« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Assis sur la plus haute marche du temple, Solal observa les fauves repus s'éloigner dans la forêt les uns après les autres. Il était désormais seul dans l'arène et il ne savait pas exactement ce qu'il devait faire pour en sortir, il lui semblait qu'il avait gagné pourtant. Il poussa un soupir avant de se lever et de commencer à descendre les marches unes à unes. Il n'avait aucune raison de reste ici, il avait exploré tout le plateau sans trouver la moindre entrée, il en conclut donc qu'il valait mieux retourner au lac, au moins là-bas, il aurait de l'eau. Il était tout de même un peu frileux à l'idée de retraverser la forêt seul, la première fois avait été toute une preuve, il n'y avait pas de raison que cette fois-ci soit différente. Mais il continua sa descente, sur ses gardes, au cas où les félins décideraient de revenir faire un tour par ici. Il prit tout son temps, et décida de faire le tour du temple en fois en bas, peut-être que l'ouverture n'était pas en haut après tout. Toujours alerte et son arme prête à tirer au moindre mouvement suspect, il commença à avancer autour de l'architecture de pierre.
Dans un premier temps, il ne vit absolument rien, il commençait à se dire qu'il faisait ça pour rien lorsqu'un renfoncement attira son attention. Il fronça les sourcils et se rapprocha avant de remarquer une ouverture, il aurait parié qu'elle ne se trouvait pas là plus tôt dans la journée. Il en était quasi certain. L'ouverture donnait sur un long couloir en pierre sombre, il ne voyait pas à un mètre devant lui, il fut prêt à faire marche arrière, ne tenant pas à avancer à tâtons, totalement aveuglé par l'obscurité. Il sursauta quand des lampes torches s'embrasèrent à droite et à gauche, éclairant le couloir sur toute sa longueur. Il semblait s'étendre à l'infini et Solal se demanda une seconde si c'était réellement très prudent de s'avancer plus avant. Mais alors qu'il songeait à faire demi tour, le temple se referma derrière lui, coupant toute possibilité de faire marche arrière.
Il resserra sa prise sur son arme et commença à avancer prudemment. Il avait vu les Indiana Jones et généralement, les temples dans ce style étaient maudits. Il faisait donc extrêmement attention où il mettait les pieds, histoire de ne pas déclencher un piège par accident. Des peintures incas couvraient les murs alors qu'il progressait, s'enfonçant de plus en plus au cœur du monument. C'était beaucoup trop calme à son goût, le seul danger c'était l'odeur de renfermé qui lui agressait les narines, il avait vécu trop de choses dans cette arène pour que tout à coup cet endroit ne lui réserve pas une dernière surprise. Il était donc sur ses gardes alors qu'il déboulait dans une grande pièce éclairée, l'or parsemait ses murs, reflétant la lumière des torches. Il cligna des yeux, surpris par la luminosité soudaine, éblouie par tant de brillance. Il resta un moment abasourdi, incapable de bouger.
Son regard fut attiré par un mouvement dans un recoin de la pièce, la vision le figea sur place. C'était impossible. Il sentit sa respiration se couper, son cœur accélérer dans sa poitrine alors que l'homme sortait de l'ombre, s'avançait vers lui. Solal retint un mouvement de recule, il devait tenir, il était hors de question qu'il recule devant lui, il n'était plus un petit garçon en faute. Il était un homme désormais. Et ce n'était pas lui qui l'effrayait et encore moins son fantôme. L'apparition écarta les bras comme pour réclamer une accolade en approchant toujours plus proche, il saisit le mafieux entre ses bras et l'embrassa sur la joue.
"Et bien mon fils ! Tu ne salues pas ton père ?"
De mauvaise grâce, il embrassa les deux joues d'Ariel Dorado avant de se soustraire à son emprise. Son regard orageux plongea dans celui de son paternel, confus.
"C'est impossible... Vous êtes..."
Un rictus faussement amusé s'étira sur le visage du prétendu défendu.
"Mort ?", son sourire s'agrandit. "Tu t'en es assuré n'est-ce pas ?"
Ariel tapota affectueusement la joue de son fils comme pour l'adouber, lui signifier qu'il lui pardonner ses erreurs.
"Quel genre de fils fait assassiner son père dis moi ?", son regard rechercha celui de Solal alors que son expression se durcissait. "Tu aurais au moins pu avoir la décence de le faire toi-même au lieu de m'envoyer un vulgaire... boucher."
Une moue dégoûtée déforma les traits du mafieux alors que son fils écarquillait les yeux d'horreur. Il savait. Bien sûr qu'il savait. Mortimer avait dû lui dire avant de le tuer. Mais ce qu'il ne comprenait pas... C'était ce qu'il faisait ici. Comment pouvait-il être là alors qu'il était mort ? Un fantôme ? Une illusion de son esprit ?
"Co... Comment ?"
Ariel partit d'un grand éclat de rire en reculant de quelque pas.
"Tu as cru te débarrasser de moi aussi facilement ? Mais je te hanterais toute ta vie mon garçon. Tu ne pourras jamais te défaire de mon fantôme. Tu devras vivre avec ce que tu as fait. Tu as du sang sur les mains."
Solal secoua la tête sans comprendre, comment pouvait-il être ici ? Mais il avait raison sur un point, il n'était plus celui qu'il avait été, il avait du sang sur les mains et ce depuis de nombreuses années, il n'était plus Tulio, il avait un statut, il était riche, il était important, il avait un nm respecté et craint. Grâce à Ariel. Un haut le cœur l'envahit à la pensée que tout ce qu'il avait il le devait à cet homme. Le sourire carnassier qu'il lui envoya reflétait ce qu'il pensait.
"Tu as compris n'est-ce pas ? Tu ne serais rien sans moi. Tu me dois tout. Tu n'es qu'un gamin ingrat. Un égoïste. Tu es devenu tout ce que tu as toujours méprisé. En me tuant, tu es devenu exactement comme moi. Alors ? Comment arrives-tu à te regarder dans la glace le matin ?"
Il serra les poings de frustration et d'impuissance, il refusait de s'avouer vaincu.
"Je ne suis pas comme vous, je ne serais jamais vous. Mon fils aura le choix. Je ne lui imposerais rien. Il n'aura pas la vie que j'ai eu, il aura une enfance heureuse."
Ariel éclata d'un rire tonitruant.
"Mon pauvre enfant, tu as eu tout que tu voulais et bien plus encore. Je t'ai offert toutes les clés pour réussir. Je me suis perverti pour t'offrir un avenir. Tu devrais me remercier, garçon."
Le père saisit le fils par le poignet pour le forcer à le regarder. Cette façon qu'il avait de le rabaisser en permanence le mettait hors de lui mais il n'était pas en position de répondre. Il n'avait jamais su lui tenir tête. C'était son plus grand regret.
"Tu es faible. Tu as toujours été faible. Tu n'as aucune force de caractère et tu n'en auras jamais. Ton fils mourra à cause de ta faiblesse. Ils le tueront. Réveille toi, Solal. Ou plutôt devrais-je dire Tulio ?"
Le choc réveilla Solal qui se libéra de l'emprise de son paternel. Comment connaissait-il son identité ? Comment connaissait-il son vrai nom ? Il ne lui en avait jamais parlé, ils n'avaient jamais parlé leurs vrais identité, partant du principe que cela n'avait pas la moindre importance. Mais peut-être aurait-il dû s'en préoccuper.
"Que... Comment... Qui êtes vous ?"
Ariel haussa un sourcil blasé.
"Je suis ton père bien sûr.", un sourire gourmand étira alors ses lèvres. "Mais je suis également ton pire cauchemar. Mon nom passé est Cortes. Tu te souviens n'est-ce pas ?"
Solal secoua la tête.
"Im... Impossible."
L'homme qu'il avait toujours considéré comme son père ne pouvait pas être cet homme. L'homme qu'il avait cherché à fuir par tous les moyens en rejoignant Eldorado. Il ne pouvait pas être... C'était... Solal se prit la tête entre les mains. Tout ce qu'il croyait vrai n'était que mensonge. Et il avait parlé de Siméon... Il avait dit qu'ils allaient le tuer. De qui parlait-il ?
"Vous avez parlé de Siméon. Qui va le tuer ? Qui le retient ?"
La panique envahissait tout son être alors qu'Ariel souriait.
"Tes amis bien sûr. Celle que tu as aidé à s'enfuir et le cheval. Ils se sont alliés pour te détruire. Pour nous détruire. Détruire ton héritage et l'empire que nous avons construit. Tu dois les éliminer avant qu'il ne t'atteigne. Tu dois les détruire, Solal. Pour ton fils. Pour son avenir."
Il était perdu, il parlait de Channel ? Il l'avait vu dans l'arène mais il l'avait tué. A Storybrooke, elle n'était qu'un poids encombrant. Elle avait toujours voulu rester proche de lui et plus encore quand la malédiction était tombée. Mais elle n'avait fait que lui rendre la vie infernale alors qu'elle voulait retrouver le lien qui les unissait autrefois. Mais elle n'était plus Chel et il n'était plus Tulio. Esteban avait toujours gardé ses distances, restant en retrait. Il était donc surpris du lien qui l'unissait à Channel. Surpris qu'Altivo s'allie à Chel pour le détruire. Mais... cela lui semblait logique quand il y réfléchissait. Qui d'autre ? Elle voulait se venger de son indifférence.
"Comment sortir d'ici ?"
Il était envahi d'une conviction nouvelle, il devait son fils coûte que coûte. Le sourire d'Ariel s'agrandit alors qu'il s'approchait de son fils.
"Tu es dans un rêve. Ton rêve. Il suffit de te réveiller."
Solal écarquilla les yeux de surprise. Comment ça il était dans son rêve ? Il observa son père suspicieux alors que ce dernier sortait un poignard de sa manche et lui enfonçait dans l'abdomen.
"Et pour cela, tu dois simplement... mourir."
Tout devint flou, sa tête commença à tourner alors qu'il manquait d'air. Il s'agrippa à son père alors qu'il s'effondrait au sol. C'était donc ça la mort ? La dernière image qu'il emporta avant de perdre conscience fut le visage flou d'Ariel souriant au dessus de son corps agonisant. Le noir l'engloba avant que l'air n'entre à nouveau dans ses poumons et qu'il n'ouvre les yeux en une profonde inspiration. Il ne prit pas le temps de constater qu'il était dans un lit, la première image qu'il capta fut le visage de Channel au dessus de lui. Une rage incommensurable s'empara de lui en voyant cette vipère immonde. Sa main trouva sa gorge avant qu'il puisse réfléchir à ce qu'il faisait exactement. Et il serra. Qu'elle meurt. C'était tout ce qu'il souhaitait !
code by EXORDIUM.
Rafael Adler
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Seán McLoughlin.
Once, there was a kingdom ruled by a kind king and a beautiful queen...
| Conte : Uncharted 4. | Dans le monde des contes, je suis : : Rafe Adler, l'insupportable.
L'entreprise était perdue d'avance, mais si cela permettait à certains d'entre eux d'avancer encore, de continuer et de potentiellement trouver un moyen de sauver leur peau, alors ça valait le coup. Utiliser l'herbe à chat était un mouvement on ne peut plus désespéré, mais ils n'avaient pas grand chose de mieux sous la main - et il était préférable de garder les balles pour plus tard - alors Rafe attrapa le petit bouquet pour l'envoyer loin d'eux, le plus loin possible. Et alors qu'ils s'apprêtaient à s'élancer tous d'un même élan, une lionne eut la mauvaise idée de venir leur barrer le chemin, et cet événement sonna le début du massacre. Gabriel et Emilie furent les premiers à se faire avoir, et lui tentait tant bien que mal de tenir la distance, mais ses blessures le ralentissaient...
Il ne vit pas la panthère qui se glissa derrière lui et qui, d'un puissant coup de patte, l'envoya au tapis. Il n'eut pas le temps de seulement essayer de se relever que l'animal se jetait sur lui, labourant son dos de ses griffes et lui tirant un long hurlement de douleur. Et les crocs se refermèrent sur sa gorge, le réduisant définitivement au silence.
Ses yeux se rouvrirent brusquement, dans un sursaut. Son souffle était rapide, trop rapide, et son regard balaya les environs sans rien reconnaître. Il était allongé sur le flanc, le sol était froid sous sa joue, et... Il ne savait pas où il était. Encore. Cela commençait à devenir une mauvaise habitude, qui ne lui plaisait pas... Par réflexe, sa main se porta à sa gorge, là où aurait dû se trouver une plaie béante, mais ses doigts ne touchèrent qu'une peau lisse et sans la moindre écorchure.
« Qu'est-ce que... »
Sa voix n'était qu'un souffle, comme s'il craignait de trop se faire entendre. Il se redressa en position assise, et observa l'ensemble de son corps, tâtonnant aussi dans son dos. Plus rien. Les griffures, les blessures par balle, tout avait mystérieusement disparu et il ne comprenait pas. Il était... Mort ? Cela semblait être la seule explication possible à tout cela, mais... Comment se faisait-il qu'il sente encore les choses ? Qu'il soit capable de percevoir le froid, le sol sous lui, qu'il sente encore l'air entrer dans ses poumons ?
« ... Ça n'a aucun sens. »
Dans un soupir, il se releva pour de bon et fit quelques pas. C'était agréable d'être débarrassé de toute trace de douleur... Mais ça ne lui donnait guère plus d'informations sur sa situation actuelle. Droit devant lui, un couloir s'ouvrait, s'étendant sur une longue distance pour... Déboucher sur une embrasure de porte auréolée de lumière. Un mauvais sourire étira ses lèvres.
« Plus cliché que ça, tu meurs... Et c'est pas comme si j'avais gagné ma place au Paradis. »
Il décida que cela ne lui inspirait pas confiance et il tourna le dos à cette issue, préférant inspecter les murs à la recherche d'un éventuel mécanisme, ou d'une porte dérobée. Il chercha encore et encore... En vain. Il ne faisait que perdre du temps et ce constat lui tira un soupir rageur, cette fois-ci. Finalement, il allait devoir se résoudre à emprunter ce maudit passage, alors il s'y engagea précautionneusement.
