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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Game Over [pv — Wilhelmina Klein]

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Game Over [pv — Wilhelmina Klein] _



________________________________________ 2020-05-02, 14:19


Adossé à un mur, Tim était concentré sur le petit écran de son smartphone. Sous ses yeux, le personnage remuait ses pixels pour courir le long de l’écran et foncer sur les ennemis. Une drôle de technique qui, pourtant, fonctionnait à merveille dès lors que le héros levait son épée et chargeait à toute vitesse. Le jeu n’était pas bien compliqué à prendre en main. Trois boutons : un pour attaquer, un pour se protéger et un pour se soigner. Le reste se faisait quasiment tout seul. Une fois le personnage arrivé au bout du niveau, il retournait dans le village où il fallait améliorer la potion et l’équipement. Franchement, rien de plus simple pour Timothy qui était pratiquement arrivé au bout du jeu. Il l’avait téléchargé dans la semaine et ne devait la lenteur de sa progression qu’à un autre jeu, beaucoup plus intéressant, qu’il avait reçu entre temps pour jouer en VR.

Le héros arriva à la fin de sa quête, ramassa le butin et reprit sa route pour retourner au village. Timothy profita de la séquence automatique pour relever les yeux de son écran. Il était, depuis une heure ou deux, adossé au mur de l’autre côté de la rue qui passait devant l’appartement du clan PTM. Le logement était au deuxième étage d’un immeuble qui appartenait à une certaine Wilhelmina Klein (ou à son père, mais ce n’était qu’un détail). La demoiselle, qu’il connaissait depuis l’école, habitait au premier avec ce fameux père, tandis que le rez-de-chaussé était occupé par l’atelier de l’artisan (son père, toujours, vous suivez ?).

Néanmoins, Tim ne s’intéressait ni au premier (il se fichait pas mal de ce qu’il s’y passait), ni au deuxième étage (tout le monde était sorti, de toute façon), mais bien au rez-de-chaussée. Sans cesse, l’asiatique relevait les yeux sur l’atelier et zieutait presque discrètement à l’intérieur. Il cherchait un signe, un indice, n’importe quoi pour étayer ses nombreuses hypothèses, le lancer sur la bonne piste et confirmer ses soupçons. Car, oui, Timothy était persuadé que cet homme-là, qui lui offrait gracieusement un toit sous lequel loger avec sa bande (ils payaient un loyer quand même, faut pas abuser), n’était pas celui qu’il prétendait.

Le téléphone vibra entre ses doigts. Par-dessus le jeu (le héros patientait patiemment devant un panneau de quête que son propriétaire daigne s’occuper de lui), un message s’afficha à l’écran. Une photo que venait de lui envoyer Kaeloo avec, comme commentaire, un petit « Regarde comme il est mignon ! » parsemé de smileys fleurs et cœurs. L’écureuil n’eut même pas besoin d’ouvrir le MMS pour savoir de quoi il s’agissait. Soûlé d’avance, il se contenta de quitter toutes ses applications et de verrouiller le téléphone. Il ne répondrait pas à cette provocation, non, non. Tant pis si la grenouille lui faisait regretter, ce soir, de l’avoir ignorée.

Tim traversa la route. Ou plutôt : il tenta une première fois de traverser sans regarder, se fit klaxonner et insulter comme pas permis et dut attendre le passage au vert pour atteindre l’autre côté. Arrivé sur le bon trottoir, il regarda impunément par la vitrine de l’atelier, les yeux fixés sur l’artisan qui s’activait à faire ce pour quoi il était payé. Pour sûr, Timothy trouverait, un jour, une preuve de ce dont il était persuadé, au fond de lui. Cet homme n’était pas qu’un artisan dévoué à sa tâche. Il devait cacher un espion, un agent double, un alien peut-être même ! Quelque chose de beaucoup plus intéressant que le vieux d’une camarade de classe, en tout cas, c’était certain.

Grillé, derrière la vitrine, Timothy se força un petit sourire et un signe de main à son propriétaire et ouvrit la porte de l’immeuble pour rejoindre les étages. Tant pis pour aujourd’hui, il trouverait des preuves une autre fois. En attendant, Moignon avait d’autres choses à faire. Il hésitait encore entre continuer de dessiner son prochain tome, lire une BD, regarder un film ou jouer à un jeu-vidéo. Il pouvait aisément allumer la télévision et faire, au moins, deux ou trois choses en même temps.

Timothy grimpa les marches deux par deux, enthousiaste à l’idée d’avoir l’appartement pour lui tout seul. Quand il passa la porte, un frisson lui parcourut le dos et il zieuta vers les escaliers, pour s’assurer que le vieil artisan ne le suivait pas pour lui faire la peau, ou le réduire au silence. Assuré d’être seul, Tim referma la porte de l’appartement et tapa dans ses mains. Bien ! Il était l’heure de se mettre au travail. Il s’empara d’une tablette de chocolat-noisette, dans la cuisine, et croqua dedans sans prendre la peine d’en détacher un morceau.

Première étape réalisée avec brio.
Bon.
Et maintenant ?



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________________________________________ 2020-05-03, 01:53

game over
Willie & Timothy

Ce matin-là, Willie était sortie, et heureusement car si elle était restée à l'appartement elle aurait pu observer son voisin, lui même en train d'observer son père pendant plusieurs heures. Flippant. Mais Willie était encore aux pompes funèbres, s'appliquant à associer les roses et les pivoines. Cette fois-ci, une petite fille était morte. Bien que très peinée, Willie effectuait la tâche qui lui incombait dans la bonne humeur, comme toujours. La mort était une part de la vie après tout. Il n'était pas interdit de pleurer, mais il fallait l'accepter.

La pivoine était censée chasser les mauvais esprits, il n'était donc pas rare que Willie en place dans les couronnes funèbres qu'elle confectionnait. Aguistin veillait sûrement à ce que le cimetière reste calme et à l'abri de ces charognards, mais malheureusement, les fantômes ne font pas toujours du bruit. C'était même assez rare en fait. En tout cas, aucun esprit malin n'avait intérêt à venir embêter l'esprit de cette petite fille, autrement il allait entendre parler de Wilhelmina Klein. Elle avait beau être chétive, elle avait la langue bien pendue. Et surtout des amis plus costauds qu'elle.

La couronne étant terminée, elle la déposa délicatement dans l'un de ses tiroirs et récupéra son manteau. Ses horaires fluctuaient selon la demande, il fallait croire que les morts se faisaient plus rares à Storybrooke. Ou bien, hypothèse plus tangible, les habitants en avaient assez de devoir payer pour offrir une cérémonie à leurs morts quand il y en avait toutes les semaines. Willie essayait de ne pas penser constamment, au fait qu'une bonne partie de ces morts devaient lui être envoyés par Blanche. Elle préférait croire, un peu naïvement, que ces hommes et ces femmes qu'elle privait d'avenir étaient des êtres infâmes sans âme sœur et sans enfants. La vérité, c'est que même les êtres les plus détestables étaient parents et époux, il n'y avait qu'à regarder l'actuel Président des États-Unis.

Willie enfila son manteau et sortit en refermant la porte derrière elle, après quoi elle souhaita une bonne fin d'après-midi à tous les employés et à son patron. A ses yeux, la sympathie était la clé de tout, la solution pour mettre fin aux guerres, le remède contre la maladie, et le bouclier scintillant contre toutes les mauvaises choses qui entachent le monde. Elle fit de grands sourires à tous les passants sur le chemin du retour, plus heureuse que jamais. La cime des arbres dépassait au dessus de quelques bâtiments, indiquant que son immeuble n'était plus très loin. Elle empruntait ce chemin tous les jours, et pourtant, elle s'extasiait toujours autant devant la beauté de ce paysage mélangeant Nature et création humaine.

En voyant son père occupé à sculpter le bois dans son atelier, elle s'y engouffra et le prit dans ses bras.

« Tu vas bien ? Qu'est ce que tu faaais ? »

Elle avait demandé ça en s'étalant de tout son long sur l'une des tables de l'atelier, comme un chat voulait profiter des rayons du soleil.

« Je bosse sur un très gros projet, tu vas adorer. Mais bon, vu le temps que ça va me prendre, je ne pense pas monter manger, il y a des pâtes dans le frigo si tu veux. »

Willie fit une petite moue bougonne, elle détestait manger seule, mais ce qu'elle détestait encore plus, c'était manger des pâtes seule. Les pâtes étaient vraiment le plat de l'humain basique, c'était certes très bon, mais pas plus de deux fois par mois. Et puis elle cuisinait très bien, un talent qu'elle avait hérité de sa vie dans le monde des contes, il était donc presque insultant qu'on lui propose de manger des pâtes. Elle allait repartir en faisant mine de bouder quand son père s'arrêta dans son travail pour lui faire une petite confidence:

« Au fait, j'ai vu le voisin, tu ne le trouves pas un peu bizarre ? Je sais que vous êtes amis, mais il est bizarre, hein ? »
« Tu parles de Timothy ? »
« Le grand dadais, là, tu sais ? Avec les cheveux, et puis toujours collé à son portable. »

Il parlait bien de Timothy. Malgré une description pas entièrement efficace.

« Qu'est ce qu'il a fait pour que tu le trouves bizarre ? »
« Figure toi qu'il me regardait. Mais bon, il doit sûrement s'intéresser à la façon dont je fabrique mes sculptures. Tu pourras lui dire de passer s'il en a envie, à l'occasion ! »

Connaissant son aversion pour le monde réel, Willie n'aurait pas vraiment parié sur cette hypothèse, mais si ça lui faisait plaisir de croire ça, grand bien lui fasse. Elle lui embrassa la joue en lui souhaitant une bonne soirée et sortit de l'atelier. Soudain, elle se heurta à quelqu'un, tombant sur les fesses. Évidemment, ce n'était pas la première fois qu'elle fonçait dans les autres, elle se disait toujours qu'elle serait plus attentive à l'avenir mais recommençait sans cesse. C'était le facteur, qui s'excusa mille et une fois et l'aida gentiment à se relever.

« Oh ne vous en faites pas, j'ai l'habitude ! Vous avez du courrier pour nous ? »
« Tout à fait, j'ai une lettre pour un certain Timothy Powers. Une lettre très lourde ! »
« Ne vous tracassez pas, je vais lui apporter. Bon courage ! »

Willie salua le facteur qui repartait sur son vélo, très reconnaissant et gravit les marches jusqu'au premier étage en sautillant. Elle se planta sur le paillasson et enfonça la sonnette du bout des doigts, esquissant un petit sourire en l'entendant résonner dans l'appartement. A peine Timothy avait-il ouvert la porte, qu'elle s'engouffrait déjà dans la pièce en passant sous son bras, comme une petite souris.

« J'ai une lettre pour toi, une lettre qui n'a pas l'air de contenir que des mots ! Tu crois que ça vient de qui ? Ton admiratrice secrète ? Ta petite amie ? Ta petite amie secrète ??? »

Elle se calma soudainement, réalisant avec une légère once d'embarras qu'elle avait dû avoir l'air d'une vraie tornade. Les joues rougies par la honte, elle tendit calmement l'enveloppe à Timothy.

« Mh.. désolée... J'espère que tu vas bien, ton début de journée s'est bien passé ? Il fait merveilleusement beau aujourd'hui, c'est un temps à sortir dehors pour apprendre de nouvelles choses, tu ne trouves pas ? elle battit rapidement des cils, sachant pertinemment que Tim préférerait rester derrière un écran, oh, d'ailleurs tant que j'y pense, mon père m'a dit de te dire que si tu t'intéresses à ses sculptures, tu peux aller voir comment il les confectionne. »

Maintenant que sa phase "tornade" était terminée, elle attendait patiemment que son voisin ouvre l'enveloppe à son nom. De ce que Willie avait pu toucher, elle avait l'impression qu'elle contenait une sorte de CD. C'était peut-être un film ? Une comédie romantique ? Oh, c'était le genre préféré de Willie, qui fondait à chaque fois devant le sourire de Léonardo Dicaprio dans Roméo+Juliette.




