« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Death WishAu final, et heureusement pour David, Rose avait réussi à se calmer aussi vite qu’elle s’était mise en colère. Elle sentait qu’il ne servait à rien de hurler sur lui, chose qu’elle n’aimait pas tant faire que cela, et qu’ils n’avanceraient pas avec une bonne engueulade. Dommage, parce que ça défoulait, tout de même. Elle connaissait bien certaines autres choses qui défoulaient, mais Rose était sûre, sans avoir besoin de le proposer, qu’il dirait non à chacune d’entre elles. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle ne les proposerait jamais. Enfin, pas toutes. Elle n’irait certainement pas lui demander d’être son punching-ball perso, ça non !
La colère remuait encore un peu au fond de son corps, mais Rose savait faire face, l’ignorer, la mettre de côté, et se servir de sa chaleur pour avancer, penser à autre chose. Pour l’heure, ils devaient se préparer pour la soirée et ce, même s’ils étaient clairement en avance. La criminelle était persuadée qu’ils ne manquaient pas de temps pour peaufiner leur accoutrement, avec un idiot comme David. S’il enfilait son costume à l’envers, elle jurait de lui faire bouffer sa cravate et d’attendre qu’elle ressorte pour la lui enrouler autour du cou et l’étouffer. Ou quelque chose dans ce genre-là.
Prendre ses distances souffla un coup sur la colère de la brune, mais tout n’était pas parti quand elle débarqua sur un palier et découvrit une bonne femme, devant une porte d’appartement. Une chose très moche remuait entre ses bras. Chose sur laquelle Rose posa les yeux et ne put s’empêcher d’échapper une grimace. Elle n’aimait pas les gamins. Ça lui donnait des frissons dans le dos et des envies de fuir comme elle en connaissait peu.
Néanmoins, Rose n’eut pas le loisir de tourner les talons et de s’arranger pour trouver un autre endroit pour passer. Tout, mais pas par là. À la place, David débarqua en courant derrière elle, visiblement inquiet de vouloir la mettre au courant d’un détail qui venait de frapper son cerveau d’abruti. Alors, Rose reporta son attention sur l’intruse, puis sur l’agent du FBI et de nouveau sur l’intruse avec sa marmaille. Sa femme ? Elle avait jugé David marié à son métier, mais elle s’était peut-être trompée.
Les mots de l’inconnue corroborèrent la thèse de l’épouse, ou presque. Son manque de jalousie n’échappa pas à Rose qui, d’ailleurs, était concentrée sur un air de famille discret entre les deux. Quelque chose de familier, sans arriver à mettre le doigt dessus, qui lui fit comprendre qu’elle n’était pas sa copine et qu’il ne s’agissait pas de sa fille. Ou peut-être qu’elle essayait de s’en persuader elle-même ? Ça l’étonnerait, en vérité, puisque Rose n’était pas le genre à s’arrêter à une bague de marié.
Rose se crispa en voyant l’autre approcher et dut se faire violence pour ne pas réagir à la menace en bondissant dans l’escalier. Sauf que plus elle approchait, plus le gamin approchait également et elle ne voulait pas le voir si près. Que faire, pourtant ? Elle ne pouvait pas se cacher derrière David qui était… mort à l’intérieur, visiblement. Alors, elle leva un peu le menton, affronta ce regard de haut en bas qui osa la juger et haussa un sourcil, alors que la sentence tomba. Rose pouffa, excédée. Pour qui elle se prenait, celle-là ? Elle fit, donc, ce qu’elle savait faire le mieux : elle se para d’un sourire en coin et provoqua :
– Et encore, tu m’as pas vue nue.
Sans le moindre doute, David regretterait de ne pas avoir voulu rejouer un épisode des Reines du Shopping avec Rose, maintenant que la brune faisait face à la mère d’Annie. Un prénom tout aussi pourri que David, de l’avis de Rose (mais on rappellera qu’elle n’aime pas les enfants). Un prénom qui seyait à la chose, puisqu’elle osa tendre ses petits bras vers Rose pour se réfugier contre elle. La criminelle leva les mains, l’air de dire qu’elle était innocente, et attendit, sans bouger, que la mère reprenne son suppôt de Satan. Rose n’y toucherait pas. C’était hors de question.
David ouvrit la porte et Rose fut bien heureuse d’être débarrassée du petit truc qui était censé ressembler à un être humain. Les questions fusèrent sur la criminelle qui se frottait le cou pour enlever la sensation des bras du truc, contre elle. Au contraire de David qui prenait toute cette histoire très au sérieux, comme apparemment tout dans sa vie (elle se l’imagina même faire une lettre bien détaillée, à la main s’il vous plaît, pour indiquer au journal les moindres fautes de frappe), Rose se para d’un sourire amusé et suivit le brun dans son appartement, en le laissant mariner à souhait. C’était presque mignon de le voir ramer sans réussir à avancer.
Et il fallut beaucoup de courage à Rose pour ne pas répondre à la sœur qu’elle enlèverait volontiers, elle, le parfait de son expression, pour ne garder que l’essentiel. Pas plus qu’elle ne répondit qu’il fallait être vraiment idiot pour faire l’idiot sans le faire exprès. Elle garda le silence, un silence qui, au fond, pesait presque plus lourd que ses moqueries habituelles. Car il s’agissait, en vérité, d’un silence qui refermait un piège et n’attendait qu’une occasion parfaite pour claquer ses mâchoires métalliques sur toutes ses proies.
Ce qui commençait par découvrir un appartement typiquement… David, le temps que le concerné face les présentations, à sa manière. Puis l’occasion se présenta sur un plateau d’argent, offerte à Rose comme un dédommagement pour son énervement. Maintenant, il était temps de s’amuser un peu pour se venger. Alors, elle se plaça à côté de l’agent et attendit la fin pour actionner son piège qui claqua fort, dans l’appartement. Il claqua vraiment, alors que Rose, à côté de David, venait de lui taper une fesse.
– Sa petite-amie, évidemment, mais tu connais David, il a toujours si peur des mots… C’est presque blessant, chéri.
Rose releva, sur lui, des yeux tout à fait innocents, tandis que dans son dos, elle lui pinça la peau (de la fesse, oui, toujours) pour lui faire comprendre qu’il avait plutôt intérêt à entrer dans son jeu.
– C’est très récent, répondit-elle, à retardement. Parfois, je me demande même s’il ne m’a pas dit oui pour me faire plaisir, ou par incapacité à dire non, peut-être ? Tu dois sûrement le savoir mieux que moi, mais je n’ai pas très envie d’avoir la réponse.
La brune lâcha enfin David pour remettre une certaine distance entre elle et lui, tandis qu’elle pliait, sur son bras, la housse de pressing qu’elle tenait toujours. Un temps précieux qu’elle mit à contribution pour regarder l’agent de haut en bas et trouver le compliment qui ne passerait pas pour le plus gros mensonge de sa vie. Sauf qu’elle était encore énervée, et qu’elle n’avait envie que de l’insulter.
– Il est… (Elle le regarda de haut en bas et échangea un regard malicieux avec Lisa.) Très bon au lit. Tu connais toutes ses autres qualités, alors je préfère te donner celle que tu soupçonnes pas.
Elle ricana un peu, très fière d’elle, consciente qu’elle venait, sûrement, de foutre la merde dans la famille. Elle avait hâte de s’imaginer la petite Lisa avec son Annie moche, essayer de faire comprendre à David que Rose était une mauvaise influence, quelqu’un de mauvais, de pas fréquentable, qui n’a aucune bonne manière et finira très mal. Ce ne serait pas la première fois que l’on parlerait d’elle en ces termes, en tout cas.
– Je ne lui en veux pas, dit-elle, avec plus de franchise que prévu. Nous devons aller à une soirée, mais monsieur n’a pas voulu s’acheter de nouveau costume, alors je boudais un peu. Je crois que je n’ai pas besoin de te faire un dessin sur ses goûts vestimentaires, non ? Ça me dérange pas, moi, mais ça risque de pas passer auprès de nos hôtes et j’ai pas envie d’être recalée à l’entrée. Mais tant pis, on va bien essayer.
Rose donnait pratiquement autant de mensonges que de vérités ou elle emmêlait les uns aux autres pour que la pilule passe mieux et que ses inventions soient moins repérées parmi le reste. Il arrivait même, certaine fois, qu’on lui reproche de mentir sur le seul élément d’une phrase qui était vraie, tant il paraissait invraisemblable.
– D’ailleurs, nounours, il faudrait que tu m’aides à enfiler ma robe si on veut pas être en retard. (Elle se pencha un peu vers Lisa (pas trop à cause du môme) pour dire plus bas :) Promis, on fera pas trop de bruit. On va faire vite.