Ce chemin finit par déboucher sur une plaine et, en son centre, se trouvait un bunker. Ici aussi, tout était calme : pas le moindre bruit d'animaux, pas même un souffle de vent pour agiter l'herbe haute... Comme si tout était figé. Il observa le bâtiment, avant de lever les yeux au ciel.
« Il manquait plus que ça, tiens... murmura-t-il pour lui-même. »
S'égarer dans la plaine ne lui semblait pas être la meilleure des idées, alors il se rabattit sur le bunker, décidant de s'en approcher prudemment, veillant à faire le moins de bruit possible. Son regard scrutait les alentours, son esprit n'était pas tranquille : à chaque pas, il redoutait de déclencher un piège, de donner l'alerte à ceux qui devaient occuper l'abri renforcé. Alors qu'il ne se trouvait plus qu'à une dizaine de mètres de l'entrée, la porte s'ouvrit d'elle-même et un homme en sortit. Par réflexe, il eut un mouvement de recul et se mit en retrait, mais son regard ne quitta pas l'inconnu. Il semblait énervé, ses mouvements étaient rageurs lorsqu'il... S'essuya les yeux ? Avait-il pleuré ? Que se passait-il à l'intérieur ? ...
Rien de tout cela n'était rassurant. Néanmoins, le nouveau venu n'avait pas l'air plus dangereux que ça, et il ne semblait même pas l'avoir remarqué tant il était pris dans sa tourmente personnelle. Rafe hésitait sur la démarche à suivre : son regard passa plusieurs fois de l'entrée à l'homme... Un homme seul lui semblait bien moins menaçant que d'entrer dans un nouvel environnement inconnu, qui pouvait potentiellement être piégé en plus d'abriter d'autres personnes. Si jamais l'autre se montrait menaçant, il ne devrait pas avoir beaucoup de mal à le maîtriser... Alors il le suivit quelques instants avant de se décider à l'interpeller.
« Hé. Qui es-tu ? Et... Il fit un vague geste signe de la main en direction de ses yeux rougis. Tout va bien ? »
Question idiote...
« ... Tu as besoin d'aide ? »
Ses paroles le firent sursauter, le tirant probablement de ses pensées. Bien vite, l'autre se retourna pour le regarder d'un air surpris, avant de s'essuyer une dernière fois les yeux.
« Oh ! Euh... ça va oui. Merci. Je m'appelle Estheban. Et toi ? Il le dévisagea bien plus que de raison, et lui donna presque l'impression de pâlir tandis que ses yeux s'écarquillaient. Oh mais... tu es le dernier ! Tu es mort ? Oh non... »
... Il n'y comprenait rien. Ses sourcils se froncèrent tandis qu'il penchait légèrement la tête sur le côté. Il ne savait pas vraiment à quoi l'homme faisait allusion...
« ... Le dernier ? »
Il n'obtint pas plus d'informations : une main se referma sur son poignet, et il se retrouva entraîner à sa suite, en direction du bunker.
« Viens, vite ! »
Son ton était pressant, presque anxieux. Difficile à feindre. Mais Rafe ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il s'agissait d'un piège...
« Attends ! Tu m'emmènes où, là ? Et qu'est-ce que tu voulais dire plus tôt ? »
« Les autres sont déjà là. On pensait que... Oh, peu importe. »
Il pressa l'allure tout en resserrant sa prise sur son poignet. Ils empruntèrent un dédale complexe de couloirs enchevêtrés, jusqu'à déboucher sur une pièce plus imposante, plus spacieuse : les autres étaient bien là, effectivement - même si leur nombre avait diminué, et que certains visages lui étaient inconnus, il repéra Gabriel et Tadashi. Ainsi que Solal, allongé sur un lit. S'il lui avait donné l'impression de dormir, il se redressa brusquement pour venir étrangler une jeune femme.
« Bordel, Solal ! »
Il ne fut pas le seul à intervenir : si lui se concentra sur son ami, afin de lui éviter de poursuivre ses actions malheureuses, une femme qu'il ne connaissait pas s'avança pour prendre en charge la demoiselle agressée - qui n'était autre que Chel. L'homme aux yeux encore rouges les rejoint, et fonça sur Solal, le saisissant par le col de sa veste et le bousculant un peu - surprenant, au vu de son apparente douceur.
« Mais t'es malade ? Qu'est-ce qui te prend ? »
Rafe n'eut pas de mal à voir que le mafieux n'était pas dans son état normal : son regard semblait fou, comme s'il nageait encore en plein cauchemar. Il commençait à se débattre et, craignant qu'il s'en prenne encore aux autres, il raffermit sa prise sur l'un de ses bras, tandis qu'Estheban se chargeait de l'autre.
« Où est mon fils ? Qu'est-ce que vous en avez fait ? Il se débattit encore, plus violemment, avant de se mettre à hurler. IL EST OÙ ?»
Chel se rapprocha et, malgré les traces de mains qui ornaient à présent sa gorge, gifla Solal de toutes ses forces.
« Espèce d'abruti. Tu as vraiment cru qu'on avait enlevé ton fils ? Tu penses vraiment qu'on te ferait ça ? »
Malgré l'air digne qu'elle affichait, une ombre de douleur passa dans son regard. Le coup semblait avoir ramené Solal à la raison, et il cessa enfin de se débattre. Après avoir échangé un regard, Estheban et Rafe décidèrent de le relâcher : même s'il conservait un air hargneux au possible, il ne semblait pas être sur le point de lui sauter à la gorge, comme avant. Ce qui devait être bon signe, au vu des circonstances...
« Mais il a dit que... »
« Qui a dit ? demanda-t-elle, en haussant un sourcil. »
« Mon père... »
La réponse fit naître un sourire narquois sur le visage de la jeune femme.
« Et tu préfères le croire lui plus que nous ? »
La remarque sembla déconcerté son ami, qui secoua la tête en abordant un air désabusé, avant de l'enfouir entre ses mains. Il était clair qu'il ne savait plus vraiment où il en était... Et c'était également le cas pour Rafe, qui l'observait en fronçant les sourcils.
« Comment ça ? ... Ton père est mort, aux dernières nouvelles. Comment aurait-il pu te dire quoi que ce soit ? »
Il ne comprenait pas comment la chose pouvait être possible, et le regard peu amène qu'il reçut en retour ne lui fit pas regretter sa question.
« Dans l'arène. Mais il m'a tué aussi. Et il a parlé d'un rêve. Alors... Je... »
« Alors tu as préféré m'étrangler dans le doute. C'est la deuxième fois que tu tentes de me tuer tête d'abruti et la première fois. Tu as réussi. Elle ponctua sa phrase d'un mouvement de tête qui fit voltiger ses longs cheveux, montrant tout le dédain qu'elle éprouvait à son encontre pour l'instant. »
Rafe soupira... Mais un petit sourire narquois finit par naître sur son visage.
« Décidément... C'est ta journée, niveau folie meurtrière. Faudrait songer à atterrir, à un moment donné... »
Sa remarque sembla désespérer Solal, qui leva les yeux au ciel.
« Oui bon ça va. Je me calmerais quand je pourrais serrer mon fils dans mes bras. Et puis... Tu n'as pas toujours souhaité que je me calme si je me souviens bien. »
« Peut-être, mais là je t'avoue que ça commence à me fatiguer, de devoir te surveiller... Enfin. Il haussa les épaules, montrant ainsi que le sujet était clôt - pour lui, en tout cas. Il reporta son attention sur Estheban. Bon. Maintenant qu'on est tous réuni, tu peux m'expliquer ? A quoi tu faisais allusion, tout à l'heure ? Et c'est quoi, cet endroit ? »
« Vous êtes le dernier à mourir avant Tulio. Tout en disant ça, il avait l'air un peu embêté. Vous étiez dans son rêve. Chel vous y avait envoyé pour... Son regard dévia vers Solal, et il se reprit. La raison n'a pas vraiment d'importance. »
« Ça a clairement échoué de toute façon. Il est toujours aussi con qu'avant. Peut être même pire. »
« On doit trouver un moyen de quitter cet endroit pourtant... »
La femme qu'il ne connaissait pas prit la parole.
« Il doit forcément retrouver son "humanité" pour que nous nous échappions? Il n'y a aucune autre solution ? Par ce que j'ai aussi un fils en dehors. Elle désigna Solal d'un geste. Et je ne compte pas faire son éducation. Nous risquons de mourir avant. »
La remarque fit soupirer Chel.
« Non mais ça aurait pu aider. Remarquez maintenant il nous écoute. »
Son sourire narquois ne fut pas du goût du principal intéressé, qui se contenta de lui renvoyer un regard blasé.
« Il aurait suffit de me demander Chel. Pas besoin de faire tout ça. »
« Vraiment ? Elle haussa un sourcil, surprise. Parce que tu as plus l'habitude de m'envoyer bouler qu'autre chose. »
« Étonnant... »
Il ne s'agissait que d'un murmure, mais cela marqua la première intervention de Tadashi dans cette grande conversation. Seul Gabriel demeurait muet, et à l'écart : son regard était absent, perdu dans le vide. Il ne semblait même pas avoir conscience de tout ce qui se déroulait autour de lui, comme s'il était... Définitivement perdu. Cette vision ne plût pas à Rafe, qui s'approcha de l'homme. Il hésita à poser une main sur son épaule, mais cela ne lui semblait pas réellement indiqué - et il craignait une énième réaction violente. Alors, il se contenta de s'arrêter en face de lui.
« Vous allez bien... ? »
La question était ridicule au possible - non, c'était évident que ça n'allait pas - mais au moins cela prouvait que quelqu'un s'intéressait encore à lui. Que quelqu'un cherchait encore à le ramener parmi les vivants.
panic!attack
Gabriel Agreste
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Léonardo Dicaprio
- Qu'est-ce que tu sais exactement ?
- Que tu as échoué.
◘◘◘
Heroes make mistakes too...
| Conte : ♦ Miraculous Ladybug ♦ | Dans le monde des contes, je suis : : Gabriel Agreste alias le Papillon
C'était décidément la question que tout le monde se posait depuis leur arrivée ici. Au Hunger Games. Ridicule. Gabriel ne digérait toujours pas cette mascarade mais ce n'était étonnement pas aux couples à sens unique qu'il en voulait. Après tout, c'était le rêve de Solal et l'inconscient de Gabriel qui avait créé Émilie... S'il l'avait vu et s'il avait cru en sa résurrection, c'était tout simplement parce qu'il s'était donné matière à y croire. De ce fait, il ne pouvait s'en vouloir qu'à lui. Gabriel aurait pu penser à Adrien ou encore à Nathalie mais non, la première personne qui lui est apparue, la voix qu'il avait souhaité entendre à son arrivée, c'était celle de sa femme décédée. Et il s'en voulait énormément pour cela. Il se rendait compte que depuis toutes ces années, alors qu'il jetait la faute sur les super héros et leurs Miraculous, sur le gardien, sur son fils ou encore sur l'individu qui avait volé le cadavre de sa femme dans son dos, il se rendait compte qu'il évitait le vrai fautif : lui-même. Il aurait pu éviter la mort d'Émilie s'il avait été plus attentif à son état de santé. Mais au delà de ça, maintenant qu'elle était morte et qu'il n'y avait pas de moyens de la faire revenir, il aurait pu faire son deuil et avancer. Accepter. Et si ce n'était pas pour lui au moins pour les gens qu'il aimait et qui faisaient tout pour le réconforter. Combien en a-t-il écouté, de ceux-là ? Même Nathalie était partie quand elle eut compris qu'il n'y avait plus d'espoirs pour lui. Gabriel l'entendait aussi, désormais. Il n'y avait plus d'espoir... Émilie était partie pour toujours. Toujours. Il n'y avait pas de marche-arrière possible. Gabriel ne revivrait ni les moments passés en sa compagnie, ni l'adolescence de son fils, ni la présence de Nathalie à ses côtés, tout simplement parce qu'ils étaient tous partis. Il leur avait fait tourner le dos et tout ça pour quoi ? Un mort ? Ce qui ne reviendra plus jamais ? Une fichue illusion. Ça l'écœurait.
Il songeait à tout ça quand Solal se réveilla, à la recherche désespérée de son fils. Gabriel ne sourit pas mais il comprenait. Il jeta un regard sur la jeune fille follement amoureuse de lui mais qui s'en cachait, sachant pertinemment que son amour n'est pas réciproque. Il avait aussi remarqué l'attitude d'Altivo envers Channel. Innocents... Naïfs... Mais Gabriel n'avait pas été mieux. Lorsqu'il vit en Channel un peu de lui-même et en Altivo un peu de Nathalie, il se dit vivement que ce dernier ne méritait pas la jeune fille pour l'intérêt qu'elle ne lui portait pas assez. Parce qu'elle ne devait pas être aveugle - non. Elle savait les sentiments qu'Altivo avait pour lui mais elle devait les ignorer comme Gabriel l'avait fait pour Nathalie. Maintenant, il ne souhaitait qu'une chose... la revoir. Mais pourquoi ? Pour se faire pardonner de tout ce qu'il avait pu faire ? Il y avait tant de choses... Tant d'erreurs, tant de temps de perdu... C'était du pur gâchis et le styliste n'en pouvait plus.
Toutes ses réflexions avaient défilé dans sa tête durant leur minute de débat. Ainsi, lorsque Rafael vint vers lui pour lui demander si ça allait, Gabriel leva un regard froid dans sa direction. Il se souvint alors de toutes les fois où il l'avait akumatisé - faisant de lui un pion pour atteindre son objectif. Il ne le savait même pas... Gabriel était si lâche qu'il devait encore se cacher derrière un masque.
"Qui est-ce que ça intéresse ?"
Rafael jeta un regard perplexe au styliste. Il ne s'attendait pas à cette réponse.
"Comme on est tous ensemble dans cette histoire... Autant qu'on essaye de veiller un tant soit peu les uns sur les autres, non ? Il haussa les épaules. Mais libre à vous de faire votre forte tête... On n'est plus à ça près." Puis esquissa un rire moqueur qui ne fut pas rendu par son interlocuteur.
Gabriel avait-il l'air d'aller bien, sérieusement ? Pour une fois, il se sentait à la place des autres. Celui de la victime. Du pion. Le manipulé. Il ne pensait pas aux consentements des personnes à qui il offrait des pouvoirs en les utilisant. Alors pourquoi penserait-on à lui aujourd'hui ?
