« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Pendant un long moment, Athéna fut silencieuse, savourant simplement la chaleur du soleil, la légère brise et l’odeur salée de la mer. À ses côtés Melody semblait faire de même, jusqu’à ce que la déesse ne reprenne la parole, s’interrogeant sur tout ce cirque au siège de l’entreprise Blackstorm. La brune avait l’impression que les choses n’étaient pas très claires et cela ne lui plaisait pas du tout de savoir sa nièce là-dedans. Et pire, de savoir que parce qu’elle était trop focalisée sur elle-même, elle n’avait rien vu et avait laissé la sirène seule dans la merde…
- Comment c’est possible ? Demanda-t-elle. Ton père n’a pas fait les choses correctement ?
Cela l’étonnerait à moitié. La dernière fois qu’elle avait vu Poséidon, c’était à la Nouvelle-Orléans, plusieurs années auparavant donc. Et la façon dont il traitait Melody lui avait hérissé le poil : sa fille n’était là que pour palier à la présence de son fils. Et ça, la guerrière ne parvenait pas à le digérer. À l’époque parce qu’elle trouvait ça plus qu’injuste envers la sirène. Aujourd’hui, parce qu’en plus de ce premier point, elle avait découvert que son père à elle, Japet, voulait la tuer parce qu’elle n’était pas un fils. Elle supportait d’autant moins les différences entre Melody et Egéon. L’une abandonnée, mise de côté, l’autre choyé comme un coq en pâte. Melody n’avait été « reprise » dans la famille Blackstorm que parce qu’ils avaient eu besoin d’elle d’après ce qu’elle avait compris en discutant avec Diane par le passé. Autant dire donc qu’imaginer que Poséidon ait tout laissé à sa fille tout en lui mettant un cerbère sur le dos ne la surprendrait qu’à moitié.
- Bien évidemment que tu n’es pas stupide… Tu as sans doute déjà imaginé plusieurs scénarii pour te sortir de là. Rétorqua-t-elle calmement. La question est de savoir ce dont tu as besoin pour l’éjecter… Si tu as besoin d’alliés, sache que je suis là.
Et s’il fallait faire disparaître cette Vanessa, de façon définitive, Athéna s’y collerait sans le moindre état d’âme. En général, elle s’abstenait de tuer des mortels, sauf cas extrême comme le cinglé allemand des années 40, mais là, il s’agissait de sa famille. D’une nièce qui lui ressemblait beaucoup et à laquelle tous avaient plus ou moins tourné le dos. Donc oui, tuer s’il le fallait ne serait pas un problème, même si elle préférait faire les choses bien plus discrètement.
- Il te manque peut-être juste des informations… Réfléchit-elle à haute voix. Ce qu’il faudrait, c’est te renseigner sur les statuts de chacun dans l’entreprise. Et avoir la majorité du conseil d’administration avec toi. Là-dessus, je peux t’aider… J’ai quelques entreprises dont personne ne sait que je suis la propriétaire. Sous ce couvert, je peux tenter d’acheter les actions en bourse de l’entreprise jusqu’à ce que tu aies la majorité. Bien évidemment, toutes ces actions te reviendraient à toi ensuite, mais ça pourrait suffire à éjecter ta Vanessa si ton père a fait les choses dans les règles…
Avant de faire un plan d’attaque plus sophistiqué, il fallait plus d’informations. En tout cas, c’était déjà une piste. En plus de cela, cette méthode aurait le mérite de montrer que Melody pouvait jouer parmi les requins du grand bassin, ce dont Athéna ne doutait pas. La déesse ricana en entendant la sirène lui demander ce qu’il s’était passé de craignos…
