« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe]

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Icare J. Skellington
Deborah Gust
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Meredith P. Newton
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Meredith P. Newton

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Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 _



________________________________________ 2021-12-10, 23:59





les heures de visites

feat. meredith & les autres ☾


Rêver. On pourrait imager cela de différents points de vue mais je n’aurais jamais imaginé pouvoir un jour vivre le rêve dans le rêve. Pourtant…Oh oui, pourtant pendant un long moment, très long moment, j’ai simplement voulu que ce soit la réalité. Que ce rêve plein d’amour ne se termine jamais. Mais finalement, même dans notre inconscient le plus profond, on ne peut pas échapper à la réalité, qu’elle soit remplie d’amour ou de faux-semblants. Une réalité entourée des personnes qu’on aime même si sur la liste certaines manquent à l’appel. C’est dur. Oui c’est dur de vivre. Mais pourtant, c’est encore plus dur de rêver. Parfois, les rêves te paraissent si réels que tu te dis que ça ne peut être que la réalité parce que tu as peur de faire un pas en avant, tu as peur que tout ce qui t’entoure ne soit qu’une reproduction de tes songes les plus profonds. Oui, c’est ça. Je crois qu’on ne peut pas énoncer cela d’une autre manière.

Pourtant, j’aurais donné tout ce que j’ai pour une seconde de plus. Pour entendre sa voix, pour percevoir son sourire, pour humer son odeur. Jamais. Jamais je n’aurais cru qu’un rêve puisse autant m’atteindre en plein coeur. Peut-être était-ce simplement parce que pendant quelques instants, j’avais réellement vécue ? C’est sans nul doute une question qui restera sans réponses enfouie dans les profondeurs de mon coeur. Vous savez comme toutes ces petites choses qui nous creusent les pensées pendant toute l’entièreté de notre vie. Ces questionnements qui nous font nous remettre en question sur chaque petit détail qui fait de notre existence ce qu’elle est. Dans un sens, je devrais être reconnaissante vis à vis de tous ces petits détails qui au fur et à mesure donnent ma vie, mon parcours, mon chemin, mon histoire. Une part de moi le ressens c’est vrai mais une autre part de moi, celle la plus profonde, enfouie souhaiterais de toute son âme, de tous les tréfonds de son être qu’il y est un autre chemin à emprunter, une autre histoire. Cette partie de mon âme aimerait fermer ce putain de livre et pouvoir en ouvrir un autre. Une page blanche. Une page sur laquelle être enfin libre d’écrire le chemin que je veux, entourée des gens qui compte pour moi. Celles qui m’offrent le choix d’être moi. Pour de vrai.

En ouvrant les yeux et en me retrouvant entourée de toutes ces personnes, je me rends compte qu’au fond, si je veux faire ce choix, je le peux. Si je veux fermer ce putain de livre ancien pour en créer un nouveau et dessiner une nouvelle couverture, j’en suis la seule capable. C’est à moi de prendre en main ma vie et mon destin. Vivre dans les rêves, ce n’est jamais bon. Céder aux songes ne fait qu’accentuer la douleur d’un monde irréel. Reprenant concrètement mes esprits après avoir compris tout ça et surtout après avoir saisi l’idée qu’on était tout bonnement tous en train de mourir lentement, à petit feu, je me décide finalement à reprendre la parole. Après tout, raisonner seule dans ma tête n’apporte rien, autant participer aux questionnements communs. L’entraide, c’est toujours mieux que rien. Je me tenais aux côtés d’Icare et ne quittait pas le Père Noël des yeux. Tentais-je une petite pique moqueuse mais pas méchante ? Après tout, peut être que si c’est un rêve, en nous réveillant chez nous, dans notre réalité, dans notre Storybrooke, personne ne s’en souviendra. J’ai dit peut être et puis au fond, ce n’est pas bien méchant.

« Dites Santa Claus, vous vous plaignez que les enfants pensent que vous vivez au Pôle nord, moi pour eux, je passe ma vie sur un nuage donc…on repassera pour les « ouins ouins ». Mais si ça vous ennuie tellement qu’on ne soit pas capable de sortir de ce rêve, donnez nous la solution non ? Oh pardon, c’est vrai qu’au lieu des portes, vous préférez descendre par la cheminée. » énonçais-je alors en levant les yeux au ciel.

Oui je sais, caractère enfantin, comportement un peu lointain de celle que je suis censée être mais au fond, ne sommes nous pas libre d’être qui nous voulons ? Pourquoi devoir s’enticher des stéréotypes qu’on nous colle à la peau ? Santa laisse passer un petit moment avant de choisir de d’abord répondre à Icare.

« Oui, ça sera plus difficile que ça. »

Il tourne le regard vers moi.

« Dis donc Mary Poppins, tu vas baisser d’un ton OK ? Parce que si je me rappelle bien, t’as eu droit à UNE poupée CHAQUE ANNEE de ma part, alors un peu de reconnaissance, OK ? »

Mes poupées. Tous les ans, à chaque noël, Oncle Albert m’offrait toujours une poupée de porcelaine. A chaque fois, il leur donnait un nom drôle, il était comme ça mon oncle. Je dois bien avouer qu’il me manque par moment. J’aimerais tellement pouvoir passer du temps avec lui, boire le thé au plafond comme il aimait si bien le faire et surtout qu’il me conseille. Me conseiller sur ma vie amoureuse, me conseiller sur les choix à faire, sur le monde qui m’entoure. Il y a une chose qu’il faut que vous sachiez, sans lui, je ne serais pas Mary Poppins. Tout du moins, je ne serais pas celle que vous connaissez, il m’a permis d’avancer un pas devant l’autre quand tout semblait perdu. Il a été là pour moi dans tous les instants les plus compliqués de ma vie, il m’a aidée, il m’a aimé pour celle que j’étais vraiment, sa nièce au répondant bien trouvé et un peu casse pied aussi mais ça le faisait rire et ça, ça me convenait. Alors chaque années. Chaque année il venait avec un paquet contenant une poupée de porcelaine, toujours plus belle d’an en an. Un jour il m’a dit « Si un jour, le vieux rabougri t’oublie, je te promets qu’il y aura toujours une poupée de porcelaine sous ton sapin, je t’en fais le serment. Parole de magicien ! » j’entendais encore sa voix dans mon esprit. Je me revoyais encore à l’âge de dix ans, sautant dans les bras de mon oncle, le remerciant de me rendre heureuse.

Il a veillé sur moi, une grande partie de ma vie et encore après. Alors chaque années, je les remets sur la cheminée. Toutes mes poupées pour qu’à minuit quand le douzième coup retentit, que là où il est, il sache que je n’oublie pas sa promesse et que même à presque quarante ans, j’attends avec impatience le levé du soleil pour trouver une poupée de porcelaine qui m’attends sagement sous le sapin. Comme un souvenir. Comme une façon de ne pas l’oublier. Un moyen pour moi de me dire qu’il va bien. Parfois, juste ça, juste un petit quelque chose qui nous permet d’oublier pendant quelques minutes l’être que l’on a perdu. Bert, ou tout du moins la version qui avait été à mes côtés dans rêve idéal avait raison sur un point, tous ceux que j’avais eu le malheur de perdre serait toujours là, à mes côtés, aussi longtemps que j’y veillerais. Respirant profondément, je lève le regard vers Santa avant d’hausser les sourcils.

« Calmez vous ou je vous… » je me rends rapidement compte que ma menace n’allait tout bonnement pas tenir la route « c’est dans des moments comme celui là que mon sac serait utile. » je lève alors le regard vers le Père Noël « Dans mes souvenirs, vous étiez clairement moins rabat-joie mais tout le monde vieillit. » énonçais-je avec un sourire taquin mais bienveillant malgré tout.

M’humectant les lèvres, je me tourne vers les autres.

« Bon c’est pas tout ça, mais j’ai ma filleule qui m’attend à Storybrooke et il est temps qu’elle sache que j’existe ! »

Je me tourne vers le Père Noël.

« Et merci pour les poupées. Je compte sur vous pour en avoir encore une cette année. » énonçais-je avec un clin d’oeil. Oui j’y tenais. J’y tenais vraiment. « Y’a pas de quoi, c’est normal » me réponds t’il d’un ton bourru.

Deborah tape dans ses mains, afin de changer de sujet.

« OK, les enfants, c’est émouvant mais on est quand même encore en train de mourir. Maintenant, on se concentre et on réfléchit : que se passe t’il quand on rêve ? »

Réfléchissant quelques instants, je finis par reprendre la parole par la suite.

« Notre cerveau fonctionne plus rapidement mais tous nos muscles sont paralysés…enfin c’est ce que j’ai entendu dans un documentaire l’autre jour. C’est notre mémoire qui travaille quand on rêve, y’a aussi une histoire d’émotionnel. »

Les émotions. Sans doute que ça jouait beaucoup lors de nos rêves mais pour l’heure, ce n’était apparemment pas le bon chemin sur lequel j’étais en train de mettre les pieds.

« Ouais, c’est pas faux mais c’était pas là où je voulais en venir. » réponds finalement Deborah.

Il fallait réfléchir. Prendre le temps de se poser. De poser ses idées. Je commençais à faire les cents pas, les bras croisés sous la poitrine. Je réfléchissais, essayant de mettre toutes mes idées au clair. J’essayais de comprendre la logique dans tout ce que nous étions en train de vivre. Etonnement, très souvent, on notera qu’il est difficile de trouver de la logique dans quelque chose qui n’en a pas véritablement. Néanmoins, c’est lorsque mon regard passe de tout ce qui nous entoure à Santa que je finis par comprendre quelque chose. Et si…

« Tout ça n’est qu’histoire de notre subconscient ? » lançais-je alors.

Apparemment, cette fois-ci, nous étions enfin sur la bonne route. Le bon chemin. La voie à suivre. Nous avancions petit à petit et je sentais que nous arrivions lentement à ce vers quoi nous devions aller. Il fallait simplement prendre le temps de se poser les bons questionnements et surtout les bonnes réflexions.

« VOILA ! Maintenant on avance ! Quand on rêve, le subconscient essaie toujours de nous le faire comprendre ! Et il le fait… » « Avec moi. Tadaaaaam ! » chantonne alors le Père Noël, en écartant les bras.

Décroisant les bras, je finis par reprendre la parole.

« Oh d’accord. C’est vrai que ça aurait dû nous sauter aux yeux dès le début. Mais on voit tellement de trucs étranges à Storybrooke que j’avoue ne pas vraiment m’être posée la question. » avouais-je alors.

Après bien des années, on commençait à être habitués après tout. Et je pense pas que grand monde ne trouve à me contredire. Recommençant à faire les cent pas, je reprends rapidement mes questionnements.

« Si vous rêvons dans un autre rêve, si on part du principe de l’inception. Doit bien y avoir un endroit pour nous permettre de passer un « cran » non ? » énonçais-je alors en mimant les guillemets « On en a déjà passé un. Puis on y est retourné. Je l’ai dit d’ailleurs mais personne n’a fait attention. »

Je pousse un soupir.

« Parfois, je me dis que l’intellect de mon parapluie serait une bonne aide. C’est qu’il en sait des choses le bougre. » énonçais-je avant de tourner le regard vers Deborah « Oh…je devais réfléchir à autre chose. Mais donc en fait, si on repart du commencement. Notre premier rêve a débuté quand on a trouvé les lettres. C’est là que les crabes nous ont permis de voir nos proches, d’être biens, puis on a retrouvé Deborah, puis Monsieur le Bourru. » énonçais-je alors en souriant gentiment à Santa tout en reprenant « qui est apparu au moment où on a eu le plus besoin de lui, quand on se trouvait face aux cinq sorte de zombies là-bas. Notre subconscient, celui qui nous ramène au fait qu’on rêve, mais du coup… »

Je m’assieds avant de reprendre.

« C’est complexe cette histoire de conscience, d’inconscience, de subconscience… »

Je soupire.

« Justement, le fait qu’on soit conscients que Monsieur Noël soit là pour nous démontrer qu’on est pas dans la réalité devrait nous aider à y retourner. »

Je me masse les tempes avant de respirer profondément.

« Je commence à ne plus rien y comprendre…ça doit venir du fait que c’est pas dans mes habitudes d’expliquer quoi que ce soit… »

Je ferme les yeux quelques instants tandis que Deborah reprends la parole.

« Exactement, on a pu changer de niveau quand Eros a accepté l’idée que les morts, ça reste mort. Fin de l’histoire. La suite, vous la connaissez. On est tous dans un état mental partagé qui tire sa puissance des liens tissés entre les consciences de tout le monde. Réaliser que le Père Noël n’est qu’une manifestation de notre subconscient doit être un moyen de remonter d’un cran. »

codage par aqua



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Zelda Bosphoramus
« Well excuse me, princess »

Zelda Bosphoramus

| Avatar : Lili Reinhart

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I don't wanna look at anything else now that I saw you
I don't wanna think of anything else now that I thought of you
I've been sleeping so long in a 20-year dark night
And now I see daylight, I only see daylight


Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 22030401113825678617817774

| Conte : The Legend of Zelda
| Dans le monde des contes, je suis : : Zelda

| Cadavres : 278



Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 _



________________________________________ 2021-12-12, 02:53 « Well excuse me, princess »



Les heures de visite

Memory, all alone in the moonlight, I can dream of the old days



Zelda ϟ Le reste des participants.

