« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Raven était vilain. Raven était méchant. Raven était devenu un démon depuis longtemps, mais s’il n’en prenait conscience que depuis récemment. Raven plongeait dans le mal chaque matin. Il se nourrissait de chair fraîche et pourrie, de cris et de sang. Il n’était pas quelqu’un de bien, ne l’avait jamais été et ne le serait jamais. Même la taxidermiste, au fond de lui, cachait quelque chose de sombre, très sombre, qui lui allait très bien. Elle avait été une espionne, O.K.. Mais elle avait, surtout, été une criminelle et ça, ça lui plaisait. Raven était la personnification du mal qui rit de tout, ricane de rien et passe son temps à emmerder le monde sans avoir peur de personne. Même quand un ancien dragon s’était pointé dans sa boutique, Raven s’était contentée de l’envoyer chier.
Raven était Raven.
Pourtant, aux côtés d’Axel, alors qu’il prit un air penaud pour avouer qu’il ne voulait pas mourir, Raven releva, sur lui, des yeux bleus qui, pour une fois dans leur vie, ne lançaient pas des éclairs ou des moqueries. Elle était bien loin, la colère de l’oiseau noir, sa haine du monde entier, son besoin viscéral de faire chier. Dans l’instant, la femme reprit le dessus. Celle qui fut épouse, mère, grand-mère. Celle qui n’était, à ce jour, plus réduit qu’à… rien. Taxidermiste reniée par son mari, oubliée par sa fille et son fils, éradiquée de la vie de ses petits enfants. Une femme qui ne se laissa pas berner par le grand sourire d’Axel, menteuse hors-pair, et prit cet air détaché qui lui allait si bien, comme si rien au monde ne l’intéressait.
» Tu ne vas pas mourir, se contenta-t-elle de dire, en repoussant d’autres branches.
Sous ses doigts, les brindilles se ployèrent pour lui ouvrir le passage et, faisant mine de rien, elle attendit d’être sûre qu’ils furent tous les deux passés pour les relâcher. Derrière eux, les branches souples fouettèrent l’air frais et reprirent leur place, peu perturbées par le passage de deux intrus. Raven, elle, faisait mine de n’avoir rien dit avec, pourtant, cette assurance, dans le moindre de ses mouvements, qui criait au monde entier qu’elle avait raison et que personne ne la ferait mentir. Un monstre pouvait bien sauter hors des fourrés, prêt à faire d’Axel son goûter, elle lui souhaitait bien du courage ! Elle vivante, maître de ses corps, rien, ni personne ne découperait le bonhomme de neige en rondelles.
» Tu fais bien. Mais pas trop près. T’as plutôt intérêt à pas me coller si tu veux pas finir en saucisson.
Raven répondait à ses sourires intempestifs par des grimaces, soûlée d’avance de devoir supporter un gamin pareil (tout le monde y croit). À quoi lui servait-il de montrer ses dents blanches à tout bout de champ ? Elle n’avait pas envie de voir ça, pas plus qu’elle ne voulait voir son corps ou son pantalon remonté sous les aisselles. En vérité, elle préférait même ne pas le regarder tout court, concentrée sur la forêt, à chercher son chemin jusqu’à sa tunique. Si tant était que le vêtement fut toujours là, posé dans un coin.
Alors qu’Axel nia pouvoir accoucher, la brune émit un temps d’arrêt, à deux doigts de s’éclater la paume sur le front. Était-il idiot à ce point ? Ça n’avait été qu’une blague pourrie, dite dans un ricanement grinçant, mais il prenait le moindre de ses mots très littéralement. Ce dont elle ne pouvait, en vérité, pas lui en vouloir, puisqu’elle ne faisait pas mieux que lui sur certaines expressions… mais tout de même ! Raven n’était pas assez bête pour croire que les garçons pouvaient tomber enceint.
Elle préféra ne pas revenir dessus, se contenta de grommeler tout bas, sans rien dire d’intelligible, ni même d’intelligent, et ils débarquèrent enfin dans une petite clairière qui laissait voir le ciel bleu, loin au-dessus d’eux. Raven eut, soudain, très envie de reprendre sa forme animale pour s’échapper d’ici, mais un regard à Axel la retint sur le sol. Elle ne pouvait pas l’abandonner juste là, comme ça, sans la moindre raison.
» LE corbeau, rectifia-t-elle, en repoussant ses cheveux noirs dans un mouvement ample. Voler, c’est pas donné à tout le monde, cocotte. Je suis le meilleur de tous les voleurs. (Le double sens l’amusa beaucoup.) Si tu es le seul comme toi, comme je suis le seul comme moi, alors ça veut dire que tu es unique. Que demander de plus ? T’es pas magique, tant pis.
Raven haussa les épaules, plutôt contente de ne plus avoir à faire de lien entre Axel et Baba Yaga, ce qui donnait de drôles de choses dans son esprit. La brune ne manquait jamais une occasion de se moquer du monde, que le monde soit au courant ou non. Un peu de vacances, de ce côté-ci, ne ferait de mal à personne. En attendant, elle se retourna pour fouiller la clairière du regard.
» De toute façon, la magie, c’est pour ceux qui ont un gros manque à compenser, ajouta-t-elle, avec un clin d’œil.
La brune ricana, incapable de se retenir longtemps, bien fière de pouvoir se moquer un peu de son petit mari. Elle ne manquait jamais la moindre occasion de le faire, même s’il n’était pas là pour l’entendre. Après tout, il ne devait pas se gêner, lui, de son côté, vu tout ce qu’il lui balançait en pleine tête, une fois qu’ils se retrouvaient. » Marshmallow, en tout cas, c’est moisi comme nom. Et c’est quoi, alors, celui-ci ? (Raven fouilla un coin de la clairière qui lui semblait familier.) Tiens, tiens, regarde qui voilà.
