« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Se faire kidnapper, c’était pas franchement sympa. Mais se faire Beymnapper, ça vous pesait un peu sur l’ego et commençait à clairement taper sur le système de Rosie. Ils avaient pu faire confiance au gentil robot depuis le départ et voilà qu’il se retournait contre eux ! Décidément, on ne pouvait plus faire confiance à personne, même pas à l’intelligence artificielle. Elle tenta de se débattre pour qu’il la laisse tranquille, mais la voix du robot marshmallow fut sans appel :
« Vous débattre pourrait vous causer des dommages. »
Il était sérieux lui ?!
« T'es pas censé être un robot de soins, Baymax ? »
Pas de réponse. Super. La voilà pas forcément plus avancée tandis qu’ils filaient vers une direction inconnue… Ce n’est qu’une fois posée au sol et à l’intérieur qu’elle commença à comprendre qu’il l’avait amené au repère des méchants de l’histoire : elle reconnu Momakase qui aiguisait ses couteaux dans un coin l’air tranquille, ou encore le Gluant et Noodle Burger Boy qui se chamaillaient devant un jeu de cartes. L’un devaient sans doute tricher mais aucun ne l’admettrait. Tous les ignorèrent royalement et Baymax continua sa route dans un couloir, au bout duquel il ouvrit une porte… Donnant sur le centre névralgique de ce repaire : le coin d’Obake.
Ce dernier leur tournait le dos pourtant Rosie su qu’il les avait très bien entendus. Tout autour de lui se tenaient des écrans lumineux, montrant pour la plupart des informations sur Lenore Shimamoto. Elle le déduisit car l’un d’eux reproduisaient le fameux tableau peint après la catastrophe… Un autre montrait les plans que Hiro avait réussi à compléter. À ce souvenir, la mâchoire de la jeune femme se serra.
Obake se retourna enfin.
« Hiro Hamada, bienvenue. »
« Plaisir… »
Elle se dégagea fermement de la prise de Baymax sur son bras. Il la laissa faire, comme s’il lui était désormais impossible de fuir ou de représenter la moindre menace. Charmant. De toute façon, grand robot doudou lui bloquait l’accès à la porte.
« … Non partagé, mais si vous voulez. »
La jeune femme remarqua qu’il tenait dans sa main le fameux amplificateur que « Tadashi » lui avait fait construire quelques posts plus tôt… Comme quoi, ne jamais croire les fantômes non plus.
« Merci pour ça, à propos. Tu m'as rendu un fier service. »
« De rien. C’était pas volontaire. »
Résister à l’envie de lui flanquer une raclée. Résister à l’envie de lui flanquer une raclée. Résister. Elle détourna son regard de lui pour tenter de faire redescendre la vague de colère qui l’envahit, reportant son attention sur les écrans. Toujours les mêmes images liées à Lenore. Toujours la même chose. Toutjours les mêmes… Idées ?
« Vous comptez réitérer la catastrophe de Lenore avec ? »
Non parce que si tout devait péter, Eros préférait être au courant.
« Oh ça me fait plaisir que tu parles d'elle. Vois-tu, je suis l'un des plus grands fans du travail de Lenore Shimamoto qui a construit une machine assez incroyable. Elle a réussi à créer une étoile. »
Une étoile ?! Carrément ? D’ailleurs, à l’évocation d’Obake, un petit encart apparu sur le côté de rosie lui proposant « d’en savoir plus sur les étoiles ». A.S.T.R.I.D. avait réellement une réponse sur le sujet ? Elle cliqua dessus mais finalement, ce ne fut qu’une explication sur les étoiles dans l’univers. Rien à voir avec l’invention de Shimamoto. Dommage.
« Créer une étoile ? Ici, en pleine ville ? »
« Essayer du moins, car elle s’est effondrée très rapidement. »
Tu m’étonnes, charlie… « Catastrophe » ça voulait bien dire ce que ça voulait dire. À nouveau un petit encart lui proposa une définition et elle cliqua dessus. Après quelques lignes, elle n’appris rien de plus sur l’effondrement des étoiles que leur capacité à devenir une naine blanche ou un trou noir. Du genre, très gros, le trou noir. Charmant. Heureusement que Lenore n’avait pas réussi son expérience !
« ... Et qu'est-ce que vous voulez faire ? En créer une aussi au risque de faire exploser la planète ? »
« Eh bien je veux créer un plus gros Big Bang parce que la ville actuelle est plus grande que celle de 1906. Vois-tu j'ai amélioré la découverte involontaire de Shimamoto. On va assister à un sacré spectacle. »
Il était au courant qu’un big bang annihilerait toute vie autour ? Non parce que ça, même Simon le savait. Quatre ans mais il avait déjà été au planétarium de la ville et appris qu’on ne survivrait pas à un trou noir si un jour la Terre devait se trouver absorbée.
« QUel intérêt ? Vous ne serez plus là pour en profiter, et moi non plus, si vous réussissez. »
« N’importe quoi… Tu sais pourquoi Icare a trouvé la mort ? »
« Le gamin qui s’est approché trop près du soleil que ses ailes on fondues ? »
En quoi ça allait retourner son argument ? Icare était le symbole que l’attrait du pouvoir et de l’impossible pouvait vous conduire à votre perte… Faire un parallèle avec le plus grand Fail de l’histoire antique allait pas dans le sens d’Obake. Eros ne comprenait pas bien où il voulait en venir. S’il voulait créer une étoile, personne n’y survivrait. Même pas lui.
« Il ne s'est pas approché "trop près" il lui fallait seulement de meilleures ailes pour réussir. »
Et une sacrée crème solaire, mais ça n’existait pas à l’époque. Rosie poussa un soupir, repensant à Lenore Shimamoto qui avait failli mener la ville à sa perte. Faire « mieux » qu’elle, cela reviendrait à réellement rayer la cité de la carte pour un simple objectif personneL ?
« Et vous pensez être capable de faire mieux que Lenore Shimamoto... et y survivre ? »
« Ne sois pas si sceptique Hiro. Nous avons la chance de recréer le monde à notre image en commençant par cette ville. »
Désolée de ne pas avoir envie de mourir ! Et ce n’était pas sa manière de s’exprimer, quasiment théâtrale et dramatique, qui allait la faire changer d’avis. Et puis… Comment ça, « notre image » ? Il l’incluait dans l’équation ?
Obake ajouta, d’un air soudain très grave et sérieux.
« Ceux qui le méritent survivront. »
Okay, il lui manquait clairement des cases à celui-là. Le délire mégalomaniaque, ça allait bien deux minutes !
« Vous n'arriverez pas à vos fins. On vous arrêtera avant, c'est comme ça que les méchants finissent dans les histoires. »
« Les "méchants" tout de suite les grands mots... Tu sais, Hiro, toi et moi ne sommes pas si différents l'un de l'autre. »
Était-ce la raison de sa présence ici, alors qu’Obake semblait avoir tous les éléments dont il avait besoin pour mener son plan jusqu’au bout. Quel était l’intérêt de faire venir Hiro / Rosie dans son antre secrète ? Pourquoi lui exposer une partie de ce qu’il voulait faire ? C’était à n’y rien comprendre. Il avait de quoi détruire toute une ville, si ce n’était plus. Comment pouvait-il vouloir la mort de toute une population et, en même temps, considérer qu’il y avait quelques méritants pour survivre ?
« J'ose espérer que si. Pourquoi je suis là ? Et qu'avez-vous fait à Baymax ? »
Non parce que les yeux rouges, c’était flippant.
« Tu es là parce que quand tu as les moyens de faire quelque chose, comme fabriquer un amplificateur d'énergie, tu le fais sans te demander si tu devrais le faire. En cela tu ferais un excellent élève pour moi. »
« Ce n'est pas tout à fait vrai. Vous m'avez fait croire que c'était pour aider Tadashi et non vous, sinon je ne vous aurais pas aidé. »
Qu’il commence pas à croire qu’elle était de son côté ! Elle était de celui qui permettait de sortir du jeu et retrouver son fils, pas besoin de faire un dessin qu’une explosion géante n’allait pas arranger ses affaires. Ni celle des autres joueurs.
Obake la fixa.
« Tu es un peu énervé pour le moment, c'est compréhensible. »
Est-ce qu’il lui parlait comme à un enfant de trois ans ?!!
« Mais la tragédie nous a tous les deux façonnés et l'intellect nous a motivés et nous trouvons tous les deux aujourd'hui aux portes de la grandeur. Quand tout sera fini et qu'il n'y aura plus rien à sauver, tu verras les choses différemment. »
Et, sans autre forme de procès, Eros se retrouva rapidement prisonnière dans une cellule à la très faible luminosité et sans aucune issue vraiment visible ! Même pas une petite fenêtre pour profiter de l’air frais ou quoi… Elle frappa sur la porte, tambourina plusieurs fois mais cette dernière semblait ne pas vouloir bouger d’un pouce. Super. Elle scanna la pièce à la recherche d’un objet qui pourrait l’aider mais fis chou blanc, comme s’il n’y avait strictement rien d’autre qu’elle à l’intérieur. Gé-nial. Comment on arrêtait un fou qui voulait créer une étoile si on savait même pas s’extirper d’une pièce verrouillée ? Y’avait un décalage de paramétrage quand même.
Après plusieurs essais infructueux, Rosie poussa un soupir, à deux doigts d’abandonner complètement la partie. Les autres arriveraient très certainement à s’en sortir sans elle ! Mais est-ce que ça lui permettrait de rentrer chez elle ? L’idée même de ne plus jamais revoir Simon la hantait depuis le début de l’aventure. Hors de question de rester ici ! Honey était la créatrice du jeu, elle avait sûrement prévue un plan de secours si un des personnages se retrouvait coincé, non ?
« Je t’en pries, file moi la solution, comme tu sais si bien le faire ! »
Souffla la jeune femme en appuyant son front contre la porte. Elle ferma les yeux quelques secondes… Jusqu’à entendre un bruit un peu dégueu juste à côté d’elle. Sursautant de deux pas en arrière, elle eut la surprise de voir Le Gluant passer par la serrure et se matérialiser entre elle et sa seule sortie ! Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Si c’était pour se battre, elle était pas d’humeur là.
« Besoin d’un coup de main ? »
Que que quoi ? O_o Il s’était planté de ligne de script ou bien ?
« Surtout d’un coup de clef pour sortir d’ici. »
Répondit la blonde, fronçant les sourcils en attendant sa réaction.
« Ah bah !a tombe bien, ça je peux faire. »
Sans attendre, il changea l’un de ses bras en forme de clef qu’il introduisit dans la serrure et… Ouvrit la porte ! Liberté ! Vraiment, liberté ??? Elle fixa le Gluant, puis la sortie, de nouveau lui.
« … Merci ? »
Plutôt que de laisser passer l’occasion, Eros se rua à l’extérieur et fit quelques pas pour profiter de sa liberté retrouvée. Elle n’entendait plus les jérémiades du NBB… Mais le Gluant la suivait, l’air tranquille. Elle fini par se tourner vers lui pour lui faire face.
« Pourquoi est-ce que tu m’aides ? »
Être proche de ses amis mais encore plus de ses ennemis. Mieux valait écarter tout doute ou éventualité… Faire confiance semblait être un mauvais plan dans ce jeu.
« Baaah j’ai entendu dire qu’Obake voulait détruire la ville et moi, ça m’arrange pas trop car tous mesa mis y habitant : Carl le truand… euh… Carl le truand aussi. »
Il compta ses amis sur ses doigts mais semblait hésiter au-delà du premier. Est-ce que c’était pas la raison la plus mignonne du monde qu’il venait de lui filer là ? Pour un peu elle se laisserait berner ! Rosie secoua la tête. S’il voulait l’aider, libre à lui, ça l’arrangeait. Peu importait sa raison au fond, on ne refuse pas une initiative pareille.
« ... J'te comprend, ça serait dommage de perdre des amis, c'est sûr. »
Non pas que les Nouveaux Héros soient vraiment ses amis mais… Les personnages l’étaient, eux, et ça avait toute son importance. Un petit sourire en coin plus tard et ils retournèrent dans la première pièce où Baymax l’avait amenée. Plus personne. Sauf… Momakase, qui se tenait entre eux et l’accès à l’extérieur ! Elle avait pas l’air super commode, ceci dit cette personne devait pas savoir ce que ça voulait dire.
« Tu comptes nous laisser passer ou on va devoir se battre ? »
Pour toute réponse, elle fonça sur eux avec son sabre ! Rosie s’écarta de justesse du premier coup de tranchoir !