Puis, sans demander l’avis de personne, parce que Rose n’était pas le genre à demander la permission, elle s’empara de l’affreux pull de David (ou de son coude, plutôt) et le poussa dans la chambre. La porte claqua derrière eux, alors que Rose lâchait le coude pour pousser David sur le lit. Son regard était plein de sérieux et d’autorité, non sans garder, au fond, cette lueur dangereuse que l’agent ne voulait pas voir au premier plan.
– Mon petit miel en sucre... mima-t-elle, en lui tirant un peu la joue, avant de reprendre son sérieux. Fais-lui comprendre qu’elle doit partir ou c’est moi qui m’en charge. Et je te jure que tu regretteras de pas l’avoir fait toi-même.
Au moins, il ne pourrait pas dire qu’elle ne l’avait pas prévenu.
Death WishL’alignement des astres ou l’alignement désastre ? David pensait à cette phrase alors qu’il jeta un coup d’oeil à sa soeur puis à Rose dans un silence qui lui permettait de tout mettre en ordre dans sa tête. Il savait que cette histoire était en train de tourner à son désavantage de manière à laquelle il ne s’attends pas vraiment …. Il observa encore sa soeur, et Rose alors qu’il rendra dans l’appartement.
Il essaya de ne pas penser à Rose qui dit à sa soeur qu’elle est mieux nue, ou quelque chose comme ça … non non et non … ce n’était pas le moment, ça ne serait jamais le moment, de laisser sa soeur avec cette fille… ça risquerait de faire des étincelles et David n’avait rien pour éteindre les braises. Il n’avait pas envie de devoir gérer un incendie, surtout en connaissant sa soeur et sa manière bien à elle de voir certaine chose. Alors qu’il allait dire à sa soeur que la jeune femme était sa partenaire, cette dernière lui claqua les fesses pour dire une ânerie plus grosse qu’elle. Il observa en ferma et rouvrant rapidement les paupières pour essayer d’analyser si elle venait vraiment de faire, et de dire, ce qu’elle venait de faire … et de dire. Il sentit le pincement et posa sur Rose un regard qui en disait long… un peu comme un énorme « PAS TOUCHE » marquer en gras sur son tronche et qu’il ne pouvait enlever.
Des femmes lui avaient déjà toucher ses fesses, bien sur, elles étaient parfaite (et c’est la créa qui le dit pas lui) mais pas comme ça, pas avec sa soeur, et pas alors qu’elle mentait pour utiliser son corps comme un prétexte. Puis … Rose dit à la soeur de David qu’il était bon au lit, et malgré lui, sans vraiment pouvoir s’en empêcher, il releva les yeux au ciel pour y voir son cerveau. Il fit un nouveau soupire, tiens ça faisait longtemps, et attendit que la vague de mensonge passe. Il la suivit dans sa chambre et observa la jeune femme alors qu’il s’assit sur le lit.
- Mon petit nounours en pain d’épice…
Commença t il en utilisant un ton un peu mièvre comme elle avait pu le faire pendant qu’elle lui parlait devant sa soeur. Il se rapprocha d’elle pour doucement mettre la main sous son menton pour qu’elle le regarda dans les yeux.
- j’aurais pu la faire partir en deux secondes si tu n’avais pas utilisé ta bouche pour en cracher des mensonges.
Alors qu’il allait continuer à dire quelque chose, David fit une mise au point du visage de la jeune femme dans son esprit. D’un coup, il la voyait comme une femme. Aussi à force de regarder ses lèvres pour en rattraper les vérités dissimulés, il ne pouvait que la regarder. Se fut quelques secondes où son regard changeant. Il n’était pas empreint de désire (c’est encore trop tôt pour ça mais prochainement) mais d’une tendresse. Un peu comme s’il la regardait pour la première fois. Il sourit alors que son pouce toucha ses lèvres, toujours sans arrière pensé, il était plus obnubilé par les mensonges que par les promesses que ses lèvres pouvaient formuler. Il se ressaisit en secouant la tête doucement.
- Ma soeur a raison tu es joli, mais me fait pas le coup de me montrer que tu es mieux nue, j’en doute pas, mets ta robe et je reviens dès que je l’ai mis à la porte.
Il sortit alors qu’il laissa la jeune femme sans un regard en arrière. Il repensait à ses lèvres pleines de mensonges … et pour une raison qu’il n’arrivait pas à définir, ça l’agace. Il n’aimait pas les mensonges. Le moindre mensonge. Il le faisait de temps en temps pour son travail, et savait mentir quand il le fallait mais il n’aimait pas ça. Refermant la porte de sa chambre, il se retrouva devant Lisa … en train de faire … le rangement des courses ? Depuis quand avait elle des courses ?
- Lisa … - Je l’aime bien. Bien mieux que ton ex. Elle n’aime pas Annie ce qui est étrange puisque tout le monde aime Annie, mais je l’aime bien. C’est elle la fille pour qui tu as envoyé des sms à MON mari sans passer par moi ? Tiens d’ailleurs …
Il lui envoya une petite boite dans laquelle se trouvait un traceur. Merci mon dieu, il était tout petit. Il le prit et fit en sorte de le glisser dans le collier alors que sa soeur énuméra rapidement tout ce qu’elle avait rajouter.
- Tu savais que le gingembre est aphrodisiaque je t’en ai laissé dans le frigo. - Lisa … - Quoi ? Depuis ta dernière copine tu as personne, et cette fille semble … intéressante alors pas de Lisa qui tienne. - On a vraiment rendez vous quelque part, tu penses que tu pourrais nous laisser ? - D’accord mais à condition qu’elle vienne pour l’anniversaire du cousin Joe la semaine prochaine. - Je lui proposerais - et tu l’emmèneras. - Rose n’est pas quelqu’un que l’on promène si elle n’en a pas envie. Je lui proposerais et je … défendrais le bien fait d’être entourer de toute la famille d’un homme qu’elle connait à peine pour une journée pique nique au bord d’un lac, ok ?
Lisa observa son frère et baragouina des mots forts peu aimable. Elle avait fait des courses rapide, et ce n’était que parce qu’elle devait venir qu’elle a accepté de prendre le colis de son mari pour son frère… mais ça ne lui plaisait pas qu’il soit en danger, et encore moins quand il pourrait enfin retrouver l’amour. Au bout de quelques secondes elle accepta de le laisser tranquille. A la porte, on pouvait l’entendre crier dans le couloir.
- ET N OUBLIES PAS JE VEUX ÊTRE TATA !
David ferma la porte et revient dans la chambre. Sans regarder Rose pour le moment pour te laisser tout le loisir de dire ce qu’elle y fait. Cependant, on pouvait entendre un nouveau soupire.
Death WishDavid pouvait croire ce qu’il voulait, mais ce n’était pas son petit regard à la con qui allait empêcher Rose de quoi que ce soit. Elle eut, même, très envie de lui faire regretter d’essayer de lui donner des ordres. Monsieur n’aimait pas qu’elle lui tapote les fesses ? Elle pouvait faire pire, si monsieur la titillait trop. En attendant, elle préféra, heureusement pour tout le monde, se concentrer sur la sœur de David qu’elle essaya d’enterrer pour ne plus l’entendre parler. Ou quelque chose dans ce genre-là. Sa seule présence énervait Rose qui était déjà très énervée (merci David) et savait qu’elle ne pourrait pas supporter de devoir gérer les deux en même temps.
Puis il y avait le môme…
Alors, Rose poussa David dans sa chambre et le fit s’asseoir sur le lit. S’il ne trouvait pas, tout de suite, une idée de génie pour faire déguerpir sa sœur, elle s’en chargerait elle-même et il regretterait de l’avoir laissée faire. Rose n’était pas le genre à prendre des gants, à respecter qui que ce fut et à s’inquiéter de ce qui pourrait être très mal pris. Elle avait, déjà, eu sur le dos l’étiquette de la belle-fille infernale, alors elle n’avait pas peur de recommencer. De toute façon, après toute cette histoire, elle ne comptait ni revoir David ni revoir Lisa, alors elle pouvait bien passer pour la pire fille du monde, ça ne lui faisait ni chaud ni froid.
Oh.
Ce fut le seul mot qui popa dans son esprit, l’espace de quelques secondes, comme un bug imprévu qui la força à cligner des yeux une fois pour faire la mise à jour. Venait-il de jouer à son propre jeu ? Un surnom tout à fait dégueulasse qu’elle aurait très bien pu lui faire regretter. Petit nounours en pain d’épice ? Elle fit même une grimace, Rose, perturbée par les mots de David et s’ébroua sous le coup d’un affreux frisson. Ça lui donnait presque envie de vomir, presque. Heureusement pour lui qu’il y avait ce presque. Sinon, elle ne se serait pas détournée pour lui faire comprendre que ça ne lui plaisait pas. Et elle lui aurait souhaité bien du courage pour expliquer à sa sœur le sens de son nouvel accoutrement plein de… restes.