Je suivais avec attention tous les échanges entre... Meredith, je crois bien que c'était et le Père Noël, enfin plutôt la manifestation de notre subconscient, essayant de comprendre avec précision ce qui nous arrivait... Je me sentais perdue, n'ayant aucun contrôle ce qui arriverait ensuite, et cela ne me rassurait pas... Je n'aimais pas cette sensation. J'étais toujours celle qui savait ce qui se passait, qui devait mener son peuple vers la victoire et cette fois, je n'étais que la victime de monstres meurtriers... Je ne pouvais rien faire, et ça me mettait hors de moi.

-Prenez vous tous les mains et formez un cercle.

- Pourquoi ? En quoi cela va nous aider à prendre conscience que vous êtes seulement une manifestation de notre subconscient ?

J'avais compris, bien évidemment, que c'était un moyen de lier nos subconscients mais... Nos mains n'étaient pas magiques, comment notre subconscient pouvait traverser nos corps ? J'avais du mal à tout comprendre, à vrai dire... Dans ce genre de situations, habituellement, je me plongeais dans les livres et faisait des recherches jusqu'à ce que je maitrise complètement le sujet, mais je n'en avais ni le temps ni la possibilité. Nous devions agir rapidement, nos propres vies étaient en jeu.

-Ça va pas nous aider, j'aime juste faire des farandoles et j'attends que la musique démarre. Zelda, franchement ! Réfléchis ! répondit-il dur un ton ironique.

-Je sais que c’est pour lier nos consciences, mais comment vous comptez faire ça ? En utilisant des guirlandes de Noël magiques ? Parce que se prendre la main c’est bien joli…

-J'allais oublier les guirlandes ! Heureusement que tu es là ! Il claqua des doigts et nos mains finirent toutes reliées les unes aux autres par des guirlandes... Est-ce qu'il se fichait encore de moi ? Impossible de savoir avec lui... Je pensais vraiment pas que le Père Noël était comme ça... Sinon t'avais raison, vous donner la main va renforcer votre connexion et permettre le passage au niveau suivant.

Ah, j'avais raison donc ! Bon, c'était déjà ça, je n'étais pas aussi perdue que je le pensais au final... J'étais un peu soulagée, je ne voulais pas passer pour le boulet du groupe.

-Parfait! Et maintenant qu’on est tous reliés, on doit penser à quelque chose de particulier ou on passe au niveau suivant direct ?

-Tu peux penser à des mandarines si tu veux.

Je levais les yeux au ciel, clairement frustrée par Santa qui me faisait comprendre que ma patience avait clairement des limites...

-Ferme les yeux et concentre toi, ça sera suffisant. répondit sérieusement Deborah, elle aussi saoulée par les "blagues" de notre subconscient...

Je ne répondis rien, adressant seulement un sourire entendu à Deborah puis ferma les yeux, pensant que ce serait plus facile pour me concentrer. J'avais attrapé le Père Noël de ma main droite et... Icare, je crois, de ma main gauche, un peu au hasard. Au bout d'un certain temps je sentis que plus rien ne se tenait dans ma main droite... Je ne tenais la main à plus personne ! J'ouvris les yeux à nouveau, un peu paniquée et remarqua que le Père Noël avait complètement disparu, comme évaporé... Autre bonne nouvelle : il n'y avait plus de crabes à proximité.

-Il a disparu ! Ça y est on est passé au niveau supérieur ? Demandais-je à tout le monde, même si la question était en réalité plutôt adressé à Deborah qui semblait en savoir le plus sur ce qui nous arrivait.

-Si on avait passé un niveau on se serait réveillé, là on a juste fermé les yeux et rien. Nada. Que dalle. Ca doit vouloir dire que la partie du rêve avec le Père Noël est terminé et qu'on est sur la bonne voie. Mais seuls à présent. Je suggère de continuer à nous focaliser sur la douleur dans notre tempe pour la rendre plus douloureuse. Les amateurs de BDSM s'il y en a doivent adorer cette aventure...

-Et les autres, comme moi, doivent la détester... Enfin, l'important c'est qu'on soit sur la bonne voie, on doit continuer comme ça ! Focalisons nous sur la douleur, alors.

Une fois encore, on se réveilla dans la même infirmerie glauque, de nouveau allongés. Des crabes tombèrent de nos visages, se transformant en poussière, le seul destin qu'ils méritaient. Nous avions réussi, on avait passé le niveau ! Je pris un peu plus conscience de mon environnement, prenant le temps de me relever doucement pour me remettre de mes émotions. Je remarquais que nous nous étions endormi encore plus près qu'aparavant des cinq patients avec un crabe sur le visage, ce qui m'inquiéta... Comme pour me conforter dans mon inquiétude, l'un des patients se leva d'un coup et m'attrapa le bras, étant la plus proche de lui. Je criais automatiquement. Pourquoi fallait-il toujours que ça tombe sur moi ? Je n'avais pas envie de passer encore pour la princesse en détresse ! Je devais me débrasser seule de cette chose ! Le patient habité par le monstre ouvra une gueule qui n'avait plus rien d'humain pour essayer de me manger. Par réflexe, je lui mis un coup de pied, essayant de le faire reculer, mais sans que cela soit suffisant pour qu'il me laisse tranquille. J'entendis d'un seul coup une voix derrière moi...

-Attention !

Par réflexe, une fois de plus, je me baissais et vit la blonde du groupe arriver à ma rescousse, armée d'un plateau en métal qu'elle fracassa en plein visage du monstre, ce qui fut suffisant à ce que cette chose me lâche le bras... Je regardais ce dernier, inquiète et remarqua qu'il y avait laissé une grosse marque sur la peau... Je lâchais un soupir de soulagement, heureuse qu'on m'ait sauvé et de ne pas avoir fini dévoré. Comme pour être sûr, la jeune femme qui m'avait sauvé remit un coup de plateau au patient inhumain qui partit se recoucher sur sa défaite. Très bien, qu'il y reste.

-Je propose qu'on court vers la sortie pour mettre le plus de distance possible entre eux et nous avant de trouver la suite du plan ? proposa Deborah en montrant les patients de la main.

-Oui, partons le plus loin possible... J'ai vraiment pas envie qu'une de ces choses m'attrape à nouveau. Je me tournais vers Eros, avec un sourire reconnaissant. Merci pour le sauvetage !

-De rien ! Toujours pratique ces machins... répondit-elle en laissant tomber le plateau sur un lit vide.

Sur ces mots, nous commencions tous à courir vers la porte de sortie, arrivant dans un couloir assez classique. Nous semblions être dans un vieux bâtiment désert, ce qui n'était pas pour me rassurer. Enfin, le seul avantage c'était que cette fois nous avions pas un esprit de Noël grognon pour nous accompagner, et ça faisait vraiment du bien. Nous continuâmes à avancer, ne sachant pas vraiment ce que nous cherchions, avant de tomber sur une cafétéria complètement déserte. D'un commun accord, nous décidâmes tous de faire une petite pause ici afin de reprendre des forces. Nous étions de toute façon assez loin des patients, tout devrait bien aller, tant qu'on ne traînait pas trop longtemps. Nous faisions le tour de la pièce, espérant y trouver quelque chose d'intéressant. C'est alors que j'entendis celle qui m'avait sauver parler.

-J'ose pas y croire.

Je la vis s'approcher d'un petit comptoir dans un coin et la vit attraper une cafetière posée dessus. Mais c'était parfait pour reprendre des forces, en plus de bien savoir se battre, elle trouvait des choses très utiles. Voilà un super atout à l'équipe. Ayant envie de discuter un peu plus amplement avec celle qui m'avait tiré d'un mauvais pas, je m'approchais d'elle, tout de même un peu hésitante.

-C'était très courageux ce que vous avez fais là-bas, encore merci. Vous avez souvent à vous battre de la sorte ? A Storybrooke, je veux dire. Oh ! Moi c'est Zelda, au fait, puisque nous n'avons pas été officiellement présentés.

-On va dire que j'ai l'habitude d'avoir affaire à des emmerdeurs. sourit Eros, en actionnant la machine pour faire du café après l'avoir allumé. Elle attrapa le premier mug qu'elle trouva et souffla à l'intérieur pour enlever la poussière qui pouvait s'y trouver, puis se retourna vers moi. Café ? J'acquiesçais simplement, ayant bien besoin d'un café pour me remettre de mes émotions. Eros s'empara alors d'un second mug et répéta la même action. Enchantée. Moi c'est Eros mais tout le monde m'appelle Rosie. Tu peux m'appeler Rosie. Zelda... comme dans le jeu ? Elle marqua une petite pause, et ajouta. Désolée on doit te la faire souvent.

-Oui, très souvent. Je riais doucement puis repris. Depuis que je suis arrivée à Storybrooke, je me suis rendue compte que mon monde avait été adapté en un jeu-vidéo particulièrement connu donc je suis habituée à ce que ma réputation me précède... Et vous, de quel monde venez-vous ?

Avant de me répondre, Eros servit le premier café, puis le second, avec beaucoup d'attention.

-D'une petite planète où on s'amuse avec le soleil et la lune... Je suis un être de cire. Elle me montra sa main la plus près du mug, qui semblait fondre un petit peu... Je regardais sa main, émerveillée... Il n'y avait pas ça à Hyrule, comme c'était intéressant ! Je vivais entre les deux. Mais c'est loin tout ça. Maintenant je parle avec une princesse en buvant un café. La vie est bien faite, non ? ajouta t-elle amusée.

-C'est merveilleux ! Je ne pensais même pas que c'était possible... La vie est vraiment bien faite, en effet ! En tout cas, vous ne semblez pas nostalgique de votre vie passée. C'est une bonne chose, je pense, j'aimerais en faire de même... ajoutais-je, un peu tristement avant de me forcer à sourire, n'ayant pas envie d'embêter une inconnu avec mes problèmes. Je regardais rapidement autour de moi, cherchant un autre sujet de discussion sur lequel rebondir et repense à toutes les informations que nous donnait Deborah depuis le début. Peut-être que Eros en saurait plus ? Vous connaissez un peu la fameuse Deborah ? Je ne voudrais pas paraître paranoïaque, mais vous ne trouvez pas ça un peu bizarre qu'elle en sache autant sur ce qui se passe ?

Rosie, puisqu'elle voulait que je l'appelle ainsi, haussa un sourcil.

-Oh ne crois pas ça, j'ai plus de remords que de regrets qui me suivent. Ils ne viennent simplement pas de mon monde. Pas tout à fait. Elle s'adossa contre le plan de travail et croisa un bras, l'autre tenant le mug. Je la connaissais pas, j'avais juste vu son visage quand elle était à la mairie, avec le dieu des enfers là. Pour le reste... Si. Mais si elle avait envie de nous expliquer pourquoi, elle l'aurait sans doute déjà fait, non ? Elle a l'air d'être du genre à apprécier en savoir plus que nous.

-Oh je suis désolé de l’apprendre… J’espère que vous pourrez vous libérez de votre passé. Je fis une courte pause, sirotant doucement mon café qui était loin d'être le meilleur que j'avais bu... Celui qu'on servait au Comics Burger avait bien meilleur goût que ce jus de chaussette. -Vous avez sans doute raison mais en conséquence, je n’arrive pas à lui faire confiance. J’ai peur qu’elle nous trahisse.

-Tu peux me tutoyer, je ne suis pas si vieille... me confia Rosie avant de couler un regard vers le reste de la bande. Pour trahir il faut avoir un intérêt, hors je crois qu'aucun de nous ne connais vraiment Deborah. Tu parlais de nostalgie, il y a quelque chose que tu regrettes dans cette vie ? Je n'ai pas rencontré beaucoup de gens qui préféraient leur vie précédente...

-Pardon, je suis trop habitué à l’étiquette… Enfin, j’espère que vous... que tu, pardon, as raison pour Deborah. Je baissais la tête, réfléchissant un peu à ma réponse en prenant de nouveau une gorgée de café. Ce n’est pas que je la regrette, c’est plutôt que je n’arrive pas à m’en défaire. Enfin, je ne veux pas t'embêter avec ce genre de choses, je pense qu'on a déjà suffisamment à penser avec cette histoire de crabe de rêves. Je lui fis un petit sourire, puis regarda les autres. Je vais aller voir les autres, je pense que c'est le meilleur moment pour discuter un peu avec tout le monde. Ce fut un plaisir de pouvoir vraiment te rencontrer, en tout cas. Passe au Comics Burger quand on reviendra à Storybrooke, je te dois bien un repas offert pour ton sauvetage de tout à l'heure. ajoutais-je avec un léger clin d'oeil tout en partant rejoindre le reste du groupe.

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Eros Vaughan
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Eros Vaughan

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Comment çα, y'α plus de cαfé ?
Mαchine de m*rde !


| Conte : Rαyα.
| Dans le monde des contes, je suis : : Sisu.

