« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Les balades au grand air, ça faisait toujours du bien et, en dépit des circonstances et de sa tenue peu appropriée (mais d'un bleu ravissant et pas trop emmeringué), Honey était contente d'être en compagnie d'Alexis car ce seul fait signifiait qu'elle avançait dans sa mission. Elle avait déjà trouvé l'un des habitants de Storybrooke qui était maudit. Avec elle ça faisait deux. Il en manquait donc quatre ou, comme Honey préférait le penser, elle avait déjà réuni le tiers des personnes. Les choses commençaient bien. Que des adjuvants pour le moment. Naturellement, Honey décida de faire la causette avec Alexis, même si son frère d'histoire ne devait pas comprendre grand-chose à ce qu'il était en train de vivre. Point positif : il n'en était pas moins vaillant. Totalement dépassé mais vaillant. On aurait dit Honey quand elle était larguée au milieu d'interactions sociales dont elle ne connaissait pas les codes. - Alors, qu'est-ce que tu fais en temps normal à Storybrooke ? demanda Honey en guise d'introduction. Avant de répondre, Alexis se tourna vers Hansel pour lui demander : - Tu veux bien nous ouvrir la voie comme un vrai éclaireur ? Intrépide, le garçon accepta fièrement cette mission et prit de l'avance par rapport aux deux jeunes filles. Malin, songea Honey. De cette façon il ne serait pas davantage perturbé par la situation. D'ailleurs, elle nota rapidement qu'Alexis ne le quittait pas des yeux, sans doute pour le surveiller, lui, sa bonne santé et potentiellement ses oreilles curieuses. - Il a pas l’air perturbé par le fait que sa sœur parle aussi bizarrement que moi, précisa la jeune fille, mais rien ne dit que d’un coup il va pas nous péter un plomb donc je préfère être prudente. Honey opina. Alexis pensait à tout, c'était top ! ... Quoique, elle ne pensait peut-être pas à regarder directement devant elle, nota la scientifique quand la brunette manqua de tomber. Par instinct, Honey tendit les bras pour la rattraper si besoin mais ce fut inutile. Alexis retrouva son centre de gravité d'elle-même avant de finalement répondre à la question initiale : - Je suis libraire à Storybrooke, je me suis faite aspirée par ce maudit bouquin ! Et toi ? Comment le livre a pu t’aspirer d’ailleurs ? T’es venue chez moi ? - Je ne te connaissais pas avant qu'on se rencontre, comment aurais-je pu venir chez toi ? Je ne sais pas où c'est, ce n'est pas une théorie cohérente. Mais c'est chouette que tu sois libraire ! J'adore les livres, surtout les ouvrages de sciences mais aussi la littérature plus classique, précisa Honey, prête à s'emballer et lui demander son top 10 de ses livres préférés alors que ce n'était pas spécialement le moment. Ca doit être curieux de se faire aspirer dans un livre, continua-t-elle plus sérieusement. Je ne pense pas que ça me soit arrivé. Je crois que j'ai fait un rêve. En tout cas, je me suis réveillée dans une version de la réalité où tout le monde dormait sauf moi et une fée qui a pris successivement le visage de six personnes, nous inclus pour me prévenir que les histoires de personn...nages, je pense, étaient en danger. Puis je me suis réveillée dans un magnifique château et je me suis mise en quête des cinq autres personnes à trouver. D'où la scie qui nous a réunis, conclut Honey d'un air complice. Complice mais pas spécialement attentive aux réactions d'Alexis qui avait essayé de préciser quelque chose, sans doute du style « chez elle dans la librairie, pour se faire aspirer par un livre c’est quand même plus simple » mais sans y parvenir. Il faut dire que Honey parlait très vite et reprenait rarement son souffle. Quand elle était lancée, il fallait s'accrocher si on voulait la stopper ! Alexis s'était donc contentée d'écouter attentivement le drôle de récit de Honey, sourcils froncés. - Sympa comme renseignement ! Tu connais les autres qu’on est censé retrouver ? Apparemment il faut qu’on éviter de faire en sorte que le conte dans lequel on est ne se réalise pour casser la boucle du livre..., lui apprit la jeune fille. C’est le seul moyen de libérer tout le monde de cette espèce de malédiction... et nous on rentrera chez nous ! Ah oui et quoi qu’il arrive il faut rester dans les bois quand on ne sait pas où... Alexis allait sans doute donner une autre information intéressante mais des cris bestiaux aigus se firent entendre, stoppant la jeune fille dans son élan. Elle écarquilla les yeux, tout comme Honey. et là je te propose qu’on entende les bruits bizarre ce qui fait qu’Alexis se tait en ma regardant avec - Bon elle m’a aussi dit qu’on est censé être en sécurité dans les bois mais j’y crois moyen d’un coup... on fait quoi ? Finalement elle avait trouvé un moyen de combiner l'information qu'elle avait souhaité donner de prime abord ET la nouvelle donnée sonore des alentours. - Eh bien... je n'arrive pas à identifier la bête qui hurle de cette façon alors si on y va je ne sais pas à quoi on devra s'attendre. Tu as des aptitudes physiques particulières ? Moi je suis chimiste et astrophysicienne, je sais créer des explosifs mais la Belle au bois dormant n'avait pas ça dans sa chambre de palace... Honey n'était pas particulièrement alarmée. Pour le moment, certes les cris n'avaient pas l'air avenant mais ils étaient à bonne distance. Elle paniquerait éventuellement quand le danger serait plus imminent. - Ben moi je suis censée plus ou moins bien contrôler la foudre mais ici... je sais juste avoir la taille d'une enfant... Honey acquiesça. C'était logique, en effet. Mais dommage, d'une certaine façon. Honey n'était certes pas du tout à l'aise avec la magie, cependant elle pouvait entendre que dans un livre de contes ce soit utile. Voire salvateur. - Alors peut-être qu'on devrait rester à bonne distance. Se repérer au bruit pour pouvoir anticiper tout éventuel danger. C'est bien parce que dans cette histoire j'ai des jambes ordinaires. S'il faut courir je pourrais faire. La jeune femme racontait tout cela comme si Alexis voyait de quoi elle parle, d'un ton presque guilleret, alors que se prendre un immeuble sur la tête n'était pas un événement particulièrement heureux. Mais ça donnait de sacrées anecdotes pour les soirées mondaines. - ça me va ! accepta Alexis en hochant la tête. Après qu'elle ait indiqué à son frère de conte le réajustement de leur direction au sein des bois, le trio se remit en route. - Difficile de continuer à faire la conversation comme si de rien n'était, observa Honey dans un murmure après quelques pas en silence. Alexis rit. - C'est clair ! Mais je suis sûre que ça va aller. Glinda n'arrêtais pas de me dire qu'on serait en sécurité dans le bois alors bon... je décide de la croire pour le moment. Après tout c'est la seule bonne nouvelle qu'on a pour le moment parce que j'ai aucune idée de comment retrouver les autres..., expliqua Alexis. - C'est beau d'avoir autant la foi. Moi je suis athée, je crois en la science et les paroles de Glinda n'en font pas partie. Nous sommes malheureusement dans un conte, ce n'est pas vraiment mon domaine, regretta Honey. Alexis lui adressa un sourire plein de sympathie : - Etre athée et avoir de l'espoir ne sont pas des choses singulièrement différentes... ou diamétralement opposées. Avant de découvrir la fin de la malédiction, je croyais déjà plus en dieu et pourtant, ça m'a jamais empêchée de croire en l'espoir d'un monde meilleur et en la beauté de ce monde. Du couuuup... je préfère avoir l'espoir que tout ira bien. Et d'un côté je prends pas beaucoup de rire, c'est toujours comme ça : mouise mouise mouise mouiiise méga mouise et puis BOUM tout est bien qui fini bien. C'est franchement pas ICI dans un recueil de contes que ça va changer..., expliqua la jeune fille en suscitant grandement l'intérêt de Honey - et sa sympathie réciproque. C'était agréable et très stimulant de converser avec elle. Amusante, aussi. Mais en dépit de la façon décalée par laquelle elle s'exprimait, Alexis pointait de solides arguments. Elle avait confiance et c'était un atout dans leur mission. La jeune fille resta cependant silencieuse un moment, comme en pleine réflexion, avant de déclarer : - Par contre... je sais quels contes on doit retrouver... Jack de Jack et le Haricot Magique, le Petit Chaperon Rouge, Dorothy du Magicien d'Oz, Cendrillon et... A ce moment la jeune fille commença à compter sur ses doigts. Il lui manquait une personne et elle peinait à mettre le doigt dessus (métaphoriquement). - Ah mais non je suis bête, la dernière qui me manquait c'était toi ! Bon ben à première vue, c'est Le Petit Chaperon rouge qui me semble le plus simple à trouver, non ? Honey rit. Elle-même n'avait pas prêté attention au fait que, pour une fois, elle aussi faisait partie du conte. - S'il porte son chaperon, oui, on devrait pas le manquer, approuva la jeune femme en continuant d'avancer. Wallace aka Wasabi aurait été fier de Honey. Lui qui la trouvait parfois inconsciente et du genre à foncer tête baissée (mais qui ne le ferait pas pour la science ?) se tenait à aussi bonne distance que possible de ces bruits inconnus. Sans doute parce que ce n'était rien qu'elle ait pu reconnaitre. Malgré, au fur et à mesure qu'ils avançaient et quoi que toujours à distance raisonnable, les bruits se faisaient de plus en plus grand (ndlr : vous trouvez que c'est pas logique de ouf ? plaignez vous au MJ) jusqu'à ce qu'un mouvement dans l'un des arbres au dessus de leur tête n'attire l'attention de Honey. - Un garçon ! s'écria Hansel en le pointant de son petit doigt. - Oui, en effet, observa Honey à son tour. Salut, moi c'est Honey, elle c'est Alexis, lui c'est Hans et toi, qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais dans cet arbre ? C'était inévitablement lorsque la situation ne s'y prêtait pas que Honey commençait à faire la conversation comme si elle était à la terrasse d'un café, ne semblant pas le moins du monde dérangée par la bizarrerie de la situation. Le gamin tomba de l’arbre sous la surprise que lui provoqua ces présentations. Ce fut alors au tour de Honey d'être surprise. Elle n'avait pas voulu susciter une réaction aussi vive ! - Honey ! Alexis ! s'écria-t-il sans s'inquiéter de sa chute pourtant relativement violente. - Dyson ? demanda-t-elle. Alors... ça serait toi Jack et le haricot magique... sauf si tu as perdu ton chaperon. Bien que je pense pas qu'il est fait mention dans le conte que le Chaperon Rouge grimpe aux arbres, non ? demanda Honey en se tournant vers Alexis. Abasourdie, Alexis regarda le garçon puis Honey, puis le garçon et le pointa finalement du doigt en regardant Honey. - C'est Dyson, ça ? Ben punaise t'as l'oeil... - Eh bien en fait je suis myope dans la vraie vie, précisa Honey. Mais comme j'ai vu les visages de tout le monde et qu'il est le seul des deux garçons que je connaissais, j'en ai déduis que c'était lui. C'est l'hypothèse la plus probable, selon moi. Alexis était peut-être trop occupée à rire de la situation de Dyson pour rebondir sur ces informations. De son air moqueur, elle poursuivit en s'adressant à Dyson : - Toi aussi t'as rétréci à la machine ? Honey gloussa. Elle n'aurait effectivement pas pu le reconnaitre si son rêve ne l'avait pas "guidée". Quant à Dyson, il adressa un grand sourire à Alexis. - J’ai pas beaucoup d’haricot et beaucoup moins de mètres au dessus de mes jambes ! commenta-t-il en observant ses pieds. Puis il fronça les sourcils et observa Honey. Puis il commenta, l'air de réfléchir : - Tu es différente. Ton visage ? Tu fais plus grande aussi. Enfin tout le monde me parait plus grand, j’ai jamais eu des yeux aussi bas. - C'est parce que je suis debout, je pense que ça joue, murmura Honey comme si elle lui confiait un secret. Alexis, elle, continuait d'observrer Dyson (car tout le monde ici s'observait d'un air curieux), repensant à la remarque de Honey sur les personnages de Jack et du Chaperon Rouge. - J'avais même pas l'impression que c'était aussi une habitude de Jack de monter aux arbres alors... pour moi il monte juste sur une méga pousse d'haricot géant, non ? Et si j'étais toi je le ferais pas, on doit pas suivre le déroulement de nos contes..., ajouta-t-elle d'un air sérieux. Honey opina plus par soutien que parce qu'elle avait l'information elle aussi. Mais Alexis connaissait mieux les contes qu'elle donc ce que disait Alexis était un argument d'autorité. - J’ai eu le briefing aussi, pour l’instant, vu que mon conte n’a aucun sens, je pense que je réussis plutôt bien à ne pas le suivre..., commenta Dyson. Puis, comme il semblait avoir de nombreuses choses à assimiler Dyson plongea soudain dans une intense réflexion qui avait de quoi laisser le reste de l'équipe pendu à ses lèvres. C'est toujours les sourcils froncés qu'il reprit : - En quoi... Enfin, l'épipathie arriva et son visage s'illumina de compréhension. - Tu es debout ! s'écria-t-il tandis que Honey riait de bon cœur, contente de voir qu'il avait fini par comprendre le "secret" qu"'elle lui avait confié un peu plus tôt. - Tu viens de tomber d’un arbre..., toussa Hansel. Dyson haussa les épaules, l'air blasé. - Je suis tombé de bien pire, tu sais, j’ai... OH L’ARBRE ! Regina est attaquée ! se rappela soudain Dyson.