Le ton non plus ne lui plaisait pas, mais elle lui accorda qu’il avait tout à fait l’air du genre à roucouler comme un pigeon devant sa pigeonne. Sauf que Rose n’était pas une pigeonne et qu’il était hors de question qu’il lui parle sur ce ton. David chassa les protestations de la criminelle en se rapprochant. Discrètement, la brune serra les poings et se tint prête à lui faire regretter cette proximité imposée. Savait-on jamais. S’il avait, soudain, la mauvaise idée de s’attaquer à elle.
Ce qu’il fit plus ou moins en glissant une main sous son menton, si proche de la gorge offerte de la criminelle. Elle serra les dents et ne le quitta pas des yeux pour chercher, dans son regard, l’intention de meurtre ou l’idée malsaine qui devait traîner derrière. Sauf qu’elle ne vit rien d’autre, pour le moment, que David. David et les perches énormes qu’il lui lançait et qu’elle ne pouvait s’empêcher d’attraper au vol pour le frapper.
– Je peux utiliser ma bouche pour bien des choses, nounours, ricana-t-elle, un sourcil haussé.
Comme mordre sauvagement le pouce qu’il osa passer sur ses lèvres comme si elles étaient à lui. Rose n’en fit rien, ses yeux noirs plongés dans le regard étrange de David. Un regard qu’elle avait l’habitude de voir, chez les autres, mais qui apparaissait pour la première fois sur son visage. Tiens donc. L’agent avait retiré sa veste du FBI et comprenait, enfin, qu’il faisait face à une femme en chair et en os, pleine de sang et de vitalité. Pas une criminelle qu’il se devait de jeter en prison.
Cette fois, ses deux sourcils se dressèrent très haut sur son front, alors que David lui faisait le premier compliment depuis leur rencontre. Non pas qu’elle en attendait de lui, d’ailleurs. C’était… tombé de nulle part, comme une carotte, une récompense donnée à la petite bonne femme qui a bien cuisiné. Comptait-il, aussi, lui tapoter la cuisse et lui prouver qu’elle avait bien fait son travail en lui donnant l’occasion d’assouvir son dernier but dans le vie : avoir un ventre rond, prêt à exploser ? Rose grimaça, à cette pensée, et se rendit compte que David l’avait déjà abandonnée, non sans lui avoir donné des tas d’ordres qu’elle eut très envie de ne pas écouter.
Seule, la brune sonda la chambre de David et n’eut guère besoin que d’un coup d’œil pour comprendre qu’il ne dormait pas souvent ici. Trop prévisible. La criminelle eut, soudain, très envie de fouiller tous les placards et les tiroirs pour découvrir les petits secrets du policer, mais elle se retint. Elle doutait de trouver quoi que ce fut d’intéressant et elle n’aimait pas le principe. Si elle avait besoin de savoir quelque chose, elle le lui demanderait bien en face, c’était beaucoup mieux.
Dans sa solitude, Rose tendit l’oreille à la pièce d’à côté pour essayer de suivre la conversation. Comme elle s’y attendait, la sœur ne put s’empêcher de faire des remarques sur elle. Au moins, elle aimait bien Rose, même si Rose ne comprit pas pourquoi ou ce qu’elle avait pu faire pour s’attirer sa sympathie. Elle avait grimacé à sa fille, refusé de la toucher, fait des tonnes de sous-entendus à peine voilés et prouvé qu’elle n’avait aucun respect pour personne en abandonnant Lisa dans le salon, après avoir sous-entendu qu’ils ne comptaient pas repeindre. Mais l’autre l’aimait bien ? Rose n’y comprenait rien et cette famille avait, sans nul doute, de sérieux soucis qui feraient bien d’être confessés à un psy.
Finalement, elle se détourna de la porte (pile au moment où ça devenait intéressant, dommage) et revint vers le lit sur lequel elle avait abandonné sa robe, dans sa housse de pressing. Elle la sortit lentement, l’étala sur le matelas et regarda le tissu noir, les dentelles, le décolleté échancré. Rose était plutôt du genre pantalons et t-shirts ou crop top et jupe longue, mais la robe avait un charme sublimé par les formes de la criminelle. Des formes bien souvent insoupçonnées dans ses habits quotidiens.
Devant le miroir, Rose retira son haut et regarda sa peau blanche, en se demandant si elle devait garder son soutien-gorge ou pas. Une question de la plus haute importance, sans le moindre doute. Quand sa décision fut prise, elle retira le bas et enfila la robe noire. Alors qu’elle enfilait les demi-manches, une voix traversa l’appartement, depuis le couloir, pour venir titiller les oreilles de la criminelle. Tata ? L’autre pouvait toujours pier tous les dieux du monde, ce n’était pas Rose qui lui donnerait un neveu ou une nièce. Hors. De. Question. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle n’embêterait pas David à ce sujet.
Un David qui entra dans la chambre pile quand Rose boutonnait l’avant de sa robe, face à la porte, évidemment. Elle releva ses yeux noirs sur l’agent, l’air innocent, alors que son sourire en coin revenait étirer ses lèvres roses. Rose suspendit son geste sur le dernier bouton.
– Oh. Il faut peut-être que j’aille dans l’autre sens, si tu veux accéder aux désirs de ta sœur. Mais n’oublie pas les miens.
Rose lui fit un clin d’œil et boutonna le dernier bouton de sa robe, très bas sur sa poitrine, avant de tendre la main vers David. Elle avait bien compris que la sœur de ce cher policier venait de lui donner le fameux traceur qu’elle ne voulait pas porter. Il était, donc, temps de lui rendre son collier.
– T’as le temps que je me maquille pour enfiler ton costume. Si t’as pas fini avant, je viendrai t’aider à le mettre, ajouta-t-elle, avec un gloussement moqueur. Que tu sois en caleçon ou pantalon, je le ferai, n’en doute pas.
Et il devait avoir compris, depuis le temps, que Rose mentait comme elle respirait, mais que ses menaces étaient, pour la plupart, des promesses qu’elle tiendrait coûte que coûte.
– Sauf si tu préfères que je t'aide de A à Z ? demanda-t-elle, presque innocemment. Oh, et au fait... J'ai peut-être laissé mon soutif dans un coin pour faire croire à ta sœur qu'on a... disons... essayé d'exaucer ses voeux.
Death WishDavid soupira. Il avait un peu de mal à comprendre les méandres du cerveau féminin, mais alors celui ci de cerveau était encore pire. Il était la version hardcore, le niveau difficile ou le boss final, ou un peu des trois à la fois. Le boss final de la version hardcore en difficile …. Autant dire qu’il avait un peu sauter les étapes pour en arriver là, et il n’était pas sur de ce qu’il pourrait faire pour revenir « à la norme ». Il avait bien eu envie de lui dire qu’il savait aussi se servir d’une bouche, mais il savait que commencer comme ça ne le mènerait qu’inexorablement vers un soucis bien plus grand. Il n’avait rien dit, avait viré Lisa et était revenu comme il l’avait promit avec un appartement libéré de tous témoins.
Cela prouvait il un peu qu’il donnait une confiance à la jeune femme un peu aveuglément ? Oui. L’exprimerait il ainsi ? Non. Fin de pensée. Il observa la jeune femme depuis la porte et leva les yeux au ciel de sa stupide proposition.
- Je n’oublie jamais les désirs d’une femme, et je pense que tu n’es pas prête à assouvir les miens.
Lui ? Son désir ? Son envie ? Il avait juste envie d’une histoire d’amour normale. Sans prise de tête. Sans soucis. Qui ne soit pas compliqué. Pas interdite. Pas toutes ses conneries que l’on voit à la télévision. Une histoire d’amour tellement bateau qu’elle en serait oublié à la fin parce qu’elle était juste normale… bon le temps nous diras certainement que le monde peut aller se faire voir avec ce genre d’idée, mais pour le moment, il avait cela en tête … et il ne doutait pas que la femme en face de lui refus un train de vie plutôt … simple … pour une relation.
Parce que lui, il ne voyait pas comment faire un acte sexuel, donc faire des enfants, sans avoir de l’amour avec, c’était aussi simple que ça. Et sa dernière relation l’avait vacciné des relations pour un petit temps. Il lui tapa son cinq quand elle tendit la main, sans trop comprendre ce qu’elle attendait de plus. Il l’observa un temps. Il soupira après cela et ouvrit le placard en grand. On pouvait voir du noir, du bleu foncé, et du vert foncé … en sommes les seuls couleurs qui allaient à l’intérieur. Il prit un costume dans une housse, lui aussi. C’était le costume pour le mariage de sa soeur. Il devrait lui aller encore.
- j’ai compris je commence par habiller le bas et puis je remonte.