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________________________________________ 2021-12-12, 21:34





Elle était mignonne, cette Zelda. Simon allait être jaloux quand il allait savoir que sa mère avait parlé avec une princesse en pleine aventure follesque au cœur de… De quoi, au juste ? De son subconscient ? Inconscient ? Surconscient ? Truc-en-scient ? Ce genre de machin de l’esprit là qu’elle avait jamais tout à fait compris… Ou, plutôt, qu’elle avait cessé de comprendre. Quand on était la petite sœur du Marchand de Sable, vous vous y connaissiez plutôt bien en rêve : vous aviez même déjà voyagé avec lui lorsqu’il avait découvert qu’il pouvait accéder à ceux des adultes alentours ! Être son cobaye n’avait pas été difficile et le résultat avait été des plus enrichissant !

Mais il arrivait que le vent tourne et que le temps effrite les souvenirs d’enfance ; le sable avait beau se glisser partout, il pouvait devenir corrosif et ronger le peu de choses encore accessible… Eros ne l’avait jamais dit à Sab, mais il y a maintenant bien longtemps qu’elle ne voyait plus le sable doré des rêves. Il lui avait expliqué un jour que c’était comme perdre sa part enfantine, plonger droit dans la partie adulte de notre esprit, sans possible retour en arrière. SI elle avait cru, un temps, être incapable d’oublier… Force était de constater que la réalité les avait rattrapé. Elle avait grandi, trop, et il ne restait désormais que Simon pour partager ça avec son oncle.

Sebastian, lui, il aurait compris qu’ils étaient dans un rêve. Diable qu’elle aimerait qu’il soit là en cet instant pour les aider…

Ses yeux clairs glissèrent en direction du reste de la petite troupe que Zelda venait de rejoindre un peu plus loin : une grande rousse, une autre rousse, un Icare – que Rosie avait déjà croisé, grace à Sab – un homme à l’air austère et la princesse d’Hyrule. Un groupe somme toute hétéroclite même si certains présentaient un point commun : les enfants. Icare était le directeur de la Santa’s Factory, Rosie avait déjà discuté de nombreuses fois avec la jeune femme qui faisait les peluches car Simon les adorait… Siloe avait toujours été très douce et gentille envers lui, s’extasiant de ses joues rondes et de ses grands yeux chocolat. La femme tout à droite se présentait comme Mary Poppins, on ne faisait pas plus célèbre Nanny de la littérature anglaise ! Zelda provenait d’un jeu vidéo – ou plutôt, son monde avait été illustré dans un jeu vidéo – caractéristique de la jeunesse. Eros, elle, avait un enfant. Restait à comprendre comment Deborah et l’homme à l’air sévère pouvaient avoir ce point commun… Ou peut-être que ça n’avait absolument rien à voir et que tout ceci n’était que les pérégrinations d’un cerveau en manque de caféine.

Dans le doute, Rosie termina son mug et se resservi une tasse.

C’était pas le moment de faire des déductions foireuses ou de chercher des liens qui n’existaient pas. (Détective un jour, détective toujours !) Décidant de ne pas jouer les asociales de service, Rosie se rapprocha des deux rouquines qui se tenaient non loin l’une de l’autre. Deborah, attablée et seule, fixait les gens sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche. Étonnant. Mary Poppins faisait de même, la table à côté.

« Si vous attendez un serveur, je crois qu’ils sont en grève ou quelque chose comme ça. »

Lança la blonde aux deux femmes, s’arrêtant en face d’elles.

« Mais y’a du café. Si jamais. »

Mary leva immédiatement les yeux dans sa direction et eut un sourire.

« Oh, je vais chercher du café ! »

Elle s’exécuta sans demander son reste – brave dame – et revint avec une tasse pour s’asseoir avec toute la distinction anglaise qu’on pouvait lui connaître. Rosie ne la connaissait pas personnellement mais, comme toute héroïne de livre, c’était comme si elle voyait une vieille amie se mouvoir après l’avoir perdue de vue. Étrange sensation. Mais appréciable.

« À la bonne heure, enfin quelqu'un qui comprend l'importance d'une bonne tasse. »

Bah quoi ? Fallait bien féliciter les initiatives de ce genre !

« Même si celle-ci pourrait être meilleure... »

Ça valait pas une tasse au Sherwood Coffee et encore moins une du Molly’s… Rosie lança un regard désapprobateur à son mug. Peut mieux faire, hein !

« Vu l'endroit estime toi heureux que ce soit juste buvable... »

Miss Chonchon avait ouvert la bouche ! Comme quoi, la caféine, ça déliait toutes les langues. Y’avait que ça de vrai dans la vie Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 2852471132

« C'est dommage que j'ai pas mon sac sous la main, je vous aurais sorti une nespresso. »

Plait-il ? Qu’ouïs-je ? A Morning Miracle ?

« Mary Poppins les bons tuyaux. What else ? »

Rosie n’aurait pas mieux dit !

« Dès que vous retrouvez votre sac, je veux vor ça ! »

Non parce que sortir une nespresso, comme ça, là… C’était lui promettre la lune. Et attention à qui promettait un café à Eros, elle n’oubliait pas. Jamais. Nada. Un pacte de sang n’avait pas plus de poids dans son cœur que ça.

Meredith eu un sourire léger en direction de Deborah et reprit :

« Dès qu'on rentre à Storybrooke, je vous promets que je vous sors ce que vous voulez de mon sac, dans la limite du raisonnable bien sûr ! »

« Vendu ! »

Rosie attrapa une chaise pour s’installer dessus, s’appuyant sur le dossier devant elle et fit face aux deux femmes flamboyantes.

« D’ailleurs, vous avez une idée d’où on est ? »

« Bah on est dans la cafétéria à côté de l’infirmerie. Enfin d’après ce qui nous entoure. »

Merci Captain Obvious….

Rosie haussa cependant un sourcil. « Bah » ? Mary Poppins disait « Bah » ? Okay, bon, sans doute que ses dialogues étaient trop romancée dans le livre, après tout fallait vivre avec son temps - Ça changeait de la lady anglaise un peu coincée du chapitre.

En revanche, qu’elle la prenne pour une détective à deux sous, ça vexait un tantinet la fierté de la blonde. Si c’était pour lui répondre une évidence, elle l’aurait comprise toute seule ! Une cafétéria restait une cafétéria, sûr, mais c’était celle d’où ? De Storybrooke ? De New-York ? D’ailleurs ? Pourquoi est-ce qu’ils étaient en train d’attendre là après avoir fuis des patients chelous ? Une pause s’imposait, d’accord… Mais une pause pour quoi ?

« Ok, mais la cafétéria de quoi ? D’un hôpital ? On attend quoi pour repartir en fait ? Ou qui ? »

Mary Poppins la fixa un instant, avant de finalement daigner lui donner plus d’informations :

« On est en mission scientifique dans l’une des bases du Pôle Nord. »

Ah mais… Ah mais oui ! Bordel mais… Mais qu’est-ce qu’elle était con d’avoir oublié ça ! Eros se frappa le front, l’air saoulée de sa propre mémoire défaillante. Comment on pouvait passer à côté d’un truc pareil ? Fallait vraiment être une idiote. Et après, ça se disait scientifique…

Ce café avait vraiment un truc dedans pour lui faire zapper des trucs pareils.

« Ah oui merde, désolée… J’ai pas les neurones encore opérationnels. Sans doute le manque d’oxygène. »

Et le froid. Eros n’aimait pas le froid. Son côté cireux l’obligeait à choisir entre être une statue glacée ou faire ses recherches. Évidemment, base scientifique = recherches scientifiques ! On n’était pas là pour choper les rennes du père noël. Faut suivre un peu !

« Et du coup, rafraichis-moi la mémoire… On a trouvé quelque chose ? »

« Oh, c’est une longue histoire… »

Histoire que, visiblement, Rosie avait zappée. Mince mince mince, elle allait passer pour une cruche ! D’ailleurs, en parlant de cruche… (non, je vous vois venir !à Pourquoi Deborah ne lui faisait pas de réflexion salée ? C’était son genre pourtant d’appuyer là où ça faisait mal quand c’était nécessaire.

Elle tourna son visage vers la concernée.

« Vous en pensez quoi, Deborah, de cette histoire ? »

« Pourquoi c'est toujours à moi de penser pour tout le monde ? »

« Peut-être parce que vous adorez ça ? »

Rosie y ajouta un sourire, pour lui faire bien comprendre que même si c’était pour être sympathique, c’était aussi sarcastique. Les gens qui voulaient tout savoir mieux que tout le monde pouvaient taper sur le système… SAUF quand ils avaient raison. Et Deborah avait souvent raison. De ce que la blonde en savait, du moins.

La rousse lui rendit son sourire.

« Vous pensez que j'en ai plus que vous, c'est ça ? Eh bah désolée, mais c'est pas le cas. J'en sais autant que vous. »

Rosie pencha la tête sur le côté, tandis que Mary Poppins restait silencieuse.

« Ça, c’est bizarre. »

Deborah qui ne savait pas quelque chose ? O_o on était dans quelle dimension, exactement ?!

« Pourquoi ? »

« Et bien… Parce que s'il y avait bien un leader ici, j'aurais pensé que c'était vous. »

Non pas que ça la dérange, mais dans un groupe il y avait toujours quelqu’un qui s’illustrait pour guider (ou diriger) les autres. Non pas un chef comme on pouvait l’appeler, mais bien un leader. Un chef leur aurait donné des ordres, Deborah leur apportait plutôt des réponses ou d’autres questions… Mais des questions sur quoi ? ‘Ttendez… Deux minutes, ça va lui revenir.

En tout cas, Deb paru satisfaite de ce qu’elle venait d’entendre.

« C'est vrai je suis votre leader mais uniquement parce que je fais les connexions un peu plus vite que vous. Tout ce que j'ai dit sur les rêves, c'est des choses que vous savez, non ? J'y ai juste pensé avant vous ou alors j'ai posé les questions qui vous ont fait tous trouver les réponses. »

« Sur les rêves ? On est ici pour étudier les rêves ? »

Ça y est, c’était sûr, y’avait un truc dans le café. Bordel.

« Je veux bien que le Pôle Nord soit propice aux rêves de Père noël et autres choses de ce genre, mais... »

« Mais quoi ? »

Mary Poppins se réinstalla à sa place – Eros n’avait même pas remarqué qu’elle s’était levée - en poussant un soupir.

« J’ai rien trouvé pour manger. Vous parliez des rêves. J’aurais tellement de chansons là-dessus… »

Si elle se mettait à chanter…

« ... Mais c'est pas logique. Ou alors, c'est nous qui sommes dans un rêve. »

Y’avait comme deux entités en train de se percuter dans le crâne de Rosie et ça ne lui plaisait pas des masses. Comment pouvait-on être dans un rêve ? Elle ne se rappelait même pas s’être endormie !

« A toi de nous le dire si tu penses qu'on rêve. Comment sommes-nous arrivés à la base dans le Pôle nord ? »

« Je… »

Malgré elle, des mots franchirent ses lèvres sans qu’elle ne puisse les retenir.

« C’est une longue histoire. »

Mais une histoire de quoi, au juste ? Il n’y avait genre… Rien de plus précis à dire. Et rien d’autre à dire. Pourquoi ? Comment ça se faisiat que cette histoire se résumait de la sorte ? Il lui manquait un truc. Le genre de bidule au bout de la langue qui vous titille mais refuse de sortir. Avait-elle subit un sortilège ?! Dans le doute, Eros posa sa tasse de café sur la table devant Meredith, décidant qu’elle en avait suffisamment bu pour le moment ; et quand on la connaissait, c’était un ÉNORME effort !

Comment disait Sab, déjà ? Pour se rappeler de quelque chose, il suffisait de ne plus y penser, et l’évidence revenait ! Alors, comment ne plus penser au fait qu’elle devait être en train de rêver ?

« C’est quoi votre couleur préférée ? »

Demanda-t-elle soudainement à Deborah.

« Vert et violet, mais on a pas plus urgent comme question ? »

Vert et violet. Vert et Violet. Vert et… Violet ? Mais ça n’allait pas du tout ensemble ! C’était genre… Deux couleurs secondaires qui s’opposaient ! Bon, y’en fallait pour tous les goûts mais quand même, ça surprenait Rosie d’entendre ça. Dire qu’elle s’attendait à « orange » était cliché ou pas ?

Question. Question. Une question plus utile. Question. Utile.
Connecte tes neurones, Rosie, dépêches-toi !
Rêve. Rêver. Elle rêvait. Vraiment ?

« Où est le Père Noël ? » S’exclama-t-elle, surprise, avant de reprendre : « Je veux dire… On était avec le Père Noël ! Et puis il a disparu, on s’est réveillés et maintenant… »

Elle fixa Mary Poppins, puis Deborah.
Oui cette phrase est parfaitement logique, merci !

« … Et maintenant on a encore affaire à un crustacé parce qu’on est jamais venu au Pôle Nord. On s’est réveillé là. »

A moins que la téléportation n’ait été inventée entre temps, mais… Peu probable.

