« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je voudrais un bonhomme de neige, oui s'il te plaît un bonhomme de neige
Nous étions fin Mai, et après le froid glacial ayant recouvert Storybrooke, ainsi que le monde entier il y a quelques semaines, le thermomètre avait ENFIN décidé de grimper pour nous offrir des températures plus estivales. Avec tout ce qu’il nous était arrivé, j’estimais qu’une sortie ne nous ferait pas de mal à Matthew et moi. On avait besoin, de voir autre chose que les murs de l’appartement. D’ailleurs, j’envisageais de déménager, trouver quelque chose de plus adapter à nos besoins à tout les deux, et peut-être moins remplit de souvenirs. La colocation, avec un bébé d’un an et demi, ne me semblait pas forcément des plus adaptés. Aussi, avais-je envisagé un appartement de plus petite taille, afin d’entrer dans mon budget. Je ne voulais pas demander d’aide à Elsa ni même François pour ça.
Certes, j’aurais pu revenir dans mon ancien chez-moi, avec Jack qui était sensé être mon meilleur ami et le parrain de mon fils. Mais, j’avais aucune nouvelle de ce congélo débile depuis un an. Je savais bien qu’il m’évitait ce crétin. A chaque fois, que je me rendais à sa boutique il était bizarrement jamais présent. Il y avait que son unique employé. Et à bien y réfléchir, je m’en voulais un peut, parce qu’il avait vraiment l’air gentil et tout. Mais, dès qu’il voulait engager la conversation, je choisissais ce moment pour passer ma commande. Et à chaque fois, il avait l’air dépité comme pas possible. C’était pas très cool de ma part, quand j’y repensais. C’est vrai que j’étais un peu vexée, parce que Jack n’était jamais là. Mais c’était pas une raison pour être grossière avec les gens !
C’est probablement parce que j’étais en train de prendre des nouvelles décisions sur ma vie, mais je me disait, qu’un passage à la glacerie où j’avais pas mit les pieds depuis l’été dernier ne me ferait pas de mal. Si ça se trouve, l’employé de Jack était quelqu’un de très sympa et on s’entendrait hyper bien ! En tout cas, j’avais rien à perdre. Et puis, de toute façon je devais m’excuser pour toutes ces fois où j’avais été pas hyper cool avec lui. C’était décidé, aujourd’hui j’allais emmener Matthew manger sa première glace de l’année.
Heureusement pour moi, Aster m’avait donné une semaine de congé. Ça me permettait de m’occuper de ce détail sans plus tarder. Faisant un arrêt par la salle de bain, afin de m’arranger un peut, j’en profitais pour nouer mes cheveux en une queue de cheval haute. Satisfaite du résultat, je prit le chemin du salon. Matthew était comme d’habitude en train de jouer avec ses cubes, le prenant dans mes bras, c’est vers sa chambre que je me dirigeais cette fois-ci afin de sortir tout ce dont il avait besoin. Le thermomètre était subitement passé des 18 au 30 degrés. Il fallait donc faire attention, et bien le protéger.
Tout ça, me prit un bon moment et quand enfin Matthew et moi fûmes prêt, j’attrapais la poussette, afin de l’installer dedans. Direction, la glacerie de Jack ! Évidemment, c’était pas tout prêt de la maison, et j’y allais à pied comme je me déplaçais essentiellement en bicyclette d’ordinaire. J’aurais pu prendre une voiture, mais pour ça il aurait d’abord fallut que je passe le permis. Hors, c’était là où le soucis résidait. Comment dire, les voitures comme ça, me filaient une trouille bleue. Alors, la simple idée d’être DERRIÈRE un voltant me tétanisait mais genre complètement. Oui ça avait peut-être l’air complètement débile sur le papier, mais à ma place franchement n’importe qui ferait moins le fière. Et comme Jack était pas là, de toute façon il ne pouvait pas se moquer de moi et traiter de trouillarde comme il le faisait d’habitude. Et puis, de toute façon chacun faisait comme il le pouvait. Monsieur faisait des commentaires, juste parce que monsieur savait voler. Ce qui était profondément injuste, parce que tout le monde pouvait pas être doté de son propre mode de transport d’abord.
Et en fait je me rendais compte, que peut importe ce que je faisais, cet espèce de congélo débile me hantait. Voilà, ce qui arrivait quand vous considériez quelqu’un comme le frère que vous n’aviez jamais eu :
- T’en fait pas Matty, dis-je à l’adresse de mon fils. Quand maman l’aura retrouvée, elle va faire passer un sale quart d’heure à tonton Jack.
Oui, pas sur que mon fils ait suivit le fil de ma pensée, mais c’était pas grave. Au moins, il était prévenu que son parrain allait se prendre le pommeau de mon épée sur la tête quand je le reverrais. Parce que oui, j’étais décidée à lui rentrer dans le lard et à lui faire voir 36 chandelles à celui-là. On a pas idée d’éviter ses amis comme ça.
Secouant la tête, afin d’arrêter de mentalement maudire Jack Frost, je finit par m’engager à l’intérieur de la boutique, le carillon annonçant l’arrivée d’un nouveau client tinta mais évidemment, j’étais pas la seule. Il y avait plein de monde devant moi, attendant patiemment que ce soit mon tour, j’en profitais pour passer en revu les différents parfum pour Matthew. Moi, j’allais prendre une coupe glacée, mais lui il était encore trop petit pour tout ça.
- Bonjouur, annonçais-je finalement quand ce fût mon tour. Vous vous souvenez de moi ? La rousse pas forcément hyper sympa qui vous coupe toujours la parole quand vous essayez de parler.
Wow...Ça c’était brillant Anna. Ce que je pouvais être débile parfois.
- En fait, si je suis là c’est en partie pour m’excuser admis-je j’ai pas forcément été hyper cool, mais j’espérais trouver Jack, et il était jamais là. Je sais que c’est pas une excuse pour être désagréable m’empressais-je de rajouter. Mais, bah euuuh j’suis désolée ?
Que quelqu’un m’achève pitié, je m’enfonçais dans la bêtise. C’était pas possible, quand je passais pas du coq à l’âne en parlant à une vitesse que les personnes normales ne suivaient pas, j’arrivais quand même à m’enfoncer toute seule.
- Je m’appelle Anna au fait, Anna D’Arendelle. Et lui, c’est mon fils Matthew. On se serait pas déjà vu quelque part ? Vous me dites quelque chose. Et je parle pas uniquement d’ici repris-je avec un rire nerveux.
Achevez moi…
Axel Oswald
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Axel n'allait pas bougé de son poste de la journée et il le savait… Pour dire la vérité, être le seul employé et avoir un patron disparu commencé à lui courir sur le haricot… Seulement, il n’avait pas encore décidé s’il comptait réellement manger des haricots ce soir … Puis, il n’avait jamais compris l’histoire … avant qu’un enfant lui explique l’histoire de Jack et le haricot magique … Il en avait alors déduit que « courir sur le haricot » était l’expression que l’on utilisait quand, comme le géant en haut des nuages, quelque chose l’agaçait -un peu-. Comme Jack qui est venu demander du sucre au géant -pourquoi y serait il aller sinon?- à un moment inopportun… Son Jack l’agaçait d’avoir disparu en lui laissant la paperasse. Oh bien sur, il lui arrivait de revenir. Comme une tornade. Le vil glaçon des neiges !