Elle tendit les mains dans les fourrés et en ressortit une longue tunique noire, unie, taillée droite, qu’elle enfila aussitôt. Le tissu lui tomba juste avant les genoux et présentait quelques trous, par-ci, par-là, pas plus gros qu’une bille. Certains animaux ou insectes avaient dû en ronger les fibres, mais au moins, ça la couvrait en partie. Parce qu’elle avait beau faire la maligne, il fallait avouer que les humains avaient des corps de grosses frileuses et elle n'aimait pas entendre dire qu'elle avait la chair de poule. De poule !
» Tu comptes faire quoi, avec ça ? demanda-t-elle, en pointant un doigt vers le moineau qui prenait du bon temps dans la casquette du bonhomme de neige.
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La certitude dans la voix de la jeune femme lui fit relever la tête. Il ne voulait pas mourir, et elle n’allait pas le laisser mourir… C’était suffisant pour qu’il trotte pour revenir un peu plus proche d’elle. Il l’aimait déjà. Il savait que la plupart des rencontres ne se faisaient pas « par hasard » et que donc, elle n’était pas une rencontre dû au hasard. Elle lui avait déjà sauvé la vie une fois après tout non ? Il la suivait assez proche pour s’aider de son passage. Il faisait toujours attention à vérifier aussi que rien ne viendrait blesser la femme. Toujours nu, elle avait plus de risque de se blesser que lui non ?
- Je ne suis pas sûr que je sois un très bon saucisson.
Ce n’était pas une moquerie. Il était très sérieux sur sa réponse alors qu’il essaya de penser à tous les saucissons qu’il ne connaissait … pas beaucoup… Olaf était végétarien, et il ne mangeait donc que des carottes et autres légumes et fruits. Mais il était presque sur qu’il ne pouvait pas devenir un saucisson. Cela se saurait si un humain pouvait en devenir un non ? Olaf ne répondait qu’à chaque phrase par une autre qu’il pensait. Sans filtre entre son cerveau et ses paroles, il passait souvent pour un idiot, mais après tout, c’était ce qu’on attendait de lui.
- Je suis unique, tu as raison ! Alors je suis toujours content de rencontrer des gens qui l’aient encore plus que moi comme toi. Tu peux voler très haut ? C’est pas fatiguant ? Ils ont quoi à compenser ?
Il sourit alors qu’il posait toutes les questions qu’il lui passait par la tête avant de se taire. Il savait, ou l’avait compris, que Raven préférait guider la discussion et la danse et qu’il pouvait l’agacer à poser des questions alors il se tut.
- Marshmallow c’était un iceberg des glaces. Un gros protecteur. Pour protéger Elsa. Il nous a fait dévaler une colline enneigé en surfant c’était trop bien !
Même si ce n’était pas très très gentil de la part de Elsa de faire ça, mais il pouvait comprendre Olaf, qu’Elsa ne pouvait pas encore revenir. D’ailleurs, elle n’était jamais revenue dans le monde des contes. Ce qui était triste. Et il n’était toujours pas aller la voir pour une raison que tout le monde connait. Il attendit que la jeune femme récupère son vêtement et il sourit en s’imaginant les patchs thermo collant multicolores qu’il pourrait mettre dessus. Puis, il regarda ce qu’elle désigna (l’oiseau) et sourit encore.
- Je vais le soigner, ensuite je le libèrerais, et nos chemins se recroiseront peut être un jour. Pourquoi ? Tu voulais le garder avec toi ? C’est peut être ton ami en faite et je te l’ai même pas demandé ?
Avait il oublié ce que le corbeau avait fait subir à l’oiseau. C’était un accident, Olaf ne lui en voulait pas. L’oiseau peut être un peu plus, mais il ne parlait pas l’oiseau. Ni aucune autre langue d’ailleurs que celle qu’il connaissait de naissance.
Sans aucun doute, le corbeau aurait pu démontrer, par x, y, z, de long, en large et en travers, que tous les humains pouvaient faire de bons saucissons. Il n’était peut-être pas tout à fait humain, mais son corps, lui, devait bien avoir le goût de celui d’un humain et c’était tout ce qui comptait, au fond. Raven n’avait pas et n’aurait jamais le palais aussi délicat qu’un certain chat. Elle bouffait tout ce qu’elle pouvait trouver, loin de faire la difficile quand on mène une vie comme la sienne. Tant qu’il s’agissait de chair ou de biscuits. Pour le reste, par contre… elle ne comprendrait jamais comment Kot pouvait s’abaisser à bouffer de la pâtée. C’était dégradant, puant, dégueulasse, humiliant, en un sens. Et elle avait très envie de défoncer toutes les mains qui osaient lui tendre une gamelle, au petit chat noir.
Axel, en saucisson, aurait au moins le mérité d’arrêter de piailler. Pour le reste, elle ne pensait pas qu’il soit meilleur ou moins bon qu’un autre humain. Même si l’oiseau noir se nourrissait d’eux, parfois, il le faisait rarement pour la simple et bonne raison qu’une souris, c’est tout de même moins gros à cacher dans un coin de l’appartement. Sinon elle n’avait ni d’attirance ni de réticence envers un bon bout de viande piqué sur un bras ou une cuisse. Bon, clairement, Axel n’avait pas grand-chose d’autre que la peau sur les os… ce n’était pas bien appétissant.
Heureusement pour lui, Raven avait, parfois, un semblant d’humanité, de civilité qui gardaient les mots loin de sa bouche. Elle ne dit rien de ce qu’elle pensait et se contenta de le conduire jusqu’à la clairière dans laquelle elle trouva sa tunique. Tout à fait à l’aise dans son plus simple appareil, elle dut néanmoins avouer qu’avoir un vêtement sur le corps pourrait lui permettre de ne plus s’inquiéter pour sa peau si fragile et les courants d’air frais de la forêt. Le corbeau n’était pas si frileux, lui, mais s’il voulait discuter, il préférait garder forme humaine. Euh… s’il voulait quoi ? Hein ?
» Je suis le meilleur je te dis. Je vole aussi haut que je veux, je fais les meilleurs loopings, je suis rapide, agile. Tout ce que ton cerveau étriqué de terrien peut imaginer, je le fais mieux. Piailler à tout bout de champ, ça te fatigue pas ? (Elle claqua de la langue, désapprobatrice.) Je suis moins fatiguée à voler qu’à marcher. Dans les airs, tu peux laisser, parfois, le vent te porter et te reposer. Alors que sur Terre… tu peux toujours attendre comme un débile, tu pourras pas avancer et te reposer en même temps.
