« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Eh bien en fin de compte, ce n'était pas si compliqué de trouver la Salle sur Demande ! A se demander pourquoi il avait fallu autant de temps à Neville pour mettre la main dessus. Ceci dit, c'était plutôt arrangeant de l'avoir trouvée aussi vite. Je n'avais pas les bonnes chaussures pour arpenter les cent mille escaliers du château, surtout s'ils n'en faisaient qu'à leur tête. Je n'en avais pas non plus l'envie, d'ailleurs. En revanche, j'étais plutôt curieuse de découvrir ce que la salle nous réservait. Comme c'était MacArchéologue qui l'avait trouvée, elle allait forcément répondre à son désir (comprenez : pas de Leonardo DiCaprio pour nous accueillir avec des mojitos) et j'étais assez curieuse de savoir ce qu'il avait demandé, très exactement. Mais si je lui laissai l'honneur de passer en premier (notez que, comme ça s'il s'était trompé et avait demandé un remake des Dents de la mer c'était lui qui prendrait les coups de crocs) le précédant toutefois rapidement. C'eut quand même été dommage que je prenne tout mon temps et loupe l'exécution de son premier sortilège ! J'applaudis sans grande conviction afin de le faire redescendre sur Terre. Lumos Maxima, c'était pas non plus digne de faire la une de la Gazette du Sorcier. - C'était tout à fait lumineux, assurai-je avec sarcasme. J'ai presque regretté de pas avoir pris les lunettes de soleil. Remarquez, j'suis pas sûre de l'association avec une robe de sorcière, c'est peut-être tout aussi bien comme ça, commentai-je en observant ma jolie robe vert émeraude. Quand j'eus terminé de constater que j'avais vraiment un look ensorcelant (notez le jeu de mots) j'observai plus attentivement la serre sauvage dans laquelle nous étions arrivés. Il y avait des plantes. Enormément de plantes. De toutes les couleurs, de toutes les formes et de toutes les odeurs. Il y avait de quoi remplir tout un herbier, voire plusieurs. Non pas que ça fasse partie de mes passes temps. Les plantes séchées, c'est sympa en thé ou en tisane, mais entre les pages d'un cahier, je vois franchement pas l'intérêt. Aller à la bibliothèque non plus, ça ne me paraissait pas de grand intérêt. Mais je n'en voulais pas à MacNovice. Il découvrait ce monde et jouais avec une experte, fatalement, il avait des lacunes et fatalement je me faisais un plaisir sinon un devoir de les combler. - Oui, c'est sûr, même si vous faites le meilleur Lumos Maxima que j'ai vu de ma vie, ça ne vous rend pas expert en botanique. Heureusement pour vous vous êtes dans la Salle sur Demande, soulignai-je. A mon avis elle sait déjà que vous avez besoin d'un peu d'aide pour tout assimiler et si elle a bien fait son travail elle a déjà fait apparaitre le livre dont vous avez besoin. Faut juste le trouver ! conclus-je en avançant dans la salle, l'œil à l'affût. Le truc, c'était de penser comme MacCanard pour trouver ce dont il avait besoin et qui était forcément déjà dans cette salle. Autant vous le dire tout de suite, je préfère toujours penser comme Dégoût car je trouve ça BEAUCOUP plus intéressant. Mais, pleine de volonté, je me pris à l'exercice et finit par apercevoir un coffre à trésor. Ca, c'était typiquement le genre de détails qu'une salle ne pouvait créer que si elle répondait aux désirs de MacIndianaJones. - J'suis pas experte en vous mais je pense que s'il y a un livre qui peut vous aider, il est dans le coffre que je viens de trouver ! lançai-je suffisamment fort pour que MacSonotone m'entende dans cette salle aussi grande qu'une cathédrale. Il ne pouvait pas résister à un coffre à trésor et ne se fit pas prier pour venir voir de lui-même, attiré tel un papillon par une lumière. Ca avait l'air de le rendre tellement heureux que je lui laissai l'honneur de l'ouvrir... et d'avoir, sans doute un peu, la déception de ne trouver dans la malle qu'un livre répondant précisément à sa demande. - Vous voyez, je l'avais dit, commentai-je. La Salle sur Demande. Bon, du coup, à mon tour. Moi je veux trouver Dumbledore ! énonçai-je à haute voix avec force de conviction. L'instant d'après, une carte se matérialisa au fond du coffre au trésor. Je ne me fis pas prier pour m'en saisir et la déplier, constatant qu'elle était totalement vide. D'aucun se seraient énervés. Nul doute qu'ils auraient insulté la salle ou juré par la barbe de Merlin. Mais pas moi. Je l'ai dit avant : je suis une experte. La salle, je le savais, ne se trompait pas et ne trompait pas. Elle exauçait les demandes de qui savait s'en servir. Et