« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« If the crown should fit, then how can I refuse? »
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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
Dans d’autres circonstances, et notamment une sobriété de mise chez sa partenaire improvisée de virée, il ne serait pas resté une seconde de plus en sa compagnie. Sa seule vision d’ordinaire rendait les envies de meurtre les plus alléchantes possibles, ce qui ne correspondait pas réellement avec sa nature raffinée. Il laissait les poussées sanglantes et meurtrières à Hyde, habituellement mais bon les exceptions confirmaient la règle. Un jour, il n’excluait pas céder à cette envie. Mais malgré tout, la torturer restait distrayant. Il s’amusait follement lorsqu’elle ne ripostait pas de manière à le faire basculer dans la rage. Si seulement il pouvait déceler le moyen de la rompre définitivement, que sa hargne devienne cendre afin qu’il ne subsiste plus que l’humilité totale. Il y était sûrement parvenu la dernière fois, la seule satisfaction de leur entrevue d’ailleurs, toute périclité qu’elle avait été par son geste. Il la revoyait encore lui jeter un verre au visage et cette seule pensée suffisait à le couvrir de ressentiment. La rage s’était évaporée à la minute où il s’était vengé mais le ressentiment demeurait encore. Il habitait l’ensemble de son être, tournant dans son esprit à chaque fois qu’elle osait prononcer un mot ou même chaque fois qu’il posait le regard sur elle. Ce jour, elle avait, néanmoins, le bon ton d’être ivre, et cela tempérait son aigreur, ne laissant subsister que sa malveillance. Il pouvait gager en toute quiétude que cette nuit lui offrirait un moyen de pression utile à l’avenir sur la jeune femme, s’il daignait plus tard la faire chanter. Il verrait. Non pas qu’il ne souhaitât pas le faire, mais il avait également des projets hautement importants à faire fructifier et dans ces derniers elle n’en faisait pas partie. Ceux-ci demeuraient un investissement certain vu qu’ils permettaient son ascension vers le trône qui lui revenait de droit, inéluctablement. Pendant ce temps, il se détendait. Il surveillait, retenait du coin de l’oeil, les drames que l’alcool dénouait subrepticement, les relations mère-fille, la quête de l’Amour perdu, la manière dont elle le percevait également, sa relation amicale avec la journaliste du Weekly Planet… Rien qu’il n’ignorât en réalité. Preminger restait un homme intelligent, observateur et analyste. Il cernait facilement autrui, suffisamment pour déceler la faille, la faiblesse de chacun, s’y immiscer et au besoin de le détruire. Il aurait été mensonger d’affirmer qu’il ne connaissait pas déjà les secrets de Lena, il la voyait si clairement qu’il trouvait au contraire rafraîchissant qu’elle soit à ce jour si limpide dans sa personne. Il ne connaissait sa mère adoptive que par les portraits mi-flatteurs mi-critiques qu’elle lui brossait parfois entre deux piques ratées et les informations qu’il avait obtenues et celles qu’il recueillait d’Alexandre. De l’image qu’il s’en était forgée, elle correspondait en tout point. Une femme d’affaire froide, assez intelligente, pas particulièrement transcendant mais suffisamment influente pour impressionner son émotive et impressionnable fille adoptive. Parce qu’elle possédait beaucoup de qualités qu’elle n’avait pas mélangées avec les défauts qui ressortaient de cette infime rencontre. Puissante mais insignifiante femme, songeait-il tandis que le taxi les emmenait à Broadway. Broadway… Cela correspondait avec l’esprit romantique de Lena. Non pas qu’elle transparaisse l’eau de rose mais son esprit était bien trop agressif pour ne pas dissimuler ce genre de vision rose et romantisée de la vie. Preuve en était, son impression complètement surréaliste de l’amour et de sa relation avec ce cher James. Était-ce ainsi le couple selon les gens du commun ? Un mélange de pathétique, de misérable avilissement ? Lamentable. Geneviève penserait-elle ainsi s’il venait à feindre la quitter ? Indubitablement. Mais la différence restait que SA PERSONNE justifiait entièrement ce comportement. Aucun autre. D’ailleurs, Broadway aurait du avoir l’obligation d’écrire un show complet sur lui. Il le ferait écrire, décida-t-il subitement, et il devinait aisément le succès que cela rencontrerait ! Avec lui dans le rôle principal, évidement. Qui d’autre que lui aurait-il pu incarner sa perfection ? Personne. Aucun ne lui arrivait à la cheville. Pour sa part, il aimait de Broadway son faste et la vie trépidante qu’il prêtait à ce quartier. Le spectacle, le divertissement en faisait aisément le temple de l’amusement et du théâtre, aussi ne pouvait-il s’empêcher d’être particulièrement satisfait que le choix de Lena ait fait porter leur destination dans ce lieu. Dans un autre, il aurait refusé, bien évidement. Sa proposition de l’emmener là où elle le voulait était biaisée, en réalité, il l’emmenait exactement là où il souhaitait : dans ses griffes, dans ses manigances et un sourire dépassait de ses lèvres en songeant au moyen de pression qu’il posséderait après ce soir et qu’il s’était promis d’élargir ! Et cela serait facilité. D’autant qu’elle avait opiné si aisément lorsqu’il lui avait proposé de « prouver » son aveu qu’il ne doutait pas parvenir à la placer dans des positions compromettantes à l’envie. Et la scène des clowns confirma cette impression. Le pire étant qu’elle semblait persuadée d’en tirer succès, à s’égosiller piteusement ainsi au point où il aurait pu avoir honte de s’afficher avec pareille compagnie si cela n’avait été trop précieusement comique ! Il ne se cachait pas d’en rire à gorge déployée et son opinion semblait être l’opinion dominante des spectateurs improvisés de ce petit concert. Les autres personnes semblaient considérer que cela n’était qu’une parodie assumée mais même ainsi Erwin se fit la réflexion que le ridicule prenait le pas sur la satire. Il essuya une fausse larme puis se pencha vers Midas, qui tenait à main le téléphone non sans bandir un pouce à destination de la jeune « chanteuse ».
- « Aaaah » souffla-t-il la main sur le coeur, « Tant de ridicules, c'est parfait! je suis trop faible pour ce genre de plaisanterie…. L’euphorie va me tuer. » - « Je suis sûr que tu n’en n’es qu’à l’échauffement... » riposta Midas, dans un sourire sans dévier son regard de Lena. Evidemment. Il avait raison. Il ignorait la suite, improvisant au fur et à mesure de leur périple… Son attention fut déviée par la clown qui non contente de s’être ridiculiser, battait à présent des mains pour tenter d’éviter la fuite. Il pressa le bras de Midas, suppliant pour que la celle-ci soit la plus cinématographique possible...Mais elle n’eut pas lieu. A la différence, l’oeil de la caméra filma le sauvetage impromptu d’un homme surgi de nulle part, suffisamment alerte pour rattraper dans ses bras la jeune scientifique.
- « Quel idiot... » marmonna Erwin d’un air pincé.
Pourquoi les êtres humains se trouvaient-ils dénués de toute originalité et tout malice ? Si LUI s’était trouvé à porter de main, nul doute qu’il se serait esquivé dans un geste élégant pour l’observer s’écraser à ses pieds, là où se trouvait sa juste place. Mais nul autre que lui n’osait ce comportement. Même Midas, il le savait, ne se serait jamais risqué à étaler un tel mépris d’autrui. Et les autres couraient aider ou pire sauvaient les situations. Pathétique. Il regrettait presque d’avoir reculé, ayant ainsi dégagé le champ libre à l’action de cet énergumène. Encore plus lorsqu’il posa les yeux jusqu’au visage du « prince charmant ». James. James Olsen… Que ? Comment pouvait-il se trouver là ? Ne devait-il pas être...ailleurs ? Une pointe d’agacement fusa en lui. Alexandre n’apprécierait pas. Il l’avait suffisamment intimidé pour que ce bellâtre n’intervienne plus dans la vie de sa sœur pour le voir à présent rire au nez de leurs menaces et se pointer comme une fleur au pire moment. Sale petit imbécile. Fallait-il croire que ce benêt préférait risquer sciemment sa vie, sa carrière, celle de ses proches pour elle ? Qui faisait cela ? Midas avait senti sa tension et lui lançait des regards inquisiteurs brefs mais proches comme dans l’espoir d’obtenir une quelconque justification de sa part quant à l’identité du héros non désiré. Il ne pipa mot, n’oubliant pas l’enregistrement qui continuait de courir. Il n’était pas Preminger pour rien.
- « Erwin, qui est ? »
Vivement, il leva la main droite pour lui intimer le silence, puis pivota à nouveau son visage vers James Olsen qui fendait la foule de curieux pour venir dans la direction qu’empruntait Lena. Ce cher James. Non loin de se prolonger, son agacement s’estompa pour laisser place à une pointe d’excitation nouvelle. Qu’importait la présence de ce bellâtre. C’était le fait d’Alexandre de s’indigner de ses menaces vaines, Preminger en revanche n’y ayant pris indirectement part aurait eu tort de s’en offusquer. Au contraire, il salua la présence de l’individu comme ce qu’elle représentait : une stimulante sinistre perspective au regard de ce qu’il savait de la position instable du jeune homme et des consignes qu’il avait reçues. Le jeu n’était pas reporté. Il continuait différemment et cette saveur pouvait en être plus suave encore. Loin d’attendre qu’ils viennent à eux, il se fraya, donc, un chemin parmi la petite foule pour rejoindre le couple, suivi par son ombre, et agita gaiement la main à l’adresse du jeune homme, comme il aurait salué une vieille connaissance perdue de vue depuis longtemps :
- « Jaaaaaaaaaaaames ! » Proféra-t-il sournoisement, un sourire vicieux vissé sur les lèvres tandis qu’il prenait plaisir à traîner l’énonciation de son prénom « Oh quelle plaisante surprise de vous voir séant...avec Lena. » ajouta-t-il avec insistance non sans darder un regard entendu « Un charmant petit couple que cela...était ? Mais Après tout, Broadway fait des miracles. » Il ricana tout en désignant du doigt le chapeau qui pendait à la tête de Lena, la chute ne l’en ayant pas délogée :
- « Ma très chère, vous devriez rendre son du à vos accompagnateurs de ce soir, formidable prestation d’ailleurs. Vous m'avez ébloui, vraiment! Jaaaames avez-vous vue cette prestation de notre chère Lena ? »
Il l’avait énoncé presque d’un ton badin, profitant du laps de temps où la scientifique glissait jusqu’aux clowns pour susurrer :
- « Elle vous pensait parti et pour ainsi dire, moi aussi. Quelle étrange coïncidence, pour peu l’on pourrait croire que vous êtes resté à proximité de votre chère et tendre...malgré...la...séparation. »
La malice qui brillait dans ses iris s’infusa dans ceux de James, s’amplifiant selon son visage défait. Il savait qu’il comprendrait. La menace latente de son commentaire. Quel gâchis. Un jeune homme non dénué d’un certain attrait, au visage posé, très doux, un bon maintien. Une si prometteuse carrière.
- « Je pense que je ne comprendrai jamais ce que vous lui trouvez de si particulier pour que cela en vaille la peine, Monsieur Olwen. »
La menace voilée servie sous le voile d’une interrogation sincère, il s’esclaffa soudain, mimant la bonne entente, tandis que Lena revenait vers eux de la démarche hésitante qui était sa signature occasionnelle et il tendit le bras dans sa direction comme pour l’inviter à se tenir à ses côtés entre lui et Midas. Entourée d’ennemis. Indifférente au danger.
