« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
L'aventure forme la jeunesse ... ou plutôt les couples !!
Alejandro coulait une vie de pacha depuis quelques mois. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, et même si la situation était agréable, il commençait à sentir les fourmis de l’aventure le démanger. Il appréciait la monotonie qui s’installait entre Rémi et lui mais malgré tout, il voulait bouger. Certes, il lui avait dit qu’il allait se calmer avec ce qui s’était passé, mais il rêvait de pouvoir sentir l’adrénaline parcourir son corps. Il n’était pas un chat domestique, se prélassant dans son appartement. Il était un chat d’action. Il parcourait le monde pour sauver la veuve, l’orphelin et faire triompher la justice, même si parfois, il frôlait avec la limite de la légalité. Rien de trop grave cependant. Il ne ferait jamais de chose qu’il n’estimait pas juste. Puis la valeur de l’amitié était une raison suffisante pour faire ce qu’il faisait. Néanmoins, ces derniers mois, il n’avait rien eu à se mettre sous la dent et il avait décidé de reprendre du service. Il avait longtemps hésité avant d’en parler à Rémi. La dernière fois qu’il était parti en mission comme un voleur, il l’avait amèrement regretté. Il le voyait de là, se mettre à paniquer, et à commencer à s’inquiéter plus que de raison. Il n’avait pas envie que tout ceci recommence. Rémi avait mit plusieurs jours avant de lui reparler et il savait parfaitement qu’il pourrait le refaire même si leur situation avait évolué. Alejandro avait assumé les sentiments qu’il ressentait et il avait bien fait de revenir après encore une fois, avoir pris la fuite. Il était un chat non de dieu, pas un chien brave et courageux ! Même s’il était courageux dans bien d’autres domaines que celui de l’amour. Néanmoins, il était arrivé juste à temps avant que Rémi ne se fasse rouler dans la farine, ou pire, découper en petits morceaux par l’un de ses vieux ennemis. C’était aussi pour ça, que de base, il avait enfouis ses sentiments. Il ne voulait pas que quelque chose de mal lui arrive par sa faute et son mode de vie de chasseur de primes. Il avait beaucoup d’ennemis. D’ici et d’ailleurs, qui n’hésiteraient pas à faire du mal à la personne qu’il aimait le plus. Il avait déja peur pour ses filleuls … mais il s’était résigné en quelque sorte. Il ne pouvait pas s’empêcher de vivre quelque chose d’extraordinaire juste parce qu’il voulait appliquer le principe de précaution. Ce principe n’existe pas chez lui, et ce n’était pas maintenant qu’il allait commencer à le mettre en oeuvre. Au final, Rémi lui avait juste dit de faire attention. Il avait été plutôt soulagé qu’il lui dise la vérité et de savoir où il se trouvait.
De toute façon, ce n’était qu’une petite mission de rien du tout. Il avait promis à Colette de venir donner un coup de main au restaurant pour mettre les décorations de Noël en place. L’année dernière, Rémi s’était foulé la cheville en tombant d’une chaise en voulant accrocher des guirlandes sur le grand lustre et la jeune femme ne voulait plus qu’il monte sur quelque chose. L’ancien chat avait accepté avec plaisir, appréciant grandement cette période festive qui regorgeait de couleurs chatoyantes. Entre les guirlandes à froufrous et les boules à accrocher, il ne savait plus ou donner de la tête, sa nature de chat joueur ressortant en puissance milles. Néanmoins, avant de s’adonner au plaisir de revêtir son traditionnel bonnet à grelot rouge, il devait finir ce qu’il était entrain de faire. L’état du New Hampshire avait fait passé une requête sur la radio réservé aux chasseurs de prime. Un criminel sous caution ne s’était pas rendu à son audience et la prime était assez élevée. Alejandro avait pensé, en plus de se remettre en selle, que cette rentrée d’argent pourrait être la bienvenue. Certes, il appréciait de vivre au crochet de Rémi, mais il s’était fait un devoir de toujours lui offrir un petit cadeau. Noël approchait et il s’était dit qu’un voyage en Europe serait un cadeau formidable. En vérité, il venait d’y penser, dans sa voiture, alors que cela faisait des heures qu’il se trouvait en planque. Le suspect n’était pas très doué, et Alejandro venait à se demander comment il avait pu réussir le braquage dont on l’accusait. Avant, il aurait pu creuser plus, pour voir s’il n’y avait pas une erreur judiciaire. Il l’avait fait pour Sherman parce qu’il avait senti que c’était important. Bon il s’avérait que ce n’était qu’un de ses faux souvenirs parmis tant d’autres, et que Sherman n’était rien d’autre que Shreck.
Décidant enfin d’agir, il ne mit pas longtemps à l’arrêter. Peut être une bonne demi heure si l’on comptait la course poursuite à pied qu’il dut faire quand le criminel aperçut Alejandro à quelques mètres de lui. Le chat se gaussa de voir à quel point il était lent. Non en vrai il continuait de se poser des questions sur le braquage. C’était sur qu’avec une lenteur pareil pour courir, il s’était fait attraper rapidement. Les menottes passées, il l’avait foutu sans ménagement dans la voiture pour le ramener au poste de police de la ville où le Shérif l’attendait avec le camion qui devait le ramener en prison. Il ne l’écouta pas discuter et surtout essayer de négocier pendant tout le trajet. Il lui promit même de lui donner de l’argent du braquage s’il aidait à s’échapper. Alejandro l’insulta en espagnol en lui ordonnant de se taire. Au moins les quelques minutes qui suivirent furent silencieuse. Une fois arrivée, il procéda à l’échange, le shérif vérifiant qu’il allait bien. C’était une arrestation facile, il n’avait pas eu besoin de sortir les grands moyens et en général, il était indiqué sur l’annonce l’état maximal de dégradation dans lequel il pouvait rendre le criminel. Prenant la grosse enveloppe d’argent, il le remercia d’un geste de la tête avant de se rendre à sa voiture. Il avait bien mérité sa cigarette. La nuit n’était pas très fraîche pour un début de mois de Décembre et cela convenait parfaitement à Alejandro. Appuyé contre le capot, il regardait les étoiles avec un petit sourire. Maintenant qu’il avait fini, il allait pouvoir envoyer un message à Rémi pour que ce dernier arrête de se faire un sang d’encre.
“Pss ! Al” !”
Fronçant les sourcils, il se retourna avec agilité vers la source du bruit. Dans l’obscurité d’une ruelle, deux yeux jaunes l’observait. Il n’y avait pas beaucoup de personnes qui l’appelait Al; Écrasant la cigarette en pestant de ne pas l’avoir fini, il se rendit dans la ruelle, sur ses gardes. Une jeune femme apparut, adossé contre le mur.
“Ça fait longtemps n’est ce pas ?”
Un petit sourire se dessina sur les lèvres de l’espagnol alors qu’il se rapprochait d’elle, attrapant sa main pour l’embrasser.
“Ma chère Kitty, je dirais même une éternité.”
Pourtant, Catherine était aussi à Storybrook, mais elle préférait voyager à travers le monde plutôt que de rester dans cette ville qui, même si elle ne l’avouerait jamais, lui filait les chocottes. Elle l’avait sous entendu à Alejandro, quelques années auparavant, avant de partir ailleurs.
“Attention que ton rat ne soit pas trop jaloux pas ce geste.”
Alejandro eut une sorte de rire guttural tout en secouant la tête. Même absente, elle continuait de savoir tout.
“Voyons, vu que tu es si bien renseigné, tu sauras que Rémi n’es pas un idiot. Il sait faire la différence entre politesse et séduction.” “Bien sur Al’, bien sur …’
Bon, d’accord, Kitty avait été son ex dans son monde et à Storybrook, Rémi avait toutes les raisons du monde d’être jaloux. Or c’était du passé. Ils étaient bien trop similaires et Alejandro avait promis à Rémi d’essayer d’être fidèle, ou du moins de ne rien lui dire. Mais c’était sur qu’il ne coucherait plus avec Kitty.
“Joli coup de filet …” “Balance l’info. Tu n’es pas venu ici que pour me parler de ma dernière arrestation.”
La jeune femme se déplaça, ses longs cheveux bruns rebondissants sur ses épaules tandis qu’elle baissait la tête avec un sourire. Alejandro la connaissait bien.
“C’est vrai. Je voulais un endroit où les oreilles indiscrètes de Storybrook ne pourraient nous atteindre et il a été un jeu d’enfant de te trouver.”
Cette fois, il leva les yeux au ciel, tout en fouillant dans ses poches pour savoir s’il avait pris son paquet de cigarettes.
“J’ai su pour Koliagof. J’ai mené mon enquête de mon côté et j’ai appris quelque chose de bien plus grave que sa simple présence.”
Arrêtant de chercher dans ses poches, il releva la tête, un éclat brillant passa dans ses yeux verts émeraudes.
“Comment ça ?” “Tu te souviens des bandits que Dumpty avait engagés pour te tuer une fois que tu avais récupéré les haricots ?”
Il hocha la tête. Même si cela remontait à des années maintenant et qu’il avait pu faire la paix avec l’oeuf avant qu’il ne meurt, sa trahison lui était restée longtemps en travers de la gorge.
“Je sais de sources sûrs que leurs enfants ont repris le business dans la mafia et qu’ils sont bien pire que leurs parents ! Ils font régner un climat de terreur à San Ricardo et ils seraient sur le point d’envahir San Lorenzo !”
Alejandro ne put s’empêcher d’éclater de rire.
“Voyons Kitty, quel est cette histoire tiré par les cheveux … Mama mia …” “C’est la vérité Potté ! Déja que notre monde n’a jamais été sur, c’est bien pire ces dernières années.”
Son visage eut un air surpris. Kitty ne l’appelait jamais comme ça, à moins que ce ne soit très grave. Mais il n’arrivait pas à y croire.
“Mais Kitty … on ne peut plus retourner chez nous … tu le sais ça ! Alors qui as pu te raconter des sottises pareils ?”
Cette fois, c’est la jeune femme qui roula des yeux tout en lui donant une claque sur l’épaule.
“Idioté ! Tu vis à Storybrook et tu ne sais même pas que le maire a trouvé l’accès pour y retourner ? “lo siento ? ¿Me estás tomando el pelo?” (Pardon ? Tu te fous de ma gueule là ?)
Il bondit sur elle, la secouant comme un prunier. Il arriva à éviter un coup de griffe qu’elle lui envoya pour le faire reculer.
“Hadès a mis à disposition des pin’s, qui permettent de faire l’aller retour entre le monde que l’on souhaite. Je n’y croyais pas alors j’y ai envoyé un de mes informateurs, et c’est lui qui m’a fait le rapport de ce qui se passait à San Ricardo !”
C’était déconcertant. À vrai dire, la politique n’avait jamais intéressé Alejandro. Il n’écoutait jamais les discours à la télévision, même si cela le concernait. S’il y avait quelque chose, Rémi le lui disait. Or là, c’était … il n’en revenait pas. Même s’il avait avancé dans la vie, il n’avait jamais vraiment oublié d’ou il venait, et il fallait dire que sa Mama lui manquait. Sa véritable Mama, pas celle de ces faux souvenirs. Savoir qu’elle était potentiellement en danger lui serrait le coeur, tout comme il serrait le poing.
“Tu vas m’aider ?” “Je … je ne sais pas. Il faut que je réfléchisse.” “Tu as tout ton voyage de retour pour y penser. Si jamais tu te décides, va voir Guillermo.”
Il n’eut le temps de rien dire que Kitty fila comme une ombre qu’elle était, le laissant seul avec cette nouvelle choquante. Prenant quelques minutes pour lui, il retourna ensuite à la voiture, prêt à faire des heures de routes.
Il arriva en pleine nuit à Storybrook et fit le moins de bruit possible quand il rentra dans l’appartement de Rémi. Il n’avait pas envie de réveiller Emile et de le voir sortir de la chambre d’ami en caleçon avec ce qui pouvait ressembler à une batte de base ball. Il n’avait pas non plus envie de gâcher le sommeil de son petit ami. Avant de passer par la case toilette, il s’arrêta devant le grand frigo pour se servir un grand verre de lait frais. Il n’y avait rien de mieux que ça après de la conduite et une nuit fatigante. Posant le verre sur la table basse du salon, il alla se rafraîchir rapidement tout en se mettant en peignoir. Il serait bien rester uniquement en boxer mais il voulait éviter qu’Emile fasse une crise cardiaque étant donné qu’il allait dormir dans le canapé, pour ne pas réveiller Rémi.
Dormir fut un bien grand mot car il ne ferma les yeux que quelques minutes en vérité. Quand son cerveau arriva à taire les propos de Kitty qui tournait en boucle, il était l’heure pour Rémi de se lever. C’est le cri étouffé et l’odeur de la peur qui le réveilla. Serrant son peignoir, il se leva dans un bond pour faire face à son grand compagnon.
“Mi Amor !”
Il alla l’enserrer dans ses bras, se mettant sur la pointe des pieds pour l’embrasser tendrement.
“Comment se sont passer les jours en mon absence ?”
Alejandro savait parfaitement se montrer attentionné.
“Que dirais tu si nous allions petit déjeuner au Fantasia ?”
Mais avant, une douche s’imposait. Même s’il avait pu faire sa toilette hier, une bonne douche chaude ne lui ferait pas de mal, surtout qu’il entraîna Rémi dedans. Son corps lui avait clairement manqué, et il comptait bien se rattraper.
Propre comme un sou neuf et une certaine forme de son appétit rassasié, il entendit son estomac grondait sous l’oeil de Rémi.
“Je n’ai bu qu’un verre de lait en rentrant, il se pourrait que j’ai légèrement faim.”
Il lui lança un petit regard en coin, très séducteur, avant de prendre sa veste en cuir pour se rendre à la pâtisserie. C’est Sally qui les accueillit avec toute la joie dont elle pouvait faire preuve. Alejandro l’étrignit avant d’aller s'asseoir dans le fond de la partie salon de thé qui était vide à cette heure ci. Ils parlèrent de tout et de rien pendant quelques minutes avant que les paroles de Kitty ne lui reviennent en tête. Se frottant le front, il hésita à en parler à Rémi. Non ! Il lui avait dit qu’il lui dirait la majorité des choses importantes, et il ne pouvait prendre une décision sans lui.
“Hum … hier soir, avant de rentrer, j’ai croisé Catherine … Tu sais, Kitty, mon ancienne … acolyte.”
Ses doigts tapaient assez nerveusement sur la table.
“Elle voulait me voir hors de la ville pour un sujet assez grave … oh ! tu savais que la maire avait autorisé les voyages dans nos mondes d’origines ?”
Même avant son propre problème, il était toujours étonné de cette annonce. Depuis le temps que les habitants réclamaient ça. Il comprenait aussi pourquoi le maire avait intégrer un retour dans son système, beaucoup étaient nostalgiques et seraient restés dans ces mondes là, délaissant leur nouvelle vie sans penser aux conséquences.
“Et bien, mon monde … où plutôt ma ville natale est en danger… Les descendants des ennemis que j’ai tué et chassé ont pris le contrôle et sèment le chaos.”
Alejandro remercia Sally d’un coup de tête quand elle leur apporta leurs commandes sur un grand plateau qu’elle posa entre eux deux.
“Je suis très inquiet pour ma Mama et son orphelinat ! Dieu sait ce qui peuvent lui faire … mais ce n’est pas tout …”
Il se pencha vers Rémi, comme pour lui murmurer un secret.
“Kitty m’a dit qu’ils voulaient prendre San Lorenzo d’assaut et … elle ne le sait pas mais il y a une ville dans une ville. Ce n’est pas par hasard qui veulent y mettre leurs sièges. Il existe un passage secret pour aller dans une ville qui regorge d’une magie puissante. S’ils mettent la main dessus … je ne sais pas quels malheurs ils pourraient causer …”
Il croqua dans un croissant bien chaud, ne pouvant s’empêcher de soupirer de contentement malgré son inquiétude.
“Kitty aimerait que j’y aille pour faire comme j’avais fais avec les parents. Je lui ai répondu que je ne savais pas … que je verrais …parce que je préférais d’abord t’en parler.”
CODE ϟ VOCIVUS - IMAGE ϟ KANE..
Rémi LePetit
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lee Pace
• C'est de la farine Luci ...
• Ah non j'suis sur que c'est de la coke !
• Tu me fatigues ...
| Conte : Ratatouille | Dans le monde des contes, je suis : : Rémi le rat de cuisine
De cape et d'épée!... Surtout de feulement en pagaille!
Rémi… Avait accepté la situation. Non il n’aimait toujours pas savoir qu’Alejandro se mettait en danger, mais il avait comprit que c’était son travail. Il ne supportait pas le voir revenir amoché, blessé, le torse strié de griffures faîtes on ne savait comment mais… Il avait comprit qu’il ne pourrait pas l’empêcher d’être ce qu’il était -et ce pour quoi il était fou de lui. Autant être honnête, Rémi adorait le savoir grand bandit, aidant veuve et orphelin face à de nombreux périls – tel qu’il le racontait toujours, même si Rémi se doutait bien que parfois, les choses étaient loin d’être aussi… Tranchées. Le simple fait qu’il connaisse désormais le véritable travail de Sloan Fyresciell, et qu’Alejandro soit quasiment son meilleur ami était… Eloquent. Mais malgré tout… Il aimait ce côté voyou. Ce côté romanesque. Cette impression de vivre avec un bandit, un héros principal alors que lui avait toujours eue un rôle secondaire. Pas qu’il s’en plaigne, sa place lui allait très bien ! Il était de cette partie des gens qui se contentait de peu, qui appréciait les simples choses de la vie et qui était heureux au contact des autres. Et puis, sincèrement, qui le verrait, lui, en héros ? Pas grand monde… Et c’était très bien ainsi !
