourrait dans ses bras. Elle entendait encore l’écho de cette balle qu’on lui tirait dessus pour l’anéantir. Elle revivait ça à chaque fois qu’elle devait se souvenir de Jonas. Rosie aurait préféré se rappeler de ce Jonas-là, en face d’elle, souriant, tendre, un peu malicieux mais sûrement pas agonisant dans une mare carmin. Pourquoi son cerveaut se cantonait-il à lui remémorer les pires moments plutôt que les meilleurs ?
Il secoua doucement la tête.
« Est-ce que ça a vraiment de l’importance ? Je suis mort et toi, tu es en vie. Notre fils aussi. »
A l’évocation de Simon, Rosie se radoucit.
« Simon à bientôt cinq ans. Il te plairait. »
« J’aimerais tellement le rencontrer ! »
Son ton enjoué lui tira un petit sourire même si le cœur n’y étais pas. Comment pouvait-on savourer ce moment alors que tout lui rappelait la manière horrible dont on le lui avait arraché ? Un petit effort, Rosie !
« Un petit effort, Rosie ! »
Que que quoi ? Echo, echo ?!
« T’as ton air de chonchon là… Alors qu’on pourrait en profiter ! Les heures de visites sont plutôt courtes, pourquoi est-ce qu’on en profiterait pas pour se promener ? »
« Mon air de chonchon il t… »
« Toujours aussi polie ma policière ! » La reprit-il avant qu’elle ne jure. « Aller, me dis pas que l’air du Maine a aussi rongé ton sens de l’humour ? »
« … Non. Et je suis très drôle, d’abord ! »
« Ça, tu vois, c’est effectivement de l’humour ! »
Jonas se leva de son siège et, par réflexe, elle l’imita. Il s’avança en direction de la sortie du Starbucks et Rosie fit de même, non sans avoir embarqué son gobelet de café délicieux qu’il était hors de question de ne pas terminer ! Ils se retrouvèrent à l’extérieur dans une petite ruelle tranquille. Elle ne remarqua qu’à ce moment qu’elle n’était plus en pyjama mais habillée normalement…
« Tu veux te… Promener ? »
On avait le droit de se promener au Paradis ? Non, bien sûr que non, sinon ça se saurait quand même !
Jonas lui désigna un côté de la rue.
« Par-là, il y a une petite fête, si tu veux qu’on aille s’amuser dans le carrousel. Promis, je te laisserait le cheval du bout de rangée, parce que… »
« … C’est le plus beau à chaque fois. » Compléta la jeune femme.
Dans sa tête, la petite musique d’un carrousel se mit à résonner. Elle aspira une nouvelle gorgée, semblant réellement réfléchir à la proposition… Mais finalement, elle secoua la tête de droite à gauche.
« Je sais pas si je pourrais m’amuser. Là, comme ça, j’ai plutôt… Tellement de questions. »
Son ton pris une intonation désespérée qu’elle n’avait pas calculé. Elle se reprit immédiatement.
« Et aucune réponses concrètes ! »
« Je te l’ai dit, y’a pas de réponses. »
Il glissa ses mains dans ses poches, comme toujours, haussant les épaules d’un air benêt. Ça lui donnait envie de lui ébouriffer les cheveux, même si elle avait toujours été beaucoup plus petite que lui.
« C’était un accident, personne n’est responsible. Tu peux pas advancer en gardant la tête tournée vers l’arrière, Rosie, tu finirais par trébucher. »
« Et si j’avais déjà trébuché et que je n’étais jamais arrivé à me relever ? »
Marmonna-t-elle, détournant le regard. Ce drame était un point fixe dans son temps. Dans sa réalité. Tout partait de là et tout arrivait inexorablement là. Commencement. Milieu. Fin. CQFD. Elle entendit le petit soupir de Jonas quand il lui releva le menton, et il la surprit en venant poser ses lèvres sur les siennes ! Un baiser doux, léger, chaud et frais à la fois. Comme… Comme ceux…
Ses yeux clairs se plongèrent dans l’orage de son ex-mari.
« T’as déjà enjambé bien plus d’obstacles que ce que tu veux bien croire. Regarde droit devant toi. »
Elle sentit le rouge lui monter aux joues lorsqu’il lâcha son menton, détournant les yeux. Un sourire apparu tout de même sur le visage d’Eros.
« C’est “nage droit d’vant toi” la réplique. »
Jonas éclata de rire.
« C’est ce que je dirais… Si t’étais un poisson ! »
« Qui te dit que je ne le suis pas ? »
Elle haussa un sourcil tendancieux et il redoubla de rire, la faisant enfin soupirer d’amusement. Bon, d’accord, peut-être qu’il était là. Peut-être que c’était le vrai Jonas. Je dis bien, peut-être.
Il y eut un petit silence avant qu’elle ne reprenne :
« … Et maintenant, on fait quoi ? »
En réponse, Jonas lui désigna l’autre côté de la rue de l’index.
« Tu peux aller par-là. Quelqu’un t’attend. »
Eros tourna la tête dans la direction indiquée. Quelqu’un l’attendait ? Quelqu’un d’AUTRE que lui ? Pourtant l’invitation venait de sa part, non ?! Oulala, pourvu que ça ne soit pas le retour des fantômes du passés ! Ici aussi, ils pesaient les âmes en fonctions des actions qu’on avait réalisé de son vivant ? Non parce que s’il existait une amicale des souvenirs, ça allait barder pour elle ; ne serait-ce que pour s’être foutue de la tronche d’un gamin, un jour, qui s’était retrouvé avec un aigle sur la tête… Ou bien c’était son survêtement rouge vif qui lui avait provoqué cet éclat de rire ?
Cyril, si tu passes par-là, pardonne-lui ! Après tout, c’est ton anniversaire !