« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il n'était pas rare qu'on entre dans La Pelle à tartes, la pâtisserie et nouvellement salon de thé d'Amelia Peters pour lui demander de l'aide et il n'était pas rare qu'elle accepte avec un grand sourire. Il n'était pas rare aussi que l'aide en question ne fasse pas réellement partie des attributions attendues de la part d'une pâtissière. Mais cela importait peu. Quand on demandait de l'aide à Amelia et qu'elle était en mesure de la fournir, elle la fournissait sans trop se poser de questions, d'ailleurs (ce qui n'était pas toujours une bonne idée). Aussi, la jeune femme avait déjà aidé des écoliers à apprendre leurs leçons pendant qu'ils mangeaient un éclair pour leur goûter, elle avait déjà adouci les peines des uns et des autres et fourni une oreille attentive aux personnes qui avaient besoin de parler. Elle avait aussi organisé un cours de pâtisserie privé pour un enfant duquel sa soeur April essayait de se rapprocher dans le cadre de son travail d'avocate aux affaires familiales et cette fois elle s'apprêtait à aider une jeune femme nommée Erika à faire un gâteau. Quoi de plus normal ? Dans le monde d'Amelia c'était une journée comme les autres. La jeune femme n'avait même pas attendu de connaitre le besoin d'Erika, une fidèle cliente avait qui elle avait déjà eu l'occasion d'échanger à de nombreuses occasions, pour décider mentalement que, oui, elle allait l'aider. Tout en espérant qu'Erika ne lui demanderait pas de réparer sa voiture ou sa cafetière car Amelia ne savait pas faire ces choses-là. Heureusement, Erika avait besoin d'aide pour faire un gâteau. Ca, c'était dans les cordes d'une pâtissière ! Amelia se dit qu'elle avait eu raison de décider d'avance de répondre oui à la demande de la jeune femme de l'autre côté du comptoir. La preuve, c'était pour faire de la pâtisserie ! Evidemment, même si elle était très apte à gérer son commerce, Amelia ne songea pas à rendre la prestation payante. Après tout, Erika avait parlé d'aide, pas de faire des affaires. Comment une âme aussi douce qu'Amelia aurait pu songer à rendre un service payant ? Qui plus est pour le frère d'Erika ? Elle n'avait pas ce genre d'esprit calculateur et personne, sans doute, ne pourrait un jour la rendre ainsi. - Salut Erika. Bien sûr que je vais t'aider. L'anniversaire est aujourd'hui ? Si la réponse est oui, il ne va pas falloir perdre de temps, ajouta la pâtissière en regardant sa montre. Les cookies, personnellement, je trouve ça délicieux, mais je comprends que pour un anniversaire tu aies envie de quelque chose de plus... élaboré, dirons nous. Tu avais déjà une idée derrière la tête ? demanda Amelia avec un enthousiasme contagieux. Il faut dire qu'elle adorait être aux fourneaux.
