« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Turn your face towards the sun Let the shadows fall behind you Don't look back, just carry on And the shadows will never find you. And you know I've been burned, I've been burned, You've seen me lose control It's not worth, My soul.
Des siècles durant, humains et mages coexistèrent en paix. Le savoir des uns profitait aux autres, respectant la Nature et ses appels pour permettre une avancée prolifique des générations. Un accord sommaire mais nécessaire, une entente courtoise qui se traduisait par des échanges réguliers dans des temps reculés. Uther Pendragon lui-même avait envoyé son fils faire son apprentissage auprès de Merlin dans un coin reculé de Brocéliande… Tout comme sa demi-sœur bien avant lui. Une harmonie précaire mais durable, jusqu’à l’avènement du mage-sorcier Mordred. Tournant ses noires ambitions contre l’Homme, provoquant la chute et les ténèbres, la destruction et la guerre sur les royaumes. Tous tombèrent. Tous succombèrent. Les survivants s’enfuirentà la recherche d’un abri.
Et Mordred faisait désormais marche sur le dernier bastion encore debout… Camelot.
L’aube se levait à peine sur l’horizon, encore entouré de la brume épaisse et cernées de nuages menaçant de pleurer l’orage qu’ils emmagasinaient. Pourtant on pouvait déjà entendre le frémissement murmuré entre les remparts, la nervosité palpable des hommes en train de psalmodier et des femmes en train de prier. La terre grondait d’un vrombissement sourd, imperceptible et pourtant si présent alors que le soleil se levait peut-être sur leurs dernières heures. Aujourd’hui, certains allaient mourir en vaincus… Et d’autres survivraient en vainqueurs.
Adam n’avait pas dormi ou, peut-être, une heure ou deux. La tension dans son corps l’empêchait de trouver le repos, lequel n’était coupé que de cauchemars tous plus douloureux les uns que les autres. Ces songes n’en étaient pas vraiment, reflétant la triste vérité d’épées s’entrechoquant sur un champ de bataille sous la poussière rouge du vermeil des vaincus. Le ciel lui-même pleurait de ces batailles sans fin qui sillonnaient les terres, nimbé de ténèbres et d’illusions dans un monde où les armes égales n’existaient pas. Il était difficile de combattre la magie sans magie. Presque impossible. Impensable.
Et pourtant ils étaient là, entre les murs et les tours, entre les remparts et les armures, remplis d’espoirs et de peurs insondables qui faisaient prier les uns, jurer les autres, ou s’enfuir les moins braves. Le prince n’était pas de ceux-là. La guerre l’avait marqué. La guerre l’avait grandie. Il n’était plus cet indigent gamin à qui on mettait des claques à l’arrière du crâne pour mauvaise conduite. C’était désormais un Homme. Un héritier. Le futur détenteur de l’arme la plus puissante ayant existée : Excalibur. Un soldat et un combattant ayant déjà vu plus de sang que la raison ne le voudrait. La nature même de son existence était remise en question mais il avait une certitude : il ne fuirait pas. Il défendrait les siens jusqu’au bout ou il mourrait en essayant. C’était plus qu’un honneur. Plus qu’une certitude. Sa raison de se lever alors que le matin approchait.
Adam passa une main sur son visage tandis qu’il l’éclaboussait d’eau, soupirant longuement. Ses trains étaient tirés, la fatigue se faisait sentir mais le voilà bien incapable de dormir. Trop de choses en tête. Trop de données analysées. Trop de souvenirs et de questions sans réponse. Quelque part entre les murs du château, il savait que sa mère ne dormait pas. Tout comme son père, porteur de la couronne, qui s’entretenait avec ses derniers généraux encore vaillants. Le prince n’était pas à cette dernière réunion, il savait déjà tout ce qu’il devait savoir.
Sauf une chose.
« Qui est là ? » Lança-t-il en se retournant vivement.
Il l’avait senti plus qu’entendu, cette présence invisible à la lueur des bougies qui venait de se faufiler dans sa chambre. Quelqu’un était entré silencieusement mais Adam était prêt. Prêt à en découdre s’il le fallait. L'aube n'était plus très loin et il la verrait, coûte que coûte.
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Je crois que tu as su voir en moi qui je suis vraiment avant que l'obscurité ne remplisse mon coeur. Tu étais mon ami, qu'en est-il aujourd'hui ?
La fratrie, c'est pas toujours facile.
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Une serviette dans les mains pour rapidement essuyer son visage, Adam était sorti de la petite alcôve pour tomber nez-à-nez avec un visage qu’il ne pensait pas revoir de sitôt. Familier. Très familier.
