« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Le vampire haussa un sourcil, amusé plus qu’autre chose par les paroles qui se voulaient méprisantes de la part du détective. S’il enseignait, c’était en partie pour le salaire et une minuscule pour la passion. Il n’était PAS un bon prof et il ne le serait jamais. Déjà, la déontologie, il n’en avait aucune. Le nombre de choses pas bien qu’il avait fait dans cette école était presque impossible à compter entre ses rencontres physiques et quelques modifications de notes pour s’assurer de ne plus revoir certains élèves trop stupides à son goût dans sa classe. Alors, bon, l’avis du détective ne lui faisait ni chaud ni froid.
- Si vous êtes trop stupides pour lire un livre, que puis-je faire, monsieur Holmes? C’est vous qui êtes paresseux, moi, mon travail s’arrête à enseigner dans une salle de classe, préparer cours et examens, puis corriger le tout. Si vous seriez restés durant le cours et que vous aviez fait profil bas, sinon vous auriez pu envoyer quelque d’autre à votre place qui aurait passé plus inaperçue, vous auriez votre réponse. Puisque je ne suis plus en classe et j’ai une tonne de devoirs à corriger, je vous propose une lecture. Si cela ne vous convient pas, je vous invite à aller voir un autre professeur de Mythologie.
Si Stefan avait su lire dans les pensées, il aurait été hilare de la supposition du détective si loin de la réalité. C’était lui qui avait demandé en premier. Aurait-il dû supposer que Holmes avait des vues sur lui? Dans tous les cas, le vampire ne pouvait pas savoir et se contenta d’écouter son interlocuteur avec un certain ennui. Docteur Maboul, hein? Jamais entendu parler. Ça lui rappelait un nom de jeu pour enfant. Le vampire haussa les épaules à la nouvelle mention du sang sur ses chaussures et sembla tout simplement neutre.
- Je ferais attention de ne pas me tromper de paire de chaussures lors de la prochaine période de chasse. Effectivement, cela peut sembler louche pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude. Surtout que j’évide moi-même les cerfs que je tue. Cela fait un peu de salissure… Si vous voulez, j’ai le permis de chasse et le permis de port d’arme réglementaire sur moi. Peut-être un jour. Je n’ai jamais essayé un jeu pour enfant, donc pourquoi pas si cela vous amuse. Mais je crains ne pas tout connaître du corps humain, si passionnant qu’il est. Je viens d’un monde où nos connaissances étaient limitées et je suis professeur de Mythologie, pas de biologie. Je peux, par contre, vous parler du destin tragique d’Oedipe. Vous pouvez partir, monsieur Holmes. Je ne vous retiens pas.
Sherlock Holmes
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Je le regardais d’un air entendu, toujours sur le pas de la porte. Mes yeux se firent étincelant et je me mis à rire d’un air assez moqueur. Je l’avais juste taquinais, de manière saignante comme à mon habitude et il s’était quelque peu emporté. Je le regardais avec une expression allant de l’amusement au simple haussement de sourcil. « Vous semblez être un bon professeur alors. »
Je n’avais eu rien d’autre à dire, en même temps. Soit je laissais couler, soit j’attaquais à nouveau. Et je n’avais pas envie de me créer un ennemi supplémentaire. Cependant, j’écoutais cette histoire de chasse avec un certains intérêt. Je l’observais sans un mot et je finis simplement par dire : « C’est assez cruel. »
C’était la vérité. Je n’avais jamais vraiment aimé la chasse, même si j’y étais aller plusieurs fois avec Mycroft. J’avais vu que certains hommes y trouvaient un quelconque intérêt, mais moi jamais. Je n’aimais pas particulière voir de la souffrance, surtout quand elle pouvait être évité. Je savais que la chasse était un sujet épineux de société, comme un serpent qui se mordait la queue. On disait l’homme prédateur indispensable, mais il s’était mis lui même volontairement dans cette position. « Et de quel monde venait vous donc ? »
Et voilà. Cette fois-ci, je m’étais retourné complètement pour lui faire face, un sourire mauvais sur le visage. Je l’avais un peu piégé. Ma question était… simple. Et comme toute question simple, elle exigeait une réponse simple. D’abord, je demandais d’où il venait, et ensuite je demandais qui il était. De ça, je pourrai en tirer quelques conclusions. Même si tout cela relevait plus de la simple curiosité pour le moment. J’étais intrigué. Cet homme m’intriguait grandement. « Je ne sais pas qui est Oedipe. Je ne suis pas passionné de Mythologie, car c’est pour moi quelque chose de non essentiel. J’aime contrôler mes pensées, et les données que je recueille. Les différentes taches de sang, leurs formes, leurs teintes, leurs déperissements, sont plus passionnant que les travaux de Galilée. J’ai appris il y a peu que la terre tournait autour du soleil. J’avais volontairement éliminé cette information pour faire de la place pour d’autres, plus importantes... »
Je le regardais, toujours dans l’embrasement de la porte. Allait il me répondre ? S’il fuyait ma question, aussi simple soit-elle, c’est qu’il avait quelque chose à cacher. Et s’il avait quelque chose à cacher, c’est qu’il était suspect. Je fronçais un peu les sourcils. « Vous devriez. Les jeux pour enfants sont bien parce qu’ils sont simples. Et que l’on a beaucoup de chose à apprendre de la simplicité... »