« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Memphis était un extraterrestre. Un extraterrestre. Un extra-terrestre. Un vrai de vrai. Honey s'était retenue, mais de justesse, pour ne pas battre des mains, parce que ça c'était quand même une nouvelle MEGA COOL. Dommage que cette rencontre intervienne lors d'un sauvetage, ce n'était pas vraiment le moment pour demander un selfie souvenir à Memphis. Une fois la mission terminée, peut-être. Honey espérait qu'elle aurait le temps de discuter avec Memphis. C'était pas tous les jours qu'on rencontrait un extraterrestre ! Ni tous les jours qu'on allait à la NASA. Bref, Honey était surexcitée et le fut d'autant plus une fois arrivée, même si elle n'oubliait pas le sérieux de la mission présentée. La scientifique n'avait pas besoin de connaître la personne en danger pour avoir envie de lui porter secours. Mais le fait d'être venus sous couverture et de pouvoir visiter LA NASA était un sacré avantage, quand même. Honey savait qu'elle ne devrait pas se laisser emballer et rester à l'affût d'indices quant à la menace qui planait. Heureusement que son cerveau de super génie pouvait penser à plusieurs choses à la fois ! Mais ça risquait de faire beaucoup de devoir réfléchir au complot, pratiquer une activité - incroyablement exaltante - en piscine, avec une personne qui avait l'air clairement terrorisé par ladite piscine et profiter à fond du moment. Même pour 187 points de QI. C'était quand même étrange, cela dit, que les activités soient imposées par l'amiral. Honey décida de s'en méfier par principe. Il existait certes une thérapie qui permettait de combattre ses phobies en les affrontant mais elle doutait que ce soit dans le scope (désolée, mot du boulot, je vois plus comment on dit ça en langage normal - ndlr) de la NASA. Toujours est-il qu'on indiqua à Honey les vestiaires pour dames afin qu'on l'aide à enfiler sa tenue d'astronaute, une vraie de vraie, fait si excitant que Honey ne percuta pas tout de suite la question que Jessie lui adressait : - Tu veux que je t'aide ? Honey se retourna et observa Jessie, réfléchissant à la question. Avait-elle besoin d'aide pour enfiler une combinaison - une vraie, de vraie - d'astronaute (oui, son excitation vous aura tous soulés d'ici la fin du post, ndlr) ? Comment aurait-elle pu savoir, n'en ayant jamais porté ? La proposition de Jessie, en plus d'être extrêmement adorable, tombait peut-être à pic. - Je ne sais pas si j'aurais besoin d'aide, je n'ai jamais porté de vraie combinaison d'astronaute de ma vie, répondit-elle en tâchant de garder une voix relativement neutre, alors, oui, je veux bien que tu viennes. Merci de proposer, c'est a-do-rable. Jessie haussa les épaules et lui adressa un sourire gêné. - Avec plaisir, c'est normal, répondit-elle en lui emboitant le pas. La porte se ferma et Jessie observa le costume en se grattant la tête puis reprit : - Remarque... je sais pas non plus comment ça se met ce truc... on va essayer d'enfiler ça comme une grenouillère, ok ? Je vais déjà te poser sur le banc, je pense que ce sera plus simple... - Tu es vraiment très serviable, Jessie. Mais la première chose qu'on apprend quand on est en fauteuil c'est à se transférer d'un endroit à l'autre. Attends, je te montre. Honey joignit le geste à la parole en continuant ses explications : - J'ai aussi fait un peu de rééducation et récupéré quelques sensations. Je marche un peu mais dans ce genre d'aventure, je vais éviter. Mon fauteuil va plus vite que mes jambes. Des pointes à 50 km/h, souffla-t-elle d'un air complice. Jessie la regarda se déplacer et hocha la tête d'un air appréciateur, peut-être même un air impressionné. - Trop cool, t'as déjà fait des courses de fauteuil avec ? Honey rit de bon cœur. - Ouais, avec ma copine Gogo qui adoooore la vitesse. C'est elle qui a designé le fauteuil, enfin son moteur intégré, alors on a testé, évidemment. C'était marrant. Si tu veux je te le prêterais, tu pourras tester. Aussi emballée qu'une Honey qui parle de sciences, Jessie leva les poings dans un 'YES" silencieux et dit de sa voix surexcitée : - CARRÉMENT !! Merci !! - Y a pas de quoi. Après cette proposition un peu surprenante, les deux femmes reprirent leur sérieux et Jessie assista Honey dans l'enfilage de sa combinaison. Ce n'était pas la tenue dans laquelle on rentrait le plus facilement au monde mais au bout du compte elles réussirent... Et Honey devait avoir un sacré look, à en juger par le rire franc de Jessie qui conclut l'essayage. Il fallut que la rouquine assiste la blondinette dans son retour dans le fauteuil roulant, Honey n'étant pas du tout habituée à se mouvoir en véritable tenue d'astronaute. Elle avait vraiment bien fait d'accepter son aide ! En plus maintenant elles étaient copines avec un super projet de course ! Une fois Honey installée, Jessie observa le travail terminé et reprit : - J'aurais jamais cru que tu entrais encore dans le siège vu la taille du machin, m'enfin, tant mieux ! On va attendre d'être avec des professionnels pour raccorder tout ce qu'il y a à raccorder, je vais faire une bêtise sinon. - Tu as raison, c'est plus prudent, approuva Honey. Elle tenta de rouler mais en vain. Ah... ça aussi elle n'y avait pas pensé, mais une fois de plus, Jessie était là ! - Attends je vais t'aider... Aussitôt dit, aussitôt fait, Jessie poussa le fauteuil vers la sortie où elles retrouvèrent Llwynog qui finissait d'être raccordé, la touche finale consistant en l'enfilage du casque. - T'as la classe ! Je vous laisse, je rejoins les autres ! commenta Jessie avant de filer. Honey se tourna donc vers son compagnie d'(in)fortune qui demanda d'une petite voix : - Y'a vraiment aucun risque de noyade habillé comme ça, n'est-ce pas ? Le moniteur le regarda de haut en bas avant de répondre très sérieusement : - Aaah si comme ça vous allez vous noyez... Puis il se dirigea vers une grosse caisse en métal et en sortit une bouteille d'oxygène : - Avec ça part contre, y'a moins de risque, ajouta-t-il en ponctuant sa phrase d'un clin d’œil. Il équipa Llwynog et lui demanda de s'asseoir au bord de la piscine. Honey eut alors droit au même traitement puis il reprit ses explications : - Vous allez entrer dans l'eau, vous nous entendrez à l'aide de vos casques. Les plongeurs vont vous amener au fond de la piscine et ensuite vous devrez réparer le générateur. Ca c'est vos mousquetons, dit-il en montrant deux mousquetons accrochés à leur ceintures. Ils doivent toujours être accrochés aux barres jaunes que vous verrez sous l'eau, c'est une protection que vous avez également dans l'espace car contrairement à sous l'eau, il n'y a pas de force de poussée dans l'espace. C'est que dans les films pour faire joli. Ce qui veut dire que vous pouvez "tomber" sans même vous en apercevoir et vous serez ensuite beaucoup trop loin pour revenir. On ne peut pas nager dans l'espace. Donc toujours bien accroché ses mousquetons, compris ? Autre règle, toujours au moins une main sur la barre de maintien jaune, on travaille qu'avec une main. Compris ? - Vos explications étaient limpides, assura Honey. Llwynog hocha la tête, prostré au bord de l'eau. Il mit un long moment avant de tourner la tête (en tout cas le casque pivota) vers le moniteur : - Et... Dans l'hypothèse où quelqu'un ne sait pas nager, ça se déroule comment... ? Honey lui adressa une moue compatissante même s'il ne pouvait sans doute pas la voir et tendit le bras pour lui presser la main aussi bien qu'on puisse le faire dans une vraie tenue d'astronaute. - Je suis là, je vais t'aider. Llwynog pressa à son tour la main de Honey, tout doucement et sans rien dire. - Ooook donc regardez bien cette vidéo, c'est les actions que vous allez devoir suivre, reprit l'instructeur avant de leur tendre une tablette. Je vous explique le parcours à faire sous l'eau. Vous allez avoir un espèce de gros cylindre censé représenter un endroit de la station spatiale. Il va falloir la contourner. Ce sera paaaas toujours simple, il va parfois devoir aller plus haut ou plus bas, c'est comme à l'accrobranche. On vous a accrocher des outils aussi sur votre ceinture en plus des mousquetons. Il va falloir déboulonner une plaque, puis retirer un objet à l'intérieur en le démontant. Installer son remplaçant qui est accroché à la ceinture de Nog, tout remettre en place et revenir au point de départ, ok ? Quand vous m'expliquez ce que vous faites, soyez précis car c'est dans vos erreurs que je vais tenter de m'engouffrer donc y'aura pas le droit au "naaan mais je pensais que c'était évident c'est pour çaaa que je l'ai pas dit". Honey opina, plus confiance, sans doute, que son partenaire. - Tu veux qu'on aille dans l'eau ensemble ? Ca te rassurerait ? - Je ne risque pas de... De te gêner, ou quelque chose comme ça ? Je ne veux surtout