"Si nous devons travailler ensemble. Les tensions n'ont pas leur place ici, messieurs." Se permit d'ajouter Elena avec calme.
Un froid était jeté dans la pièce, c'était trop tard. Gabriel dirigea son attention sur Channel, Estheban et Solal qui semblaient en savoir plus que tout le monde ici mais se muraient toujours dans le silence ou le sarcasme. N'avaient-ils pas le droit de savoir, eux, ce qu'ils s'étaient passés ici ? Rafael avait fait profil bas d'une main levée vers la jeune fille qui demandait un minimum de solidarité mais le styliste ne joua pas le jeu. Pas s'il le jouait seul...
"Vous nous avez embarqué là-dedans alors je ne pense pas qu'il soit de trop de nous en donner les raisons. Comment êtes-vous arrivés ici ? Quel est cet endroit ? Qu'est-ce que vous ne dites PAS ?"
C'est Chel qui tourna la tête vers lui en première, feignant une moue de pitié avant d'aller se réfugier auprès de Solal qui ne la calculait même pas. Gabriel ignora le regard qu'elle avait pu lui tendre - elle s'enfonçait toute seule.
"On ne sait pas comment nous sommes arrivés ici. Répondit finalement Altivo d'un air embêté. On était à Storybrooke comme vous et un jour... on s'est retrouvé ici. On ne se rappelle pas comment. Mes derniers souvenirs sont un peu flous. Je faisais une balade en forêt je crois. Chel a des souvenirs similaires. Sauf qu'elle faisait du shopping. On ne sait pas exactement où nous sommes. On a découvert des papiers dans le bunker qui parlent de bloc. Et dans le labyrinthe il y a les créatures. On pense qu'elles sont mortels mais on ne s'est jamais attardés suffisamment pour le constater. Il fit une pause en esquissant un petit sourire. On vous a tout dit. On a compté avec Chel, on est ici depuis cinq ans environ. On ne vous a absolument pas entraîner ici. Vous êtes apparus un jour et... Chel a eu l'idée de... de vous envoyer dans les rêves de Tulio. Elle vous a endormi avec des somnifères qu'on a trouvé ici. Et elle vous a fait boire une potion qu'on a trouvé dans un des labos du bunker. Elle a voulu essayer. Y avait un mode d'emploi. Elle avait peur qu'il veuille pas nous aider. Même juste nous parler alors elle s'est dit qu'en lui insufflant l'idée de nous aider. Et grâce à vous peut-être qu'on arriverait à lui rendre une part de celui qu'il avait été. Mais Chel ne s'attendait pas à ce que son subconscient soit aussi... agressif. C'est lui qui a créé les Hunger Games comme une protection. Mais son père par contre... je ne sais pas. Peut-être que son subconscient voulait lui dire quelque chose... je... j'avoue ne pas savoir. Je n'ai pas pratiqué personnellement la persuasion onirique."
Il semblait embêté par la situation - qui ne l'était pas ? - mais Channel, pour sa part, se contenta de lever les yeux au ciel. Grande histoire pour peu d'informations, comme le craignait Gabriel. À vrai dire, il était persuadé être arrivé au bout de ses peines après être mort dans le rêve de Solal. Il pensait que c'était la fin de leur parcours, que ces gens allaient leur expliquer toute l'histoire et qu'ils allaient enfin rentrer chez eux. Belle illusion.
"Cinq ans ? Réagit la belle au bois dormant en fixant son ami d'un air surpris. C'est impossible. Je vous ai vu, Chel et toi, aux funérailles de mon père.
- Oui c'était cinq mois avant notre disparition. Il y a cinq ans. Environ.
- Je ne crois pas non. Lança Solal en arquant les sourcils. Ses funérailles ont eu lieu il y a cinq mois." Il ne comprenait pas la situation.
Et Gabriel difficilement également. Si on récapitulait, Altivo et Channel étaient présents à des funérailles de Storybrooke qui avaient eu lieu - pour eux - il y a 5 ans et 5 mois... Et pour Solal, il y a seulement 5 mois. C'est 5 ans de trop.
"5 mois ? Dans ces cas-là, Altivo, vous pensez avoir passé 5 ans ici qui ne signifient rien là-bas. Théorisait Gabriel dans sa logique. À Storybrooke. Le temps n'avance pas... Il soupira en passant une main sur son visage. Ça ne nous avance en rien - Personne ne sait comment il est arrivé ici...
- Ah..."
Oui, Ah, comme disait-il.
"Bah dis donc... Ajouta Rafael en observant les deux réfugiés. C'est une façon de faire, de donner des potions qui viennent de je ne sais où, comme si la chose était sans danger... Il ne vous en reste pas d'autres, par hasard ?"
Chel soupira de dédain, toujours lovée près de son grand amour et encore une fois, Altivo se permit de répondre en baissant la tête honteusement :
"Y a une recette... mais il nous en reste encore... dans le labo."
Puis le silence. À quoi pensaient-ils, seulement ? Gabriel leva un regard perplexe vers le garçon avant de le tourner à nouveau sur Rafael.
"Pourquoi est-ce une information qui vous importe ? Il n'y a que moi qui pense que c'est une mauvaise idée que de retourner dans le rêve de quelqu'un que je ne connais pas ?
- Si c'est le seul moyen de retourner à Storybrooke... Autant tenter le coup. Personnellement, j'ai pas tellement envie de finir mes jours dans un bunker qui grouillent de créatures qui ne veulent que notre mort..."
Gabriel ne suivait plus grand chose. N'était-ce pas suffisant d'avoir imaginé une vie illusoire où ils manquaient de mourir ? Il fallait s'en rajouter une nouvelle couche ? Il refusait. Et heureusement, il n'était pas le seul.
"Je ne pense pas que retourner dans un rêve nous fasse rentrer chez nous... par contre... rien ne nous prouve que nous ne sommes pas encore dans un rêve... Altivo fixa Chel en haussant les épaules. Si c'est le cas. C'est pas moi."
Enfermés dans un rêves, encore une fois ? Ce n'était pas idiot mais alors, pourquoi Émilie n'était-elle plus là ? Pouvait-elle réapparaître à tout moment simplement parce qu'il y aurait pensé ? Ou bien autre chose pouvait-il lui tomber dessus avant de crier à l'illusion ? Le styliste s'en inquiétait. De plus...
« Ça expliquerait le temps arrêté. Certes. Mais... Si c’est vraiment un rêve... Il nous faudrait mourir pour se réveiller - comme la première fois. Non ?
- Et si jamais c'est pas un rêve - Ajouta Rafael, ce qui serait fort probable vu la chance qu'on a - on est mort pour de bon. Il esquissa un sourire. Un volontaire pour tenter le coup ? ...
- C'est le risque." Répondit Solal en hochant la tête.
Mourir... Gabriel ne savait toujours pas ce que ça voulait dire. Il ne saurait se porter volontaire maintenant pour un tel acte mais... Il ne savait pas de quoi il était capable désormais. Gabriel avait toujours souhaité mourir pour une cause - un sacrifice, un sauvetage, une personne... Mourir pour l'être qu'on aimait. Mais... Mourir aujourd'hui, quel impact il y avait-il ? Il ne souhaitait pas disparaître alors que son fils et celle qu'il aimait gardait une image aussi négative de lui. Ce n'était pas le moment de mourir.
"Il n'y aurait pas un moyen de s'assurer que cette fois-ci, on est bel et bien réveillé ? Soupira Rafael avant de passer une main dans ses cheveux. J'ai l'impression que quoi qu'on fasse, on finit toujours par tourner en rond... Il regarda vers Chel et Altivo, avant de sourire une nouvelle fois d'un air mauvais. Sinon, autant s'habituer à notre nouvelle condition. C'est où les chambres ? Histoire qu'on puisse choisir..."
S'il ne pouvait pas voir Gabriel en étant tourné vers les autres, il pouvait néanmoins être certain que celui-ci le jugeait par derrière. Rafael restait d'un sang-froid déstabilisant malgré la situation. Au fond de la pièce, le couple discret et le seul vérifié pour le moment, parlait pour deux à une seule voix: Elena n'avait de cesse de réfléchir à un plan pour se sortir d'ici et lorsque toutes les questions auxquelles elle songeait en silence eurent leur réponse, elle prononça sa position :
"On tourne en rond. Tout ce que nous avons ne resterons que des hypothèses. Il n'y a pas d'autres endroits qu'ici qui nous donneraient plus d'indices ? Il ne doit pas y avoir qu'un seule sortie dans ce labyrinthe.
- Il y a bien un endroit que nous n'avons jamais exploré mais... Répondit Altivo avant Chel. Il se permit de poursuivre : Mais les créatures semblent vivre là-bas. C'est comme leur antre. On a jamais osé aller plus loin.
- Vous avez des armes ?"
Élémentaire.
"Non... Mais il y en a peut-être dans le Bunker.
- Alors c'est le moment de chercher. Nous devrions aller la bas. Si c'est vraiment l'Antre de ces monstres mécaniques, c'est qu'ils ont sans doute quelque chose à cacher. Un entrepôt ou autre. J'ai la possibilité de me téléporter, ça pourrait nous donner un coup de main pour pénétrer. Concernant nos chances de mourir... nous aurons au moins la preuve s'il s'agit d'un rêve ou non. Qu'en pensez vous ?"
C'était un plan bancale car à risques mais toujours plus malin que de rester ici pour choisir une chambre, supposait Gabriel. Il fallait qu'il sorte, qu'il rentre chez lui... Qu'il retrouve les morceaux restants de sa famille. Lorsque le regard d'Elena tomba sur le styliste - demandant avis à chacun - il hocha la tête de haut en bas.
"Euh... je sais pas trop... ça a l'air dangereux quand même..."
Mais Channel reprit finalement la parole à ce moment-là, levant les yeux au ciel face aux réticences de son ami.
"Je suis d'accord avec elle. On a rien à perdre de toute façon.
-À part la vie." Rétorqua sournoisement Solal.
C'était vrai. Maintenant, le groupe aurait déjà du être mort la première fois alors, en quoi la seconde ferait-elle la différence ? Ils s'y étaient tous préparés depuis leur arrivée à l'arène des Hunger Games; Mourir restait une possibilité.
"Pourquoi pas. C'est pas comme si nous débordions d'éventualités de toute façon...
- Bien, alors si tout le monde est d'accord. Nous devrions nous activer."
Elena frappa dans ses mains pour motiver la troupe qui suivit sans broncher. Il n'y avait pas à espérer grand chose de leur aventure si ce n'était survivre. Certains avaient quelqu'un à retrouver et d'autres souhaiter ne pas perdre ceux qu'ils avaient déjà auprès d'eux. Ils avaient tous, pourtant, une motivation à combattre le monde dans lequel ils trouvaient - onirique ou non.
AVENGEDINCHAINS
Gabriel : 100% Émilie : 87.5% de vie (-25 attaques des oiseaux) - sac à dos avec un kit de survie (eau dans une gourde, biscuits secs, trousse à pharmacie, boussole, cordelette, canif et couverture de survie)
Tadashi Hamada
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Seo Kang Joon
• Ça fait vraiment du bien de boire ! Je crois que j'avais un peu soif ..
• Alors ? Qu'est ce que tu en dis ?
• Tu as beaucoup progressé depuis que tu es rentré dans la police ! C'est très bien !
| Conte : Les Nouveaux Héros! | Dans le monde des contes, je suis : : Tadashi Hamada
« L'espoir.... Est la seule chose plus forte que la peur.» - Président Snow
Parfois -tout le temps- Tadashi trouvait franchement Elena tr-s impressionnante. Cette façon qu’elle avait de toujours affronté le monde de front sans sembler trembler une seule seconde le fascinait totalement. Et provoquait en lui une admiration sans borne pour la jeune femme. Malgré tout, à cet instant, il ne put s’empêcher de se demander si elle avait bien peser les pour et les contre. Parce qu’on parlait quand même de potentiellement mourir. Genre, pour de vrai. La vraie mort, la mort sans retour, comme l’avait souligner Solal, juste pour… Tester ? C’était quand même sacrément risqué, mais après tout, avaient-ils vraiment le choix ? Probablement pas. Aussi garda-t-il pour lui ses réticences, attendant de voir ce qu’ils allaient bien décidé.
-On devrait peut-être faire des équipes non ? proposa Solal, se relevant de son lit, tout en fixant d’un air un peu agacé Channel -ou Chel, qui lui tenait toujours le bras. Histoire de couvrir plus de pièces en un temps plus court ?
Bien qu’il fut plutôt d’accord avec lui, Tadashi ne ressentait pas exactement une excitation grandissante à l’idée de se retrouver dans l’équipe de Solal, aussi se rapprocha-t-il d’Elena, comme dans un accord tacite, sans rien ajouter. Malgré le fait que tout n’est été qu’un rêve, et malgré ‘l’explication’ de l’agressivité des rêves de Solal, Tadashi n’avait clairement aucune confiance en cet homme, et il ne tenait pas à se faire tuer dans l’un des recoins du bunker. Presque aussitôt, Solal annonça qu’il accompagnerait Rafe, ce qui sembla profondément vexer Channel, qui en profita pour se rapprocher de Gabriel, s’accrochant même à son bras dans des gestes presque suaves, malgré la situation.
Pendant quelques secondes, Estheban -ou Altivo, Tadashi ne comprenait pas trop lequel de ces deux prénoms étaient le sien, sembla hésiter, jetant des regards tour à tour à Channel et Solal, avant de finalement se tourner vers Tadashi et Elena, avançant de quelques pas avant de lancer un :
-Ça vous dérange si... On se met ensemble ?
Il semblait si gêné, mais avant que Tadashi ne puisse répondre, Channel eue une espèce de moue dédaigneuse, qui sembla toucher le pauvre garçon. Et aussitôt, Tadashi ne peut s’empêcher de ressentir une profonde empathie pour lui, trouvant décidément Channel assez… Agaçante.
-Non, pas du tout ! lança-t-il, lui souriant gentiment pour l’encourager, tout en ignorant le petit soupir que fit Channel, comme pour souligner sa… Désapprobation ?
-Merci c'est trop gentil, répondit-il en retour, visiblement profondément soulagé.