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________________________________________ 2020-05-03, 11:23


Timothy poireautait au milieu du coin cuisine, sa tablette de chocolat au bout des lèvres. Il ne baissait pas le bras, même après avoir croqué, pour s’éviter l’effort de devoir le relever quand il aurait fini son morceau. L’air ailleurs, l’écureuil essayait de se concentrer sur le goût des noisettes, par-dessous le goût du chocolat. Lui, il se fichait pas mal du chocolat. Tout ce qu’il aimait, c’était croquer sur les éclats de noisette. La noisette, il n’y avait, sans le moindre doute, rien de mieux au monde. À part les jeux-vidéos, évidemment, mais ça se mange pas, ça. Coin-Coin aurait sûrement répondu « Coin » pour indiquer que ses yaourts sont meilleurs, mais… Non, Tim ne souhaitait à personne de goûter à ça. Dégueulasse.

Écœuré par la seule pensée des nombreux yaourts, entreposés dans le frigo, Tim posa sa tablette sur la table et se servit un verre d’eau. Après quelques gorgées qui lui firent du bien, il reprit son chocolat. Il valait mieux essayer de penser à autre chose. À ce qu’il allait faire, maintenant, par exemple. Timothy posa les yeux sur la télévision éteinte, dans le salon. Il s’imagina, aussi, ses différentes consoles, ses BDs et le dernier dessin qu’il avait terminé pour son propre comics. Que de choix ! Ce qui le laissa, encore quelques minutes, immobile dans le coin cuisine à grignoter sa tablette de chocolat.

Jusqu’à ce qu’on sonne à la porte de l’appartement.

Tim releva les yeux sur la porte, comme si elle allait s’ouvrir toute seule (ce qui arrivait plus souvent qu’on ne pouvait l’imaginer) et prit un peu de temps avant de se décider à aller ouvrir. Il ne voulait pas supporter le monde, aujourd’hui, mais la possibilité que ce soit le facteur, vu l’heure, le força à faire cet effort. Rien ne lui disait, après tout, qu’on ne lui avait pas envoyé un jeu sans le prévenir et qu’il pourrait, alors, le tester jusqu’à demain, ou après-demain. Sans dormir, évidemment. Dormir, c’est surfait et inutile.

L’écureuil eut à peine le temps d’ouvrir la porte qu’une petite souris se faufila sous son bras. Il referma aussitôt et se retourna, pour regarder Wilhelmina, tranquillement plantée au milieu de l’appartement. Comme si elle était chez elle. Bon, c’était, un peu, le cas quand même. La bande de Tim squattait l’immeuble de son père, après tout. Mais il préféra ne pas penser à ça et baissa les yeux (si bas, hahaha ! Les filles, c’est vraiment petit, dans ce monde.) sur la lettre qu’elle tripotait impunément. Une lettre pour lui, pas pour elle. Qu’est-ce qu’elle faisait avec ?

avatarQuoi ? T’es jalouse ? ricana-t-il, à l’évocation d’une lettre d’amour. Ça te regarde pas, de toute façon. Donne-moi ça.

Les joues rouges de Willie le firent froncer les sourcils. Ça y était, elle semblait piger qu’elle venait de s’incruster chez lui sans y être invitée ! C’était une habitude, à Storybrooke. Tout le monde se pointait chez le clan PTM sans prévenir et sans attendre que le magnifique hôte des lieux (oui, parce qu’en plus, c’était toujours lui qui se coltinait les squatteurs) leur dise d’entrer. Peut-être parce qu’ils se doutaient tous qu’il ne le ferait pas. Peut-être.

avatarHein ? (Il releva les yeux vers la fenêtre.) Justement, figure-toi que j’étais dehors. Ha ! Tu vois, j’ai bien profité, c’est bon.

Timothy aurait préféré jouer les innocents, sur le coup de son père, mais visiblement, il avait été grillé. Bon, il n’était sûrement pas le plus discret de la ville, mais quand même ! Son père ne pouvait être qu’un suspect, s’il remarquait un gamin, de l’autre côté de la rue, qui avait, au final, le droit d’être là puisqu’il habitait dans le quartier. Non ? En tout cas, ça suffisait à Tim.

avatarJe m’en fiche de ses chaises. (Il avait pas la moindre idée de la nature de son travail, en vérité.) Je m’approcherai pas de lui avant d’avoir prouvé que j’ai raison. Il cache un truc, ton daron, tu savais pas ?

Le geek s’était avancé jusqu’à Willie, qu’il regarda bien de très haut parce qu’il adorait ça, se rendre compte à quel point le monde était petit devant lui, et échangea sa tablette contre la lettre. C’était à lui, il n’allait pas la laisser la tripoter plus longtemps. Et si c’était important et qu’elle cassait ce qu’il y avait à l’intérieur ? En tâtant à son tour, Tim comprit qu’il s’agissait d’un CD. Il avait bien fait de le lui retirer. Ça aurait été un drame de casser un CD. Pire que tout au monde, sans le moindre doute.

Il s’apprêtait à ouvrir sa lettre quand il avisa la tablette de chocolat-noisette, qu’il avait donnée à Willie. Les yeux plissés, suspicieux, il la lui reprit et s’éloigna un peu, pour s’asseoir sur le canapé. Il préférait garder sa tablette avec lui, au cas où il lui viendrait l’idée de croquer dedans. C’était à lui, pas touche !

avatarC’est un jeu, constata-t-il, en ouvrant la lettre. Tiens, puisque madame la factrice est toujours là, t’as qu’à jouer avec moi. Tu verras, c’est cool.

Non, il ne lui demandait pas son avis et le lui fit savoir en poussant une manette vers elle, tandis qu’il sortait le CD vierge (ouais, bizarre, mais il s’en inquiéta pas) de sa boîte pour l’insérer dans sa console. Il eut à peine le temps de refermer le tiroir du lecteur qu’une impression bizarre lui passa dans les doigts, comme un léger courant électrique. Tim ramena immédiatement sa main à lui et releva les yeux, pour s’assurer que Willie ne se moquerait pas de lui. Se prendre un coup de jus par sa propre console, c’était vraiment pas cool.

Heureusement, il n’en était rien.
Sauf qu’ils n’étaient plus dans le salon de son appartement.

Tout autour d’eux, les murs avaient été remplacés par le désert et des bâtiments en bois, avec des portes de saloon, des grosses enseignes gravées et des fenêtres dégueulasses. Devant lui passa une boule de brins d’herbe séchée, dans un silence seulement brisé par le souffle du vent. Timothy se releva tout à fait et regarda tout autour de lui. Dans le mouvement, il se rendit compte d’une sensation changée, sur ses jambes, comme si son pantalon pesait beaucoup plus lourd. Il inspecta ses vêtements pour découvrir, alors, le parfait attirail du parfait petit cowboy : des santiags avec éperons en étoile, des guêtres en cuir par-dessus son pantalon, un holster de cuisse avec un revolver, une chemise noire, un veston, une veste et un ciré marron foncé. Pour sûr, il avait de l’allure. Pourtant, ce ne fut pas ça qui intéressa Tim, mais le nom, au-dessus de sa tête, avec une jauge verte. Timmy. OK, c’était bien lui.

avatar
Tu sais quoi ?


Timothy se retourna vers Willie et ce qu’elle put voir, dans ses yeux, était sans le moindre doute, loin, très loin de ce qu’elle devait ressentir elle : de l’émerveillement. Pleins de petites étoiles alors qu’il se retenait (ça durera pas longtemps…) de courir partout pour découvrir ce nouveau monde.

avatar
On est entrés dans le jeu !!! C’est trop cooool !



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________________________________________ 2020-05-03, 17:40

game over
Willie & Timothy

Jalouse ? Elle avait déjà du mal à supporter les films qu'il regardait, non pas quand elle venait rendre visite aux résidents de l'appartement, mais bien quand elle dormait dans son propre lit. L'isolation sonore n'étant pas idéale dans l'immeuble, elle pouvait suivre chaque scène au son. Ce qu'elle supportait le moins, c'était les cris stridents des victimes dans les films de zombies. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait été réveillée en plein milieu de la nuit par l'un de ces hurlements. Rien que d'y penser, elle en avait encore des frissons. Enfin bref, tout ça pour dire que la fille qui finirait coincée avec lui aurait beaucoup de courage, et une armée de boule quies. Willie n'avait que l'un des deux.

Elle plissa légèrement les yeux quand Timothy lui affirma qu'il revenait justement de l'extérieur, à le voir planté là, une tablette de chocolat à la main, ça n'en avait pas vraiment l'air. Mais bon, après tout, si son père l'avait vu, il devait sûrement dire la vérité. Il était bien normal de s'inquiéter de la santé de ses amis, rester enfermé n'était pas sain. Il aurait bientôt les yeux carrés à cause de toutes ces heures passées devant les écrans, alors si en plus il écopait d'une vilaine maladie, sa vie tournerait au cauchemar. Elle ignora ses remarques concernant son père, plus concentrée sur cette enveloppe qui ne lui appartenait pas, mais qui l'intriguait fortement. Elle pensait que les seules lettres qu'il recevait étaient ses relevés d'impôts, mais visiblement, la vie de Tim était plus trépidante qu'elle ne le concevait.

Willie le laissa lui prendre la lettre des mains, fronçant légèrement les sourcils quand il lui tendit la tablette de chocolat en échange. Mais ce qui la fit hurler intérieurement, fut de voir cette marque de mâchoire qui la traversait sans se soucier des lignes qui séparaient les carreaux. Son regard naviguait entre Timothy et la tablette, qu'elle tenait du bout des doigts. Un goinfre, ce type était un goinfre. Elle fut ravie quand il la lui reprit, pensant probablement qu'elle irait croquer dedans s'il la lui laissait.

Débarrassée de la tablette qui avait retenu son attention pendant quelques minutes, elle s'intéressa à nouveau à la lettre. La trèèès mystérieuse lettre. Que pouvait-elle contenir ? Des secrets, un amour encore inavoué, le testament d'un écrivain mondialement connu, les codes de carte banc- Un jeu ? Willie ne put cacher sa déception tandis qu'elle s'approchait, en trainant des pieds et en grommelant. Elle qui était jusqu'ici de si bonne humeur, et si encline à faire de grandes découvertes ! Cette fois-ci c'était sûr, il ne voudrait pas l'accompagner pour une petite balade sous les rayons du soleil. Elle jeta un doux regard au ciel bleu qui l'observait par la fenêtre, comme pour lui dire au revoir, puis prit place aux côtés de Timothy. Bon, il est vrai qu'elle abusait peut-être un peu. D'accord, elle n'était pas familière du tout avec les jeux vidéos, et préférait largement courir dans les champs de fleurs pour humer leur doux parfum. Mais après tout, elle adorait acquérir de nouveaux savoirs, alors pourquoi pas dans ce domaine qui plaisait tant à Tim ? S'il y passait des journées entières, il devait bien y avoir une raison, non ?

Willie était assise, observant la manette dans le blanc des yeux en battant des cils. Elle espérait sûrement que deux petits bras sortent des côtés, et que deux petits yeux ainsi qu'une petite bouche s'ouvrent pour lui expliquer comment cet objet pouvait bien s'utiliser. Au lieu de cela, la manette disparut complètement. Mince, comment allait-elle pouvoir l'expliquer à Timothy ? Elle risqua un regard dans sa direction, un peu embarrassée, mais ce qui la frappa en premier fut cette immensité bleue qui s'étendait derrière lui. Le ciel ? Elle comprit rapidement qu'ils n'étaient plus dans l'appartement. Tout le mobilier avait disparut, pour céder sa place à un paysage typique des Westerns. Si Willie n'avait vu que très peu de films du genre, elle avait lu tout un tas de livres qui mettaient en scène cowboys, indiens et autres personnages caractéristiques des Westerns. Elle savait même que cette petite boule de foin qui roulait devant ses yeux s'appelait un "virevoltant", une connaissance que l'on acquiert pas dans les films.