Le Recueil
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Edition originale 1985, exemplaire unique Librairie de Storybrooke - 39$99
Forêt de Storywood
Pourquoi t'aiderais-je ? Demanda la sorcière aveugle à la sorcière encapuchonnée.
Cette réunion de sorcières était inhabituelle. D'abord parce que les sorcières n'étaient pas amies et ne se rendaient jamais visite. La sorcière aveugle attendait simplement que son invitée lui confie les raisons de sa visite avant de la pousser dans le four. Pour son dîner. Mais aussi parce que cette sorcière là, dans sa maison sucrée, était sans doute la plus détestée et méprisée. La solitude avait fini par être sa plus grande amie.
Les bois qui régissent nos destins sont enfin en position de faiblesse, et maintenant plus que jamais les histoires peuvent être réécrites. Les méchants ne gagnent jamais, mais cette fois, ils le peuvent. Simplement, un récit ne s'écrit pas tout seul, il faut diriger la plume.
Et pourtant, tu as besoin de mon aide pour consulter les géants... ce n'est pas vraiment moi que tu sollicite, répondit-elle en marchant autour de la pièce, caressant les murs de biscuit du bout du doigt, alors que son interlocutrice, au centre de la cabane colorée, ne bougeait pas.
Tu es aussi sollicitée. Tes ressources seront tout aussi utiles plus tard, lors du chapitre final. Et ensuite, l'histoire sera rédigée comme tu le souhaite.
La sorcière aveugle ne répondit pas de suite, pesant le poids de ces mots dans ses pensées. La sorcière à qui elle parlait ne savait rien de ce qu'elle voulait pour son destin. C'était une nouvelle sorcière à Storywood, mais qu'importe le temps depuis lequel elle était là, personne ne savait ce qu'elle désirait.
Une bonne chose pour elle, elle savait parfaitement ce que provoquerait cette nouvelle venue, et qu'importe ses réelles intentions, elle pourrait en profiter pour arriver à ses fins. Elle arriva alors près d'une étagère où reposaient les vestiges de ses victimes, et en retira une petite pochette de cuir.
Il ne faut jamais oublier de faire les poches de ceux qu'on mange avant de les cuire... certaines choses se cuisineraient terriblement mal avec leur chair si grasse... murmura-t-elle avec un sourire, avant d'ouvrir la pochette et d'en tirer un haricot entre ses doigts.
Les sorcières peuvent voler, et le ciel est une direction plutôt simple... pourquoi veux-tu d'une tige pour te montrer le chemin ?
Face au haricot tout prêt d'être donné, la sorcière en noir se tourna enfin vers son hôte. Sans porte ouverte, les géants sont inaccessibles, même par le plus perçant des aigles.
Désormais certaine qu'elle disait la vérité, la sorcière aveugle jeta le haricot par la fenêtre. Avec un sourire, elle attira un balai dans sa main, et son invitée fit de même. Elles quittèrent alors le sol de la forêt pour s'élever autour de la tige qui grandissait soudainement jusqu'à ce que
Le jeune homme ramassa le livre qu'il venait de faire tomber des mains du vieil homme et le lui tendit, confus. Excusez moi, je ne vous avais pas vu, j'aurais du faire attention... Je vous ai fait perdre votre page.
Il baissa les yeux instinctivement sur la couverture du livre qu'il remettait à son lecteur.
Contes pour enfants Edition originale 1985, exemplaire unique Librairie de Storybrooke - 39$99
Les bois gravés sur le cuir de la couverture lui inspiraient quelque chose de familier, mais après tout, Storybrooke elle même se trouvait dans une forêt du Maine, alors ils pouvaient bien être familiers à tout le monde.
Ce n'est pas grave, rassura le vieil homme en reprenant le livre. Je te cherchais, en fait, monsieur Dyson.
L'homme haussa les sourcils, et, sous la surprise, ne put rien répondre. Tu es soudainement amnésique, et le nom trouvé sur ta boite aux lettres, Dyson Lucky Walters, ne te semble pas si familier, n'est-ce pas ? Pourtant même en oubliant tout, son propre nom devrait raisonner en soi comme une vieille musique dont on est nostalgique.
Je... mais rien de bien cohérent ne put sortir de sa bouche.
Ton véritable nom est Jack. Tu es bien moins âgé que ton corps te laisse le croire, et à l'heure actuelle, ce devrait être toi qui devrait prendre la direction du haricot magique à la place de ces sorcières, dans le chapitre que je lisais..
Et pour la première fois, quelque chose semblait logique depuis qu'il s'était réveillé. Il y a un robot qui m'a parlé dans les murs ce matin... fut tout de même la seule chose qu'il put dire.
Je ne suis pas bien au courant des technologies qu'utilise mon fils, répondit-il en rigolant.
Jack, toujours confus, fini par demander : Mais qui êtes-vous ?
Je suis Yen Sid. L'auteur de ton histoire, expliqua-t-il en serrant le recueil dans sa main.
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
- Je suis tombé de bien pire, tu sais, j’ai... OH L’ARBRE ! Regina est attaquée !
Je l’avais regardé très calmement en clignant des yeux. Puis j’avais regardé Honey. Et une fois encore Dyson. En fait, j’avais pas compris. Sans doute le coup du choc ou de la surprise mais pendant une fraction de seconde, j’avais trouvé logique que ce monde ai une “Regina” comme s’il avait parlé de Méchante Reine donc une copie d’ici, pas la vraie. Pas ma mère. Et puis j’avais réagi qu’il n’y avait pas de Blanche-Neige dans ce conte et... encore moins de Regina. Elle se serait appelée “La Méchante Reine” ou “La Sorcière”, tout au plus. En un éclair, j’avais alors réagi à ce qu’il venait de dire, complétement paniquée :
- Attends ! MA Regina ? Ma Regi... MAMAN ?! MAIS ON ATTENDS QUOI ??
Je m’étais élancée droit vers l’arbre duquel Dyson venait de tomber pour voir la scène de mes propres yeux. Jamais je n’avais escaladé un arbre aussi vite... je n’avais pas beaucoup escaladé d’arbres dans ma vie, ceci dit. Arrivé à bonne hauteur, je pus voir avec horreur un singe avec des ailes tenir fermement dans ses griffes un homme assommé tout en attaquant avec hargne une jeune femme à la robe bleue et aux souliers rouges qui tentait de se protéger des assauts... Regina. Sans réfléchir une seconde de plus, j’avais levé les bras en l’air en les agitant pour attirer l’attention de l’animal tout en hurlant :
- OOOOOH REVIENS ICI TOI ! REVIEEEEENS !!!
C’était peut-être pas le meilleur des plans mais je préférai largement le savoir foncer sur 4 personnes qui pouvaient se défendre en équipe que sur une seule. Et je devais aussi bien avoué que je n’avais pas réfléchi plus longtemps. Ma mère était en train de se faire dézinguer par un singe volant, j’avais pas non plus 25 minutes devant moi pour construite une catapulte ou je sais pas quoi. Le monstre avait levé la tête vers moi avec une vitesse impressionnante avant de fuser dans ma direction. Aussi vote que je le pus, je redescendis de mon arbre tout en demandant à mes trois compagnons :
- On fait quoi ?? Faut l’aider !! Hansel, c’est le moment de sortir ta scie !
Pour toute réponse, Dyson me gratifia d’une moue, apparemment peu satisfait de mon système D :
- Je comptais lui sauter dessus par surprise mais c'est plutôt raté. La bonne nouvelle c'est que toutes mes victoires découlent de plans foirés.
J’avais regardé aux alentours et j’avais trouvé une grosse branche un peu plus loin qui devait largement pouvoir servir de batte de baseball improvisée. Tout en courant vers mon arme de fortune, j’avais lancé à Dyson d’un ton un peu bougon :
- On avait pas le temps de le prendre par surprise, il allait la bouffer !
Je le connaissais surtout de répitation. Pour sa Magic League notamment et son travail à la mairie. Je respectais son grand sens de l’héroïsme et j’étais certaine qu’il était bien meilleur que moi à ce jeu là mais peut-être que dans ses missions on lui avait laissé le temps de se poser pour élaborer un plan ou attendre le moment où on pourrait attaquer par surprise mais là il s’agissait de ma mère. De la seule que j’avais... encore... et même c’était la seule vraie... et il était hors de question que je me risque à attendre et qu’elle meure.
J’avais attrapé la grosse branche avec deux mains et j’avais tenté de la soulever rapidement. C’était plus lourd que prévu. Sans doute parce que j’avais oublié dans l’équation que je n’avais pas ma force de femme mais une force d’enfant. J’avais mis bien plus d’énergie dans le fait de lever cette arme de fortune et elle s’était presque littéralement envoyée dans les mains, me manquant de perdre l’équilibre mais surtout frappant avec une chance incroyable au même moment le singe qui fonçait sur moi. Je l’envoyais valser un peu plus loin et il lâchait le corps de l’homme évanoui avant de rouler un peu plus loin. S’en était pourtant loin d’être fini. Le temps que je retrouve mon équilibre, le monstre m’avait sauté dessus et avait refermé ses griffes autour de ma gorge en m’étouffant. J’avais essayé de lui redonner un coup de bâton mais je ne le tenais désormais qu’avec une main et je n’avais pas assez de puissance pour le soulever et frapper de nouveau. Instinctivement, je l’avais alors lâché pour poser mes mains sur ses griffes autour de mon cou afin d’essayer de lui faire lâcher prise. Tout en suffoquant, je tentais de crier d’une voix enrouée :
- C’est quand vous voulez !!
C’est vrai ça, il y avait quand même Honey, Dyson et Hansel de viable et tout le monde me laissait crever. C’était pourtant ni l’heure de la pause, ni l’heure du goûter. A moins que si ? Un furtif coup d’œil m’avait pu permettre de constater avec une certaine panique qu’ils avaient tous disparu. Il ne restait que moi, et le mec mort au sol. Enfin... presque mort. Dans un ultime effort, j’avais directement logé mon pied droit avec la force d’un penalty au foot directement dans les castagnettes du singe. Une prise que Regina m’avait appris pour tous les gentils monsieurs désireux de m’offrir des bonbons quand j’étais petite. C’était comme si le souvenir m’était revenu brusquement. Le monstre m’avait alors lâché avec un cri enragé, me faisant tomber sur mes fesses. Paniquée, je l’avais observé les yeux grands ouverts. Il était prêt à frapper, je le sentais, mais soudain, une silhouette lui tomba lourdement dessus d’un arbre le plus proche : Dyson. C’était une manie chez lui de sauter des arbres ?