cette carte vierge était, de fait, forcément, la Carte du Maraudeur. Dégainant ma baguette, je tapotai le parchemin en disant : - Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises ! De l'encre commença alors à apparaitre sur le parchemin, formant des lettres puis des mots et devant mes yeux s'afficha bientôt la carte de Poudlard et le positionnement de ses habitants en temps réel. Ombrage avait la bonne idée d'être dans son bureau et Rusard à l'autre bout du château. C'était donc par-fait. Nous ne devrions pas être dérangés. Je refermai la malle au trésor et m'en servis de siège, estimant que je serai mieux assise pour examiner la carte et trouver Dumbledore, si tant est qu'il était dans le château. Après avoir examiné le sous-sol, la salle commune des Serpentards, les placards à balai et des tas d'endroits improbables, je finis par mettre le doigt, assez littéralement, sur Dumbledore. - Je l'ai ! m'écriai-je en me relevant. Il est dans les toilettes des filles du deuxième étage, déclarai-je en repliant la carte. Et, des fois que nous tombions dans les ennuis entre ici et là-bas, je tapotai le parchemin en disant : - Méfaits accomplis ! Aussitôt la carte s'effaça et le parchemin redevint vierge, comme si jamais personne n'y avait écrit une carte des lieux. - Si jamais vous préférez bûcher toute la nuit ici, faites comme vous le sentez, déclarai-je à l'intention de MacRatDeBibliothèque, j'ai aperçu une théière et un mug à côté de l'entrée, des fois que vous ayez envie de vous mettre à l'aise. Mais moi, je vais chercher Dumbledore ! ajoutai-je résolument en quittant la pièce. Il allait me suivre, j'en étais sûre. Même si c'était pour demander à un vieil homme ce qu'il faisait reclus dans les toilettes des filles. Je ne doutais pas que l'histoire était un peu plus compliquée que ça, ne serait-ce parce que ces toilettes étaient censées être occupées par un fantôme qui aurait pu copiner avec Tristesse, mais je préférais lui laisser l'immense plaisir de tout découvrir tout seul ou de poser les questions lui-même. Je ne fus pas étonnée en arrivant devant les toilettes des filles de les trouver condamnées, non seulement par une pancarte, similaire aux décrets qu'Ombrage aimait tant accrocher partout, mais aussi par un sortilège. - Alohomora ! m'écris-je avec force en ressortant ma baguette de la manche de ma robe où je la rangeais pendant mes déplacements. La porte sembla voler de ses gonds et frappa lourdement le mur contre lequel elle claqua. Mais avant que nous ne puissions pénétrer dans ces vieilles toilettes qui avaient connu trop d'aventures pour des WC, le spectre de Mimi Geignarde, avec ses lunettes des années 50 et sa coiffure tout aussi peu flatteuse, se planta devant nous, l'air furieux. - VOUS AUSSI VOUS VENEZ ENFERMER UN SENIOR DANS MES TOILETTES ? cria-t-elle avant de fondre en larmes et de disparaitre dans une cuvette de toilettes à proximité. C'était absolument char-mant. - En fait on vient récupérer le senior. Eventuellement je te l'échange avec celui-là, ajoutai-je dans un sourire mesquine avant de donner un coup de coude dans les côtes de MacTroisièmeAge. Ca vaaaa, détendez-vous, je plaisante. Dumbledore est plus vieux que vous, ça doit vous donner de l'espoir sur le futur, en plus ! Mais sinon Mimi, dis moi tout, est-ce que c'est une affreuse bonne femme en rose qui est venue l'enfermer ici ? Mimi sortit la tête de la cuvette des toilettes pour opiner en ravalant un sanglot. - Et elle l'a mis ici parce que tu habites là et que personne ne vient plus jamais depuis cette histoire de Polynectar et de Chambre des Secrets ? - A ton avis ? répondit-elle, boudeuse. - C'est bien ce que je pensais. Bon alors, il est où et dans quel état ? Tes toilettes sont spacieuses, hein, mais c'est pas non plus Buckingham... Sous-entendu : un sorcier aussi intelligent que lui aurait sans doute pu se libérer lui-même ou signaler sa présence, non ? - Cabine du fond, sortilège lang lock pour l'empêcher de parler et maléfice du saucisson pour le reste, résuma laconiquement le fantôme. - Eh bah voilà, quand tu veux, tu peux ! l'encourageai-je outrageusement avant de me tourner vers mon comparse. Vous qui êtes devenu un si grand sorcier récemment, peut-être pourrez-vous vous en occuper ? Je suis persuadée qu'un Finite Incantatem c'est à votre portée. Et puis on ne sait jamais, si ça se trouve il est occupé, dans ses toilettes. Il sera beaucoup plus à l'aise avec un homme avec qui il a... quelques points communs, terminai-je en réprimant un rire.
