« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« L'espoir.... Est la seule chose plus forte que la peur.» - Président Snow
-Comment ça c’est… Eux ou moi ? répéta-t-il, le souffle encore rude.
Tante Cassie lui jeta un regard oscillant entre l’incompréhension, la surprise, et l’angoisse, s’avançant vers lui pour lui prendre sa tête entre ses mains, palpant son crâne.
-Tu n’as pourtant pas l’air d’avoir reçu de coups, marmonna-t-elle, comme pour elle-même, avant de reculer, soufflant encore un peu. Ce sont les Hunger Games Tadashi. Les jeux de l’expiation. Tu t’es porté volontaire pour sauver Hiro, et moi j’ai été tiré au sort. Tu t’en souviens ?
Malgré lui, Tadashi fronça les sourcils, faisant des efforts pour tenter de se souvenir, mais rien ne lui revint, et il secoua doucement la tête, sans comprendre. Ce qui sembla fortement alerter Cassie, dont le visage affichait clairement plus d’angoisse désormais qu’une quelconque autre émotion.
-Tu… C’est peut-être le transport jusqu’à l’arène, peut-être que tu t’es… Cogné la tête. L’important, ce que tu dois savoir, c’est qu’ici, on se bat ou on meurt. Et il ne peut y avoir qu’un seul gagnant...
Elle le dit avec une forme de profonde tristesse, presque une tendresse, que Tadashi ne comprit absolument pas, se contentant de faire tout un tas de moue d’incompréhension.
-Comment ça, ‘on se bat ou on meurt’ ? C’est… C’est impossible, tu peux pas cautionner ça ?! -Cautionner? Tadashi nous n’avons pas le choix. C’est la loi.
Lorsqu’elle prononça le dernier mot, Tadashi pu clairement voir un éclair de pure haine traverser les yeux de sa tante, le choquant profondément. Jamais encore il n’avait vu une telle émotion chez sa tante. De la colère oui, de la frustration oui, mais de la haine… Jamais.
- Bon, ouvre les sacs. Il faut que nous fassions un inventaire de ce qu’on a. J’ai du jeter l’un des couteaux, mais au moins, on a une arme.
Elle le dit avec une forme féroce de satisfaction, qui provoqua un frisson désagréable le long de sa colonne, mais comme elle insista, il se mit à genoux lui aussi, déposant le petit sac à dos qu’elle lui avait donné, ainsi que le deuxième qui ressemblait vaguement à un sac en toile de jute. Dans le sac à dos, une petite gourde remplie et un petit paquet de gâteaux secs, à peine écrasés reposaient. Cassie hocha la tête comme si c’était une bonne chose, et Tadashi ouvrit le second sac, révélant cinq petites pommes, à peine plus grosses qu’un poing, mais qui firent sourire Cassie, qui secoua la tête.
-Bien. Au moins, on a mangé et à boire. On a juste pas assez d’armes. On aurait récupérer le trident avant de partir...
Elle avait soupirer avec une espèce de lassitude étrange, avant de relever les yeux vers Tadashi pour lui sourire, tendant même la main pour lui caresser la joue, dans un geste sincèrement tendre. Pendant une seconde, Tadashi pensa qu’elle allait se mettre à pleurer, mais elle papillonna des paupières, avant de secouer la tête, rangeant rapidement les pommes dans le sac à dos, qu’elle tendit à Tadashi.
-Allez, il faut qu’on bouge ! Faut pas rester en place, il faut qu’on se trouve un endroit sûr, dit-elle en se relevant, époussetant son pantalon noir. -Tu… tu ne voulais pas qu’on aille rechercher le trident ? intervint Tadashi, se relevant lui aussi, en pointant du pouce l’endroit d’où il venait. -Non, c’est trop tard, des Carrières doivent déjà y avoir installé leur campement. Faut avancer. Ne jamais revenir en arr...
Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’un son lourd et sourd fit sursauter Tadashi, et raffermir la prise de Cassie sur le manche de son couteau. Une lumière étrange fit relever les yeux à Tadashi, et ‘sur’ le ciel apparut soudain le portrait d’une jeune femme, totalement inconnue. Tadashi fronça les sourcils, mais il put voir Cassie pincer les lèvres, visiblement touchée.
-Tu la connais ? -Non. Mais c’est la première victime de ce jeu sordide.
Tadashi la regarda sans comprendre, avant de relever les yeux. Le portrait resta encore un instant, avant de disparaître.
-… Elle est morte ? -Oui. -… Tout le monde va mourir ? -Tous sauf un.
Il y eut quelques secondes de flottement, avant que Tadashi ne réalise enfin ce que cela signifiait.
-Comment ça tous sauf un?! Tu… On peut gagner tout les deux, pas vrai ? On est de la même famille ! -ça ne marche pas comme ça, Tadashi, je regrette, dit-elle doucement, en secouant la tête, avant de s’approcher, revenant poser sa main sur sa joue. Il faut qu’on avance Tadashi, d’accord ? Tout ça… On y pensera plus tard. Pour le moment, il faut qu’on survive.
Elle eut à nouveau un petit sourire, tendre et triste à la fois, et Tadashi finit par hocher la tête, médusé et perdu. Il… Ne comprenait rien à tout ce qui lui arrivait. Que faisait-il ici ? Pourquoi, et qui organisait tout ça ? Dans quel but ? Et de quel droit prenait-il celui de prendre des vies ? C’était… Inhumain et atroce ! C’était horrible ! Qui… Qui avait pu laissé une telle chose exister ? Et qui avait rédiger cette loi dont avait parler Cassie? Le gouvernement ? Storybrooke ? Non, impossible, ils auraient su si une chose aussi affreuse se passait dans leur ville ! N’est-ce pas ? Et puis où étaient-ils, géographiquement ? Il avait beau observer la forêt tout autour d’eux, il ne reconnaissait rien ! Ça ne ressemblait en rien aux forêts qu’il avait pu voir, mais il n’avait pas de grandes connaissances en le domaine, il devait bien l’avouer… En tous les cas, Cassie avançait parmi les arbres, semblait savoir où elle se dirigeait, et Tadashi la suivait de près, l’oreille aux aguets.