- Toujours s'en tenir au plan A !
Je m’étais relevée aussi vite que j’avais pu pour ramasser mon bâton avant que le singe ne puisse se retourner contre Dyson non sans grommeler :
- Ton plan A, t'aurais jamais pu le faire si je ne l'avais pas ramené ici alors...
Une fois de plus, j’avais levé le bâton à deux mains au-dessus de ma tête avant de l’abattre lourdement sur la tête de l’animal en terminant ma phrase :
- Pouet pouet camembert !
La bestiole s’était effondrée au sol un instant suffisamment long pour que je puisse lisser ma robe observer Dyson et dire avec un ton plein de mauvaise foi :
- Mais merci quand même.
Au loin, Honey semblait sur le point de revenir vers nous avec Regina. Apparemment, elle était allée voir si elle allait bien et Hansel sortit de derrière un arbre, sans doute caché pour le fameux “effet de surprise”. Au même moment, le monstre se releva et mon “frère” fonça droit sur lui en rigissant, sa scie brandie au-dessus de sa tête :
- Non, va-t-en !
Le singe se mit à battre des ailes puissamment pour quitter le sol. Au même moment, Dyson sauta pour attraper ses pattes et le retenir et Hansel tenta de l’attaquer au même moment. La bestiole volante agita alors plusieurs fois ses jambes pour que le Jack de fortune lâche prise et ce fut efficace puisqu’il tomba droit sur Hansel qui s’effondra avec lui au sol. Le singe fondit alors droit sur eux avant de refermer ses griffes sur les épaules d’un des deux garçonnets et de s’envoler au loin. Il venait de kidnapper Hansel...
Pendant un moment, j’observais juste le monstre et Hansel devenir un point noir dans le ciel et disparaître, sous le choc. J’avais eu une première réaction, de me dire que finalement quand on y réfléchissait, on s’en foutait un peu puisqu’il ne faisait pas partie de la bande de Storybrooke. Son histoire finirait par recommencer lorsque nous serions parvenu à nos fins et alors il serait sauf. Nulle besoin de perdre du temps à le chercher, pas vrai ? Et puis je m’en été voulue de penser comme ça, que c’était horrible et que c’était d’un petit garçon que l’on parlait tout de même. La troisième chose qui me venait à l’esprit c’était pourquoi monsieur “on s’en tient au plan A” avait trouvé judicieux de le retenir pour qu’un garçon de 10 ans le charcute à la scie. Il aurait pu aussi le laisser s’envoler comme prévu et on aurait plus eu de soucis... et puis enfin, il avait fallu que je m’avoue je ne pouvais pas en vouloir à Dyson pour quelque chose comme cela, qu’il avait fait de son mieux et que j’étais juste déboussolée. Et comme à chaque fois que j’étais dans cet état, je tentais de contrer par l’humour :
- Bon ben.... au moins on est BIEEN sûr qu'on a modifié le conte d'Hansel et Gretel... cool !
J'avais eu un petit rire nerveux. Regina venait d’arriver à notre hauteur avec Honey et j’avais foncé droit sur elle, le visage inquiet. La blonde avait d'ailleurs fait le chemin en sens inverse pour aller s'occuper cette fois-ci du chasseur. Ma mère adoptive m’avait observé pendant quelques minutes apparemment sous le choc. Pendant une fraction de seconde, j’avais oublié que j’étais redevenue une enfant mais son air me l’avait rappelé.
- Maman, ça va ? Tu n'as rien ? Il t'a pas fait mal ?
Elle me prit alors dans les bras avant de dire d’un ton rassurant :
- J'ai rien de cassé et maintenant que tu es là, je vais beaucoup mieux. Je suis costaude, tu le sais ça. - Ouais je sais que t'es costaude mais la bestiole aussi...
Elle l’avait regardé avec un sourire malicieux avant d’ajouter :
- Ça me fait drôle de te voir sous cette apparence tu sais.
Elle semblait avoir remarqué quelque chose sur mon cou car elle le fixait à présent intensément. J’avais tenté de porter ma main à ma gorge mais elle avait posé ses deux mains dessus avec une infinie douceur avant. Je devais sans aucun doute avoir des marques de strangulation car elle ne dit rien mais je pu presque voir les flammes danser dans ses yeux. J’avais repris la parole pour détourner son attention :
- Moi aussi ça me fait drôle d'être à nouveau une enfant... Je suis... moi ? Je ne me suis pas encore vue dans un miroir... Toi aussi tu es un peu changée... tu es... plus jeune... sans vouloir te vexer hein ! - Oui...oh il en faut plus pour me vexer tu sais ma chérie.
Elle me lança un clin d’œil et je lui rendis par un sourire.
- Je suis contente de savoir que tu vas bien. Je me suis fait beaucoup de soucis et tu sais de quoi je suis capable quand toi ou tes frères, vous êtes en danger.
Elle avait pincé les lèvres et j’avais hoché la tête d’un air décidé et que j’espérais aussi rassurant avant de lui préciser :
- T’inquiète je vais bien... mais je crois qu'on a du pain sur la planche pour sortir d'ici...
Je m’étais alors détournée de Regina pour m’approcher de l’homme assommé et d'Honey qui s'activait au dessus de lui et les observaient :
- Je crois que c'est le chasseur dont n'arrêtait pas de me parler mon père... enfin le Bûcheron quoi... apparemment il est au courant de ce qu'il se passe ici. On devait aller le voir mais on a trouvé sa cabane dévastée... sûrement ce singe volant... - Oui, c'est mon ami. Je crois que ça va aller pour lui. Il a un pouls régulier mais il a été sonné, j'imagine.
Je m’étais penché vers lui pour tapoter ma petite main d’enfant sur sa joue barbue et pour le secouer un peu afin de l’aider à émerger. Enfin... il y avait de fortes chances que je ne servis à rien et que c'était bien plus les premiers soins prodigué par la princesse d'un jour qui avaient eu leur effet. Petit à petit, il reprit conscience. Il finit par ouvrir les yeux et se retrouver en position assise. Au même moment, on entendit au loin des bruits de sabots et quelques secondes plus tard, un cheval arrivait à leur hauteur avec sur son dos un petit chaperon rouge masculin – sans aucun doute le deuxième garçon dont lui avait parlé Honey – et une rouquine habillée avec une robe faite de vieux tissus. Un vieil homme les accompagnait. Il observa la robe d’Honey avant de préciser :
- Les couleurs du royaume... Je suppose que ces gens sont les amis dont vous avez besoin pour la quête de la Marraine ? - Ouais ils sont avec nous, bonjour !
Je leur avais fait un signe de main avec un grand sourire. Apparemment certains avaient des quêtes subsidiaires puisqu’on ne parlait plus de Glinda ici mais de Marraine la Bonne Fée. En les observant approcher, j’avais marmonné :
- Super maintenant qu'on est tous ensemble il fallait qu'Hansel se fasse choper...
J’observais l’équipe au complet, perplexe :
- On doit faire quoi ? Aller le chercher ou continuer sans lui ? Après tout, si on réussit, ce qu'on lui fera là-bas sera qu'un horrible souvenir vu que les histoires recommencent, non ? Il n’en aura peut-être même pas de souvenir.
Je doutais un peu de moi et j’étais gênée de me montrer aussi insensible à son sort. En même temps, ce que je disais me semblait d’une logique implacable... j’avais alors baissé les yeux vers le chasseur :
- Vous en pensez quoi vous ? Vous allez enfin nous dire ce qu'il se passe ? - La bonne nouvelle c'est que ça se passe toujours bien quand on en vient à se réunir. Enfin pendant un moment, après on aura un drame et ensuite ça reviendra. C'est mieux que rien. - Ils voulaient la Princesse, mais elle était protégée au royaume, alors ils m'ont pris moi, parce que je connais tout le monde. Ce n'est pas aussi prudent finalement de vous avoir fait quitter le château... - Au-delà du briefing "les bois nous guident toujours" ce qui a l'air d'être vrai puisque toute l'équipe de Storybrooke est ici avec même deux invités spéciaux, j'ai aussi une mission confiée par Glinda que j'ai pas encore accompli. Je dois trouver l'origine des haricots magiques.
Le vieil homme haussa alors brusquement les sourcils tout en portant la main à l’épée accrochée au cheval :
- Pardon ?
Au même instant, toute la forêt se mit à trembler et chacun manqua de perdre l’équilibre tant le choc était violent. Un bruit retentissant se répandit dans la forêt et très vite, on put tous apercevoir qu’au-delà de la cime des arbres, une tige géante montait à une vitesse folle droit dans les nuages :
- Quoi ? Même en ne faisant rien comme dans le livre, ça pousse quand même ? SALETÉ DE DESTIN !
Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »
| Crédits :Eilyam | Avatar : Tom Holland
| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
| Autres Personnalités :Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano
Il ne manquait que la table pour faire Table Ronde de personnages cultes. Jack, Cendrillon, La Belle au Bois Dormant, Le petit Chaperon Rouge, Dorothy Gale, Gretel, le Chasseur et le Marchand, réunis dans une clairière de la forêt en cercle pour débriefer sur ce qu'il se passe, la façon dont nous sommes arrivés ici, ce qu'est "ici", et que nous réserve la suite. La plupart d'entre nous étions assis, certains réfléchissaient debout, et le Chasseur étaient de ceux-là, essayant d'assembler toutes les pièces de l'histoire. Le Marchand avait l'air de le prendre très sereinement. D'ailleurs, ça n'avait pas été le seul.
Et vous voulez dire qu'Hansel a suivi toute cette aventure qui n'avait aucun sens pour lui sans jamais douter ou reculer ? Avais-je demandé en haussant les sourcils en regardant Alexis. J'adore ce gamin, il faut vite qu'on le retrouve. Normalement dans un livre pour enfant, il ne mourra pas. "Normalement".
Mais le Chasseur n'avait pas l'air aussi partant que pouvait l'être Hansel et compréhensif que l'était le Marchand qui nous avait ramené Nathan et Cassandre. Il décroisa les bras, se redressa du tronc d'arbre sur lequel il était adossé, et commença à parler sur un ton qui trahissait que la situation le contrariait beaucoup.
Laissez moi résumer. Vous venez d'un monde où tout ça n'est qu'un livre dans lequel des personnages ont disparu et dont vous avez pris la place. Alors une gentille sorcière qui a totalement conscience de notre condition vous a donné une quête bizarre, approfondie par la Marraine d'une fille maltraitée. Oh et une dernière chose, rappelez moi le rôle des haricots magiques là-dedans ?
Son ton était assez intimidant. Il avait l'air de tous nous faire des reproches, et je pense qu'on remarquait tous que son regard colérique évitait celui de Honey qu'il se mettait à ignorer alors qu'on nous l'avait présenté comme étant son ami. On doit empêcher nos histoires d'arriver pour que l'absence des héros ne permettent pas aux méchants de gagner. Dans l'histoire, je devais vendre ma vache à ce monsieur là, fis-je en désignant le Marchand, mais on m'a conseillé de remonter plutôt à l'origine des haricots, et je pense que c'était pour empêcher que ça pousse, ce qui est plutôt raté, finis-je en levant les yeux vers la tige qui perçait le ciel plus loin, visible derrière les feuilles des arbres de la forêt.
Le Marchand n'avait toujours rien répondu à ce sujet, certainement pour y réfléchir encore.
Je répète donc, nos vies ne sont que des "histoires" que vous pouvez manipuler comme bon vous semble. Et ce matin, la Prince... elle m'a menti en se faisant passer pour mon amie.