pas..., commença le jeune homme avant de s'interrompre, comme incertain de la conclusion vers laquelle il allait. Je... Je suppose que ça me rassurerait, oui. Mais je ne veux pas que ça te désavantage toi... - J'ai fait de la rééducation dans l'eau, t'en fais pas pour moi. Mais... je vais être honnête et je m'excuse d'avance si c'est maladroit car je ne suis pas douée en interactions sociales. Ce genre de bassin n'a pas différence de profondeur, c'est tout de suite très profond et avec nos tenues nous allons couler à pic à partir du moment où nous lâcherons le rebord. Je propose donc que nous y allions à trois. Tu peux serrer ma main très fort si tu veux, par contre, tu serres la gauche s'il te plait. Un petit "Oh..." de la part du jeune homme suivit les explications de Honey. Il eut le réflexe de vouloir reculer, s'éloigner du bassin, mais n'en amorça que le mouvement ce qui était déjà très courageux de sa part. Il s'autorisa quelques secondes de silence, avant d'ajouter : - Ça devrait aller... Je crois. Tant que tu restes dans mon champ de vision, ça ira, dit-il d'une voix encore tremblante mais qui se voulait résolue. A trois. Ça me va. Honey compta et ils plongèrent, entendant un "BIP" tonitruant qui annonçait l'activation d'un chronomètre. Ils arrivèrent rapidement au fond du bassin où leurs guides décidèrent de s'en aller au lieu de les guider. Ca c'était curieux. Mais malin s'ils espéraient éliminer les visiteurs dérangeants. Honey fit comme si c'était normal, cependant, afin de ne pas faire paniquer Llwynog davantage. La jeune femme luit prit la main et commença la mission : - Vous me recevez là-haut ? Nous avons le cylindre décrit en visuel et nous en approchons. Ca va jusqu'ici Llywnog ? Ils ont dit que c'était comme de l'acro-branche, tu peux peut-être visualiser ça ? suggéra la jeune femme. En observant sa gestuelle, la jeune femme le trouva plus détendu. D'alleurs, il leva un pouce en l'air en guise de première réponse avant d'ajouter : - L'accro-branche, je n'en ai jamais fait, mais ça doit pas être si différent que de grimper aux arbres, hein ? - Oui, c'est un peu ça, confirma la jeune femme. Honey avait à peine répondu qu'ils entendirent un vrombissement dont, peut-être, les plongeurs étaient au courant mais pas eux. Ou alors c'était une coïncidence... La scientifique sut bientôt que non car d'énormes jets les projetèrent sur la maquette de plein fouet. Heureusement, leur tenue amortissait suffisamment les chocs, sans compter que les jambes de Honey ne sentaient pas grand-chose. - Ca va ? demanda Honey, prise au dépourvu et inquiète pour son partenaire. Pour toute réponse, il se mit à rire. - Euh... J'ai pas compris la blague, je crois. - C'était amusant ! Tu crois qu'on peut recommencer ? demanda Llywnog d'une autre voix. Quand on aura fini de changer le truc qui va pas ? Peut-être un TDI, songea Honey, pas spécialement alarmée, juste surprise. Elle ne manquerait pas de demander des précisions à son nouvel ami une fois remontée. - On pourra toujours demander ! finit-elle par répondre avec entrain. C'était surprenant mais plutôt marrant, c'est vrai. Mais on devrait s'y mettre. Le duo accrocha ses mousquetons et à partir de là Honey prit sa mission très (trop) au sérieux, se concentrant même excessivement sur sa main gauche qui tenait fermement la barre de maintien. Elle voulait être une bonne élève. - Honey à là-haut. Nous avons accroché nos mousquetons à la barre jaune et allons commencer la réparation du générateur. Nous voyons la plaque à déboulonner. Llwynog, tu déboulonnes de ton côté et moi du tien, ça te va ? Toujours en gardant une main sur la barre de maintien, réprécisa la jeune femme. - Oui, reçu cinq sur cinq ! répondit peut-être Llwynog en ayant précédé cette réponse d'un hochement de tête. - On commence, sans se précipiter. J'ai attrapé le bon outil et dévissé le premier boulon, je le range au niveau de ma ceinture et je répète l'expérience exactement de la même façon. Llwynog a fait exactement pareil sur la droite de la plaque. Il a commencé par déboulonner dans le mauvais sens mais il a vite compris son erreur... Nous avons retiré les quatre boulons. La plaque est déboulonnée. Je la donne à Llywnog le temps de pouvoir dévisser l'objet à l'intérieur. Je l'aperçois. Llwynog en a un exemplaire à sa ceinture. Je vais donc retirer et il va remplacer. Llwynog acquiesça. - On va procéder ainsi. Je commence. J'attrape la clé alen à ma ceinture et je commence à dévisser. Presque... ça y est. Je range la clé alen dans ma ceinture et je retire l'objet. Je place l'ancien objet dans ma ceinture et je récupère la plaque. Llwynog place le nouvel objet... Ca y est, c'est bon. Nous remettons la plaque. Je la tiens le temps que Llwynog visse le premier boulon. C'est fait. Je la lâche, je reprends l'un de mes boulons et le place. J'attrape l'outil pour le remettre et je visse. Je fais la même chose avec le deuxième. Llwynog a adopté la même technique. Et voilà, la pièce est changée, on remonte. Fin de transmission. Ils remontèrent alors à la surface.
Adam Pendragon
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I THINK YOU WILL
SET YOURSELF AFIRE,
BEFORE YOU REALISE THAT;
EVEN YOU CANNOT CONQUER.
| Conte : Merlin l'enchαnteur. | Dans le monde des contes, je suis : : Arthur.
Y’avait pas à dire, visiter Cap Canaveral en touriste simple ça n’avait rien à voir avec l’expérience qu’ils étaient en train de vivre grâce à Neil Aldrin. Avoir un contact à l’intérieur ça ouvrait plus facilement la porte ; élémentaire, mon cher. Ses compagnons de route étaient juste complètement différent du couple déjanté qui l’avait embarqué à aller voir des fusées en juin dernier. On n’avait pas tous un astronaute comme relation… c’était juste dommage que le petit ami de Jessie préfère la vie dans l’espace que rester sur Terre avec elle. La tête dans les étoiles, pourquoi pas, mais peut-être pas de façon aussi littérale…
Ô après tout, si ça leur convenait.
Ayant revêtu une tenue plus adaptée à l’endroit, Adam avait suivi le petit groupe au travers des couloirs – sauf de celui qui semblait être invisible pour l’un d’entre eux – en écoutant les quelques explications grainées ici et là. Ils débouchèrent finalement sur une piscine géante où deux espions-en-culottes-courtes eurent l’opportunité de plonger en abysses pour reproduire un entraînement proche des conditions spatiales. Une activité fort ludique tandis que le reste du groupe se retrouva installé sur un gradin à regarder les écrans et entendre leurs conversations. Adam ne sut pas vraiment ce qui était le plus bizarre : le changement de comportement de Dusty ou les explications à rallonge de la scientifique pour éviter de faire la moindre erreur.
C’était comme un film en sous-titré, mais en pire.
Jetant un coup d’œil autour de lui, le prince constata que Jessie était passionnée par ce qu’ils voyaient, penchée vers l’avant, Neil se contentait d’être attentif, Morgane coulait son regard sur un pli de sa tenue et Memphis… Restait Memphis. Une rangée en-dessous, l’amiral Callista se tenait droite comme un « i » et observait la scène d’un œil expert. S’ils avaient signé pour un retour à l’école, ça aurait été sympa de le prévenir ; non pas qu’il s’ennuyait mais le silence pesant des gradins devenait cacophonique à ce stade-là.
« Quelle ambiance. Si c'est pareil dans l'espace, ça doit pas être une partie de plaisir tous les jours. »
L’astronomie c’était sympathique, mais il venait d’un monde où on étudiait les étoiles pour se diriger et se repérer. Voir que l’humain était capable d’aller dans l’espace aujourd’hui l’impressionnait plus qu’il ne l’avouerait… Dommage que ça n’ait rien à voir avec les films de télévision. (quoique, mieux valait ne pas finir avec un alien vous perforant le thorax au milieu du repas !) Il faudrait qu’il demande à Memphis, à l’occasion, si c’était déjà arrivé… Ce type avait l’air tordu mais avec trois yeux et une antenne, on pouvait pas lui en vouloir de pas être sur la même longueur d’onde.
Jessie détourna ses yeux de l’écran pour se tourner vers lui.
« Comment ça ? »
« L’absence de communication autre qu’informative. »
Répondit le prince, se réinstallant contre le dossier de son siège en croisant les bras sur son torse. En fait, aller dans l’espace c’était signer un direct pour le couvent version moderne. Ô joie d’être un héros de la nation et de toucher du bout des doigts la Lune… Mais passer ses journées à faire de la réparation, obtenir des résultats d’étude sur des plantes ou encore faire du sport pour entretenir une forme physique à cause du manque de gravité, fallait vraiment aimer pour signer. Neil était peut-être un grand malade au fond ? Soit c’était du génie, soit c’était de la folie.
« Ben tu veux qu’on parle de quoi ? »
Souris Jessie, amusée.