Fixant ses pieds, sans vraiment oser relever les yeux vers Channel, il se glissa à leur côté, se cachant presque à demi derrière Elena. Il avait l’air si mal à l’aise que Tadashi se retint de poser sa main sur son épaule, pour le rassurer. Il y eue un silence, court, avant que finalement, Tadashi ne finisse par poser la question fatidique.
-Bon… On commence par où?
A côté de lui, Gabriel retira son bras de l’emprise de Channel, lui adressant une oeillade peu aimable.
-Là où il pourrait y avoir des armes, lança-t-il, cinglant.
Tous les regards se tournèrent vers Altivo et Channel, mais ce fut finalement Altivo qui répondit, d’un ton un peu gêné :
-On peut commencer par les labos, proposa-t-il. Il y a des pièces après mais... On ne les a jamais explorés. -Euh… Y a quoi exactement dans vos labos? Vous avez tout explorés? interrogea-t-il, s’attirant le regard surpris d’Elena.
Ce n’était un secret pour personne, Tadashi n’avait clairement pas le courage de son amie. Il n’était pas lâche, mais sons aventure dans les Hunger Games, sa captivité auprès de Brainiac et son aventure actuelle lui avait confirmer une chose : parfois, il valait mieux penser à se mettre en sécurité au lieu de foncer tête baissé dans l’inconnu et l’aventure. Peu lui importait d’être le héros de l’histoire, lui préférait nettement rester en vie. Et de loin.
A côté d’eux, Rafael proposa à Solal de se diriger vers les salles inexplorées, ce que ce dernier accepta presque aussitôt.
-On peut commencer par traverser les labos pour rejoindre les pièces inexplorées, confirma-t-il, avant de se tourner vers Altivo. Sauf si on peut les rejoindre autrement. Estheban ? -Je ne sais pas répondit-il, haussant les épaules. On sait juste qu'on peut y accéder par là, ajouta-t-il, avant de se tourner à nouveau vers Tadashi. Il y a beaucoup de fioles. Mais on s'est arrêté au premier. Le deuxième faisait peur de ce que j'en ai vu par le hublot. Il y avait de grandes cuves. -Des grandes cuves ? releva Rafael, visiblement intrigué. Vous avez réussi à voir si elles étaient encore remplies de produit ou si quelque chose était à l'intérieur ? Pas que des monstres aient décidé d'en faire un repère secondaire...
Altivo eu une sorte d’hésitation, finissant par regarder ses pieds tout en répondant.
-Euh... Je sais pas. Je suis pas rentré. J'ai juste vu les cuves.
Prêt d’eux, Channel eu une sorte de sourire narquois, avant d’articuler les mots ‘poule mouillée’ en silence, ce qui fit fortement rougir le pauvre Altivo, qui serra les poings, l’air penaud malgré tout. Il y eu quelques secondes de silence, avant qu’Elena ne finisse par le rompre.
-Je suppose que nous iront dans le deuxième afin de voir ce qu'il s'y cache alors ? -Euh... vraiment ? répliqua-t-il, visiblement très surpris, et pas franchement rassuré. On va voir ? Et si... Et s'il y a des monstres ? -Nous n'avons pas d'armes, intervint Tadashi, pas franchement rassuré non plus à l’idée de plonger tête baissée dans l’inconnu, ça serait plus prudent... D'en trouver, avant de tenter de... Tester la théorie de la résurrection une deuxième fois...
Elena les fixa tour à tour, avant de sourire légèrement.
-Si il y a des monstres… On court, fit-elle, après avoir fait mine de réfléchir.
A nouveau, Tadashi ressentit un étrange mélange d’émotion, fait à la fois d’une profonde admiration et d’une furieuse envie de lui demander si elle tenait vraiment à la vie.
-Euh... ok. Mais... ok. Cela dit... l'idée de Tadashi me plaît bien, balbuti Altivo, visiblement tout aussi peu enclin à risquer sa vie sur un coup de poker. -Évitons de mourir tous ensemble d’un seul coup, si possible intervint Gabriel, d’un ton solennel. Si on peut avoir de quoi défendre ou protéger l’autre...
Aussitôt, Channel se rapprocha à nouveau de lui, glissant son bras sous le sien tout en battant des cils.
-J'aimerais éviter de mourir oui. Je pense qu'il est plus sage de ne pas aller dans ce laboratoire. On peut traverser le premier et rejoindre la zone inexplorée. On trouvera peut être des armes.
Malgré lui, Tadashi ne pu s’empêcher de relever un sourcil. Mais qui était-elle ? Avait-elle seulement conscience de changer de personnalité et d’allié au gré des opportunités ? La réponse était probablement oui, ce qui la rendait d’autant plus dangereuse… Et digne de méfiance. Deux bonnes raisons de ne pas la suivre au fond de ce bunker.
-Peut-être que nous verrons quelque chose qu'ils n'ont pas vu? proposa-t-il, tentant de convaincre Elena de ne pas s’aventurer trop loin dans les méandres sordides de ce bunker. -C'est une possibilité effectivement, concéda-t-elle, pour la plus grande joie de Tadashi. -Y a quoi dans le labo, à part les cuves? continua-t-il, se tournant vers Altivo. Y a pas des ordinateurs, quelque chose que je puisse essayer de craquer?
Le regard du jeune homme s’illumina soudain.
-Vous êtes un hacker ? s’exclama-t-il. -Plutôt un informaticien, pourquoi? Y a des ordinateurs? fit Tadashi, plein d’espoir.
Mais le visage du jeune homme perdit de son éclat, lâchant simplement un ‘ah’ un peu déçu, avant d’ajouter :
-Peut-être, je sais pas.
Channel leva les yeux au ciel, dans un geste théâtrale.
-Ça y est il pensait vivre un hackage en direct, soupira-t-elle, un peu moqueuse. Bon... On bouge ?
Avec un sourire charmeur, elle tira sur le bras de Gabriel, le poussant à avancer vers le fonds du bunker. Ce qui eue le don de créer un sourire légèrement mesquin sur le visage d’Elena.
-Dites moi, qu'avez vous bien pu faire en cinq ans si vous n'avez rien cherché ?
Par-dessus son épaule, Channel lui adressa un sourire narquois.
-On a réussi à entrer dans le bunker que l'année dernière, répliqua-t-elle, au moment où Gabriel lui retira son bras. -Et ces 4 dernières années ?, releva-t-il, arquant un sourcil. S’en est presque étonnant que vous ayez survécu... Tous.
Les observant tour à tour, Channel prit une moue dédaigneuse, croisant les bras sur sa poitrine.
-Alors on s'est perdu dans le labyrinthe avant de trouver un schéma et des repaires pour rejoindre l'extérieur. Et on a passé beaucoup de temps dans le camps dehors sinon. Pour ça qu'il est bien aménagé. Et puis y a des animaux des fois. Fallait bien qu'on se nourrisse, fit-elle, rejetant ses cheveux en arrière. -Et en un an, vous n'avez pas plus explorer le bunker que les premières salles? l’interrompit Tadashi, sincèrement surpris d’un tel manque de curiosité.
Channel l’observa comme si il venait de dire une incroyable stupidité, avant de hausser les épaules.
-Bah... Pour quoi faire ? On avait ce qu'il fallait pour vivre. - Tu ne voulais pas retrouver Solal ? Il est arrivé plus récemment que vous après tout, non ? intervint Gabriel, suspicieux. -Et bien si mais on avait aucune idée de comment sortir d'ici. On allait pas trouver une sortie dans le Bunker hein.
Près de Tadashi, Altivo poussa un long soupir.
-On a pas osé entrer dans le labyrinthe pendant longtemps. Il faisait peur. On est arrivé par le même ascenseur que Gabriel. Je...
Il s’interrompit, se grattant la nuque, comme gêné soudain.
-Je vois, fit finalement Elena, d’une voix calme. Le plus important est que nous cherchions maintenant pour trouver une sortie. Je ne compte pas passer ma vie ici, conclut-elle, une lueur farouche dans le regard. -Oui oui. Trouvons une sortie ! confirma Altivo, hochant la tête avec un petit sourire béat.
(c) DΛNDELION
Elena Atkins
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emeraude Toubia
| Conte : Le Bossu de Notre Dame | Dans le monde des contes, je suis : : La gitane qui embrase Paris
Elena commençait à se lasser de la situation. Depuis le réveil de Solal, ils ne faisaient que tourner en rond pour une solution déjà trouvé. Les discordes dans le groupe grandissaient à chaque échange, prouvant qu'ils n'avaient pas de caractère assez compatible pour mettre de côté leur impulsivité. Même elle, qui avait toujours préféré être une femme d'action, commençait à s'emporter. Enfin, elle ne pouvait pas vraiment dire qu'il n'y avait pas eu d'action, puisque l'homme sans humanité, avait tenté d'étrangler celle qui devait être autrefois son amie. A vrai dire, elle avait un peu de mal à suivre la conversation comportant leur relation. Channel semblait lui vouait un amour sans faille et à d'autres moments se comportait comme une peste avec lui. Quand à lui... il restait constant en quelque sorte. Il ne la portait pas dans son coeur.
Jetant quelques regards en biais à Tadashi durant l'échange, la gitane se demanda ce qu'il en était d'eux. Elle avait du mal à nier le fait qu'elle avait une attirance... physique pour lui. Ou peut être est-ce autre chose. Elle avait beau être en instance de divorce, elle ne devrait pas se permettre de détourner les yeux sur un autre homme aussi facilement. Surtout qu'elle avait son fils qui passait au premier plan dans sa vie désormais. Le divorce était déjà une étape assez difficile pour lui.
Chassant ses idées de son esprit, en secouant la tête, Elena se reconcentra sur la discussion. Elle observa Solal lever les yeux au ciel devant l'air béat d'Altivo. Lui aussi impatient de quitter cet endroit, il se permit de prendre le bras de Rafael et le tira.
- Bon, on y va ? J'ai pas envie de passer ma vie ici. Et on a des armes à trouver.
Ni une, ni deux, Chel retrouva un air minaudant, fixant Solal dans l'espoir d'une chose qu'elle n'obtiendrait jamais.
- On pourrait y aller tous ensemble sinon. Ça me paraît plus prudent. - Tu me fatigues Chel. Explique moi pourquoi la première chose que tu m'aies dite dans l'arène ça a été un plan pour les tuer. Pourquoi vouloir les tuer si tu voulais qu'ils me sauvent de moi-même ? Explique moi ? Demanda-t-il dans un soupir, tout en se pinçant l'arrête du nez. Non la seule raison pour laquelle tu as fait ça, c'était pour m'impressionner. Pour me montrer de quoi tu étais capable. Tu es encore obnubilée par l'idée de me récupérer. MAIS JE NE T'AIME PAS. Je ne t'aimerais jamais. Je suis marié Channel. Enchaîna-t-il en lui adressant un sourire narquois.
La jeune femme prit une apparence renfrognée, laissant les autres apercevoir des larmes lui monter aux yeux. Visiblement touchée par les remarques cinglantes de son... Elena ne savait même pas comment le définir.
- Mais... tu ne l'aimes pas. Ta femme. Tu la détestes.
Un nouveau soupir. Plus poussé.
- Même si ce que tu dis est vrai, elle reste ma femme.
Solal était un mufle et Chel, une enfant gâtée. Ça la bohémienne en était persuadée. Mais l'heure n'était pas aux règlements de compte entre Roméo et Juliette. Et personnes ne semblaient vraiment vouloir intervenir. En dehors de Rafe qui acquiesçait à ce que disait Solal, et levait les yeux au ciel dès que Channel se plaignant.
- L'idée de se diviser en deux pour chercher est bonne. Nous irons plus vite ainsi. Mais il est certains que nous nous exposerons plus facilement au danger. Déclara Elena, préférant ne pas relever la scène de ménage précédente.
La gitane exposa les faits, afin que chacun puisse prendre conscience des enjeux dans chaque cas. Mais au fond d'elle, sa décision était déjà prise et elle n'était pas encore prête à revenir dessus. Ils devaient décider de la marche à suivre. Solal hocha la tête, signifiant qu'il était d'accord avec elle. Elle n'arrivait pas vraiment à savoir si c'était bon signe mais il fallait bien se décider à un moment donné.
- Bon... on se décide alors ? On bouge ? - C'est parti. C'est pas en restant ici à parler chiffons qu'on va avancer de toute façon... - Même si nous explorons en groupe séparé, il faudrait qu'on garde un contact. Pas que chacun se fasse tuer dans un coin sans qu'on ne le sache...Osa Tadashi. - On fait comment ? J'ai pas de réseau ici... Demanda Altivo envers l'asiatique. - Je ne sais pas... On peut se donner rendez vous toutes les 15 minutes quelque part ? Histoire d'être.... Je sais pas, sur que tout va bien ? - Ça nous ralentira... Maugréa le styliste.
Solal afficha une grimace.
- Autant rester ensemble dans ce cas...
Elena pesa le pour et surtout le contre de cette proposition.
- Je suis d'accord avec Gabriel, si nous devons rebrousser à chaque fois, nous perdrons du temps. On peut-être divisé en deux groupes ? Comme ça, personne n'est seul. - Au pire, si jamais on entend quelqu'un hurler, on saura que ça s'est mal passé de ce côté... Proposa Rafe, haussant ses épaules en signe de nonchalance. - Je suis d'accord avec...S'arrêta-t-il, désignant Elena d'un regard, à la recherche de son prénom.
Du coin de l'oeil, Elena sentit Tadashi bouger, comme s'il souhaitait prendre la parole. Elle retourna son visage vers lui et constata qu'il rougissait à l'idée de prendre la parole afin de les contredire.
- Plus longtemps si vous préférez ou pas du tout à ce compte. Mais si un monstre est tapis quelque part et nous décimes un par un, on sera bien avancé. - S'il y avait vraiment un monstre. Il serait sûrement sorti depuis un an pour manger ceux qui sont ici non ? - Où Channel lui aura fait peur tellement elle est exaspérante.
Si Solal avait tenté d'être drôle, la gitane n'étira même pas un sourire à sa blague, elle même exaspérée. Visiblement de son avis, Altivo leva les yeux aux ciel en grommelant.