Oh. Voilà la colère qu'elle portait envers Honey. J'aurais aimé qu'il lui laisse la chance de répondre, ou à l'un d'entre nous de la défendre, mais le Chasseur se tourna et commença à s'en aller. Ne comptez pas sur moi. Dans votre histoire, je ne suis censé que sauver ce petit imprudent d'une mort complètement idiote, dit-il en désignant Nathan sans le regarder. Mais si vous êtes là pour annuler nos histoires, ça n'arrivera pas, non ? Je ne suis pas un héros, alors je repars.
Il adressa un seul regard à Alexis. Je devrais te ramener à ton père, mais toi aussi tu lui as menti. Essaye au moins de lui ramener son vrai fils en vie, qu'il ne perde pas deux enfants à cause des mêmes personnes.
Il ne dit rien de plus, et continua son chemin, nous laissant là.
Eh ho, deux secondes ! S'énerva Alexis, en courant pour lui barrer la route. Vous n'avez rien compris, hein ?
Le Chasseur s'arrêta au moins, pour la regarder en colère, mais ne lui répondit rien. Silencieusement, il lui laissait une chance de parler mais son regard ne me rendait pas optimiste quant au fait qu'il allait vraiment l'écouter. Dur caractère...
Vous êtes peut-être pas un héros mais en tout cas vous êtes complètement con. Vous avez pas compris qu'on y est pour rien et qu'on fait en sorte que tout redevienne normal ? Réfléchissez 5 secondes, on est censé tout réparer ! Si on y arrive, on va remettre la Belle au Bois dormant à sa place, et vous allez retrouver votre amie et tous ceux que vous aimez. Au lieu de ne rien faire et râler, aidez nous ! Ça ira bien plus vite pour tout le monde !
J'eus un sourire. Alexis et moi, dans ce livre, étions bien partis pour être les deux enfants qui allaient se chamailler pour un rien, mais il fallait dire qu'elle avait le panache remarquable que j'admirais et essayais d'avoir quand je dirigeais la ligue. Je me souviens encore, en 2018, quand j'ai confronté directement la présidente des Etats-Unis de Terre-2 avec la même poigne qu'Alexis avec le Chasseur pour lui dire d'arrêter ses conneries et de lever l'interdiction des super-héros qui avaient sauvé ses fesses juste avant. Peut-être devrais-je parler d'Alexis à Lisa pour la ligue.
Enfin... je voyais déjà les yeux de Regina emprunt de colère maternelle en me disant "pas question que mes enfants risquent leur vie". Je n'étais pas certain de vouloir contrarier Regina, surtout avec mes petits bras et ma toute petite poitrine dont je doutais fortement des capacités à protéger mes organes vitaux tant elle semblait minuscule.
Je suis toujours celui qu'on sollicite en dernier. Je ne suis qu'un personnage de livre à manipuler ? Alors manipulez l'histoire comme bon vous semble mais je ne participerai pas à ça. Il ne dit rien de plus, contourna Alexis, et reprit ça route.
Je fis signe aux autres de rester ici, et me mis à courir pour le rattraper. Je posais une main sur l'épaule d'Alexis au passage pour lui dire silencieusement que j'avais quelque chose à dire pour essayer à mon tour, et me dirigeais ensuite dans les bois pour pouvoir parler au Chasseur en privé.
Vos yeux sont très expressifs. Et je sais exactement ce que vous ressentez parce que j'ai eu les mêmes sentiments.
Le Chasseur s'arrêta mais ne se retourna pas. La colère qui passe dans vos yeux, a tout d'un regard amoureux qui vient de se confronter à un mur. Une trahison. Pas besoin de me dire non, j'ai eu ce regard quand j'ai eu ces sentiments.
Le Chasseur grogna. De quoi tu parles ? Tu es né il y a deux semaines.
Je suis adulte en dehors du livre. Je suis tombé amoureux de quelqu'un il y a deux ans, et notre relation était parfaite au début. Puis je suis tombé dans le coma et à mon réveil, il était amoureux d'un autre. Je n'étais pas en colère comme vous, mais j'ai eu les mêmes peines, vous la traduisez juste différemment. Aujourd'hui c'est un de mes meilleurs amis parce que j'ai accepté les choses. Je suis même en train de monter un plan pour le pousser dans les bras de son nouvel amour, mais on est pas obligé de revenir sur mon propre niveau de psychopathie amicale. Je fis une petite moue. Etre un enfant me faisait oublier les limites d'un discours cohérent.
Tout ça pour dire que vous êtes amoureux de la Princesse, et vous venez de vous rendre compte que ce n'est même pas vraiment elle, vous le vivez comme un mensonge maintenant que tout a changé. Mettez vous à sa place, elle aussi est en danger. Elles avec un S même. Honey, mon ami, et Aurore, la votre. Vous ne vous en souvenez pas, mais elle s'appelle Aurore. Aucune d'entre elles ne vous a vraiment menti, comme Chris ne m'a jamais menti en tombant amoureux d'un autre. C'est juste arrivé. Et c'est vous qui êtes injuste en refusant de le voir.
Inutile aussi de lui dire que son histoire d'amour était plutôt mal barré puisqu'il n'existait aucune version de La Belle au Bois Dormant qui finissait par "Le Chasseur du Petit Chaperon Rouge vira le Prince pour embrasser la Princesse et la réveiller. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants mi-royaux mi-roturiers". Moi non plus j'avais pas été au coeur de l'histoire d'amour de la fin de l'histoire et je pense que je m'en sortais assez bien, certes, mais ça n'était pas très encourageant à dire.
Je n'eus pas de réponse, ce qui était assez contrariant parce que personnellement je m'étais trouvé plutôt inspirant et me serais donné au moins un 4/5 en discours. Perfectible mais déjà super cool. Monsieur était exigeant. Ce qui était surprenant : dans un conte de fées, c'était pas censé être encore plus facile de convaincre les gens ?
Il fouilla dans sa poche cependant, et me jeta quelque chose dans les mains. C'était un sifflet. Devant mon regard curieux, il me répondit enfin. Si vous êtes vraiment en danger, sifflez.
Bon, ok. Je méritais le 5/5.
Regina Mills
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Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Ah la la, Dyson il a un sifflet et il est content…
Tant mieux pour lui mais si c’est pour cracher dedans quand tu souffles, je vous laisserais le faire, pas que je sois proprette ou que sais-je encore mais on sait jamais trop où le sifflet a pu trainer v’voyez ? Donc je prends mes précautions.
Ceci était une intervention de la joueuse, merci, bonne journée.
Dyson revient sans le chasseur avant de simplement prendre la parole.
« Il nous aidera, à sa façon. »
Ouais ok. Il a bonne tête le « je vais faire ce qu’il faut, bla-blabla. » je soupire légèrement avant de voir le Marchand qui tourne le regard vers la tige de haricot qui domine le ciel bien qu’il ne soit pas à côté de nous.
« Aussi folle que cette histoire puisse être, il faut agir vite. Celui qui a fait pousser un haricot n’est pas de bonne intention. Que vous a dit cette fée ? » « Alors elle nous a donné une liste étrange…Je sais même pas si on va réussir à trouver ça. Dent d’un menteur, mèche de cheveux d’un monstre qui n’est pas de leur monde, un souhait à l’état pur, une source de magie qui est maudit, trois gouttes de sang pleine de mépris. Et c’est tout ! » réponds Nathan avant de soupirer grandement « Je sais pas comment j’ai retenu tout ça. » « Je ne sais surtout pas comment on trouvera ça… » continue Cassandre.
Je laisse passer quelques instants avant de me remémorer certaines choses que j’avais pu découvrir quand j’étais l’élève de Rumplestiltskin. Tout cela me rappelait grandement les ingrédients pour un sortilège, ça me semblait même plus que probable.
« Quand j’étais l’élève de Rumple dans la forêt enchantée, il avait des centaines de bouquins qui renfermaient des « listes d’ingrédients ». Si elle vous a donné cette liste, c’est qu’il y a une raison et que nous y sommes tous liés. » C’est du moins ce qui me semblait le plus probable.
Dyson hausse les sourcils.
« Tu crois que c’est pour jeter un sort ? C’est ça qui rétablira la situation ? » « Je le pense oui. Tout ça, c’est des ingrédients. Mais j’ignore encore pour quel genre de sortilège. Mais apparemment, ça semble être notre seule porte de sortie. »
Le Marchant choisi ce moment pour intervenir.
« Une mèche de cheveu d’un géant. Cela correspond à la description, les géants ne sont qu’un mythe dans ce monde. » « Et un souhait…c’est sûrement le Magicien d’Oz. Ça nous fait deux pistes. Attendez 3 ! Une source de magie qui ait déjà maudit, la Princesse EST maudite ! La baguette qui a fait ça ! » reprends Dyson avant que Cassandre n’ajoute « Trois gouttes de sang pleines de mépris…Serait-ce Lady Trémaine ? » hasarda t’elle « 4 pistes » ajoute Dyson tout content avant que Nathan ne revienne sur Lady Trémaine en lançant un « Complètement tarée celle-là… » « Je suppose donc que chaque ingrédient a un rapport avec nos contes » soupire finalement Cassandre avant de jeter un regard noir vers Nathan tandis que je reprends la parole « Dent d’un menteur…le loup ? » « Si c’est le cas, il faut chercher du côté de Nathan et d’Alexis pour les derniers. Alors le loup et la sorcière doivent être de bonnes pistes. » « Pourquoi il faut que je recroise le loup… » soupire Nathan « Mais bon, il faudrait se séparer pour trouver tous les ingrédients rapidement non ? »
Je pose mon regard sur Nathan.
« Oh…Monsieur Crawford a peur du méchant loup ? » lance Cassandre « Je t’emmerde ! Tu sais pas Cassie, je t’emmerde vraiment. Tu le connais pas comme je le connais. Il est vicieux, méchant et il a des putains de grandes dents ! » « En même temps Nathan, c’est un loup. »
Bah quoi, c’est vrai non ?
« Non. Un loup, c’est un loup. Lui c’est un GRAND MECHANT LOUP. Y’a quoi que vous comprenez pas dans son nom ? » « Se séparer oui, mais hors de question que tu revoies le loup ! Si on doit empêcher nos histoires de se produire, on ne doit pas chercher la où on nous attend. Je ne peux pas monter ce haricot, tu ne peux pas revoir le loup… j’ai un plan ! »
Dyson sourit.
« La Magic League ne se perd pas on dirait. » énonce Dyson avant de faire une petite moue pour se rattraper « Je veux dire que les plans de la Magic League sont inspirants. »
Bien rattrapé Dyson ouais. Ce serait con que tu brises le secret.
Il se saisit d’un bâton et trace par terre les capitales de nos noms pour bien nous séparer en réfléchissant bien. En regardant le schéma, il se met à songer à voix haute.
« Ok alors on doit se séparer, pour aller plus vite, mais pas chacun de notre côté, ce serait prendre le risque de provoquer nos contes sans le vouloir. Regina, Cassandre et Nathan, il faut vous éloigner d’ici. Des briques jaunes, du royaume, de la forêt. Honey aussi mais je veux pas déséquilibrer les groupes. Alors vous devriez tous les trois monter chez les géants. »
Il se tourne par la suite vers le marchand.
« Alexis, Honey et moi, on vous suit. On doit trouver l’origine des haricots magiques, Glinda pense que ça va aider. Et sur le chemin, on essaiera de trouver le Loup et les Trémaines. »
Je pose mon regard sur Dyson.
« Ok pour moi. » « Vous voulez que je monte sur ce haricot géant ? » « T’as le vertige ? » « Non elle a plutôt la flemme de faire du sport »
Un petit rire m’échappe avant que Dyson ne reprenne la parole.