Emma E. Baker
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La plupart des gens auraient rouspété qu'on leur demande un tel service avec aussi peu de préavis. Mine de rien, préparer un gâteau d'anniversaire digne de ce nom, ça prenait du temps, surtout quand on avait une boutique à faire tourner. Mais Amelia n'était pas du genre à rouspéter en général et certainement pas pour ça. Elle se focalisa davantage sur la touchante attention d'Erika que sur le délai, si court soit-il. Et puis mathématiquement c'était encore jouable de faire un gâteau pour le soir-même. Personne ne pourrait dire qu'il n'était pas frais, s'amusa mentalement la pâtissière. - T'en fais pas, on va s'en doute s'en sortir et Cassie tiendra la boutique pendant ce temps, dit Amelia pour balayer les inquiétudes d'Erika. Cassie était la seule salariée de La Pelle à tartes. Elle secondait Amelia à la fois pour l'aspect vente et dans la confection des pâtisseries, ayant apporté de bonnes idées que les deux femmes avaient depuis réalisées. C'était une femme adorable, qui avait deux neveux adorables et avec qui il était vraiment plaisant de travailler - ou de manger de la comfort food qu'elle adorait particulièrement (Amelia ne lui jetait pas la pierre). La gérante qu'était Amelia lui faisait totalement confiance pour bien s'occuper de son commerce, ce que Cassie avait d'ailleurs très bien fait plusieurs jours de suite quand Amelia était partie pour libérer Gilead sans se douter que ça allait prendre plusieurs jours. Cassie avait accepté ses fleurs de même que ses excuses avec un grand sourire et avait fait un travail formidable. Amelia ne doutait pas qu'elle en ferait tout autant cet après-midi-là. Cassie assurait, après tout. Et Amelia comptait bien assurer afin que Wolf ait le gâteau d'anniversaire qu'il méritait : Car, de son point de vue, c'était important de célébrer ses anniversaires. Ca revenait à célébrer la vie, quelque part. Alors il fallait que la fête soit réussie et une fête d'anniversaire n'était jamais complètement réussie si le gâteau, élément incontournable de l'événement, ne l'était pas lui non plus. Un royal au chocolat blanc, c'était un très bon choix. Un choix gourmand qui plairait sans doute aux invités - s'il y en avait - en plus de plaire à Wolf (ce qui était certain vu ce qu'expliquait Erika). Amelia était ravie que la jeune fille ne soit pas venue lui demander un gâteau qu'elle n'aimait pas. Certes, il y en avait peu, mais il y en avait quand même. Le baba au rhum, par exemple. Ce n'était pour rien qu'un gâteau pourtant si connu était absent de ses présentoirs. Le royal, quant à lui, n'était pas assez souvent demandé pour être réalisé autrement que sur commande. Ou, dans le cas précis, lors d'un atelier pratique avec une élève. - Va pour un royal au chocolat blanc, acquiesça la pâtissière. Mais pour faire ça il faut que tu passes derrière le comptoir pour me suivre dans l'arrière boutique. Viens, je vais te trouver un tablier pour pas que tu te salisses. Sait-on jamais, ajouta Amelia en rajustant le nœud du sien. Pile électrique qu'elle était, Amelia partit d'un pas vif et déterminé en direction de l'arrière-boutique, faisant signe à Erika, cependant, de ne pas hésiter à la suivre. Elle dénicha rapidement un tablier qu'elle pouvait lui prêter, se lava les mains et commença à préparer les instruments dont elles auraient besoin pendant que la jeune fille se préparait. - Tu as une recette que tu aimerais suivre pour ce gâteau ? demanda la pâtissière avant de commencer à chercher des ingrédients. Comme c'est un cadeau, je trouve que ça serait bien que ce soit personnel. Mais si tu connais pas la recette, y a pas de souci, j'en ai une quelque part ! précisa-t-elle afin qu'Erika n'ait pas trop la pression.
Emma E. Baker
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Amelia doutait sincèrement de "sauver la vie" d'Erika. Tout au plus la dépannait elle ou lui enlevait elle une épine du pied. Mais il n'y avait rien de vital dans sa requête et la jeune femme le savait sans doute pertinemment. Alors comme en plus ce n'était pas spécialement désagréable de s'entendre dire de pareilles choses, Amelia la laissait dire en se contentant d'un sourire. Ce n'était en plus pas le moment de prendre du temps à débattre sur le sens de la vie. La pâtissière s'attaqua donc au vif du sujet, un peu amusée par la façon dont Erika présenta ses connaissances en la matière. - Le royal au chocolat blanc c'est pareil que le chocolat au chocolat pas blanc - c'est juste le type de chocolat qui varie mais on ne va rien faire de plus ni de moins qu'échanger un ingrédients pour un autre. Assez sucré, d'ailleurs, alors on peut retirer un peu du sucre indiqué dans la recette, fit remarquer la pâtissière en farfouillant dans ses divers livres de recettes à la recherche de celle qui les intéressait. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour mettre la main dessus car même si Amelia avait quantité d'ouvrages culinaires chez elle ou à La Pelle à tartes, tout était extrêmement bien rangé de sorte qu'elle retrouvait tout facilement. Bon, sauf si son fils ainé, Declan, aussi nul en cuisine que son père, essayait de s'y mettre - mais heureusement ça arrivait rarement. - Trouvé ! s'écria-t-elle quelques instants seulement après avoir commencé sa recette. Amelia revint au centre de la pièce où était le grand plan de travail qui permettait de pâtisser à plusieurs et/ou en grandes quantités et posa le livre de recettes ouvert à la bonne page. - J'ai déjà fait ce gâteau mais la pâtisserie, contrairement à la cuisine, c'est une science exacte, expliqua-t-elle à son apprentie du jour. On peut diviser ou multiplier les proportions si besoin pour faire un plus ou moins gros gâteau, on peut aussi réduire le sucre sans réduire les autres ingrédients si on veut moins de sucre, mais si la recette indique tant de blancs d'oeuf ou tant de farine ou tant de je sais pas quoi encore c'est toujours pour une bonne raison. Après ses explications, Amelia partit en quête des ingrédients dont elles auraient besoin pour la recette, les déposant de façon logique et ordonnée près du livre de recette et prenant bien soin de choisir du chocolat blanc au lieu d'une autre sorte. - Fun fact, déclara-t-elle en finissant sa mise en place, y a absolument pas de chocolat dans le chocolat blanc. C'est du sucre et du beurre, rien de plus. Je sais pas trop pourquoi on appelle quand même ça du chocolat mais l'important c'est que ce soit bon. Hyper calorique, mais bon. Comme pour prouver sa démonstration, Amelia s'en cassa un carré et l'enfourna avant de tendre l'une des tablettes à Erika, afin de tenter la gourmande qui sommeillait en elle. Il fallait au moins être un peu gourmande pour venir aussi régulièrement qu'elle à la pâtisserie, de toute façon ! Puis Amelia poussa vers elle un saladier et lui tendit les oeufs. - Ta première mission sera de séparer les blancs des jaunes. Tu sais faire ? demanda Amelia, bien décidée à ce que celle qui avait demandé le gâteau participe au maximum à sa confection, comme elle l'avait toujours fait avec ses propres enfants, d'ailleurs, quand, petits, ils avaient une envie particulière de dessert.
Emma E. Baker
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Amelia sourit. Quoique pâtissière, elle savait se retenir et ne mangeait du sucre qu'en quantités raisonnables. En revanche, elle se rappelait que ses enfants, notamment Declan, étaient capables de se rendre malades pour du chocolat ou des bonbons. La jeune femme était très heureuse de ne pas être aussi gourmande que ses enfants, sinon son métier aurait vite pu devenir un problème pour sa santé, ses dents et son poids. Et ses ventes, peut-être même. - Les petits plaisirs sont encore meilleurs quand on les savoure avec parcimonie, commenta-t-elle simplement afin d'éviter de s'épancher trop longtemps sur les souvenirs qu'elle avait de ses enfants. Car quand elle était lancée, Amelia pouvait parler très longtemps et ce n'était sans doute pas le but d'Erika. Mine de rien, elle avait un timing relativement serré. - Heureusement un carré de chocolat ça n'a jamais fait de mal à personne. Le chocolat c'est même très bon quand on a un petit coup de blues... enfin, je dis pas ça parce que je pense que tu en as hein, se reprit la pâtissière. Juste comme ça, au cas où. D'après moi ça peut toujours servir, ne serait ce que pour se déculpabiliser d'en manger. Du coin de l'œil, Amelia observa comment Erika s'y prenait pour séparer les blancs des jaunes, contente de constater qu'elle faisait ça très bien. Erika était bien moins maladroite en pâtisserie que d'autres personnes avec lesquelles Amelia avait fait des gâteaux ou des crêpes et c'était assez reposant de s'en apercevoir. Amelia était certes pleine de bonne volonté, du genre à aider tout le monde même (surtout) les cas désespérés, mais elle appréciait, comme n'importe qui, quand la vie et les événements étaient plus calmes, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir d'excellents souvenirs avec son mari en cuisine, alors même qu'il était une véritablement catastrophe aux fourneaux. Quant à son excursion à Olympe pour faire des crêpes avec Diane et Apollon, Amelia en gardait également un tendre souvenir. Même si, en fin de compte, ils avaient loupé les crêpes. - C'est top ! commenta-t-elle avec enthousiasme en contemplant le travail fini. Maintenant tu peux blanchir la poudre d'amande et le sucre glace avec les jaunes et moi je vais monter les blancs en neige. Il y avait peu de domaines dans lesquels Amelia pouvait se montrer aussi directive mais la pâtisserie (et la cuisine en général) en faisait partie. Aussi, elle ne faisait pas ça de manière trop autoritaire (Amelia ne savait pas l'être de toute façon), simplement de façon à optimiser leur temps à toutes les deux et à donner suffisamment de travail à Erika pour qu'elle puisse dire, même si elle avait été aidée, que c'était son gâteau. Fait avec amour. - Pendant que tu séparais les blancs des jaunes j'ai déjà fait fondre le chocolat, incorporer le praliné et la feuillantine mais t'en fais pas, c'est simplement pour gagner du temps. Tout le reste ce sera toi qui fera, sauf si tu le sens pas.
