« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Notre groupe avait réussi à s’extirper des journalistes qui ne semblaient pas du tout intéressés par une bande adolescente accompagnée d’une jeune femme, tous aussi normaux que n’importe qui d’autre. Mais c’était sans compter un homme étrange venant d’apparaitre au coin d’une rue habillé en cow-boy des temps modernes. Pas de doutes aux yeux de Kisa, Honey était gentille, mais son imagination n’avait certainement pas de réelle limite avec tout ce qu’ils avaient vécu depuis leur arrivé ici. Quoi qu’il en était, le nouveau dans l’histoire commença à se présenter au groupe.
- Bonjour je m’appelle Herman Ekabo je suis conservateur du musée de la ville. Est-ce que par hasard vous étiez à la maison Shimamoto ?
Kisa ne voulait pas faire de bêtises, et clairement après l’attaque surprise des flashs précédemment, elle hésita avant de répondre quoi que ce soit à ce nouveau pnj. La jeune fille se tourna donc vers les autres membres du groupe et leur demande à voix basse.
- Si on lui dit oui, on va se refaire envahir par les journalistes de tout à l’heure vous croyez ? - Pas d’après les paramètres que j’ai donnés au jeu. Répond Honey simplement.
Après quelques secondes de réflexions, Kisa se tourna à nouveau vers le monsieur pour reprendre le dialogue avec lui…. Même si au fond elle ne savait pas vraiment ce qu’il fallait faire, ayant encore et toujours peur de faire une bêtise, et de mettre ses compagnons dans la panade.
- Oui oui, pourquoi Monsieur le Cow-Boy ? - Ahh ! C'est mon jour de chance ! Et c'est aussi le vôtre ! Quelle chance d'avoir visité la maison de Lenore Shimamoto le jour où on apprend qu'elle était aussi scientifique ! Vous n'imaginez pas ma fascination, mademoiselle ! C'est une découverte tellement inattendue, tellement extraordinaire ! Ah, soupira-t-il, si seulement Lenore Shimamoto avait laissé derrière elle une trace écrite, n'importe quoi, une lettre, un journal, des gribouillis sur un coin de table... Ca aiderait tellement les historiens !
Kisa fut d’abord surprise par tant d’enthousiasme, elle crut voir une Honey en masculin pour le coup, tout aussi fasciné par son sujet que sa camarade pouvait l’être. Cette idée que la scientifique est put créer un personnage quelque peu à son image, fit sourire intérieurement notre tigresse qui trouvait le principe très amusant. Mais, elle secoua un peu sa tête, essayant de rester concentrée et éviter les bêtises.
- Et si c’était le cas ? Ça les aiderait en quoi ? - A comprendre sur quoi elle travaille, pardi ! Un esprit aussi inspiré et artistique que le sien qui s'ouvre à la science c'est tout un champ des possibles qui se dessine à l'horizon ! Répondit toujours aussi enthousiaste Herman Ekabo.
Malgré l’air naturellement blasé de Gogo, on pouvait voir que le cerveau de notre petite était en ébullition littéralement. Quelle était la bonne solution ? Dire qu’ils avaient trouvé un journal et prendre le risque de le donner à un inconnu dont ils n’étaient pas sûr de ses intentions ? Ou ne rien dire et peut être passer à côté d’indices importants pour la suite de la partie… Que faire… Kisa ne savait pas du tout, et avant de voir de la fumée sortir de sa chevelure désormais brune, la jeune fille se tourna vers sa charmante Honey, en quête d’aide pour trouver la bonne solution.
- Si on lui montre le journal.... Il pourra nous aider à trouver les indices manquants non ?... Ou ça craint ?.. - C'est votre partie à toi et aux autres, moi je suis juste venue tester qu'il n'y avait pas de bugs. Mais t'en fais pas, quoi que tu décides, l'intrigue arrivera à se poursuivre ! Répondit Honey.
Kisa fit une petite mine, elle comprit rapidement que sur ce coup, leur acolyte les laisserait décider de la suite à donner. Notre tigresse comprenait la démarche, mais elle aurait bien voulu un peu d’aide pour éviter de pénaliser le reste de l’équipe, ne voulant pas être un fardeau ou une cause d’ennuis quelconque… Kisa prit son courage à deux mains, et se tourna vers le pnj qui semblait attendre la suite de la conversation. La tigresse réfléchissait en permanence quand une idée lui vint en tête telle une illumination !
- Si on vous dit qu’on a peut-être trouver un truc, vous pouvez nous aider s’il vous plaît ? - Si vous m'aidez, je vous aiderais ! Répondit simplement l’homme. - D’accord ! Merci Monsieur le CowBoy ! Dit Kisa en souriant quelque peu. On est à la recherche du tableau de Mme Shimamoto, si vous nous donnez un petit coup de patte on vous montrera avec grand plaisir les écrits que l’on a retrouvé.
La tigresse faisant genre qu’elle savait ce qu’elle faisait… Alors qu’en vérité pas le moins du monde ! Elle utilisait l’assurance du personnage de Gogo pour cacher qu’au fond ses jambes tremblaient de partout tellement la petite stressait de marchander comme elle le faisait. Ce n’était clairement pas son genre… Dans la vraie vie, Kisa aurait plutôt abandonné en baissant la tête, n’osant rien faire… Mais l’étudiante essayait tant bien que mal de se dire qu’il s’agissait de personnages non réels, même s’ils avaient tout de vraies personnes il fallait bien l’avouer. Quoi qu’il en fût, notre tigresse n’avait pas le choix, et pour ne pas se sentir inutile pour ses compagnons, il fallait qu’elle mette tout son courage en œuvre encore une fois. Et la réponse que lui donna l’homme bizarre la conforta quelque peu.
- Eh bien j'ai entendu dire que c'était un super vilain nommé le Gluant qui avait volé le tableau mais si on vous demande c'est pas moi qui l'ait dit. Puis-je consulter votre journal à présent ?
Kisa fit alors un peu la grimace avant de se tourner vers Honey quelque peu sceptique dans un premier temps.
- Le Gluant ? Genre un tas de Chewing-gum humain ? - Je sais pas exactement en quoi il est fait mais en gros, oui, c'est l'idée. Il existe vraiment chez moi. Répondit Honey totalement blasée.
Apparemment ce n’était le plus classe des méchants, mais son existence était bel et bien fondé… Non seulement Honey avait une bonne imagination, mais chez elle ils semblaient avoir tout autant d’idées farfelues apparemment… Il fallait oser le faire s’appeler le gluant… Ne pas avoir peur du ridicule et surtout… Ne pas avoir peur des moqueries pensait Kisa qui se tourna à nouveau vers le pnj en faisant un peu une tête bizarre tout de même. Puis, elle reprit un semblant de sourire à la Gogo.
- On vous remercie on ne dira rien c’est promis mais... Comment vous le savez et vous savez à peu près ou on peut le trouver ? Ensuite promis, on vous montre les écrits en question. - Eh bien je l'ai vu faire mais je ne suis pas un des Nouveaux Héros, je ne pouvais pas intervenir ! Répondit l’homme étrange. Et puis ensuite il a disparu par les égouts, je crois. Je pense qu'il peut être n'importe où.
L’homme marqua une pause tendit que Kisa analysait la réponse qu’elle venait d’entendre. Puis, de manière naturelle aux yeux de la tigresse, Herman reprit la parole.
- Puis-je voir ce fameux journal maintenant ?
Kisa se tourna alors vers le reste du groupe, enfin… Surtout vers Honey qui détenait le fameux objet, presque suppliant de bien vouloir accorder son due à ce gentil personnage très coopératif aux yeux de notre petite innocente.
- On peut ? - Tu as promis. Répondit Honey tout en sortant le fameux journal.
Herman n’attendit même pas que le bras de Honey soit totalement tendu avant de se saisir de l’objet et de partir en courant, disparaissant dans les rues de la ville devant les yeux ravies de Kisa qui pensait clairement avoir bien agit. Cette dernière se tourna alors vers ses compagnons en perdant son contentement.
- Euh... Faut qu’on aille dans les égouts là ?... Vraiment ?
Honey s’approcha de la petite, un regard très compatissant sur le visage. Il n’y avait pas à dire, elle commençait à bien la cerner la petite, clairement bien trop innocente pour ce monde… Enfin, pour n’importe quel monde d’ailleurs…
- GoGo Kisa, est-ce que tu as compris ce qui vient de se passer, juste là ? Pourquoi Herman Ekabo s'est mis à courir ? - Il est vite parti, content de pouvoir étudier ce journal avec les historiens non ? Répondit Kisa honnêtement, un léger sourire au coin des lèvres. - Non ma chérie, ça c'était un vol. Mais t'en fais pas, reprit Honey précipitamment. Même si tu avais refusé il aurait trouvé un moyen de le voler, c'est écrit comme ça. T'as été top ! - Ah euh.... Désolé... et Merci... je crois ... Répondit Kisa, ne sachant clairement pas comment prendre ce que venait de lui dire Honey.
Kisa était une personne bien trop honnête, et un donné pour un rendu était quelque chose de normal, une personne ne pouvait pas trahir ce genre de chose aux yeux de la petite, et à la base, elle était même ravie d’avoir put rendre service à ce pnj tout en récupérant des informations pour son équipe… Mais en vu de ce que venait de lui dire Honey, la tigresse ne savait clairement pas si elle devait être contente d’elle ou au contraire avoir envie de se gronder…
- La bonne nouvelle, reprit Honey, c'est que je n'ai pas désigné les égouts de cet univers, on aura pas besoin d'y aller. L'autre bonne nouvelle c'est qu'on a un moyen de localiser le journal. Qui a la réponse ? demanda-t’elle très enjouée. - Hiro ?... Proposa Kisa pas très sûr d’elle. - …C'est pas la réponse que j'attendais. Répondit Honey. Mais tu as raison, il a l'appareil pour localiser, la chose qu'on peut chercher à localiser. Puis elle dit tout bas, comme un chuchotement. Un indice, c'est quelque chose que j'ai mis dans le journal qu'on peut tracer avec sa super montre. - La carte d’étudiant ! Dit Kisa, semblant avoir eu une illumination soudaine. - BINGO ! Elle est équipée d'une puce de radio-identification ! Trop pratique, non ?
A ces mots, un écran apparut devant notre tigresse avec indiqué « En savoir plus sur la radio identification » au niveau de ses yeux. La jeune fille était quelque peu perplexe, ne sachant pas vraiment quoi répondre à son acolyte, ne voulant pas la vexée dans son enthousiasme.
- Euh je pense que je dirais que c’est pratique si j’étais aussi intelligente que toi et savais ce que c’était…
A cette phrase, Kisa toucha le bouton « en savoir plus » et une explication détaillée apparut devant ses yeux, qu’en bonne élève sérieuse qu’elle était, l’étudiante lut du début jusqu’à la fin, en se concentrant bien pour essayer de comprendre le maximum de choses.
« La radio-identification, le plus souvent désignée par le sigle RFID (de l’anglais radio frequency identification), est une méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés « radio-étiquettes » (« RFID tag » ou « RFID transponder » en anglais). Les radio-étiquettes sont de petits objets, tels que des étiquettes autoadhésives, qui peuvent être collés ou incorporés dans des objets ou produits et même implantés dans des organismes vivants (animaux, corps humain2). Les radio-étiquettes comprennent une antenne associée à une puce électronique qui leur permet de recevoir et de répondre aux requêtes radio émises depuis l’émetteur-récepteur...."
Une fois la lecture terminée, et le petit esprit de notre blondinette un peu moins vide, elle se tourna vers Hiro avec un petit sourire, semblant lui demander d’utiliser sa fameuse montre pour faire ce qu’il avait à faire. Eros s’exécuta gentiment, et un signal apparut dans un entrepôt désinfecté en bordure de la ville. En voyant cela le regard de Kisa s’illumina de milles feux, et elle se tourna rapidement vers Wasabi tel un chien faisant les gros yeux pour avoir un gâteau.
- On... On y va en véhicule ? - Bonne idée ! Tu souhaites prendre le volant c’est ça ? Répondit Aïsha un sourire narquois sur le visage. - Si ça dérange personne.... Dit Kisa en se grattant légèrement la tête. - Fais, fais !