Ebenezer B. McDuck
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Aussi longtemps que vous vivrez rappelez-vous
que le trésor le plus précieux sera toujours votre famille !
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Vous ai-je déjà dit que j'avais la magie en horreur ?
J’étais très heureux de savoir que nous étions parvenus à trouver cette fameuse Salle sur demande. Elle seule était encore en mesure de me sauver la vie et d’éviter de fréquenter les geôles si sordides de la prison infréquentables dont Deborah m’avait déjà parlé. Je pouvais donc imaginer l’avenir sereinement, ce qui n’était de loin pas le cas de mon alter ego. Je ne supportais pas l’idée que quelqu’un puisse faire quelque chose de mal et il était certain que si j’avais l’occasion de le placer lui sous les barreaux je n’hésiterais pas un seul instant. Cependant, avant de faire des projets pour mon double maléfique, il fallait encore que je parvienne à nous sortir de cette situation délicate. Fréquenter une école de magie était bien joli mais si cela devait durer j’y prendrais très certainement beaucoup moins de plaisir.
Une fois entrer, j’allumais la lumière grâce à ma baguette magique. Un sort que j’étais bien heureux de pouvoir lancer car cela prouvait que je possédais réellement des capacités magiques extraordinaires. Bon, au moins si l’occasion nécessitait que je me défende, je pourrais y parvenir avec ce bout de bois comme seule arme. C’était bon à savoir. Je me félicitais devant ma compagne qui eut le bon goût pour une fois d’approuver mes dires. A vrai dire, j’ignorais s’il s’agissait là d’une déclaration sincère ou d’une de ces remarques ironiques dont elle avait le secret. Je ne cherchais cependant pas réellement à le comprendre. Une prise de bec était inutile et nous n’avions certainement pas le temps de nous livrer à cette sorte de petits jeux malsains. Le moment était venu pour nous d’agir et il fallait que nous soyons très efficaces.
D’ailleurs efficaces, nous l’étions réellement. Nous avions fait apparaître une véritable serre dans le château et des plantes exotiques venues des 4 coins des continents étaient apparus devant nous. Bien sûr, si j’avais eu les connaissances de mon alter ego cela m’aurait été très facile de pouvoir rassembler des informations à leur sujet. Cependant, si je possédais ses capacités magiques, il semblerait qu’au contraire le savoir emmagasinés dans son cerveau m’était tout simplement verrouillé. Quel dommage, il faudrait que je m’en sorte par mes propres moyens.
Je me tournais alors vers Deborah qui elle connaissait bien plus ce monde que moi. Je lui demandais alors de me montrer le chemin vers la bibliothèque. Elle me répondit alors simplement que mes efforts étaient inutiles. Il n’y avait pas besoin de nous rendre si loin. Il me suffisait de songer à l’ouvrage qui contenait ces différentes informations. D’ailleurs, quelques minutes après que la pensée m’ait traversé l’esprit, Deborah découvrir un coffre au trésor où était certainement dissimulé le livre que je désirais tant trouver. Je poussais alors un cri de victoire. Décidemment, mon horizon qui semblait particulièrement sombre s’éclaircissait à vue d’œil.