« Wowowow ! Mais ça va pas la tête ?! »
À peine le temps de se retourner qu’elle revenait déjà à l’assaut ! Fort heureusement, le Gluant s’incrusta juste devant Eros et sembla prendre les coups de sabre sans en subir aucun dégât ! Okay, il devenait de plus en plus chelou celui-là… Heureusement, son corps gélatineux était le bienvenue pour le coup. La blonde remarqua quand même qu’il se contentait de parer, comme incapable d’attaquer ; ils n’avaient donc pas non plus deux heures pour trouver comment rendre Momakase hors d’état de nuire.
Activant les bottes de Hiro pour se déplacer plus vite, la jeune femme profita de la diversion de son nouvel allié pour contourner le petit duo en train de se battre et arriver juste derrière leur ennemie. Ni une ni deux, elle lui décocha une balayette à toute allure et la fit chuter de tout son long au sol ! Son sabre tinta en rebondissant un peu plus loin mais Momakase n’eut pas le temps de le récupérer : le Gluant la… glua – littéralement – au sol ! Immobilisée une fois pour toute, l’enquiquineuse !
Rosie adressa un clin d’œil au Gluant et ils ne demandèrent pas leur reste pour reprendre leur progression. À l’intersection suivante, ils tombèrent sur une petite pièce contenant Baymax ! Ce dernier semblait en repos, les yeux fermé et le corps détendu… Pourquoi n’était-il pas dans une base de chargement ?
« Baymax ! »
Appela-t-elle en se dirigeant vers le marshmallow géant.
« Obake l'a sans doute déréglé mais il peut être utile pour éviter une éradication de la ville. »
Après tout, il les avait aidé depuis le début, non ? Mais avant qu’elle ne puisse le secouer pour le réveiller, un bras plein de glue se posa sur le sien et la tira en arrière !
« Mais à quoi tu joues, là ? C'est plus le gentil robot que tu connais ! »
« Qu'est-ce que tu racontes ? Où est le bon Baymax ?! »
Qu’est-ce qui lui était arrivé ?!! Le Gluant la tira sur les derniers mètres qui les séparaient de l’entrée et ils débouchèrent face à la mer. Ah, enfin un peu de lumière ! Avec vue sur la baie de la ville.
« C'est toujours le même Baymax mais lui il est tout déglingué. La version que tu connais... je sais pas si on pourra la ramener, je te rappelle que je suis un monstre gluant, pas Einstein ! »
On pouvait pas tous être un génie. Rosie se dégagea de sa prise, faisant une petite moue en lançant un regard en arrière… Baymax était passé de l’autre côté et, pour le moment, elle n’avait aucun moyen de le faire revenir du bon. Mieux valait retrouver le reste du groupe, quoi qu’il en coûte. Ça faisait mal au cœur quand même.
Elle fixa le Gluant, toujours à côté d’elle.
« Si t'étais vraiment un monstre, tu serais pas en train de m'aider à nous tirer d'ici. »
Il eut l’air surpris.
« Awwww, tu le penses vraiment ? »
« Ouais. Les monstres, c'est des gens comme Obake qui pensent pouvoir dominer le monde et tuer tous les autres. »
Comment retrouver les Nouveaux Héros ? Au bord de la baie, Rosie ne tarda pas à apercevoir un robot blanc géant qui semblait tout indiqué comme balise GPS ambulante !
« Là-bas, les autres doivent se trouver de l’autre côté de la baie ! »
Le Gluant regarda dans la même direction et hocha la tête. Faisant quelques pas au bord de l’eau, il se métamorphosa alors en une espèce de dinosaure géant et tourna son regard vers elle. Eros compris qu’il allait lui servir de passeur pour l’occasion… Elle grimpa donc sur lui et fit fi de la glue pour s’accrocher convenablement. Sans attendre quoi que ce soit d’autres, ils s’élancèrent à travers la baie pour rejoindre les Nouveaux Héros.
Restait à espérer qu’ils avaient réussi à ralentir le plan d’Obake en son absence. Sinon, ils étaient tous dans la merde.
Le Gluant avait donc retourné sa veste (qu'il ne portait pas) et aidé Hiro à s'échapper, tout ça parce qu'il avait les oreilles un peu baladeuses et qu'il avait entendu Obake révéler son plan diabolique à Hiro Eros. On pourrait se dire qu'un super vilain qui monterait toute une équipe de vilains partagerait les tenants et aboutissants de son projet avec tous les membres de sa team mais force était de constater que ça n'avait pas été le cas. En soi, c'était une aubaine pour notre prisonnière et c'était sans doute le plus important. Ou, pour le dire autrement, cela permettait à notre équipe de nouveaux héros de savourer une véritable victoire étant donné que tous les efforts de GoGo Kisa n'avaient servi à rien. Nos joueurs ne s'en doutaient pas mais il était resté suffisamment de résidus électriques dans l'air pour que le plan d'Obake se mette à 100 % en marche (aucun lien avec le mouvement politique - ndlr) et que le phare explose, en conséquence. - Contente de te revoir Hiro Eros ! s'exclama Honey, tous sourires, quand l'intéressée se fut péniblement dégluer du Gluant. Puis ses yeux verts se posèrent sur la forme violette et elle reprit : - Et merci de l'avoir ramené, je sentais que tu avais du bon en toi ! l'encouragea Honey. - Vous avez entendu, les autres ? demanda le Gluant en bombant fièrement son torse gélatineux. La grande a dit que j'avais ça en moi ! - Je suis pas si grande que ça, marmonna Honey qui n'appréciait jamais trop qu'on lui fasse remarquer qu'elle faisait presque qu'un mètre quatre-vingt et qui, de la même façon, n'avait jamais apprécié le surnom que Karmi lui donnait dans ses fan fictions. Mais malgré tout et en particulier ce dernier point, on pouvait dire que ce méchant était attachant dans plus d'un sens du terme. Mais on pouvait aussi dire que, malheureusement, les nouveaux Nouveaux Héros n'avaient pas réellement le temps de célébrer le retour de leur dernière coéquipière. Ils avaient des chats plus importants à fouetter - façon de parler. On ne fouette pas les chats, ni aucun animal. C'est très mal. Sans perdre de temps, donc, Honey résuma la situation à Hiro Eros : - GoGo Kisa a récupéré l'amplificateur qui était au phare que... tu aurais pu voir là-bas, indiqua la jeune femme, s'il n'avait pas explosé entre temps. Heureusement, pas de dégâts à signaler de notre côté, GoGo Kisa a été SENSATIONNELLE, affirma la chimiste. Nous avons donc utilisé l'amplificateur pour amplifier Minimax... qui n'est plus si mini que ça, de fait, et maintenant la suite du plan. Je dis ça parce que je viens de terminer de te résumer ce que tu as manqué, précisa la jolie blonde à l'attention de Hiro Eros. Après un sourire un peu gêné de n'avoir pas trouvé de meilleure transition, Honey reprit : - Si Mini... Maximax fait un saut dans la baie ça créera une vague géante qui pourrait contrer l'onde de choc. Mais avant d'en arriver là y a encore quelques étapes à suivre quand même, s'excusa la jeune femme. Mais les autres devaient sans douter, non ? Ils n'étaient pas arrivés au niveau final pour simplement demander à un robot de sauter dans l'eau et plouf, terminé ! La jeune femme se tourna donc vers GoGo Kisa et, souriante, lui demanda : - Tu pourrais aller éloigner les PNJs civils du bord de mer ? Dans ce jeu si on ne prend pas en compte les vies des innocents on perd des points et parfois des vies, expliqua Honey. Avec tes roues intégrées au costume tu vas vite pouvoir te déplacer et t'en occuper. Si tu veux bien ? Donner des ordres, ce n'était pas trop le genre de Honey qui préférait donc tourner sa requête sous forme de question et non d'injonction quitte à se faire entendre dire non. Ils avaient tous le droit, de toute façon. Qu'ils soient dans un jeu ou dans la réalité, tout le monde disposait de son propre libre arbitre. - Oui bien entendu je vais faire de mon mieux, répondit GoGo Kisa avant de filer vers les civils pour les mettre à l'abri dans un bus et les éloigner en les conduisant plus loin, à l'intérieur des terres. La chimiste, qui pouvait produire toutes sortes d'éléments, décida de s'associer au Gluant pour aller construire une barrière protectrice le long de la côté. Tandis que la chose violette et visqueuse s'étirait encore et encore pour créer un mur perméable le long de la côte roche, la jeune femme courant le long de son "corps" pour semer ses balles chimiques. L'opération dura de longues et intenses minutes d'effort physique (qui procurait une sensation étrange à Honey, habituée qu'elle était dans la vraie vie, à ne plus pouvoir courir). Mais le Gluant et elle arrivèrent en bout de course. La jeune femme le regarda, à la fois désolée et admirative. - Tu es incroyablement courageux, tu sais, déclara t-elle. - Si je ne m'en sors pas, commença le Gluant d'une voix émue, dis à Carl le truand qu'il était... qu'il était toute ma liste, acheva t-il solennellement. - Je ne sais pas ce que ça veut dire mais je te le promets ! assura Honey en le gratifiant d'un sourire. Puis, parce qu'elle adorait les moments mignons et qu'elle en avait toujours en stock sur elle, même dans sa version jeu vidéo, Honey dégaina un autocollant et le colla (logique) sur la substance gélatineuse qui composait leur nouvel ami. C'était l'image d'un petit cœur tout rose qui, justement, mis des cœurs plein les yeux du Gluant. Loin de cette adorable petite scène, à hauteur de ce qu'il restait du phare de la ville, la réaction prévue par Obake suivait tranquillement son cours. Si elle n'avait pas été aussi dangereuse, d'aucun auraient presque s'arrêter pour observer tant le spectacle était saisissant. Honey, d'ailleurs, trouvait que les graphismes rendaient vraiment très bien. Coup du hasard, l'étoile en train de naître (et bientôt de s'effondrer pour créer un cataclysme similaire à celui de 1906) était exactement de la même couleur que le Gluant. Mais elle ne s'arrêta pas plus d'un instant pour contempler la scène et retourna, au pas de course, vers ses amis. C'est en chemin qu'elle tomba face à Momakase. Manifestement, notre lecteur s'apercevra qu'elle avait réussi à se libérer de sa prison de glu - ou qu'Obake l'en avait extirpée non sans un commentaire qu'on pourrait imaginer particulièrement cinglant. Ou alors, dernière hypothèse, dans le jeu les méchants intermédiaires n'étaient immobilisés qu'un certain laps de temps. - Ramène moi le garçon et je te laisse la vie sauve, offrit-elle d'une voix suave, prête à se servir de son sabre ultra fin en graphène. Les yeux de la jeune femme louchèrent instantanément sur cette lame aussi fine que tranchante qui aurait tôt fait d'abréger sa dernière vie du jeu. Manque de chance, effectivement, Honey n'était pas bonne en escrime. C'était le talent de Morrigan Cassie dans cette partie et cette dernière était occupée ailleurs. Alors la jeune femme utilisa la seule chose qui lui vint à l'esprit : son bouclier lapinou, un immense bouclier rose et mou qui pouvait l'englober intégralement, elle et d'autres au besoin. Malheureusement, il n'était pas conçu pour résister bien longtemps aux attaques puissantes d'une lame en graphène. Le bouclier n'était qu'une solution temporaire qui ne fit pas long feu. Honey se retrouva à la merci de Momakase et de son sabre en graphène. Là, à part lui jeter de l'acide au visage, la chimiste ne savait plus quoi faire. Heureusement, Wasabi Aisha avait remarqué que sa coéquipière était en difficulté et vola (presque littéralement) à son secours. Effectivement, les lames plasma rétractables que le personnage avait au niveau des poings (comme les griffes de Wolverine, en fin de compte) était d'un bien plus grand secours contre Momakase. Et le combat que Wasabi Aisha mena eu quelque chose d'épique. Mais alors que la nouvelle héroïne avait infligé suffisamment de dégâts à la cheffe sushi pour qu'elle soit presque vaincue, dans un ultime effort, Momakase lança son sabre, bien déterminée à savourer une dernière victoire, même si elle ne la savourait que quelques secondes. La lame, qui, sous certains angles pouvait paraitre invisible, vola en arabesques dans les airs en se planta dans Honey Lemon. L'intéressée eut quelques micro pour en prendre conscience puis tomba, raide, sur le sol. L'instant d'après elle s'évapora pour ne pas réapparaitre quelques instants plus tard. C'était de cette façon que, peut-être, ses acolytes, qui ne lui avaient jamais posé la question, allaient comprendre qu'elle n'avait depuis tout ce temps qu'une seule vie en stock. Et que cette dernière venait de connaitre son terme. Plus loin, Maximax s'avançait vers l'étoile prête à s'effondrer. Et ailleurs, bien dissimulé dans son repaire, Obake bientôt tranquillement sur son ordinateur lorsque Noodle Burger Boy vint le déranger : - Waouh, mon dirait que le plan fonctionne à merveille, Monsieur, commenta t-il de sa voix nasillarde et agaçante. - Et ça t'étonne ? demanda froidement Obake. Le petit robot de fast food ne fit pas réellement attention à cette question était avant tout rhétorique et poursuivit : - Je parie qu'une petite chanson vous ferait plaisir. Et je parie que vous pensez pile le contraire. Si tel est le cas, vous avez raison. D'ailleurs, Obake ne se fatigua même pas à répondre ou à tourner la tête vers Noodle Burger Boy. Il se contenta d'attraper une télécommande et de le désactiver temporairement pour avoir la paix. Puis il alla chercher Baymax et le sortit de sa torpeur en déclarant : - Voyons si tu es moins agaçant que lui. - Bonjour, je suis Baymax et je ne peux pas bouger, informa le robot médical une fois réveillé. - Oui, c'est normal, j'avais peur que tu t'enfuies. Mais maintenant nous pouvons discuter, assura Obake. Nous sommes sur le point de vivre un instant spectaculaire et on se souviendra de moi pour toujours,, assura t-il. Baymax ne sembla pas s'intéresser à cette information. Il préféra scanner Obake et découvrir les séquelles de la première tentative de Ben Aken pour créer un amplificateur d'énergie et, contre toute attente, reprendre son rôle premier : - Vous avez besoin de soins immédiats, déclara t-il calmement. - Oh ça ? demanda Obake en indiquant la partie de son visage qui virait au violet de temps en temps. C'est juste un vieux souvenir. Il balayait l'information comme si elle était aussi insignifiante qu'une fourmi mais le robot médical poursuivit : - Cette lésion affecte votre carrefour temporo-pariétal. - La partie qui contrôle la distinction entre le bien et le mal, compléta Obake. Oui, oui, je sais, ajouta t-il comme si on lui avait raconté cette histoire des centaines de fois et qu'elle avait commencé à le lasser. - Cette blessure peut être soignée, objecta le robot médical. - Et pourquoi ferais-je ? demanda Obake. Cette blessure m'a comme qui dirait libéré, déclara t-il en s'avançant vers Baymax. Puis il retourna son attention vers son étoile.