A ces mots, Wasabi fit apparaitre les fameuses clefs du véhicule avant de les tendre à la conductrice du jour, totalement ravie et pressée de faire mumuse avec sa nouvelle passion. Elle fut la première installée, attendant impatiemment que tout le monde soit à sa place… Et aussitôt la dernière porte fermée, le champignon fut appuyé, réalisant un bon bruit de grincement annonçant une belle course… Et c’était peu dire… Car à travers le pare-brise, des inscriptions comme dans un jeux-vidéos de courses de véhicules apparurent. En haut à gauche, un compteur de points semblait se remplir à chaque seconde, tandis que la roue de vitesse se trouvait en bas à droite. La ville était devenue un rallye tout en gardant son apparence de ville. Des grands-mères commençant à traverser, ainsi que des enfants jouant au ballon, ou même des cyclistes, semblaient apparaitre de nulle part, offrant un magnifique bonus et un joli message digne d’une bande-dessinée quand Kisa évitait ces fameux « obstacles ». La mini-carte en bas à gauche indiquait la route à suivre pour arrivé à destination, tendis qu’un chronomètre défilait tout en haut à droite. Malgré que d’ordinaire les jeux-vidéos n’était clairement pas le truc de notre tigresse, cette dernière semblait exceller dans le domaine ! Évitant tout les obstacles, réalisant des virages serrés digne d’une véritable championne de courses de voiture. Tout ça, avec souplesse et maitrise et un magnifique sourire ravi sur le visage. Clairement notre petite avait un peu oubliée où elle se trouvait et surtout qu’elle n’était pas seule dans le véhicule… Et quand le mot « CONGRATULATION » apparut, ainsi que le récap des points et bonus, Kisa eut une mine presque triste.
- Déjà ?.... C’était trop court…
Mais le groupe arriva dans ce fameux bâtiment désinfecté, et il fallut que Kisa reprenne son sérieux… Surtout quand elle vit les lieux… Dégoutants au possible ! Et apparemment elle n’était pas la seule à ne pas apprécier la saleté… Alertée par des grommelâges, la tigresse se tourna vers un Wasabi pas du tout à l’aise, grimaçant au possible, se frottant de partout semblant faire son maximum pour retenir sa non-gestion de son hypocondrie.
- Ca va aller ? Demanda Kisa légèrement inquiète. - J’essaie… Répondit Aïsha semblant vraiment faire de son mieux pour lutter…
Malheureusement… malgré que Wasabi arrivait à éviter la crasse, une fois arriver près des fenêtres tellement crasseuses qu’on n’y voyait rien du tout à travers, se trouvaient quelques plantes sauvages. Et…. Le pollen qui allait avec… Qui arriva dans les narines de Aïsha qui éternua et mourut sur le coup… Disparaissant, avant de tomber du plafond à quelques pas de là où elle était décédée. Intriguée, Kisa s’approcha un peu des plantes, et « en savoir plus sur le plantain » apparut. Mais la tigresse fut bien trop inquiète pour son compagnon pour en demander plus sur cette fameuse plante maudite.
- Ok... Je sais ce que c’est que de tomber du ciel maintenant... Plus jamais. Dit Aïsha en se grattant la tête - Euh…. Commença Kisa inquiète. Je ne voudrais pas radoter mais… ça va vraiment aller ?
La concernée tout en se grattant l’arrière du crâne, acquiesça vivement de la tête positivement, sous les regards peu convaincus de notre tigresse qui se rappela des gadgets du récemment ressuscité.
- Euh... Vous voulez que j’utilise votre gadget pour nettoyer ? Histoire de... Rendre l’endroit moins... dangereux ? - Finalement ce truc peut vraiment sauver des vies. Déclara Aïsha en faisant apparaitre le kit de nettoyage tout en écarquillant ses grands yeux.
Un homme étrange apparut alors dans les vitres nettement plus propres et transparentes désormais. Le visage du monsieur ne disait rien du tout à notre tigresse, qui se disait juste qu’encore une fois, il s’agissait d’un personnage avec une tête et une coupe de cheveux étrange… Mais après tout… Qui était-elle pour juger les styles des gens ? Personne ! Et ce n’était franchement pas son truc en plus !
- Tout le monde en tenue, ça vaudra mieux ! Déclara Honey.
Tout le monde s’exécuta, et le groupe approcha d’une porte qui semblait ouverte, et commencèrent donc à pénétrer dans la pièce où l’homme en question était assis à un bureau tout en feuilletant attentivement le journal récemment volé.
- Bonjour les Nouveaux Héros. Vous ne m'avez pas trouvé aussi vite que je l'espérais, je suis déçu. Dit faussement l’homme, tout en balançant la carte d’étudiant à la figure de Honey. - Euh Bonjour... Vous êtes ? Demanda innocemment Kisa, avec sa voix blasée de Gogo. - Quelqu'un qui, contrairement à vous, comprend la véritable valeur du journal de Lenore Shimamoto. Répondit le méchant.
Kisa fit la moue en penchant la tête sur le côté… Elle se demandait pourquoi quand elle posait des questions simples, les personnages répondait souvent de manière complexe, finissant parfois par ne pas répondre à la question de base… Ce n’était pourtant pas compliqué et la moindre des choses de se présenter… Non ? Du moins, aux yeux de Kisa ça l’était…. Peut être un peu trop honnête cette petite… Et un peu trop innocente aussi… Peut-être… Mais ça, allez lui faire admettre à la principale concernée… Bon courage !
- Vous pouvez nous expliquer ça juste après nous l’avoir donné, on se fera un plaisir de vous écouter. Dit Wasabi, semblant vouloir faire avancer la situation de manière ingénieuse. - Patience, Wasabi, patience. Répondit le méchant. J'en ai encore pour une petite minute et, ça tombe bien, c'est précisément le temps qu'il vous reste.
Un point d’interrogation imaginaire sembla apparaitre au-dessus de la tête de Kisa qui ne comprenait rien à cette dernière phrase… Jusqu’à qu’une impression que le ciel leur tombait littéralement sur la tête se fit ressentir, faisant quelque peu monter la panique à la gorge de la tigresse qui se demandait ce qui pouvait bien encore leur tomber dessus cette fois…. Sans jeu de mots débiles évidemment.
Mazette ! Le ciel leur était tombé sur la tête ! Enfin, pas réellement…mais ils furent tous surpris. Ils se retrouvèrent d’un coup dans le noir, et entendirent, comme derrière un mur, d’une voix étouffée, l’autre vieille branche dire Bonne chance, vous en aurez besoin ! Besoin pour quoi ? Pour réponse à sa question, la lumière s’alluma d’un coup. Il se retrouva avec Wasabi, sans le reste du groupe, dans une pièce dans laquelle Gaston se sentit immédiatement à l’aise. Waouh, endroit super stylé ! Dis donc ça me parait vachement, vachement familier. Ah oui ? Wasabi croisa les bras et regarda autour d’eux. Fred doit connaître aussi. Moi, ça ne me dit rien du tout. Oui effectivement, ça devait être une pièce dans laquelle Fred se sentait bien. Toutefois, quelque chose l’intrigua. Comme si cet élément n’était pas censé se trouver dans ce décor. Il s’agissait d'une sorte d'horloge ou compteur, avec un message affiché en-dessous « Rien n’est plus difficile que de s’affronter soi-même. »
Une caméra apparut et se mit à les scanner tous les deux. Et sans avoir eu trop le temps de réagir ou de se rendre compte de ce qu’il se passait, ils se trouvèrent alors face à leurs doubles. Wooo ! Un lézard géant...mais c’est moi ! La flamme sauteuse ! En regardant à sa droite il vit aussi double et là deux Wasabi !! Le « faux » Wasabi se mit à faire chauffer ses lames plasmas, en position d’attaque. Wo, pas cool. En parlant de chauffer, le « faux » Fred se mit à lancer du feu sur Gaston. Il réussit à esquiver. Dis donc ça va pas bien ta tête ? Moi aussi, je sais faire ! Et il répliqua en crachant du feu. Le « faux » Fred esquiva aussi. Il semblait pouvoir anticiper toutes les attaques de Gaston, qui alternait entre saut et feu. Le « vrai » Wasabi avait été sur la défensive au début Sérieusement ? Il râla en esquivant une première attaque. Utiliser une phrase aussi philosophique comme prétexte pour nous faire combattre des doublons, c'est bas. Puis il attaqua, mais toutes les tentatives étaient vaines.
D’un coup, Gaston et Wasabi se stoppèrent et se regardèrent. Il y eut comme une connexion entre les deux, ils eurent la même idée en même temps. On échange ? On échange ? Sans attendre, Gaston attaqua donc le faux Wasabi en crachant du feu. Bingo, celui-ci termina en cendres. De son côté, Wasabi découpa le faux Fred avec ses lames plasma. Le chronomètre de 60 secondes s’arrêta, à 7 secondes de la fin. Fiou, ils l’avaient échappé belle.
La vache ! Je sais que c’était un double maléfique, mais n’empêche ça m'a fait quelque chose de me voir tout découpé comme ça, quelle violence ! Une porte s’ouvrit, et ils se dirigèrent vers elle. On peut toujours s'arranger pour que vous soyez ex-aequo ? répondit Wasabi en souriant Ex aequo ? Qui ça ? Pas compris…ils avaient gagné non ? Wasabi courba le dos en soupirant Je... Non rien, laisse tomber. Bon, ok, étrange le garçon. Il avait peut-être pris un coup sur la tête dans la bagarre…
Ils sortirent de la pièce, ils étaient de retour là où ils avaient croisé à priori le nouveau méchant d l’histoire. Il n’y avait personne. On a une sorte de temps mort ? C'est une pause ? Je ne sais pas...c’est bizarre c’est vrai ils sont passés où les autres ? Tante Cassie allait-elle bien ? Wasabi haussa les épaules J'espère qu'ils vont bien et qu'ils se sont sortis de leur propre piège... Diviser pour mieux régner, hein ? il leva les yeux au ciel. Je suis sûre qu'ils ne vont pas tarder. On n'a qu'à patienter en attendant... Yep…La flamme sauteuse et le gros costaud, une équipe qui fonctionne ! d’abord dans un laboratoire top secret au fin fond d’une île, maintenant face à eux-mêmes…Ces aventuriers sans peur et sans reproche, ou presque,font leurs preuves dans les diverses épreuves…Ils attendent maintenant patiemment…Un signe ? quelqu’un ? jusqu’où leur patience va-t-elle être mise à épreuve ? Seul le temps nous le dira…et là c'est écrit tout petit, si t'arrive à lire écrit "banane" dans le flood
Bon je vous résume pas le début, vous avez compris. Bam. C’est le bordel, on est tous séparés et me voilà piégées dans une pièce avec Eros, enfin Hiro, enfin vous avez saisi et puis même si vous avez pas saisi, c’est pas grave parce que vous êtes bêtes comme des boeufs, qu’est-ce-que vous voulez que je vous dise. Je lève le regard et remarque rapidement le compteur étrange, d’une seule et unique minute. Le panneau du dessous note également comme pour ceux d’avant « Trouvez la solution à la base de votre problème. ».
« Je serais pas contre une petite sieste mais apparemment, ça à pas l’air d’être le moment… »
La pièce ne tarde pas à se remplir d’eau. Je suis loin d’être la Petite Sirène et là tout de suite, c’est clairement pas mon délire.
« Alors dans l’idée, j’avais pas prévu ça…La solution à la base du problème, il est bien mignon le chrono. » « On a un problème ? » demande Eros en penchant la tête sur le côté.
« La pièce qui se remplit d’eau, ça me dit clairement rien qui vaille. » j’avale difficilement ne voyant l’eau qui commence à monter à petite goutte, enfin plutôt à grosses gouttes, bref vous avez saisi l’idée « Il faut comprendre à partir de ce qu’on a devant nous comment arrêter ça. » « Comment y arrêter…ou permettre d’y vider ailleurs. »
Je souris.
« Oui ! Voilà ! » « A la base de notre problème…ça doit être vers le bas. Genre une aération ? » « Et si on demandait l’aide de Baymax ? »
L’eau grimpe à une vitesse folle au point qu’on ne tarde pas à avoir de l’eau jusqu’à la taille.
« Bonne idée ! AÏE ! »
Baymax apparaît.
« Bonjour, je suis Baymax. Sur une échelle de 1 à 10, quel est le degré de votre douleur ? » « 10 ! C’est 10 sa douleur ! »
Il scanne.