« Le point positif c'est qu'on a un moyen efficace de savoir si on rêve encore. Je peux rien pour le Père Noël par contre. C'était une personnification de notre subconscient alors si ici c'est la réalité c'est pas étonnant qu'il ne soit plus là. »

Ça dépendait du point de vue, North ne serait pas très content d’apprendre qu’il ne faisait pas partie de la réalité ^^’ Sebastian auriat sans doute objecté mais comme elle n’était pas son frère, elle se retint. Il y avait plus important à faire que de débattre de l’existence – ou de l’inexistence – d’un personnage folklorique.

Rosie allait répondre lorsque la voix de Meredith chantonna doucement :

« Coquillages et crustacés… »

Elle releva les yeux en considérant le soudain silence pesant dans sa direction.

« Oups, pardon, c’est plus fort que moi. »

On aurait dit la petite voix venue de nul part qui vous sort un vieux jingle refusant de partir. Un peu comme les onglets d’un ordinateur, ceux qu’on a par dizaines sans savoir d’où vient cette putain de musique… Bah voilà. Mary Poppins = Onglet musical perdu.

Eros tenta de rester concentrée malgré tout.

« Le simple fait de se retrouver ici n'est pas logique. Je suis détective, elle est nounou, vous êtes.... Je ne sais pas ce que vous faites dans la vraie vie mais je ne me rappelle pas avoir préparé mes valises pour venir travailler ici avec vous. Est ce qu'on aurait un livre à lire pour se le prouver ? Ou est ce que... qu'est ce que c'était le truc de la douleur là... »

Deborah se leva avant qu’elle ne puisse se souvenir, déclarant un :

« Je vais chercher les manuels. »

Sans appel. Rosie attendit donc, toujours à côté de Meredith qui chantonnait « Il faut se méfier des apparences, tadadadadadaaaa… » que la grande rousse ne revienne avec les livres de l’infirmerie. Ils étaient au nombre de cinq (pas six ?) et elle les distribua aux membres du groupes.

Pourquoi Deborah n’avait pas d’ouvrage ?
Elle n’y avait pas prêté attention la première fois, mais…

« Meredith, focus, s’il te plait. »

« Ça me rassure de chantonner mais focusing. »

C’était qui la nounou, en fait ?

Mary Poppins attrapa son manuel, prête à ouvrir une page. Comme ils semblaient soudain tous attendre le choix de Rosie, cette dernière donna un chiffre au hasard :

« Page 200 ? »

« Très. » Déclara Meredith en atteignant la page.

« Très. »

Ah ? Icare aurait le même mot ? Peu possible, éventuellement probable.
Statistiques, toussa toussa.

« Très. »

Ah bah, jamais deux sans trois. On passait d’une chance hasardeuse à quasi impossible. Eros tourna la tête en direction de Zelda qui tournait les pages à la recherche de la bonne. Elle la vit poser son doigt sur le premier mot en haut à gauche :

« Très. »

Okay… Okay donc soit le coup du livre été pété, soit ils étaient dans la réalité. Mais ça n’avait aucun sens ! Comment ils seraient partis au Pôle Nord ? North pouvait les faire voyager très vite mais à ce point-là ? Sans souvenirs ? Insensé.

Pas autant que la suite de mot qui semblait délibérément les mener à la réalité. Rosie poussa un soupir : elle s’était peut-être bien foirée sur le coup du bouquin. Quand c’était trop facile, fallait pas mettre les deux pieds dedans. La prochaine fois, elle réfléchirait mieux… Pas top pour une détective de se faire avoir en confondant rêve et réalité ! Si Jack ou Chris l’apprenaient…

Elle baissa les yeux sur son propre livre et lu à son tour :

« Morts. »

Ah bah… Merde alors. Pour un rêve, ça s’annonçait plutôt cauchemardesque.


Stefan Vulpesco
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Stefan Vulpesco

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Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 _



________________________________________ 2021-12-13, 23:57

Il commençait à en avoir plutôt assez de cette fichue situation. Non seulement il était coincé avec des gens dont il ignorait s'il pouvait leur faire confiance, mais en plus ils ne lui semblaient pas forcément énormément utiles non plus. Toute leur vie tenait entre les mains de cette rouquine qui s’amusait à dévoiler des choses au fur et à mesure. Bien sûr, elle s’extasiait d'être l’experte, mais ils devaient tout faire dans l’incompréhension la plus totale sans savoir s’il faisait la bonne chose ou pas. Déjà, faire un test de livres... A quoi bon faire tout ce spectacle quand le temps pressait? Il ne savait pas pour les autres, mais lui n’avait pas besoin de cette confirmation pour savoir qu’il rêvait. Allait-il ENFIN ouvrir les yeux et voir la belle Honey Lemon à ses côtés?



- C'est marrant les rêves ? dit-elle en manquant de ricaner. Ils sont tellement... disjoints... tellement idiots ! Plein de trous. Mais on ne s'en aperçoit jamais quand on est dedans, reprit-elle plus sérieusement, parce que le rêve se protège lui-même. Il nous empêche de poser les bonnes questions. Allez, qui sera le premier à l'admettre ?

- J'admets que j'étais prêt à accepter n'importe quoi, même la mort d'un proche, pour retrouver quelqu'un de perdu...

- Excellent début, Stefan ! C'est bien de pas se voiler la face face à ses propres faiblesses. Mais je parlais de la douleur à la tempe. Qui aura le cran d'admettre qu'elle est toujours là ?

En effet, il se rendit compte que la douleur y était toujours. Voir même plus forte encore.« l porte sa main à sa tempe.

- Comment fait-on pour que ça s'arrête pour de bon?! Ça fait je ne sais combien de fois qu'on se balade de rêves en rêves !

- En fait ça fait à peine quelques minutes dans la réalité, nuança Deborah. Mais j'suis d'accord, ça commence à paraitre une éternité. Peut-être qu'on devrait mettre un terme à la pause café pas fifou et se bouger les miches ? Qu'est-ce que vous proposez pour qu'on s'en sorte entiers ? demanda-t-elle en adressant clairement sa question à Stefan.


Pour lui, la réponse était simple. Il fallait qu’il étudie ces créatures sur leur tête. Et quand il parlait de leur tête, il pensait à leurs doubles dans les lits. Il avait compris depuis un moment que ces gens n’étaient qu’eux-mêmes. S’il réussissait à s’enlever cette créature de la tête, peut-être qu’il pourrait repartir...


- Je pense qu'on le pourrait aller prendre des couteaux en cuisine et tenter de retirer et disséqué les crabes de rêves.

- C'est votre idée alors vous cherchez les couteaux.



Il n’y manque pas. Rapidement, il va en cuisine pour aller chercher un couteau qu’il trouve dans un des tiroir. Quand il revient, les patients sont debout. Il lève un sourcil devant cette scène.



- Pourquoi ils se sont levés ?

- J'imagine qu'ils ont compris qu'on approchait de la fin du jeu.

- Alors, plus le temps de poser des questions...

Il s’apprêtait à aller attaquer son double quand Deborah lui fait un croche pied. Il en perd l'équilibre. Elle récupère le couteau au vol.

- Alors, non, par contre. J'vous ai laissé prendre des couteaux parce que ça nous ramenait à l'infirmerie et que ça arrangeait mes affaires mais j'ai pas du tout prévu qu'on s'en serve.


Qu’est-ce que s’était toute cette histoire? Pourquoi, d’un coup, elle parlait “que cela arrangerait ses affaires”?. Cela ne plaisait pas à Dracula qui se mis instinctivement à douter d'elle.


- Si vous voulez nous tuer, je vous suggère de faire vos dernières prières. Je ne compte pas mourir sans me battre, Maraude!

- Mais t'es pas bien dans ta tête toi ma parole ! s'écria Deborah, la boue grande ouverte d'effarement. DEPUIS LE DEBUT JE M ESCRIME A VOUS SAUVER J SUIS LA SEULE QUI L A COMPRIS OU CA SE PASSE COMMENT ? Regarde-les, Stefan, regarde les bien ! s'insurgea la rousse flamboyante en pointant un index vers les 5 patients. Un tout grand tout maigre, deux blondes, une moins rousse que moi qui se tient bien droite comme un I ou un balai brosse et un type presque géant. C EST QUI A TON AVIS LES PATIENTS ?

- Ils sont nous-mêmes. Je le savais depuis le début... Et? Tu pensais que j'allais m'attaquer à qui? A moi-même, nigaude! Il n'y a que moi qui puisse me maîtriser. Je vous laisse essayez si vous voulez!

- C'est bon, j'démissionne. Si j'avais un tablier je le jetterais mais j'en ai pas. Bonne chance avec ton suicide. La seule chose que tu réussiras à faire avec ton couteau c'est faire en sorte que le Crabe des Rêves t'achève plus vite que les autres. D'après toi, que représentent-ils dans le rêve ?



Il soupire. Toute cette histoire commençait à ronger ses nerfs.



- Notre part sombre? Je ne sais pas, je n'étudie pas les rêves moi!

- Eh bah peut-être que tu devrais.


Icare J. Skellington
« Joyeux Noëlloween ! »

Icare J. Skellington

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Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 _



________________________________________ 2021-12-14, 21:41 « Joyeux Noëlloween ! »

De la vraie manière de regarder un film, qui n'est pas celle d'Icare
Prenons un moment pour prendre conscience de la lecture d'un film, que le spectateur n'a pas forcément (certains les regardent avec cet oeil de détective quand d'autre préfèrent largement se laisser porter par l'histoire et voir à la fin, et c'est bien normal). Et justement, l'histoire est écrite pour ça : sur Terre, ce qui va réussir à donner le moins de spoiler sur le film, c'est le film en lui même, d'une façon très simple. Cette façon, c'est de tout vous dévoiler au début, mais sans le préciser.

Prenez donc conscience que lorsqu'il y a un plan, le plan est mauvais. Lorsqu'il y a une prise de conscience, elle est fausse. Lorsqu'on sait exactement ce qu'on traverse et ce qu'il faut pour s'en sortir, c'est qu'on l'ignore.

Dans Inception, le monde s'est longtemps demandé si la dernière manifestation de la toupie voulait dire qu'il rêve encore ou non. Certain ont même répondu que cette toupie nous dit qu'il ne rêve pas en commençant à vaciller avant le générique. Alors qu'en fait, la toupie ne sert à rien d'autre qu'à rappeler au personnage le souvenir de sa femme disparue. Si le film insiste autant sur la toupie, c'est qu'elle n'a aucune vocation à résoudre son intrigue, autrement, elle serait bien plus discrète. Comme cette bague de mariage sur laquelle on n'insiste jamais alors que c'est elle la vraie réponse : non, il ne rêvait pas puisqu'il l'avait au doigt.

Parfois, sans chercher la fin, le milieu du film était déjà anticipé. Dans les Heures de Visite, une simple scène de comédie sur une phobie innocente de crabe était en réalité un grand panneau écrit par Colère, en majuscule, qui disait au lecteur : LES CRABES SERONT NOS ENNEMIS BANDE D'IDIOTS.

Tout ça pour en venir au fait très simple : cette équipe piégée dans plusieurs rêves, qui a conscience de ce piège, et qui a donc conscience du chemin à trouver (à savoir, le plan mis en place qui est de se concentrer sur ce qui est réel, pour faire simple), se fourre largement le doigt dans l'oeil. Si, à ce stade de l'histoire, vous savez déjà autant de choses, c'est que tout ce que vous savez vous mène dans la mauvaise direction, et qu'il faut réfléchir sur ce qui n'est pas dit.

Ce serait pratique de savoir tout ça.

Ce serait donc pratique de ne pas être Icare, homme innocent qui n'a absolument pas conscience de tout ça et qui est très satisfait de suivre le plan à l'allure très efficace qui est de se concentrer, et se réveiler. Quel dommage.

Ce que vous dîtes sur le temps, rebondit Icare sur une partie de la dispute entre Deborah et Stefan, sans encourager la suite de ladite dispute, me rappelle une oeuvre que les jeunes de la ville aiment bien voir. Inception et le génie de Nolan à superposer le temps de la réalité avec celles des différentes couche de rêve ? Tenet, malgré un scénario bancal, a quand même le mérite d'être une écriture complexe sur le temps et sa relativité ? Interstellar ou Memento et leur intrigue de temps inversé ?

Superman, continua Icare, provoquant une forte déception à son auteur. C'est un justicier surhumain qui bouge si vite que le monde autour de lui est plus lent, dit il, amusé par l'idée.

Deborah n'aurait pas besoin de commenter la valeur de cette remarque, son joueur s'en chargerait dans la narration. On connait tous Superman, merci Wikipédia, reprise du cours normal des événements, réagit elle tout de même, évidemment.

Icare se concentra davantage en regardant plus gravement le grand patient (victime, vu son état), aussi fin que lui et qui donc était de toute évidence lui même : Ils doivent représenter une part de nous dont nous n'avons pas conscience... Si nous sommes tombés dans ce rêve attirés par un passé que nous avons perdu. Il haussa les épaules, creusant sa réflexion, alors qu'il commençait enfin à réfléchir à la dernière question de Deborah, sur ce que ces "doubles" incarnaient. C'est de ça dont nous devons surement prendre conscience pour se réveiller une bonne fois pour toute. Une vérité à assumer. Ils se sont levés certainement pour nous en empêcher sous le contrôle des crabes.