« Deborah vous aviez raison ! C’est vraiment fabuleux tout cela. Je ne vais pas être obligé de terminer mes jours dans la prison d’Azkaban… même s’il parait à présent évident que mon alter ego en aurait bien besoin ! »
J’étais également ravi de constater que Deborah commençait à me connaître sur le bout des doigts. Après tout, c’était elle-même qui avait suggéré que le livre se trouvait là-dedans. Forcément, elle n’ignorait rien de ma carrière d’aventurier émérite. Rien ne pouvait me faire plus plaisir que de tomber sur un coffre au trésor selon elle et elle avait bien naturellement raison. C’est vrai, rien ne pouvait me réjouir davantage que cela. Encore plus lorsqu’un travail de recherche de longue haleine en était à l’origine. D’ailleurs, je crus bon de le lui faire remarquer. Flatter ma compagne par rapport à notre relation me semblait être une bonne manière de la féliciter de son inestimable contribution. Même si cela devait s’accompagner dans le futur d’un gonflement de ses chevilles qui semblaient déjà impossible à dégonfler.
« Décidément Deborah, vous me connaissez de mieux en mieux. Je devrais faire attention à l’avenir de n’avoir aucun secret pour vous. Vous avez déjà su pénétrer mon esprit avec tant de profondeur qu’il semble impossible que je fasse le moindre geste sans que vous ne soyez au courant. N’ai-je pas raison ? »
Elle ne se satisfaisais cependant pas de mes problèmes à moi. Ce qu’elle désirait avant tout c’était de mettre la main du Dumbledore afin que le vrai directeur de Poudlard reprenne enfin ses droits et sa place au sein-même de cette école. Elle était donc toujours aussi persuadée que Poudlard était le seul endroit où le directeur pouvait se trouver ? Alors soit, je l’écouterais avec attention. Je connaissais son instinct et il était très rare que ce dernier lui face faux bond. Elle était comme moi et finissait toujours par découvrir la clé d’une manière ou d’une autre la clé du mystère même lorsque celui-ci semblait particulièrement épineux. Elle était faite du même bois que moi et c’était sans nul doute pour cette raison que je l’appréciais autant.
Cependant, j’eu un instant de gros doute sur la méthode qu’elle employait. Elle fit apparaître une carte mais cette dernière, malgré sa longueur imposante, ne semblait absolument rien indiqué de précis. Fronçant les sourcils, je regardais ce papier sans vraiment en comprendre le sens.
« J’ai bien peur que la salle sur demande ne se soit jouée de vous, Deborah. Je ne vois absolument rien d’écrit sur la carte. »
Pourtant, je savais qu’il existait mille façons de dissimuler un message au plus grand nombre. J’avais vécu avec mes petits-neveux et je les avais vu plus d’une fois me prouver que grâce à leurs méthodes de Castor Junior, ils pouvaient découvrir des secrets là ou d’autres n’aurait vu que des brouillons et des morceaux de papier griffonner à l’arrache. De plus j’avais désormais la certitude que cette salle nous donnait absolument tout ce dont nous avions besoin. C’était une sorte de débarras qui nous offrait exactement le produit dont nous avions besoin. Si la pièce avait décidé que c’était de cette manière que nous allions retrouver le directeur alors c’était évident que nous y parviendrons. Je laissais donc la rouquine faire et fus particulièrement ravi de savoir que contrairement à moi, elle ne semblait pas le moins du monde décontenancée par les évènements. D’ailleurs, grâce à une formule qui me fit ouvrir des yeux comme des soucoupes, elle arriva à faire apparaître des indications sur la carte. Ce petit tour de magie me laissa complètement coi. J’étais loin d’imaginer qu’il était possible de voir des objets magiques aussi fabuleux dans ce monde. Je comprenais donc bien pourquoi les sorciers étaient tellement férus de magie… tout du moins dans ce monde-là.
« C’est… c’est tout à fait étonnant Déborah. Donc si je comprends bien, il est possible de pister le moindre déplacement de chacun des individus dans cette école ? C’est incroyable. Mieux qu’une balise GPS. »
Je ne manquais pas de ricaner joyeusement au moment où Deborah m’apprit que le directeur était retenu aux toilettes des filles.
« Eh bien, on peut dire que c’est un endroit peu banal pour enfermer quelqu’un. Remarquez, si on tient à ce point à dissimuler quelque chose, autant le faire dans l’endroit le plus improbable du monde. »
Cela dit, je me demandais bien de quelle manière cette réalité avait pu être cachée aux yeux du monde. Honnêtement, si j’avais été les enseignants de cette école, j’aurais organisé une battue dans la moindre pièce du château pour parvenir à le retrouver. Même s’il était quelque peu original, je voyais difficilement comment sa présence dans les toilettes n’aurait pu alerter personne.
