« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Death WishRose ne serait pas contre une certaine immunité pour lui permettre de trouver le meurtrier de son mentor en toute légalité. Ce serait bien la première fois de sa vie qu’elle aurait un policier dans le dos pour surveiller ce qu’elle faisait et donner son accord. Oh, elle ne doutait pas que sa manière de faire ne plairait pas le moins du monde à David, mais il ne semblait pas penser à ces détails-là pour le moment, tout concentré qu’il était sur les détails, disons… administratifs de leur collaboration. Elle fut néanmoins très intéressée par cette façon un peu obscure de rendre leur coopération officielle. À qui voulait-il le demander ? Pourquoi n’y aurait-il aucune question ? Comment ça pouvait être véritablement sérieux, tout ça ? N’y avait-il pas une certaine magouille, ici ?
Ce qui était loin d’être une chose qui arrêterait, Rose, évidemment. À moins que David n’ait la mauvaise idée d’essayer de la rouler et de lui faire croire qu’il n’y aurait aucune conséquence, alors qu’il comptait, en vérité, l’enfermer à la fin. Là où était sa place. Bien sage à attendre derrière les barreaux que le temps passe. Ce qui était hors de question. Ce n’était pas sa place et ce ne serait jamais sa place. Pouvait-elle accepter tout en gardant une certaine avance sur lui qui lui permettrait de fuir avant qu’il ne soit trop tard ? Tant qu’il n’y avait qu’eux deux, alors elle pourrait gérer les choses, sans le moindre doute. Il valait, en tout cas, mieux qu’elle se persuade de cela que de l’inverse.
– Oh, ce cher David a des contacts obscurs, des petits secrets qu’il me tarde de gratter du bout de l’ongle. Bon, alors, dis-moi, quels sont les termes de cette collaboration ? J’ai peur que tu ne sois pas prêt à faire les choses à ma manière et il est hors de question que je me pointe sur une scène de crime en disant bonjour.
Rose haussa un sourcil, fière de trouver l’occasion de se moquer un peu de ce pauvre David. Elle ne s’était pas remise de cette irruption sur la scène de crime. Elle aurait bien eu envie de le voir face à un vrai psychopathe revenu sur la scène pour se rincer l’œil ou fouiller le reste de l’appartement sans être gêné par un cadavre ou la police. Heureusement pour lui, il n’était tombé que sur elle et elle ne s’amusait pas à couper la gorge du premier venu sous prétexte qu’il se pointait comme une fleur là où personne ne voulait de lui.
Les avances de la criminelle passèrent sur l’agent du FBI sans le toucher, ce qui l’amusa un peu. Elle se demanda à quel point il fallait le titiller pour réveiller la moindre réaction, chez lui. À moins qu’il n’ait un filtre anti-criminelle dans le crâne et que le moindre mot ou geste ne soit directement effacé de sa mémoire, comme si ce n’était jamais arrivé. Rose était prête à retenter autant de fois qu’il le fallait, ce n’était pas un problème.
– Peine de mort dans un tribunal ou dans la rue, quelle est la différence, alors ?
Rose nota que David préféra ignorer sa question. Ce qui ne lui donna aucun élément sur la confiance qu’il pouvait lui accorder. S’il ignorait, que devait-elle supposer ? Elle aurait presque préféré qu’il lui dise que non, il ne la croyait pas, qu’elle était une meurtrière, un point c’est tout. Là, elle aurait su ce qu’elle pouvait en conclure alors que le silence ne voulait rien dire. Peut-être était-il juste un peu lent d’esprit ? Ça ne l’étonnerait pas tellement. Elle décida, donc, de lui accorder un peu de temps pour réfléchir à ce qu’elle venait de lui dire.
En attendant, il fut question de connards, de psychopathes qui ne méritaient rien de mieux que la mort, comme David le pensait également. Néanmoins, Rose n’était pas certaine que le tribunal soit une bonne idée, alors que l’on essayait, déjà, de relâcher Franco. Si la justice faisait véritablement son travail, alors il serait mort depuis longtemps et son cas à jamais enterré loin, très loin, pour que plus jamais personne n’ait à craindre un cinglé dans son genre.
David et Sam ne pensaient pas comme elle. Et elle sentait que l’agent serait comme son mentor : prêt à lui mettre des bâtons dans les roues pour l’empêcher de faire une « bêtise », mais Rose n’était pas femme à se laisser faire sans rien dire.
– Merci.
Ce fut le seul mot qu’elle offrit à David alors qu’il jurait ne pas être un agent prêt à laisser tomber ses affaires pour une raison ou une autre. Ce qui la rassurait autant que ça la forçait à se poser des questions. Quand déciderait-il de faire de Rose son « affaire » dans un sens où ça ne plairait pas à la criminelle ? Elle ne voulait pas avoir un clebs sur les basques. Elle voulait trouver le meurtrier, faire sa fête à Franco par la même occasion et se barrer loin, très loin, pour ne plus que buller le reste de sa vie.
Elle le méritait.
– Oh, pardon, je t’ai blessé dans ta fierté ? Tu n’aurais pas trèèès envie de me prouver que tu n’es pas un gros bébé ? (Elle haussa les sourcils et croisa les bras sous la poitrine.) Allez, mon petit David, détends-toi, je te taquine.
Rose pouffa un peu, très amusée par la situation. David était une statue de marbre qu’elle avait envie de chatouiller jusqu’à le voir bouger. Elle ne doutait pas d’y arriver, elle se demandait seulement combien de temps et de provocations il lui faudrait pour briser la carapace de l’agent du FBI. Plus il s’ouvrait à elle, plus elle pourrait voir s’il comptait la trahir ou s’il était sincère. En restant aussi fermé qu’une huître qui garde jalousement sa perle, elle ne pouvait que supposer et il ne valait mieux pas pour lui qu’elle suppose.
– Oui, bien sûr, regarde donc sur la porte du frigo, à côté de la liste de courses, se moqua-t-elle, en pointant le frigo renversé par terre. Il n’était pas idiot, il n’avait pas besoin de faire la liste et de la poser dans un coin en espérant que quelqu’un la trouve. Sam savait que les flics n’enquêteraient jamais sur sa mort, ça n’aurait servi à rien. Et s’il a laissé quelque chose pour moi, ce ne sera pas ici, dans son appartement. C’est trop risqué, ici.
Rose répondit au grand sourire de David par un petit sourire en coin, amusée, elle aussi, par sa réaction. Les mots de la criminelle semblaient commencer à titiller l’agent qui aurait, sûrement, très bientôt, envie de lui prouver qu’il n’était pas un petit bleu envoyé sur une affaire au hasard. Il était un dur à cuire, avec de l’expérience ! Elle ricana encore un peu. C’était adorable, en un sens.
– Passez-moi les menottes tout de suite, monsieur l’agent, je promets de ne pas crier, le provoqua-t-elle, avec son petit sourire moqueur. Quoi que… ça dépend de ce que tu veux en faire… Tu ne serais pas le premier à te laisser tenter. (Elle releva le menton, le regarda de haut en bas et disparut dans le couloir de l’entrée.) Allez, viens, il n’y a rien ici. Je voulais juste voir ce qui a pu se passer. Les choses intéressantes sont ailleurs. J’espère que tu as de quoi te changer, par contre. Sinon, il va falloir faire un peu de shopping. Pretty Woman, tu connais ? Évidemment, Julia Roberts, c'est toi.