Il y avait cela qui « courrait sur son haricot »… mais aussi Anna. D’une manière bien plus douce cependant. Quand Jack lui laissait le travail, Anna elle l’ignorait promptement… ce qui lui donnait aucun travail à faire. Il n’avait pas osé lui parler avant … au début … même encore maintenant … Il n’était pas sur des mots qu’il devrait utiliser … Puis … il n’était plus le meilleur ami de la jeune femme … tiens … Qu’est ce qu’il sentait dans son coeur ? Serait-ce de la jalousie ? Axel secoua la tête. Non. La jalousie c’était vilain, et même s’il enviait le lien d’Anna et de Jack .. il savait aussi que c’était entièrement SA faute. Il n’avait jamais rien fait pour revenir vers elle … savait elle seulement qu’il existait dans ce monde ? Peut être, et cela aurait été logique, que la neige du monde des contes était resté dans le monde des contes … et que son existence était donc une anomalie …
Axel n’en savait rien. Il était naïf mais pas idiot comme il aimait à se le répéter. Il était devenu humain, mais il avait aussi vécu comme un humain un moment. Ce souvenir … Il secoua la tête … Non… On n’allait pas commencer à refaire des questions existentialistes sur l’intérêt de son existence. Il est en vie, il est existe, et la seule chose qu’il pouvait faire pour mériter cette chance, c’était d’être une boule de joie pour tout le monde. Et on ne pouvait pas être un homme joyeux si on se prenait la tête ainsi… Il se remit au travail avant l’ouverture de la boutique.
A l’ouverture, comme d’habitude, les clients vont et venaient. Axel répondaient toujours par le sourire à toutes les questions. Aimable, courtois, rieur, de bonne humeur. Il était tout cela, et il fallait l’avouer quand il était entouré de pleins de gens, même des inconnus… il n’avait pas vraiment besoin de se forcer… A la poubelle question existentielle et incompréhension, le Axel de tous les jours n’aura jamais besoin de toi pour passer une bonne journée. A chaque client, il souriait, il essayait de faire rire. Il transmettait ce qu’il pouvait de joie depuis son post, derrière le comptoir. A chaque client qui rentrait, il criait la bien venue et faisait un sourire.
Il fit avec Anna comme pour tout le monde. Il souriait et cria le bonjour. Il regarda le petit humain dans ses bras … son fils … Olaf se demandait si de temps en temps Anna parlait de lui … faisait elle des versions de lui en neige l’hiver ? Trop petit certainement. Bien trop petit … ses mains ne pourraient jamais faire le tour de sa tête … mais peut être un jour il ferait des Olaf dans la rue, et il lui ferait des câlins …
Chez les humains, ça ne se faisait pas de sauter sur les gens pour faire des câlins… Alors Olaf ne l’avait jamais fait à Anna… même s’il en mourrait toujours d’envie. Il aimait tout le monde, c’était une certitude, mais Anna et Elsa … Ce n’était pas pareil. Il les aimait au point qu’il pourrait mourir pour elle, ou pire.. devenir méchant ! Il continua de servir les clients en contenant bien mal son regain d’énergie … avez vous déjà vu une machine avec une batterie à 100 % recevoir encore de l’énergie ? Qu’est ce que cela donne ? Cela donne un bonhomme de neige SUPER motivé. Quand arriva la jeune femme, il savait que comme d’habitude, elle couperait vite la conversation… ce qui permettra à Axel de ne pas dire et faire des choses bizarres… comme lui sauter dans les bras … par exemple … un exemple comme ça parmi tant d’autres … ou pas… Mais ce fut alors que la jeune femme commença à dire des choses nouvelles. Il remonta ses yeux vers elle. Attendant qu’elle finisse ses tirades qu’elle enchainait. Il sourit.
- Bonjour, Mademoiselle qui s’inquiète pour un ami au point d’en oublier le reste par amour.
Il avait dit cette phrase avec un large sourire. Il voulait qu’elle comprenne dans ces mots qu’il n’y avait pas de quoi s’excuser … bon de toute manière Anna pourrait lui arracher la tête, ce qu’elle a déjà fait dans le passé, il ne lui en voudrait pas. C’était Anna.
- Je ne vous en veux pas, et je ne vous en voudrais jamais Anna. Enchanté Matthew.
Alors qu’il essayait d’être … concentré … Il n’y arrivait pas .. C’était la première vraie discussion qu’il avait avec son amie et il arrivait à vouloir s’enterrer dans sa glace à la pistache … et si … et si elle l’avait oublié ? Peut être ne désirait elle pas le voir ? Il secoua doucement la tête… C’était des préoccupations d’humains ça ! Bon… Etait il humain ou bonhomme de neige ? Il serrait la main de Matthew, à défaut de le prendre dans ses bras, pour lui présenter ses salutations. Cherchant la réponse à sa question dans le regard de l'enfant t... mais ce fut dans le regard d'Anna qu'il la trouva. Il se décida avec un grand sourire. Il était lui. Et il avait envie de lui faire un câlin.
- Est ce que … est ce que vous comptez manger votre glace ici ? J’aurais besoin de vous parler, mais …euh … Devant la caisse ça risque de faire … mal vue…
Il n’aimait pas ne pas pouvoir déversé tout ce qu’il avait sur le coeur à Anna, là tout de suite dans la seconde …mais un tout petit petit coin de son cerveau lui rappelait qu’il était en train de travailler … et il devait s’occuper des trois clients qui étaient derrière Anna avant de … de quoi ? De lui dire « Salut je m’appelle Axel et j’aime les gros câlins » … C’était comme ça qu’elle l’avait reconnu la dernière fois … …
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Anna D'Arendelle
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Je voudrais un bonhomme de neige, oui s'il te plaît un bonhomme de neige
Bon okay, je l’avais peut-être un peut mérité la remarque. Heureusement pour moi, il m’en voulait pas ce que je trouvais quand même hyper gentil de sa part. Tout le monde n’aurait pas été aussi gentil, surtout vu ma manière totalement pitoyable de présenter mes excuses. A croire, que j’avais un don pour non seulement paraître ridicule mais aussi pour formuler les pires excuses du monde. S’il devait il y avoir des jeux olympiques de la nullité je remporterais sans aucun doute la médaille d’or sans trop de concurrence. Il y avait des jours où j’avais littéralement envie de me taper la tête contre un mur. C’était à se demander comment Matthew allait s’en sortir avec une mère comme moi.
- Ah heu oui oui, c’est justement pour ça que j’étais là. Alors, je vais prendre une coupe vanille fraise pour le jeune homme et pour moi, ce sera une coupe chocolat blanc, yaourt et pistache avec supplément de chantilly
C’est vrai, j’pouvais pas stationner comme ça au milieu de l’allée alors qu’il y avait des clients. Pour un peut, je me serais retournée vers eux, avec un sourire crispé au possible. Sortant ma carte de crédit, je payais rapidement nos consommations, et en plus du ticket de caisse écopait d’un numéro de table. C’était toujours comme ça, que ça se passait ici on avait un numéro de table en même temps que son ticket de caisse. Jack, avait toujours dit que c’était pour mieux s’organiser comme ils n’étaient que deux. Lui, pouvait voler alors ça allait forcément beaucoup plus vite. Il devrait embaucher une personne supplémentaire, parce que je savais de source sur -en d’autres termes Aster- qu’il passait toujours ici. Simplement, il devait avoir un sixième sens -ou alors une armada d’espion- pour filer à l’anglaise dès que je décidais de me pointer. Est-ce qu’il m’espionnait ? Pour un type « sensé » m’éviter j’le trouvais un peut trop au courant de mon emploie du temps. Clairement, le jour où on aurait ENFIN ce face à face, j’allais lui faire connaître ma manière de penser à cet imbécile.