Il valait mieux qu’elle ne le chope torse nu mais avec son pantalon, qu’avec une chemise et sans caleçon … c’était logique pour lui. Alors qu’il passa à côté d’elle, il comprit d’un coup ce qu’elle lui avait demandé en tendant la main. Le collier pendouillait dans ses doigts pourtant. Mais il l’avait déjà oublié. Il s’approcha d’elle et se mit derrière elle alors qu’il passa le collier devant elle pour lui remettre. Il n’était pas trop doué mais une fois cela fait, il se recula tout content.
- Même si tu laisses un string ma soeur ne le verra pas. Elle ne rentre pas ici, et ne sous estime pas la puissance de déduction de Lisa, elle pourrait te surprendre.
Il s’était mit dans un coin de la salle de bain et avait commencé à se changer. Laissant la porte ouverte (si elle veut mater, mais ça c’est pas David qui le dit) pour qu’ils puissent continuer à discuter. David observa son gilet par balle et soupirant en l’enlevant. Il n’aimait pas ça… il n’aimait pas ça du tout.
- Dis moi Rose, si on va à un espèce de bal, tu pourrais me dire, qui pourquoi et surtout qui je suis censé être. Je suis sur que si je me présente comme agent du FBI tu vas me faire une syncope.
Il rigola en imaginant Rose faire semblant de s’évanouir s’il venait à gaffer… Elle pourrait être trop mignonne dans les vapes. Mais il ne lui dit pas à voix haute, certaines choses étaient à ne pas dire. Il avait prit en plus de son costume des chaussures qu’il détestait, mais qui allait avec. Il pouvait glisser une lame sous les semelles… personne ne vérifier jamais les semelles.
C'était amusant la facilité avec laquelle les provocations de Rose passaient sur David sans le toucher ou, du moins, sans qu’il n’en donne l’impression. Elle ne se laissait pas tromper, elle, elle se doutait que chacun de ses mots trouvait une petite place bien à eux dans l’esprit de l’agent et qu’il y repenserait, sûrement, au pire moment possible. Peut-être qu’il ne pigeait pas tous ses sous-entendus, dans l’instant, mais elle l’imaginait très bien virer blanc écarlate (si, si, ça existe, c’est un mélange de honte et de K.O. critique) en pleine réunion avec ses supérieurs pour un débriefing de mission, en comprenant enfin combien de fois elle lui avait proposé une partie de jambes en l’air, avec tant d’insouciance.
En attendant, elle s’amusait de le voir tout ignorer et se demandait à quel point elle devait être franche ou le bousculer (peut-être bien littéralement, d’ailleurs) pour qu’il pige enfin et ne puisse plus reculer. Il fuyait si vite pour se concentrer sur une partie, seulement, de ses discours, qu’elle ne pouvait qu’être tentée par le défi. Oui, en un sens, David aurait pu être sauvé plus vite de cette part de son comportement s’il avait répondu, au moins une fois, à ses avances. Quoi que…
À l’évocation des désirs de David, Rose le regarda de haut en bas, un sourcil haussé. Et il ne voulait absolument pas savoir ce à quoi elle pensait, à cet instant, et qui ne pouvait être dit ici sans un bon gros fondu noir. Il la cherchait, en même temps. Et c’était presque dommage qu’il ne puisse pas lire dans ses pensées. Elle hésita même à lui en faire part, aussi franchement que possible, mais elle se retint au dernier moment pour un sourire qui se suffisait à lui-même. Puis bon, Rose restait Rose alors finalement…
– Sauf si ton délire c’est de jouer au Père Noël pour m’apporter un gros cadeau, on devrait pouvoir s’arranger.
Non, clairement, Rose n’était pas prête à assouvir les désirs de David et elle était plutôt sûre de pouvoir deviner ce qu’ils étaient. David était trop carré, trop droit, trop juste, trop tout. Elle ne l’imaginait pas autrement que dans une petite vie rangée, avec sa petite femme bien calée dans la cuisine pour le gâter, et lui qui s’occuperait plus souvent de son travail que de ses deux gamins et leur petit chien moche. Une famille bien clichée, bien chiante, que Rose avait presque envie de côtoyer pour les emmerder comme pas permis. Le divorce, ça faisait partie du cliché, après tout.
Quand la main de David vint frapper la sienne, Rose eut un bug monumental qui se traduisit, sur son visage, par un mépris profond pour l’abruti qui lui faisait face. Pouvait-on vraiment être aussi débile que lui ? Elle se demandait sincèrement s’il ne le faisait pas exprès pour l’énerver ou la tester ou… elle ne savait pas, mais elle ne voulait pas croire qu’elle avait accepté d’être la partenaire d’un abruti pareil. Pourquoi s’amuserait-elle à lui serrer la pince en plein milieu de sa chambre ? S’était-il seulement posé la question ? Apparemment pas. Le cerveau de David était, plutôt concentré sur la meilleure manière de s’habiller pour s’éviter le maximum de gêne si elle venait à le surprendre.
En tout cas, elle ne fut pas déçue par ce qu’elle aperçut dans son armoire et ne sut pas elle-même comment elle se retint de lever les yeux au ciel ou de soupirer un coup. Peut-être parce qu’elle n’était pas David, véritable usine à soupir ? Sûrement. Elle aurait largement préféré s’amuser à le traîner en ville pour le forcer à essayer tout plein de vêtements colorés, tiens. Juste pour le faire chier, oui. Absolument.
Rose retint une grimace, les muscles tendus, quand David passa derrière elle pour… pour quoi ? Il la prenait pour une petite princesse incapable de mettre son collier toute seule ? Elle ne doutait pas que la situation fut à son goût de romantique inavoué, mais ça ne lui plaisait pas vraiment, à elle. Elle le laissa faire sans protester, histoire qu’il soit content. Elle pouvait bien lui accorder ça, tant qu’il n’essayait pas de toucher autre chose que la fermeture de son collier. Un collier qui trouva sa place toute à lui dans son décolleté, juste assez bas pour attirer le regard là où il ne fallait pas.
– Oh, ne t’inquiète pas, j’irai glisser la culotte dans le canapé avant de partir, ricana-t-elle, en passant les doigts sur la tête de cheval. Me surprendre ? Une femme persuadée que tout le monde doit aimer son truc, là, je vois pas en quoi elle pourrait me surprendre. Elle peut bien essayer de deviner ce qu’elle veut sur moi, je m’en tape.
Rose avait, déjà, son lot d’étiquettes sur le dos, alors elle ne craignait pas vraiment ce que pourrait inventer Lisa à son égard. Elle doutait sincèrement que la jeune mère devine juste, de toute façon. Personne ne savait la vérité sur Rose. Le seul au courant était mort dans un appartement moisi d’un quartier pourri.
Puisque David semblait trouver ça très intelligent de se changer dans la salle de bain alors qu’il s’agissait, pourtant, de l’endroit le plus approprié pour se maquiller, Rose décida de se planter sur le seuil de la porte, l’épaule appuyée contre le mur, sa trousse de maquillage coincée sous le bras, un miroir à main brandi devant ses yeux. Elle resta silencieuse, au début, ses yeux noirs fixés tour à tour sur le policier ou son reflet dans le miroir.
– Je n’ai jamais dit qu’on allait à un bal, ricana-t-elle, en refermant son miroir et balançant le tout sur le lit derrière. T’as fini ou t’as besoin d’aide ?
Ce qu’elle demanda innocemment, en entrant franchement dans la salle de bain. Elle vint, alors, s’asseoir sur le bord de la baignoire, ce qui offrait une vue plongeante sur sa poitrine à David. Ce dont elle se fichait totalement, d’ailleurs, et qui n’était fait que pour le déranger un peu. Même si elle se doutait qu’il était tout à fait le genre à avoir un filtre naturel, dans ses beaux yeux, pour ne pas voir ce qui dépassait, en quelques sortes.
– Je te préviens : ce sont des gens que je n’aime pas et qui ne m’aiment pas. Des gamins qui se prennent pour les rois du quartier, parce qu’ils ont une vingtaine de criminels à leur service. Ils pètent plus haut que leur cul, alors on est là pour leur rappeler que je suis mieux qu’eux. (Elle se para d’un sourire innocent.) Je les ai peut-être volés une ou deux fois, mais ils n’ont jamais eu aucune preuve contre moi et je continue de jurer que je suis innocente. C’est chez eux que Sam et moi on cache les choses importantes sur lesquelles personne ne doit tomber. Oui, ils sont débiles à ce point-là.
Les choses étaient, parfois, mieux cachées sous le nez de ceux desquels elles devaient être cachées. Rose leur avait volé, plusieurs fois, des objets de valeur ou de l’argent et elle se contentait, généralement, de les planquer chez eux jusqu’à ce qu’ils abandonnent. Sans preuve, ils ne pouvaient rien faire contre elle et continuaient de la « recevoir » (elle se pointait surtout sans leur demander leur avis) parce qu’il serait vraiment mal vu de se mettre à dos une femme comme elle. Pas avec la réputation qu’elle avait dans le milieu.