« Tu ne tomberas pas. On est régit par une étrange force qu’est le destin du conte de fée, on est du bon côté, il n’y a qu’une seule personne qui tombe du haricot et c’est le géant. » « Ces mondes sont beaucoup trop dangereux. » « Franchement, j’ai du mal à y croire au destin du conte de fée…Mais bon on va dire qu’on a pas vraiment le choix. » « Voilà, on a pas le choix. Personnellement, je compte bien rentrer à Storybrooke parce que j’ai un commerce à faire tourner et mes deux autres enfants qui m’attendent donc on se bouge le cul et on y va. » « Nous voulons tous rentrer Madame. Alors allons-y. » grogne Cassandre « Moi aussi je veux rentrer je vous signale. Rien à faire de votre famille ou de votre commerce. On a tous un travail et une famille. On se plaint ? Non. Enfin si Cassandre est infecte mais elle l’a toujours été alors. » il hausse les épaules « Je veux sortir d’ici, ça me rappelle de mauvais souvenirs. »
« On est dans un livre pour enfant. J’étais chargé de faire lire aux enfants des histoires et jamais il n’arrive des trucs graves qui peuvent rendre le jeune lecteur triste. Il lui arrive un obstacle qu’il parvient toujours à éviter. Comme Hansel, on le retrouvera quand on aura tous les ingrédients, on finira à Oz, on affrontera la sorcière avec un sceau d’eau, on lancera le sort, et tout ira bien. Profitons d’être en livre où gagner est facile. » « Parlez pour vous » grommelle Cassandre. Au moment de se séparer, Dyson rappelle rapidement les dernières infos « Quand on doit se retrouver, on vient dans les bois. Glinda nous a dit qu’ils nous donneront toujours le chemin. Bonne chance tout le monde ! »
Non mais faut jamais dire ça comme ça ! La plupart du temps, ça porte la pouasse et il nous arrive des trucs tout pourris…
Nathan De Trémaine
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I will make you a cup of coffee as you're sleeping through the storm. Dancing sweetly keeps us steady through the storm. In the soft spring on the rough sea through the wind and winter cold. I can weather life forever. If I have your hand to hold. Keep me warm through the storm.
| Conte : Le Petit Chaperon Rouge ☾ | Dans le monde des contes, je suis : : Le petit chaperon rouge (Nate) & Le grand méchant loup (Sam) ☾
Dyson, Cassandre, Alexis, Honey, Regina et Nathan.
Nathan n'aimait pas trop ce plan. Il n'aimait pas ce monde à vrai dire mais il n'avait pas vraiment le choix, il n'avait pas son mot à dire. Revivre un cauchemar qu'il avait déjà vécu en étant enfant ne l'intéressait pas vraiment. C'était pour cela qu'il faisait le plan sans discuter des ordres même si il ne les aimait pas. Il voulait simplement rentrer chez lui et oublier tout ce qu'il venait de voir. La maison dans les bois, la bonne odeur des pâtisseries de sa mère, sa mère-grand. Le loup. Il voulait tout oublier comme il l'avait fait à Storybrooke. Alors le jeune garçon marchait silencieusement vers le haricot magique tout en jouant nerveusement avec le tissus de son chaperon. Il connaissait un peu l'histoire de Jack et le haricot magique. Autant dire que ce n'était pas son délire de se retrouver devant des géants affamés. Tout comme la sorcière cannibale de Hansel et Gretel. En parlant de ça, le groupe sentit rapidement une bonne odeur flotter dans les bois. Une odeur de sucre et de bonnes nourritures.
« D’où vient cette odeur ? »
Cassandre commença à se diriger vers la bonne odeur.Nathan renifla l'odeur avant de hausser simplement les épaules tout en regardant autour de lui. Étrange... Il avait vraiment l'impression de sentir la bonne odeur de la tarte aux pommes de sa grand-mère. Mais il était loin de chez elle. Enfin il ne pouvait pas vraiment le savoir mais il s'était éloigné de son histoire comme l'avait dit Dyson. C'était un piège, tout le monde le savait et pourtant. Cassandre, Regina et Nathan marchaient en direction de la bonne odeur.
« Je sais pas mais ça sent bon la tarte aux pommes de ma grand mère ... »
Rapidement le groupe tomba face à une maison faite en biscuit. Tout avait l'air de se manger dessus. Les murs, les fenêtres et même la boîte aux lettres qui se tenait juste devant lui. Le coréen s'arrêta subitement devant la cabane avant de secouer négativement la tête tout en reculant doucement. C'était clairement un piège et autant dire qu'il commençait un peu à avoir peur. Si cette sorcière était dans les parages. Il n'allait pas faire long feu.
« C'est clairement un piège ... On devrait s'en tenir au plan. Même si ça sent si bon. »
« Nous devons entrer, dans tout les cas. Au pire, nous avons Regina. »
« Ouais au pire on a la sorcière qui a gâché notre vie avec nous. » Il claqua sa longue contre son palais. Donnant un coup d'épaule dans le bras de Cassie avant de marcher vers la maison. « Pourquoi je dois me taper les deux vilaines sorcières. »
« Tu peux toujours monter seul ce haricot ! Ou te perdre dans la forêt ~ » cria Cassandre.
Nathan ignora complètement les dires de Cassie. Il remit juste correctement le capuche rouge sur sa tête avant de s'arrêter juste devant la maison. Même si l'agacement envers Cassandre lui avait donné le courage d'avancer jusqu'ici, il avait clairement du mal à ouvrir la porte en biscuit qui se tenait juste en face de lui. Il déglutit avant d'enfoncer doucement sa tête dans son chaperon. Le coréen aurait eût légèrement moins peur si il avait gardé son vrai corps. Mais là, il n'était qu'un enfant et la sorcière aimait un peu trop les enfants.
« J'espère que la sorcière voudra manger Cassandre à ma place ... » un soupir sortit de sa bouche. « Elles ont pas peur, elles. La sorcière bouffe que des enfants. »
Le coréen vit la rouquine rouler des yeux au dire de Nathan mais il décida de l'ignorer encore une fois, se concentrant sur le bruit du crépitement d'un feu qui se trouvait à l'intérieur de cette cabane. Des bonnes odeurs se dégageaient de la maison et la porte était fermé mais pas à clé. Enfin, il n'en était pas sûr mais il s'en doutait. Autant rendre le piège facile pour les enfants. Nathan déglutit devant la porte avant de se tourner vers Cassandre et Regina.
« Vous voulez pas ouvrir la porte ? Je veux dire ... elle mange les enfants quoi ... »
« Bande de gamins. » pesta Regina en ouvrant la porte.
L'intérieur était vide enfin il n'y avait personne dans cette maison. Pas d'enfants affamés ou de sorcière. Une longue table se trouvait au centre de la pièce et elle était recouverte de bons plats et de bons desserts dont une tarte aux pommes. Nathan avait bien sentie l'odeur de ce gâteau. Au fond de la pièce se trouvait un four qui était encore allumé. Le sons du crépitement d'un feu venait de ce four. En résumé, pleins de nourritures mais aucun signe de vie.
« Ne vous approchez pas de la nourriture. »
« Oui et puis du four aussi. Elle l'a mit à chauffé pour moi, c'est sur. Je suis petit et mignon ça donne envie. » Il marqua un petit temps de pause. « Elle est pas censé être là ? »
Cassandre roula des yeux encore une fois. C'était sa mimique favorite à croire vu qu'elle ne faisait que ça depuis le début. Nathan soupira d'agacement en voyant son comportement d'ailleurs. Mais ce qui surprit le plus le petit chaperon rouge. C'était le fait que Cassandre venait de toucher à une pâtisserie avec le bout de ses doigts.
« Vous êtes idiote ou vous faites exprès d’être super chiante ? »
« Dit celle qui nous a envoyé à Storybrooke. Nous ne sommes pas amies, je vous prie de me parler autrement. »
« Moi je suis reine petite merdeuse donc je te parlerais comme je le veux. Mais amuse toi à faire la débile et fais toi bouffer, je ferais rien pour te venir en aide. Tu l’auras clairement bien mérité. Donc maintenant, tu arrêtes de faire la chieuse et tu fais attention, c’est clair ?! »
Nathan haussa les sourcils avant de se mettre devant Cassandre tout en secouant négativement la tête. C'est vrai que sa fiancée avait un côté super agaçant, il ne le niait pas. Cela lui arrivait aussi de dire des choses méchantes à Cassandre mais lui il en avait tous les droits. Contrairement à Regina qui n'avait pas le droit de lui dire ce genre de chose.
« Pas contre. Tu lui parles meilleure. Tu te prends pour qui pour rabaisser les gens comme ça ? Les merdes de ce genre elles arrivent par ta faute Regina. Puis merde fermez votre gueule. On a une mission si on veut rentrer. »
« Tu crois sérieusement que j’ai décidé d’être là ? J’ai clairement autre chose à faire que de m’amuser à courir entre les pages d’un bouquin poussiéreux. Et tu me dois un minimum de respect, je suis pas ta copine. »
« Vous parlez de respect. Mais vous ne savez déjà pas le donner. Nous ne sommes pas des égaux. » elle repartit sans rien toucher. « Et vous n'êtes plus reine. A vrai dire, vous n'êtes plus rien à part celle qui a jeté la malédiction. »
Cassandre rejeta ses cheveux en arrière avant de tourner le dos à Regina.Nathan fixa Cassandre en affichant un petit sourire avant de commencer à fouiller la maison sans dire un mot de plus.
« T’as de la chance que j’ai plus de pouvoirs, sinon je t’aurais cramé depuis longtemps. »
Pas de réponses de la part de Cassandre et tant mieux. Les disputes c'étaient marrant mais à petite dose. Le petit chaperon rouge inspecta la maison et il ne trouvait rien hormis ce four, les friandises, la nourriture mais aussi une petite pochette vide qui gisait sur le sol. Nathan fronça les sourcils fixant cette petite pochette en cuir vide. Ce petit accessoire faisait étrangement tâche dans le décor. Le coréen haussa alors les sourcils avant de ramasser cet objet sans vraiment réfléchir. Il tendit la pochette vers les jeunes femmes tout en haussant doucement les épaules.
« C'est étrange vous ne trouvez pas ? C'est vide. Il y avait quelque chose dedans... »
« Le propriétaire c'est enfuie ? »
Le chaperon rouge analysa alors la pochette un moment avant de pousser un long soupir tout en rangeant l'objet dans sa seule et unique poche. Il regardait autour de lui avant de simplement hausser les épaules. Il pouvait essayé de l'énerver afin de la faire réagir un peu. Il prit alors un jolie gâteau à la fraise et avec un peu de difficulté, il le glissa dans le vieux four avant de se tourner vers le reste de la nourriture.
« Je sais pas vraiment ce qui se passe. Les méchants se comportent de façon étrange aussi. Le loup t'a attaqué alors que tu es Cendrillon ce n'est pas logique. Je vais gâcher son travail, on va voir si elle se montre. Je comptes sur vous les filles pour gifler. Je peux pas me battre avec un corps aussi petit. »
« Gifler une sorcière ? Je pense que nous devrons fuir... »
Nathan haussa simplement les épaules. Tout ça parce que Cassandre ne voulait pas avouer qu'elle était nulle en combat, enfin. Là n'était pas la question. Le coréen continua de détruire le travail de la sorcière qui semblait absente puis d'un coup, le chaperon rouge se stoppa. Il entendit un groupe d'enfant se rapprocher de la maison tout en rigolant. Nate se précipita vers la fenêtre afin de voir la scène. Il vit les enfants croquer dans les friandises dehors avant de repartir en riant tout en sautillant joyeusement. Nathan haussa les sourcils avant de se retourner vers Cassandre, choqué.
« Pourquoi ils sont pas mort ces imbéciles. Enfin ça confirme ce que je disais. La sorcière est pas là. Tant mieux, je voulais pas croiser cette vieille folle. Enfin... L'ingrédient. C'est pour ça qu'on est là. » Le chaperon fit mine de réfléchir. « Vous avez une idée ? Enfin je veux dire... Les dents c'est le loup, les cheveux d'un monstre sûrement les géants, une source de magie qui a déjà maudit c'est la baguette de celle qui a maudit la princesse, trois gouttes de sang c'est les trois folle De Trémaine.»