Prenant tous mes papiers avec moi, je filais m’installer à ma table attendant qu’on vienne me servir ma coupe. Il y avait un truc chez l’employé de Jack de familier, mais j’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Je songeais, un peut honteusement que je ne lui avait même pas demandé son nom. J’espérais simplement qu’il soit pas l’une de mes « victimes. » Fût un temps, j’avais une vieille bicyclette qui tenait debout par je ne sais trop quel miracle. L’ennuie, c’est que le guidon avait tendance à n’en faire qu’à sa tête et ça se finissait donc en carambolage avec un piéton qui avait rien demandé à personne. Généralement, je m’en sortais avec un copieux lot d’insulte de la part du dit piéton, tandis-que mon visage prenait une couleur qui se rapprochait dangereusement de mes cheveux. Depuis, ce genre d’incidents ne se produisaient plus puisque j’avais entre temps investie dans une nouvelle bicyclette qui fonctionnait beaucoup mieux. Mais cela n’empêchait que je me sentirais profondément débile si c’était le cas. En fait, je me sentirais encore plus débile que je ne l’étais actuellement. Et là, on pouvait me croire il y avait quand même du niveau.
L’ennuie, c’est qu’à servir autant de clients on pouvait vite être débordé, et le temps d’attente était plutôt long. Moi ça ne me dérangeait pas. Au contraire, ça me permettait de finir mon livre. Il racontait ma légende favorite, celle que je lisais et re-lisait sans cesse à Arendelle et sans jamais me lasser. Mais, si moi j’avais de quoi m’occuper ce n’était pas le cas de tout le monde, particulièrement de Matthew. Il n’avait qu’un an et demi, c’était normale qu’il n’est pas la même patience que moi. Mais, les gens de la glacerie ne pensaient pas la même chose, alors qu’il se mettait subitement à pleurer, je me prit subitement tout un tas de regard mauvais. Serrant les dents, je fit comme je peux pour tenter de calmer mon fils sans succès, ses pleurs redoublèrent. Et évidemment, les gens semblaient avoir oublié qu’à cet âge ils avaient peut-être été pire. Heureusement pour moi, ma voisine de table elle semblait doté d’un minimum d’empathie
« Ne faites pas attention à eux » M’encouragea-t-elle « Si ce bout de chou à un gros chagrin, vous n’y êtes pour rien. Peut-être que son doudou le calmera s’il en a un »
Hochant rapidement la tête devant ce qu’elle me disait, sa gentillesse n’empêcha pas mon visage de se colorer. J’avais pas nécessairement l’habitude qu’on veuille m’aider au lieu de me juger. De nos jours, le regard des autres étaient limites devenus la marche à suivre. On devait tous entrer dans le moule, tous plair aux autres pour éviter d’être jugé. Je trouvais ça ridicule personnellement, mais j’avais malheureusement pas spécialement mon mot à dire là-dessus. Heureusement, pour moi à m’escrimer à chercher dans mon sac contenant toute ses affaires, j’avais finit par en ressortir son doudou et en plus de ça, nos glaces étaient en train d’arriver :
- Regarde Matty, dis-je en agitant la peluche devant lui c’est Olaf, qui vient te consoler. Tu dois lui faire un gros câlin sans quoi il va être triste
« Laf ? » Demanda mon fils
- C’est ça, Olaf. Tu veux lui faire un gros câlin ?
Il hocha sa tête, avant d’attraper la peluche que je lui tendais, et de la serrer très fort contre lui. Ce qui avait, le don de nous donner chaud au coeur à Elsa et moi lorsqu’il le faisait. Je lui avait acheté cette peluche, afin qu’il ait une partie de moi en quelque sorte. Mon bonhomme de neige me manquait terriblement, et je voulais vraiment que Matthew le connaisse, alors à travers ce doudou et les histoires que je lui racontait, je faisais en sorte de transmettre tout ça. J’avais pas perdu espoir de le retrouver. Simplement, Storybrooke était plus grande qu’il n’y paraissait pour qui cherchait ses amis.
- Merci, dis-je alors que nos coupes arrivaient. Et désolée pour tout ça admis-je un peu gênée. C’est pas facile pour lui non plus en ce moment, non pas que je cherche à tout prix des excuses hein ! C’est simplement, qu’un peut d’empathie ça fait pas de mal. Enfin breeeef vous vouliez me parler de quelque chose ? Demandais-je après un raclement de gorge gênée
J’étais définitivement minable. Aucun doute là-dessus, c'était pourtant pas compliqué de gérer une conversation. Mais par moment, j'avais l'impression que je pouvais rien faire sans que ça ne se termine en boulette
Axel Oswald
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Axel observait la jeune femme dans un silencieuse observatoire … Oui, ça existe. Il essayait de comprendre ce qu’elle voulait aujourd’hui … était elle venu …juste pour lui aujroud’hui ? C’était possible ? Il regardait la jeune femme et fit un large sourire d’amitié. Il pris la commande de la jeune femme… il ne voulait pas la laisser payer … mais son cerveau avait fait ce qu’on appelle communément un « break ». Il marchait en marche automatique…
D’habitue, Olaf n’utilisait pas le système mis en place par Jack Frost. Il n’utilisait pas parce qu’il préférait préparer les glaces, puis les servir au comptoir, pour avoir l’occasion de parler aux personnes. Ensuite les personnes décident si elles préfèrent rester ou partir. Olaf n’avait pas le pouvoir de voler, ou d’aller vite… et avec ses capacités c’était la seule chose qu’il pouvait faire…
Surtout que pour le moment, il était un peu tout seul…. Ce n’était pas vraiment difficile pour Olaf d’être seul, mais Jack devrait penser à trouver d’autres employés …
Olaf continua à regarder vers la direction d’Anna… Il faisait des sourires de loin… Il n’avait aucune idée de ce qu’il allait dire ou faire avec la jeune femme… avec la jeune femme en face de lui, qui l’écoute pour une première fois … il avait l’impression qu’il suffoquer.
Il s’occupa des autres clients en premier et quand la foule diminua, il prépare les glaces demandées par la jeune femme… et il avança vers elle. Il n’avait jamais senti son coeur battre aussi vite alors qu’il n’y avait pas de quoi paniquer hein ? Il s’approcha de la jeune femme et avait juste envie de partir en courant se cacher sous la table… comme un enfant.
Il était en train de marcher vers elle … quand il se stoppa net. La jeune femme ne pouvait pas encore le remarquer, mais il était totalement figer. Honnêtement toutes les personnes qui avaient l’habitude d’Olaf pouvait voir que quelque chose était différent… quoi ? Anna. Voilà déjà un bon début … Mais il n’y avait pas que ça …
Il y avait aussi ce que Matthew tenait dans ses bras … Et ce qu’elle avait dit. Pouvait on voir les tremblements presque non visible sur ses mains ? Axel l’ignorait, mais il tremblait comme une feuille. Il tremblait et essayait de commander son cerveau à se remettre en marche. Il avait envie de pleurer. Il ne devait pas pleurer… mais il avait très envie de se mettre à pleurer.
De lâcher les glaces dans un coin, de prendre la jeune femme dans ses bras, de poser sa tête contre son épaule et juste de pleurer en lui suppliant de lui pardonner encore et encore et encore. Il avait été nul. Il avait été stupide. Il avait eu peur. Peur qu’elle ne l’aime plus, que sa vie soit mieux sans le boulet qu’il était … Qu’elle puisse vivre mieux sans lui… Il n’avait pas voulu lui dire qui il était pour ne pas qu’elle se sente responsable de lui… parce qu’il était tout de même un boulet. Il ne voulait pas qu’elle se sente mal pour lui… Il allait pleurer… Il allait se mettre à genou et pleurer et se mettre dans ses bras et ne plus y bouger pour au moins un millénaire.