« Je ne trouve aucune cause à votre douleur. » « On est à 10 de se noyer Baymax ! »
De l’eau jusqu’au plexus et la panique qui commence à me prendre.
« Tu serais aimable si tu pouvais nous aider ! »
Rester courtoise bien qu’au fond, je pensais clairement un « bouges toi le cul du con ! »
« Pour éviter la noyade, il faut apprendre à nager. Voici comment faire. »
Et voilà qu’il nous fait une démo en plus.
« MAIS JE SAIS PAS NAGER ! » « On a surtout besoin de savoir comment enlever l’eau, cette chambre n’est pas une piscine, Baymax » « Ne pas paniquer, ne pas paniquer, ne pas paniquer. »
Je respire profondément, tout du moins, je le tente.
« Pour enlever l’eau, vous pouvez essayer de trouver une évacuation d’eau. »
Je soupire, enfin avec l’eau jusqu’au nez, c’est compliqué mais on a déjà le principe, c’est pas si mal. Bon on avait encore assez d’air mais plus pour longtemps. Il fallait qu’on sorte de là.
« Une aération, une porte, une fenêtre…je veux pas me noyer ! » « Baymax, tu peux aller chercher une évacuation en bas pour vider l’eau ? »
Hiro essaie de nager alors qu’on a plus pieds. Je ne tarde pas à m’agripper à l’étagère pour essayer de reprendre ma respiration. Je ferme les yeux.
Baymax plonge avant que je ne me souvienne que même si moi je ne savais pas nager, Cassie devait le savoir elle.
« Par Merlin, moi Morrigan je ne sais pas nager mais Cassie, elle doit savoir. »
Je tourne la tête vers Eros/Hiro. On avait apparemment la même idée. On ne tarde pas à plonger après Baymax. Rien de spécial à première vue avant de se rendre compte d’un tas qu’on pouvait apparemment soulever. Une sorte de vanne ou plutôt valve qu’il faut apparemment tourner. M’approchant, je commence à la tourner, aidée par Hiro. Elle finit par céder et ça ouvre une immense évacuation qui aspire l’eau mais nous avec. En même temps, ça aurait été trop simple.
« Brrr Brrr bloup. » en gros ça veut « eh merde fais chier. » mais en langage gloup gloup.
On ne tarde pas à se retrouver dans des cuisines professionnelles du style top chef avant de faire face à Momakase. Je roule des yeux en soupirant.
« Capitaine Choupi, comme on se retrouve. Et tu as amené ta tante, c’est si mignon. Voyons si elle sera à la hauteur. »
Elle claque des doigts et un filet tombe sur Hiro pour l’entraver. Sur la table en face de moi apparaissent des ingrédients. Une de mes forces était la cuisine. Je lève le regard vers Momakase avant de sourire.
« Tu veux un cookie ? » « Presque. Flop Chef. SI tu arrives à me battre tu gagneras ça. »
Elle me montre un couteau ultra fin et ultra aiguisé.
« Tu sais ce que c’est ? » « Il est joli ton couteau. » soufflais-je « je trouve aussi. C’est une lame en graphème. Elle coupe tout et quand je dis tout, c’est vrai tout. Si tu perds, je t’en ferais une démonstration sur Capitaine Choupi. »
Avant que je ne puisse répondre quoi que ce soit, le mini-jeu commence. Je fronce les sourcils avant de lever le regard vers le panneau.
« En une minute, réalisez un maximum de sushis pour nourrir Capitaine Choupi. Mais attention ! Choisissez bien vos ingrédients - l’un d’eux est mortel ! »
Je me saisis des ingrédients avant de commencer à faire les sushis en même temps que Cassie en face de moi. Je fais chaque gestes exactement comme elle. On finit à égalité et je peux enfin faire goûter les sushis à Hiro. J’avais choisi le tilapia parce que je savais que c’était un poisson non toxique. Une petite musique de victoire retentit quand Hiro mange et un panneau apparaît « Félicitations, le tilapia est un poisson comestible…. »
Je pouvais cliquer sur « en savoir plus » mais ma joueuse est claquée, elle veut aller se coucher et du coup, on cliquera pas.
« Boum badaboum boum tcha ! »
Hiro survit. Cela plus l’égalité eu rapidement le don d’énerver Momakase. Enervée, elle lance son couteau dans ma direction pour tout bonnement me décalquer comme on dit. Et le dé est un connard même si ça me fait gagner le couteau, je me suis fais déglinguer la gueule. Je suis morte avant de réapparaître avec le couteau dans la main. C’est déjà ça. Mais bon, sur mon poignet, y’avais désormais qu’une seule vie. Momakase hurle de dépit avant qu’une porte s’ouvre. L’empruntant, on retrouve rapidement Aisha et Gaston. Mon sacrifice semblait avoir rajouter une vie à Hiro.
« Oh ?! Merci ! Ça c’est un beau cadeau ! »
Je me contente de répondre d’un sourire. Juste un sourire. Ouais…on va dire ça ouais.
GoGo Kisa et Honey Lemon n'avaient pas non plus été épargnées par le piège d'Obake (car tel était le nom du méchant). Toutes les deux étaient enfermées dans leur propre cage qui avait pris l'apparence du laboratoire de Lenore Shimamoto, leur donnant l'impression d'avoir fait un bond en arrière dans le jeu, à la différence que les deux jeunes femmes étaient également face à un compteur et à l'énigme associée : Tout est une question de pression. Honey était loin d'être surprise par cette situation. Elle savait qu'à ce moment du jeu trois cages différentes s'abattaient de façon aléatoire sur les personnages et que, par conséquent, elle avait eu une chance sur trois de devoir résoudre cette énigme plutôt qu'une autre. Mais pour Kisa, l'histoire était toute autre puisqu'elle découvrait le jeu. Honey devait à son regard qu'elle n'y comprenait rien alors elle lui indiqua le compteur et l'énigme qui la surmonter pour l'aiguiller. - Ca t'inspire quelque chose ? lui demanda doucement Honey. Cette simple question eut pour effet de mettre en mouvement une intense réflexion de la part de GoGo Kisa. - La pression c’est comme pour les pneus non ? Les murs auraient aussi une pression ? questionna-t-elle à la fois timide et blasée (à cause de son personnage) avant de s'interrompre. Désolée je n’ai jamais été très douée en énigme..., avoua-t-elle, piteuse. Honey était toujours très sensible aux personnes qui manquaient de confiance en eux et c'est donc tout naturellement qu'elle chercha à encourager GoGo Kisa. - Mais si, je suis sûre que tu es douée ! Faut juste te faire confiance ! Elle est pas bête du tout, ta réflexion ! assura la scientifique. Et comme si le jeu l'avait entendue, la pièce commença brutalement à frémir tandis que les murs avançaient en direction des deux femmes. Si elles ne trouvaient rien pour l'arrêter, les lourdes étagères remplies de livres allaient sans doute les écrabouiller. Honey, bien sûr, connaissait la solution et l'utiliserait elle-même en dernier recours, si GoGo Kisa ne comprenait pas l'énigme. Mais pour l'heure, en dépit de ce qu'il semblait, la situation n'était pas encore tout à fait critique. GoGo Kisa avait (un peu) le temps de penser et de se faire confiance. - À part appuyer sur les murs d’une quelconque manière pour qu’ils arrêtent de bouger on peut faire quoi pour pas devenir des crêpes nappées aux fruits rouges...? Honey gloussa parce que, pour une fois, elle avait compris la plaisanterie. Mais ce qu'elle avait encore plus compris c'était que GoGo Kisa était sur la bonne piste ! - Bien joué, GoGo Kisa ! la félicita-t-elle. Tu vois, il suffit de te faire confiance, tu es pleine de ressources ! "Tout est une question de pression" c'est un jeu de mot... Il faut trouver le bouton pression. Mais il n'est pas forcément sur les deux étagères en train de se rapprocher, il peut être sur l'un des murs qui ne bougent pas. Enfin, seuls les murs couverts d'étagères se rapprochaient des deux héroïnes. Mais ce n'était pas le cas du mur contre lequel un squelette, idéal pour étudier l'anatomie humaine, était posé, ni de celui sur lequel un tableau floral était accroché. L'idée fit son bonhomme de chemin dans l'esprit de GoGo Kisa qui tenta, en vain, de trouver un bouton pression sur le cœur du squelette. Pendant ce temps, Honey avait ralenti provisoirement la progression des murs en lançant plusieurs balles chimiques de glace à chaque coin de la pièce. Mais ce n'était pas important. Honey faisait confiance à GoGo Kisa. Même si sa première tentative avait échoué, la deuxième fut la bonne. Même si la jeune fille ferma très fort les yeux, semblant prier pour leur salut, elle parvint à trouver le le bouton pression dissimulé par le tableau qui stoppa le mécanisme mortel avant qu'il n'ait fait son œuvre. Aussitôt, la porte de la sortie s'ouvrit et les deux femmes purent rejoindre le reste de l'équipe. Les yeux verts de Honey ne tardèrent pas à se poser sur le couteau en graphène que Tante Cassie Morrigan avait entre les yeux puis à s'illuminer. - Waouh, tu as débloqué la quête annexe du concours des chefs sushis ! Et tu as gagné le couteau de Momakase ! Bien joué, la complimenta la chimiste. - Merci. Elle était vraiment pas contente et c'était ultra plaisant ! se réjouit son amie. Honey luit rendit son sourire puis l'équipe ne tarda pas à poursuivre sa mission. Il ne leur fallut alors pas longtemps pour retrouver Obake qui les accueillit par ce commentaire : - Intelligents et créatifs, d'accord, je suis un peu impressionné. - Qu'est-ce que vous voulez au juste ? demanda Honey en essayant de ne pas trop surjouer sa question. Ce qu'il voulait, la jeune femme le savait parfaitement. Mais quitte à tester le jeu en équipe, autant les faire profiter de tous les dialogues prévus pour les immerger dans l'histoire au maximum. - Ca, malheureusement, c'est encore une autre énigme, déplora faussement le super vilain d'un ton désinvolte. Peut-être une autre fois, ajouta t-il avant que la pièce ne soit une nouvelle fois plongée dans le noir. Quand la lumière revint, l'entrepôt était désert mais, fait surprenant, le journal de Lenore Shimanoto ainsi que la toile volée étaient disposés sur une table, comme pour inciter les Nouveaux Héros à les récupérer. Wasabi Aisha ne perdit pas de temps et tendit la main vers le journal, manifestement curieuse de savoir si, peut-être, toutes ces péripéties avaient permis de le remplir davantage. Elle feuilleta les pages et tomba effectivement sur un nouveau message, quoique très différent des précédentes entrées :
A la prochaine fois, Obake
- Obake ? répéta Wasabi Aisha. Comme le jeu le prévoyait, ce message laissa les Nouveaux Héros perplexes. Et pour cause ! C'était la première fois qu'ils lisaient (à défaut d'entendre) ce nom de la partie, ce qui était évidemment calculé pour ménager le suspense et créer du mystère. Honey espérait qu'elle s'en sortait bien sur ces points. - Ouiiii, c'est le grand méchant du jeu ! s'enthousiasma la chimiste. Il vous plait ? Il arrive pas trop tard dans l'intrigue ? Il fallait peut-être (sans doute) qu'elle arrête de considérer les autres comme des bêta testeurs étant donné qu'ils n'avaient pas demandé ce qui leur arrivait. Ceci dit, Honey n'avait jamais demandé non plus à être rejointe dans la partie et savait qu'il était probable que, pour une raison ou une autre, toutes ces personnes se soient introduites dans son bureau sans invitation spéciale. Et pourtant Wasabi Aisha considéra réellement la question pendant quelques instants avant de répondre ! - Je trouve que c'est une bonne idée ! En plus, le message qu'il laisse peut sous-entendre que nous le reverrons, c'est typique des méchants mystérieux qui ont des choses à cacher ! Je trouve que c'est bien géré ! - MERCI ! s'écria Honey, aux anges et à deux doigts de lui faire un câlin. Heureusement, elle se rappela que ce n'était pas réellement Wasabi face à elle mais une parfaite inconnue et se ravisa. - Vous en faites pas, c'est prévu qu'on le revoit. Au fait, puisque personne n'a posé la question. Herman Ekabo c'était déjà lui avec un chapeau, des lunettes et une fausse barbe. C'est le tiercé gagnant de la fausse identité un peu mal fichue. Enfin, c'est ce que Fred, celui de la vraie vie, je veux dire, pense. Ekabo c'était une anagramme d'Obake mais je comprends que ça n'ait pas fait tilt en lisant son message, assura la jeune femme avec bienveillance.