« Le feu, ce serait ça le dernier ingrédient ? »
Nathan ouvrit légèrement sa bouche. La lumière éternelle qui apportait les ténèbres. En y réfléchissant …. Le petit chaperon rouge avait vu tout ces ingrédients au début dans le brume. Le cheveux sur le chaudron, le vœu dans les arbres d'émeraude, le sang des De Trémaine, la baguette de la sorcière et le feu de sorcière carnivore. L'enfant se tourna vers le four avant de pointer le feu du doigt.
« Le feu du four !!! Je le sais, j'en suis sûr ! Je l'ai vu ! Mais comment récupérer ça ? »
« Alors nous avons juste à allumer le four et récupérer le feu ? C'est super ! Et on le transporte comment ? »
« C’est justement ce que j’étais en train de me demander. Il doit bien y avoir un récipient ici qui pourrait nous permettre de conserver les flammes. Cette maudite sorcière doit bien avoir quelque chose... »
Nathan se mit alors à réfléchir un peu avant de regarder autour de lui. Le tout était d'avoir un récipient afin de pouvoir récupérer ce feu éternelle. Mais oui ! Le feu était éternelle, magique. Sûrement un sort de la sorcière. Ce dernier ne s'était même pas éteint avec tout ce qu'il avait mit dedans. Nate prit alors un pot de confiture vide avant de prendre une chaise afin de la mettre juste devant le four. Rapidement il plongea sa main dedans se brûlant très légèrement mais enfermant le feu dans le pot de confiture. Il afficha un petit sourire.
« Je l'ai ! Le feu éternelle. »
codage by Wiise
Cassandre De Trémaine
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| Avatar : Madelaine Petsch
Who’s that sexy thing I see over there ? That’s me sending in the mirror. What's that icy thang hanging around my neck? That's gold, show me some respect.
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Anastasie
Une discussion autour du feu plus tard et les voilà parti dans une aventure sans queue, ni tête. Franchement, Cassandre se demandait bien comment elle avait pu accepter de les suivre. A eux tous, ils ne faisaient pas le poids. Ils devaient combattre un géant en haut d'un haricot et une sorcière cannibale. Alors, entre elle qui ne savait pas se battre, la terrible sorcière sans aucuns pouvoirs et Nathan à la taille d'un lilliputien, ils ne risquaient pas d'arriver vivants au bout de cette expédition. Qu'est ce qu'il ne fallait pas faire pour rentrer chez soi.
Soudainement, ses narines furent prise d'une bonne odeur. Guidée par sa faim et son envie de retarder son ascension sur le haricot, la jeune femme suivit l'alléchante senteur jusqu'à la fameuse maison en pain d'épice. Finalement, malgré les contestations du jeune chaperon rouge, ils commenceraient donc par la sorcière. Cassandre ne voyait pas vraiment ce que ça changeait, au début ou à la fin, ils devraient se confronter à elle et risquait d'être manger. Avec un peu de chance, elle trouverait Nathan tellement à son goût qu'elle la laisserait s'enfuir.
A leur entrée, le trio fut surpris de découvrir la chaumière vide. Où était passée celle qui terrifiait les plus jeunes ? Aucune idée, et cela détendit instantanément Cassandre. En tant qu'ancienne méchante, elle ne se sentait pas viser par ses confrères. Tout était différente lorsqu'elle était une héroïne. Elle avait dorénavant tout à perdre. Même si l'adjoint au maire semblait serein quant à leur chance de survie.
Tout compte fait, le plus gros dilemme ne serait peut être pas les ennemis qu'ils redoutaient tant. Mais eux-mêmes. Le groupe était bancale, personne ne se faisait confiance et tout le monde préféré se marcher sur les pieds. Pour réussir, ils devraient sans doute se serrer les coudes, faire des concessions. Malheureusement, Cassandre n'avait jamais été une personne conciliante. Encore moins pour la méchante sorcière. Elle voulait la prendre de haut, mais elle n'était rien à ses yeux. Comment avoir peur d'une chose dont on préférait ignorer l'existence même ?
Une énième dispute et une révélation après, Nathan referma le pot de confiture qui contenait désormais la flamme éternelle. Encore sur leur garde un instant, les trois "héros" se relâchèrent en constatant que le sorcière n'apparaîtrait définitivement pas. Elle devait être sortie, sans aucun doute. Son absence lui causera bien du tort !
Le chaperon rouge, comme le bon garçon qu'il était, plaça le bocal dans son panier, sans doute donné par sa mère. Voir ainsi cette vision de lui tenant un vieux panier en osier fit sourire Cassandre. Il avait vraiment l'air ridicule comme ça. Si seulement elle avait eu son appareil photo ! Elle aurait pu accrocher cette image de lui dans tout le manoir.
De bon train, la petite troupe reprit son chemin en direction du haricot magique. C'est fière, que la rouquine s'esclaffa:
- C'était si simple ? Il n'y avait pas de quoi avoir peur ! - A ta place, je ferais pas trop la maligne... On a encore le haricot à faire et si les méchants ne sont pas là. Ils seront tous là quand on essayera de casser leur plan. On voit que tu étais méchante dans ton histoire, toi. - Tu es le seul gentil ici. Avec un peu de chance, notre double carte de méchant nous sauvera. Plus que celle du héros.
S'il y avait bien une chose qu'avait retenu Anastasie de sa condition de méchante, c'était qu'ils n'avaient qu'une haine viscérale envers les héros. Bon, ils n'aimaient certes pas vraiment les autres personnages non plus. Mais les héros étaient les pires. Ils ne méritaient jamais leur "happy ending", si être simplement gentil avait du mérite, ça se saurait. Il ne s'agissait en réalité que d'hypocrites cupides et crédules.
- Ouais enfin pour ça faut avoir l'esprit d'équipe. Et ça je peux te le dire, on l'a pas. Il poussa un long soupir. Mais je vais rien dire, sinon vous allez me hurler dessus les deux.
Oh parce que bébé Nathan pensait être un exemple de bonne vertu ? Laissez la rire. Comme ci elle avait envie de s'associer à cette vieille femme aux chaussures rouges dépassés.
- On verra ce qui se passe quand on avance.
Cassandre leva une nouvelle fois les yeux au ciel. A force, elle risquerait de les voir tomber. Qu'est ce qu'ils faisaient pour elle ? Du surplace ? Il n'était plus possible de dialoguer ? Madame n'appréciait pas d'être mise à l'écart ?
Ils traversèrent le reste de la forêt dans un silence de plomb. Ces trois là n'auraient jamais dû se retrouver ensemble. L'un d'eux risquaient de perdre la vie incessamment sous peu. Sans doute égorgé par un autre. Heureusement, ou malheureusement concernant la rouquine, le haricot géant s'offrit devant eux. Il était impressionnant à s'élever ainsi de toute sa hauteur jusque dans les cieux. Ils allaient vraiment devoir gravir ça ? Elle qui était déjà fatiguée par la marche, ne comptait pas grimper sur ce truc. Il n'y avait ni échelle, ni ascenseur ! Comment allaient-ils faire ? Malgré la saleté, sa manucure restait encore toute fraîche, elle ne comptait pas gâcher le peu qu'il en restait en tentant de se raccrocher à la vie durant son escalade. C'était hors de question.
Tout comme elle, Nathan fixa la tige avant d'émettre un petit rire nerveux.
- Mouais... Bon... En faite on est bien ici, non ?
Pour une fois qu'il disait quelque chose d'intelligent celui-ci.
- Poussez vous, je monte la première. Déclara la sorcière dans son dos.
Sans attendre qu'elle le redise une seconde fois, la jeune femme se décala avec plaisir. Si elle voulait monter seule le long de cette tige recouverte d'immenses feuilles, qu'elle ne se retienne pas. Cassandre la regarderait faire d'en bas.
D'une force qu'elle ne lui soupçonnait pas au vue de son âge et de sa non-magie, Regina commença à grimper sans grande difficulté le haricot. Aucune réaction de la part de celui-ci. Ci ce n'était l'étrange temps qui venait de s'assombrir.
Souriante, elle indiqua la pente d'un geste de la main à l'enfant.
- Après toi. - Bah tiens, comme par hasard.Il leva les yeux au ciel avant de commencer à monter lui aussi.
Décidément, cette équipe ne faisait que de rouler des yeux.
C'est donc une Cassandre résignait et ne souhaitant pas servir de nouveau de quatre heures au loup, qui se mit à son tour à escalader le haricot magique. Étonnamment, et sans s'en rendre compte, leur ascension fut plus rapide que prévue. A peine eut-ils commencé qu'ils arrivèrent déjà au niveau des nuages. Mais comment était-ce possible ? Ci ce n'était que de la magie ? Ou alors, était le fait que ce genre d'action ne prenait qu'une ligne sur les pages blanches du conte.
- Il n'était pas plus haut ce haricot ? Non pas que je veuille me plaindre de ne pas avoir fait une chute mortelle. Quoi que, pour certains j'aurais préféré...
Nathan fronça les sourcils à la réaction de la jeune femme, avant de continuer à grimper.
- Pourquoi je suis pas resté avec les enfants moi... - Je t'ai entendu ! - Et ? Il baissa son regard vers Cassandre. C'est trop te demander d'être gentille un peu ? Tu sais, pour mieux s'en sortir ?
Comme ci être gentille aidait à quelque chose... Elle ne faisait pas dans la charité.
Bientôt, le groupe traversa la dernière couche de nuage. Celle-ci s'était transformée en une véritable tempête, obligeant les "héros" à s'accrocher de toute leur force pour ne pas tomber dans un vide sans fin. Des flashs et des bruits d'orage vinrent agresser leurs sens. D'un coup, une énième bourrasque, mais cette fois ci plus violente, emporta Nathan avec elle.
Abasourdie, la rousse cria le nom de son fiancé disparut dans sa chute. Elle le savait, gentil ou méchant, le risque était le même. Cela ne les empêchaient pas de mourir. Et cet idiot était le premier à y être passé. Un court instant, des larmes perlèrent au coin de son regard. Elle l'avait vraiment aimé. Un clignement d'yeux et l'instant d'après, elle se reprenait. Elle ne comptait pas mourir ici.
Le bout du chemin s'offrit alors au deux femmes. L'oeil de la tempête était visible. Elles pourraient s'en sortir. Après quelques efforts supplémentaires, elles y arrivèrent, non sans mal. Là-bas, tout y était beaucoup plus calme. Entre elles, le silence était lourd. Devant elles, s'étendaient désormais un large champ d'herbe. Une autre femme, les attendait. D'un grand sourire, elle huma l'air.
- Mmmh... mes voleurs sentent si bons...
Elle avait l'air aveugle. A y regarder de plus prêt. Elle l'était. C'était la sorcière aveugle. Elle n'avait jamais été dans sa chaumière, parce qu'elle les attendaient ici.