Il respira doucement. Il était un imbécile de première. Il s’approcha en regardant le nounours qui le représenter lui avant. Il mit le plateau avec les glaces sur la table et d’une main, il essayait de cacher son mal aise visible sur son visage. Il avait rajouter des petits gâteaux sur la glace. Il la regarda s’excuser … Est ce qu’elle allait le détester quand elle saurait ? Est ce qu’elle l’aimerait encore un peu ? Est ce … Il secoua doucement la tête. Signifiant à la fois la fuite de ses pensées ainsi que l’apaisement pour dire à la jeune femme que ce n’était pas grave.
Elle pourrait lui arracher le coeur que ça ne serait toujours pas grave. Doucement, il s’assit en face d’elle. Reposa les yeux sur le nounours que Matthew était en train de câliner. Il était peut être un peu envieux que sa version peluche caline le petit … Est ce qu’elle s’attendait à ce qu’Olaf soit un humain ? Il pinça ses lèvres doucement.
- Je …
Bien … parfait début … super … on en parle du fait qu’il semblait peut être complètement bien en apparence alors qu’il était dans une état de panique intérieur qui dépasse l’entendement ? Il reposa les yeux sur Matthew et son Olaf et un doux sourire apparu sur son visage.
- Que dirait-tu à un ami qui a peur ? Peur de … Pas qu’il n’est pas courageux, il est juste trop naïf pour avoir peur de tout… Mais il y a toujours des choses dont on a peur, moi par exemple j’ai peur d’aller voir une de mes amis dans le monde des contes. J’ai peur parce que je suis plus vraiment moi, mais je reste moi … mais je ne suis plus exactement moi … et puis elle… elles, avec un S, elles n’ont pas besoin de moi en faite … j’étais déjà inutile à l’époque et maintenant je ne le suis pas plus à croire que je suis maudit… mais j’ai envie de leur parler, de leur donner de la bonne humeur, de les voir sourire. J’ai juste … peur … Au départ c’était qu’elles m’aient oubliés, puis ce fut de trop m’immiscer dans leur vie, et maintenant qu’elles m’en veulent … Elles, ou en tout cas l’un de sur, elle ne m’a pas oublié … Elle m’a pas oublié et je pensais que si… si je la vois je vais me mettre à pleurer parce que j’ai désespérément besoin de me retrouver dans ses bras, mais est ce que tu pense qu’elle m’en voudra ? Est qu’elle acceptera de me croire après tout je ne ressemble plus du tout à ce que j’étais avant … surtout si elle se retrouve en face de moi … je suis quelqu’un de trop gentil, on dit aussi souvent que je suis un « idiot bien heureux »… mais en face d’elle je ne vais être que … Guimauve, tout mou, incapable de réfléchir et de réprimer mes larmes, alors que je n’ai jamais pleurer devant elle …
Etait-il en train de faire exactement ce qu’il était en train de dire ? Oui. Des larmes coulaient sur ses joues, mais il essayait de les cacher avec ses mains contre son visage et ses coudes sur la table. Il aurait dû se taire mais ses paroles avaient justes fait leur vie sans qu’il ne puisse les arrêter … Flûte.
- Qu’est ce que tu .. vous … lui diriez ?
Ouais il avait oublié le vous contre le tu … surtout parce que la peluche que l’enfant tenait encore lui avait grillé littéralement le cerveau de notre bonhomme de neige … il fallait qu’il s’enfuit … Mais s’il se levait, on verrait les larmes sur ses joues… Alors il restait stoïquement immobile. En essayant de sourire … mais c’était la deuxième fois de sa vie ou il avait dû mal à garder le sourire… La première fois étant quand Jude avait dit ne plus jamais vouloir le revoir…
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Je voudrais un bonhomme de neige, oui s'il te plaît un bonhomme de neige
- Heuuuuu
Brillant Anna. Vraiment brillant. En fait mon cerveau était sur mode « pause » actuellement, c’était très bizarre. Non pas la situation en elle-même enfin...Un peut quand même. Je savais pas très bien, comment je m’étais retrouvée à jouer les conseillères en amitié -alors que mon meilleur ami avait manifestement, décidé de prendre la place de ma sœur au suis moi je te fuis, fuis moi je te suis- et j’essayais de réfléchir à comment bien répondre. Je ne me considérais pas comme une super as du conseil, bien au contraire mais puisqu’on me demandait mon avis, autant le donner non ?
- Wow, c’est...Pointu comme question.
On avait clairement vu mieux, comme entrée en matière. J’espère qu’il m’en voudrait pas trop de prendre mon temps. C’est simplement, que comme mon cerveau semblait n’être rien d’autre qu’un amas de pudding en cet instant, il fallait le temps de faire toutes les connexions, et par moment c’était long. J’en avais parfaitement conscience d’ailleurs. Mais peut-être qu’au lieu d’absolument réfléchir, devrais-je plus ou moins laisser parler mon expérience. Bon, c’était très différent de ce qui avait pu se passer avec Melody où là, j’étais vraiment fâchée. Sauf, qu’au fond c’était pas tant contre elle que je l’étais, mais plutôt contre son père qui lui avait retournée le cerveau.
- Je lui dirais que je comprends ses craintes, l’amitié ce n’est jamais quelque chose de complètement acquis contrairement à la famille par exemple. Mais que s’il tiens vraiment aux deux personnes dont-il me parle, alors il devrait prendre son courage à deux mains, et aller les voir. Peut-être qu’elles n’ont pas perdu espoir de le revoir, mais que Storybrooke est plus grande qui n’y paraît lorsqu’on cherche ses proches. Surtout, lorsqu’ils ont une apparence différente. Je lui dirais, également de ne pas avoir peur, s’il a changé d’une manière ou d’une autre, ça n’empêchera pas les personnes de tenir toujours autant à lui. Après tout, l’amitié n’est pas basé sur l’apparence des gens.
Pourquoi, tout le monde nous dévisageait tout à coup ? On était pas dans un mauvais soap opéra, ils avaient pas autre chose à faire, que d’attendre que j’ai finit de donner mes pseudos conseils ? Soupirant, j’observais Matthew, qui lui était bien loin de toute ça, se contentant de parler à son doudou, babillant comme il le pouvait du haut de ses un an et demi. C’était chouette, la vie de bébé mine de rien. On se préoccupait décemment pas de grand-chose.
- Chaque amitié est différente, crus-je bon de clarifier. Et pour me prendre en exemple, je n’ai pas la même manière d’agir en fonction de la personne avec qui je suis. Mais, je vous conseil de tenter le coup, et de vous manifester, si ça se trouve elles n’attendent que ça.
Est-ce que j’étais si nul que ça ? Parce que je remarquais subitement qu’il s’était mit à trembler. Ouvrant la bouche, pour dire quelque chose je la refermais illico, répétant cette action plusieurs fois de suite, ce qui me donnait l’air profondément débilissime. Je devais ressembler à un poisson hors de l’eau, en résumé : bonjour l’image glamour. Mon cerveau essayait tant bien que mal de se connecter, remarquant que s’il tremblait c’était parce que son regard était fixé sur le doudou de mon fils. C’est fou, comme toutes les pièces du puzzle avaient le don de s’assembler, et que ma vieille copine culpabilité, se rappelait à mon bon souvenir. Honnêtement, j’avais envie de faire entrer très violemment ma tête en collision avec la table et ce plusieurs fois, tellement je me sentais bête. A la place, je décidais d’agir en adulte :
- Olaf ? Tentais-je doucement
Peut-être que j’étais en train de me faire une fausse joie, mais admettez que c’était un peu trop gros pour être une coïncidence. Finalement, comme si mon cerveau s’était mit en mode automatique, je me levais rapidement, afin de prendre les deux coupes de glaces qu’il avait en main, et de le forcer à s’asseoir à côté de moi.