Décidant de garder mes réflexions pour moi, je suivis Deborah qui guidait la route jusqu’aux toilettes des filles. Là-bas, nous faisions la connaissance d’un fantôme peu habituel. Une jeune fille à couettes qui portait toujours l’uniforme de l’école. Une jeune fille morte dans cette école alors qu’elle était encore étudiante ? Quel triste sort pour une demoiselle qui avait encore la vie devant elle. Le discours de Deborah qui lui proposait d’échanger les deux seniors me fit réellement rire jaune.
« Ah ah c’est très amusant Deborah… jamais je ne resterais bloqué dans ce monde, moi. J’ai un programme très chargé dans ma vie de tous les jours, moi ! »
Elles échangèrent alors longuement sur les raisons qui avait poussé Ombrage à enfermer le directeur dans ses toilettes. Des raisons qui me semblaient largement justifiée. Il est clair que si personne ne venait jamais ici, il n’aurait pas pu avoir de soupçons. Nous nous dirigions alors tout deux vers les toilettes indiquées par le fantôme. Suivant les instructions à la lettre de Deborah, je braquais ma baguette devant moi et prononçais la formule qu’elle venait de me donner.
« Finite incantatem. »
Lorsqu’elle parla des différents points communs que je partageais avec lui, je lui souris avec autant d’ironie qu’elle.
« Evidemment, s’il s’agit d’un homme à la fois sage et réfléchi, intelligent, téméraire et ambitieux il vaut mieux que cela soit moi qui m’occupe de cela… ces qualités me vont beaucoup mieux qu’à vous après tout. »
Bon d’accord, ce n’était pas très gentil de ma part. Mais admettez que ce n’était que justice après tout. C’étaie elle qui avait voulu me chercher. Il est normal que je lui rende la galanterie en lui prouvant qu’effectivement elle était parvenue à me trouver. J’oubliais cependant cette situation en voyant dans quel triste état nous avions retrouvé le professeur. Quelle diablesse était-elle pour faire subir à un homme de cet âge pareil tourments ? Il ne pouvait s’agir que du diable en personne. Doucement je m’approchais de lui et essayais de lui parler gentiment. Le pauvre homme était affaibli et affamé. Il semblait attendre là depuis au moins des lustres.
« Professeur Dumbledore, nous sommes venus vous secourir. »
Il releva sa tête dans notre direction. Après nous avoir observé attentivement en se demandant qui nous étions, il finit par nous adresser un sourire ravi.
« Professeur McDuck, Professeur Gust… quelle joie de vous revoir tous les deux. »
« Nous allons vous sortir d’ici et vous mettre en sécurité. »
Bien sûr cela supposait que nous participions tout les deux à la tâche. Je me tournais donc vers Deborah et lui renvoyait ces remarques acerbes en pleine poire.
« Je n’arriverais pas seul, Deborah. Il faut que vous m’aidiez. A moins que vos remarques acides vous épuisent au point de ne plus avoir d’énergie pour faire quoique ce soit d’autre de véritablement utile. Vous avez peur de vous casser un ongle ? »
Après ma tirade, elle consentit à me donner un coup de main et nous pouvions avec sortir le professeur de sa cachette. Bien sûr, il était trop épuisé pour mettre un pied devant l’autre et cela risquait d’être assez délicat de l’aider pour la suite. Je me résolus donc à laisser Deborah avec le professeur seuls quelques instants et partit à la recherche de l’infirmière Pomfresh et du professeur McGonagall, aidé en cela par la carte du maraudeur que j’avais récupéré. J’avais fait comprendre aux deux femmes qu’un élèves de Gryffondor était en grande difficulté et qu’il nécessitait la présence des deux femmes à son chevet. Dévouées à leur travail elles n’avaient dès lors pas hésiter à venir nous prêter secours. Elles gardèrent le silence jusqu’au moment d’arriver dans la salle de bain. En voyant son vieil ami à terre, Minerva se précipita vers lui.
« Oh mon dieu Albus ! Que vous est-il arrivé ? »
Il la regarda en souriant avec une grande tendresse et tâchant de sauver les apparences, agissait comme s’il était dans un bien meilleur état que ce qu’il semblait. Il osa même une petite remarque malicieuse dont il avait le secret.