Les autres personnes qu’il avait vu sur les piédestals étranges… Est-ce qu’ils ‘jouaient’ eux aussi ? Visiblement oui, puisqu’une femme était déjà morte ? Etait-ce un accident ? Une mort accidentelle ? Ou bien un meurtre de sang froid ? Rien que d’y songer, Tadashi sentit son estomac se serrer, et sa respiration s’accélérer. Non. Il ne pouvait pas faire une crise d’angoisse ici ! Pas maintenant, pas comme ça ! Fermant les yeux un instant, il s’obligea à respirer profondément et lentement, sans cesser d’écouter ce qui l’entourait. La forêt était silencieuse. Presque trop. Aucun chant d’oiseaux, aucun frémissement de feuilles. C’était, une nouvelle fois, trop calme. Anormalement calme. A part leur respiration et leur pas feutré, tout était plongé dans un silence épais et…
Un nouveau bruit sourd, puis un second retentit, presque simultanément. Tadashi sursauta à nouveau, levant les yeux au ciel. Avant de blêmir. Sur le ciel, le portrait d’un homme qu’il n’aimait pas s’affichait. Il n’eut cependant pas le temps de prier pour ne pas voir celui de sa femme s’afficher car quelques secondes plus tard, le portrait d’Elena remplaçait celui de Declan, et Tadashi eu l’impression de prendre un coup de poing dans le ventre.
-ça… ça veut dire quoi ça ? demanda-t-il, hébété, en pointant le doigt vers le ciel. -Tadashi... -C’est pas possible, ce n’est pas… vrai, bafouilla-t-il, sa main se mettant à trembler, avant de sentir ses jambes se dérober sous lui.
Ses mains se levèrent contre son visage, et Tadashi se mit à sangloter, une main plaquée sur ses lèvres. Elle… Elle ne pouvait pas… C’était impossible, c’était une erreur ! Elle ne pouvait pas être… Elle n’était pas… Non ! Son corps entier se recroquevilla en avant, et il murmura son prénom, ayant l’impression de sentir une lame le traverser de part en part. Comment était-ce possible ? Qui ? Pourquoi ? Comment ? Elle ne pouvait pas être morte, elle ne pouvait pas… C’était impossible… Doucement, Cassie s’accroupie près de lui, passant ses bras autour de Tadashi avec douceur.
-Je suis désolée Tadashi, murmura-t-elle doucement, le berçant contre elle.
Pendant un long moment, ils restèrent simplement enlacés, Cassie berçant lentement Tadashi dans ses bras, jusqu’à ce que les larmes se tarirent, du moins, que la fatigue prenne le dessus. Dans des gestes très doux, elle fit se relever Tadashi, l’embrassant sur le front un long moment, avant de reprendre la route, s’assurant sans cesse que Tadashi se trouve toujours derrière elle. Tadashi lui, ne cessa pas de pleurer, des larmes silencieuses parcheminant ses joues à mesure qu’il s’enfonçait dans la forêt. Il avait l’impression d’être dans un état second, comme dans un cauchemar horriblement long, qu’il avait du mal à quitter. Tout autour de lui lui paraissait totalement irréel, faux, lointain. Tout ce dont il était capable… C’était de mettre un pied devant l’autre. Avancer. Encore. Toujours. Pour ne pas retomber inerte. Car si il retombait… Il ne savait pas si il pourrait se relever une deuxième fois…
Brusquement, devant lui, il fit Cassie se figer, tournant la tête de droite à gauche.
-T’as entendu ? chuchota-t-elle, sans même se retourner.
Malgré lui, Tadashi mit plusieurs secondes à comprendre ce qu’elle lui disait, comme tirer d’un rêve. Il fit un nouveau pas, puis un autre, avant de se figer, les sourcils froncés, s’essuyant les joues, avant de se figer, relevant les yeux vers Cassie, qui avait tourner la tête dans la direction du son. D’un seul échange de regard, il lui confirma qu’il avait entendu lui aussi. C’était un son presque aléatoire, mais régulier. Des bruits de feuilles, et de brindilles cassées. Comme si quelque chose… Marchait dans leur direction. Mais pas d’un pas rapide ou déterminé, non, plutôt d’un pas… Hasardeux. Presque… En trébuchant. Et lent. Vraiment lent. Instantanément, la tristesse de Tadashi fut remplacé par une bouffée d’adrénaline, qui se mit à courir dans son sang. En quelques pas, Cassie s’était rapproché, se positionnant dans le dos de Tadashi, lui faisant signe de vérifier les alentours. Le bruit n’était pas le seul bruit. Le même son semblait venir de l’autre côté, tout aussi lent et saccadé. Cassie saisit son couteau, prête à les défendre si un ennemi se présentait…
Et tout à coup, Tadashi se mit à sourire, s’écartant de sa tante pour avancer de quelques pas.
-Elena ! s’exclama-t-il, avançant vers la jeune femme qui venait d’émerger de derrière un rocher couvert de mousse, mais il se figea très vite.
Elena était couverte de terre. Ses vêtements étaient déchirés par endroit, et ses cheveux, d’ordinaires soignés, étaient sales et emmêlés. A son poignet, son serpent magique pendait, sa langue sifflant vers lui avec agressivité. Mais le plus étrange, c’était son regard. C’était comme si elle ne le voyait pas. Rien, pas la moindre expression. Pas la moindre émotion.
-… Elena ?
Il n’eut cependant pas le temps d’espérer la moindre réaction.
-Cours ! lui hurla Cassie, l’attrapant par le poignet pour le forcer à courir.
Cette fois, Tadashi ne tenta même pas de comprendre. L’adrénaline lui fouetta le sang, et il se mit à courir, plus vite qu’il n’avait jamais couru, au côté de sa tante. Derrière eux, il put clairement entendre Elena se mettre à courir à son tour, ainsi qu’une autre personne. Il ne se retourna pas pour savoir qui, mais lorsqu’un coup de feu retentit, il sentit une peur primale lui enserrer les entrailles. Au même instant, Cassie hurla, et Tadashi entendit le son lourd d’un corps s’effondrant sur le sol. Stoppant sa course, il se retourna, se figeant. Cassie saignait. Abondement. Sa cuisse avait été perforée, et le sang bouillonnait à l’extérieur de sa peau, imbibant la terre.