- Pas un pour rattraper l'autre... Un soupir. Peut être que les monstres sont enfermés dans les cuves. Peut être qu'ils sont endormis et qu'ils attendent d'être réveillés. Peut être qu'on devrait oublier ce deuxième laboratoire et aller directement dans la zone inexplorée ? On y va tous ensemble et on se disperse dans le couloir pour fouiller des pièces différentes ? - On peut faire ça oui. Et si nous trouvons des armes, nous pourrons toujours tenter de retourner voir ce laboratoire. - Ca fait beaucoup de peut être, tout de même. Ne put s'empêcher d'ajouter Gabriel en fronçant les sourcils. - Si vous avez des certitudes. Vous pourriez peut-être nous les exposer ? Retorqua Elena, agacée par la situation.
Elle détestait ne pas trouver de solution, et le fait de ne rien savoir, parce qu'ils n'avaient jamais osé s'aventurer plus loin, la bloquait.
- Une autre proposition plus sûre, peut-être ? Si vous nous cachez des choses, il serait temps de nous en faire part. Renchérit Rafael, n'ayant visiblement pas fait attention à sa dernière remarque. - La critique est toujours plus simple que d'apporter une solution Monsieur.
Tadashi, préféra ne pas intervenir, quelque peu vexé que le groupe ait ainsi écarté son idée. Il n'empêcha pas de se demander pour lui même pourquoi ils continuaient à épiloguer sur ce sujet. Et il avait raison. Elena ne le voyait pas avec la fatigue qu'elle commençait à accumuler, mais elle devenait nerveuse face à tout avis opposé à elle. Gabriel quant à lui fixa la jeune femme en silence, avant de souffler en levant les yeux au ciel. Décidément, tout le monde semblait à bout. Ils risquaient de remplir cette pièce de CO2 plus vite qu'ils ne le pensaient.
- Faites comme bon vous semble mais ce n’est pas moi qui ait passé cinq ans ici à visiter des rêves plutôt qu’à essayer de visiter celui-ci. Mais allons y têtes baissées -pourquoi pas. Il en faut bien pour jouer les cobayes je suppose. - Bien, alors votons. Cela permettrait de prendre des décisions. Tenta la bohémienne. - C'est inutile. On connaît la majorité alors allons-y.
Le génie informatique hocha la tête en signe d'accord avec le styliste. Sans attendre un signal, Elena ouvrit la marche en quittant la pièce, suivi de prêt par Tadashi puis Solal et Channel. Le reste du groupe, emboîta le pas à la suite.
Reprenant par la porte où ils étaient arrivés, Elena tourna à sa droite, suivant les indications d'Altivo. Leur marche à travers le couloir ne dura que quelques minutes avant qu'ils n'arrivent à des portes battantes. Cette fois-ci, Solal reprit la tête de la marche et ouvrit violemment les deux portes, manquant de peu d'assommer Chel avec le retour de la porte, cherchant à se refermer.
Derrière les portes, ils purent poser les yeux sur un laboratoire. Il comportait beaucoup de verrerie et semblait avoir été laissé ainsi depuis des années. Il était si poussiéreux qu'on aurait pu croire le bunker était abandonné s'ils n'avaient pas vu la pièce précédente. Tout en avançant prudemment, ils purent observer certaines fioles, comportant encore des liquides. Celles-ci gardaient cependant un aspect et une couleur étrange. Certains d'entre eux, analysèrent avec intérêt et curiosité les fameuses fioles, comme Tadashi, Gabriel ou encore Rafael, qui saisit l'une d'elles pour la porter à ses yeux d'un peu plus prêt. Le policier, tenta de reproduire le geste et éternua en reniflant l'une des fioles. L'égyptienne espérait sincèrement qu'elle n'était pas empoisonnée.
- Et bien...c'est vraiment accueillant par ici... Ajouta-t-il en laissant un regard sur la pièce avec un sourire narquois.
Quant à Elena et Solal, ils ne s'attardèrent pas vraiment sur la composition de la pièce, ayant déjà une idée fixe en tête. Ils cherchaient quelque chose de précis.
- Au pire, si on trouve pas d'armes on pourra faire des cocktails molotovs. - Vous savez en faire ? Demanda Elena, portant soudain un intérêt pour le criminel.
De nouveau, deux portes battantes. Les franchissant, le groupe arriva encore une fois dans un couloir. Mais cette fois-ci, il comportait des portes de chaque côté. Sans réfléchir, Solal ouvrit l'une des portes et entra à l'intérieur en compagnie de Rafael et Gabriel, claquant la porte au nez de Chel avant qu'elle ne puisse pénétrer à son tour. Vexée, celle-ci attendit sur le pas de la porte tandis que Tadashi indiquait une autre pièce à visiter avec Elena et Altivo.
Obscure, Altivo alluma la lumière, laissant apparaître une chambre typiquement militaire. Seuls, une armoire et un lit plié au carré se trouvait à l'intérieur. Entrant plus amplement dans la pièce, l'égyptienne passa une main détaché sur le peu de mobilier, cherchant ne serait-ce qu'un signe de vie auparavant. Malheureusement pour elle, tout comme la surface du bunker, tout semblait avoir été effacé ici. Comme ci les traces avaient délibérément disparu.
Ouvrant l'armoire, Elena constata avec déception qu'il n'y avait aucune arme de caché. Quelques cintres pendaient à une barre métallique, mais pas de quoi en faire un moyen de défense. Quatre rangements sur le côté et un en haut étaient vide, ne laissant pas même l'espoir d'un oubli dans les affaires des habitants précédent. S'il y en avait eu.
- Bon, rien ici visiblement. On fouille une autre pièce ? - Oui, allons y.
Retrouvant le deuxième groupe dans le couloir, ils échangèrent sur leur trouvaille.
- On a rien trouvé et vous ? - Nous non plus. On enchaîne ?
Solal hocha la tête, et ouvrit une deuxième chambre. Même résultat. La même pièce encore une fois vide. Et ce fut ainsi de suite pour toutes les autres.
- Je vous avais bien dit que c'était une perte de temps...
Chel venait de prendre la parole en soupirant. Elena avait presque failli oublier sa présence. Dommage.
La gitane se posa contre le mur, épuisée des échecs qu'ils vivaient. Soudain, le noir, le plus complet tomba sur le bunker. Prise d'un moment de panique, la jeune femme attrapa la main de Tadashi à ses côtés. Qu'est ce qui allait les attendre dorénavant ?
Solal A. Dorado
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Gaspard Ulliel
| Conte : La Route d'Eldorado | Dans le monde des contes, je suis : : Tulio
L'obscurité envahit le bunker au moment où ils faisaient le point sur leurs découvertes. C'est à dire... Absolument rien. Ils n'avaient rien trouvé de flagrant et voilà que l'électricité sautait. Le début d'un bon film d'horreur. Malheureusement, il n'y avait pas de blonde ni de noir dans leur équipe. Donc ils ne pourraient pas mourir en premier. Tadashi était asiatique cela dit, il pouvait remplacer le noir dans le rôle de l'homme de couleur qui crève en premier. Solal secoua la tête en soupirant, s'exaspérant lui même de ses pensées. Ce n'était pas le moment de faire de l'humour raciste et masochiste.
Il regrettait amèrement l'arme qu'il avait dans les Hunger Games. Au moins, il avait de quoi se défendre et il n'avait pas l'impression d'être totalement démuni. Il décida d'avancer de quelques pas, guidé par le la lueur verte des sorties de secours. Il passa les nouvelles portes battantes au bout du couloir sans s'assurer que les autres le suivait ou non. Il n'avait pas le temps d'attendre de savoir si oui ou non il fallait rebrousser chemin pour aller chercher la lampe torche d'Estheban, il voulait sortir d'ici et trouver des armes ou un moyen de retrouver son fils. N'importe lequel. Les voix se firent de plus en plus distantes une fois les portes battantes refermées alors qu'il avançait à tâtons dans le noir. Il ne voyait absolument rien, il eut alors l'idée de fouiller les poches de son pantalon. Il sourit en sentant les pierres protectrices que Claude avait dû glisser dedans la dernière fois qu'il avait été le voir et sortit son téléphone portable avec un demi-sourire satisfait avant d'activer la lampe torche.
Il n'avait pas de réseau et presque plus de batterie, il fronça les sourcils en avisant la date et poussa un soupir. Cela faisait trois jours qu'il était ici. Trois jours qu'il était sans nouvel de Siméon. Il se trouvait dans un nouveau couloir identique au précédent, des portes alignées à intervalle régulier. Il ouvrit la première porte et tomba sur une chambre identique à celles qu'il avait déjà vu plus tôt. Il poussa un soupir agacé et continua son exploration. Toujours des chambres, ils avaient prévu de loger une garnison entière ou quoi ? Il désespérait de trouver quelque chose de viable quand il arriva à une intersection, à gauche encore des portes battantes et à gauche, une lourde porte en acier qui semblait mener vers un endroit important au vu de l'épaisseur de la porte. Il esquissa un sourire en coin et prit à gauche. Il tourna la poignée de la porte qui s'ouvrit à sa plus grande surprise. Il s'attendait à un peu plus de résistance. Il chercha un interrupteur dans l'espoir de voir si la lumière s'était rallumée. Il en trouva un qu'il ouvrit et ferma sans succès. Il tourna alors son portable vers l'intérieur de la pièce et poussa un sifflement de surprise.
Il se trouvait devant une salle de contrôle. Des écrans et des ordinateurs partout. Mais pas le moindre signe de disjoncteur. Il entra dans la pièce et la porte se referma lourdement derrière lui, le faisant légèrement sursauter. Qu'est-ce que ? Il haussa un sourcil surpris avant d'être encore plus surpris quand la lumière se ralluma toute seule et que les écrans s'allumèrent laissant apparaître des grésillements noirs et blancs. Il s'approcha un peu plus du tableau de commande, il y avait des boutons partout et ne savait pas exactement ce qu'il devait faire. Il rangea son Iphone dans sa poche après avoir éteint la lampe torche pour conserver sa batterie. Il n'avait pas de chargeur sur lui et peut-être qu'il en aurait besoin plus tard.
L'écran centrale fit alors apparaître une image qui eu du mal à se stabiliser. Il fronça les sourcils alors qu'une vidéo se lançait. Une fille avec des nattes qu'il n'avait jamais encore jamais vu auparavant fixait l'objectif, elle semblait jeune et mal à l'aise, elle jetait des coups d’œil régulier vers un coin de la pièce, comme s'il y avait quelqu'un dans l'angle mort de la caméra qui la fixait, la surveillant. Elle gesticula avant de finir par prendre la parole d'une voix monocorde, même son regard semblait morne. Comme si elle était morte à l'intérieur. Un frisson envahit Solal alors qu'elle plongeait son regard dans la caméra, lui donnant l'impression qu'elle le fixait, lui de son regard amorphe.
"Sujet numéro 422 de l'expérience Transmutation. Pas de d'effets secondaires notables. Sommeil paisible. Rêves induits."
Le mafieux fronça les sourcils, il ne comprenait absolument rien. Qu'est-ce que c'était que ça ? L'image sauta et une nouvelle vidéo apparut à l'écran. Un garçon cette fois-ci qui fixait du même regard morne la caméra et qui parlait avec la même voix monocorde. Il ne se tortilla pas mal à l'aise. En fait, il ne bougea absolument pas. C'était à peine s'il clignait des yeux.
"Sujet numéro 13 de l'expérience Transmutation. Réussite de l'échange de personnalité. Décès d'un des deux sujets. Mauvaise intégration de la nouvelle personnalité."
Des expériences ? Ils faisaient de la transmutation mentale ? Une voix parla derrière la caméra.
"Le sujet numéro 22 est décédé suite à une tentative de transmutation de l'esprit de l'homme à l'animal. Le sujet animal numéro 15 a survécu et semble désormais doté d'intelligence et de parole. Il semble avoir les souvenirs du sujet numéro 22."
C'était... des savants fous ? Une vague de dégoût l'envahit alors que l'image sautait à nouveau pour laisser apparaître le chaos. La caméra semblait être tombée, l'image était penchée et il pouvait des pieds courir à toute vitesse, une alarme stridente emplissait la vidéo, des cris, la panique semblait envahir les locaux. Des pattes métalliques passèrent dans son champ avant que ce ne soit le noir complet. La caméra venait de rendre l'âme. L'image se remit ensuite à grésiller. Solal recula, horrifié de ce qu'il venait de voir. Mais où était-il tombé ? Il expira profondément, prêt à sortir de la salle de contrôle quand une alarme stridente se déclencha dans tout le bunker. Il se figea alors qu'un deuxième écran venait de s'allumer, montrant une nuée de monstres mécaniques se ruer vers le bunker.
Il sortit en courant de la salle, il devait prévenir les autres, ils devaient trouver quelque chose pour se défendre coûte que coûte, l'idée des cocktails Molotov devenait de plus en plus tentante. Il revint sur ses pas pour retrouver le groupe qu'il avait laissé en plan un peu plus tôt. Passa les deux couloirs pour... ne trouver personne. Ils avaient disparu. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine alors que sa solitude se faisait ressentir d'un coup net. Pourquoi avait-il fallu qu'il s'aventure tout seul déjà ?
code by EXORDIUM.
Rafael Adler
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Seán McLoughlin.
Once, there was a kingdom ruled by a kind king and a beautiful queen...
| Conte : Uncharted 4. | Dans le monde des contes, je suis : : Rafe Adler, l'insupportable.
Leurs recherches furent décevantes au possible : malgré le nombre plutôt important de pièces autour d'eux, ils ne trouvèrent ni armes, ni objets utiles. Rien. Ils finirent par tous se retrouver dans le couloir principal pour partager leur déconvenue commune et globale. Et, alors qu'ils échangeaient calmement - pour une fois, ce qui était plutôt agréable -, les lumières s'éteignirent sans aucune raison apparente.
Un léger mouvement de panique agita le petit groupe, et Rafe fut déstabilisé par ce changement subit d'atmosphère : il se figea, et tenta d'écouter attentivement, essayant de percevoir si un ennemis quelconque n'essayait pas de profiter de l'obscurité pour se jeter sur eux et les attaquer. Mais, mis à part les bruits qu'eux-mêmes faisaient, il ne semblait rien y avoir d'autre...