La question de la compensation, au contraire du vol qui mettait Raven dans tous ses états, lui tira une grimace mauvaise et elle se perdit dans la réflexion. Comment lui faire comprendre ce qu’elle imaginait, mais qu’il ne comprendrait jamais ? Elle avait beau n’avoir aucun tact, être connue pour sa franchise sans faille, la taxidermiste n’avait pas envie de se lancer dans des explications impossibles à arrêter. Elle préféra trouver quelque chose qui ne le pousserait pas à poser des centaines de questions. Si tant était qu’un tel sujet pouvait exister pour Axel.
» Ils se prennent pour des petits dieux pour ne pas comprendre qu’ils ne sont rien et qu’ils ne font aucun effort pour être quelque chose. J’ai dû me battre, apprendre la vie à la dure, moi. Les magiciens, eux, ils n’ont qu’à claquer des doigts. Où est le mérite ? Où est le fun ?
Les yeux bleus de la brune brillèrent d’amusement à l’idée qui trottait derrière son crâne en prononçant sa dernière question. Elle ne comprenait pas, elle, ce qu’il y avait d’intéressant à se débarrasser de quelqu’un avec un petit tour de magie inné, plutôt que de l’éviscérer de ses propres mains. Au moins, elle, elle prouvait qu’elle n’avait pas besoin d’être autre chose que sa nature fondamentale (un corbeau) pour écraser tout le monde sans distinction.
Évidemment, Raven ne comprit pas tout à cette histoire d’iceberg. Déjà, elle était persuadée qu’un iceberg ne pouvait être que de glace et qu’il ne servait à rien de le préciser. Ensuite, elle ne voyait pas pourquoi cette fameuse Elsa aurait besoin d’un garde du corps. Qui a besoin d’un garde quand il a des poings ? Elle pouvait se démerder toute seule, non ? Enfin… elle comprit un peu trop bien l’amusement que c’était, de surfer dans la neige. Corbeau jusqu’au fond d’elle-même, la brune adorait se lancer dans une pente enneigée pour rouler, glisser, s’amuser. Ce qu’il ne fallait dire à personne, évidemment.
» Et il est pas dans le coin, ton machin ? L’hiver arrive, tu pourras bientôt t’amuser à faire de la luge. C’est pas exactement pareil, mais j’imagine que ça se ressemble.
Il était hors de question que Raven monte sur un truc pareil, mais il ne s’agissait pas d’elle, là. La taxidermiste préférait encore regarder de loin, ou rester au chaud dans son lit, tiens ! L’hiver, ça lui rappelait les hivers rudes passés à traquer la moindre bête à se mettre sous la dent, sans trouver rien de plus intéressant qu’un petit gland par-ci par-là.
» Arrête tes bêtises, à la fin ! Tu vas pas te laisser manipuler par un moineau quand même ? C’est pas mon ami et ça le sera jamais. Mais ouvre les yeux, hein. Il a rien du tout, il joue la comédie !
Raven tendit la main pour désigner le petit moineau, bien au chaud au fond de la casquette, qui la fixait d’un drôle d’air. Oh, si elle ne pensait pas que les moineaux étaient plus débiles qu’un balai, elle aurait juré que celui-ci essayait de se moquer d’elle. Ce qu’il ne fallait pas faire. Il remua un peu le popotin, et se recala, comme une toute petite boule, tout au fond de la casquette. Soûlée, Raven eut un rictus rageur au coin des lèvres, mais elle se détourna de la chose.
» Bah ! Tu viendras pas te plaindre quand il aura pris ta casquette pour ses toilettes. (Ce qui risquait d’arriver vite vu leur transit éclair.) Bon, je te ramène en ville ?
Et elle prit la direction de Storybrooke, sans attendre de réponse, même si, au fond, la taxidermiste n’avait pas envie d’y retourner pour l’instant. Ce n’était pas pour rien qu’elle était partie. Elle avait besoin de souffler un coup.
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. - Pourquoi tu ne participes pas à des concours alors ? Ah oui c’est vrai personne de l’extérieur ne sait pour la magie d’ici, mais ça pourrait être cool un concours de vol, le plus rapide des oiseaux. Normalement tu peux gagner de l’argent non ? Tu peux voter en dormant comme certains oiseaux ? Je ne piaille pas, et je ne suis jamais fatigué, sauf quand je garde la boutique ouverte très tard le soir en été, là je suis un peu fatigué mais sinon non. Il existe des gens qui sont somnambules, ils marchent et dorment en même temps. Tu pourrais pas faire pareil quand tu es fatigué de marcher ? Ou te faire porter ?
Oui…il continuait à poser plein de question à la suite et il ne s’arrête que quand son cerveau lui rappelle que Raven n’était pas fan des questions à outrance … Lui il ne voulait qu’en apprendre un peu plus c’est tout …
- Tu es trop forte alors ! Je suis sûr que tu l’es plus que Regina d’ailleurs ! Faudrait faire un bras de fer.
Olaf, lui, n’avait rien contre la méchante sorcière qui les avait tous amener ici. Il n’avait jamais eu rien contre elle, et il n’aurait jamais rien contre elle. C’était juste qu’il savait qu’elle était la référence en terme de force. Et il se demandait qui gagnerait dans un bras de fer.
- je ne l’ai pas trouvé Marshmallow, je suis triste. Mais oui, j’ai une luge dans mes affaires en plastique orange, et quand il neige je pars un peu plus loin et je passe ma journée à descendre et monter la pente.
Souvent, il est seul. Parce que personne ne veut l’accompagner. Lui il peut passer la journée à le faire sans se fatiguer. Mais rire tout seul n’était pas drôle. Avant il ne pouvait pas proposer à Anna, puisqu’elle ne savait même pas qu’il était là. Maintenant il pourrait mais elle a sa vie. Il ne peut pas demander à Elsa, puisqu’elle ne veut pas de lui. Alors que faire qu’à être seul. Peut être que son moineau et sa grenouille sera avec lui cette fois. Il observa le moineau en souriant et sourit à Raven.