- « Chose fantasque le destin, Jaaames. Lorsque je l’ai rencontrée en début de soirée, Lena a promis de vous arracher les yeux à votre vue... » Il s’esclaffa davantage et sourit à la brune dans un geste d’encouragement : « Comptez-vous vous prêter à l’exercice ? Si tel est le cas..sachez que j’exècre les démonstrations de violence, si...écœurantes. » Il frissonna comme pour chasser de son esprit une image désagréable et pouffa à nouveau « Alors, comptez-vous vous battre ou peut-être vous réconcilier avec Monsieur ? Allons-nous avoir le privilège d’assister à votre demande en mariage ? Ou peut-être a-t-il cessé de faire battre votre coeur ? »
Il leva les yeux ironiquement vers James Olsen en feignant de divulguer une information essentielle, une excellente plaisanterie, et déclama sadiquement :
- « Oh parce que vous n’étiez pas encore arrivé à ce moment précis, James...Laissez-moi vous compter ce petit incident de dernière minute qui vous concerne indirectement… » il pointait son index sur le journaliste, le visage presque inclinée ayant cette grâce féline d’un animal aux aguets, « Figurez-vous.. Vous le ferez sans peine j’en suis persuadé. Qu’importe, figurez-vous, que chemin faisant, de fil en aiguille de la conversation, après avoir déversé tout le fiel imaginable à votre intention, que votre charmante Lena m’a déclaré, sur un ton de confidence qui n’en n’était guère une en l’occurrence vue qu’elle était faite sous témoin, qu’elle était amoureuse de moi. Ce qui ne vous surprendra qu’au regard de votre propre situation sentimentale, je présume, sinon rien d’étonnant, c’est une vérité quasi générale objective, je pense, valable pour tout à chacun. Soit. Mais songez-y ! Oh que de troubles, de tourments de volte-faces, quelle saga passionnante que tout ceci, n’est-ce pas James ? »
Il lui sourit innocemment, comme s’il ne venait pas d’affirmer ce qu’il venait de dire en toute impertinence et cruauté à ce pauvre individu, gloussant sans vergogne de la situation. Il s’en moquait royalement mais adorait découvrir de vive voie les réactions de chacun au fur et à mesure qu’il dégradait leur situation à l’envie. S’il lui prenait le désir d’aggraver les choses...il le faisait. Et ainsi, il se doutait qu’il enfoncerait un coup de poignard dans le coeur du charmant prince tout en ravivant sûrement son envie primaire de défendre sa sotte ancienne promise. Mais à vrai dire, cela constituait tout le charme de la manœuvre. La manipulation, la mise en avant de la bêtise humaine et sa propre supériorité par la même occasion. Tout en parasitant Lena, que demander de plus. Il reporta donc son attention vers la jeune femme, et glissa mielleusement feignant la proximité :
- « Vous êtes bien trop silencieuse, meraviglia j’espère ne pas avoir empiré votre situation privée en espérant vous aider, je suis parfois si...maladroit. Pourtant avide de bien faire, vous pouvez en être certaine », persifla-t-il avec tout l’aplomb hypocrite qui le caractérisait si bien.
La jeune femme souriait encore de son concert cacophonique et il ne doutait pas que la fatigue et l’alcool combinés mélangés à une dose d’adrénaline ne parvenaient à brouiller sa dangerosité sous couvert du masque agréable qu’il prenait garde à entretenir. D’autant plus que James Olsen ignorait jusque où s’arrêtait l’exagération de ses propos et il ne souhaitait pas l’en détourner tout de suite. Faisant mine de l’ignorer, il glissa à Lena :
- « Que penseriez-vous de quitter Broadway pour explorer ailleurs ? Sauf à ce que vous souhaiteriez demeurer ici. Je vous ai promis de vous emmener où vous le souhaitez et comme vous pouvez le constater, je tiens mes promesses. Et il me plairait amplement que vous teniez les vôtres, ma chère. »
Son sourire, d’un œil extérieur, innocent ou floue pouvait passer pour de ceux qui nous protégeaient face à l’adversité mais si en réalité il ne consistait en rien d’autre qu’un mirage destiné à tromper celle à qui il était destiné et les observateurs extérieurs. Fort de son succès, escomptant une réaction de la brune qui, savait-il, ne tarderait pas à venir, il désigna l’allée du menton :
- « Je suppose que votre fiancée raffolerait de votre présence ou tout au moins...elle le faisait. Restez donc avec nous James ? Comment refuser ? »
Il savait qu’il déclinerait. Si un sou de jugeote existait encore dans son esprit obstrué par l’intérêt qu’il portait à cette...femme il refuserait. Et en refusant, il signerait un refus net qu’il tardait à Preminger de voir opérer sur Lena, du moins si celle qui se trouvait à ses côtés en venait à ne pas réagir, il connaissait suffisamment l’initiale pour savoir que dès le lendemain elle songerait à cette discussion et cette fuite.
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Lena Davis
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| Avatar : katie mcgrath
Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
Fuir... “If you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best.”
Oh que la vie pouvait se montrer cruelle par moment. Pourtant je ne cherchais rien de plus qu’à être heureuse et j’avais comme la rude impression que chaque fois que je m’en rapprochais, à chaque pas, quelque chose se mettait sur ma route et me renvoyait en pleine tête cette impossibilité à pouvoir enfin être heureuse. Pourtant, j’aurais pu être heureuse, mais tout ce que je faisais m’en empêcher. Au fond, peut être que je méritais simplement d’être telle que je suis et de vivre ma vie toute seule, au fond, c’est sans doute le résultat de ma vie. Je n’arrivais pas à me sortir de la tête les propos d’Erwin lors de notre dernière entrevue. Je n’étais rien et je ne laisserais rien derrière moi. Pourtant, je faisais tout pour. J’étais bourrée, l’esprit embrumé par le whisky et autre alcool différents mais au fond de moi, la Lena sobre demeurait et avait envie d’hurler. Elle voulait m’hurler de fuir.
Broadway. Le lieu que j’aimais le plus à New-York mais les choses ne se passaient probablement pas comme je le pensais. Après que j’ai manqué de peu de chuter dans le vide, James était apparu comme par enchantement, me rattrapant dans ses bras comme si tout était normal. Quand j’avais croisé son regard, toute la rancoeur que j’avais contre lui c’était tout bonnement échappée, comme si…comme si elle n’avait finalement jamais existé. Une fois sur le sol, j’avais pris sa main dans la mienne avant de rejoindre Erwin. Mais je devais me douter que quelque chose bouillait dans l’ombre. Etrangement, le regard de James semblait fuyant, comme ne voulant pas faire face au notaire de Storybrooke.
« Bonjour Monsieur Dorian. »
Apparemment, je n’avais pas besoin de les présenter parce qu’ils semblaient se connaître, chose assez étonnante mais je n’y fis pas plus attention que ça. Mon regard allait de James à Erwin avant que le notaire ne me fasse remarquer que je possédais toujours le chapeau ridicule des clowns. Fronçant les sourcils, je me saisis du chapeau avant de tourner les talons pour aller donner le chapeau au clowns. James ne pris pas la peine d’énoncer le fait qu’il avait vu ma prestation étant donné qu’il était prêt de la scène quand il m’avait rattrapé. Le laissant seul avec Erwin et son acolyte, je tourne néanmoins le regard vers eux.
« Elle ne doit pas savoir, elle ne doit pas connaître la raison de notre séparation. Monsieur Davis ne peut rien contre les sentiments, si j’ai laissé Lena, c’est pour la protéger, rien de plus. Je veux la protéger de lui mais elle ne doit pas connaître la vérité, pour son bien, elle ne doit pas savoir que je suis au service de son frère. »
James ne quittait pas Erwin des yeux, gardant néanmoins un regard vers moi. Il reprends rapidement la parole.
« Lena est bienveillante et aimante. Elle est…particulière et je l’aime pour son courage et son grand coeur. Elle donne toujours son maximum pour atteindre son objectif et elle est audacieuse. Elle est un peu tête brûlée c’est vrai mais c’est ça qui m’a plu chez elle à notre rencontre. » expliqua James « je l’aimerais toujours quoi qu’il arrive. » ajouta t’il en fronçant les sourcils à l’égard du notaire.
Retournant vers eux, je souris à James avant de lever le regard vers Erwin et de rapidement me tenir entre lui et Midas. Sans avoir véritablement conscience du danger dans lequel j’avais les deux pieds joints. Je sentais quelque chose bouillir en moi, l’alcool commençait sans doute à se dissiper un peu et la fatigue prenait le dessus mais je sentais que cette haine viscérale que j’avais à l’égard du notaire commençait à prendre le dessus sur mon esprit légèrement embrumé par les dégrès d’alcool ingérés pendant toute la durée de la soirée. Me pinçant les lèvres, je fais un signe négatif de la tête.
« Non. » énonçais-je froidement « je ne ferais rien parce que… » balbutais-je avant de reprendre après que cet abruti de notaire est balancé à James que j’avais avoué à ce dernier que j’étais amoureuse de lui « ce…c’est pas vrai ! » balançais-je alors que je me rapprochais de James « c’était vrai avant mais c’est toi, ça a toujours été toi. Ce sera toujours toi James. Je t’aime. Je t’aime tellement. » James pose son regard sur Erwin avant de le poser sur moi « je sais Lena, je ne le sais que trop bien mais on ne peut pas être ensembles… » « Mais pourquoi ? Dis le moi. » « Je ne peux pas. Je ne peux pas être avec toi. Il ne l’accepterait pas. »
Qui ne l’accepterait pas ? J’avouais ne rien y comprendre mais j’avais comme la rude impression qu’Erwin et lui était complice de quelque chose…j’ignorais encore que mon cher et tendre était victime de chantage de la part de mon grand-frère et de mon pire ennemi. Comprenant que James s’éloignait, je retenais tout bonnement mes larmes, le regard levé vers Erwin alors qu’il me parlait. Les lèvres tremblantes, je ne répondis cependant rien. Je n’en avais pas la force, je n’en avais pas le courage. J’étais brisé, mon coeur s’était brisé une nouvelle fois. Je fis un simple signe de tête à l’intention du notaire quand ce dernier proposa de quitter Broadway pour aller ailleurs. Je lui avais promis et je tenais toujours mes promesses même pour la pire ordure de la planète comme pouvais l’être ce désagréable personnage.
Ma main frôla celle de James alors que mon sourire s’effaçait de mes lèvres, brisée par l’amour obscurci dans le regard de l’homme que j’aime vraiment. James se pinça les lèvres et se détourna de moi avant de poser son regard sur le notaire.
« Je ne peux pas rester, je dois… il faut que je parte. Il ne doit pas savoir... Je… Il faut que je parte, c’est tout. »
Et je le regarde tourner les talons alors qu’une larme roule sur ma joue. Il s’éloigne de moi, le dos tourné alors que mon coeur s’en va avec lui. Pourquoi les choses devaient toujours mal se passer quand ça me concerne ? Qu’est-ce-que j’ai bien pu faire au seigneur ? Je pose mon regard sur Erwin avant de sécher mes larmes rapidement.
Mouette / Icon : tumblr / Citation : Marylin Monroe
Erwin Dorian
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| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
Ravagée était un mot qui convenait parfaitement à Lena telle qu’il l’avait modelée au fur et à mesure de leurs entrevues. Même soûle, endormie derrière un sourire sans fondement et une joie factice, son emprise avait travaillé son manque de confiance en elle. Lors de leur dernière entrevue, les mots qu’il avait proféré, et qu’il pensait qui plus est, s’étaient fondus dans la jeune femme afin de ne jamais cesser de l’assaillir de doutes. D’une certaine manière, cela était chose heureuse pour elle que de l’avoir vu alcoolisée, la souffrance atténuée par les relents des nombreux verres ingurgités. Dans d’autres circonstances, elle aurait tourné les talons ou se serait enfuie en courant, comme elle l’avait fait en se réfugiant à New-York. Mais comme en témoignait cette scène actuelle, on ne lui échappait jamais longtemps, même lorsque lui-même ne faisait rien pour. Tout comme le sourire qu’elle avait adressé à James était dénué de tout ressenti, qu’elle justifiait par « l’amour » qu’elle lui portait et qu’il expliquait plus pragmatiquement par le fait que visiblement son ébriété ôtait de sa pensée déjà faible d’ordinaire, toute trace de rancoeur et colère. Après tout, ne lui avait-elle pas proposé un verre ? Pauvre folle entichée d’un faible idiot. Imprudent qui plus est. Il aurait fusillé James des yeux lorsque ce dernier avait proféré son nom sans se rappeler qu’il n’était pas censé le connaître. Ou alors était-ce à dessein ? Dissimulant sa colère derrière un sourire acide, il déclara froidement :
- « Je vois que Lena a du se passionner à dresser un portrait physique si fidèle de ma personne que vous me devinez sans peine... »
Une manière comme une autre de justifier que le journaliste connaissait son nom et après tout, cela ne devait pas être éloigné de la vérité. Si Loïs Davis le connaissait, pourquoi pas James ? Sauf si bien sûr, Lena avait sciemment évité son sujet face à ce dernier. Eloignant avec aisance la jeune femme, il profita de son absence pour narguer le jeune homme s’amusant de la facilité avec laquelle ce dernier se mis à le supplier de ne rien en dire. Comme le peuple ployait facilement le dos… Il ricana néanmoins lorsque James évoqua sa volonté de protéger Lena, de la soustraire à la révélation du fait qu’il travaillait pour son frère ce cher Alexandre.
