« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
On était donc arrivées en haut du haricot et l’autre folle aveugle nous attendait sagement. En même temps, j’aurais dû me méfier de Dyson et de ses « toute façon on va gagner nia nia nia », faudrait que je lui dise que dans la vraie vie, des fois, ça marche pas comme ça. Bon oui d’accord, on est dans un bouquin mais bon, vous avez saisi l’idée -sauf si vous vous appelez Erwin Dorian mais dans ce cas là, je peux rien pour vous- Bon, après ces belles paroles, oui Manon, Lena zieute aussi le sujet de la mission et elle avait envie de faire une petite intervention, histoire de rappeler qu’Erwin, il est nul…donc je disais, nous nous trouvons présentement face à la sorcière aveugle qui se tient fièrement devant Cassandre et moi avant que des chaines de feu apparaissent autour de nos poignets avant que les flammes ne disparaissent pour ne laisser que les chaines.
« Non mais sérieusement… » soupirais-je.
Le sol se met à trembler sous nos pieds à un rythme régulier, mais genre violent. Si on fait le rapprochement avec le haricot…Soit c’est un géant ou soit y’a Erwin qui a un peu forcé sur la nourriture. Oui pardon, j’arrête. Donc effectivement, c’est un géant qui arrive, plutôt la femme du géant.
« Entre me faire bouffer par la sorcière cannibale ou me faire bouffer par un géant, concrètement j’ai un doute sur le bien fondé du destin là… »
Je me tourne vers Cassandre avant de la regarder avec un grand sourire du style « trouve nous une solution », ouais parce que j’en ai marre de tout faire. La joueuse avoue que Regina s’est pas trop foulée depuis le début mais c’est histoire de…voyez vous la chose ? Bref, reprenons, promis on arrêtera d’interrompre, sauf si Lena a encore quelque chose à ajouter à l’intention d’Erwin. Sans doute mais apparemment, ce sera pas pour tout de suite. Se retournant, nos regards se posent sur une maison gargantuesque. Personnellement, je me sentais telle une fourmi face à une maison. En même temps, une fourmi c’est tout petit et une maison c’est immense pour elle. Bref…Ce post commence à devenir du n’importe quoi. Une femme géante sort de la maison et s’arrête en nous voyant.
« Qui êtes-vous ?! »
Ta grand mère la chèvre et toi ?! Non j’ai pas dit ça mais j’aurais pu tellement la question était prévisible. Bref, bon…
« Regina et vous ? Ça vous dirais de la donner à nourrir à votre mari ? » énonçais-je en montrant la sorcière aveugle.
Je me souvenais du conte de jack et le haricot magique, je l’avais lu à Henry et à Alexis quand ils étaient petits. La femme du géant, elle devait être gentille…enfin à la base. Mais il faut se rappeler que l’auteur de ce recueil s’est bien lâché et que du coup, ça va encore être le bordel. Quoi que ça l’est depuis le début, donc… Elle s’accroupit et nous prend toutes les deux dans sa main. Voilà que ça commençait à devenir étouffant là.
« Vous ne sortirez jamais d’ici vivants ! »
Ah ouais donc, c’est pas la gentille géante. NON MAIS MADAME, ON MENACE PAS REGINA MILLS ESPECE DE GÉANTE PUANTE. Ouais ça non plus je l’ai pas dit mais voilà, on tient l’idée quand même.
« Eh merde… » soupirais-je. Ouais c’est plus discret dans l’idée de dire uniquement ça « lâche moi espèce de grosse dondon ! » bah quoi, j’ai jamais dit que j’allais rester polie. Entre la sorcière aveugle qui veut nous bouffer et la géante, concrètement, je vote pour ni l’un, ni l’autre.
« Silence ! Vous êtes tous les mêmes ! » « Mais on est PAS les BONS personnages ! Moi, je suis la Méchante Reine de Blanche Neige ! » hurlais-je en tapant sur la main de la géante avec mes chaines mais elle semblait rien ressentir. En même temps, on nous l’aurait dit dès le début si c’était aussi simple. Elle rentre dans la maison et nous mets dans une cage à oiseaux dans sa cuisine avant de s’en aller, nous laissant à notre sort, probablement pour alerter son mari. Quelque chose a dû arriver vu que ça se passe pas du tout comme dans le conte ET JE SUIS PAS UN PUTAIN D’OISEAU ! Et Erwin tu rigoles pas en imaginant Lena à la place de Regina okay ?! … Soupirant, je tourne le regard vers Cassandre « Il faut qu’on s’allie pour trouver une solution… » « Super. Vous êtes un génie. » réponds Cassandre en roulant des yeux. Elle m’énerve. Levant les yeux au ciel, je pousse un soupir « Pour une fois que j’essaie d’être sympa. »
Cassandre me lance un regard du style « tu crois que j’ai envie d’être sympa » avant de reprendre la parole « ce n’est pas comme si nous avions le choix. » soupire la rouquine. Soupirant à mon tour, je croise les bras sous ma poitrine « Ecoute, on s’entraide et une fois qu’on sera libre et loin d’ici, on pourra continuer à être ennemies d’accord ? » ouais j’essaie de trouver un… terrain d’entente on va dire « on est toujours ennemies, on s’entraide juste pour sortir. » bon c’est mieux que rien. Et voilà que la sorcière aveugle se ramène sur son balai volant avant de se poser face à la cage. On est clairement dans un conte parce que sinon, elle se serait pris le mur depuis longtemps. Elle mets les bras dans la cage, attendant sans doute d’attraper les joues de l’une d’entre nous pour tâter « la viande ». Sale cannibale.
« Elle est encore là celle la ?! » s’exclame Cassandre en se reculant de ses mains « Avec un peu de chance, on peut faire en sorte qu’elle ouvre la cage. » me chuchote t’elle ensuite « c’est ce que j’me disais oui. » murmurais-je à mon tour « Madame, je crois que vous n’arriverez jamais à nous atteindre dans cette immense cage. » « Il vaudrait mieux l’ouvrir, ce serait plus simple. Comme ça, vous pourrez mettre les deux bras. » ouais je sais qu’elle les a déjà dedans mais bon, ce sera plus « facile ». Cassandre se retrouve attirée très soudainement par magie jusqu’à ce que sa tête soit entre les doigts de la sorcière qui va la tâter « maigrichonne…il faudra beaucoup manger ! » je regarde la scène en retenant mon rire, tout en restant à ma place.
« Pour manger, faudrait déjà nous sortir de là Madame la Sorcière. » « Vous ne sortirez jamais…votre place est chez les géants. » « Oh mais non, notre place, elle est à Storybrooke. Donc, sors nous de là ou je te jure que je te mords. » et je le ferais hein ! Elle souris « Alors votre place est ici. » Quoi ? « Que… » je soupire « Pourquoi j’ai accepté de m’associer avec cette mégère… » « Tais toi, je réfléchis. » « Je me demande si c’est faisable. C’est mal parti… » je la foudroie du regard mais ne réponds rien. Je n’en ai même pas le temps car d’un coup, un vent violent se lève. Une brume envahie l’endroit et nous obscurcit rapidement la vue.
Regina Gale au pays d'Oz, Chapitre Huit
Quand tout se dissipe, il fait bien plus sombre et la maison du géant est éclairée au feu de bois. Nous ne sommes plus en cage parce que la cage a disparue. La sorcière aussi. Mais mon regard se promène sur tout ce qui nous entoure, nous nous trouvions toujours au même endroit. J’avais une drôle d’impression, comme une impression d’avoir voyagé dans le temps et apparemment, nos tenues répondaient à mes interrogations. Cassandre était désormais vêtue d’une magnifique robe bleue de bal avec des pantoufles de verre et je portais une très belle robe mais plus modeste bien que raffinée, couleur orange. Mon regard se pose sur mes chaussures qui n’étaient rien d’autre que les chaussons rouges. Plus loin, un gros ronflement se fait entendre. Le géant dort.
Je me tourne vers Cassandre « Que…j’y comprends plus rien, je l’avoue. » murmurais-je à la jeune femme avant de reprendre « viens, il faut qu’on parte d’ici. » « Pour une fois, je vous rejoins. »
Nous quittons les lieux aussi rapidement qu’on le pouvait sans réveiller le géant.
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Dyson était perdu. Sauter plusieurs chapitres l'avait désarçonner et c'était peut-être normal. Alors pourquoi Honey avait-elle trouvé si fantastique de constater que c'était possible ? Peut-être parce que cela se rapprochait de la théorie selon laquelle un avion dont la vitesse serait de 99,9 % celle de la lumière pourrait, en ce qui paraitrait huit heures de trajet autour de la Terre, se retrouverait 400 ans dans le futur (une théorie fascinante mais qu'aucun objet n'était suffisamment rapide pour prouver) tandis que scientifiquement rien ne rendait possible voyage dans le passé et que ce saut dans le temps, littéraire, certes, se rapportait à cette fabuleuse potentialité scientifique ? Ou alors Honey était juste plus cinglée qu'on ne le pense. - On... va au château ou dans les bois ? On ne sait pas ce qu'il advient des autres avec ce saut littéraire... hésita Dyson (parce que, de base, c'était quand même de ça que j'avais dit que je parlerai). - Je pense qu'on peut supposer que si nous avons sauté plusieurs chapitres, sachant que toutes les histoires se sont emmêlées, il est probable que les autres aient également avancé dans le temps. A en juger par nos tenues, même les personnages qui ne sont pas supposés aller au bal dans leur conte d'origine y vont, alors je dirais que nous avons de grandes chances de retrouver les autres si nous allons au bal. Sauf si on a encore quelque chose de plus urgent à faire en forêt ? Mais je pense qu'essayer de tous nous retrouver serait plus sage. Dyson haussa les épaules et Alexis sembla aussi sceptique que lui. Soit ils n'étaient pas convaincus, soit ils étaient très détachés, soit ils étaient totalement largués. Honey allait demander laquelle de ces options étaient la bonne quand Dyson reprit : - Je suis d'accord, quand on regarde nos options. Dans la forêt, on risque encore de se faire attaquer par des sorcières ou des loups, mais Glinda nous a dit qu'on peut s'y retrouver. Hors, au château, on risque de se faire maudire et tuer par je-ne-sais-quel complot, mais on a des chances aussi de s'y retrouver. Alors, vu que nos chances sont les mêmes partout... pourquoi pas essayer là où y a certainement un buffet gratuit. Alexis donna l'impression de préférer la forêt car elle avait hoché la tête avec véhémence en écoutant les arguments de Dyson mais la faim eut raison d'elle et la jeune fille déclara : - Je suis pour ! Toujours aller vers la nourriture ! De toute façon on aura des soucis des deux côtés ! conclut-elle. Honey gloussa, persuadée que pour une fois elle avait compris la plaisanterie. Dans les faits, elle ne serait pas contre un repas non plus. Comme tout le monde avançait tel un seul homme vers une seule et même direction (le château), il ne fut pas bien difficile pour Alexis, Dyson et Honey de trouver leur route. Ils n'avaient même pas eu besoin d'espérer que la Princesse se rappelle du chemin (ce dont elle aurait pourtant été capable grâce à sa mémoire eidétique de super génie) car c'était comme si le monde entier (enfin tout un royaume, ce qui est déjà pas mal) leur indiquait la route. A l'approche d'un carrosse, il fallut cependant que le trio s'écarte du chemin après un moment afin de le laisser passer. Et malgré ces efforts de cession de passage, les roues du véhicule éclaboussèrent d'eau les superbes tenues de nos personnages (très légèrement, toutefois, l'idée n'étant pas non plus d'arriver en guenilles). Honey ne s'en formalisa pas particulièrement. Des éclaboussures de flaque d'eau, elle s'en était déjà pris plein sur le bas des jambes et ça ne l'avait jamais tuée. Bien sûr, ce type de situation lui arrivait moins fréquemment quand elle était habillée en princesse, mais bon, c'était fait, de toute façon. L'homme dans le carrosse, pourtant, s'en aperçut et demanda à son cocher d'arrêter le convoi. Il sortit et se précipita vers le trio sans même que la couronne sur sa tête ne chancelle. - Je vous demande pardon, vous a-t-on importuné avec..., commença-t-il à s'excuser avant de poser les yeux sur Honey (qui, pourtant, en apercevant la couronne, avait religieusement baissé la tête afin de rester discrète) et de tomber en totale admiration devant elle (et ça, c'est vraiment très très gênant). La jeune fille papillonna des yeux, mal à l'aise devant cet improbable retournement de situation. Elle aurait tellement aimé pouvoir s'enfoncer sous Terre, même si ce n'est qu'une expression et qu'il est rarement possible de l'appliquer à la lettre. Au lieu de ça, n'ayant pas les armes ni les codes pour réagir à la situation, Honey demeura prise de stupeur tandis que la tête couronnée déposait un baiser sur l'une de ses mains qu'il avait prise entre les siennes. - Je porterai la honte d'avoir atteint à votre splendeur infinie jusqu'à la fin de ma vie, milady. Honey papillonna une nouvelle fois des yeux. On ne lui parlerait pas souvent de cette façon. En fait, on ne lui parlait jamais comme ça, maintenant qu'elle y réfléchissait. C'était tellement déstabilisant qu'elle ne fit pas attention au commentaire plus que blasé de Dyson : - Bon bah on a trouvé le Prince. A la place ses cellules grises cherchaient comment lui répondre sans le froisser et en respectant au mieux ces codes qu'elle ne maitrisait pas. - Oh c'est vraiment pas grave m... monsieur ? monseigneur ? mon lord ? my liege ? votre altesse ? Je vous appelle comment, en fait ? Moi c'est Honey. Elle c'est Alexis et lui c'est Dyson. Des amis, précisa la jeune femme, trouvant cet aspect des présentations beaucoup plus à sa portée. - Appelez moi Prince, je vous en prie, mademoiselle Honey, répondit le Prince (du coup). Tandis que la jeune fille acquiesçait, Dyson se hissait sur ses pieds pour murmurer à son oreille : - Dans la vraie vie l'équivalent aurait été de donner son prénom je crois, mais dans ces livres on ne donne jamais d'autre nom que Prince à ce genre de personnage... comme Bucheron, Chasseur, Fée ou... Maman. - C'est très étrange si tu veux mon avis. De la paresse scénaristique, peut-être ? Même les enfants, passé un certain âge, comprennent que maman et papa ont une identité bien à eux, commenta Honey dans le même murmure. Eh bien, enchantée, Prince, reprit la jeune femme d'un ton audible en adressant un franc sourire à l'intéressé. Une idée avait déjà germé dans son esprit et, même si c'était peut-être un peu de la manipulation, la jeune femme décida de la mettre en pratique. Puisqu'il avait l'air d'avoir eu le coup de foudre, autant en profiter, non ? - Dites moi, Prince, loin de moi l'idée d'abuser mais... j'imagine que vous allez au bal comme tout le monde ? Alors peut-être qu'on pourrait faire du co-carrossage ? Vous, moi, Alexis et Dyson. Si on va tous au même endroit, autant profiter de la compagnie de chacun, non ? Le Prince embrassa une nouvelle fois la main de Honey qui commençait à ne vraiment pas être à l'aise. Elle caressait même l'envie d'utiliser le sifflet du Chasseur pour qu'il vole à son secours mais savait que c'était une mauvaise idée. - Tout pour me faire pardonner, dame Honey. J'accompagnerai volontiers ce doux visage qu'est le votre jusqu'au bout du monde si tel est votre désir. Elle n'en doutait pas et c'était précisément ce qui l'effrayait. Honey avait, en fait, davantage envie d'aller au bout du monde pour qu'il arrête de saliver sur sa main. Heureusement, Dyson le tira par la manche vers le carrosse. - Ouais bah notre désir est un poil moins loin que le bout du monde, expliqua-t-il. Et tandis que tout le monde pouvait enfin monter, il se tourna vers Honey : - C'est mignon mais un peu ridicule je trouve. Contente de savoir qu'il est destiné à t'embrasser pour te sauver ? - Très mécontente, siffla Honey entre ses dents. Je déteste son attitude, c'est très intrusif. On dirait un stalker. Finalement je retire ce que j'ai dit sur le consentement avant. On peut pas chercher le Chasseur si jamais la malédiction s'abat sur moi ? - Et si on choisissait plutôt la version ou il n'y a pas de malédiction ? Si tu vois un fuseau, tu jettes le Prince. Il a pas de prénom, il manquera certainement à personne. Honey soupesa l'idée quelques instants. - Si je vois un fuseau, je ne compte en tout cas pas me jeter dessus ! Mais de là à maudire une autre personne - même si je l'apprécie pas. J'espère ne pas devoir y arriver.