En sa qualité de grand méchant, Obake avait un plan bien précis qu'il comptait mener à terme et les niveaux déjà passés par les Nouveaux Héros avaient jusqu'à présent essentiellement servi de diversions et d'entrainement à l'affronter. Malheureusement, parce qu'ils étaient en quelque sorte prisonniers du jeu, les participants plus ou moins volontaires n'avaient pas accès à une partie des cinématiques, celles qui ponctuaient de temps à autre le jeu pour distiller peu à peu l'intrigue à son joueur et susciter sa curiosité. C'était pour cette raison qu'ils ne savaient pas que Obake était responsable de toutes les évasions que les Nouveaux Héros avaient jusqu'à présent dus gérer. C'était aussi pour cette raison qu'ils ne savaient pas qu'Obake et Momakase étaient alliés et que c'était lui qui avait fourni les armes en graphène de la voleuse cuisinière, arme dont Tante Cassie Morrigan avait à présent un exemplaire dans son inventaire. Ce n'était donc pas un hasard que Morrigan ait pu débloquer cette quête secondaire destinée à Tante Cassie pile au moment où elle et Hiro Eros affrontaient son allié. Enfin, c'était Obake qui avait autorisé les Nouveaux Héros à récupérer les objets volés (qu'ils s'empressèrent de rapporter à la maison de Lenore Shimamoto afin de terminer le niveau) car maintenant il n'en avait plus l'utilité. Ah, cela aurait été tellement pratique que les joueurs puissent visionner, de l'intérieur, la cinématique dans laquelle on apprenait qu'entre le cadre et la toile de l'artiste qu'il abritait se trouvait le plan de l'invention révolutionnaire de Lenore Shimamoto. De la même façon, il aurait été tout aussi avantageux de pouvoir déduire qu'Obake avait récupéré ce fameux plan avant de replacer la toile dans son écrin. Quant au journal, il l'avait scanné et en avait révélé les plans secrets bien dissimulés, écrits à l'encre invisible sur toutes ces pages a priori blanches. Mais le plus dommageable c'était sans doute que Honey ne leur donnerait pas ces informations parce que sinon, c'était plus du jeu.
SUPERHEROES DO NOT HAVE TO WEAR COSTUMSPRESS START
A great hero teaches an entire city that dancing is the greatest thing there is.
❆
I am not some starry-eyed waif here to succumb to your... your pelvic sorcery.
Mission accomplie ? Il semblait - plus ou moins - que ça soit le cas, même si d'après Honey, rien n'était encore terminé du côté du prénommé Obake. Non, ça n'avait pas fait tilt, semblait vouloir dire Aisha d'un visage hanté par une forme de défaite que de ne pas avoir compris quelque chose qui semblait évident une fois que c'était dit. Elle ne devait, néanmoins, s'attarder la dessus car la partie continuait avec l'intrigue principale. Tentant de passer outre la remarque - pourtant bienveillante - d'Honey, elle demanda à son tour d'une main levée.
"Et maintenant ?
- Moi, répondait la scientifique, quand je ne sais pas quoi faire je retourne toujours au labo, on y trouve toujours quelque chose pour s'occuper !"
Était-ce un moyen de retrouver un environnement plus familier pour elle qu'elle nous disait ça, une façon de dire "la science passe le temps" ou bien cherchait-elle vraiment à nous aider ? Mon sourire quémandait des détails.
"Tu dis ça pour nous aider ou simplement parce que tu souhaites retourner à un endroit qui t'aies familier ?
- Les deux."
Ah d'accord, pensais-je en clignant vivement des yeux. Finalement, j'haussais des épaules sans réellement me trouver plus surprise.
"Ok, alors nous irons au laboratoire... J'avais en souvenir celle d'Allistair en premier, à l'entreprise, mais je doutais qu'elle parle de celui-ci. Mais on en a déjà vu plusieurs. Tu veux aller à celui de ta FAC ?
- Oui, je pensais au SFIT ! Il s'y passe toujours quelque chose, même dans ce jeu.
- Parce que dans la vraie vie aussi ? Questionnais-je à voix haute avant d'acquiescer. Ok ! Tu es la plus à même de nous guider vers l'action, alors allons-y !"
Non pas que j'utilisais son omniscience du jeu pour savoir exactement où se rendre - mais disons que quitte à avancer efficacement, Honey était la guide adéquate à notre prochaine destination. Elle nous aidait beaucoup et j'imaginais qu'elle s'en doutait pour elle-même se restreindre dans les grands tournants. Je supposais, à ses questions, qu'elle voyait en nous des sortes de bêta-testeurs qui ne s'étaient pas réellement portaient volontaires mais jouaient le jeu désormais. Pourquoi pas, après tout, j'étais heureuse d'aider même si mon boulot n'était pas vraiment celui-ci initialement.
Bien vite, nous arrivions au laboratoire de la FAC dans nos tenues de civils et non de superhéros, y trouvant non plus des drones robotiques mais un tout nouveau sujet plus imposant et moins... clair à première vue. Je ne savais même pas comment décrire l'invention lorsqu'on s'y approcha ; un tube jaune avec des dents ? Un portail peut-être ? Tout d'abord attirée par ce que pouvait en penser Honey, je me décidai à moi-même chercher l'utilité de cette science en m'y approchant. Je le contournai tout au plus pour plus de détails sans vraiment que l'analyse ne m'aide.
"Qu'est-ce que c'est censé être au juste ? Avais-je laissé échapper d'une grimace. Ma voix porta jusqu'à la professeure - dénommée Granville - qui, à mes côtés, avait entendu ma question. Malheureusement mal dite et songeant que la jeune femme avait pu la prendre pour elle, je ne pus empêcher un rire de gêne en m'excusant. Désolée..."
- Bonjour Wasabi. Répondit avec austérité la professeure. Ceci est notre nouvel aimant supraconducteur.
- Supracon..."
Je n'avais pas compris ce mot, mais justement face à moi - comme lisant dans mon ignorance - un panneau s'afficha : "en savoir plus sur la supraconductivité". Voilà qui tombait à pique. Je cliquais.
"La supraconductivité (ou supraconduction) est un phénomène caractérisé par l'absence de résistance électrique et l'expulsion du champ magnétique — l'effet Meissner — à l'intérieur de certains matériaux dits supraconducteurs.
La supraconductivité découverte historiquement en premier, et que l'on nomme communément supraconductivité conventionnelle, se manifeste à des températures très basses, proches du zéro absolu (−273,15 °C). La supraconductivité permet notamment de transporter de l'électricité sans perte d'énergie. Ses applications potentielles sont stratégiques.
Dans les supraconducteurs conventionnels, des interactions complexes se produisent entre les atomes et les électrons libres et conduisent à l'apparition de paires liées d'électrons, appelées paires de Cooper. L'explication de la supraconductivité [...]"
Oh non, encore des mots que je ne risquais pas de comprendre. Scrollant la page jusqu'en bas, je ne m'étais permise de lire que partiellement la définition, comprenant... Les très grandes lignes. Mais ça ne m'aidait étrangement pas à comprendre l'invention auquel je tournais le dos. Finalement, peut-être que le PNJ saurait être plus clair que les aides écrites ?
"Je vois, je vois... Lui souris-je en retournant à celui-ci. Et en d'autres termes simplifiés, à quoi ça sert exactement ? Les quelques lignes que j'avais comprises, je les répétais à voix haute : Transporter de l'électricité sans perte d'énergie ?"
Il n'y avait pas de raison de contredire ce que j'avais lu sur une page 'officielle' mais ce n'était pas comme si la professeure en avait eu le temps. Honey venait de recevoir une notification sur son téléphone et elle nous la partagea à tous comme étant une priorité :
"Oh y a une maison hantée qui vient d'ouvrir si vous préférez ça à la supraconductivité !
- Quoi ? J'étais perdue. Tu... Tu ne veux plus qu'on s'occupe de ce qu'il se passe au laboratoire ? Il n'y avait pas quelque chose à faire ici ?
- Je vous donne simplement les informations du jeu comme c'est moi qui ai le téléphone. Mais on peut continuer de s'instruire sur les aimants si tu préfères !"
Ça n'avait pas de sens... Avait-on le choix ? Était-ce une quête secondaire ou la quête principale ? Laquelle fallait-il suivre ? Si elle me demandait ce que je préférais, il n'y avait pas photo que la maison hantée m'inspirait plus qu'un aimant super... supra... Bref.
"Et bien... La décision était prise, mais je regrettais d'avoir commencé cette mission inutilement. Je soupirais. Très bien, allons-y pour les maisons hantées ! Mais j'espère que ce n'est pas pour rien que nous nous y rendons cette fois-ci."
Nous quittions la salle, j'affichais une mine boudeuse tandis que la scientifique s'approchait de moi pour murmurer à mon oreille :
"Y a jamais rien qui arrive "pour rien" dans ce jeu."
Oui, sûrement, elle devait le savoir pour l'avoir créé. Je suivais, et gardait dans un coin de ma tête cet aimant con... Supracondu... Misère ! Très vite, nous arrivions à la Maison Hantée en question, et cela simplement à pieds. La devanture indiquait : "Maison hantée - terreur garantie". Je l'espérais, quitte à ce que ça s'appelle une maison hantée, autant que l'image s'y tienne. Je n'aimais pas forcément me faire peur, mais j'aimais les frissons, l'action et les émotions fortes. Ce genre d'activités me correspondaient dans un sens et tout naturellement, j'étais satisfaite de m'y rendre. Ce n'était pas le cas de tout le monde, je m'en doutais bien. Certains n'appréciaient pas ce genre d'attractions. Pour ma part, c'était surtout le noir que je redoutais mais en général je me défendais tout de même bien sans avoir besoin d'utiliser ma vue. Gogo avait semblé pâlir d'effroi lorsqu'elle eut compris que nous devions pénétrer à l'intérieur du lieu.
"Ca va ? Demandais-je en m'approchant. Tu n'aimes pas les maisons hantées ?"
Elle avait si vivement hocher la tête de droite à gauche que sa tête aurait pu se décrocher du reste de son corps. Elle était paralysée, la pauvre, je la sentais trembler rien qu'à l'idée de faire un pas. Au bout d'un silence, elle rétorqua :
"Mais... Vous... Enfin Wasabi... Ça va ?
- Pourquoi ça n'ir-... Oh. Je me coupai, comprenant où souhaitait en venir la jeune fille. Fronçant deux sourcils curieux, montant une main à ma mâchoire taillée, j'y songeai à mon tour. Ah, c'est vrai ça... Je devrais être paniquée à l'idée d'entrer dans une maison hantée, non ? Je veux dire, c'est comme ça qu'avait été décrit Wasabi... Mon regard se reposa sur Gogo. C'est bizarre, mais tant mieux au fond. Le stresse empêche d'agir et de s'amuser. Ça donne un effet paralysant comme... J'esquissai un sourire désolé, manquant presque de la pointer du doigt. Comme toi en ce moment même... Mais ne t'en fais pas ! Tout ce qui est à l'intérieur est faux, il n'y a rien de quoi tu puisses avoir peur."
- Ça parait souvent très vrai quand même... Répondit la jeune fille, peu convaincue. Mais ça m’inquiète que quelqu’un comme Wasabi ne réagisse pas.... Il connaît le lieu ?
- Je ne crois pas. Il ne me semble pas familier. Pour en être certaine, j'observais à nouveau le bâtiment délabré, sondant à l'intérieur de moi-même - peut-être - une réaction. Rien n'en sortit. Peut-être que j'ai pris le dessus sur le personnage ? Ou bien peut-être qu'il aime pour une raison inconnue les maisons hantées ? Puis, ne souhaitant pas l'inquiéter davantage, je posai une main réconfortante sur le haut de sa tête et lui souris. Ce n'est pas plus mal finalement. Comme ça, je pourrais rester auprès de toi durant le parcours !"