- « Vous mentez très cher et plus encore, vous vous mentez à vous-même » répliqua-t-il en gloussant tout en posant son index sur le torse du journaliste « Ce n’est pas une volonté de protection qui vous guide, non. C’est le désir de ne pas griller votre misérable petite image de prestige à ses yeux. Qu’elle vous voit tel que vous êtes : un traître, ni plus ni moins. Un traître avec des sentiments, ce qui vous rend encore plus méprisable. »
Il lui tapa sur l’épaule presque amicalement, si bien que les passants qui les observaient ne voyaient rien d’autre que deux amis s’échangeant des plaisanteries. Et Lena aussi. N’étant pas aveugle, il voyait parfaitement le regard de la jeune femme dirigé vers eux, bien que prenant garde à ne pas tourner la tête vers elle. Pouffa sous la déclaration d’amour que proférait James. Minable.
- « Cette description était censée me convaincre que cela en valait la peine ? Très cher, grandissez un peu ! Vous vous trouverez et aimerez des dizaines de milliers de femmes bienveillantes et aimantes, courageuse et avec un réel grand coeur, comme il vous plaît tant. » nargua-t-il méchamment, « cela court les rues et sauf votre respect, Jaaaames, peut-être le jour viendra où vous vous féliciter de cette « séparation forcée » avec cette harpie. Pensez-vous que votre amante se morfondra ? Elle est bien trop frivole pour le faire. Vous n'avez pas vu avec quels regards, elle dévisage parfois ceux qu'elle croise en chemin. Pas plus tard que lors d'un voyage organisé, elle voulait jeter son dévolu sur un sportif bodybuildé.Vous voyez? Lena est bien trop déplaisante sur bien des points pour inspirer un amour durable. Preuve en est, vous n’hésitez pas une seconde à la laisser, aussi « douloureuse » que soit pour vous cette épreuve, comme vous le dites si bien. »Ses yeux se mirent à luire de perfidie tandis qu’il reprenait « Qui plus est, il est réellement risible de voir qu’au final, vous la faites autant souffrir que son cher frère et vous le ferez sinon plus, lorsqu’elle apprendra votre rôle . Mais loin de moi l’idée de vous en défendre, au contraire, vous êtes divertissant ».
Il tourna la tête dans un geste élégant faisant voltiger ses boucles et sourit à la vue de Lena qui convergeait vers eux.
- « Cela dit, avant de prendre congés, si vous craignez tant de laisser Lena entre les griffes de son frère, soyez rassuré, Jaaames », souffla-t-il rapidement avant que la jeune femme, « entre vous et Alexandre, aucun n’est le pire. »
Sur ces paroles énigmatiques pour le pauvre bellâtre, il se redressa l’air de rien, encourageant Lena à venir se poster entre lui et Midas. Son fidèle chien ne pipait mot, visiblement plus observateur de la scène qu’acteur, néanmoins Preminger fut persuadé qu’il remarqua, comme lui, le changement qui s’opérait dans l’attitude de Lena. Moins souriante, moins détendue, elle se figeait un peu plus, comme si sa presque chute avait éveillé son esprit de l’état léthargique dans lequel elle se débattait peu. Il ne fallait pas que cela s’aggrave, elle ne lui échapperait pas. L’occasion était trop belle. Cependant, il savait son éveil de combativité bien bas, au regard de son degré d’alcoolémie, au point où il ne risquait rien pour le moment. Il se contenta de faire mine de ne rien remarquer de cela, souriant plus fort lorsqu’elle refusa d’accéder à sa demande. Il s’en moquait. Elle n’irait pas loin de toute façon et certainement nulle part avec James. Le jeune homme prenait bien trop garde à respecter sa part du marché pour se fourvoyer. En attendant, pour s’amuser follement, il vendit sans aucune gêne, les confidences de Lena sur sa personne par simple plaisir de voir la mine de la jeune femme se décomposer. Son instinct la poussa à avancer vers son fiancé pour nier et s’embourber dans des mensonges, des promesses, des serments vides de sens. Son ombre se dessina derrière le dos de la scientifique et il souffla machiavéliquement :
- « Vous n’aviez pas utilisé le passé, tout à l’heure. Vous aussi, comme Jaaames, vous êtes une vilaine petite menteuse, Lena. Cela dit, vous vous êtes bien trouvés. Mais je vous interromps, reprenez donc cette petite scène à l’eau de rose, nous sommes à Broadway après tout ».
Il s’écarta d’un pas, les laissant à leurs jérémiades et leurs répliques écœurantes de mièvrerie. Que le ciel le protège d’éviter la compagnie d’amoureux. Il haïssait les effusions conjugales lorsqu’il s’en trouvait témoin encore plus là qu’à l’ordinaire. Sûrement étaient-ils très fiers d’eux-même, sûrs de la « puissance de leur amour », insidieusement tourmentés mais satisfaits d’être les héros d’une histoire impossible qui ne méritait même pas d’être vécue. Aussi leva-t-il les yeux au ciel, lorsque l’imbécile rejeta l’idiote pour la pire raison qui soit et s’en fut aussi vite qu’il était apparu, non sans avoir posé un dernier regard sur lui. Lena était restée à quelques centimètres de lui, ayant approuvé du bref mouvement de tête sa proposition de quitter les lieux. Puis, sottement, avait-elle tenté de retenir la main de son amant sans succès, se noyant ensuite dans une pose maussade.
- « Et bien, il ne manquerait que la pluie et l’orage et je me serais cru dans une scène dramatique du troisième acte d’une pièce de théâtre… » glissa-t-il : « L’Adieu des Amants, cela ferait un beau titre, n’est-ce pas Grégory? »
De sa démarche maniérée, il rejoignit Lena et déclama tout en s'esclaffant : - « Aaaah ne trouvez-vous pas tout ceci merveilleux ? Je viens à Broadway et j’assiste à une tragédie grecque...de comptoir. Car il n’a pas le physique d’un Apollon ni vous le charme d’une Hélène. »
Et voilà qu’en plus elle se mettait à pleurnicher sur son sort comme une vulgaire potiche. Comme quoi certaines choses ne changeraient jamais.
- « Allez nous avons suffisamment perdu de temps en simagrées à l’eau de rose, essuyez ces larmes, je vous ai déjà dit que je ne supportais pas les sanglots... » sans ménagement, il lui prit le bras et l’encouragea à les suivre jusqu’à la limousine.
Une chance que l’alcool la rendait trop groogy pour qu’elle résista réellement. Voilà qui prouvait qu’il n’arrivait pas à s’empêcher d’être désagréable avec elle dès qu’elle redevenait elle-même. Elle l’insupportait surtout avec ses atermoiements romantiques minables. Pourtant, il ne recherchait aucune confrontation avec elle, directement ce soir, c’était elle, toujours elle qui décidait d’opter pour le mauvais comportement, la mauvaise attitude.
- « Qu’importe l’endroit ou l’heure, vous restez sotte. » murmura-t-il entre ses dents en l’invitant à rentrer dans le taxi.
Pourtant en soi, il aurait du être satisfait de la scène qui s’était jouée sous ses yeux. Il l’était même. Il s'en délectait. Alors pourquoi restait-il un peu agacé ? Parce qu’il n’était pas cause de sa tristesse, c’était autrui et ce simple fait causait une partie de son déplaisir. D’autant plus qu’il ne souhaitait pas la voir triste, une partie de son plan reposant sur sa coopération docile. Faisant le choix de rester silencieux un instant pour ne pas céder à son envie de se targuer d’une critique acerbe et blessante à son encontre puis remplit une coupe de champagne qui lui tendit galamment, tout en s’installant un peu plus à proximité d’elle.
- « Tenez. Buvez donc un peu, cela efface toutes les souffrances. Bientôt, vous ne sentirez plus rien. »
Il avait ré-adopté son doux ton trompeur qu'il servait à ses clients, mais jamais à elle, et sourit en la regardant vider son verre. Les effets ne tarderaient pas à se faire sentir. Il le vit, rapidement, lorsque ses traits s’apaisèrent et que la tension avec laquelle elle le regardait méfiance disparue.
- « Souriez, Mademoiselle » fit Midas d’un air protecteur, « cet homme est un ignoble individu qui ne vous mérite pas. »
Erwin voulu ajouter quelque chose puis renonça. La laissa se perdre dans ses réflexions, en buvant lui-même une gorgée de champagne en silence, réfléchissant au lien qui unissait Lena et James. S’étaient-ils bien trouvés, réellement, comme il l’avait proféré ? Il n’en n’était pas sûr, Lena ne méritait pas un homme de prestige, elle ne méritait rien. Mais il ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle avait jeté son dévolu si fortement sur ce genre d’individu fade qui lui même l’aimait à sa manière étrange. Quand bien même il la détestait, il savait le pouvoir qu’il avait sur elle. Tout aussi ridicule que pouvait être l’amour qui unissait deux êtres et notamment ces deux-là, elle ne pouvait nier que LUI demeurait bien plus beau et séduisant. De toute façon, c’était par manque de chance auprès de lui, que les individus se rabattaient sur autrui. Aussi, sa remarque l’avait-elle piqué au vif. Même s’il savait que c’était faux. Il lui resservit une coupe puis fit mine de soupirer en posant sa tête sur l’appui-tête de cuir beige de la limousine, comme las :
- « Voilà qui me désappointe, vivement, Lena. Vraiment. Vous prétextez des choses, vous vous engagez à les prouver puis vous revenez sur votre parole, en d’autres termes vous jouez avec les sentiments des autres. » son timbre sonnait maussade mais ses yeux mauvais démentaient la seule idée de sa prétendue tristesse, « D’ailleurs, vous n’avez pas été très explicite, précédemment. Des explications seraient appréciables. J’aime les longs discours. Mais si vous ne le pensiez pas, démentez-le. » exigea-t-il.
Elle ne le ferait plus, ayant de nouveau l’esprit embrumé. Chassant de sa joue une dernière larme d’une pichenette, il ricana en plongeant ses yeux dans ceux de la scientifique :
- « Bien, assez bavassez, savez-vous où je vous emmène, ma chère ? Nous passons devant vos locaux, il serait dommage de ne pas s’arrêter, n’est-ce pas ? Alors sortons, voulez-vous bien? »
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Lena Davis
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Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
Fuir... “If you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best.”
James se contentait de garder le regard droit sur Erwin. Je sentais qu’il y avait quelque chose mais je n’arrivais pas à discerner ce que cela pouvait être. Néanmoins, je m’étais éloignée d’eux pendant un moment, ce qui leur avait apparemment servie à parler sans que je ne puisse entendre. Je n’apprendrais que trop tard tout ce qui se tramait dans l’ombre et pire encore dans quelques semaines lorsque je découvrirais ma connexion avec James désormais définitive. Mais ça, c’est encore une autre histoire. Les ayant laissé seuls pour ramener le chapeau aux clowns, j’étais par la suite revenue auprès d’eux avant que le notaire ne me maintienne presque pour que je me trouve entre lui et Gregory. C’était sans doute l’alcool qui commençait doucement à laisser place à la fatigue mais je commençais à me rendre compte de la situation dans laquelle je me trouvais. Fronçant les sourcils, je reprends rapidement la parole, bien que j’avais conscience qu’il était déjà sans doute trop tard.