Ils arrivèrent finalement en vue du château. Honey n'en était pas mécontente car le Prince l'avait observée pendant tout le trajet sans cesser de la complimenter sur tout et sur rien. Tout ce qu'elle faisait n'était que merveille et adoration. C'était insupportable et désespérant. En fait, c'était à ce moment-là que Honey avait compris qu'elle détesterait vivre dans un conte de fées de façon prolongée. Dyson était au moins tout aussi blasé qu'elle par la situation. Alexis, en revanche, était morte de rire. Effectivement vu de l'extérieur c'était sans doute amusant et Honey ne se formalisa pas, surtout que la jeune fille faisait son possible pour détendre la princesse avec ses regards lancés pour la détendre. Par chance, le carrossa s'arrêta enfin devant l'escalier royal. Le Prince descendit en premier de sorte à aider Honey à descendre. Trop polie, elle accepta en serrant les dents. Derrière elle, Alexis et Dyson se ramassèrent lourdement, très petits pour descendre confortablement du véhicule. Honey se retourna en les entendant tomber. - Nickel merci c'est super classe ! se plaignit Dyson tandis que Honey comprenait que, n'ayant d'yeux que pour elle, le Prince n'avait aidé que Honey. Pas très charmant, songea la jeune femme, mécontente. - C'est eux que vous auriez dû aider à descendre, pas moi,, siffla Honey en lançant un regard noir au Prince alors que le laquais relever Alexis et Dyson qui leur emboitèrent le pas. Et tout le monde se dirigea vers l'entrée à laquelle Honey fut reconnue par les gardes. - Princesse Honey ! Vous voilà enfin ! s'écrièrent-ils Ils s'approchèrent pour la prendre dans leurs bras, ce qui aurait pu être une marque d'affection s'ils n'en avaient pas profité pour l'emmener loin d'Alexis et Dyson. Mais pouvait-elle lutter face à autant d'hommes de force physique supérieure ? Pas réellement alors Honey soupira bruyamment et demanda : - Excusez moi, messiers, on ne pouvait pas aussi emmener mes amis ? Vous savez, les deux enfants qui étaient avec moi ? - Des amis ? releva un des gardes. Votre père vous a prévenu sur le danger que ce l'extérieur représente pour vous ! Honey roula des yeux, ce qu'elle ne faisait pas souvent. Là, ça devenait vraiment grotesque. Pas étonnant que petite fille elle n'ait pas voulu devenir une princesse et se soit tournée vers la science. Qui voudrait d'une vie pareille dans laquelle on peut rien faire si ce n'est être courtisée par quelqu'un qui n'a pas de prénom ? Honey ne leur posa pas la question et attendit de voir où on l'emmenait, une réponse qu'elle eut rapidement. En effet, la garde déposa la princesse devant un homme qu'on ne pouvait qu'identifier que comme étant le roi car tout, sa couronne, ses habits et tous les autres détails, pointait vers cette conclusion. En l'apercevant il s'approcha rapidement vers elle, soulagé : - Honey ma fille ! Voilà trois jours que tu as disparu, qu'est-ce qu'il t'a pris ! Honey eut alors un aperçu du temps qu'elle avait manqué lorsqu'ils avaient sauté des chapitres un peu plus tôt dans la journée. Elle adressa une mine contrite à son père et joua franc jeu, même s'il ne s'en rendrait pas compte. - Désolée, j'ai pas vu le temps passer. Mais je vais très bien. Enfin... On peut demander à ce que le Prince reste très loin de moi ? Il a pas arrêté de d'embrasser la main en me couvrant de compliments insensés, c'était super bizarre. - Honey, tu dois faire très attention, ne reste jamais seule, toujours en ma présence, ou de celle d'un garde. Au moins jusqu'à ce que ton seizième anniversaire se termine. C'est impératif, d'accord ? Ce bal est pour toi, mais il faut que tu reste très prudente, spécialement aujourd'hui. Honey se raidit et exécuta un salut militaire très sérieux. - Chef, oui, chef, répondit-elle. J'ai prévu de prendre toutes les précautions que je peux pour qu'il ne m'arrive rien. Honey espérait aussi parvenir à éviter le Prince mais manifestement il était coriace. Il venait en effet de démarquer, ému et genou à terre (pas du tout du genre à en faire trop, quoi) pour demander : - Vous êtes la Princesse de ce royaume ! Comment ne l'ai-je pas vu plus tôt, une telle pureté ! S'il vous plait, accordez moi cette danse, supplia-t-il. - Non merci ? répondit Honey d'une voix hésitante et perdue. Vous savez, ce n'est pas très raisonnable. Mon père le roi vient justement de me dire qu'il fallait que je sois très prudent, or, on imagine pas le nombreux d'accidents potentiellement mortels qui peuvent survenir quand on danse. - Je vous porterai dans mes puissants bras afin de vous éviter de tomber, ma chère..., ne se démonta pas le Prince. - La Princesse ne veut pas vous parler, Prince, coupa un homme, un autre Prince, apparemment. Il s'était approché et avait entrainé Honey un peu plus loin. La jeune femme avait rapidement constaté les couleurs de sa tenue, semblables aux siennes qui étaient celles du royaume et ne fut donc pas étonnée quand, une fois à l'écart, il demanda : - Tout va bien Honey ? Nous nous sommes inquiétés pour toi, demanda son royal de frère. Fille unique, Honey n'était pas mécontente d'avoir un frère (surtout aussi serviable pour la débarrasser de prétendants insistants) même si ce n'était que le temps d'une fiction (et qu'elle avait déjà sa petite sœur de cœur en la personne de Violette). - Oui, ça va. Mieux depuis que tu es arrivé pour m'éloigner de ce fou furieux. Merci. Je suis pas très, très douée en interactions sociales mais lui, c'est pire que tout. J'ai pas arrêté de lui envoyer des signaux signifiants que j'étais pas intéressée mais il continue. J'crois que je lui ai tapé dans l'œil - métaphoriquement, je veux dire. Je taperai jamais une personne délibéremment, précisa Honey en toute vitesse. Prince frère (va falloir trouver une façon de les distinguer plus sympa que le stalker vs le frangin) soupira. - Ce bal est en ton honneur mais le véritable danger est d'avoir ramené tous les royaumes pour te rencontrer comme si tu étais une bête de cirque. Viens avec moi, j'ai quelque chose à te montrer qui te remontera le moral, petite sœur. Cela concerne ma quête de l'amour. Cette perspective intragua énormément la jeune femme qui ne se fit pas prier pour lui emboîter le pas et ils se faufilèrent discrètement dans un couloir afin de sortir de la salle de bal sans être vus. Ils prirent ensuite un escalier, montant dans les étages du palais et pénétrèrent finalement dans une pièce om se trouvait le corps inconscient du Marchand, éclairé à la lueur de quelques bougies qui permettait de distinguer également des haricots magiques. Honey n'était pas certaine de comprendre ce qu'elle voyait mais sentait toutefois poindre le danger. Instinctivement, elle serra le sifflet entre ses doigts
Cassandre De Trémaine
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Madelaine Petsch
Who’s that sexy thing I see over there ? That’s me sending in the mirror. What's that icy thang hanging around my neck? That's gold, show me some respect.
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Anastasie
Désormais vêtue d'une imposante robe bleu et de chaussures de verre incroyablement confortable, Cassandre se demandait bien ce qui avait pu arriver pour que les chapitres se tournent aussi vite. Et surtout, comment étaient-elles arrivées sur la table à manger, prêtes à servir de souper à un géant ?
Un ronflement la tira de son raisonnement. Non loin d'elles, le géant en question était endormi. Ce qui était sans doute normal au vue de la nuit qui était tombée. Au moins, elles n'avaient pas servi de dîner, elles avaient encore le temps de fuir. Maintenant qu'elles étaient libérées de leur cage, la rouquine comptait bien s'échapper discrètement. Discrètement avait-elle pensé ? Grossière erreur, cela était sans compter sur le bruit de ses pantoufles de verres. Ces chaussures n'étaient finalement pas pratique. Les retirant, elle indiqua d'un geste de la main la direction de leur "hôte" à Regina. Lui faisant comprendre que c'était l'occasion de lui prendre un cheveux. Quitte à être montée aussi haut, autant finir le travail, mais ce n'était certainement pas elle qui se mettrait en danger pour ça !
La méchante reine soupira. Mais cela, Cassandre n'en eut cure, au moins, elle ferait le sale boulot. La question restait à savoir comment elle arriverait à descendre de cette immense table pour rejoindre le canapé tout aussi haut. Prise d'un éclair de génie, la sorcière se dirigea vers la citrouille, géante elle aussi, et attrapa la liane se trouvant dessus. Elle voulait faire une tyrolienne bonne idée. Quant à elle, elle se cacherait derrière le légume pour ne pas être dévoré si les choses dégénérées.
Cependant, lorsque la brune toucha la citrouille, un trait de lumière s'échappa de la magie de la robe et fusa vers l'énorme forme orange. Cette dernière se mit d'un seul coup à trembler de toute part... avant de rouler sur les deux jeunes femmes. Heureusement qu'elles étaient dans un conte, sinon, elles auraient lamentablement mourut écrasé par cette chose. Elle tomba ensuite de la table et se changea en carrosse. La magie de la bonne fée opérée beaucoup trop bien visiblement. Sans doute était-ce dû au fait qu'ils avaient sauté des chapitres et que toute la magie n'avait pu se mettre en place correctement. Au moins, elles avaient un carrosse pour repartir. Il ne manquait plus que les chevaux et pour ça... non. Il était hors de question qu'elle cherche des rats.
- C'est pas vrai ! Je ne pensais pas qu'être cette stupide Cendrillon serait aussi chiant ! S’esclaffa-t-elle.
Avec le boucan qu'avait produit cette transformation, le géant risquait de les remarquer bien trop rapidement à leur goût. Le temps leur était compté !
- Tu peux monter à cette hauteur ? Ajouta-t-elle en indiquant le canapé, désormais sans espoir de tyrolienne. - Je vais essayer.
De nouveau, une idée se mit en place dans l'esprit de Regina. Deux bonnes interventions à la suite, Cassandre en était bouche bée. Il y aurait forcément quelque chose qui tournerait mal.
- Je vais utiliser ça. Indiqua la sorcière en dévoilant ses magnifiques et démodés souliers rouges.
A cet instant même, le géant ouvrit les yeux. Miséricorde ! Il les avait repéré. Ni une, ni deux, Regina claqua les talons de ses chaussures en attrapant Cassandre et les téléporta sur l'épaule du méchant. Attrapant un cheveu au passage, elle réitéra son geste pour les emmener dans le carrosse. Malheureusement, toujours sans escorte. Une troisième fois, elles se téléportèrent et finalement, elles arrivèrent au château. Enfin ! Etait-ce l'heure de l'amusement maintenant ?
A l'entrée de l'incroyable bâtisse qui se dessinait sous leurs yeux, la Marraine la fée les accueillit, inquiète.
- Cassandrillon, où étais-tu ? Le temps est passé, il ne reste plus que quelques minutes avant minuit et je crains que le Prince ait déjà trouvé prétendante...
Une prétendante ? Ce n'était pas prévu dans l'histoire originale n'est ce pas ? Normalement, elle se pointait à la dernière minute comme une fleur et tombait dans ses bras. Qui l'avait remplacé ? Enfin, avait remplacé Cendrillon. Une autre demoiselle sous l'effet d'une fée ? Ses "demi-soeurs" ou encore... non, c'était impossible. Elle ne pourrait pas faire ça. A en voir le déroulement, Cassandre avait sans doute passé plus de chapitres qu'elle ne le croyait réellement.
Cependant, elle écarta vivement cette pensée et pénétra à l'intérieur, elle voulait au moins savoir qu'elle pimbêche arrivait à lui piquer la place même dans un conte où elle devait en être la cupide héroïne.
Dans le hall, les gardes royaux l'invitèrent comme toute venue en ce soir de fête. Il n'en fut néanmoins pas facile de se frayer un chemin pour voir ce qu'il se passait à l'intérieur de cette salle de bal. Pourtant, elles purent entendre bien vite la voix nasillarde d'un jeune homme qu'elle commençait à connaître à contre cœur.
- Cassandre, Regina !
Il osait l'appeler par son nom comme s'ils étaient des connaissances...
Se retournant dans sa direction, la rouquine put voir avec horreur les deux enfants se diriger vers elles, vêtu eux aussi de toilette de soirée.
- Où est Nathan ?
Bonne pioche. Mais de leur côté aussi, la princesse Honey manquait à l'appel.
- Tombé du haricot magique. Alors, la mort n'est pas possible Monsieur Walters ? Claqua la langue de la jeune femme sur son palais. - Bien sur qu'elle est pas possible. Nathan est quelque part et on doit le trouver... Honey aussi. On ne la trouve plus depuis quelques instants et je m'inquiète... c'est le soir de sa malédiction !