« On apprend des trucs, c’est bien non ? »
« Sans doute. »
Adam ne pouvait pas nier qu’il avait effectivement appris des choses et que, racontées par un passionné, c’était clairement mieux qu’un livre. Mais il avait pas été embarqué par un alien taré et voleur à l’autre bout des Etats-Unis pour prendre des cours d’aérospatial en attendant de trouver ce qui clochait dans cet endroit. Neil avait l’air d’aller bien, la tension de Jessie était redescendue et Honey Lemon pouvait même retrouver la sensation d’avoir des jambes là-dessous… Tout le monde s’amusait – sauf une – alors… Pourquoi étaient-ils ici ?
Un rire résonna dans les hauts-parleurs, de la part de Dusty.
« Ils ont l’air de s’amuser, eux. »
L’amiral Callista tourna la tête dans sa direction pour croiser son regard.
« Ne vous inquiétez pas, vous aurez aussi l'occasion de bien vous amuser, votre tour arrive juste après, vous avez la carrure parfaite pour ça... »
« La carrure parfaite pour quoi ? »
Sûrement pas pour faire du lancer de crêpes, c’était certain. La femme esquissa un sourire en coin un peu malicieux, le même genre de sourire qu’Adam retrouvait chez… Quelqu’un d’autre. Et en général, ce genre de regard signifiait qu’il venait de mettre le pied dans un truc dangereusement glissant dont il ne connaissait pas les règles.
« Vous verrez, c'est plus drôle avec une part de mystère, non ? »
On y était. Sortez couvert.
« Ça dépend quel mystère. »
Adam coula légèrement un regard en direction de sa sœur, qui lui répondit d’un petit sourire mesquin. Au même instant, Honey et Dusty ressortirent de l’eau et signifièrent la fin de leur brillant exercice. Jessie les applaudit volontiers, imitée par Memphis, et Callista se leva de sa manière toujours aussi guindée.
« On va les laisser se changer, prendre une douche et ils nous rejoindrons ensuite, de notre côté, autant poursuivre vers la surprise de monsieur Pendragon ? »
Soit on avait basculé dans un film interdit aux moins de dix-huit ans, soit ça allait se corser, soit… Le prince imita les autres pour descendre des gradins et ils emboîtèrent le pas à la supérieure de Neil – elle devait pas le laisser les faire visiter ? – qui avançait les mains dans le dos.
« Vous aimez bien surprendre vos "invités" par des activités de ce genre ? »
« Ooh oui ! c'est rare que nous ayons autant d'invités dans cette partie si secrète de notre institution alors autant en rire un peu, non ? »
Si secrète, des invités, rire… Y’avait rien qui allait dans cette phrase. Elle jouait au Kamoulox géant ou bien ?
Ils suivirent un long couloir, tournèrent sur la gauche, en traversèrent un autre et parvinrent jusqu’à une double porte neutre. L’amirale marqua un temps d’arrêt puis les ouvrit sans autre hésitation sur une grande salle blanche ou se trouvait… Deux nacelles, reliées entre elles par deux immenses tuyaux métalliques posés sur un trépied central.
C’était quoi ces trucs ?
« On l'appelle la centrifugeuse. Dans l'espace, les astronautes sont parfois soumis à de lourdes pressions qui risquent de leur faire tourner la tête jusqu'à l'évanouissement. Cette machine permet de les entraîner et notamment de muscler leur coeur. Enfin... Celle de la salle d'à côté. Celle-ci est celle d'examen, où on départage deux candidats pour savoir lequel ira dans l'espace… »
Laissez-le deviner…
« Et vous voulez qu’on grimpe là-dedans ? »
Elle était plus que ravie de faire tester à ses « invités » les merveilles de l’entraînement spatial. Ce qui impliquait de manquer de les tuer dans un truc pareil sans doute. Pourquoi ne pas « s’éclater » comme des vrais astronautes et réduire son cœur en bouillie ?! On n’en avait pas besoin de toute façon, hein !
« Oh, pas tous ! Vous ! »
Le contraire aurait été étonnant.
« Et… vous ! »
Callista désigna du doigt… Morgane, à ce moment-là juste à côté de son frère. Sans déconner, elle voulait balancer sa sœur dans une centrifugeuse et voir lequel des deux tenait mieux la route ?! Qui parlait de folie tout à l’heure, déjà ? Non parce que clairement, le cerveau d’Adam venait de faire le grand huit entre l’aberration et un sentiment de compétition inexpliqué. (Une pointe de vexation aussi, parce que si on comparait leurs carrures respectives, ils étaient quand même radicalement opposés…)
Il pouvait très bien dire qu’il refusait, ça écourterait la petite satisfaction de leur hôte… Mais en lieu et place, Adam releva le menton et affronta le regard de l’amiral sans faillir. Lorsqu’il était question de fierté et de remise en place, il n’était pas question de laisser passer une chance de prouver qu’il n’était pas si indigne que ça. Qu’il gagne ou qu’il perde n’avait pas d’importance, ce qu’il fallait c’était montrer qu’on n’avait pas peur.
Elle voulait jouer ? Il savait jouer. Même sans filet.
« Qu’est-ce qu’on doit faire ? »
Autant aller droit au but.
« Et bien, il faut vous installer chacun dans votre nacelle… »
Callista désigna les deux extrémités.
« On va vous attacher et de là vous verrez que devant vous, vous avez un petit bouton vert et un bouton rouge. Le vert signifie que vous allez bien et que vous demandez à ce que ça tourne plus vite, le rouge c'est une demande d'arrêter la machine. Vous allez tourner jusqu'à ce qu'on puisse déterminer lequel de vous deux aurait été dans l'espace si vous étiez des astronautes... »
En clair, la fierté ou la vie. Et la possibilité incommensurable d’enguirlander sa demi-sœur aux grands airs… Quitte à en payer le prix. Non parce que clairement, appuyer sur le bouton vert faisait accélérer le bazar. Et donc, elle aussi. Adam n’avait aucune idée du temps qu’il pouvait tenir là-dedans et dans quel état mais le simple fait de savoir que Morgane allait elle-aussi passer un mauvais moment suffisait à le motiver. Un sourire haussa un coin de sa bouche malgré lui, amusé. Il échangea un regard de défi avec sa sœur, qui le lui rendit.
Il fit un pas en avant.
« Très bien. C’est parti. »
L’amirale s’écarta d’un geste théâtrale pour les laisser passer, leur libérant l’espace d’accès aux nacelles. Son air suffisant était une preuve évidente qu’elle était en train de se régaler à l’idée de les faire galérer… Mais le prince ne lui donnerait pas le plaisir de se défiler.
« Vous êtes sûre que c’est sans danger ? »
La voix anxieuse de Jessie retentit derrière lui, suivie rapidement par celle de Callista :
« Nous allons juste un peu tester leur résistance, je vous assure que nous vous les rendrons intacts. »
Intacts… Mais pas forcément en vie.
CODAGE PAR AMATIS
Morrigan M. Cornouailles
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| Avatar : jenna coleman
Je crois que tu as su voir en moi qui je suis vraiment avant que l'obscurité ne remplisse mon coeur. Tu étais mon ami, qu'en est-il aujourd'hui ?
La fratrie, c'est pas toujours facile.
| Conte : merlin l'enchanteur / légendes arthuriennes | Dans le monde des contes, je suis : : morgane
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| Avatar : Scott Eastwood ♥
You're not the type to give yourself enough love She live her life, hand in a tight glove I wish that I could fix it for you
But instead I be right here coming through I'm always on your team, I got your back
You're only disappointed
in yourself, alright
| Conte : Toy Story | Dans le monde des contes, je suis : : Buzz l'éclair (Mini Buzz actuellement)
Un Nouveau Soleil M83clickJessie & Llwynog & Honey & Adam & Morrigan & Neil xxx« De la Terre à Star Command. »Direction les baraquements avec tout le reste de l'équipe. La journée avait été remplie et tout le monde avait eut le temps de tester quelque chose. Honey et Llwynog faisaient une bonne équipe mais Adam et Morrigan, c'était une autre histoire. Neil avait pût passer un peu de temps avec Jessie. Il était content de savoir que la rouquine avait passé un bon moment et que tout semblait allé bien pour elle. Dans un sens, Neil pouvait quitter la terre, l'esprit tranquille. Les femmes et les hommes partirent alors dans deux directions différentes. Buzz prit tranquillement sa douche et enfila sa tenue avant de sortir dans le couloir principal. Il était prêt avant tout le monde, ce n'était pas surprenant. Il avait prit l'habitude de se laver vite pour pouvoir avoir le temps de tout faire dans la journée. Alors il attendait sagement le reste de l'équipe dans le couloir principal. Il vit Honey au loin et cette dernière s'avança rapidement vers Neil.
« Ah j'suis contente de tomber sur toi, Neil. Il faut ABSOLUMENT que tu me racontes comment c'est la NASA et tout ça. Tu as vraiment BEAUCOUP BEAUCOUP de chance d'avoir été choisi par eux. Tu es dans le secteur de l'aérospatial à la base j'imagine ? Moi je suis astrophysicienne et chimiste. »
Neil haussa les sourcils en voyant que la blonde était aussi enthousiaste et de bonne humeur. C'était presque adorable à voir. Et étrangement, il avait l'impression d'avoir volé la place à cette pauvre chimiste qui rêvait sûrement de se déplacer dans ces couloirs tous les jours. Il se racla nerveusement la gorge avant de sourire à Honey, un peu gêné.