- J’en ai plein de casquette. J’arrive !
Et alors que la jeune femme allait vers la ville, Olaf fit un trot pour arriver à sa hauteur et prendre sa main dans la sienne dans le plus grand des calmes.
Les questions d’Axel, qui avait pourtant juré (si, si, il avait juré) de ne pas poser trop de questions, commençaient à tourner dans le crâne de Raven, sans arriver à se poser. Elle avait très envie de les ignorer les unes après les autres, parce qu’elle n’avait pas franchement que ça à faire, de sa vie, que de répondre aux interrogations idiotes d’un bonhomme de neige. Mais c’était peut-être ça, au fond, son soucis. S’il ne pouvait pas parler, avant, dans son ancienne vie, alors il se vengeait maintenant. Raven pouvait, presque, le comprendre. L’oiseau noir savait parler depuis sa naissance (si, si, arrêtez de remettre en doute ce qu’elle dit) et ne s’empêchait pas de le faire pour discuter et rappeler au monde qui est le meilleur. Alors s’il avait dû se taire toute sa longue vie…
Non, il était persuadé qu’il ne piaillerait pas autant que lui, ce qui, inévitablement, lui fit penser à un gamin un peu trop collant qui a envie de comprendre pourquoi le ciel est bleu et pas rouge, pourquoi les chats sont moches et cons (personne dit ça ? Ah bon ?) et pourquoi Raven a toujours très envie de lui arracher la langue et de la lui coincer dans les oreilles pour qu’il cesse de l’emmerder. Ou quelque chose dans ce genre-là.
» Pourquoi faire ? J’ai besoin de prouver à personne que je suis le meilleur. Puis c’est presque trop méchant pour tous ceux qui essaieraient de me battre sans comprendre qu’ils ont perdu d’avance. J’ai pas besoin de ça pour gagner de l’argent, d’ailleurs. L’argent, je m’en fiche. Si tu veux parler argent, faut parler à l’autre abruti. (Raven s’arrêta net et le regarda un instant, avant de se parer d’une grimace.) J’aime les lits bien douillets, pourquoi je dormirais en volant ? C’est pas confortable. Tu me prends pour quoi ? Une petite mamie ? Personne me touche, moi. Encore moins les humains. C’est mort. Je préfère marcher. C’est humiliant de se laisser porter, moi j’te l’dis. Encore que j’l’ai déjà fait, sur un canasson, pour pas qu’il me file entre les pattes. Toujours garder un œil sur la nourriture et le bec bien fermé, tu savais pas ?
Un conseil tombé de nulle part et qui n’avait de sens que pour elle, mais Raven était très sérieuse. Elle avait, d’ailleurs, évoqué cette histoire de poney, récemment, avec quelqu’un d’autre. Qui était-ce, déjà ? Ce n’était pas Axel, ça, c’était sûr, même si elle aurait juré qu’ils avaient le même nom. Bah ! Au fond, ça importait peu, elle s’en fichait éperdument. Tant qu’elle se mettait pas à radoter comme une petite vieille auprès du même gars, ça passait.
» J’avais un fauteuil, pendant un moment. Tu sais, avec des grosses roues. Ça, c’est cool, quand on veut pas marcher, tu devrais essayer.
Elle omit volontairement le fait qu’elle s’était cassée la gueule, sur son fauteuil, et qu’elle l’avait d’ailleurs volé à un petit vieux qu’elle avait poussé par terre, sans la moindre honte. Raven et le respect, ça faisait des étincelles qui partaient, immédiatement, en feu de forêt inarrêtable. Tout comme l’était sa haine pour Regina. Et Axel venait de balancer un gros baril de poudre, ou d’essence, sur le brasier qui grondait en elle. Évoquer la brune, dans une conversation avec l’oiseau noir était une très mauvaise idée. Ce qu’elle lui fit savoir en refermant la main sur une branche basse et la brisant sous la tension qui serrait son poing.
» C’te pigeon de malheur ! Évidemment, que je suis plus forte qu’elle, nan mais ! Je l’écrase quand je veux, la pie, et j’en fais de la bouillie qu’on bouffera tous au petit-dej ! Ha ! Donne-moi sa main que je la lui arrache ! C’est pas une petite linotte de sorcière qui va me battre au bras de fer, c’est moi qui t’le dis…
Raven avait, sans le moindre doute, tué des idiots pour moins que ça. Elle se tourna donc vers Axel et le regarda de haut en bas. Il ne méritait même pas qu’elle se donne cette peine. À la place, elle eut plutôt envie de lui prouver qu’elle était la meilleure. Encore une fois, Regina faisait partie des gens nuls du bout des ongles au popotin, qui n’avait rien fait eux-mêmes. Ils se réfugient tous derrière des sorts, mais quand faut bastonner, il ne reste que le corbeau et ses poings.
» Wow, je suis heureuse de l’apprendre, se moqua-t-elle, en claquant dans ses mains. Sérieux, je m’en tamponne le bec sévère de tes histoires de luge. Si t’as rien de mieux à faire que rouler dans la neige, c’est ton problème. (Elle eut, soudain, un temps d’arrêt, et plissa fort les yeux, soupçonneuse.) Attends. Tu pars seul. Et tu reviens seul ? Tu te foutrais pas un peu de ma gueule ?
Évidemment, il n’avait jamais dit qu’il partait seul, mais elle ne voyait pas, elle, qui pourrait l’accompagner faire de la luge toute la journée. À part un enfant, mais elle était sûre qu’il n’en avait aucun. Vu ce qu’elle avait vu, dans son crâne, elle était même prête à parier qu’il ne savait pas comment faire un bébé. Non pas que ça la regarde, d’ailleurs. Ça lui allait, elle, si les humains arrêtaient de se multiplier pour tous suivre son exemple à lui.
