Bloody Teacher!

Ce matin, c’était le véritable cafarnaeum, au milieu du 221B, Baker Strett. Comme beaucoup de matins, en réalité…
Sherlock était en pyjama, rayé, seul au milieu de l’appartement. Devant lui, une immense table étaient recouvert de livres, de documents en tout genre, ainsi que de deux ordinateurs. Debout, non loin de la cheminée, il observait et lisait un livre sur la Mythologie d’un air concentré. A vrai dire… Il cherchait quelque chose de particulier.
Depuis qu’il avait rencontré Nora, sa vie avait commencé un peu à changer. Bien qu’entre la jeune femme et lui, rien de plus qu’une relation amicale n’était apparu, il s’était senti le besoin impérieux d’en apprendre un peu plus sur elle… Pour savoir. Enfin. Pour en apprendre plus. Par pur curiosité. Comme on le fait avec des amis. Sherlock interrompit sa lecture et leva les yeux vers le mur du fond…
Des amis… Oui. Des amis. Refermant d’un geste sec le livre, il soupira. De toute manière, il avait besoin d’en savoir plus sur quelque chose de précis, et lié à Nora, il le savait. Le Ragnarok. Il avait entendu parlé de cet évènement. Il savait qu’Elliot deviendrait Chronos et le déclencherait.
Certes, cette histoire était très différente de la mythologie connue mais… Il y avait toujours une part de vérité, dans cette dernière. Toujours, quelque chose de semblable. Aussi, peut être arrivait-il à trouver des indices sur l’implication de la jeune femme dans cette destinée funeste.
Tout en s’habillant, sommairement, il se demanda pourquoi il en était arrivé là. Normalement, ses études et ses énigmes ne se limitaient qu’aux choses réelles… Mais aujourd’hui… Qu’est ce qui l’avait poussé à se lancer dans ce sujet de manière précise.
D’abord, il y avait Elliot. C’était chose rare, car Sherlock n’avait pas beaucoup d’amis, mais… Il s’était lié au jeune garçon de manière assez proche finalement. Au départ, ce n’était que de la vénération de la part du jeune homme. Mais… Après quelques enquêtes résolues ensemble, il avait… Vraiment trouvé ce jeune garçon fort sympathique. Aussi, il n’arrivait pas à comprendre comment, il allait devenir ce que tout le monde semblait appeler : Chronos.
Oh, il n’était pas un dieu. Ni un Titan. Ils n’avaient pas leurs savoirs ou leurs informations. Mais il avait envie d’en connaître d’avantage. Car… Ca avait piqué sa curiosité. Qu’est ce qui pouvait amener quelqu’un à changer ainsi ?
Ses réflexions s’orientèrent ensuite sur Nora. Il réfléchissait tellement, qu’il ne s’était pas rendu compte qu’il se trouvait déjà presque à la Faculté. Il s’était habillé, avait pris un taxi, mis son grand manteau. Ses pas, droits et directs l’amenèrent vers la salle de classe, où, il espérait, quelques indices supplémentaires apparaîtraient dans ce que les hommes de ce monde avaient compilés dans les fables qu’on appelait aujourd’hui mythologie.
Et il le faisait aussi pour Nora. Parce qu’il… l’appréciait beaucoup. Qu’il se doutait qu’elle aurait un rôle. Et qu’il avait peur pour elle. Peur de la perdre, de ne plus jamais la revoir. Comme n’importe quel ami s’en ferait pour n’importe quel ami non ?
D’ailleurs, son estomac se contracta. Autant ne plus y penser. Il venait d’arriver.
S’installant au fond, il mit son manteau bien sur lui, et, comme à son habitude quand il était en cours en tant qu’étudiant… Mis les mains sur la table. Sans rien, pour écrire. Ni stylo ni… feuilles… ni… ordinateur. Rien. Il n’avait jamais eu besoin de noter.
Le cours commença, et Sherlock haussa un sourcil. Cet homme était assez étrange. Un premier regard analytique, lui permit de déduire que quelque chose clochait. Comme nombreux des habitants de Storybrook, il avait un secret. C’était plus la spécialité de Mycroft, de découvrir les secrets des habitants. Mais il aimait bien, de temps en temps se prêter aussi à l’exercice.
Bien habillé. Propre sur lui Trop. Des traces de sang tachés, au niveau de sa chaussure gauche… Très minimes… Car le rouge avait disparu, pour laisser place à du marron. Mais Sherlock savait reconnaître du sang, quelque soit la couleur…
C’est à ce moment précis, que l’homme monta directement vers lui, et le coupa dans ses réflexions et son analyse. Quelle perspicacité.