Elle voulut se lever, jusque-là assise par terre, mais sa taille était comme comprimée, l'empêchant de se mouvoir aussi gracieusement qu'à son habitude. Willie connaissait très bien cette sensation, une sensation qu'elle avait oubliée et qui remontait à plus d'un siècle en arrière, alors qu'elle vivait encore dans le monde des contes: les corsets. Après une petite minute passée à se tortiller comme un ver, elle était enfin sur ses jambes. Elle épousseta alors ses vêtements avec délicatesse, découvrant dans un mélange d'étonnement et d'excitation chacune des pièces qui composait sa tenue. En jetant un œil sous l'espèce de gilet bleu qu'elle arborait, elle devina un maillot de corps qui séparait sa chaire d'un corset en coutil. Il lui permettait plus de mouvements que les corsets en cuir qu'elle devait porter dans le monde des contes, mais restait assez embarrassant. Une longue jupe toute aussi bleue que le gilet venait s'ajouter à la tenue, recouvrant un jupon blanc dont le bord en dentelle dépassait. Sa tenue étant complétée par des bottes en cuir brun, et une large ceinture à boucle carrée, à laquelle était attachée une petite bourse.

Ainsi fagotée, Willie avait l'impression d'être une véritable poupée russe, mais ce n'était rien face à l'accoutrement de Timothy. Elle aurait pu s'offusquer du fait qu'il possède un revolver, alors que ce n'était pas son cas -et elle le fit d'ailleurs dans sa tête,- mais Willie était tout ce qu'il y avait de plus pacifiste, alors en vérité, elle était bien contente de ne pas avoir à toucher à une arme. Elle releva la tête quand Tim parla, jusque là occupée à fouiller dans la petite bourse de sa ceinture. L'expression sur le visage du jeune homme était tout à fait inédite, ce qui ne put que faire sourire Willie. Elle devait admettre qu'elle n'aurait pas autant rechigné en allant jusqu'à la manette, si elle avait su ce qui l'attendait. Le jeu était devenu la réalité, ou bien la réalité était devenu un jeu, elle ne savait pas vraiment sous quel angle il fallait considérer cela. Et s'il y avait bien quelque chose que Willie aimait par dessous tout, c'était la réalité. Cet univers lui donnait l'impression qu'elle venait d'entrer dans l'un de ses romans, et son cœur battait si fort qu'il était à deux doigts de sortir de sa poitrine. Elle était excitée comme une puce, sûrement pas autant que Tim, mais assez pour s'approcher de lui en sautillant.

« Alors, Timmy, fit elle en lorgnant sur les lettres qui flottaient au-dessus de la tête de son interlocuteur, que fait-on à présent ? D'ailleurs, comment on sait ce qu'on est censés faire ? »

Elle avait posé des questions, certes, mais vous connaissez Willie, elle faisait plus cela pour être polie qu'autre chose. Est-ce qu'elle attendait véritablement une réponse ? Non. Il suffisait qu'une idée lui traverse l'esprit pour qu'elle s'éloigne en courant. Lui vint alors la curiosité d'observer le nom qui flottait au-dessus de sa propre tête, s'attendant à y trouver les lettres composant le prénom Wilhelmina, peut-être tronquées à cause de la longueur, mais bien présentes. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle lut "Willow". Le jeu s'était donc permis de la renommer, et sans lui demander son avis en plus ! Il avait sûrement dû penser que le prénom Wilhelmina n'était pas vraiment adapté au contexte, il fallait bien avouer que les autrichiens n'avaient pas eu un grand rôle à jouer dans la conquête de l'Ouest, trop occupés à mener des révolutions dans leur pays. Elle s'en contenterait, de toute façon, elle restait "Willie", et puis ce n'était certainement pas ce tout petit détail qui viendrait gâcher son plaisir.

Comme nous le soulignions plus tôt, Willie n'attendait jamais bien longtemps avant de prendre ses propres décisions. Quand le son d'un piano parvint à ses oreilles, elle ne put s'empêcher de vouloir savoir par elle-même ce qui se passait. Ni une ni deux, elle partit en courant et en sautillant vers la source de la musique: le saloon.

« Tiiim, viens, ça a l'air super cool pa- »

Alors qu'elle s'était retournée pour faire signe à Timothy de la suivre, quelqu'un était arrivé dans son dos et elle avait irrémédiablement fini par le heurter. Nous aurions pu croire que ce n'était pas sa journée, mais Willie se cognait très fréquemment aux gens dans la rue, ou même à la fac lorsqu'elle y allait encore, alors c'était assez basique. Elle débordait d'une telle énergie, qu'elle avait souvent du mal à faire attention au monde qui l'entourait. Willie pivota doucement pour faire face à la personne qu'elle avait malencontreusement bousculée.

« P- Pardon, je suis désolée Monsieur, je ne vous avais pas vu ! »

Trois hommes se tenaient face à elle dans des tenues plus ou moins similaires à celle de Tim, la plongeant dans leurs ombres. Le soleil éblouissant Willie, elle dut mettre sa main en visière pour pouvoir discerner les visages des inconnus. Soudain, celui qu'elle avait bousculé l'attrapa par le poignet et se pencha vers elle:

« Miss Willow, dit-il d'un air langoureux, qu'est-ce-que vous faites ici toute seule ? Vous cherchez vot' vieux père ? »

Sa prise s'était resserrée autour de son poignet et il commençait à lui faire un peu mal. Que voulait ce gros abruti à la fin ? Elle reprit son bras avec vivacité, et frotta la partie rougie par l'inconnu qui lui avait presque broyé le poignet.

« Mon père ? elle se tourna vers Tim, l'air complètement perdue, comment est ce qu'il connaît mon père celui-là... Oh... Alors nous sommes intégrés au jeu à ce point ! »

Willie n'avait jamais joué à un seul jeu de sa vie, si ce n'était pacman ou tetris, alors elle n'avait aucune idée de la façon dont ils se présentaient. Heureusement que Timothy était avec elle, sur ce coup-là elle aurait besoin de ses lumières. Elle était restée plantée devant l'homme qu'elle avait bousculé, ne comprenant pas vraiment ce qu'elle était censée faire. Tout ce qu'elle avait tiré de cette rencontre pour l'instant, c'est que ce jeu était bien réel.




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________________________________________ 2020-05-04, 10:31


Tim était excité comme rarement, dans sa vie. Entrer dans un jeu, ce n’était pas une première pour lui, mais c’était la première fois que ça lui arrivait dans cette vie. La dernière fois, l’écureuil avait dû sauver Kaeloo de la folie, alors que la grenouille refusait de sortir du jeu en réalité virtuelle. Le combat avait été rude, Moignon avait tout détruit avec une arme ultime et M. Chat avait porté le plus beau costume de toute sa vie, mais à la fin, les amis avaient réussi à sortir de là et ramener Kaeloo à la raison. Perturbé par ces souvenirs, Timothy glissa un regard sur Willie. Est-ce qu’elle allait, elle aussi, péter un boulon, devenir le grand méchant du jeu, faire pousser des fleurs partout et essayer de le tuer ? Il avait un petit doute, quand même. Willie, elle, n’avait pas un souci de testostérone et de crise de colère.

Préoccupations mises de côté, Timmy se détourna de « Willow » et observa les lieux, autour d’eux. La tenue de sa partenaire ne lui semblait pas bien adaptée ou confortable, mais il ne fit aucun commentaire. Lui-même avait plusieurs fois porté des jupes et des talons, un détail qu’il préférait ne pas partager avec elle. Moins elle en savait, mieux c’était ! Alors que Willie lui demandait ce qu’ils étaient censés faire et le meilleur moyen de le savoir, Timothy l’ignora royalement. Il tâta chacune de ses poches, en quête d’un bouton ou d’un indice. Tous les personnages de ce genre de jeux avaient un inventaire. Il devait juste trouver le moyen d’y accéder.

Évidemment, Willie n’attendit pas sagement que Tim prenne les choses en main, puisqu’il semblait le plus enclin des deux à comprendre la situation. Elle fut attirée par quelque chose et s’éloigna un peu. Concentré sur un bout de papier qu’il trouva dans la poche de son pantalon, Timothy n’y prêta pas d’attention. En dépliant la petite affiche, il trouva une mise à prix d’un million de dollars (c’était pas exagéré du tout, pour une seule tête…) avec un visage de vieux et un nom. Bien. Au moins, maintenant, Timmy savait ce qu’ils étaient censés faire. Trouver ce gars et… le tuer ? L’enfermer en prison ? L’affiche n’indiquait pas les modalités de réussite de la mission. Ce n’était qu’un visage, un nom et « trouvez-le ». Tant pis ! Ils aviseraient le moment venu.

Timothy se retourna pour faire part de sa découverte à la jeune femme, mais elle n’était plus à ses côtés. Il l’aperçut, plus loin, tenue en respect par un cowboy qui, sans le moindre doute, semblait faire partie des méchants du jeu. Tim haussa un sourcil, un sourire amusé aux lèvres. Cette femme se jetait dans les griffes du grand méchant dès les premières secondes du jeu ? Devait-il la sauver de ses ravisseurs, en bon héros qu’il était ? Il n’était pas sûr-sûr et se demanda s’il ne pourrait pas réclamer quelque chose en échange de cette « faveur ». Avoir la paix, ce n’était pas mal.

Le temps qu’il réfléchisse, dans son coin, la mise à prix bien rangée dans la poche, le méchant susurrait quelques mots à Willow. Timothy pouffa, amusé par la situation. Sauf qu’il venait de dire qu’elle était « seule » et ça, ça ne lui plut pas. Il était quoi, lui ? Invisible ? C’était lui, le fan de jeu et le propriétaire de celui-ci ! Oh ! Un peu de respect !

Un peu soûlé de ne pas être intégré au dialogue avec le PNJ, Tim fit cliqueter ses éperons en approchant du petit groupe. Willie, elle, ne comprenait rien, ce qui ne l’étonnait pas trop. Cette histoire de père, en tout cas, amusa Timothy. Même dans un jeu-vidéo, apparemment, le vieux de Willie avait tout du suspect idéal. L’écureuil ne serait même pas étonné que l’homme, sur sa mise à prix, soit le père du personnage de son amie. Que devait-il en conclure ? Qu’il traînait avec elle pour atteindre son daron ? Son propre personnage essayait-il de berner le sien ? De profiter d’elle pour obtenir la récompense ? Il n’était pas certain. Des centaines de scénarios se bousculaient dans son esprit. Il en savait trop peu, pour le moment, pour choisir le plus plausible !

Tim s’arrêta à quelques pas du petit groupe et plissa les yeux, ce qui enclencha une sorte de musique, typique des films de western. Un autre virevoltant passa derrière le groupe de méchant et un silence pesant s’installa entre eux. Timothy remua les doigts, non loin de son revolver, imitant les héros des westerns, quelques secondes avant un duel.

avatar
Lâchez-la.


Il y eut un silence étrange, comme si le jeu ne comprenait pas la demande ou que Tim n’avait pas prononcé les bons mots. Il se racla un peu la gorge, conscient que le méchant avait lâché Willow depuis longtemps et qu’il ne pouvait, donc, pas la relâcher à nouveau… Il se rattrapa en faisant signe à Willie de revenir près de lui, avant que le méchant ne daigne l’empêcher de le faire. Il valait mieux prendre les devants, pour qu’elle ne gêne pas le héros, s’il devait sortir son flingue et défoncer tout le monde. Devant ses jeux-vidéos, Tim se savait capable de faire des headshots à répétition, il ne s’inquiétait pas trop de la toucher par erreur, mais bon. Il préférait prendre ses précautions, quand même.

avatarIls connaissent pas vraiment ton père, dit-il à Willie. C’est le père de Willow, ton personnage. Je crois que c’est lui qu’on doit chercher, dans le jeu. Eux, j’imagine qu’ils veulent aussi la récompense. (Il plissa à nouveau les yeux pour s’adresser au méchant, avec plus de sérieux.) Elle n’est pas venue seule.

Ce n’était pas à Tim qu’on allait apprendre à jouer à fond un jeu de rôle. Il avait passé sa vie précédente à ne faire que ça de ses journées. Enfin… d’habitude, les cowboys, c’était Coin-Coin et M. Chat. Alors, Timmy se contenta d’imiter son modèle, en se parant d’un petit sourire en coin, comme une provocation qui sembla faire mouche. L’un des méchants cracha par terre.

avatarTimmy "The Hunter" ? C’est décevant, miss Willow. Vous feriez bien de mieux choisir votre camp.

avatar
Prends ça, le moche !