Malheureusement, elle n'en sembla pas plus convaincu. Ça n'empêcha personne de passer la pas de la porte cependant, pour être accueilli par un PNJ qui instaurait l'ambiance oppressante :
"Bienvenue dans la maison de l'effroi de Monsieur O'Hanlon. Etes vous prêts à mourir de peur ?"
J'avais posé une main sur ma hanche en répondant d'un menton légèrement relevé.
"Let's go !" C'était pour moi comme le temps mort dans la partie.
Nous passions les pièces une à une, accompagnés des pièges classiques tels que les araignées pendues au plafond, les cadavres et les squelettes en coin de pièces. On retrouvait des têtes posées sur des chaises et pas mal de tableaux assez glauques accrochés sur les murs - représentant un portrait qui semblait étrangement nous suivre des yeux. Sachant tout cela faux (en plus d'être dans un monde virtuel) je n'y prêtai pas tant attention et poursuivais la balade. Arrivés à une salle, nous retrouvons des télescopes nous invitant à les essayer sans vraiment savoir quoi y trouver. Honey avait retiré ses lunettes et se pliait à l'activité sereinement. J'imaginais déjà le pire. J'en avais attrapé un et approché mon œil pour observer ce que l'un souhaitait bien nous montrer. Ce fut le noir complet tout d'abord, j'en étais étonnée. Pourquoi montrer du noir ? Puis soudainement, l'image fut modifiée, elle bougea et je compris que j'avais affaire à une sorte d'araignée aux pattes larges et noires, me faisant frissonner sur place tandis qu'un souffle d'air émit par le matériel m'incita à redresser la tête. Brrr, j'avais l'impression de sentir ses pattes monter sur moi. Le reste du groupe s'y tenta, je préférais ne pas savoir ce qu'ils avaient vu et moi-même ne retentai pas l'expérience.
Un peu plus loin, nous fumes enfermés dans une pièce peu éclairée qui brutalement s'éteignit complètement. Je détestais ça, j'avais haïs, à cet instant, être passée par là. Croisant les bras contre ma poitrine en avançant de mémoire vers la prochaine porte, quelqu'un me souffla dans la nuque et c'est paniqué que je lui assénai un vif coup de poing. Je savais que j'avais touché quelqu'un... Mais je ne savais pas qui.
"Ça vous apprendra !"
Et vivement, je repris à l'aveugle mon chemin jusqu'à la sortie avant que l'angoisse (et celle-ci était bien d'Aisha d'Andros) ne monta à mon cerveau.
La suite se passa sans encombre, certains purent même apprendre des mots lorsqu'à quelques tournants des panneaux nous proposaient dans savoir plus sur des phobies, des créatures maléfiques ou des légendes urbaines à faire trembler la nuit. Et enfin, nous quittions le manoir pour rejoindre l'extérieur. J'avais étendu mes bras comme après un échauffement, satisfaite d'avoir retrouvé l'air frais et l'environnement pixellisé du jeu.
"Il y a une attaque au chantier naval de Krei. Lança à nouveau Honey suite à une notification. Tante Cassie ne put s'empêcher d'émettre une réaction démesurée, et ceci rien qu'à l'entente du nom.
- Mais, je grimaçai, pourquoi avons-nous été - Impossible d'employer un prétexte, elle avait stipulé que rien n'était là pour rien... Je ne pouvais pas m'en plaindre. Bon et bien, c'est parti !"
Je tournai sur moi-même et aborda la tenue héroïque adéquate à une mission. Me prenais-je un peu trop au jeu ? Le reste de l'équipe fit de même et c'est en voiture, conduite par une Gogo renaissante que nous parvenions sur les lieux en un rien de temps. Le chantier naval avait eu des problèmes et la source de ceux-ci étaient, à priori, des robots. Ceux-ci nous étaient à tous familiers pour nous avoir servi au Noodle Burger, le fast food dans lequel nous nous étions posés avant de rencontrer Honey. Visiblement, ils avaient démissionnés et s'engageaient dans des activités quelques peu plus extrémistes...
Bon bon bon, non j’ai pas de bonbons, c’est juste que je voulais dire bon mais du coup je l’ai dis trois fois. Non mais mince, voilà que j’ai envie de bonbons maintenant. Franchement, c’est pas drôle ! Nous voilà sur le port ou je sais pas trop où, enfin bon y’a de l’eau donc concrètement c’est pas un stade de foot ou le désert du Niagara, euh non Sahara. Enfin vous avez saisi quoi. Les petits robots des hamburgers de tout à l’heure qui ont pas l’air bisounours mais plutôt méchantnours sont là aussi et ils sont en mode « je vais vous manger tout cru. » Le noodle burger boy de tout à l’heure est occupé à transporter sur sa tête un énorme container. Apparemment, on est invisible pour lui. Bon faut l’empêcher de continuer mais vu que je compte pas me retrouver avec un container sur le tronche et qu’en plus, bah je suis une grosse flemmarde et que mes pouvoirs me manquent un peu, je croise les bras sous la poitrine.
Je ne bouge pas et lève le regard.
« j’ai faim. »
Et c’est qu’il me répond le robot.
« Pas de problème, madame. J’arrive tout de suite pour prendre votre commande. »
Il s’arrête, pose son chargement et se retourne. Mais il est pas gentil mignon. Ses yeux rouges sang commence à lancer des lasers.
« La nourriture nous sauvera tous, moi je vous le dis ! » un laser passe très proche de moi avant que je ne saute au sol « NON MAIS CA VA PAS BIEN ! JE SUIS PAS UNE BIBLE MOUVANTE ! »
Mon instinct me pousse à utiliser mon couteau et la lame très fine permet néanmoins de faire ricocher le légère. Merci la super résistance. Je fronce les sourcils.
« Quand on me cherche, on me trouve par Merlin ! »
Le ricochet ne détruit pas le robot qui semble encore plus énervé qu’avant. Bah quoi ? Vous allez pas me culpabiliser d’avoir tenter quelque chose. Il voulait me transformer en rôti ce robot de bas fond de la forêt. Il continue de lancer ses maudits lasers et vise aussi les autres. Alors là non par contre, non. Il frappe également les alentours.
« Rabat-joie de robot tout pourri. Je vais te faire manger des sushis pas frais, tu feras moins le malin ! » « C’est moi qui vais vous découper façon sashimis ! »
Je tourne le regard vers les autres.
« Les gars, je suis à court d’idée là. »
L’un des lasers fait chuter un autre container énorme qui se trouvait juste au dessus d’Honey. Et non, on va pas faire du miel parce que dédé il a été gentil.
« HONEY ! BOUGE ! »
Elle bouge à temps.
« Merci Morri ! »
Et ce maudit robot en a profité pour reprendre son chargement pour filer. Mon petit bobo, tu va pas aller loin, je t’en fais le serment. Je me dirige rapidement vers Kisa.
« Kisa, ta moto, vite ! On peut encore le rattraper ! »
Elle acquiesce et fais rapidement apparaître sa moto. Je grimpe derrière elle avant qu’on ne démarre.
« Je vais en faire des rouleaux de printemps de ce robot. »
Il capte rapidement qu’on le suit, il est pas si débile que ça bobo. Il tourne sa maudite tête à 360 degrés, salut l’exorciste.
« Vous désirez un supplément cornichon ? »
Et il nous en crache toute une flopée sur la tronche. J’aime pas les cornichons pauvre idiot. Kisa réussit à éviter le gros jet de nourriture et maintient sa vitesse ainsi que la course.
« Kisa, il faut tenter de la frapper mais je ne peux pas lancer mon couteau. Je n’arriverais pas à le toucher. »
Kisa me donne ses disques.
« Vous pensez que ça pourrait vous aider ? »
Je lui souris.
« Ça devrait marcher. »
Non, je n’étais clairement pas assez habile. Oui, je l’étais clairement plus avec mes boules de feu qu’avec ces maudits disques. Et que vas-y que je rate mon coup et qu’il va dans le décor ce maudit disque. Bon, apparemment c’était pas tant la merde que ça vu que le disque a fait tomber des containers devant le robot. Eh bam, la route est barrée sombre idiot. Le voilà bloqué.
« Oho, ça c’est bien joué. »
Les autres réussissent à nous rattraper, je tourne le regard vers Honey.
« Il a sans doute été piraté, il faudrait pouvoir le reprogrammer mais pour ça il faudrait déjà qu’il se laisse faire ! »
Kisa se tourne vers Honey.
« Euh…le filet de Gogo ça ne l’immobiliserais pas ? »
Elle tente le coup mais le robot semble apte à contrer toutes nos attaques. Il semble vraiment anticiper tous nos mouvements et tranche le filet au couteau de cuisine.
« Ce sont des robots programmés pour anticiper ce que veulent les gens, dans ce cas, ce qu’ils veulent faire. Rappelez vous des commandes au Noodle Burger, le robot savait sans qu’on ait besoin de parler ! »
Kisa baisse la tête.
« Désolée… »
Je pose une main sur son épaule et lui souris avant que Kisa ne reprenne à l’intention d’Honey.
« Euh moi j’ai été nulle mais…tu n’aurais pas une boule gluante ou quoi qui pourrait le coller au sol…par hasard ? » « Bien vu, GoGo Kisa ! »
Honey jette une balle de super glu aux pieds du robot. Et elle vise bien Blondie ! Il regarde ses pieds.
« Oho, c’est embêtant ça ! »
Un sourire naît sur mon visage avant que je ne tire la langue au robot.
« Bien fait ! »
Le robot analyse la situation et utilise de l’huile pour enlever le plastique. Et c’est qu’il semble pressé le coco en plus, le voilà qu’il grimpe sur les containers pour se barrer.
« Je vais tenter de le suivre ! » lance Hiro.
S’armant de ses chaussures avec propulseur intégré, il s’élève dans les airs au dessus de l’obstacle plus rapidement que le robot. Il semble à une cheveu de l’attraper quand Hiro se fige soudainement, comme ailleurs. Le robot s’enfuit et Hiro tombe par terre.
« Par la barbe de Merlin ! »« Euh...il s'est passé quoi ? » « Bobo le robot sushi s'est tiré et Hiro a fait un plat. »
Eros avait bien dit « tenter » et ça avait là toute son importance ! Non parce qu’à peine avait-elle fait quelques pas au-dessus du container qu’une silhouette attira son attention du coin de l’œil : là, en contre-bas, se tenait un jeune homme qui n’avait sans doute absolument rien à faire là. Elle aurait pu s’en moquer si la vague d’émotion qui la traversa brutalement ne la cloua pas sur place, comme un signal de son personnage quant à l’importance de cette apparition. Une vague d’affection la traversa de part en part et…
« De qu… WOAAAAA ! »
Elle chuta comme une sauterelle éclopée pour se ramasser sur le sol.
La seconde suivante, l’apparition avait disparue et elle allait avoir un sacré bleu aux fesses. Qu’est-ce que c’était que ces super chaussures qui ne fonctionnaient qu’en étant concentré ? Bordel de merde, c’était qui ça ? Rosie porta une main sur sa poitrine, tentant de contrôler les battements rapides de son cœur tandis que la sensation s’amenuisait petit à petit.
Les autres la rejoignirent rapidement, oubliant complètement leur poursuite précédente du gros robot.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
Demanda Honey en s’approchant de la blonde. Par réflexe, Eros tourna la tête vers l’endroit où se trouvait l’inconnu mais n’y vit personne. Avait-elle rêvé ? C’était possible dans ce jeu ? Déjà qu’ils n’avaient pas besoin de dormir et qu’à part tante Cassie, personne ne ressentait vraiment la faim… Elle se massa le popotin en se redressant, tentant de ramasser sa dignité au passage.
« Y'avait... J'ai cru voir quelqu'un et mon personnage s'est arrêté ! Un grand type asiatique qui lui ressemblait. »
Pourvu que ça ne soit pas raciste… Honey se mit à pianoter sur son téléphone à toute allure et à faire défiler des images jusqu’à lui présenter son écran : une photo du même gars s’y trouvait.
« Est-ce que c’est lui, par hazard ? »
« Oui ! C’était lui ! »
À nouveau la sensation étreignit son cœur.
« Oulaa.... Je ressens un sacré truc là dedans ! C'est qui ? Ça à l'air... important. »
« C’était son frère. »
Son frère ? Son personage avait un frère ? Pas étonnant alors qu’il ai réagit en le voyant ici ! Mais, minute papillon…
« … C’était ? »
Honey hocha la tête.