Quand Axel trottina derrière elle, Raven n’y prêta qu’une oreille distraite, sans s’inquiéter de ce qu’il aurait pu faire. Peut-être aurait-elle dû, persuadée, à tort, qu’il ne pouvait pas lui faire de mal, car le gamin se faufila jusqu’à elle et se permit de la toucher. La toucher ! Elle ! Sacrilège ! Sa main se trouva une place toute à elle dans la sienne et Raven, inconsciemment, referma les doigts sur les siens sans rien dire. Au fond d’elle, une certaine femme avait besoin de ce contact, d’y puiser un peu de force, de nostalgie. Car Raven avait, autrefois, tenu des mains plus grandes que les siennes et plus récemment, des mains beaucoup plus petites, minuscules, qui tenaient au creux de sa paume. Aujourd’hui, elle ne tenait plus rien d’autre que ses couteaux froid pour éventrer des animaux.
» Comment tu l’as connu, Kot ? Tu vas peut-être pas me croire, mais je m’en tape, écoute-moi bien : Il est pire que moi, cet abruti, à la moindre occasion, il fera de toi de la pâtée pour chat. Alors s’il te fait du souci, tu viens me voir, je le calmerai, moi, tu verras.
Les dents de la taxidermiste grincèrent sur les derniers mots. Elle n’avait pas subi toutes ces épreuves pour laisser le démon se débarrasser du bonhomme de neige. Il valait mieux qu’elle surveille, de près, qu’il ne tende pas trop ses griffes vers Axel. Elle saurait le lui faire regretter.
Axel Oswald
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Olaf avait toujours su parler. En tout cas depuis aussi loin qu’il se souvient. Si au début de sa vie avec les soeurs il n’était qu’un simple bonhomme de neige, il était rapidement devenu quelque chose de plus, et il le savait. Mais surtout, il parlait parce qu’il avait envie de parler, et ça n’allait pas plus loin que ça.
- Tu es la meilleure. Je retiens. C’est qui l’autre abruti ? Donc tu peux pas dormir et voler, certains chevaux peuvent le faire, ou alors est ce les poissons je ne sais plus. Il vole pas mais font leur truck en continuant de dormir. Tu n’es pas une mamie ? Les mamies se sont des personnes bien pourtant, elles font des bons gâteaux. Tu manges des canassons ? C’est comme les canelets ? J’aime pas trop les canelets, le rhum c’est pas bon.
Il sourit en étant presque sur d’avoir répondu à chaque formulation de la jeune femme et posa sur elle un regard toujours aussi souriant.
- J’avais des béquilles moi, c’était beaucoup moins marrant, mais le fauteuil c’est trop cher à avoir alors j’ai préféré ne pas le prendre.
n’oublions pas qu’il pouvait se lever, donc jusqu’à là pas de soucis… et que les chaises roulantes n’étaient pas forcement rembourser quand ce n’était pas nécessaire. Axel sourit encore quand il comprit que la jeune femme était plus forte que Regina. Il connaissait quelques personnes qu’Olaf pensait plus fort, et maintenant il pouvait rajouter Raven à la liste. Lui n’avait rien contre la sorcière, mais ça le faisait toujours sourire de voir que beaucoup d’autres personnes si, et pourtant il ne lui dise rien.
- Pourquoi je me moquerais de toi ? La plupart des gens sont trop adultes, ou trop occupés, pour venir juste s’amuser un peu.
La main dans la sienne, il sourit alors que la femme referma ses doigts contre les siens. On pouvait voir des coeurs sortir de sa tête tout content. Quand elle posa la question, Axel l’observa en essayant de voir s’il y a un piège. Mais il ne voyait pas de piège.
- Je ne sais pas qui est Kot.
Il pencha adorablement la tête sur le côté et fit un large sourire. Axel savait qu’un chat et 4 personnes était tombé dans les pommes prés de sa chambre, mais sauf pour les quelques qui sont venu lui parler, il ne savait pas du tout ce qu’il s’était passé. Ni qui était Kot donc …
Ce petit abruti d’Axel avait, vraisemblablement, et comme Raven s’en doutait en partant à l’aventure dans son esprit, des cases en moins. Une bonne dizaine de milliers, au moins. La moindre information donnée par le corbeau, aussi fausse fut-elle, était intégrée, traitée, et recrachée dans une question absolument stupide qui forçait la brune au silence, perdue entre une grosse envie de lui remettre les idées en place à sa manière ou de laisser tomber.
Au moins, Axel avait, semblait-il, assez d’instinct de survie pour comprendre qu’il ne fallait pas contredire Raven au sujet de sa supériorité. Il accepta qu’elle soit la meilleure et le nota dans un coin de son esprit, même si la brune douta, du coup, que ce fut bien utile. Si son esprit était un bordel sans nom, il aurait tôt fait d’oublier qu’elle était la meilleure dans toutes les catégories. Tant pis.
La taxidermiste ricana en entendant le bonhomme de neige demander qui était l’autre abruti. Elle ne préféra pas répondre, pour l’instant, goûtant goulûment à la possibilité de rencontrer, enfin, quelqu’un qui se souviendrait d’elle, mais pas de lui. Sauf qu’elle n’était pas assez bête pour ne pas comprendre qu’il ne s’agissait que d’une illusion. Axel n’associait pas le mot abruti à Kot, ce qui ne voulait pas dire qu’il ne connaissait pas Kot.
Elle fut, soudain, blessée dans sa fierté et fusilla Axel du regard. Comment en était-il venu à croire qu’elle ne pouvait pas dormir et voler en même temps ? Ce n’était pas du tout ce qu’elle avait dit. Elle avait dit qu’elle ne le faisait pas, pas qu’elle ne le pouvait pas. Même si les corbeaux n’étaient pas connus pour le faire, mais c’était un autre sujet. Et sa grosse fierté bien gonflée en prit un autre coup, comme une aiguille plantée dans un ballon, alors qu’il lui demandait si elle n’était pas une mamie.
Raven n’était pas une mamie.