Timothy sortit son revolver de son holster, aussi vite qu’il le put. Inévitablement, il l’échappa. Il dut jongler avec son arme pour ne pas la faire tomber. Heureusement, le jeu ne sembla pas comprendre et resta immobile, jusqu’à ce que les doigts de Tim se posent sur la crosse et la gâchette. Là, il n’eut même pas le temps de relever les yeux et de tirer que les trois méchants lui avaient tous planté une balle dans le corps.

Vous êtes morts.

avatarC’est nuuuul ! cria Tim, tandis qu’ils réapparaissaient tous les deux au tout début du jeu.


Dans un réflexe inutile, l’écureuil fit mine de balancer sa manette par terre (la principale raison de la présence de tous ces coussins, au sol de sa chambre) comme un air-véner qui ne ressembla à rien, puisqu’il n’avait pas de manette en main. Bon, au moins, ils étaient sûr d’une chose : si l’un ou l’autre mourait, ils recommençaient tous les deux la partie. Information capitale qui força Timothy à s’emparer du coude de Willie, avant qu’elle ne décide de courir après un papillon.

avatarMiss Willow, on est gentille, on court pas partout pour provoquer les méchants, d’accord ? (Non, non, lui, il n’a provoqué personne.) Regarde plutôt ça, je pense que c’est la quête. On doit trouver ce gars-là.

Timothy sortit de sa poche la mise à prix sur le vieux gars et la tendit à Willow, dans l’espoir, peut-être, que ça enclenche une scène explicative ou un truc du genre. Pendant qu’elle regardait (ou pas, il ne vérifia pas), il observa les lieux. Au loin, il voyait les trois gars avancer vers le saloon. Sans Willie pour leur foncer dedans, ils passeraient peut-être leur chemin ? Il n’en était pas certain, mais le saloon semblait, en tout cas, le meilleur endroit pour commencer les recherches de leur cible. Puis, il y avait toujours une scène de saloon dans les westerns, alors bon…


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________________________________________ 2020-05-04, 15:23

game over
Willie & Timothy

Même si Willie était encore un peu troublée par les trois méchants cowboys, elle ne put s'empêcher de pouffer en entendant Tim venir plus ou moins à sa rescousse. Ce n'était quand même pas trop tôt, quel piètre gentleman. Elle n'avait pas véritablement besoin d'être secouru, même si ça n'aurait probablement su tarder, mais elle se rangea tout de même à côté de Timothy quand il le lui indiqua. Histoire de ne pas trop le froisser, vous voyez.

Elle ne savait pas vraiment quelle mouche avait piqué le jeune homme, mais il daigna enfin lui expliquer quelques petits trucs. Bon, peut-être qu'elle serait déjà au courant si elle s'en était pas allée foncer dans le premier venu, mais on ne pouvait pas être parfait. Quelque chose la troubla cependant dans le discours de Tim, il avait parlé d'une récompense. Une récompense pour quoi ? Trouver son supposé "père" ? Mh, qu'il y ait une rançon pour le trouver impliquait-il forcément qu'il était coupable d'un crime ? Combien d'Hommes bons avaient été condamnés à cause de quiprocos ? Après avoir vu ce fameux film turc dont tout le monde parlait sur Netflix, et avoir évidemment mené ses recherches, Willie pouvait affirmer qu'il y en avait beaucoup. Elle attendrait donc de le rencontrer afin de se faire un avis sur la question.

Willie tira la langue au méchant quand il estima qu'elle ne savait pas choisir son camp. Ce qu'elle savait en tout cas, c'est qu'elle ne connaissait pas le prénom de ce rustre alors qu'il connaissait leurs identités. Le fanboy de base. Et puis, comment aurait-elle pu choisir de trainer avec ce vieux moustachu complètement macho, plutôt qu'avec Timothy qui, à part ne pas répondre à ses questions, ne lui posait aucun soucis.

Elle avait bien évidemment remarqué le net changement d'ambiance et la tension qu'il y avait dans l'air, mais elle supposait qu'ils allaient simplement repartir chacun de leur côté en faisant la moue. Que nenni, Tim leur lança une réplique douteuse et... échappa presque son revolver ? Mh... Le regard de Willie était plissé au possible, sa façon de faire devenait de plus en plus curieuse. Elle savait très bien que ce n'était pas vraiment ce qu'il comptait faire, mais même ce qu'il comptait faire était idiot. Tirer sur trois personnes armées lorsque l'on est seul ? Très mauvaise idée. Néanmoins, elle essaya de ne pas trop se moquer de sa petite maladresse. Ce jeu était tellement "réel", il ne devait pas avoir l'habitude de se servir de ses mains autrement que pour tenir une manette. Les yeux de Willie s'écarquillèrent quand elle vit les trois ennemis tirer tour à tour sur Timothy, c'était donc une sorte de duel depuis le début ?

Soudain, ils revinrent à l'endroit où ils étaient quelques minutes plus tôt, comme si rien ne s'était passé. Alors que Willie allait se retourner pour faire face aux bâtiments, Tim la saisit par le bras, commençant par lui faire la morale. Non mais, ce n'était pas elle qui avait décidé de faire la peau aux premiers venus. Un peu bougonne, elle ne fit pourtant aucune remarque, Tim avait l'air plutôt susceptible en ce qui concernait les jeux vidéos. C'est alors qu'il lui tendit une affiche avec la tête de celui qu'elle supposa être son père. Enfin son père ici, dans le jeu. Il n'avait pas une tête de grand gentil, mais après tout, ce n'était qu'un dessin, l'avis de l'artiste influençait beaucoup l'impression que l’œuvre donnait.

« Pauvre petit papa, qu'as-tu encore fait ? »

Elle fit mine d'essuyer une larme sur sa joue, une actrice incroyable. Néanmoins, elle se demandait bien ce qu'il avait pu faire de mal. Jusqu'à ce que son attention soit détournée par les joyeux sons du piano, qui parvenaient à ses oreilles.

« Bon, fit elle avant de rendre l'affiche à Tim, c'est pas tout ça, mais à la base je voulais aller là-bas moi ! »

Elle pointa du doigt le saloon, un immense sourire étirant ses lèvres. Et puisqu'elle était persuadée que l'annoncer ne suffirait pas, elle croisa ses doigts et porta ses mains ainsi liées jusque sous son menton. Ajoutant à cela un regard brillant et des battements de cils répétitifs, comment pouvait-on lui refuser quelque chose ? C'était visiblement impossible, puisque Tim approuva brièvement cette idée. Adhésion vraiment très très brève, mais largement suffisante pour Willie qui sautilla en direction du lieu dont s'échappait la musique. Tout cela s'annonçait vraiment très chouette, même si Tim scrutait les alentours avec attention. Est-ce que se faire descendre l'avait traumatisé ? Willie avait trouvé la scène plutôt amusante pour sa part, ce qui était très étonnant pour quelqu'un qui exécrait la violence. Mais entre le sérieux de Tim et son revolver qui avait essayé de se faire la malle, elle ne pouvait que rire. En plus de cela, elle n'avait vu que très peu de sang. Du moment qu'elle n'avait pas à porter l'arme, tout allait pour le mieux, même si elle avait sûrement plus de réflexes que le jeune homme. Après tout, la "vraie vie" c'était son domaine.

Willie se permit une petite caresse aux poneys qui attendaient leurs propriétaires devant l'entrée du saloon, les pauvres devaient être au bord du malaise avec ce soleil de plomb et sa chaleur écrasante. Comme elle les comprenait. Elle poussa les portes du Saloon, pensant tout de même à en retenir une pour qu'elle ne se referme pas sur Tim, puis pénétra enfin dans le lieu.

Willie était absolument ravie et déjà mentalement dans l'ambiance, découvrant l'intérieur du bâtiment les yeux brillants. L'homme derrière le bar était tranquillement occupé à nettoyer les verres tandis que toute la salle s'animait, des tables de jeux étaient dispersées de part et d'autre de la pièce, les cartes s'abattaient au rythme du piano. Que ce soit au bar ou directement sur les tables, le whisky coulait à flot. Quelle horrible boisson, à choisir, Willie aurait préféré une vodka-pomme mais le temps n'était pas à la fête. Enfin, pas à ce point en tout cas. Portée par l'ambiance joviale qui régnait dans le saloon, elle se retrouva rapidement devant le bar.

« Bonjour Monsieur, est ce que je pourrais avoir un verre d'eau s'il vous plaît ? »

Wilhelmina avait l'impression d'être assoiffée, en tout cas, elle étouffait dans le petit gilet qu'elle portait. C'est donc tout naturellement qu'elle décida de le quitter, et de l'abandonner sur le bar. Cela étant fait, elle se rendit compte que le barman ne lui tendait toujours pas le verre d'eau qu'elle avait demandé. En fait, il l'avait complètement ignorée, étant parti s'affairer ailleurs. Elle allait vraiment finir par croire qu'elle était tombée au royaume des rustres et des malpolis ! Willie décida finalement de prendre place sur un tabouret, supposant que le barman pourrait ainsi mieux la voir, et elle l'interpela avec plus de conviction:

« Monsieur ! »

Elle ne savait pas si c'était le ton employé ou le fait qu'elle se soit assise sur le tabouret, mais cette fois, elle avait toute son attention. Elle lança un petit regard satisfait à Tim, histoire de lui faire remarquer qu'elle savait se débrouiller toute seule. Ce n'est pas parce qu'elle avait eut besoin de son aide une fois, que c'était toujours le cas.

« J'aimerais un verre d'eau, s'il vous plaît. »
« De l'eau ? Il explosa de rire devant elle, l'eau c'est pour les chevaux. »

Bah voyons, et qu'est ce qu'elle était censée boire pour se désaltérer ? Soupirant, elle décida d'abandonner, mais de tout de même profiter de la présence de ce barman pour obtenir quelques informations. Il fallait bien qu'il serve à quelque chose, non ? Et il pourrait peut-être leur indiquer qui était vraiment l'homme sur l'affiche, et quels étaient ses crimes.

« Et sinon, est ce que vous connaissez un vieux monsieur, grosse moustache et regard noir ? Elle se tourna vers Tim, tu veux bien lui montrer l'affiche, s'il te plaît ? »

Pour une fois que Willie ne courait pas partout, il devait être content. Bon, il est vrai que si elle était venue jusqu'au bar, c'était d'abord parce qu'elle avait soif. Sans ça, elle se serait encore dispersée pour rejoindre l'homme qui jouait du piano, et se lancer dans un duo endiablé. Mais ça, Timothy n'avait pas besoin de le savoir.

Willie, qui avait déjà un peu décroché de la conversation, fit courir ses yeux sur la foule de personnes qui se trouvaient dans le saloon. Elle ne pensait pas que ce genre d'endroits étaient aussi remplis, c'est comme si tous les habitants avaient décidé de se rassembler ici. Enfin tous les hommes en tout cas, quelle époque aux mentalités arriérées... Ce qui la frappa soudainement, c'est qu'ils portaient presque tous de superbes couvre-chefs, elle aurait bien volé celui de Tim s'il en avait eu un, mais ce n'était pas le cas. C'était décidé, elle voulait un chapeau. Son regard dériva ensuite vers la gauche, près du piano, où elle reconnu les trois types qui avaient criblé son acolyte de balles, quelques minutes auparavant. Un frisson lui parcouru l'échine, tandis qu'elle se retournait lentement en espérant qu'ils ne les aient pas vus. Willie avait très bien saisi le concept, lorsque l'un des deux mourait, c'est comme s'ils recommençaient à zéro. Cependant, si ces inconnus s'en étaient pris à eux sans qu'ils ne leur aient vraiment causé de tord, ils recommenceraient assurément à la moindre occasion. Un bref coup d’œil vers son poignet lui indiqua que la marque rouge avait disparu. Tant mieux.