« C'est extraordinaire, tu as l'impression d'être dans l'espace avant même qu'on ne t'y envoie. C'est magique ! Pour ce qui est du secteur... Quand j'étais un jouet, j'étais un Ranger de l'espace connu. Je sauvais les innocents du puissant Zorg ! Maintenant... Je m'occupe plus des enfants mais on peut dire que je suis né pour faire ça. »
Il vit le regard de Honey changer. Elle avait des étoiles dans les yeux, elle semblait complètement prise dans la conversation même si le mot jouet l'avait un peu perturbée.
« ... Waouh, t'es un vrai héros ! Enfin, je suppose. Zorg, je connais pas. Moi quand j'étais petite j'avais un téléscope miniature, beaucoup de livres, un microscope, quelques produits pas dangereux à mélanger pour obtenir des réactions chimiques et j'avais cousu des blouses de laborantines à mes Barbies parce qu'ils avaient pas Barbie chimiste ni Barbie dans l'espace ni... Barbie intelligente... »
« Ah, si ! Je connais une Barbie très intelligente. Elle est douée pour beaucoup de choses et elle nous sauvait souvent la vie. Elle porte peut-être pas de blouse mais elle est intelligente. » Il afficha un petit sourire. « Je vois que tu aimes beaucoup l'espace toi aussi. Tu dois être contente de ta journée. »
« Oh oui, je suis ravie ! Je suis à la NASA, j'ai rencontré un alien... et un jouet.... Bon j'avais pas vraiment prévu que les jouets puissent devenir des humains maaaaaaaaais je vais m'y faire. T'es cool, en plus. Aucun souci. J'arrive presque déjà à considérer que c'est normal. On vient de Storybrooke, après tout ! Et puis elle a l'air cool ta copine Barbie ! ... Sinon, toi, ta journée ? Content d'avoir de la visite ? »
Il fallait avouer que Neil comprenait la moitié de ce que disait Honey mais il souriait quand même parce qu'elle donnait l'impression qu'elle croquait la vie à pleine dent et il adorait les personnes comme ça. Il fallait l'avoué, sa bonne humeur était contagieuse en plus de ça. Le sourire de Buzz disparût rapidement à la dernière question de la jeune femme. Il se racla doucement la gorge avant de hocher doucement la tête, légèrement perdu dans ses pensées.
« Oui, très. Je voulais la revoir une dernière fois avant de partir. Je suis content. Même si elle va me manquer. » Il marqua une pause alors qu'il sentait un poids étrange sur son cœur. « C'est dur, tu sais. D'être partagé entre deux sentiments. Je suis vraiment heureux de partir dans l'espace mais en même temps je sais qu'elle va me manquer terriblement. C'est un peu bête je sais. »
« Mais non, c'est pas bête du tout, au contraire ! Ca veut dire que tu tiens à elle ! Et puis tu vas pas partir dans l'espace pour toujours, tu reviendras ! Tu sais maintenant avec les communications par satellites on peut rester en contact. »
Il posa son regard sur Honey avant de hocher doucement la tête tout en respirant un bon coup.
« Merci, c'est rassurant ce que tu dis. En tout cas, enchanté d'avoir fait ta connaissance, Honey. »
« Moi aussi, Neil le ranger de l'espace ! »
Tout le monde était enfin prêt. La douche avait été prise et les vêtements propres enfilés. Il était maintenant temps de manger. Les exercices qu'ils avaient tous fait l'après-midi avaient creusés l'estomac de toute l'équipe. Alors rien de mieux que de manger à la cantine. La nourriture était bonne en plus. Neil n'était pas compliqué niveau nourriture non plus, il aimait tout. Enfin, il était content d'emmener tout le monde manger au self. Ils quittèrent les baraquements et Neil les emmena dans un autre bâtiment. Celui qui se trouvait à côté du bâtiment principal. Le groupe entra alors dans le self et tout le monde prit un plateau comme le montra Neil puis après ça ils allèrent dans la salle, là où se trouvait toutes les tables. Elle était vide. Enfin il n'y avait que quelques techniciens et ceux qui les avaient aidés pour les exercices mais sinon le reste de la salle était vide. Encore une fois, cela semblait normal pour Neil qui ne semblait pas plus perturbé que ça. Au contraire. Il prit place à une table tout en souriant à tout les autres.
« Vous allez voir, la nourriture est délicieuse ici ! »
Jessie afficha un sourire forcé que Neil remarqua pour la première fois. Il ne pût s'empêcher de froncer les sourcils alors qu'il suivait la jeune femme du regard.
« Ooh super, j'ai hâte de goûter ! » docilement elle a prit son plateau et elle s'installa à côté de lui alors que les autres prenaient place autour d'eux. Memphis prit finalement la parole.
« Eeeet dooonc... tout vous plaît sur ce que vous faîtes ici ? Vous connaissez la date de votre prochaine mission ? »
Pourquoi lui poser toutes ses questions ? Bien-sûr qu'il se plaisait ici, cela ne se voyait pas ? Il n'arrêtait pas de sourire comme un enfant qui venait d'ouvrir ses cadeaux de Noël. D'ailleurs, Neil ne comprenait pas vraiment ce que ce Memphis faisait ici. C'était un ami de Jessie ? Une connaissance des jouets ? Neil ne voulait pas vraiment rebondir desssus. Il n'avait pas son mot à dire après tout, il avait disparût pendant six mois sans laisser de nouvelles à ses amis. Il hocha alors doucement la tête avant de regarder Memphis.
« Bien-sûr que tout me plait ! Je suis en train de vivre mon rêve. Pour ce qui est de la date de la mission, je ne la connais pas. Je dois voir avec ma supérieur. »
« Qu'est-ce que vous devez voir avec votre supérieure, Aldrin ? »
Cette fois-ci ce fût la voix de Callista qui venait de derrière eux. Neil sursauta légèrement tout comme Jessie d'ailleurs. Il avait pourtant l'habitude de voir sa supérieur apparaître de cette façon. Le futur astronaute se tourna alors vers la jeune femme, les sourcils légèrement froncés. Il se tourna vers Jessie puis Memphis. Ce dernier fixait Callista, un petit sourire aux lèvres alors qu'il toisa l'amiral du regard tout en gardant ses mains derrière son dos. Buzz fixa Memphis et Callista un long moment.
« Depuis quand vous êtes là ? » demanda Neil, perplexe avant de finalement répondre à sa question. « Eh bien, la date de ma prochaine mission...? »
« Je n’ai pas le droit de dîner Aldrin ? » Elle afficha un sourire amusé avant de reprendre la parole. « Justement... suivez-moi je vous pris, j’ai de nouvelles informations à vous donner... en privée... »
En privée ? Neil ne discuta pas vraiment les ordres. Il connaissait Callista maintenant. Quand elle demandait quelque chose, il devait le faire sans poser de question. Il se leva alors de table, regarda une dernière fois Jessie avant de finalement partir à l'écart du groupe avant de regarder sa supérieur avec un air légèrement perdu. Callista referma la porte de son bureau derrière Neil.
« Il se passe quelque chose, madame ? »
« En effet, nous avons une urgence Aldrin... votre mission partira demain... profitez de votre soirée, c’est la dernière sur terre... »
Neil fixa sa supérieure sans vraiment réagir sur le coup. Beaucoup de choses se bousculaient dans sa tête actuellement. Était-il prêt à partir demain ? Il devait le dire à Jessie ? Pourquoi partir aussi vite ? Le ranger de l'espace se permit de s'asseoir sur le fauteuil qui se trouvait juste en face du bureau de Callista avant de hocher doucement la tête.
« Une urgence ? Je peux savoir laquelle ? »
Callista finit par s'asseoir sur son siège à son tour. Elle monta ses jambes sur son bureau en le regardant fixement Neil avant de se masser les yeux, embêtée.
« Je ne suis pas vraiment habilitée à vous dire ce que je vais vous dire alors restez discret... je compte sur vous. Disons que les derniers calculs qui nous sont redescendu de la station orbitale XY051201 nous permettent de presque évaluer avec certitude qu’un morceau déficient pourrait s’en décrocher d’ici deux jours... à ce moment là, la station passera au-dessus de la côte est des États Unis et fera de nombreux dégâts... engendrant sans aucun doute des morts... ils nous faut quelqu’un pour réparer cette chose au plus vite et je vous ai mis sur le coup... »
Neil ne fit pas attention à sa tenuet à comment elle se tenait, bien trop concentré à écouter le reste de ses explications. Il finit alors par se lever de son siège tout en hochant vivement la tête avant de se tenir bien droit afin de prouver à Callista qu'elle n'avait pas fait le mauvais choix en mettant Neil sur ce coup.