Icare réfléchissait sincèrement, mais restait incertain quand à ce qu'il pensait toucher du bout des doigts. Et il s'en rapprochait en effet puisque Deborah eut cette fois un regard bien plus appréciateur à son égard.

Tu sais quoi Icare ? J'crois que dans cette aventure t'es un de mes préférés. Bien qu'il n'en avait jamais tiré aucune vanité ou aucune fierté, Icare avait l'habitude d'être le préféré de son monde vers qui on cherchait conseil. Mais il avait suffisamment cerné Deborah pour prendre conscience qu'il avait vraiment une grande valeur si elle venait à d'abord le penser, et ensuite le dire.

Mais non y a pas de secret ou de vérité à assumer, on est pas à Secret Story. Eux, poursuivit-elle en désignant les patients qui avaient commencé à avancer, ce sont une autre représentation de votre subconscient. Ils symbolisent la part de votre être qui s'est déjà rendue au Crabe. Ils sont l'image onirique de ce qui est en train de vous tuer.

La représentation de la partie de notre être qui nous tue ? Répéta Icare dans l'unique but de clarifier ses pensées pour mieux comprendre et mieux réfléchir. C'est une part que nous leur avons offert, d'une façon ou d'une autre ? Supposa t il toujours sur le ton de la reflexion. En acceptant cette lettre, qui nous a fait plonger dans ce piège. Notre capacité à rêver - dans l'autre sens du terme, celle de fantasmer ?

Il croisa les bras, contrarié par ses propres idées. Ce n'était pas assez clair pour que ce soit ça. Si ça se trouve, ce n'était même pas notre départ. Après tout, sommes nous vraiment sûr du début de notre rêve ? Ce matin était peut être irréel déjà. Il regarda tout le groupe. C'est peut être la partie de nous la plus sensible, et donc la plus accessible à ces crabes. Avez vous conscience de ce qui est plus sensible chez vous ?

Non eux, reprit Deborah toujours en désignant les patients, ce sont des constructions métaphoriques qui représentent une attaque psychique en cours le tout dans un espace de rêve partagé. Rien à voir avec une quelconque faiblesse mentale. Comme le cloud mais dans les rêves. Faut suivre un peu aussi ! Mais sinon, oui, ce matin personne ne s'est réveillé... pour le moment.

Vous êtes certainement la plus apte à prendre conscience de tout ça, à quel moment vous avez compris que vous étiez dans un rêve ? Demanda Icare, très épaté par Deborah.

Dès le tout début, avant qu'on ne se trouve.

Surpris, Icare haussa les sourcils. Vous avez toujours su ? Vous avez déjà traversé ce danger auparavant ?

Pas vraiment mais ma maison c'est le cerveau humain, ça aide.

Icare allait répondre, surpris, mais il s'arrêta en se souvenant que sa maison à lui, c'était une fête du calendrier. Il se contenta d'être fasciné, tout en acceptant l'information sans difficulté.

Comment le cerveau, chez vous, décidait des rêves à faire la nuit ? Demanda t il plutôt.

J'sais pas trop, c'est pas moi qui décide ce genre de trucs. Ma spécialité c'est davantage les vérités dures à entendre. Mais là je vais juste vous dire de COURIR !

Icare sursauta en se retournant : les 5 reflets d'eux même possédés par les crabes s'étaient en effet dangereusement rapprochés d'eux.

code par drake.
icare & meredith & eros & zelda & stefan & deborah
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Eros Vaughan
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Comment çα, y'α plus de cαfé ?
Mαchine de m*rde !


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| Dans le monde des contes, je suis : : Sisu.

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________________________________________ 2021-12-15, 21:33





Courir c’était un bon concept quand même parce que… Ils n’eurent pas vraiment le temps pour ça. Immédiatement après l’interpellation de Deborah à leur encontre, Icare se fit saisir par son double patenté, lequel se pencha dans sa direction comme pour l’embrasser O_o Ou faire comme dans ce film de sorciers là, avec les Détraqueurs. Oui. C’était plutôt ça qu’il inspirait à Rosie, tandis qu’elle se ruait en avant pour mettre une chasse à la version mortelle d’Icare. Ce dernier chancela de surprise et elle en profita pour saisir sa blouse et le tirer violemment en direction des lits.

« N’essaye même pas de l’embrasser ! »

Lança-t-elle au patient I, essoufflée, en songeant que ça serait fort dommage de ne plus avoir la joie de vivre de la Santa’s Factory ! Et puis, la femme d’Icare serait peut-être mécontente qu’il finisse avec une créature pareille… Il s’appelait pas Narcisse, diable. Et puis, qui voudrait ressembler à ça ? Vivre avec un crabe sur la figure, comme… Comme une espèce de maladie, ou de cancer, qui vous pompait votre énergie ? Ça donnait froid dans le dos.

Le patient I percuta Meredith au passage et Rosie cru qu’il allait s’en prendre à elle mais… Il ne lui fit rien. Du tout. Comme s’il ne la voyait même pas. Mary Poppins en revanche était aux prises avec son propre double, comme Zelda et Stefan non loin d’elle. Quant à celui d’Eros…

« Mais… Ils ne voient que nous ou quoi ? »

… Deborah lui fit un croche-patte à son tour pour la distraire.

« Presque, rappelle-toi ce qu'on a dit. Ils sont une construction métaphorique de chacun d'entre vous. »

« Tu veux dire qu'ils sont là à cause de nous et que c'est même nous qui les avons créés ? »

Demanda Eros, essoufflée. En un sens, cette question n’avait pas lieu d’être : s’ils leur ressemblait, c’était bien à cause d’eux. S’ils étaient un double, c’était bien parce qu’ils existaient.

« Est ce qu'on a fait ça pour pouvoir s'échapper des crabes et tenter de trouver une solution à ces situations ? »

« ... OK le Crabe a dû prendre une grosse partie de ton cerveau en fait. »

… Cerveau toi-même Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 2724229657 Bon c’était peut-être pas une bonne idée de réfléchir en tentant d’éviter de se faire attaquer par des détraqueurs ; on avait connu mieux comme situation.

« C'est plus simple que ça : le patient tête de crabe d'Icare attaque Icare parce qu'il est son subconscient, son propre cauchemar. On rêve en réseau mais t'as qu'à te dire qu'une partie du réseau est privée, si ça t'aide. Donc le cauchemar d'Icare est tout dédié à Icare. »

Ok, mais si chacun avait le sien, alors pourquoi…

« Déborah... pourquoi vous n'avez pas de double vous ? »

Rosie était peut-être pas experte en maths mais y’avait cinq patients pour six personnes en cours de discussion là. C’était peut-être futile mais elle se posait réellement la question… Comme les livres, aucun n’avait été pour la grande rousse. Cette dernière roula des yeux, visiblement agacée de cette micro perte de temps.

« Je l'ai dit avant quand Stefan a eu la mauvaise idée de la journée. Parce que moi je suis juste là pour vous sauver. »

C’est pas touuuuut à fait ce qu’elle avait dit quand ils s’étaient pointés mais… L’idée n’était pas si insupportable. C’était juste un tantinet compliqué de suivre quelqu’un qui ne précisait pas toujours le fond de sa pensée, comme si elle était dans votre tête mais que vous ne pouviez pas avoir accès à la sienne.

Mais, ma foi, si elle voulait les sauver, elle était la bienvenue !

« Ok... Et comment on se débarrasse de cette part de cauchemar ? A part "en ne pensant plus à eux" ? »

Devait bien y avoir un moyen de briser cette connexion entre eux.

« Déjà, on ne les laisse pas nous toucher. »

Donc Icare repasserait pour le baiser du détraqueur ! Mais bien vu l’aveugle, mieux valait fuir à toutes jambes ces créatures à leur image que les laisser leur faire quoi que ce soit.

Contournant un lit pour se réfugier vers l’entrée de l’infirmerie, Rosie hocha la tête :

« C'est un bon point. On va peut-être dégager de nouveau de là alors ! »

Ça sonnait un peu comme un coup de bec dans l’eau, le fait de revenir pour finalement fuir, mais la détective pouvait comprendre l’intention : si Deborah leur avait dit qu’ils étaient les patients, ils ne l’auraient sans doute pas cru. Parfois il fallait le voir pour savoir… S’ils n’étaient pas forcément beaucoup plus avancés, ils étaient désormais certains d’une chose : une part d’eux les retenait au milieu de ces songes, et cette part ne leur voulait pas que du bien.

Se précipitant en direction de la sortie, suivie du petit groupe d’intrépides aventuriers, Eros referma vite les portes avant que les patients ne les suivent ! Avisant d’un bureau de surveillance placé non loin, elle attrapa la chaise laissée à l’abandon et bloqua les poignées avec le dossier.

Bien, voilà. Système D, bonjour !

Ils parcoururent le couloir en sens inverse et, au lieu de se rendre à la cafétéria, bifurquèrent par une autre porte pour se retrouver…

Au Pôle Nord.

Genre, le vrai, le grand blanc, le froid et la solitude par tout horizon. Il n’y avait que ça : le bâtiment, le froid, eux, et de la neige à perte de vue. C’était ça l’Antarctique ? Si c’était un plaisir pour l’esprit en quête de méditation, Rosie n’était pas très portée sur le yoga à l’heure actuelle. Qu’est-ce qu’ils foutaient là ?

« Manque plus que le bonhomme des neiges et on pourra p't'être croiser Elsa avec ce temps... »

« Si tu le rêves assez fort, y’a moyen que ça devienne un rêve lucide. »

Attendez ‘ttendez… Un rêve lucide ? Pardon ? Ça voulait dire que… Si elle pensait à la Reine des Neiges, elle allait apparaître en chantant son « Libérée ! Délivrée ! » ? Peut-être qu’elle serait OP pour les aider à sortir de là ? Ah oui non, Elsa était un peu en quête de solitude à ce moment-là du dessin animé… pas une bonne idée. Mais quand même, elle pouvait vraiment la faire apparaître ?

Dans le doute, elle se mit malgré elle à songer à la jeune femme blonde… Mais ce fut un tout autre blond qui fit son apparition dans la neige.

« Qu… Sab ?! »

S’exclama Rosie, par-dessus le vent qui commençait à faire tomber de gros flocons gelés. Que… Pourquoi son grand-frère était ici ?! Est-ce qu’il… Est-ce qu’il était venu les sauver ? Après tout, il était le gardien des songes, c’était à lui de veiller sur les dormeurs et s’assurer qu’ils ne faisaient pas de cauchemars. Combien de fois l’avait-elle vu se débarrasser des mauvais rêves ou les transformer en quelque chose de bien plus doux ?

S’il était là, tout allait aller bien mieux !

Il agita la main pour la saluer, le sable doré évoluant en volutes autour de lui comme s’il ne craignait pas la température pole noresque. Rosie fit un pas en avant, sentant son pied s’enfoncer dans la poudreuse.

« Tu es là ? Tu nous as retrouvé ?! »

Il hocha la tête plusieurs fois et esquissa un sourire doux, acquiesçant.
Il tendit sa main dans sa direction, l’invitant à le suivre.

« Oh bordel, merci ! »

Non pas que Deborah ne faisait pas bien son rôle de sauveuse, loin de là ! Mais avoir le gardien des rêves avec soit était quand même fichtrement rassurant, non ? Pourquoi ne leur avait-elle pas dit qu’elle pouvait le contacter ou même qu’il pouvait venir ? D’ordinaire il ne s’occupait pas des adultes mais il aurait fait une exception pour sa petite sœur ! Oui, c’était tout lui ça… Heureusement que…

Heureusement qu’il tombait à pic, hein ?
Rudement bien. Très pratique. Parfait.
Un as du timing.

« Sab, on doit partir d’ici, il faut qu’on se réveille ! »

Rosie fit un autre pas dans sa direction, déglutissant. Lui ne bougeait pas, semblant l’attendre sur le manteau blanc. Pourquoi il ne venait pas la prendre dans ses bras ? Il devait être soulagé de l’avoir retrouvée, non ? Il la cherchait bien… Non ?

« Sab ? »

Ça clochait. Ça…. La main tendue de Sebastian dans sa direction ne bougea pas mais le sable d’or, si chaud et agréable d’habitude, vint à sa rencontre. Il n’avait pas de petites formes mignonnes, juste des volutes curieux qui l’entourèrent comme une invitation. Mais alors qu’elle tenta de le toucher, il se teinta en noir à peine l’eut-elle frôlé !

Comme une marée sombre s’emparant de lui, Rosie vit avec horreur la ténèbres remplacer la lumière jusqu’à son frère, transformant ses cheveux clair en jais et plongeant ses yeux tendres en quelque chose… De profond, de vide, de… Cauchemardesque. Le gardien joyeux avait laissé place à une entité contraire, un Pitch sans être un Pitch et sans le côté brioche agréable… Qu’est-ce que… Pourquoi ? Comment ?!

Ce n’était pas lui. Ça ne pouvait pas être lui !