Se frottant doucement la nuque, il referma le catalogue que Gabrielle lui avait donner, quelques heures plus tôt. Il ne savait toujours pas si c’était une bonne idée, mais il était clair que son appartement n’était pas fait pour trois personnes. Il était parfait pour un célibataire, encore vivable pour des colocataires, mais pour un couple + un frère, ça devenait…. Etroit. Il ne comptait plus le nombre de prise de becs interminables qui survenaient entre Alejandro et Emile. Lui-même, parfois, s’agaçait de pas grand-chose, même si se contentait de râler dans sa barbe, et le ruminait ensuite avant d’oublier. Mais de là à laisser Emile tout seul…. Comment le prendrait-il ? Serait-il capable de se débrouiller seul avec la paperasse, les factures, la vie quotidienne ? Et Alejandro ? Avait-il vraiment envie de vivre seul avec lui ? D’officialiser encore plus tout ça ? Il avait déjà accepter de lui être fidèle, du moins, Rémi s’en doutait malgré lui, ne serait-il jamais au courant de ses coucheries, mais était-il près à être… Fixer quelque part ? Il n’avait jamais eue de chez lui, peut-être était-ce par choix ? Non ? Soupirant, Rémi fit craquer sa colonne, rangeant le catalogue immobilier avant de finalement se laisser tomber dans son lit. A côté, il pouvait entendre Emile jouer à Mario Kart, et pester contre les carapaces bleues qui l’empêchaient de gagner. Soupirant, il prit son téléphone, vérifiant si Alejandro ne lui avait pas écrit. Mais rien. Il devait encore travailler. Rémi tapa donc un rapide message, court mais mignon, lui souhaitant une bonne nuit et lui disant qu’il y avait à manger dans le frigo si il rentrait tard. Il savait qu’Alejandro avait toujours faim en rentrant de ‘mission’. Le message envoyé, il éteignit la lumière et fixa pendant un long moment le plafond plongé dans la pénombre, ses pensées défilant sans ordre ni cohérence.
Il se réveilla seul le lendemain, sa main tâtant par réflexe le côté du matelas où normalement Alejandro se couchait. Aucune trace du chat. Cela le surprit, étant quasiment sûr d’avoir entendu quelqu’un se doucher pendant la nuit. Peut-être Emile alors. Haussant les épaules, il s’étira, longuement, faisant même quelques positions de yoga comme sa professeur le lui avait conseiller, et il ouvrit ses volets, contemplant la ville qui dormait encore. Décembre était déjà là, et même si les décorations de la ville éclairait les rues, la nuit était encore bien présente à 6h du matin. Il bailla donc, mettant ses chaussons, avant de se rendre à la douche… Mais une forme dans le divan l’empêcha de s’y rendre. Pendant quelques secondes, les pires scénarios défilèrent dans son esprit, lui arrachant un cri étouffé, sa jambe se repliant devant lui dans un réflexe bizarre et bête, mais il ne fallut guère plus longtemps pour qu’il reconnaisse Alejandro, emmitouflé dans l’un de ses peignoirs.
-Alejandro, bon sang ! jura-t-il entre ses dents, le français attestant de la peur qu’il avait subit.
Alejandro la balaya cependant comme un rien, venant se lover contre lui et l’embrassant tendrement, ce qui fit fondre Rémi comme du chocolat sur le feu. Il aimait quand Alejandro lui parlait avec son accent estival, et il devait bien avouer qu’il lui avait manqué. Doucement, il prit sa nuque entre ses mains, l’embrassant tendrement à son tour, vraiment heureux de le voir entier et en bonne santé.
-Je suis content de te voir… Pourquoi tu n’as pas dormi dans le lit ? murmura-t-il, tâchant de ne pas réveiller Emile, qui dormait toujours. Oh pas grand-chose, menti-t-il un peu, pas encore certain de vouloir lui révéler son projet. Restaurant, Emile, Mario Kart, yoga, énuméra-t-il tranquillement avant de froncer les sourcils. T’es juste en peignoir ?
Son ton surpris eu l’air de ravir Alejandro, et même de lui donner quelque idées, puisqu’ils finirent sous la douche, à tenter de faire le moins de bruits pour ne pas réveiller Emile, même si Alejandro se montra particulièrement déloyal en la matière ! Trois bon quart d’heure plus tard, ils finirent par sortir de l’appartement, se rendant à pieds vers le Fantasia, profitant un peu des illuminations de la ville. La mairie avait mit le paquet sur le blanc et le rouge, encore une fois ! Ça plaisait bien à Rémi, mais il fallait avouer que cela faisait TRES pâle figure comparé à la richesse des décorations du Fantasia ! Chaque centimètres carré de la pâtisserie semblait avoir infuser dans l’essence même de Noël ! Rien n’avait été laissé au hasard et tout, absolument tout, sentait la cannelle, le sucre glace, le chocolat ou le vin chaud, était décoré de rouge, d’or, ou de fausse neige, et même les fauteuils avaient été recouvert de tissus de Noël ! Cela fit rire Rémi, qui en profita pour prendre quelques idées pour son restaurant, avant que Sally ne vienne leur donner une table, et prendre leur commande, qui se résuma par ‘un bon petit déjeuner’ de la part d’Alejandro.
Cela fit rire Rémi, mais il se rendit bien compte que quelque chose semblait perturbé Alejandro. Il pianotait sur la table, ce qui ne lui ressemblait pas. Il laissa donc quelques secondes de silence une fois leur petit déjeuner arriver, buvant une gorgée de café, pour le laisser décider de si il voulait lui en parler ou non. Il ne fallut pas plus longtemps pour qu’il finisse par tout lui raconter. Il lui parla des badges de la mairie, dont il avait entendu parler, vaguement, par des clients. Il lui parla de son monde, en danger apparemment. Surtout, il lui parla de son envie d’y retourner, de sauver sa ville, et qu’il voulait d’abord en parler avec lui. Cela toucha Rémi, qui ne put s’empêcher de sourire en coin. Il appréciait sincèrement qu’il soit sincère avec lui, même si cette annonce… L’inquiétait beaucoup. Cela annonçait beaucoup de danger, beaucoup de périls, beaucoup d’aventures aussi. Doucement, Rémi tendit la main, la posant sur celle d’Alejandro avec délicatesse.
-Tu dois y aller, dit-il, sans hésitation. C’est chez toi, tu dois protéger les habitants de ton monde. Si tu peux les aider, alors tu dois le faire.
Il sourit doucement au félin, heureux de voir l’inquiétude quitter ses traits. Le simple fait qu’il li demande presque la permission… Lui faisait plaisir.
-Je suis sûr que ça te fera une nouvelle aventure à raconter aux enfants de Sally en plus ! ajouta-t-il, soupirant un peu malgré lui. Au moins toi, tu as des choses romanesques à raconter, mes brûlures de cuisine font pâles figures comparées à tes blessures de guerre.
Il eut un rire, avant de soudain réaliser ce qu’il venait de dire, ce qui le fit avoir tout un tas de grimaces avant de doucement se pencher vers Alejandro, baissant lui aussi la voix, tant l’idée lui paraissait absurde et folle à la fois.
-Tu…. Tu crois que je pourrais venir ?
Aussitôt, il eut envie de se reprendre, de demander pardon pour avoir eue une idée aussi bête, de lui demander d'oublier sa demande mais... Il se mordit la lèvre, s'interdisant de revenir sur sa parole. En réalité, il avait envie d'aventures. De grandes histoires. De partager un peu le premier rôle. Même si ça lui semblait absolument dingue!
(c) DΛNDELION
Alejandro De La Vega
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Luke Evans
| Conte : Le Chat Potté & Shrek | Dans le monde des contes, je suis : : El Magnifico
L'aventure forme la jeunesse ... ou plutôt les couples !!
Alejandro était content de retrouver Rémi. Comme toujours après l’une de ses missions. C’était souvent dans ces moments là qu’il se disait à quel point il pouvait l’aimer. Son absence lui pesait assez, et il revenait toujours chez lui rapidement. Il avait un sourire à chaque fois qu’il le sentait le serré dans les bras pour se rassurer qu’il allait bien. Aujourd’hui ça avait été le cas. Il n’était pas rentré blessé, quelque peu fatigué mais c’était sans doute à cause de la route. Il avait dormi sur le canapé pour ne pas le déranger et les retrouvailles dans la douche avaient été bénéfiques. Tout comme les odeurs qu’il sentait au Fantasia. Cependant, il était toujours tracassé par ce que lui avait dit Catherine. Il piocha dans le panier, un croissant tout chaud qu’il commença à décortiquer, ne mangeant que le feuilletage avant finalement de lui dire ce qu’il avait sur le cœur. Il déballa tout, ne lui cachant rien de ce que Kitty avait pu lui expliquer. Comme San Ricardo était à la proie de bandits, terrorisant les habitants qui n’avaient pas été emportés par la malédiction. Il était le seul à pouvoir faire quelque chose, mais il ne savait pas encore si y aller était une bonne idée. Il avait réfléchi dans la voiture lors de son trajet de retour. C’était sûr, que s’il n’y avait pas eu Rémi, il y serait allé directement, sans se poser de questions. Or là, c’était différent. Il lui avait fait une promesse, il y a quelques mois de cela, et la réponse qui lui serait faite serait décisive. Il attendit un peu, le laissant digérer les informations, buvant une gorgée de son café.
Il regarda Rémi, puis la main qu’il posa sur la sienne, avant de remonter au niveau de ses yeux. La réponse le surprit quelque peu. Il ne s’attendait pas à ce qu’il lui dise d’y aller aussi rapidement, avec autant d’entrain. Il avait pensé qu’il serait hésitant de le voir partir dans une mission de ce niveau là. Il ne s’agissait pas d’aller dans un autre département, mais carrément dans un autre monde, un autre univers. Ils n’auraient pas de moyens de communication et même Alejandro ne savait pas comment cela pourrait se passer. Kitty avait été plus que flou sur l’utilisation des pin’s qu’elle lui avait donné. Tout était à risque, alors oui, que Rémi lui donne son feu vert sans même réfléchir, le surprenait, mais il était aussi soulagé d’une certaine manière. Il ne voulait pas se disputer avec lui, pas maintenant alors qu’ils venaient de se retrouver. Alejandro lui fit alors un sourire tout en coupant un bout de son croissant qu’il dégusta avec appetit. Ouais, s’il s’en sortait vivant. C’était normal qu’il ait quand même quelques craintes. Il n’était pas retourné à San Ricardo depuis tellement d’années. Même bien avant qu’il n’eut cette malédiction, il l’avait quitté pour parcourir le monde, et sa petite ville qui ressemblait à une province espagnole lui semblait bien loin, encore plus quand il était arrivé à Fort Fort Lointain, l’immense cité qui rayonnait partout.
“Voyons mi Amor !”
Il secoua la tête, encore plus surpris par les propos de Rémi que son acceptation. Depuis quand avait il ce sentiment en lui ? De … passer à côté de sa vie. C’était bien la première fois qu’Alejandro entendait ça et remarquait cette pointe de tristesse en lui. Il fronça les sourcils, ses doigts jouant avec les siens, l’observant par en dessous.
“Mais tu aimes ce que tu fais !”
Il avait toujours pensé que la cuisine était tout pour l’ancien rat. Jamais il n’aurait pu penser qu’il ait une forme d'amertume à n’être que derrière les fourneaux. L’estocade finale qu’il lui porta fut quand il lui demanda s’il pouvait venir avec lui. Là, Alejandro ne put cacher son étonnement, sa surprise, sa bouche s’ouvrant en un grand o. C’était … bizarre ! Est ce qu’on lui avait échangé son Rémi ? Non pourtant, il avait semblé être lui même depuis le début. Ce qui voulait vraiment dire qu’il avait envie de venir. Il sut que c’était bien lui quand il le vit faire toutes ses grimaces, être mal à l’aise, comme s’il venait de se rendre compte qu’il avait fait et dit une énormité plus grande que lui.
“Et bien …”
Il n’avait pas réfléchi à ça, il n’y avait même pas pensé que Rémi puisse l’accompagner. Il savait qu’il n’était pas un bagarreur. Le nombre de remarques qu’il lui avait dit sur ce coté là qu’il pouvait avoir le prouvait bien. Et pire encore ! Il s’inquiétait tout le temps quand il était en mission. Il avait peur que le danger soit trop grand, qu’il soit blessé ou même pire, tué ! Et il voulait venir dans un autre monde…
“Je t’avouerai que je n’y avais pas réfléchi.”
Cependant, il vit la tête triste et penaude qu’il avait devant lui et cela lui fendit le coeur en deux. Il n’aimait pas voir Rémi triste, encore plus parce que c’était sa faute.
“C’est juste que c’est dangereux Mi amor ! Nous n’avons pas vécu dans des mondes similaires et même moi je ne sais pas comment je vais retrouver San Ricardo !”
Il avait adoré écouter l’histoire de Rémi sur son passé. Comment d’un rat des champs, qui vivait en groupe avec les autres, il était passé à un rat des villes, qui tenait même son propre restaurant ! Cette histoire l’avait émerveillé, mais il était clair que Paris n’avait rien avoir avec San Ricardo, par sa situation géographique comme surtout par son époque. En posant des questions, Alejandro avait compris qu’il vivait visiblement déjà au 21e siècle alors que lui, se rapprochait plus du milieu du 19e et encore, peut être même plus loin. Il poussa un soupir, embêté, mélangé entre plusieurs sentiments. Au fond, il avait envie qu’il vienne avec lui. Lui faire découvrir ses origines, se n’était pas rien. D’un autre coté, il avait vraiment peur pour lui, que se passerait-il s’il n’arrivait pas à le protéger ? Jamais il ne pourrait se pardonner d’avoir failli et il n’osait imaginer le pire, réprimant un frisson d’horreur.
“Mais si tu veux vraiment me suivre … je ne peux pas te l’empêcher.”
Après tout, Rémi était grand. Il connaissait les risques. Il le lui avait bien dit, qu’il devait y aller pour sauver San Ricardo et pas faire du tourisme. Il n’y allait pas pour le plaisir, il y allait parce qu’il le devait. Des gens comptaient sur lui et il avait juré de les protéger il y a fort longtemps. Alors s’il venait, il devait être conscient des risques. Il ne devait pas prendre ça à la légère.
“Je suis ravi que tu viennes avec moi mais je te le répète, ça va être dangereux ! Je ne sais pas ce que je vais trouver en arrivant … Kitty a été assez vague sur le sujet.”
Il avait bien compris que tous les habitants n’avaient pas subi la malédiction. Il s’était renseigné, auprès de ses amis, qui venaient eux aussi de monde différent. Gabrielle lui avait dit qu’il n’y avait même pas le quart de sa guilde qui était là. James n’avait trouvé qu’une poignée de monstres et quand à Sloan, c’était bien pire. Comme si, ce nuage, n’avait sélectionné que ceux qui étaient les plus importants, ceux qui étaient puissants où qui étaient promis à un avenir tout tracé. Certains mondes avaient été plus touchés que d’autres. Même une différence subsistait entre les villes des mondes. Fort fort lointain avait été quasiment entièrement pris alors que le reste absolument pas. Alejandro ne savait pas comment le sort fonctionnait mais il savait que ça avait mis une sacré pagaille.
“Il faudra être très courageux ! Il faudra que tu m’écoutes et que tu me suives. Une fois arrivé, sache que je ne repartirai qu’une fois que tout sera réglé.”
Sa voix avait pris un ton un peu plus dur sans même qu’il ne s’en rende compte. Il voulait tout simplement le prévenir qu'il ne s’engage pas la tête baissée. S’il voulait de l’aventure ils pourraient tout à fait en faire ailleurs. Terminant de manger son croissant en l’écoutant, hochant la tête, il eut un petit sourire. Bien sur qu’il savait qu’il voulait aider. Il le connaissait après tout, il n’était pas du genre stupide comme certains.
“Je vais donner rendez-vous à Guillermo cet après-midi. Kitty m’a dit de le contacter, il en saura certainement plus.”
Il finit son café, buvant un verre d’eau pour faire passer l’amertume.
“C’est l’un de mes indics. Une fois ça fait, je viendrais te chercher. Fais le nécessaire pour le restaurant car ça ne va pas se régler en 24h.”
Il y avait ça aussi. Alejandro savait le travail que Rémi avait, surtout en période de fêtes. Les gens avaient envie de sortir, c’était bien normal qu’il double son chiffre d'affaires à cette époque. Clairement, il savait qu’il ne partait pas juste pour un jour. Peut-être une semaine, peut-être un mois, peut-être plus. Tant que les pin’s marchaient pour le retour. Terminant leur petit déjeuner, Alejandro se leva pour aller régler la note, mettant une main devant Rémi quand ce dernier voulut le faire.