« Oui, mais manifestement tu l’as vu. Je ne sais pas si ça aurait valu le coup de le suivre. »
Elle prit un air songeur. Ce type avait un frère décédé et on le voyait au milieu d’une action dans une zone complètement random. Qu’est-ce que c’était que le délire ? Ils avaient des fantômes aussi dans le jeu ? Pourtant même dans la maison hantée ils n’en avaient pas vu, alors… C’était tordu comme truc. Et Rosie ne pouvait même pas porter la faute sur un verre de trop, son personnage n’avait même pas l’âge d’en consommer.
« Il avait disparu en un éclair, impossible de le suivre. »
Autant mettre un terme à ce délire grandissant, même si c’était triste. La scientifique leur avait dit que rien n’avait été mis au hasard dans le jeu alors… Nul doute qu’ils le reverraient rapidement. En attendant…
« Dans ce cas continuons la quête du container. Ceux de Krei ont toujours des traceurs sur eux tu devrais pouvoir retrouver celui qui a été volé avec ta montre. »
« Okay. »
Rosie pianota sur la montre à la recherche de la bonne application et l’activa. Aussitôt, plusieurs signaux s’activèrent autour d’eux, sans doute les robots déjà présents sur les lieux. Elle décida donc de dézoomer la carte pour tenter de voir si l’un d ‘eux s’était perdu ailleurs…
« Il à l’air assez loin d’ici ! »
C’était le seul signal un peu isolé des autres.
« On a peut-être un moyen rapide de l’atteindre ? »
Autre que la voiture qui, même efficace, n’allait peut-être pas être assez rapide. Eros passa une main sur la poche de sa tenue pour masser légèrement l’hématome en formation dessous… Et le visage de Honey s’illumina en la regardant.
« Oui, Baymax peut voler ! Bien vu ! »
« Voler ?! »
Sérieusement ? Mais ce robot soignant était génial !! C’était un peu le système de triche à lui tout seul en fait… Eros n’allait pas s’en plaindre, si ça leur facilitait la tâche fallait jamais cracher dessus. Elle extirpa la base de sa poche pour la tendre devant elle.
« Ah bah parfait. Baymax ? Aïe ! »
Aussitôt, la grosse guimauve de robot se mit à gonfler et apparu devant eux.
« Bonjour. Je suis Baymax. Votre assistant de santé personnel. Sur une échelle de 1 à 10, quel est votre degré de douleur ? »
Bon par contre, ils allaient devoir changer cette réplique un peu car les répétitions de commande ça devenait un peu long… Même si c’était toujours utile en cas de nouvelle tête. Bref, plutôt que de passer dix ans à lui expliquer le pourquoi du comment, la blonde préféra directement lui demander d’activer le mode « vol » pour qu’ils puissent partir avec lui ! Le robot hocha sa petite tête ronde et, en quelques instants, se transforma en une espèce de super-robot à l’armure flamboyante ! Okay, là il avait la mega classe quand même.
Profitant de cet avantage, ils grimpèrent – pour ceux qui ne pouvaient pas voler avec leurs armures – sur son dos et Baymax activa deux réacteurs pour s’envoler en direction de la ville. La montre ne tarda pas à les orienter en direction d’un… Bah d’un gratte-ciel. Forcément, trop facile sinon. Le petit point sur sa montre ne leur fournissait pas davantage d’informations pour le coup.
« Super, le radar m'en dit pas plus... On va peut-être pas se faire tous les étages à pied ! »
Rien qu’à l’idée, Rosie en avait mal aux jambes.
« Si j’étais un robot voleur j’irais dans un étage relativement désert. Tu peux scanner pour voir s’il y a un étage sans signature thermique humaine ? »
« Les robots ont peur des humains ? »
S’amusa Eros, un petit sourire en coin.
« Non ils n’ont pas peur mais s’il a un plan machiavélique il voudra avoir la paix. »
Team premier degré. C’était mignon. La jeune femme releva son poignet et activa le scanner sur sa montre. Elle ne savait pas si ça pouvait fonctionner sur aussi gros mais, avec patience et concentration, elle remonta lentement de la base du building jusqu’à…
« Là, y'a l'air d'avoir personne, déjà que y'a pas grand grand monde là-dedans mais ici, c'est vide. »
Une bonne vingtaine d’étages plus haut que la normale. C’était leur meilleur plan pour le moment, aussi se rendirent-ils à l’intérieur et chopèrent l’ascenseur – z’étaient pas fous ! – pour se rendre à l’étage indiqué par le scanner. 23 palliers plus haut, le petit groupe tomba effectivement sur un Noodle Burger Boy très concentré face à un ordinateur. À côté de lui, le container était ouvert.
Le bruit de désactivation de Baymax attira son attention.
« Oho, des nouveaux clients ! Pour vous, ce sera un menu maxi best of + ! »
Un coup d’œil au container leur révéla son contenu : des gardes du pote ! Mais ceux-ci avaient l’air un peu bizarres… Est-ce que NBB essayait de les rendre méchant ? C’était… Méchant comme plan ! Ils étaient pas dans la mouise si ces machins se retournaient contre eux, avec toute leur technologie – même foireuse – ça faisait quand même des adversaires rudement efficaces !
Tandis que les choses devenaient beaucoup moins drôles, une silhouette attira de nouveau l’attention de Rosie : le grand gaillard était de nouveau là ! Et cette fois, près d’une porte, il l’incitait clairement à le suivre. Jetant un coup d’œil au reste de la petite bande, concentrés sur le Noodle Burger Boy, elle se décala de quelques pas.
« Je… Je reviens ! »
Déclara-t-elle en se décidant à lui emboiter le pas. À peine eut-elle franchit l’embrasure qu’il avait disparu… Pour réapparaitre, tel une ombre, quelques mètres plus loin. Il lui fit descendre tous les étages sans lui laisser le temps de respirer – maudit fantôme ! – et la fit sortir hors du gratte-ciel. Voilà qu’elle se mettait en quête d’un fantôme, ça allait encore être une histoire à dormir dehors ça… S’il lui présentait le monstre sous le lit, elle allait faire un malheur.
Plusieurs intersections de rues plus loin, la maison hantée se dessina face à elle. Non, sans blague. Un fantôme qui la menait là-bas ? c’était pourtant pas Halloween ! Mais l’image du jeune homme apparu à l’entrée et elle n’eut d’autre choix que de le rejoindre. Maintenant qu’elle avait probablement activé une quête secondaire, Rosie ne pouvait pas se défiler. Elle nota que le PNJ d’accueil n’était plus là, sans doute que l’endroit était fermé ? À l’intérieur, en tout cas, les mécanismes d’horreur semblaient immobiles et arrêtés.
En vrai, c’était presque plus flippant que de les voir en mouvement… Heureusement que Rosie n’était pas fana d’histoires paranormales ou de films d’horreur, ça la laissait plutôt circonspect. Alors pour le coup, elle franchit les créations sans un regard en arrière. Rapidement, une table se dessina au milieu d’une pièce et, au bout de celle-ci… Le fameux fantôme. Assise tranquillement sur une chaise. Elle cligna plusieurs fois des paupières pour être sûre qu’il n’allait pas disparaître cette fois mais il ne bougea pas.
Très bien, il avait activé le mode réel.
« Euh, bonjour ? Vous êtes ? »
« Eh bien je suis ton frère, Tadashi, évidemment ! Tu n’as pas change Hiro ! »
Tadashi, enfin il y avait un prénom sur ce visage. Rosie ne put retenir un petit sourire amusé, s’il savait…
« Un peu, mais rien de très important. Pourquoi m'avoir fait venir ici ? »
Y’avait plus joyeux comme endroit…
« Parce que j’ai quelque chose de très important à te dire. »
Tintintintiiiiiiiin ! Réponse au prochain épisode. (A)
Kisa Soma*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Bridget Satterlee
Nee-san ღ
Hiro...
| Conte : Fruit Basket | Dans le monde des contes, je suis : : Kisa Soma - Esprit du tigre
Le petit groupe se trouvait donc au 23e étage d’un building, avec un noodle burger boy en face d’eux. Kisa était bien trop occupé à se demander dans quel merdier ils s’étaient encore fourrer, pour remarquer que Hiro leur avait gentiment faussé compagnie. Une fois que la jeune fille s’était rendu compte de cette absence il était trop tard… Mais bon… Elle avait d’autres chats à fouettés ou plutôt, d’autres plats à manger dans l’immédiat.
- Venez goûter mes petits raviolis chinois !
Et ni une ni deux, les héros se retrouvèrent face à une nuée de gardes de pote, qui avaient pris l’apparence de raviolis à la vapeur. Notre tigresse ne savait pas comment réagir, et d’ailleurs, elle se disait que cette histoire partait vraiment en cacahuète… Enfin en raviolis… Enfin vous avez compris l’idée… Quoi qu’il en fût, notre petite laissa le courage et la réactivité de Gogo réagir, commençant à bien apprécier qu’un être au fond d’elle lui confie un peu de sa hargne et de sa combativité. Kisa utilisa donc ses disques coupants pour trancher en deux les projectiles. Elle n’avait pas vraiment le temps de voir qu’autour d’elle, les compagnons restants faisant également de leur mieux pour se sortir de cette invasion alimentaire.
Honey de son côté, essayait de leur lancer des balles de substances collantes pour les immobilisés, tandis que Wasabi faisait de son mieux pour esquiver, tout en se plaignant qu’il était plus large et plus grand en carrure, rendant l’esquive des projectiles bien plus complexe… Réflexion qui était fort vrai vu que la pauvre Aicha avait en effet l’apparence la plus simple à viser pour le coup, et l’esquive ne devait pas être évidente de par ce fait…
- NON MAIS J’AI UNE TETE D’ASSIETTE ?!
Cette remarque attira l’attention de notre tigresse, qui vit une Tante Cassie ayant de jouer à Fruit Ninja ou au tennis avec con couteau de manière bien vorace ! Ce qui semblait assez efficace dans un premier temps.
- Pouah mais c’est même pas bon !!
Kisa tourna alors de nouveau la tête, et vu Fred jeter un garde transformé en raviolis. Il venait en effet de gouter ce projectile fort appétissant d’apparence mais qui restait un garde au gout… Cette publicité mensongère ne semblait pas vraiment lui plaire, puisque Gaston se mit à cracher du feu pour les rendre grillé au lieu d’à la vapeur… Malheureusement malgré la bonne volonté et combativité de notre petit groupe, ce dernier se fut rapidement submergé et tous attaché dos contre dos, sous les rires moqueurs d’un noodle burger boy ravie du résultat de cette petite bataille alimentaire.
- Hihihi, merci pour votre visite et à la prochaine fois au Noodle Burger !
Et le voilà porter par des gardes en formation, qui partirent tous sous des ricanements victorieux… Kisa n’avait pas envie de rire, elle n’était pas mauvaise perdante à l’origine ! Mais là c’était différent et puis… elle ne se cacha pas de dire ce qu’elle pensait leur précédent adversaires.
- Je ne suis pas la meilleure en humour certes…. mais je trouve que le leur laisse un peu à désirer…
Après un soupir, la jeune fille tenta d’utiliser ses disques pour rompre les liens… Malheureusement, ses pieds étant attachés, il lui était impossible d’utiliser ses armes qu’elle commençait à bien apprécier soit dit en passant. La tigresse prit un temps pour réfléchir, avant de s’adresser au reste du groupe contre son dos.
- Euh…. Madame Cassie ou Monsieur… Enfin Madame Wasabi, vous ne pouvez pas utiliser vos outils pour nous sortir de cette disons… saucissonnade ?
Après un hochement de tête, Morrigan invoqua son couteau dans la main comme une chef cuisinière dans toute sa splendeur, avant de libérer tout le monde de leur lien sans la moindre difficulté ! Mais… Cela aurait été bien trop facile pour que cela se termine de la sorte ! Les ennuis tout du moins… En effet, alors que chacun se levait, prêt à continuer l’aventure de drôles de choses se produisit pour chaque membre du groupe.
Wasabi vit le sol autour de lui s’effondrer, le laissant désormais sur une toute petite parcelle, le confrontant à l’une de ses plus grandes phobies : Le Vertige ! Aisha hurla de panique, ce qui attira l’attention de Honey qui n’avait pas l’air beaucoup plus rassuré.