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
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| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Honey appréciait énormément Dyson mais comptait bien lui rappeler qu'aux dernières nouvelles, les livres de contes n'étaient pas la Magic League et que même s'il était un excellent leader pour cette dernière, elle n'était pas certaine que ce qui fonctionnait dans une ligue secrète puisse se transposer aussi facilement dans un autre contexte. Car contrairement à la ligue, où à sa connaissance ne s'embarquaient que des volontaires qui, de ce fait, acceptaient tacitement de faire de Dyson leur chef, ou meneur, a priori personne n'avait donné d'accord pour venir dans les pages tumultueuses de ce livre captivant (et capturant, même). Du point de vue de la scientifique, le consensus ou la coopération dans la prise de décision était fondamental. La prochaine fois, peut-être. Même si elle n'approuvait pas particulièrement le plan que tout le monde avait décidé de suivre, la jeune femme était ra-vie de le mettre en application aux côtés d'Alexis qui avait l'air futée et débrouillarde. Et qui connaissait mieux le fonctionnement typique d'un conte qu'un esprit aussi rationnel que celui de Honey. La jeune femme chassa ces pensées de son esprit quand Dyson s'approcha d'elle avec une moue attristée : - Je suis désolé que le Chasseur n'ait pas voulu te parler. Si ça peut te rassurer, pour avoir été dans une situation presque similaire (au-delà du fait que je n'ai pas découvert que j'étais un personnage d'une fiction et qu'on me mentait sur ma réalité), il reviendra et voudra te parler. La jeune femme cligna des yeux, éberluée (oui, j'ai choisi ce mot) puis fronça les sourcils. Comment pouvait-il affirmer une chose pareille ? Parce qu'ils étaient dans un livre ? Mais la prise de conscience par l'un de ses personnages qu'il était, justement, un personnage, ne lui offrait-il pas, de fait, un libre-arbitre supplémentaire qui rendait alors la prédiction de ses actions plus délicates ? (non, promis, on va pas faire de la philo dans ce post). Honey décida finalement de ne pas poser cette question ô combien intéressante (si, si), songeant que Dyson voulait sans doute avant tout se montrer amical et optimiste. Deux qualités qu'elle appréciait. - Je ne comprends pas la logique derrière ton raisonnement mais c'est gentil de vouloir me remonter le moral, répondit la jeune femme, encore sous le coup de l'étonnement. - Ma logique c'est qu'il a eu mal à un moment où il ne s'attendait pas du tout à avoir mal et qu'il a besoin de temps, mais qu'il n'a pas fait une croix sur les choses. J'en suis certain, affirma Dyson avant de lui tendre le sifflet. Et puis, il m'a donné ça, poursuivit-il. A utiliser quand on sera en danger. Il nous aidera ! Honey récupéra le sifflet (Camille savait qu'elle le récupérerait - en tout cas y avait intérêt) et le passa autour de son cou à l'aide de la corde qui y était attachée. Puis elle dissimula le tout sous sa robe de princesse, de sorte à ce que leur atout demeure secret. - Une chance qu'il y ait un cordon car je n'ai pas de poches dans cette tenue, commenta simplement la jeune femme. - Si tu veux, on peut essayer de se changer en ville. Pour plus de confort et aussi de... discrétion ? Apparemment, peu de gens connaissent ton visage, mais les couleurs royales en disent long sur ton identité. - Je ne crois pas que nous soyons là pour faire du shopping mais si l'opportunité s'offre à nous et que nous n'avons pas mieux à faire, il sera toujours temps de le faire. - Je pourrai vous donner toutes les tenues que vous voulez, je ne manque pas de ça, intervint le Marchand. Honey arqua un sourcil. - Vous êtes marchand mais vous proposez de nous donner, soit de mettre à notre disposition, des affaires sans moyenner finance ? Je présuppose dans mon raisonnement que le marchand que vous êtes n'aurait pas manqué de préciser le prix s'il y en avait eu un. Deux questions : vous y gagnez quoi et où est la logique de votre personnage ? Le Marchand porta un regard furtif sur l'épée rangée dans son fourreau resté sur le cheval, mais détourna le regard comme pour clore une conversation qui n'avait pas encore commencé. A la place, il expliqua : - Je ne suis pas dans le besoin, et ne ferai payer que ce que je marchande. Si je peux vous aider... - Dans ce cas merci, répondit Honey. C'est dommage parce que j'aime beaucoup ce bleu mais effectivement il serait plus prudent de passer inaperçu. Le Marchand rit. - Oh, j'ai toutes les couleurs à vous proposer. Là, il répondait avec un esprit bien plus... marchand, songea Honey.
Après cette conversation - passionnante - sur les fripes locales, le petit groupe émergea enfin de la forêt. Il s'était rapprochée de la capitale. D'ailleurs, le Marchand fit signe aux autres d'attendre discrètement derrière les arbres car il y avait de l'agitation en ville. - La nouvelle de votre disparition s'est vite répandue, on vous recherche, Princ... je ne sais plus vraiment comment vous appeler, s'excusa l'homme. - Honey, répondit la jeune femme. Mais si princesse c'est plus simple pour vous, je ne le prendrais pas comme une insulte. - Très bien, Honey. Vous êtes prêts ? Je risque de faire un peu de... bruit, annonça le Marchand qui avait manifestement un plan mais n'avait pas jugé bon de le partager. Du coup : comment lui dire s'ils étaient prêts ou pas ? Honey l'observa. Il débarrassa sa monture des affaires qu'il portait et tendit quelques sacs aux uns et aux autres. Alexis sauta peut-être cette étape d'observation et demanda sans cacher qu'elle n'avait pas suivi : - Euuuh... prêts pour quoi ? - Savez vous qu'il y a un magicien au bout du chemin de briques jaunes qui réalise les souhaits ? demanda le Marchand. Honey cligna des yeux. A quel moment des personnages réels auraient pu savoir ça. Se tournant vers Alexis, elle demanda : - Tu savais, toi ? Alexis aussi cligna des yeux et fit un signe qui avait l'air de signifier "attends je crois que je gère". Néanmoins, c'est la voix hésitante qu'elle demanda : - Euuuh on parle du Magicien d'Oz là ? Honey fronça les sourcils. Le Magicien d'Oz. Ca lui disait vaguement quelque chose mais elle doutait que papa lui ait jamais lu une histoire pareille. Alors elle se pencha tout près d'Alexis (les gestes barrière ça existe pas dans les contes) pour lui demander discrètement : - C'est aussi un conte Le Magicien d'Oz ? Vu les circonstances, c'était probablement l'hypothèse la plus solide qu'elle pouvait formuler. Alexis sourit, attendrie et hocha la tête. - Ouais. C'est le con dont est issue Regina. Dorothy Gale est une enfant qui se fait enlever par une tornade avec son chien Toto et ils arrivent à Oz. On lui dit que pour retourner chez elle il faut qu'elle trouve le Magicien d'Oz et que pour le trouver il faut qu'elle "follow the yellow brick road, follow the yellow brick road", chanta la jeune fille en bougeant les bras comme pour tenter d'éveiller un souvenir à Honey... ce qui ne fonctionna pas, elle n'avait VRAIMENT pas la référence. Non ? Bon... Ok. Sentant la déception, Honey lui adressa un sourire contrit. Même les génies ne savaient pas tout. - Enfin bref, elle doit suivre les briques jaunes donc... à première vue tout concorde là... Honey hocha la tête. Certes elle n'avait pas la référence mais elle faisait confiance au jugement d'Alexis. Cette dernière d'ailleurs se tourna vers le Marchant avec bien plus de confiance pour avoir sa confirmation. - Oh, vous savez alors ! Et bien, voilà mon souhait, annonça l'intéressé. Il tira sur une corde rouge qui était sur le pendentif sur cheval, ce qui détacha une petite corde autour de son cou. Le cheval commença alors à bouger de façon étrange : ses poils devinrent des plumes tandis qu'il grossissait, grossissait et grandissait également, si bien que tout le monde dû rapidement reculer tant à présent il prenait de la place ! Ses sabots arrière devinrent des palmes, ses sabots avant s'aplatirent sur ses côtes pour former de petites ailes (enfin petites pour son échelle, mais il est très grand !). Son museau jaunit et s'aplatit également pour former un bec alors qu'il continuait de grandir pour finalement dépasser les arbres et même en malmener certains sur son passage. Le cheval était devenu... ... un canard géant. Ca vous choque voire vous déçoit ? Moi aussi. On reprend. - C'est... pas banal, commenta Honey, une main en visière pour mieux observer l'animal. La réaction d'Alexis était toute autre. La jeune femme riait à s'en tenir le ventre en pleurant tant son fou rire était incontrôlable. Manquant d'air, elle s'accrocha au bras de Honey pour se soutenir, transmettant par là même un peu de son rire à la princesse qui commença à rire elle aussi (c'est bon de rire, haut et fort et clair - pourquoi je cite ça ? pourquoi pas !). Quand les spasmes se furent calmer un peu, elle essuya ses yeux en haletant : - C'est collector. - Oh sans doute, répliqua Honey. Il doit y avoir peu d'animal de cette espèce. On les verrait sinon. Le canard laissa échapper un COIN tonitruant qui provoqua un appel d'air suffisant pour déséquilibrer tout le monde, y compris les personnes en ville, plus loin. Le cancanement du canard fit aussi s'envoler tous les oiseaux de la forêt, arracha toutes les feuilles de l'arbre le plus proche et fit même s'arracher la cloche du village un peu plus loin. Se sentant obligé de rassurer la petite troupe, le Marchant prit la parole : - C'est un coin heureux, c'est bien pire quand il est en colère. - Cancanement, corrigea automatiquement Honey sans se rendre compte qu'elle était peut-être grossière. De son côté, le canard courut en direction de la ville où il terrorisa les habitants, comme on aurait pu s'y attendre. La voie était manifestement libre, les villageois étant suffisamment occupés par l'attraction du jour. - Je dirais qu'on peut y aller sans crainte mais... Pourquoi un canard ? ne put s'empêcher de demander Honey. Pourquoi pas une créature beaucoup plus flippante et mythologique comme... un dragon, un griffon ou un chien à trois têtes ? Le Marchand sourit : - C'est parce que c'est un canard. Le cheval était mon souhait pour plus de... discrétion. Dyson fit les gros yeux. - Vous... VOUS AVEZ VOLE LE CANARD DES GEANTS ? s'écria-t-il avec toute la discrétion dont il était capable (c'est-à-dire aucune). Alexis observait les habitants du coin se faire terroriser par le canard géant et finit par éclater de rire une nouvelle fois. Honey la comprenait. C'était absurde. Même dans un livre pour enfants le retournement de situation proposé était difficile à prendre au sérieux - même s'il fonctionnait. Honey lui dit : - Ta réaction est parfaitement normale, ne t'en fais pas. Le rire est provoqué par l'impossible pour ton cerveau de concilier son hémisphère créatif et son hémisphère rationnel face à une situation incongrue. Mais comme le cerveau sait qu'il doit apporter une réponse à cette situation... il en trouve une. Ou plutôt une s'impose à lui, un peu comme un court-circuit créé par l'illogisme ou l'absurdité du moment vécu. Alexis, calmée par cette explication, regarda Honey un peu surprise et lui sourit en coin. - Sympa, merci pour l'info. Tu me fais penser à quelqu'un... je devrais peut-être te la présenter un jour... - Avec plaisir ! s'écria Honey de toute la sincérité qui la caractérisait. Puis elle reprit le cours de leur aventure comme s'il n'y avait pas eu de pause : - Si les géants sont de proportion égale aux hommes par rapport au canard, on peut imaginer qu'ils sont vraiment très, très grands. Gigantesques, au sens premier du terme, commenta Honey. Et donc, pourquoi avoir pris ce canard ? reprit la jeune femme en détournant le regard pour le poser de nouveau sur le Marchand. Un vacarme assourdissant couvrit presque la question de Honey. Le canard venait de pondre un œuf deux fois plus grand que la jeune femme et tout en or. - Parce qu'il est... plein de ressources, commenta le Marchand. - Je vois, opina la jeune femme. Cela explique pourquoi vous proposez de ne pas faire payer les vêtements de rechange. Ils se mirent en route sans avoir besoin de se cacher. Alexis avait l'air impressionnnée par l'œuf géant : - C'est joli, Petunia elle en fait pas des aussi beaux..., commenta la jeune fille avant de se tourner vers Honey pour préciser : C'est ma licorne domestique. L'intéressée opina lentement, pour laisser le temps à son cerveau de se faire à l'idée. - D'accord... Il faudra que je vois ça de mes propres yeux. Je ne savais pas que les licornes étaient ovipares mais comme elles sont sensées être des animaux mythologiques c'est probablement normal. - C'est pas des oeufs qu'elle fait en or..., précisa Alexis d'un air gêné. C'est à ce moment-là que Dyson s'arrêta pour effectuer d'étranges gestes, l'air en proie à une intense réflexion. - Euh... Dyson ? Tout va comme tu veux ? demanda Honey en s'approchant. - Je réfléchis à comment un vieux monsieur a pu voler un canard géant en descendant une tige de haricot magique avec, expliqua Dyson, manifestement incapable de marcher en pensant. - Il est peut-être redescendu autrement ? En volant par exemple ? suggéra Honey. Un canard de cette taille peut probablement porter un homme sur son dos. - C'est ça, c'est en volant ! répondit l'homme en tête du groupe. Puis il s'effondra sur le sol, de même que le canard géant. Honey ne réfléchit pas un instant et se précipita pour prendre ses constantes. - Il respire encore, déclara-t-elle, deux doigts pressés sous sa mâchoire, quelques instants plus tard.