La matinée se passa sans encombre. Ils retournèrent à l’appartement pour profiter du temps qu’ils avaient ensemble, jusqu’au moment où Emile se leva, les privant d’une quelconque intimité. Rémi parti au restaurant pour assurer le service du midi, laissant Alejandro se reposer dans le lit avant d’aller lui, à son rendez-vous. Il était à la fois pressé, excité, et ayant une certaine angoisse, se demandant encore et toujours si embarquer Remi là dedans était une bonne idée.
“Bien mon pote ?”
Guillermo l’attendait comme convenu dans leur lieu de rencontre. D’ordinaire, il le voyait pour avoir des informations sur certains criminels qu’il arrêtait et qui avait un lien avec Storybrook. Il l’avait aidé par le passé, et depuis il était devenu un très bon informateur. Le fait qu’il connaissait Kitty et qu’il soit lui même un ancien chat de leur monde aidant forcément.
“Tranquille. Toi ?” “La routine. Des vas, des viens.” “Venons aux faits. T’as des infos supplémentaires sur San Ricardo ?” “La ville a évolué. Pour te donner une idée, c’est l'Espagne au début du siècle. C’est l’une des villes qui a le mieux géré la malédiction au niveau des habitants, mais le taux de criminalité est élevé. Tous les renforts ont été envoyés à Fort Fort lointain. Même maintenant ce n’est pas mieux. Les fils de Jill ont repris la chose en main et ils font régner la terreur comme Kitty a du te le dire. Ce n’est pas tout. En plus d’étendre leurs pouvoirs de plus en plus loin, ils veulent accomplir ce que leurs parents étaient sur le point de faire … voler la poule aux œufs d’or !”
Alejandro écarquilla les yeux avant de siffler dans ses dents. Mais non ! Ce n’était pas possible ! Humpty avait payé de sa vie pour éviter ce danger …
“Ouais mon pote … ils ont trouvé des haricots et ils savent que l’oie est toujours vivante alors forcément …” “Hiro de puta !”
Il sentait la colère monter en lui comme un volcan grondant. Il n’avait pas pensé à ça ! Il avait pensé à des possibilités, à comment défaire le réseau, mais à devoir empêcher ça … il comprenait pourquoi Kitty lui avait demandé de régler le souci. Guillermo lui tendit alors une boîte avec les deux pin’s.
“C’est simple. Tu le met, tu penses à la destination et voila. Le retour est compris déja dedans. Faudra juste l’activer en appuyant deux fois dessus.”
Alejandro les regarda, n’essayant même pas de savoir comment cela pouvait bien marcher. L’essentiel c’est qu’il pouvait y aller et revenir.
“Merci.” “Merci à toi mon pote ! Et bon courage. Je serais bien venu mais ce genre de trucs, c’est pas pour moi.”
Alejandro rigola dans sa barbe. C’est vrai que Guillermo n’était pas d’un grand courage mais il était quand même très utile. Il lui tapota l’épaule en signe amical et s'apprêta à repartir quand il l’entendit l’appeler.
“Dulcinéa est au courant. C’est elle mon informatrice. Elle t’attend certainement à San Ricardo.”
Il eut un doux sourire en repensant à son amie, la chatte blanche. Dulcinéa. Elle l’avait sauvé d’un mauvais pas un nombre incalculable de fois. Elle était une partenaire vaillante, belle et fidèle. Forcément, il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour qu'elle finisse par tomber sous son charme. Ils n’étaient pas vraiment un couple mais elle tenait à lui et inversement. Lui aussi l’avait sauvé de la mort. Puis il avait mis fin à sa relation, comme souvent quand ça devenait trop sérieux, pour partir à l’aventure. Il eut une moue en fermant les yeux. Comment les retrouvailles allaient-elles se passer … en sachant que Rémi serait là aussi. Secouant la tête, il préféra ne pas y penser. Il verrait bien sur le moment, comme il avait toujours fait. Partant pour de bon, il alla retrouver Rémi au restaurant. Le service du soir n’avait pas encore commencé et c’était très bien. Plus vite ils iraient, plus vite ça serait fait.
“J’espère que tu as pu t’arranger parce que c’est plus grave que ce que je ne pensais.”
Il l’avait pris à part, sortant la boite de pin’s. Il avait envoyé un message à Sloan, pour lui dire qu’il partait dans le monde des contes, où cas où il y aurait un souci. Personne d'autre n'avait besoin de savoir. Pour l’instant.
“Il faut que tu penses fort à San Ricardo en appuyant sur le badge. Après je te tiens la main, normalement ça devrait être bon.”
En théorie … parce qu’il savait que les technologies des dieux de Storybook avaient tendance à être très capricieuses. Fermant les yeux, il s’imagina alors sa ville, l’arche de l’entrée, le pont, les maisons en pierre, le long des rues en pente qui montaient jusqu’à la place du village, avec la cathédrale. Le soleil. Les oliviers. Les cigales. Il sentit une drôle d’énergie le parcourir, une sorte de clac, une vitesse fulgurante et une chaleur qu’il reconnaissait bien là. Il se sentit aussi étrange, une douleur à l’estomac le prenant avant même qu’il eut ouvert les yeux. Il se mit alors à tousser, cracher, et ne remarqua pas qu’il ne tenait même plus la main de Rémi. Il se mit à quatre pattes automatiquement pour … cracher une boule de poils. Comment c’était possible ! Il avait arrêté à Storybrook, n’ayant que des remontées d’acides quand il mangeait certains plats. C’est alors qu’il comprit, tout étant allé si vite. Il ouvrit les yeux. Oui, il était bien chez lui, juste devant l’arche, sur le pont de pierre, en train de faire une boule de poils parce qu’il était redevenu un chat ! Terminant ce qu’il avait commencé, il se redressa en s’essuyant de sa patte, sentant sa fourrure lui chatouiller les narines. Il eut un cri de victoire, sautillant sur ses pattes arrières, sa queue fouettant l’air avant de faire un tour sur lui même.
“Rémi ! Rémi où es tu !”
Il baissa la tête. Un peu plus loin, un gros rat lui faisait face. Oh. Il n’avait pas pensé à ça. Pas une seule seconde il avait imaginé qu’ils redeviendraient ce qu’ils étaient. Ce qui allait compliquer fortement la tâche. Il entendait un grondement sourd sortir de sa poitrine sans même qu’il ne puisse le contrôler. Ses moustaches humaient l’air. Un délicieux parfum émanait de ce beau rat dodu. Il s’en lécha les babines, ses canines se dévoilant alors qu’il s’approchait de lui, quasiment hypnotisé par ce qu’il voyait. Finalement, il se donna lui-même une gifle avec ses griffes, quand il l’entendit l’appeler d’une voix peureuse. Bon sang ! Qu’est ce qu’il allait faire !
“Oh non de Dieu … Rémi … je … je suis tellement désolé.”
Il l’aurait mangé ! S’il n’avait pas vu dans son regard, l’étincelle de vie qu’il adorait voir, il lui aurait sauté dessus pour le dévorer tout cru. Il savait que Rémi était un rat. Il l’avait toujours trouvé appétissant, mais entre savoir, et voir, il y avait une grande différence. Quand il était humain, tout allait bien. Il réveillait en lui juste quelques instincts de prédateur, qu’il assouvissait d’une manière plaisante. Mais là … Alors que la nature avait repris ses droits, elle avait failli l’emporter. Non ! Jamais il ne lui ferait du mal ! Il n’était pas le premier rongeur qui serait son ami. Certes, il était plus que ça. Beaucoup plus. Mais là, il avouait qu’il ne savait pas comment gérer tout ce qui lui passait par la tête en le voyant comme ça. Il lui tendit la patte, en signe d’excuse, déglutissant pour ne pas céder à cette tentation en sentant sa petite patte tenir la sienne.
“Viens. Trouvons Dulcinéa pour qu’elle nous fasse un topo de la situation et qu’elle nous donne une chambre à l’auberge !”
CODE ϟ VOCIVUS - IMAGE ϟ KANE..
Rémi LePetit
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lee Pace
• C'est de la farine Luci ...
• Ah non j'suis sur que c'est de la coke !
• Tu me fatigues ...
| Conte : Ratatouille | Dans le monde des contes, je suis : : Rémi le rat de cuisine
De cape et d'épée!... Surtout de feulement en pagaille!
La matinée passa à une vitesse vertigineuse. Dès que Alejandro avait accepté de l’emmener avec lui, Rémi avait sentit son sang se transformer en sucre pétillant, rendant tout son corps habité par une sourde impatience ! Au point de manquer de revenir en courant au travail, tant il était excité. Une aventure ! Il allait vivre une aventure ! C’était fou, absolument fou ! Fou, fou, fou et….
-… Extrêmement dangereux ! Non mais Rémi, tu as perdu la tête ou quoi ?!! s’exclama Colette dès qu’il mentionna ce fait -et son besoin qu’elle dirige le restaurant en son absence. -Laisse le s’amuser, chérie, il a besoin de... tenta Alfredo, mais il se coupa bien vite sous le regard acéré de sa femme. -S’amuser ?!! S’amuser ?!! En mettant sa vie en jeux dans un monde dont il ne connaît rien ! Où est Alejandro, que je lui dise ma façon de penser !
Elle abattit son rouleau à pâtisserie sur le plan de travail, faisant trembler le meuble et les deux hommes lui faisant face.
-Mais… Colette, je n’ai jamais pu vivre d’aventure... -Jamais ?! Et devenir le seul rat cuisinier, ça n’est pas une aventure ?! Tu veux que je te rappelles tout ce à quoi on a du échapper ?! Ego, Skinner, les inspecteurs ?! Ce n’est pas de l’aventure ça ?!
Malgré lui, Rémi déglutit difficilement avant de se redresser, affrontant Colette avec le plus d’assurance qu’il pouvait déployer.
-Colette, je comprends que tu t’inquiètes et je suis sincèrement touché, mais… J’ai envie de vivre ça. J’ai envie de partir à l’aventure avec Alejandro. Je sais que c’est dangereux, et que je ne suis pas un aventurier en soit mais… J’ai envie d’avoir une aventure à raconter. Juste une ! Rien qu’une. Mais je veux avoir l’impression d’avoir vécu quelque chose… D’hors norme, tu comprends ? Je vous adore, et ce restaurant, c’est ma vie, mais parfois… Parfois j’ai l’impression de n’être qu’un immense homme ennuyeux et trouillard...
Sa voix se mua en une sorte de reproche chuchoté, et presque aussitôt, il sentit la main d’Alfredo se poser sur son épaule.
-Mais enfin Rémi… Tu sais que c’est faux ! Tu as dix fois plus de courage que moi ! -Et tu as ouvert ton propre restaurant, quasiment de tes mains nues ! Je ne vois pas en quoi ça fait de toi autre chose qu’un entrepreneur de génie en plus d’être un parton humain et à l’écoute de tes employés, ce qui est tellement rare que c’est quasiment unique ! En quoi as-tu donc besoin d’aller te mettre en danger maintenant ! Tu ne pourrais ps être fier de toi, pour une fois ?! Et Emile ! Qui va s’occuper d’Emile en ton absence ?! Le restaurant c’est une chose, mais Emile… !
-Emile a 39 ans, je pense qu’il sait s’occuper de lui tout seul, marmonna Rémi, à mi voix, ce qui acheva de faire soupirer Colette.
Elle prit le temps de respirer quelques secondes, avant de finalement regarder Rémi droit dans les yeux.
-Très bien. Je ne sais pas si c’est ta crise des 35 ans ou quoi mais… Disons que je comprends. Mais tu vas m’écouter attentivement, Rémi. Si il t’arrive la moindre bricole, le moindre ongle arraché, le moindre os cassé… Je châtre Alejandro. Et ce sera de ta faute. On est d’accord ?
Il entendit aussitôt Alfredo glapir derrière lui, et Rémi se mit aussitôt à bégayer, face au regard carnassier de Colette.
-Mais mais… Et si c’est de ma faute ?! - Rien… A faire. Si tu es blessé… Je te le ferais regretter amèrement.
Rémi déglutit avec difficulté, toujours aussi terrifié de voir à quel point son amie pouvait le connaître. Rien n’était plus efficace que de menacer les gens qu’il aimait pour l’obliger à faire quelque chose, en l’occurrence, faire attention à lui. C’était sans doute tordu, mais ça fonctionnait ! Elle le savait… Et lui aussi. Aussi finit-il par promettre de faire très attention, ce qui sembla satisfaire Colette, qui accepta de planifier la semaine à venir. Alfredo proposa de passer voir Emile quelque fois, ce qui rassura beaucoup Rémi, sans qu’il ne veuille se l’avouer. Il adorait son frère, et même si il était son aîné, Emile avait toujours été le plus dépendant des deux. Il l’appela d’ailleurs, après le service de midi, pour le prévenir à son tour. Si au début, il sembla déçu à l’idée de ne plus voir son frère pendant quelques jours, il reprit très vite courage en réalisant qu’il aurait l’appartement pour lui tout seul, et en profita pour demander à Rémi l’autorisation de faire dormir un ou une copine chez lui. Rémi ne put s’empêcher de sourire. Il avait donc vu juste ! Son frère avait potentiellement un crush ! Il pariait totalement sur la fameuse joueuse de Mario Kart contre qui il jouait régulièrement ! Il fit cependant mine de ne pas avoir comprit, lui donnant l’autorisation et le prévenant tout de même qu’Alfredo passerait plusieurs fois. Savait-on jamais ! Puis il se replongea dans le travail, jusqu’à ce qu’enfin, il aperçoive la silhouette d’Alejandro sur le seuil de son restaurant.
Un sourire extatique sur visage, il rassembla donc ses affaires et alla saluer ses amis. Colette réitéra ses menaces, d’une voix affreusement douce, et Alfredo profita de leur accolade pour glisser quelque chose dans son sac.
-Mais… Pourquoi ? s’exclama Rémi, en découvrant son couteau à sushis en céramique dans son sac en bandoulière. -C’est au cas où, fit Alfredo, en haussant les épaules. Si tu dois te défendre contre des méchants !
Il mima quelques coups de poings échangés avant de finalement rire, et de donner une dernière accolade à Rémi, qui finit par sortir du restaurant. Et assez rapidement, son sourire se fana un peu. Alejandro avait l’air… Sombre. Soucieux. Beaucoup plus que lorsqu’il l’avait quitter. Mince. Colette avait-elle vu juste ? Non. Non, non et non. Rémi n’allait pas se dégonfler maintenant !
-Euh… Oui, Colette et Alfredo vont gérer le restaurant pour la semaine. C’est si grave que ça ?
Alejandro ne répondit pas, l’entraînant à l’écart, avant de sortir deux sortes de pin’s, très vintage. Malgré lui, Rémi tint celui qu’il lui tendait avec précaution, comme si il s’était agit d’un objet hautement fragile, bien qu’il semble en pur plastique. Il écouta religieusement les paroles du Félin, avant de hocher la tête, et de serrer très fort la main d’Alejandro dans la sienne. Le sang lui fouettait les jambes au point de lui donner presque des fourmis. C’était maintenant ! Il allait enfin vivre sa première et grande aventure !!!
Inspirant profondément, il fut soudain cueillit par une sensation très étrange au creux du ventre. Ce fut comme si il avait prit un coup de poings, mais immatériel, fait d’air et de vent. Il eut une sorte de nausée, sans en être une, et très vite, une chaleur, étouffante, caniculaire, vint peser sur le haut de son crâne. Quand il rouvrit les yeux, qu’il ne s’était pas souvenu avoir clôt, il entendit un bruit qui le fit aussitôt frissonner, ses sens en alerte. Le réflexe était primal, animal, quelque chose tenait presque de l’instinct de survie. Mais assez rapidement, son attention fut totalement happé par autre chose…
Tout ce qui l’entourait était gigantesque !! Absolument, totalement, terriblement gigantesque ! Il crut d’abord que c’était du à la perspective, mais il réalisa très vite que non, le rocher qui lui faisait face était bien très près de lui ! Clignant plusieurs fois des yeux, il tourna ses yeux dans tous les sens, et c’est à l’instant où il tenta de se retourner qu’une sensation étrange -mais familière- le fit sursauter. Il avait une queue !! Une queue rose qui traînait sur le sol ! Aussitôt, il se mit à palper son visage, ses oreilles, son torse, pour se rendre compte qu’il était… Poilu. Mais surtout qu’il était redevenu un RAT !
-Mais com… Pourqu... bafouilla-t-il, en palpant ses oreilles roses.
Il n’eut cependant pas plus de temps pour se poser des questions, car près de lui, un son, terrifiant, se fit entendre. Un ronronnement. Aussitôt, ses sens se mirent en alerte, et il se retourna, pour faire face au chat qui venait de s’accroupir face à lui. Non, non, non, il ne pouvait pas finir comme ça !!! Tremblant de tout son corps, il commença à reculer doucement, les mains (pattes) tendues en avant.
-Je… Le chat, non… Je suis… Je suis...
Mais le chat ne sembla pas l’écouter, pas l’entendre même, dévoilant ses canines prêtes à le déchiqueter. Dans un ultime réflexe, il cria le nom d’Alejandro, avant de se rouler en boule, dans l’espoir de voir débarquer son amoureux avant la fin. Quelle ne fut pas sa surprise de réaliser que son amoureux… N’était autre que ce grand prédateur.