« Je ne vous décevrai pas, Madame ! Vous pouvez compter sur moi. »
« C’est ce que je voulais entendre Aldrin ! Vous pouvez disposer. Profitez bien de votre soirée, demain il faudra se lever à l’aube donc pensez aussi à vous reposer ! »
Il hocha doucement la tête avant de refermer la porte derrière lui. Neil resta un moment devant la porte, sans bouger. Cela voulait dire que ce soir, c'était son dernier soir avec Jessie. Il respira un bon coup et marcha doucement en directement de la cantine souriant à tout le monde avant de tapoter doucement l'épaule de Jessie, pour lui attirer son attention.
« Jessie, tu peux juste venir deux secondes ? »
« Euh... oui... » elle passa sa jambe hors du banc puis l’autre et suivit Neil en dehors de la cafétéria. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, anxieuse « Qu’est ce qui se passe ? »
Neil voyait bien que Jessie avait peur. En même temps, son départ avait été un peu précipité. Il peut délicatement la main de Jessie avant de se déplacer doucement à l'extérieur du bâtiment. Une fois dehors, sans réfléchir il prit la jeune femme dans ses bras avant de loger son visage dans son cou.
« Je pars demain en urgence... C'est notre dernier soir ensemble. »
« Demain ? Mais... Pourquoi si tôt ? Il se passe quoi ? »
« Une urgence. »
La voix de Neil se brisa légèrement. Il n'avait jamais supporté les adieux. Il serra un peu plus Jessie contre lui. Il hésita un moment avant de reprendre la parole.
« Tu restes avec moi ce soir ? »
« Bien-sûr. » lâcha t-elle la voix pleine de sanglot.
Un petit sourire se dessina sur le visage de Neil avant de se détacher légèrement de Jessie afin de voir parfaitement son visage. Il colla délicatement son front contre celui de la cowgirl.
« Je vais penser à toi tous les jours. Je vais trouvé une façon de te parler aussi... »
« Si tu n'y arrives pas, c'est pas grave tu sais... je sais que tu auras fait de ton mieux... je penserai à toi à chaque instant... mais fait ce que tu as à faire... c'est ton rêve, on savait que ça arriverait... »
« J'en ai un autre qui m'attends après. » Il afficha un petit sourire. « Je peux t'embrasser ? »
Jessie regarda Neil d’abord surprise et puis avec un petit sourire, sans prévenir, elle plaça ses bras autour de son cou et embrassa Neil avec fougue. Jessie finit par se retirer en rougissant avant de passer une mèche de cheveux derrière son oreille et elle lui demanda d’un ton goguenard
« Depuis quand tu demandes, cow-boy ? »
« Depuis que je suis perdu sur notre relation. » Il lâcha un petit rire avant de l'embrasser une nouvelle fois. Il était plus court mais tout aussi puissant.
Elle rougit de plus belle et posa une main avec douceur sur la joue de Neil.
« C’est pourtant pas si compliqué.. Je t’aime Buzz... »
Neil fixa longuement Jessie tout en restant silencieux. A cet instant, il était vraiment heureux. Il se mit à rire de bonheur avant d'embrasser tendrement le front de Jessie.
Le repas avait été bon et Honey avait fait semblant de ne pas voir les deux amoureux s'éclipser pour discuter seul à seul. Mais quand ils revinrent, elle ne put s'empêcher de remarquer que quelque chose dans son ton ne sonnait pas aussi enjoué qu'elle voulait le laisser croire : - Ca y est... Neil part en mission, dès demain... Honey lui adressa une moue compatissante, imaginant bien la délicatesse de sa situation, puis percutant qu'à l'aide des expressions de son visage la rouquine essayait de leur faire passer une autre information qui devait rester inconnue de Neil et, si elle avait peut être vocalisée, aurait sans doute ressembler à un "On a pas une piste" très alarmé. A raison, d'ailleurs. - Waouh, Neil ! On devrait porter un toast tous ensemble, non ? Je voudrais pas trop m'emballer mais je pense que c'est un sacré indice quant à leur satisfaction vis-à-vis de ton travail, s'ils avancent la date de départ ! J'ai presque l'impression qu'on est de trop dans cette histoire, gloussa la jeune femme. Tout en parlant, Honey n'avait pas quitté Jessie des yeux, lui lançant un regard insistant, persuadée que, comme elle avait su déchiffrer la question muette de la rouquine, cette dernière pourrait déchiffrer son hypothèse présentée de façon détournée. Son stratagème eut l'air de fonctionner car Jessie la regarda en retour avec de gros yeux affolés, visiblement incapable d'invalider ou pas cette théorie. C'est alors Memphis qui prit la parole : - Oooh on est jamais de trop pour un évènement pareil, pas vrai ? Après tout, chacun a une utilité différente, la nôtre est peut-être juste de le regarder s'envoler... ou alors devons-nous la trouver rapidement, pas vrai ? Très bonne idée ce petit toast Honey Lemon, je vais aller voir dans leur réserve s'ils n'ont pas de quoi nous abreuver, vous venez avec moi ? - Evidemment ! s'écria la jeune femme en reculant déjà son fauteuil du bout de la table où elle avait pris place pour manger. Jessie aussi réagit au quart de tour : - Vous n'arriverez pas porter les verres tous seuls, je viens avec vous ! décréta-t-elle, résolue. Elle voulut leur emboiter le pas mais lorsque Neil s'approcha à son tour elle le stoppa : - Non, non, reste là, profite, c'est ta soirée ! Ensuite seulement elle put disparaître avec eux dans les cuisines et les regarder paniquée à peine la porte refermée derrière eux : - C'est une catastrophe !! On fait quoi ? Je lui ai demandé pourquoi il partait mais son ton était assez ferme pour que je comprenne que c'était apparemment secret défense, j'en sais pas plus !! Honey roula vers Jessie et lui prit les mains avant de lever la tête pour croiser son regard : - Déjà on commence par respirer et inspirer loooongtemps pour bien irriguer le cerveau en oxygène et être en pleine possession de ses moyens. Il faut que tu gardes la tête froide sinon ça va attirer l'attention. On est des touristes super emballés par ce départ précipité de Neil vers le rêve de sa vie, d'accord ? Jessie essaya d’inspirer et d’expirer comme demandé. Pendant ce temps Memphis fouillait dans les cuisines en chantonnant. C'était étonnant mais utile - ils avaient quand même parlé d'un toast, il faudrait le porter au cas où ils étaient surveillés, ce qui était probable. Finalement, Jessie hocha la tête avec raideur et reprit : - Ok ! Et ensuite on fait quoi ?? - Idéalement il faudrait que nous ayons à l'origine plus d'information sur le complot dont Memphis a parlé, qu'on sache pourquoi Neil ne voit pas un certain couloir, qu'on sache à qui on peut faire confiance ici, qu'on se procure des documents classifiés auxquels on a pas le droit d'avoir accès du tout, le tout sans être repéré par la NASA et par Neil, pour éviter de lui attirer des ennuis. Mais ça me parait quand même compliqué de le faire juste nous trois. Il faut aussi qu'on porte le toast dont j'ai parlé sinon si jamais on nous observe ça va paraître suspect. Jessie passa la main sur son visage (en panique, on reprécise au cas où) et hocha une nouvelle fois la tête. Puis ils retournèrent à la cantine et portèrent le toast proposé par Honey. La soirée se passa et tout le monde alla se coucher dans ses baraquements. On aurait pu s'arrêter là mais c'était sans compter sur quelqu’un qui sortit Honey de son sommeil profond en chuchotant : - He ! Ho ! Debout !! Honey ouvrit les yeux en sursaut et se retrouva nez à nez avec un alien vert comme Memphis qui tapotait énergiquement son visage pour la réveiller. - C'est bon, je suis réveillée ! C'est vous Memphis ou vous êtes un copain de Memphis qui lui ressemble beaucoup ? Désolée dans l'obscurité, c'est pas facile à déterminer... Moi c'est Honey Lemon, si jamais, chuchota la jeune femme. Mais apparemment elle parlait toujours trop fort pour l'alien car il plaqua ses mains sur sa bouche et, presque affolé (on a que des affolés dans ce post ou bien ?) reprit : - Chuuuut vous allez nous faire repérer ! Montez sur votre fauteuil et sortons, je vous expliquerai tout dehors... Honey opina, de façon à ce qu'il sente son approbation puis obtempéra. Une fois dehors, il demanda : - Vous savez quelle heure il est Honey Lemon ? - Eh bien non, je n'ai pas pris mon téléphone ni ma montre pour regarder mais je dirais que nous ne sommes pas loin de l'aube. Pourquoi cette question ? Même si se faire tirer du lit de la sorte n'était pas la chose la plus agréable du monde, Honey n'était pas fâchée et avait rapidement remis ses idées en place. Il fallait dire qu'elle avait un excellent sommeil, en témoignait les enregistrements qu'elle faisait avec son application Sleep Cycle (ndlr : promis c'est pas de la propagande, mais elle existe en vrai). Il hocha solennellement la tête : - Exact, il est 4h45 du matin et ils ont déjà emmené Buzz l'Eclair pour la "préparation", dit-il en mimant les guillemets ce qui était étrange comme il n'avait que trois doigts. Honey opina tandis que l'alien la regardait de haut en bas comme s'il était en train de l'évaluer. - Vous m'aviez l'air d'être la plus futée du groupe alors autant tenter quelque chose avec vous... Au fait, je suis l'agent Scoubs, envoyé spécial