- Un verre d’eau ! Criais-je à l’attention de n’importe qui
« Mais, et le service ? » Protesta un ado à côté du comptoir
- On s’en moque du service, vous voyez pas qu’il tremble comme une feuille ! Aboyais-je
Le pauvre ado, ne se fit pas prier pour exécuter ma demande. Si je n’étais pas en train de m’occuper d’Olaf, j’aurais probablement pouffé. C’était bien la première fois, que quelqu’un me trouvait terrifiante ou intimidante. Poussant sa glace, vers Matthew qui avait momentanément délaissé son doudou, en voyant les deux coupes se poser sur la table, je pris une cuillère, afin de lui donner deux première bouchée, lui montrant par la suite le geste à faire. Il s’exécuta avec application, et pendant ce temps là, je pouvais m’occuper de mon bonhomme de neige. Dire, que je croyais être celle qui fondrait en larme le jour où je le retrouverais, les choses ne se passaient pas tout à fait comme je les avaient imaginés. Non pas que je m’en plaigne, c’était bien comme ça aussi.
- Comment t’as pu une seule seconde pensé qu’on t’avais oublié ? Le réprimandais-je gentiment
Olaf...Il n’y avait pas de mot existant pour décrire tout ce qu’il représentait pour Elsa et moi. Jack, était mon meilleur ami, mais Olaf était encore à part, il faudrait pratiquement créer une catégorie pour lui tout seul. Il représentait, notre lien à Elsa et moi, il était l’incarnation de nos souvenirs d’enfants, d’avant l’accident. Il avait une place très à part pour nous deux. C’est pourquoi il nous était impossible autant à l’une qu’a l’autre de l’oublier.
Finalement, l’adolescent revint avec le verre d’eau demandé alors que je le mettais devant l’ancien bonhomme de neige :
- Tiens, boit un coup, ça devrait te faire du bien !
Et éventuellement, calmer ses tremblements. Prenant à mon tour une bouchée de ma glace, tout en surveillant du coin de l’oeil mon fils, au cas où il y aurait quelques « fuites » de crème glacé, j’attendis quelques instants pour permettre à Olaf de se calmer, et par la même occasion réfléchir un peu à la situation : Jack était-il au courant ? J’espérais pour lui que non, parce que sans ça le jour où je lui mettrais la main dessus il allait passer un encore plus mauvais quart d’heure que prévus à l’origine.
Axel Oswald
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Axel aurait du sourire … face à cette manière si douce et normale qu’avait son Anna de ne pas comprendre comment réagir. C’était SON Anna…. Il ne savait pas exactement comment définir ce qu’il ressentait pour elle. En tant que bonhomme de neige, c’était un amour … indéchiffrable. Mais maintenant son statut d’humain le rendait bien plus que ce qu’il ne l’était avant… alors comme pourrions nous définir cet amour ? Ce qui était sur, c’était que c’était puissant et grandiose… doux et frais. Un amour de bonhomme de neige. Et rien ne pouvait le décrire … il écoutait la jeune femme… mais ses mots ne pouvaient pas vraiment faire de mise au point dans sa tête. Là où la jeune femme se trompait, c’était qu’elle était sa famille…. Elle n’était pas qu’une simple amie …
Il l’avait vu être étonné de ses tremblements …mais ce n’était pas sa faute … Il ne commandait plus rien … Quand elle… ELLE dit son nom, il releva d’un coup les yeux vers elle, baignait dans des larmes qu’il n’avait pu empêcher de couler. Il ne souriait pas. Il avait envie de crier que oui, oui il était Olaf mais il était figé. Il se laissa prendre ce qu’il avait dans les mains. Comme une poupée de chiffon qui aurait perdu son âme. Il regarda un instant son corps.
- Je ne suis pas …
Il montra un doigt tremblant toujours vers la peluche du petit. Il dit un petit « ça ». Il n’était plus lui… Oh bien sur il avait su que certaines personnes avaient eu une vie bien différente de leur vie dans les contes… lui avait toujours été aussi simple. Il baissa les yeux vers ses mains. Olaf regarda la jeune femme … et le verre qu’elle lui proposait. Il le prit doucement …. …. …. Il réfléchissait à quoi faire … regardant le verre plus que ce qu’il ne pouvait le boire. Que dirait Anna si elle savait qu’il avait peur de l’eau ? Que dirait-elle après la mission de la mélodie de la lune, quand elle serait qu’il est coupable de complicité de meurtre ? (Même si tout le monde le voit plus comme le sauvetage du monde, Olaf n’arrivera pas à se remettre d’avoir tuer deux âmes… même si c’était des démons qui voulaient tuer plein de monde). Il prit une inspiration.
- Je suis un humain inutile, je me prends les pieds dans mes pieds, je parle beaucoup trop, je m’embrouille dans mes mots, je suis trop naïf, je pense que le monde est beau et que les nuages sont de la barbapapa que l’on pas encore colorier. Je suis simplet, et j’ai dû mal à comprendre les préoccupations des êtres humains, je n’ai pas les mêmes codes que les gens. J’ai envie de sauter dans les bras de tout le monde pour leur donner de l’amour … et je suis qu’un humain… je n’ai pas de force, je peux juste faire des glaces …. Et je voulais venir te voir, mais tu semblant si bien sans moi … et ta relation avec Jack était si grande que je ne voulais pas tout gâcher en me mettant au milieu … Je suis désolé…
Avait il une très petit opinion de lui même ? Il dirait que non. Il dirait qu’il sait ce qu’il est. Il sait être naïf, il sait être simplet, mais il se sent très bien comme il était. Il aimait bien voir le monde de ses yeux pleins de couleurs chaleureuses et d’envie de partager l’amour au plus grand monde… Il releva les yeux vers la jeune femme alors qu’il n’avait toujours pas touché à son verre … il ne pourrait pas le boire, il risquerait de se noyer dedans … ce qui ne serait pas vraiment quelque chose de sympathique alors qu’il revoyait son Anna depuis 5 ans … En la regardant, il se demandait pourquoi il n’était pas venu plus tôt la voir … respirer pour la jeune femme était la chose la plus incroyable qu’il avait à faire … Il la regarda doucement….
- Je peux avoir un câlin ?
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Anna D'Arendelle
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Je voudrais un bonhomme de neige, oui s'il te plaît un bonhomme de neige
Aster m’avait gardé certes, mais ce qu’Olaf ignorait c’était que si Aster m’avait justement gardé c’était probablement parce que je devais être l’une des seules personnes à pouvoir bosser avec lui. Ça devait clairement être différent que de bosser avec Jack. Déjà, il passait pas son temps à s’absenter ou à fuir ses amis. Quand Nyx débarquait à la boutique, Aster ne faisait pas mine de prendre la poudre d’escampette. Et en plus, il gérait les choses avec moi. Bon, les clients c’était plus mon rayon que le sien mais d’un côté j’suis sur que si je le laissais faire, on aurait plus personne à la boutique…
Mais, j’étais pas là pour comparer nos deux patrons respectifs. En fait, j’étais en train de réfléchir à la multitude de questions que venait de me poser Olaf, enfin à une en particulier. Est-ce que j’étais heureuse ? C’était...Compliqué d’y répondre. Pourtant généralement, ça ne demandait pas plus qu’un oui ou un non comme réponse. Mais, dans mon cas les choses n’étaient pas aussi facile. J’étais passé d’une famille de trois personnes à une famille de deux personnes en l’espace de très peu de temps. Je savais bien que j’étais pas la seule qui en souffrait, François aussi avait été touché. J’avais perdu l’homme que j’aimais et le père de mon fils mais lui c’était son propre fils qu’il avait perdu.