« Je ne mens pas. » maugréais-je tout bonnement.
Cependant, James avait déjà choisi. Il me laissait. Seule. Ayant peur apparemment de quelque chose dont j’ignorais encore la provenance. Que craignait-il ? Etait-il informé de quelque chose ? Il était parti, je le regardais avancer dans les lueurs de Broadway, ne se retournant pas pour revenir auprès de moi. Séchant mes larmes, je tourne le regard vers le notaire qui était revenu à mes côtés.
« Taisez-vous. » maugréais-je alors que je séchais mes larmes, coulant désespérément pour un être qui apparemment ne m’aimait pas autant qu’il le prétendait.
J’en avais assez. Je voulais rentrer chez moi, je voulais dormir, je voulais oublier ce soir, oublier cette nuit. Le notaire m’attrape par le bras et m’emmène jusqu’à la limousine. Montant à l’intérieur, je commence à émerger légèrement des effets de l’alcool mais cela ne semblait que peu plaire à Erwin et rapidement, je vins à me retrouver avec un verre de champagne dans la main. Buvant, je ferme les yeux et laisse le liquide apaiser quelque peu mon coeur meurtri et le laisse effacer la tristesse perlant sur ma peau à chaque secondes.
Un léger sourire, très léger sourire perla sur mes lèvres. Il vint à disparaître bien rapidement. Je sentais encore les effets d’alcool sur ma façon d’agir mais bien moins présente que présentement, sans doute que le fait que James se soit trouvé là avait fait écho en moi et déverrouiller quelque chose. Dieu seul sait quoi. Le verre de champagne à nouveau rempli dans ma main, je le regarde quelques secondes et finit par poser le verre alors toujours rempli.
« J’ai cru que j’étais amoureuse de vous, je l’ai cru longtemps mais je me suis rendue compte que c’était une idiotie sans bornes et que je faisais tout bonnement fausse route parce que je suis toujours amoureuse de James et qu’en fait…j’ai beau essayé, je n’arrive pas à le sortir de mon esprit. C’est ça que vous vouliez entendre ? » énonçais-je en le fixant.
La limousine s’arrête. Elle s’arrête devant les locaux de D-Corp. Qu’est-ce-qu’on venait faire devant les locaux de mon entreprise ? Descendant sur le trottoir face au bâtiment principal de ma société, un léger vent frais soulève ma chevelure brune avant que je ne respire profondément. Les lettres sur la façade était éclairée et mettait en évidence « D-Corp » en lettres capitales. A l’intérieur, le veilleur de nuit faisait sa ronde, les effets de sa lampe torche se faisant percevoir à travers la nuit noire.
« Pourquoi m’avez vous amenée ici ? Je veux rentrer chez moi. » énonçais-je.
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Erwin Dorian
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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
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La manière de s’exprimer, la voix qu’elle avait, sa façon de froncer les sourcils, de sourire ou de s’exprimer l’agaçait prodigieusement. Mais il avait presque oublié à quel point ce sentiment n’était RIEN comparé à ce qui se passait lorsqu’il était confronté à la « vraie Lena ». Avec son ton désagréable et agressif si spontanément hargneux. Elle lui reprochait souvent d’être sans coeur. Il l’était sûrement et il l’assumait sans honte mais comment aurait-elle pu espérer qu’il consente à ne serait-ce qu’un degré d’indifférence lorsqu'elle se comportait ainsi ? Pouvait-on être plus horripilante que cette femme ? Il n’en n’avait jamais rencontré et pourtant il en avait côtoyé des bécasses stupides. Lena en plus de l’être possédait cette particularité qu’elle semblait faire illusion parmi le reste de la société. Mais quand bien même combien il s’évertuait à tenter d’introduire un peu de jugeote dans son cerveau vide, elle se dépêchait de l’en ôter. Jusqu’au jour où il trouverait plus judicieux de lui envoyer du plomb. Voilà comment on gâchait seule sa vie. Lorsqu’elle lui avait demandé de se taire, il avait refréné son envie subite de l’envoyer valser parmi les instruments et le caniveau, à la place, il s’était contenté de la fixer froidement ; comme si ton ton agaçant n’avait pas fait plus de bruit que le pas d’une fourmi.
- « Oh vous n’avez pas d’ordre à me donner, très chère. Je me tairais si j’en ai envie, énonça-t-il lentement avant d’ajouter finement : Ce n’est pas le cas, d’ailleurs. Et tout à fait entre nous, vous devriez éviter de décharger votre frustration sur moi, vous souffrez déjà suffisamment ce soir. Et vous avez pour projet de rentrer demain non ? Ce serait dommage de devoir encore reporter de trois mois... Mais si vous avez quelques comptes à régler avec votre cher prince, qu’attendez-vous ? Rattrapez-le donc ! Il est juste là. »
Il avait désigné d’un geste impatient la silhouette de James qui se fondait un chemin dans la masse des promeneurs, encore à distance suffisamment proche pour être atteinte. Qu’elle y aille donc. Qu’elle disparaisse donc. L’opportunité de passer une soirée en sa compagnie l’exaspérait à présent. Lui qui s’était fait une joie de profiter de son innocence… mais si elle venait à être elle-même, le dédain qu’elle lui inspirait se faisait bien trop fort. Insoutenable. Inspirant avec force, il s’éloigna un instant pour rejoindre la compagnie de Midas.
- « Quel regret que tu ne sois plus chien, j’aurais adoré que tu la jettes au tapis. » - « J’étais caniche, non loup, je pense qu’elle aurait su s’en défendre » rectifia Jérémy dans un sourire avant de préciser plus sérieusement, « Tu sais que si tu le désires, il ne tient qu’à toi d’achever cette épreuve, il te suffit d’un ordre et j’appelle la limousine rien que pour nous. Il n’appartient qu’à toi d’en décider. »
Erwin jeta un coup d’oeil tenté au bout de la rue. Oui. Il aurait été plaisant de l’abandonner là. En espérant qu’un rôdeur sache lui régler son compte. Un jour, ce serait ce que le sort lui réserverait. A trop le défier, à trop l’ennuyer, il savait qu’il le ferait. A croire que les mouches appréciaient se jeter contre les vitres indéfiniment au lieu de passer par la fenêtre grande ouverte à côté. Cette image convenait bien à Lena, têtue jusqu’à l’extrême, jusqu’à sa perte. Pire qu’un crâne vide, celui-ci était creux et en bois. Mais la laisser ici revenait à considérer cette virée comme un échec, du temps gaspillé et cela Preminger se le refusait. Il pouvait avoir..plus. Ne savait pas quoi exactement encore mais il voulait tirer plus de la situation présente. Et cela le décida à entraîner la jeune femme avec eux, cette dernière semblant décider à contempler bêtement jusqu’à l’aurore l’allée où James s’en était allé sans mot dire. Que pensait-elle donc prouver à attendre ainsi, sinon sa faiblesse ? Une fois le véhicule en marche il lui donna un verre puis un second. Pas un autre. S’il jouait avec ses limites psychologiques, il ne souhaitait pas actionner celles plus primaires de son estomac. Ce qu’il voulait, c’était un état planant, bavard, un peu audacieux et malléable, pas les prémices d’un éventuel coma éthylique ou la rendre malade. Il l’écouta réfuter l’ensemble de ses précédents aveux à son égard avec une mauvaise foi confondante juste pour le défier. Il n’y avait aucune explication autre que cette justification ridicule et pourtant qui ressemblait tant à la mentalité sobre de cette jeune femme. Il la connaissait parfaitement et trouvait tellement ridicule les airs affirmés qu’elle prenait en décrétant pareille sornette, tout en jouant nerveusement avec son verre. Qu’elle avait, visiblement décidé de laisser plein. Voyant qu’elle n’y touchait pas, il lui prit vivement des mains et le vida dans la lancée. Il trouva le champagne fade bien qu’il s’agisse de la même bouteille sur laquelle il s’était extasié tantôt.
- « Oui, c’est ce que je voulais entendre, effectivement. Je vous remercie de ne pas me lier impudiquement à votre personne même dans votre esprit. Un individu comme James convient bien mieux pour ce genre de chose, dommage qu’il faille lui trouver un remplaçant maintenant. » ajouta-t-il après une pause, en reposant le verre sur le petit plateau aménagé. Il lui offrit un sourire cruel puis pinça sa joue : « N’oubliez jamais, Lena, que je vous connais parfaitement. Mieux que vous même. Vous ne pouvez pas vous cacher de moi ».
Il comprenait tout le monde avec leurs objectifs simplistes, leurs visions idéalistes, leurs rêves banals, la scientifique ne faisait pas exception, elle était là à s’enticher d’objectifs risibles, à se buter sur des drames qui ne valaient pas la peine de terrasser quiconque. Au final, l’envie de la confronter à ses propres possessions lui vint spontanément. Il héla le chauffeur et les incita à sortir devant l’air perplexe de Lena et l’air curieux de Midas. Il ne les avait jamais vu de lui-même : les locaux de la D-Corp. Ils étaient exactement ce qu’il pensait qu’ils seraient : un grand édifice déshumanisé et impersonnel. Ce que la jeune femme pensait être son œuvre et qui n’était l’ouvrage que du porte-monnaie de ses parents adoptifs.
- « Allez venez donc, nous sommes sur vos terres après tout, non ? » incita-t-il en lui tendant la main pour l’encourager à sortir de la limousine. « Votre domaine. Que craignez-vous donc ici ? »
Il oscillait entre « gentillesse » et mépris, la première émotion étant destinée à endormir la méfiance de la Lena soûle, l’autre convenait bien mieux à la scientifique. Il parvenait à se contenir mais la fatigue, l’agacement, l’alcool un peu, avivaient ses nerfs bien plus qu’ordinairement. Le temps s’était en plus refroidit tout d’un coup, le faisant crisper ses membres et l’incitant à se tenir les bras :
- « Il fait si frisquet ; quel désagréable temps ! Tu ne trouves pas Gregory ?», commenta-t-il avec hauteur en jetant un coup d’oeil en biais vers Midas en grelottant avec excès avant de tourner son regard vers Lena : « Vous semblez plus lucide depuis cette entrevue avec ce cher James. Savez-vous ce que l’on dit, ma chère ? Que l’amour nous grise. Visiblement, chez vous, chaque sentiment semble produire l’effet inverse auquel on s’attendrait »
Il explosa de rire dans la rue et son ricanement se répercuta sur les dalles grises de l’édifice moderne. Un groupe de graffeurs qui s’attaquaient à un arrêt de bus voisin s’arrêtèrent pour les observer, sur le qui-vive, effrayés par le son. Vulgaires rats d’égout. Il choisit de les ignorer pour se centrer sur la jeune scientifique et lui tourna le menton pour désigner l’édifice où l’enseigne s’étalait avec grandeur
- « Vous voulez rentrer chez vous, vous y voici non ? Ce n’est pas à vous ? N’est-ce pas votre propriété ? Quelque chose que vous possédez, quelque chose de bien à vous ? Avez-vous seulement quelque chose de bien à vous, ma chère Lena ? » interrogea-t-il d’un ton soudainement plus doucereux, « Ceci est le fruit de votre dur labeur. Un spectacle des plus réjouissants pour vos chers parents non ? Vous marchez dans leurs traces. Et vous avez les moyens qu’ils vous fournissent. Une vraie petite carrière entourée des chercheurs les plus réputés que votre monnaie à la possibilité de vous fournir. »
Il pensait ce qu’il disait néanmoins, même si son propos se trouvait parsemé d’ironie, la famille Davis devait se congratuler de voir leur fille adoptive prendre une carrière prometteuse dans leurs traces. En même temps, ils l’avaient conditionné comme telle. Et dans la voie qu’elle avait emprunté, les Davis semblaient y voir une rébellion alors qu’elle s’en trouvait pourtant si foncièrement soumise à la mentalité de ceux qui l’avaient élevée. Prisonnière de son propre fait du carcan dont elle se plaignait sans cesse et dans lequel en réalité elle se complaisait. La preuve résidait notamment, s’il en fallait une, à la manière dont elle avait détalé jusqu’au siège familial lorsqu’il l’avait précédemment humilié en mettant à jour les rouages inaltérables de son existence. Elle avait vu, mais loin de s’en détourné, elle s’y était plongée avec plus de vigueur.