« Il semblerait que les méthodes du ministère de la magie se soient quelque peu endurcies récemment. Une chance pour moi que les professeur Gust et McDuck soient parvenus à me tirer de ce mauvais pas. »
« Elle vous a gardé enfermée ici durant tout ce temps ? Ne vous inquiétez pas Albus, nous ferons notre possible pour nous assurer qu’elle soit punie à la hauteur du crime qu’elle vient de commettre. »
« Cela me semble des plus indiqués en effet cela dit je vous conseille la plus grande prudence. Il vaut mieux que cela reste un secret pour le moment. Tout du moins jusqu’à ce que je sois en mesure de retrouver mes fonctions… je ne vous cache pas que je me damnerais pour une tarte à la courge et une bonne bièreaubeurre. »
Le professeur céda sa place à l’infirmière Pomfresh et se dirigea à nouveau vers nous. Dans son regard, nous pouvions voir toute la hargne qu’elle ressentait face aux agissements d’Ombrage. Il était plus qu’évident que même si elle obéissait aux ordres du directeur, elle aurait beaucoup de peine à ne pas cracher ses quatre vérités à la figure de l’actuelle directrice. Pour le moment cependant, elle préférait se concentrer sur la joie de retrouver son collègue de toujours. Elle se tourna donc vers Deborah et moi.
« Il a raison vous savez. Je ne sais pas ce que nous serions devenu sans vous. Je vous suis tellement reconnaissante de votre acte d’héroïsme. »
« Je vous en prie, Minerva. C’était bien la moindre chose que nous puissions faire. Personnellement, je suis très heureux de savoir que les choses vont enfin rentrés dans l’ordre pour vous. »
Et en effet, les choses rentrèrent bien vite dans l’ordre. Quelques jours plus tard, le directeur de Poudlard était apparu à la face de tous. Les élèves et les membres du personnel étaient tous ravis d’accueillir à nouveau ce professeur auquel ils tenaient tellement. C’était pour eux la plus belle des récompenses et ils fêtèrent cela avec un banquet des plus fastueux au cours duquel il salua le grand courage dont nous avions fait preuve et nous gratifia même de la récompense de notre choix. Avant de partir, je montrais cependant la marque des ténèbres au directeur. Je le mettais alors en garde contre le possible retournement de veste de mon alter ego. Souriant, il me remercia des précieuses informations que je pouvais lui transmettre.
Est-ce que notre aventure s’arrêtait là ? Naturellement que oui et de la plus étrange des manières. En effet, un elfe de maison surgit devant nous et nous parla comme s’il était ravi d’être tombé sur nous.
"Oh, Ebenezer McDuck ! C'est un honneur de vous rencontrer, monsieur ! Je m'appelle Tropsy on m'a envoyé pour vous ramener à la maison ! Vous, et Madame Deborah Gust bien évidemment !"
A ces mots, il ne nous laissa pas un instant de plus et nous transporta alors jusqu’à Storybrooke. Ce fut la dernière fois que nous franchissions les portes de Poudlard.
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
| Avatar : Catherine Tate
- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Oui, la carte du Maradeur était plus utile qu'une puce GPS si on souhaitait localiser une personne et oui, ainsi que l'avait répété MacPerroquet deux fois : j'avais raison. J'ai toujours raison, de toute façon. Ai-je réellement besoin de vous conter comment je le signifiai à mon partenaire d'aventure magique ? Je ne crois pas, j'aurais l'air de me vanter et dieu sait si je déteste cela. Ou pas. Disons que, parfois, j'ai des élans de pitié envers mon lectorat. A la place, sans trop m'attarder sur mon propre génie (qui mériterait pourquoi qu'on lui consacre des bibliothèques entières), j'avais approuvé Ebenezer sur son raisonnement : cacher Dumbledore dans l'endroit le plus improbable du château était, effectivement, une très bonne idée. Manifestement Dolores Ombrage était aussi rose que maléfique et futée. C'était probablement pour cette raison que les Potterheads la haïssaient encore plus que Lord Voldemort himself. Ca et l'interdiction de jouer au Quidditch à Harry que, personnellement, je ne lui avais pas pardonné. Evidemment, qui n'avait pas lu les romans n'était pas au courant... Comme ce n'était pas utile dans notre intrigue, notamment parce que cette information serait arrivée beaucoup trop tôt dans l'histoire, je n'en fis pas mention, me contenant d'arquer un sourire face au rire jaune de MacPasDhumour. Je ne pouvais qu'aisément imaginer quel programme chargé l'attendait : accumuler le plus d'argent possible avant d'être forcé de prendre sa retraite une fois pour toutes. Ou quelque chose comme ça. Probablement polir son sou fétiche toutes les heures aussi. C'est sûr, ça devait prendre un temps monstre... Comme si, moi, Deborah Gust, je