Death WishDavid n’était pas magouilleur, il était entrepreneur. Il savait qu’il pouvait prendre des initiatives, et il savait demander quoi et à qui… et plus le temps passait, plus les différentes idées qu’il avait eu se retrouva dans une impasse. Sauf une. Une qui était peut être meilleur que les autres et lui devraient juste une dette envers quelqu’un en qui il a une totale confiance.
- Pas obscurs. Tout le monde connait la plupart de mes contacts, et ils savent comment je travaille. Si tu veux gratter, tu risques d’y trouver du vernis rose barbie et bleu. Mon beau frère est un juge dans un état hors d’ici. Si on peut faire passer ton cas dans son état, alors peut être qu’il pourra trouver un moyen de faire de toi une consultante du FBI avec traceur. Et comme je suis son beau frère préféré, et le seul, il sera logique qu’il me refile la corvée.
Oui il venait de dire à la jeune femme qu’elle serait une corvée. Et il lui sourit de toutes ses dents en disant cela. Ce n’était pas si elle s’était privé de lui en foutre plein la tronche depuis le début, alors il n’y avait pas de raison pour qu’il ne lui rends pas un peu la pareille.
- Cela s’appelle la politesse. Et tu m’avais déjà entendu avant que je passe le pas de la porte, le bonjour était un essai pour dire que je n’étais pas ton ennemi. Ose me dire que cela ne t’a pas assez interpeller pour attendre de comprendre qui je suis et pourquoi j’étais là.
Lui le savait. S’il se trouvait dans un lieu, et que quelqu’un venait à dire « bonjour » il aurait plus de mal à juste passer à côté, ou l’arrêter. Il s’attendrait à savoir d’abord à savoir pourquoi il dit bonjour au lieu de se faire discret. CQFD.
- la différence c’est que dans la rue tu es juge juré et bourreau. Dans un tribunal non. Et surtout, cela pourrait te retomber dessus alors même que tu voulais la justice, alors pourquoi ne pas laisser faire le système ?
Le système était « bien fait ». Ce qui était mal fait c’était les gens. Le système punissait les meurtriers, il punissait la haine, il punissait la violence. Les gens l’engendraient encore et toujours et l’aidaient à être corrompu encore et encore. La taquinerie de la jeune femme fit hausser un sourcil silencieux à David alors qu’il secoua la tête. D’abord faire en sorte que leur collaboration soit légale, et ensuite il pourra penser peut être à copiner.
- On a déjà retrouvé les photos de meurtre coller avec un aimant sur le frigo du meurtrier. Les gens peuvent être simplets sur certaines choses.
Il allait donc voir rapidement et ne trouva rien. Même pas une note. Lui, il avait des post its qui recouvraient pratiquement toute la surface blanche de son frigo. La plupart c’était des messages de rappel de sa soeur, de son beau frère, et des post it dessinés par sa nièce. Il soupira quand elle partit sans se laisser menotter. Il soupira encore plus quand elle parla de shopping…. Il était presque sur que son frère pourrait rendre légal tout ça, alors commencer avant ça ne risque rien ?
- Je ne connais pas Pretty Woman. Je ne regarde pas la télévision.
Oui, il était le genre vieux papy qui mets de la musique classique quand il rentre chez lui au lieu de regarder la télévision. La télévision servait pour sa soeur et sa nièce encore une fois. Ou ses amis quand ils avaient envie de regarder un match de foot. Il sortit de l’appartement et fit en sorte de refermer comme il se doit. :copyright: 2981 12289 0
Death WishOh, pour sûr, ce n’était pas Rose qui démentirait David sur le fait qu’elle devienne, un jour ou l’autre, sa corvée. Elle savait y faire, la brune, pour se rendre insupportable et elle sentait que l’agent serait absolument craquant à titiller. Une chose qui ne manquerait pas de l’amuser fortement et de lui permettre d’évacuer toute la pression et la haine que la mort de Sam avait posées sur ses épaules. David en ferait les frais, certes, mais elle devait, elle-même, supporter sa tête de chat grognon, son manque total d’humour et cet uniforme qui lui donnait drôlement envie de lui arracher tous ses vêtements. Et pas pour batifoler dans un coin de l’appartement, non.
Machinalement, Rose glissa les yeux sur les mains de l’agent et chercha le moindre signe d’une alliance, autour de l’un de ses doigts. Il parlait d’un beau-frère, mais elle ne pouvait deviner seule s’il s’agissait du frère de sa femme ou du mari de sa sœur. Vu le balais qu’il semblait y avoir d’enfoncé très profondément dans son derrière, de son avis à elle, elle misait sur la sœur, mais gardait en tête l’autre possibilité. Savait-on jamais. Les gens mariés avaient toujours été, à ses yeux, de drôles d'oiseaux incompréhensibles. Elle ne doutait pas qu’il puisse avoir trouvé une cinglée, dehors, pour tomber sous le charme de sa tête de croque-mort.
Au moins, David avait le mérite de savoir se défendre, même si son grand sourire n’énerva pas Rose, mais la força à ricaner un peu. S’il croyait que c’était tout ce qu’il suffisait de lui dire, à elle, pour avoir la paix… il se foutait le bras entier dans l’œil. Il pouvait même enchaîner avec le deuxième. Ce genre de provocations avait, plutôt, tendance à la forcer à lui prouver qu’il ne savait pas si bien dire. Rose savait être insupportable et elle n’hésiterait pas à titiller ce pauvre David puisqu’il avouait lui-même qu’il savait pertinemment qu’elle serait une corvée. Sa corvée. Ce qui était presque mignon, en vérité, qu’il ne tente pas de se débarrasser d’elle en la poussant dans les pattes d’un collègue.
– Un traceur, hein ? répéta-t-elle, un sourcil arqué. Ce qui veut dire que tu me suivras à la trace comme un petit toutou ? Haha ! N’oublie pas de mater, au passage, l’occasion ne se représentera pas si tôt.
Rose étira les lèvres en un sourire moqueur. Femme ou pas, ce n’était pas elle que ça empêcherait de l’emmerder. Elle ne croyait pas au mariage, de toute façon, et était prête à parier que les trois quarts des mariés restaient ensemble par habitude, plutôt que par réelle envie. Il suffisait d’une donnée insaisissable qui, soudain, traînait dans leur vie, pour que les vœux soient brisés et que le mot fidélité ne veuille plus rien dire du tout. C’était des conneries. Rose, elle, adorait trop sa liberté pour se laisser emprisonner dans une petite maison avec un petit mari, un petit chien et un petit gamin. Berk ! Elle préférait encore croupir en prison.
– Tu veux la vérité ? (Elle ricana un peu en revoyant la scène.) Je me suis demandée quel abruti il fallait être pour débarquer ainsi sur une scène de crime. Je n’allais pas m’en prendre à quelqu’un qui n’était déjà pas gâté par la nature, ça aurait été… cruel.
Il avait, néanmoins, raison sur un point que la criminelle tut pour ne pas lui lancer de fleurs. Elle s’était bel et bien demandé qui il était et ce qu’il venait faire ici. Parce qu’il n’aurait dû n’y avoir personne, dans l’appartement, mais Rose s’était faite surprendre comme une débutante. Néanmoins, elle n’était pas tout à fait d’accord avec lui, non plus. David avait le cerveau d’un flic et elle, celui d’un criminel. Ils ne voyaient pas du tout les choses de la même façon. Un bonjour était, à ses yeux, presque plus dangereux que les plus violentes des insultes. Car il était inhabituel, posé là comme une chose rare, curieuse, qui referme le pire des pièges.