Justement, pour ne pas être un poids en plus ni même inquiéter mon entourage, je prenais tout sur moi, souriant et faisant comme si tout allait bien. Mais au fond, si on creusait un peu sous la surface on remarquait que non, je n’étais pas bien. Quant à savoir si j’étais heureuse…
- On habite pas très loin, mais j’envisage de déménager alors je ne sais pas encore pour combien de temps j’en ai dans cet appartement. Ça dépendra de si je trouve rapidement, ou bien de si ça met plus de temps, plus tous les machins administratifs qu’il y aura à faire. Mais en attendant, tu es le bienvenue. Attends ! Je vais te noter l’adresse ça ira plus vite.
Fouillant à toute vitesse dans mon sac à dos, j’en ressortie un stylo que je trimballais toujours sur moi au cas où, on ne savait jamais quand on aurait besoin de noter des trucs. Evidemment, si je pensais à prendre un stylo, les feuilles c’était pas vraiment aussi. Mais, il y avait des serviettes alors j’en prit une et écrivis mon adresse dessus avant de la tendre à Olaf :
- Tadaaa ! Annonçais-je fièrement. Sache que tu peux passer quand tu veux, Elsa le fait déjà. D’ailleurs, il faut absolument que je la mette au courant que ça y est je t’ai retrouvé. Elle va être tellement heureuse ! Tu lui manque beaucoup tu sais.
Autant pour elle que pour moi, il représentait énormément de choses. Nous nous étions toutes les deux mise d’accord pour s’informer mutuellement de l’avancée de nos recherches et se prévenir, si jamais l’une le retrouvait avant l’autre. Jusqu’ici toutes nos recherches s’étaient révélés infructueuses jusqu’à aujourd’hui. Dire que tout ceci aurait pu se régler bien plus tôt si seulement j’avais été un chouïa plus attentive à ce qui se passait autour de moi. Bon, ce qui est fait est fait, inutile de passer trois ans à me fustiger pour ça. Mais ça n’empêche que je me sentais quand même un peu coupable, ça on pourrait pas me l’enlever. C’était peut-être débile de penser ça, mais j’étais après tout le genre à me triturer les méninges pendant 300 ans pour tout et pour rien, on ne me referait pas un point c’est tout.
Mais il était vrai que j’éludais toujours la question. Parfois, à force de sourire et de faire semblant j’pourrais presque me convaincre moi-même. Mais au fond, je savais qu’il faudrait du temps pour que la douleur s’apaise.
- Aujourd’hui, je suis heureuse. Parce que je t’ai retrouvé, mais même si aujourd’hui je suis heureuse que tu sois là, je suis triste d’une manière générale. Je vivais avec quelqu’un tu sais, et j’étais vraiment très très amoureuse de lui, même si ce qu’il s’était passé avec Hans m’avait laissé une mauvaise image du mariage, je songeais que peut-être, je pourrais faire un effort et qu’on pourrait faire ça lui et moi. Mais il s’est fait agresser en allant acheter des choses à l’épicerie d’à côté. Pourtant, le quartier n’est pas réputé pour ce genre de choses mais il a fallut d’une fois, ça a mal tourné et il n’est pas revenu. C’est une amie qui travaille au poste de police qui m’a appelée et m’a racontée ce qu’il s’est passé. Il s’appelait Aaron, c’était le père de Matthew et il ne rentrera plus jamais à la maison.
Dès lors, j’avais dût faire comprendre à mon fils qu’il ne reverrait plus jamais son papa. Il était trop petit pour comprendre encore ce qu’était la mort, alors je lui avait expliqué que même s’il nous aimait très fort, papa ne pourrait plus rentrer à la maison, mais qu’il veillait sur nous même si on ne pouvait plus le voir, ça ne voulait pas dire qu’il n’était plus avec nous. Que c’était normal d’être triste, mais que papa était maintenant dans un endroit avec tous les autres braves comme lui. Quand il serait plus grand, s’il venait me le demander, je lui expliquerais les choses.
- Mais ça ira. Peut-être pas tout de suite, mais c’est comme ça on y peut rien. Petit à petit j’irais de mieux en mieux et ça fera moins mal avec le temps.
C’était comme ça de toute façon. La vie ne faisait de cadeaux à personne et si pleurer pouvait ramener les gens que l’on aimait à la vie ça se saurait de toute façon. Il n’y avait pas de formules magiques pour aller mieux, tout n’était qu’une question de temps encore une fois.
- Ne parlons pas de ça ! Focalisons nous sur les choses joyeuses. Comme par exemple l’été ! Il y a plein de choses de prévus, sur le grande place, tout un tas d’activité j’ai pris un programme en passant tout à l’heure. Tu vas en faire ? Je sais déjà qu’on animera un stand pour la chocolaterie, tu devrais y passer, ça me ferait vraiment très plaisir !
Comme à mon habitude je m’étais légèrement laissé emballée et je venais à parler à un débit tout sauf normal, j’espérais qu’Olaf arriverait à me suivre parce que c’était pas toujours évident.
Axel Oswald
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Axel était au bord de la panique … parce que c’était normal non? De vouloir paniquer, pleurer, crier, sourire, câliner, embrasser, la jeune femme en face de lui ? Oui, c’était normal … et son envie de la récupérer pour s’excuser encore et encore et encore jusqu’à ne plus avoir de voix se faisait doucement dans sa tête … Il s’en voulait affreusement … et son amour pour Anna n’avait jamais diminué, qu’importe les situations ou les gens qu’ils avaient rencontré. Anna et Elsa avaient une place particulière dans son coeur, comme Jude en avait une autre ou plus tard d’autres personnes…
Il écouta posément la jeune femme essayant de faire des liants entre les paroles et ce qu’il pouvait en comprendre … Cela n’avait pas d’importance … Tout le monde le trouvait étrange de sauter sur les gens … mais cette apparence donnait quelque chose de mal saint qu’il n’avait jamais compris … Quand elle lui demanda s’il comprenait, il ne pu qu’hocher la tête affirmativement. Parce qu’il comprenait … Anna pourrait devenir une montagne des glaces comme Marshmallow qu’il continuerait de l’aimer … mais c’était parce qu’il avait été construit ainsi. L’amour n’était apparemment pas aussi simple pour tout le monde… Il ne voulait pas gêner ses princesses avec sa présence …
Olaf sourit en la regardant… il se souvenait très bien de leur première rencontre quand il avait percuté un vélo … ou plutôt que le vélo le percute mais ce n’était que des mots … il se souvient d’Anna aussi simplement qu’il se souvenait des couleurs ou de respirer … Mais il ne l’avait jamais prise pour quelqu’un de maladroite, juste de motivé, et d’heureuse… et pour Olaf c’était le but, que son Anna soit heureuse.
- Mais il t’a gardé, donc c’est que tu n’es pas la pire.