-Que… Qu… Alejandro ?! s’exclama-t-il, d’une voix outrée. Mais tu…. Tu as faillis me manger ! Mais qu’est-ce qu’il se passe ?! Pourquoi je suis de nouveau un rat ?! Tu ne m’avais pas dit que j’allais redevenir un rat !
L’envie d’aventure était clairement passée désormais et son petit corps tremblant des oreilles aux pattes ne lui criait plus qu’une chose, s’éloigner le plus loin possible de cet immense félin. Pourtant… Maintenant qu’il savait que c’était Alejandro…. Quelque chose lui donnait aussi envie de s’approcher de lui, de se cacher dans son pelage et de ne surtout plus bouger de là. Tout autour de lui lui paraissait si grand… Et lui se sentait si petit. Un rien aurait pu l’emporter… Il serra fort la patte qu’Alejandro lui tendit, terrifié à l’idée d’être tout seul dans ce monde.
-Une… Chambre ? Mais… Ils ne vont pas nous rejeter ? Me rejeter ? Je suis unrat, les gens n’aiment pas les rats.
Dans son monde, on avait passé sa vie et essayer de le tuer, alors…
-Qui est Dulcinéa ? finit-il aussi par demander, sans cesser de jeter des regards furtifs tout autour de lui.
Il ne voulait pas le dire à Alejandro, mais il avait peur. Terriblement peur. Mais c’était lui qui avait accepter de venir -pire, qui avait demander à venir. Certes, il n’avait pas prévu tout ce qui était déjà arrivé mais… Il devait… Rester courageux. Penser à la grande aventure. Penser aux regards d’Alfredo et Emile quand il leur raconterait tout ça… Malgré lui, il se mit à observer les détails de la ville, les couleurs, les odeurs. Il avait toujours été doué avec les odeurs. La ville sentait la pierre chaude et effritée. Le soleil échauffa le cuivre et le métal, mais des fleurs poussaient aussi, rouges et gorgées de parfum. Quelque part, il avait l’impression de sentir l’odeur d’une grenade que l’on venait d’ouvrir. Et du vin. Rouge. Il pouvait en sentir les effluves à des rues de là. Rougissant, il s’aperçut qu’Alejandro observait son manège, et il se recroquevilla un petit peu.
-Pardon, je… J’ai toujours eue un bon nez. C’est grâce à ça que je me repérais… Avant...
ça ne devait pas être très élégant à voir. Mais au moins, maintenant, il avait repérer l’odeur d’Alejandro. Un odeur de sieste au soleil, de cuir et d’aventure. Un soupçon acre de sang. Et quelques notes d’aventures espagnoles...
(c) DΛNDELION
Alejandro De La Vega
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Luke Evans
| Conte : Le Chat Potté & Shrek | Dans le monde des contes, je suis : : El Magnifico
L'aventure forme la jeunesse ... ou plutôt les couples !!
Et bien … cette aventure démarrait sur les chapeaux de roues … il avait failli manger Rémi ! Son Rémi ! Son compagnon … Tout ça parce qu’il avait été transformé en chat et que ses instincts, ses pulsions sauvages étaient revenus de plein fouet. Forcément, il avait vu ce rat si appétissant, avec une odeur alléchante, qu'il n’avait pas réfléchi. Heureusement que Rémi avait crié son nom, reconnaissant ainsi sa voix ! Qui n’avait pas tant changé que ça par rapport à sa forme humaine. Ils se mirent en route pour chercher Dulcinéa. Alejandro baissa le regard vers Rémi, ses moustaches bougeant rapidement.
“Je ne savais pas… Non … je n’y avais pas vraiment pensé.”
Il fallait dire que tout était arrivé si vite. Kitty, son explication, Guillermo, encore des explications et les badges. Guillermo les lui avait donné en lui fournissant le minimum d’informations et lui, c’était ensuite précipité au restaurant pour embarquer Rémi dans cette aventure. Il le regrettait. Là, maintenant, quand il le voyait comme un petit rat, sans défense. Il le regrettait amèrement. Il savait qu’il était courageux, mais là ce n’était pas de courage dont il allait avoir besoin. Dès qu’il posait les yeux sur lui, sa fragilité, sa vulnérabilité lui sautait au visage. Il venait de mettre en danger, la seule personne qu’il n’ait jamais aimé. Il venait de faire, ce qu’il redoutait par-dessus tout.
“Mais je ne suis qu’un idioté ! J’aurais du y penser … Revenir dans mon monde … certes, il y a des humains, mais notre adn est tel quel !”
Il secoua la tête, prononçant des insultes en espagnol contre lui même. Bon sang … Rémi ! Jamais il n’avait voulu le mettre dans un danger aussi inéluctable … Cependant, il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour le protéger du monde féroce dans lequel ils étaient.
“C’est vrai, normalement on m’embauche pour les chasser. Je peux même les manger après.”
Il avait passé sa langue rapeuse sur ses babines, le souvenir de ces fastieux repas lui revenant, avant d’écarquiller les yeux en réalisant ce qu’il avait dit.
“Non non, pas manger … bien sur … héhéh …juste chasser...”
Ma parole, avoir été retransformé en chat l’avait rendu encore plus bête qu’il ne l’était ou quoi ! Il passa finalement sa patte sur son visage, se stoppant dans sa marche.
“Non, les gens de San Ricardo ne vont pas te jeter. Déja parce que je suis avec toi, ensuite parce que tu parles. Il y a une différence, dans mon monde, entre les animaux doués d’une conscience, de paroles, et les autres. D’ailleurs, Shreck m’avait engueulé quand j’avais essayé de boulotter la souris blanche du trio, quand ils étaient venus nous sortir de prison.”
Il avait essayé d’accord ! Il avait faim, cela faisait des jours qu’il n’avait pas mangé ! C’était cruel de lui mettre un filet comme ça, sous son nez !
“Mais ne t’en fais pas, de toute façon je préfère le poisson !”
Ce n’était pas un mensonge. Il mangeait des tonnes et des tonnes de poissons ! Beaucoup plus que les rats, les souris, ou tous les autres rongeurs. À lui seul, il faisait la fortune du poissonnier du village où il se trouvait.
“C’est … une très bonne amie à moi.”
Devait il mentionner le fait qu’elle était aussi l’une de ses ex ? Alejandro hésita quelques secondes, marchant en silence sous le soleil de plomb de San Ricardo avant de pousser un petit soupir.
“Et c’est aussi l’une de mes anciennes conquêtes …mais c’est fini ! Tout s’est fini quand je suis parti à la conquête de Fort fort loitain !”
Il avait hoché la tête, acquiesçant à ses propres propos, avant d’ajouter en haussant les épaules.
“Puis bon, les trois quart des chattes d’ici sont passées entre mes pattes. C’est dans ma nature, d’être un séducteur.”
Sa nature à Storybrook n’était absolument pas différente de celle de son monde. Ce n’était pas de sa faute si sa mama ne l’avait pas castré attend ! Maintenant, le mal était fait. Préférant ne rien rajouter de plus, ne voulant pas envenimer le sujet, qui n’était pas à l’ordre du jour, il regarda la ville, avec une nostalgie affichée. Malgré tout, San Ricardo lui avait manqué ! Même s’il avait trouvé un substitut en l’Espagne, ce n’était pas sa terre natale. Tournant la tête, il regarda Rémi hummer. Il remarqua ses moustaches bouger à toute vitesse. Il avait l’air très concentré. Il put parier qu'il se mit à rougir quand il compris qu’il l’observa.
“Je comprends. Toi aussi tu retrouves tes marques !”
Il avait appris, il y a un moment, l’histoire de Rémi, notamment quand il l’avait inscrit à ce concours de cuisine, qu’il avait gagné haut la main. Rémi n’était pas un rat normal. Il était hors du commun -et le fait de sortir avec un chat le prouvait encore une fois-. Alejandro le savait, qu’il était hors du commun, qu’il était exceptionnel ! Il l’avait bien vu, dans sa cuisine, faire des merveilles. Jamais il ne se régalait autant que quand c’était lui, qui cuisinait des plats délicieux ! Tout ce qu’il réalisait avait une saveur particulière, et Alejandro c’était toujours demandé ce que ça faisait de le voir cuisiner en rat. L’exploit était là ! Si lui, était un guerrier accompli, le meilleur des meilleurs, Rémi lui, était un guerrier des fourneaux !
“Tu pourras cuisiner pour moi ?”
La question tomba abruptement mais elle sortait de la réflexion des pensées du chat, au sourire malicieux. En plus, redevenu animal, il savait que son palais serait encore plus fin. Il sentait plus de chose, plus d’odeur, et le nez était relié au palais.
“Nous sommes arrivés.”
Devant eux, une auberge qui faisait grise mine. Alejandro avait remarqué que San Ricardo, malgré son charme de ville du Sud, était totalement déserte. Cela n’augurait rien de monde. L’auberge, il l’avait connue. Elle était splendide, auparavant. Là, des planches en bois étaient décloutés, et un bon coup de peinture aurait été nécessaire. Poussant la porte, qui grinça fortement, ils y rentrèrent. l’auberge était vide mais Alejandro, sentit qu’ils n’étaient pas seuls.
“Reste près de moi !”
Il l’avait murmuré, la main sur son fourreau, et il avait eu du flair. Il entendit le bruit d’une flèche. En moins de temps qu’il ne faut pas cligner des yeux, il dévia sa trajectoire avec l’aide de son fleuret.
“Montrez vous !” “Potté ?”
Cette voix ! Quelques secondes après, des animaux sortirent de derrière le grand bar et une chatte blanche vêtue d’une robe violette sauta par dessus le comptoir, se précipitant sur le chat roux. Alejandro l’attrapa, soupirant de soulagement tout en rigolant.
“Dulcinéa ! Tu m’as fais peur !”
Il l’a fit tournoyer, rigolant avant de la poser au sol. Elle n’avait pas changé. Peut être pris quelques kilos, depuis le temps, mais il eut la décence de ne rien dire.
“Quel accueuil vous nous avais réservé !” “Désolé … Guillermo ne m’a pas dis le moment de ton arrivée … et … l’on se méfie de qui vient dans l’auberge …”
Quand elle dit ça, les autres animaux, à savoir une vache gitane, un grand cochon paysan, un canard, un poussin et deux humains s’approchèrent d’eux, parlant fortement et rapidement. Alejandro rigola, se rappelant de tous les bons moments qu’il avait passé avec eux. Il eut un hoquet de surprise, quand Pajuna, la vache, l’attrapa pour le porter, s'asseyant sur ses cornes.
“Pootté ! Tu nous as tellement manqué !” “Quand on a appris pour ce qui s’était passé à Fort fort lointain, on a eu si peur pour toi !” “Mais moi j’ai toujours dis que Potté s’en sortirait ! C’est notre Potté ça !”
Alejandro eut chaud au coeur, en sachant ça, regardant Brant le cochon bomber le torse face à Artéphius le canard. Il tapota la corne de Pajuna avant de sauter sur le bar, apaisant la petite foule.
“Mes amis, mes amis, je suis content d’être revenu ! Dès que Kitty m’a parlé de la situation je n’ai pas hésité ! Eeeet je ne suis pas venu seul !”
Les mains sur les hanches, Alejandro faisait le fier, avant de tendre sa patte vers Rémi, qui avait été noyé dans la masse.
“Je vous présente Rémi !”
Tout le monde se tourna vers lui, et Dulcinéa alla s’approcher de lui, s’accroupissant avec un sourire.
“Enchanté de te voir parmi nous Rémi !” “Mais il est tout petit ! Pourquoi tu l’as pris lui ! Tu sais ce qui t’attend Potté ?” “Brant ! Ce n’est pas une façon de dire bonjour à notre invité !”
Alejandro avait un petit sourire. Dulcinéa avait toujours été d’une bienveillance rare. Sur certains aspects, elle ressemblait à sa Mama. Elle était gentille, à l’écoute, et toujours à défendre les plus faibles. Se tournant vers le cochon, Alejandro, qui avait remis ses pattes sur ses hanches, le toisa du regard.
“Parce que Rémi est mon partenaire et qu’il voulait participer ! Puis … techniquement, dans notre monde il est très grand !”
Sautant du bar jusqu’à la table de Brant, il posa son bras sur son genou, dans une position pas confortable mais visuellement esthétique.
“Est ce que tu sais, ce que ce nuage nous as fait au moins ?” “Ils vous ont transformé en humain.”
Une voix féminine mais plus grave se fit entendre, faisant tourner toutes les têtes vers l’escalier qu’il y avait au fond à gauche. Alejandro se redressa avant d’enlever son chapeau pour faire une révérence.
“Duchesse !”
Une femme, assez grande, à la coiffure de la princesse Leila s’avança parmi eux, souriant, posant son regard à la fois sur Alejandro et Remi.
“Et je pensais que tu le resterai …” “Moi aussi ! C’est pour ça que j’ai fais venir Rémi ! C’est un très grand humain qui sait se battre, et je ne doute de sa valeur maintenant.”
La fameuse duchesse fit le tour du bar pour se servir un grand verre d’alcool, avant de servir un verre de lait à Alejandro et demandant ce que Rémi voulait.
“C’est facheux … je vais essayer de trouver une solution … mais en attendant, vous devrez commencer comme ça.”
Alejandro, bomba le torse, montrant son épée et ses bottes, fièrement.
“Je ne vous ai jamais déçu duchesse !” “Et la réputation que tu t’es faite à Fort fort lointain non plus. Je le sais Potté, ou devrais-je t’appeler Alejandro ?”
Baissant son épée, qu’il rangea, il resta quelques minutes interdit, ne sachant pas vraiment quoi répondre. La duchesse en profita pour reprendre la parole.
“Même si ce n’est qu’un détail. Comme Guillermo te l’a dit, Jack et Jil sont toujours là, à travers leurs enfants, qui ont réussi à obtenir des haricots magiques. Ils n’ont pas encore trouvé l’endroit où les planter car Kitty avait bien caché la carte, mais ce n’est qu’une question de temps. Ce n’est pas tout, Dulcinéa et les autres, sont ici, car j’ai réussi pour l’instant à figer San Lorenzo et à en dissimuler l’entrée. Ainsi, le passage vers la source de magie est protégée mais ma magie s’affaiblit. J’ai réussi à rééquilibrer ce que cette magie violette à fait à un prix énorme…”
Le silence s’était fait dans l’auberge. Tous avaient baissé la tête, et Alejandro pouvait voir combien ils étaient tristes, cela l’énervait. D’ailleurs, l’on put entendre un début de son grondement de gorge.
“Ne vous en faites pas ! Je vais régler ça ! La descendance de Jill ne touchera pas à un cheveu de la poule aux oeufs d’or, ni à San Lorenzo ! J’en fais serment !”
Il n’aimait pas vraiment Régina. Il avait su passer outre, parce qu’il avait rencontré des gens formidables mais il ne portait pas la sorcière dans son cœur. Or là, voir le mal qu’elle avait fait, l’a faisait la détester comme au premier jour où il avait compris qu’il était un humain et pas un chat.
“Je n’en doute pas Potté. Sinon tu ne serais pas là, et ton ami Rémi non plus.”
C’est bien, elle avait répondu à sa question sur le prénom elle-même, et c’était bien ainsi. Ici, il s’appelait Potté. C’était son nom, celui de sa Mama, et il ne voulait pas que les habitants de San Ricardo, ou San Lorenzo l’appelle Alejandro.
“Nous avons réfléchi, et il faut tendez un piège à Jill Junior ! Ils vont aller là où il faut enterrer les haricots alors … nous avons pensé dire la vérité, que justement, tu es revenu, pour leur botter les fesses. Ça va accélérer leur décision et ils s’y rendront et là BAM vous les attendrez ! Bataille ! BIM ! VICTOIIIRE DE POTTEEE ET REMIII !”
Dulcinéa était toujours aussi enthousiaste qu’avant. Elle avait fait la démonstration en tapant dans son poing et en faisant des bruits de bouche.
“Ça me semble être un bon plan !” “Vous partirez dans la nuit. Cela vous laissera de l’avance. Nous commencerons à répandre la rumeur de votre arrivé demain, dans la journée.”
Alejandro hocha la tête avant de boire son verre de lait frais.
“Maintenant, allez vous reposer. Un long voyage vous attend. Dulciné et Brant viendront avec vous. Avec Pajuna et Artéphius, nous serons la base arrière.”
C’est vrai. S’il devait voyager de nuit, il valait mieux qu’il se repose maintenant. C’était bien, de toute façon, il était plus actif la nuit que le jour, même s’il avait appris à s’adapter.
“Viens, je vais vous montrer votre chambre et Pajuna vous montera le repas. Le confort est sommaire … ce n’est plus l’auberge que tu as connue … ”
CODE ϟ VOCIVUS - IMAGE ϟ KANE..
Rémi LePetit
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lee Pace
• C'est de la farine Luci ...
• Ah non j'suis sur que c'est de la coke !
• Tu me fatigues ...
| Conte : Ratatouille | Dans le monde des contes, je suis : : Rémi le rat de cuisine
De cape et d'épée!... Surtout de feulement en pagaille!