Elle essaya de s’en convaincre, elle-même, les dents serrées sur l’interrogation. La taxidermiste avait été, dans les souvenirs inventés par Regina, une grand-mère qui tendait la main vers ses petits-enfants, mais un certain démon avait éradiqué cette histoire de tous les esprits et Raven, aujourd’hui, n’était plus rien pour personne. Si elle tendait la main, aucune âme ne viendrait s’emparer de ses doigts, pas même son abruti de mari. Elle était seule, désormais, et il était hors de question qu’elle soit « quelqu’un de bien » ou qu’elle fasse « de bons gâteaux ». Elle avait, franchement, autre chose à faire de sa vie.
» Est-ce que je suis vieille ?
La question lui échappa avec brutalité, dans un grincement de dents qui lui fit mal. Les mamies étaient vieilles et elle ne voulait pas être vieille. Au fond de Raven, une petite Raven lui disait, tout bas, que les hommes n’aimaient pas la vieillesse et qu’elle était toute desséchée, rabougrie, sans plus le moindre intérêt pour personne. Si son criminel était tombé pour elle, c’était pour sa jeunesse et sa fougue d’espionne. Aujourd’hui, il ne voyait plus qu’un vieux pain dur que personne n’a envie de croquer.
» Les canassons, c’est des chevaux, l’abruti. Et oui, j’en ai mangé. Les humains le font aussi, je te signale. J’en ai empaillé un, une fois, aussi. Une véritable œuvre d’art, haha.
Son rire grinçant, pour une fois, ne s’échoua pas à terre, mais glissa entre les arbres, plus léger qu’à son habitude, parce qu’il n’était que rire, sans aucun sous-entendu. La vérité nue, un empaillement en bonne et due forme, dans les règles de l’art, sur une bête impressionnante à laquelle elle avait donné, avec brio, l’illusion de la vie et de la puissance. Elle ne savait pas ce qu’il était devenu et s’en fichait pas mal.
» Parce que tu crois sincèrement que je l’ai payé, mon fauteuil ?
Le regard qu’elle lança au bonhomme de neige laissait peu de place au doute. Raven ne paierait pas pour un fauteuil, c’était certain. Ou alors, pas avec son argent à elle (elle en avait peu, de toute façon). Les béquilles, c’était une horreur et la taxidermiste le savait pertinemment. Elle avait dû, récemment, faire semblant de ne pas avoir besoin de ces aides-là pour marcher, histoire que Kot ne la fasse pas chier. Un véritable supplice qui lui avait donné des envies de meurtre… et une bonne excuse pour se prélasser au lit toute la journée.
» Tu m’expliques comment ça se fait que tu sois foutu d’aller faire de la luge tout seul aussi loin, mais que tu sois pas, soi-disant, capable de retrouver ton chemin, ici ? T’as dix secondes et après je m’énerve.
Raven n’aimait pas être prise pour une idiote, ce qu’elle n’était pas et ne serait jamais. Si Axel se moquait d’elle et lui mentait, pour qu’elle l’accompagne jusqu’à Storybrooke alors qu’elle ne voulait même pas rentrer… Il valait mieux qu’il trouve, très vite, une bonne excuse.
Cette fois, le rire de Raven s’éleva très haut, sincère, et ne grinça même pas au fond de sa gorge, comme il en avait pourtant l’habitude. Ça lui fit énormément de bien d’entendre Axel avouer qu’il ne connaissait pas Kot. Comme une toute petite vengeance, si petite, si ridicule, pour tout ce qu’il avait osé faire à sa vie. La brune dut même chasser un peu d’humidité, aux bords de ses yeux, tant l’hilarité la prenait aux tripes et venait chercher, au plus profond de son corps, une tension inconnue qui, pourtant, avait toujours été là. Elle aurait pu se sentir mieux, fou rire passé, mais Raven n’était, malheureusement, pas une idiote. Et même si l’aveu d’Axel lui faisait du bien, elle savait pertinemment qu’il ne connaissait pas le prénom de Kot, mais qu’il connaissait Kot. Ce qui changeait tout à la donne.
» Tu sais qui est Kot, avoua-t-elle, en lui serrant la main plus fort. Tu n’as juste pas fait le lien, parce que… je ne sais pas. J’étais persuadée que vous vous connaissiez, sinon je vois franchement pas pourquoi il m’aurait embarquée dans cette histoire… Bref, on s’en fiche, oublie Kot, c’est un abruti. Et pour ta gouverne : c’est le chat qui est entré dans ta tête. C’est aussi mon mari, à cause de cette saleté de Regina.
Raven remua sa main gauche, à hauteur de visage, pour indiquer la marque subtile de bronzage, sur son annulaire, là où elle portait le plus souvent son alliance. Une alliance qu’elle ne quittait que parce que le corbeau ne pouvait pas la porter, mais il ne fallait rien en dire à personne et surtout pas au concerné.
Axel Oswald
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Olaf observa la jeune femme et réfléchit pleinement à ce que la femme venait de lui demander. Est ce qu’elle était vieille ? Observa la jeune femme avec le même regard qu’un enfant a qui on demande une question un peu trop compliqué pour lui. Il pencha légèrement la tête sur le côté.
- Je dirais oui. Tu es vieille parce que tu as des visages qui font des rides. Après, j’imagine aussi que tu es plus vieille que moi. Je n’ai que 33 ans dans ce monde.
Il pencha à nouveau la tête mais de l’autre côté, peut être n’était pas vieille en réalité, et avait elle juste le corps d’une femme plus âgée ? Tout était possible dans ce monde de fou après tout … tout est même le plus étrange. Une femme qui fait vieille et qui a en faites quelques mois seulement ne serait pas si incroyable.
- Je ne mange pas de cheval, je mange même pas de viande.
Végétarien jusqu’au bout des ongles. Olaf pouvait même se dire Carotovores étant donné que c’était ce qu’il mangeait le plus clair de son temps… mais sinon, non, il ne mangeait pas de Canassons. Il ne savait pas pourquoi mais il préféra passer sur le sujet de l’empaillement. Il était sur que de gratter la surface de sa connaissance ne le ferait qu’être triste.