Si Jack aurait vraiment pas voulu de lui, alors il aurait été virer. S’il aurait été le pire des employés … et il était sur que la jeune femme exagéré un peu… parce que pour lui de toute manière Anna pouvait tout entreprendre et réussir, à sa manière si honnête et chaleureuse. Là. Olaf préféra se mettre dans ses bras qu’essayer de comprendre ou de répondre à la jeune femme sur le fait qu’elle n’avait pas de mot pour décrire leur relation. Lui non plus n’en a pas … et pour dire la vérité, il n’en cherchait pas souvent. C’était juste son Anna, tout simplement. Et même si Anna finissait par l’aimer qu’un tout petit peu, c’était pas grave, tant qu’il y avait ce tout petit peu…
Mais il ne préférait pas lui dire, il préférait se concentrer sur son câlin actuel et le bonheur que c’était de pouvoir se trouvait à nouveau dans ses bras … Le câlin coupa court quand le petit se mit à pleurer, et Olaf allait déjà paniqué pour savoir ce qu’il avait, s’il avait mal, s’il voulait de la glace ou un câlin, mais sa mère était bien plus rapide que lui. Il regarda le petit et fit un large sourire quand Anna le présenta officiellement. C’était lui Olaf, pas un nounours … il existait … il avait envie de le dire à tout le monde qu’il existait et qu’Anna l’aimait encore.
Quand le petit ouvrit ses bras pour faire un câlin, il n’avait même pas besoin de la phrase d’Anna pour se mettre à genou devant lui et lui faire un groos câlin. Il serra le petit dans ses bras, puis ouvrit les bras pour embarquer Anna dans le câlin … parce qu’on ne pourra jamais dire d’Olaf qu’il était un être qui refuse les câlins.
- Je t’aime Anna. Je t’aime. Je t’aime et je t’aime. Et je t’aime Matthew même si pour le moment je l’ai pas encore prouvé, je vous aime de tout mon coeur gros comme … … comme le ciel !
Il continua un peu de faire un câlin avant qu’il ne se recule en restant accroupi en face de la jeune femme. Il était trop heureux pour le dire avec des mots, mais son visage fendu d’un sourire pouvait être une bonne indication sur le niveau de son bonheur … il avait assez de bonheur dans son coeur pour faire péter un compteur … et il comptait bien continuer à aimer. Il sourit à la jeune femme.
- Vous habitez où ? Tu es heureuse ? Tu sais que si tu veux venir chez moi un jour la porte est toujours ouverte, sauf quand je suis pas là, là je la ferme, sauf si j’oublie, ce qui arrive, mais sinon je suis toujours là, et tu peux venir me voir quand tu veux, et tu savais que l’été c’était aussi génial ? Même si j’ai chaud, mais c’est pas grave c’est trop cool les gens ils aiment plus tout le monde en été !
Parce qu’il était le genre de personne à aimer l’été et à le dire, parce qu’Anna savait son envie de connaître cette saison..; et parce qu’il avait envie de parler encore avec la jeune femme et de faire durer ce moment ensemble le plus longtemps possible … il parlait … mais il n’osait poser des questions plus indiscrètes… comme où était le père de Matthew … ou si Elsa se souviens de lui … tout ça…
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Anna D'Arendelle
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Je voudrais un bonhomme de neige, oui s'il te plaît un bonhomme de neige
Aster m’avait gardé certes, mais ce qu’Olaf ignorait c’était que si Aster m’avait justement gardé c’était probablement parce que je devais être l’une des seules personnes à pouvoir bosser avec lui. Ça devait clairement être différent que de bosser avec Jack. Déjà, il passait pas son temps à s’absenter ou à fuir ses amis. Quand Nyx débarquait à la boutique, Aster ne faisait pas mine de prendre la poudre d’escampette. Et en plus, il gérait les choses avec moi. Bon, les clients c’était plus mon rayon que le sien mais d’un côté j’suis sur que si je le laissais faire, on aurait plus personne à la boutique…
Mais, j’étais pas là pour comparer nos deux patrons respectifs. En fait, j’étais en train de réfléchir à la multitude de questions que venait de me poser Olaf, enfin à une en particulier. Est-ce que j’étais heureuse ? C’était...Compliqué d’y répondre. Pourtant généralement, ça ne demandait pas plus qu’un oui ou un non comme réponse. Mais, dans mon cas les choses n’étaient pas aussi facile. J’étais passé d’une famille de trois personnes à une famille de deux personnes en l’espace de très peu de temps. Je savais bien que j’étais pas la seule qui en souffrait, François aussi avait été touché. J’avais perdu l’homme que j’aimais et le père de mon fils mais lui c’était son propre fils qu’il avait perdu.
Justement, pour ne pas être un poids en plus ni même inquiéter mon entourage, je prenais tout sur moi, souriant et faisant comme si tout allait bien. Mais au fond, si on creusait un peu sous la surface on remarquait que non, je n’étais pas bien. Quant à savoir si j’étais heureuse…
- On habite pas très loin, mais j’envisage de déménager alors je ne sais pas encore pour combien de temps j’en ai dans cet appartement. Ça dépendra de si je trouve rapidement, ou bien de si ça met plus de temps, plus tous les machins administratifs qu’il y aura à faire. Mais en attendant, tu es le bienvenue. Attends ! Je vais te noter l’adresse ça ira plus vite.
Fouillant à toute vitesse dans mon sac à dos, j’en ressortie un stylo que je trimballais toujours sur moi au cas où, on ne savait jamais quand on aurait besoin de noter des trucs. Evidemment, si je pensais à prendre un stylo, les feuilles c’était pas vraiment aussi. Mais, il y avait des serviettes alors j’en prit une et écrivis mon adresse dessus avant de la tendre à Olaf :
- Tadaaa ! Annonçais-je fièrement. Sache que tu peux passer quand tu veux, Elsa le fait déjà. D’ailleurs, il faut absolument que je la mette au courant que ça y est je t’ai retrouvé. Elle va être tellement heureuse ! Tu lui manque beaucoup tu sais.
Autant pour elle que pour moi, il représentait énormément de choses. Nous nous étions toutes les deux mise d’accord pour s’informer mutuellement de l’avancée de nos recherches et se prévenir, si jamais l’une le retrouvait avant l’autre. Jusqu’ici toutes nos recherches s’étaient révélés infructueuses jusqu’à aujourd’hui. Dire que tout ceci aurait pu se régler bien plus tôt si seulement j’avais été un chouïa plus attentive à ce qui se passait autour de moi. Bon, ce qui est fait est fait, inutile de passer trois ans à me fustiger pour ça. Mais ça n’empêche que je me sentais quand même un peu coupable, ça on pourrait pas me l’enlever. C’était peut-être débile de penser ça, mais j’étais après tout le genre à me triturer les méninges pendant 300 ans pour tout et pour rien, on ne me referait pas un point c’est tout.
Mais il était vrai que j’éludais toujours la question. Parfois, à force de sourire et de faire semblant j’pourrais presque me convaincre moi-même. Mais au fond, je savais qu’il faudrait du temps pour que la douleur s’apaise.
- Aujourd’hui, je suis heureuse. Parce que je t’ai retrouvé, mais même si aujourd’hui je suis heureuse que tu sois là, je suis triste d’une manière générale. Je vivais avec quelqu’un tu sais, et j’étais vraiment très très amoureuse de lui, même si ce qu’il s’était passé avec Hans m’avait laissé une mauvaise image du mariage, je songeais que peut-être, je pourrais faire un effort et qu’on pourrait faire ça lui et moi. Mais il s’est fait agresser en allant acheter des choses à l’épicerie d’à côté. Pourtant, le quartier n’est pas réputé pour ce genre de choses mais il a fallut d’une fois, ça a mal tourné et il n’est pas revenu. C’est une amie qui travaille au poste de police qui m’a appelée et m’a racontée ce qu’il s’est passé. Il s’appelait Aaron, c’était le père de Matthew et il ne rentrera plus jamais à la maison.