n'étais pas non plus une femme très occupée et encore plus demandée. J'étais presque prête à parier qu'il aurait du mal à me suivre ne serait-ce qu'une journée. Avec son âge, ça serait pas surprenant, en plus. Vient un moment où on s'essouffle, c'est normal ! Il avait de la chance que nous soyons investis d'une mission de première importance (sauver Dumbledore, quand même !) et que nous ayons suffisamment de bâtons dans les roues (sa connaissance limitée du monde de Harry Potter et la sympathie contagieuse de Mimi Geignarde, notamment) pour que je ne prenne pas le temps de lui énumérer toutes les choses importances que j'avais aussi à faire et que je ne m'attarde pas sur le fait de lui préciser à quel point nous avions, sans doute et d'une certaine façon, de la chance d'être à Poudlard. Ca aurait pu être l'arène de Hunger Games, après tout ! Bon, certes, nous avions atterri dans des toilettes désaffectées. Ce n'était pas l'endroit le plus glamour de l'école de magique. Mais c'était pour Dumbledore, quand même ! Certainement pas pour écouter MacVantardise se passer de la pommade. - Vous savez, je reconnais que vous avez certaines des qualités que vous avez citées mais je pensais plutôt à votre amour pour les "robes" au sens large, les cheveux blancs et les rides. Vous avez aussi beaucoup de points communs avec les Gobelins, qui s'occupent de la banque Gringotts et sont assez rapiats dans leur genre, souris-je de toutes mes dents. Mais vous êtes plus grands qu'eux et avez un nez un peu moins crochu. Accessoirement, vous êtes tous les deux des hommes et je préfère que ce soit vous qui voyiez ce qu'il y a peut-être à vous. On est quand même dans des toilettes, rappelais-je au besoin. En fait, ce dernier point n'était pas accessoire du tout. C'était la première chose qui m'était venue à l'esprit, au cas où, mais je ne pouvais pas résister à l'envie de répondre à MacMalin. S'il croyait que j'avais ma langue dans ma poche et que mes punchlines étaient en vacances, il se mettait le doigt dans l'œil encore plus profondément que sa cataracte. Manifestement, il n'eut rien de spécial à voir, en dehors d'un Dumbledore diminué. Tant mieux. Bien que moins proche qu'Ebenezer ne l'était de lui, je m'étais arrangée pour me trouver rapidement dans le champ de vision du vrai directeur de l'école et faire valoir ma participation. J'avais quand même trouvé la cachette secrète d'Ombrage, c'était pas rien du tout ! En fait, je méritais la médaille de l'Ordre de Merlin Première Classe direct. C'est pas tous les jours que je déploie autant d'énergie pour une autre personne que moi. Manifestement, MacPénible ne s'en apercevait même pas. C'était vraiment décevant. Je pinçai les lèvres, peu désireuse de commencer une scène dans des toilettes et devant pareils témoins et, menton relevé dans une attitude altière qui suggérait qu'aucune de ses remarques ne me blessait (ce qui était vrai, la déception n'est pas de la blessure), j'entrai dans la cabine de toilettes (qui devenais de plus en plus étroite parce que ce genre d'endroit n'est pas fait pour contenir trois adultes à la fois) et vint soutenir Dumbledore pour l'extirper de sa prison merdique. Au sens littéral du terme. Nous l'installâmes à côté des lavabos où il salue Mimi Geignarde, paraissait heureux de la voir alors qu'il la côtoyait depuis déjà des jours et des jours et qu'à sa place j'aurais eu envie de partir très loin d'elle. MacHéroïsme partit chercher de l'aide et je restai à ses côtés, m'installant, moi aussi, sur le carrelage au sol, parce que c'était pas plus cher que si je restais dehors. - Vous avez de la chance de pas devoir le supporter, lui confiai-je avec un signe du menton dans la direction qu'Ebenezer venait de prendre. Je voudrais pas me vanter mais c'est quand même moi qui ai insisté pour vous retrouver et qui ai fait le travail de recherche. Et après il ose dire que je ne fais rien de véritablement utile. En plus ça ne risquait même pas de me casser un ongle, tout ça. N'importe quoi, ajoutai-je en roulant des yeux. Il battit des paupières avec faiblesse et je pris ça pour un acquiescement et sans doute de la compassion quant à tout ce que le vieux bougre me faisait endurer. Quelques instants plus tard, MacHéroïsme était de retour avec Minerva MacGonagall et Poppy Pomfrey et je me relevai pour être à leur hauteur et récolter les lauriers qui nous étaient dus. - Oui, c'est tout naturel, assurai-je à la professeur de Métamorphoses en renchérissant sur l'acceptation d'Ebenezer. Cette école a besoin de Dumbledore. On a seulement fait ce qui nous paraissait juste, conclus-je en haussant les épaules, l'air particulièrement nonchalante (ce que je n'étais pas à l'intérieur).