« Je ne suis pas ici pour une créature, mais pour des précisions sur un événement. »

Sa voix était rapide, un peu froide. Ses yeux fixaient le professeur qui l’avait pris à parti, et il se décida d’ignorer l’assistance qui le regardait d’un air un peu soutenu. Il n’aimait pas trop qu’autant de monde le regarde.

« Je ne suis effectivement pas là pour regarder le plafond. Mais sachez tout de même qu’il nous apprendrait beaucoup de chose si on y accordait de l’importance. On pourrait savoir, par exemple, que vu le taux d’humidité qu’il possède, cette pièce est assez mal aéré. La transpiration des étudiants dénature l’atmosphère, et les phéromones qui n’arrivent pas à circuler vers l’extérieur ont tendance… A les endormir. »

Le regard de Sherlock se posa sur un des étudiants qui était visiblement un peu en train de somnoler. Quelques ricanements sortirent et l’attention fut un peu détourné de lui. Sherlock en profita pour balayer à nouveau le professeur de son regard.

« Donc, la question n’est plus Qui. Mais quoi. Je veux parler du Ragnarok. L’événement de la mythologie Nordique. J’ai quelques indices à y trouver, et je pensais que la meilleure des manières seraient de voir un expert. »

Les étudiants se tournèrent vers lui. Mais qu’est ce qu’il faisait ? Il ne pouvait pas aller le voir à la fin du cours et lui parler en privé ? Beaucoup de regards indiquèrent ça. Mais, Sherlock décida de répondre directement à leurs interrogations.

« Je suis quelque peu pressé. D’intelligents, de brillants, c’est certains. Mais pour des choses pointus, je préfère me référer aux experts. Je n’ai qu’un doctorat de Médecine et Chimie organique. Et, je n’ai pas la patience d’attendre de vous voir en privé. Qui plus, est, ça peut servir à tout le monde. »

Sherlock marqua une pause, puis s’installa confortablement sur son dossier.

« Mais si ma question dérange, ou si le thème est… les loups garous, les vampires ou les ogres, je peux passer ultérieurement. »

Ses yeux brillèrent, et fixèrent le professeur. Impénétrables. Comme à son habitude.

Bloody Teacher!

Sherlock mit sa casquette sur la tête. Un peu mieux. En réalité, il avait mis un sweat à capuche, une casquette de jeune et un jean délavé. C’était loin d’être aussi ressemblant qu’un jeune véritable mais… Au moins, il se fondait dans le décor et pouvait passé pour un parfait espion.
Seulement.
Il avait attiré l’attention sur lui. Et inévitablement, tout le monde avait remarqué son âge. Quand l’homme s’approcha et lui demanda son nom, il l’observa droit dans les yeux et déclara d’un ton neutre et sans appel :

« Dr John Watson. »

Quelques murmures s’élevèrent et Sherlock fronça un sourcil. Comment ça ?? John était aussi connu que lui ? Mais, dans les films, les livres et même dans la vraie vie, le héros c’était lui. Qui se souciait de l’assistant ? Bon. John était un bon assistant certes. Mais… Valait-il la peine d’avoir autant de murmure que s’il avait donné son vrai nom ?

« Oui. Pleins. »

L’attention se porta sur Sherlock… Il y eut quelques silences pesant… Quelques murmures. Puis, enfin, il finit par déclarer :

« Pourquoi vos cours sont-ils fait de façon magistral ? Pourquoi ne pas faire ça sous la forme de jeux ou d’ateliers éducatifs ? »

Sherlock cligna des yeux. Aussitôt, la salle commença à bourdonner de plus belle. Il avait eu l’effet escompté. En effet, il voulait que la salle devienne volontairement bruyante. Pendant que tous les élèves parlaient sur cette idée qui ma foi avait fait l’unanimité, Sherlock finit par se lever.