-CASSIE !
Sans réfléchir, il se mit à courir, revenant en arrière, avant d’enfin comprendre ce qu’il s’était passer. Declan était là. Dans le même ‘état’ qu’Elena. Ses vêtements en lambeaux et sa peau sale. Mais il tenait un revolver à la main. Et Tadashi sentit une haine incommensurable se répandre en lui. Dans un hurlement, il s’interposa entre Declan et Cassie, le frappant au niveau du genoux pour le faire tomber. Ce serait sans doute la seule fois que ces fichues vidéos de self-défense lui servirait jamais ! Prenant son élan, il envoya son genoux dans le visage du militaire, espérant l’envoyer au tapis, mais il eut à peine une réaction. Sa tête partie en arrière, accusant le coup, mais aucune grimace de douleur ne vint tirer ses traits. Rien, pas même un rictus.
Sans réfléchir, il attrapa son poignet, tentant de lui arracher son arme, à l’instant où il entendit Cassie l’appeler, puis suffoquer. Luttant pour se saisir de l’arme, Tadashi jeta un regard par-dessus son épaule, à l’instant où Cassie enfonçait son couteau dans la poitrine d’Elena. Si Tadashi ne put s’empêcher de sentir son coeur se figer, il fut encore plus frapper d’horreur de ne pas la voir réagir. Au contraire, penchée sur sa tante, elle tendait simplement la main, son serpent coulant de son poignet, enroulé autour du cou de Cassie.
-Elena arrête ! lui hurla-t-il, mais il n’obtint aucune autre réponse que les râles étouffés de sa tante, qui tentait désespérément de se débattre, retirant le couteau du torse de la jeune femme pour tenter de trancher le serpent. ELENA ! répéta-t-il mais brusquement, un coup de feu retentit.
La douleur qui déchira sa peau le fit hurler de douleur, tout son corps se tendant avant de retomber en arrière, sur le dos. Sa hanche lui donnait l’impression d’avoir été arrachée. Le sang avait déjà commencé à imbiber ses vêtements, si vite qu’il eue l’impression qu’il n’en aurait bientôt plus. Pourtant, si la douleur lui fit perdre un instant pied avec la réalité, il du bien vite se reprendre, lorsqu’il sentit le poids de Declan se penchant sur lui. Dans un réflexe de survie, Tadashi saisit à nouveau son poignet, jetant toutes ses forces dans une dernière bataille, non plus pour lui arracher son arme, mais juste pour l’empêcher de lui tirer dessus. Il hurla, de douleur et de rage de vivre mêlé, luttant de toutes ses forces lorsqu’il vit la poigne de Declan s’approcher de sa gorge. Des larmes de peur vinrent se mêler à ses yeux, et alors qu’il pensait que tout était finit, Declan tourna la tête vers la gauche, avant de brusquement se relever.
A côté de lui, il put entendre Cassie tousser et cracher, chercher l’air qui lui avait tant manqué. Elena s’était aussi redressé, les yeux tournés vers la gauche. Cette fois, quelque chose d’humain sembla traverser leur traits, comme de la peur, puis ils se mirent à courir, brusquement, avant de disparaître dans les bois. A bout de force, Tadashi se laissa retomber sur le dos, pleurant et suffoquant de douleur, appuya sa main sur sa plaie. Le sang coulait abondamment, et sa paume fut rapidement détrempée. Pourtant, il se traîna vers Cassie, dont le cou était violacée. Elle pleurait elle aussi, les yeux écarquillés et veinés de rouge. Dans des gestes désespérés et maladroits, ils s’agrippèrent l’un à l’autre, Tadashi appuyant sur sa plaie en grimaçant. Dans des gestes abruptes, Cassie déchira sa manche, la serrant rapidement autour de sa cuisse pour compresser sa plaie, dans des gémissements de douleur, avant d’arracher la seconde, se penchant sur Tadashi.
-Reste calme, sanglota-t-elle à demi, essuyant ses larmes du revers de la main, colorant ses joues de rouges.
Les cris de Tadashi s’élevèrent dans le bois, à mesure que Cassie pansait sa plaie, la faisant pleurer de plus en plus. Pourtant, elle faisait ce qu’il fallait. Elle faisait ce qu’il fallait… Après plusieurs minutes, elle serra un grand coup, achevant son bandage de fortune, avant de se relever, tenant sur sa jambe valide.
-Aller Tadashi. Je t’en prie. Il faut bouger.
Elle pleurait de plus en plus, de douleur et de désespoir, mais elle le força à se lever, les faisant tout deux grimacer de douleurs. Mais elle avait raison. Si Declan et Elena avaient fuit au lieu de les achever, c’est que le pire était à venir. Grimaçant, pleurant, Tadashi s’appuya sur sa tante, sans vraiment le faire, tentant de ne pas solliciter sa hanche, tout comme Cassie tentait de ne pas s’appuyer sur sa jambe blessée. Tout n’était plus qu’une intense douleur, quand soudain, un bruit, semblable à des bruits de singe, sembla se rapprocher. C’était au-dessus d’eux, autour d’eux, encore loin, mais trop près. Il fallait avancer. Il fallait courir. Mais ils ne pouvaient pas. C’était à peine si ils pouvaient tituber, appuyés l’un sur l’autre. Mais ils le firent. Ils se mirent à courir, du mieux qu’ils pouvaient, mû par un seul instinct, celui de survivre. Celui de ne pas mourir. Il le fallait.
Les bruits se rapprochaient, encore, trop, et avant que Tadashi ne s’en rende compte, une trouée se découpa dans la forêt, juste devant eux. Ils se précipitèrent en avant, tombant soudain sur un cour d’eau, une rivière, à quelques pas d’eux. Les bruits de singe s’étaient tue. Débarquant dans un rayon de lumière, Tadashi du battre plusieurs fois des paupières pour comprendre qu’il y avait trois rives, en face, à droite et à gauche. Il lui fallut quelques secondes de plus pour saisir qu’en face de lui, un homme, couvert de sang, reposait dans les bras d’une femme. A sa droite, un couple semblait s’enlacer, la femme visiblement perdue et en larmes. Et à sa gauche, un homme les visait avec un fusil. Cela lui prit quelques secondes. Mais pas à Cassie.