Je ne pensais pas que nous resterions à Poudlard aussi longtemps mais je me fis une joie d'en profiter au maximum. Faire la maligne avec ma baguette magique pendant les quelques cours que je pus animer me procurèrent une joie sans fin alors même que j'étais entourée d'élèves (je n'ai jamais voulu enseigner, je pense que tout le monde s'en doute). J'attendais avec impatience le retour de Dumbledore et le banquet servi pour cette occasion et je ne fus pas déçue quand ce soir béni arriva enfin. En fait, seuls les Serpentards idiots et Ombrage parurent déçus de ce retournement de situation, autrement dit, personne qui compte. Même Argus Rusard, le concierge aigri, salua le retour du directeur, se désolidarisant de son alliée rose bonbon. Le discours de Dumbledore à notre égard me fit extrêmement plaisir et quand il demande si nous souhaitions prendre la parole, je ne me fis pas prier. Mon discours fut, sans vouloir me vanter, particulièrement inspirant et devrait, je pense, figurer à la virgule près dans les manuels d'histoire. Et quand Dumbledore, fraichement réinvesti dans ses fonctions habituelles, indiqua que nous avions droit à la récompense de notre choix, c'est tout naturellement que je demandais l'Ordre de Merlin Première Classe que j'ai déjà évoqué. Ca me paraissait la moindre des choses. Et comme Dumbledore avait des relations, il me l'obtint sur le champ, le Ministre en personne étant venu pour cette soirée spéciale, s'étonnant de la tournure des événements à Poudlard mais assurant à qui vous l'entendre que, non, Lord Voldemort n'était pas de retour. Evidemment, c'était trop tôt pour le détromper mais ce n'était pas l'envie qui me manquait. Ca et lui faire manger son chapeau melon sans bottes de cuir. Mais même si j'avais voulu donner vie à ce fantasme, je n'en aurais pas eu le temps. Alors que le banquet prenait fin, un elfe de maison nous ramena à Storybrooke dans un claquement de doigts. Pas le temps de dire au revoir, rien. C'était au moins aussi brutal que notre arrivée et nous étions revenus à mon point de départ. L'écharpe qui m'avait transportée à Poudlard était à nouveau nouée à un feu rouge et MacMoldu tenait un stylo entre ses doigts. J'imaginais que c'était l'objet qui l'avait ramené à Poudlard et que s'il le tenait sans repartir d'où nous arrivions c'était sans doute parce que l'objet ne fonctionnait plus. Je récupérai donc l'écharpe, en souvenir. Une fois lavée elle me serait sans doute utile. Pour l'instant, elle se contentait de révéler un papier que je devinais m'être destiné. Et s'il ne l'était pas, c'était tant pis pour qui l'avait mis ici. Je le récupérai au sol et le lus à haute voix pour en faire profiter mon acolyte. Apparemment nous avions testé un jeu créé par le JAHR et pouvions répondre à un questionnaire de satisfaction. - J'ai eu l'Ordre de Merlin Première Classe, je pense que je vais leur écrire que je suis satisfaite, dis-je à l'intention de MacBusinessman. Et vous ? demandai-je pour faire bonne mesure. Mais je ne voudrais pas retenir un homme tel que vous, aussi occupé que vous disiez l'être, en lui demandant son avis sur tout ça. Vous devez être content : il s'est passé plus de temps dans le jeu que dans la vraie vie. Ca m'aurait ennuyé que vous perdiez des jours à Poudlard, ironisai-je. Cela dit, si ça peut vous intéresser, vous n'êtes pas le seul avec un planning chargé, assurai-je en lui tapotant l'épaule. Je pense que je vais aller faire du shopping pour me détendre de toute cette aventure. On a quand même sauvé Dumbledore ! rappelais-je inutilement L'instant d'après je m'éloignai déjà sur le trottoir. Je me retournai toutefois pour lui lancer, l'air amusé : - Je penserais à vous si je vois des jupes à motifs écossais !