18 jours auparavant, 5 enfants se sont réveillés, comme chaque matin, à Fortville, après un profond sommeil étrangement confortable. Cependant, Dodji, Leïla, Yvan, la jeune Camille et le petit Terry ne trouvèrent plus personne. Aucun parent, aucune famille, aucun ami, aucun habitant, littéralement personne. La pourtant très grande ville de Fortville était laissée à l'abandon, vidée de toute activité, n'ayant que les uns pour les autres pour comprendre ce mystère. Finalement, ils rencontrèrent, non sans peur, deux autres enfants. Quelqu'un d'un peu flippant, recouvert de couteaux si bien qu'on l'appelèrent le Maître des Couteaux, qui protégeait sa petite soeur, , qui n'était qu'un bébé, eux aussi retrouvés dans ce monde de solitude.

Ils mirent 4 jours à essayer de décoder le mystère de cette disparition de masse. Ils découvrirent des animaux aux yeux rouges et comportement flippants, dessinant une zone rouge au centre de Fortville avec des cairns fabriqués avec divers objets et recouverts de peinture rouge, ajoutant un mystère de plus. Mais ils apprirent à apprivoiser leur nouveau monde, à apprivoiser les quelques animaux de cirque, eux normaux mais dangereux, comme les deux rhinocéros qui vivaient dans les rues ou le tigre qui semblait immortel près du lac. Et au bout de 4 jours, les 5 nouveaux amis finirent d'emménager un bus pour pouvoir y dormir, afin de se déplacer : ils sortirent alors de la ville pour découvrir ce qu'il en était du reste du monde, et essayer d'étoffer les théories toujours bancales d'Yvan sur ce qui leur arrivait.

Après avoir traversé une terre brulée, dominée par des chiens enragés, d'anciens chiens domestiques rendus à l'état sauvage à la disparition de leurs maîtres, ils atteignirent un endroit surprenant : un endroit remplis de centaines d'enfants eux aussi retrouvés dans ce monde vide, arrivés ici à différents moments. Un parc d'attraction, dirigé par un certain Saul. L'accueil des enfants de Fortville ne fut pas très agréable auprès de certains, dont le Saul en question qui vit en Dodji, le leader de ses pairs, un rival qu'il n'appréciait pas. Et bien que les enfants de Fortville se firent des amis, ils n'étaient pas chez eux ici. Une fois la folie tyrannique de Saul arrêtée lorsqu'il se fit dévorer par son propre requin dans une épreuve malsaine, nos héros repartirent pour Fortville avec ceux qui voulaient les accompagner.

La solidarité à Fortville, la façon de vivre, de s'organiser dans ce monde presque apocalyptique se fit bien plus facilement. Jusqu'à ce que quelqu'un tue Dodji... et que Dodji ne revienne quelques temps plus tard. Le retour de Saul sonna le glas dans tout Fortville : les voilà morts, retrouvés dans le Monde des Limbes, là où s'en allaient ceux qui étaient décédés brutalement. Certains se souvinrent alors soudainement de leur dernier instant, d'autres attendaient encore de se rappeler de la façon dont ils étaient morts. Mais Yvan se souvint de quelque chose : son père avait la réponse sur ce qu'ils leur arrivaient ici. La dernière chose qu'il a dit était... "Les 15 familles en ont après nous".

Pendant que les enfants de Fortville, et ceux ramenés par Saul, se menaient la guerre, des choses bien plus sombres se tramaient à Fortville. Un immeuble noir pile se dessinait au centre de la ville, là où la zone rouge s'agrandissait toujours sous l'œuvres des animaux - zombies. Un immeuble, appelé monolithe, recouvert d'insecte, alors que ce monde des limbes devenait de plus en plus... infernal. Et lorsqu'on essaya de quitter la ville pour s'en éloigner : voilà que ça devint impossible. La ville se creusait en son centre, les piégeant tous à l'intérieur, alors qu'une brume recouvrait petit à petit la ville. Certains enfants disparurent pour ne revenir qu'en "enfant - zombie", aux yeux rouges, dialogues étranges, un 9 dessiné sur le visage et l'intention ferme de capturer d'autres enfants pour les rejoindre dans leur 9ème famille.

Dodji et Saul eurent une solution, retourner au plus près du centre, là où les plus grands immeubles se dressaient, pour sauter du plus haut qu'ils trouvèrent en parachute afin d'atteindre les hautes limites de la ville, et faire s'échapper les autres avec une échelle. Dodji arriva en premier, remontant ceux qui avaient survécu aux enfants - zombies, mais lorsque Saul arriva avec un peu de retard, il n'y avait plus personne. Il posa les pieds au sol, et se fit rejoindre par des cavaliers en toge, affublés d'un 6 blanc cette fois, eux mêmes qui avaient capturés tous les enfants sortis de Fortville. Des éclaireurs de la 6ème famille venu chercher leur élu : Saul.