« … Morgane. »
Ce n’était ni une exclamation malgré la surprise, ni une déception malgré la situation. C’était même plutôt étonnant de la découvrir entre ses murs, habillée de vermeil comme on en aurait jamais assez vu et drapée dans une longue cape couleur de nuit. Comme si de rien était. Comme si tout pouvait encore se jouer en sécurité alors qu’elle débarquait au milieu de ce qui seraient peut-être les ruines de l’humanité… Avait-elle seulement conscience de ce qui se jouait à l’heure actuelle ?
Ô que oui. Le prince en était plus que certains, même si son visage se radoucit quelque peu en reconnaissant sa demi-sœur ; elle ressemblait énormément à leur mère et, en même temps, s’avouait tellement différente qu’il était compliqué de savoir sur quel pied danser. Adam privilégia la prudence, même si tout un flot de sentiments l’envahirent à la fois, l’obligeant à serrer sa mâchoire et reposer la serviette un peu abruptement derrière lui. Inspirer. Respirer.
« Qu’est-ce que tu fais ici ? » Demanda-t-il finalement.
La voir ici pouvait signifier plusieurs choses, mais aucune n’était forcément avantageuse à ses yeux. Soit elle venait se mettre de leur côté – ce qui serait très étonnant la connaissant – soit elle venait prêter main forte à Mordred, soit… Elle se contentait de faire acte de présence. Peut-être que cette dernière option serait la pire, à bien y regarder.
« Merlin a enfin réussi à te faire sortir de Brocéliande ? Je lui avais pourtant dit que ça ne servait à rien. »
Elle était une mage, elle-aussi, après tout. Une héritière de cette magie qu’ils pouvaient manipuler en accord avec la Nature elle-même… Adam avait suivi une partie de ces enseignements et même été plutôt prometteur, mais la guerre l’avait rappelé au bastion et voilà qu’il se faisait soldat plutôt que magicien.
Il était un Pendragon, héritier des dragons et de son père, sa place était auprès des siens et non au loin derrière des arbres millénaires ou des eaux troubles. Tous les mages n’avaient pas pris le parti de Mordred et de nombreux autres y avaient été obligés ; mais ils étaient rares, ou morts, ceux qui se dressaient encore hors de portée du sorcier. Merlin en avait aidé quelques-uns, Avalon avait protégé les derniers… Bien maigre groupuscule de ceux qui, jadis, avaient été les Héraults de ces terres. Des traitres aujourd'hui, aveuglés par le pouvoir et la destruction. Emparés de ténèbres et l'esprit aussi dissolu que la fange putride des villes dévastées.
Adam se décala sur le côté pour attraper une chemise en lin, qu’il passa rapidement par-dessus sa tête. La fraîcheur ambiante n’empêchait pas la sueur et la tension, mais il n’y avait aucune décence à se montrer à demi-nu face à un membre féminin de sa propre famille. Il avait des principes. Croisant les bras sur son torse, il attendit patiemment qu'elle daigne répondre.
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Morgane avait ce don de présence, cette aura qui imposait le silence à ceux trop faibles pour oser lever les yeux sur elle et maintenir un tel regard. Adam n’avait pas peur d’elle, pas complètement ; elle était son aînée, celle en qui Merlin avait mis tous ses espoirs bien avant lui… Et contrairement au prince, la mage avait terminé sa formation et maîtrisait la magie au-delà de l’entendement. Sans doute aurait-il pu songer un jour à l’égaler, si ça avait été la voie choisie ; malheureusement, le destin avait tranché et il n’était plus question d’apprendre quelques tours de passe-passe. La magie, Adam y avait partiellement renoncé désormais. Sans doute ne verrait-il jamais Avalon, bien que son précepteur soit persuadé du contraire.
« Je ne suis pas seul. »
Fit-il remarquer.
« Nous sommes peut-être peu nombreux, mais nous sommes loin d’être seuls. Nous ne l’avons jamais été… Même si tu n’étais pas là. »
Est-ce qu’il lui en voulait ? Fut un temps, bien plus jeune, il avait été maintes fois déçu qu’on lui retire cette grande sœur dont il savait si peu de choses ; trop loin, trop longtemps, trop tard. Il n’était pas surpris qu’elle ne soit, en retour, que peu revenu à Camelot – Adam n’était pas stupide ni aveugle, il connaissait l’inimitié qui liait Morgane à son père, Uther Pendragon. Restait à savoir qui détestait le plus l’autre.