de Star Command, en avant Honey Lemon ! - Vous savez, je pense que tout le monde dans cette équipe a ses atouts personnels qui ne demandent qu'à s'exprimer, mais merci pour le compliment, c'est très flatteur, rougit Honey avant de replacer une mèche blonde derrière son oreille. L'alien ne prêta pas attention à cette observation et pointa une petite voiturette qu'il avait conduite d'une façon ou d'une autre (que la jeune femme n'aurait su déterminer immédiatement) pour arriver jusqu'ici et dans laquelle, visiblement, il souhait repartir. Honey se transféra donc sur le siège passager et observa, bouche bée, la facilité avec laquelle le petit alien repliait son fauteuil pour le mettre à l'arrière. Il témoigna de la même facilité à conduire la voiturette jusqu'à la base et à la garer devant une porte de service. - Vous voulez qu'on rentre par la petite porte, c'est ça ? La porte de service, je veux dire. Cette porte n'a rien de réellement petit c'est une façon de parler. L'un des travers de Honey qui revenait souvent au galop était qu'elle se sentait toujours obligée d'expliquer les métaphores de peur de ne pas être comprise. Et c'était encore pire avec les blagues. Heureusement elle ne s'y était pas essayé, jugeant le contexte malvenu. L'alien la comprit en tout cas et hocha la tête : - C'est ça... il faut qu'on sabote cette fusée avant qu'elle ne décolle... Si votre Buzz part avec cette chose, nous aurons toutes les difficultés à le récupérer, ajouta-t-il avant de repréparer le fauteuil de Honey puis atteindre la porte en faisant des pirouettes assez incroyables, bien loin de la maladresse de Memphis. Honey ne se lassait pas de l'observer, impressionnée. Mais qui n'en oubliait pas de le suivre. - C'est sûr que l'Univers c'est immense, commenta la jeune femme en se transférer. Rien que notre Univers visible fait 13,8 milliards d'années lumières. Je vous préviens quand même que je n'ai jamais saboté de fusée de ma vie mais j'ai plein de ressources, on va trouver un moyen, j'en suis sûre ! Il opina d'un air entendu. - Oooh le nôtre ne doit pas faire bien moins... si ce n'est peut-être plus... je ne sais plus... ce n'est pas moi l'expert c'est... enfin c'était Memphis... On va s'en sortir pour la fusée ! conclut-il finalement alors qu'ils commençaient à apercevoir une porte avec un écriteau "salle des machines" dans ce long couloir où ils étaient. Honey le pointa à son coéquipier en demandant : - Pourquoi Memphis était ? Pourquoi le dire au passé ? Dans son ordre des priorités, s'inquiéter de Memphis était la priorité. De toute façon la théorie des multivers était prouvée depuis qu'elle était venue de ce que Dyson appelait Terre-2 à Storybrooke. Alors ça ne la choquait pas spécialement d'entendre un alien parlait d'un autre univers. Memphis, en revanche, elle l'appréciait. L'alien se dirigea vers la porte et répondit tristesse : - Et bien parce que nous l'avons perdu... ils lui ont brouillé le cerveau... L'alien sauta pour ouvrir la porte et continua : - C'était un éminent scientifique de Star Command mais l'empereur Zorg et ses terribles soldats l'ont kidnappé... Depuis j'ignore même où il est, nous avons perdu sa trace... Ca c'était vraiment très étrange puisqu'elle avait rencontré Memphis pas plus tard qu'hier. Honey ne savait pas où ces révélations allaient la mener mais elle était certaine que ça n'annonçait rien de bon. Elle faisait travailler ses méninges à toute vitesse tandis que l'alien ouvrait la porte sur... un placard à balai. Honey papillonna des yeux, apparemment aussi surprise que son compagnon. Mais elle n'eut pas le temps de réagir. C'était trop tard. La jeune femme se sentit violemment poussée à l'intérieur et manqua d'écraser l'alien au passage comme il était sur sa trajectoire. - Oooh pourtant il n'est pas très loin, vous l'avez loupé de peu, mon cher, commenta Callista dans leur dos avant de claquer la porte et de tourner la clé dans la serrure. - La plus futée vous disiez ? Oh je ne pense pas, monsieur l'alien. On aurait dû partir à plusieurs, laisser un mot, prendre un téléphone... au cas où. Et... Je connais Memphis. C'est lui qui nous a emmenés ici. Je suis un peu perdue, je l'avoue. Je commence à me demander si je ne suis pas vraiment stupide et folle... A propos, je suis désolée d'avoir manqué de vous écrasez il y a quelques instants. C'était involontaire. Honey ravala ses larmes et inspira profondément pour chasser la mélancolie qui l'envahissait. Elle ne savait pas ce qui était pire : découvrir que Memphis s'était servi d'elle et avait mené tout le monde en bateau, décevoir l'alien anonyme, s'être faite avoir aussi bêtement ou ne pas être en mesure de fournir les informations au reste de l'équipe. Sans doute un peu de tout.
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Jessie James
« Jessie never gives up, Jessie finds a way! »
Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Toy Story | Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Mark Fischbach
Should I try to hide the way I feel inside my heart for you?
Would you say that you would try to love me too?
In your mind could you ever be really close to me?
| Conte : Five Nights At Freddy's | Dans le monde des contes, je suis : : Foxy, le renard pirate
Lorsqu'il revint à lui, plus aucune trace d'eau aux alentours : il se trouvait dans une pièce dotée d'écrans de surveillance, sur lesquels s'affichaient les visages plus ou moins ravis de Morrigan et d'Adam, chacun d'eux fermement harnaché à un siège. Il... ne comprenait définitivement pas ce qu'il se passait, ni comment il était arrivé là au juste... A ses côtés se trouvait Honey - ce qui était plutôt rassurant : elle ne semblait pas s'être blessée durant leur exercice, et c'était tout ce qui importait à ses yeux -, et Jessie les félicita tous les deux pour leur travail d'équipe. Incapable de comprendre quoi que ce soit, il esquissa simplement un sourire pour donner le change, et laissa sa partenaire de plongée répondre, se contentant d'essayer de se faire oublier davantage. Peut-être se trouvait-il encore en état de choc, et que son cerveau n'avait rien trouvé de mieux pour l'apaiser que de lui faire oublier toute la durée de l'entraînement. Du moins, c'était la seule explication plausible qui lui venait pour le moment.
Par la suite, ce fut au tour de Jessie de s'essayer à la vie d'astronaute en se retrouvant assignée au vol en zéro gravité. Neil l'accompagna, et ils semblèrent bien s'amuser tous les deux - comme le confirma l'excitation démesurée de la jeune femme une fois que tout cela fut fini. Vint l'heure du repas, qui se déroula calmement... Ou presque : leur fin de soirée finit par être troublée par une annonce imprévue. La mission de Neil avait été avancée précipitamment, et débuterait dès le lendemain. Un vent de panique difficilement contenu pour certains secoua la petit groupe : après tout, il n'avait toujours pas la moindre piste à suivre quant à la menace qui planait sur l'astronaute du groupe... Ils tentèrent tous à leur façon de donner le change et de faire en sorte que cela reste une belle soirée afin de ne pas éveiller les soupçons du principal intéressé, puis la fine équipe se scinda en deux et chacun alla trouver son lit dans le baraquement approprié.
Llwyn fut réveillé en sursaut une poignée d'heures plus tard seulement : ayant le sommeil léger, le bruit d'un moteur démarrant en trombe non loin de la fut amplement suffisant pour le tirer des bras de Morphée. Dans un premier temps, il resta figé, surpris et perdu, les yeux fixés sur un plafond qu'il ne reconnaissait pas... Il lui fallut quelques secondes pour qu'il se souvienne de l'endroit où il se trouvait, et de la raison pour laquelle il était là. Cela ne fit qu'augmenter son inquiétude, puisqu'il faisait encore nuit, il ne voyait pas pourquoi quelqu'un utiliserait un véhicule... A moins d'une urgence ? Il regarda à sa gauche, trouvant Adam encore endormi - profondément, au vu des légers ronflements qui parvenaient de son côté - mais lorsqu'il regarda à sa droite... Il manqua de sursauter une nouvelle fois : Memphis était assis sur son lit, droit comme un i, et l'observer en souriant, comme s'il s'agissait de la chose la plus normale à faire à une heure pareille. Il se redressa brusquement en position assise, sans jamais le quitter des yeux, mais l'autre restait impassible, comme s'il attendait... Quelque chose ? Il finit par froncer légèrement les sourcils et pencha la tête sur le côté, l'air décontenancé. Il finit par lui demander en chuchotant tout doucement :
« Memphis ?... Vous allez bien ? »
« Moi je vais bien oui... mais je crois qu’il y a du mouvement... Honey est partie... puis Jessie... je crois que Morrigan est toute seule maintenant... »
Son visage prit soudainement un air triste, ce qui n'était pas pour apaiser les craintes de l'animatronique, dont l'esprit s'imaginait déjà mille et un scénarios catastrophes. Il s'efforça néanmoins de faire taire ses pensées parasites.
« Elles sont... Parties ? Pourquoi ? »
Memphis haussa les épaules.