– Tu seras mon… garde du corps. (Elle se leva de la baignoire tout en le fixant, avec son éternel sourire au coin des lèvres.) C’est une façon distinguée de dire plan cul. À quoi tu t’attendais ? demanda-t-elle, avec un haussement d’épaules. Les gens ont raison : on est tous des bêtes. (Elle s’approcha très près de David.) J’espère que t’es prêt à t’imposer. Si je m’évanouis, il me faudra du bouche-à-bouche pour me réveiller. Une vraie princesse. Et tu ne seras sûrement pas le seul candidat.
C’était, peut-être, une autre raison de la haine de leurs « hôtes » à son égard. Oups. Un beau râteau qu’elle avait donné, une fois, il y a longtemps déjà, au frère qui se prenait pour le roi. À moins que ce n’était à sa sœur, la reine ? Elle ne savait plus, mais maintenant, tout le monde la détestait et elle, elle ricanait.
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David avait du mal à savoir sur quel pied danser … dans un sens il se disait que c’était … simple … à la limite de la grosse blague vaseuse … leur collaboration et dans un autre il sentait qu’elle allait être prise de tête cette histoire…. Comme le fait de trouver la partenaire idéal pour vivre toutes les calamités de la terre…. Pas sur que cela soit pour le mieux … mais assez étrangement, il acceptait cela pour le moment ….
Il avait même étirer ses lèvres dans un sourire quand elle parla du père Noel mais cela n’avait pas plus eu d’effet sur lui. Si elle voulait un cadeau pour Noel il pourrait trouver ça…. Bien qu’il n’avait aucune idée du genre de cadeau que l’on pouvait faire à une femme comme Rose, mais il trouverait bien.
Lui ? Avoir totalement dégager le sous entendu dans la phrase de rose ? Oui. Il en restait qu’une réflexion vraiment pragmatique sur ce qu’il pourrait lui offrir. Il lui avait remit le collier comme il le fallait. Ce n’était pas pour être romantique, mais aussi une habitude d’avoir une soeur et les fermoirs à la con de tous les colliers du monde.
- Ne fait pas ça. Vue le temps que je passe ici, ça risque d’amener des odeurs et je n’en veux pas. Pour ma soeur, tu verras bien …. Elle t’a invité à venir faire l’anniversaire de mon oncle sur le bord d’une rivière. Tu n’es pas obligé de venir, même si j’ai l’impression que tu es le genre à vouloir venir pour me taquiner, mais en tout cas j’ai donné l’invitation on ne pourra pas dire que je ne l’ai pas fait.
Encore une fois, il était pragmatique … une culotte sale qui reste caché entre deux cousins, ou n’importe quoi, ça ramènerait des odeurs sur le canapé qui était si peu utiliser qu’il sentait encore le neuf … D’ailleurs, david pensait à le revendre pour en acheter un plus vieux mais pour ce qu’il en fait c’est suffisant pour le moment … Il allait se changer et leva les yeux au ciel en soupirant, ça faisait longtemps. Tant pis si elle voulait mater, qu’elle fasse ce qu’elle veut, et si elle lui demande pour la cicatrice sur ses hanche, il lui répondra pas c’est tout.
- Je n’ai pas besoin d’aide.
Si ce n’était pas un bal pourquoi avait il besoin de s’habiller comme un pingouin ? Parce que bon… Il ressemblait à rien dans ce costume, et il n’aimait pas ça. Comme elle le dit, il ne vit pas sa poitrine, il vit que son visage et surtout entendit ses paroles avant de … soupirer encore ….
- Donc. Toi et Sam vous cachez des informations chez des gens qui vous déteste. C’est une idée étrange. Vous n’avez pas peur qu’ils tombent dessus ? Un garde du corps pour toi ne peut être qu’un plan cul. Tu n’as besoin de personne pour te protéger, n’est ce pas ce que tu m’as dis ?
Alors qu’elle s’approcha, il mit sa main derrière sa taille pour la ramener plus prés de lui et lui faire un sourire qui ferait fondre plus d’une. Bien sur ce sourire était totalement fictif, mais il avait le mérite de fonctionner, et cela même quand il était totalement faux.
- Ne t’en fais pas ma princesse, je serais te réveiller avec ou sans baiser, mais il faudrait peut être s’entrainer avant ?
Il dit cela en approchant son visage de la jeune femme puis … il la lâcha comme ça alors qu’il se baissa pour récupérer la cravate. Toute trace de désir pour la jeune femme ou de sourire envolait. Il prit la cravate et se la mit autour du cou.
- Je ne suis pas agent du FBI que pour mon joli minois, ne t’en fais pas je serais être à la hauteur de ton plan cul du moment, certainement fasciné par ton joli visage et acceptant que tu lui marches dessus.
Osait-il lui dire bien en face qu’elle puait ? Juste pour le faire chier, Rose était prête à faire ce qu’elle disait, tiens. Histoire qu’il regrette un peu et qu’il voit par lui-même si elle sentait quoi que ce soit. Elle ne s’appelait pas ainsi pour faire joli, tout de même ! Bon, peut-être un peu. Néanmoins, elle ne préféra pas répondre là-dessus, pour ne pas enfoncer David dans un chemin bien trop sérieux et pragmatique, alors que Rose cherchait simplement à l’emmerder un coup. Elle voulait le voir tiquer, pas l’entendre assurer, avec des probabilités et des statistiques, qu’elle ferait mieux de garder ses sous-vêtements sur elle. Merci, elle était déjà au courant.
L’invitation à un repas de famille, elle, la fit battre des cils frénétiquement, sans comprendre ce qu’il lui voulait. Il pensait qu’ils étaient déjà mariés ou bien ? Rose ne comprit même pas comment sa sœur avait pu l’inviter à un anniversaire alors qu’elles ne se connaissaient pas. Alors que Rose avait grimacé à son affreuse fille et refusé de la toucher. Si tout le monde était censé aimer sa gosse, alors ça prouvait bien que la criminelle n’était pas quelqu’un de bien, de fréquentable et toutes les mauvaises choses que l’on peut trouver à dire sur quelqu’un, non ?
– Plutôt crever ! se défendit-elle, en le regardant de haut en bas. Tu me vois, moi, invitée à une fête d’anniversaire avec toute ta petite famille ? Sérieusement ? Si j’ai pas envie de noyer ton oncle au bout de dix minutes, c’est que je l’aurai déjà fait. Oublie, hein. Les réunions de famille, ça a jamais été mon truc.
Rose était une solitaire dans l’âme. Les fêtes, elle les passait seule. Les vacances, pareil (si, si, un criminel, ça a des vacances). Toute sa vie avait toujours été faite en solitaire. Même Sam n’avait pas vraiment réussi à déroger à la règle. C’était, plus ou moins, ce qui leur avait fait comprendre qu’elle était meilleure élève qu’amoureuse éperdue. Un bon plan pour déstresser un coup, mais rien de plus. De toute façon, Rose n’avait pas de famille à squatter. Orpheline jusqu’au bout des ongles. Ce qu’elle appelait, elle, la liberté.
– Te surestime pas, tu vas te faire du mal. Même pour te taquiner, je prendrai pas le risque de me coltiner tous les autres. Puis t’as pas envie de supporter toutes les vilaines remarques qu’ils te diront sur moi une fois que j’aurai disparu de leur champ de vision. (Elle jeta un coup d’œil au lit, pensive.) Donne le jour, quand même, que je vienne squatter ton appart, pendant qu’il n’y aura personne.
Elle n’avait, d’ailleurs, pas besoin qu’il lui donne sa clé pour qu’elle vienne squatter à loisir l’appartement de l’agent. Ce qui, au final, amena une autre pensée dans son esprit : qu’était-il advenu de son appartement à elle ? Rose avait été emprisonnée assez longtemps pour que ses biens aient, sans doute, été vendus. Une honte, assurément. Et ce qui faisait d’elle une femme à la rue. Tiens donc. C’était bien dommage. Mais comme David ne semblait pas vivre dans son logement, elle pourrait sûrement squatter à loisir sans rien payer. Elle n’était pas belle, la vie ?
Il ne voulait pas de son aide pour se changer et c’était bien normal. Rose ne le proposait que pour le voir, à nouveau, lever les yeux au ciel et soupirer, comme s’il suffisait de ça pour le débarrasser d’elle. Mais la brune n’était pas une feuille de papier sur laquelle on souffle. Elle était un gros boulet attaché à sa cheville et il avait lui-même jeté la clé pour l’empêcher de se libérer. En somme, oui, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même.