- « Ne vous êtes-vous jamais demandé, Lena, à quel point on pouvait être le maître de sa propre existence ? »
La question semblait de prime abord philosophique, c’était une pique mais d’une certaine manière, il voulait savoir ce que lui répondrait la jeune femme, ce qu’elle pensait être. Non pas qu’il s’y intéressa réellement mais si pour une fois dans sa vie, elle daignait répondre à une de ses questions sans acrimonie, cela serait utile à ses renseignements. Il espérait que l’alcool lui délie l’alcool suffisamment et peut-être que la proximité de son entreprise lui ouvrirait aussi quelques confidences utiles sur son travail. Les petits peintres de basse cour avaient repris leurs activités de dégradation sans crier gare sur l’immeuble situé non loin de là, inscrivant en lettres capitales quelques insultes grossières sans queue ni tête. Ils se prenaient sûrement pour de grands artistes, dans le défi, la bravade. La peinture s’étalait sur l’édifice, le défigurant. Presque outré d’un ravage à la beauté, il détourna la tête dédaigneusement :
- « Ne pensez-vous pas malheureusement Lena que nous sommes tous un peu les instruments du destin ? » proféra-t-il d’un ton faussement triste et résigné, la tête un peu rentrée dans ses épaules, feignant le dépit : « Voyez un peu, vous êtes après tout une parfaite incarnation des préceptes de votre famille à présent. Même cet édifice le personnifie un peu. Tout comme vous avez été et êtes encore aux yeux de votre amant, une sorte de petite femme facile dont il semble qu’il peut facilement tirer les larmes. » commenta-t-il négligemment un reproche, sans préciser bien évidement qu’il trouvait cette remarque fort juste et amusante par ailleurs, dissimulant un sourire, il ajouta sérieusement : « plutôt que de combattre l’Inatteignable, pourquoi ne vous concentrez-vous pas sur ceux-ci en premier lieu ? ».
Reculant d’un pas vers l’édifice, il posa sa main sur la façade blanche d’un ton théâtral et interrogea : - « Au final, qu’est-ce que ceci représente-t-il pour vous ? Votre émancipation ou une factice liberté doublée d’une cage dorée ? N’avez-vous jamais pensé à colorer un peu tout ceci ? »
Et son regard dériva mesquinement vers le groupe qui continuait ses dessins non sans observer de loin leur manège. Cela fonctionnerait sûrement. Il ne voulait pas lui intimer, distiller une idée, lui souffler discrètement sans mot dire et le plus important : faire croire que l’idée venait d’elle.
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Tout était chamboulé dans mon esprit. Je ne savais plus quoi penser. L’alcool, cette soirée, le retour de James avant qu’il ne reparte, la présence d’Erwin…Le destin semblait vouloir jouer avec mes nerfs et j’étais épuisée mais soudainement, l’alcool me révulsait. Alors que je regardais James s’éloigner sans qu’il ne se retourne pour un dernier regard, Erwin me saisit par le bras pour me conduire jusqu’à la limousine. J’étais malheureuse, j’étais épuisée, j’étais encore bien emêchée mais j’étais malheureuse. J’avais le coeur brisé parce que je m’étais pris en pleine face la vérité de mes actes. Je m’étais pris en pleine face la réalité de ma vie actuelle. Et ce n’était pas bien joli. Et le pire, c’est que je continuais de croire que j’avais une chance de pouvoir être heureuse. Pourtant, j’avais apparemment tout pour. De l’argent à m’en baigner dedans, une entreprise florissante qui me rapporte énormément, une meilleure amie extraordinaire et une famille « presque » normale mais l’amour…l’amour me manquait. Et dire que j’avais cru le trouver dans les bras de James. Le pire c’est que je continuais de l’aimer, je ne pouvais pas m’en empêcher, je comprenais aujourd’hui que ce n’était finalement que lui, que je ne pourrais jamais en aimer un autre comme lui.
Je m’étais trompée à l’égard d’Erwin, je m’étais trompée depuis le début. Je n’avais jamais été vraiment amoureuse de lui. Bon, c’est vrai qu’il a pas un physique immonde mais je me rendais compte aujourd’hui que c’est ça qui me plaisait chez lui et que c’était une connerie sans nom et que c’était finalement tellement plus simple de le détester que de l’aimer. Tellement plus facile d’haïr quelqu’un de la manière dont je le hais.
« C’est ce qu’on verra. » maugréais-je à l’intention du notaire lorsque ce dernier énonça qu’il me connaissait et que je ne pouvais rien lui cacher.
Les évènements qui suivirent m’étaient totalement incompris. Pourquoi voulait-il que nous nous arrêtions devant les locaux de mon entreprise ? Quel était l’intérêt ? Pendant une seconde, je m’étais sentie bien parce que je connaissais les lieux, c’était mes locaux après tout mais pourquoi ? C’était là la grande question que je me posais. Posant mon regard sur Erwin, je soupire.
« Je… » fut le seul mot qui parvint à se glisser entre mes lèvres.
Frissonnant légèrement au vu de la température, je ne quittais cependant pas Erwin des yeux et encore moins son acolyte. L’alcool commençait à se dissiper doucement et je commençais d’ailleurs à retrouver une légère lucidité mais je savais pertinemment que ça ne partirais si facilement et que cet enfoiré en profiterait. Non pas de cette façon bande de dégoutants !
« Je vous emmerde. » lançais-je en posant mon regard bleu sur Erwin.
Il pouvait bien aller se faire voir avec ses belles paroles. Je voulais rentrer et me coucher, je voulais que cette soirée s’arrête, c’est tout mais apparemment, cela ne semblait pas dans les projets du notaire et c’était ma hantise au fond.
« Je veux rentrer à mon appartement… » soupirais-je alors que je me massais les tempes. Je commençais vraiment à être fatiguée, j’avais du mal à me tenir éveillée. Et j’en avais marre de cette soirée. Je ne le quittais pas des yeux alors que ma voix tremblait « j’ai monté mon entreprise toute seule Erwin. » lançais-je alors qu’il lançait que je devais faire la fierté de mes parents adoptifs en étant entourée des meilleurs chercheurs « ce n’est pas parce que je suis riche que je n’ai pas mérité tout ça. Ce n’est pas grâce à mon argent que de brillants chercheurs travaillent pour moi Monsieur Dorian. Je… A quoi cela servirait que je vous donne mon avis de toute façon, vous n’en avez cure. Vous pensez toujours avoir raison, même quand vous avez tord. » énonçais-je.
Passant machinalement une mèche brune derrière mon oreille, je libère finalement mes cheveux qui tombe en cascade sur mes épaules alors que je tourne le regard vers le notaire quand ce dernier me pose une question qu’on pourrait distinguer de phylosophique. Je me mords la lèvre inférieure avant de reprendre la parole « on peut choisir notre destin Monsieur Dorian. Nous ne sommes pas obligés de subir les mauvais sorts de la destinée, on es libre de faire nos propres choix. » énonçais-je à ce dernier « je ne suis pas une femme facile, James ne m’a jamais vu comme ça ! Vous mentez ! » énonçais-je, en haussant le ton « mais vous avez raison sur un point…je suis devenue l’incarnation parfaite des précepte de mes parents et plus le temps passe et plus je me rends compte que c’est finalement ce qui me renforce. » énonçais-je.
Cependant, peut être était-ce encore la présence de l’alcool dans mon organisme mais un léger sourire perla sur mon visage, un sourire joueur quand Erwin fit naître dans mon esprit l’idée de mettre un peu de couleur sur la façade de mon entreprise. Après tout, ça pouvait être amusant et je crois que ça pourrait sans doute m’aider à oublier. Au moins un peu…ou peut être pas tant que ça. M’approchant du groupe, je vins à leur emprunter deux bombes de couleurs, une bleue et une violette avant de me diriger vers la façade de mon entreprise et d’utiliser les bombes. Les jeunes vinrent vers moi avant de m’en donner d’autres et je laissais aller mon imagination et rapidement une immense Mickey coloré prenait place sur la façade de mon entreprise à côté duquel était noté « Preminger est un abruti. », à la seconde où je venais de terminer la phrase, la bombe violette vint à exploser et termina son voyage en plein sur Erwin.
Je ne pu retenir mon fou-rire. C’était tellement beau comme cadeau. Je sentais que l’alcool glissait doucement hors de mon cerveau et que je reprenais contenance.
« Vous savez quoi Dorian ? Je vais vous laisser, je vais prendre un taxi pour rentrer chez moi. Au moins je serais sûre de pouvoir rentrer ! » lançais-je « le violet vous va bien. » riais-je en le regardant fixement.
J’ignorais cependant qu’il avait tout filmé. Que ma petite peinture lui permettrait de me faire chanter mais qu’une bonne partie de la soirée également. Sans dire mot de plus, je m’étais dirigée vers la station de taxi pour huer un taxi afin de pouvoir rentrer chez moi et pouvoir dormir un peu !
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Erwin Dorian
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| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
Mine de rien, Lena Davis restait une femme d’un ennui affligeant. Elle trouvait le moyen d’être maussade même alcoolisée, à traîner -faussement- toute la misère du monde sur ses épaules alors qu’elle ne venait que d’être laissée sur le bas côté de la route par son ancien fiancé. On eut pu croire qu’elle serait de nature plus combative, Preminger se souvenant parfaitement de la nature assez vive, rageuse même que la jeune femme pouvait avoir. Mais en réalité, non. Elle se laissait si facilement renverser par les désagréments de la vie que cela en restait lamentable. Si bien observait-il les événements, les yeux rivés au ciel dans une moue lasse. Cela demeurait pire que le plus pitoyable des soaps américains pour ménagères. Et pourtant, il y en avait de ces atrocités… Pour une femme si pleine de grands airs, elle se laissait mettre à bas si facilement par tout le monde que cela en devenait exaspérant. Pire qu’une serpillière, une vraie loque humaine. De ces ignobles traînes-misères qui portaient la lèpre et qui se traînaient de ville en ville, rampant pour un peu d’aide qu’ils n’obtenaient jamais. Il frissonna, trouvant la vision atroce mais pertinente. Plutôt mourir que de donner l’aumône à Lena comme à ces déchets. De toute manière, il ne comptait pas le faire. Cette petite dinde n’obtiendrait aucune clémence de sa part et pourtant le Ciel savait comme il se trouvait encore magnanime de faire don de son temps à l’étude d’un cas si calamiteux. Non en réalité ce devait être par pur sadisme, mais il le savait tout autant. C’est la raison pour laquelle, lui pris l’envie de faire une halte devant les locaux professionnels de la jeune femme. Il n’avait jamais eu l’occasion d’en fouler la devanture, ne comptait pas le faire dans d’autres circonstances mais s’étalait devant lui l’occasion ou jamais de satisfaire sa curiosité et de créer une situation étrange dans laquelle il voulait voir se dépêtrer la brune. Elle ne manquerait pas de le décevoir, cela était couru d’avance, néanmoins, plus elle pouvait le faire de manière compromettante et plus cela s’avérerait utile à l’avenir contre elle. Non pas qu’en définitive, cette jeune femme consistait en une quelconque menace contre lui, oh ça non. Mais disons qu’il serait au moins divertissant de posséder contre cette fade harpie une monnaie d’échange lors de leurs prochaines rencontres. Lui ne craignait rien mais elle pouvait tout craindre même si elle ne paraissait pas en avoir encore conscience. Il haussa les épaules, dans un reniflement dédaigneux lorsqu’elle lui répondit -encore- dans un langage fleuri.