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________________________________________ 2020-05-05, 11:59


Évidemment que Timothy ne s’attendait pas à échapper son arme comme un gros débile. Évidemment que ça fit beaucoup de mal à son ego. Évidemment qu’il préférait ne pas en parler et oublier tout ça. Cette histoire était ridicule. Il comptait sur Willie pour ne rien dire, à personne, jamais. Même si pour ça, il devait se plier à une ou deux de ses exigences. À part lui demander d’aller se bronzer un coup sur la plage, de toute façon, que pourrait-elle vouloir ? Ce n’était pas ce genre de faveur qui allait le tuer. Après tout, l’écureuil passait plus de temps dehors que certains ne pouvaient le croire. Il avait vécu toute sa première vie sans aucun toit sur la tête, mais ça étonnait encore quelques personnes, de le voir se promener. Ils étaient franchement pas fût-fût à Storybrooke.

Une erreur de jugement, c’était tout. Tim partait du principe que devant sa télé, une manette en main, il était le meilleur, invincible. Il pouvait exploser une armée entière avec un seul personnage, sans même perdre de vie. C’était normal, dans un jeu-vidéo. Du moins, tant qu’il se tenait derrière une manette ou un clavier et qu’il n’avait plus qu’à appuyer sur les touches. Là, plongé dans le monde du jeu, il devait faire avec son corps et Timothy était quelqu’un de particulièrement maladroit. Peut-être aurait-il dû le comprendre avant, oui, mais il avait l’espoir que le jeu influence son propre contrôle sur son corps. Il pensait que dans un monde virtuel, ses problèmes de maladresse n’existeraient plus. Parce que Timmy The Hunter ne pouvait pas être maladroit. Impossible.

Il s’était trompé et il le payait d’une mort con. Inconsciemment, Timothy frotta son torse. Se recevoir des balles, ce n’était pas prévu au programme et la sensation était étrange. Il n’avait pas eu mal. C’était comme un coup de froid, une mise en pause de tout son système puis, pouf, tout était revenu. Comme une mini-coupure d’électricité. Il n’aimait pas trop ça. Par précaution, Tim remonta les manches jusqu’à ses coudes, inspecta sa peau, leva la tête, chercha partout un signe du nombre de vies qui leur restait pour finir le jeu. Rien ne lui assurait qu’il pouvait mourir de manière illimitée. Tous les jeux ne le permettaient pas… Puisqu’il ne trouva rien, Timothy préféra croire qu’il pouvait mourir sans s’en inquiéter. Avec Willie, c’était mieux. Elle n’avait pas l’habitude de jouer à des jeux, elle, après tout.

Tim lui donna l’affiche avec le visage de son père – son père du jeu. La mise à prix lui paraissait toujours ridicule, mais il ne fit pas de commentaire et préféra fixer les trois méchants, au fond, qui entraient dans le saloon. Au moins, ils avaient évité ceux-là. Le jeu ne semblait pas forcément suivre une trame précise. Ça ressemblait plus à un monde ouvert avec des IA poussées et des situations qui changeaient, suivant qui disait quoi à quel moment, qui faisait quoi, quand, où. Bref, un monde qui évoluait même là où le héros n’était pas. Le héros, évidemment, c’était Timmy The Hunter.

avatarEncore ? rit-il, en se tournant vers Willie. Je vois qu’on est d’accord sur ton père. Un gros suspect… qu’il nous faut attraper, faut croire.

Le cowboy mêlait, un peu, la réalité à la fiction, mais il n’en démordrait pas. Le père de celle-là, il n’était pas net, c’était tout. Un jour, tout le monde saurait qu’il avait raison et il attendrait, alors, des excuses. Nan mais ! Tim n’était pas fou, il ne faisait que jeter des conclusions sur ce dont il était témoin. Sans la moindre exagération, évidemment. Jamais de la vie. Même s’il n’avait pas encore décidé de ce qu’était son père. Un psychopathe ou un agent secret sous couverture ? Avec un peu de patience, il trouverait.

Tim récupéra l’affiche, la plia à l’arrache et la fourra dans sa poche. Il sentit qu’elle reprenait sa forme soigneusement pliée, en tombant dans son « inventaire ». Willie prit une tête de… de quoi ? De chat qui a envie de sa pâtée ? Il avait déjà vu M. Chat faire ce genre de tête en jouant avec un ballon. Quoi qu’il en était, ça n’avait aucun impact sur l’écureuil, qui la fixa, les sourcils un peu froncés. Ils venaient de mourir et elle voulait aller dans le saloon, là où étaient entrés les trois méchants ? Bon, il devait bien avouer que ça semblait être la prochaine étape de leur aventure. Et ça n’avait strictement rien à voir avec sa bouille d’ange. Absolument pas.

Il se contenta d’un « ok » et suivit la puce jusqu’au saloon. Il lui aurait bien dit d’arrêter de sautiller, puisqu’elle foutait de la poussière partout, mais il se contenta de soupirer dans son coin, ce qui était beaucoup plus parlant, sans le moindre doute. Du saloon s’échappait quelques notes de piano, un art qui passait sur Tim sans le toucher, puisqu’il n’y connaissait absolument rien et que ça ne l’intéressait pas du tout. C’était, en tout cas, assez cliché d’un bon petit saloon de western, c’était tout ce qu’il retenait, lui.

En chemin, Timothy observa tout autour d’eux. Il essaya de déceler la présence d’une embuscade, en scrutant chaque enseigne, sur les toits, chaque coin de maison, chaque fenêtre. Il lui sembla rien remarquer de suspect. Pas de mouvement furtif, pas d’ombre qui dépassait et grillerait son propriétaire. Rien. Au moins, ils étaient presque assurés de pouvoir sortir du saloon en un seul morceau. S’ils arrivaient à sortir du saloon.

Arrivé devant la porte à double battant, Tim jeta un coup d’œil suspicieux aux deux bêtes, accrochées près d’un abreuvoir. Des… poneys ? Sérieusement ? C’était quoi ce jeu ? Timothy n’aimait pas les chevaux, mais il n’aimait pas non plus les poneys, en vérité. Plus c’était petit, plus c’était vicieux. Ce qui lui fit couler un regard vers Willie et échapper un sourire amusé. Ouais, c’était sûrement vrai cette histoire. Il devrait se méfier et toujours faire gaffe à ce que faisait sa partenaire de jeu. Au cas où il lui prenne la soudaine envie de le botter. Pour sûr, il ferait bien attention de ne jamais passer derrière elle.

Willow lui tint la porte (et heureusement, sinon il se la serait sûrement prise) alors que Timothy entrait dans le saloon, en glissant les yeux sur la moindre table. Il nota l’emplacement exact de ses ennemis et suivit Willie jusqu’au comptoir. La question qu’elle posa au PNJ le fit papillonner des yeux, sous le choc et l’amusement. Il dut se faire violence pour ne pas exploser de rire. De l’eau ? Dans un western ? Elle ne regardait pas assez la télé. Il devrait songer à lui en montrer quelques uns pour qu’elle comprenne que, dans un saloon, on ne demande jamais d’eau. L’ignorance du barman acheva Tim qui échappa un gloussement moqueur. Néanmoins, la jeune femme sembla comprendre le problème assez rapidement. Elle s’installa sur un tabouret et réitéra sa demande. Tim, lui, se cala à côté d’elle, accoudé au comptoir et tourné vers la salle.

avatarHaha ! Tu fais une belle ponette, c’est vrai ! se moqua-t-il, rejoignant le rire du barman. Tu devrais rejoindre les deux dehors.

Tim grommela un peu alors que Willie lui demandait de faire un truc pour elle. Montrer une affiche à un PNJ ? Oui, ça se tenait. Dans certains jeux, ça fonctionnait. Alors, Timothy pivota sur son tabouret, fouilla dans sa poche et déplia l’affiche, sur le comptoir. Il releva les yeux vers le barman, pour essayer de trouver un signe (autant qu’on puisse en trouver, sur le visage d’un PNJ) qu’il connaissait bien ce dont il s’agissait et qu’il ne comptait pas leur mentir.

avatarHa ! Peuh ! (Il cracha par terre.) C’lui-là est passé, y’a trois jours. Y cherchait à r’joindre les montagnes. Y dit qu’y’a businness à faire, dans les montagnes. Un fou ! Y’a rien là-bas à part la mort. À c’t’heure, doit déjà être crevé ! Vous aurez pu qu’à ramasser l’cadavre ! Haha !

Moignon se retint de lever les yeux au ciel. Il dut s’accrocher au discours du vieux barman pour comprendre quelque chose à ce qu’il causait. Il ne s’attendait pas à de belles phrases bien faites, mais bon, il y avait des limites. Puis le voir cracher par terre, dans son propre bar… c’était dégueulasse. Timothy ramassa son affiche sans remercier le vieux (c’était qu’un PNJ, faut pas trop lui en demander) et se retourna vers Willow. Il s’apprêtait à lui dire qu’ils devaient partir dans les montagnes (même s’il ne savait pas où c’était, des montagnes, en général, ça se voit de loin), quand une femme apparut, en haut de l’escalier qui montait le long du bar, pour accéder à l’étage. Sa tenue débraillée laissait peu de doutes sur son rôle, dans le coin. Surtout au milieu d’un saloon remplit de cowboys bien virils. Les clichés, jusqu’au bout, ont la vie dure, ce qui fit un peu grimacer Timothy. Assurément, lui, c’était pas les jolies filles qui l’intéressaient, dans les jeux-vidéos, et il se détourna aussitôt de celle-ci. Partir, c’était tout ce qu’ils avaient de mieux à faire pour le moment. Partir avant que les trois méchants du fond décident de leur faire la peau. Encore.

avatarOooh, Timmy, tu es revenu, susurra la pétasse, en glissant un bras sur les épaules de Timothy. Je pensais que tu ne reviendrais pas, tu es parti si vite, la dernière fois. Tu as même oublié ça.

avatar
Hein ?


Timothy, trop choqué pour répondre quelque chose de cohérent, fixa le nouveau personnage qui s’accrochait à lui comme une moule à son rocher. C’était quoi son problème ? Voilà qu’elle sortait un chapeau dont ne savait trop où (et il ne préférait pas savoir) pour lui enfoncer sur la tête. Le Stetson noir vint compléter sa panoplie de cowboy, mais ce n’était pas ça qui inquiétait Tim. Tout en cherchant le meilleur moyen de décrocher la brune de lui, il se demanda quel était l’intérêt de son intervention, dans l’histoire du jeu. Flatter les yeux des geeks un peu pervers ? Parce que son décolleté laissait peu de place à l’imagination. L’écureuil, lui, ne regardait pas, mais il sentait ses seins pressés contre son épaule et ça ne lui plaisait pas.

avatarViens, on se casse, dit-il, en s’emparant du bras de Willow (gentiment, lui, pas comme les méchants). Il faut aller dans les montagnes.

avatarTu vas dans les montagnes ? C’est dangereux. Tu devrais prendre ça, avec toi. Comme ça, tu penseras à moi. (Elle lui tendit une boussole et une gourde d’eau.) Fais attention à toi et reviens-moi en un seul morceau. Je saurai te détendre après une aventure éreintante.

Si Tim avait décroché de la conversation depuis un bout de temps déjà, soûlé par les insinuations à peine cachées de la pétasse, il fut bien obligé de s’y intéresser à nouveau alors que, sans crier gare, cette cinglée se jetait à son cou pour l’embrasser. Timothy bondit sur ses pieds, bouscula son tabouret et recula précipitamment. Le PNJ, évidemment, ne s’en inquiéta pas, continua d’ignorer Willie et remonta l’escalier avec un regard langoureux. Tim, lui, était en mort cérébrale, les joues rouges, plus écœuré qu’intéressé. Peut-être que ça plaisait à des gros débiles affalés dans leur canapé, mais lui, ça ne lui plaisait pas du tout. Et il priait presque tous les dieux du monde pour qu’ils n’aient pas à recommencer une scène pareille. Hors. De. Question.

avatarIl faut qu’on parte, couina-t-il, en coulant un regard vers les méchants pas contents du tout. Vite.


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________________________________________ 2020-05-05, 21:11

game over
Willie & Timothy

Willie esquissa une petite moue boudeuse à la remarque de Tim, même si au fond ça l'avait beaucoup fait rire. C'est alors qu'elle repensa aux fameux poneys, et aux litres d'eau auxquels ils avaient droit, eux. Sa bouche était sèche, mais se plaindre jusqu'à obtenir de l'eau devrait réussir à la garder en vie. Assoiffée, insupportable, mais en vie.