Mais il n'eut pas davantage d'explication. Sur le rôle des 7 premières familles, du bien, et des 7 dernières familles, du mal. Ils n'atteignirent jamais la ville des premières familles où la 6ème famille allait les emmener. Car le ciel vira du bleu au violet, tandis que le nuage d'une malédiction les emmenait tous ailleurs. Dans une ville misérable mais bien plus tranquille, puisqu'elle n'avait aucune magie. Après 18 jours dans un monde entre Enfer et Paradis, Storybrooke allait leur paraître bien... tranquille. Pendant 28 ans.


Regina Mills, la sorcière la plus puissante de l'univers du Monde des Contes, était parvenue à jeter un Sort Noir affectant tous les mondes enchantés, dont le monde des limbes. Malheureusement pour les pauvres enfants décédés de Fortville, la malédiction n'avait pas touché la terre des vivants dans leur monde. Ils étaient donc seuls, à nouveau, mais cette fois-ci vivants dans une ville aux souvenirs égarés auprès de centaines de personnes de tous les horizons, à revivre la même journée jusqu'au 6 décembre 2013.

Lorsque les souvenirs revinrent et que la malédiction fut rompue, les enfants de Fortville profitèrent de cette nouvelle existence. Regina ne les avait pas maudit : elle les avait libéré d'un monde horrible. Des questions restèrent cependant. Qu'était-il advenu des enfants - zombies ? Qui était la 6ème famille que Saul avait rencontré quelques secondes avait le Sort Noir ? Qu'étaient les enjeux de ce monde étrange ?

Mais voilà, à Storybrooke, les 15 familles aussi avaient été emmenés. Les 7 familles du bien, la 8ème famille, neutre, et surtout : les 7 familles du mal. Quand les 7 premières essayaient d'identifier qui étaient issu des 7 dernières, celles-ci restèrent discrètes, avec l'objectif secret de revenir dans le monde des Limbes, avec tous les enfants morts originaires de là-bas pour reprendre leur guerre. Un objectif impossible jusqu'au 1er décembre 2020 : la mairie d'Hadès mit en place des pin's pour voyager entre les mondes.

Depuis le 1er décembre 2020, de nombreuses personnes se mettaient alors à disparaître. Toutes originaires du Monde des Limbes, qui n'étaient plus des enfants, le monde réel leur permettant de grandir depuis la fin du Sort Noir. Des disparitions de masse que la police ne put résoudre, orchestrées par la 10ème famille, les éclaireurs du mal.

Bientôt, les 7 familles du mal allaient pouvoir reprendre leur guerre, car il ne restait presque plus personne à renvoyer là-bas.


Je me réveillais difficilement. Pas que le sommeil avait été compliqué, c'était plutôt l'inverse : j'avais dormi aussi bien que... que jamais, en fait. Surtout depuis mon retour au calme à Storybrooke, jamais je n'avais eu une nuit aussi paisible et confortable.

Soudainement, je me redressais en panique cependant, quand je ne reconnu pas ma chambre. Je n'étais pas chez moi, mais dans une chambre confortable d'un hôtel dans lequel je n'avais aucun souvenir d'être allé. Je regardais autour de moi en essayant de comprendre un peu plus l'endroit dans lequel je me trouvais, espérant me rappeler d'un truc. Sur la table de chevet à côté de mon lit, un petit stylo de l'hôtel était gravé des lettres de l'établissement : Le Majestic. Ca ne répondait en rien à mes interrogations.

Je quittais le lit et remarquais comment j'étais : j'étais entièrement habillé, de la tenue que j'avais encore hier. Ca, je m'en souvenais, au moins. Mais en y réfléchissant, je ne me souvenais absolument pas de la façon dont la journée s'était terminée.

Je sortais alors de la chambre, marchant dans un hôtel entièrement désert. Le bazar dans l'établissement faisait croire à un monde apocalyptique où tout le monde était parti d'un seul coup. Il n'y avait absolument personne, et c'est en sortant que je confirmais le côté apocalyptique de la chose. Une brume recouvrait le sol, la ville était totalement déserte également, et, avec effroi, je commençais à voir (ou alors je pensais voir, mais je n'étais pas certains) des silhouettes bouger au loin dans le brouillard.

Où est-ce que je suis, encore... ? Marmonnai-je pour moi même, en tournant pour regarder tout autour.

Alors mon regard s'arrêta sur l'hôtel à nouveau, où je vis la silhouette d'une femme par une des fenêtres du bâtiment. Nora.

Je me souvins soudainement de la fin de ma journée. J'étais dans la rue, et je remarquais deux personnes louches suivre une jeune femme. Nora. Voulant les arrêter de faire ce que des hommes dangereux avaient sans doute en tête de faire à une femme, je les avais rattrapé pour les arrêter... et ils m'avaient fait toucher un pin's à mon insu.

Et je m'étais réveillé là. Et nous étions... Seuls.

dyson & nora