- « Vous lassez ma patience, Lena. Et vous voici ensuite toute surprise du départ de votre amant. Il n’y a pourtant pas matière à s’en ébahir. Regardez-vous... Consommation excessive d’alcool, vulgarité, manque de manière et de tenue, sans oublier un caquet de vieille mégère, tout ceci n’est pas ce que l’on pourrait appeler de la séduction à l’état brut. Disons plutôt une acariâtre sorcière coincée dans un corps qui ne sied guère à sa personnalité. »
Il détailla railleur son allure, avant de voguer vers le bâtiment de sa démarche iréelle d’ancien courtisan qui le déphasait complètement de l’époque actuelle. Pour cela, Erwin n’avait qu’à peine perdu une partie de ses manières lors de la malédiction et les avait sitôt recouvrées une fois le sort rompu, comme quoi, les vieilles habitudes ne se perdaient jamais. De sa faible taille il contemplait le bâtiment comme si ce dernier n’était qu’un amas de terre qu’il pouvait fouler et poser le pieds aisément, comme il eut enjambé une fourmilière.
- «Là n’est pas la question, je ne vous fais pas un procès de richesse, ma chère, l’entendue de votre fortune m’est indifférent…Si vous en avez tant mieux pour vous, je suppose. » articula-t-il après avoir exhalé un long soupir agacé avant de se retourner pour mieux jauger l’impertinente : « Je vous mets juste en face de vos inconsistances. Vous vous méprenez perpétuellement, c’est horripilant. Avoir raison est l’un de mes dons, vous pouvez l’envier comme nombre d’autres mais inutile de tenter d’en faire un argument contre moi, ce sera en perte. Je n’ai pas vu de cas où je me suis trouvé mis à défaut à votre profit, ma chère. Ce qui ne veut pas pour autant dire que je suis incapable de reconnaître l’intelligence -limitée forcément- existant chez les autres. Je l’ai déjà vue chez autrui, malheureusement pour vous, pas en vous. Mais sûrement vous ne pouvez en prendre qu’à vous-même et votre valeureux injustifié petit orgueil. »
Il n’avait même pas trouvé bon d’ajouter quoique ce soit, c’était déjà bien assez et bien trop de temps gaspillé pour un être aussi déprimant. Midas était bien la preuve exacte qu’il pouvait parfois prendre plaisir à écouter un autre que lui parler un peu. Il le fournissait en sujets intéressants et en compliments satisfaisants. Même s’il dédaignait fondamentalement les autres et leur conscience médiocre, il ne fuyait pas leur compagnie, bien au contraire. Il restait avant tout un homme mondain, drapé dans le paraître et les futilités frivoles de la haute société, il ne vivait pas tout de même pas en ermite ! Quelle horrible punition que cela aurait consisté pour lui que de se tenir loin du monde, des apparats et des flatteries. Non Preminger était un homme du monde, il le méprisait certes mais il ne se sentait jamais plus vivant qu’au milieu d’une foule qu’il pouvait dédaigner, juger et pousser à l’adoration. Si Lena ne souhaitait pas joindre à cette foule d’adorateurs, à sa guise, la froideur des cachots lui conviendrait bien mieux… Pour essayer de donner un peu d’effet à ses déclarations, elle avait sûrement trouvé pertinent de détacher ses cheveux dans un geste dramatiquement ri-di-cu-le. Même ainsi, il avait de plus beaux cheveux. Et il avait eu encore plus beau encore autrefois. Aussi s’était-il contenté d’observer la manœuvre sans en dissimuler l’indifférence totale que cela manifestait en lui. Il eut néanmoins un léger sourire narquois lorsqu’elle consentit néanmoins à lui livra sa vision de l’avenir.
- « Je n’ai jamais été homme à songer que ma vie était écrite à l’avance, personne ne l’écrira à ma place. Aussi, cela vous surprendra peut-être, nos avis convergent sur ce qui est de la Destinée, Mademoiselle Davis, sourit-il assez froidement par dessus son épaule, « A une différence près...mais notable. Je pense que nous ne sommes à même d’être maître de nos destins qu’en étant conscients de ce que nous voulons, et de ce qui nous entrave ma chère… jusqu’aux sacrifices. Cela demande d’être bien plus éveillé que vous ne l’êtes et d’une sincérité qui vous dépasse. Néanmoins vous finissez et finirez par ouvrir les yeux sur bien des sujets, vous devriez m’en remercier. »
Un air supérieur flotta sur son visage déjà hautain, rajoutant une dose de condescendance à son attitude altière. Elle ne le remercierait jamais et mourrait sûrement de son impertinence outrancière une jour mais il n’était pas néfaste de lui rappeler qu’elle disposait aussi de l’option lui permettant de ployer le genou. Incroyable comme les produits les plus insignifiants de la société pouvaient avoir des difficultés à comprendre en quoi cela représentait une chance inespérée pour eux. Pour Lena, si elle se décidait un jour à le faire, au moins s’ôterait-elle la menace d’une mort précoce de son petit cou.
- « Oh je n’entendais pas facile ainsi, mais puisque vous le soulevez… Ce n’est pas si éloigné de la vérité. Mais je comprends que cela puisse vous faire honte, la facilité est l’ennemie du bon goût » finit-il par riposter entre ses dents avant de lui tourner le dos.
Au moins pouvait-il s’estimer heureux qu’elle ne soit pas sobre, sûrement aurait-elle tenté de le gifler ce qui l’aurait forcé à riposter et il ne souhaitait pas jouer avec ses propres nerfs ce soir. Il en gardait toujours judicieusement le contrôle et s’il pouvait être agréable de laisser sa vraie personnalité au grand jour, comme il le faisait à l’heure actuelle, il n’aimait guère être négativement stimulé. Il la laissa à son entreprise de dessin, s’amusant de la voir si docile. Dans d’autres circonstances, il aurait grimacé sous l’insulte qu’elle inscrivait à présent sur son entreprise. Sa main se crispa, envieuse de s’abattre sur la joue de la jeune femme et Midas lui jetait des regards inquiets, craignant son courroux. Mais contrairement à ce qu’en pensait son ancien caniche, Preminger examinait le graffiti avec un sourire malsain.
- « Continue de filmer... » - « Mais elle… Un abruti ! Tu ne veux pas que je l’en empêche ? » - « Filme et tais-toi. Pourquoi m’émouvrai-je de sottises ? Je ne suis pas un « abruti », mais l’est celle qui tague la devanture de sa propre entreprise et signe son œuvre d’une manière si significative, mon cher Midas. »
« Faites-donc ma très chère… Peignez donc de votre haine, toute votre hargne, vous palirez demain... » Seulement lui permettez aisément de passer au dessus de l’insulte insignifiante inscrite à présent sur l’édifice. Bien sûr que sa fierté en prenait un coup drastique malgré tout il parvenait à la mettre de côté avec suffisamment d’indifférence pour se concentrer sur l’aubaine que cela consisterait à l’avenir.
- « Visiblement, je vous inspire ? » nargua-t-il en s’avançant imprudemment vers Lena. Tout se passa néanmoins très vite, si bien qu’il ne put réellement s’en prémunir ni deviner ce qui allait suivre. La bombe violette des mains de Lena explosa bientôt dans une nuée violette, déclenchant un cri strident et aiguë du notaire. Mécaniquement, ses mains protégèrent ses yeux des impacts colorés, dans un geste prompt, tandis qu’il tentait de reculer aveuglément pour s’y soustraire. Trop tard. Écartant les mains, il jugea dans un cri de dégoût l’ensemble des dégâts, partout le violet constellait son costume bleu nuit, dans un désordre des plus affligeant. D’une main hasardeuse, il toucha ses cheveux pour constater avec bonheur qu’ils s’étaient trouvé épargnés… C’était déjà ça. Mais néanmoins le mal était fait. Et visiblement suffisamment bien fait pour déclencher l’hilarité de la peste qui résonnait désagréablement à ses oreilles. « Taisez-vous idiote ! » Ses yeux dorés se relevèrent vers elle, fusillant de colère. Oh elle pouvait bien rire, l’imbécile, elle n’était guère mieux ! Se tenant trop près de lui pour avoir été épargnée, sa propre robe se trouvait aussi maculée de peinture violette jusqu’à sa gorge et le haut de son visage, mais évidement Madame était trop sotte pour s’en rendre compte, bien évidement ! Quelle imbécile ! Il aurait pu en rire lui aussi, si son esprit n’était pas suffisamment secoué par sa propre déveine, il bondit même en surprenant les tâches qui gâchaient ses propres souliers… Un carnage, il n’y avait pas d’autres mots ! Son corps entier tremblait de colère et de surprise et il recula soudain voyant un mouchoir surgir dans son champs de vision. Qu’est-ce que ?
- « Cessez de rire ! Ne bouge pas, je vais essuyer le principal... » Midas muni d’un mouchoir, les yeux inquiets, tenta de toucher son costume, motivé à endiguer les dégâts, tout en fusillant Lena d’un regard colérique. - « Arrête-ça ! Tu vas faire pire que mieux, je préfère être constellé de violet que de voir mon costume de munir de tâches sombres et hideuses ! De toute manière, il est FICHU ! FICHU ! » hurla-t-il en repoussant vivement le bras amical de son chien. - « Mais non… Je t’assure que...»
Mais Preminger ne l’écoutait qu’à peine. Au final, il savait tout de même reconnaître la qualité d’un tissu et la honte qu’il aurait s’il devait amener ceci au pressing. Mieux valait le jeter. De toute manière, son esprit se trouvait bien plus occupé à scruter la traîtrise de la petite scientifique qu’à remercier la dévotion de son associé. « Le violet vous va si bien ». Ce n’était pas une critique mais une vérité, quand bien même elle ne le pensait pas. Néanmoins, au-delà de cette phrase, elle tourna les talons, se mettant en tête de quitter les lieux…
- « Répétez ça ! Et revenez ici » hurla-t-il à l’adresse de Lena, ignorant d’un second geste impatient de son caniche.
La péronnelle s’éloignait déjà, un éclair de conscience peut-être ! Mais l’alcool lui épargnait visiblement les détails de leur dernière entrevue en lui dictant néanmoins la fuite. Pour ainsi dire, la vision d’Erwin se rétrécissait à la simple vision de la silhouette rouge de la brune tanguant encore sur la voie éblouie par les voitures. Ses pas en prenaient la direction déjà, tandis qu’une main lui attrapa un peu plus vigoureusement le bras :
- « Je vais empailler cette vermine ! » - « Erwin, Erwin Que fais-tu ? Pas ici, pas maintenant ! Elle ne l’a pas fait exprès. » L’intervention de Midas se faisait plus suppliante et craintive qu’efficace néanmoins cela eut le mérite de détourner le notaire un bref instant de sa victime pour le diriger vers son associé : - « Tu OSES prendre sa défense ! Une vulgaire catin de bas étage ? Ne sois pas ridicule Midas, tu as vu dans quel état je suis ? Et cette minable garce rit à mon nez ? Elle pense... » - « Je ne la défends pas, jamais. Jamais. Je dis ça pour toi. Seulement pour toi. Tu comptes vraiment la tuer sous une voiture devant ces trois témoins-là, ces graffeurs ? Preminger éclata d’un rire surgaigue nerveux. Déplorable. - « De vulgaires drogués… Tu sais ce que vaudrait ma parole… Mais rassure-toi mon tendre animal, je n’escomptais pas la tuer..Je n’ai pas hérité de son sens du sanguinaire. Rassuré ? Maintenant pousse-toi..et rends-toi utile ! Achète-leur le reste de leurs provisions ».
La main enfouie dans son portefeuille, il jeta une poignée de pièces au visage de son chien qui rebondirent sur son visage pour mieux s’éparpiller au gré du sol, ricanant.