Gaston avait aperçu au loin l’affrontement de Wasabi, Momosaké et Honey, et avait vu Honey se faire abattre. Ouch, ça n’avait pas du faire du bien. Il ne l’avait pas vu rechuté du ciel, il se dit qu’elle était peut-être retombée plus loin. Son attention se focalisa sur les évènements à venir, et sur Maximax. Il était tellement stylé ! Il avait beaucoup trop hâte de voir ce qui allait se passer. Il trépignait d’impatience. Il regarda l’étoile, puis Maxima, puis l’étoile, puis Maximax… Alors Maximax !! Quand est ce que tu y vas ?? Ca va etre ultraaa badass Vous devez encore attendre un peu, citoyen empressé, l'étoile n'est pas encore en train de s'effondrer. Alalalala il sautilla sur place et quand est-ce que ça s’effondre ? Quand ça s'effondrera, citoyen impatient ! Alors vous pourrez appuyer sur l'amplificateur pour amplifier mon saut dans la baie. Gaston posa les yeux sur l’amplificateur, qui était aux pieds de Maximax. Puis les reporta sur l’étoile, qui ressemblait à une grosse boule lumineuse violette.
Il la fixait, puis soudainement l’étoile disparut. Euh…c’est fini ? Décevant…Ah non, voilà que l’étoile réapparut. Elle était beaucoup plus brillante, Gaston du détourner le regard, tout ébloui. Quand il parvint à la regarder de nouveau, il vit que des tâches plus foncées apparaissaient sur la boule lumineuse. Préparez vous, citoyen impatient, c'est pour... Une sorte de nuage de fumée apparut autour de l’étoile. MAINTENANT ! Ni une ni deux, Gaston se précipita vers l’ampli pour appuyer dessus. Wooo ok go go go !!! Maximax s’élança et sauta dans la baie. Une énrome vague se créa, et engloutit l’étoile. Une autre énorme vague se dirigea vers la ville, et vers la barrière formée par Honey et le Gluant. Gaston serra fort les fesses, les doigts et ferma un œil, en espérant que cela tienne. Et cela tint. Le Gluant s’écria : Wouhou, ça a marché ! Gaston lui répondit en écho : Wouhou, ça a marché ! les deux bras en l’air. La baie était redevenue calme, on entendait plus que les acclamations des passants.
Les Nouveaux Héros se congratulèrent entre eux, se prenant dans les bras. Le gluant se déglua, participant à la victoire lui aussi. Bravo tout le monde ! Il ne doit plus rester grand chose, hein Honey ?….. Honey ? Une petite panique dans la voix de Gogo se fit sentir. Gaston regarda autour de lui, Honey n’était effectivement pas là. Hiro intervint Est-ce qu'elle a usée sa dernière vie ? Je l'ai pas trop vue pendant tout ce bazar Gluant répondit : J'ai tout vu et ce n’était pas beau à voir. Il avait un air très peiné. Il détacha une partie de sa glu pour en faire un chapeau et l’abaissa, en baissant la tête avec. Tristoune. Honey avait donc à priori utilisé sa dernière vie dans le jeu. Mais … Non… Pas Honey… Elle connaît le jeu elle peut pas … Enfin… Non non elle nous fait une blague ou c’est un coup des méchants qui veulent nous faire paniquer c’est tout… Oui ça doit être ça… C’est même sûrement ça ! Ils n’eurent pas le temps de réagir, car Maximax, qui semblait avoir épuisé ses batteries, s’effondra sur eux. Tante Cassie, Wasabi et Hiro réussirent à l’éviter, mais Go go et Gaston étaient coincés dessous. Tante Cassie essaya de les dégager en poussant, en vain. merde… comment vous l’avez rendu grand ? Faut qu’on le réduise à sa taille habituelle ! Brillante idée d’Hiro, malheureusement l’amplificateur était endommagé lui aussi. Euh …. Je crois que la machine est cassé mais on peut toujours essayer… Au mieux ça marche au pire… (elle baissa la tête) On explose avec… Non non non, on n’explose pas avec, on va trouver une autre idée !!! Gaston paniqua. Hiro appuya tout de même sur le bouton…et ils n’explosèrent pas, fiou. Maximax se mit à réduire, mais s’arrêta avec une taille d’à minima un bus. Ils étaient toujours coincés. Heureusement, leur sauveur ne tarda pas à arriver. Baymax, le retour !! Il souleva Maximax, l’air de rien. Je perçois une requête de soins urgents Puis il déposa Maximax un peu plus loin. Oui moi Baymax, j’ai mal !! Gaston montra une égratignure sur la joue à Baymax. ça pique ! Merci beaucoup Baymax, t’es vraiment le plus adorable des robots !… Enfin… En temps normal… Enfin… tu vois… Désolé qu’est ce qu’il t’es arrivé ? T’avais l’air complètement différent tout a l’heure ! Le responsable est Obake. Et là il t’aurait libéré ? C'est exact. Moi aussi je suis contente que Baymax est étais libéré par le méchant pour sûrement une raison dont on devrait se méfier mais…. (Elle marque une pause) elle est où Honey ? Oui, Honey ! Baymax tu sais où elle a pu disparaître ? Baymax, qui avait mis un beau pansement sur la joue de Gaston, se releva, et scanna avec les yeux tout autour. Je ne détecte pas de trace de Honey Lemon ici. Gogo devient toute blanche. Hiro réagit. Comment s’est possible ? Le statut de Honey Lemon est "game over Ah, ça c'est pas très cool... Non effectivement c’était peu cool, comment ça game over ? Game over…game over ? Gogo était définitivement blanche. C’est pas possible…Et si elle était vraiment…. pour de vrai ? Peut-être que c'est le moyen de quitter le jeu ? Après tout, nous avons été aspirés ici, il faut bien un moyen pour sortir. Sur ces mots, Hiro invoqua Astrid, qui apparut, super ravie d’avoir été contactée de nouveau. Pour quitter la partie, il faut terminer le jeu ! Vous y êtes presque et pas besoin de crier "Jumanji" à la fin même si vous pouvez. Il n'est pas nécessaire de mourir pour quitter la partie. Gaston essayait d’assimilier ce que ça voulait dire, pendant que Gogo semblait avoir reprit des couleurs. Hiro fit alors une remarque pertinente. Donc si on était tous morts depuis le départ on aurait pu rentrer chez nous plus vite ? Effectivement, à priori c’était le cas. En même temps, Gaston s’était pas mal amusé dans ce jeu taille réelle, il était en congés, pas sûr qu’il serait mort volontairement…ça faisait trop mal en plus. "La vie est une aventure, elle doit être sans cesse disputée à mort". Albert Einsten. Ou pour le dire autrement : "Vivre : ça doit être une sacrément belle aventure." Peter Pan. Et sur ce Astrid disparut.
Gaston regarda l’endroit où elle venait de disparaître, figé. Euh...oui très bien....Bon maintenant qu'on est un peu rassurés, pour Honey, finissons cette parte, qu'on la retrouve en vrai pour boire un coup ! Il se tourna vers la ville. Où il est l'autre big boss d'Obake, qu'on lui règle son compte et zou qu'on rentre ? Je peux vous conduire au repaire de Bob Aken qui s'appelle aussi Obake si vous le désirez. si on a. Le droit de lui casser la tronche, ok ! Oui, de la bagarre ! Pas obliger de toujours utiliser la violence…. Si ? Ils montèrent sur Baymax, direction le repaire ! Sauf que…une fois arrivés, le repaire n’était plus qu’un tas de ruines. Gogo regarda le lieu, puis se tourna vers Baymax. Mmmh quand même bizarre…. Je suppose que le lieu était pas détruit avant que tu partes ….Pourquoi il t’as libéré d’ailleurs ? Baymax haussa les épaules. Et si il avait détruit les lieux pour faire disparaître quelque chose… Et si il restait une trace de cette fameuse chose…. Elle se gratta la tête peut être que je dis des bêtises hein désolé.. Non c'est pas bête, fouillons un peu !
Le petit groupe se mit à arpenter les ruines du repaire, cherchant dans les décombres un quelconque quelquechose. Gaston tomba sur un canard en plastique, mais à priori rien de bien intéressant. Il tomba ensuite sur une sorte de petite carte, qu'il jeta en arrière. Il entendit soudain après Hiro s'écrier Oh, une carte mémoire ! voyons ce qu'elle contient... Le groupe se rassembla autour de lui, et il inséra la carte dans sa super montre gadget. Elle contenait à priori d'après ce qu'ils voyaient et ce que Hiro commentait un programme pour rendre Baymax méchant. Aie aie.
Sur ce, ils finirent de fouiller le repère, mais ils ne trouvèrent plus rien. Plus de piste. Et d'habitude Honey les guidait, mais elle n'était plus là... Que ferait Honey à notre place...? La réponse ne mit pas longtemps à venir à l'esprit de Gaston. Une autre réfléxion fulgurante. Une petite sieste allait s'imposer. Allons à l'université ! Après tout à chaque fois qu'on perdait une piste on retournait là-bas...Allons-y ! Et les Nouveaux Héros se mettent en route, direction le fief du jeu, la place du village, le QG ou tout autre nom souhaité ! Ils s'approchent peu à peu du dénouement...comment vont-ils terminer ?? Le suspense est à son comble mes amis...