Au moment de la détonation, Tadashi ne comprit pas. Il ne comprit pas que c’était lui qui était visé. Il ne comprit pas que l’homme tentait de le tuer. Il ne comprit pas pourquoi Cassie le relâcha soudain, et pourquoi le monde changea soudain d’axe. Il comprit pas pourquoi il chuta contre le sol. Ni pourquoi du sang vint soudain l’éclabousser.
Mais lorsqu’il vit le corps de Cassie s’effondrer… Il comprit.
Le cri qui déchira sa gorge n’avait rien de sensé. C’était un cri bestial, primaire, de douleur. Aussi vite que sa blessure le lui permit, il rampa vers le corps de Cassie, donc le torse n’était plus qu’une plaie béante, rouge et ouverte. Le sang bouillonnait comme de l’eau et recouvrait l’herbe de pourpre. Dans des sanglots incontrôlables, Tadashi tira le corps de sa tante sur ses genoux, se foutant de la douleur qui pulsait de sa hanche. Les yeux de sa tante battaient de plus en plus vite, et de plus en plus irrégulièrement, semblant le voir sans le voir. Elle mit d’ailleurs plusieurs secondes avant de grimacer, baissant les yeux pour observer son torse, mais tout ce qu’elle vit fut une tâche immonde et rouge, coulant le long de son corps. Elle voulu hurler, mais seul un faible gémissement parvint à franchir ses lèvres, la secouant d’un tremblement. Penché sur elle, Tadashi la berçait, caressant son visage en murmurant son prénom, essuyant son visage. Elle eut une grimace, terrible, tendant faiblement sa main pour prendre celle de Tadashi dans la sienne, qui la serra avec force.
Blesser Rafe n'était pas le plan initial, Solal serra les dents en voyant la balle entrer dans son bras gauche. Pourquoi il avait fallu qu'il s'interpose cet idiot ? Il n'avait donc pas compris que ce jeu était de la survie ? Que le but à la fin c'était d'être le dernier vivant ? Le mafieux vit son ami s'écrouler au sol inconscient et pendant une seconde la culpabilité l'étreignit, il inspira profondément. Non. Il ne devait pas se laisser abattre, il faisait tout ça pour Siméon, il était retenu prisonnier quelque part, par ceux qui les avaient mis dans cette arène. Il ne savait pas qui mais il le découvrirait mais pour cela, il deait survivre et si cela signifiait laisser son ami mourir... il le ferait. Il ferma les yeux et inspira profondément lorsqu'un bruit sur sa droite le fit se retourner.
Il avisa deux personnes sortirent de la forêt et s'avancer vers le lac, sans réfléchir plus, il leva son arme et tira sur le type, il semblait plus baraqué et donc plus dangereux. Mais la femme s'interposa et prit la balle dans la poitrine. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous à s'interposer ? Ils avaient le syndrome du sauveur ou quoi ? Un cri sur la rive face à lui attira son attention et il posa le regard sur un couple, l'homme posa une main sur la bouche de la femme et la plaqua au sol comme s'il craignait qu'on leur tire dessus. Solal fronça les sourcils et les observa un long moment, il laissa son regard parcourir chaque rive du lac et baissa son arme. Qu'est-ce qu'il faisait ? Il était en train de devenir fou à tirer sur tout le monde comme ça. Il n'était pas en danger, toutes ces personnes... elles ne lui avaient rien fait. Il poussa un soupir désabusé avant de se mettre à hurler pour que tout le monde puisse l'entendre.
Pour tout réponse, l'asiatique pleurait et criait sur le corps de la femme qui s'était interposée pour le sauver, Solal détourna vite le regard sur le couple face à lui mais l'homme ne répondit rien non plus, se contentant de protéger celle qui semblait être sa femme. Le mafieux pinça les lèvres devant ce mutisme et tourna bien vite le regard sur Rafe qui se faisait soigner par la femme de son district. Elle releva d'ailleurs la tête vers lui en lui lançant un regard noir.
"C'est les Hunger Games, on est tous arrivé de la même façon, espèce de..."
Il haussa un sourcil narquois alors qu'elle allait l'insulter lorsque Rafe qui venait de reprendre conscience décida de prendre sa défense en demandant à sa partenaire d'arrêter et de ne pas dépasser les bornes parce que ce n'était clairement pas le moment. Étrangement, elle sembla l'écouter puisqu'elle n'ajouta rien de plus. Solal haussa un sourcil narquois avant de poser les yeux sur Rafe.
""Désolé pour la balle. C'était pas toi qui était visé...""
Rafe haussa les épaules en grimaçant de douleur avant d'affirmer qu'il savait bien que son ami ne lavait pas fait exprès. Cela ne l'empêchait pas de se sentir coupable au moins un tout petit peu. Il lança ensuite un regard noir à Nadine qui le lui rendit bien.
"Les Hunger Games hein... je me demande bien ce qu'on a pu faire pour qu'ils nous enferment ici pour nous entre-tuer..."
Tout ceci était incompréhensible, il ne voyait pas l'intérêt d'enfermer dans une arène des gens qui ne se connaissaient pas. Est-ce que c'était pour le tester ? Est-ce que c'était pour savoir comment il réagirait face à des inconnus. Que serait-il prêt à faire pour sauver son fils ? Est-ce que c'était une punition ou est-ce qu'on cherchait à connaître la noirceur de son âme ? Il poussa un soupir et finit par s'asseoir en indien au bord de l'eau, observant son reflet. Il resta ainsi quelques secondes avant de relever la tête en voyant de l'activité sur la rive d'en face. La femme s'était relevée et semblait vouloir avancer vers lui alors que son époux la retenait tant bien que mal.
"Hey ! S'il vous plait... Ne tirez pas..."
Elle semblait désorientée alors que son mari la suppliait presque.
"Émilie ! Arrête, c'est trop dangereux !"
Solal observa leur petit manège avant de poser son arme sur ses cuisses avec un demi-sourire.
"Je ne vais pas tirer."