A cause de leur retour brutal dans la réalité - s'il s'agissait vraiment de leur réalité, ce qui n'était pas encore totalement prouvé pour l'instant -, il ne réalisa pas tout de suite qu'il était à nouveau en possession de tous ses effets personnels. Mais lorsqu'il s'en rendit compte, il eut le réflexe de fouiller dans ses poches, à la recherche de son briquet. Une fois qu'il l'eut entre les mains, il se fit un devoir de l'allumer - même s'il eut besoin de s'y reprendre à plusieurs reprises pour se faire.
« Est-ce que tout le monde va bien ? »
Curieusement, sa première pensée fut pour les autres - et non pour lui comme ça aurait été le cas en temps normal... Il les chercha du regard, repérant Gabriel, Tadashi et Elena, mais d'autres étaient manquants : il n'y avait plus aucune trace de Solal, et Channel et Estheban étaient également aux abonnés absents...
Un juron lui échappa, et il les appela à plusieurs reprises... Sans jamais obtenir la moindre réponse.
« Merde. »
Il essaya de se détendre : il était presque persuadé que tout ira bien pour eux - il savait que Solal était amplement capable de se débrouiller seul... Il suffisait d'espérer que Chel et Altivo soient avec lui. Il s'ébroua légèrement, avant de reporter son attention sur les autres. Tadashi et Elena se tenaient la main, comme s'ils cherchaient du réconfort en la présence de l'autre, et Gabriel était en retrait, comme s'il n'était pas plus concerné que ça par les événements. Bon. Il supposait qu'il devait encore prendre l'initiative...
« Ce n'est pas prudent de rester ici, immobile. Si les lumières ont sauté, c'est que quelque chose se prépare. Il ne put réprimer une légère grimace. Et, à mon avis, ce ne sera pas une bonne surprise... Pour nous, du moins. Si certains le veulent... En disant cela, il pensait surtout au petit couple - même si cela ne semblait pas être le style de la femme. ... Vous pouvez tenter de vous barricader dans l'une de ces pièces. Un sourire sarcastique étira ses lèvres. Ce serait bête que l'on tombe tous dans un piège... Pour ma part, je vais partir à la recherche des autres. »
Et espérer que rien ne leur soit arrivé...
S'il taisait ses inquiétudes, il n'en pensait pas moins : mais il ne voyait pas l'intérêt de transmettre sa nervosité au reste du groupe... Surtout que certains semblaient déjà avoir suffisamment à faire avec leurs propres sentiments. Il leur laissa le temps de se décider, les faisant encore profiter du peu de lumière dont ils pouvaient bénéficier, puis il les laissa.
Sans le savoir, ses pas suivaient ceux de Solal : il passa les portes battantes, ignora une multitude de portes jusqu'à déboucher sur une intersection. Mais, au lieu de prendre sur la gauche, lui choisit d'aller à droite. Les couloirs se suivaient et se ressemblaient, n'apportant aucune nouveauté. Le métal chauffait entre ses doigts, menaçant de le brûler s'il continuait à s'en servir...
Et la lumière revint. L'aveuglant et lui faisant cligner plusieurs fois des yeux, le temps que ces derniers s'habituent à nouveau à la luminosité ambiante. Ses sourcils se froncèrent.
« ... Qu'est-ce que c'est que ce bordel, encore ? »
Il resta immobile quelques secondes, le temps de s'assurer que la lumière était bel et bien de retour, puis il rangea son briquet et se mit à avancer en direction des portes qui se trouvaient juste devant lui. Il esquissa un léger sourire, avant de murmurer pour lui-même :
« J'espère que ce changement de décor n'annonce pas un boss quelconque, j'ai clairement pas de quoi vaincre qui que ce soit... »
Par réflexe, il voulut pousser les portes... Et fut surpris de voir qu'elles ne cédaient pas sous la pression.
« Qu'est-ce que... »
Avait-il besoin d'une clef pour les ouvrir ? Un rapide coup d’œil lui apprit l'existence d'un bouton, à sa gauche. Dont le boîtier était relié à la porte. ... Bon. Heureusement que personne n'était là pour constater ses bêtises. Il se recomposa, et enclencha le mécanisme. Devant lui, les portes s'ouvrirent sur.... L'extérieur ?
Il était déçu : à vrai dire, il aurait espéré tomber sur quelque chose d'utile à leur survie, pas sur... Quelque chose s'apparentant à une issue de secours. Mais il profita de pouvoir respirer un peu d'air frais - ce qui contrastait agréablement avec l'odeur de renfermé qui se retrouvait dans tout le bunker -, mais sa pause fut de courte durée : sans aucune raison apparente, une alarme assourdissante résonna, annonciatrice de quelque chose de mauvais...
... Qui ne tarda pas à se présenter sous la forme de ces énormes araignées mécaniques : elles abandonnaient le labyrinthe - leur proie ne s'y trouvant plus, il ne devait plus avoir grand intérêt à leurs multiples yeux - : elles le repérèrent en un instant, et se précipitèrent d'un même mouvement en sa direction, leurs crochets acérés et aiguisés raclant le sol à une cadence ahurissante. Cette vision manqua de le figer sur place, mais il se ressaisit bien vite : l'idée d'être transpercé par l'un de ses membres ne l’enthousiasmait pas le moins du monde...
« Merde, merde, merde... »
Il se recula précipitamment et, dans la panique, appuya plusieurs fois sur le bouton, espérant que cela encouragerait le mécanisme à se refermer plus vite. Malheureusement, cela eut l'effet inverse : sous ses yeux, les portes entamèrent une valse macabre, se rapprochant pour s'éloigner presque aussitôt à plusieurs reprises qui correspondaient à ses appels désespérés. Lui montrant la rapide progression de ses ennemis.
Décidément, il ne faisait pas bon à rester ici, alors il amorça sa fuite, reculant sans quitter les portes des yeux. Accélérant progressivement l'allure. Il eut le plaisir et le soulagement de les voir se refermer définitivement au nez des araignées, qui exprimèrent leur mécontentement en une série de coups puissants frappés à l'aide de leurs pattes, qui résonnèrent dans le métal.
Peu désireux de savoir si elles étaient capables ou non d'en venir à bout, il se retourna et parti en courant, son allure rendu plus rapide grâce à l'adrénaline. Il revint sur ses pas, repassant par l'intersection. Alors qu'il envisageait d'emprunter un autre chemin - afin de ne pas mener les monstres droits sur les autres dans l'optique où ils forceraient les portes -, Solal apparut juste devant lui.
Sans même lui laisser le temps de dire ou de faire quoi que ce soit, il le saisit par le bras et l'entraîna à sa suite, dans l'une des chambres. Alors que la porte se refermait sur eux, ils purent entendre le bruit de celles qui s'effondraient sous les assauts répétées des araignées... Rafe aurait aimé interroger son ami - lui demandait où il était passé, qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête pour qu'il s'éloigne ainsi, s'il savait ce qu'il était advenu de Channel et d'Estheban - mais ce dernier posa un doigt sur ses lèvres, lui intimant le silence. Soit. Mais cela ne lui épargna pas un regard sacrément interrogateur, accompagné d'un froncement de sourcils.
« Ce sont des expériences. Créées ici. Il y a des vidéos dans une espèce de salle de contrôle. Un soupir lui échappa, tandis qu'il venait de faire un point rapide sur leur situation. Il faut qu'on rejoigne le laboratoire. Mais j'ai peur qu'on ne soit coincés ici. »
Ces bribes d'informations étaient bien maigres... Mais n'auguraient rien de bon : qui étaient assez fou pour se laisser aller à de telles expériences ? ... Il supposait qu'il finirait par l'apprendre bien assez tôt : pour l'instant, ils avaient d'autres chats - ou plutôt, d'autres araignées - à fouetter. Déjà, ils leur étaient possible d'entendre leur cliquetis qui se rapprochait... Il réfléchit rapidement à une solution, un plan de secours qui pouvait leur permettre de se sortir de ce mauvais pas, mais il ne voyait pas trente-six milles issues :
« Si tu veux... Il sentit le regard de son ami se poser sur lui, et poursuivit. Je peux toujours tenter de faire distraction. Ca te laissera peut-être le temps de rejoindre les autres ou... Dans le pire des cas, tu bénéficieras d'une légère longueur d'avance. Sa voix était assurée, reflétant une confiance qu'il ne possédait pas. Il y a suffisamment de pièces ici pour que je puisse espérer trouver un abri lorsqu'elles se seront lancées à ma poursuite. »
Solal le dévisagea un long moment - et il sut déjà qu'il lui faudrait plus que ça pour le convaincre du bien fondé de son idée.
« Je ne peux pas te demander de te sacrifier. Il se pinça l'arrête du nez, en proie à de profonde réflexion. A l'extérieur, les bruits s'étaient encore rapprochés : les araignées se trouvaient à présent dans leur couloir, non loin de leur porte. ... Il faut qu'on passe tous les deux. Attendons que les machines passent. »
Il y eut un moment de flottement, seulement troublé par les chuintements métalliques venant de l'extérieur : ils ne s'éloignaient pas, les araignées semblaient bien décidées à leur mettre la patte dessus pour les éliminer définitivement... Ce qui ressemblait à une impasse commençait à énerver Rafe. A quoi bon retarder l'inéluctable... ?
« Tu sais... Il esquissa un sourire. Entre nous, tu es celui qui a le plus à perdre. Et rien ne dit que je ne m'en sortirai pas. Les bruits répétitifs et oppressants menaçait presque de lui faire perdre la raison - il ne se voyait pas devoir les supporter pendant un temps indéterminé... Si jamais elles restent dans les couloir, à nous attendre, tu te rends compte du temps que l'on va perdre ? ... On ne peut pas rester ici, les bras croisés à ne rien faire. »
En face de lui, Solal soupira une nouvelle fois : il semblait légèrement agacé.
« Mais pourquoi resteraient-elles là ? »
« A tout hasard, pour nous attraper ? »
Il ignora superbement sa remarque et poursuivit.
« Et on peut se permettre de perdre du temps. On a que ça, du temps. Ses lèvres se pincèrent. Par contre, on ne peut pas se permettre de sacrifier l'un de nous. Il eut un nouveau temps de réflexion, et finit par ajouter, un peu plus bas. Si seulement on avait Channel sous la main... »
Rafe résista à l'envie de lui décocher un coup de coude - qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir contre Channel, à la fin ? Certes, la demoiselle semblait très douée pour se montrer énervante au possible mais de ça, ils en étaient tous capable à leur niveau... - et se contenta de lever les yeux au ciel.
« T'es pas sérieux... »
Il leur fallut quelques instants pour réaliser une disparition : celles des tintements à l'extérieur... Les araignées semblaient enfin avoir lâché l'affaire, les laissant libres de faire ce que bon leur semble. Il eut un geste d'excuse.
« Finalement... Tu semblais avoir raison. »
Mais il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il s'agissait d'un piège, que les créatures à l'extérieur avaient simplement arrêtées de bouger pour se tapir dans un recoin, prêtes à leur bondir dessus lorsqu'ils oseraient s'aventurer en dehors de leur abri de fortune...
panic!attack
Gabriel Agreste
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Léonardo Dicaprio
- Qu'est-ce que tu sais exactement ?
- Que tu as échoué.
◘◘◘
Heroes make mistakes too...
| Conte : ♦ Miraculous Ladybug ♦ | Dans le monde des contes, je suis : : Gabriel Agreste alias le Papillon
Lorsque les lumières s'étaient subitement éteintes en même temps, Gabriel avait décidé de suivre le chemin qui lui parut le plus logique sur le moment : Celui de Rafael et de la flamme de son briquet. Pourquoi serait-il resté à part, après tout ? N'était-il pas plus logique de rester ensemble avec celui qui avait les moyens de se défendre si jamais ? Celui qui avait le feu avait la compagnie du reste du groupe... C'était bien connu. Ainsi, c'est avec les mêmes inquiétudes que lui qu'il lui emboîtait le pas tout en se mentionnant pour éviter de créer une panique générale face à sa présence :
"Je vous accompagne, Rafael."
Il poursuivit une partie du parcours avec lui, tourna à droite, subit la venue de la lumière vive avant de silencieusement remercier son retour. Ils découvrirent ensemble une grand porte blindée qui ne souhaitait pas s'ouvrir mais que Rafael avait cherché à passer par les moyens qu'on lui donnait. Gabriel n'était pas certain des idées qui lui passait par la tête et il tenta à quelques reprises de lui demander si c'était réellement nécessaires d'aller aussi loin. Peut-être que si ces portes étaient aussi sécurisées, c'était pour une raison ? Ou peut-être pas... Gabriel - en retrait - continuait de regarder l'extérieur qui se présentait à eux comme si rien n'avait à se passer par la suite. Belles illusions, évidemment.
"Rafael... Nous devrions y aller, je pense."
Au même moment, une alarme assourdissante retentit sans savoir exactement ce qui l'avait déclenché. Les pressentiments se vérifiaient quand devant eux, d'immenses araignées mécaniques repérèrent leur position avant d'accourir dans leur direction. Rafael se jeta par réflexe sur tous les boutons possibles pouvant refermer les portes. Gabriel imita le mouvement avec angoisse. Les portes s'étaient refermées avec peines mais ça n'avait pas suffi aux robots à l'apparence arachnides pour se calmer - bien au contraire. Leurs pattes perçantes frappèrent contre le métal, rappelant aux cibles qu'il ne fallait peut-être pas rester dans les parages longtemps. Rafael avait pris les devants pour se mettre à courir et Gabriel, après avoir observé un peu plus longtemps les dégâts que provoquaient leurs coups, suivit Rafael dans une course à l'aveugle. Il lui avait fallu détourner la tête un instant que son partenaire avait déjà disparu de son champ de vision.
"Rafael ?" Avait commencé à appeler le styliste en balayant le couloir d'un regard perdu.