Il avait beau dire ces belles paroles. Le fait était que Nathan n'était pas là. Et que personne ne savait où il avait chuté. Enfin, s'il était en un seul morceau bien sûr.
- Oui, dans le pire des cas, elle dort votre princesse. Nathan lui, peut-être dans la gueule du loup à l'heure qu'il est. De toute façon, on attrapera plus vite la baguette de la sorcière quand elle aura lancé le sort. Elle la surveillera.
- Si elle dort, on dort tous. C'est dans le conte et...Il frémit. Et son Prince est déjà là ! Si elle dort, le Prince dort, et on aura aucune porte de sortie pour cette malédiction !
Super, plus ça allait, moins les histoires se passaient comme prévu ! Dire qu'ils avaient dû tout faire pour éviter le déroulement de leur conte, finalement, ils n'avaient pas besoin de se donner tant de mal, les choses se changeaient toutes seules !
La fille De Trémaine grommela:
- Stupide malédiction. - Utilisons encore mes chaussons. Le transport Regina, ça fera dix euros chacun.
S'il s'agissait d'une blague pour détendre l'atmosphère, cela ne fit pas du tout rire Cassandre qui en profita pour lui déchaîner l'un de ses regards noir.
Demandant aux chaussures de trouver Honey, la petite troupe de joyeux -non ça aussi c'était une blague- apparut dans un couloir du château. Devant eux, s'ouvrit une porte dont s'effondra deux jeunes femmes. Des jumelles. Ou plutôt, les jumelles. Les deux femmes au sol, avaient les pieds en sang et semblaient inconscientes. Une troisième femme sortit à son tour, couteau à la main et referma la porte derrière elle, s'assurant que ce qu'il se trouvait dans la pièce y resterait. Mais qu'était-ce donc ? A en voir le visage de la femme, la rousse n'avait nullement envie de le découvrir. Il s'agissait de la terrible Lady Trémaine II.
- J'ai oublié de mentionner que c'est elle qui a souhaité épouser le Prince et qui nous a fait sauter de chapitres... Mais concernant tes "soeurs" au sol... il semble qu'elle les a mutilé !
Quelle déduction Sherlock Holmes, décidément, ce garçon l'épatait de plus en plus. Bien sûr, si vous n'aviez pas saisi, il s'agissait d'ironie de sa part. Mais elle devait avouer qu'elle était à la fois surprise et non étonnée d'apprendre cela. Celle qui avait toujours mis à l'esprit des deux filles le fait de se trouver un homme riche, c'était leur mère. Encore plus lorsqu'il s'agissait d'un prince et d'avoir un moyen de garder la jeunesse éternelle.
- Cassandrillon... je ne sais pas comment tu as eu cette robe, mais il est trop tard. JE vais devenir princesse ! Résonna la voix de la marâtre.
La fixant de haut en bas d'un air de jugement, elle répondit avec amertume:
- A ce stade, je n'ai même plus les mots.
Elle savait sa véritable mère capable de tout, mais là, c'était lamentable...
D'un geste malpoli, le garçonnet tira sa manche en lui indiquant le sang des jumelles. Evidemment, les ingrédients. Il perdait pas le nord le petit.
Sûre d'elle, Cassandre tenta de s'approcher en sortant un mouchoir de sa robe. Ne lui demandait pas comment elle savait qu'elle en avait un, c'était un conte, il était juste là et puis c'est tout.
La belle-mère leva son couteau à son approche.
- Je ne connais pas vos intentions et... vous ne connaissez pas les miennes. Tant mieux. Mais vous ne m'échapperez pas.
Finalement, elle aurait dû laisser quelqu'un d'autre s'en charger pour elle.
- Doucement vieille femme. Je souhaite seulement essuyer leur sang pour... les aider... vous pouvez garder le prince.
D'un seul coup, le corps de la quarantenaire s'affaissa au sol à son tour. Sans attendre une explication, la rouquine se pencha pour récolter le sang et s'éloigna tout aussi rapidement. Derrière elle, la silhouette d'une vieille dame, portant une longue robe noire, se découpait dans la pénombre. Elle avait une baguette à la main et venait d'endormir Lady Trémaine.
- Non... c'est trop tard ! Dit-elle en courant vers la porte.
C'était le début de la fin.
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Durant les dernières minutes, tout s’était passé bien trop vite pour mon petit cerveau. Par où commencer ? La Marâtre qui était finalement prête à bazarder ses gamines pour devenir elle-même prétendante ? L’évanouissement après la folie de Tremaine ? Le fait que Cassandre avait récupérer le sang comme si elle faisait une balade de santé ou la sorcière qui s’était pointé dans une entrée fracassante ? Une chose était sûre, au moment où j’aurai dû réagir à sa phrase bizarre, je n’avais rien trouvé de mieux que de l’observer d’un air hébété en clignant des yeux. J’avais fini par m’animer pour tenter de rompre le silence étrange qui s’installait alors :
- Trop tard ? Comment ça, “trop tard” ? Non, c’est pas possible ! - La malédiction aura lieu ! Et personne ne pourra l'arrêter !
Non non non ma bonne dame ! Une main sur la hanche, l’autre levée, je secouais l’index dans un espèce de “non” digne d’un flou artistique. Elle n’avait pas compris à qui elle avait affaire. Il était cool ce conte, je m’étais rarement autant éclaté ces derniers temps entre le canard géant et la drague d’Honey mais toutes les bonnes choses avaient une fin. Je voulais retrouvé mon corps, ma vie, mon lit.
- Je crois pas en fait ! Nous on va l’arrêter ! - Vous êtes incapables d'arrêter une magie aussi puissante, vous ne savez même pas de quoi il s'agit. - Ben alors il s’agit de quoi ?
On avait commencé une véritable conversation dans le plus grand des calmes. Je sentais que j’exploitais le bon filon, que c’était le moment ou jamais de récupérer toutes les infos. A côté de moi, Dyson, perplexe, se gratta la tête avant de me chuchoter :
- Mais on parle pas à une méchante là ?
J’haussais les épaules, l’air blasé, avant de lui chuchoter :
- Ouaip ! Mais elle parle alors autant en profiter, non ?
Je lui avais fait un sourire malicieux avant de tourner une nouvelle fois la tête vers la sorcière qui avait repris :
- Du roi et de son fils qui ont maudit leur fille pour les richesses du royaume ! A chaque fois que l'histoire se répète, la malédiction prend fin, mais cette fois-ci ça n'arrivera plus ! - Et vous comptez faire comment pour que ça n’arrive plus ?
J’avais eu un rire sarcastique en lui posant ma question, avant de me tourner vers Dyson avec un air connaisseur et de lui chuchoter une nouvelle fois :
- Tu vois ? Elle parle ! - Plus jamais de ma vie je vais me plaindre des clichés d'une histoire. J'en ai jamais été autant fan qu'aujourd'hui. - Je l'ai protégée en éloignant la Mort de son destin, mais ce qui lui attend n'en sera pas bien différent si personne ne la réveille. - Par contre dans ce genre de clichés, quand le méchant parle c'est pour dévoiler son plan diabolique et là ça a pas vraiment l'air très diabolique...
Il avait chuchoté plus pour lui-même que pour quelqu’un mais je devais bien avouer qu’il n’avait pas spécialement tort. Ca s’accompagner généralement de rires gutturaux et de héros faits comme des rats mais on était assez loin du tableau que nous étions de dépeindre. Perplexe, je clignais une nouvelle fois des yeux en observant Dyson puis fronçait les sourcils en me tournant vers elle :
- Attendez, pause ! Vous êtes du quel côté en fait ? Avec les gentils ou avec les méchants ? On doit vous aider ou vous dire que vous parviendrez pas à vos fins ? Faut être plus claire parce que j’ai pas le décodeur en route en fait...
Elle me lança un regard noir :
- Je ne parviendrai pas à mes fins parce que vous regardez les mauvais méchants !
J'avais soupiré, persuadée qu’on ne s’en sortirai jamais. J’ouvris la bouche pour tenter de lui demander vers où elle nous conseillait de regarder mais au même moment, un énorme flash lumineux traversa la salle, m’éblouissant au passage. L’attaque frappa de plein fouet la Vieille Fée qui peina à se relever tant le sort avait été puissant. Je m’étais tourné brusquement pour voir devant mes yeux la fée qui nous avait aidé Hansel, Honey et moi à sortir du château d’Honey. Elle avait clairement une position offensive, prête à attaquer si la sorcière se relevait. Je m’étais de nouveau penché vers le petit garçon pour lui chuchoter :
- Tu suis toi ? Parce que moi je comprends plus rien... - ça fait bien longtemps que je fais comme si je comprenais quelque chose mais que c'est pas du tout le cas. - Qu'est-ce qui se passe ??? Je croyais qu'elle était de notre côté... - Ne faîtes pas confiance à cette Fée, elle est le malheur qui s'abattra sur ce royaume à cause de la malédiction qu'elle a jeté à la Princesse sur le seul prétexte d'avoir été oubliée au baptême.
D’un ton incertain, je précisais en grimaçant :
- Elle nous a dit qu'elle avait fait ça bien plus pour la protéger de la mort que pour vraiment lui faire du mal en fait... - C'est moi qui ai sauvé la Princesse en atténuant le sort de la Vieille Fée pour qu'elle ne meurt pas ! - C'EST FAUX !
Le cri de la vieille fée avait eu le don de me faire frémir. Les deux femmes se lancèrent dans un combat sans merci. Si je n’avais pas aussi peur, j’aurais presque pu trouver ça cool, j’avais l’impression d’être au milieu d’un Voldemort Vs Dumbledore. Tout en reculant lentement, je poussais gentiment Dyson pour l’inviter à faire de même :
- C'est là qu'on se barre nous en fait je crois... pour aller où j'en sais rien mais loin du combat déjà c'est bien ! Je sens qu'on se fait babouiner la tronche depuis le début : les fées sont méchantes et les sorcières sont gentilles... On est à la moitié du livre si on en croit le saut de chapitre, on est censé commencé à faire du "bas les masques", non ? - Peut être que ce livre n'est pas aussi prévisible que ce que je pensais... ni aussi enfantin.
Il réfléchit un instant :
- Mais l'une de ces baguettes est peut-être l'un des ingrédients de la formule de la Marraine Fée...
J'avais ouvert mes yeux tout grands, tout rond en réalisant que j’avais effectivement oublié ce gentil minime et pourtant si crucial léger petit détail :
- Ooooh pas bête... Dans le doute... on choppe les deux ?
Je lui avais lancé un nouveau sourire malicieux qu’il m’avait rendu :
- Jack et Gretel, chasseurs de sorcières... j'aime cette version.
Il releva ses manches et je fis de même tout en observant la bataille qui faisait toujours rage :
- Tu prends la vieille ou la boudinée ? - Je prends la boudinée et toi la vieille !
J’hochais la tête avec un sourire en coin :
- Deal.
Au même moment, on s’élança dans les deux direction opposées, prêts à chacun foncer sur notre proie pour les faire tomber et voler leur baguette. Mais si Dyson atteignit sa cible, pour moi, il n’y eût jamais d’impact. Il me fallut une seconde ou deux pour réagir que je courrais dans le vide et lorsque je rouvris les yeux que j’avais fermé pour me parrer bêtement du choc, je m’étais rendue compte que j’avais été soulevée de terre :
- QU... QUOI ?
Je me tortillais comme un verre de terre dans les mains puissantes qui me soulevait pour enfin me tourner suffisamment et apercevoir... Le Bûcheron. Il était en train de rebrousser chemin, me sortir de la pièce :
- NON MAIS SERIEUX LA PAS MAINTENANT !! Lâche-moi, j'ai besoin de la baguette !
Je me tortillais autant que je pouvais en balançant violemment mes pieds dans le vide mais il ne lâchait pas :
- Tu as besoin d'être en sécurité, vous avez disparu depuis 3 jours toi et ton frère ! Où est Hansel ?
Dans ton c... j’avais crevé de lui dire mais je m’étais retenu juste à temps. Déjà parce que c’était pas une façon de parler à son père même si c’était pas mon père et ensuite parce qu’il n’y était pour rien le pauvre.
- Mais si tu veux que je sois en sécurité laisse-moi faire bon sang !! Il n'y a que cette baguette qui peut tous nous sauver !! - Ce qui nous sauvera, ce sera de partir d'ici ! Les femmes du château sont en train de se faire capturer par les gardes, il faut que je te protège !
J’avais brusquement arrêté de me tortiller en entendant ses explications :
- QUE les femmes ? Pourquoi QUE les femmes ? - Quelqu'un leur veut beaucoup de mal... le château n'est pas un endroit sûr.
Ouais ça je savais, merci, mais ça répondait pas vraiment à ma question. Ca lui arrivait de temps en temps de faire des phrases claires et complètes ? Je recommençais à me tortiller en précisant :
- Mais je suis pas une femme je suis une fille...
Il n’y avait rien à faire, sa poigne était bien trop puissante. A bout de force, j’avais fini par soupirer bruyamment en voyant qu’il m’emmenait toujours plus loin hors de la vue des autres. On était pas loin de l’entrée quand je décidais de lâcher :
- Et je suis pas TA fille. - Je sais ! Mais ça ne change rien ! - HEIIIN ? Mais tu le sais depuis quand ? C'est le chasseur qui t'as dit ! Mais siiii ça va tout changer !! - Il est hors de question que tu touche à la baguette de la Vieille Fée !
On venait de passer une porte qui menait vers l’extérieur, sur une cour arrière. Le Bûcheron ralentit alors un peu l’allure tout en regardant vers le ciel à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un :
- Elle est là, faîtes vite ! Il ne reste plus beaucoup de temps !
J’avais levé les yeux à mon tour pour voir une masse informe tomber du ciel. Enfin non... plutôt voler dans le ciel. Il me fallut quelques secondes de plus en plissant les yeux pour me rendre compte qu’il s’agissait en fait d’une femme sur un balai, une sorcière précisément. Lorsqu’elle fut assez proche, j’aperçu ses yeux d’un blanc laiteux. Malgré sa cécité plus qu’apparente, elle se dirigea vers nous avec une “visibilité” et une agilité déconcertante. Mon cœur s’était stoppé dans ma poitrine et mon corps s’était mis à trembler comme une feuille. Elle claqua des doigts et des chaînes apparurent sur mes poignets. Beaucoup plus calmement que jusqu’alors, il précisa :
- Crois le, je le fais pour ton bien. Celui d'Alexis... et de Gretel. - Euuuh mais tu t'y prends mal en fait ! Non... fais pas ça !