Il se voulait rassurant avant de détailler chaque groupe un à un. Ils étaient tous mal en point, certains plus que d'autres et certains pas sa faute. Il ne pouvait pas non plus culpabiliser à outrance alors autant essayer de mettre tout ça derrière eux et essayer d'en savoir plus sur ses compagnons d'infortune.
"C'est quoi votre nom ? Vous pensez que vous êtes là à cause de qui ? Des ennemis en tête ?"
Lui, il en avait beaucoup trop pour tous les énumérer. Rafe fut le premier à prendre la parole.
"Comme tu me connais déjà, je te présente Nadine Ross. Une... Ancienne connaissance."
Sol hocha la tête dans sa direction alors qu'elle levait les yeux au ciel sans répondre un mot quand leur ami commun le présenta. Il lui adressa un petit signe de la main avant de tourner le regard vers la rive d'en face, l'homme parlait vivement avec sa femme avant de se tourner vers lui en soufflant.
"Non. Et je ne vous connais pas non plus donc je ne pense pas que nous ayons à priori les mêmes ennemis ! Je pense plutôt au mauvais hasard d'un malade mental, tout simplement !"
Décidément, cet homme lui plaisait... Le mafieux esquissa un sourire amusé et hocha la tête.
"La réciproque est vraie. Vous devez avoir raison."
Son ami pourtant ne semblait pas partager l'avis du blond puisqu'il le désigna d'un signe de tête avant de prendre la parole à son tour.
"Il tient peut-être quelque chose mais... Je doute qu'une personne seule soit capable de tels moyens. Peut-être qu'il s'agit d'une organisation, ou quelque chose de ce genre..."
Il poussa un profond soupir, il était d'accord avec Rafael hélas. Il ne voyait pas un homme seul faire une telle chose, cela demandait beaucoup trop d'organisation, de rigueur et de préparation. Il s'agissait très certainement d'un groupe. Mais un homme seul pouvait être à la tête de toute une organisation criminelle, il en était la preuve vivante. Il pinça les lèvres tout en réfléchissant à une façon de s'en sortir. L'asiatique trop occupé à penser les blessures de sa compagne de district ne prenait absolument pas part à la conversation mais ce n'était pas bien grave, ils pouvaient réfléchir sans lui.
"Une idée pour nous sortir de là ?"
Il en avait bien une, mais il serait le seul à en sortir vivant et il n'était pas certain que les autres acceptent leur sort sans broncher. Il gardait donc cette option pour plus tard. Au cas où, le plan qu'ils montaient tous ensemble ne fonctionnait pas où s'ils n'arrivaient pas à en construire un réaliste. Rafe visiblement n'avait rien de concret à apporter puisqu'il secoua la tête.
"Aucune idée... Mais je suppose qu'en formant une alliance, on va d'ors et déjà chambouler tout ce qui avait été prévu pour nous. À condition d'éviter les balles perdues..."
Solal lui rendit son sourire narquois, un peu gêné alors que Nadine lui ordonnait de la fermer vu qu'il n'était pas en position de faire le mariole de toute évidence. Il trouva la jeune femme un poil trop sérieuse, mieux valait en rire non ? Il était certain que s'ils s'en sortaient tous les deux, ils en riraient. Plus tard. Quand tout ceci serait derrière eux. Contre toute attente, le blond de la rive d'en face eu une réflexion intéressante.
"Il faut retourner là où nous sommes apparus !", il souffla, visiblement agacé de devoir crier. "Vous venez bien d'une salle étroite avant d'avoir été monté par un ascenseur, n'est-ce pas ? Quelque chose me dit que cette mascarade est bien programmée mais surtout qu'elle a beaucoup plus à montrer qu'elle ne le laisse entendre. Il doit forcément y avoir un passage que les gérants de ce... jeu, peuvent emprunter !"
Il hocha la tête avant d'interpeller l'asiatique de la rive de droite qui ne s'était pas encore prononcé.
"Tu en penses quoi ?"
Mais ce dernier ne répondit pas, trop concentré à arrêter l'hémorragie de sa partenaire. Bon... il avait connu plus loquace comme garçon mais ils feraient avec ça. Il poussa un soupir, c'était un bon plan, il ne leur restait plus qu'à le mettre à exécution. Il allait se lever prêt à partir lorsque l'obscurité se fit soudainement dans l'arène. Il leva les yeux au ciel en marmonnant avant de se rasseoir.
"Je propose de camper ici pour la nuit et de retourner d'où on vient demain. Ça vous irait ?"
Tout le monde acquiesça, le blond de la rive d'en face s'installa à côté de sa femme mais ne sembla pas fermer l'oeil de la nuit, l'asiatique de la rive d'à côté lui, continua de veiller sa camarade tout en la soignant et en lui donnant à boire de temps à autre. Rafe lui semblait somnoler, veillé par Nadine qui lançait des regards peu amène à Solal chaque fois qu'il regardait dans leur direction. Le ciel s'éclaira alors soudainement et l'hymne des jeux s'élevèrent dans l'arène alors que le visage et le district des morts du jour apparaissaient en un dernier hommage. Comme pour leur rappeler le destin funeste qui les attendait tous très prochainement...
Solal dut finir par s'assoupir car il se réveilla en sursaut, les pieds dans l'eau. Il se leva d'un bond, l'eau était en train de monter et il était presque entièrement submergé. Il regarda tout autour de lui lorsqu'il remarqua les crocodiles qui s'avançaient dans sa direction.
"Et merde !"
Il serra les dents, attrapa son arme et visa les bestioles qui se rapprochaient beaucoup trop vite à son goût. Une lueur de panique traversa d'ailleurs son regard, il n'avait pas le temps de fuir. Mais peut-être pourrait-il leur tirer dessus. Ils n'étaient qu'une petite dizaine après tout... Il visa et dézingua tous les crocos les uns après les autres. Il esquissa un petit sourire satisfait avant de baisser son arme, il vénérait cette arme avec une capacité de 30 cartouches, il pouvait tirer avec rapidité et précision sans avoir besoin de recharger trop vite. Malheureusement, il vit trop tard le dernier crocodile qui louvoya sur le côté et enfonça ses crocs dans sa jambe gauche. Il lâcha un cri de douleur avant de viser la tête de l'animal.