Après avoir terminé de se moquer de Willie sous le regard brûlant de l'intéressée, le barman se décida enfin à leur donner des informations en ce qui concernait son père. N'hésitant pas à cracher par terre pour introduire ses propos. Willie eut un léger mouvement de recul, plissant les yeux à tel point qu'ils semblaient fermés. Pourquoi tout le monde crachait partout ? Est-ce que ça avait un véritable intérêt ? Ne saisissant pas un mot de ce que déblatérait le vieux, elle s'en désintéressa pour faire face à la foule de lamas. Elle imaginait que peut-être, en les observant longuement, elle lèverait le voile sur le secret de ces crachas dégoutants.

Son attention ne se reporta sur Tim et le vieux, que quand elle aperçu les trois cowboys auxquels ils avaient déjà eu affaire. Elle croisa le regard du jeune homme, mais il se reporta soudainement sur quelque chose d'autre. Quelqu'un, en l’occurrence. Willie jeta un coup d’œil derrière son épaule, pour apercevoir une femme très légèrement vêtue s'approcher d'eux. Ou plutôt de Timothy. Elle vint naturellement s'accrocher à lui, et tout le monde semblait trouver ça normal. Hormis Tim, dans le regard de qui on pouvait lire qu'il rêvait de fuir, et Willie qui haussait les sourcils si haut qu'ils auraient pu se décrocher. En défigurant le barman qui les avait renseignés un peu plus tôt, elle remarqua que son regard filait tout droit vers la poitrine de la nouvelle venue. Le bougre séchait le même verre depuis tellement longtemps, obnubilé par ce qu'il voyait, qu'il allait sûrement finir par l'abimer. Willie soupira doucement, agacée par la façon dont les femmes étaient représentées dans ce jeu. Certes, tout cela collait à l'époque et au contexte, mais cet argument ne suffisait pas à la convaincre.

C'est alors que la gourgandine -jamais Willie n'aurait pu penser à des mots plus vulgaires pour la décrire,- brandit un chapeau. Un. Magnifique. Chapeau. Cet argument là suffirait à la convaincre, même si elle était encore légèrement irritée. Elle observa avec toute l'attention du monde cette merveille être déposée sur la tête de Tim, pas de doute, il finirait très tôt sur la sienne. Trop occupée à contempler le couvre-chef, Willie n'avait pas remarqué le malaise du jeune homme. Ce n'est que lorsqu'il la saisit par le bras, en l'informant qu'ils devaient partir pour se rendre dans les montagnes, qu'elle comprit qu'il n'était pas très à l'aise avec la situation. Elle hocha la tête et rassembla ses affaires -c'est à dire son gilet,- avant de descendre de son tabouret, prête à aller conquérir des sommets.

Alors que la femme continuait de bassiner Timothy avec ses grandes roucoulades, l'esprit de Willie vagabondait. Les montagnes... C'est donc ce que le vieux barman essayait d'articuler ? Il faut dire qu'elle ne risquait pas de comprendre, elle qui choisissait toujours ses mots avec soin. Wilhelmina Klein n'était pas n'importe qui, que ce soit dans le monde des contes, ou dans les souvenirs de la malédiction, elle avait grandit dans une grande et riche famille. Rien ne trahissait leur rang social, si ce n'est la façon dont Willie s'exprimait. Dans ce jeu, elle ne risquait pas de trouver quelqu'un qui ne mâche pas les syllabes, à part peut-être dans ces fameuses montagnes. Cette possibilité lui donnait le sourire, y avait-il des gens dans cette montagne ? Ou mieux, des grizzlis ? Les animaux avaient toujours su rendre Willie heureuse, qu'importe leur taille ou leur nombre de pattes, elle les aimait tous. Et elle avait souvent l'impression qu'ils l'aimaient en retour. Un bras muni d'une gourde passa soudain dans son champ de vision, lui rappelant qu'elle était absolument assoiffée. Des flashs lui revinrent en tête: le soleil, le désert, les virevoltants, les poneys en train de boire.

Et alors qu'elle allait réclamer la gourde, la femme bondit sur Timothy tel un fauve sur un morceau de beefsteak. Willie faillit échapper son gilet, complètement ahurie. Et voilà maintenant qu'elle repartait comme si de rien n'était. Ce comportement lui semblait très familier... Deux images se superposèrent alors dans son esprit: celle de la gourgandine, et celle des lourdauds en boîte de nuit. Mhhh... Voilà à qui cette femme lui faisait penser. Elle balaya ces pensées de son esprit et suivit Timothy en dehors du saloon. Elle aurait pu rire de cette situation, mais le pauvre avait déjà l'air tellement choqué que ç'aurait été enfoncer le couteau dans la plaie. Pourtant, elle risqua une petite remarque qu'elle accompagna d'un immense sourire malicieux:

« Maintenant, je comprends mieux pourquoi on t'appelle Timmy "The Hunter" »

Willie espérait ne pas l'avoir froissé, mais elle n'avait pas pu s'empêcher de retenir sa gentille blague. Ses neurones se connectèrent tout à coup, et elle sortit une bouteille de whisky qu'elle avait jusque là dissimulée sous son gilet.

« Regarde, j'ai volé ça ! Ça apprendra au barman à loucher sur des décolletés qui ne lui appartiennent pas. »

Après tout, ça pourrait peut-être leur servir à quelque chose. Elle allait réclamer la gourde -et peut-être même le chapeau,- quand une grosse voix lui perça le tympan:

« Joli chapeau, Timmy. J'le prends tout de suite ou j'le récupère sur ta dépouille ? »

Encore lui ? Est-ce qu'il se souvenait s'être fait bousculer dans une autre vie ? Si c'était ça, il avait la rancune tenace, mais Willie pencha plutôt pour une autre hypothèse: quoi qu'ils fassent, le combat était inévitable pour accéder à la suite du jeu. Il dégaina son révolver et la même musique que lors du duel précédent s'enclencha. Elle eut à peine le temps de débuter, que dans un élan d'audace, Willie abattit la bouteille de whisky sur le crâne du cowboy de toute ses forces. Il n'avait visiblement pas pris en compte sa présence, et heureusement pour elle. Il tituba un instant, qui sembla être une éternité, puis s'écroula au sol. A bas le patriarcat ! S'était elle sentie menacée quand il avait mentionné son futur chapeau, ou avait-elle voulut les protéger, Tim et elle, d'une mort certaine ? Personne ne le saurait jamais. Quoiqu'il en soit, il fallait fuir. Et vite.

« Les poneys ! »

Ça n'allait sûrement pas plaire à Timothy, mais c'était leur seule échappatoire. Willie détacha les rennes de l'un des deux poneys, en profitant pour lui adresser un petit sourire au passage. La confiance entre le cavalier et sa monture était essentielle, mais ils étaient trop pressés par le temps pour s'en inquiéter. Elle remonta sa jupe jusque sur ses cuisses, et grimpa sur la selle. Ni une ni deux, elle fit claquer ses talons contre les flancs du poney qui fila à toute allure, sûrement stressé par l'agitation. A peine étaient-ils partis, que les deux compères du cowboy assommé sortaient devant le saloon.

« C'est quoi c'bordel ?? »
« Ils ont pris les ch'vaux ces salopards ! »

Willie aurait sûrement haussé les sourcils bien haut si elle avait entendu cette insulte, malheureusement pour eux, Tim et elle étaient déjà loin. D'ailleurs, elle avait beaucoup de mal à croire que ces poneys appartenaient à deux types pareil. Leur rôle n'était-il pas d'intimider tout le monde ? Si c'était vrai, alors quelle était la monture du leader ? Un petit cochon ? Ou alors, il s'installait dans une charrette que les deux autres tiraient avec leurs poneys, Willie ne voyait que ces explications.

Balayant cette incohérence, elle glissa un regard vers Timothy qui, il fallait le dire, avait l'air ridicule. Le pauvre était bien trop grand pour une si petite créature, et sa monture finirait bientôt par rendre l'âme. Jugeant qu'ils s'étaient assez éloignés, Willie ramena ses rennes vers ses hanches pour s'arrêter. De là où ils étaient, ils surplombaient très légèrement la vallée, et pouvaient profiter du couvert d'une végétation un peu plus présente. Elle descendit de son cheval et commença à sautiller partout en riant:

« C'était trop cooool ! T'as vu comment je l'ai calmé, le gros macho ! Elle se calma soudainement, oh non, j'espère que je ne lui ai pas fait trop mal, je m'en voudrais beaucoup... Mais bon, il l'avait quand même bien cherché ! »

Hochant la tête, comme pour confirmer ses propre dires, elle en vint à la conclusion qu'elle avait bien eu raison. Et puis, vu ses petits bras de mouche, il aurait tout au plus une grosse bosse. Tout ce bazar lui aurait presque fait oublier le magnifique chapeau de Tim, si elle ne l'avait pas sous les yeux. Elle s'approcha de son ami avec un petit sourire malicieux, et saisit le couvre-chef du bout des doigts. De toute façon, il n'en voudrait sûrement pas, étant donné qui lui avait rapporté. Elle le plaça sur son crâne, et demanda en tenant le bord de la main droite:

« Alors, j'ai de l'allure ? »

Elle était sûre que c'était le cas, et puis elle avait perdu son gilet au milieu de toute cette agitation, alors il lui fallait bien un autre objet pour compenser. Timothy avait déjà reçu deux beaux cadeaux, ça suffisait, non mais, pourquoi devrait-il être le seul à se faire gâter ? Se souvenant une énième fois qu'elle était désaltérée, Willie tendit une main vers Tim avant d'ajouter:

« Je peux avoir l'eau, s'il te plaît ? »

Toujours très polie, c'était l'une de ses plus belles qualités. Elle pensait déjà au goût de l'eau, à la sensation de fraicheur qui se diffuserait dans tout son corps, et à la satisfaction d'avoir obtenu ce qu'elle réclamait depuis presque une heure. Quand Tim lui tendit enfin la gourde, elle crut presque voir un ange. Elle dévissa le goulot, et porta ce cadeau des dieux à ses lèvres. Mais rien. Pas d'eau, pas une goutte. Elle la secoua, mais la gourde était vide, et la soif de Willie toujours insatisfaite. Elle en venait presque à regretter d'avoir brisé la bouteille de whisky sur la tête de leur ennemi, sans en avoir pris une gorgée au préalable. Pourquoi le monde était-il si cruel avec elle ? C'était décidé, si elle ne trouvait pas de l'eau dans la demi-heure qui suivait, elle planifiait de bouder. Ce ne serait pas contre Timothy, mais contre le monde entier, qui refusait qu'elle étanche sa soif. Si ça continuait, ça finirait par devenir une véritable affaire d’État. Mais soudain, dans le coin de son champs de vision: le paradis. Elle redressa son chapeau, qui lui tombait un peu devant les yeux, pour être sûre qu'elle ne rêvait pas. Et elle ne rêvait pas !

« Regarde, il y a une ferme là-bas ! Je suis sûre qu'ils auront de l'eau, et puis tu p- on pourra en profiter pour s'entrainer, mh ? Qu'est ce que t'en dis ? »

Elle avait dit "on" pour ne pas trop le froisser, mais à part s'entrainer à caresser tous les animaux mignons qui pourraient lui tomber sous la main, elle ne voyait pas trop ce qu'elle allait faire. Quoiqu'il en soit, Willie était certaine que cette ferme aurait un puits, et que ce puits aurait de l'eau, et que cette eau accepterait enfin qu'elle la boive.

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©️ Gasmask
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Game Over [pv — Wilhelmina Klein] _



________________________________________ 2020-05-07, 18:25


Timothy était sous le choc. Vraiment. Tout son corps semblait s’être mis en pause. Il regardait vers Willie sans la voir vraiment, ses yeux noirs perdus dans le vide qui s’emparait de son cerveau. La moindre pensée rationnelle avait explosé dans un petit pop. Il ne restait que le blanc complet et une petite ligne, en travers, qui échappait un bip strident. Il n’en fallait pas beaucoup, à Tim, pour perdre ses moyens et ne plus savoir que faire de ses dix doigts. Pour le coup, il articula quelques mots, presque par réflexe, mais toutes ses pensées étaient mortes avant d’être nées. En état de choc, il dut se forcer à inspirer et papillonner des paupières pour revenir à la réalité. Ce n’était pas tous les jours que Timothy se faisait agresser de la sorte. Et heureusement ! Il ne pourrait pas y survivre à chaque fois… D’où venait une soudaine envie de l’embrasser ? Il préférait qu’on lui foute la paix. Autant dans sa vie que dans un jeu-vidéo. L’amour et toutes ces conneries, ce n’était vraiment pas pour lui.