La brune ne fit pas plus de remarque sur sa cicatrice que sur son joli petit cul. Elle connaissait certaines limites, Rose, et s’ils commençaient à se montrer leurs cicatrices, ils auraient tôt fait d’arriver en retard à leur petit rendez-vous. Puis chacun ses petits secrets. Elle n’avait pas tellement envie qu’il lui pose des questions sur ses propres marques ou le collier dans lequel il avait dû coincer son traceur. Alors, elle préféra ne rien dire du tout.
David avait cette fâcheuse tendance à soupirer tout le temps et s’il s’était arrêté de le faire, il s’amusait à recommencer. Rose avait presque envie de lui prouver que c’était une très mauvaise idée. Comment pourrait-elle le lui faire comprendre ? Les mots ne suffisaient plus apparemment. Il lui fallait passer aux gestes. Mais elle n’avait pas besoin d’essayer pour savoir que de lui redonner du souffle ne lui plairait pas le moins du monde. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle ne se laisserait pas tenter.
– Je te l’ai dit, ils sont débiles. Ces gens-là ne baissent jamais les yeux sur leurs propres pieds. Ils regardent loin et haut, mais ce qui remue sous eux ne les intéresse pas. Ça fait dix ans qu’on fait comme ça et personne n’a rien trouvé, donc je ne vois pas le problème.
Elle chassa ses protestations d’un revers de main et secoua ses boucles brunes, pour indiquer qu’elle ne reviendrait pas sur le sujet. Où aurait-elle pu cacher les choses importantes ? L’appartement de Rose et toutes ses affaires avaient été fouillés dans tous les sens par ces petits cons de policiers. Elle ne doutait pas qu’ils avaient dû mettre la main dedans, d’ailleurs, pour se servir un coup. Même si la brune ne gardait pas tout son argent et ses possessions dans son appartement, ce qui lui permettait, aujourd’hui, d’avoir une voiture, un sac plein de billets et une belle robe noire.
Rose n’eut pas le temps de répondre qu’il avait tout compris à sa vie : elle n’avait pas besoin d’un garde du corps pour se défendre. Elle savait très bien se débrouiller toute seule et les hommes regrettaient vite de l’avoir sous-estimée. Néanmoins, les mots moururent sur ses lèvres à l’instant où la main de David glissa dans son dos. Puis il sourit et là…
Le bug. Rose fronça les sourcils sur son nez et retint de justesse un frisson désagréable, le long de sa colonne. Elle dut se faire violence pour ne pas forcer David à la lâcher et mettre le plus de distance entre elle et lui. C’était quoi, ce sourire à la con ? Elle eut très envie de lui claquer les joues pour le forcer à arrêter son cinéma tout de suite. Car il ne s’agissait que de cinéma et elle le voyait très bien. Il se payait sa tronche, là, ce n’était pas possible autrement.
– T’as raison, refais une tête pareille, ça devrait suffire à réveiller les morts. Sérieux, on dirait que t’as un truc coincé dans la gorge ou une grosse envie de dégobiller. Si tu crois que c’est ce truc-là qui va me faire fondre, tu ferais mieux de souffler un coup, je préfère encore ça.
Ce qui n’était pas un mensonge, au final, car il y avait quelque chose de vrai dans ses soupirs et Rose aimait le vrai. Pas le chiqué, le fake, le forçage complet. Elle était plus remuée par le regard qu’il avait posé sur elle, un peu plus tôt, que par ce sourire pourri qu’il venait de montrer. Il pouvait croire que ça faisait craquer toutes les autres filles. Elle n’était pas les autres filles.
– J’aime le vrai. Tu veux que je te montre comment on fait ?
La cravate qu’il mit autour de son cou était comme une perche lancée à la criminelle. Pourtant, elle ne s’empara pas du tissu. Pourquoi attaquer la cravate, quand elle pouvait directement attraper la ceinture ? Rose s’y accrocha sans hésiter et tira fortement dessus pour attirer David à elle.
– Tu dois savoir quelques petites choses, sur moi, commença-t-elle, en remontant les mains sur sa chemise. J’aime l’audace, la confiance et le respect. (Ses mains s’arrêtèrent aux épaules.) Et ce costume me donne très envie de te déshabiller.
Si Rose haussa un sourcil, il pourrait lire dans son regard et le ton de sa voix, qu’elle ne donnait que la stricte vérité. À lui de gérer, maintenant.
– Pas de cravate. On ne va pas à un mariage, oublie-la. (Elle s’écarta, pour repartir vers la chambre.) Tu décris un chien, pas un garde du corps. Et je n’aime pas les chiens.
Sur le seuil, la criminelle lui fit un clin d’œil et disparut dans l’autre pièce. Il n’avait rien compris s’il pensait que Rose aimait les petits toutous dociles qui lui couraient après la bave au coin des lèvres. Elle ne voulait marcher sur personne d’autres que ceux qu’elle méprisait, et elle ne méprisait pas ses partenaires. Tout agent du FBI fut-il.
– Ouvre un ou deux boutons aussi, lança-t-elle depuis la chambre. Ça ouvre l’appétit.
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David ne savait plus quoi faire ou quoi dire avec cette femme … il avait l’impression de voir … limite le stéréotype d’un gémeau … qui change tout le temps de personnalité, ou de commentaire, et qui devait avoir une usine à gaz à l’intérieur de sa petite tête au lieu d’un cerveau normal comme la plupart des gens …. C’était presque un compliment en vrai … presque bien sur parce que ça ne pouvait pas être totalement ça … C’était aussi une caractéristique …. Une particularité qui le déroutait alors qu’il l’observait comme un fan de fourmis observait son terrarium rempli de bestioles …. Encore une fois pas la plus glamour des représentations, mais comme il les gardait pour lui pour le moment, il n’avait pas envie de se prendre la tête …
Quand il l’avait invité, David n’avait pas réellement attendu une réponse favorable … bien que sa manière de dire qu’elle préférait mourir que de supporter un repas de famille était … étrange … en soit, qui se rajoutait dans l’incompréhension globale de la jeune femme. Malgré lui, il fit un petit rire.
- Comme tu veux. Je ne suis pas censé t’obliger à venir, juste te le proposer. J’ai déjà prévenu ma soeur que tu n’aurais certainement pas le désir de venir, mais elle m’a demandé de le faire, et je l’ai fait. Personnellement, te voir à cette fête me ferait plaisir pour te connaître un peu mieux.
Il avait dit cela en haussant les épaules. En réalité, il ne la connaissait pas du tout … il ignorait presque tout d’elle … alors la voir dans un milieu « hostile » ce que David ne doutait pas être, aurait pu lui apprendre bien des choses.
- Je pense que tu sous estimes ma famille, vue l’histoire avec mon ex petite amie, il est certains que tu serais jauger et observer, mais ils n’ont jamais été le genre à critiquer ou dire de vilaine chose …
Il ne dit pas le jour exprès. Elle avait dit non. Il ne le dirait alors pas et c’est tout… De toute façon, elle le laisserait certainement tombé une fois cette histoire terminé, alors il fallait juste la terminer avant que cela ne devienne une journée au milieu de leur enquête. Cependant, Rose sous estimait quelque chose qu’elle ignorait bien dans sa tête… si elle lui expliquait qu’elle était à la rue, il lui donnerait certainement les doubles des clés de sa maison le petit David … parce qu’il avait toujours été comme ça, et que si elle ne mettait pas trop de bordel ça irait. Heureusement pour lui, ça lui sauve la vie, elle ne l’avait pas dit à voix haute, donc il ne pouvait pas lui proposer, et se mettre à rougir en se rappelant qu’elle dors apparement nue… et oui, elle avait loupé ça tant pis pour lui ….
David rejeta un regard vers la femme quand elle parla de ceux qu’ils allaient voir. En effet, des abrutis… Lui, il était le genre à voir très prés de lui aussi, juste pour pouvoir sortir ses petites aiguilles de porc épic quand il se sent en danger. c’était douloureux de s’en prendre à lui, encore.
- Je ne peux qu’être d’accord avec toi. Je me dis juste que les hasards existent, et qu’il est serait dangereux qu’il le remarque ensuite.
Il savait le hasard dangereux …. Il avait déjà eu des hasard heureux pour certains cas… Comme arrêter un tueur récidiviste par qu’il a pas payé un café, ou arrêter pour excès de vitesse un homme en train de kidnappé un enfant. C’était déjà arrivé. C’était un heureux hasard pour la police dans ce cas là … ça ne serait pas le cas pour la jeune femme si on retrouve ce qu’elle cache…. Il l’avait ensuite enlacer et avait arrêté. Il avait eu un sourire plus franc pour sa réponse. Il avait eu une remarque cinglante à dire, mais il l’avait à nouveau garder pour lui. Il n’avait aucune envie de vexer la jeune femme alors qu’il ne pensait pas un mot de sa « réponse » approprié.
- Le vrai, il a failli se faire émasculer dans le couloir, tu es sur que tu es pas juste une petite sadique ?