"Sale fils de pute ! Tu vas crever !!!"
Il tira une dizaine de balles dans la tête du reptile pour le faire lâcher prise et le tuer. L'animal gisait désormais à la surface de l'eau qui était devenue rouge par le sang des crocodiles. Solal laissa échapper un soupir avant de lever les yeux vers les autres rives et de s'avancer vers le rivage pour retrouver de la terre sèche. Il regagna la rive et se rapprocha doucement du couple dans l'espoir de les rejoindre et de conclure leur alliance.
code by EXORDIUM.
Solal : 55% de vie - un kit de survie - des munitions d'armes à feu - un SCAR - de la nourriture lyophilisée
Gabriel Agreste
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Léonardo Dicaprio
- Qu'est-ce que tu sais exactement ?
- Que tu as échoué.
◘◘◘
Heroes make mistakes too...
| Conte : ♦ Miraculous Ladybug ♦ | Dans le monde des contes, je suis : : Gabriel Agreste alias le Papillon
Si ça n'avait pas été les Hunger Games et si Émilie n'était pas dans cet état, le paysage aurait presque pu être appréciable, ainsi que leur repos (mérité ?) dans le sable. Seulement, le sort en décida autrement puisque celui ci avait de toute manière un naturel taquin avec le styliste. Il ne pouvait s'attendre à ce qui allait s'ensuivre, c'était une évidence. Tout d'abord, retrouver sa femme dans un tel état brusquait en lui un pareil mal-être : celui de ne pas avoir pu la sauver avant, juste avant qu'elle ne perde le contrôle d'elle-même et décide... de se laisser mourir. Émilie avait toujours eu l'envie de vivre et de se battre jusqu'au bout, c'est d'ailleurs ce qui, dans un sens, avait causé sa mort. Gabriel ne pouvait s'empêcher de penser, allongé sur le sol auprès de sa bien-aimée semi-endormie, que son choc psychologique provenait de sa première mort et que depuis, elle en avait peur. Peur de s'éteindre à nouveau. La théorie tenait... Mais il y en avait tellement d'autres.
Songeur, l'homme d'affaires se tourna sur sa droite mais sentit au même moment quelque chose appuyer contre sa hanche. Il s'embêta à retirer l'objet non identifié du sable mais remarqua alors qu'il provenait de sa poche. Il y avait quelque chose dedans... S'asseyant alors, il sortit ce qui, au toucher, ressemblait à une broche, et l'observa de ses yeux. Gabriel pâlit. Ce n'était pas n'importe quelle broche qu'il avait dans ses mains : c'était sa broche. Son Miraculous, celui qui lui conférait des pouvoirs depuis tant d'années. Il pensait qu'en ayant été changé, celui-ci avait été légué à l'organisateur qui ne songerait même pas à y prêter attention, seulement voilà, de tous les bijoux qu'il pouvait porter, c'était cette broche qu'il avait décidé de lui laisser intentionnellement. Ça ne pouvait signifier qu'une seule chose... Celui qui était aux ficelles de tout ça connaissait le secret de Gabriel. Peut-être était-ce alors bien lui ? Ce Undertaker... Tout concordait, ça devait être lui ! Sinon, qui aurait pu découvrir son secret - encore... ? Ce n'était pas comme si il s'exposait à tous ! Son fils lui-même ne doutait pas qu'il puisse avoir une double-vie alors qu'il était la personne qui pouvait le plus en douter.
Gabriel rangea la pierre dans sa poche à nouveau avant qu'un coup de feu ne surgisse de nul part. De nouveau aux aguets, il se préparait à réveiller Émilie pour partir mais celle-ci s'était elle aussi levée, portée par le son. Toujours sonnée visiblement, elle décida de s'y avancer comme à un appel, comme si cette balle symbolisait la présence de secours. Pourtant, ça laissait penser tout le contraire pour le styliste qui tentait de l'y arrêter. La jeune femme avait signalé leur présence, il était trop tard pour eux si jamais l'adversaire souhaitait mettre un terme à leur vie puisqu'ils n'étaient pas armés. Seulement, il n'en fut rien. L'adversaire posa simplement des questions à tous les groupes et certains y répondirent... Gabriel prit du temps avant de s'y engager aussi. Peut-être pouvaient-ils venir à un compromis ? Après tout, n'avaient-ils pas un même but ? Sortir d'ici intact ? S'ils s'empêchaient tous de tuer par morale ou autre, alors le jeu ne pourrait plus avancer, non ? Il finirait forcément par s'arrêter.
"Ils vont nous aider ! On va tous s'en sortir !
-Ne t'emballes pas, Émilie... C'est toi-même qui m'a dit que pour gagner, un seul devait survivre. On ne connait pas ses personnes et ce qu'ils veulent.
-Je ne veux pas rester ici, Gabriel..."
La nuit tomba sous de communs accords et tout le monde alla se coucher. Pour le couple, il n'y avait que la jeune femme pour se décider à dormir à point fermé - elle en avait hautement besoin. Gabriel, lui, passa une bonne partie de sa nuit à observer les alentours avec méfiance, doute, réflexion... Il n'arrivait pas à fermer l'œil face à tant d'inconnus et il ne parlait pas simplement des participants de chaque côté de la rive mais plutôt de l'environnement dans lequel il se trouvait. Parfois, il ressortait sa broche, se demandant s'il avait moyen de l'utiliser ici pour s'en sortir. Il n'aurait qu'à akumatiser le plus faible pour en faire un méchant et vaincre ce jeu... Il pourrait peut-être tromper l'organisateur - mais... Non. Celui-ci devait attendre de lui qu'il le fasse, ce qui devait forcément être un piège. Une tentation à éviter... Alors, Gabriel rangeait la pierre et attendait encore que le jour se lève jusqu'à lui-même sombrer pendant une à deux heures.