- « Et hâte-toi, je suis pressé ! »
Il lui tourna le dos dans une volte-face dramatique en fronçant les sourcils. La tuer ? Qui parlait de la tuer ? Certes, il se trouvait rageur mais il n’était pas sot. Non. Même s’il ne pouvait nier avoir eu envie de balancer la femme face contre sol, le nez contre le goudron. Avec ses inquiétudes sans queue ni tête, son associé lui avait néanmoins permis de se ressaisir. Non, il ne valait pas le coup de violenter Lena devant témoins et voitures défilantes. Aussi se contenta-t-il de la rejoindre. Elle n’était pas loin, faisait le pied de de grue encore au bord du chemin, et l’empoigna par les épaules :
- « Allons ma petite fugueuse, vous n’allez pas par en taxi alors que nous avons déjà notre charmant chauffeur qui n’attend que votre règlement, non ? Voyez-vous, vous avez déjà gâché un de mes costumes par le passé sans ne m’en donner le change et vous vous êtes déjà enfuie de manière précipitée ensuite, de sorte que je n’ai jamais eu l’occasion de m’en...venger ?...oh le terme est fort, disons dédommager. » susurra-t-il doucement en la forçant à avancer vers la limousine qui patientait encore, un rire mauvais égaya ses paroles « J’ai promis à votre mère de vous ramener chez vous, je suis un tel gentilhomme… Tout comme vous m’avez promis de faire exactement ce que je voulais, et vous n’avez fait que si peu de choses encore. Si insignifiantes. Quelques erreurs à corriger together, preciosa. Donc, vous avez raison, il est temps de rentrer.. Donnez donc l’adresse au chauffeur...oh et j’oubliais. Vous le violet ne vous va pas, ce n’est pas votre couleur, il vous fait un teint atroce. »
D’une légère poussée, il l’encouragea à entrer dans la limousine et à donner son adresse puis entra à sa suite, dans un sourire mesquin. Midas ne les ayant pas encore rejoint, il choisit une place à proximité de Lena, puis remplit une coupe de champagne en guettant la jeune femme des yeux
- « Allons, ma chère, alloooons, vous n’avez pas énormément envie de vous quereller encore avec moi, ce soir, n’est-ce pas ? Vous avez suffisamment votre fardeau et j’y ai si peu de part pour une fois alors ne me tentez pas. N’ai-je pas fait exactement ce à quoi je m’étais engagé ? Vous ne vouliez pas rentrer, je ne vous ai pas raccompagnée, ne vous ai-je pas emmené à Broadway, votre rêve ? Je fus un tel bon prince avec vous…Tout ceci pour rien. » minauda-t-il en buvant une fine gorgée d’alcool, avant d’observer le verre « Trouvez-vous cela mieux ? Réouvrir les yeux, souffrir, haïr ? N’était-ce pas mieux cet état de joie forcé mais indolore dans lequel vous vous étiez plongée tout à l’heure ? Cela vaut-il réellement la peine de souffrir pour la dernière heure qu’il vous reste avant le sommeil ? Vous aurez bien le temps de pleurer, hurler ou tempêter demain...à bien des égards. Alors profitez un peu du temps qu’il vous reste de joie...Buvez ce verre. »
Il lui tendit la coupe de champagne sans la quitter des yeux tandis que Midas se glissait à l’intérieur de la limousine prenant place à côté de lui, s’étonnant sûrement de le trouver si calme. Et ils firent le trajet assez silencieusement...en ce qui concernait Lena et ce cher Midas, bien entendu. Bien qu’en réalité particulièrement hérissé de la situation exacte de ses vêtements, Preminger parvint à paraître particulièrement détendu si bien qu’il caqueta le long du trajet, incita Lena à finir la bouteille, tout en rythmant le trajet par des anecdotes mesquines mais qui ne la concernait pas directement, jusqu’à ce que la limousine stationne enfin devant un amas de bâtiments dans l’un des quartiers huppés de New-York. Oui, séduisant emplacement, ce n’était pas étonnant que la famille Davis y ait posé ses quartiers. La famille sélectionnait sûrement avec choix son positionnement… Midas en galant petit chien ouvrit la portière entreprenant de les faire sortir, afin de faciliter le retour chez elle de Lena et lui adressa un léger salut assorti d’un sourire :
- « Il semblerait, Milady, que nous soyons arrivés, c’est un plaisir d’avoir fait votre connaissance et » - « Allons Grégory, tu n’y penses pas…Plaisante boutade. Nous ne quittons pas cette chère Lena ici. » ricana Erwin en secouant la tête avant d’attraper le bras de la jeune femme : « Je n’aurais le cœur que complémentent serein que lorsque vous serez en parfaite sécurité à l’intérieur de votre appartement. Voyez-vous, je m’inquiète telleeeeement pour vous, ma petite colombe. Aussi, si vous le permettez, nous allons vous y amener jusqu’au bout. Vous voulez vous amuser n’est-ce pas ? »
Il avait réemprunté son ton aimable, courtois qu’il n’arborait jamais avec elle et fit un signe discret à Midas l’incitant à le suivre lorsqu’elle emprunta l’escalier menant à son appartement. L’enfant était naïve mais surtout épuisée, elle ne rêvait sûrement que de ses draps et d’oublier l’incident qu’elle avait déjà cherché à oublié avant qu’il ne se matérialise devant elle à nouveau. En lui donnant l’impression d’accéder à sa volonté, il mettrait la dernière pierre à son profit. La porte d’entrée donnait accès sur un séjour spacieux, aux teintes beiges et blanches, familières à la scientifique qui ne dépaysaient guère avec son bureau et son laboratoire. Les murs, les canapés jusqu’au tapis se recouvraient de cette couleur pâle, impersonnelle à l’exception d’un fauteuil rouge qui tranchait de contraste. Tout ceci ne présentait qu’un vague désintérêt pour le ministre dont l’oeil fixait bien autre chose.. Assez stupéfiant il fallait dire. Si bien, que sans lâcher le bras de Lena, il l’attira à sa suite jusqu’à l’immense miroir mural argenté qui tapissait l’un des murs du salon. Manquant de grimacer à la vue des tâches qui parsemaient son costume, il sourit néanmoins à son reflet avec satisfaction avant de le désigner de la main à la jeune fille :
- « Le miroir est splendide, encore mieux sous cet angle, ma chère ! Regardez... » il la poussa légèrement hors du cadre du miroir et poursuivit : Quand je suis dedans et vous à l’extérieur. On garde que l’essentiel et on chasse la laideur… » il ricana puis lui pinça la joue « Oh pardonnez-moi, je vous ai promis d’être le plus agréable des invités… Donc… Que pourrais-je dire d’aimable ? Hum… La décoration est simpliste mais efficace. Non ! Ne dites rien. Laissez-moi deviner : votre mère sûrement. Plus de goût que sa fille mais insuffisante dans l’audace. » Il reporta son attention sur le miroir en souriant à nouveau « Hum, oui vraiment très joli. Je suis sûr que vous n’y prenez même pas goût, vous êtes peu là, après tout. Je devrais le prendre. Me le donneriez-vous ? Après tout, vous m’avez donné votre parole…N’avez-vous pas une envie irrésistible de me le donner ? »
Il souriait néanmoins d’un faux air affable, vide de rancune et de rancoeur, feignant de ne pas porter affliction des récents événements. Ce qui était bien évidement faux. Son esprit cruel appelait vengeance mais il savait suffisamment se contenir pour que rien n’y paraisse. Continuant de diriger vers Lena sa bonne humeur, il désigna l’un des couloirs de l’appartement d’un geste élégant :
- « Ayez la bonté de me montrer où se situe la salle de bain. Voyez-vous, hors de question que je me présente à la réception de mon propre hôtel dans cet état déplorable, on ne manquerait pas de me poser des questions, arriver déguenillé ne fait pas partie de mon quotidien, alors on m’interrogerait et je serais dans l’obligation de donner votre nom. Et j’ai un témoin oculaire qui le confirmerait, alors, je pense qu’il serait dès plus raisonnable pour vous de me laisser y accéder. Oh, je n’ai pas envie de traîner dans un commissariat à ces heures indues. Je plaisaaaaaante, voyons. Bref, où est cette salle de bain ? D’ailleurs, conseil, une fois que j’aurais terminé, je vous conseille également de vous laver le visage ma chère, des tâches de rousseur violettes c’est un peu incongru et ce n’est pas le meilleur aspect avec lequel se réveiller le matin. Gregory, en attendant, sers-nous donc un verre à chacun, je t’en prie. Sûrement dans l’un de ces placards, là, au besoin fouille un peu. Mets un peu de musique aussi, c’est sinistre...»
Il tourna les talons et eut tôt fait de s’asperger le visage d’eau pour faire disparaître les quelques notes de couleur inscrites sur celui-ci. Tant pis pour le violet du costume, il n’était pas question de laver lui-même le costume – quelle idée ! - ni de faire appel à cette heure à un pressing, tant pis. Il l’ôta, restant en chemise sombre, miraculeusement majoritairement épargnée, et rejoignit la salle, prenant soin de s’asseoir dans le fauteuil blanc immaculé d’un air négligent. Lena serait trop fatiguée pour s’en rendre compte pour le moment mais cela laisserait de magnifiques tâches violettes sur ledit divan…
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Lena Davis
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
« If the crown should fit, then how can I refuse? »
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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
Etait-il un gentilhomme ? Non. Il l’avait même avoué quelques heures plus tôt à Lena, s’il fallait réellement « avouer », ce qui consistait une vérité flagrante pour lui. Mais il mentit à cette chère Loïs Davis et l’emploi de ce terme n’avait que vocation à effectuer ce rappel. Mais à quoi bon essayer de discuter « subtilités » avec une alcoolique ? Il fallait au contraire rester dans le basique et les évidences, les seules choses qu’elle comprenait sans peine… Idiote. Et dire qu’elle avait accepté de le croire lorsqu’il lui avait proposé de lui faire confiance et de lâcher prise. Comment pouvait-on être aussi naïve ? Oh ça, c’était sans douter à cause de son charme naturel. Inexistante était la personne qui pouvait réellement lui dire non. A son esprit défendant, Lena ne se trouvait pas miraculeusement immunisée, ne lui en déplaise. Ca plus sa visible déficience mentale qui la poussa à lui accorder de lui offrir le gigantesque miroir mural qui ornait son salon, permettant au notaire de tourner un regard vicieusement hilare vers Midas. Ne voyait-il pas ici la démonstration par l’exemple de tous les problèmes comportementaux de Lena dont il l’avait déjà précédemment entretenu ? Ou peut-être lançait-elle cet accord dans le vide ? Tant pis pour elle, il la prendrait au mot. Et Jémérie aurait l’enregistrement utile pour le cas où elle remettrait ensuite par mégarde ce cadeau. Il l’entreposerait… hum dans l’un de ses appartements privés, sûrement. Lequel, il ne savait pas, il verrait bien. Le plus amusant serait d’imaginer la tête perdue de Lena lorsqu’elle s’apercevrait de son absence le lendemain… Un sourire ironique glissa sur ses lèvres tandis qu’il suivait la jeune femme pour atteindre la salle de bain « des invités ». Sûrement parce que sa propre salle de bain ne pouvait être montrée aux yeux de visiteurs imprévus, trop dépareillée sûrement, un fatras de vêtements, voilà ce qu’il en imaginait. Quoique… Lena ne pouvait être qu’ordonnée vu le peu de choses que cet appartement comportait. Une vulgaire cage à lapins, que cette mode de ce siècle… Il revint au salon, observant Midas brandir avec joie une bouteille de vin rouge et trois verres, une chanson des années 80 en fond sonore. -« Tu fais dans les années disco, Midas ? » - « Oh, je l’aime bien cette chanson ! » s’exclama Jérémie une tonalité un peu trop haute pour être totalement sobre, « Elle est pas vraiment disco, Self Control ! Puis elle parle de la nuit, ça colle bien... » Son caniche sembla prêt à danser dessus et il fallait avouer que l’ancien ministre ne détestait pas la mélodie. Attrapant son verre, Preminger s’asseyait dans le canapé lorsqu’il se mis à rire silencieusement à la vue de Lena. Vraiment ? Elle ne pouvait pas attendre leur départ ? Elle...se présentait ainsi ? En vêtements de nuit à ses visiteurs ? Il leva les yeux au ciel en pleurant la bienséance. Oh Malédiction, pourquoi le sort noir l’avait-il emmené dans un siècle si...décadent ! Non pas qu’il soit particulièrement choqué de la tenue qu’elle présentait, rien de particulièrement attirant. Non pas que les tenues de Lena le soient d’ailleurs, mais elles présentaient la classe manquante à la personne qui les portait à la différence de ce pyjama. Oh, il venait sûrement d’une marque de luxe mais...