- Wasabi Aisha... pourquoi tu cries ?
La concernée se tourna vers la blondinette comme si c’était totalement évident ! Qu’elle devait bien voir pourquoi c’était la panique à bord ! Kisa fut interpellé par un autre hurlement qui venait du côté de Tante Cassie, qui avait été paralysé devant le corps dans vie de Hiro tomber du ciel juste sous son nez. Elle poussa en effet juste un cri avant de se retrouver tétanisée ! Tandis qu’un cri le moins viril possible se fut entendre. C’était Fred devant une araignée géante, semblant également tétanisée devant cette phobie de grande taille.
- Mais bordel, pourquoi j’arrive plus à bouger ?? C’est pas une petite araignée, bon ok un peu grosse, qui m’arrête généralement...
Cependant, la voix tremblotante de ce dernier semblait indiquer tout le contraire… Mais Kisa dut se tourner vers son propre adversaire qui avancer doucement vers elle. Un leprechaun géant qui mit en total désaccord la tigresse et la tornade pour le coup. La première trouvant adorable ces créatures annonceuses de couleurs, de joies, de musiques, tandis que la seconde semblait en avoir une peur bleue ! Un peu hésitante, Kisa commença à parler, très perplexe devant cette confusion dans sa petite tête.
- C’est très étrange de sentir que l’on a peur d’une chose alors qu’on n’en a pas peur… Je n’arrive pas à mettre de mots sur cette sensation… c’est perturbant… - Qu'est-ce qui fait peur à GoGo ? Demanda Honey d’une voix pas rassurée du tout. - Un gros lutin tout mignon !
Malheureusement Kisa restant Kisa, la différence entre un leprechaun et un lutin était vraiment minime pour elle. Et alors qu’elle essayait de convaincre son personnage que ce petit…. Enfin… D’origine petit lutin était gentils comme tout et d’une adorabilité certaine, la voix pas très rassurée de Honey attira l’attention de notre tigresse. D’habitude, c’était la scientifique qui donnait du courage aux autres, ne particuliers à la plus jeune, alors l’entendre pas rassurée inquiéta un peu notre étudiante.
- Euh… Tout va bien pour toi ? - Non ! Y a des hippopotames et... je crois qu'ils veulent me manger. Répondit Honey pas du tout à l’aise.
Mais alors que Kisa essaya de trouver une réponse rassurante, son attention fut attiré par la phobie de Gogo qui approchait de plus en plus d’elle, jusqu’à se trouver à porter de patte de notre tigresse. Kisa réfléchit alors… Son envie de toucher la créature était forte ! Autant par curiosité que… Bah c’était un lutin quoi ! Mais d’un autre côté, vu que c’était la phobie de son personnage, elle prenait le risque de perdre une vie en cédant à sa petite envie.
- Bon… Tant pis… Désolé…
Et hop, Kisa approcha sa main du leprechaun…. Et…. BAM ! GAME OVER !
Non… En vrai, la main de la tigresse passa au travers de la créature, commençant à brouiller l’image en elle-même et réalisant comme une illumination dans l’esprit de notre petite étudiante. Cette dernière se tourna alors vers les autres, et essaya de prendre une voix assez forte pour que tous puisse l’entendre.
- Ce n’est qu’une image ! Je ne sais pas comment ça s’appelle… Vous voyez la machine au cinéma qui montre les films ? Ça semble pareil ! - Bien joué GoGo Kisa ! A ton avis, comment ça se fait qu'on voit ces images ? Demanda Honey, qui semblait ne plus être effrayée.
Le regard de la concernée se tourna vers sa camarade et se mit à réfléchir avant de répondre tout en continuant de chercher dans son petit cerveau qui commençait déjà à fumer.
- Si j’ai bien compris… Je crois hein… C’est la peur de nos personnages… Donc peut être que l’on souhaite nous ralentir …. Non ? - Oui, ça c'est certain ! Répondit Honey. Mais ma question était : par quel procédé est-il possible que nous voyons des choses qui ne sont pas réelles ? Sachant que de base nous sommes dans un jeu vidéo dont on peut contester la réalité mais oublie ce dernier point pour ta réflexion.
Il fallut bien quelques instants de surchauffe au niveau intellectuel pour qu’un souvenir revienne en tête à notre petite Kisa qui semblait avoir eu l’illumination du siècle !
- Le télescope de tout à l’heure ? - Bingo ! Une idée de ce que l'air a pu nous souffler dans les yeux ? Demanda Honey. - Quelque chose hallucinogène ? Kisa soupira alors. Ça devient compliqué là pour moi désolé…. - La réponse est moins compliquée. Dit Honey d’un ton encourageant. On en met parfois des normales quand on a un problème de vue.
Le cerveau de notre étudiante était réellement en ébullition. Oui elle cherchait beaucoup trop loin… Mais c’était car elle voulait bien faire et aider au mieux son groupe ! Même si au final c’était plus handicapant qu’autre chose mais bon… Au bout de quelques instants, une ampoule s’illumina au-dessus de la tête brune de Kisa avant que celle-ci demande.
- Des lunettes ? Enfin des lentilles du coup ? - C'est ça ! Répondit Honay ravie. Faut juste que vous les enleviez et tout redeviendra normal !
Après avoir hoché la tête, Kisa s’exécuta sans aucunes difficultés, mais fut attirée par quelqu’un qui semblait en avoir par contre…
- Yeurk, non pas les yeux....yeurk yeurk qui me les enlève, je me toucherais pas les yeux !
C’était Fred, qui ne semblait pas apprécié du tout se mettre les doigts dans les yeux ! Un peu hésitante, et surtout pas totalement rassurée face à cet « énergumène », Kisa ne put cependant rester les bras croisés et s’approcha en montrant sa main, voulant faire comprendre qu’elle acceptait de donner un petit coup de main… Mais… Alors que la jeune fille se trouvait assez proche, Fred recula vivement.
- Non en fait c’est pire !! Je vais le faire...fiou...
Kisa pencha un peu la tête sur le côté, et regarda donc un lézard bien galérer pendant un petit moment pour enlever les lentilles illusionnistes, en se disant que décidemment cet homme était bel et bien étrange… Autant le personnage incarné que le joueur en lui-même... Et une fois que tout le monde était débarrassé de ce gadget, le groupe se rapprocha tous les uns des autres, tandis que Kisa était assez inquiète.
- Euh.... Et pour Hiro ? On le laisse tout seul ? - Je crois que Hiro a suivi une quête qu'il doit résoudre tout seul. Répondit Honey.
La tigresse baissa quelques instants la tête. Elle n’était vraiment pas rassurée de laisser un compagnon tout seul comme ça, mais comprenait qu’elle n’avait pas le choix, et qu’il allait falloir qu’elle essaie de mettre cette inquiétude sous silence pour le moment. La jeune fille releva donc la tête, essayant de se focaliser sur leur propre problème actuel.
- Il va falloir les retrouver maintenant c’est ça ?.... - Dans le mille ! Répondit joyeusement Honey. Hiro nous a laissé le Baymax volant, ça vous dit de faire un tour dans les airs ?
A cette phrase, les yeux de Kisa commencèrent à briller de mille feux. L’inquiétude pour Hiro était bien loin maintenant que les mots magiques « tour dans les airs » avaient été prononcés. La jeune fille suppliait son aîné du regard, totalement impatiente de devenir un oiseau à part entière. Surtout que une fois en vol… C’était ELLE qui conduisit ! Aux anges la petite ! Elle parcourait le ciel de la ville, en oubliant presque pourquoi elle faisait cela, profitant un maximum de cette sensation de liberté si agréable ! Et dire que son cousin l’esprit du coq pouvait se transformer en oiseau et voler… A cet instant elle l’enviait un peu… Mais Kisa fut rapidement ramener sur terre à la vision des gardes du pote au SFIT, en train de voler l'aimant supraconducteur.
- Ils sont là ! S’exclama Kisa. Et euh... Je ne crois pas qu'il faudrait qu'on les laisse faire ce qu'ils font là....
Ni une ni deux, la jeune fille commença à faire descendre le Baymax volant en direction de la cible… Malheureusement, un nuage de brume les enveloppa, et quand le groupe réussit à s’en sortir, leur cible était partit avec le butin. Laissant les héros seuls au SFIT devant l’emplacement vide de l’aimant… Kisa baissa la tête, quelque peu abattue..
- On y était presque.... - Faut pas t'en vouloir ! Tu as fait preuve de beaucoup de courage face à ton leprechaun et d'un bel esprit de déduction. Dit Honey en posant délicatement sa main sur l’épaule de l’étudiante.
Kisa essaya d’esquisser un sourire, les paroles rassurantes de sa collègue lui faisant du bien au moral. Mais malheureusement, cela ne régler pas le problème que le groupe avait actuellement.
- Et maintenant .... On ne peut plus les retrouver... Si ? Demanda Kisa pas très optimiste. - On le pourra sans doute si on comprend pourquoi un robot de fastfood voudrait un aimant supraconducteur. Une idée, quelqu'un . Demande honey.
Un point d’interrogation apparut au-dessus de la tête de Kisa. Cette dernière avait déjà du mal à comprendre ce qu’était un aimant machin chose, alors deviner pourquoi le robot voulait avait voulu voler l’engin en question… C’était un peu trop demander cette fois pour notre petite… Heureusement, Honey commençait à bien la connaitre la tigresse, et voyant la confusion dans le regard de sa camarade, elle essaya de l’aider un petit peu.
- Vous avez tous compris qui est le grand méchant du jeu, n'est-ce pas ? Vous pensez vraiment qu'il ferait le sale boulot lui-même ? - Le robot veut lui donner ?... Demanda Kisa pas très sûre de sa remarque. - Eh bien… Expliqua Honey. Si j'avais votre niveau de connaissances je répondrais "je pense" car c'est là où ma logique me porterait mais ayant conçu l'histoire je peux répondre "je le sais". Donc oui, l'aimant est pour Obake.
Kisa pencha la tête sur le côté. Elle commençait tout juste à comprendre vraiment ce qu’il se passait et utiliser l’attitude blasée naturelle de Gogo pour ne pas montrer son manque de perspicacité. Et dire qu’au départ la tigresse prenait cet homme pour un gentil monsieur passionné par l’histoire… Comme quoi la naïveté de Kisa n’avait pas réellement de limite.
Obake…à priori le boss du jeu à battre c’était lu. Mario avait Bowser, nous avions Obake. Gaston l’avait enfin réellement assimilé, il fallait maintenant retrouver sa trace, le battre et sortir du jeu. Easy. Les robots raviolis s’étaient volatilisés, ce n’est pas cette trace qu’ils allaient suivre. Où chercher ? Soudainement, déboulant de nulle part, un truc violet, qui semblait tout gluant et élastique, avec une mallette en main arriva en courant vers eux, coursé par Alistair Krei, qui semblait vouloir récupérer quelque chose.C’était peut-être un indice qui courrait, il fallait tenter de l’arrêter. Gaston se positionna dans la trajectoire du truc violet, et mis les deux bras en avant. Stop ! Mais le machin violet sauta par-dessus Gaston, et continua sa course. Hé malpoli !! On ne saute pas dessus les gens comme ça ! Et il tenta de le rattrapa en courant derrière, et avec un saut. Sauf que…patatras. Le truc violet avait laissé une trace toute gluante derrière lui. Gaston sauta en plein dedans, et s’étala à terre. Ouch Il se releva, retenta le saut, et s’étala de nouveau. Pas praticable ce sol ! Besoin d’aide ? Gaston se retourna vers Honey et le reste du groupe qui s’était mis à courir avec lui derrière le truc violet. Ce ne serait pas de refus ! Qu’est-ce que tu as en tête ? Plein de choses ! Y a le lasso de GoGo, une balle chimique, ou… Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Une choseapparut devant eux. Bonjour Fred, je suis Minimax, ton assistant personnel ! Oh bravo, tu as débloqué ton Minimax ! Oh chouette ! Et qu’est-ce qu’il fait au juste ce mini machin chose ? Euhm…Et bien si tu l’as débloqué c’est parce que le jeu considère que tu as fait trois…disons…âneries…donc il est là pour t’aider dans les missions. Tu peux le tester pour voir s’il récupère la mallette ! Ok. Gaston était piqué au vif. Des âneries ?? Qui ?? Il était vexé. Je n’ai pas besoin de ce machin chose !! Euhm..comme tu veux, dans ce cas je peux essayer une balle non collante ? Honey était assez gênée par la réaction de Gaston. Il est si minus de toute façon, je ne vois pas ce qu’il pourrait faire face au machin supra gluant !! Va y, si tu te crois fort mini machin, va chercher la mallette On allait voir qui était le plus fort. Pas de problème, Maître Fred Bon ok, se faire appeler Maître, c’était assez cool… Minimax s’élança, et il vola en se mettant en mode supervitesse. Il récupéra la mallette en moins de 2, et revins vers Gaston pour lui remettre la mallette. Le truc violet annonça : Ce n’est que partie remise, les Nouveaux Héros, puis s’enfuit par les égouts.