Emma E. Baker
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Erika n'était sans doute pas la seule personne à "se surprendre" à dévorer du chocolat devant Netflix. Que ce soit le vendredi soir ou, pas d'ailleurs. Voire que ce soit Netflix ou la chaine CBS. Amelia se reconnaissait bien dans cette description. Et c'était normal : elle n'aurait pas choisi le métier de pâtissière si elle détestait le sucre ! C'aurait vraiment été une drôle d'idée ! Quand la jeune fille évoqua son passé de couturière, Amelia coula machinalement un regard vers ses petites mains délicates. - Tu as les mains pour l'ouvrage, en tout cas, observa l'ancienne lionne. Je suis persuadée qu'elles vont faire des merveilles pour ce gâteau parce que, tu sais quoi ? Tu as parfaitement raison. La pâtisserie est un art précis. Pas forcément dans tout mais dans la plupart des choses quand même. Pour faire des macarons, par exemple. Cela dit, il faut aussi un bon tour de poignet ou acheter un batteur électrique, plaisanta la jeune femme en référence aux blancs qu'elle avait manuellement monté en neige. Amelia avait largement de quoi s'offrir un batteur électrique, et il y en avait un qui traînait quelque part, d'ailleurs. Mais elle préférait que son travail reste le plus manuel possible, au moins tant qu'elle aurait le tour de main. - J'aime bien le "cheffe", à propos, poursuivit Amelia. C'est pas souvent qu'on m'appelle comme ça. Il n'y avait que dans la famille qu'on appelait parfois Amelia "cheffe" quand il s'agissait de la cuisine car c'était son domaine de prédilection, celui où elle était cheffe, dans tous les sens du terme. Son mari, qui était extrêmement nul en cuisine, faisait partie de ceux qui l'appelaient affectueusement ainsi. Ca lui manquait un peu, assurément. Pour ne pas y penser, Amelia tendit une poche à douille à Erika pour qu'elle y mette sa préparation : - Tu peux en faire un cercle sur cette plaque de cuisson juste là. Essaye de viser le 20 cm de diamètre et de bien uniformiser l'appareil. Pour que ce soit le plus lisse possible. Même si une poche à douille c'est plus gros qu'une aiguille, je suis sûre que tu peux faire des merveilles, ajouta Amelia d'un air complice. Moi aussi je couds un peu. Principalement pour repriser les vêtements de la famille ou des ourlets. J'ai déjà fait des plaids en patchwork mais jamais rien de très compliqué. Je sais un peu broder mais je m'imagine pas trop faire des napperons... Enfin bref, ça va former le biscuit de notre gâteau. On va le mettre à cuire pendant 15 min à 180 degrés, ajouta la pâtissière en mettant le four à chauffer. Prends ton temps si tu n'es pas sûre de toi, le four n'est pas encore prêt de toute façon. Amelia tenait à se montrer rassurante - sans doute trop, d'ailleurs. De toute façon Erika était minutieuse donc patiente comme elle l'avait dit à l'instant. Elle risquait peu de s'énerver avec sa poche à douille - a priori.