– Parce que le système est vicié, tu le vois toi-même. Si la justice faisait correctement son travail, il ne sortirait pas de prison. Qu’est-ce que ça peut faire que je sois, à mon tour, jugée coupable, si ce fils de chienne disparaît à tout jamais du monde ?
Face au fait, Rose n’hésiterait pas trois secondes. Elle préférait mourir à son tour en étant certaine que Franco ne sévirait plus jamais, plutôt que de vivre tranquillement avec, sur la conscience, les prochaines vies que ce cinglé faucherait, sans jamais s’arrêter. Ils ne pouvaient pas compter sur la justice, ni sur les sévices qu’il subirait en prison. Ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes et Rose avait grandi dans la loi de la jungle. Elle serait plus forte que lui. Peu lui importait de l’accompagner de l’autre côté, tant qu’il cessait, enfin, de respirer.
La brune claqua fort de la langue, aux protestations de David qui avaient, dans ses oreilles, des allures d’insultes. Elle n’appréciait pas qu’il prenne Sam pour un « simplet » et eut presque envie qu’il tombe sur les quelques post-it qu’elle laissait, autrefois, à son mentor pour l’emmerder. Évidemment, elle savait que, depuis le temps, les post-it avaient été brûlés, mais ça l’aurait beaucoup amusée. En attendant que David perde son temps près du frigo, Rose retourna dans l’entrée et sortit de l’appartement.
Dans le petit couloir, Rose éclata de rire. David ne connaissait pas Pretty Woman et elle était, soudain, persuadée qu’il n’apprécierait pas la comparaison, le jour où il serait tenté de regarder le film en question. Une prostituée engagée pour se faire passer pour la fiancée du personnage principal… Elle jeta un coup d’œil à David et rit de plus belle. Elle penserait à déposer une copie du film sur le perron de son logement, juste pour s’assurer qu’il comprenne bien de quoi elle parlait. En attendant, elle regarda David fermer la porte et le détailla de haut en bas sans la moindre gêne. Elle pourrait lui faire croire qu’elle matait sans honte, mais il s’agissait, en vérité, d’essayer de deviner sa taille.
Quand il eut fini de refermer, Rose attendit qu’il se tourne vers elle pour pointer son ventre du doigt, un sourire moqueur aux lèvres.
– Tu sais, les humains, ça dégonfle pas. C’est pas en soupirant sans cesse que tu vas perdre cette petite bedaine.
Elle pivota immédiatement sur ses talons et traça jusqu’à l’escalier pour ne pas lui laisser le temps de se défendre. Évidemment, Rose se payait ouvertement sa tête, mais elle n’en pouvait plus de ses soupirs intempestifs. À ce rythme, il finirait par accélérer le réchauffement climatique à lui tout seul, sans aucun doute.
Dans l’entrée de l’immeuble, Rose vérifia que personne ne se promenait dans la rue et bondit jusqu’à la voiture de l’agent : immanquable, puisqu’elle puait la voiture de flic à plein nez. Sans gêne, comme à son habitude, la brune s’adossa au gros modèle et attendit que David la rejoigne. De l’autre côté de la rue, sa voiture de luxe rutilante avait attiré deux, trois adolescents qui tournaient autour comme des vautours.
Pour l’instant, Rose était concentrée sur David, mais elle saurait le leur faire regretter, ensuite. Quand l’agent aurait le dos tourné. Elle pointa, du pouce, la voiture blindée sur laquelle elle prenait appui, puis elle tira un peu sur le gilet affublé d’un gros FBI que David portait, quand il s’approcha à portée.
– Tu veux que je t’aide à te désaper ou ça va aller ? Je te préviens, on prend la mienne, pas la tienne. C’est trop grillé que t’es un flic, sérieux, et je veux pas crever, merci. (Elle tendit, soudain, la main vers son visage et lui vola sa casquette du FBI.) Je t’emprunte ça.
Rose échangea la casquette avec ses lunettes noires et se détacha de la voiture pour en faire le tour. Il ne lui fallut que quelques pas pour rejoindre les trois délinquants qui reluquaient sa voiture de sport rouge. Casquette à la main, les lettres cachées pour avoir l’air d’une femme sans défense, elle se pointa à côté d’eux et leur demanda, innocemment, s’ils avaient besoin d’aide. Évidemment, ils n’apprécièrent guère l’intervention et Rose fit face aux insultes qui tombèrent sur elle, un sourire aux lèvres. Quand ils furent calmés, elle se contenta de gifler si violemment celui qui se tenait devant elle qu’il tomba sur le derrière. Elle tendit, alors, sa casquette au nom du Bureau.
– T’es mignon, mais tu rentres pleurer chez ta mère, d’accord ? J’ai pas de temps à perdre.
Et elle se retourna, en ignorant royalement le jeune au sol, pour s’inquiéter de David et de sa capacité à se débarrasser très vite de son gilet moche.
HRP : Si tu veux que les gamins répliquent, ils peuvent (mais Rose se gênera pas pour se moquer de David, je préviens ) Sinon, ils peuvent partir en courant, comme tu préfères !
Axel Oswald
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Death WishSa tête de croque mort… Rose allait craquer pour bientôt, mais ce n’était pour le moment pas le propos de notre sujet et on pouvait passer à autre chose. David n’avait pas de femmes, ni même de conquête, parce qu’il était marié à son travail. Fin… C’est ce que tout le monde disait, mais lui il ne voyait pas ainsi. Il aimait son travail et prendre le temps de bien le faire … pourquoi sortirait il le soir pour faire de nouvelles rencontres quand il sait qu’il y a de fortes probabilités qu’il doit arrêter cette rencontre plus tard… ça lui été malheureusement déjà arrivé, et une fois était trop.
- Un traceur me donnera ta localisation, et me préviendras si tu essaies de t’échapper, mais ta vie privée restera privée. Il n’y aura ni micro ni moyen de te filmer de quelque sorte.
Venait il tout simplement de passer au dessus de sa phrase sur le fait de mater sans même faire l’effort ? Oui. C’était juste passer comme une information, et il avait préféré préciser ce que le traceur pourrait faire ou pas.
- Si tu t’es demandé quel abruti j’étais, tu as donc compris que je n’étais pas une menace, parce que tu m’as sous estimé en plus.
Il avait raison, c’est tout. Il savait que cela avait marché, et il savait que ça marcherait encore dans beaucoup de situation. L’intrus savait que tu es là ? Alors lui faire comprendre qu’on est qu’un simplet suffit pour ne pas mourir souvent.
- Le système pourrait ne pas l’être si on est honnête et qu’on travaille à faire un monde meilleur par la justice. Si on laisse une personne faire justice seul alors tout le monde peut le faire, et pas tout le monde à le sens de la justice, certains en profiterais pour récolter. Je refuse que quiconque soit un meurtrier en prônant la justice.
Parce que l’humain était ainsi fait, avoir tous les droits mèneraient droit aux trépas. Il ne voulait pas que la jeune femme soit une meurtrière alors que le monde en comptait déjà beaucoup. Même si elle l’était déjà en réalité… Mais il ne préférait pas y penser pour le moment.
- je n’ai pas de bedaine.
Dit il ensuite. Il posa les yeux sur la jeune femme. Il n’avait pas dit ça en soupirant. C’était un fait. Il savait qu’il faisait en sorte de rester au top de la forme alors il ne pouvait pas avoir de ventre. Et il passait sur l’opinion de la femme d’un revers de la main. Il soupira encore cependant quand la jeune femme lui proposa de l’aide pour se changer. Non. Était clairement écrit sur son visage. Il lui laissa sa casquette en sachant très bien qu’il en avait une dizaine dans son propre appartement qui attendaient d’être utiliser. Il en avait une de temps en temps par le bureau, et il n’aimait pas jeter.