Gaston resta figé un instant, la bouche entrouverte, face à Minimax super badass à priori. Ah euh…um…merci bien, mini assistant ! Il tendit le bras pour récupérer la mallette. Puis il demanda discrètement à Honey Dis…ça aussi tu l’as inventé d’un truc de ton monde ? J’avoue qu’un petit mini truc comme ça, ça pourrait être utile… Surtout s’il l’appelait Maître Gaston. En fait, c’est le vrai Hiro qui l’a inventé pour de vrai, j’ai juste repris l’idée pour le jeu. Je trouvais ça marrant de débloquer une arme secrète. Gaston sourit, puis se tourna vers le reste du groupe, en brandissant la mallette On a récupéré la mallette, hip hip hip ? Hourrraaaaaaaaaaaaaa ! Très enjoués d’Honey et Tante Cassie Hourra Plus blasés de GoGo et Wasabi. Au moins ils avaient répondu. On va rendre son bien à Alistair Krei ? Tante Cassie poussa un soupir. Mm…mouais…ok Il l’avait oublié celui-là.
Ils revinrent sur leurs pas, et se dirigèrent vers Alistair qui les avait attendus dans la rue Ah parfait ! Ma mallette ! Merci les Nouveaux héros ! Oui merci, hourra à nous répondit Gaston d’un ton blasé. Alistair reprit très précipitamment la mallette. Hep mollo, on vous la rend, c’est bon ! Puis il chuchota aux autres Il est étrange, non ? Je dirais qu’il est cachotier. Sans doute à cause de ce que la mallette contient Ah bon, elle contient quoi ? Alistair répondit Rien d’important, juste…un amplificateur d’énergie qui n’a jamais fonctionné. Ah oui…vraiment ? Répondit-il d’un air suspicieux. Si ça ne fonctionne pas, pourquoi vous ne montrez pas l’intérieur alors ? Alistair soupira et ouvrit la mallette. Ah. Dedans se trouvait un appareil en piteux état. Gaston réfléchit alors à haute. Ok donc…on a des robots raviolis qui volent un super aimant pour la ramener à Obake…Juste après, un truc violet gluant, qui vole une mallette…Les vols ont eu lieu en même temps, au même endroit…C’est quand même suspect…non ? «Très suspect. Mais il y a une chose qu’il ignore et pas nous ? Quoi donc ? Il réfléchit un instant. Ah, que le machin de la mallette est cassé ? Bingo ! C’est peut-être l’occasion de lui tendre un piège ? Hum hum, oui je pense ! En l’attirant avec la mallette cassée ? Ou avec une fausse mallette ? Je voyais quelque chose de plus grand comme une fausse conférence de presse à Krei Tech Industries avec Alistair Krei en appat et nous en embuscade. Ahah, utiliser Krei en appat ça me va ! Sans offense, ajouta-t-il en direction d’Alistair. (inutile préciser l’état de Tante Cassie entre tout ces Krei énoncés, et en présence du principal intéressé) Pas de souci, je suis absolument ravi.
Sans plus attendre, Alistair Krei se dirigea vers sa limousine. On se retrouve là-bas les Nouveaux Héros ! Il monta dedans et le véhicule démarra. Gaston se tourna vers le groupe, et vit que GoGo avait sortit sa moto avec une mine enjouée Cool, un petit circuit ! Cool, la moto ! Gaston était assez féru de moto en réel, il se dit qu’un petit tour lui plairait bien. C’était une femme qui conduisait certes, mais la conduite bien sportive de Gogo lui plaisait. Il s’installa donc à l’arrière de la moto, avec Minimax sur son épaule. Vas-y, met les gaz ! GoGo mit les gaz, avant de se rendre compte qu’il était monté à l’arrière. Elle se tourna vers lui Vous ?!... Elle avait l’air choquée. Trop tard, ils étaient partis. Ils avaient démarré en trombe, suivant la limousine, et laissant le reste du groupe dans un nuage de poussière…Oups.
Et ça nous laisse en plan, comme ça, tranquille pépère. Mais mon petit pépé rere, non c’était pas drôle mais je le laisse quand même. Valà qu’ils partent tous les deux comme ça et nous derrière, dans un nuage de poussière. Mais bon, on va pas s’indigner plus parce que j’ai autre chose à faire que m’indigner sur le fait d’avoir été laissée sur le bas côté mais de toute façon, leur partie à eux, ça va être tout pourri et nous se sera trop bien. Nananère caca prout. La joueuse assomme Morrigan. Bref, reprenons nos manettes. Donc, ils sont partis loin loin très loooooin de nous. Mon regard se pose sur le sac d’Honey. Un truc bien gluant, bien dégueu.
Je m’approche de la blonde avant de lui montrer son sac.
« Honey chérie, ton sac il est tout dégueue. » « Ah oui, en effet » constate t’elle, factuelle, comme toujours avec elle.
Honey tire sur la substance gluante pour la décrocher, difficilement de son laboratoire portable. Effet indésirable sans doute vu le fait que ça fasse voler le journal de Lénore Shimamoto hors de son sac. Et voilà que ça réapparaît dans la substance gluante.
« Alors, ça c’est pas bon. » soufflais-je « T’as raison, le Gluant a peut-être endommagé le journal, ce serait trop dommage. »
Bah c’est sûr mais bon, on n’y peut pas grand chose si ? Je me baisse pour le ramasser avant de commencer à le feuilleter. Tout semble encore lisible mais je comprends rapidement que de nouvelles pages sont apparues. Je reprends la parole, toujours en feuilletant le journal.
« Je crois que y’a eu une mise à jour du bouquin. » énonçais-je alors « C’est sans doute une bonne chose. Enfin je sais pas. »
M’humectant les lèvres, je continue de le feuilleter avant de les mettre à jour sur ce qui était écrit sur les nouvelles pages.
« Alors des pages de calculs ultra complexes, des trucs que même moi Morrigan je ne comprends pas mais y’a écrit un truc à la fin. »
Je leur tend le journal pour leur montrer.
« L’or est la clé. » énonçais-je alors « Ouh, une nouvelle énigme ! »
Honey semble vraiment à fond. Un léger sourire perle sur mon visage. La jeune femme avait ce dont de contenir mon énervement à l’intérieur de moi. J’avais jamais compris comment elle faisait, c’était clairement un mystère mais c’était pas plus mal au final. Surtout qu’étant Cassie, c’était bien trop compliqué d’être méchante parce qu’elle dégoulinait la gentillesse à forte dose.
« On devrait retourner au labo secret, si le journal était dans un compartiment secret, lui aussi, y’a peut-être plus de choses à découvrir maintenant qu’on a avancé dans la partie. »
Vu que personne ne semble vouloir y avoir une quelconque objection, on se rend rapidement sur les lieux. Je vous passe tous les détails sur le mécanisme et tout le tralalalilère parce qu’on s’en fout et qu’on veut aller à l’essentiel. Une fois dans le labo, mon regard se balade sur tout ce qui nous entoure alors que dans ma tête raisonne encore l’énigme. Le squelette, l’étagère déjà explorée, le bureau avec la cachette secrète, une mappemonde, des bûchers de chimistes et un pot de fleur contenant des chrysanthèmes. Alors que je balade mon index sur le bureau, je finis par m’approcher des chrysanthèmes séchées et souris avant de reprendre la parole.
« Petit cours de biologie très très rapide. Le terme de chrysanthème c’est masculin mais étymologiquement, ça veut dire « fleur d’or » donc si je suis pas trop bête, ça doit être la clé. »
Merci Wikipédia mon best friend de la mort qui tue ︎
« Tu es LOIN d’être bête, même ! »
Je m’empare des fleurs ainsi que du pot pour vérifier avant de me rendre compte que le pot n’en était clairement pas un en réalité. Je le prend dans mes mains et me tourne vers les deux autres.
« C’est pas un port de fleurs ce machin là. J’ai déjà vu ça dans une boutique à Storybrooke. C’est un cylindre pour phonographe mais on a pas le reste. J’ai vu un documentaire l’autre fois sur les premiers phonographes à la télé, c’est hyper intéressant mais je sais pas si là tout de suite, ça va pouvoir nous aider… » « Bien joué Morri ! »
Honey lève les deux pouces.
« Faudrait trouver un phonographe, y’en a peut-être dans le reste de la demeure ! » « Parton à la chasse au phonographe alors ! »
On remonte donc par le mécanisme, le rez de chaussé ayant été déjà visité, on se dirige à l’étage. Cordon « interdit au public » ou non, j’allais pas m’empêcher de passer pour ça. Puis en plus, on était seules alors… Un léger sourire perle sur mon visage.
« On va par là. » énonçais-je avant d’enjamber le cordon.
Je suis rapidement suivie par Honey et Wasabi Aisha.
« Va falloir être discret pour ne pas activer l’alarme. »
Endroit hyper poussiéreux, ménage jamais fait. En même temps, quand le public y vient jamais, pourquoi qui que ce soit s’inquiéterait de faire le ménage ? Mais bon, comme toute bonne chose arrive toujours quand on le veut pas, les narines de Wasaisha se mettent à remuer et paf, éternuement. Bien sûr, ça me fait sursauter et c’est surtout que ça déclenche l’alarme vu que Wasaisha venait d’éternuer super fort.
« Désolée. » énonce t’elle complètement dépassée par les événements. Je me retourne « Rrr…par Merlin. »
Voilà le système de sécurité qui sort du sol. Et c’est que ça déploie des espèces de bras qui commencent à cracher du feu. Y’a certains moments où mes pouvoirs commencent légèrement à me manquer.
« Je crois qu’il nous aime pas. » lançais-je simplement « Wasabi Aisha et moi, on peut faire diversion et toi, tu peux aller essayer de couper ce qui l’alimente ! »
Je souris en levant les pouces en l’air. Le système de défense active un marteau géant pour taper sur mes deux acolytes et Wasaisha se fait écraser. Et paf, ça fait une crêpe. Mon regard se pose sur la pauvre version crêperie sans sucres de Wasaisha avant de le voir disparaître pour retomber sur plafond hors de portée du marteau.
« C’est…c’est…c’était bizarre. » « Te laisse pas déconcentrer, Morri ! »
C’est exactement ce que m’a dis ma prof de théâtre au bout de trois heures de répétitions intensive aujourd’hui. Ah merde, c’est que la machine s’est souvenue de ma présence vu que le marteau a clairement pris ma direction. Hep mon coco, j’ai plus qu’une vie, viens pas jouer au con. D’instinct, je lève les mains pour user de mes pouvoirs avant de me souvenir que dans le jeu, je les aient pas.
« Roh Pétunia ! » à noter que le terme pétunia est utilisé pour ne pas dire putain étant donné que Cassie elle aime pas trop dire des gros mots mais que Morrigan le pense très fort mais qu’elle reste courtoise et du coup, elle préfère utiliser un nom de fleur qui commence par la même lettre et qui clairement veut dire une quelconque similitude avec son idée de base et voilà comment on s’éloigne du sujet d’origine.
Je me mets à courir pour échapper au marteau et surtout tenter de me rapprocher du bouton off afin d’arrêter cette machine infernale. Je réussis enfin à l’atteindre et tout s’arrête.
« Ah bah voilà, je préfère ça ! » énonçais-je avec un sourire.
On se remet donc rapidement en route pour trouver un gramophone. La recherche dure un petit moment avant qu’on mette finalement la main dessus.
Et pas le pied. HAHAHAAHAHAHAHAHA non c’était pas drôle.