La ville était magnifique. Rémi n’était jamais allé en Espagne de sa vie, mais il devait bien avouer que c’était exactement comme cela qu’il se l’imaginait. Des murets de pierres sèches, des bouquets de fleurs aux couleurs lourdes et aux odeurs d’été. Une odeur de soleil brûlant, qui tapait sur les maisons et les faisaient exhalées des senteurs nouvelles. La brique chaude. Le métal chaud. La quête de l’ombre, qui se chargeait de la fraîcheur des fontaines en acier, ci et là. C’était beau, gorgé de sensations, et typiquement un endroit où la silhouette d’Alejandro, humaine ou féline, trouvait sa place. C’était bien loin de son Paris, certes, mais il était quelque peu émerveillé de voir -et de comprendre- à quel point ce lieu lui correspondait. Ou était-ce l’inverse, lui qui s’était adapté à ce monde ? C’était bien plus probable. Mais aussi moins romantique.
Caché dans son ombre, il continua à observer les alentours, surpris cependant d’entendre Alejandro se défendre à ce point sur le fait que Dulcinéa était une de ses ex. Certes, c’était ‘important’ à mentionné, mais pourquoi était-il à ce point sur la défensive ? Malgré lui, Rémi fronça les babines, perplexe. Et, il devait l’avouer, un peu curieux… Et maso, sans doute. Il savait bien qu’Alejandro n’était pas un moine. Il se demandait même… Si il était heureux, avec lui, régulièrement. Alejandro… était un séducteur. Un latino, un espagnol. Il avait la séduction dans le sang comme lui avait le romantisme et la gastronomie chevillée au corps. Alors… Etait-ce seulement compatible ? Malgré lui, Rémi sentit une boule d’angoisse se former dans sa gorge, mais il la rejeta. C’était aussi pour ça qu’il avait voulu venir à l’une de ses aventures ! Il voulait lui prouver qu’il était capable ! Qu’il n’était pas qu’un grand rat de cuisine, insipide et dont on se lasse… Cela dit, il n’aurait jamais pensé qu’il redeviendrait un rat ! UN RAT ! Bon sang… Tu parles d’une aventure…
Il fut cependant coupé dans ses pensées lorsqu’il lui demanda la dernière chose à laquelle il avait penser. Cuisiner ? Maintenant ? Il eu une moue surprise, avant de finalement hocher la tête. Si comme il l’avait dit, les gens d’ici n’essayerait pas de le tuer, alors pourquoi pas ? Il devait bien avouer… Qu’il avait un petit creux d’ailleurs. Il ne put cependant pas s’y attarder, car soudain, Alejandro les fit s’arrêter face à un bâtiment, qui semblait usé, mais surtout, désert. Ce ne fût qu’à cet instant que Rémi réalisa qu’ils n’avaient croiser personne. Ni animal, ni humain, rien. Pas âme qui vive. Et… Cela ne semblait pas de bonne augure. Il n’eut pas besoin de se le faire demander pour que Rémi se colle à Alejandro, dès l’instant où ils posèrent le pied à l’intérieur de l’auberge. Mais dès qu’il entendit le sifflement de la flèche, Rémi se précipita sous le comptoir de l’auberge, se tapissant sur le sol pour se faire le plus petit possible ! Bon sang ! C’était bon ! Il avait eue son cotât d’aventure ! Il voulait rentrer ! Maintenant !!!!
Cependant… Cela ne fut finalement pas si terrible que ça. Une chatte blanche sauta dans les bras d’Alejandro, suivi par toute une foule d’autres animaux. Vache, canard, cochon, poussin, tous se rendirent prêt d’Alejandro pour le saluer, lui serrer la pâte, ou l’étreindre plus ou moins délicatement. Et malgré lui, Rémi se sentit mal. Quel type de petit ami était-il, tapis comme ça, sous un meuble ? Un rat… Voilà ce qu’il était, dans sa plus vile représentation. Un simple, pauvre, misérable… Non. Non, et il le savait. Il était un rat, oui, mais il était courageux. Bien plus courageux que tout ce qu’on pensait de lui, et surtout de ce qu’il pensait lui même ! Timidement, il sortit de dessous le meuble, son coeur battant la chamade. Il était terrorisé et tremblait de tous ses membres, mais… Il n’était plus caché. Ce fut le moment que choisit Alejandro pour le désigné, et Rémi sentit littéralement ses genoux trembler l’un contre l’autre lorsque Dulcinéa se pencha vers lui, luttant de toutes ses forces pour ne pas fuir.
-En… enchanté, réussi-t-il à articuler, d’une voix fluette.
Il fut un peu rassuré d’entendre Alejandro le défendre, mais il se remit immédiatement à trembler lorsqu’une humaine fit son entrée dans la pièce. Il vit Alejandro faire une révérence et il se demanda aussitôt si il devait faire de même. Cependant, la femme ne sembla pas choquée qu’il ne réagisse pas, et elle lui demanda même ce qu’il souhaitait boire. Il demanda donc un grain de raisin, pour en grignoter la pulpe, sans un mot. Il écouta simplement la femme exposé la situation, dont il ne comprit pas tout, mais il saisit l’urgence et le danger. Il était même question de haricots magiques, comme dans les contes ! Malgré lui, Rémi ressenti une petite décharge d’adrénaline. Il avait beau venir lui aussi d’un ‘conte’, il ne s’était jamais vraiment considéré comme tel. Après tout, nulle magie dans son monde, si ce n’était sa banale bizarrerie. Il avait toujours été fasciné par les sorcières, les magiciennes, les fées et les ogres ! Et maintenant… Maintenant il était au coeur de tout ça !
Il écouta donc le plan, le trouvant plutôt bon, tout en grignotant son grain de raisin. Cela promettait d’être mouvementé. Dangereux même ! Oh mon dieu, dangereux… Il secoua la tête, comme pour lui même, avant que l’on ne décide qu’il était temps d’aller se reposer. Cependant, dès que l’on parla de dîner, Rémi s’éclaircit la gorge, s’attirant tous les regards sur lui.
-Excusez-moi. Je… Puis-je proposer quelque chose ? Je suis cuisinier, de métier. Pourrais-je me charger du repas, peut-être… Histoire de ne pas être inutile, ajouta-t-il, un peu à mi-voix, sans trop y croire.
Contre toute attente, l’idée sembla plaire, et on lui proposa de lui montrer la cuisine après qu’il se soit reposer un peu. Rémi n’était pas persuadé d’être assez fatigué pour cela, mais il suivit malgré tout Alejandro et Dulcinéa, qui les guida jusqu’à une chambre. Elle était sobre, bien qu’aux couleurs chaudes du Sud, et Rémi sentit immédiatement que la seule plante de la pièce était un pied de thym, très odorant. Le lit était trop petit pour un humain, mais de bonne taille pour un chat, et Rémi repéra une petite couverture fine, qui serait parfaite pour lui. Dulcinéa et Alejandro se mirent à discuter, se racontant les choses qui s’étaient passé, pour l’un ou pour l’autre, depuis la malédiction. Rémi en profita pour découper plusieurs brins de thym, les humant pour s’inspirer. Puis, d’un pas léger, il s’avança vers les deux chats, sans crainte.
-Excusez moi… Où se trouve la cuisine ?
L’air qu’il vit sur la face d’Alejandro le surprit, un mélange d’envie et faim, qui le fit frisonner mais il s’interdit de reculer. Dulcinéa eu, quant à elle, un sourire, et elle lui montra la cuisine avec joie. Dès qu’il entra, Rémi inspira à plein poumons, un petit sourire aux babines. Enfin un univers qu’il connaissait. Mieux ! Enfin un endroit qu’il maîtrisait. Au nez, il trouva casserole et couteau, et il eut la bonne surprise de voir Pajun se joindre à lui, pour l’aider. Et pour être honnête, Rémi fut soulagé. Manipuler les gros objets tels que les couteaux n ‘étaient pas une mince affaire lorsque l’on fait à peine 10 centimètres… Il sélectionna rapidement ses ingrédients, et en moins d’un heure, il pu appeler tout le monde à table, pour déguster sa fameuse ratatouille. Même Alejandro en mangea, bien qu’il n’y ai pas de viande ! Il se faufila rapidement prêt de lui, se servant une portion de la taille d’une petite cuillère, avant de mâchonner, concentré. Bon. C’était bien équilibré, les goûts étaient là. Même le thym se sentait. Parfait. Il eu enfin son petit soupir satisfait, sous le regard amusé d’Alejandro.
-Quoi ? demanda-t-il, perdu, avant de désigné son assiette. Mange. De ce que j’ai compris, il va falloir être alerte dès demain. Alors mange.
Il l’entendit rire, lui frottant même la tête (avec une force démesurée forcément). Rémi eu un sourire, avant d’observer la tablée. Tout le monde avait l’air d’apprécier. C’était le principal ! Il eu même droit à des compliments, ce qui le fit rougir et se confondre en remerciement. Puis, une fois les assiettes finies, il remonta dans la chambre, où Alejandro se défit de son chapeau et de ses bottes, s’étirant de tout son long sur le lit. Rémi sourit, surprit de ne pas en avoir peur, avant de grimper à ses côtés.
-Tu… Veux bien que je dormes ici ? demanda-t-il cependant, désignant un coin du lit de la patte. J’aimerais bien que tu ne me grignotes pas dans ton sommeil.
Il eu un petit rire, nerveux, avant de finalement se laisser tomber prêt de lui.
-J’espère que je ne vais pas te déranger. Je pensais que j’aurais ma forme humaine, soupira-t-il, observant ses pattes. Pas que je ne ferais que quelques centimètres…. Je risque de te gêner….
Il eu un soupir, triste.
-Je peux rester ici, si c’est mieux. Je sais que sous cette forme, je suis inutile… Je n’ai même pas pu découper les tomates moi-même, alors me battre. Tout compte fait… L’aventure ce n’est peut-être pas pour moi...
(c) DΛNDELION
Alejandro De La Vega
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Luke Evans
| Conte : Le Chat Potté & Shrek | Dans le monde des contes, je suis : : El Magnifico
L'aventure forme la jeunesse ... ou plutôt les couples !!
Les retrouvailles s’étaient très bien passées. Alejandro n’en avait jamais douté à vrai dire. Il connaissait les habitants de sa ville. Ils étaient amis maintenant. Même si cela faisait des décennies qui ne les avaient pas vu. Or, d’ailleurs, la duchesse lui expliqua aussi rapidement que le temps ne s’écoulait pas de la même manière. Certes, cela faisait quelques années qu’il était parti, mais pas autant qu’il ne le pensait. De toute façon, ses amis lui étaient restés fidèles et croyaient toujours en lui, ce qui lui faisait clairement chaud au coeur ! Il ne devait pas les décevoir. La situation était critique mais il ferait clairement tout ce qu’il pouvait pour empêcher la progéniture maléfique de retourner dans le monde des géants et de trouver aussi la source magique de San Lorenzo. Ils avaient même déja réfléchi à un plan, qui lui semblait très bien. Maintenant, il fallait attendre la nuit avant d’agir.
“Ça me fait vraiment plaisir de te revoir Potté !” “Moi aussi Dulcinéa. Vous n’avez pas changé ! C’est … j’ai l’impression que je suis parti hier soir pour Fort Fort Lointain.”
Malgré les années, rien n’avait changé, et Alejandro était un peu bousculé. Il remarqua cependant le regard triste de la chatte, posant sa main sur son épaule pour la rassurer. C’est vrai que pour eux, la vie n’avait pas du être facile. Voir disparaître des gens sans comprendre, était au final une épreuve des deux cotés. Il avait eu du mal à s’adapter à sa vie d’humain, mais il comprenait que pour eux aussi, la difficulté était présente. Regina n’avait vraiment pas mesuré les conséquences de ses actes, comme tous les égoïstes.
“Et voila ! La meilleure des chambres !”
Dulcinéa lui avait dit que l’auberge n’était plus comme avant, et Alejandro le remarqua fortement. Cette chambre n’était plus aussi chatoyante qu’à l’époque. Elle était rudimentaire et on pouvait voir sur les murs le passage du temps. Par politesse, le chat roux ne dit rien, s’asseyant sur le lit pour regarder son amie.
“Heureusement que la duchesse était là ! Sans elle, je pense que l’on se serait perdu, tous. On a vu ce nuage arriver et pouf … rien que dans la ville, il manquait une trentaine d’habitants. Ceux qui sont restés … nous avons été malades … la terre était comme désolée. La duchesse nous a vraiment sauvés.” “Oh ....”
Il lui attrapa la patte en guise de soutien, tout en soupirant.
“Cette malédiction a été brisé y a une dizaine d’années. Pour te faire un résumé, nous avions eu des faux souvenirs gravés dans notre mémoire mais en vérité, nous refaisions exactement la même journée … pendant trente ans. Et des souvenirs pas des plus agréables …”
Son regard se perdit dans le vide pendant quelques instants. C’est clair que la malédiction ne les avait vraiment pas gâtés. Il ne connaissait pas une seule personne qui avait des souvenirs à 100% heureux. À un moment donné, le malheur avait frappé. C’était normal après tout, Regina avait fait ça pour elle, être heureuse. Pas les autres. Il tourna légèrement la tête vers Rémi, qui reniflait les odeurs de la pièce, et son esprit lui colla le souvenir de Tilda. La femme qu’il avait censé aimer de tout son saoule et qui avait été morte par sa faute. On l’avait tué pour se venger de lui puis on l’avait accusé. Il avait fuis l’Espagne à cause de ça. Il n’avait même pas pu se défendre correctement tant le complot était bien organisé. Même après la levée de la malédiction, le fantôme de Tilda le hantait. Il savait qu’elle n’existait pas mais pourtant, son visage, son odeur étaient encore vivace. Il s’était refusé d’aimer qui que ce soit à cause de ça, et Rémi était arrivé dans sa vie. Petit à petit, il avait chassé ce spectre qui le tourmentait sans même le savoir. Et là ? Qu'avait-il fait ? Il avait mené Rémi dans la gueule du loup ! Il ne pouvait s’empêcher de ressentir ce sentiment de frayeur en le voyant. Et si … il lui arrivait malheur ? Et si … par sa faute il devrait ramener son corps inanimé à Storybrook. Il préférait ne pas y penser car c’était bien trop fort, ce qu’il ressentait.
“Puis celle qu’on appelle dans la ville, la sauveuse est apparue, et a donc brisé le sort qui nous retenait prisonnier. D’un seul coup, notre véritable mémoire est revenue mais nous devons toujours cohabiter avec les souvenirs et notre deuxième vie. Le pire aussi, c’est quand comme nous, nous sommes passés d’animaux à humains.”
Il avait pointé Rémi de la patte avant de suivre Dulcinéa du regard, qui l’écoutait avec passion, faisant même quelques onomatopées de surprise.
“Le seul point positif c’est que je ne crache plus de boules de poil … mais … j’ai des horribles brûlures d’estomac quelques heures après que je mange.” “Comme quoi, c’est peut être mieux de les avoir ! Notre système digestif est bien fait !”
La chatte blanche gloussa, et Alejandro sourit aussi.
“C’est vrai ! Ce qui est bien aussi, c’est que j’ai mes attributs de chat qui sont restés. Je peux faire apparaître mes griffes, j’ai une grande souplesse, j'excelle dans l’art du combat, et bien entendu, je peux toujours envouté mes adversaires grâce à mon regard.” “Il fallait bien quand même compenser tous ces désavantages !”
À vrai dire, même si Alejandro râlait, il appréciait son corps d’humain. Si au début il avait été sceptique, ce n’était pas aussi mal qu’il aurait pu penser. Cela lui ouvrait la vie sur d’autres expériences. Rémi choisit ce moment pour les couper, s’approchant d’eux avec un bouquet de thym. Les yeux du chat se mirent à briller quand il parla de cuisine.
“Merveilleuse idée !”
Ils redescendirent ainsi vers les cuisines. Alejandro savait que Rémi était un cuisinier hors paire, et il était très curieux de voir, comment il allait se débrouiller maintenant. Appuyé contre l’encadrement de la porte, il fit comme d’ordinaire, regardant Rémi travailler et donner des ordres. Au fond, cela ne changeait pas vraiment. Il commandait d’une voix autoritaire mais quand même douce, et Pajuna exécuta ses ordres, réalisant ainsi les mouvements qu’il ne pouvait faire. Ingénieux ! Alejandro aimait bien ce coté de Rémi, qu’il essayait d’ailleurs de développer en dehors de sa zone de confort, les fourneaux. Il le laissa terminer, se rendant dans la salle de l’auberge, où se trouvait les autres.
“Ça fait quoi d’être humain Potté ?”
Brant était attablé, buvant une bière tout en le regardant. S’approchant de lui, il fit mine de réfléchir quelques instants.
“C’est très étrange ! Comme je disais à Dulcinéa, j’ai eu du mal à réaliser au début, mais vu que ça faisait déja plus de trentes ans que j’étais dans ce corps, ça c’est fait tout seul après. Il y a des sensations que je n’avais pas avant et d’autres que je n’avais plus. Heureusement, quand la magie est revenue, mes sens de chat sont aussi revenu.” “Waaah c’est quand même cool ça ! Tu crois qu’on pourra venir te voir dans ton monde ?”
Alejandro eut une petite moue, ses moustaches bougèrent rapidement avant qu’il ne se gratte la tête, entre ses deux oreilles.
“Aucune idée. Je sais juste que les badges qui nous ont fait venir, nous ferons repartir, mais il n’y a que deux voyages. Peut être, en prenant plus de badges la prochaine fois ! Ça pourrait marcher.”