ça ne changeait rien. Cela dit, on ne pouvait pas attendre une exquise garde robe nocturne d’une personne qui venait frapper à votre porte en sweat-shirt et pantalon de sport au motif de rendre inopinément du courrier…. Le pire étant qu’elle avait visiblement porté énormément d’espoir en elle à cet instant précis, au même instant où il s’était retenu de ne pas lui claquer la porte au nez. Idiote. - « Vous avez mis votre robe du soir, Lena ? » ricana-t-il en glissant le regard sur sa silhouette d’un air sévère « sauf erreur de ma part, aurais-je manqué votre carton d’invitation pour votre « pyjama party » ? Parce que cela me paraît tout à fait inconvenant au demeurant. » Cela ne restait néanmoins qu’un débardeur et un pantalon en satin imprimé serpent… C’était préférable après réflexion. Midas partageait son opinion, à n’en point douter ! Ne manquant pas le regard de la jeune femme se posant sur son propre costume, il se leva dans un grand bond du canapé, en feignant la précipitation : - Malheur à moi, mais quel distrait, je fais ! J’oubliais les autres tâches...Oh et dire que j’ai posé mon costume ici en plus ! Mais décidément, la fatigue gagne mon esprit, on dirait… Dé-so-lant. Mes excuses » souffla-t-il narquoisement en attrapant la main de la brune pour mimer une excuse sincère qu’il effaça dans un rire. Le canapé avait...déjà bien souffert, le blanc immaculé ne pardonnait aucune tâche ni « distraction ». Il comportait désormais des touches de violet nettes et parfois allongées qu’elle aurait bien des difficultés à reprendre. Cela suffirait à couvrir le nettoyage de son costume si elle investissait dans un nouveau meuble. Il sourit davantage à la jeune femme et détacha sa queue de cheval ce qui lui permis, involontairement, de confirmer le fait que non, ses cheveux étaient moins soyeux que les siens à lui, mais cela il le savait déjà : - « Et ma très chère, on n’attache pas ses cheveux avant de dormir, .le sang circule moins bien...ça donne mal à la tête..et sans vouloir vous offenser, je pense que vous n’échapperez pas à la migraine demain. » Il attendit un instant souriant à son attaque puis haussa les épaules avec dédain : « Vous me l’avez déjà dit, et je suis d’accord avec vous, merci pour ce fa-bu-leux portrait, je m’y suis retrouvé en tout point. Cela dit, attention, ma chère, à force de vous répéter, je vais finir par me demander pourquoi vous vous donnez tant de mal à m’indiquer que vous ne m’aimez pas. Si, bien évidement, je fais abstraction de vos déclarations précédentes en début de soirée. Tenez d’ailleurs, Grégory a ouvert une bouteille pour vous. » Elle traînait des pieds, moins par agressivité que par réelle fatigue désormais et cela nécessitait donc d’agir vite. Vite et bien. Avant même lui laisser le temps de répliquer ou refuser, il lui mis la coupe dans les mains, l’aidant à la porter à ses lèvres : - « Tssstss, on ne refuse pas, Lena. Encore moins quand cela vient de sa propre cuvée. » Grégory éclata d’un rire tonitruant et il l’imita sans peine. Pauvre enfant. Il regrettait presque de ne pas pouvoir voir son état. Mais la situation présente parlait déjà d’elle-même ! A grand peine, la brune finissait son verre et murmurait un galimatias qu’il supposa être un mélange d’insultes et de supplications pour trouver le sommeil. - « Mais oui, ma chère, je vous donnerai le sommeil que vous espérez tant ! A une condition, ma chère, que diriez-vous de mettre un peu de couleur ? Si vous acceptez, vous irez dormir » Par lassitude, fatigue, elle avait commis l’erreur de donner son accord. Malheureuse enfant. Il n’attendait il fallait l’avouer que cela, depuis l’instant où elle avait rit de son malheur en faisant exploser cette malheureuse bombe de peinture. Tout vient à celui qui sait attendre. Preminger le savait. Et il savait tout autant arriver à ses fins. Aussi, encouragea-t-il la jeune femme à les guider vers son dressing tout en jetant d’inqualifiables compliments bien mensongers à la tête de la scientifique. Elle s’y trompa et surtout, sa logique s’endormant avec elle, elle les y mena, vacillante et fatiguée. Tout comme l’oeil à moitié ouvert, elle se laissa convaincre de « tester » la bombe verte un peu, là. Sur ses propres chemisiers. Une simple mais longue trace, suffisamment légère pour n’en marquer qu’un endroit mais d’un mouvement suffisamment amplifiée pour n’en manquer aucun. - « Magnifique… Et que ne testeriez-vous pas ce bleu ? Hum ? Une garde-robe assortie à la couleur de vos yeux » Un peu de flatterie aidait davantage et l’idiote n’en demandait pas tant. Elle souriait presque lorsqu'elle traça le déclin de l’ensemble de ses robes. Il lui fit épargner les pantalons, dans sa grande bonté, et lui tapota la joue, vigoureusement : - Allons ! Allons ! Ne nous endormons pas, Lena. Vous êtes si proche de votre récompense… Tout ce que je désire, c’est une si petite chose. Voyez-vous, vous m’avez dit que j’avais énormément de prestance ou que j’étais si séduisant. Je veux que vous l’écriviez. Ici ou ailleurs. Non…. ICI » Il l’avait vu le dressing communiquait avec une pièce qui devait être sa chambre, par déduction. Une porte coulissante permettait visiblement de fermer l’accès. De ce qu’il voyait, il lui sembla que la jeune femme fermait rarement la porte et c’était PARFAIT. - « Venez donc ici Lena. Regardez, vous voyez, votre chambre est juste ici. Vous y êtes presque. Alors, vous allez écrire ce que je vous ai demandé ICI. » Il coulissa la porte, cloisonnant les deux pièces et lui tendit la bombe. - « Vous n’avez qu’à l’écrire et vous dormirez...Après tout, ce n’est que ce que vous pensez, non ? Et c’est la vérité. Allez appliquez-vous… Un peu de concentration, Lena… Oui. Parfait ! Parfait ! » Il aurait été mensonger d’affirmer qu’il ne s’était pas senti grandement satisfait par ce nouveau graffiti ! Lorsque l’on écrivait de si jolies choses, il ne dédaignait plus cet art. Juste l’artiste mais cela ne datait pas que d’hier… Ladite artiste à présent si fatiguée, elle en manqua de tomber au sol à la fin de son « chef d’œuvre ». Preminger l’aurait volontairement laissé s’écraser sur la moquette de sa chambre si Midas ne l’avait pas rattrapée au vol. - « Tu veux que je la mette dans son lit ? » interrogea son associé, en soutenant le poids de la scientifique, tout en désignant la pièce du menton. - « Oui. Mets-la dans son lit, prends le miroir puis descend nous appeler un taxi. - « Porter le miroir...Seul ? » - « Bien entendu. Tu ne vas pas déranger le voisin, tout de même. Hâte de toi, pour ma part, je vais attendre que la peinture sèche ». Il tourna les talons laissant Midas border la mégère, retournant au salon, l’esprit guilleret, chantonnant même. Son esprit loin de s’apaiser, s’agitait déjà plus mesquinement tandis qu’il observait les trois verres posés sur la table basse. Le fond du verre de Midas n’étant pas complètement vide, il le vida en légères gouttelettes sur le tapis puis positionna le verre de Lena à cet endroit, dissociable par la trace de rouge à lèvres. Au moins ne lui imputerait-elle rien. Puis après un instant de réflexion, garda le verre de son associé en main jusqu’au lave-vaisselle. Comme il l’avait espéré, quelques verres à pied s’y trouvaient encore. Il l’ajoutait à la machine lorsque ce dernier passa derrière lui, en grande difficulté, seul sa tête dépassait du miroir qu’il tenait à bout de bras : - « Je descends, elle dort comme un enfant… Tu...nettoies ? » - « Tu peux réellement côtoyer les imbéciles parfois...Bien sûr que non, pourquoi nettoierai-je ? Appelle donc le taxi, je te rejoins. » Midas le regarda sans le comprendre, (Mais qui pouvait affirmer pouvoir comprendre son si subtil esprit ? ) semblant s’interroger sur son attitude sans mot dire. - « Peux-tu au moins m’ouvrir la porte ? » - « Que ferais-tu sans moi ? » Il l’ouvrit à la volée, dans un geste négligent, puis le laissa descendre l’escalier, l’esprit pensif. Au demeurant, il fallait pas moins de cinq minutes au taxi pour arriver, cela lui laissait le temps de refermer la porte… Apercevant un bloc-note non loin du téléphone, il s’en munit soudainement inspiré, griffonnant avec application un petit mot de son invention, qu’il plia ensuite et mis dans sa poche, puis quitta la pièce, retournant au dressing. Il laissa les bombes bleues et vertes utilisées dans la garde robe, à terre, comme l’aurait fait une femme soûle, refermant néanmoins méthodiquement les portes pour que la surprise soit parfaitement complète demain. Puis, entra dans la chambre de Lena non sans jeter un coup d’oeil triomphal à la magnifique inscription qui s’étendait là. Superbe. Comme lui. Dévissant légèrement la bombe violette, il la laissa tomber à terre, s’amusant de la voir rouler en dessous du lit de la jeune femme. Pauvre femme de ménage...S’il lui était arrivé de plaindre une femme de ménage...pour ainsi dire...jamais. Ses yeux voguèrent jusqu’à un autre miroir mural, blanc moderne. Il soupçonna la scientifique de le préférer à l’autre, bien qu’il ne soit ni aussi coûteux ni aussi beau que celui qu’elle lui avait si facilement cédé. Mais cela prouvait encore le mauvais goût de la jeune femme, au luxe ostentatoire, elle préférait sottement la simplicité, écoeurant. Il ramena son regard vers elle. Lena...dormait profondément. A peine avait-elle émis un petit gémissement lorsqu’il avait cruellement allumé la lumière, mais n’avait pas ouvert les yeux, si bien qu’il la referma, préférant allumer la lampe de chevet avant de s’asseoir à son chevet. Midas avait remonté l’ensemble des couvertures jusqu’au menton, si bien qu’il soupçonna que dans la nuit elle se réveillerait à moitié, étouffant, l’alcool donnait chaud, pour les repousser, puis se rendormirait tout aussi vite pour retomber dans son sommeil de plomb. - « J’ose espérer ma chère, que vous ne vous souviendrez pas une goutte de tout ceci, avant que votre mère ne vous rappelle notre présence. Et je veux que vous ne vous souveniez pas des circonstances de cette soirée, ou si peu. Voyez-vous, cela sera...beaucoup plus amusant...pour moi de voir jusque où votre si stupide imagination est capable d’aller. » Il gloussa méchamment et déposa sur sa table de chevet le petit mot récemment rédigé, non sans l’avoir parfumé de son parfum. Un tic qu’il avait gardé de son ancienne vie. Le petit document était ainsi écrit : « Lena, contraint de partir, je chérirai grandement le cadeau fait au cours de cette mémorable nuit qui, je le sais, restera également ancrée en vous » et ne comportait aucune signature. Parce que cela était bien plus sournois, cela laissait planer le mystère et le doute… Il gloussa encore puis se leva pour refermer la porte coulissante, dissimulant ainsi son « message caché », puis éteignit la lumière près du lit de Lena. - « Comme promis, ma très chère, de beaux rêves pour un réveil des plus perplexe pour vous. » Il quitta la pièce sur ces mots, et s’aperçut sur le point de passer le pallier qu’il avait du oublier sa veste sur le lit ou le canapé, oh, tant pis, il décida de l’abandonner là. Il n’avait rien dans ses poches et rien qui ne le rattacha spécialement à lui. Il s’agissait juste d’une veste de costume luxueuse, fichue. De toute manière, il comptait le jeter. Au moins, là où il se trouvait jouerait-il le jeu de sa mise en scène. Alors, il s’en fut, non sans oublier d’éteindre la lumière et rejoignit Midas dans le taxi, l’encombrant miroir dans le coffre.