Il ouvrit sa voiture, trop bien sécurisé pour être cambriolé et finit par se changer. Il prit un gilet par balle qui se remarque moins, et le mets alors qu’il observa la jeune femme. Quand ça commença a dégénéré, il soupira, encore. Cette femme aurait pu tout aussi bien leur demander poliment de partir, et il avait un doute sur le fait que la voiture lui appartienne réellement.
Le jeune au sol avait eu envie de répliquer, mais David était arrivé derrière lui. Il lui avait mit la main dans son dos et le plaqua contre un lampadaire.
- On se calme, j’ai besoin de cette femme et je pense qu’elle a plus de chance de te faire du mal que l’inverse alors tu te calmes.
Il le lâcha alors que les deux autres amis récupèrerent leurs amis avant que celui ci ne fasse quelque chose d’inconsidéré. David se plaça devant la jeune femme. Il avait toujours le même pantalon, mais il avait mit un bonnet sur la tête, et il avait un pull noir sur lui. C’était le max qui pouvait faire, même s’il avait toujours la tronche d’un flic.
- Tu sais que tu n’étais pas obligé de le frapper ou de jouer ton petit jeu ?
Une partie de David avait envie de mettre une bonne raclée aussi aux jeunes pour ce qu’il avait certainement dit à « une femme innocente » cependant, elle était aussi innocente que ce que lui était noir et en plus il n’avait pas le temps de s’occuper de trente six criminels à la fois. Une suffisait pour le moment. :copyright: 2981 12289 0
Death WishRose pouvait au moins lui accorder ça : elle s’amusait comme une petite folle à l’embêter. Il avait, typiquement, la tête de celui que l’on veut passer des journées entières à pousser du doigt jusqu’à ce qu’il craque et s’énerve. Son doigt, à elle, était gentiment rangé dans sa poche, mais ses mots lui échappaient sans qu’elle fasse le moindre effort pour les retenir. Elle ricana tant à l’entendre ronchonner qu’il n’avait pas de bedaine ! Évidemment, qu’il n’avait pas de bedaine. Rose eut presque envie de lui rappeler qu’elle ne s’était pas gênée pour le tripoter, le temps de s’emparer de son portefeuille. Mais c’était bien plus amusant de le voir se défendre que, non, sa ligne était parfaite.
Malgré les moqueries de la criminelle, David n’hésita pas à soupirer encore pour lui indiquer, à sa façon à lui, qu’il ne voulait pas de son aide pour se changer. Elle eut presque envie de lui rappeler que qui ne dit mot consent, mais la proximité des trois débiles avec sa voiture prenait toute son attention. Elle préféra le laisser faire ça comme un grand et contourner la voiture du FBI pour rejoindre les imprudents. Car il fallait vraiment être imprudent pour traîner autour d’une voiture qui appartenait à Rose, quoi qu’en pense David.
Évidemment, Rose aurait pu leur demander de partir. Mais elle doutait sincèrement que des mots suffisent à les faire fuir. Après tout, elle s’était contentée de leur demander si elle pouvait les aider et elle avait reçu, en retour, des centaines d’insultes qui n’avaient pas la moindre justification. Une agression verbale, ça comptait tout de même comme une agression, non ? Et agressée, Rose se devait de se défendre. Légitime défense, monsieur le juge ! Elle ricana toute seule en jetant un regard vers la voiture du FBI.
Son héros débarqua soudain pour empêcher le giflé de répliquer. Rose, croisa les bras, s’appuya à la portière de sa voiture de sport et arqua un sourcil, en ne perdant pas une miette du spectacle. Elle se permit même des mimiques pour commenter la « bagarre », à base de fausse compassion pour la douleur du délinquant que David venait de plaquer contre un lampadaire, avec une clé de bras. Les mots, eux, la firent pouffer, mais elle retint le fou rire qui essayait de pointer son nez. Alors que, le dos tourné, David ne pouvait pas la regarder faire, aux mots « j’ai besoin de cette femme », Rose mima des choses tout à fait catholiques qui supposaient ouvertement que le repeuplement urbain était en chemin. Puis elle cligna des yeux, innocente, quand l’agent pivota vers elle.
Sans le moindre doute, Rose avait une belle auréole au-dessus de la tête.
– Le frapper ? Ce n’était qu’une petite gifle pour lui remettre les idées en place. Quoi ? Tu es jaloux ? Je peux me procurer un fouet si tu veux être puni. (Elle se décala de la voiture pour approcher très près de lui.) Puis, tu n’aurais pas pu jouer au grand et fort héros sinon. Toutes les femmes adooorent que les hommes les défendent contre les méchants.
Rose posa, soudain, la main sur le coin de son pull, à la hanche, et tira dessus pour faire apparaître, sans gêne, ce qu’il portait dessous : un gilet par balle par-dessus un t-shirt. Elle resta, un moment, interdite devant le constat. Elle n’espérait pas grand-chose, au vu du petit bonnet, sur sa tête, mais là… il se payait sa tronche, ce n’était pas possible autrement.
– T’es sérieux ? Tu le fais exprès ou t’es à ton max, là, et t’as vraiment essayé du mieux que t’as pu ?
La brune ne voulut même pas imaginer l’état de sa garde-robe, dans son petit appartement de flic impersonnel, avec ses chaussures bien rangées dans l’entrée et son pistolet sous l’oreiller, ou dans la table de chevet.
– Je te sors pas dans cette tenue, je t’annonce. (Elle lâcha enfin son pull et ouvrit sa voiture.) Monte, on va t’habiller correctement et ensuite, on voit si tu peux te fondre dans la masse. Parce que là… Même moi, j’ai très envie de te buter.
Rose secoua la tête, excédée, et se glissa derrière le volant. Elle n’exagérait pas vraiment. Dans cette tenue, David représentait un risque pour eux deux. Elle ne pouvait pas se permettre de se pointer où elle pensait pouvoir choper des informations avec un gars qui sentait le policier. Ils seraient tués avant d’avoir pu ouvrir la bouche. Une pensée qui, inévitablement, la força à lever les yeux au ciel. Si David ouvrait la bouche… ils seraient perdus.
– Je t’explique : on va à une petite fête de gens très civilisés, donc t’as besoin d’avoir l’air aussi civilisé qu’eux, tu vois ? Là, c’est pas possible. On va te faire faire un costume.
Avant qu’il n’ose se plaindre, encore, et décréter qu’il ne paierait pas le moindre centime, Rose pointa, du pouce, la banquette arrière de sa voiture. Sur le siège, un sac noir qu’il lui suffirait d’ouvrir pour comprendre que David n’aurait rien besoin de payer. Rose n’était pas une criminelle pour le frisson du danger, mais pour les billets.
– Qu’on soit bien clair, dit-elle, en allumant le moteur, maintenant qu’elle était sûre qu’ils ne seraient pas écoutés. Ton traceur, là, j’en veux pas. Un mouchard, ça se trouve, mon coco. C’est mort. Si tu veux savoir où je suis, t’as qu’à t’amuser à me suivre.
Elle jeta la casquette du FBI par la fenêtre de sa voiture et trouva, dans la boite à gants, une autre paire de lunettes de soleil qu’elle posa sur son nez. Ses doigts s’enroulèrent autour du levier de vitesse et ses yeux se levèrent vers David.
– Je ne fuirai pas.