Il ne savait pas à vrai dire comment les obtenir à la mairie, et peut être que c’était interdit, de faire venir d’autres personnes. Même si en vérité, ce n’était pas vraiment un problème pour lui. Il pouvait fermer les yeux sur quelques lois et règlements si cela concernait son bien être et ses amis.
Reniflant l’air, il sentit que le plat était prêt. Se mettant à une autre table, connaissant Brant et sa manie d’en foutre partout, il regarda avec amour Rémi arriver sur la tête de Pajuna qui portait les plats. Elle fit le service et Rémi vint se mettre à coté de lui, goûtant ce qu’il avait cuisiné en premier.
“Tu es adorable.”
C’était vrai ! Tout était miniature avec lui. C’était trop mignon de le voir boire dans un dé à coudre ou manger dans une petite cuillière.
“Si Jefe !” (Oui Chef)
Comme tout le monde, il mangea de bon coeur. Sa ratatouille était vraiment délicieuse ! Bon, Alejandro n’aurait pas craché sur un peu de viandes ou de poissons, mais il n’allait pas en rajouter. Rémi avait déja cuisiné et c’était très bien. Aidant à débarrasser quand le repas fut terminé, il salua ses amis avant de monter dans la chambre. Les heures défilaient et comme la duchesse avait dit, ils devaient être prêts à partir. S’étirant avec souplesse, retrouvant certaines vieux réflexes, il grimpa sur le lit avec agilité avant de taper dans le coussin pour le faire gros. Ses pattes le faconnèrent et il s’allongea quelques minutes après. Il eut une expression de surprise en entendant Rémi poser la question.
“Pourquoi je ne voudrais pas ?”
Il avait essayé de l’inclure tout le temps. Il n’avait pas changé son comportement avec lui. Il avait tout fait pour qu’il se sente bien mais cette question lui donnait l’impression que ce n’était pas le cas. Se redressant, il se gratta la nuque, un peu gêné, quand il continua sur sa lancée.
“Haha … non non ne t’en fais pas ! Je te jure que je ne te toucherai pas d’un poil !”
Il avait placé sa main droite sur son coeur et avait levé la gauche. Rémi se mit finalement à ses cotés, et Alejandro l’observa avant de secouer la tête, outré de ce qu’il entendait.
“Stop mi Amor ! Arrête de te dévaloriser !”
Il passa sa patte dans son dos pour le pousser vers son ventre, plantant son regard dans le sien.
“Oui, c’est vrai, que ça aurait été mieux mais c’est comme ça ! On fait comme ça ! Tu viens avec moi ! Tu n’es pas inutile, loin de là !”
Il caressa doucement sa tête du bout de l’ongle, pour ne pas lui faire trop mal.
“Tu as peur. C’est normal. Moi non plus je ne suis pas sans crainte ! Il n’y a que les idiots qui ne connaissent pas la frayeur. Je ne te demande pas de te battre, bien au contraire ! Je sais que ce n’est pas ta compétence, mais tu en as d’autres ! Tu es intelligent et rusé. Tu ne vois pas les choses de la même manière que moi et c’est ce point de vue là, dont j’ai besoin.”
Il n'essayait pas que de le rassurer. Il lui disait l’entière vérité. Il était bon d’avoir une autre vision de la situation pour ne pas passer à côté.
“Tu as beaucoup d’atouts et de qualités. Alors ne t’inquiète pas d’accord ? De toute façon, je serais là aussi pour te protéger. Il ne t’arrivera absolument rien ! Maintenant essaie de dormir un peu.”
Il déposa un petit baiser sur sa tête avant de commencer à le lécher, sa langue rapeuse passant sur ses poils drus. C’était là aussi instinctif. Il savait parfaitement que si Rémi portait son odeur, les autres félins n’oseraient l’approcher. Ce n’était pas que pour lui lustrer son pelage mais pour aussi lui accorder une protection.
Alejandro n’avait même pas capté quand il s’était endormi, la patte recouvrant quasiment entièrement Rémi, qui était resté dans les poils de son ventre. Dulcinéa vint les réveiller doucement. Il était l’heure d’aller au combat. Après une toilette sommaire, il s’était levé, avant d'attendre Rémi et ils étaient descendus dans la grande salle de l’auberge. Tout le monde était là, pour dire au revoir au groupe qui allait partir. La duchesse leur donna des sacs qu’elle avait préparés, leur expliquant qu’il y avait de la nourriture, quelques vêtements et une trousse de secours. Après une dernière étreinte, le groupe formé d’Alejandro, Rémi, Dulcinéa et Brant s’élança dans la nuit chaude de San Ricardo. Il n’y avait que le bruit des cigales pour accompagner leurs pas. Ils devaient rejoindre le canyon de Torrente, à cinq kilomètres de là pour prendre les chevaux et galoper jusqu’au désert de Victoria. Le groupe fut silencieux jusqu’au lever du soleil, tous concentré sur ce qui allait se passer. Les chevaux furent au point indiqué, et il était encore très tôt dans l’aube. Sortant la carte du sac que Brant avait, il la posa au sol, traçant avec son ongle le chemin qu’ils devaient prendre. Ils en avaient bien pour la journée. Après avoir accroché les sacoches, il enfourcha son cheval blanc sans difficulté, puis il aida Dulcinéa à faire monter Rémi.
“Accroches toi bien. Si jamais tu te sens mal, on fera une pause.”
Ils cavalèrent sans soucis pendant plusieurs heures jusqu’à arriver au niveau du petit village de Pozuelos. Ils commencèrent à ralentir en voyant les panneaux indiquant le village.
“Ça serait bien de faire une pause pour les chevaux. Il ne doit pas être loin de midi en plus !” “Oui bonne idée, et j’ai envie d’aller au petit coin !”
Alejandro remarqua que Dulcinéa pouffa de rire en voyant Brant se remuer sur son cheval.
“Tout va bien Rémi ?”
Il profita de ce petit temps pour jeter un coup d’oeil au rat. Il avait sentit qu’il lui tenait fortement le pelage tout au long et même s’il était concentré sur la mission qu’il faisait, pensant à l’après, il ne pouvait s’empêcher forcément de penser au bien être de Rémi. Or, quelques secondes après qu’il lui ait répondu, un groupe d’hommes sortirent de nul part, les encerclant.
“Allez vermines ! Donnez nous votre argent !”
Des bandits. Alejandro n’en était absolument pas étonné. Il pensait qu’ils seraient attaqués plutôt.
“Jamais !”
Dulcinéa n’avait jamais eu peur et elle montrait sa bravoure.
“Ahaha ma jolie, on va pas prendre que l’argent, mais toi aussi.”
Elle dégaina son sabre et sauta sur l’homme qui venait de parler. L’homme ne s’y attendait pas, se faisant blesser légèrement au bras, sortant son sabre. Le combat commença férocement. Les autres n’étaient pas en reste. Brant sortit le mousquet qu’il avait caché dans les sacoches, tirant d’abord en l’air pour montrer qu’il était armé, puis il toucha un des bandits qui allait attaquer Alejandro par derrière, pour s’en prendre à Rémi. L’homme tomba de son cheval lourdement pour ne pas se relever. Brant continua, allant aider Dulcinéa, qui avait mis KO l’un des hommes. Or au moment où elle griffait le deuxième, un troisième lui donna un coup d’épaule dans l’épaule, déchirant le gonflant de sa robe et sa peau aussi. Alejandro se battait vaillamment, appréciant même ce combat improvisé. Cependant, il décida d’y mettre quand il entendit le cri de douleur de Dulcinéa.
“Dans la sacoche Rémi !”
Il n’avait pas bougé de son cheval pour protéger le rat. Maintenant il allait passer aux choses sérieuses. Il était Potté ! Le plus grand chasseur de prime du continent. Ce n'étaient pas une dizaine bandits qui allaient lui faire peur. Jetant un coup d'œil derrière, il eut un petit sourire en voyant que Rémi l’avait écouté. Grimpant sur la tête du cheval, sa fine épée fit vibrer l’air.
¡Fe de Potté! ¡Hablaré con los bandoleros! (Foi de Potté ! Je vais vous chatiez comme les bandits que vous êtes !"
Il fit un grand bond, sautant sur le cheval de son ennemi pour lui griffer le visage. Il utilisait tout. Son épée, ses griffes, et même ses dents.
“Potté ? Potté est mort !” “Oh non mi amigo ! Potté est bien vivant !”
Le deuxième homme tomba au sol dans un gémissement de douleur. Alejandro regarda celui qui venait de parler, touchant son grand chapeau noir avant de lui sauter aussi dessus, le transperçant de son épée.
"Contrairement à toi !” “Les rumeurs sont donc vraies … Il est de retour ! Il est de retouuuuur !”
Le reste des bandits se mirent à hurler, prenant leurs jambes à leur cou sans demander leurs restes. Alejandro, les mains sur les hanches rigola de tout son saoul.
“Hahhaha c’est ça ! Fuyez bande de lâches ! Même pas capable de terminer un combat !”
Rangeant son épée, il alla sortir Rémi de la saccoche, le posant au sol avant d’aller voir Dulcinéa.
“Ce n’est rien.” “Tss fait moi voir !”
Son bras avait été entaillé. Elle avait raison, ce n’était pas grand chose, mais il ne fallait pas que la blessure s’infecte plus, la plaie étant quand même profonde. Brant arriva avec la trousse de secours pour l’aider à la soigner.
“Bon, on sait que les rumeurs de la Duchesse ont fonctionnés.” “Ouais c’était trop cool comment ils ont eu peur quand ils ont su à qui, ils avaient affaire !” “Tu vois, je te l’avais bien dis que ta légende était toujours présente.”
Forcément, l’égo du chat n’en était plus que gonflé. Laissant Brant s’occuper de Dulcinéa, il se retourna vers Rémi, un petit sourire au lèvre.
“Toi aussi, tu vois, que les lames de rasoirs que t’as donné Artéphius t’ont servi !”
Il lui ébourrifa les poils de son crâne avant de fouiller les poches des quatres bandits morts ou inconscients. Il prit leurs bourses, bien remplies, et leurs armes, qu’il rangea dans les sacs, avant de regarder l’entrée du village.
“On ne va pas trop s’attarder. Faisons boire les chevaux et filons d’ici avant que la garde n’arrive.” “Pas seulement. Jack et Jill junior vont être sans doute en route.”
Alejandro hocha la tête à Dulcina. Le groupe se mit en route, traversant le village en silence. Comme convenu, ils firent boire les chevaux, mangeant eux aussi un petit bout. Brant alla acheter d’autres rations, discutant ainsi avec les commerçants pendant que les trois autres se reposaient de leurs émotions. Alejandro n’en avait pas trop envie. L'adrénaline qu’il avait eu avait fouetté son sang, et il n’avait qu’une envie, arriver à l’endroit pour trouver les haricots. C’était grisant, cette sensation d’aventure et de danger, un peu comme sa drogue.
“Va falloir … qu’on se dépêche … ils sont passés ici hier …”
Brant était arrivé en courant, essoufflé. Directement, Dulcinéa s’était relevée, le regard paniqué.
“Oh non ! S’ils arrivent avant nous …le plan sera foutu.”
Alejandro posa la main sur son bras, lui faisant un petit regard compatissant.
“Non. Rien ne sera foutu. Même s’ils plantent les haricots, on les suivra. Il ne faut tout simplement pas qu’il vole l’oie aux oeufs d’or !”
Personne ne trouva à redire. Tant mieux, parce qu’Alejandro n’aurait pas supporté de toute façon qu’on le contredise. Il était ici, il irait jusqu’au bout du bout de la chose.
Ils reprirent la route toute l'après-midi, alternant entre galop puissant et trot salvateur. Ils ne firent qu’une pause, discutant un peu de la vie de Storybrook. Brant était très curieux et il s’était même exclamé de surprise en apprenant que Rémi était un grand chef. Alejandro lui, surveillait Dulcinéa et sa plaie. Il savait que parfois les lames pouvaient être empoisonnées et il regardait tout signe bizarre. Non, visiblement ces bandits là n’étaient que de simples voleurs. Ils arrivèrent en fin d’après-midi au niveau du désert mais Alejandro refusa de s’arrêter. Ils avaient trop de retard.
“Là ! C’est là !”
Le chat roux avait hurlé en voyant le fameux cumulo-suspectus. C’était un nuage gigantesque, qui formait des sortes de vagues, comme de l’écume marine. De plus, il était d’une couleur rare, violet que l’on ne voyait jamais sur les nuages. Ils avaient accéléré le galop mais ils durent se stopper. La nuit venait de brusquement tomber, le vent s’était levé. Le nuage avait changé de couleur. Il était d’un bleu nuit et des éclairs le cisaillèrent.
“Ils ont planté les haricots ! Ils les ont planté !”
Alejandro s’affola, feulant face à la tempête qui arrivait. Il était quand même descendu de son cheval, tenant son chapeau en avançant. Le sol se craquela, même jusqu’à eux et une lumière irisé en sortit au moment où le nuage prit la forme d’une tornade. Tornade qui ne bougeait pas d’un pouce, descendant du ciel pour venir frapper un point sur le sol. Ils étaient mine de rien, encore loin de la source mais ils furent touchés par la déflagration quand la tornade toucha le sol qui fit immédiatement envie de brouillard et de nuage. Puis d’un coup, plus rien. Le ciel redevient bleu, le temps redevient sec, le soleil se montra même à l’horizon, et il n’y avait plus de traces de tremblements de terre au sol. Alejandro se tourna pour voir si ses camarades allait bien avant de commencer à courir vers la source de ce qu’ils avaient vu. Sauf qu’encore une fois, il se stoppa au bout d’une minute, mettant son bras devant son groupe. La terre se mit à nouveau à trembler et là, ils purent voir les haricots magiques pousser, devenir un immense tronc faisant au moins quelques kilomètres de diamètre. Il monta à toute vitesse vers les nuages dans un vacarme assourdissant qui ne cessa qu’au bout de longues minutes.
“Bon … bah va falloir grimper …”
CODE ϟ VOCIVUS - IMAGE ϟ KANE..
Rémi LePetit
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lee Pace
• C'est de la farine Luci ...
• Ah non j'suis sur que c'est de la coke !
• Tu me fatigues ...
| Conte : Ratatouille | Dans le monde des contes, je suis : : Rémi le rat de cuisine
De cape et d'épée!... Surtout de feulement en pagaille!
Quand Alejandro passa sa langue sur lui, Rémi ne put s’empêcher de se figer, sa respiration se coupant un instant. Cela faisait des années qu’il n’avait plus songer à ça, à cette peur primaire et instinctive car il pouvait, à tout moment être mangé. Être humain l’avait débarrassé de cette crainte -quoi que vu la ville et vu sa chance, ça restait une possibilité, même si il n’y avait jamais réellement penser- et là, elle lui revenait de plein fouet, secouant ses os d’un frisson de peur qu’il ne pouvait contrôler. C’était même pire qu’avant. Et pourtant… Pourtant, une part de lui, sa part humaine, faisait une confiance aveugle à cet énorme chat qui avait faillit le manger, quelques heures auparavant. Parce que ce n’était pas ‘un chat’ mais c’était Alejandro, et son grand coeur d’humain artichaut l’aimait. Alors il ne pouvait pas lui faire du mal. Si ? Au fond, bien sûr que si. Mais Rémi était un romantique incorrigible, au point de se mettre en danger sans même le savoir. La situation actuelle n’en était-elle pas la preuve, la conséquence ? Probablement. En tout cas, Rémi eu un frisson avant de soupirer, secouant son museau pour chasser cette sueur froide. Il se pelotonna contre le ventre chaud du félin, et si il parvint à dormir, ce ne fût pas d’un sommeil profond, mais d’un sommeil en suspend, une veille, à la lisière du réveil.
Le réveil fut cependant plus compliqué que prévu, Rémi ayant momentanément oublié où il se trouvait et sous quelle forme. La frayeur passé, il eut cependant la bonne surprise de découvrir que son dos ne le faisait plus souffrir, pas même un peu ! Ce qui était une TRES agréable nouvelle. S’étirant avec une énergie nouvelle, il passa rapidement saisir une goutte d’eau au robinet pour se laver, se secoua et alla directement en cuisine pour grignoter un ou deux grains de raisins, avant d’en prendre deux autres qu’il rangea dans une toute petite besace que la Duchesse lui avait confier. Artéphius lui donna également deux petites lames de rasoir, juchées sur des cure-dents épais, en guise d’arme. Rémi les considéra avec attention, mais surtout avec angoisse. Et si il se coupait, avec ces trucs là ? Vu leur état, il fallait espérer ne pas attraper le tétanos ! Mais… Il partait pour une mission dangereuse. Très dangereuse, d’après ce qu’il avait comprit. Les gens qu’ils allaient débusquer… Il fallait qu’il puisse s’en défendre. Au moins un peu. Il les rangea très prudemment dans la ceinture miniature qu’on lui confia, et il fit très attention quand il parti en courant, les lames passant de chaque côté de ses flancs en rasant quelques poils au passage.