- Une accumulation de choses. Dit-elle en soupirant, en s’allongeant dans le sable, son regard tourné vers le ciel. Une place indéfinie dans cette famille de barjos qu’est la famille divine, l’identité d’un père dévoilée et la rencontre avec celui-ci, ce même père qui cherche à me tuer par tous les moyens parce que j’ai le malheur d’être l’ainée et d’être une fille surtout et une rupture plus que blessante… Raconta-t-elle. Nous avons découvert un autre monde, un univers parallèle sur le point de se détruire à cause de la présence de Storybrooke. Avec des alter ego. Et des dieux de chez nous. Le Dolos de là-bas avait enlevé notre Héra après que notre Zeus ait pris le pouvoir dans cet autre monde. Le Zeus que j’ai combattu à la Nouvelle-Orléans était celui de cet autre monde. Bref, tout ça pour dire qu’on a récupéré notre Héra, le Dolos et l’Hermès de là-bas et qu’on a pu revenir ici. Ah, et si je revois Aphrodite, je pense que je la tue. Ajouta-t-elle durement. Enfin voilà, ça m’a fait l’impression d’une cocotte minutes dont le summum a été la rupture avec Hermès. On s’est méchamment écharpé ce jour-là, c’était la goutte d’eau, je me suis barrée pendant 9 mois sans rien dire à personne. Puis j’ai vu l’apparition de la Lune Noire et j’ai compris que les choses allaient commencer à devenir de plus en plus sérieuses alors je suis revenue… Expliqua-t-elle. Tu peux te moquer si le cœur t’en dit…
Parce que raconter comme ça, c’était assez pathétique de s’enfuir durant 9 mois pour si peu. Et que Melody serait parfaitement en droit de se foutre de sa gueule pour ça, Athéna ne dirait rien si elle le faisait. Mais sur le moment, elle avait explosé, il avait fallu qu’elle parte, ça lui semblait la meilleure des solutions.
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by Wiise
Melody Blackstorm
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Alors pourquoi je me reflète si bien en toi ? ❞
| Conte : La Petite Sirène 2 | Dans le monde des contes, je suis : : Melody, la fille de Poséidon
J'avais écouté très attentivement tout ce qu'elle m'avait dit. Elle me proposait d'acheter certaines actions pour avoir la compagnie à l'usure. J'étais sceptique. Est-ce que ça pouvait vraiment fonctionner ? Je n'y comprenais pas grand-chose. Quelle idée avais-je eu de me confronter à de tels requins ? Je ne disposais pas des bonnes armes. Cependant, avec son aide, j'avais peut-être une chance. Elle était fin stratège. Ce n'était pas le premier combat de ce genre qu'elle menait.
"Je ne pense pas qu'acheter des actions en bourse arrangerait quoi que ce soit." fis-je, soucieuse. "Toute l'entreprise est pourrie jusqu'à la moelle. Mais... merci. S'il y a une chance d'y arriver, c'est bien avec toi."
Je lui adressai un sourire en coin. Malgré tout, je gardai des réserves.
"La société m'appartient. Mon père me l'a léguée. J'ai des papiers qui le prouvent mais... ça c'est de la théorie. En pratique, Vanessa Poulypous a la main mise sur tout. C'est elle la PDG."
Je grimaçai à cette idée. Je détestais vraiment cette femme et sa manière doucereuse de tenter de me manipuler. Je n'étais pas aussi malléable qu'elle le croyait. Néanmoins, j'étais pieds et poings liés. Elle constestait chacune de mes décisions et quand bien même, je n'avais pas le pouvoir de les mettre en exécution. Je faisais de tout petits ronds dans l'eau. Il faudrait beaucoup de persévérance pour provoquer de gros remous.
"Je pourrais tout envoyer balader d'un claquement de doigt." fis-je, maussade. "Il me suffit de leur tourner le dos. Nul ne me courera après. Je ne suis qu'une épine dans leur chaussure de couturier. Le souci, c'est que je veux mettre mon grain de sel. Je veux les anéantir."
Une rage sourde ainsi qu'une profonde détermination battirent contre mes tempes. Pour l'instant, ça n'était que des mots mais un jour, ils se transformeraient en actes. J'avais déjà fait quelques menus changements sur des choses qu'ils jugeaient insignifiantes. C'était toujours mieux que rien.