Suivre Wilhelmina dehors fut une épreuve compliquée pour le cow-boy. Il mit un pied devant l’autre, faillit bien se faire un croche-patte tout seul et ne put garder son équilibre que par miracle. Le tintement de ses éperons fut comme une décharge, dans son état second. Il se sentit revenir à terre et essayer de tourner la page d’un événement particulièrement traumatisant. Supporter, derrière son écran, que des petites pétasses sans importance s’amusent à embrasser le héros, c’était une chose. Il n’avait pas le choix, de toute façon. Il ne pouvait pas appeler les développeurs pour leur dire d’enlever des scènes qui, à son sens, n’avaient aucun intérêt. Mais le vivre pour de vrai… c’était tout à fait autre chose. Et il ne comprenait toujours pas l’intérêt. Si c’était ça, qui était censé pousser Timmy The Hunter à revenir dans le saloon, ils se fourraient tous les doigts dans les yeux ! Et dans tous les trous possibles, pendant qu’ils y étaient. Tim ne remettrait plus un seul pied ici.

Ce qui fut sûrement la pensée qui le tira tout à fait de son état de choc et lui permit de rejoindre l’extérieur sans encombre. Après la panique, il se laissa bouffer par le besoin de fuir les lieux. Loin, très loin, le plus loin possible de cet endroit. Les westerns, c’était mieux qu’avec des hommes sur lesquels tirer. Le reste, ce n’était pas pour lui. La remarque de Willow le fit grimacer. Il grogna un peu, mais ne répondit rien, tandis que ses joues ne se débarrassaient pas de leur nouvelle teinte tomate. Super. La honte, quoi. Dans un jeu-vidéo, en plus. C’était censé être son domaine et il se faisait mettre la misère dès le début. C’était n’importe quoi ! Qui lui avait envoyé un jeu aussi pourri ? Il le retrouverait et il lui ferait regretter de l’avoir fait, c’était sûr !

Voilà que Willie sortait, de sous son gilet, une bouteille de whisky. Timothy la fixa, sans comprendre. Pourquoi elle avait volé ça ? Il était hors de question qu’il picole, lui. Vu qu’il devait faire avec son corps de la vraie vie, c’était une précaution nécessaire. S’il se mettait à boire… Ils ne finiraient jamais le jeu ! Il préféra ne pas la disputer pour ça, en s’imaginant que, peut-être, ils pourraient trouver une utilité à cette bouteille. S’ils avaient besoin de faire du troc ou de tirer des informations d’un cow-boy borné ? Ils trouveraient. Tant qu’elle ne lui demandait pas de la porter, en tout cas. Là, non, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus. Elle assumait ses conneries et puis c’était tout !

Tout aurait pu très bien se passer. Il aurait suffi que Tim et Willie rejoignent l’extérieur sans encombre, qu’elle range cette maudite bouteille et qu’ils essaient de trouver les montagnes dont on venait de leur parler. C’était simple. Mais non, c’était sans compter sur le méchant du début qui leur avait emboîté le pas, en les voyant sortir. Timothy se retourna pour le dévisager. Vu sa mésaventure de tout à l’heure, cette fois, il ne ferait pas le malin. Il se disait que l’autre pourrait laisser tomber, que le combat ne pouvait pas être pour tout de suite, c’était impossible. On n’affronte pas le méchant du jeu dès les premières secondes ! À moins qu’il ne soit qu’un sous-fifre et que le vrai méchant soit caché ailleurs…

Willie le stoppa dans ses réflexions. Alors que le méchant dégainait son revolver, déterminé à en découdre avec Timmy, elle abattit sa bouteille de whisky sur son crâne. Un sourcil haussé, Timothy le regarda tituber et s’effondrer à terre. Au moins, ils en étaient débarrassés, mais il en restait toujours deux… Willie lui indiqua les poneys et il se retourna vers la vilaine bête. Le choix était simple : mourir et revivre tout ça ou sauter sur ce maudit poney…

Forcément, ils choisirent tous les deux les poneys. La robe de Willie cachait presque le sien, tandis que Timothy devait faire un effort de gainage pour ne pas laisser ses pieds traîner par terre. Tout ceci était profondément ridicule, mais il n’avait pas le temps de s’en préoccuper : accroché à l’encolure du poney, Tim craignait fortement pour sa vie. Il se prenait les crins de la créature dans le visage et des coups de tête à chaque foulée, mais il ne se décrocha pas de là. Même ses pieds, il les enroula autour du gros ventre et serra fort. Pas trop fort, non plus, il n’était pas débile. Assez fort pour être certain de ne pas tomber, en tout cas.

Quand ils s’arrêtèrent enfin, Timothy bondit loin de sa bête et épousseta ses vêtements. Tout s’était passé si vite qu’il n’arrivait pas à intégrer toutes les informations. La seule pensée à peu près logique qui traversa son esprit, fut de se demander par quel miracle son chapeau était toujours vissé à son crâne. Le poney à bascule n’avait pas réussi à désarçonner ni son cavalier, ni son attirail, apparemment. Tant mieux ? En vérité, Tim se fichait pas mal de son Stetson. Surtout vu la personne qui le lui avait confié… Une pensée sur laquelle il ne préféra pas s’attarder. À la place, il se concentra sur Willie qui semblait plus excitée qu’une puce. Forcément, c’était pas elle qui était victime de harcèlement !

avatarSérieux ? Tu t’inquiètes pour lui ? C’est un personnage de jeu, hein. Il a pas mal. Puis il nous a tués et ça l’a pas traumatisé, alors c’est pas une petite bouteille de whisky qui devrait t’étouffer.

Timothy était un peu grognon, maintenant. Surtout que Willie s’en sortait mieux que lui, depuis le début, et ça ne lui plaisait pas trop. Lui aussi, il aurait aimé avoir une bonne idée de génie pour se débarrasser des truands. Mais non, il avait été trop concentré sur… Bref. Tim ne se sentit pas hyper à l’aise en voyant Willie l’approcher. Il plissa un peu les paupières et essaya de deviner ce qu’elle lui voulait, elle aussi. Maintenant, il était prêt à voir le mal partout, dans tout le monde, et se tenait prêt. Si elle montrait le moindre signe de vouloir faire de lui son goûter, il la repousserait de toutes ses forces et se barrerait d’ici fissa. Heureusement, la brune se contenta de tendre les mains et de lui voler son chapeau. Il la regarda faire sans répondre, se contentant d’un regard soûlé et de détourner son attention d’elle pour regarder où ils étaient. C’était bien beau de fuir au pif, mais ils avaient un but à atteindre.

Quand elle lui demanda l’eau, Tim lui tendit la gourde, sans faire attention au poids de celle-ci, dans sa main. Sinon, il lui aurait sûrement dit qu’elle était vide. Ou pas. Il ne savait pas. En attendant qu’elle découvre la supercherie par elle-même, Tim inspecta les alentours. Ils surplombaient la vallée et se trouvaient sous le couvert d’un arbre, qui leur permettait d’échapper un peu à la chaleur ambiante et au soleil cuisant. Non loin de là, ils pouvaient apercevoir ce qui ressemblait à une ferme. Une ferme au milieu de nulle part ou de presque nulle part, mais bref. Une ferme qui, sans conteste, rappela à Timothy l’un de ses westerns préférés. Il plissa un peu les yeux pour essayer de deviner l’embrouille. Il y avait forcément une embrouille.

avatarJ’en dis que c’est sûrement un piège, répondit-il, sans quitter la ferme des yeux. Les méchants, là-bas, c’était sûrement que des pions. Alors qui nous dit que le roi n’est pas caché là ?

Tim tendit un doigt vers la ferme et prit une expression sérieuse. Son cerveau fourmillait d’idées sur ce qui pouvait les attendre, à l’intérieur. Néanmoins, ils n’avaient pas vraiment le choix, ça ressemblait à la prochaine étape de leur aventure et si le jeu semblait presque ouvert, il avait, quand même, une certaine ligne directrice. Tim était prêt à parier que s’ils étaient sortis de l’autre côté du village, la course effrénée des poneys les aurait, quand même, amenés ici.

avatar
On a plus qu’à aller voir, de toute façon.


Alors qu’il faisait quelques pas en direction de la ferme, Timothy entendit du bruit, derrière lui, ce qui indiquait qu’on le suivait. Il se retourna, suspicieux, et découvrit que son poney ne voulait plus le quitter. Horreur ! En plus d’être vicieux, ces trucs-là étaient têtus, apparemment. Tim eut beau lui faire des gestes pour le garder sous l’arbre, la bête continuait de le suivre en trottinant. À force, Tim abandonna l’idée et rejoignit la ferme, les mains enfoncées dans les poches, en essayant de se concentrer sur autre chose que le bruit de ses petits sabots, sur ses talons.

La ferme paraissait déserte. Il ne vit aucun mouvement à l’intérieur ou à l’extérieur. Une drôle d’odeur s’échappait de l’un des bâtiments de la ferme, là où les propriétaires devaient élever des bêtes. Tim n’arrivait pas à reconnaître l’odeur de ces bêtes-là, mais il sentait, comme un pressentiment, que la réponse ne lui plairait pas. Alors, il se tourna plutôt vers le corps de ferme et s’arrêta près du puits, pour que Willie remplisse la gourde. Au moment où son pied se posa dans la proximité du puits, il y eut comme un « bug » d’une demi-seconde qui les figea et les relâcha aussitôt, tandis qu'un message s’affichait, au-dessus de leur tête.

Auto-sauvegarde en cours…

avatarSuper, y’a des checkpoints, dit Tim, en se retournant vers Willie. Ça veut dire que le jeu sauvegarde tout seul. La prochaine fois qu’on meurt, on aura pas tout à recommencer, on reprendra de là. (Il se pencha un peu au-dessus du puits.) On dirait qu’il y a toujours de l’eau au fond, jette le sceau dedans.

Soudain, il y eut un grand bruit, venant de la grange. Timothy tourna la tête dans sa direction et fronça les sourcils. Ça ne ressemblait pas à un coup de feu, plus à quelque chose qui tapait contre la porte du bâtiment. Par précaution, il se redressa et posa une main sur son revolver. À côté de lui, le poney mâchonnait Dieu seul savait quoi et le regardait d’un drôle d’œil, sans faire mine de s’inquiéter du bruit. Au moins, ça voulait dire que ce n’était rien de grave. Du moins, jusqu’à ce que la porte s’ouvre et qu’il voit…

Le premier mouton eut à peine le temps de passer la tête que Timothy s’était déjà barré en courant, direction la ferme. Il ouvrit la porte si fort qu’elle aurait pu sauter de ses gonds et claqua derrière lui pour se réfugier derrière le premier meuble qu’il trouva. Oui, il venait d’abandonner Willie à son sort. Mais des moutons… Il ne pouvait pas. Pas des moutons. Mais abandonner son amie, tout de même… Il se rendait bien compte que ça ne se faisait pas. Il le regrettait. Vraiment. Mais il ne bougea pas de derrière son meuble pour autant.

avatar
Willie ? appela-t-il, inquiet. T’es mourrue ?


Ce qui était un peu con, puisque la mort de Willow aurait précipité la mort de Timmy The Hunter et recommencé le jeu à sa dernière sauvegarde. Mais bon. Entre du harcèlement et une attaque de moutons, Tim avait du mal à connecter ses derniers neurones survivants.


Nombre de morts : 1


Wilhelmina Klein
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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________________________________________ 2020-05-08, 15:03

game over
Willie & Timothy

Timothy semblait extrêmement contrarié, ce que Willie pouvait plus ou moins comprendre. Se faire tuer, puis devoir subir les avances un peu trop poussées d'une femme, pour enfin chevaucher sur un poney trois fois plus petit que lui... Le pauvre ne vivait pas que de bons moments, et elle en était désolée pour lui. Mais elle était certaine que la suite des événements se passerait mieux, en tout cas, elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que ce soit le cas. Timothy la rassura -à sa manière- quant à ses craintes relatives au cowboy qu'elle avait assommé. Heureusement qu'il était là, si elle avait dû vivre ça toute seule il lui aurait été impossible de relativiser.