Mais du coup, pourquoi Baymax a t-il pu revenir à temps auprès de nos nouveaux Nouveaux Héros alors qu'il avait été piraté par un génie capable de créer une étoile ? L'a t-on libéré ? S'est-il libéré ? Les robots peuvent-ils se dépirater eux-mêmes ? Je commencerai par répondre à la troisième et dernière question en vous disant que non, un appareil piraté, même s'il est aussi bien conçu que Baymax, ne peut pas décider de ne plus être piraté. D'ailleurs, Baymax ne décide pas, jamais. Il reçoit des requêtes (ou interprète les questionnements de ceux qui l'entourent comme des requêtes) et y répond du mieux qu'il peut, à partir des connaissances téléchargées dans son système. Ca n'a peut-être l'air de rien mais c'est déjà beaucoup. Si, si. En l'occurrence, Baymax était encore dans le repaire d'Obake lorsque Maximax plongea dans la baie de San Fransokyo pour produire une onde de choc de force égale à celle de l'étoile et, par conséquent, l'annuler. Il était donc là lorsque, suite à cette seconde onde de choc qu'Obake n'avait pas prévue, le repaire fut endommagé (sévèrement, en témoigne l'état dans lequel nos héros d'un jour l'ont trouvé) et qu'Obake comprit que ce ne serait pas aujourd'hui qu'il recréerait la catastrophe involontairement produite par Lenore Shimamoto. - Mais comment ont-ils pu..., bégaya Obake en comprenant ce qui était en train de se passer. - Les Nouveaux Héros sont des personnes intelligentes et débrouillardes, lui répondit le robot soignant. Comme pour enfoncer le clou, c'est à cet instant que les écrans de contrôle rendirent l'âme, les uns après les autres, comme pour concrétiser la fin de la partie - dans tous les sens du terme. - Ma nouvelle ville... mon rêve, gémit Obake, les yeux levés au plafond à défaut de tournés vers le ciel. Ils se souviennent de Shimamoto et ils la vénèrent, poursuit-il en évitant la chute d'un morceau de son plafond. - Mon scanner indique que cette structure est en train de subir des dommages, fit alors remarquer Baymax de sa voix sempiternellement tranquille de robot. Obake ne lui prêtait pas la moindre attention. Il s'était assis sur son fauteuil, pour le moment épargné par la destruction de son antre. - J'avais tout prévu, je devrais vivre à jamais, regretta t-il. J'aurais été l'homme qui aurait rebâti la ville parfaite ! A cela, Baymax ne répondit pas, si bien qu'un silence s'installa (si on fait abstraction de l'effondrement général de l'endroit). Après un moment, pourtant, Obake sembla se rappeler qu'il n'était pas seul et tourna son regard vers le robot soignant. Quelques instants passèrent encore avant qu'il ne se décide à se relever de sa chaise pour s'approcher de Baymax et diriger sa main vers le cache au niveau de ce qui aurait été sa poitrine si Baymax avait été humain pour le retirer. C'était à cet endroit qu'on insérait les cartes mémoires permettant le fonctionnement du robot et c'est de cet endroit qu'Obake retira la carte mémoire violette qu'il avait implantée dans le robot plus tôt dans la partie. Quand l'avait-il fait ? me demanderez-vous. Eh bien jamais, dans le sens où Obake n'avait été que le commanditaire du piratage de Baymax. C'était Noodle Burger Boy qui s'était occupé d'introduire la carte mémoire lors d'un de leurs affrontements, celui pendant lequel il avait d'ailleurs perdu un bras. Malheureusement (pour nos héros d'un jour), leur Maître du Jeu n'a pas jugé important (ou amusant, vraisemblablement) de transmettre l'information à ce moment là de la partie. C'est quand même trop pas de chance. Pour en revenir à notre situation, dès la carte mémoire corrompue retirée du système de Baymax, ce dernier redevint instantanément le gentil robot qu'on connait et qu'on aime tous, celui que Tadashi a inventé pour faire le bien et soigner le monde. Indifférent à la nature, bonne ou mauvaise, de qui se trouvait en face de lui, le robot soignant tandis le bras pour tapoter l'épaule du grand méchant de notre histoire et lui dire : - Là, ça va aller, d'un ton trop mécanique pour être tout à fait crédible mais suffisamment Baymax pour être adorable. Ce geste aurait réconforté plus d'une personne voire fait fondre le cœur des plus sensibles d'entre nous, mais sembla révulser Obake qui s'en dégagea rapidement. Peut-être considérait-il qu'il ne méritait pas d'être consolé. Ou alors il était allergique aux démonstrations d'affection, ce qui est souvent le cas quand on est un super méchant. Dans tous les cas, il était surtout à ce moment-là très énervé. Mais pas par l'effondrement de son repaire et plus par l'échec (cuisant) de son plan. Non, il était énervé parce que Baymax était encore planté là, à attendre qu'il se laisse soigner, ce que bien sûr Obake ne ferait jamais. - Va les retrouver ! s'écria t-il finalement en pointant soudainement la sortie. Baymax cligna des yeux mais ne bougea pas ce qui acheva d'agacer Obake. Le robot expliqua donc la situation : - Je ne peux pas m'en aller tant que vous n'avez pas dit "je suis satisfait de mes soins". Robot soignant un jour, robot soignant toujours, sans doute. Obake lui avait pourtant déjà dit (même si c'était à sa version piratée) qu'il ne désirait pas être soigné, qu'il s'appréciait tel qu'il était. Mais rien n'y faisait. Baymax était programmé ainsi. Alors, à contre cœur, lassé et peut-être pressé d'en finir, Obake se laissa tomber sur son fauteuil et le tourna vers ses écrans éteints avant de soupirer : - Je suis satisfait de mes soins. C'est seulement après cette conversation que Baymax se sentit autorisé à tourner les talons pour voler au secours (littéralement) de nos héros du jour. Quant à ce qu'est devenu Obake, il se pourrait bien que le mystère reste entier car, après tout, les nouveaux Nouveaux Héros n'ont pas trouvé de corps quand ils ont fouillé les décombres.
Aisha d'Andros
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| Avatar : Kiana Ledé
If I could fly across this night
Faster than the speed of light I would spread this wings of mine
Through the years and far away
| Conte : Winxclub | Dans le monde des contes, je suis : : Layla d'Andros, fée des fluides
SUPERHEROES DO NOT HAVE TO WEAR COSTUMSPRESS START
A great hero teaches an entire city that dancing is the greatest thing there is.
❆
I am not some starry-eyed waif here to succumb to your... your pelvic sorcery.
Nous étions tous retournés au SFIT, ou du moins, des survivants qu'il restait dans l'équipe. Le reste restait persuadé de retrouver leur coéquipière à la fin du jeu et justement, il s'y approchait grandement. Entourés d'une équipe de journaliste ainsi que d'un présentateur télé de la chaîne Flash Info, nous sommes présentés au monde en direct :
"La ville est sauvée d'un terrible désastre et encore une fois grâce aux Nouveaux Héros je suis en vie ... Suivi d'un silence, il reprit rapidement : et surtout la ville est encore debout, bien sûr. C'était ce qui m'inquiétait le plus. Saura t-on un jour qui se cache derrière ces mystérieux bienfaiteurs ? Puis tendant le micro vers moi, il m'interrogea particulièrement. Un commentaire ?"
Je ne savais pas vraiment quoi dire, je n'étais pas apte à parler pour Wasabi - mais ce n'était jamais assez que de se rappeler que nous étions dans un jeu. Je pouvais bien dire n'importe quoi, la fin - probablement - resterait la même. Toujours en tenue de superhéros, j'avisais à ma manière quelque chose d'évasé :
"Nous… Nous ne faisons que ce que nous pensons juste pour votr- Notre ! - ville… C’est… Une travail à plein-temps que de protéger ce à quoi nous tenons.
- Heureusement, vous tenez beaucoup à moi... A nous, je veux dire. Evidemment ! C'est pour cette raison que nous vous remettons la médaille du mérite !"
Et on nous épingla un à un cette petite récompense matérielle pour ce que nous avions fait pour la ville. Je m'étais contentée d'acquiescer d'un vague sourire gêné. Des confettis furent lancés pour fêter notre victoire et vraisemblablement, ce n'était pas un simple niveau que nous avions passé cette fois-ci car aveuglés par la décharge de papiers colorés, nous ressentions tous des picotements dans les jambes jusqu'à... la réalité. J'avais rouvert les yeux sans vraiment réaliser ce qu'il advenait. Plus petite, plus légère et plus réelle, je retrouvais un relief que j'aurais presque pu oublier avec le temps - comme quoi la limite de jeu n'était pas à prendre à la légère. J'avais retrouvé mon corps de femme, ma tenue de travail et le laboratoire dans lequel je m'étais égaré.
"On a réussi !"
Autour de moi, de nouvelles têtes se redressaient. Je reconnus aisément Kisa pour ses allures déjà quelques peu enfantines - elle maintenait la même attitude même en s'éveillant de ce songe. Évidemment, je n'avais pas oublié la carrure imposante de Gaston, mon ancien patron à la salle de sport. Il était inévitable de lui faire comprendre à un moment donné que j'étais Aisha - l'ancienne employée - et pas Wasabi le superhéros de deux mètres, même s'il était plus facile de l'éviter ainsi. Je tentai par la suite à deviner laquelle était Tante Cassie et Hiro. C'est à leurs interventions que peu à peu, je réussissais à mettre un nom. Quant à notre guide et créatrice du jeu que j'aurais pu féliciter pour celui-ci... Je remarqua bien vite qu'elle manquait à l'appel.
"Honey ? Elle… Elle n’est pas sortie du jeu ?"
Dans la pièce nous ne la voyions nul part.
"Mais…mais normalement on peut pas mourir en vrai si on meurt dans le jeu !" Rétorqua ce que j'imaginais être Morrigan.
Kisa avait récupéré sa peluche sur le bureau et la serrait désormais contre sa poitrine sans dire un mot, n'osant éveiller des peurs infondées. Pour ma part, je rappelais plus fort :
"Honey ?" Tout en tournant dans la pièce à sa recherche.
Gaston, persuadé également qu'elle ne devait pas être loin, s'était éloigné dans une autre pièce pour vérifier de son côté qu'ils n'avaient rien manqué. Il serait trop bête de tirer des conclusions hâtives. Et puis, rien n'avait bougé jusqu'ici. L'écran, seulement, lorsque je m'y approchai, n'affichait plus le jeu dans lequel nous nous étions égarés. Nous y retrouvions seulement le bureau et ses logiciels en tout genre.
"Si c’est son fauteuil… Montra Kisa du regard. Elle a pas pu aller bien loin sans… Si ?
- Je ne sais pas… Je n’ai pas l’impression qu’elle soit… revenue dans la réalité."
L'idée - aussi inquiétante soit-elle - suffit à la jeune fille pour se renfermer sur elle-même. Les yeux tout juste pétillants, le pire se faisait sentir.
"On va la retrouver ! Rassurais-je avec confiance, car c'était là l'esprit à avoir.
- Peut être qu’elle n’est pas revenue au même endroit que nous…"
C'était possible et j'espérais, dans ce cas, que Gaston aie trouvé une piste et non pas que son chemin se soit trouvé dévié par un stand ou tout simplement : la sortie. Je m'attendais tellement à tout que ça ne m'étonnerait même pas, c'est pourquoi d'ailleurs je ne comptais pas sur son retour dans l'immédiat.
"On est sorti car on a fini le jeu… Peut être que si on perd on est envoyé ailleurs… J’espère que d’une manière ou d’une autre elle a pas été… Supprimé..."
Supprimé ? Je m'avançais à nouveau vers l'écran d'accueil de l'ordinateur de la disparue. Se pourrait-il qu'elle soit vraiment restée enfermée à l'intérieur ?
"Bah aller chercher dans la corbeille, c'est pas bien compliqué."
Oui, je reconnaissais l'assurance de Morri, en effet.
"Si tu cherches son nom dans l'ordi, l'intelligence de l'ordi va chercher dans tous les dossiers, tous les fichiers et tous les codes pour retrouver notre chère Honey Lemon."
Je tentai le coup pour ne rien y trouver - car rien, visiblement, n'était à trouver dans les fichiers du PC. Sans attendre, alors, je m'attelai à faire de même du côté de la corbeille là où je tapai nom et prénom. Seul un fichier s'afficha sous le nom de : HoneyAngelaLemon.exe
"Il y a un résultat !"
Clique droit / restaurer. Le téléchargement en cours s'effectua à l'extérieur de l'ordinateur, là où, à nos côtés, Honey réapparue enfin, tout sourire.
- Salut tout le monde ! S'écriait-elle avec engouement. Alors, la partie vous a plu ?
Rien n'avait changé, elle restait la même autant physiquement que dans sa personnalité. J'avais été surprise de la savoir autant en forme mais finalement, était-ce étonnant ? C'est en soupirant que je souris car rassurée.
"On s’est inquiété…
- Oh vous êtes adorables ! Mais fallait pas ! A.S.T.R.I.D. m'aurait restaurée si vous l'aviez pas fait.