Il poursuivait sa route à sa recherche mais aucun bruit ne lui indiquait une direction à prendre. Par contre, Gabriel entendit distinctement le tapotement brutal des pattes d'araignées métalliques qui avait manqué de les embrocher il y a quelques minutes. Et ils s'approchaient dangereusement de lui. Sans attendre, il empoigna la poignée de la première porte qui lui passait sous la main pour s'y enfermer et éviter - il l'espérait - que ces monstres mécaniques ne le trouve et n'en fasse leur victime. Il avait attendu un moment, collé contre la porte à s'empêcher de respirer, que les pas s'éloignent et qu'il puisse enfin s'éclairer grâce à l'interrupteur découvert à sa gauche. En le soulevant, il découvrit alors ce qu'on pourrait nommer un self - une cantine avec plusieurs rangées de tables vides ainsi qu'une porte menant en cuisine. Gabriel aurait voulu se poser ici et manger comme si aucun danger n'était à l'horizon. Seulement voilà, ses partenaires étaient peut-être en danger à l'heure qu'il était avec une seule idée en tête : trouver des armes. Il en ferait donc de même par devoir et se rendit dans la cuisine là où trônait depuis... un bout de temps, des boîtes de conserves périmés ainsi que, dans un coin de la pièce, un gros sac de riz blanc. Ce dernier se mit à bouger sous le regard méfiant du styliste avant de se percer et d'en sortir un rat qui fuit entre ses jambes à vive allure, lui esquissant une grimace de dégoût. Il savait déjà qu'il ne mangerait pas grand chose ici. Au moins, il avait pu trouver des couteaux et quoique quelque peu abîmés, il y avait toujours de quoi les aiguiser. Il remarquait que si ce n'était le rat écœurant qui venait de lui couper l'appétit, tout semblait aseptisé dans la pièce... Rien qui puisse laisser des traces de passages récentes. Le silence régnait à nouveau en salle... Les bêtes métalliques n'étaient plus dans les environs.
Gabriel attrapa plusieurs couteaux et les aiguisa un à un - vite mais bien. Ce n'était pas le moment de se reposer ou de prendre une pause parce qu'il n'étais plus en danger pour le moment. Se chargeant à se faire 2 ou 3 couverts, il en rangea deux dans sa poche arrière et garda le dernier en main. Puis, lentement, il s'avança vers la porte de sortie par où il était venu. Il patienta un instant à écouter les bruits extérieurs - il n'y en avait aucun - puis se décida à entre-ouvrir la porte pour observer. Les couloirs étaient déserts. Gabriel aurait pu sortir et s'engager dans les couloirs au risque de se faire repérer par une araignée ou bien que les lumières s'éteignent à nouveau... Mais ayant déjà vécu ça une fois, il se dit que c'était suffisant et se pensait plus en sécurité ici. Refermant la porte, il s'assied au sol et attendit, pensif. De longues minutes s'écoulèrent de la sorte alors que Gabriel se demandait ce qu'il allait advenir ensuite. Qu'allaient-ils faire ? Il y avait-il vraiment un moyen de sortir de là ?
Sa réponse - quoique plutôt négative pour le moment - ne put être développée car un bruit se manifesta dans le couloir. Tout d'abord des chuchotements puis ensuite, une porte qui se ferme. Gabriel se redressa alors avec l'espoir de retrouver un ou plusieurs membres de son groupe. Il ouvrit la porte pour découvrir à quelques mètres Tuvio et Channel, déambulant prudemment dans la couloir man dans la main. Lorsque Gabriel manifesta sa présence, la jeune fille lâcha immédiatement la main de son partenaire en barricadant son visage d'une assurance que beaucoup aurait pu lui envier sans la connaître réellement. Mais le styliste ne s'y prenait plus et, lassé, ignora sa réaction ainsi que celle du garçon qui esquissait un sourire timide et quelque peu vexé face à son geste. Le regard de Tuvio descendit jusqu'à la main de Gabriel pour remarquer le couteau, il s'exclama :
"Vous avez trouvé des armes ? C'est génial.
- On peut dire ça oui. Rétorqua avec réticence Gabriel. Mais... Je doute que ça soit utile face aux monstres mécaniques qu’on vient de voir avec Rafael... »
- Oui, ça ne servira à rien. Affirma le garçon en hochant la tête. Mais c'est mieux que rien du tout."
Optimiste. Il en fallait toujours. Gabriel acquiesça à son tour.
" Nous devons retrouver les autres... Ils ne doivent pas être très loin, à mon avis. "
Chel soupira et son ami reprit :
" C'est une bonne idée. Vous voulez qu'on tente d'ouvrir toutes les pièces pour les trouver ? On s'est éloigné du couloir de toute à l'heure mais on peut le retrouver...
- Oui, peut-être que nous éviterons -"
Soudainement, sans qu'il ne put finir sa phrase, deux machines araignées tombèrent brutalement du ciel pour s'écraser au sol. Une se redressait devant eux... Et Gabriel n'osa pas se retourner pour voir celle qui s'élevait derrière lui. Il avait peut-être parlé trop vite.
AVENGEDINCHAINS
Gabriel : 100% Émilie : 87.5% de vie (-25 attaques des oiseaux) - sac à dos avec un kit de survie (eau dans une gourde, biscuits secs, trousse à pharmacie, boussole, cordelette, canif et couverture de survie)
Tadashi Hamada
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Seo Kang Joon
• Ça fait vraiment du bien de boire ! Je crois que j'avais un peu soif ..
• Alors ? Qu'est ce que tu en dis ?
• Tu as beaucoup progressé depuis que tu es rentré dans la police ! C'est très bien !
| Conte : Les Nouveaux Héros! | Dans le monde des contes, je suis : : Tadashi Hamada
« L'espoir.... Est la seule chose plus forte que la peur.» - Président Snow
Lorsque la lumière s’éteignit, Tadashi sursauta, levant les yeux au plafond, comme pour y trouver une raison de cette brusque obscurité. Il aurait pu en avoir peur, mais l’obscurité avait quelque chose de rassurant pour lui depuis quelques mois désormais. Même si l’obscurité pouvait cacher le mal et bien pire encore, c’était aussi une forme de réconfort. Une chose que son corps avait assimiler à l’absence de douleur. Lors de sa captivité, c’était la lumière qui était synonyme de douleur. De choc. D’électricité ravageant son corps et son esprit. La lumière était dangereux, pas l’obscurité. S’en était même arrivé à un point où son corps se mettait naturellement en alerte dès les premières lueurs de l’aube, l’obligeant à se plonger dans le noir où à porter un masque sur les yeux pour parvenir à fermer l’oeil ! Aussi fut-il curieusement apaisé de voir soudain le noir se répandre sur eux, ses sens se mettant en alerte, mais sans panique.
Pourtant, au bout de quelques secondes, il perçut deux choses. La première : quelqu’un se déplaçait. Il pouvait entendre le chuintement des pas feutrés sur le sol, puis le couinement des portes à double battant qu’il avait aperçut plus tôt. Il voulu demander qui marchait ainsi, mais au même instant, il constata la seconde chose : Elena lui avait attraper le bras, comme pour se rassurer. Chose qui, de manière totalement déplacée vu la situation, lui fit stupidement plaisir. Il savait qu’il n’avait rien d’un ‘mâle alpha’. Même rien d’un ‘mec’ baraqué et fort. Il ne dégageait rien de fort ou de puissant. Pourtant, c’était vers lui qu’elle se tournait pour se rassurer. Et stupidement, cela lui faisait quelque chose. Quelque chose d’agréable. Doucement, avec beaucoup de précaution, il fit tourner son poignet, venant prendre les doigts d’Elena dans les siens. Elle eu un sursaut, une légère crispation, comme si elle ne s’était pas rendu compte de son geste, mais Tadashi ne fit rien de plus, ne forçant pas le contact, laissant simplement ses doigts sur les siens, sans les crisper. Elle resta tendue quelques secondes, avant de finalement se détendre, simplement.
Au même moment, une lueur étrange surprit totalement Tadashi, qui cligna plusieurs fois des yeux pour réaliser ce dont il s’agissait. Une… flamme ? Une petite flamme, à peine plus haute qu’un pouce, que Rafael tendait à bout de bras. Tadashi mit une seconde de plus pour comprendre qu’il s’agissait d’un briquet et aussitôt, il se demanda d’où il le sortait. Ce qui lui fit enfin réaliser qu’ils avaient tous retrouver leurs véritables corps. Véritables corps qui portaient leurs véritables vêtements. Et dans lesdits vêtements, il y avait forcément leur objet respectif. Notamment un briquet pour Rafael. Mais surtout son téléphone pour Tadashi !! Dans un geste rapide, et sans lâcher la main d’Elena, il fouilla dans sa poche de sweat, trouvant rapidement le contact froid mais rassurant de son téléphone tactile. Il poussa un énorme soupire de soulagement lorsqu’il constata qu’il s’allumait toujours, même si la batterie était faible, et le réseau, inexistant. Même si il n’avait pas espéré une seconde pouvoir appeler du secours, le constant le déçu légèrement. Après tout, l’espoir faisait vivre, et visiblement, il en avait toujours !
Relevant les yeux, il entendit Rafael leur indiquait qu’il partait à la recherche de Solal, et ce ne fut qu’à cet instant qu’il réalisa qu’effectivement, il avait disparu. C’était donc probablement lui qu’il avait entendu dans le noir, avant qu’Elena ne le touche. Le problème, c’était qu’il n’était pas le seul à avoir disparu. Et autant Channel et Solal semblaient du genre à disparaître sans rien dire, autant Tadashi n’avait pas l’impression que ce fusse le cas d’Estheban. Channel lui avait-elle forcé la main ? Avaient-ils disparus ? Etait-ce de nouveau une ruse quelconque pour les massacrer ? Aucune idée. Et cela ne rassurait pas vraiment Tadashi… Pour autant, lorsque Rafael disparu dans le couloir, il ne tenta pas vraiment de se lancer à sa poursuite. Solal avait visiblement décidé d’avancer seul, pour Tadashi cela ne présageait rien de bon. Et puis… Il devait rester avec Elena. Il ne voulait pas la laisser seule.
Il se contenta donc de sortir son téléphone de sa poche à nouveau, activant l’option ‘lampe torche’, qui éclaira le pan de couloir dans lequel ils se trouvaient. Elena lui jeta un regard, surpris, comme si elle même n’aurait jamais pensé à une telle solution, avant de finalement sortir son téléphone de sa poche elle aussi, semblant éprouvé quelques difficultés à activer elle aussi sa lampe. Il n’eut cependant pas le temps d’entreprendre de l’aider que soudain Gabriel avançait à son tour, se lançant à la suite de Rafael, et laissant finalement les deux jeunes gens seul à seul. Il y eue quelques secondes de flottements, chacun se dévisageant avant de se détourner pour observer les murs derrière eux, pour finalement diriger le faisceau de leurs lampes sur la double porte leur faisant face.
-Bon… Est-ce qu’on les suit aussi, du coup ? demanda-t-il doucement, regardant tour à tour la jeune femme et la porte. -Je pense, qu'ils vont s'en sortir ensemble... Nous devrions continuer, répondit-elle, d’un ton presque gêné. -Ok... Et puis, au pire, ils reviendront sur leur pas ? , proposa-t-il, haussant à demi les épaules, dans une piteuse tentative de blague.
Elle eu un petit souffle, et sans l’observer, Tadashi su qu’elle souriait dans la pénombre.
-Oui, tu as raison, confirma-t-elle, et Tadashi hocha la tête.
Prudemment, il s’avança vers la porte, poussant le battant de droite avec une précaution exagérée, avant de braquer la lumière de son téléphone vers le nouveau couloir qui se présentait à eux. C’était une nouvelle intersection, leur permettant d’aller tout droit, à gauche ou à droite. D’un commun accord, ils décidèrent de continuer tout droit, avançant d’un pas lent. Ce nouveau couloir était très similaire à celui qu’ils venaient de quitter. Des dizaines de portes, toutes aussi anonymes les unes que les autres. Rien ne permettait clairement de le différencier, et Tadashi s’approcha de la première, collant son oreille au battant pour tenter de percevoir le moindre son trahissant la présence de quelqu’un (ou quelque chose) mais rien ne lui parvint. Il fit de même avec la deuxième, puis la troisième et la quatrième porte, avant de soupirer.
-Tu penses qu'il y a des monstres dans ce bunker? Des araignées je veux dire... demanda-t-il en chuchotant, à l’intention d’Elena. -Je ne vois pas comment ils pourraient pénétrer ici... -C’est pas faux, fit-il, se penchant à une cinquième porte pour écouter, avant de finalement se redresser, poussant un petit soupir de soulagement.
Il restait encore de nombreuses portes, mais pour l’heure toute était silencieux.
-Je me demande quand même à quoi serve toutes ces pièces, murmura-t-il, effleurant des doigts le chambranle écaillée de la porte leur faisant face. -Des gens ont sans doute du vivre ici. Ou alors, il y a eu une expérience qui a mal tourné ?
Malgré lui, Tadashi sentit un frisson désagréable le parcourir, remontant le long de sa colonne.
-Quel genre d’expérience selon toi ? -Je ne sais pas vraiment... je n'ai jamais été trop à la page dans les recherches scientifiques...
Elle eut l’air pensive quelques secondes, comme si elle réfléchissait. Et brusquement, sans raison, la lumière de tout le couloir se réactiva, provoquant chez Tadashi un véritable regain d’adrénaline. Pourtant, rien autour d’eux ne semblait avoir bouger, et rien ne sembla émerger des chambres. Tout demeurait calme et silencieux, presque trop calme, maintenant que la lumière était revenu. Tadashi lança un regard nerveux à Elena, qui semblait tout aussi perplexe et méfiante que lui. Ils demeurèrent quelques secondes immobiles, le corps tendu, cherchant le moindre signe de quoi que ce soit mais rien ne sembla venir. Après un temps qui parut infini à Tadashi, ils reprirent leur chemin, avançant prudemment vers le fonds du couloir. Le sang de Tadashi battait dans ses oreilles, et affluait vers ses jambes, tendues d’adrénaline. Cette brusque lumière l’angoissait. Pire, lui faisait peur. Vraiment peur. Ça n’avait rien de bon…
Un bruit sourd retentit, et soudain, une alarme s’enclencha, déchirant le silence avec une violence inouïe, si bien que Tadashi eue le réflexe de porter ses mains à ses oreilles l’espace d’un instant, ses genoux se pliant sous son poids. Ce n’était pas bon, ce n’était pas bon ! Quelque chose arrivait, quelque chose…. Quelque chose allait venir ! Quelque chose allait leur faire du mal ! Ou pire ! Sans réfléchir, Tadashi attrapa le poignet d’Elena, la tirant à sa suite pour rebrousser chemin ! Il fallait qu’ils sortent de là, il fallait qu’ils s’échappe ! Il fallait qu’il lui échappe…
-Mais… Qu’est-ce que tu fais ?! crut-il l’entendre lancer, mais il ne l’écoutait pas.