« Mh c'est vrai, tu fais bien de me le rappeler... Mais tous ces personnages sont tellement réalistes, que j'en arrive à oublier que ce n'est qu'un jeu ! »

Et puis qu'est-ce qui leur disait que ce n'était qu'un jeu au final ? Si ça se trouve, ils avaient été téléportés dans un monde parallèle où les habitants étaient des sortes d'acteurs. Willie balaya ces drôles d'hypothèses de son esprit, la déshydratation la pousser à imaginer des scénarios complètement délirants. Il n'y avait pas vraiment de doute, ils étaient dans un jeu. Willie n'était habituellement pas très portée sur la violence car elle détestait faire du mal aux autres, mais s'ils n'avaient pas mal, alors peut-être qu'elle accepterait enfin de se défendre... En tout cas, il fallait l'espérer.

Les craintes de Tim la firent frissonner, elle ne pensait jamais à une potentielle menace. Quand elle voyait une ferme, elle imaginait simplement un puits rempli d'eau, des animaux mignons et de gentils fermiers. Apparemment, son ami était plutôt enclin à voir le mal partout, mais ce n'était pas plus mal. A eux deux, ils formeraient une bonne équipe, même si chacun avait tendance à rester campé sur ses positions. Willie aimait écouter l'avis des autres et changeait même parfois le sien en admettant qu'ils avaient raison, mais il y avait un point sur lequel on ne pouvait pas la faire changer d'avis: son optimisme. Elle croyait toujours corps et âme que chaque situation quelle pourrait affronter se terminerait bien, que chaque personne qu'elle rencontrait était gentille, et il était absolument impossible de la détourner de ses idéaux.

Ils descendirent donc à pieds jusqu'à la ferme, accompagnés par leurs poneys trop trop mignons. Willie pouffa en voyant que Tim et le sien étaient devenus inséparables, même si ça ressemblait beaucoup à un amour à sens unique. Après quelques minutes, ils arrivèrent enfin devant de grands bâtiments qui se succédaient. Mais elle ne se préoccupa pas vraiment du paysage qui l'entourait, trop pressée de se rapprocher du puits. Elle fut soudainement stoppée net, incapable de bouger pendant une fraction de seconde. Elle laissa tomber ses bras le long de son corps et lança un regard inquisiteur à Timothy, qui s'empressa de lui expliquer, un peu moins bougon que l'instant d'avant. Elle hocha la tête longuement. Des Shaka Ponk ? Tcheck Ponch ? Des quoooi ? Elle avait préféré ne pas reposer la question, se contentant de l'explication qui venait avec. Ça signifiait que tout ce qu'ils avaient déjà parcouru était maintenant gravé dans le marbre, il ne leur restait plus qu'à progresser. Et vu les mauvaises rencontres que Tim avait faites, ça ne pouvait être qu'une bonne chose !

Willie jeta le seau dans l'eau comme son ami le lui avait indiqué, quand un bruit l'interrompit. Elle leva la tête vers la grange et vit apparaître un mouton troooop mignon ! Les yeux brillants, elle ne remarqua même pas que Tim avait disparut, préférant aller perdre ses doigts dans la laine soyeuse de l'animal. Soudain, une vingtaine d'autres bêtes similaires sortirent de la grange à leur tour. Willie riait aux éclats, entourée par tous les moutons qui bêlaient joyeusement.

« Viens les caresser, ils sont tout doux, on dirait des nuages ! Des nuages trop MIMI ! Ne recevant aucune réponse, elle se retourna, Tim ? »

Toujours pas de réponse. Elle se redressa complètement, arrêtant de caresser les moutons, pour jeter un coup d’œil vers la ferme. La porte de l'entrée tremblait encore, indiquant qu'il était allé s'y réfugier en hâte. Willie fit une petite moue perplexe, comprenant rapidement qu'il devait avoir peur des moutons. Ce n'était pas banal, mais elle ne se fit aucune réflexion. Le pauvre, cette aventure était vraiment tout sauf une partie de plaisir pour lui, et elle s'en voulait un peu de s'amuser autant. Elle rentra dans la grange, à la recherche de quelque chose qui pourrait empêcher les moutons de s'approcher de Tim.

Le bâtiment était immense, même si l'odeur qui y flottait laissait à désirer. Willie se dirigea vers le fond, remarquant alors des boxes avec des chevaux, de part et d'autre de la grange. Elle esquissa un large sourire, se faisant violence pour ne pas aller chevaucher dans le désert avant de régler le petit problème de Tim. Mais étant une très bonne amie, elle balaya cette pensée de son esprit pour fouiller partout. Rien ne semblait capable de repousser une vingtaine de moutons, mais est-ce que le jeu prévoyait vraiment la possibilité que ses joueurs en aient peur ? Si ce n'était pas le cas, ils seraient bien embêtés... Elle remarqua alors une échelle qui semblait conduire à une petite mezzanine, cette option serait à explorer, mais elle était d'abord curieuse de savoir ce qui se cachait derrière les deux grandes portes du fond. Elle parvint à les ouvrir, étant plutôt légères malgré leur taille démesurée, et glissa un œil à l'extérieur. C'était un immense enclos, largement capable d'accueillir la vingtaine de moutons, et probablement prévu à cet effet.

Alors qu'elle commençait à réfléchir à la façon dont elle allait s'y prendre pour attirer les jolis nuages dans cette direction, une immense masse noire et blanche l'expédia au sol. Elle ne pipa mot, d'abord surprise, puis se mit à rire quand elle comprit de quoi il s'agissait. Un chien était en train de lui lécher le visage en remuant la queue, tout content de voir du monde. Elle parvint enfin à se relever, ce qui n'était pas une mince épreuve puisque ni l'animal, ni son corset ne lui facilitaient la tâche. L'animal qui lui avait sauté dessus était un magnifique Border Collie, la race la plus intelligente de son espèce et surtout un excellent chien de berger. Willie venait de trouver celui qui pourrait la débarrasser des moutons. Après l'avoir noyé sous les caresses, elle alla ouvrir les portes de la grange en grand, se sentant comme une véritable fermière. Elle n'eut ensuite pas besoin de faire grand chose, mise à part courir, pour que Paco -puisque c'est le nom qu'elle avait décidé de lui donner,- la suive jusqu'aux moutons. Et encore moins pour qu'il leur fasse traverser la grange, c'était un véritable jeu d'enfant.

Quand ils furent tous présents dans l'enclos, elle laissa passer le Border Collie et ferma les grandes portes à double tour. Willie était épuisée, elle poussa un grand soupir de soulagement et se dirigea vers la ferme dans laquelle Tim se cachait probablement toujours. Enfin ça faisait quand même plus de vingts minutes, elle espérait qu'il n'ait pas fait de mauvaise rencontre ! Si c'était le cas, tout ce qu'elle venait de faire n'aurait servi à rien. Sans s'en rendre compte, elle commença à marcher plus vite, finissant par ouvrir la porte d'entrée en trombe. Mais la pièce était vide, enfin du moins elle semblait vide. C'est en tournant la tête qu'elle aperçut Timothy, caché derrière un meuble. Il avait donc vraiment très peur des moutons. Elle lui tendit sa main pour l'aider à se relever, tout en commentant:

« Tu peux sortir maintenant, nous sommes débarrassés de l'envahisseur. Par contre, je te conseille de ne pas ouvrir la porte du fond de la grange. »

Soudain, le chien entra dans la pièce et s'approcha de Willie qui se mit à genoux pour le caresser.

« Tu peux remercier Paco, tout le mérite lui revient, moi j'ai juste ouvert la porte. Elle baissa la tête vers le gentil toutou qui la scrutait avec son grand regard empli d'intelligence, et sans le quitter des yeux, elle ajouta: tu sais Tim, je suis désolée pour ce qu'il t'arrive depuis qu'on est dans le jeu, je vois bien que t'es tout grognon. Mais t'en fais pas, je suis sûre que maintenant tu vas t'éclater ! »

Elle conclut ses dires par un grand sourire adressé au jeune homme, puis reporta son attention sur le chien qui s'était couché sur le dos pour qu'elle lui gratte le ventre. Si Paco devait mourir, elle serait sûrement plus attristée que si elle avait à enfoncer une hache dans la tête d'un être humain -du jeu bien évidemment. Tout en prolongeant les grattouilles, elle fit un petit rapport de ce qu'elle avait pu observer:

« Il y a des chevaux dans la grange, des vrais, pas des petits poneys. Et je pense que l'on peut trouver beaucoup de choses ici, en fouillant un peu. D'ailleurs il y a une mezzanine, mais je n'ai pas encore été voir si elle regorgeait de choses intéressantes. »

Willie ressortit, suivie par Paco qui ne la quittait plus, et s'approcha enfin du puits sur le bord duquel la gourde l'attendait. Elle remonta le seau et plongea le récipient dans l'eau, avant de le porter à ses lèvres. Enfin. Elle rêvait de cette sensation depuis une éternité, et voilà qu'elle la vivait. Un sourire satisfait aux lèvres, elle tendit la gourde à Tim, pour qu'il se désaltère ou simplement qu'il la porte. Après tout, c'était à lui qu'elle avait été donnée. Elle scruta les alentours, observant tour à tour une sorte d'enclos dont le sol était recouvert de sable, un bac rempli de bouteilles en verre, et la ferme qui s'élevait devant leurs yeux.

« Arrête moi si je me trompe, commença-t-elle avant de poser les yeux sur Timothy, mais j'ai comme l'impression que personne ne vit ici, ça semble être une sorte de lieu pour se ressourcer et vraiment prendre en main le fonctionnement du jeu. Enfin, après tout, je n'y connais rien. »

Elle s'entêtait à prendre Tim avec des pincettes, déjà qu'il avait eu l'air très irrité quand elle s'était réjouie de sa petite victoire sur le cow-boy, elle ne voulait pas l'agacer d'avantage. S'il y avait bien quelque chose que Willie ne supportait pas, c'était qu'on ne l'apprécie pas. Elle pouvait concevoir que la secrétaire des Pompes Funèbres ne l'aime pas, mais Timothy ? C'était hors de question, s'il le fallait elle le forcerait à la côtoyer. Elle savait bien qu'au fond il l'aimait bien, ils étaient amis après tout, mais cette manie de ne jamais le montrer la perturbait. Même Blanche savait lui faire comprendre qu'elle tenait à elle, bon, c'était peut-être en tuant des êtres humains pour la sauver d'un poison qui progressait dans son corps, mais c'était déjà ça !

« T'as vu ! fit-elle en se levant soudainement du bord du puits sur lequel elle était assise, on a du courrier ! »

Elle sautilla jusqu'à la boîte aux lettres, doutant légèrement de leur existence à l'époque, et l'ouvrit. Seule une lettre, dont elle s'empara, se trouvait à l'intérieur. Elle ouvrit l'enveloppe minutieusement pour ne pas l'abimer, et lu ce qui se trouvait à l'intérieur. Son regard s'illumina soudainement alors qu'elle retournait vers Tim en trottinant.

« Regarde ! Elle donna la lettre à son ami pour qu'il puisse la voir de ses propres yeux, et conclut: nous sommes chez moi ! Enfin chez Willow, mais ça revient au même. »

Elle comprenait mieux pourquoi Paco avait été si content de la voir et si docile, c'est parce que c'était son chien ! Willie trouvait tout de même sa tenue très soignée pour une fille de fermiers, ça ne devait pas être n'importe quels éleveurs de moutons. Mais où était passée toute sa famille ? Après tout, Willow était peut-être une fille unique, orpheline de mère, dont le père était parti dans les montagnes. De ce qu'elle pouvait en déduire, cette ferme lui revenait donc, et Tim et elle étaient en droit d'y faire ce que bon leur semblait. Ses suppositions n'étaient pas si éloignées de la vérité.

Nombre de morts: 1



©️ Gasmask
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