La course jusqu’aux chevaux se fit dans le silence, et à quatre pattes. Sensation très étrange pour Rémi, d’autant plus qu’il ne voyait plus grand-chose dans les hautes herbes. Lui qui était devenu si grand… Pour autant, son odorat lui servit beaucoup, ainsi que son ouïe, qui reprirent leur puissance, lui permettant de cartographier plus précisément encore ce qui l’entourait que si il n’avait usé que de ses yeux. En moins d’une heure, ils parvinrent à destination. Alejandro sauta sur un cheval blanc, et Dulcinéa l’aida à grimper à son tour, ses pattes se serrant immédiatement au poil roux du félin. Chevaucher fut plus difficile que prévu, Rémi dut s’agripper extrêmement fort pour ne pas chuter à droit ou à gauche, mais après quelques heures, il s’était habitué. Il ne demanda cependant pas de pause à Alejandro, de crainte de les retarder. Ils finirent par arriver dans un petit village, calme et vide. Alejandro décida d’une pause, et Rémi du bien avouer que le soudain manque de mouvement lui soulever un petit peu le coeur.
-ça va… Un peu… Vaseux pour être honnête. Je n’avais jamais fait de cheval avant.
Il eu un petit sourire, s’apprêtant à demander de l’aide pour descendre de cette hauteur, quand brusquement, des hommes sortirent de l’ombre pour les voler. Aussitôt, Rémi se sentit paniquer, n’ayant jamais été volé de sa vie. Son sang fit le tour de tout son corps en quelques secondes, et avant qu’il ne comprenne, Alejandro et ses compagnons se mirent à se battre avec les bandits ! Les épées claquèrent les unes contre les autres, les morsures arrachant des cris ça et là, et Rémi sentit ses poils se hérissés de toute part ! Du haut de son cheval, il pouvait voir les roulades, le sang, entendre les cris et le crissements des pieds dans le sable et les pierres. Il voyait distinctement les coups et les crocs, et il eut du mal à reconnaître sa voix quand elle finit par sortir, dans des cris stridents.
Il criait des ordres sans même s’en rendre compte, son petit corps se mettant à bouger à l’instar de ses compagnons, mais avant qu’il ne puisse continuer, Alejandro lui désigna une sacoche, dans laquelle il se cacha, sans pour autant y rentrer la tête.
-Frappe à gauche, à gauche ! Attention, derrière toi ! GAUCHE !
Les brigands finirent par reconnaître Alejandro, ce qui provoqua un élan de panique parmi eux, et Rémi comprit enfin à quel point Potté était célèbre… Et craint. Venant d’un univers beaucoup plus moderne et moins rocambolesque, il n’aurait jamais songé que même des humains, des criminels, puissent craindre un chat armé d’un fleuret. Et pourtant… Cela semblait être le cas ! Les hommes fuyaient devant son nom et sa dextérité. Dire que lui avait du se cacher et trembler face à un simple critique culinaire… Quelques coups furent encore échangés, mais bien vite, les hommes se dispensèrent dans l’ombre. Le silence retomba un instant, avant qu’ils ne reviennent se rassembler près du cheval d’Alejandro. Et aussitôt, l’odeur du sang vint engorgé le museau de Rémi, au point de lui donner la nausée.
-Tu es blessé ?! s’écria-t-il, bien qu’il l’avait vu se faire frappé.
Aussitôt, il sortit de sa cachette, sautant près de Brant pour l’aider à soigner Alejandro. Ses petits rasoirs s’avérèrent enfin utiles, découpant des petites bandes de tissus pour contenir la blessure. Alejandro lui ébouriffa le poils en réponse, et une brève pause fut décréter. Rémi n’avait cela dit pas faim du tout, l’odeur du sang restant ancré dans son museau.
-J’ai eue peur, avoua-t-il, en regardant Alejandro. J’ai cru que tu allais être blessé, ou bien pire… Mais j’ai… J’ai voulu vous aider...
Il prit un air penaud, et Dulcinéa s’approcha doucement.
-Et tu y es arrivé Rémi ! Sans toi, j’aurais pris plus d’un mauvais coup ! Tu as des yeux de lynx, pour un rat !
Aussitôt, Rémi rougit, mais il se sentit tout de même beaucoup mieux. Savoir qu’il n’était pas inutile était un soulagement, même si il doutait un peu de la bonne foi de Dulcinéa. Elle semblait être beaucoup trop gentille pour lui avouer son incompétence.
-Merci, souffla-t-il à demi mot, avant d’être interrompu par Brant, qui revenait du village.
Visiblement, les méchants qu’il pourchassait était déjà passé, et avaient prit de l’avance sur eux. Il fallait aller, et vite ! Ils galopèrent toute la fin d’après-midi, une tension sourde se nouant dans leur muscle. Malheureusement, ils arrivèrent trop tard. Un nuage couleur d’orage répandit la fureur du ciel sur terre, et une tornade frappa le sol, au point de soulever des vents implacables. Rémi du s’agripper de toutes ses forces aux bottes d’Alejandro pour ne pas s’envoler, ou pire, être emporté vers la tornade ! Mon dieu, mais qu’avait-il fait en venant ici ?! La peur au ventre, il attendit, priant sans même s’en rendre compte quand brusquement, le vent cessa. La clameur du sable fouetter par les cieux se tut, et la lumière revint sur eux. Ils n’eurent cependant pas le temps de vraiment s’y faire, car à peine eurent-ils avancer que des lianes, épaisses et vives, sortirent du sol, filant vers les nuages à une vitesse folle. Le sol craquait et grinçait de leur pousse, et après un long moment, le silence finit par revenir. Et Alejandro annonça la suite du plan…
-Grimper ? Mais… Mais cette plante va jusque dans les nuages !
Rien que de regarder en haut, il en avait le vertige ! Et si ils tombaient ?! Et si ils n’y arrivaient pas ? Et si ils y arrivaient ? Qui les attendaient vraiment là-haut ?! Pourquoi avait-il donc fallut qu’il veuille jouer les héros, il n’était pas un héros ! Comment… ? Des dizaines de pensées, toutes plus pessimistes les unes que les autres, traversèrent son esprit, le faisait se tortiller les pattes comme il aurait jouer avec ses doigts si il avait été humain. Pourtant… Il n’avait guère le choix. Rester seul en bas était aussi dangereux que de grimper. Déglutissant, il finit par emboîter le pas de Dulcinéa et… De façon assez surprenante, il prit rapidement la tête de leur groupe. Plus petit, et beaucoup plus agile que les autres, il parvenait à se faufiler entre les branches et les pousses, sans le moindre problème. Et le vertige… Ne fût pas un problème. En réalité, Rémi ne se rendit même pas compte qu’ils montaient de mètres en mètres. Quand on ne faisait que quelques centimètres, tout paraissait haut de toute manière, alors quelle importance ?
-P… Pause… ! supplia Brant, au bout de plusieurs longues minutes d’escalade, le souffle coupé et la langue pendante.
Alejandro accepta une courte pause, mais il fallait faire vite ! Brant s’effondra entre deux nœuds verts, se lançant rouler sur le dos. Rémi en gloussa, avant de se faufiler sur une feuille épaisse, et d’observer le monde en dessous d’eux. Le désert qu’il avait traverser ressemblait à un bac à sable de là où ils se trouvaient. C’était… A la fois incroyablement petit et grand. Et c’était surtout beau.
-C’est… Incroyable, chuchota-t-il, à l’intention du félin, qui s’approcha de lui. Je crois que je n’ai jamais fais quelque chose d’aussi risqué !
Malgré lui, il gloussa, surpris de sa propre bravoure.
-Qu’est-ce qui nous attend en haut ? Réellement ? ajouta-t-il, après un silence, relevant les yeux vers les nuages qui étaient si proches et si loin à la fois.
(c) DΛNDELION
Alejandro De La Vega
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Luke Evans
| Conte : Le Chat Potté & Shrek | Dans le monde des contes, je suis : : El Magnifico
L'aventure forme la jeunesse ... ou plutôt les couples !!
Ils étaient arrivés trop tard ! Alejandro feulait d’énervements en voyant les haricots magiques pousser. C’était … rageant de se dire qu’ils avaient fait tout ça pour ça ! Bon, en soit ils n’avaient pas fini leur aventure bien entendu, mais quand même ! Il n’aimait pas se faire damer le pion. Ils auraient dû arriver avant eux … et maintenant qu’il y repensait, il se demandait si les bandits qui les avaient attaqués plus tôt dans la journée n’avaient pas été payés par les principaux protagonistes pour les ralentir. Cette coïncidence était bien trop grosse pour que ça ne soit dû qu’au hasard. Ébrouant son pelage, enlevant la grosse quantité de sable, il s’était mis à courir sans même entendre le reste de ses partenaires pour regarder avec colère les grandes tiges. Puis, il énonça ce qu’ils allaient devoir faire. La petite voix de Rémi parvint à ses oreilles, et il se pencha pour le regarder.
“Oui Rémi. C’est normal. C’est notre destination. Le domaine des géants.”
Parfois il oubliait que Rémi ne venait pas du même monde que lui, où le fantastique était tout à fait banal. Il s’attendait à quoi quand on lui avait parlé des haricots magiques ? Il n’avait quand même pas pensé à les cuisiner ? Si ? Non, Alejandro n’espérait pas. Or, il voyait bien toutes les réflexions qui passaient dans les petits yeux du rat, et il fallait dire que cela l’inquiétait beaucoup. Il n’aurait pas du le faire venir avec eux, c’était beaucoup trop dangereux, sauf que maintenant, il était là et il était hors de question qu’il l’abandonne. Il lui fit un sourire encourageant, lui caressant le museau avant de sauter sur la liane et de commencer à grimper. Il ne regardait pas en bas. Il ne regardait pas les autres, il savait que Dulcinéa s’occuperait de tout le monde. Il regardait uniquement vers le sommet, se disant qu’il allait devoir à nouveau combattre le mal. Il pensa aussi à Storybrook pendant quelques instants, c’est vrai que ça aurait été pratique d’être humains, mais en soit, Alejandro était aussi à l’aise avec son apparence originelle. Il préférait même être un chat à vrai dire. Il avait beaucoup plus de reflexes.
Quand Brant demanda une pause, Alejandro ne put s’empêcher de rouler des yeux, grondant sans même s’en rendre compte. Ils avaient monté beaucoup mais ce n’était toujours pas ça. La première fois, ça avait été facile parce qu’ils avaient sauté sur une feuille au moment où la liane s’élançait dans le ciel. Ils avaient été montés par la magie, ce qui était le cas de Jack et Jill Junior. Eux devaient suer eaux et sang pour pouvoir arriver à grimper à leur destination. Quelques minutes après, il repartit, et tant pis si ses camarades ne le suivaient pas. Il entendait vaguement Dulcinéa parler, signe qu’ils avaient bien repris leur course contre la montre. Il ralentit quand il sentit le pelage de Rémi venir se frotter au sien. Il lança un petit regard sur le coté, voyant que le rat se tenait à coté de lui. Ce qui lui disait ne le rassurait pas du tout. Il eut un petit rire gêné, continuant de courir.
“Il y a une première fois à tout comme on dit.”
Il essayait de ne pas écouter l’angoisse qu’il avait en lui. S’il venait à arriver quelque chose à Rémi par sa faute, clairement il ne se le pardonnerait pas, et il savait surtout qu’on ne lui pardonnerait pas. Rémi était très aimé, ce qui était normal vu la personne formidable qu’il était. Il avait quand même réussi à lui faire découvrir l’amour et à se caser pour l’instant. En soit, c’était déja un exploit. Il savait ainsi, qu’un bon nombre de personnes viendraient à lui tomber dessus s’il ne ramenait pas Rémi en entier. Autant rester ici et ne pas rentrer à Storybrook.
“Le domaine des géants. C'est son nom, mais les géants ont disparu d'ici il y a des siècles.”
Il le lui avait dit mais il sentait qu’il voulait plus d’explications, ce qui était normal. En vrai, il aurait du le demander quand ils étaient en bas. Non quand ils étaient à la taverne de San Ricardo ! Au moins il aurait su … mais lui même avait été idiot de ne pas mieux le préparer.
“C’est un château fort immense, qui dépasse tout ce que ton imagination peut produire. Tout est géant … forcément c’est adapté … et surtout, il y a la poule aux œufs d’or. Enfin, c’est plutôt une oie géante, aussi, qui produit des œufs plus gros que toi en or massif.”
Le regard de Potté s’assombrit pendant quelques instants. Malgré tout ce qu’il pouvait dire sur Humpty Dumpty, il avait été triste de sa mort à cause de cette histoire. Il l’avait haï aussi fort qu’il l’avait aimé. Il avait été la première personne qui lui avait parlé à l’orphelinat, son premier ami, et aussi la première personne qui l’avait trahie. Néanmoins, le voir se sacrifier pour lui avait bouleversé le chat roux.
“Les parents de Jack et Jill avaient déja pour projets de voler l’oie et j’y ai contribué.”
Il ralentit légèrement, baissant la tête.
“Mon ancien ami, Humpty Dumpty m’a roulé dans la farine. C’était notre rêve à tous les deux d’aller visiter le domaine des géants et ramener un oeuf d’or. Après des années, il est venu me voir et je lui ai fais à nouveau confiance alors qu’il m’avait déja trahi."
D’un coup patte, toutes griffes dehors, il déchira une feuille verte, de rage.
“Il était de mèche avec eux … et quand nous sommes retournés à San Ricardo, les gendarmes m’attendaient pour le premier larcin que nous avions fait ensemble. Humpty avait sa vengeance. Sauf que ....”
Potté leva la tête vers le ciel, pensant voir sur le moment une immense ombre passer mais c’était sans doute son imagination.
“... quand nous étions revenus du domaine des géants, nous avions volé un poussin … et la Mama du poussin n’était pas contente… La colère de l’oie s’est donc abattu sur la ville. Elle a commencé à tout détruire pour retrouver son poussin, qu’Humpty avait donné à Jack et Jill. Finalement Humpty a retrouvé la raison, il m’a fait sortir de prison avec Kitty et nous avons pu régler le soucis.”
À quel prix … Alejandro se souvenait comme si c’était hier du combat avec l’oie. Il devait la gérer en même temps qu’il avait gérer les bandits. C’était très difficile.
“Humpty c’est sacrifié pour moi. Nous courrions sur un pont pour rendre justement le bébé à sa mama mais l’oie a foncé sur nous, et s'est écrasée. Le pont s'est cassé, j’ai rattrapé le poussin, et Humpty. Sauf que je ne pouvais tenir les deux … Humpty a alors décidé de lâcher ma main pour me permettre de sauver le bébé oie.”
La voix du chat s’était un peu étranglé et il secoua sa tête pour éviter d’avoir à pleurer. Cet épisode était vif, et il n’avait plus envie d’y penser.
“Nous avons pu rendre le bébé à sa Mama. Pour nous remercier, elle a donné un oeuf à tous les habitants de San Ricardo. Jack et Jill ont été arrêtés. Kitty et moi avons continué nos aventures ensemble pendant un moment avant que nos chemins se séparent.”
Un cri strident retentit, obligeant les grimpeurs à s’arrêter. Alejandro reprit immédiatement ses esprits, se mettant debout sur une feuille. Le cri se fit à nouveau entendre mais le chat fronça les sourcils. Il avait l’impression déja de le connaître. Une ombre géante se fit voir sur les nuages et il ouvrit grand les yeux, hurlant à ses camarades.
“C’est l’Oie aux oeufs d’or !”
L’ombre se rapprocha d’eux à une vitesse phénoménale et finalement, quelques minutes après, alors qu’ils étaient tous sur leur garde, une oie blanche, avec de l’or aux bouts de plumes fit son apparition dans le ciel, cachant même le soleil. Elle fondit droit sur eux. Alejandro s’était mit devant Rémi, épée en vue, où cas où mais il l’a baissa rapidement quand il reconnu le regard un peu en biais.
“Tu as entendu que je parlais de toi n’est ce pas ?”
L’oie essaya de battre moins fortement des ailes pour venir se poser sur une grande feuille. Elle poussa un grand cri, avant de descendre le bec vers Alejandro, qui ne pouvait s’empêcher d’avoir un grand sourire.
“C’est Betty ! Le bébé oie que j’ai sauvé ! C’est d’elle dont je te parlais Rémi !”
L’on pouvait entendre la fierté dans sa voix et sa surprise quand l’oie se mit à parler.
“Je n’ai jamais pu te remercier pour cela Potté.” “Tu … parles ?”
L’oie gloussa avant de se tourner.
“Nous n'avons que peu de temps … grimpez sur mon dos, vous y serez plus vite.”
Alors ça, pour une surprise, c’était une surprise. Jamais il ne se serait attendu que Betty, l’oie qu’il avait sauvé à l’époque vienne les aider. Elle avait grandi, c’était sur, et il devait se douter que le temps ne passait pas ici comme à Storybrook. De plus, il avait à faire à une créature mythologique. Brant fut le premier à monter à l’arrière du dos de l’oie. Dulcinéa fut la deuxième et Rémi se mit juste entre elle et Alejandro qui monta à l’avant.
“Accrochez vous mes amigo ! Ça va secouer !”