Le Recueil
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Aurore ! Ce chapitre parlait de vous, mon frère va rencontrer la Vielle Fée ! S'écria Eliott, Mickey, lorsque la jeune Aurore, révoltée, était entrée dans la pièce pour fermer violemment le livre qu'il lisait. Si vous voulez que je réussisse ce que Yen Sid m'a demandé, je dois me concentrer !
Votre père m'a tout dit ! S'énerva-t-elle. Tous ces souvenirs dans ma tête sont un peu flous et c'est dur de me souvenir de ma vraie vie... mais je sais une chose : je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup à me souvenir parce que j'ai été enfermée toute ma vie !
Mickey comprit le problème. Yen Sid venait de révéler à ses personnages la vérité sur leur livre, et il n'était pas étonnant que ça ne leur plaise pas. Vous savez, on a plusieurs points communs tous les deux. On a été dessiné par Yen Sid, qui est un vieux malade qui adore dire des conneries après nous avoir abandonné à notre sort.
Aurore ne décolérait pas. Elle se réveillait dans une ville étrange sans souvenir, avant que les mots étranges d'un sorcier ne lui en réveillent quelques uns, pour apprendre qu'elle était un personnage d'un livre (et une copie d'une autre histoire, en plus !). C'était déjà assez bouleversant... pour ensuite que le sorcier lui dise que le secret de son histoire soit quelque chose d'aussi grossier ! Aurore était jeune, et actuellement amnésique, mais elle n'était pas idiote.
Je refuse de croire à ça ! Vous savez ce que c'est, d'être enfermée toute sa vie ?
Un regard triste s'afficha sur le visage du jeune homme. Moi non. Dyson oui. Il soupira, posa le livre sur la table sur laquelle il s'y appuya. Et j'ai même failli détruire le seul endroit où il se trouvait à l'époque, parce que j'ai mal utilisé le pinceau qui l'avait dessiné... le même pinceau qui a écrit votre histoire.
Aurore ne comprenait pas tout. Mais elle voyait sa peine, et ne savait pas vraiment ce qu'il fallait dire. Eliott ouvrit la livre sur un chapitre précédent. L'illustration montrait Cassandre de Trémaine dans la peau de Cendrillon. Cette fille était, dans la vraie vie, la méchante du personnage qu'elle remplace aujourd'hui. Pensez-vous qu'elle ne mérite pas ce que Yen Sid vient de vous révéler ?
Aurore y songea un instant. Je crois qu'elle réalisera beaucoup de choses sur elle même... et qu'il ne sera pas dur pour elle d'accorder aux demie-sœur ce qu'il faut pour résoudre son histoire.
Il eut un air songeur. Dans l'histoire d'Oswald, c'est moi qui ait provoqué l'élément perturbateur qui a gaché son existence. Même... deux éléments perturbateurs. Et finalement, il a réussi à me l'accorder.
Mais vous n'êtes pas un méchant.
Mickey lui sourit. Vous y êtes. Nos histoires sont les mêmes.
Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »
| Crédits :Eilyam | Avatar : Tom Holland
| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
| Autres Personnalités :Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano
Celui qui a écrit ce livre était peut-être amateur de plagiat, mais son histoire n'a aucun sens, commentai-je devant le chaos de notre situation. Ou alors on est juste hyper doué et c'est juste qu'on réussi avec brio de ne laisser aucune de nos histoires se produire normalement ?
Je m'approchai à mon tour du vieil homme qui s'était effondré, rassuré que Honey nous affirme qu'il respire encore. Soudainement inquiet, perdant la petite confiance qui était montée dans ma dernière supposition, je me rendis compte de l'évidence : Il... dort ?
Je tournai un regard vers Honey : C'est pas une bonne chose ça, que tu sois là si des gens se mettent à dormir ! Ca peut être ta malédiction qui se rapproche de toi ! On s'est peut-être trompé, il aurait fallu que tu rejoigne l'autre groupe ?
Pour autant que je m’en rappelle, il n’y a pas réellement eu de consultation générale et lors de l’élaboration dudit plan. Je le trouvais personnellement perfectible mais maintenant nous sommes ici et pour le moment je ne dors pas. De toute façon si jamais ça arrive, il va bien y avoir un prince charmant dans le royaume ? C’est la solution au problème non ? Demanda-t-elle avec un peu plus d'hésitation dans la dernière question que la précédente qu'elle avait dite avec humour.
Je fis une petite moue. Si ça arrive, l'histoire se sera déroulé comme prévu et terminera le livre avant qu'on puisse en sortir. Et n'y a-t-il pas un Michel-Ange qui risque d'être jaloux de ne pas avoir réveillé de Princesse Honey avec un bisou ? Finalement, derrière mon inquiétude, j'avais quand même pu plaisanter avec un regard espiègle dirigé vers elle.
Si ça peut m’éviter de dormir dans un bouquin auquel je n’appartiens pas c’est vraiment pas ma priorité et je suis même prête à passer outre le consentement plutôt important à mes yeux d’habitude.
Je restais tout de même sur mes gardes, regardant un peu autour de nous s'il n'y avait pas de Vieille Fée dans les parages prête à dégainer sa baguette maudite, décidant que 16 ans c'était trop long à attendre et qu'elle devait plonger immédiatement. Ou bien, la présence d'une des fées protectrices, du genre Glinda, la Marraine de Cendrillon, ou une des sept qui ont béni Aurore/Honey à sa naissance. Je me rendais compte avec ce listing qu'on était bien dans un conte de fées. On pouvait être sur que ce n'était pas une publicité mensongère.
Mes yeux ne trouvèrent aucune fée (vieille, ou non) mais leur attention fut attirée vers le canard géant lui aussi endormi. Je me rappelais alors de quelque chose : ce qui l'avait masqué en cheval. Attendez ! Je crois qu'on a un des ingrédients de la formule de la Marraine !
Je me précipitais vers la main du Marchand endormi, et l'ouvrit pour en trouver un pendentif rouge écarlate. Il a dit qu'il a souhaité au Magicien d'Oz que le canard puisse être plus discret. Ce bijou est un souhait à l'état pur !
J'étais super fier d'avoir trouvé quelque chose du haut de mon demi-mètre, mais ma joie fut coupée par une voix peu agréable qui s'écria plus loin. Un quoi ?!
En nous retournant, on put voir, derrière la porte d'un magasin, trois femmes en robe de bal, certainement en plein essayage pour celui à venir lorsque le canard géant avait terrorisé la ville, qui nous épiaient. La plus âgée, certainement la mère des deux plus jeunes, s'était relevée quand j'avais parlé de souhait. Les deux plus jeunes en question, elles, maintenant qu'il fallait se relever, s'emmêlaient dans leurs robes bouffantes et se disputaient, accusant l'autre de prendre toute la place. Ainsi, dans un premier temps, ce n'est que la mère qui s'approcha, les filles ayant un peu de retard.
Je reconnais cet homme ! S'écria-t-elle en marchant vers nous, portant le bas de sa robe dans ses mains. Il nous a manqué de respect, presque agressé sur la route ! Il a même protégé un criminel qui s'en était pris à nous ! Elle nous toisa alors, Honey, Alexis et moi de haut en bas, avec mépris. Il n'est plus avec lui mais il ne manquait pas de complices, à ce que je vois... Maintenant, il terrorise la ville avec des monstres à sa charge ! Rajouta-t-elle en pointant le canard géant du doigt.
J'haussai les sourcils. Est-ce que j'avais la famille de Cassandrillon devant moi ? Elles... ne décevaient pas l'image que j'avais d'elles.
Nous ne sommes pas des criminels ! Enfin, je suis plus ou moins sûr qu'à force de marcher dans cette forêt avec une vache aussi vieille que le monde, ça finira par la tuer, fis-je en indiquant Blanchette qui était resté à l'orée de la forêt quand nous étions entré en ville, mais ça fait de moi un piètre fermier, pas un criminel !
L'intervention de Honey était peut-être plus pertinente que la mienne : Bonjour Madame, je suis navrée d’apprendre que vous avez eu des ennuis avec cette personne mais comme vous le constaterez si vous déniez vous pencher vers lui, cet homme dort. Si nous étions ses complices, et plus généralement avions quelques bénéfices à vous causer du malheur, quel intérêt aurions-nous à le laisser dormir ici où il est manifestement à la merci d’à peu près tout le monde y compris vous ? Si je peux me permettre je pense que vous interprétaient mal les éléments à votre disposition.
Le regard de la méchante belle-mère avait l'air de plus en plus méprisant à chaque seconde. Elle regarda Honey comme si elle était la peste incarnée, et plissa les yeux. Et qui prétendez-vous être, avec cette robe, vous ?
Je fis les gros yeux. On n'a pas eu le temps de se changer, et je me rappelais seulement maintenant que Honey portait les couleurs royales qui trahissaient son identité. Vous pensez séduire le prince avec les couleurs de son château ?
Ou... pas. Finalement, Honey était plus discrète que ce que je pensais. Lady Trémaine s'approcha d'elle, très très près, d'un air menaçant. Essayer des robes vous sera inutile, mademoiselle Grands Airs. Vous êtes aussi insolentes que mon idiote de belle-fille. Lorsque le Prince aura posé les yeux sur moi et mes filles, vous n'aurez aucune chance de danser avec lui.
Elle posa alors les mains sur les manches de Honey avant qu'elle puisse répondre et les lui arracha, comme les méchantes belles-sœurs avaient déchiré la robe de Cendrillon dans le conte original. Hé ! M'écriai-je en m'interposant entre elles deux, même si Honey était clairement plus à même de se protéger toute seule, considérant que ma tête arrivait à la hauteur de son coude.
Ne me bouscule pas petit insolent ! S'écria-t-elle en me giflant de toute la force qu'elle devait mettre lorsqu'elle frappait sa belle-fille. La surprise me fit lacher la petite perle rouge dans ma main, avant de tomber sur les pieds de Honey.
La méchante belle-mère se précipita alors pour ramasser le souhait avant que l'un d'entre nous ne puisse le ramasser. Non !
Mais je n'eus pas le temps de l'arrêter. Je souhaite être celle que le Prince choisira d'épouser au bal.
Mère ! S'indignèrent les deux filles qui arrivaient seulement maintenant.
Un vent violent se souleva alors autour de nous, provoquant un brouillard dense dans lequel nous ne pouvions plus rien voir.
Dyson et le haricot magique, chapitre huit
L'instant d'après, la luminosité avait bien baissé : du jour nous étions passé à la nuit. Le Marchand et le canard géant avaient disparu, et toute la capitale bougeait d'un même mouvement vers le château animé. Attends... oh non !
Je m'étais tourné vers la forêt, mais Blanchette ne s'y trouvait plus. Quant à Alexis, Honey et moi, nos tenues avaient changé, pour de magnifiques costumes de bal, que ni la famille d'Alexis/Gretel, ni la mienne n'auraient pu nous acheter. Le souhait nous a fait avancer de chapitre ! On est le soir du bal !
Je levais les yeux vers Honey. Tu as 16 ans... le jour de la malédiction.