Hoquetant, Rosie repoussa le sable d’un geste de la main et l’image de son frère fondit sur elle-même ! A la place, le patient E (le sien, donc) se trouvait là, prêt à lui sauter dessus avec son crabe difforme sur la tronche ! Bordel de merde, comment est-ce qu’il était passé jusque-là ? La chaise, elle…Elle n’avait servie à rien ! Ils pouvaient bouger. Ils… Comment est-ce qu’il avait pu prendre l’apparence de Sab ?!

« Oublie la Reine des Neiges, rêve d’un abri ! »

Cria Deborah dans son dos, par-dessus les bourrasques, pour la faire revenir sur Terre – ou au Paradis, ou ailleurs, on sait plus trop où on est ! Rosie lui lança un regard, interdite. Un abri ? Penser à un abri, là, tout de suite ?!

C'est sûr que c'était mieux que de penser à Elsa ou une loutre, même si c'était très mignon les loutres. Juste pas utile à ce moment précis.

« Mais rêve nous ça bien, avec des serrures et tout ce qu'il faut. »

Un abri avec des serrures ? Genre…

Genre le Starbucks qui venait d’atterrir au milieu de la Banquise, là, tout de suite, alors qu’il venait tout juste de traverser son esprit ?! Avec son logo lumineux à travers le brouillard, ses vitrines donnant sur un intérieur chaud et cosy pour se protéger de la foule et de la pluie, sa porte qu’on pouvait verrouiller en cas de besoin et…

Rosie cru rêver. Mais non. Il était bien là, à leur tendre les bras.
Best. Abri. EVER.


Zelda Bosphoramus
« Well excuse me, princess »

Zelda Bosphoramus

| Avatar : Lili Reinhart

Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 22030401113625678617817772

I don't wanna look at anything else now that I saw you
I don't wanna think of anything else now that I thought of you
I've been sleeping so long in a 20-year dark night
And now I see daylight, I only see daylight


Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 22030401113825678617817774

| Conte : The Legend of Zelda
| Dans le monde des contes, je suis : : Zelda

| Cadavres : 278



Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 _



________________________________________ 2021-12-17, 01:42 « Well excuse me, princess »



Les heures de visite

Memory, all alone in the moonlight, I can dream of the old days



Zelda ϟ Le reste des participants.

Et voilà que nous étions de retour à l'infirmerie... Pour être honnête, je commençais vraiment à m'inquiéter. J'avais l'impression que nous tournions en rond, que peu importe ce qu'on fasse, on ne sortirait jamais de là. Ma personnalité de leader m'empêchait de faire part de mes véritables ressentis au groupe afin de ne pas les inquiéter... Je ne voulais pas qu'eux aussi perdent espoir. Moi même je ne pouvais pas devenir pessimiste. Quelqu'un en qui les autres devait trouver l'espoir en temps de crise, comme celui qu'on traversait maintenant ne pouvait pas se permettre de brumer sa propre vision. Je devais continuer à me battre, quoi qu'il arrive. On comprit alors que les patients couchés à l'infirmerie étaient en réalité nous et c'était vrai que maintenant que ce fait était exposé, je pouvais remarquer les ressemblances... J'aurais dû le comprendre plutôt... Mais tant pis, je ne pouvais pas me faire culpabiliser et simplement avancer. Ne pouvions pas simplement secouer ces versions de nous-même pour nous réveiller et sortir de cet Enfer ? Ce serait bien trop simple... Je voulus continuer à réfléchir à des solutions quand je vis le patient me représentant se réveiller brusquement. Sans attendre, il se jeta sur moi. J'avais des mauvais souvenirs de la dernière fois, et refusait de me faire une nouvelle fois sauver. J'étais capable de me débrouiller seule, et je comptais bien le prouver. Je vis de toute façon que tout le monde fut rapidement attaqué par ses propres patients... Je me concentrais un peu, tout en reculant, pour faire appel à mes pouvoirs, ceux que la Déesse m'avaient conférés. Puis je créais plusieurs petites boules de lumières entre mes mains et les lança au visage du patient manipulé, le faisant reculer petit à petit. Deborah l'avait bien dit, hors de question qu'ils nous touchent ! Mais nous ne pouvions pas nous battre contre, pas infiniment... C'était nous. Nous ne savions ce qui pourrait arriver si on s'en prenait à une partie de nous ! Nous ne pouvions que fuir... Alors que je continuais à réfléchir à la meilleure solution, je baissais ma garde et le patient se rapprocha dangereusement. Comme un réflexe de défense, je concentrais mon pouvoir pour aveugler temporairement le patient. Et là me vint l'idée.

-Retournez-vous et cachez-vous les yeux !

Je n'avais pas le temps de vérifier que tout le monde faisait ce que je dis, mais j'osais espérer que s'ils avaient un minimum de sens de survie, ils m'écouteraient. Je sentis le pouvoir de la Déesse parcourir mon corps et je commençais à léviter puis ouvrit les bras, lâchant une onde de lumière permettant d'aveugler tous ceux qui m'avaient dans leur champ de vision. Tous les patients commencèrent à être perdu, preuve que mon plan avait marché. Parfait.

-C'est bon, sortons d'ici !

Nous fuîmes de cette satanée infirmerie avec toute l'équipe. Eros prit même le temps de les enfermer à l'intérieur en bloquant une chaise sous la poignée. Entre ça et l'aveuglement temporaire, on devrait être tranquilles un petit moment. Cela ne nous empêcha pas de courir vers une autre porte du couloir pour que l'on se retrouve au Pole Nord... Je sais que j'aurais dû être étonné et perdu, mais à vrai dire plus rien ne m'étonnait dans cette histoire. Eros rencontra quelqu'un qu'elle semblait connaître et prêt à nous aider avant de se révéler être son patient... Très dérangeant comme scène mais je n'étais pas rassuré que les crabes puissent se déplacer aussi rapidement et prendre la forme de n'importe qui que l'on connaissait... Je n'osais pas imaginer ce que le patient qui me ressemblait ferait en me retrouvant. Sous les conseils de Deborah, Eros rêva d'un abri qui apparût sous la forme de Starbucks... Je n'adhérais pas totalement à cette idée mais nous n'avions pas le temps de discuter. Il valait mieux s'y abriter avant qu'il ne soit trop tard. Je pris la peine d'ouvrir la porte à tout le monde et passa en dernier, vérifiant bien que chacun était en sécurité avant de m'y mettre moi-même. Je refermais ensuite la porte derrière moi puis me tourna vers Eros.

-Un Starbucks a beau être un endroit agréable, je ne suis pas certaine qu'il tienne face aux attaques des crabes... Est-ce vraiment la première chose que tu considères comme un abri Rosie ?

-C'est venu tout seul... on peut verrouiller et en plus y'a à manger et à boire !

C'est vrai qu'au niveau de l'alimentation on est servis ! Merci en tout cas, au moins nous sommes à l'abri. Pour l'instant. J'hésitais quelques secondes, ne voulant pas être trop invasive puis me lança enfin. Dis, ce Sab qui t'es apparu c'est une représentation de quelqu'un que tu connais bien ?

Elle regarda la fenêtre, comme un réflexe. Elle semblait pensive... J'espérais ne pas avoir touché un point trop sensible. Après tout je ne la connaissais pas il y a quelques heures, la pauvre ne voulait peut être pas partager toute sa vie avec une inconnue. Mais je savais que parfois, en parler avec quelqu'un permettait de calmer un peu la douleur et peut vraiment aider dans un moment de doute. Je sentais bien que sa rencontre avec le faux "Sab" l'avait un peu déboussolé et je ne voulais pas qu'elle ait à traverser cela seule.

-C'est mon grand frère. Il est le gardien des rêves, j'ai cru que..., j'ai cru qu'il était vraiment venu nous aider. Mais je me suis fait avoir, désolée d'avoir perdu du temps !

Je comprenais ce qu'elle ressentait... Voir un membre de sa famille, surtout quelqu'un qui pouvait nous sortir d'ici en un instant avait été comme une lueur d'espoir dans cette histoire, tout cela pour que la lueur finisse par s'éteindre. C'était décourageant. Mais, elle ne devait pas s'en vouloir pour autant. Chacun ici, peu importe la fierté qu'il avait, serait tombé dans le piège. Je regardais un peu tout le reste de l'équipe et me dit que, bien que l'on soit dans un rêve, nous n'avions rien avalé (à part un café à peine buvable) depuis un bon moment.

-Ne t’en fais pas j’aurais agi comme toi à ta place. Je comprends. Je vais aller voir si les autres ont besoin de quelque chose, tu veux manger quelque chose ?

-C'est gentil. répondit-elle en souriant. Oh je vais te suivre vers le comptoir, t'inquiète.

Je lui fis un léger sourire avant de lui faire signe de m'accompagner. Décidé à vouloir aider je commençais à parcourir le Starbucks à la recherche de quelque chose qui nous redonnerait des forces, et un peu de baume au coeur mais ne vit que des boissons et des snacks... Rien de tout cela n'était très nutritif. Peut-être était-ce suffisant pour Éros qui semblait adorer le Starbucks, et par extension sûrement tout ce qui s'y trouvait. Et ce n'était pas parce que je tenais un restaurant qui s’appelait le Comics Burger que j'avais envie de manger des sandwichs et des wraps, au contraire... Je repensais alors à ce qu'avait dit Deborah à Eros avant que l'abri apparaisse. Il suffisait de le rêver... Peut-être que si moi aussi je me laissais rêver... C'est alors qu'un énorme plat de lasagnes apparut derrière le comptoir. Parfait ! Je servis plusieurs assiettes, six en réalité. J'en laissais une à Éros puis en attrapa une deuxième. Je regardais le reste de l'équipe et décida de me diriger en premier vers Déborah. J'avais toujours mes doutes sur elle, mais je devais reconnaître qu'elle nous avait beaucoup aidé alors... c'était pas grand chose mais je pouvais au moins la servir en première.

-Deborah, je peux vous proposer des lasagnes ? On devrait reprendre des forces avant une nouvelle attaque d'une de ces choses...

-Pourquoi pas mais t'as intérêt à les avoir bien rêvées !

-Promis, elles sont super bonnes ! lui dis-je avec un petit clin d’œil tout en lui tendant une assiette et des couverts. Je me rappelais ensuite n'avoir pas goûté ces fameuses lasagnes et espérait vraiment qu'elles soient bonnes... Je sentais bien que Deborah me ferait regretter le contraire. Une boisson avec ceci ?

-On voit que t'es du métier mais je te jure que tu vas t'en prendre une si tu m'apportes l'addition après. Un thé glacé.

Je la regardais un peu étonnée de cette réponse et sans comprendre si elle plaisant ou non, et décida de rire doucement. Mieux valait cela que de laisser un blanc. J'étais loin d'être habituée à la façon de parler de Deborah et ne savait donc pas comment prendre tout ce qu'elle me disait. Enfin, j'espérais vraiment que c'était de l'humour parce que le contraire était vraiment mal placé... J'essayais seulement d'être serviable...

-Ça n'arrivera pas mais, au pire, tu pourras toujours rêver d'être milliardaire. Je rêvais alors du thé glacé que souhait Deborah qui apparut sur la table. Dommage que l'on soit en danger de mort, je commence à m'y habituer !

Elle me sourit avec un air appréciateur. J'avais l'impression qu'elle était comme... fière de moi ? C'était compliqué de véritablement percevoir ce qu'elle ressentait. Tout de même satisfaite, je repartis, la laissant avec ses lasagnes pour aller chercher une autre assiette que j'allais servir à Icare. Alors que j'allais lui proposer l'assiette, je remarquais une nette différence de notre environnement. Le Starbucks avait comme... changé ? Il ne ressemblait même plus du tout à un Starbucks, à vrai dire. Je reconnaissais même l'endroit où l'on était, et cela n'annonçait rien de bon... Serait-ce le château d'Hyrule ? Je n'en avais pourtant pas rêvé et je doutais que quiconque ici l'ait fait aussi... La seule autre personne qui devait avoir connaissance de ce château ici était... le patient cauchemar, la partie de mon subconscient. C'était très mauvais signe... Comme pour confirmer mes pensées, les murs commencèrent à disparaître, tombant littéralement en poussière. Je commençais sérieusement à paniquer... Non, non, tout mais pas ça. Mon château c'était mon peuple, c'était ce qui représentant mon pouvoir... S'il tombait en ruines, c'était que j'avais failli à ma mission, que je n'étais pas digne d'être une monarque

-Qu’est ce que… qu’est ce qui se passe ?

J'en avais déjà la réponse, à vrai dire mais j'avais presque envie que l'on me dise que ce n'était rien, que tout allait bien aller. Bien sûr, Deborah se précipita à faire le contraire.

-Ça c'est l'influence de ton patient cauchemar bout de subconscient ou appelle le comme tu veux.

J'avais donc raison... Tout cela était l'oeuvre du patient cauchemar. Je faillis continuer à paniquer avant de me souvenir que si c'était mon œuvre, dans un sens, cela voulait dire que j'étais capable de défaire tout cela. Je repris ma respiration, un peu soulagée mais tout de même loin d'être sereine.

-Combats ton cauchemar, c'est peut-être un bon début ?

-Et comment je fais ça ?