Dès lors, j’avais dût faire comprendre à mon fils qu’il ne reverrait plus jamais son papa. Il était trop petit pour comprendre encore ce qu’était la mort, alors je lui avait expliqué que même s’il nous aimait très fort, papa ne pourrait plus rentrer à la maison, mais qu’il veillait sur nous même si on ne pouvait plus le voir, ça ne voulait pas dire qu’il n’était plus avec nous. Que c’était normal d’être triste, mais que papa était maintenant dans un endroit avec tous les autres braves comme lui. Quand il serait plus grand, s’il venait me le demander, je lui expliquerais les choses.
- Mais ça ira. Peut-être pas tout de suite, mais c’est comme ça on y peut rien. Petit à petit j’irais de mieux en mieux et ça fera moins mal avec le temps.
C’était comme ça de toute façon. La vie ne faisait de cadeaux à personne et si pleurer pouvait ramener les gens que l’on aimait à la vie ça se saurait de toute façon. Il n’y avait pas de formules magiques pour aller mieux, tout n’était qu’une question de temps encore une fois.
- Ne parlons pas de ça ! Focalisons nous sur les choses joyeuses. Comme par exemple l’été ! Il y a plein de choses de prévus, sur le grande place, tout un tas d’activité j’ai pris un programme en passant tout à l’heure. Tu vas en faire ? Je sais déjà qu’on animera un stand pour la chocolaterie, tu devrais y passer, ça me ferait vraiment très plaisir !
Comme à mon habitude je m’étais légèrement laissé emballée et je venais à parler à un débit tout sauf normal, j’espérais qu’Olaf arriverait à me suivre parce que c’était pas toujours évident.
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HRP - Oh d’ailleurs, ça te tenterait pas qu’ils deviennent voisin sans le faire exprès ?
Olaf observait son Anna, comme un maître peintre regarderait ça plus belle oeuvre. Bien sur, il savait ne pas être celui qui avait coloré les cheveux de la jeune femme en orange carotte et sa peau en beige, mais ça n’empêchait rien … Il avait un sourire qui signifiait qu’elle était une des plus belle chose dans ce monde … et il n’y avait rien d’étrange dans ce regard. C’était juste Olaf qui aimait Anna comme quelque chose d’indéchiffrable. Il lui sourit doucement, même si ses sourcils se fronçaient. Il n’avait pas déménagé depuis qu’il était sortit de l’orphelinat … alors il ne pourrait imaginer des raisons de le faire.
Le loyer peut être ? Quoi qu’il se doute trouver moins cher, il sait très bien que la personne gérant le batiment était gentil et qu’elle ne le ferait pas expulsé pour un mois de retard … et Olaf préférera de toute façon ne plus manger pendant un mois que de déranger quelqu’un en payant en retard … Olaf prit l’adresse et la regarda … il essaya de la mémoriser au cas où il perdrait la serviette, ce qu’il savait ne pas être le cas … mais on ne pouvait jamais dire « fontaine je ne boirais pas de ton eau ». Il plia la serviette délicatement, avec le plus de douceur qu’il pouvait, et il la mit dans la poche de son pantalon. Il était sur de ne pas la perdre, il vérifiait toujours les poches de ses affaires avant de les mettre au sale…
Mais il ne l’oublierait pas… la serviette était chaude dans sa poche, comme une bougie en plein hiver qui réchauffe le coeur des gens dans un magnifique halo doré … Il la remercia d’un énorme sourire alors qu’il était trop heureux pour mettre des mots à chaque chose qu’il voulait dire. Quand elle parla d’Elsa il la regarda avec une moue désolée…
- Elle … elle ne m’en veut pas trop ? Je veux dire … tu pourrais attendre pour lui dire ? Je vais venir la voir moi, promis, mais je ne veux pas … Je …
Si Olaf était le genre de garçon à foncer tête baissé dans une mêlée pour faire un câlin, il était aussi le genre à ne pas être certains de l’amour que les autres lui portent … pas qu’il sous estime leur amour à eux. Il sait qu’ils ne mentent pas … mais lui sous estimait son importance … ce n’était pas pour rien qu’il avait passé 6 ans à fuir la jeune femme et sa soeur … c’était parce qu’il savait déjà qu’il ne se sentait pas à la hauteur…
- J’aimerais lui dire moi, j’rais la voir et je m’excuserais. Si tu lui dit, elle risque de ne pas comprendre pourquoi je ne suis pas venu justement … alors promis. … j’irais bientôt la voir !
Il laissa la discussion dérivé sur un autre sujet, peut être celui qui l’intéressait le plus … mais ses sourcils se fronçèrent de plus en plus alors qu’elle parlait. Si ça continuait, ils allaient se rencontrer et leurs contacts feraient une déflagration digne de la fin du monde ! Olaf savait que le monde ici était différent du sien. Ou en tout cas, il ne voulait pas penser que son monde puisse être aussi dangereux et mortel. Sa main se posa sur celle de la jeune femme d’abord, puis, il enroula ses doigts aux siens. Impossible pour elle de s’enfuir. Il planta les yeux dans ses yeux … et il y voyait des choses qu’il ne désirait pas voir dans ses prunelles.
Il la laissa parler ainsi … et ses yeux s’embrumèrent de larmes qu’il laissait couler pour elle. Il ne savait pas si elle comprendrait pourquoi il pleurait à cet instant … mais il était sur qu’elle, elle n’avait pas pu le faire comme elle le souhaitait. Le monde, en général, les autres que lui … ils étaient stupides sur un point … il pensait que la force c’était de ne pas pleurer, de retenir ses larmes et de les enfermer dans des kilomètres de puits pour qu’elles n’atteignent jamais la surface. Olaf avait cassé ce puit pour en faire une rivière, et si le niveau de l’eau voulait monter … alors il le laisserait monter. Il pleurait pour elle. Pour la douleur qu’elle avait du ressentir … et il s’en voulait encore plus de ne pas avoir été là, de ne pas avoir connu son Aaron … et de ne pas avoir été à l’épicerie à la place de l’homme. Car il rendait heureuse Anna, il méritait de vivre encore des millions d’années pour cela.
Il comprenait qu’elle voulait changer de sujet … même si Olaf voulait rajouter quelque chose avant de jouer à son jeu de faux-semblant.
- Je … Je … je …
Ouais… Gros faux départ, il secoua doucement la tête alors que de sa main non attaché à celle d’Anna, il essuya une de ses joues dans un « Splash » certifié 100% humidité. Il se reprit.
- Je suis là maintenant si besoin. Si tu veux pleurer, crier, taper, dormir, que je surveille le petit pour que tu te reposes, si tu veux me parler, me faire un câlin, te rabâcher, me raconter des histoires ou râler sur ma mauvaise alimentation ou sur les livres que j’ai acheté sans que jamais je ne les lise. Si besoin…. Tout est possible là !
Il avait rajouté d’autres choses, parce qu’il savait qu’une personne en deuil ne devait pas forcément ne faire que parler de ce qui leur faisait du mal. Que des petits bonheurs pourraient aussi leur faire le plus grand bien … mais si elle avait besoin … il était là. Il n’avait pas été là, et il savait que c’était de sa faute, il pensait que Jack lui suffirait … ce qui n’était malheureusement pas le cas … Il repassa rapidement sur le sujet de l’été, qu’il adorait malgré tout, mais il avait un coup amer dans la bouche. La culpabilité avait le goût d’un radis noir … et c’était affreux de le sentir.
- Je ne peux pas vendre des glaces sur la grande place, donc je pense que je vais ouvrir la boutique comme tout le temps et donc … heu… je ne suis pas sur de pouvoir passer à ton stand, mais je pourrais passer à la boutique un de ses quatre, ça serait avec plaisir ! Mais faudra m’empêcher d’acheter des cadeaux pour tout le monde ….