« Je ne t’en veux pas pour ça. »
Qu’elle ait été absente. Qu’elle ne les aide pas. Qu’elle fasse passer ses intérêts avant les leurs. Traité de la même manière, le prince n’était pas certain de prendre un choix différent ; il était rare qu’une femme puisse choisir ses batailles, Morgane aurait été de celle qui les imposait quoi qu’il en coûte. Ses yeux clairs croisèrent les siens avant qu’elle ne s’éloigne vers la fenêtre, dessinant son profil dans la faible lueur de l’aube pointant le bout de son nez.
C’était une belle femme. Trop belle sans doute. Trop intelligente et trop éduquée. Un fléau pour certains.
A l’évocation de leur mère, il se radoucit et sentit la pression de ses épaules diminuer légèrement. C’était une évidence pour beaucoup : Ygern était le point « faible » des Pendragon. Pour ceux qui ne la connaissaient pas, du moins. Car il n’y aurait jamais eu de femme plus droite et inébranlable que la Reine parmi tous les royaumes. L’attachement des siens n’avait d’égal que sa capacité à faire ployer le genou à ses détracteurs… On racontait que même Uther avait dû s’y prendre à mainte reprise pour parvenir à la convaincre d’être son épouse.
Le résultat ? Une fille quasiment exilée et un fils prêt à mourir pour ses idéaux.
Ce dernier s’approcha légèrement de la magicienne, sans pour autant se mettre à la fenêtre. Il se contenta de s’adosser au mur de pierres épaisses, jetant un coup d’œil dans sa direction. Elle avait l’air presque triste lorsqu’elle parlait de leur mère, presqu’un peu plus humaine que le reste du temps. Une illusion de plus ou un réel attachement à ce lien qui lui avait été arraché de force ?
« Notre mère a refusé de rejoindre les refuges. Tu te doutes bien qu’elle sera en première ligne pour voir la bataille finale, tout à l’heure. » Un silence. « Tu as eu le temps de la voir ? »
Une main passa sur son visage pour chasser quelques cheveux blonds en arrière, étouffant un soupir agacé. Puisse-t-elle se tromper, lourdement, sur l’avenir funeste de cette journée. Étaient-ils face à leur jugement dernier ? Était-ce la fin de l’humanité et l’avènement d’une nouvelle ère ? Adam ne savait quoi en pensait. Il n’était pas oracle, ni sorcier… Il ne lisait pas les augures ou les entrailles.
« Tu as si peu foi en notre victoire. »
Un sourire étriqua ses lèvres, comme un amusement désolé face à cette constatation. Morgane avait l’air si heureuse de leur défaite que s’en était presque insultant. S’il ne la connaissait pas, il pourrait croire qu’elle jubilait d’impatience de leur mort prochaine.
« Tu as vu quelque chose qui puisse te faire penser que nous ne verrons pas le jour se lever demain ? Mordred sera-t-il le mage-sorcier qui vaincrait l’imbattable ? Permet moi de douter de cette possibilité. Camelot ne tombera pas. Tomber, ce serait briser l’épée. »
Et personne ne surpassait Excalibur. Pas tant que son porteur légitime la brandissait dans son poing.
« Qu’est-ce que tu as vu ? »
Demanda Adam, clairement.
« Qu’est-ce qu’il va se passer, aujourd’hui, Morgane ? »
Était-ce la fin ou le commencement d’une autre vie ?
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C’était quelque chose d’étrange d’aimer un parent que l’autre haïssait, de l’idolâtrer en sachant pertinemment qu’une part d’ombre demeurait sans qu’on ne puisse jamais en mesurer la profondeur. Uther était le père d’Adam, son modèle et s’il y avait bien un homme qu’il souhaitait impressionner… C’était lui. On ne devenait pas Roi de tous les Hommes sans ses parts de ténèbres ; mais on ne devenait pas le possesseur d’Excalibur en étant uniquement fait de Mal. Il y avait une balance à prendre en compte et le prince n’en mesurait pas encore l’impact. Un jour peut-être. Un jour… S’ils survivaient à cette guerre qui détruisait tout ce qui avait mit tant de temps à s’installer.
Il eut envie de poser sa main sur l’avant-bras de sa sœur, mais se retint. La peine qu’elle éprouvait envers sa mère n’avait d’égal que la colère envers son père. S’il comprenait ce qu’elle disait, il ne pouvait pas la soutenir. Pas sur tout. Pas de cette manière. On n’allie pas faiblesse et grandeur, jamais.