Ce qui le réveilla, c'était les cris de l'individu armé qui tirait sur des crocodiles enragés. Gabriel ne comprit rien à la situation, regrettant d'avoir dormi alors qu'il aurait pu prévenir le risque. Pourtant... Il avait été persuadé que rien ne se cachait dans l'eau auparavant. Souhaitant aidé mais n'en ayant pas les moyens, il observa simplement avec angoisse le jeune homme se débattre face au bête alors qu'il échouait peu à peu du côté du couple. Il soignait ses blessures sous leur regard méfiant. D'un pas lent car prudent, Gabriel s'avançait vers l'inconnu pour tenter une approche... verbale. Du moins lorsqu'il se décida à quitter des yeux l'arme posé de ce dernier qui le remarqua d'un sourire amusé.
"Vous pouvez approcher, je vais pas m'en servir contre vous."
Sa parole allait-elle suffire ? Il n'allait pas avoir le choix que de le croire, pour le moment. Observant la plaie désinfectée puis entourée d'un large bandage, Gabriel engageait enfin :
"Vous allez bien ? D'où sortent ces crocodiles, s'il y en avait eu depuis tout ce temps, ils auraient fait notre peau bien avant.
- Ça va merci. Je ne sais pas d'où ils sortent. Peut-être qu'ils étaient là depuis le début mais qu'ils attendaient leur heure."
Se redressant pour enfiler son pantalon, il se tourna par la suite vers le couple, saluant Émilie d'un mouvement de tête qu'elle rendit par un très fin sourire poli puis tendant la main vers Gabriel qu'il regarda longuement en l'écoutant.
"Au fait, moi c'est Solal." Se présenta-t-il d'un demi-sourire.
Solal. D'accord... Le styliste abrégea le silence pour serrer la main proposée et se présenter à son tour d'un regard détaché.
"Moi c'est Gabriel. Et... Voici ma femme, Émilie."
Un bref échange de regard poli s'échangea entre la jeune femme et le jeune homme, ce dernier répondant avec une courtoisie déstabilisante pour Gabriel qui ne savait toujours pas à qui faire confiance :
"Enchanté, Émilie." Puis il porta son sac à son épaule. Faut pas qu'on reste là. Je propose qu'on aille récupérer Rafael et Nadine avant de rejoindre le temple."
Le couple hocha docilement la tête sans rien dire et suivirent le guide. Émilie, appuyée contre le bras de son mari, ne disait plus grand chose. Néanmoins, Gabriel la trouvait dans un état plus stable qu'hier et supposait alors que son repos avait été réparateur. Pouvait-il en dire autant de lui ? Fixant la nuque de Solal, il songeait à ce que personne ne semblait prêter attention pour le moment et ne put s'empêcher de demander par curiosité :
"Où est votre coéquipière, Solal ? Silence. Si je ne me trompe pas, les participants se regroupent en district de deux. Où est le proche qui vous accompagne ?"
Le jeune homme visé s'arrêta net mais ne se retourna pas vers son interlocuteur.
"Elle est morte. Le premier visage dans le ciel. C'était elle. Chel."
Sans blague ? Gabriel se doutait bien qu'elle l'était - morte. Ce qu'il souhaitait savoir, c'était comment. Mais la réponse si brève que Solal lui adressait ainsi que le regard perçant qu'il lui destina lorsque, lourdement, il se tourna vers le couple comme pour le défier d'enchaîner la discussion supposait déjà toute réponse à la suite. Le styliste aurait pu poursuivre avec plaisir juste pour relever le défi mais là était tout le piège. Solal était armé et s'il avait vraiment tué un proche à lui... Qu'est-ce qui lui empêchait d'achever un inconnu et sa femme avant de simuler un accident ? Tout était possible, ainsi, l'homme d'affaires se retint de tout commentaire. De toute manière, on ne posait pas une question dont on connaissait déjà la réponse.
"J'en suis désolé. Mentit-il. Il n'y avait pas de quoi être désolé d'une situation qu'on a engendré.
- Merci."
D'un hochement de tête, Solal poursuivit sa route avec le couple à quelques mètres. Ils s'approchèrent alors d'un autre district : Nadine et Rafael - si Gabriel retenait bien les noms. À défaut de connaitre l'une, il connait bien l'autre sous le Papillon. Rafael avait été une cible à de nombreuses reprises et l'avait encore été durant la bataille d'il y a quelques semaines. Fort heureusement, s'il le reconnaissait, ce n'était pas le cas du garçon. Le styliste va vivement prêter attention à l'épée de la jeune femme et surtout, à ce qu'elle était prête à en faire si jamais nous faisions un faux mouvement. Rafael tentait de calmer le jeu de ses grands airs.
"Bienvenue dans notre humble... Lopin de terre, je suppose. Que nous vaut l'honneur de votre visite, à tous les trois ?"
Pourquoi la situation leur semblait-elle si normal ? Presque appréciable ? Gabriel tenta de ne pas se poser plus longtemps la question alors qu'il esquissait un sourire plus fin que Solal en voyant la méfiance dégagée par Nadine. Dans un coin du périmètre, il remarqua un immense tissu doré posé sur le sol avec, en bout, un sac. En effet, Gabriel avait pu apercevoir des parachutes sortir de nul part rejoindre avec précision le périmètre d'un district durant la nuit. Rafael en faisait partie mais il n'y avait pas que lui... Le jeune garçon qui semblait se préoccuper de sa partenaire dans un état grave en avait reçu 2. Il y avait-il des préférences qui étaient faites dans ce jeu ? Pourquoi ?
"On vient te chercher. Pour aller au temple. Ensemble." Répond Solal après s'être assis à coté de son ami, appuyant la fin de sa phrase par un tapotement sur la jambe.
Beau moment de complicité qui ne permettait aucun gain de temps mais Gabriel supposait qu'il fallait passer par là avant d'en finir. Toujours silencieux, il écoutait le groupe débattre d'un sujet beaucoup plus sensible concernant les autres districts, plus précisément celui du jeune garçon désespéré à l'idée que sa proche meurt.
"Et pour eux ? On les emmène ? Ils risqueraient de nous ralentir. Et en plus... ils ont pas participé à la discussion hier."
Gabriel tourna un regard perplexe vers Solal d'un vague "et alors ?" qu'il ne développa pas. Ses grands airs ne lui donnait pas envie de parler, il préférait suivre et s'en sortir plutôt que de mourir pour ses belles morales. Clairement, aux Hunger Games, il ne devait pas y en avoir beaucoup. Dans le cas du garçon, le jeu n'était qu'un prétexte pour les oublier.