L’oie déploya ses grandes ailes d’un blanc nacré et en un coup puissant fut dans les airs. Alejandro ne put s’empêcher de rigoler, se souvenant que la dernière fois qu’il était monté sur une oie, c’était pour essayer de la maîtriser. Là le voyage était beaucoup plus agréable et il put profiter de ce paysage magnifique. Betty plana pendant quelques instants avant de prendre la direction du sommet. Heureusement qu’elle était venue, ils n’avaient même pas grimpé le quart du haricot magique. Ils passèrent par plusieurs états. Les nuages déversèrent de la pluie, il eut même de l’orage, de la grêle, avant que le soleil ne se fit attendre. Le chat avait senti les différences d'atmosphères, et s'agrippait fortement à l’oie, comme ses camarades s'agrippant à lui et ainsi de suite. Au bout d’un moment, qui lui avait semblé une éternité, ils passèrent un dernier nuage et l’atmosphère se fit calme, trop calme. Devant eux, le gigantesque chateau dont il avait parlé à Rémi. Ils le contournèrent pour arriver dans la sorte de jungle qu’il y avait à l’intérieur, là où la famille de Betty vivait en paix depuis des siècles.
“Merci ma belle !” “Je sais que tu es là pour nous sauver. L’histoire se répéte.”
Ce n’était pas faux. Il descendit doucement, Betty étant quand même très grande, et il aida à descendre les autres quand il entendit des piaillements venir en courant.
“Oooh tu es Mama à ton tour !”
L’oie poussa un petit cri de contentement tandis que les poussins venaient les chatouiller.
“Tu comprendras que je ne peux être en première ligne comme vous … je me dois de les protéger.”
Alejandro hocha la tête. Bien sûr qu’il comprenait ! Cela lui rappelait sa Mama, qui avait toujours essayé de le mettre hors du danger, avant de se rendre compte qu’il aimait ça. Elle l’avait laissé faire, et elle avait continué de protéger les autres petits. Un énorme bruit se fit entendre, beaucoup plus loin dans le château, les têtes se tournant vers la source du bruit avant qu’elles ne reviennent sur l’oie. Cette dernière s’arracha une plume qu’elle donna alors à Alejandro.
"J'essaierai de vous aider quand même au maximum. Après tout, on en a après ma famille. Prenez une de mes plumes.”
Alejandro la remercia tout en enlevant son chapeau. Il se saisit de la grande plume, ne sachant pas trop quoi en faire.
“Nous allons nous cacher dans les marais de Saussons. Potté, fait attention, ils sont revenus !”
C’était bien qu’elle lui dise le lieu, où cas où les bandits voudraient l’attaquer directement. Puis si jamais, pour lui dire aurevoir. Il n’eut pas le temps de lui demander pour la plume que Betty, suivit de ses (gros) petits se mirent à marcher rapidement, disparaissant en un clin d’oeil derrière des lianes pour aller là où elle devait. Le silence tomba rapidement sur les lieux et Alejandro poussa un soupir tout en mettant la plume sur son chapeau.
“Bon. Maintenant. Allons trouver Jack et Jill Junior.”
Déjà, être un petit animal dans un monde humain faisait voir les choses en grand. Mais être un petit animal dans un monde de géant était encore plus surréaliste. Ils devaient grimper, chaque pas de leur marche leur paraissait inatteignable. Après être sortis de cette sorte de jungle, ils se retrouvèrent dans un immense couloir. Alejandro avait l’impression que le plafond était aussi haut que le ciel. Après une vingtaine de minutes de marche silencieuse dans le couloir, il remarqua une double porte ouverte. Faisant signe à ses compagnons, il s’y glissa dedans. Ils tombèrent ainsi sur la salle à manger. La table faisait la taille d’un gratte ciel. Les chaises d’immeubles du centre ville.
“Alors, toi qui voulait de l’aventure ! Tu en prends pleins les mirettes ! ”
Il taquina doucement Rémi, qui reniflait l’air avec son museau. C’était sur que ce n’était pas dans son monde qu’il aurait pu voir un spectacle comme celui ci. L’aidant à grimper sur la chaise, ils montèrent les un après les autres sur la table. La surprise de Potté fut grande, quand il remarqua qu’il y avait des plats servis dessus. Des cochons aussi gros que des camions. Des poissons aussi grands que des bibliothèques. Des mets raffinés en taille XXXXL. Brant s’y jetta d’ailleurs dessus comme un goinfre. C’était vrai qu’ils n’avaient pas mangé depuis un moment, ils avaient même perdu la notion de l’heure mais tout de même.
“Attention … j’ai l’impression que quelque chose a changé par rapport à la dernière fois …”
Avant, tout était renversé sur cette table. Il se souvenait qu’Humpty avait roulé, poussé par Kitty pour éviter les obstacles que constituaient les verres brisés et les assiettes éparpillés. Là, tout était en ordre. Ce n’était pas normal. Alejandro se mit sur ses gardes. La table faisait la taille d’une autoroute, et il passa à côté d’un saumon dont l’odeur lui vrilla les narines mais il devait résister. Heureusement qu’un autre immense bruit, qui fit trembler l’endroit où il se trouvait, résonna.
“Je … je ne crois pas que ce soit les gens qu’on recherche qui fassent ce bruit.”
Pourquoi Jack et Jill feraient ça ? Pour l’instant, ils étaient à la recherche de l’oie, ils n’avaient pas à faire ce genre de bruit. Bon, après c’était des voleurs, peut être essaient ils de voler. L’intuition du chat fut la bonne car le bruit se rapprocha et les portes s’ouvrirent avec force, laissant apparaître deux géants, habillés richement.
“Cachez vous !” lança le chat en feulant de peur.
C’était la première fois qu’il voyait des géants. Comment étaient-ils arrivés ? La dernière fois, ils n’étaient pas là, tout avait laissé croire qu’ils étaient une race éteinte. Ce ne fut pas le moment des questions car Dulcinéa, cachée derrière la saucière, pointa du doigt le géant de droite. Dans sa main, suspendu comme des cochons, se tenait Jack et Jill Junior qui se débattaient furieusement. Le chat attrapa par réflexe la patte du petit rat, qu’il sentait aussi tremblant que lui.
“Oh, hiro de mierda ... estamos en una mierda profunda” (oh putain... on est vraiment dans une merde profonde
Alejandro était sous le choc. La situation était bien pire que ce qu’il avait imaginé. Il avait clairement amené Rémi à la mort, et il ne se le pardonnerait jamais, même dans l'au-delà.
CODE ϟ VOCIVUS - IMAGE ϟ KANE..
Rémi LePetit
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lee Pace
• C'est de la farine Luci ...
• Ah non j'suis sur que c'est de la coke !
• Tu me fatigues ...
| Conte : Ratatouille | Dans le monde des contes, je suis : : Rémi le rat de cuisine
De cape et d'épée!... Surtout de feulement en pagaille!
Rémi avait déjà entendu Alejandro raconter les légendes et les histoires de son monde, mais c’était tout à fait différent de les entendre dire ici, à cheval sur une feuille gigantesque, alors qu’ils partaient à l’assaut du monde des géants ! C’était… Bien plus poignant mais aussi bien plus intime, en réalité. Dans son restaurant, lorsqu’Alejandro se lançait dans ses récits, c’était à grand coup de sabre dans le vent, et de chaises renversés, des allures de contes de jadis, où la veuve et l’orphelin étaient des personnages clefs ! Mais ici… Entendre la voix d’Alejandro se tordre et se baisser, voir des yeux luire d’une lueur blessée… Cela toucha, profondément Rémi. C’était comme si soudain, Alejandro lui livrait sa vraie histoire, sans exagération ni volonté de créer un récit, juste la vérité, difficile et douloureuse. Doucement, il approcha sa petite patte de celle d’Alejandro, un petit sourire compatissant et sincère retroussant ses babines.
-Tu n’es pas responsable de ce qui est arrivé. Humpty… Il a fait son choix. C’est triste mais ce n’est pas de ta faute.
Il aurait aimé se blottir contre lui, contre tout attente, il aurait même aimé l’entendre ronronner, mais il eu cependant à peine le temps de finir sa phrase, car un cri, strident et terrifiant l’interrompit à demi. Aussitôt, Rémi se réfugia sous une feuille, maigre bouclier dans cet univers de fou, mais contrairement à ce que son coeur battant la chamade pensait, ce cri ne fut pas un mauvais présage ! Au contraire ! Perçant les nuages, une oie gigantesque s’abattit sur eux, mais elle n’avait pas l’intention de les becter -ce qui, malgré tout, manqua de peu de faire tomber Rémi dans les pommes. Non mais… Tout de même ! Elle avait la taille d’un avion, pire, d’un zeppelin ! Ça ne se faisait pas de foncer comme ça sur les gens, surtout pas des gens de quelques centimètres !! Mais, contrairement aux apparences, elle proposa de les aider, et même, de monter sur son dos ! Et dès qu’elle le proposa, Rémi ne put s’empêcher de loucher vers le sol. Il n’avait, surprenamment, pas le vertige… Mais il avait quand même une conscience accru de la distance qui les séparait du sol ! Etait-ce bien prudent ?!
Il eu une grimace quand il entendit Alejandro les encourager à monter, mais refusa de se débiner, venant se faufiler entre le chat roux et Dulcinéa, se retenant de peu de hurler lorsque l’oie finit par décoller. Ses petites pattes se serrèrent très fort dans le pelage d’Alejandro, au point de lui arracher de petites touffes au passage, et il serra fortement les paupières, crispé. Rémi n’avait pas peur du vide, mais sous cette forme, tout prenait des proportions immenses ! Il finit cependant par entrouvrir un œil, se décidant à regarder les nuages plutôt que le sol et il fut surprit de trouver le vol… Agréable. Il fut beaucoup moins ravi lorsqu’ils changèrent d’atmosphère, se retrouvant sous une pluie diluvienne qui lui détrempa le poil, mais elle continua à s’envoler, encore et encore, au point que Rémi finit par se demander si il y avait encore de l’oxygène, là où ils se rendaient ! Puis, après un long moment, l’oie perça la dernière couche de nuage, et Rémi découvrit… Une nouvelle définition du mot ‘immense’.
Tout, absolument tout était au-delà de ce qu’il avait pu un jour imaginer. Ce n’était pas seulement grand, c’était absolument gigantesque, et sa petite taille n’aidait absolument pas ! La moindre pierre faisant au minimum huit fois sa taille ! Et c’était juste des pierres ! Des cailloux ! Juste des cailloux ! Malgré lui, Rémi son estomac se nouer, et il sentit ses pattes se mettre à trembler. Pourquoi avait-il donc demander à ce joindre à cette épopée ?! C’était évident que c’était une mauvaise idée ! Une mauvaise, horrible, imbécile idée ! Lui ! Un rat ! Dans cet univers ! Bon, il n’avait pas songé qu’il redeviendrait un rat… Mais quand même ! Il aurait du anticiper ! Il aurait du y penser ! Il aurait… Il aurait du penser à tout et renoncer parce qu’il n’était PAS fait pour l’aventure ! Et pourtant… Pourtant, il serra les pattes. Non. Non, il n’allait pas renoncer -de toutes manières, comment aurait-il pu ? Non, il n’allait pas se mettre en boule dans un coin et attendre son heure. Il avait demandé à vivre un aventure, eh bien, il l’avait désormais sous les yeux !
Et en plus, il était avec Alejandro ! Est-ce qu’il allait se laisser passer pour un lâche devant lui ? Non ! Il voulait qu’Alejandro soit fier de lui. Il voulait lui montrer qu’il… N’était pas juste un grand gars doué en cuisine. Il voulait… Au fond de lui, il avait envie de l’impressionner. Il avait envie de provoquer chez lui le même sentiment que lui-même avait à son égard. Il voulait qu’un jour, il le regarde avec la même admiration rêveuse qu’il lui vouait. Ce fantasme lui redonna un peu de courage, et il suivit le chat roux dans la jungle que constituait les herbes folles, pour découvrir des poussins aussi gros que des camions… Qui se précipitèrent vers eux ! Rémi manqua de peu de voir sa nouvelle résolution fondre comme neige au soleil, mais les poussins se contentèrent de le renifler et de le bousculer gentiment -bien que brusquement- visiblement curieux. L’oie leur expliqua qu’elle ne pouvait les accompagner, et après avoir donner l’une de ses plumes à Alejandro, elle parti avec ses poussins pour se cacher, et Alejandro les guida vers le château, jusqu’à ce qu’ils se faufilent à l’intérieur.
Tout y était surdimensionné, au point de provoquer chez Rémi une espèce de nausée incompréhensible. C’était juste…. Trop inimaginable pour son cerveau, à croire que rien n’avait de réalité, tout était surréaliste et fou. Les limites du possibles avaient été repoussé beaucoup trop loin pour être encore quantifiable ! Mais le pire fut quand ils arrivèrent sur la table, plus gigantesque qu’une route et que Rémi se trouva nez à nez avec de la nourriture… De géants ! Une simple pomme faisait la taille d’un arbre, et lorsqu’il frôla un morceau de gruyère, il du faire appel à tout son contrôle pour ne pas se ruer dessus, et ce, malgré sa taille phénoménale ! Cependant, c’était louche. L’endroit n’était-il pas censé être… Abandonné ?
Il eu à peine de temps de se faire la réflexion qu’un bruit rauque, semblable à un cri, fit trembler les murs. Du coin de l’oeil, il fit le poil d’Alejandro s’épaissir, trahissant son angoisse, et en quelques sauts, Rémi le rejoignit, se cachant à ses côtés à l’instant où la porte s’ouvrait avec fracas, et où les géants entraient dans la pièce. Et Rémi fut à deux doigts de s’évanouir. Car cette fois, c’était vraiment trop pour son pauvre cerveau, qui rencontra de plein fouet la pleine définition du mot ‘géant’. Ce fut à peine si il sentit la patte d’Alejandro se poser sur la sienne, tant il était médusé, et il lui fallut un bon moment avant de retrouver un tant soit peu de connexion avec son propre corps ! Quand ce fut enfin le cas, les géants avaient jetés Jack et Jill dans une cage, ayant curieusement l’allure d’une cage à rat, et en avait fermé le cadenas et reposé la clef. L’un des géants avaient alors attrapé un œuf, de la taille d’un arbre, qu’il avait englouti sans même le mâcher, tandis que l’autre s’était diriger vers une autre pièce, dont l’odeur suggérait fortement une cuisine.
En silence, Rémi chercha du regard Dulcinéa et Bran, cachés de part et d’autres de la table, avant de se tourner vers Jack et Jill. Ces derniers, inconscient de leur présence, pleuraient à chaude larmes, et l’un des deux frères essayaient désespérément de tordre le métal des barreaux, sans succès. Ce fut à cet instant que le géant, qui avait disparu dans la cuisine, tonna un ordre à son comparse, qui se dirigea à son tour vers l’autre pièce. Et ce fut à ce moment là que le courage de Rémi, sorti de nul part, entra en jeux.
-Il faut les libérer, chuchota-t-il à Alejandro, qui le fixa avec des yeux ronds. ça sent la cuisine, expliqua-t-il, en pointant sa patte vers la seconde pièce, je sens de l’oignon et du beurre ! Ils vont les manger !
Alejandro hocha la tête, avant de retrousser ses babines, semblant analyser la situation. La cage était à l’autre bout de la table, à des dizaines, voir centaines de mètre. Jamais Alejandro ne pourrait s’y faufiler assez vite ni être assez discret ! Mais lui…
-Je vais y aller. Je suis minuscule à leur yeux, même pas une araignée, ils ne me verront pas ! s’exclama-t-il, alors qu’Alejandro feulait à moitié. Je suis même assez petit pour me faufiler dans le mécanisme de la serrure !
Un bruit, sourd, leur parvint de la cuisine, et Rémi se tapit, par réflexe. Il n’y avait pas le temps de cogiter ! Il fallait agir. Sans même attendre qu’Alejandro ne dise quoi que ce soit, il sorti de sa cachette, et courut, à quatre pattes, à même la nappe, en direction de la cage. Il dépassa rapidement Bran et Dulcinéa, sous leur regard médusé, mais il n’eut cependant pas le temps d’atteindre Jack et Jill que les portes de la cuisine se rouvrirent, et qu’un géant en sorti. En un bond, Rémi se précipita derrière une grappe de raisin, se roulant en boule. Il n’était plus bien loin maintenant, encore quelques foulées ! Le géant se dirigea vers ce que Rémi cru être une salière, de la taille d’une voiture, et dès qu’il eu le dos tourner, Rémi se remit à courir, l’adrénaline lui fouettant le sang comme jamais auparavant. Cette fois, il se glissa sous le rebord d’une assiette, s’aplatissant de tout son long lorsque le géant revint sur ses pas, attrapant au passage la grappe de raisin sous laquelle il s’était caché quelques secondes auparavant !
-Pst ! Psssssst! fit alors un des deux frères, une fois le géant disparu. -Chut, chut, chut ! leur intima alors Rémi, mettant sa patte devant ses babines. -Sors nous de là!
Rémi hocha la tête, tous ses sens en alerte. Le cadenas était immense, mais finalement, la serrure était plus petite qu’il n’y pensait ! Il allait devoir trouver un ustensile, quelque chose d’assez costaud pour faire coulisser les rouages ! Rapidement, il observa ce qui l’entourait, ne trouvant rien de satisfaisant ! Il constata cependant que Dulcinéa, Bran et Alejandro s’étaient approchés à leur tour, et Jack et Jill semblèrent les reconnaître, mais brusquement, les portes de la cuisine s’ouvrirent à nouveau ! Pas le temps de s’éloigner, Rémi se précipita à l’arrière du cadenas, s’agrippant à son contour. Et heureusement, car le géant saisit la cage pour la soulever et l’emmener avec lui dans la cuisine, sans se douter du passager clandestin qui s’y trouvait !