Rose se fichait de savoir s’il la croirait ou pas. Elle était sincère et, cette fois, elle doutait qu’il ose l’ignorer. Au moins, elle pourrait juger de certaines choses en fonction de la réponse de l’agent.
Death WishDavid savait qu’il n’était pas l’homme le plus fun de la terre… on ne l’appréciait pas souvent pour son humour, mais plus pour son sens du devoir et de la justice. Loyal jusqu’au bout des ongles … Drôle, non. C’était peut être pour cela que de temps en temps il essayait de faire des petites blagues qui faisaient souvent des flops … Cependant, il ne comprenait pas pourquoi la jeune femme s’amusait autant avec lui. Il partit du principe alors qu’elle devait être folle. Logique non ?
David avait empêcher le gamin de répliquer et il observa ensuite la jeune femme qui était son fardeau jusqu’à nouvel ordre. Il faut être crétin pour accepter de l’aide d’une femme qui ne voulait pas d’aide. Mais il fallait bien qu’il essaie pour ne pas la laisser filer.
- Tu n’es donc pas une femme si j’ai bien compris ?
Il ne disait pas du tout cela pour être drôle. Il l’observa avec le sérieux du monde. Si les femmes, et toutes selon ses dires, adorent que les hommes les défendent… elle qui n’aime certainement pas ça, c’est qu’elle n’était pas une femme dans son esprit … c’était bien ça ? Il l’observa un instant alors que pour lui elle avait tout d’une femme. Son observation n’avait rien de pervers alors qu’il lista les données qu’il avait pu récolter pour le moment. Son poids et sa taille par exemple, et des pronostics sur ce qu’elle pouvait soulever, ou sur sa souplesse.
- Je suis sérieux. Et tu devrais en porter un aussi. Même en dormant.
Dormait il avec un gilet par balle ? Cela lui arrivait quand il n’était pas dans un lieu qu’il connaissait bien. Est ce que c’était efficace ? Cela avait au moins le mérite de le rassurer ailleurs. Il observa la jeune femme qui faisait déjà un caprice.
- Laisse moi être officiellement ton équipiers avant, et j’accepterais sans broncher la tenue que tu trouveras adéquate pour moi. Cela te va ?
Il pencha la tête vers la voiture alors qu’il plongea son regard dans le sien. Oui, il était très sérieux. Le nombre de fois ou ce cher David ne l’était pas se compter sur les doigts d’une main. Ce que Rose ne savait pas, c’était que David était assez doué pour être sous couverture. Mais il ne comptait pas lui montrer ses compétences tant qu’il n’aura pas été certains que la jeune femme ne disparaisse pas.
- je possède un costume chic chez moi. Pas la peine d’aller en faire faire un. Surtout avec de l’argent que l’on ne possède pas légalement.
NOPE. Il refusait de prendre de l’argent voler ou sale pour régler une affaire. Rien que le fait de devoir monter dans la voiture qui était peut être voler aussi, ou payer avec de l’argent sale aussi, ça le dérangeait…
- Un traceur permettra que je te fasse confiance. Si tu n’en veux pas alors je peux pas te faire confiance. C’est tout ce que j’ai à dire. Je monte dans ta voiture, je te suis. Pour le moment je suis celui qui donne le plus dans cette histoire, alors il me faut un retour et c’est le seul que je te demande. Et je serais le seul a le voir.
Il la regarda jeter sa casquette par la fenêtre et lâcha un « pollueuse » qui ne méritait pas de commentaire plus élaboré. Il l’observa alors qu’il continuait à se méfier. On lui avait déjà fait voir plus d’une fois les couleuvres d’une association miracle qui lui était retombé sur la gueule.
- J’habite dans le quartier de Vallon Street.
Avait il peur d’amener une criminel chez lui ? Absolument pas. C’était David … David ne se trouvait que rarement chez lui. Très très rarement. Alors elle aura plus de chance de le trouver dans le café que dans son pieu si elle décide de le trahir … :copyright: 2981 12289 0
Death WishLa logique de David ne touchait pas, même pas une seconde, la criminelle. Lui et elle étaient trop différents, en fin de compte. Elle sentait que cette collaboration ne mènerait à rien de bon. À la fin, il essaierait de lui passer les menottes et de l’amener devant un juge pour la rendre coupable de tous ses crimes. Après tout, il le lui avait dit : il avait confiance en la justice pour juger les méchants et elle était, clairement, du côté des méchants, même sans aimer tous les méchants. Évidemment, elle ne comptait pas le laisser la mettre en prison. Rose préférait encore mourir dans la rue que de retourner derrière les barreaux, mais ils n’en étaient pas encore arrivés là.
Pour l’instant, ils en étaient à une attaque foireuse de David qui avait tout du gamin sérieux qui apprend à différencier une femme d’un homme. Elle eut presque envie d’être très crue et de lui demander si ça commençait à le titiller dans le pantalon, toutes ces histoires de coopération et de femme criminelle qui s’amuse avec lui comme avec un beau jouet. Même si, bien entendu, elle ne l’aurait pas dit de cette manière, mais d’une façon beaucoup plus… directe. Oui. Rose n’était pas franchement connue pour prendre des détours et faire des sous-entendus très sous-entendus. Quoi qu’il en était, elle n’en dit rien et se contenta d’un regard appuyé et d’une main qui vint chasser ses cheveux bouclés.
– Qui te dit que je n’ai pas adoré ?
Ce qui n’était pas le cas, sans ne pas l’être non plus. En vérité, Rose s’en fichait éperdument. Il pouvait s’amuser à la protéger de qui il voulait, elle n’allait pas l’en empêcher. Le spectacle était assez drôle à regarder et elle s’était bien amusée à faire croire à tout le monde que les agents du FBI n’ont, visiblement, que ça à faire que de repeupler la Terre dans les quartiers malfamés de la ville. Elle n’était, de toute façon, pas une femme qui avait besoin de protection et elle ne comptait pas ces pauvres gamins comme des « méchants ». Ils n’étaient que des obstacles insignifiants qu’elle aurait pu pousser du pied. Regarder David le faire pour elle était distrayant.
– Oh. Pardon, mon chou, je crains de ne rien porter en dormant. Oups, répondit-elle, amusée, avec un haussement d’épaules désinvolte.
L’agent du FBI lui tendait de grosses perches que Rose n’avait plus qu’à attraper, les unes après les autres, en ricanant d’avoir un jouet si coopératif. Évidemment, elle ne dirait pas à l’agent s’il s’agissait de la vérité ou d’un mensonge. En vérité, Rose dormait peu, toujours sur une seule oreille, prête à bondir hors de portée du danger. Oui, elle dormait habillée. Habillée d’un long t-shirt et d’un jogging, ce qui lui servait de pyjama, mais passait tout aussi bien pour des vêtements normaux (puisqu’ils étaient vendus ainsi) si elle devait fuir en vitesse son lit, ou son canapé, ou son fauteuil. Rose était peu regardante sur le mobilier pour passer la nuit. Tout ce qu’elle voyait, elle, c’était que ses ennemis s’attendaient moins à la voir dans un fauteuil en pleine nuit. Toujours garder l’effet de surprise était une règle importante, vitale.
– Ce n’était pas assez officiel pour toi ? Tu veux une bise et une présentation dans les règles des gens normaux, c’est ça ?