J’étais abasourdie. Il savait qui j’étais. Il savait aussi comment s’appelait sa vraie fille. Il m’avait tout autant menti que je lui avais menti. Ma dernière phrase avait été dite avec un ton profondément suppliant tandis qu’il me posait sur le sol et me poussait vers la sorcière. Je tentais de freiner des quatre fers mais il n’y avait rien à faire. C’était lui le traître. Ou alors les méchants et les gentils étaient vraiment inversés, ce qui signifiait que j’étais peut-être réellement en sécurité. J’avais beau avoir l’espoir, une petite voix en moi me disait tout de même que ces chaînes n’annonçaient rien de bon... alors j’avais choisi la seule option qui me rester : hurler. Hurler à pleins poumons :
- AU SECOUUUUUUUUUURS
Nathan De Trémaine
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I will make you a cup of coffee as you're sleeping through the storm. Dancing sweetly keeps us steady through the storm. In the soft spring on the rough sea through the wind and winter cold. I can weather life forever. If I have your hand to hold. Keep me warm through the storm.
| Conte : Le Petit Chaperon Rouge ☾ | Dans le monde des contes, je suis : : Le petit chaperon rouge (Nate) & Le grand méchant loup (Sam) ☾
Dyson, Cassandre, Alexis, Honey, Regina et Nathan.
Nathan avait toujours cru que voir sa vie d'effiler devant ses yeux avant la mort était une chose ridicule, une légende urbaine afin d'apaiser les mourants. Et pourtant... Le coréen était en train de tomber du haricot magique et il aurait voulu hurler de peur mais il allait si vite qu'aucun sons ne sortait de sa bouche. La chute risquait d'être longue parce qu'il ne voyait pas le sol se rapprocher. D'ailleurs, Nate ferma les yeux afin de ne pas se faire un peu plus peur. Il préférait que la mort le prenne pas surprise plutôt que de voir ses derniers instants de vie s'envoler. L'enfant resta un moment avec les yeux fermés avant de sentir son corps heurter quelque chose, quoi ? Il ne savait pas. Nathan hésita un moment avant de rouvrir les yeux et quand il les r'ouvra doucement, il tomba nez à nez avec le dos d'un singe volant. Mais... Ce monde n'avait aucune logique. Nate resta un moment sans rien dire avant de se pencher légèrement. Il voyait le vide en dessous de ses pieds et cela confirmait bien que le singe volait. Ce ne fût qu'à ce moment là que l'asiatique s'accrocha aux poils de l'animal tout en hurlant de terreur (le cris qu'il n'avait pas pu pousser tout à l'heure).
« J'aurais put m'écraser par terre comme une crêpe ! Putain... » lâcha finalement Nate avant de se reprendre. « Je veux dire punaise … Je suis un enfant après tout. »
Le singe se mit subitement à hurler avant de tourner la tête vers Nathan. Il montra sa dents acérés et son regard menaçant, lui faisant signe de se taire. Mon dieu, ce singe était bien plus effrayant que le grand méchant loup. Le coréen haussa les sourcils avant de se tenir bien droit sur le dos de l'animal. Étrangement, il n'avait plus très envie de se plaindre. Il finit même par enfoncer sa tête dans son chaperon rouge comme si il voulait se protéger du regard menaçant du singe qui venait de lui sauver la vie (mais qui avait l'air de vouloir faire la peau à Nathan). Le singe survola alors silencieusement la forêt jusqu'à l'ouest avant de rentrer dans un domaine menaçant. Génial, comme si Nate avait besoin de se retrouver dans ce genre d'endroit. Le singe lâcha finalement le garçon sur le sol, une fois à l'intérieur et une sorcière tout de noir et à peau verte arriva à ce moment là. Rien de bien rassurant à vrai dire. Nathan fixa la femme avant de se lever subitement.
« Tiens tiens … que m'as tu rapporté ? »
« Je vous jure, je ne suis pas bon à manger. Ma viande est périmée alors... Si vous permettez, je vais retrouver mon chemin. Merci ! »
Le coréen fit demi-tour, tentant de fuir cette endroit. Malheureusement autant dire qu'avec ses petites jambes, il ne pouvait pas aller bien loin. Le singe se mit juste devant Nathan et il le poussa par terre. Le Chaperon Rouge tomba sur les fesses et afficha une petite grimace avant de tourner son visage vers la sorcière.
« Pourquoi je te mangerai... Tu me vexes beaucoup... »
« Sûrement parce que vous êtes une sorcière et que votre singe fait super peur ! »
« Mon singe est adorable, tu ne lui as pas montré ta gentillesse... Je le comprends, tu n'as pas l'air d'être un gentil garçon. »
Nathan resta silencieux. Ne sachant pas quoi répondre à ce qu'elle venait de dire. C'est vrai qu'il avait directement crié sur le singe. Il baissa légèrement son visage vers le singe fixant l'animal pendant un long moment dans les yeux avant de reprendre sérieux. Il devait retrouver le reste de l'équipe et il devait rassembler les ingrédients que la marraine de Cassandre avait listé. Nate racla doucement sa gorge avant de respirer un bon coup.
« Pardon, c'est vrai. Où est passé ma politesse. Je m'appelle Nate et vous ? Qui êtes vous ? »
« Mon nom n'est pas très important. Je voudrais savoir qui es-tu vraiment. Qui êtes-vous vraiment, tous ? Car les vrai héros de cette forêt se seraient précipités pour sauver le petit Hansel quand il s'est fait capturer... »
« Votre nom est important pour moi. J'aimerai savoir de quel côté vous êtes. Peut-être qu'après ça, on pourra discuter. »
« Rappelle moi qui s'est fait emmener chez qui ? » demanda t-elle en rigolant.
Nate gonfla ses joues de frustration avant de finalement croiser ses bras contre son torse alors qu'il était encore assis sur le sol. Il ne savait pas vraiment si cette personne était bonne ou méchante. Mais au point où il en était. Il n'avait pas vraiment le choix. Un soupir sortit de sa bouche avant qu'il ne lève les yeux au ciel/
« On est des héros mais pas de cette histoire on va dire. On essaye de remettre les choses dans l'ordre afin de rentrer et de rendre la place aux héros de base. »
« Vous n'avez aucune idée de ce qu'il se passe ici... de ce qu'il se passe depuis que le livre a été écrit et que l'histoire se répète encore et encore. Vous n'assurerez jamais le bien de cette forêt. »
Nathan fronça les sourcils tout en fixant la sorcière d'un air perdu. Que voulez t-elle dire par là ? Il se releva finalement avant de se rapprocher doucement de la sorcière.
《Comment ça ? Expliquez-moi.》
« Dis moi... ta présence ici va-t-elle au moins attirer l'un des tiens ? La voleuse de chaussure, le chasseur, la Princesse abusée... ? » demanda t-elle en soupirant et s’asseyant.
Il secoua négativement la tête avant de hausser les épaules.
《J'ai fais une chute de plusieurs mètres. Ils doivent tous penser que je suis mort puis je ne connais personne à part Cassandre enfin Cassandrillon et Dyson un peu.》
Nathan haussa les sourcils quand il entendit quelqu'un rentrer dans la pièce. L'enfant se tourna vers le chasseur en personne qui pointait son arme vers la sorcière qui venait de ricaner à la question de Nathan. Le coréen fixa le jeune homme puis la sorcière avant de soupirer.
« Relâche l'enfant, sorcière. » Il finit par parler à Nathan sans quitter la femme des yeux. « Combien de fois je devrais te sauver toi ? Alors que tu n'es même pas le vrai Chaperon Rouge... »
《Déjà si, je suis le chaperon rouge mais d'une version. Une ou je te dévore d'ailleurs. Fais pas trop le malin.》Nate fusilla le chasseur du regard avant de reprendre. 《Je peux savoir ce qui se passe à la fin ?!》
« Il se passe que tu viens de te faire capturer par une sorcière, idiot ! Tu fais fort, j'ai toujours cru que j'allais finir par te trouver dans l'estomac d'un loup, mais tu as réussi à dépasser mes espérances en terme d'imprudence. »
Nathan imita le chasseur pour de moquer de lui avant de soupirer.
《Ça je sais gros bêta. Mais méchante ou pas elle était en train de tout m'expliquer alors attends deux secondes avant de tirer sans réfléchir.》 Il leva les yeux au ciel avant de se retourner vers la sorcière. 《Du coup sorcière, pourquoi le prince va nous détruire ?》
« La ferme ! » Cria le Chasseur. « Que tu sois assez naïf pour croire un chien dans la forêt, passe encore, mais là, elle vole sur un balai, a la peau verte et kidnappe des enfants avec des singes maléfiques qui volent, il te faut quoi de plus pour te méfier ? »
Nathan fixa un moment le chasseur avant de finalement marcher vers lui tout en restant silencieux. Il resta un moment à côté du chasseur avant de finalement lui faire signe de continué de viser la sorcière.
《Okay gros bêta alors vise-la et protège moi. En attendant son singe il m'a sauvé, lui. Enfin... j'aimerai que madame réponse à ma question.》
« Il n'y a que toi qui peut prendre le kidnapping d'un monstre pour un sauvetage... »
« C'est hypocrite de dire ça alors que tout ce royaume idolâtre un roi et un prince qui vont maudire cette forêt afin de l'anéantir. » lâcha cette dernière en riant.
Nathan montra finalement la sorcière de la main avant de fixer le chasseur.
《Tu vois ! Elle arrête pas de me dire ça ! Je veux savoir pourquoi. Comment un prince sans nom qui sert à rien peut maudire et anéantir une forêt. Faut m'expliquer.》 Il retira la capuche de sa tête. 《J'ai toujours détesté les princes de toute façon.》
« Arrête ! C'est ELLE qui maudit ses victimes ! » cria une nouvelle fois le Chasseur mais avec autorité cette fois-ci.
« Ce n'est pas moi qui aie condamné la Princesse à mourir pour le bien de mon pouvoir ! »
Nathan haussa les sourcils fixant un long moment le chasseur avant d'afficher un petit sourire.
《Oh... Je crois que j'ai saisie quelque chose.》 Il avança alors vers la sortie. 《Bon si tu veux pas qu'on lui parle, on y va ?》
« Qu'as-tu dis ? » Demanda le chasseur à la sorcière.
La sorcière ne répondit pas pour le moment. Elle claqua simplement des doigts et le singe ramena sans attendre le pauvre Hansel qui ne semblait ni mort, ni blessé. Nathan haussa les sourcils, surpris de ce qu'il était en train de voir. Que comptait t-elle faire de lui ? Le manger ? Le maudire ou pire encore. Le Chaperon Rouge était prêt à attaquer avec l'aide du chasseur mais il ne fit rien. Laissant quand même une chance à la sorcière de s'exprimer.
« Lorsqu'un Bucheron vend ses enfants au Royaume et qu'une sorcière leur offre refuge, on accuse la sorcière de vouloir les dévorer, et on dit du Bucheron que c'est un père manipulé par sa femme cruelle. Lorsqu'une autre sorcière sauve l'enfant de l'histoire qui le torture depuis toujours quand elle en a enfin la chance, on l'accusera de kidnapper un enfant. » Elle regarda Nathan fixement. « Lorsqu'une femme envoie son enfant en offrande au Loup pour lui laisser sa vie sauve, on accusera le Loup. » Puis elle se tourna vers le Chasseur. « Et lorsque le deuxième enfant d'un roi, inutile au trône, n'est rien aux yeux de son père, si bien qu'il demande aux fées de modeler sa vie comme lui l'exige, on accusera la seule fée qui a voulu lui éviter sa misérable existence de l'avoir maudit, sous seul prétexte qu'elle est vieille et laide. » Elle s'agenouilla près de Nathan et lui caressa le visage. « Je ne voulais de Dorothy que ses chaussures pour m'en aller d'un royaume où je suis la Méchante à cause de ma couleur de peau. Comment pense-tu que je me sois retrouvée dans une condition pareille ? Par moi-même, pour me rendre la vie horriblement triste, ou par ceux qui ont des pouvoirs et qui en abusent parce qu'ils se font passer pour des héros ? »
Nathan fixa longuement la sorcière sans dire un mot. Tout ce qu'elle venait de dire était horriblement triste. Les contes de ce point de vue était horrible. Enfin, Nathan n'avait jamais vu les choses de ce point de vue et pourtant il connaissait les injustices. Il venait après tout d'une famille pauvre et il était asiatique. Du jour au lendemain, il s'était retrouvé mêlé à la vie de riche et il avait toujours eut des injustes à cause de ses origines. Une moue s'afficha sur le visage du Chaperon tandis qu'il baissa doucement son visage retira délicatement la main de la sorcière de sa joue. Il garda sa petite main posé sur celle de la jeune femme avant de tourner son visage vers le Chasseur, perdu mais surtout touché parce que la sorcière venait de dire.
« Je crois qu'elle dit la vérité, Chasseur. Je veux dire... Regarde Hansel va bien. »
« Il était une fois un homme qui battait sa deuxième femme parce qu'elle n'était pas aussi belle que sa première, ainsi que les deux filles de celle-ci. Lorsque cet homme mourut, laissant sa propre fille auprès de cette belle-famille traumatisée, on accusera ces femmes brisées d'être cruelles avec la pauvre Cendrillon sans comprendre les racines du problèmes. Lady Trémaine de son nom a toujours rêvé de demander au Magicien d'Oz un seul vœu. Le Magicien, qui préfère faire de fausses promesses et des sortilèges bien plus sombre, n'a jamais accédé aux requêtes de ce genre de personnes. Alors, lorsque l'histoire est modifiée par la disparition de ses héros et la venue de 6 autres, et que Lady Trémaine aura enfin l'occasion de trouver un souhait... je crains qu'elle ne provoque quelque chose qui dépassera son propre entendement. La Princesse paiera le prix la première, le royaume suivra bien aussitôt. »
Le petit Chaperon Rouge fixa la sorcière qui elle regardait la fenêtre par laquelle Nathan était arrivé avec le singe. Le coréen se mordit nerveusement l'intérieur de la joue avant de finalement soupirer. Il détestait vraiment les injustices.
« Il faut changer ça. On peut pas permettre une catastrophe de ce genre. Il y a un moyen d'empêcher ce qui va se produire ? »
« Empêcher la malédiction ? Non, trop tard. »
Soudainement un vent violent se leva et une brume intense apparût aveuglant Nathan et les autres dans la pièce. Le coréen n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait.
Le Petit Nathan Rouge - Chapitre huit.