Ses poings se serrèrent dans ses bras croisés et sa gorge se serra d’un agacement certain. La perspective même d’une défaite était inenvisageable, tout comme la perte d’êtres chers au milieu de ce terrain agonisant. La mort côtoyait les champs de bataille mais tout un chacun priait pour qu’elle porte ses œillères et ne puisse l’apercevoir. Dommage qu’elle fauche les âmes comme on récolte un champ juteux, pleine de dextérité et de témérité. Face à la dernière danseuse, personne n’y pouvait rien. Ou presque.
« Tu ne peux pas avoir raison. »
Il s’était écarté du mur, déterminé à contrer cette sordide idée. Ses yeux clairs cherchèrent ceux, sombres et malicieux, de sa sœur. Comment une femme pouvait-elle à la fois aussi belle et cruelle ? Le prince n'ignorait pas qu'elle pouvait avoir des visions de l'avenir et il prenait ce don très au sérieux... Mais l'impensable méritait-il vraiment qu'on s'y attarde ?
« Mon père ne peut pas perdre. Que tu le haïsses ne t’autorise pas à souhaiter sa mort devant moi ! La guerre n’est pas un amusement dont on discute au détour d’un thé. »
C’était passible de haute trahison. Même si Morgane était loin au-dessus des lois de bienséance, elle n’en restait pas moins sujette à leur application et une tête pouvait facilement être tranchée. Adam ne la dénoncerait sûrement pas, il avait fait fit des commérages et rapportages surtout en cette période ; mais il ne cautionnerait pas qu’elle continue de parader comme si les funérailles étaient déjà annoncées et qu’une grande fête tiendrait lieu en Camelot.
Mordred avait-il déjà gagné pour qu’elle jubile autant ?
« Il est le symbole et la force qu’il reste aux Hommes. Camelot est leur berceau et leur tombeau, c’est notre héritage qui est en jeu et elle verra une nouvelle aube se lever, dusse-t-elle s’appuyer sur ses remparts en ruine pour cela. La main armée de son Roi ne peut faillir ou, si elle vacille, je ne la laisserai pas tomber. »
Il fit un pas vers elle, la surplombant légèrement tout en gardant une certaine distance. A peine un mètre entre eux. À peine de quoi contenter les tempéraments aux auras colériques. Adam avait peur de ce que Morgane pouvait faire avec sa magie, mais il ne le montrerait jamais au grand jour. Ça resterait un secret entre eux. Un pacte silencieux qui les avait séparé depuis le départ.
Elle insinuait le doute en lui comme un serpent perfide. Il refusait de se laisser avoir par ce poison.
Un soupir franchit ses lèvres alors qu’il se détournait de la jeune femme pour se diriger vers une table près d’un mur. Il saisit la cruche posée dessus et se servit un verre de vin rouge, qu’il porta immédiatement à ses lèvres. Se requinquer mais garder l’esprit clair. Un peu, juste assez, sans dépasser les bornes. Ses doigts pianotèrent la coupe en bronze, trahissant la nervosité qu’il s’efforçait de chasser.
« Un verre ? »
Demanda Adam à Morgane, se tournant légèrement vers elle. Il laissa ensuite un léger flottement, avant de reprendre d’un ton un peu plus posé.
« Es-tu venue ici uniquement pour me dire que nous perdrons aujourd’hui, ou y’a-t-il autre chose qui te tenait à cœur ? Ce n’est pas dans tes habitudes d’être sentimentale, même envers moi. Venais-tu faire tes adieux à quelqu'un d'autre aussi ? »
Car elle n’avait parlé que d’Uther… Qu’en serait-il des autres membres de cette famille ?
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Morgane était-elle réellement en train de s’indigner qu’il puisse tenir à son père et préférer le voir vivant que mort ? Uther n’était peut-être pas l’homme idéal pour certains, mais il était un modèle. Son modèle. Même son oncle Vortigern n’arrivait pas à égaler l’aura de puissance calme qui émanait de l’ainé des Pendragon, sûr de lui et paré à toutes éventualités malgré les temps obscurs qui les entouraient. Le plus jeune avait déjà, plusieurs fois, demandé la reddition ou l’abandon des batailles… Mais Uther était resté fort et inébranlable. Il avait accueilli le peuple des hommes derrière les remparts de Camelot, s’était fait de puissants alliés comme Merlin et par-dessus tout… Il était le porteur d’Excalibur.