Sans le moindre doute, Rose ne s’embêterait pas autant avec David si elle n’acceptait pas, ne serait-ce qu’un peu, cette étrange collaboration qu’il lui proposait. Elle avait besoin de lui et de ses ressources chez la police, il avait besoin d’elle et de ses contacts chez les criminels. L’un sans l’autre, ils n’iraient visiblement pas très loin, dans cette affaire. Rose ne pouvait pas se le permettre alors que, très bientôt, les trois quarts de la ville seraient lancés à ses trousses.
La brune ne répondit rien sur l’origine de son argent. Elle se contenta de lever les yeux au ciel, sans chercher plus loin. Elle aurait pu lui dire que son argent était presque légal et qu’il valait mieux qu’il serve à habiller un agent du FBI (question de survie) qu’à s’acheter des cocktails dans les bas-fonds ou des armes ou des prostituées… En vérité, Rose avait volé ce sac, quelques années plus tôt, à un parrain de la drogue qui avait mis sa tête à prix. Pas dans cette ville, pas sous cette identité.
– T’appelles ça de la confiance, toi ? ricana-t-elle, amère. Le monde a dû changer pendant que j’étais enfermée, alors. Parce qu’il me semblait que la confiance, c’était une affaire de sentiments, pas de GPS enfoncé dans le derrière d’un chien pour s’assurer qu’il va pas bouffer chez le voisin. (Elle arrêta le moteur et pivota, sur son siège, pour faire face à cet abruti.) C’est toi qui donnes le plus ? T’es sérieux, là ? Tu m’as donné quoi, en fait ? Alors que je t’ai avoué que je viens de m’évader de prison et que tu pourrais tout aussi bien décider de me passer les menottes et me ramener « où je mérite d’être comme la pourriture que je suis ». Allez, avoue que t’y as pensé. (Elle haussa un sourcil et pouffa un peu, sans joie.) Mais je te fais monter dans ma bagnole, alors que je pourrais te laisser sur le trottoir. Tu vois, c’est ça, la confiance.
Rose le toisa de haut en bas, derrière ses lunettes noires, et ralluma le moteur de sa voiture. Elle attacha sa ceinture sans rien ajouter et se contenta, à nouveau, de lever les yeux au ciel alors qu’il l’insultait de pollueuse. Elle aurait pu lui dire de penser aux gamins qui seraient heureux de ramasser la casquette, qui y verraient peut-être un signe qu’il était enfin temps de quitter ce quartier pourri, mais elle n’en dit rien. À la place, elle engagea la première vitesse (elle n’aimait pas les voitures automatiques) et quitta sa place en trombe.
En vérité, la brune était énervée. Une chose qui pouvait se sentir à sa manière si brusque de conduire, sans jamais dépasser la limitation autorisée, histoire que David ne la fasse pas chier. Elle ne voulait rien entendre de lui, alors qu’il l’ignorait pour la seconde fois sur les seules phrases d’importance qu’elle avait osé prononcer, en sa présence. Tant pis pour lui ! Elle ne pouvait pas faire confiance à un abruti pareil. Elle se devait de garder sa garde haute et de toujours lui faire face, ne jamais lui tourner le dos.
– Vallon Street, terminus, tout le monde dégage.
Rose n’attendit pas d’avoir son avis et sortit, elle-même, de sa voiture, après s’être garée en un créneau parfait juste devant la maison de ce cher David. (On rappellera que Rose a lu les papiers d’identité de David.) Elle claqua la portière derrière elle et s’étira comme un chat dérangé en pleine sieste. Ce qui lui permit, surtout, d’essayer de dégager la tension qui s’emparait de ses épaules et la colère sourde qui grondait en elle.
La criminelle jeta des coups d’oeil autour d’elle, avant de faire le tour de son véhicule et se planter devant la portière de David qu’elle ouvrit d’un coup. Sans lui laisser le temps de sortir, elle se pencha à l’intérieur du véhicule et glissa les lunettes noires sur son nez pour le regarder dans les yeux. Ainsi penchée, son t-shirt offrait une vue parfaite sur son soutien-gorge rouge, mais Rose n’en avait franchement rien à péter. Elle se contenta de tendre la main dans le véhicule et faire se balancer, devant les yeux de David, un petit collier. Un médaillon en forme de tête de cheval, une épaisse crinière accrochée à l’encolure, les deux jambes avant relevées sur son museau. Le tout pendant au bout d’une chaîne en argent, simple.
– Mets ton traceur là-dedans sans l’abîmer. Tu te démerdes pour que ça suffise. Je ne porterai rien de plus gros. (Un sourire en coin vint étirer ses lèvres.) Il est possible que je ne porte rien d’autre.
Elle s’écarta de la portière après avoir lâché le pendentif sur David et referma la porte, juste pour l’emmerder un peu, tandis qu’elle revenait à l’arrière du véhicule pour en ouvrir le coffre. Au fond, elle récupéra un vêtement emballé d’une housse de pressing et un autre sac qu’elle balança sur son épaule.
– Allez, princesse, on se dépêche, on n’a pas beaucoup de temps.
Et sans attendre de savoir s’il la suivait, Rose se dirigea vers son logement, en traversant sous le nez d’une voiture qui pilla et qu’elle gratifia d’un beau majeur levé, en guise de remerciements. Rose était, peut-être, encore un peu énervée.
Death WishDavid évita de soupirer alors qu’il en avait très très envie … déjà lui dire qu’elle avait adoré failli lui échapper un nouveau soupir. A la place de quoi, il avait préféré lever les yeux au ciel et espérait que ce cauchemar s’arrête très vite. Il suivit la jeune femme dans sa voiture et les soupirs auraient pu continuer, mais il préféra la regarder tout simplement. Si elle pensait voir du jugement dans ses yeux, c’était faux. Il la regardait c’est tout, et réfléchissait à plein de chose en même temps.
- Je ne suis pas intéressé par ton corps.
Fut une des choses qu’il dit alors qu’il pensait à l’enquête. La jeune femme semblait dormir nue ? Et alors ? Elle pouvait dormir nue même à côté de lui que cela ne lui ferait rien (qu’il dit). Il était le genre à ne penser qu’à une chose, et ce n’était pas à son cerveau du bas comparé à beaucoup.
- Non. Officiel ce n’est pas ça. Je veux que l’on ne puisse pas venir te mettre des charges qui incombe ce que tu as acceptés de faire avec moi. C’est tout.
Si Rose fait une bêtise pour cette enquête, alors il fallait qu’elle soit protégé. Bien sur, il n’était pas sur que la jeune femme comprenne bien que c’était pour elle qu’il voulait faire ça. Il n’avait pas envie de s’étendre sur le sujet et préféra continuer à l’observer alors qu’il réfléchissait à autre chose encore. Son cerveau carburait à 10 milles.
- Si tu as assez confiance pour accepter un traceur, j’aurais assez confiance pour tout le reste. Tu m’as avoué que tu t’es évadé de prison, et qu’on te recherchait et je n’ai pas appelé la police ce qui détruit tous les principes que j’ai. J’ai décidé de te faire confiance. Toi tu ne me donnes que des moitiés d’information et tu te moques depuis mon « bonjour ».