Quand le garçon fixa de nouveau la fenêtre perdu, il remarqua rapidement qu'il faisait maintenant nuit. Il n'avait pas de montre ou de téléphone sur lui mais il savait pertinemment que la nuit ne devait pas tomber maintenant, enfin normalement. Puis quand il baissa son regard vers sa tenue il remarqua que son chaperon rouge n'avait toujours pas bougé mais que dessous il portait une tenue de bal somptueuse pour enfant. Il haussa les sourcils avant de relever son regard vers le Chasseur qui était également habillé pour l'occasion. On dirait que le vœu de Lady De Trémaine venait de se réaliser. C'était la nuit du fameux bal... Déjà. La sorcière se tenait toujours prêt de la fenêtre et elle regarda ses main avant de sourire.
« Je suis encore là... la disparition des héros me donne une seconde chance. » Elle se tourna finalement vers le Chasseur. « Empêcher la malédiction ? Trop tard, le Prince abusera bientôt de la confiance de sa sœur pour provoquer le sortilège, sans que la solution qu'avait trouvé la Vieille Fée ne puisse fonctionner. Mais, trouver une nouvelle solution ? Ce serait possible uniquement avec un peu de confiance... »
Nathan regarda la sorcière puis le Chasseur tout en écoutant la conversation, silencieusement. Il haussa les sourcils avant d'ouvrir légèrement la bouche tout en se rapprochant discrètement du Chasseur. Doucement, il tira le haut de ce dernier pour lui attirer l'attention.
« Chasseur, tu as entendu ? Tu dois avouer tes sentiments pour la Princesse, une bonne fois pour toute. Tu peux nous sauver ! Par contre faut vraiment je te trouve un prénom... T''appeler Chasseur, c'est ridicule. »
« Pourquoi tu veux appeler le Chasseur autrement que le Chasseur ? » demanda Hansel.
« Parce que c'est classe. Tu as bien ton prénom, le Chasseur mérite le siens. Surtout si il doit embrasser la Princesse pour nous sauver. Hummm... Jason ça te va bien ! »
« Que devons nous faire ? » demanda Jason.
La sorcière afficha un petit sourire, elle semblait heureuse de voir que Jason lui fasse enfin confiance. Elle tendit alors sa main et son balais vint directement dedans.
« Ce que jamais personne n'a fait. Nous allons quitter la forêt. »
codage by Wiise
Le Recueil
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Edition originale 1985, exemplaire unique Librairie de Storybrooke - 39$99
Capitale de Storywood, quelque part dans le ciel
Lorsque la Sorcière aveugle s'éleva dans le ciel, elle attendit un moment, laissant la petite Alexis s'égosiller et appeler l'aide qui ne viendrait jamais, jusqu'à être certaine que le Bucheron ne l'entendrait plus.
Tais-toi petite idiote ! Dit-elle finalement. Si tu veux que je te retire tes chaînes, il faut que tu arrêtes de bouger ou tu tomberas !
Elle changea alors de direction, elle qui s'approchait des bois lorsque le Bucheron regardait, pour se contenter de les survoler. Il pense que je suis avec lui... Ils pensent tous que je suis des leurs, il est si facile de se tourner vers la Sorcière Aveugle que tout le monde déteste déjà. Il m'a invoqué pour que je te protège du Prince afin de te préserver pour le jour où tu vaudras quelque chose. Lorsque la malédiction arrivera et profitera aux véritables méchants de cette forêt, il veut assurer sa place auprès d'eux avec une richesse qu'il tient à tout prix à obtenir... avec sa nouvelle fille venue d'un autre monde.
La Sorcière Aveugle se concentra un instant pour ressentir les variations du vent. Comme elle ne pouvait pas voir, elle se contentait de ressentir ce qu'il se passait. Alexis, elle, pouvait observer le phénomène : autour de la forêt commençait à se dresser des ronces géantes.
Cent ans de sommeil nous attendent tous. Ne crois pas qu'il s'agit là d'une façon de parler. Dans ton monde, cela ne fera que quelques instants. Mais pour nous, nous allons vivre dans nos rêves pendant la durée d'un siècle. Et à la fin, nul Prince ne viendra réveiller Storywood, car cette fois-ci, il sera endormi lui aussi. A la fin, les véritables méchants seront prêts pour le dernier plan. Et ni les héros de ce livre, ni vous, héros de Storybrooke, ne pourront plus jamais retrouver vos existences.
Alexis était-elle prête à croire ce que la Sorcière Aveugle lui avouait, à cet instant ? Elle n'avait pas le temps de s'en préoccuper, le temps manquait et elle devait rapidement en venir au fait. La Sorcière de l'Ouest et les géants attendent. Nous devons ouvrir un passage pour sortir de la forêt et atteindre notre auteur. C'est notre seul chance de redémarrer nos histoires.
Ouest de Storywood
La Sorcière de l'Ouest scruta l'horizon, Hansel, le Chasseur et Nathan derrière elle, attendant le signal. Finalement, elle l'aperçut enfin : les ronces qui commençait à isoler la forêt. La malédiction de la Princesse commençait à voir le jour. Lorsque minuit sonnera, il sera trop tard.
Tenez-vous prêts... les géants arriveront bientôt, si la Sorcière Aveugle a réussi à les dissuader du plan de la Sorcière Noire. Beaucoup de Sorcières se trouvaient au coeur de ce jeu, mais en réalité, une seule était le véritable poison de cette forêt. Et bientôt, de tous ses habitants.
Enfin, la tige du haricot magique qui dominait encore les bois s'agita, alors qu'un couple de géants la descendait à toute vitesse. Mari et femme gagnèrent enfin le sol, et, sans se préoccuper du danger d'écraser une maison ou un autre passant, se mirent à courir, arrachant les arbres du sol, jusqu'aux ronces, qu'ils prirent avec force pour ralentir la progression. Petit à petit, ils ouvrirent un maigre passage, qui ne tiendrait que temporairement.
En tournant la tête, la Sorcière de l'Ouest vit enfin la Sorcière Aveugle sur son balai, la petite Alexis avec elle. Maintenant !
Ils décolèrent alors de l'Ouest, et rejoignirent rapidement la trajectoire de la Sorcière Aveugle, vers le passage de ronces que les géants tenaient encore. Attention, le choc sera rude...
La Sorcière leva la main vers le passage, et sa magie sembla percer une paroi invisible pour y ouvrir une toute petite porte.
Essaye, pour une fois, d'être prudent, fit le Chasseur à Nathan, dans ce qui semblait des encouragements que l'on donnait avant de se séparer.
En atteignant la limite de la forêt, par le passage de ronces, le Chasseur agrippa l'enfant et le lança au travers, alors que leur groupe se heurta violemment à une limite magique qui empêchait les personnages du livre à sortir.
Le Chasseur frémit, une fois au sol, et tourna la tête pour regarder au loin inquiet. Dépéche-toi, on vient de siffler, le Royaume est en danger !
Château de Storywood
Finalement seuls, le Prince cessa de prétendre, et arrêta de sourire comme il l'avait fait toute sa vie à cette sœur qui ne s'est jamais douté de rien. Ni sa véritable sœur, ni celle que Storybrooke lui avait envoyé. Il la poussa un peu plus à l'intérieur, et se tourna vers son lit, où Lady Trémaine, jusque là restée dans la pénombre, se rhabillait tout juste. Nous avons besoin du sang de vos enfants pour le grand final. Sortez et récoltez-le. Ne vous avancez pas trop dans le château, les gardes sont en train de tuer toutes les femmes.
Lady Trémaine eut un moment de doute. Le mariage qu'elle avait souhaité avec cette petite perle était bien différent de ce qu'elle avait espéré. Mais elle vit dans les yeux de son fiancé une telle rage, qui ressemblait si bien à celle qu'elle avait jadis observé dans le regard de son dernier mari, qu'elle dut s’exécuter. Elle ravala ses inquiétudes, et porta la même fausse expression qui la protégeait depuis toujours : celle d'une femme forte, méprisante, dominante. Elle prit un couteau, ses filles, et sortit de la pièce.
Le Prince força alors le poignet de la pauvre Honey, et l'approcha du dernier fuseau qu'il restait dans le royaume, que son père et lui avaient gardé au chaud.
***
Lorsque Dyson sauta sur le dos de la Fée, il s'attendait à ce qu'Alexis fasse de même avec la Vieille Fée. Mais Regina, Cassandre et lui furent surpris de sa disparition soudaine. La Fée se défendit alors, attrapant le jeune garçon sur son dos, pour le lancer de plein fouet sur sa Vieille rivale. Cette malédiction aura bien lieu. Aucun d'entre vous ne réussira à l'arrêter !
Avant qu'elles ne puissent agir, elle figea Cassandre et Regina dans les pierres du château, et se retourna vers Dyson et son ennemie qui se relevaient tout juste. La même histoire se répète dans un même cycle infini mais cette fois il a été brisé, et les masques sont tombés. Ils sauront tous qui sont les véritables méchants de ce livre !
La Fée ricana. Le cycle a été brisé parce que nous l'avons brisé ! Il est trop tard, la malédiction s'abattra sur la forêt et plus rien n'arrêtera notre ascension !
Elle s'approcha alors de Cassandre et de Regina, pour prendre les ingrédients qu'ils ont récolté, l'ajoutant près de sa baguette.
Le chapitre neuf a commencé, le voeu de Lady Trémaine nous a fait perdre du temps, il faut agir maintenant ! Remarqua Mickey en frémissant, lisant le triste affrontement entre la Fée et son ennemie et entre Honey et le Prince.
Yen Sid fit se réunir Jack, Aurore, le Chaperon Rouge, Cendrillon, Dorothée et Gretel autour du livre. Il est temps. Bientôt, ceux que vous prenez pour vos ennemis aideront nos amis pour les faire venir ici, le temps d'un instant. Un seul instant qu'il ne faudra pas gacher. S'ils veulent être capable de réécrire l'histoire, il faut que vous acceptiez de donner ce que je vous ai demandé.
Les six personnages se regardèrent, hésitants. Père... S'inquiéta Mickey. Nathan sera bientôt devant nous. Il faut que vous fassiez fonctionner ce stylo, rapidement !
Yen Sid se tourna alors vers ses personnages. Tout dépendait d'eux maintenant. Ceux-si eurent un moment de doute, encore un instant, avant de fermer les yeux et de laisser échapper dans un soupir leur accord.
Le livre s'agita alors, alors que les pages allaient et venaient dans un courant d'air violent, et l'image troublée du jeune Nathan apparut au dessus, comme une projection. Mais le pinceau ne fonctionnait toujours pas. Yen Sid s'approcha de son fils et pris son visage entre ses mains. Mon cher enfant... c'est pour cela que j'ai écris cette histoire. Cela ne marchera pas sans le tien également.
Mickey se mordit la lèvre, regardant le sorcier dans les yeux. Il soupira à son tour, réalisant le désespoir de son père pendant toutes ses années. Très bien. Moi aussi je suis d'accord pour te pardonner.
Dans la main de Nathan apparut alors un pinceau qui brilla par magie. C'est avec l'outil qu'il disparut à nouveau, et le livre se referma. Mickey s'y précipita alors pour le réouvrir et y lire les nouvelles lignes du chapitre neuf.
Honey se piqua au bout du fuseau, et tomba aussitôt de sommeil. Derrière elle, le Prince rejoignit aussi vite les bras de Morphée, et s'ensuivit de toutes les âmes du château, à commencer par les Fées, les Trémaines, Dyson, Regina, Cassandrillon, puis de toute la forêt. A sa limite, les géants tombèrent lourdement au sol, tandis que le petit Nathan Rouge apparut aux côtés du Chasseur et des Sorcières endormis. Le sort ne l'épargna pas, et l'enfant tomba avec la petite Alexis, et un pinceau tomba au sol. Une lueur bleue s'en échappa, se déversa dans la terre et envahit alors la forêt, et la malédiction de la Vieille Fée prit une toute autre tournure.
Contes pour enfants - chapitre premier
Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »
| Crédits :Eilyam | Avatar : Tom Holland
| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
| Autres Personnalités :Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano
Je me souviens être tombé de sommeil. Métaphoriquement et littéralement. Pour ce qui était de la partie littérale, c'était assez rapide puisque ma tête n'était déjà pas très loin du sol. Le choc n'était pas dur, puisque je dormais d'une profonde malédiction lorsque j'avais heurté les carreaux du château.
En me réveillant, je reconnus l'endroit dans lequel je m'étais déjà réveillé ce matin. Ou plutôt hier ? Ou hier d'il y a trois jours (ou chapitre)... Le temps était compliqué dans ce livre, de toutes évidences. Ce qui était sûr, c'est que c'était la même chambre de la même petite maison très modeste, à la même heure - à savoir, la matinée, assez tôt.
Est-ce que 100 ans venait de s'écouler, auquel cas il aurait plutôt fallu compter trois jours et un siècle pour mon premier réveil ici ? Je fis les gros yeux à cette pensée et me redressa aussitôt sur le lit, avant de chasser cette hypothèse. Cette maison aussi vieille ne tiendra jamais 10 ans, alors qu'elle ne soit pas en ruine un siècle plus tard me semblait improbable. De plus, entre le village fermier et la capitale, il y avait une sacrée trotte, alors je ne pouvais pas me retrouver ici si j'avais commencé mon sommeil au château et que personne au royaume était réveillé pour me transporter jusque là.
De toutes évidences, il me manquait une pièce du puzzle, ne sachant pas ce qu'il s'était passé entre l'heure de la malédiction et l'heure de mon réveil. Une seule chose à faire : sortir d'ici. Je sortis les pieds de mon lit de fortune et les posa au sol pour me lever, quand je fus surpris d'une chose : j'étais grand ! Ou plutôt, je me tenais sur mes jambes à taille normale, qui me paraissaient bien grandes après autant d'heures passées dans le corps de l'enfant que je n'avais jamais été. Je me précipitais alors face à du verre pour me regarder comme à mon premier réveil, et reconnus mon visage. Mon vrai visage. Je suis moi-même !
Mais ce n'était pas la chose la plus curieuse : une chemise, un short, des baskets... J'étais habillé comme à Storybrooke, avec des vêtements qui n'ont même pas été inventés à l'époque du conte où je me trouvais. Il fallait dire que ce n'était pas pour me déplaire. Mais du coup... je ne savais plus vraiment où donner de la tête.
J'avais, je pense, tous les souvenirs. Le retournement de situation dans lequel certains méchants étaient gentils et vice-versa, la disparition d'Alexis, l'attaque de la Fée, la malédiction... Est-ce qu'on était au cœur de la malédiction ? Dans La Belle au bois dormant, le sommeil paraissait un peu plus calme...
Jack, lève toi !