- Tu as fait un sacré jeu. Je ne pense pas être la seule à l’avoir vécu à 100%… L’immersif était vraiment impressionnant.
- Oh merci beaucoup ça me fait TELLEMENT PLAISIR !
- Je m'en doute, je m'en doute." J'avais ri légèrement, commençant peu à peu à la connaître.
Son honnêteté m'avait titillé à plusieurs reprises mais à vrai dire, c'était sûrement ce qu'il y avait de mieux chez elle. J'étais ravie d'avoir pu tenter l'expérience à ses côtés et aux côtés du reste du groupe dont je découvrais certains. Nous rejoignant, attirés sûrement par le bruit, un homme de très grande taille s'invita dans la pièce - je le reconnus immédiatement - peut-être pour avoir été lui pendant un temps ? Pourtant, c'était si tard que je faisais le lien entre lui et le personnage que j'avais joué, comme la révélation de la taille et da la carrure, surement.
"Euh... y a une petite fête parallèle ici ou c'est une impression ?
- Mais c’est vous… Je n'avais rien trouvé de mieux à dire, sous de grands yeux surpris.
- Euh... Oui. C'est moi. Et tu es toi, je suppose. Au fait, moi c'est Wallace et toi c'est quoi ?
- Je-Je sais… Me souvins-je de mémoire. Je suis… La policière de tout à l’heure…
- Mais oui ! Il semblait se souvenir aussi. Celle qui m'a faussé compagnie quand on inspectait les locaux ! J'avais omis ce détail. Je me rappelle ! Se tournant vers Honey, il enchaina : Je savais pas que tu la connaissais !
- En fait on s'est rencontré dans mon jeu vidéo. Clarifia Honey. Elle a joué ton personnage. Se tournant vers les autres, elle commença à répertorier : Morrigan et Gaston, c'est facile, je vous connaissais d'avant. Toi tu dois être GoGo Kisa, très mignonne ta peluche ! Et donc toi tu es Hiro Eros, ravie de mettre un visage sur vos noms à tous !
- Vous faites donc partie de l’équipe qui a vécu l’aventure que nous venons nous mêmes de vivre à travers vous ? Repris-je à l'attention de Wasabi.
- Waouh elle est grave chelou ta phrase mais ouais, c'est ça. Mais rassure toi on a pris toutes les précautions d'usage d'abord et ensuite seulement on a sauvé le monde.
- Précautions… Je répétai d'un vague sourire. Oui vous êtes de ce genre…"
Le clin d'œil complice qu'il me dirigea laissait entendre que nous nous comprenions, mais à dire vrai, ce n'était plus tant le cas maintenant que j'étais sortie du jeu. Il avait raison sur un point et j'en frissonnai en le réalisant : ce que nous partagions était étrange et très glauque. J'avais été lui pendant un moment...
"Bon, c'est pas tout mais j'dois filer. Appelez-moi si vous cherchez quelqu'un pour faire des animations préventions routières.
- Je n'hésiterais pas !"Répondis-je poliment d'un sourire toujours quelque peu gêné.
Il quitta les lieux, tout heureux des nouvelles rencontres qu'il semblait avoir faite. J'espérais pour ma part que le bruit ne court pas. Jouer pendant ses heures de travail, ça allait me valoir gros. Au moins, songeais-je, j'avouais m'être bien amusée. Mais - argh - Non, je ne pouvais pas penser ça ! J'étais en service !
Enfin. J’étais redevenue moi. Il me fallut quelques minutes pour me rendre compte que nous étions bien revenus à Storybrooke. Après avoir eu la frayeur de perdre Honey, elle réapparue auprès de nous par la suite. J’étais heureuse qu’elle aille bien. J’avoue que j’avais vraiment eu peur pour le coup. Honey est une de mes amies après tout et dieu seul sait que je n’en ai pas beaucoup. Vérifiant que tout le monde allait bien, je quitte le bureau pour me rendre jusqu’au stand des friandises pour prendre du thé, du café et de quoi manger. Après tout, ça nous ferait clairement du bien.
Arrivant au stand, je ne tarde pas à me retrouver face à Cassie. Je lui souris.
« Ahhh la gentille dame de tout à l’heure ! Alors qu’est-ce-que je peux vous servir ? » me demande t’elle en souriant.
Je la fixe quelques instants avant de finalement prendre la parole.
« Euhm…Re-bonjour Cassie. Euh du thé, du café et vous avez encore des trucs à manger ? » « Evidemment ! En quelle quantité le thé et le café ? Pour manger, on a des gaufres, des pommes d’amour, des muffins, des brownies… »
Et elle commence à me faire une très longue liste. Je m’humecte les lèvres avant de reprendre la parole par la suite.
« Oh je… »
Je me pince les lèvres.
« On va dire trois tasses de thé, trois tasses de cafés et des gaufres et des muffins. » « C’est comme si c’était fait ! »
Elle me tend les cafés avant que je ne remarque les dessins de panda sur la mousse. Un léger sourire perle sur mes lèvres.
« Vous êtes vraiment…gentille Cassie. » « Vous trouvez ? Vous savez, j’essaie de faire au mieux, c’est pas évident quand on se retrouve à élever toute seule ses deux neveux alors qu’on avait pas forcément prévu d’avoir des enfants. Mais vous aussi vous êtes gentille vous savez ? Vous m’avez aidé avant, c’est pas tout le monde qui l’aurait fait ! »
Un petit sourire perle sur mes lèvres.
« Vous êtes…vous êtes un modèle de gentillesse et je suis bien contente de vous connaître Cassie. Et au fait, j’ai retrouvé Honey ! » « En voilà une excellente nouvelle ! Vous irez à sa présentation tout à l’heure ? » « Je sais pas encore, sans doute oui… »
Je me gratte l’arrière du crâne avant de prendre tout ce que j’ai commandé avant de relever le regard vers elle.
« Il faut que j’y aille, on se recroiser sûrement. » « J’espère bien ! »
Je souris à Cassie et retourne dans le bureau avant de tout poser sur la table. Portman ton gobelet de café à mes lèvres, je bois un peu avant de lever le regard vers Honey et lui souris.
« Y’a du thé, des gaufres et des muffins. » « Oh c’est trop gentil à toi d’être allée les chercher. Merci beaucoup !!! »
Elle prend une tasse de thé et prend une gaufre. Elle s’assieds dans son fauteuil vu que jusqu’à présent, elle était debout.
« Mais je t’en prie. Je suis contente que tu ailles bien. » « Moi aussi, je suis contente de voir que vous allez tous bien et qu’à priori, vous avez pas trop détesté mon jeu. » « Ton jeu était vraiment sympa mais je pense que la prochaine fois, j’utiliserais un sortilège de protection anti-aspiration. » énonçais-je avec un clin d’oeil.
Oui j’avais pas été à 100% à fond pour le petit voyage mais au fond, c’était un peu cool on va dire. Enfin juste un peu.
« Je comprends t’en fais pas. »
Elle me sourit.
« Normalement, il ne devrait pas y avoir de prochaine fois, je vais régler ce petit problème d’aspiration. »
Je lui souris.
« Mais au moins, ce qui est bien, c’est que j’ai pu apprendre plus ou moins à être gentille à la sauce Cassie. » énonçais-je avec un clin d’oeil.
Je me pince les lèvres.
« Oui moi aussi j’ai remarqué ! C’est un peu le but du jeu en fait. Peut-être même qu’Astrid s’est arrangée pour que vous incarner chacun un personnage qui ne vous ressemble pas. Il faudrait lui demander mais je suis pas sûre qu’elle répondrait. » « En tout cas, je crois qu’il faut quand même que je te remercie pour cette sacré aventure. Mais par contre, tu es ma seule amie alors je t’interdis de me refaire une frayeur pareille d’accord ? » « Promis. »
Je lui souris. Elle était ma seule amie et je me rendais compte que je tenais à elle, vraiment.
« Je dois filer Honey, j’ai du travail qui m’attend. On se revoit vite. »
Elle lève le pouce pour dire d’accord avant de me faire un signe de la main alors que je quitte le bureau, mon café à la main.
CODAGE PAR AMATIS
Gaston Hawk
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| Avatar : Matt Bomer
It's summer time !
| Conte : La belle et la bête | Dans le monde des contes, je suis : : Gaston
Fiou. Voilà qu’ils se retrouvaient dans le monde réel. Il se rendit compte qu’il n’était à priori entouré que de jeunes femmes dans ce jeu. Étonnant qu’ils s’en soient si bien sortis. De retour, dans leurs corps respectifs. Il avait retrouvé son corps, ses muscles, son visage, ses dents, ses cheveux, ses…ok on a compris. Ce n’était pas pour lui déplaire. Le costume de Fredzilla allait lui manquer un petit peu, il s’était bien amusé dans cette expérience de jeu grandeur nature, Honey avait fait du bon boulot. D’ailleurs, en parlant de Honey, elle n’était toujours pas avec eux. Gaston décida d’aller chercher dans les autres pièces du labo, après tout elle était peut-être déjà rentrée depuis un moment et était partie s’affairer ailleurs.
En arpentant le reste du labo, il tomba sur une tête familière. Familière depuis peu. Il avançait vers la personne en question, les bras en l’air. Fredzilla !! Trop badass mec ! Il fit une accolade à Fred. Celui-ci fut absolument ravi de le saluer également. Bon par contre il faudrait peut-être te mettre un peu à la muscu hein, je donne des cours hésite pas. Il lui fit un clin d’œil sympathique. Ouais, mec ! Trop badass ! Mais... qui est trop badass en fait ? Il semblait très, très perplexe. Mais toi !! Fredzilla, avec tes flammes et tout ! Quand est-ce qu'il a bien pu me voir cracher des flammes celui-là...Fred réfléchissait à priori à haute voix. Ah mais non, c est pas toi, c est moi. Enfin c'était moi, incarné en toi ! Toujours autant perplexe le Fred. Pouvait-on lui en vouloir ? Il sembla finir par laisser tomber ce point, et poursuivre la conversation. Tu penses que la muscu ferait de moi une meilleure mascotte ? La muscu fait de nous des meilleurs hommes de manière générale. Fred se gratta le menton en réfléchissant à cette phrase. Je pensais que c'était d'autres qualités qui faisaient de nous des hommes meilleurs, mais si tu le dis, c'est que ça doit être vrai. Ça m’a fait plaisir de te croiser en tout cas. Appelle-moi pour un cours ou un verre. Gaston lui tendit une carte de visite. Fred la prit, avec l’air super content, mais à la fois un peu perdu.
Gaston s’éloigna, se demandant déjà ce qu’il était en train de faire avant de croiser son alter-ego de jeu. Ça finit par lui revenir. Honey ! Peut-être que Fred l’avait vu ! Il revint sur ces pas et alpagua Fred. Ah attend ! T aurais pas croisé Honey a tout hasard ? Tu sais une grande blonde ? Non mais je peux te montrer sous bureau, suis moi, c'est par là ! Fred guida énergétiquement Gaston jusqu’au bureau. Et effectivement bien vu de la parte de Fred, Honey se trouvait dans le bureau, avec la bande de filles du jeu. Honey ! Tu es là trop chouette ! Oui, je suis là et toi aussi ! Ça aussi c'est chouette ! Gaston aperçut un plateau avec des cafés, thés, muffins…Il prit un café et un muffin. Honey quant à elle buvait un thé et mangeait une gaufre.