Elle ne pouvait pas dire l’inverse, il disait vrai. Il n’avait pas élevé la voix. Il n’avait pas dit quoi que ce soit de plus haut que l’autre. Il avait juste énoncé des faits qu’il trouvait important. Pour le moment, la jeune femme s’amusait de lui, et il n’était pas encore sur qu’elle ne le tuerait pas ou ne le vendrait pas pour se faire bien voir par un parrain ou deux de la mafia. Lui il n’avait rien pour se défendre. Il lui faisait déjà un peu trop confiance à son goût. Il le savait, mais il ne pouvait pas s’en empêcher …
Il avait comprit avoir énerver la jeune femme mais vu que de toute façon, elle se moquait de lui depuis le début c’était qu’une juste retour des choses non ? Non ? Bon en vrai il s’en voulait sans comprendre ce qu’il avait fait de si mal que ça … Il ne fit pas surprit de la voir se garer prés de chez lui. Il sortit aussi après son petit message qui l’avait mit mal à l’aise. Il ne parlait pas de son corps, il avait dit qu’il ne l’intéresser pas … Il avait hoché la tête et rien dit de plus. Il allait lui rendre très vite. Parce qu’il avait comprit que c’était un objet important. Il le prit dans la main délicatement et fit en sorte qu’il se trouve dans la paume pour fermer la main. Ainsi, il serait protégé pour le moment.
Il s’excusa auprès du véhicule et la suivit doucement en faisant attention. Il s’approcha d’elle et se planta devant lui.
- Tu sais, on est parti sur des mauvaises bases, certainemernt, mais je n’ai aucune envie de te voir morte sur le bitume, alors évites de tente la chance veut tu ?
Il savait qu’elle allait lui sortir plein de phrases acerbes pour lui dire d’aller se faire foutre alors il prit les devant et la coupa alors qu’il mettait le code de la porte.
- Une amie est morte percutait par une voiture. Je ne dis pas ça pour te faire chier, mais parce que je n’ai plus jamais envie de voir une femme souffrant sur le béton. C’est tout.
Il se retourna alors pour tenir la porte du pied alors qu’il plongea ses yeux dans les siens pour lui spécifier qu’il était sérieux.
- Nous retrouverons la personne qui a fait ça à ton ami, je le promet, mais je refuse que cela te mets en danger outre mesure. Pour le moment que je suis -que- le stupide flic qui est trop con pour comprendre accepte que c’est ce que je veux. Tu es pas une demoiselle en détresse, mais je te sacrifierais pas pour un homme que je ne connais pas. Et une personne qui sort de prison pour venir enquêter sur la mort d’une personne qu’elle aime, j’ai des doutes qu’elle soit une mauvaise personne.
Il essayait d’être honnête, il essayait vraiment. Ce qu’il voulait c’est que la jeune femme détente ses muscles en lui disant des choses vraies et honnêtes. Si elle est vraiment digne de confiance, alors il était hors de question qu’il la ramène en prison ou la trahisse c’est tout.
Death WishDavid était un abruti de première. C’était le constat qui lui sautait aux yeux alors que Rose se maudissait de tous les noms pour avoir accepté d’emmener un débile profond dans sa voiture. Elle se promit de désinfecter de fond en combles le véhicule, histoire d’être certaine que sa bêtise ne la contamine pas. Juste au cas où.
Il n’était pas passé loin de se faire gifler, en vérité.
Une envie qui brûlait les doigts de Rose, serrés sur sa housse de pressing, en traversant la route sous le nez d’un véhicule. Il lui avait sorti les plus grosses conneries de toute sa vie (ou pas, mais elle était énervée) avec la franchise stupide d’un benêt de première classe. Il était peut-être consanguin depuis plusieurs générations, de ce qu’elle en savait… Parce que là, sincèrement, il en tenait une bonne couche, tout de même.
Alors quoi ? Elle devait lui donner le bon Dieu sans confession parce que monsieur avait niqué tous ses petits principes d’agent du FBI coincé du cul ? Parce qu’il croyait, peut-être, que ça faisait partie des principes de la criminelle de fricoter avec la police ? Pouvait-on vraiment être idiot au point de ne voir que le bout de son nez comme il le faisait si bien ? David ne tentait pas une seconde de se mettre à sa place à elle. Il lui parlait de principe, alors qu’elle parlait de sa vie, entière, qu’il pouvait piétiner sévère s’il décidait de livrer à la police. Des principes ! Des putains de principes !
Monsieur osait, en plus, se plaindre d’être moqué. Que préférait-il ? Qu’elle laisse parler les autres envies qu’il lui donnait ? Oh, sans le moindre doute, ses joues rougiraient, si elle le faisait. Et pas parce qu’il aurait une vue plongeant sur son décolleté ou l’occasion de constater qu’elle dormait nue (ce qui était faux, rappelons-le). Non, il serait rouge de toutes les gifles qu’elle se retenait de lui donner, dans l’espoir fou que les chocs remettent les neurones en place, là-dedans.
Excédée au plus haut point, Rose aurait même pu se jeter contre la voiture et arracher le conducteur de derrière son volant pour passer sa frustration sur lui. Sauf que la blondasse, de l’autre côté du pare-brise, ne résisterait pas trois secondes à la colère de la criminelle. Ce qui n’avait rien de drôle et la ramenait, inévitablement, à cet abruti de David.
Un abruti qui ne savait, visiblement, pas quand s’arrêter, alors qu’il se plantait devant elle, peu inquiété par la colère de la criminelle. Oh, les picotements revinrent au bout de ses doigts et cette joue insolente qui remuait sous ses mots lui donnait fortement envie de se laisser aller à son prochain hobby : lui faire regretter d’être aussi débile et de ne pas voir, dans les yeux de Rose, qu’elle pouvait lui faire beaucoup de mal s’il la poussait à bout.
Et il la poussait à bout.
Rose répondit à David d’un rire froid, nerveux, qui lui échappa avec la violence d’une claque. Évidement, cet abruti ne lui laissa pas le temps de répliquer, conscient qu’il allait le regretter. Alors, elle le laissa parler, sans le quitter des yeux, des flammes dansant dans le regard. Il pouvait bien lui spécifier qu’il était sérieux et lui sortir toutes les vérités du monde. C’était trop tard, il était dans la merde jusqu’au cou et il le savait pertinemment, au fond.
– C’est bon, t’as fini ?
La criminelle cligna des yeux plusieurs fois et regarda autour d’eux. Le quartier était plus fréquenté que celui duquel ils débarquaient et Rose n’avait, sans le moindre doute, pas envie de se disputer avec lui au milieu de la rue. Alors, puisque la porte était ouverte, Rose avança sur David. Encore et encore. Jusqu’à le pousser, d’une main ferme plaquée sur son torse. Elle le poussa jusqu’à un mur, sans s’inquiéter qu’il le percute et ne jeta qu’un regard en coin à la porte qui se refermait derrière eux.
– On est partis sur de mauvaises bases, hein ? T’es sérieux, là ? C’est quoi ton problème, mon gars ? T’es vraiment un bouffon ou tu fais exprès pour m’énerver ? T’essaies peut-être de me tester, c’est ça ? De voir si je vais m’énerver et essayer de te buter, parce que j’en peux plus de t’entendre raconter que des conneries ?
Une idée qui venait de la frapper de plein fouet, alors qu’elle enfonçait un doigt accusateur de son pectoral gauche. Elle se demanda sincèrement s’il n’essayait pas juste de la pousser à bout, pour de vrai, pour s’assurer qu’elle était bien ce qu’elle disait : une criminelle capable de lui trancher la gorge pour qu’il ne la gêne pas dans son enquête.
– Tu te rends compte que je tente tout autant ma chance avec toi, là, qu’en traversant la route en croisant les doigts pour que la blondasse pille devant moi ? Tu le comprends, au moins ? Ou t’es juste trop centré sur toi-même pour comprendre ce que je risque à venir chez toi et à collaborer avec toi ?