Lui n’était clairement pas maso… il n’aimait pas souffrir, et il ne comprendrait jamais comment une personne pouvait aimer cela…. Il comprenait les petits jeux que l’on peut faire pendant des fondus en noir, il comprenait qu’on aime ou aime pas certaines pratiques, mais la douleur était … douloureuse … et il ne pouvait pas comprendre que certaines personnes pouvaient en éprouver du plaisir. Il posa un regard sur Rose et se demanda ce qu’elle aimait elle …. Avant de détourner le regard ailleurs. Sans rougir, il se disait surtout que ce n’était pas son problème. alors il n’avait pas remarqué cette main s’approcha de son bassin. Il n’avait remarqué que quand il l’avait senti s’avancer vers elle. Il la regardait. Ce n’était pas une question de pensée, que de juste envie. Elle aimait le respect ? Ça lui allait. La confiance, il pouvait en avoir. De l’audace … jamais pour les femmes. C’était un constat très simple. Il planta ses yeux dans les siens avant d’observer son nez et ses lèvres et d’étirer les siennes doucement.
- Tu dois savoir quelques petites choses sur moi aussi. Je détesterais m’être habiller pour rien, et j’aime ce que tu dis aussi, mais aussi la sincérité, J’aimerais vraiment bien apprendre à te connaître mieux. Mieux que juste en tant que jeune femme évadé de prison.
Doucement, il mit sa main sur sa joue et enleva doucement une poussière invisible de sa joue. Il aimait bien la jeune femme, elle était toujours sincère même si elle s’amusait de lui très souvent. Il n’y voyait pas d’inconvénient. Il ne comprenait pas cependant pourquoi elle venait perdre autant de temps avec lui. Il savait qu’elle était forte, et avec plus de ressources que lui qui ne sait rien de toute cette histoire. Elle aurait pu le laisser n’importe quand, mais non, elle était encore là. Il la laissa partir en enlevant la cravate.
- Cela tombe bien, je ne savais pas comment faire le noeud. Et tu préfères les chats ? Moi aussi. Mais je ferais attention pour être celui que tu désires alors.
Il savait que prendre la personnalité d’une personne était dur, mais David avait le chic pour oublier totalement qui il était pour faire genre. Ancien camé, camé, dealer, victime, sous fifre, il avait déjà eu la possibilité de faire chaque rôle sans jamais gagné un oscar pour que les gens ne le remarquent pas…. Il sortit de la salle de bain un peu après elle alors qu’il était déjà en train de dire ce qu’elle lui avait demandé, ouvrant les deux boutons du haut. Il observa la jeune femme. Il ne lui dirait pas qu’elle est élégante, même s’il le pensait mais s’approcha pour se montrer et qu’elle définisse les derniers changements qu’elle voulait opérer.
- Si j’ai bien compris, on va aller chez des ennemis à toi qui ne savent pas cacher des informations, et tu t’habilles aussi bien pour leur rendre visite ? Et s’ils désirent ne pas te laisser partir ?
Rose ne comprenait pas bien ce que David voulait dire par « être content de la connaître un peu mieux », même si ce n’était pas, mot pour mot, ce qu’il avait dit. Qu’est-ce que ça pouvait lui foutre, en vrai ? Elle était et resterait une criminelle, et il resterait un agent du FBI. Ils étaient, par nature, incompatibles, et elle ne doutait pas qu’il aurait très envie de la mettre en prison une fois cette histoire terminée. Elle devait juste fuir avant qu’il ne puisse le faire. S’il commençait à vouloir la connaître, il ne pourrait plus faire preuve d’objectivité et décider que sa place était bel et bien derrière les barreaux. Même si, de l’avis de Rose, ce n’était pas le cas, il valait mieux, pour David, qu’il continue de croire que ça l’était.
Elle préféra donc ne rien répondre et passer à autre chose. À toute la suite du RP, en vérité. Ce qui les amenait dans la salle de bain, très près l’un de l’autre, alors que Rose essayait de lui faire comprendre que la menteuse invétérée qu’elle était ne se laisserait jamais duper par ses mensonges à lui. Il pouvait lui sourire comme un débile toute sa vie, ça ne la toucherait pas une seconde tant qu’il ne le pensait pas un peu. Et il ne le pensait pas du tout. Comme une étiquette collée sur ses lèvres pour lui donner l’allure d’un autre homme. Les idiotes pouvaient se laisser avoir, mais pas Rose. Elle connaissait trop le mensonge pour ça et elle se devait de rester toujours sur ses gardes. Si elle tombait pour si peu… elle n’aurait jamais pu survivre jusqu’ici.
Le jour où il lui sourirait pour de vrai, avec une vraie envie au fond du regard, là, ce ne serait pas pareil. Mais comme Rose partait du principe que ça n’arriverait jamais, elle ne risquait rien. Avec un gars comme David, plus coincé que coincé, plus cliché que cliché, elle savait d’avance qu’il ne s’inventerait pas, d’un seul coup, un coup de foudre idiot. Et comme elle était une voleuse, une tueuse, et tout plein de noms peu reluisants, il avait dessiné une belle croix rouge sur son visage et il ne la voyait plus vraiment. Ça lui allait, à elle. Ça lui permettait de se moquer, de le titiller un peu sans rien risquer.
– Demande donc à tes petits collègues ce que je suis, répondit-elle avec un haussement de sourcils. Allons, tu y vas un peu fort quand même. Puis c’est la seule partie intéressante de ton anatomie, je ne me serais pas permis d’y toucher. Enfin… pas avec un couteau, en tout cas.
Un couteau qui semblait avoir traumatisé l’agent du FBI puisqu’il ne pouvait s’empêcher de revenir sur le sujet de leur rencontre. Rose avait fait ce qu’elle devait. S’assurer qu’il n’était pas une menace pour elle et qu’il n’obstruerait pas sa propre enquête. Elle ne s’excuserait pas pour l’attaque qui n’avait été qu’une menace et rien de plus. Il ne le savait pas et elle ne le lui dirait pas (puisque de toute façon il n’écoutait pas et se permettait d’ignorer ce qu’elle disait), mais elle n’avait jamais voulu le tuer. Quoi qu’on dise sur son dos, elle n’était pas comme ça.
Puisque David osait observer ses lèvres, Rose s’amusa à mordiller sa lèvre inférieure, puis sourire innocemment. Ce n’était vraiment pas fait exprès. Ce qui lui donnait, au passage, l’impression de ne pas du tout écouter ce qu’il pouvait bien lui raconter alors qu’au contraire, elle n’en loupait pas un mot. Elle fit une moue déçue alors que monsieur ne voulait pas se déshabiller. Bien dommage, Rose était une pro du déshabillage précipité, mais il n’en saurait jamais rien.
La suite, en revanche, la laissa perplexe, même si elle fit mine de rien. Rose essaya de garder une poker face du tonnerre, pour qu’il ne voit pas ce que ça provoquait chez elle. Une chose assez simple : l’incompréhension. Elle ne voyait pas pourquoi il voudrait la connaître mieux que ce qu’il savait d’elle maintenant. Elle eut presque envie de lui dire qu’il serait vite déçu et qu’il regretterait d’avoir gratté la surface. Ou de lui proposer de lire directement ses casiers judiciaires. Oui. Ses. Madame avait plusieurs identités. Elle avait même une copie, quelque part, de tous ces méfaits qu’on lui reprochait.
Mais elle garda le silence, alors que les doigts de David venaient glisser sur sa joue. Elle n’était pas dupe, la criminelle, elle savait pertinemment qu’elle n’avait rien du tout. Alors, elle fronça fort les sourcils, sur ses yeux noirs, et se demanda franchement c’était quoi, son problème. Parce qu’il n’avait pas besoin de faire ça et qu’il l’avait pourtant fait, sans réfléchir. Réfléchissait-il, des fois ? Elle n’en était pas certaine, mais ce n’était pas le sujet.
– Et si c’est tout ce que je suis, évadée de prison ? Je suis aussi une bonne amante, mais c’est pas faute de t’avoir fait des avances, tu veux pas connaître ce côté-là. (Elle haussa les épaules.) Il n’y a rien d’autre à apprendre. Je suis une criminelle, une vilaine tueuse et tout ce que tu veux. À la fin, tu voudras quand même me passer les menottes, alors t’attache pas trop.
Rose lui tapota le torse, puisqu’elle était toujours près de lui à ce moment-là, puis recula et sortit de la salle de bain. Il voulait de la sincérité, monsieur était servi. Ou presque servi, mais la brune n’évoquerait jamais le subtil mensonge dans ses propos. De toute façon, il ne capterait rien du tout, alors elle pouvait bien mentir un peu. Elle était persuadée qu’il ne verrait pas la différence. Pour la simple et bonne raison qu’elle lui avait donné la vérité, plus tôt, et qu’il l’avait jetée dans le fossé. Donc elle donnerait, désormais, un mensonge à ce sujet. Quel sujet ? Haha, mystère et boule de gomme, faut pas trop en demander, la créa est sadique à souhait.