-Sers toi de ta tête. Littéralement. Comme pour les lasagnes mais en plus badass... J'sais pas essaye de te rêver en pro du BTP, je vais quand même pas faire tout le travail ? Elle ne s'adressa plus à moi, mais à tout le monde. Vous avez le droit de participer aussi, hein, y a quand même un gros palais qui s'effondre et vous êtes en dessous.

Deborah avait raison, je devais rêver. Ce château c'était le mien, celui que mes ancêtres avaient construit, celui qui avaient vu passer des générations de famille royale. J'étais toute aussi méritante qu'eux d'être en sa possession. Je savais que je n'étais pas parfaite, mais jamais je n'avais fais une erreur aussi importante qu'elle m'avait coûtée mon château, et par extension l'intégralité de mon royaume. C'était mon château, et j'étais capable de le réparer. Je m'y attelais donc de toutes mes forces, imaginant le château comme je l'avais connu, dans sa splendeur habituelle et renforcé, par un simple tas de ruines. Je sentais que cela me drainait psychiquement, mais je ne pouvais arrêter. Non, j'étais capable d'aller jusqu'au bout. Je devais le prouver aux autres, me le prouver. J'étais plus forte qu'un simple cauchemar. Du moins, je l'espérais...

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« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Meredith P. Newton

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________________________________________ 2021-12-18, 00:23

Les heures de visites
meredith & les autres
Rêve. Réalité.

Pourquoi s’arrêter à ce que notre regard veut bien voir alors que le monde se développe bien au delà de ce que nous montre le bout de notre nez ? C’est sans doute une grande question et peut être qu’un jour, l’humanité finira par trouver la réponse ou bien nous continuerons de grandir et de perdre notre enfance lorsque notre raison décide de prendre le dessus. Je ne sais pas trop, seul le temps nous le dira finalement. Je suivais le mouvement, je m’étais mise à lutter contre cette version de moi-même, cette partie inconsciente, enfin j’ignorais même si je pouvais la nommer ainsi bien que ce soit sans nul doute une part de moi. C’était une part de moi oui.

Zelda nous avait aidé et nous avions pu fuir loin des patients. Je ne cessais de me questionner depuis que j’avais compris qu’il s’agissait de nous. Et si finalement, ces versions de nous-mêmes dévorées par ces maudits crabes demeuraient une part de notre âme ? De notre crainte ? De notre essence même ? Pourtant, j’essayais. J’ai toujours essayer de me remettre en question, de comprendre mes erreurs passées pour essayer d’avancer. Cependant, était-ce vraiment suffisant ? Avais-je suivi le bon chemin pour comprendre mes erreurs passées afin de ne pas les reproduire ? Assise dans ce Starbucks rêvé par Rosie, je ne cessais de me remémorer le passé. Et si…Et si…Parfois, il est vrai qu’avec ces simples mots, il serait possible de refaire le monde.

Etonnement, être dans ce rêve me montrait une autre facette de ce qu’aurait pu être la compréhension de certains de mes pouvoirs. Une grande part de ma magie consistait à faire naître dans le regard et le coeur des enfants la magie que la réalité autour d’eux ne leur permettait pas de voir. Faire grandir leur imaginaire, développer leur conscience du monde qui les entoure tout en leur faisant comprendre que « Rien n’est impossible, pas même l’impossible ». Je n’eu pas le temps de réfléchir plus sur cette question que le Starbucks se mis à disparaître avant de faire apparaître l’intérieur du château. D’après le regard de Zelda, c’était le sien. En plein écroulement.

Rêve. Réalité. Rêve. Réalité. Depuis peu, tout semblait nous pousser à rêver. Rêver dans un rêve pour avoir ce que nous voulions, rêver dans un rêve pour pouvoir nous sortir d’une mauvaise situation. Utiliser la pensée pour aider Zelda a maintenir le château, c’était pour l’instant la meilleure chose à faire. Cependant, bien que puissante avec nous tous réunis, ça n’a pas suffit et ce malgré les nombreux encouragements. Rien. Tout s’est écroulé. Un immense nuage de poussière qui nous entoure. Les yeux clos, je tente de retenir ma respiration alors que la poussière se dissipe. Finalement, lorsque mes yeux s’ouvrent de nouveau, la poussière n’est plus mais à côté de ça, de nombreux enfants nous entourent.

De nombreux enfants, symboles d’un passé pas si lointain finalement. Symbole d’un passé que parfois, il serait plus judicieux d’oublier pour pouvoir avancer. « Le vent est à l’est, la brume est là. C’est comme si sans prévenir, une chose se passait. Et je peux pas piger ce que c’est, c’est idiot. Quelqu’un je crois peut s’amener et c’est pour bientôt. » rimes, chant, sons qui se répercutent dans mon esprit tel un murmure alors que mon regard perçoit leur visage dans la brume. Je reste là, muette, balayant du regard ce groupement d’enfants, alors qu’un fin, tout petit sourire perle au coin de mes lèvres. Regard plus insistant sur Jane et Michael aux côtés des propres enfants de Michael. Eux. Symbole d’une vie. Premiers enfants qui ont fait battre mon palpitant aussi fort qu’avait pu le faire la venue au monde de ma princesse.

La main de Michael qui se glisse dans la mienne alors que Jane s’approche avec sa poupée à la main « Joue avec nous Mary Poppins. » Les autres enfants nous fixent sans dire mot alors que je suis les enfants Banks et m’installe à genoux après avoir ébouriffé les cheveux de Michael. Attrapant une pelle, je commence à creuser alors que Michael et Jane commencent également à jouer. La voix de ma roussequetaire préférée parvient jusqu’à mes oreilles, une tête de six pied de long en prime.

« Non mais on peut savoir ce que tu fais ??? »

Un léger sourire creuse mon visage avant que je ne me tourne très sérieuse vers Deborah.

« Une seconde chance…je suppose. »

Bingo Mary ! T’as tapé dans le tas.

« C’est pas vrai Meredith, tu le fais exprès ? Madame à peu de choses près parfaite en tout point a oublié de connecter ses neurones ou comment ça se passe ? »

Sourire naissant. Sourire victorieux, sourire amusé alors que le regard océan se tourne vers la rouquine.

« Madame la Rabat-Joie devrais savoir que Mary Poppins est justement à peu de choses près parfaite en tout point et qu’avec ce qu’il s’est passé précédemment, je sais qu’ils ne sont pas réels mais je profite qu’ils aient cette tête là pour revoir le reflet des enfants Banks tant que je le peux, je les aimais bien ces gosses. »

Deborah roule des yeux.

« Est-ce-que c’est vraiment le moment ? »

Je soupire et tourne le regard vers la rousse.

« Oh écoute, tous ces fichus rêves, ces niveaux à passer, cette putain de perte que j’ai eu en disant adieu à mon amoureux et à ma fille, le fait d’avoir dû supporter la version casse kut kut du père noël et surtout cette histoire de crabes dévoreurs de cervelles, je peux bien prendre deux minutes pour regarder Jane et Michael non ? »

Jane m’attrape le bras très violemment, même si violemment qu’une marque ne tarde pas à apparaître. Je me dégage de son emprise avant de me relever et de faire un pas en arrière.

« Ou pas finalement… »

Je regarde les enfants qui nous entourent. Tous, ils deviennent tous des patients. Jane se transforme en patient qui me représente, tout comme le reste des enfants. Pour le coup, j’aurais pu être flattée mais c’est plus cauchemardant qu’autre chose donc pour la flatterie, on repassera. Je ne tarde pas à m’approcher de Deborah alors que la jeune femme reprends la parole.

« Voilà, maintenant, on a une armée de cauchemars à nos trousses. Bien joué tout le monde. »

Relativisation en cours.

« Donc l’idée, c’est qu’on trouve un moyen de les taper assez fort pour qu’ils s’endorment ou on fait comme d’habitude et on court pour trouver un abri qui apparaîtra comme par magie ? »

Je me pince les lèvres.

« Parce que sinon, j’aurais bien rêver de mon sac, y’a toujours ce qu’il faut dedans. » « Bah vas-y, rêve de ton sac ! »

Rêve. Cauchemar. Et si finalement, c’était pas plus difficile que ça. Un grand sourire perle sur mon visage, je venais de comprendre une chose. Et j’espérais que ça allait nous aider.

« C’est comme si c’était fait. »

Main tendue, le sac apparaît par la suite.

« Ça c’est cool ! » « C’est bien, toi aussi tu commences à saisir comment on rêve. Ça vaut mieux parce que cette armée ne suit aucune logique si ce n’est celle des cauchemars. »

Mais oui ! Voilà ! J’ai trouvé ! Sans le rêve, il n’y a pas de cauchemars mais sans les cauchemars, il n’y a pas de rêves…cependant comme dans toute histoire, la lumière réussit à aveugler l’obscurité, à contrecarrer une quelconque bataille et plus il y a de lumière, moins il y a d’ombres non ? Après tout, un certain mage que Regina connaît bien a dit un jour « les rêves sont les souvenirs d’une autre vie » et si je dis souvenirs, ça me rappelle simplement que le sortilège du Patronus est si lumineux que la seule façon de le faire apparaître c’est de revoir dans sa mémoire un souvenir remplis d’amour, de joie et de bonheur afin de combattre une source aussi sombre que peuvent l’être les Détraqueurs mais ne nous éparpillons pas en parlant d’Harry Potter même si j’aime énormément ce sortilège. Donc l’obscurité face à la lumière, le cauchemar face au rêve, l’écart se creuse et la force vacille.

Je respire profondément.

« Alors rêvons ! Le rêve c’est lumineux, c’est beau, c’est…rêvant. Alors que les cauchemars, c’est sombre, c’est noir, c’est le désespoir. Soyons positifs, rêvons de belles choses, armons nous et ça devrait le faire, pas d’inquiétude. »

Rêver. Choses lumineuses, pleine de vie. De joie. Rêver de joie. C’est l’une des choses sans aucun doute la plus puissante. La joie. Naissance de beaux rêves. Rêver positif, rêver lumière. Plus positif il y aura, plus négatif se verra disparaître. Rêver positif. Rêver positif. Je me tourne vers les autres.

« Plus on rêvera positif et lumineux, plus on aura de chances. Faisons le tous ensemble. » énonçais-je avec un sourire rassurant « et mon sac pourra sans nul doute nous aider. »

Je l’ouvre et des papillons de la couleur du soleil en jaillissent alors qu’un nouveau sourire naît sur mon visage.

« C’est un début… » terminais-je alors.
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Stefan Vulpesco
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Stefan Vulpesco

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| Conte : Dracula
| Dans le monde des contes, je suis : : Dracula, alias Vlad Teapes

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Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 _



________________________________________ 2021-12-20, 02:07

Est-ce que Stefan avait l’habitude de se battre? Oui. Il se fit attraper par son double dans son lit, il n'avait pas peur. Tel le roi qu’il était, il avait rapidement analysé les capacités de son ennemi. Il était lui, incluant ses pouvoirs et ses faiblesses. La bataille serait compliquée. Après tout, ils allaient se battre à armes égales et à forces égales. De nombreux coups furent donnés, il passa probablement beaucoup de temps à sortir de ce merdier, son double étant tout de même capable de voir ses blessures se régénérés. De plus, il ne pouvait pas tuer cet autre lui, limitant ses possibilités. Pendant que les deux vampires contraient leurs coups à vitesse vampirique, Stefan observait rapidement autour de lui. A côté de lui, il y avait les sur lesquels ont suspendait les sacs de soluté. Il se précipita pour en attraper un et le lança fortement vers son ennemi, le transperçant le ventre. L’impact fut si fort que l’objets se planta dans le mur, coinçant le double contre la surface fragilisé. Un de moins... Malheureusement, ce n’était pas le dernier.



Malgré les pouvoirs de tous les autres, malgré la tentative de se protéger avec une quelconque chaise, malgré la tentative de se cacher dans un Starbucks et toute autre chose qui pouvait avoir traversé l’esprit des autres, rien ne suffit. Les enfants de Meredith étaient devenus des patients. Ils étaient beaucoup trop nombreux cette fois et il était clair qu’ils ne pouvaient pas se barricader en espérant que les patients zéros ne rentrent pas. Ils devaient avancer.



- C'est quoi cette folie ?

- Vos cauchemars qui s'amplifient pour essayer de vous retenir ici et de vous tuer. Si vous avez des pensées joyeuses à rêver, c'est le moment.

Vos petites tactiques ont été un bon divertissement en attendant, mais maintenant, il est temps de rêver en grand et partir d’ici! Nous n’allons pas nous cacher indéfiniment! dit-il en s’adressant à tout le monde.



Voyant un lui-même approchant de lui, l’homme ferma les yeux. Il fallait quelque chose qu'il allait facilement contrôler, facilement diriger. Une armée. Pas n’importe laquelle. L’armée de Dracula. Quand il rouvrit les paupières, son commandant avait rompu la nuque de son sosie, le laissant assommé au sol le temps que sa nuque se replace. Les hommes étaient habillés comme de simples nobles du moyen-âge, tenant des étendards pour certains. Ils n’avaient ni armure ni armes. Les vampires n’en avaient pas besoin.



- Nous attentons vos ordres, mon roi!