En sirotant son café, il regarda l’ensemble du petit groupe présent dans la pièce. Et une tête en particulier retint son attention. Il la connaissait…mais d’où ? Allez Gaston, réfléchit…Il fit un peu le tour, et soudain ça lui revint : Aisha ! son ancienne collègue de la salle de sport. Soudainement le premier dialogue avec Wasabi dans le jeu prit tout son sens. Il n’avait vraiment rien capté… Il se rapprocha d’elle, et entama la conversation. Aisha ? Aisha...aisha ?? C’était toi Wasabi ? Ça fait plaisir de te revoir dis donc, qu'est-ce-que tu deviens ? Il la regarda, et remarqua son uniforme. Tu es passée de la danse....au striptease ?? Aisha se plaqua contre son front en soupirant. Non…Elle hésita à s’exprimer. Je t’avais dit que j’étais Aisha…Et je suis policière, pas stripteaseuse. Elle leva les yeux au ciel. Moi, je t’ai reconnu directement. Normal, il était inoubliable en même temps. Ah policière ? Oui, c’était plutôt évident. En même temps pour ma défense, tu étais un homme dans le jeu quand même ! En tout cas c’était chouette non cette aventure ? Oui, c’était plutôt bien c’est vrai ! Elle acquiesça en croisant les bras. D’ailleurs, elle réalisa avant de se retourner vers lui. Qu’est-ce-que tu fais aux portes ouvertes du laboratoire de Storybrooke ? C’est vrai ça ? Avec toute cette aventure, il en avait oublié la première raison de sa venue. Mais un objet dans sa poche le lui rappela. Je venais voir Honey, lui rendre son peigne. Et toi ? J’étais juste en service, je me suis un peu égarée…
Gaston écouta à peine sa réponse et se dirigea vers Honey, prêt à terminer sa première mission actuelle. Il lui tendit son peigne. Ah au fait, j’étais venu te ramener ça ! Merci beaucoup ! C’est trop d’y avoir pensé ! Mais de rien. Je suis en congés, j'avais le temps de passer te dire bonjour ! En tout cas je ne m'attendais pas à me retrouver dans cette expérience de jeu, surprise un peu inattendue, mais t'as de la chance je me suis bien amusé ! Beau travail ! Tant mieux alors si ça peut te rassurer moi non plus je ne m’y attendais pas.
Bon et bien en tout cas les filles, ce fut un plaisir de partager cette aventure avec vous toutes. N'hésitez pas si vous voulez aller boire un petit verre un de ces jours et se remémorer tout ça, Gaston est dispo ! Il posa son gobelet de café vide, et prit un nouveau muffin, dans lequel il croqua, avant de lancer un clin d’œil à l'assemblée, et de sortir de la pièce. Pour aller où ? il était en congés quelques jours, il n'avait rien décidé, il verrait bien où son chemin le mènerait....
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Kisa Soma*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Nee-san ღ
Hiro...
| Conte : Fruit Basket | Dans le monde des contes, je suis : : Kisa Soma - Esprit du tigre
Kisa ne savait pas vraiment où se mettre ni quoi dire, malgré son soulagement de voir Honey sans le moindre mal, l’agitation qui l’entourée, produit par des adultes qu’elle avait du mal à remettre, la tigresse serrait sa peluche contre elle, profitant de sa petite taille pour essayer de passer inaperçu. Surtout que Gaston revenu… Elle l’avait parfaitement reconnu ce coach sportif…. Pour dire vrai elle aurait préféré qu’il reste en version Fred qui paraissait moins intimidante et… qui foutait clairement la trouille à notre petite qui, au retour de l’homme, s’était presque planqué derrière l’ordinateur priant pour ne pas à avoir à lui adresser la parole. Une fois le sujet sa peur partie, Kisa se rapprocha du groupe doucement en soupirant de soulagement. Il ne restait désormais plus que Aïsha, Eros et Honey, et même si la timidité de notre étudiante ne l’aidait pas vraiment à rompre son silence, cela lui semblait désormais tout de même plus simple maintenant qu’un semblant de « calme » soit revenu avec le départ de la tornade de muscles flippante. Notre petite s’approcha donc de Aïsha doucement qui était celle qui l’intriguait le plus. Toujours sa fidèle peluche entre les pattes, notre blondinette regarda la jeune policière avec toujours néanmoins un peu de timidité dans la voix, ne pouvant plus cacher se fait derrière la blase-attitude de Gogo.
- Wa…. Wasabi Aisha c’est ça ?… - C’est moi, oui. Répondit la jeune femme en acquiesçant. Et toi, tu es Kisa, c’est ça ?
La concernant acquiesça poliment en faisant un petit sourire doux, avant de baisser un tout petit peu la tête et rougir quelque peu.
- Je … Vous préfère comme ça.. - J’étais intimidante sous Wasabi ? Demanda Aïsha.
La tête de Kisa sembla se secouer de haut en bas vivement de manière totalement automatique et incontrôlée… La réponse n’aurait pas pu être plus claire avec des mots pour le coup… Mais heureusement pour la tigresse, la policière se mit un peu à rire avant de se passer sa main derrière la nuque, se doutant certainement de ce type de réponse.
- Oui, je m’en doutais bien. Je suis désolée de t’avoir fait cet effet ! Ce n’était pas mon intention. - Ne vous en faites pas vous n’y êtes pour rien. Répondit Kisa en secoua négativement la tête. Et puis… Je m’y suis habitué au fil du jeu…. Un peu…. - Je me préfère en femme, alors j’espère que tu ne t’y es as trop habituée. Dis Aïsha en posant ses mains sur les hanches tout en souriant.
Cette attitude et ce que rejetait la femme fit sourire notre petite Kisa qui se sentait un peu plus à l’aise désormais, jusqu’à même que cette dernière se sente un peu amusée par la réponse de son aînée.
- Je vous préfère largement comme ça de toute manière, vous êtes bien moins intimidante et plus jolie.
Aïsha se mit à rougir et rire doucement. Kisa n’était certes pas une grande bavarde, mais quand elle parlait, c’était pour dire ce qu’elle pensait, même quand parfois cela peut un peu surprendre vu la non-réflexion de notre blondinette avant d’ouvrir la bouche parfois…. Après tout, elle ne voyait pas le mal de faire un compliment sortit de nulle part à une jolie policière très gentille avec elle.
- Et bien… Merci. Toi aussi tu sembles adorable ! Bien moins… blasée que dans le jeu. Mais peut être était ce ton côté gogo qui ressortait. - Je n’ai pas du tout le courage que Mademoiselle Gogo a l’air d’avoir. Répondit kisa en rougissant et secouant la tête.
Aïsha fronça alors les sourcils resta silencieuse quelques instants. Puis, la jeune femme s’approcha de sa cadette, et lui posa délicatement les mains sur les épaules.
- Tu as ton propre courage. Il n'y a pas qu'une seule forme de courage et toi, tu as prouvé à tout le monde que tu pouvais l'être à bien des reprises. Ne doute pas de toi, Kisa. La policière sourit alors avec réconfort. Tu es vraiment quelqu'un de fort. - Mer…Merci Aisha… Répondit la tigresse tout en rougissant, des larmes d’émotions devant tant de paroles gentilles commençant à lui faire briller ses petits yeux noisettes. Vous… Je ne mérite pas tant de gentillesse. - Je suis sincère, c'est tout. Dit la jeune femme avec le sourire.
Kisa essuya alors ses yeux qui commençaient à perler, avant de faire un grand sourire à cette charmante nouvelle connaissance qu’elle n’était pas près d’oublier ! Un échange de regard et de sourire dura quelques instants, avant que la tigresse se tourna vers la salle, se demandant bien ce qu’elle pouvait faire désormais, sa timidité et sa non prise d’initiative reprenant le dessus… Jusqu’à qu’elle soit sauvé par une Honey qui semblait clairement commencer à connaitre notre tigresse.
- Ca va ? tu vas t'en remettre de tout ça ? - Ça va. Répondit Kisa timidement mais avec un petit sourire. C’était…. Bizarre mais ça va… Je ne suis juste pas prête de m’approcher d’un ordinateur que je ne connais pas de ci-tôt - Sage décision. C'est vrai que si aucun d'entre vous n'était rentré dans mon bureau, rien de tout ceci ne vous serez arrivé. Répondit Honey avant de marquer une petite pause. Mais je vous en veux pas, j'ai trouvé ça chouette, hein ! C'est juste... les faits. Puis elle haussa les épaules. - Je suis désolé je m’étais … Perdue… Pour être honnête je ne sais même pas vraiment comment j’ai atterri là. Mais…
Kisa baissa doucement la tête et commença à rougir un peu… Elle s’en voulait un peu d’avoir pénétrer dans le bureau de Honey sans permission, même si clairement elle n’avait vraiment pas fait exprès ! Mais elle n’aurait tout de même pas dû toucher à l’ordinateur… Même si là encore, il avait été question d’un accident. Mais tout de même…. Et c’était bien pour cela que Kisa hésitait à dire ce qu’elle voulait dire à Honey… Mais elle tenait tout de même à s’exprimer alors elle se jeta à l’eau tout en rougissant encore après une petite pause.
- Je… Me suis bien amusée… Merci… - Oh mais non, t'excuse pas, voyons ! Je suis pas fâchée de vous avoir trouvé dans mon jeu, bien au contraire ! D'ailleurs, ceux que ça intéresse peuvent remplir un petit questionnaire de satisfaction... Pas du tout obligatoire, mais bon, puisque vous étiez bêta testeurs malgré vous, ça serait idiot de ma part de pas vous le proposer. Et de rien, je suis RAVIE que tu te sois amusée ! Répondit Honey. - Je le remplirai, si ça peut vous être utile dans vos recherches. Répondit Kisa en acquiesçant avant de marquer une petite pause. Je ne me suis pas amusée quand vous êtes partit à la corbeille … Mais à part ça.
La tigresse regarda alors son aînée avec un sourire. Oui elle avait beau avoir eut peur, ne pas vraiment savoir ce qu’elle faisait la majeure partie du temps, elle s’était tout de même bien amusé la petite ! Et ça c’était une certitude ! Et pour ça elle en était reconnaissante envers la gentille scientifique.
- C'est vraiment ADORABLE de t'être inquiétée pour moi mais je l'avais dit : personne n'allez mourir. Sauf peut-être si l'un de vous avez vidé la corbeille, c'est vrai que j'ai pas testé, nuança Honey. Mais A.S.T.R.I.D. aurait jamais laissé quelqu'un vider la corbeille. Pas vrai ?
Une voix sembla alors sortir de partout dans la pièce, ce qui fit sursauter Kisa, qui serra alors un peu plus fort sa peluche contre elle, ne comprenant pas vraiment ce qu’il se produisait encore.
- Exactement, Honey Lemon.
Kisa s’approcha alors de Honey pour reprendre sa place initiale, regardant un peu partout pour voir d’où pouvait venir cette voix.
- C’est… Qui ? - Bah c'était A.S.T.R.I.D. qui veux tu que ça soit ? Papillonna Honey, étant apparemment une réponse totalement évidente pour elle… Ce qui n’était clairement pas le cas pour notre étudiante qui avait énormément du mal à faire le lien entre la Julia Roberts et la voix dans le bureau… - Euh…. Mais… Ce n’est pas un personnage du jeu ASTRID ? Elle existe vraiment en réalité ? Demanda donc la petite. - A.S.T.R.I.D existe autant qu'une intelligence artificielle peut exister dans ce que tu appelles la réalité. Mais elle a aussi droit à son personnage de jeu vidéo. Si c'est plus clair pour toi dans la vraie vie A.S.T.R.I.D. est un genre de logiciel informatique vraiment très puissant. Répondit Honey. - Ah…
Kisa pencha légèrement la tête sur le côté. Elle avait plus au moins compris que les deux ASTRID était la même « personne » mais justement… Elle avait un peu de mal à comprendre la réponse de Honey… Cependant, ne souhaitant pas embêter sa nouvelle connaissance, déjà bien gentille d’être patiente avec la tigresse, Kisa ne posa pas plus de question, et tenta de faire mine qu’elle avait parfaitement compris l’explication… Quand soudain, une voix se fit entendre dans l’encadrement de la porte en même temps qu’un claquement de chewing-gum.
- A.S.T.R.I.D. c'est comme un robot sauf qu'elle a pas de corps et qu'elle habite dans un ordinateur.
Alors que Kisa se tournait pour remercier cette précision qui l’aidait un peu à mieux comprendre, la petite eut un immense stop devant la personne qu’elle était il y avait encore quelques minutes. Cette impression était très étrange pour la tigresse, et elle ne se garda pas d’expliquer son état un peu bizarre à une Gogo adossée contre la jointure de la porte.
- Euh…. Merci… Euh… Excusez-moi ça me fait assez bizarre tout à coup… - Euh Ok. Répondit Gogo très perplexe avant de se tourner vers les autres. J'ai un truc sur le nez ou comment ça se passe ? - Longue histoire Gogo. Répondit Honey. Disons que Kisa a essayé mon jeu vidéo et qu'elle t'a choisi comme personnage.
Gogo plissa alors les yeux, et commença à observer la petite Kisa qui ne savait ni où regarder ni où se mettre, totalement gênée et perturbée par la situation.
- Choix surprenant de ta part. Répondit Gogo, avant que son visage s’illumine d’un coup. Mais excellent choix !