Celui qu’elle désire ? David n’était pas prêt à lui demander ce qu’elle attendait de lui. Surtout que Rose n’était pas prête à être sincère donc elle inventerait des tonnes de choses qu’il ne ferait jamais, par pudeur ou principe, ou elle ne savait trop quoi. Ce qui l’empêchait d’être drôle, en tout cas. Mais pour son bien, elle ne demanderait rien d’autre que d’être lui-même, sans le mensonge du petit toutou qui lui bave sur les pieds. Elle s’en passait volontiers.
– Sois naturel, juste toi. Oublie ton métier. Juste David. Et ça devrait aller.
Elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait lui demander d’autre, de toute façon. David ne lui avait pas encore prouvé qu’il était capable d’être quelqu’un d’autre que le policer coincé qu’il était depuis le début. À moins que ce ne soit un rôle ? Elle en doutait un peu, vu sa manière d’agir avec sa sœur.
En attendant, Rose était revenue dans la chambre et vérifiait le bon maintien de sa robe. Rien n’était jamais laissé au hasard avec une femme comme elle. Que ce fut le décolleté, la ceinture qui serrait sa taille fine par-dessus ses hanches généreuses ou la longueur de la jupe sur ses cuisses. Même ses cheveux frisés ou le maquillage léger, sur son visage. Tout devait être parfait pour être… elle. Ni voyant ni discret. Un look qui marque sans marquer, comme un souvenir diffus qui titille l’esprit, mais dont on se souvient mal, au final.
Quand David la rejoignit, Rose se planta devant lui et lui tourna autour pour vérifier sa tenue. Ça passerait. Elle ne pouvait pas faire mieux en si peu de temps et ils ne pouvaient plus traîner dans les magasins pour dépenser tout cet argent qu’elle trimballait dans son sac. Un sac qu’elle avait, peut-être, glissé discrètement sous le lit sans le dire à David.
– Je m’habille aussi bien pour qu’ils continuent de me détester. Ils adoooorent me détester, je t’assure. Mais je ne comprends pas pourquoi ils ne voudraient pas me laisser partir ? Puis je ne leur demande pas leur avis. S’ils ferment les portes, il restera toujours une fenêtre. (Elle haussa un sourcil pour montrer qu’elle ne mentait pas.) Baisse la tête.
Une main sur la hanche, Rose lui indiqua, de l’autre, de se baisser pour qu’elle puisse atteindre sa tête, sans préciser ce qu’elle comptait faire. Elle aimait la confiance, vous vous souvenez ?
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David avait sa propre façon de penser. Une façon bien à lui. Certes …. Personne ne pouvait le comprendre, mais tant que lui y arriver, il n’avait pas envie de se prendre la tête. Il avait observé la jeune femme, comme un agent du FBi au début, comme une femme par la suite (ce qu’il préférait oublier) et maintenant comme une possible amie. La voir en amie lui donner déjà plus de poids que ce qu’elle ne peut penser…. Plus que ce qu’il ne pouvait ou voulait l’avouer.
- Je n’ai pas envie d’avoir l’avis des autres, je suis assez grand pour me faire ma propre opinion sur chaque chose.
Il n’avait pas besoin de dossier. Un dossier pouvait dire une chose, et la réalité en dire une autre totalement à côté. Ce n’était pas la même chose du tout. Il ne voulait pas apprendre à connaître la jeune femme à partir de fausses informations ou de rapport biaisé. Il préférait se faire un avis sur qui elle était, et ensuite voir si ça colle avec ce qu’il pouvait lire, c’était mieux dans ce sens là.
- La seule partie intéressante ?
Il n’était pas le genre à penser avec sa queue, tout le monde l’aura compris depuis le début de ce rp … alors il ne comprenait pas bien pourquoi cela serait la seule partie intéressante …Rapidement, il réfléchit à ce qu’il préférait chez lui, ce qui pourrait le rendre intéressant … Il n’y avait pas grand chose pour dire la vérité… Ouais son intimité était peut être la seule chose qui pouvait valoir le coup pour une femme après tout.
Il ne se voyait pas vraiment comme un homme. Depuis une certaine histoire. Il se voyait plus comme … Oh disons la vérité, comme un outil à la solde de la justice pour essayer de rendre ce monde meilleur. Il se voyait bien mieux ainsi. Cependant, la jeune femme et ses lèvres lui donnaient une étrange impression. Etrange non pas par leur existence mais parce ce que cela faisait naître en lui. Il avait l’impression que …. Il ne savait pas. Il ne savait pas le définir mais il les observait et ça faisait remuer quelque chose.
C’était peut être pour ça aussi qu’il réagissait avec la jeune femme de cette façon si particulière…. Si nouvelle… Il ne savait pas, et il ne voulait pas comprendre alors qu’il avait un meurtrier à retrouver, des gens à braquer sans qu’il le sache, et autres méfaits interdits. David devrait s’en trouver outré … Il devrait peut être arrêter tout ça …
Mais il ne voyait pas en la jeune femme ce que l’on pouvait voir dans une menace. Il y voyait une femme en quête de vérité … et tant que cette quête de vérité ne dépasser pas la liberté des Hommes, ou alors juste les libertés de ceux qui le mérite et dans le but de les arrêter, alors il ne l’arrêterait pas. Il avait l’impression qu’en lui donna cette partie de ses principes, en acceptant ce changement subtile, alors il pourrait tout changer pour la suite de leur relation.
Ou au moins essayer ce qui serait pas une mince affaire.
- les amantes ne m’intéressent pas, et je préfère de toute façon connaître la personne avant de devenir plus intime. Tu te définit comme telle mais tu n’en penses pas un mot, et c’est ça qui me fait douter. j’aimerais que tu me laisses juger par moi même.
Il se doutait que ce n’était pas une sainte. Que les coups pouvaient pleuvoir avec elle, et qu’elle n’aurait aucune pitié pour certaines personnes ou groupes … mais il avait l’impression étrange que plus elle voulait se définir comme une tueuse, plus il lui manquait un détail … une information. Il essayait de les trouver dans les expressions de son visage mais pour le moment, il ne trouvait rien. Absolument rien. Ce qui lui faisait dire qu’elle avait beaucoup de chose à cacher. Il avait penché la tête pour essayer de trouver un meilleur angle de réflexion.
La créa pouvait être sadique, elle l’était, mais l’autre pourrait se venger un jour, elle dit ça elle dit rien alors qu’elle fit en sorte que les deux protagonistes se séparent.
David finit de se préparer, craquant ses épaules pour se détendre de muscle qui ont été mis sous tension depuis sa rencontre avec sa petite fleur. Tiens c’était bien mieux que le pain d’épice ça. Il l’observa un instant alors qu’il toucha légèrement sa main… et un de ses doigts. Il frotta la peau pour enlever une sensation qu’il n’aimait pas. Pile là où normalement une bague se trouve.
- Cela fait bien longtemps que je n’ai pas été David. Je ne promet rien.
Et c’était la vérité. Pur et simple. David n’avait pas été lui même depuis un long moment… et sa soeur avait pourtant tout fait pour le retrouver. Rare était les personne de son entourages qui étaient au courant de la vérité. Sa soeur, son beau frère et c’est tout. Le reste ignorait la vérité derrière tout le reste. Il fit un sourire qu’il espérait amicale alors qu’il sentait l’amertume et la solitude lui prendre les tripes pour les tordre. David n’était pas fait pour être sorti. Il fallait qu’il fasse un effort. Pas pour être David, mais parce que David devait sortir de ses sentiments pour aller voir le monde.
- Tu t’habilles bien pour qu’il te déteste ? Je ne comprends pas mais on va dire que ça doit être un truc à la Rose.
Pour dire une chose rien qu’à elle… Une logique, ou un acte qui n’appartient qu’à Rose et son originalité. Il pencha la tête de l’autre côté alors qu’il plissa les yeux pour un vrai sourire, toujours emplit de cette tristesse qui caractériser le vrai lui. Rose ne pouvait pas savoir qu’elle avait en face d’elle le vrai lui… Celui qui se cache dans son travail et dans son autre lui d’agent du FBI avec son balai dans le derrière. Il baissa la tête en répondant.
- Te garder pour te faire du mal et te faire cracher la vérité sur tout ce qu’ils sont sur que tu leur à piquer peut être ?
Il se laissa donc la tête baisser dans une confiance donnait par l’agent du FBI. David n’était juste plus à ça prêt pour les coups, et avec ou sans confiance, il aurait baisser la tête. Il valait mieux pour Rose que pour le moment une partie de son caractère d’agent reste.