- Oh, on t’a donné un fauteuil ? C’est gentil, j’espère que tu as fait un câlin à la personne pour ce beau cadeau.
Parce que c’était après tout la seule et unique solution pour que la jeune femme possède un fauteuil sans le payer non ? Olaf réfléchit un instant à sa question, sur le fait qu’il se perds avec de sourie.
- Je me perds aussi quand je vais faire de la luge, je reviens juste au bout d’un moment quand je reconnais le chemin.
Il marchait et au bout d’un moment il arrivait à retrouver son chemin. Cela pouvait, souvent, durer plusieurs heures et Olaf n’avait qu’à attendre en chanter tout seul dans la pente, ou alors trouvait quelqu’un pour l’aider comme la femme était en train de le faire en ce moment même. Olaf sourit quand la femme rit, mais fronça les sourcils quand elle lui dit qu’il connaissait Kot. Il écouta attentivement et essaya de se souvenir mais rien.
- On m’a dit qu’un chat noir était aussi évanoui quand j’étais dans le coma, mais je ne le connais pas. J’ai essayé plusieurs fois d’aider ou de caresser un chat noir mais il m’a toujours répondu en me griffant. Je ne le connais pas plus que ça.
Olaf se tourna vers Raven et fit un large sourire. Si c’était son mari, alors Olaf prit la décision qu’il allait aimer le chat, parce que Raven le méritait qu’on soit heureuse pour elle. Mais …
- Le chat noir n’est pas gentil avec moi, j’espère qu’il est gentil avec toi, sinon il faut le punir de câlin !
Olaf ne vit pas la marque de bronzage sur les doigts de la femme, il ne comprenait donc pas son geste mais n’en dit rien. Il avait compris que c’était pour montrer qu’elle était marié au chat. Kot avait voulu sauver Axel parce que sa petite fille (Alice) voulait qu’il soit sauver, ça n’allait pas plus loin que ça.
Se prendre dans la gueule qu'on est vieille, avec toute l’innocence d’un consanguin descendu de cette montagne oubliée du monde à cause des idiots qui la peuplaient… ce n’était agréable pour personne. Encore moins pour une femme qui avait passé quelques années à s’interroger sur la vieillesse et la mort, deux données nouvelles qui ne l’avaient pas touchée avant. Raven était un démon, après tout. Il avait traversé les ages sans s’en inquiéter, persuadé que rien ni personne ne pourrait jamais le tuer. Sauf qu’il était vieux, maintenant. Une chose nouvelle accrochée à sa chair pour la marquer, tracer des sillons dans sa peau, créer des rondeurs dans ses formes.
Et Raven se demandait si elle pouvait crever comme un stupide humain. » Je suis pas vieille, lâcha-t-elle, dans un claquement de langue. Trente-trois, hein ? Ce corps est plus vieux, ça, c’est sûr. Mais l’autre, le vrai, l’est encore plus. On dirait pas, haha ! Mais tu veux pas savoir mon petit secret de jeunesse, crois-moi.
Bouffer tout ce qui bouge et s’enfoncer si loin dans les mauvais sentiments que les ténèbres ont l’air clair, en comparaison. Une chose que le bonhomme de neige ne pourrait jamais comprendre, ça, c’était certain. Quand, dans son monde, la moindre violence était censurée pour de la douceur… il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il pige pourquoi Raven était devenu méchant et ne voulait plus cesser de l’être, comme une drogue à laquelle il était accro.
En attendant, Raven refusait de croire qu’elle était vieille et encore moins une mamie. Il n’y avait, de toute façon, plus personne pour l’appeler mamie.
La brune laissa échapper un autre ricanement alors qu’Axel semblait très fier de son régime alimentaire. Elle vit, là, l’explication parfaite d’un cerveau défaillant. À ne pas se nourrir correctement de viande, sa cervelle ne pouvait plus fonctionner à pleine puissance et il déblatérait bêtise sur bêtise, incapable de penser autrement. Incapable de penser tout court, peut-être, mais elle n’osait pas être si méchante… Vous y avez cru ? Elle eut, au moins, le minimum de respect nécessaire pour ne rien en dire à Axel et juste le penser si fort qu’il aurait pu le lire dans son regard. Il aurait pu. S’il avait un cerveau en état de fonctionnement.
» Oh, mais oui, un gros câlin, bien sûr.
Raven se payait ouvertement sa tronche, mais là, tout de même, il partait loin. Pourquoi aurait-elle fait un câlin à un vieux qu’elle avait poussé par terre pour lui voler son fauteuil ? À part si elle avait voulu abréger ses souffrances, parce qu’il ne semblait franchement pas dans son assiette… mais non. Elle avait juste pris son trophée et s’était barrée en courant. Si Axel ne pouvait pas le comprendre, elle préféra ne pas le lui avouer. Elle sentait que ce serait une prise de tête monumentale.
» Comment ça se fait que tu sois pas déjà crevé dans un coin, hein ?
Le tact de la taxidermiste n’était plus à prouver. Raven n’était pas femme à s’emmerder avec des apparences et des ronds de jambe, quand elle pouvait aller droit à l’essentiel. Avec une naïveté si exacerbée, elle n’arrivait pas à comprendre comment il pouvait continuer de vivre et se tenir à ses côtés. Pourquoi les bêtes ne l’avaient pas croqué ? Pourquoi aucun vilain de la ville ne l’avait tué ? Elle-même, elle se targuait d’être la meilleure, d’être impossible à coincer, mais elle l’avait été. Deux fois. Mais lui, non. La chance du simplet qui donne pitié tant il n’a pas été gâté à la naissance, peut-être.
» Tu fais bien de ne pas le caresser… répondit-il, en refermant un peu fort ses doigts sur ceux d’Axel. Tant pis. Je le lui demanderai directement la prochaine fois.
Un certaine pointe de jalousie, oui, pointait le bout de son nez dans le cœur de Raven, à l’instant où Axel avouait vouloir caresser des chats. Celui-ci était à elle et elle n’acceptait toujours pas de comprendre qu’il avait sauté sur l’occasion de sa mort pour laisser des centaines de doigts se tendre vers lui et le toucher. Il était à elle, pourtant. Était-ce si dur à piger ?