« Je crois qu’on les attendais ailleurs ! »
« Dans ce cas.... Est-ce que l'on ne devrait pas se regrouper, et aller voir ce qu'il se passe ? Si elles sont parties... Est-ce que ça veut dire que Neil est en danger ? »
Son interrogation sembla agir comme un électrochoc sur l'alien : d'un coup, il sembla plus réactif, comme s'il venait seulement de s'éveiller totalement.
« Ooh je crois oui ! J’ignore quoi en revanche mais il serait plus utile que nous soyons ensemble ! Je réveille Morrigan et vous Adam ? »
Llwyn acquiesça et sortit de son lit sans faire de bruits... Mais il finit par se figer une fraction de secondes, et reporta son attention sur l'autre :
« Et... Où doit-on se retrouver, une fois que ce sera fait ? »
« Devant les baraquements ? » proposa Memphis en les montrant du doigt.
L'ancien animatronique hocha une nouvelle fois la tête, et laissa l'extra-terrestre s'éloigner. Lui, il s'approcha doucement du lit qu'occupait Adam, sans réellement savoir comment le réveiller convenablement, sans lui faire peur ou lui provoquer une trop vive inquiétude. Il finit par se résoudre à poser l'une de ses mains sur son épaule, avant de le secouer doucement... N'obtenant qu'un grognement sourd en guise de réponse. Il souffla doucement, avant de réitérer l'opération, un peu plus brusquement cette fois-ci, et en y joignant la parole :
« Adam ? Réveillez-vous ! »
L'autre prit la demande au pied de la lettre puisqu'il se redressa d'un coup, laissant tout juste le temps à Llwynog de se reculer pour éviter de se prendre un coup de boule assez phénoménal. Le regard noir qu'il reçut manqua de le clouer sur place, mais il parvint tout de même à balbutier quelques bribes d'explications.
« Je... Je suis navré, vraiment... Mais, il y a des bruits bizarres, et Honey et Jessie ont disparu, alors... »
Pour la douceur et la suppression des inquiétudes, on repassera. Le curieux duo finit par quitter le dortoir pour rejoindre Memphis et Morrigan à l'endroit qui avait été fixé un peu plus tôt.
« Je pense qu’elles ont du rejoindre Neil au centre d’entraînement... »
« On devrait y aller rapidement alors. Si problème il y a, on ne sera pas de trop pour leur venir en aide... surtout si ça concerne votre mission. »
Memphis approuva d'un vigoureux signe de tête, et le quatuor se mit à la recherche d'un véhicule qu'ils pourraient emprunter à leur tour : quelques minutes plus tard, Memphis leur faisait signe de venir le rejoindre, alors que de son autre main agitait les clefs d'une voiturette de fonction. Il laissa à Llwyn la lourde tache de conduire tandis qu'il prenait place sur le siège passager, et qu'Adam et Morrigan s'installait sur l'étroite banquette arrière. Très vite, ils démarrèrent et le petit homme à ses côtés lui donna les instructions pour rejoindre le centre d'entraînement. Poussé par l'inquiétude et l'angoisse, l'ancien renard roula un peu plus rapidement que de raison, histoire de limiter les risques que quelque chose d'horrible ce soit produit en leur absence... Lorsqu'ils arrivèrent à proximité du bâtiment, il se gara du mieux qu'il le put, et une question lui vint :
« Est-ce que l'on doit tous y aller en même temps ? Si c'est un piège... Ce serait bête que l'on tombe tous dedans. »
Memphis se tourna pour le regarder, d'un air visiblement surpris :
« Pourquoi ce serait un piège ? Mais vous avez peut être raison ! Mmmh allons-y avec Morrigan de Cournouailles ! Je pense qu’Adam peut rester au volant et se débrouiller seul vu sa carrure. »
Il ponctua sa phrase d'un petit rire. Llwyn, de son côté, lança un regard au principal concerné, essayant de savoir si la proposition lui convenait... Mais au même moment, il fut saisi d'un doute et reporta son attention sur Memphis.
« Vous pensez que c'est raisonnable de laisser l'un d'entre nous complètement seul ? ... Il y eut un court moment de flottement, avant qu'il ne se reprenne rapidement : Non pas que je doute de votre capacité à élaborer des plans de sauvetage plausibles, après tout c'est vous l'expert dans ce domaine ! C'est juste que... Il finit par secouer la tête, l'air de s'être perdu dans toutes ses interrogations. Laissez tomber. On ferait mieux de se mettre en route, non ? »
Sans leur laisser l'occasion de répondre, il donna les clefs à Adam avant de quitter le véhicule et de faire quelques pas. Il ne parvenait pas à se sortir de la tête qu'il venait encore de se ridiculiser en public, mais visiblement... Personne ne sembla lui en tenir rigueur : Morrigan et Memphis ne tardèrent pas à le rejoindre, et ils finirent par entrer dans le bâtiment. Ce dernier était plongé dans le noir, et le découvrir ainsi n'avait rien de vraiment très rassurant... Avançant un peu au hasard - aucun bruit ne semblait leur parvenir -, ils s'engagèrent dans un couloir tout aussi sombre que le reste, et progressèrent en silence. Au bout de plusieurs minutes, rien ne semblait venir confirmer l'hypothèse qu'avait formulé le petit bonhomme vert, et Llwynog finit par demander doucement :
« Memphis ? Vous êtes sûrs qu'ils sont ici ? »
Comme il n'obtint aucune réponse, il se retourna... Pour voir ledit Memphis armé d'un extincteur qu'il brandissait au dessus de sa tête, comme pour se donner de force.
« Mais qu'est-ce que... » souffla-t-il dans un murmure.
Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase que l'autre le chargeait : par réflexe, il eut tout juste le temps de se reculer, évitant ainsi le coup, mais ce fut pour voir que l'extra-terrestre, emporté par son élan, toucha Morrigan de plein fouet au niveau de la tempe. Horrifié, il n'eut d'autre réflexe que de se précipiter vers la jeune femme pour la retenir tant bien que mal et ainsi éviter qu'elle ne se blesse davantage dans sa chute. Il sentit une angoisse sourde monté en lui en constatant qu'elle saignait, et que ses yeux étaient à présent clos.
« Morrigan ! »
Sa propre voix lui parvint comme assourdie. Il peinait à reprendre sa respiration, et... Il ne comprenait pas. Il réalisa soudainement qu'à travers cette angoisse, il ressentait quelque chose d'autre, aussi. De la peur. Pourquoi ? Pourquoi Memphis avait-il agit de la sorte ? Un éclat doré passa dans son regard. La vue du sang suffisait presque à le figer sur place, tant son apparition avait été imprévisible, mais... Très vite, ses réflexes d'ancien soignant lui revinrent : ses mouvements se firent rapides et précis, vérifiant que la jeune femme respirait toujours - et, fort heureusement, c'était le cas -, il ne réfléchit pas davantage avant de déchirer l'une des manches de la tenue que lui avait prêté la NASA pour en faire un pansement de fortune, destiné à stopper le saignement - malheureusement, il ne pouvait faire mieux pour l'instant...
« Attention ! »
... Mais il ne fut pas assez rapide pour venir à bout de son action : Memphis, que personne n'avait daigné arrêté, ne s'était pas calmé pour autant et poursuivit son sombre dessein. Sans jamais se départir de son extincteur, il assena un grand coup sur la tête de Llwyn qui s'écroula à son tour au sol, inconscient. Il n'eut même pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, ni de prendre en compte l'avertissement de Fritz...
Et lui n'avait personne pour le panser.
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panic!attack
Adam Pendragon
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| Avatar : Chαrlie Hunnαm.
I THINK YOU WILL
SET YOURSELF AFIRE,
BEFORE YOU REALISE THAT;
EVEN YOU CANNOT CONQUER.
| Conte : Merlin l'enchαnteur. | Dans le monde des contes, je suis : : Arthur.
Ça puait cette histoire. Le genre de scène où vous savez qu’il y a un truc qui cloche mais vous n’êtes pas encore certain de discerner lequel… Et se faire réveiller en pleine nuit, ce n’était jamais pour partager un gâteau d’anniversaire ou un truc tout aussi simple. Non, sinon à quoi bon serviraient les scénarios si on donnait un coup de bec dans l’eau ? Voilà donc Adam embarqué par Dusty, Memphis et Morgane en direction du centre d’entraînement mais laissé en arrière « au cas où ça tournait mal ». Est-ce que quelqu’un avait la moindre idée de tout ce qui pouvait mal se passer au centre de la NASA, la veille du lancement d’une fusée dans l’espace ? Non ? Sûrement pas les gardiens inexistants qu’ils ne croisèrent donc pas sur leur petite route en voiturette.
Et maintenant, quoi ? Le prince attendait comme une andouille, bras croisés, sur le siège passager que quelque chose ne se passe. Tout aurait pu être calme et tranquille s’il n’y avait pas cette espèce de musique pourrie crachotée par la mini-radio que quelqu’un avait oublié de couper… Ne manquerait plus qu’un sous-titre « interlude musical » et on aurait fait le tour de la scène inutile. Ou presque. Pourvu que les autres avancent au moins un peu dans l’histoire parce que lui, pour l’instant, il stagnait. Est-ce qu’à ce stade, on aurait pas pu le laisser continuer à dormir ?