J'eus un sursaut. Cette voix, c'était la voix de ma "mère" de conte. Elle venait de dire la même chose qu'à mon premier réveil ici, à une chose près : de Dyson elle était passée à Jack. Je suis à nouveau dans le chapitre premier, réalisai-je, les grands yeux ronds, dans un murmure. Sauf que les choses n'étaient pas pareil : j'étais totalement moi-même, et les personnages du livre attendaient un Jack, pas un Dyson.
Jack, dépêche toi ! S'écria-t-elle ce qui fut aussi comme la première fois. Et comme la première fois, je déglutis, ne sachant pas comment l'accueil sera lorsqu'elle me verra ainsi.
Heum, je suis là, fis-je en arrivant face à elle, répétant là aussi mes premiers mots.
A ma plus grande surprise... tout se passa comme avant. Elle ne tilta ni sur mon age, ni sur mon identité, ni sur mes vêtements. Elle voyait en moi Jack, me chargeait d'emmener Blanchette au marché parce qu'elle ne faisait plus de lait et qu'on devait manger, et tout se répéta, comme si de rien était, à ceci près qu'on ne m'appelait plus par mon prénom.
La seule chose qui changea fut que lorsque je pris la vache pour aller dans les bois, je ne chantais plus les quelques mots de ma "mère", mais laissais simplement échapper un : Dans quel merdier ce livre nous a-t-il emmené encore ?
Je restais concentré cependant sur la même idée : retrouver les autres, aller au bout du livre. Sauf que cette-fois, lorsque j'avais trouvé Blanchette, pas de Glinda pour m'accueillir et me guider. Cette fois, aucun crossover pour commencer l'histoire : juste Jack qui allait vendre sa vache au marché.
Petit spoiler : cette nouvelle version de l'histoire était... ennuyante. Pas de tempête pour trouver la maison des Gale qui m'emporterait dans une tornade, pas de passage éclair comme pour la tige de haricot magique parce que dans un livre on ne vivait jamais tout le trajet, pas de gardes qui venaient armés contre la sorcière de l'Est, pour annoncer le bal à venir de la Princesse... non, juste moi qui marchait dans les bois pendant quelques heures, sans jamais croiser ni personne ni Loup, jusque trouver enfin, au prix d'un mal de pied intense et de sueur qui ont trempé tous mes vêtements, la Capitale et son marché.
J'aimerais bien voir la version Live Action de cette randonnée tiens... c'est vraiment pas juste de m'infliger ça, heureusement que je n'ai plus les petites jambes de ce Jack ! Marmonnai-je.
Maintenant : trouver un Marchand. Sauf qu'il y en avait plein, et beaucoup se ressemblaient. Y en a bien un qui paraît bizarre, non ? Le seul qui s’intéresserait à une vache anorexique, ça doit bien se voir de loin !
Pour le moment, je ne me faisais que remballer, puisque personne ne voulait acheter de vache qui ne donnait plus de lait. Dans un conte pour enfant, cette galère ne durait que le temps de lire cette phrase. Pour moi, ça continuait, jusqu'à ce que toute la plèbe finisse par se moquer de moi avec mon squelette à corne qui respirait au bout de ma corde. Mais lorsque je décidais d'abandonner, me disant que tenter de suivre l'histoire était une mauvaise idée, et qu'il me faudrait peut-être chercher les miens, un vieillard, que je reconnus pour être notre Marchand, s'approcha de moi. Mon regard s'illumina alors.
Ah bah enfin ! Vous êtes pas pressé de manger votre steak vous ! Je laissais échapper sans me retenir.
Il parut surpris de ma phrase mais ne la releva pas. Ce n'était pas dans son dialogue, surement, et se cantonna au sien. Voilà ce que je te propose : je t'achète ta vache contre cette poignée de haricots. Il ouvrit sa main sur quelques haricots brillants. Ce sont des haricots très spéciaux qui sont capable de pousser en une nuit et d'être si hauts qu'ils toucheraient le ciel.
J'allais, très sincèrement, répondre un truc du genre Heureusement que je connais le truc parce qu'on dirait vraiment une arnaque cette chose. Bon prends le ton burger, je suis épuisé. Mais un truc me fit tilter lorsque je vis son cheval.
Il était comme l'autre : une épée en or sur le flanc avec le reste de ses affaires, et une perle rouge autour du cou. Un souhait ! Les autres contes n'ont donc pas disparu, c'est toujours la même volaille géante masquée !
Je fronçais les sourcils, réalisant alors ce que ce nouveau départ d'histoire nous permettait de faire. Attendez... pourquoi vous avez volé les géants ? Vous nous l'avez jamais dit ça !
Il frémit, et parut choqué que je sache ce qu'il avait fait. Il recula alors pour prendre l'épée sur son cheval, mais je réagis aussitôt. C'était agréable de retrouver son vrai corps, et son agilité qui venait avec : je me précipitais sur le cou du cheval pour lui arracher son collier et lui prendre son souhait (que je ne laisserai pas tomber entre les mains d'une Trémaine aujourd'hui !). Le cheval, privé de sa magie, se mit alors à grossir pour reprendre sa forme originale qui terrorisa le marché tout entier, et fit basculer le Marchand en arrière. Je courus pour ramasser l'épée qui était tombée, et les haricots avant qu'ils ne germent entre les pavés de la place, et me pris mes jambes à mon cou en direction de la forêt.
Désolé Blanchette mais on sait tous les deux que tu as dépassé ton espérance de vie il y a déjà 15 ans alors tu m'en voudras pas de te laisser là ! Criai-je alors que je la laissais au milieu d'un marché terrorisé par un canard géant qui pondait des oeufs en or de la taille d'un humain.
Je gagnais les bois assez rapidement, et m'y enfonça sans vraiment chercher le chemin sur lequel il fallait marcher. La morale que les mères donnait toujours à leurs enfants dans la forêt était plutôt juste, puisque, comme je ne suivais pas le chemin, je finis par percuter de plein fouet... la fourrure d'un Grand Méchant Loup.
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
| Avatar : Emily Bett Rickards
| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Il était une fois une Honey Lemon qui se réveilla dans une somptueuse chambre de palace dans laquelle elle avait déjà l'impression de s'être réveillée auparavant. En fait, c'était plus qu'une impression, c'était une certitude : Honey s'était déjà réveillée dans cette chambre qui n'était pas la sienne, dans un rôle qui n'était pas le sien mais celui de la Belle au bois dormant, la fameuse princesse de conte. La jeune femme, et on l'a déjà vu dans le post précédent, savait qu'il était scientifiquement impossible de voyager dans le passé. Elle était d'ailleurs persuadée de ne pas l'avoir fait. Pourtant les faits, imparables, étaient là : la jeune femme s'était bel et bien réveillée dans la chambre de la princesse et non dans la pièce dans laquelle son faux frère (dans tous les sens du terme) lui avait piqué le doigt sur la pointe d'une quenouille. Comme si tout avait recommencé. Comme si on avait rembobiné les événements ou... comme si on était revenu plusieurs chapitres en arrière. Cette théorie, quoique farfelu pour un esprit aussi cartésien que le sien, lui paraissait somme toute des plus probables et pas moins impossible que sauter des chapitres dans l'autre sens ainsi qu'ils l'avaient fait au moment du vœu de la marâtre. Honey décida donc d'interpréter les événements comme un deuxième essai et d'essayer d'en tirer le meilleur parti. La jeune femme se leva donc avec entrain... pour retomber aussi précipitamment, déstabiliser par autant d'élan demandé à des jambes aussi fragiles que les siennes. C'est à ce moment que la jeune femme aperçut son fauteuil roulant, garé de l'autre côté du lit, près du miroir. Oups. Dans une chambre de princesse, elle avait donc un peu de chemin à faire pour aller jusqu'à lui et s'y installer, sans que ce soit pour autant insurmontable. Honey, dans sa rééducation, était tombée plusieurs fois. Il fallait au moins ça pour regagner un peu de tonus dans ses jambes. Depuis quelques mois, d'ailleurs, elle parvenait, moyennement bien souvent un appui, à se mouvoir sur ses jambes pour de courtes distances. Alors Honey ne désespéra et se redressa en se tenant au lit, sur lequel elle s'appuya tout au long de sa progression vers le fauteuil, heureusement garé suffisamment près pour qu'elle s'y transfère sans trop de peine - ni trop d'efforts physiques. Et puisqu'il était garé devant une imposante coiffeuse surmontée d'un miroir, Honey en profita pour constater ce qu'elle avait deviné en tombant, à savoir qu'elle était elle-même, dans son vrai âge, ses vrais vêtements (une robe rouge pas spécialement passe partout), avec ses lunettes de myope, aussi et que même ses hauts talons assortis l'avaient suivi jusqu'à dans le livre. Naturellement, elle les enfila : même si elle n'envisageait pas particulièrement de marcher, c'était toujours mieux d'avoir les pieds couverts. La jeune femme les avait à peine enfilées qu'elle entendit un caillou rentrer en collision avec le carreau de sa fenêtre. Le moment de surprise passé, Honey se dirigea vers la fenêtre pour l'ouvrir - non sans être prudente, des fois qu'un autre caillou viendrait à sa rencontre. Sans surprise, les cailloux avaient été lancés par le Chasseur (vous savez, le BG sur qui j'ai peut-être un crush) qui avait l'air de bonne humeur. Il n'en fallut pas plus à Honey pour lui sourire de toutes ses dents, ravie. Ils s'étaient quittés en mauvais termes et cela la peinait énormément. Oh, certes, le Chasseur ne devait pas s'en rappeler, mais Honey si. Et pour en revenir à notre Chasseur, qui était assis sur le rebord de la fenêtre, il ne tarda pas à sortir un pain tout chaud de sa besace en déclarant : - Par le boulanger du marché que vous aimez tant, très chère Aurore. - Hmm ça sent bon jusqu'ici ! s'écria l'intéressée, un peu étonnée qu'il n'ait pas tiqué en voyant qu'elle était plus vieille, habillée différemment et en fauteuil roulant. Mais dites moi... vous ne remarquez rien de spécial aujourd'hui ? tenta-t-elle, à tout hasard. Avant toute chose, le Chasseur donna joyeusement (j'ai cherché un adverbe qui signifierait qu'il était heureux de lui filer et celui avait l'air bien) la miche de pain à Honey qui mordit dedans. - Ché vrai que ché bon. Merci, commenta-t-elle juste avant de déglutir alors que le Chasseur n'avait pas encore répondu à sa question. Ce qu'il fit quelques instants plus tard : - Bien sûr que si, l'annonce du bal pour votre anniversaire. Le royaume entier est surpris de vous découvrir. Mais ravi. Votre père ferait mieux de sécuriser les bois pour s'assurer que tous les habitants traversent la forêt sur les chemins. Vous savez ce qui arrive lorsqu'on en sort.... Mais je pense aussi que la préoccupation du roi à trouver une prétendante à votre frère avant qu'il ne prenne le trône a encouragé sa décision à vous offrir ce bal, cependant. Honey se dit que finalement il était peut-être plus myope qu'elle pour ne pas avoir remarqué le fauteuil. Ou alors il était trop dans son personnage. Peut-être qu'elle aurait dû s'attendre à ce type de réponse totalement à côté de la plaque de ce dont elle avait voulu parler et en fin de compte pas tant à côté de la plaque que ça puisqu'effectivement le bal approchait. Et avec lui l'imminence de sa malédiction... que Honey avait quand même envie d'éviter. La jeune femme songea en effet que si elle avait la chance de recommencer du début en ayant plus d'informations, elle n'avait pas de temps à perdre. - Oui, le bal, acquiesça la jeune femme, de sorte à quand même faire le lien avec ce qui venait d'être dit. Justement, à propos du bal, si je vous disais un secret un peu fou, vous me croiriez et vous m'aideriez ? demanda Honey en lui offrant son plus beau sourire. - Bien sûr, tout ce que vous voudrez, répondit le Chasseur, intrigué (sérieux, faites que Honey apprenne qu'on l'a appelé Jason, histoire de lui donner un vrai nom). Honey se fit rouler jusqu'au rebord de la fenêtre afin de prendre les mains du Chasseur dans les siennes. Il lui semblait que ce genre de choses se faisait quand on voulait signifier à l'autre que ce qu'on avait à dire était important et sincère, mais peut-être qu'elle confondait avec une autre coutume anthropologique. Quoi qu'il en soit, maintenant c'était fait. - Je crois pouvoir dire que je peux vous faire confiance et je peux affirmer que je vous aime vraiment bien. J'ai l'impression que... même si un jour vous pourriez être... disons fâché contre moi... Oh je vais tout faire pour que ça n'arrive pas, vous inquiétez pas, précisa précipitamment la jeune femme, vous m'aideriez si j'avais besoin d'aide et... Le fait est que j'ai besoin d'aide. Ca va vous semblait complètement dingue mais je sais que le soir de mon bal mon frère a prévu de faire s'abattre sur moi une terrible malédiction qui plane au-dessus de ma tête depuis que je suis née. De vous à moi, ajouta la princesse des scientifiques sur le ton de la confidence, j'ai moyennement envie d'être maudite. Le Chasseur haussa un sourcil. Il quitta le rebord de la fenêtre mais pas les mains de Honey et, l'observant d'une expression parfaitement sérieuse, lui demanda : - Vous pensez que votre propre frère essaye de vous faire du mal ? Pourquoi donc ? - En fait je ne pense pas, j'affirme. Je sais qu'il veut le faire, que ça fait partie d'un plus vaste plan. Un truc de méchant. Un très très gros truc de méchants. Au pluriel, précisa Honey. - Vous m'inquiétez, Princesse Aurore. D'où tenez-vous ces informations ? Le Chasseur était surpris et c'était bien normal. La Princesse que Honey incarnait n'était pas censée quitter le château. Elle voyait peu de monde (et Honey se demandait d'ailleurs dans quelles circonstances elle, enfin la vraie princesse, avait commencé à fréquenter un Chasseur parce que c'était quand même pas banal comme amitié) et le Chasseur était sans doute son seul informateur. Mais la jeune femme n'avait pas envie de lui mentir. Ou alors le moins possible. Le mensonge n'était jamais une solution. Cela dit, toutes les vérités n'étaient pas non plus bonnes à dire et annoncer à un personnage de fiction qu'il en était un n'était absolument pas une bonne idée. Le mensonge, partiel ou par omission, était sans doute la seule issue. Elle prit donc une longue inspiration et, serrant les mains du Chasseur davantage, elle se lança à toute hâte : - J'ai une fée protectrice qui s'appelle Honey Lemon qui a le pouvoir de lire l'avenir et qui est allée le lire parce qu'elle était au courant de la malédiction et cherchait une issue. Elle a découvert qui étaient les vrais méchants de l'histoire et est revenue dans le