La jeune femme leva alors la main pour en taper cinq avec la tigresse, qui le fit en essayant tant bien que mal de cacher son non-assurance et sa timidité extrême. Après un petite pause, Kisa prit son courage à deux mains et fit un sourire à Gogo, avant de la remercier pour une chose bien précise, qui était surement l’une des choses qui lui avait le plus marqué dans cette aventure.
- C’était très amusant de conduire grâce à vous, je vous remercie beaucoup.
Gogo sortit alors son téléphone, appuya sur le dictaphone et demanda à la tigresse.
- Tu veux pas le redire pour que j'enregistre ? Ca pourrait servir. - Euh… Commença à répondre Kisa, ne comprenant clairement pas cette demande. C’était très amusant de conduire grâce à vous, je vous en suis très reconnaissante. - Par-fait. J'te revaudrai ça. Dit Gogo avant de filer aussi vite qu’elle était venue.
Notre tigresse était totalement perdue, avec un véritable point d’interrogation au-dessus de la tête. Elle s’approcha donc de la scientifique, la tête légèrement penchée sur le côté.
- Je suis désolé mais… Je n’ai rien compris… - Je pense qu'elle veut se servir de ton appréciation de sa conduite sportive pour prouver au vrai Wasabi qu'elle conduit bien. Expliqua Honey. - Pourtant elle conduit bien … Je ne vois pas ce qu’il pourrait lui reprocher. Répondit Kisa, ne voyant vraiment pas le mal dans la conduite de Gogo.
Honey changea alors de tête, et commença à paraitre gênée de devoir expliquer ce genre de chose à sa cadette. Néanoins, la jeune femme se lança.
- Eh bien, quand on conduit il faut respecter le code de la route. Tu as conscience qu'on ne conduit pas dans la vraie vie comme tu as conduit dans le jeu, pas vrai ? - Mais…. ça respecter pas le code la façon de conduire de Mademoiselle Gogo ? Demanda Kisa. - C'est ça. Et puis c'était un jeu, sur les vraies routes on fait pas de loopings. Dit Honey. - Dommage….
Kisa pencha alors la tête sur le côté. Elle comprenait parfaitement ce que lui expliquait son aînée, mais elle avait tout de même trouvé ça bien amusant de conduire à la sportive dans le jeu… Néanmoins, elle avait conscience que ce qui se passait dans le jeu à ce propos n’était pas possible dans la réalité… Cependant… Quelque chose fit tilt dans la tête de notre petite tigresse.
- Mlle Gogo conduit vraiment comme ça dans la vraie vie ? Ça doit être amusant. - Je suppose qu’on peut dire ça. Répondit Honey, semblant clairement ne pas vouloir rentrer dans ce genre de débat.
Honey souriait à Kisa qui lui rendit. Quand cette dernière regarda un peu partout, se rappelant du pourquoi elle avait atterri dans cet endroit à la toute base….
- Avec tout ça je n’ai pas vraiment visité…. Et je suis toujours autant perdue… - Tu voulais aller où ? Demanda Honey. - Je voulais suivre la ligne de visite mais…. J’ai failli me faire couper la tête et je me suis… perdue… Répondit Kisa avant de marquer un blanc et de lever son regard plein d’espoir vers la scientifique. Euh…. Honey… Est ce que… Je veux dire…. Le robot Baymax, il existe vraiment ? - Bien sûr qu'il existe ! Répondit Honey en souriant. Hiro fait des démos avec lui à l'entrée du labo si tu veux. - Oh merci !!!
Kisa avait des étoiles dans les yeux. Clairement elle était tombée amoureuse de cette boule d’amour blanche géante et voulait la voir en vraie. Son excitation de petite fille prenant le dessus, la tigresse commença à se diriger vers la porte quand…. Elle se rappela d’un léger petit détail qui la fit se rapprocher de Honey, la tête légèrement basse et le joues rosées.
- Euh… C’est par où l’entrée du labo…. ? - Si tu suis les loutres vertes collées au sol tu devrais retrouver la sortie. Ca va aller ? Tu veux qu'on t'accompagne ? Demanda Honey gentiment. - Je devrais y arriver je vous remercie. Répondit Kisa avec un sourire. Puis, elle se pencha en avant doucement et respectueusement, et en se relevant reprit avec le sourire. J’espère qu’on se reverra Mademoiselle Honey. - Moi aussi je l'espère !
La tigresse fit un grand sourire à son aînée. C’était une belle rencontre à ses yeux, comme tout ceux de la mission d’ailleurs à leurs manières. Que ce soit Morrigan qu’elle trouvait étrange mais très gentille, Aïsha avec qui notre petite se sentait en sécurité, Gaston… Enfin… Il n’était pas méchant en fait… Juste un peu effrayant, et Honey qui avait toujours eut les mots pour rassurer notre trouillarde. Cela avait été une belle aventure pour Kisa, même si le caractère de Gogo avait beaucoup aidé, la jeune fille avait dut faire preuve de courage, et prendre sur elle. En espérant seulement que cela lui reste en quittant cet intéressant laboratoire qu’elle n’était pas près d’oublier ! Mais pour le moment, sa fidèle peluche dans les pattes, Kisa se dirigeait à l’extérieur du bureau tout en se répétant à voix basse en continu, bien décidée à rencontrer le véritable Baymax.
- Loutres vertes, suit les loutres vertes Kisa, tu peux ne pas pas te perdre.
Ca y était. Ils étaient revenus du jeu vidéo et avaient retrouvé leurs corps respectifs sans avoir à subir un nouvel échange d’identité ; ça aurait foutu un beau bordel sinon. Non contente de récupérer toutes ses facultés, Rosie se toucha plusieurs fois le visage pour être bien sûre de ne pas avoir été dupée une dernière fois… Mais non. Fini les niveaux. Fini le corps de gamin de quinze ans. Fini toutes ces étranges aventures mais qui, il fallait l’avouer, lui avaient bien plu. Sans doute que tout était un peu trop rocambolesque pour être crédible à l’heure actuelle, pourtant à San Fransokyo ça paraissait aussi naturel que de créer une étoile sur une baie. Totalement impossible. Et pourtant…
Les visages des autres participants passèrent devant ses yeux avec attention. Elle reconnut Aïsha, une des policières qui bossait avec Chris et Adam… Rosie lui adressa un petit sourire entendu. Pour une fois qu’elles se croisaient sans qu’elle n’ait rien fait ! Ou sans une (fausse) accusation de vol de dossiers ou de bafouement de propriété privée… Barf, elles auraient tôt fait de se croiser à nouveau ! La blonde était la spécialiste pour attirer les ennuis, bien qu’elle ait officiellement raccroché sa blouse de détective pour endosser le rôle de serveuse dans un café. Chassez le naturel, il revient au galop !
Les autres lui étaient inconnus, de Gaston à Kisa en passant par Honey et Morrigan, aucun ne lui disait vraiment quelque chose. Elle se promit de faire ses recherches à leur sujet, en tout bien tout honneur évidemment, histoire de savoir si elle avait couru l’aventure avec des psychopathes ou des gens tout à fait normaux… Dans les limites de la normalité Storybrookienne. En tout cas, retrouver la scientifique bel et bien vivante était quand même un soulagement ; ça aurait été dommage de terminer cette histoire sur un drame. Les morts, d’enfants surtout, c’était pas pour ce genre de mission heureusement.
Chacun se décidait finalement à rentrer chez lui, vaquer à ses occupations et… Croiser les visages familiers des personnages qu’ils avaient incarnés à l’intérieur du jeu. Un peu plus vieux. Un peu plus vrais. Un peu plus… Normaux. Peut-être que Hiro et Baymax étaient toujours à l’extérieur en train d’essayer d’impressionner des enfants avec le camion des pompiers.
En parlant d’enfants…
« Merde, Simon ! »
Rosie détala après plusieurs signes de la main et de la tête, filant à travers les couloirs à la recherche de la petite salle où elle avait aband… laissé son fils pour quelques activités ! Se ruant sur l’entrée, elle eut tout loisir de découvrir la pièce vide de toute présence enfantine sous les lumières éteintes. Où était Simon ?!
Des éclats de rire se firent entendre en provenance de la droite et après un rétro-pédalage de quelques pas, Eros poussa un soupir soulagé en voyant le gamin au milieu d’autres bambins assis devant un rétroprojecteur. S’approchant, elle reconnut sur le mur un dessin-animé sur la science et l’astronomie que son fils aimait beaucoup regarder à la télévision… D’ailleurs, quand il la remarqua à la porte, le visage de Simon s’éclaira et il se leva d’un bond pour la rejoindre !
« Maman, t’as raté la demonstration ! »
Rosie l’attrapa pour le serrer dans ses bras, peut-être un peu plus longtemps qu’il ne l’aurait fallu. Il lui avait manqué ! Aussi incroyable que ça puisse paraître, il n’avait pas l’air choqué de son absence… Avait-elle durée aussi longtemps que leur temps de jeu ? Ou, au contraire, cela avait-il été plus rapide ici ? Mieux valait ne pas trop lui poser la question, ça amènerait d’autres questions jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus répondre. Et les enfants de 4 ans, ça avait un nombre illimité de questions.
« Quelle demonstration ? »
Demanda-t-elle en le relâchant doucement.
« Celle sur les étoiles ! Tu savais qu’elles peuvent se transformer en gourou noir ? »
« En trou noir, Simon. »
« C’est quoi un trou noir ? »
Elle haussa un sourcil. Décidément… Au moins sa visite à Obake en compagnie de Hiro lui avait appris des trucs utiles face à ce bambin curieux.
« C’est un grand trou dans l’espace qui aspire la lumière et tout ce qui passe à sa portée. »
« Oui c’est ce qu’a dit la dame ! Tu crois qu’on pourra voir un trou noir ? »
Euh, mieux valait pas quand même. Un tantinet risqué pour leur survie.
« À la télévision sans doute. En vrai, ce serait un peu trop compliqué. »
« Pourquoi ? »
« Parce que c’est très trèèèèèèès grand, et nous on est très très petit à côté ! Et puis il n’y en a pas d’assez proche pour qu’on le voit. »
« Comment on sait qu’ils existent alors ? »
Seigneur… C’était déjà l’heure de mettre un terme à l’interrogatoire, non ?
« Tu sais quoi, tu vas me raconteur la démonstration que tu as vu pendant qu’on rentre à la maison. C’était comment ? »
Non content de pouvoir lui expliquer ce qu’il en avait compris, Rosie en profita pour se diriger vers la sortie du laboratoire. Ça avait été une bien étrange visite mais elle n’en ressortait pas fâchée. Bien au contraire, peut-être qu’elle serait un jour amenée à recroiser toutes ces personnes ? Honey avait l’air d’être quelqu’un d’intéressant derrière son premier degré, de même que Morrigan ou Gaston. Si Aïsha ne lui passait pas les menottes d’ici là, sans doute qu’elle parviendrait à apercevoir Kisa avant qu’elle ne fasse une crise de peur quelque part… ?
Elle esquissa un sourire à cette pensée, se dépêchant pourtant de reprendre un air sérieux et concentré quand Simon lui demanda si elle écoutait vraiment ! Se faire rabrouer par son fils aussi facilement… Les chats faisaient pas des chiens. Ils contournèrent le camion de pompier près duquel était assis Hiro, plus vieux, mais toujours aussi intelligent. Genre le truc se lisait sur sa figure. Et à ses côtés, le grand robot marshmallow qui les avait bien aidé. Baymax était impressionnant. Tous ces personnages avaient été impressionnants, à leur manière respective, mais tout de même. C’était bizarre d’avoir rencontré des super-héros dans leur genre…
Mieux, d’avoir été un super-héros. C’est qu’elle pourrait (presque) s’y habituer !
Peut-être que Honey Lemon referait un jeu, un jour, et qu’elle aurait l’occasion de le tester ? À la condition qu’on leur explique dès le début les règles pour rentrer chez eux, bien sûr ! Et pas à la fin en mode « oh vous auriez pu mourir et revenir depuis le départ, mais c’était pas drôle ! » Un peu que c’était pas fun, mais y’avait urgence quoi…
Breeeeeef !
Elle adressa un petit signe au robot blanc lorsqu’il tourna ses deux yeux vers lui. Il pencha la tête sur le côté et sembla ne pas comprendre pourquoi elle faisait ça… Mais il leva sa main et l’imita. Ça la fit sourire. Il avait êut-être appris une nouvelle chose au milieu de tout son savoir ? Qui sait. Parfois on pouvait être l’entité la plus intelligente du monde et ne pas connaître les bases de la socialisation. Heureusement, Hiro avait des amis pour l’entourer et nul doute que son génie ferait de grandes choses pour cette ville.