Un bruit de craquement se fit soudainement entendre et Adam redressa un sourcil, avant de les froncer en cherchant des yeux ce qui aurait pu provoquer ce changement. N’avisant que l’obscurité, il se retourna vivement dans l’espoir de surprendre un potentiel agresseur mais… Personne. Zero aux alentours. Son imagination lui jouait-elle des tours ? Il se réajusta sur le siège, tendant la main pour couper une fois pour toute l’auto-radio… Et surpris Memphis soudain assis juste à côté de lui, un extincteur entre les doigts au-dessus de sa tête !
Ni une ni deux, Adam se jeta sur lui pour l’empêcher de le frapper ! Emporté par son élan, ils chutèrent douloureusement vers le sol dans un méli-mélo de bras et de jambes en train de se débattre. Assénant au vieux débris un coup pour le faire lâcher son arme, il n’en tira qu’une espèce de grondement déterminé et encore plus de coups de pieds. Hors de question de le laisser s’en sortir cette fois ! Il attrapa l’extincteur à mains nues pour tenter de l’arracher à son propriétaire actuel et tira d’un coup sec ; trop sec, peut-être, car Memphis lâcha l’objet et ce dernier vint finir sa course dans la figure de prince. Étouffant un juron, Adam attrapa plus fermement l’objet du crime et, sans réfléchir d’avantage, l’abattit violemment sur la figure de son agresseur !
Memphis s’écroula brusquement, sonné et inanimé. Dans le doute, Adam lui asséna un second coup d’extincteur dans le crâne.
On n’était jamais trop prudent.
Haletant, il se redressa sur ses deux jambes et toisa le corps de son agresseur étalé sur le sol… Ce machin avait voulu le mettre K.O ? Bordel, mais dans quoi il s’était encore embarqué ?! Et où étaient passé Morgane et Dusty ? Secouant la tête pour se remettre les idées en place, Adam recula d’un pas et marcha sur un bout de papier tombé au sol. S’en saisissant, il constata que tout ceci n’était peut-être pas si anodin que ça…
Honey Lemon + espion : secteur D Jessie : infirmerie Dusty mcConnor, Morrigan de Cornouailles, Adam Pendragon : centre d’entraînement
Une liste. Sérieusement, qui faisait encore des listes sur du papier de nos jours ?
« Je savais bien qu’il était taré celui-là… »
Y’avait qu’à le voir débarquer dans un bus moisi pour le comprendre. Mais quelque chose le travaillait quand même… Pourquoi être venu les chercher pour sauver Neil et ensuite les neutraliser un par un et précipiter le départ de la fusée ? Est-ce qu’il avait juste besoin d’aide pour faire démarrer son bus et qu’ils n’étaient que des dommages collatéraux ? Ou bien… Une monnaie d’échange ? Mais contre quoi et… pour quoi ? Non parce qu’Adam refusait de servir à qui que ce soit.
En parlant de servir… Où étaient sa sœur et le type un peu bizarre mais sympathique ? Avisant du corps toujours endormi de Memphis, le prince se dirigea vers le centre d’entraînement en tenant toujours fermement son extincteur. À l’intérieur, malgré l’obscurité, il distingua deux corps allongés à même le sol… Et du matériel exposé le long des murs. Décidant qu’il était plus urgent de neutraliser leur ennemi que de s’occuper des deux victimes, il détacha plusieurs sangles et retourna sur ses pas. Accroupi à côté de Memphis, il lui noua les mains, les chevilles et passa même la dernière sangle autour de sa gorge : peut-être que ça l’empêcherait de retirer cette enveloppe humaine hideuse qu’il portait ? Dans tous les cas, Adam voulait s’assurer qu’il serait hors d’état de nuire pendant un moment. Dommage qu’il n’y ait pas Chris avec eux, ça aurait été plutôt amusant de le voir menotté celui-là.
Il revint à l’intérieur et s’approcha des deux afficionados endormis… Qui respiraient encore. Bon, au moins, ils n’étaient pas morts ! Ça aurait été dommage pour l’histoire. Penché au-dessus d’eux, Adam saisit l’épaule de Morgane et la redressa un peu pour la secouer légèrement. Elle avait une blessure à la tempe, sans doute provoquée par la même arme qui avait failli l’avoir aussi. Après quelques secondes, sa sœur poussa un petit soupir et ouvrit les yeux sur lui, papillonna du regard et fini par sembler retrouver ses esprits. Elle prit une mine contrite et le repoussa, signe qu’elle n’avait pas besoin de lui. Tant mieux, ça avait l’air d’aller.
Dusty fut un peu plus compliqué à réveiller et son état semblait un peu plus grave… Il avait l'air complètement paumé.
« Je... »
Soudain la mémoire sembla lui revenir et il regarda tout autour d'eux, alerte :
« Morrigan va bien ? Vous n'avez rien eu ? Memphis est parti ? »
« Memphis est hors d'état de nuire. Quand à Morgane... Elle a le cuir solide. Tout va bien, pour le moment. »
Adam ne leur laissa pas le temps de s’apitoyer sur leur sort : il leur désigna le bout de papier qu’il avait trouvé un peu plus tôt.
« C’est pas le moment de dormir, on a une Jessie et une Honey neutralisées quelque part… Quelqu’un sait où se trouvent l’infirmerie et le secteur D ? »
Peut-être qu’ils avaient mieux écouté que lui lors de la visite avec Neil, même s’il avait un doute pour sa sœur. Heureusement, le type avait l’air de s’en souvenir malgré son état. Adam l’aida à se redresser puis à revenir vers la voiturette à côté de laquelle gisait toujours Memphis.
Sans un regard pour le traître, il s’installa au volant et entendit alors résonner une sirène au loin. Merde… Qu’est-ce que ça signifiait ? Il y eu du mouvement, quelque chose se préparait. Ils lançaient déjà Buzz en orbite ?
Adam observa ses deux co-équipiers du moment.
« J’irais bien chercher Jessie mais avec la dame sur roulettes de l’autre côté, ça risque d’être compliqué s’il faut courir. Morgane, tu emmènes Dusty avec toi pour récupérer la rouquine et je m’occupe de Honey et de… L’espion ? »
Qui c’était encore, ça ? Aucune idée mais s’il était sur la liste de Memphis, c’est qu’il n’était pas de son côté. Avec un peu de chance, il serait du leur ! Ou presque. Il démarra et suivi les instructions de Dusty – et des panneaux indicateurs un peu partout entre les bâtiments – pour rejoindre rapidement le bloc infirmier. Aussi rapidement qu’une voiturette de compèt’ à la NASA pouvait le permettre, c’est-à-dire… Pas très vite et de manière extrêmement frustrante. Soupirant alors qu’ils descendaient de là, Adam bifurqua pour rejoindre le secteur D et découvrit une autre voiturette laissée là. Abandonnée. Esseulée. La pauvre…
Enfin, c’est ce qu’il se serait dit s’il en avait quelque chose à faire de ces véhicules. Abandonnant le sien à côté, le prince embarqua avec lui l’extincteur encore en état pour s’avancer vers une porte de service. A l’intérieur, un long couloir silencieux l’attendait… C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin ! S’il avait voulu faire détective, il se serait réorienté directement. Avançant entre les portes neutres, en espérant que Honey et son compagnon soient toujours là, il finit par entendre des espèces de cris étouffés et des coups tambourinés contre une surface dure !
Ah, il n’était peut-être pas sur une si mauvaise piste finalement… S’avançant rapidement à la rencontre des bruits, Adam constata qu’une des portes vibrait sur elle-même sous les assauts qu’on lui portait. Pourvu que personne ne soit en train de faire des cochonneries là-dedans, il n’aurait manqué plus que ça pour lui refaire sa soirée ! S’arrêtant à hauteur de la poignée, il la saisit et voulu la tourner mais elle résista. Verrouillée. Super… Ses doigts se resserrèrent sur l’extincteur et il eut une idée : se reculant, Adam le souleva et l’abattit avec violence sur la poignée pour tenter de la faire sauter (c’est pas une amende cette fois #smirk) ! Il assena un second coup. Au troisième, la poignée vola en éclats.
La porte s’ouvrit brusquement et… Un alien vert à trois yeux surgit droit devant lui !
« MERCIIIIIIII ! »
Plait-il ? ... Juste derrière lui se trouvait Honey, toujours assise sur son fauteuil et en vie. Le contraire aurait été dommage, on l’a déjà dit un peu plus haut dans le post. Alors qu’il ouvrait la bouche, une nouvelle sirène retentit autour d’eux.
« Il faut se dépêcher, c’est l’alarme de la rampe de lancement ! »
Cria l’alien. Ok, à ce rythme-là, ils allaient assister à une sacrée mise en orbite.
2
CODAGE PAR AMATIS
Morrigan M. Cornouailles
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : jenna coleman
Je crois que tu as su voir en moi qui je suis vraiment avant que l'obscurité ne remplisse mon coeur. Tu étais mon ami, qu'en est-il aujourd'hui ?
La fratrie, c'est pas toujours facile.
| Conte : merlin l'enchanteur / légendes arthuriennes | Dans le monde des contes, je suis : : morgane