Il n’avait qu’une idée en tête, fuir le plus vite possible. Le plus loin possible. Disparaître, ne plus être ici, partir loin, loin, loin ! Il fallait qu’ils s’en aillent, vite ! En quelques secondes, ils avaient remonter le couloir, mais à l’instant où ils parvinrent à l’intersection, un bruit de grouillement, semblable au bruit d’un essaim d’insectes, leur fit tourner la tête. De part et d’autres du couloir, les araignées mécaniques couraient à leur rencontre. Il n’était plus question d’araignée séparée, mais d’une masse, indéchiffrable, de pattes de métal et de cliquetis, mais avant même de s’en être rendu compte, Tadashi rebroussait chemin, tiré par Elena cette fois.
Dans une course désespérée, ils tentèrent de mettre le plus de distance entre les monstres et eux, peine perdue. Tadashi vit même le serpent d’Elena sortir de sa peau, mais à quoi bon ? Que pouvait faire un animal face à des monstres de métal et de violence ? Il n’y avait qu’une seule solution, trouver un refuge. Un abris. Quelque chose. Vite !
Sans réfléchir, Tadashi se jeta sur la porte la plus proche, tournant la poignée dans tous les sens. Il cru entendre Elena lui demander ce qu’il faisait, mais il ne l’entendit pas vraiment. Il fallait qu’il rentre ! Il fallait qu’il se cache !! Il allait revenir ! Désespéré, il poussa un cri de frustration, se rabattant sur la porte suivante, qui, par miracle, s’ouvrit d’un coup. Tadashi s’y engouffra aussitôt, observant la nouvelle pièce à la recherche de la moindre échappatoire ! N’importe quoi, une fenêtre, une porte, qu’importe ! Mais il n’y avait pas de fenêtre dans un vaisseau spatiale. Pas de porte non plus. Que des cellules, et des salles de tortures…. Ses yeux se mirent à battre de plus en plus vite, ses poumons se remplissant et se vidant dans un rythme effréné. Il fallait qu’il se protège. Il fallait… Il fallait qu’il…
Dans un geste désespéré, il saisit le premier meuble qu’il aperçu, le poussant de toutes ses forces contre la porte par laquelle il était entré, avant de reculer, le plus loin possible, sans quitter la porte des yeux. A tâtons, il s’empêtra dans l’un des rideaux de la pièce -une sorte d’infirmerie, où plusieurs lits séparés de rideaux formaient le seul mobilier- et Tadashi poussa un cri de terreur, trébuchant en arrière. Son corps heurta lourdement le sol, ses dents entamant sa joue, lui donnant un goût métallique dans la gorge, et il se mit à ramper, le souffle plus court que jamais, des éclairs de douleur lui transperçant la tête. Il allait recommencer. Il allait le tuer ! Il allait le tuer ou pire, le garder en vie et recommencer, encore et encore ! Il pouvait presque sentir l’électricité passer dans tout son corps jusqu’à le rendre fou ! Il allait recommencer…
Dans des gestes maladroits et saccadés, Tadashi rampa jusqu’au mur le plus éloigné, avant de se protéger le visage de ses bras, le corps secoué de spasmes de peur. Son souffle était rude, bloqué par ses genoux remontés, bloqués contre sa poitrine, et sa voix n’était qu’un gémissement, une plainte rauque et terrorisée, inaudible à l’exception d’un seul mot.
-Pitié...
(c) DΛNDELION
Elena Atkins
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emeraude Toubia
| Conte : Le Bossu de Notre Dame | Dans le monde des contes, je suis : : La gitane qui embrase Paris
Elena suivit Tadashi lorsqu'il pénétra dans la deuxième pièce, totalement paniqué. La lumière était revenue, mais le son avait déclenché en lui des cauchemars auxquels elle n'avait connaissance qu'en surface. Elle l'observa, perdre les pédales en cherchant, elle ne savait quoi. Elle voyait bien qu'il était en crise, et malheureusement, ses yeux ne voyaient pas ce que lui percevait. Elle ne pouvait pas connaître, ou ne serait-ce que comprendre ce qu'il avait vécu avant sa rencontre.
Impuissante, elle le vit en pleine crise d'angoisse, faire des mouvements dans tout les sens. Dans des situations qui pourraient s'avérer ridicules, mais elle était loin d'avoir envie de rire. En elle, naissait un arrière goût amère. Elle se savait inefficace contre ça, elle savait, qu'elle ne pourrait pas arranger les choses. Elle n'était ni psychiatre, ni un membre de sa famille. Elle savait qu'elle n'avait aucun droit de s'énerver ainsi. Pourtant, elle se disait, elle se jurait même, que si elle trouvait ceux qui lui avait fait ça, elle leurs ferait mordre la poussière.
S'approchant doucement de lui, elle vint s'agenouiller devant et posa délicatement sa main sur son bras.
- Tadashi, calme toi. Je suis là. Tu n'est pas là-bas... Tenta-t-elle, d'une voix douce.
A vrai dire, la gitane ne s'inquiétait pas seulement du fait que Tadashi était en crise, mais aussi qu'ils étaient dans une situation précaire. Il y avait un risque, que les monstres métalliques se décident à passer à travers les murs. Si l'asiatique était encore dans cet état à ce moment là, ils risqueraient de mourir tout les deux. Il fallait qu'il puisse se reprendre, afin qu'ils puissent continuer leur avancée. La situation était trop dangereuse pour ça.
Elle était tiraillée entre l'idée de le laisser se calmer, face à ce cauchemar constant, et celle de devoir le secouer pour qu'il se reprenne. Elle ne savait pas qu'elle était la meilleure solution, elle n'avait jamais été réellement confronté à des personnes subissant un stress post-traumatique. Bien sûr, elle en avait reçu lors de ses enquêtes ou de ses tribunaux, mais avoir une personne parmi ses proches ainsi... C'était différent. Elle avait peur d'être maladroite, de mal faire. Elle voulait pourtant être là pour lui...
Malheureusement, elle n'obtint aucun réaction de sa part. Son esprit, semblait être trop loin pour l'entendre. Laissant son serpent qu'elle avait autour de son cou, glisser vers Tadashi, elle releva son visage d'une main. L'obligeant à fixer la créature d'écailles. Elle ne savait pas pourquoi elle l'avait sorti avant. Ce n'est pas comme s'il avait pu tenir tête aux araignées de métal, mais la bohémienne commençait à se dire qu'il était un prolongement de ses sentiments. Sortant désormais pour la réconforter plus que pour lui être réellement utile.
Le serpent, se replaça devant les yeux du jeune homme, et essaya de faire fonctionner la persuasion qu'il dégageait. Comme lors de l'incident, au centre commercial.
- Calme toi Tadashi, répéta-t-elle. Tu n'es pas là-bas.
Des larmes coulaient sur tout le visage lisse du policier. Des spasmes, bougeaient encore son corps de manière incontrôlable. Il résistait à la persuasion. Pas vraiment par choix, mais ces peurs étaient bien plus grandes que les dons de la gitane.
- Il... il faut qu'on se mette en sécurité... Il...il ne doit pas pouvoir...me trouver... !
D'un geste délicat, Elena passa sa main afin de sécher ses larmes. Son visage affichait des yeux tristes, et un sourire réconfortant. La douleur de Tadashi était un véritable coup au coeur pour elle.
- Nous sommes en sécurité ici.
Du moins pour le moment. Elle avait beau vouloir se montrer rassurante envers lui. Elle n'en était pas moins inquiète pour leur sort. Allaient-ils réussir à survivre à ce rythme ? Elle avait énoncé avant ne pas avoir peur, mais elle savait qu'au fond d'elle, elle la redoutait plus qu'elle ne le pensait.
Tadashi vint s'accrocher à sa main. Comme s'il reprenait conscience de la réalité. Rappelant son serpent sous forme de tatouage, elle vit avec satisfaction l'asiatique reprendre tant bien que mal sa respiration. Il ferma les yeux, afin de se concentrer sur cette dernière et réussit à l'apaiser au bout de quelques minutes. Elena était restée interdite durant ce temps là, n'étant qu'une présence l'encrant dans le présent.
- Ça va aller ? - ...
Un silence, bien trop lourd pour la jeune femme. Avait-il réussi à reprendre ses esprits ?
Il finit par rouvrir les yeux, et hocha la tête. Un léger "oui" vînt franchir ses lèvres. Brisant enfin le silence. En guise de réponse, la gitane lui afficha un sourire, et récupéra sa main.
La crise désormais passé, Elena se redressa et reprit son analyse. L'infirmerie était bouclé, les laissant dans un cul de sac si les créatures cherchaient à pénétrer. La seule porte de sortie était la même que celles par laquelle ils étaient entrés. Se rapprochant de la porte, elle tendit l'oreille, réceptive au moindre bruit à l'extérieur. Rien. Elle repoussa le meuble que Tadashi avait placé devant, et passa la tête dans l’entrebâille de la porte. Toujours rien.
Prudente, elle sortit et fit signe à son partenaire de la suivre. La voie était peut être libre pour le moment, mais elle ne voulait pas risquer de se faire remarquer en utilisant ses cordes vocales. Se relevant difficilement, encore tout tremblant de ce qu'il venait de se passer, l'asiatique la rejoignit tout de même.
L'égyptienne, prit l'option de rebrousser chemin encore une fois. Si les autres étaient encore dans le bunker, elle devait les prévenir de cette intrusion, ils n'étaient plus en sécurité. Et ils n'avaient toujours aucun moyen de défense contre eux.
Ils avancèrent sur leur garde, mais de nouveau, des bruits de pas métalliques cliquetèrent sur le sol. D'autres machines s'approchaient dans leur direction. Deux, pour être plus précises, et avec elles, Gabriel, Channel et Estheban. Elena fut soulagée de les voir en vie, mais beaucoup moins de les savoir prisonnier de ces choses. Le seul point positif de la situation, était qu'elles n'étaient peut être pas des monstres seulement programmés pour les tuer.
Encore une fois, un bruit sourd derrière eux. Une araignée, venait de tomber du ciel ? Une arme dans la gueule était pointé sur eux. Les intimant d'avancer rejoindre les autres. Tadashi poussa un cri face au monstre. La gitane lui prit de nouveau la main. Il ne fallait pas qu'il rechute.
Regroupés, les araignées les amenèrent dans une salle de conférence. Rafe et Solal était déjà là eux aussi, en compagnie d'autres robots.
Ils les firent se rejoindre, et se placèrent en cercle autour d'eux. Ne laissant aucunes possibilités de s'enfuir en courant. Puis, chacune leur tour, elles se mirent à parler, d'une voix tout aussi métallique que leur apparence. Seulement, leur voix n'était pas que métallique, elles imitaient, celles des personnes présentes dans la pièce.
- Je suis le Papillon. Je vous akumatiserais tous. Peu importe le nombre de victimes sur mon passage. Seul compte la réalisation de mon plan. Parla en premier, une voix similaire à celle de Gabriel.
Une deuxième avec la voix d'Elena, enchaîna:
- Je vends mon âme au diable. Pour le pouvoir qu'il me donne. - A vos ordres seigneur Braignac. Annonça la voix de Tadashi.
Jetant un coup d'oeil vers lui, elle constata le visage de peur de ce dernier. La gitane, resserra son emprise sur sa main, comment allait-il réagir à tout cela ? Comment ces choses savaient ça ? Elena avait honte de la venue de ses pouvoirs, et elle avait pour l'heure, toujours fait en sorte de cacher la cause de leur apparition. Être révélé ainsi face à des inconnus, était malaisant. Ce n'était pas la personne qu'elle était.
- J'ai assassiné mon père, sans la moindre hésitation. Continua celle de Solal. - Tue les tous. Seul la victoire compte. Il sont rien. Dispensable. Enchaîna Channel. - Pour toi, je suis prêt à tout. A tous les trahir. Révéla la voix d'Estheban. - T'as cru que c'est parce que je suis un privilégié que je peux pas éclater ta sale gueule ? Je vais te saigner comme un porc. De toute façon la police à peur de moi. Je suis intouchable. Conclut celle de Rafael.
Un silence, significatif et pesant, tomba. Chacun, honteux ou choqué de part les paroles véridiques qui venaient d'être prononcées. Elena quant à elle, ne savait plus où se mettre. Si elle avait pu se cacher dans un trou de souris à cet instant, elle l'aurait sans doute fait. Elle qui voulait se montrer comme la femme aimante, chaleureuse et pleine de justice comme à l'époque. Venez de se faire humilier par son péché de pouvoir à l'instant de sa soi-disant mort.
- Comment nous connaissez vous ? Demanda-t-elle.
Aucune réponse n'arriva. Les araignées mécaniques semblèrent rester figé, comme ci elles avaient accompli leur tâche. Channel, quant à elle, choisit le meilleur moment pour les fixer avec des yeux ronds, à tour de rôle.
- Vous êtes tous de grands malades en faits... - Dit-elle alors qu'elle a voulu buter tout le monde. Lui répondit Solal d'un sourire narquois. - Je pense que tu n'es pas la mieux placé pour dire ça. Termina Elena, déjà piquée au vif.
Mais ce n'était sans compter sur Estheban, souhaitant défendre celle qu'il aimait, qui renchérit la donne.
- Mais elle n'a pas buté son père, elle. Elle a pas pleuré à son enterrement en faisant croire qu'elle était triste.
Un regard mauvais de la part du mafieux.
- Je ne suis coupable de rien. Je n'ai pas de sang sur les mains.
La procureure s'interposa entre les deux hommes, avec beaucoup moins d'assurance qu'elle avait pu avoir précédemment.
- Arrêtez, cela ne solutionnerait rien. Je pense... qu'ils veulent nous diviser.
Un tremblement. Le bunker se mit à bouger dans tout les sens, manquant de faire perdre l'équilibre à ceux se trouvant à l'intérieur.