En attendant… Il était l’heure de terminer cette mission super-héroïque et de rentrer à la maison pour endosser le plus grand rôle de Rosie : celui de mère.
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Tout était bien qui finissait bien mais, de ça, Honey Lemon n'en avait jamais douté. Elle avait certes été étonnée de trouver des gens - inconnus, de surcroît, pour la plupart - dans ce qui aurait dû être une partie de bêta test et qui s'était transformée en partie en mode multijoueurs, mais elle n'avait jamais craint pour sa vie ni pour la leur. De toute façon, ce n'était pas comme si c'était la première fois que Honey atterrissait dans la corbeille de son propre ordinateur. Cela lui était déjà arrivé après qu'A.S.T.R.I.D. ait été piratée et que ce même piratage, l'envoi, elle et une bande d'amis pris en otages par la machine, faire un tour sur internet - ou plutôt dans internet. Comme la première fois, il avait suffi de restaurer la version fichier de la jeune femme pour qu'elle se rematérialise en trois dimensions comme elle et Violette avaient pu le faire après avoir été envoyées sur cette Terre dans la pièce jointe d'un email. D'une certaine façon, c'était le concept d'impression en trois dimensions poussé à l'extrême mais, dans tous les cas, il s'agit de phénomènes qui dépassaient de beaucoup les connaissances technologies de l'Univers dans lequel se trouvait Storybrooke, même s'il était possible que la magie de la ville (ou les résidus d'émotion pur puisque c'étaient eux à l'époque qui avait piraté l'intelligence artificielle), et qu'il valait mieux expérimenter à (très) petites doses. Par chance, tout le monde était revenu dans la réalité habituelle avant treize heures, ce qui laissait à la jeune femme le temps de corriger son "léger" problème immersif avant sa démonstration de fin d'après-midi et même de prendre une pause déjeuner. Et ça, c'était quand même un sacré bon timing ! Eros et Aisha furent les dernières à quitter le bureau de Honey Lemon, retournant, comme les autres avant elles, à leurs occupations habituelles. Maintenant qu'elle la voyait en chair, en os et en femme, la jolie blonde n'était pas particulièrement étonnée de constater qu'Aisha appartenait aux forces de l'ordre. Ca allait bien avec ce qu'elle avait pu montrer de son caractère - même si celui du personnage de Wasabi avait certainement eu de l'influence sur ce qu'elle avait été durant la partie. Quant à Eros, elle donnait l'impression d'être aussi déterminée IRL que l'était son personnage dans le jeu vidéo. Après avoir une dernière fois salué les deux jeunes femmes, Honey glissa un regard vers son bureau encore jonché par de multiples déchets dont elle ne s'expliquait pas la présence. Il y avait encore aussi quelques unes des denrées que Morrigan était allée chercher un peu plus tôt et que Honey ne mangerait certainement pas toute seule. Heureusement, d'une façon ou d'une autre, les thés et les cafés avaient tous disparu. Ne restait qu'un gobelet à moitié plein qui était déjà là à leur retour dans le monde réel et qui avait sans doute été abandonné là en première instance par l'un des participants, de même qu'une sucette géante et qu'un donut à moitié mangé. La chimiste les ramassa à l'aide d'un essuie tout et les jeta à la poubelle avant de nettoyer son bureau, contente de le retrouver dans son état normal. Puis, Morrigan ayant acheté de quoi la nourrir suffisamment, elle plongea le nez (métaphoriquement) dans le code du jeu vidéo et s'attela à sa réparation. - Tu sais, A.S.T.R.I.D., dit-elle après plusieurs minutes d'intense concentration, parfois je me demande si tu le fais pas un peu exprès de m'envoyer sur la toile ou dans mon ordinateur. Le truc, c'est que je ne vois pas vraiment pourquoi tu ferais ça. Est-ce que je t'ai donné trop d'autonomie en te créant ? - Je ne pense pas, Honey Lemon, répondit l'intéressée. L'inverse aurait étonné Honey, d'ailleurs dont la bouche s'étira en un sourire amusé. La jeune femme croisa les jambes et reprit son travail, qu'elle passa en revue plusieurs fois avant sa présentation qui était programmée à 16 heures à l'amphithéâtre du laboratoire. Pour le moment, la jeune femme n'était pas étonnée plus que cela d'avoir retrouvé dans ses jambes certaines sensations qu'elle avait perdues. Ca lui était déjà arrivé la première fois (et elle avait pu tenir debout pendant quelques instants) mais ça n'avait pas duré, aussi, la scientifique ne s'attendait pas à ce que ces sensations perdurent cette fois, même si c'était la deuxième fois qu'A.S.T.R.I.D. la récupérait dans la corbeille et qu'il était possible que la restauration d'un fichier immatériel (ce qu'elle était quand elle était dans son ordinateur) ait une répercussion sur sa version matérielle. A vrai dire, Honey n'avait pas étudié la question davantage (car elle ne prévoyait pas de faire un tour dans son propre ordinateur toutes les deux semaines) et ne planifiait pas le faire. Elle n'était pas malheureuse d'être en fauteuil roulant, même si ce moyen de locomotion nécessitait certains aménagements dans certaines situations. Mais peut-être qu'A.S.T.R.I.D., inspirée par le transhumanisme, un courant de pensée selon lequel les capacités physiques et intellectuelles de l'être humain pourraient être accrues grâce au progrès scientifique et technique, tentait sur sa créatrice quelques expérimentations quand elle en avait l'occasion, supposant sans doute que Honey serait mieux si elle pouvait utiliser davantage ses jambes. Peut-être que l'électricité nécessaire au fonctionnement des ordinateurs pouvait, d'une façon ou d'une autre, être transféré au corps humain et, le cas échéant, réparer partiellement certaines interruptions de signal. Ou peut-être pas. Nous aurions pu valider ou invalider cette hypothèse dans les lignes suivantes, mais c'était sans compter sur la chimiste qui n'avait pas envie d'aborder ce sujet avec son intelligence artificielle. Plus généralement, maintenant qu'elle avait repris place dans son fauteuil roulant, et puisque personne ne s'était étonné de la voir tenir debout pendant plusieurs minutes, cette information avait été reléguée dans un coin de son esprit pour lui permettre de se concentrer sur son jeu. A 15h45, estimant qu'elle était parfaitement prête pour son exposé, la jeune femme récupéra le disque dur sur lequel son jeu était chargé et se dirigea vers l'amphithéâtre du laboratoire, constatant dès son arrivée, que sa démonstration avait attiré un public assez vaste dont une partie au moins toute aussi importante fut probablement larguée lorsque la jeune femme parla d'algorithme et de tout un tas d'autres choses que seuls des développeurs ou des geeks passionnés pouvaient envisager. Heureusement, la jeune femme fit également une démonstration et répondit à des questions plus orientées vers tout type de public, des graphismes au gameplay en passant par l'histoire du jeu et ce qui l'avait inspiré. Enfin, plutôt ceux. Enfin, les jeunes et les moins jeunes purent s'approcher de l'ordinateur raccordé à l'écran de projection pour essayer le jeu, ce qui était quand même le but de la présentation. Et maintenant que le problème d'immersion était réglé (ce dont Honey ne parla pas étant donné que personne n'avait posé la question, ce qui lui donnait une excuse pour ne pas en parler maintenant) personne ne risquait d'être réellement trop plongé dans sa partie. La jeune quitta donc son pupitre de présentation pour retrouver ses amis, les vrais Nouveaux Héros, et échanger quelques banalités avant d'apercevoir dans la foule une autre copine : Anna. Et un petit garçon d'environ quatre ans qui l'accompagnait et qui lui ressemblait trop pour ne pas avoir de fortes chances d'être son fils, qu'elle avait déjà mentionné parfois lors de leurs rencontres. - Je crois que ton jeu a déjà un fan parmi les plus jeunes, annonça la rouquine en désignant son fils qui, par timidité (il était vraiment trop ADORABLE), resté collé contre sa maman. Il a grandement apprécié la projection d'essais, ajouta la jeune femme. - Merci, parce que c'était vraiment pas gagné pour que tout fonctionne comme c'était sensé fonctionner, expliqua la scientifique, soulagée que son sujet n'ait pas uniquement plu à sa bande de copains de la fac. Je pensais pas que tu emmènerais un... geek aussi jeune. Waouh, t'es précoce mon grand ! s'exclama la chimiste en se penchant vers Matthew pour le gratifier d'un immense sourire. Mais bien vite, Honey releva la tête, un peu déconfite. - Mouais, "précoce", je suis pas certaine qu'il comprenne... En tout cas merci d'être venu, tous les deux. Ca me fait HYPER plaisir ! - Oh il comprend pas mal de choses déjà, mais il est un peu timide, expliqua Anna. Alors que pourtant il faut le voir avec Aster qui est deux fois plus imposant et intimidant que toi : un vrai moulin à paroles. - Ca doit être TELLEMENT ADORABLE ! ne put s'empêcher de s'écrier Honey ne joignant les mains sous l'effet de l'émotion. C'est vrai qu'Aster a l'air de savoir vraiment y faire avec les enfants ! Moi... Je sais pas, je t'avoue. J'en veux environ six mais... des fois je me demande si je suis pas trop bizarre pour les enfants. C'est pour ça que j'ai choisi d'enseigner à la fac et pas à des étudiants plus jeunes, raconta la chimiste et astrophysicienne alors que personne ne lui avait posé la question. - Oh tu sais ça s'apprend ce genre de choses, je pensais pas être faite pour ça et au final, je suis pas trop nulle, assura Anna en balayant d'un revers (imaginaire) de main les inquiétudes de Honey qui lui sourit encore davantage si tant est que ce soit possible. - Tu es top ! Pas vrai Matthew ? Prendre à partie le premier concerné était un peu de la triche mais Honey n'avait pas résisté - même s'il était timide. Elle ne pouvait quand même pas faire peur à ce point. Si ? Dans tous les cas ça avait marché. Le petit garçon hocha la tête, soudain très sérieux, presque grave, et répondit sur le même ton : - Maman c'est la meilleure ! Il n'en fallut pas moins au cœur de Honey pour fondre totalement. - Ouh, je veux le même, ne put-elle s'empêcher de s'écrier avant de trouver sa réaction un peu étrange et de vouloir la désamorcer : Enfin, pas littéralement le même, assura la jeune femme. Je vais pas le cloner, c'est illégal et je vais pas le kidnapper non plus, c'est aussi illégal. Je voulais juste dire que... ça donne envie d'en avoir un à soi. Légalement, évidemment. Est-ce que Honey s'enfonçait ? Probablement. Est-ce qu'Anna aurait compris l'idée sans l'explication ? Sans doute. Est-ce que Honey en avait conscience ? Bien sûr que non. - T'en fais pas, j'ai saisi l'idée, répondit Anna, heureusement avec humour. Et je suis sûre que toi aussi tu feras une super mère le jour où t'auras des enfants. - T'es vraiment adorable ! Merci Anna ! Je voudrais pas te retenir trop longtemps, y a encore plein de choses à voir au labo aujourd'hui ! l'informa la scientifique. Vous allez bien vous amuser et moi je vais rester ici pour superviser la fin de ma démo. - Alors on va te laisser, conclut Anna. Qu'est qu'on dit Matty ? demanda t-elle en se tournant vers son fils (dont le surnom, selon Honey, était tout bonnement adorable, lui aussi). - Au revoir, merci de m'avoir laissé joué, récita le petit garçon avant de légèrement tirer sur le tee-shirt de sa mère pour qu'elle se penche vers lui. Matthew lui glissa alors quelque chose en regardant Honey qui continuait de regarder Matthew et sa maman, cette dernière levant ostensiblement les yeux au ciel en souriant. Il y avait de fait de quoi interloquer notre scientifique. Heureusement, le mystère ne resta pas entier longtemps puisqu'Anna le leva : - Il ose pas te le dire directement, mais il te trouve "super cool", cita t-elle. Honey en rosit de plaisir et pressa ses deux mains sous son visage, la tête légèrement inclinée. Peu de choses pouvaient être aussi mignonnes que cet instant. A part les loutres et les bébés chats, en fait, Honey ne voyait pas ce qui aurait pu prétendre être plus mignon. - Merci Matthew, toi aussi t'es top ! assura la jeune femme, radieuse. A bientôt ! ajouta t-elle en agitant la main. Mère et fils imitèrent la scientifique et tout le monde fila rapidement vaquer à ses occupations.