« Je dois vous laisser ! »

Prenant son sac à dos, Sherlock se dirigea vers la sortie, alors que la salle était en brouhaha. S’avançant vers le professeur, son regard se plongea dans le sien un bref instant. Marquant une pause, Sherlock l’analysa et… observa ses chaussures et ses vêtements.

« Intéressant. »

Puis, finalement remettant son sac en bandouillière, il se dirigea vers la sortie. Au moment où il passa à côté du professeur, il murmura.

« Désolé, mais je ne veux pas trop être vu et que je veux que mes questions soient privés. Jolies chaussures. Il faudra penser à les nettoyer, vous avez des traces de sang dessus. J’espère qu’il est d’origine animal. Oh, et ne regardez pas. Le sang, même le temps passé…. Laisse des traces marrons identifiables. Bref. J’ai des questions. Si vous y répondez, je ne chercherais pas plus loin au sujet de… Vos petits problèmes de chaussures. »

Et, sans un mot de plus, il sortit. Avant de sortir, quelques élèves l’applaudirent pour avoir mis un peu le bazar dans le cour. Sherlock enleva sa casquette reconnaissant.
Après avoir fait son petit numéro, il se dirigea vers les toilettes et changea complètement de vêtements. S’ébouriffant les cheveux, il remit son costume élégant ainsi que son manteau.
Revenant dans le hall, il était méconnaissable. Seul un regard perçant comme celui du professeur arriverait à l’identifier. Les mains dans les poches, cette fois-ci, il s’était mis à l’écart, attendant la sortie du professeur… Quand il le vit arriver, Sherlock sortit des ombres et afficha une mine désolé.

« Bien… Veuillez m’excuser. Mais, un de vos élèves étaient déjà connu de mes services. Je ne voulais pas qu’il me voit ici, et avec vous. Et ce dont j’ai à vous parler est plus… Discret. »

Bloody Teacher!

J’étais rentré dans la salle sans rien dire. Evidemment, que j’étais Sherlock Holmes. Je n’avais fait aucun effort pour me cacher et prendre l’identité de John relevait plus de la plaisanterie qu’autre chose. Tout comme cette histoire de cirage de chaussure. Si jamais cet homme me proposait sincèrement de faire cela, soignez en sur, je ferai demi-tour. Sans plus attendre, je m’installais, dans le bureau. Puis, je l’observais, les mains dans les poches de mon grand manteau, immobile. Je tiquais légèrement des yeux à sa question, passant en revu l’homme très sommairement. Finalement un sourire en coin mauvais se dessina sur mon visage.

« Il y a des choses qui sont bonnes à taire. Et je ne suis pas une voyante. Je ne fais pas ça sur commande. »

Je l’avais regardé, le plus poliment possible. Mes yeux étaient passé sur lui une nouvelle fois, et cette fois-ci pour conclure le geste, j’avais roulé des yeux.

« Je pensais juste un moyen plus rapide, moins informel et plus passionnel d’obtenir une information plutôt que d’aller sur le net, ou consulter des articles scientifiques. »

Oui, clairement, je n’avais pas tellement envie de m’étendre sur le sujet. En réalité, je voulais un expert. Parce que s’en était un. Tout comme moi. Mais dans une matière bien différente. Ma science n’était pas reconnue, mais tant pis. Et comme tous les experts, il avait une haute estime de lui même. Et il avait d’ailleurs bien raison. Je soupirai légèrement, et je poursuivais :

« On a tous besoin de connaissance un jour ou l’autre. »

J’avais lancé une phrase, pour gagner du temps. Parce que je repassais en revu cet homme. Quelque chose clochait. Aussi, avec un léger sourire, je terminais à nouveau ma course dans ses yeux. Ah. Il voulait absolument le savoir. Je lisais l’ardeur dans ses yeux d’en apprendre d’avantage sur sa propre situation.

« Je vois un homme qui s’efforce à masquer la plupart de ses activités dans sa tenue vestimentaire. J’en ai connu beaucoup, des comme vous. C’était en générale, des criminels. Les meilleurs… Mais... »

Je marquais une pause, laissant mes yeux divaguer cette fois-ci sur la salle, et dans un léger silence, j’observais l’endroit où je me trouvais. La porte était derrière moi, ce n’était peut être pas très judicieux d’être ici dans un endroit clot avec une personne aussi suspect d’ailleurs.