Il avait beau dire, l’abruti, avec ses principes de débile profond, Rose risquait sa vie rien qu’à lui adresser la parole. Si un informateur les surprenait, c’en était fini de la brune. Elle serait retrouvée dans un caniveau, non-identifiable, pour lui apprendre à fricoter avec l’ennemi. Et elle était sûre que David préférerait, largement, la voir crever sous les roues d’une voiture, qu’après les sévices que lui feraient subir la pègre locale.
– Mais atterris, bordel ! s’écria-t-elle, soudain. Le simple fait d’être mêlés à cette affaire nous met tous les deux en danger !
Rose se calma presque instantanément, dans un puissant soupir qu’elle échappa, les yeux fermés, les doigts pincés sur l’arête du nez. Elle se massa doucement, le temps de reprendre une respiration plus calme.
– Tu veux pas arrêter de penser à toi, deux secondes, et piger que t’es le seul à faire aucun effort, là ? Je te signale que les mauvaises bases, c’est à cause de toi. Ok, je me moque de toi. Et ? Ça va te tuer ? Tu préférerais quoi ? C’est comme ça que je suis, va falloir t’y faire. Moi, au moins, je m’amuse pas à t’ignorer, hein. Et je te signale que tu l’as fait déjà deux fois. À la troisième, je me barre. C’est compris ?
Et il pourrait voir, dans les yeux noirs de la criminelle, qu’elle ne mentait pas. La prochaine fois qu’elle oserait lui dire une chose aussi importante que les deux précédentes, mais qu’il avait préféré ignorer comme l’abruti qu’il était, alors elle se barrerait. Et elle lui souhaiterait beaucoup de courage pour essayer de la ramener. C’était mort.
– En tout cas, bravo, t’as bien deviné : à une époque, lui et moi, on s’est aimés.
Rose lui tapota le bras, un petit sourire amusé aux lèvres, même s’il s’agissait de la vérité. Puis, sans crier gare, elle tourna les talons et entra dans le logement. Maintenant qu’elle avait gueulé un coup, il fallait que David intègre tout ce qu’elle venait de dire, réfléchisse longtemps à ses mots (oui, parce que s’il débarquait dans les dix secondes, elle le bouffait tout cru) et comprenne ce qu’il en était. Peut-être qu’il ne comprendrait pas où commençait la sincérité de la criminelle, mais à ce sujet, elle ne pouvait rien faire. Rose avait passé sa vie à mentir. À lui de jouer de ses atouts de policier pour déceler le vrai du faux.
Death WishDavid était un abruti de première. Ce n’était pas une faute de mauvais copier coller, c’était ce que se disait David à lui-même alors qu’il essayait de rattraper le coup comme il pouvait. Il pouvait être … parfois, un peu trop … lui … et oublier que les gens étaient agacés par lui. Après tout, il ne travaillait qu’avec des gens qui n’étaient pas très très recommandable donc il avait un peu de mal à accepter certaines situations. Faire équipe avec une personne qui menace de le tuer et qui a de l’argent sale sur sa banquette arrière faisait parti de ces situations particulièrement étrange… On ne pouvait pas trop lui en vouloir si ? Il essayait donc de rattraper le coup avec quelques difficultés, et beaucoup de maladresse mal venue… mais au moins était il honnête.
David ne pensait pas une seule seconde à la livrer à la police… Donc il ne pouvait pas se mettre à sa place. Il ne pouvait pas imaginer que la jeune femme refuse de le croire, puisque pour lui, son honneur valait plus que tout. Il essayait pourtant, à sa manière… mais ne trouvait pas de solution plus approprié. Sa soeur lui dirait que c’est parce qu’il ne parle pas assez aux femmes qu’il a du mal avec elle, mais il ne pouvait pas le croire. Sa soeur disait que la drague était le meilleur moyen de détendre l’atmosphère… elle disait aussi que « s’entrainer à faire des enfants » c’était un anti stress. Il repoussa les paroles de sa soeur alors qu’il se demandait ce qu’elle, elle aurait fait à sa place.
Elle aurait certainement proposer à Rose de faire un karaoke, ou de sortir au restaurant, ou quelque chose comme ça …. Mais David trouvait toutes ces idées déplaçaient et mal venu. Il avait juste écoutait Rose dans un silence triste… il ne savait plus trop quoi dire pour dire vrai, et préféra le silence à tout le reste. Il aurait voulu lui dire qu’il s’inquiète, vraiment, pour elle. De sa mort. Et sa conscience à lui en aurait qu’une de plus à pleurer. Il voulait lui dire qu’il essayait vraiment mais qu’il ne voulait pas mettre des gens en danger par sa faute. Il baragouina un « je veux juste te protéger » quand il fut sur qu’elle ne l’entendrait pas. Il resta un instant ainsi, sans comprendre pourquoi il pensait à trop de chose en même temps… à sa soeur qu’il devait protéger de tous les maux, et à Rose aussi … qu’il devait protéger aussi, parce qu’il en ressentait le besoin viscérale.
D’un coup, David percuta avec une telle force que ça lui donna le tournis. Sa soeur ….. la voiture rose qui se trouvait un peu plus loin dans la rue quand ils l’ont traversés. D’un coup rapide, il monta l’escalier pour essayer d’attraper Rose… mais il était déjà trop tard ….
Lisa, sa soeur, était sur le palier de la porte, sa fille dans les bras alors qu’elle observa Rose de haut en bas. Elle vit ensuite David et se mit à sourire de toutes ses dents.
- David ! Mon petit miel en sucre ! Je ne savais pas que tu étais en si charmante compagnie.
Dans les yeux de Lisa on pouvait lire « Mec va falloir que tu me racontes ça et très vite ». Lisa savait que David ne laisserait jamais une femme venir chez lui, sauf si cette femme était sa petite amie … Lisa ne savait pas bien sur qu’il ne vivait pas du tout ici, et que c’était une exception à toutes ses règles. Elle s’approcha de Rose et observa son visage, puis baissa ses yeux pour observer le corps de la jeune femme.
- Vous êtes très belle, Mademoiselle. Voici ma fille Annie.
Annie dans les bras de sa mère fut pencher pour qu’elle puisse la présenter. La jeune femme enfant n’hésita pas une seconde et sauta dans les bras de Rose pour enrouler ses petits bras autour de son cou. Sa mère proposa silencieusement à Rose de la porter si elle le voulait bien sur, pendant que david ouvrit la porte. Lisa resta prêt de Rose (avec ou sans la gamine à toi de voir). Lisa partait du principe que si sa fille appréciait une personne, malgré son jeune âge, alors c’était une bonne personne.
- Vous sortez avec mon frère depuis longtemps ? Comment est il ? Il est charmant mais un peu con parfait non ? - Lisa ! - Ne lui en voulez pas trop quand il fait l’idiot, il peut le faire souvent mais il fait pas exprès.
David à l’intérieur prit le temps de vérifier son petit appartement. Rien n’était sale, tout était à sa place et comme il faut. Il n’y avait pas un gramme de saleté, mais la poussière un peu plus. On pouvait sentir qu’il ne vivait là que très peu de temps.
- Bon David, tu nous présentes. - Rose, je te présente Lisa, mon adorable et emmerdeuse de soeur. Lisa je te présente Rose ma ….
Partenaire ? Il avait envie de le dire alors que le mot resta un peu entre deux neurones. Il ne savait pas s’il pouvait la considérer comme sa partenaire en sachant la dispute qu’il venait d’avoir par sa faute. Et la créa laisse le soi à l’autre de choisir la bonne réponse à cela … niark niark :copyright: 2981 12289 0