passé pour me prévenir afin que j'ai une chance d'empêcher ça. Une fois cette demi-vérité annoncée, Honey reprit son souffle et focalisa son regard sur les mains du Chasseur entrelacées aux siennes, n'osant pas croiser son regard. Dans un murmure, elle ajouta : - Je vous promets que je suis pas cinglée. Le silence s'installa, pesant pour Honey, mais nécessaire au Chasseur pour enregistrer les informations. - Les fées de cette forêt ont des pouvoirs qui m'ont toujours dépassé..., dit-il finalement tandis que Honey devait se retenir pour ne pas trépigner. Il la croyait ! Alors qu'elle venait de dire quelque chose de positivement fou ! C'était inespéré, surtout pour quelqu'un comme Honey. - Les "vrais méchants de l'histoire" dîtes vous... ce seraient votre frère et quelques autres complices ? - Oui ! C'est ça ! Vous avez compris et vous me prenez pas pour une foldingue ! Là, tout de suite, je vous aime fort, fort, fort ! s'écria Honey en se jetant dans ses bras sous le coup de l'émotion pour l'étreindre très chaleureusement. Le Chasseur lui rendit l'étreinte mais resta concentré (ndlr : dommage // ndlr 2 : faut que j'arrête d'être chiante avec mon crush débile). - Pourquoi veulent-il cela ? Cette fée a-t-elle vu les complices de votre frère ? - Il y avait trois femmes - une marâtre et ses deux filles. Les Trémaine, je crois, répondit Honey en faisant semblant que ses souvenirs étaient moins précis que si elle venait de les avoir une heure auparavant. Mais il y a peut-être d'autres complices. Dans ce château... Ou ailleurs. - Il vous faut sortir de ce château alors. Vous mettre à l'abri avant que le bal n'arrive ! décréta le Chasseur. - Certes... Le moment est peut-être venu de vous faire remarquer que le château est bien gardé et que je peux à peine marcher - encore moins descendre par là où vous montez. Mais sur le principe, je suis pas contre, affirma Honey. Sans se démonter, le Chasseur sortir une solide corde de sa besace et déclara : - C'est une urgence, vous ne pouvez pas rester ici une minute de plus. Honey rendit donc les armes, levant les mains en signe de capitulation. - Je vous laisse faire, cher ami, déclara la jeune femme, refusant de l'appeler "Chasseur" et trouvant que Monsieur aurait été trop formel. Le (beau) jeune homme attacha la corde autour de Honey puis du fauteuil (sans donné l'impression que sa technologie l'étonnait). Il s'assura de la solidité des noeuds puis en fit un autre à un point d'encrage. C'était long. Honey attendit patiemment, notant que les raccourcis narratifs n'étaient plus de mise. Tant pis, elle avait de la patience à revendre. La descente par le fenêtre aussi fut longue mais Honey n'avait pour ainsi dire qu'à regarder le payasage pendant que le Chasseur faisait tous les efforts. Elle ne pouvait pas tellement se plaindre. Au contraire, il donnait l'impression d'avoir fait ça toute sa vie et la douceur dont il faisait preuve était remarquable. Honey fut posée au sol en douceur avant que le Chasseur ne descende à son tour. - Allons dans les bois, vous serez en sécurité chez moi. La jeune femme retint un gloussement. C'était pas du tout le moment de lui faire remarquer qu'il brûlait les étapes relationnelles. Elle n'était sans doute pas censée savoir que le Chasseur en pinçait autant pour la Princesse. - Je vous suis. Avec vous je ne pense pas avoir trop de soucis à me faire. Ils se mirent en route dans la forêt et le chemin fut long. Pas non plus des plus pratiques pour un fauteuil roulant au temps où le goudron n'existait pas encore. Par souci de discrétion personne ne fit la causette, ce qui rendit le temps encore plus long. En fait, Honey fut presque contente d'entendre une branche craquer au loin, signe de la présence d'une tierce personne. Le Chasseur, évidemment, n'accueillit pas la nouvelle de la même manière et guida Honey vers un épais buisson entre deux arbres pour la dissimuler. - Le Loup... je ne peux pas le laisser vous attaquer. Cachez-vous ici, restez discrète ! lui intima-t-il en sortant son couteau de chasse. - Et vous soyez prudent, lui demanda Honey en obtempérant. Il s'éloigna et Honey attendit encore longtemps. Et après un moment interminable quelqu'un arriva. Mais ce n'était pas le Chasseur. Honey plaqua une main contre sa bouche, espérant que le Loup n'avait pas eu raison de son bienfaiteur et ami. Quant à celui qui arrivait... la réponse après la pub !
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Et rebelotte, c’était reparti pour un tour. J’avais ouvert les yeux brusquement, comme si je m’étais réveillée d’une profonde torpeur. Pourtant, j’avais continué à fixer le plafond pendant un petit temps, juste le temps de me remémorer tout ce qui venait de se passer et de comprendre où j’étais. Tout était parti en cacahuète, la sorcière aveugle était finalement “gentille”, elle nous avait expliqué que les “méchants” essayaient de réécrire les histoires, on avait envoyé Nathan chercher le pinceau et la malédiction nous avait englouti. Jusque-là, tout allait bien, j’avais pas le sentiment d’avoir oublié quoi que ce soit. J’avais alors tourné la tête de côté et je m’étais pas la même occasion tournée dans mon lit. Pas de doute, j’étais de retour au Chapitre 1. La même chaumière toute pauvrette, le lit de mon frère Hansel avec ce dernier endormi dedans, le calme dans la maison. J’avais soupiré avant de décider de sortir de ma couette et de m’asseoir sur le lit.
- Ah ben ça c’est nouveau par contre...
Je l’avais plus marmonné pour moi que pour quiconque. En repliant mes jambes au-dessous de la couverture, j’avais pu constater deux choses : que j’avais apparemment retrouvé ma taille d’adulte et que mes habits faisaient un peu tâche dans le décor. Je portais mon jean et mes baskets blanches, les mêmes que celle que j’avais enfilé ce matin-là, lorsque l’alarme avait retentit dans la boutique. J’avais l’impression que ça faisait un millénaire que j’étais là. Je portais aussi toujours mon pull des Rolling Stones. Il fallait que je reste calme, on avait recommencé mais apparemment on était tout de même dans une nouvelle version de l’histoire. Plus pratique pour échapper au Buch-Buch qui n’arrêtait pas de vouloir me soulever hors du sol. Plus simple pour courir aussi. Mais sans doute aussi dangereuse. Assise sur mon lit, attendant qu’Hansel se réveille je me demandais où est-ce que j’avais une nouvelle fois atterri. Les méchants avaient-ils gagnés ? Ou avions-nous une nouvelle chance de nous tirer de là ? Si Glinda était une méchante, elle m’avait conseillé jusque-là de ne pas suivre l’histoire d’Hansel et Gretel pour me permettre de suivre son plan démoniaque à mon insu. Il fallait donc peut-être au contraire que je boucle leur histoire parfaitement pour qu’on puisse rentrer chez nous ? J’en étais arrivé à cette conclusion quand le petit garçon s’était éveillé avec un large sourire :
- Bonjour Gretel ! Prête ? Papa nous emmène avec lui au marché aujourd'hui !
Aaaah ben ça aussi c’était nouveau. Super, j’avais enfin écopé du prénom moche. Il ne semblait rien trouver d’étrange ni à mon apparence, ni à mon âge, ce qui me confortait dans l’idée que nous étions bien revenu au début, selon lui. En revanche, aucune trace de la grognace rose, c’était comme si elle s’était évaporée. Les gentils avaient peut-être gagnés finalement. Je m’étais contenté de lui sourire :
- Prête !
Comme je m’y étais attendu, le son de la porte principale de la chaumière retentit quelques secondes plus tard et Hansel bondit hors de notre chambre :
- Papa est là !
D’un pas nonchalant, je l’avais suivi, observant la scène du câlin des retrouvailles d’un air sceptique. C’était lui le méchant de mon histoire. Dans la première version en tout cas. L'était-il toujours ? Pire ! Se souvenait-il autant des évènements que moi ? Je l’avais laissé me prendre dans les bras à contrecoeur :
- Prêts pour notre grande journée les enfants ? - Ouiiii !
Mon enthousiasme avait été beaucoup moins feint que prévu. Tout simplement parce que j’étais vraiment surprise de ce qui était en train de se passer. Le bûcheron était plutôt décidé à sortir cette fois-ci. Peut-être avions-nous vraiment gagné et il était redevenir qu’un simple père de famille débordé qui abandonnerait ses enfants dans la forêt ? Nous nous étions donc mis en route sans plus attendre et je m’étais alors rendu compte que cette route-ci était bieeeen plus longue que celle que nous avions emprunté la première fois, comme si le livre avait soudain le souci du détail et du réalisme. Après quelques minutes à marcher en silence, j’avais attrapé le bras d’Hansel pour l’obliger à ralentir. Quelque chose me tracassait depuis désormais trop longtemps et je voulais en avoir le cœur net. Chuchotant pour éviter que papounet ne nous entende, je lui demandais :
- Tu te souviens de quelque chose avant ton réveil de ce matin ? - Bien sûr, je me souviens m'être couché hier soir !
Mauvaise réponse.
- Et avant de te coucher, tu faisais quoi exactement ? - Je mettais ma chemise de nuit, toi aussi !
D’aaaaccord donc il ne se souvenait de rien. Il servait autant à rien que la première fois. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, il était juste un gosse bloqué dans une boucle temporelle. Quand j’y pensais, ça me fendait le cœur. Je m’étais contenté d’hocher la tête d’un air entendu et nous avions poursuivi la route en silence. Je crevais d’envie de confronter mon “père” mais j’avais beaucoup trop peur de lui donner un avantage certain si jamais il se souvenait de tout. Surtout que rien ne me prouvait qu’il me dirait la vérité. Je choisissais donc le silence, persuadée d’une seule chose : qu’Hansel était innocent et dans le cirage. Ah non, j’étais aussi sûre d’une seconde chose : que cette forêt sentait quand même drôoooolement bon. Des odeurs de pain d’épice, de sucre, de barbe à papa, de cannelle, de pomme d’amour bref, que des odeurs qui ne pouvaient que m’attirer hors du sentier, sur ma droite, en provenance de l’odeur. Mon ventre gargouilla sinistrement. J’avais faim. J’avais très faim. Mais de sucre avant tout. Mon regard avait croisé celui du petit garçon et son air me précisa qu’il avait l’air d’être aussi charmé que moi par cette nouvelle odeur. Avec un sourire taquin, je le questionnais du regard. Je décidais de suivre ma première intuition : suivre le conte jusqu’au bout. Et pour cela, il fallait que je me laisse porter par l’histoire.
Comme je m’y attendais, le petit garçon fini par bifurquer du chemin pour s’enfoncer dans les boquées à la recherche de l’odeur. En tout discrétion, je me mis à le suivre tout en jetant des regards en arrière pour être sûr que le bûcheron ne nous suivait pas. Elle était là, juste devant nous. La maison de pain d’épices de la sorcière. Et je devais dire que mes yeux se mirent à briller autant que ceux d’Hansel. C’était un rêve de gosse, encore plus beau que mon imagination ne me l’avait jamais conté. La maison était magnifique, toute brillante, le toit était luisant de sucre, elle était parfaite et elle me donnait rudement faim... Ce ne fut qu’au moment où Hansel fonça droit dessus que je me demandais si j’avais suivi la bonne option. Si l’histoire se déroulait dans l’ordre, la sorcière était désormais méchante... Et elle risquait donc de nous bouffer tout cru... Je grimaçais à l’idée tout en observant le garçon qui avait entreprit d’arracher une fraise tagada de la façade, un pied sur le mur pour se donner une bonne puissance de levier :
- Tu devrais pas toucher à ça... crois moi il va nous arriver des bricoles...
Je m’étais approchée de la maison à mon tour et tout en résistant à mon envie furieuse d’en goûter un morceau, j’avais collé mes mains contre les carreaux de sucre de la fenêtre pour observer l’intérieur. C’était encore plus beau que l’extérieur. Il y avait une grande table sur laquelle trônait des milliers de desserts, dont tous mes desserts préférés : tarte pomme cannelle qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à la tarte de Regina, mousse au chocolat, charlotte à la framboise, fontaine de chocolat noir, ourson guimauves. Je commençais presque à en saliver. Mes yeux se baladèrent sur le reste de la pièce où je finis par voir le four démoniaque puis la cheminé et un rocking chair dans lequel la sorcière dormait “profondément”. Mon ventre gargouilla de plus belle et je soupirais, impuissante devant autant de sucrerie. Tout en arrachant un morceau de pain d’épice de la façade, je marmonais :
- Quitte à aller au bout de la théorie, autant y prendre un peu de plaisir.
C’était quoi cette sorcellerie ?! Punaise ce que c’était bon !! Mes yeux s’étaient écarquillés sur le coup de la surprise et du plaisir et je constatais avec joie que de jolis petits bonbons en forme de fleur ornaient les rebords de la fenêtre. Des bonbons à la violette ! J’avais étouffé un petit cri de surprise tout en essayant d’en décrocher un non sans mal. J’étais presque sûre que j’allais lui démonter la baraque pour cette sucrerie mauve mais je m’en fichais. J’avais fini par arracher un morceau de rebord en pain d’épice en même temps que le bonbon et tandis que j’enfournais le tout dans ma bouche, la porte de la demeure s’ouvrit. Un rapide coup d’œil à travers les carreaux de sucre m’avait permis de voir que la sorcière était en train de se réveiller et se dirigeait vers l’extérieur. Quitte à mourir, autant prendre un peu de cette crème pâtissière qui faisait la jointure de la fenêtre... La bouche pleine de confiserie et avec du chocolat autour de la bouche, je l’avais regardé d’un air suppliant :
- Dites-moi que vous vous chouvenez …
Elle eût l’air surprise, en mode actor studio :
- Comment deux enfants comme vous se sont retrouvés seuls dans cette forêt ?
Elle eût ensuite l’air véritablement perturbée par ma phrase :
- Me connais-tu, ma chère enfant ?
Elle avait posés ses yeux laiteux qui ne voyaient rien sur moi et je n’avais pu m’empêcher de frémir tout en affirmant avec aplomb :
- On n’est pas cheul.
Oh si si, on était “cheul”. Mais ça, elle n’était pas obligée de le savoir non plus... J’avais fini par avaler ce que j’avais dans la bouche avant de répondre à sa seconde question :
- Oui... je suis Alexis, la malédiction, tout ça, vous vous souvenez ? Vous êtes pas une sorcière cannibale vous êtes gentille finalement et vous voulez nous aider... Oui ? ... Non ?...
Elle haussa les sourcils, véritablement surprise :
- Comment vous...