La discussion prit un tournant inattendu. Athéna m'expliqua la raison de son exil volontaire. Face à tout ce qu'elle me dévoila, je ne pouvais que comprendre son choix de partir. Il fallait encore plus de courage pour revenir. Notre famille ne la méritait clairement pas, mais je craignais de la blesser en le disant. En tous cas, je n'avais aucune raison de me moquer d'elle. Au contraire, une sensation nouvelle, mélange de douceur et de nervosité, s'empara de moi quand je réalisai qu'elle venait de se confier. Je décidai de me focaliser sur un détail insignifiant afin de ne pas montrer que j'étais émue.
"Tu es sortie avec Hermès. L'autre Hermès." déclarai-je, sourcils froncés. "Mais... tu n'as pas tué le modèle d'origine ?"
Je n'étais plus certaine. Toutes ces histoires divines me passaient par-dessus la tête, mais ce qui concernait Athéna m'intéressait.
"Au moins, on peut dire que tu auras tout testé avec lui."
Je lui adressai un sourire complice. C'était de l'humour noir, mais je savais qu'elle ne le prendrait pas mal.
"Quant à ton père... Je ne sais pas ce qui est pire entre le fait qu'il veuille ta mort ou que le mien m'ait manipulée depuis que je suis née. Tu sais, parfois je me dis que si Egéon était encore en vie, mon père ne se serait probablement plus souciée de moi. Il m'aurait peut-être laissée mourir. Sans Flotsam, c'est ce qui serait arrivé."
Je mentionnais la guerre divine, quand le palais de Poséidon avait été attaqué sur Olympe et qu'il avait tout mis en place pour sauver mon frère, en me laissant dans mon bocal. J'avais été repêchée in extremis par Flotsam qui m'avait ramenée sur un rivage terrestre. Là, j'avais été balloté d'orphelinats en maisons d'accueil. L'enfer avait véritablement débuté sur terre. Par moments, je me disais que mon père avait bien agi en me laissant dans mon bocal. Avait-il compris que je n'aurais jamais ma place sur terre, que je serais traitée comme un monstre ? Que la mort serait plus douce pour un être comme moi ? Pendant longtemps, je l'avais cru. Puis, certaines personnes -une poignée- m'avaient prouvé le contraire. Enoch, Jamie, Anna, Athéna, Emmet, Anna Maria... Ces gens étaient capables de m'aimer. Ils ne se forçaient pas. A chaque fois, c'était une surprise de le découvrir. J'avais été trop abîmée par les humains ainsi que par mon propre père pour en faire une habitude.
"On a vraiment des sal*uds en guise de pères." conclus-je, amère. "Faut pas que ça t'atteigne. Tu vaux beaucoup mieux que lui."
Un peu fébrile, je posai une main sur l'épaule de la déesse, avant de lui adresser un sourire confiant.
"On devrait rentrer. Les requins de la Blackstorm Corp. seraient beaucoup trop heureux de voir que j'ai déserté." soupirai-je. "Mais on pourrait déjeuner ensemble. Si ça te dit, bien sûr..."
Je lui jetai un coup d'oeil presque timide. Il y avait peu de chance qu'elle refuse, mais j'étais si méfiante par nature que j'en venais à douter de mes proches. Elle était partie une fois. Pour des raisons compréhensibles mais... elle pouvait très bien disparaître à nouveau du jour au lendemain. Je ne pouvais lui dire que cette fois-ci, je ne le supporterais pas. Je ne voulais pas paraître faible face à elle. Je me contentai donc d'éloigner la main de son épaule et de ramener une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Eloise A. St-James
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| Conte : Hercules | Dans le monde des contes, je suis : : Athéna
Ressusciter Poséidon et lui planter son épée entre les côtes devenait de plus en plus un rêve appréciable pour la brune. Athéna ne l’appréciait déjà pas de base, mais savoir qu’en plus cet idiot avait propulsé sa fille à la tête d’une multinationale sans lui donner tous les fils pour s’en sortir et ne pas se laisser bouffer… Cela ne faisait qu’exacerber le ressentiment que la déesse vouait au poisson pané. En tout cas, elle eut un sourire en entendant Melody accepter son aide. C’était déjà quelque chose.
- Il y a plein de moyens… Celui-là est le plus simple à mettre en place disons. Mais pas nécessairement le plus discret. On pourra toujours en reparler si tu le souhaites.