« Je doute que vous fassiez parti de cette catégorie. Après tout, nous avons tous quelque chose à cacher et les efforts déployés pour de tels actes dépendent uniquement de notre degré d’acceptation de ce que nous sommes par la société. Je ne vois pas grand-chose, et c’est ça qui me met le plus le doute. »

Je marquais un nouveau un temps d’arrêt, je m’étais levé, les mains dans les poches et je commençais à faire les cents pas.

« Mais ce n’est pas l’objet de ma visite, je vous ai posé une question précise. Si vous tenez absolument à ce que j’enquête sur vous, en revanche, c’est une possibilité. »

Un sourire carnassier et sadique se dessina sur mes lèvres. Après tout, moi aussi je pouvais contre-attaquer ?

Bloody Teacher!

D’un geste lent de la main, je la fis tournoyer devant moi. Comme pour dire que le sujet était actualisé, ou déplacé. Regardant Stefan avec intensité, un léger sourire en coin apparut. C’était le propre des gens qui n’étaient pas tranquille et qui avait généralement des choses à cacher. D’agir, immédiatement sur la défensive.

« Et bien si vous êtes tranquille avec vous même, je ne vois pas en quoi vous pourriez être inquiété. »

Je l’observais, reposant ma main. Mes yeux se plongèrent dans les siens, comme si j’essayais d’y lire quelque chose. J’essayais de détecter le mensonge. Mais c’était visiblement un menteur confirmé, car ses pupilles ne se dilatèrent pas. Il aurait fallu que je vois son rythme cardiaque, mais c’était impossible de le prendre sans éveiller des soupçons. De toute manière, cela ressemblait plus à de la curiosité malsaine qu’à autre chose. Ca ne me regardait pas. J’avais juste envie de savoir ce qu’il cachait…

« Le Ragnarok m’intrigue. C’est tout. Il est au coeur de certains événements actuels, et certains de mes proches y sont inclus. La Lune Noire dans le ciel de Storybrook est la première étape, elle ne vous a quand même pas échapper ? »

Une Lune Noire, depuis quelques mois déjà, était dans le ciel de Storybrooke, annonçant à tous le début du Ragnarok. Pour certains, c’était juste une anomalie. Pour d’autres, elle voulait dire beaucoup. Mais personnellement, j’essayais de ne pas trop la regarder. Je voulais juste comprendre. Et dans tout ce cirque, une seule chose m’intéressait et j’allais y venir.

« J’ai remarqué l’absence d’une certaine Sinmora dans certains écrits, et sa présence dans d’autres. C’était surtout cela que je voulais savoir. »

Car, j’avais lu sommairement dans certains articles qu’elle avait un rôle à jouer. Je voulais savoir ce qu’il en était pour un spécialiste qui pouvait m’éclairer un peu plus. Pour le moment, tout ce dont-il parlait : j’étais plus ou moins au courant. Mais, la réelle question derrière tout cela : qu’est ce qui était vrai du faux ? La mythologie était tellement imprégné dans notre culture sans que nous nous en rendions compte, que j’avais peur en réalité de manquer un élément.

« Je m’y intéresse depuis toujours. Je suis un passionné de Mythologie. »

C’était faux. On le savait tous les deux. Il avait visé juste, quand il avait dit que cela devait concerné quelqu’un que je connaissais. Mais je n’avais pas envie de m’étendre sur le sujet. D’ailleurs, j’avais posé la seule question qui m’intéressait réellement. Mes yeux se posèrent dans les siens, et je me mis à légèrement ricaner.

« C’est une affaire, et d’ordre confidentielle. Mais si vous tenez tant que ça à vous mêler de ma vie personnelle en me posant des questions comme un enquêteur à la sauvette, je peux en faire de même avec vous. »

Je marquais une pause. Il m’avait clairement menacé, c’était déguisé. Il voulait savoir si ça m’affectait assez pour m’atteindre, et me manipuler ensuite. Je connaissais les gens comme lui. Un léger sourire aux lèvres je poursuivis :

« Comme commencer par m’intéresse à vos hobbies. Vos passions, en dehors des cours sur la mythologie. »

D’un geste nonchalant et espiègle, je désignais ses chaussures. Je n’avais pas envie de gratter plus loin. Mais, si par malheur, il m’y obligeait, je pouvais rentrer, et ouvrir un dossier à son nom. John serait ravi de reprendre du service pour essayer de coincer quelqu’un de suspect. Car, sans mentir, j’avais comme un présentiment en l’observant. Je n’étais pas tellement tranquille, ca s’était senti dés que je m’étais assis, et que j’avais immédiatement regardé où se trouvait la sortie.