Un roi comme lui méritait de mourir dans une bataille. Mais Adam espérait que ce soit le plus loin possible ; on n’était jamais préparé à perdre un parent, la guerre fusse-t-elle aux portes de la cité.
Le prince savait que quelque chose en Morgane pouvait comprendre ce qu’il exprimait : elle tenait à leur mère. Ygern était le lien qui leur restait, le sang qu’ils partageaient, et perdre aussi leur mère était impensable pour l’un comme pour l’autre. L’empathie faisait pourtant défaut à la jeune femme qui ne pouvait se satisfaire que du malheur de l’homme qui l’avait exilée de sa terre natale. Espérer que les choses changeraient avec le temps était une douce illusion : plus Morgane avait côtoyé la magie, plus grande s’était creusé sa rancœur et plus sombres étaient désormais les ténèbres luisant au fond de son regard.
« La magie est aussi de notre côté, Morgane. »
Rappela-t-il, son verre toujours dans sa main. Dénier la magie c’était repousser l’essence même des terres celtes sur lesquelles ils se trouvaient ; l’idée n’était pas de combattre la Nature, mais bien de s’en allier. L’ennui était que les deux plus grands opposants de leurs royaumes n’entendaient pas manier la magie de la même manière : l’un puisait dans les ressources bénéfiques quand l’autre manipulait des forces obscures qui rivalisaient avec les démons enfouis aux enfers. Comment pouvait-on à ce point pactiser avec le diable alors qu’on avait l’infini possibilité de faire le Bien autour de soi ? Cette magie était-elle vraiment naturelle ? Ces sorts avaient-ils fondamentalement un sens ?
Adam avait tourné et retourné un nombre infini de fois la question et ne s’était jamais satisfait de la réponse. Pour lui, rien ne pouvait être tout blanc ou tout noir. Merlin l’avait quelque peu aiguillé mais lui avait enseigné qu’il se ferait ses propres leçons sur la notion de Bien et de Mal ; un jour il fallait choisir, revenir en arrière était possible mais on ne dupait pas la magie. Soit on se pliait à elle, soit… On finissait dévoré par l’ambition qu’elle prodiguait. Un pouvoir à double tranchant. Une médaille à deux facettes. Un châtiment des plus cruel pour la sensation d’un pouvoir infini…
Au final, c’était un combat entre des humains sous couvert de magie. Les religions avaient bon dos quand il s’agissait d’imposer une idée, nous n’en étions plus très loin.
« Je sais que mon père mourra un jour. Si c’est celui-ci, alors soit. Je sais qu’il ne le fera pas sans se battre et je sais que je serais à ses côtés. Tout comme notre mère qui t’as toujours défendue, ma sœur. »
Liens du sang. Liens de magie. Lien de souvenirs.
Le prince se rapprocha de la jeune femme sans pour autant la toucher. Juste plonger son regard dans le sien pour capter son attention et lui assurer la sienne. Elle était double, à la fois tranchante comme l’acier et velouté comme un gant en soie ; mais seules les harpies étaient capables de rivaliser avec son tempérament. Nul doute que si elle avait pu être à la place de Mordred pour les anéantir, elle l’aurait fait.
La question était d’ailleurs… Pourquoi n’était-elle pas aux côtés du mage-sorcier, si détruire Camelot et réduire à néant les espoirs d’Uther était une si grande motivation ?
« Je n’aurais de cesse de veiller sur elle et tu le sais. Mais… »
Il marqua un temps de pause, comprenant ses paroles.
« … Elle va mourir, n’est-ce pas ? »
Adam avait prononcé ça d’un ton à la fois plein d’espoir qu’elle le contredise et dur d’une réalité obscure. Sa sœur était capable de visions d’avenir, comme d’autres mages ou sorciers. Ces brèves aperçus du futur ne se solvaient pas forcément tous par l’accomplissement de la vision mais… Morgane avait l’air suffisamment inquiète pour prendre au sérieux ce qu’elle avait vu. Il soupira lourdement, passant une main sur son visage. Ses pensées filaient à toute allure, incapable de s’arrêter sur une chose à la fois. Mort. Combat. Mort. Victoire. Mort. Douleur. Mort… Mort…
Ses yeux clairs retrouvèrent ceux de sa sœur lorsqu’elle reprit la parole.
« Pourquoi en veux-tu autant aux miens ? »
Il ne connaissait que des bribes de réponses. Peut-être que ce soir, elle lui fournirait enfin une réponse pleine et entière ? Après tout, si c’était leur fin… Que lui coûtait-il d’avouer un peu ce qu’elle avait dans la tête et sur le cœur ?
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