Et oui, je n’étais pas normalement censée savoir qu’elle était une sorcière cannibale.
- Qui êtes vous ?
Mon cœur s’était mis à battre à tout rompre. Avec un peu de chance, j’avais peut-être une ouverture qui lui permettrait de me croire et de m’aider :
- Je vous l'ai dit, je m'appelle Alexis. Je viens pas d'ici... de là où je viens, vous êtes dans une histoire... et cette histoire se répète en boucle. Je sais que c'est dur à croire mais nous venons de faire une boucle présentement... et dans la dernière... vous nous avez aidé car certains menace tout cet équilibre... - Vous savez pour le livre...
Je ne pus m’empêcher de soupirer de soulagement tout en reprenant un morceau de rebord de fenêtre. Fallait pas déconner non plus, je perdais pas le nord. Hansel de son côté semblait plutôt choqué de notre discussion, grande nouvelle lui qui semblait tout accepter sans broncher dans la première version. Il nous observait avec la bouche ouverte, apparemment incapable d’avoir une réaction quelconque à ce qu’il tentait d’assimiler.
- Seules les sorcières savent pour le livre ! Vous savez donc pour les corrompus du château ? - Ouiii ! Je sais ! Je sais aussi qu'il y a d'autres sorcières comme la Vieille Fée par exemple et... mange un bout Hansel.
J’avais arraché le dernier bout de rebord de la fenêtre pour l’enfourner dans la bouche de mon “frère” et le détourner de ce qui lui faisait un peu trop de mal. Mieux valait qu’il reste concentré sur la nourriture pour le moment. J’étais surexcitée à l’idée de voir que finalement, tout n’était peut-être pas perdu.
- Et je sais qu'il y a des corrompus au château mais je ne sais pas lesquels ! Vous pouvez m'aider ? - Glinda. Si vous êtes là, c'est que le plan de Glinda arrive enfin à terme. - Euuuh a terme ? En mode cool ou pas cool ? - Assouvir sa domination sur plus vaste encore que la forêt, mais les limites du livre lui en empêchent. Elle a brisé les premières en vous faisant venir ici.
En mode pas cool donc. J’hésitais un instant tout en réfléchissant avant de reprendre :
- D'accoooord et il faut que je fasse quoi moi maintenant ? Pour la déjouer je veux dire...
Pour toute réponse, la sorcière “regarda” fixement un point derrière mon dos. Un peu perturbée, je décidais de me tourner pour observer un lion qui se baladait tranquillement, la queue entre les jambes. Aslan ? Était-ce toi ? J'en avais aucune idée mais si je croisais Monsieur Tumnus j’allais trépigner, je prévenais tout de suite. C’était le seul personnage que je trouvais plus ou moins sympathique dans cette histoire à dormir debout. La sorcière repris alors la parole solennellement :
- Réunir une armée, maintenant que vous avez la chance de connaître la vérité.
Nathan De Trémaine
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Park Chanyeol ♥♥♥
I will make you a cup of coffee as you're sleeping through the storm. Dancing sweetly keeps us steady through the storm. In the soft spring on the rough sea through the wind and winter cold. I can weather life forever. If I have your hand to hold. Keep me warm through the storm.
| Conte : Le Petit Chaperon Rouge ☾ | Dans le monde des contes, je suis : : Le petit chaperon rouge (Nate) & Le grand méchant loup (Sam) ☾
Dyson, Cassandre, Alexis, Honey, Regina et Nathan.
Il se souvenait parfaitement s'être endormie dans un profond sommeil, aussi profond que celui de la princesse. Normal vu que cette malédiction avait touché tout le monde, même lui. Autant dire que leur mission de sauvetage pour Honey n'avait absolument pas marché. Nate était aussi perdu qu'au début de l'aventure. A cause de l'histoire que la sorcière lui avait raconté mais aussi parce qu'il venait de se réveiller au beau milieu de Storywood, encore une fois... Encore devant cette belle cabane en bois dont la fumée de la cheminée s'échappait à travers les belles feuilles vertes. Il se trouvait encore à côté de ce rocher sur lequel le loup s'était fracassé la mâchoire au début mais cette fois-ci quelque chose avait changé. Quelque chose d'important. Il avait son corps, son âge, sa grande taille et les vêtements qu'il portait à Storybrooke. Étrange dans un monde comme ça mais il était bien content d'avoir retrouvé son corps, il se sentait plus à l'aise. Enfin... Maintenant il devait comprendre ce qu'il se passait exactement. Nathan fixa la cabane au loin avant de pousser un long soupirer. Tout avait changé et pourtant la situation restait la même. Il resta assis un moment sur le sol, les bras croisé contre son torse avant de finalement se lever, marchant en direction de la cabane. Est-ce que ''Maman'' allait reconnaître le coréen ? Il aimerait bien le savoir. Sans surprise la mère se mit à appeler le petit chaperon rouge (qui n'était plus si petit que ça). Nathan fixa un moment la cabane s'arrêtant en plein milieu du chemin avant de s'avancer de nouveau. Il entra finalement dans la cabane fixant la mère en train de terminer de préparer le panier pour la mère-grand. Nate n'attendit pas une seconde de plus avant de prendre la parole.
« Tu sais où je peux trouver une sorcière dans les bois ? »
« Qu'est-ce que maman t'a dit sur les bois mon petit aventurier ? » demanda la mère avant de s'approcher de lui.
Nathan eut un mouvement de recul avant de lever ses mains montrant à la femme qu'il ne voulait pas de cette échange. Après tout ce que la sorcière venait de lui raconter, il avait un peu du mal à croire en cette inconnue qui était censé être sa mère. Le coréen se rapprocha doucement de la porte d'entrée avant de froncer finalement les sourcils.
« Je sais, je sais. Combien de fois je t'ai entendu le dire. » il leva les yeux au ciel avant de reprendre la parole. « Alors tu sais où on peut trouver une sorcière ? Si tu ne sais pas je vais chercher par moi-même. Tu iras donner le panier à l'ancienne toute seule. J'ai autre chose à faire, désolé. »
« Qu'est-ce qu'il te prend ?! » demanda cette dernière en haussant les sourcils.
Il fixa la jeune femme pendant un long moment avant de pousser un long soupir. Il leva sa main faisant signe à cette dernière qu'il ne voulait plus lui parler. Sans attendre, Nathan passa par la porte d'entrée et il la claqua juste derrière lui avant de finalement se mettre à marcher sur ce foutu chemin. Il devait soit trouver la sorcière, soit le chasseur. Il était la clé de la réussite après tout. Nathan marcha assez rapidement mais est ce qu'il sera assez rapidement ou efficace ?
« C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin... »
Il entendit au loin, sa mère crier pour qu'il revienne. A quoi bon ? Ce n'était pas elle qui l'avait donné en sacrifice au loup ? D'ailleurs ce n'était sûrement qu'une question de temps avant qu'il ne finisse en kebab. Nathan ignora complètement les cris de cette dernière et marcha un long moment. Le temps semblait plus réel maintenant. Il parcourut quelques mètres et le temps paraissait si long, comme dans la vrai vie. La narration de l'histoire semblait avoir changé. Puis Nate entendit une voix. « Bonjour, mon enfant. Que fais-tu, seul dans la forêt ? C'est surprenant de voir un jeune garçon comme toi se promener sans sa maman. »
Le coréen se raidit presque en entendant la voix grave qui se tenait à côté de lui. Le genre de voix qu-il reconnaissait si bien. Il tourna doucement son visage à sa droite et il le vit. Le grand méchant loup. Il marchait en parallèle, tête tourné vers Nathan. Pourquoi cette bête faisait l'animal surpris. Sa mère l'avait littéralement jeté dans la gueule du loup. Le petit chaperon rouge poussa un petit soupir avant de finalement s'arrêter sur le chemin.
« Parce que cette même mère veut que je me fasse dévorer par un loup ? » lâcha t-il tout simplement. « Tu me dévores et elle aura quoi en échange ? C'est quoi le marché ? »
« Voilà un enfant intelligent. » il marqua une pause et reprit. « Elle n'aura rien. Tu es parti si vite qu'elle n'a pas eu le temps de passer un marché. Ce qui m'a fait penser que tu es parti en sachant la vérité. Tu me le confirme. » Il finit alors par s'asseoir. « Toute cette forêt a toujours regardé les méchants qu'il était facile de dénoncer. Comment as-tu découvert la vérité ? »
Nathan fût surpris dans un premier temps de voir le loup si sage et si … Impressionnant. Étrangement, cela lui rappelait Samuel. Son grand méchant loup à lui. Le coréen afficha un petit sourire en voyant que la sorcière n'avait pas raconté de bêtises. Le loup était maltraité et lynché sans aucune raison. Le coréen se rapprocha alors doucement de la bête avant de respirer un bon coup.
« La sorcière, c'est elle qui m'a tout raconté sur vous. J'avais un peu de mal à la croire, je l'avoue. Mais, elle avait l'air si sincère et si triste. Et te voir comme ça en face de moi, confirme que j'ai bien fait de me fier à elle. Vous ne méritez pas ça. » lâcha finalement Nathan avant de tendre doucement sa main vers le loup, hésitant. Il finit alors par caresser doucement l'oreille de la bête avant de sourire doucement. « Je veux aider à changer cette histoire. Pour vous et pour que moi et les autres nous puissions rentrer chez nous. »
Il était prêt à continuer sa conversation avec le loup qui ne semblait pas du tout méchant mais quelque chose attira son attention. Nathan vit quelque chose à quelques mètres de lui arriver discrètement vers le loup. Le coréen se tourna rapidement et il vit le Chasseur. C'est vrai... Jason n'était pas au courant pour le loup, enfin... Il l'était mais comme l'histoire avait recommencé depuis le début. Nathan se mit alors directement devant le loup afin de lui servir de défense. Il fronça les sourcils et secoua négativement la tête.
« N'y penses même pas, grosse brute. Ne touche pas à ce loup. Il ne nous fera aucun mal ! »
Le loup finit par se redresser quand il remarqua la présence du Chasseur. Jason crispa sa mâchoire alors qu'il tendait encore le couteau en direction de la bête.
« Je ne suis même pas surpris que ce soit toi, encore une fois, à plonger naïvement ! Écarte-toi avant qu'il ne te dévore, idiot ! »
« Non. Je ne bougerais pas. Il ne me mangera pas. Le loup est mon ami. Le méchant dans l'histoire, c'est l'être humain et son esprit étroit. » cracha Nathan. « Il n'a rien fait de mal. On discutait simplement. Chasseur, prend le temps de le connaître avant de vouloir le tuer. »
« Tu parle du plus grand menteur de la forêt ! Discuter et ruser, c'est ce qu'il fait de mieux ! »
« Le méchant dans l'histoire c'est ma mère ! Elle m'a donné en sacrifice au loup ! » hurla finalement Nathan avant de respirer un bon coup.
« Ta mère ? »
« Laisse-moi tout t'expliquer. » Le coréen finit alors par lui raconter toute l'histoire.
Étrangement, le Chasseur prit le temps d'écouter ce que Nathan avait à dire. Il ne pensait pas que ce dernier allait écouter sagement ce qu'il avait à dire. Il fallait croire que ce personnage était bien le plus intelligent et le plus travaillé de l'histoire. Quand il finit de tout raconter au chasseur, ce dernier semblait troublé et calme.
« Est-elle un complice du Prince ? »
Quand le Chasseur posa cette question, Nate haussa les sourcils surpris. Il se tourna même vers le loup. Il ne pensait vraiment pas que ce dernier soit au courant de toutes ses choses. Le Chasseur avait sûrement croisé un habitant de Storybrooke avant de venir ici. Nathan hocha alors simplement la tête avant d'afficher une petite moue.
« Oui... Les gentils ne sont pas vraiment gentils. Et les méchants ne sont pas ce que l'on croit. Au contraire. Le loup n'y est pour rien. Tout comme les autres. Ils ont juste subis des injustices, de la maltraitance... On doit faire quelque chose, Chasseur. Et toi seul peut nous aider. Tu es le seul qui peut rivaliser face au Prince. »
La discussion s'arrêta subitement là, n'allant pas plus loin. Quelque chose percuta le loup de plein fouet le faisant tomber sur le sol. Nathan fronça les sourcils et se tourna rapidement vers Dyson qui avait lui aussi retrouvé son corps mais aussi ses vêtements. Le chaperon rouge fixa un moment ce dernier qui tenait fermement sa main gauche fermé alors que la droite tenait une épée en or. Mais … C'était celle du Marchand ? Dyson leva d'ailleurs l'épée en voyant le loup sur le sol.
« Ah bah enfin ! Je me demandais si j'étais pas tout seul dans cette forêt. Vous savez combien de bornes ça fait de marcher de la ferme jusqu'à la Capitale ? Et j'ai croisé aucun d'entre vous, vous vous cachiez ou quoi ? » Dyson soupira. « Content de voir qu'on vit quand même tous le même délire. »
Nathan n'arrivait pas à répondre immédiatement. Légèrement perdu par ce qu'il était en train de se passer. Le coréen finit alors par s'accroupir devant le loup, lui caressant délicatement le visage avant de lever le siens vers Dyson.
« Ce n'était pas la peine de faire ça, Dyson. Le loup est de notre côté. » Nathan soupira à son tour. « Je dois te raconter l'histoire à toi aussi ? »
« Une des Marraine la bonne fée de cette forêt m'a balancé sur celle qui était censée être maléfique. Pas besoin de me raconter, je vais juste comprendre que c'est un autre personnage à rajouter sur la liste des abusés. »
Il hocha doucement la tête avant de sourire tout en se relevant doucement, fixant un long moment Dyson avant de pousser un long soupir.
« On doit trouver les autres et mettre tout ça au clair, tu ne penses pas ? Chasseur, tu viens avec nous j'espère? »
Dyson ouvrit finalement sa main gauche et il montra fièrement les haricots magiques qu'il tenait dans sa main et au centre, une perle rouge. Nathan haussa les sourcils avant de fixer son partenaire d'un air perdu. Que comptait-il faire avec ses haricots ? Rendre une visite aux géants ?
« Ça te dit d'aller nous faire des amis géants ? Eux aussi sont pas bien méchants, on les a juste volé, et c'est encore l'un des nombreux faux gentils de cette histoire de dingue. »
« Non, je dois protéger la Princesse, elle n'est pas loin d'ici. » lâcha finalement le chasseur.
« Okay, Chasseur va protéger ta dulcinée et Dyson et moi on va rendre visite aux géants. » Nathan se tourna finalement vers le loup. « Tu viens avec nous ? »
« Nous avons beaucoup en commun avec ces géants. »
Dyson n'attendit pas une seconde de plus et il planta les haricots dans la terre.