En tout cas, la sirène semblait comprendre que sa tante allait l’aider et serait là en cas de besoin et c’était déjà ça. Ceci dit, personne ne ferait croire à Athéna que sa nièce l’appellerait en cas de problème. Oh non… La jeune femme était butée, autant que la guerrière, et elle tâcherait de se défaire de ses problèmes avant d’appeler en ultime recours.
- Ca n’aurait jamais dû être possible… Il y a magouille là-dessous. Soupira la déesse. J’imagine que tes mails sont surveillés ? Sinon je t’aurais dit de me les adresser ces documents, je les aurais montré à mon chef juridique…
Athéna ne s’en vantait jamais, mais elle avait quelques entreprises, notamment dans l’art. Elle gérait tout ça de loin, ayant des personnes de confiance aux bons postes. Ceci dit, la brune faisait souvent des visites surprises pour rappeler aux gens qui étaient la patronne. Pour le moment, elle n’avait pas trop eu à se plaindre par rapport à ses employés.
- Je n’ai aucun doute que tu le feras. Sourit la déesse en voyant sa nièce aussi déterminée. Il faut juste t’en donner les armes et je peux t’aider pour ça.
N’était-elle pas la déesse de la Stratégie ? Cela servait énormément, surtout dans le monde de la finance où tous étaient des requins plus ou moins importants… Cependant, Athéna avait un réel problème avec cette Vanessa. C’était très étrange le fait qu’elle soit autant présente. Elle ne comprenait pas pourquoi. Il y avait sans doute des choses à creuser là-dessus… Mais les deux femmes cessèrent de parler de boulot et d’entreprise quand Melody demanda à sa tante la raison de son départ. Alors la guerrière lui répondit, aussi honnête que possible, même si cela pouvait donner ensuite des raisons à sa nièce de se foutre d’elle.
- Si, je l’ai tué. Sourit-elle, sachant combien la situation était étrange. Mais ce sont deux personnes différentes en réalité. Je retrouvais des choses du Hermès d’origine mais ce n’était pas du tout pareil, heureusement… Fit-elle avec un petit rire qui se tarit en entendant la suite. Vrai… Pas de regret au moins.
Quand Meldoy parla de leurs pères, Athéna se fit silencieuse, acquiesçant. Elle ne savait pas que Poséidon avait laissé sa fille mourir dans les prémices de la guerre olympienne mais le fait de l’apprendre lui fit serrer les poings. Depuis le début elle n’aimait pas la relation entre Melody et son père, trouvant qu’il considérait sa fille comme un pis-aller, mais manifestement la sirène en était bien consciente et cela rendait rageuse la déesse.
- Toi aussi. Ne laisse jamais personne dire le contraire. Répondit doucement la déesse en serrant la main que sa nièce avait posée sur son épaule.
Elle-même ne laisserait personne dire des choses pareilles. Elle avait déjà légèrement bataillé avec Apollon après l’épisode à la Nouvelle-Orléans, quand Athéna avait invité la sirène à la fête qui avait lieu par la suite. Elle continuerait sans aucun souci.
- Tu as raison. Je t’ai enlevé en plus, ça va les mettre à cran. Ajouta-t-elle en souriant et en se levant. Tiens. Dit-elle en tendant une carte à sa nièce. Ce sont mes coordonnées. Tu me dis quand tu veux qu’on aille déjeuner et on ira. Et si tu ne veux pas que ton portable soit espionné, n’hésites pas à m’appeler, je t’entendrais. Expliqua-t-elle à sa nièce en mettant un doigt sur sa tempe.
Autant il y avait des gens auxquels elle ne répondrait jamais, autant Melody ne faisait clairement pas partie de ceux-là et Athéna voulait que sa nièce le comprenne bien. Puis une fois certaine que Melody était prête, elle les téléporta toutes deux dans le bureau de la sirène, grimaçant en retrouvant ces lieux qui ne correspondaient pas à la sirène. Après un dernier au revoir et une injonction de ne pas hésiter à l’appeler au besoin, la guerrière disparut à nouveau, laissant la sécurité de la tour s’embêter à la chercher, pour son plus grand amusement.