- Je veux que vous vous divisiez et que vous alliez retenir ces êtes. Interdiction de les tuer!

- VOUS AVEZ ENTENDU, EN AVANT!



La foule se sépara en deux, comme les eaux se divisent pour contourner leur souverain. Vlad, la tête haute, regardait autour de lui, cherchant si certaines personnes pouvaient avoir besoin de son aide. Si quelqu’un avait pu douter de sa naissance royale, ils pouvaient tous de le voir en le vampire. Quand il vit la rousse et qu’elle hocha la tête appréciateur, il retourna se battre aux côtés de son armée dans l’intention de faire reculer certains sosies. Il ne s’attendait pas à voir une nouvelle vision à son tour. Plus loin, un patient, Eros ou Zelda, dur à dire, avait perdu son crabe de rêve. Sa forme prit celle d’Honey. Méfiant, même tout de même inquiet que ce soit vraiment elle, il alla la rejoindre et la prendre dans ses bras.



- Le Crabe.... m'a... eue, souffla-t-elle dans une ultime expiration.



Il comprend alors que c’est un autre piège. Heureusement, il n’était plus autant influencé et il comprit instantanément que c’était un autre rêve. Il se le murmura pour lui-même avant que la créature devant lui empoigne la gorge. Deborah dit: Ca servait à rien de murmurer un pep talk, tu t'es quand même fait avoir comme un bleu.



- Imbécile, tu crois me tuer en m'étranglant?, dit-il avant de se retourner vers la rousse. Fermez-là, miss je sais tout!



L’homme se serait encore battu longtemps, mais Icare eut la bonne idée de venir l’aider, retirant sa tête derrière le patient, enveloppant ce dernier d'une fumée orange qui le déstabilisa. Cela permit au vampire de lui rompre le cou facilement, le laissant inerte, mais bien vivant. Un autre sosie allait se jeter sur l’ancien squelette, mais Stefan l’attrapa si vite que l’être maléfique n’eut pas le temps de réagir avant d’être lancer comme une boule de bowling sur d’autres doubles comme des quilles.



- Merci! Moi qui pensais que l'éternité en tant que Squelette serait la pire punition divine. Je vois que cela a ses avantages! Attention, il y en a d’autres.



Avec la participation de tout le monde, la joie de mary Poppins, son armée et les autres tentatives des participants, les patients disparurent de leur champ de vision, le groupe restant maintenant seuls avec la banquise, la nuit noire et la base scientifique.



- Bon bah y a plus qu'à se réveiller, exprima Deb.

- Et comment on fait ça? On se pince comme dans Alice au pays des merveilles?



Elle roula ostensiblement des yeux avant de répondre : On fait comme pour tout le reste. On le rêve !


Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »

Deborah Gust

| Avatar : Catherine Tate

Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 Fh0w

- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.

| Conte : Inside Out
| Dans le monde des contes, je suis : : Disgust

| Cadavres : 4325



Saison 8 - Evénement #7 - Les Heures de visite [Fe] - Page 3 _



________________________________________ 2021-12-20, 12:26 « Sarcasm: punching people with words. »

Trouver le moyen de se réveiller pour rentrer psychiquement chez eux (car leurs corps, eux, étaient toujours confortablement étendus dans leur lit respectif, sauf à ce que l'un de nos aventuriers n'ait décidé de dormir sur une planche en bois ou un tas de paille) était peut-être plus facile à dire qu'à faire. Car personne, suite au commentaire précédent de Deborah, ne s'écria "mais c'est bien sûr" en se frappant le front pour signifier qu'il ou elle avait enfin eu une épiphanie.
Et dire que pourtant ils avaient en quelque sorte la solution sous leurs yeux depuis le début - surtout maintenant qu'ils commençaient tous à pouvoir faire des rêves lucides et, en cela, influencer sur le déroulement de leur expérience onirique en réseau (comme quoi, rêver, ça sera toujours moderne).
- Allez quoi, faites un effort, s'il vous plait ! les encouragea Deborah en roulant des yeux tant la réponse était évidente. 25 décembre, le Pôle Nord... Qui est-ce qu'on appelle ?
Parfois c'était agaçant d'être seulement là pour poser les questions parce qu'en dépit du réseau de rêves qui lui donnaient existence, les réponses tardaient à venir. De la part de cinq cerveaux, on aurait presque pu dire que c'était inquiétant.
- Le Père Noël et son traîneau ? sourit Meredith avant d'ajouter, malicieuse : Par contre, je préviens, je passe pas par la cheminée. C’est pas mon rayon.
C'était pas tout à fait vrai puisqu'elle savait s'y aventurier avec plus de grâce qu'un ramoneur et que la suie lui allait, de façon surprenante, plutôt bien au teint. Mais c'était pas réellement la question.
- Be my guest alors ! l'encouragea Deborah dans une sorte de révérence qui l'invitait ni plus ni moins à rêver de l'arrivée du Père Noël en personne.
L'intéressée ferma les yeux pour se concentrer et ne tarda pas à poser son sac magique dans la neige, ce dernier lui semblant curieusement de plus en plus lourd. Pas étonnant, cela dit, car à peine était-il entré en contact avec le sol froid du Pôle Nord rêvé, que le Père Noël s'en extirpa au peu gauchement, annonçant sa venue d'un "Ho, ho, ho !" reconnaissable entre mille.
Une fois sortie du sac de Mary Poppins, et ce sous le regard plus ou moins ébahi de l'assemblée, il ajouta :
- Y a pas à dire, les cheminées, c'est quand même plus pratique !
Mais avant même que quelqu'un ait eu le temps de faire une remarque à ce sujet, le Père Noël leur tourna le dos pour commencer à fouiller dans le sac magique de Meredith en annonçant, des fois que dans ce rêve quelqu'un décide de le prendre pour un voleur :
- Bougez pas, je cherche le traîneau !
Le sac à main le plus populaire de la pop culture était, décidément, encore plus surprenant qu'un TARDIS. Surtout qu'avant d'en extirper son traîneau, le Père Noël en sortit ni plus ni moins qu'une statue grandeur nature de Deborah.
A cette vue impromptue qui en disait peut-être long sur le subconscient de Meredith, la rouquine flamboyante de l'aventure papillonna des yeux, semblant ne plus rien y comprendre.
- Non mais c'est quoi ce bordel ? s'écria-t-elle, toujours incrédule.
- C’était plus ou moins le premier cadeau de Noël que j’envisageais de t’offrir histoire de rappeler notre première rencontre, sourit Meredith.
- C'est... Plutôt ressemblant, consentit à commenter Deborah, toujours perplexe.
- C'est surtout absolument pas ce que je cherchais, poursuivit le Père Noël en lançant ladite statue plus loin dans la neige.
Il continua de fouiller encore quelques instants dans le sac TARDIS pour finalement en sortir son traineau tiré par six rennes. Très vite, le Père Noël s'installa à la place du conducteur avant d'intimer à la petite troupe de sa voix bourrue :
- Allez hop, tout le monde à bord, c'est l'heure de se réveiller !
Sans trop se faire prier, les uns et les autres prirent place sur le traineau, Deborah s'octroyant une place tout au fond de l'attelage, ce qui avait de quoi étonner les personnes qui la connaissaient. Si tant est qu'ils la connaissaient réellement.
- Vous avez de la chance, je connais l'adresse de chacun d'entre vous ! commenta le Père Noël avant de donner un coup de rênes pour mettre son attelage en mouvement.
L'instant d'après, le traineau et ses passagers s'élançaient dans les airs, au-dessus d'une étendue de glace qui s'étirait à perte de vue, sur laquelle la base scientifique défraichie paraissait soudainement bien minuscule et inoffensive. D'aussi haut on avait peine à croire que la petite troupe était - on l'espère du moins - en train de se réveiller doucement d'un horrible cauchemar qui aurait pu, littéralement, leur coûter la vie car d'aussi haut la vue était simplement magnifique.
Le nez en l'air, Deborah se perdit quelques instants dans la contemplation des étoiles qui scintillaient, par centaines, au-dessus de leurs têtes. Pollution lumineuse oblige on n'avait pas tous les jours l'occasion d'en voir briller autant, même si tout cela n'était qu'un rêve en fin de quoi.
Quand Deborah mit fin à sa contemplation, elle s'adressa aux cinq rêveurs et dit, contentée :
- C'est bien, vous allez tous pouvoir rentrer chez vous en pas trop mauvais état.
- Et vous alors ? Vous ne rentrez pas avec nous ? demanda Zelda en se tournant vers la rouquine flamboyante qui sourit.
Le moment était enfin arrivé de lever le voile sur un tout dernier mystère qu'on pouvait exprimer en plusieurs questions qui se rejoignaient toutes en une seule : pourquoi Deborah avait toujours su que les rêveurs étaient en train de rêver avant même qu'ils ne la rejoignent ? pourquoi n'y avait-il eu que cinq patients et cinq livres alors qu'ils étaient six ? pourquoi Deborah avait toujours posé énormément de questions sans jamais réellement apporter de réponses qu'en enfonçant des portes ouvertes ? pourquoi Deborah savait-elle des choses qu'elle n'aurait jamais dû savoir sur des personnes qu'elle ne connaissait pas pour la plupart ? Pour résumer : pourquoi, depuis le début, Deborah est-elle étrangement à part ?
- J'ai toujours été avec toi et je serai toujours avec toi mais sous une autre forme que celle de ce rêve, Zelda. Avec chacun d'entre vous, en fait.
A en croire l'expression d'incompréhension pure sur le visage de Zelda (ndlr : et le WTF envoyé par Antonin sur Messenger) elle ne saisissait pas le sens profond de ces quelques mots, si bien que le mystère Deborah restait entier, au moins à ses yeux. Et peut-être aux vôtres, d'ailleurs.
- Euh… Vous allez mourir ? Je comprends pas…, finit-elle toutefois par avouer, perplexe.
- Zelda, Zelda, Zelda... Tu ne te poses pas les bonnes questions. Comment ai-je pu apparaitre dans ton rêve de Noël pour te tirer de là en te pointant les évidences qui auraient dû te faire comprendre que c'était un rêve ? Comment puis-je affirmer que je sais que c'est un rêve depuis le début ? Pourquoi n'y avait-il que cinq livres et cinq patients alors que nous sommes six et sept avec le Père Noël qui est une personnification de votre subconscient et de votre espoir ? Cette question, tout particulièrement, devrait t'aider à trouver la solution, commenta la rouquine flamboyante avant de reprendre de plus belle : Comment puis-je savoir qu'Eros a été emprisonnée dans un jeu vidéo en juin dernier, que Meredith n'aime pas quand Deborah lui parle de canards, qu'Icare a salué une petite fille qui s'appelle Abigaëlle à Halloween dernier, que Stefan connait un vieil observatoire abandonné à quelques encablures de la ville ou que toi tu as reçu ton premier baiser à seize ans et qu'il était pas aussi ouf que ceux qui ont suivi ?
La rousse flamboyante marqua un temps d'arrêt pour laisser aux cinq autres le temps d'apprécier ce début de révélation qui n'avait probablement pas beaucoup plus de sens maintenant puis reprit :
- Parce que je fais partie du rêve, pardi ! Je suis la personnification de vos petites voix de la conscience à tous, c'était juste plus simple pour ne pas vous effrayer de prendre l'apparence de quelqu'un ! Comme le Père Noël ! Mais en beaucoup plus rentre dedans et canon, c'est tout !
Une fois de plus, Deborah, qui n'était donc pas réellement Deborah, roula des yeux parce que pour elle, en tant que personnification de la Raison, tout ceci était aussi limpide et logique que 2 + 2 = 4. Mais il n'y avait peut-être qu'elle pour penser ainsi, la plupart des humains ayant tendance à ne pas vraiment faire attention à la petite voix dans leur tête, surtout quand elle leur soufflait qu'ils avaient une mauvaise idée ou tort.
Sans surprise, il fallut quelques instants à Zelda, et sans doute aux autres, pour assimiler ce qu'elle venait enfin de comprendre et en tirer les conclusions qui s'imposaient. Après un petit temps de réflexion, la jeune femme reprit donc :
- Je… En fait c’est assez logique maintenant que vous le dites…, déclara-t-elle. Merci de votre aide alors. Ça veut dire que la véritable Deborah n’aura aucun souvenir de nous ?
La Raison sourit en entendant cette question. C'était la prochaine question qu'elle espérait, à vrai dire et elle n'était pas déçue que Zelda ait su la trouver. La jeune femme manquait certes un peu de confiance en elle, et il n'était pas impossible qu'elle souffre d'un complexe de l'imposteur vis à vis de son rôle auprès de ses sujets, mais elle doutait bien trop au regard de ses capacités. Dont elle avait fait un grand étalage tout au long de l'aventure.
- La véritable Deborah n'a jamais fait partie de cette aventure, en effet. On peut supposer qu'elle dort paisiblement dans son lit, chez elle. Au quartier nord et dans un manoir, précisa la Raison, si j'en crois les connaissances de Meredith. Si j'en crois ces mêmes connaissances, je peux dire qu'elle serait flattée d'apprendre que c'est son visage que j'ai pris, ajouta la Raison avec un clin d'œil.


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