Bloody Teacher!

J’observais l’homme ne face de moi sans bouger. Mes yeux passèrent sur sa chevalière, qui n’avait rien d’une antiquité. Si j’avais pu m’approcher suffisamment, j’aurai pu savoir si effectivement il disait la vérité. Mais, je n’avais pas tellement envie de lui donner du grain à moudre. Puis ce n’était qu’une première approche. J’aurai du temps, du moins j’espérai, pour m’intéressait à son cas. Ce qu’il m’avait dit cependant me laissa un petit sourire et je me mis à ricaner méchamment. Moi aussi je pouvais être cynique quand je voulais.

« Vous devez être un excellent professeur. Guider les questions de vos étudiants vers les livres. Très pertinent. Si vous aimez tant ça, c’est bibliothécaire qu’il aurait fallu faire. »

Un sourire mauvais, plein de cynisme apparut sur mon visage. Toujours assis, j’époussetais mon manteau, mes yeux passèrent sur ce dernier, puis sur Stefan.

« Oui, je joue aux échecs. Enfin, je préfère le Docteur Maboul. Je gagne toujours. Vous devriez venir faire une partie chez moi. C’est très minutieux. »

Je jouais aux échecs, oui, mais c’était quelque chose d’assez ennuyant. On y jouait beaucoup avec Mycroft, mais nous préférions quand même Docteur Maboul. Je le regardais, et j’époussetai cette fois-ci mon pantalon très lentement.

« La danse… Je n’y ai jamais trouvé un quelconque intérêt. C’est du temps perdu. Je ne fais que travailler la plupart du temps, et quand je ne travaille pas… Je fais autre chose. »

En réalité, je ne faisais que travailler et passer du temps avec Nora. Des fois, il m’arrivait d’aller embêter John à son cabinet. Utilisant un pseudonyme quelconque, et mettant un déguisement nouveau. Une fois devant John, qui râlait en me reconnaissant, je lui demandais son avis pour un affaire. Même s’il disait que je le dérangeais, je voyais à chaque fois dans son regard qu’il était content de me voir et de me conseiller. Ca donnait un sens à sa vie, j’en étais persuadé.

« Bien. »

Je me levais. Je n’avais aucune intention de passer une minute de plus dans cette endroit. D’ailleurs, je me demandais si Stefan ne me faisait pas un peu de gringue. J’avais lu pas mal de livre sur les relations amoureuses pour me guider dans la mienne avec Nora, et je savais que parler de tout et de rien, et surtout de ces passions, pouvaient être une technique de drague.

« Je pense que vous devriez faire plus attention. Ces tâches, sur vos chaussures. Je sais les reconnaître. Pour les autorités, ce n’est pas une preuve, pour moi, c’est un détail évident. »

Je l’observas longuement, persuadé d’être en face de quelqu’un qui était… Plus qu’étrange. De plus, la majorité des gens d’ici avaient une identité dans le monde des contes, et trouvait qui était Stefan m’aiderait peut être. Si j’en avais le coeur et l’envie. En ce moment, niveau enquête, j’étais un peu au ralenti. 

« Mais si vous y tenez tant, vous pouvez passer au 221B Baker Street. On pourra parler de vos petits problèmes. Je ne suis pas dans le jugement, ce que je cherche, c’est juste la compréhension. »

J’affichais une mine assez réjouite. Je l’observais de haut en bas, avant de regarder autour de moi. J’étais indécis. Est-ce que je restais là pour passer un peu de temps avec lui ? Est-ce que je me lançais dans mle mystère Stefan ? Hm… J’avais des dizaines d’enquêtes sur le feu, et c’était inutile de m’en rajouter une supplémentaire. Lentement, je me dirigeai vers la porte.

« C’est comme vous voulez. Vous pouvez aussi passer jouer au Docteur Maboul. Ca serait intéressant de voir vos connaissances sur le corps humain, je suis sur que vous excellez aussi dans ce domaine, mais que ce n’est pas quelque chose qu’on met sur un CV. »