» Gentil ? Tu crois que je l’aime parce qu’il est gentil ? (Elle partit d’un grand éclat de rire.) Faut arrêter avec les câlins, la grue, ça a jamais rien résolu et ça résoudra jamais rien. D’ailleurs, tu ferais bien de pas t’approcher de lui, parce que j’aime pas tellement partager.
Au moins, c’était dit avec toute la franchise du corbeau qui refusait de voir son mari dans les pattes des autres. Ce qui était déjà le cas… mais si elle pouvait, au moins, éviter d’ajouter un autre nom à tous ceux qu’il fréquentait comme un petit chaton en manque d’attention… Elle se demandait, parfois, où était passé son petit démon rien qu’à elle, mais elle n’osait pas le demander. De peur qu’on lui dise qu’il était mort et enterré. Pour sûr, il n’en faudrait pas plus à la taxidermiste pour foutre le feu à Storybrooke et se barrer loin d’ici. Très loin.
» On est bientôt arrivés, tu sais, et si t’as pas encore compris, je compte pas t’accompagner en ville. Je te montrerai le chemin pour pas te perdre et tu pourras disparaître de ma vue avec ce… truc. (Elle désigna le moineau paresseux au fond de sa casquette.) Avoue que je suis quand même plus beau que ça.
Elle grimaça, la taxidermiste, ses yeux bleus baissés sur l’affreuse bête. Oui, elle était jalouse. Oui, elle n’assumait pas entièrement sa jalousie. Mais l’oiseau noir avait été, toute sa vie, une bête du diable, une chose horrible que l’on pointe du doigt, pas une petite boule que l’on caresse avec des étoiles pleins les yeux.
Axel Oswald
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Olaf observa la femme qui semblait mal prendre ses propos. Il réfléchit un instant. Souvent les vieilles personnes avaient la sagesse d’accepter qu’ils étaient vieux .. mais Raven était LE corbeau… peut être que la vieillesse n’avait pas la même signification pour elle ? Il préféra se taire et comprit qu’il devait ne plus en parler lors de sa réponse. Olaf observa son ami moineau pour qu’il lui donne une idée de comment qu’elle ne soit plus vexé.
- C’est ton secret, je ne le veux que si tu veux le partager.
Etait ce la bonne réponse ? Il ne savait pas mais il préférait lui sourire de toute son innocence alors qu’il trottait pour rester à son niveau. Il n’avait pas envie de quitter la vielle femme tout de suite. Il lui sourit encore alors qu’elle dit avoir fait un câlin. Bien sur Olaf n’entendit pas du tout l’ironie, ou le sacarsme, ou dans qu’importe le mot qui explique qu’elle ne disait pas la vérité. Il secoua la tête content.
- C’est bien, c’est bien.
Rien de mieux qu’un câlin pour remercier une personne pour le prêt de quelque chose.Il fallait toujours remercier quand on nous prête. Et Olaf était contant de voir que la jeune femme n’avait pas hésiter… Quelle désillusion si un jour il apprends la vérité … mais comme ça ne sera pas le cas, il pouvait pour le moment ne penser à « rien ». Et être juste content. Olaf réfléchit en regardant le ciel.
- je pense que j’ai beaucoup de chance. Je sais que le monde est dangereux pour les enfants, encore plus pour les enfants naïfs, mais j’ai toujours eu beaucoup de chance. J’étais à l’orphelinat, mais je n’avais pas de soucis, ce n’était pas le cliché d’un orphelinat mauvais …
Il savait ce qu’était un pédophile, et il savait qu’à l’époque il aurait pu être … facilement une victime. Déjà, il n’aurait pas été compliqué de se faire kidnapper …. Mais rien de tel lui était arrivé. Le monde avait avancé, et lui aussi sans que jamais cela ne lui pose le moindre problème.
- et j’ai toujours la chance de rencontrer des gens gentils.
Même quand il ne l’était pas réellement. Regina, Gabriel, Hyde et même Raven ici présente. Il avait une aura qui lui donnait la chance de se faire une petite place au côté des méchants pour leur prendre la main. C’était peut être son super pouvoir à lui.
- D’accord, ne pas le caresser. Tu me diras alors.
Olaf sourit à nouveau et regarda la main de la jeune femme dans la sienne. Pas sur qu’il se souvienne de la tête de « Kot, le chat noir » mais il croit se souvenir que c’était un gros matou avec de gros patoune. Il lui suffira de l’éviter lui alors.
- les câlins ont déjà réglés plein de soucis ! Je retiens. Je ferais en sorte de pas le caresser alors si ça te fait mal au coeur.
Olaf sourit. Il allait faire encore plus plus attention pour la jeune femme, et pour qu’elle ne souffre pas de le voir en train d’être caresser par un autre. Il avait toujours la main dans celle de la jeune femme et décida qu’il aimerait plus la femme que son mari, comme ça c’est lui qui sera jaloux, et elle n’aura pas à souffrir. C’était qu’une idée de bébé cependant, et il ne savait pas du tout si cela aurait un quelconque impact alors qu’il avait la délicatesse d’une plume qui se prends un iceberg.
- Je comprends que tu veuilles pas m’accompagner en ville. Je te remercie déjà pour tout ce que tu as fait pour moi. Et tu es très différente de lui, je ne sais pas si je dirais plus beau, mais plus … noir ça oui. Tu es donc belle mais c’est normal, tu es LE corbeau. Je te ferais une place dans ma maison si tu en as l’envie.
Phinéas avait déjà une petite mare rien que pour lui dans le salon. C’était en réalité une fontaine qui ne marchait pas mais cela lui allait parfaitement, et il aimait sauter sur le balcon pour venir s’y reposer. Le moineau et Raven auraient donc eu aussi leur petite place.
- J’ai bien envie de parler encore avec toi, et de pleins de choses. Je t’aime bien.
Rajouta t il avec sa tête de bébé chat, corbeau, pour avoir le droit à plus de moment comme ça avec la femme qui venait de lui sauver la vie.