"Je suis d'accord avec lui. S'engagea Nadine en mentionnant Solal d'un signe de tête. On ne peut pas se permettre de s'encombrer inutilement.
- On ne peut pas faire ça. Coupa Rafael, sourcils froncés. Ils ont autant le droit d'essayer de s'en sortir que nous. Puis il étira un rictus. Sans cette nuit de repos plus ou moins... Correcte, et sans l'aide venu de ce parachute, je serai dans un état semblable au sien. Vous m'auriez abandonné ?"
Sa partenaire va détourner un regard qui marque un point au garçon même si celui-ci se tente à l'ignorer pour poursuivre du plus belle :
"Il nous reste encore quelques bandages, et je n'ai pas pris la morphine. On peut venir en aide à cette femme. Plus on sera nombreux, mieux ce sera. On ne sait toujours pas à qui on a affaire après tout..."
Qu'est-ce qu'on ferait sans les héros, n'est-ce pas ? Gabriel ne le disait pas à haute voix, mais il était satisfait et rassuré de savoir Rafael à leurs côtés et cela même s'il devait faire semblant de ne pas le connaître. Face à des participants comme Solal, Nadine ou encore le garçon qui semblait encore à dormir à point fermé dans une arène, le styliste n'aurait pas fait long feu non plus.
"Et vous ? Vous en pensez quoi ?"
L'attention était à nouveau dirigée sur le couple. Si Émilie souriait depuis le début face au discours de Rafael, Gabriel ne put se contenter que d'hausser les épaules d'un regard détaché.
"Je pense que... Il prit le temps d'oublier le prénom pour ensuite s'en rappeler à nouveau. Rafael - à raison. Nous ne savons pas qui contrôle les ficelles, à défaut de faire confiance à n'importe qui, je pense qu'il ne faut laisser personne de côté. On ne sait jamais quel tournant peut prendre ce jeu."
On omettra de dire que Rafael était discrètement visé quant à la confiance qu'il ne lui portait pas - celui-ci devait de toute manière déjà s'en douter. Justement, il se pliait aux exigences de la majorité :
"Très bien. Si c'est ce que vous souhaitez... Souffla-t-il en se redressant avant de sourire narquoisement. Mieux vaut que vous passiez devant. Je suis pas sûr d'être très bien reçu."
Ça allait également être le cas du couple qui, de toute évidence, ne se sentait pas impacté plus que ça par le cas du district blessé. Du moins, Gabriel le pensait. Avançant en groupe de la manière la plus pacifique possible, le jeune garçon au loin nota les pas qui s'approchaient et, paniquant, se redressa vivement en attrapant une gourde d'une main qu'il brandissait sur eux, maintenant un vieux pansement à la hanche qui saignait encore. Le styliste ne put s'empêcher de grimacer de pitié et d'incompréhension face à cette situation. Il nota également le sifflement lassé de Solal qui devait camper sur ses positions et souhaiter laisser mourir les blessés.
"N'approchez pas ! Nous approchez pas ! Lançait le garçon à tout va. Reculez !"
C'était Rafael qui avait tenté les premiers pas mais face à ses demandes, il s'exécuta et rebroussa chemin d'une main levée qui se voulait rassurante.
"Ça va aller. On est venu pour t'aider, d'accord ? Je... Avec Nadine, on a reçu des choses, cette nuit. De quoi nous soigner, principalement. Il nous reste des bandages, et de la morphine... Il esquissa un sourire empathique. Je te les donne. Tu as l'air d'en avoir plus besoin que nous.
-Pourquoi vous voulez m'aider ?!"
Un à un, le garçon reluqua les membres du groupe avant de tomber sur celui qu'il ne fallait pas présent sur les lieux, celui qui avait tiré sur sa partenaire. De colère, il lui envoya sa gourde en pleine tête avant de se jeter sur lui. C'est ensemble qu'ils tombèrent à la renverse mais Solal reprit vite les commandes du combat qui s'engageait, frappant de son poing la hanche blessé de son "agresseur", il réussit à le plaquer au sol avant de crier :
"Tu vas te calmer maintenant ! T'es clairement pas en état de te battre ou de refuser quoique ce soit. Je sais pas pourquoi on est là. Je sais pas qui t'es mais je te laisserais clairement pas compromettre la seule chance que j'ai de retrouver mon fils. C'est pigé ? Alors si t'es vivant. C'est uniquement grâce à eux. Y aurait eu que moi, je te laissais sur place."
Puis il se redressa, donna un autre coup dans la hanche et détourna un regard railleur vers le reste du groupe.
"Je crois qu'il a besoin de soin.
- Mais merde ! Lança vivement Rafael. T'as perdu la tête ou quoi ?! C'est pas le moment de s'entretuer ! Bordel..."
Provenant de Solal, Gabriel ne trouva pas cela étonnant mais se contenta toujours d'observer en silence. Émilie s'approcha de Tadashi pour observer les dégâts avec angoisse. Il était en pleurs, plié sur lui-même tandis qu'elle tentait de l'aider. Rafael lui passa de quoi atténuer la douleur ou au moins nettoyer ses plaies.
"C'est bon c'est lui qui a commencé en se jetant sur moi là. J'ai rien demandé moi ! Se défendit Solal.
- ... On en parle, que t'as voulu buter des gens sans réfléchir ou on garde ça pour plus tard ?"
Silence de la part du groupe. Le visage de Solal se ferma soudainement, serrant les poings.
"J'ai paniqué.
"La prochaine fois, envisage des tirs de sommation, avant. Ça pourrait être utile. Souffla Rafael.
- Oui bon... de base, on était censé avoir qu'un survivant. J'ai optimisé mes chances..."
Alors qu'Émilie soignait celui qui prénommait - on finira quand même par le nommer - Tadashi et que Rafael réglait ses comptes avec Solal, Gabriel restait à l'écart, faisant mine de soutenir Émilie à ses côtés mais ne prêtant attention qu'aux commentaires du garçon au sang chaud. Il allait sûrement poser problèmes à nouveau, le styliste n'en doutait pas et continuait de se méfier. Pourquoi du groupe, il devait être celui qui était armé ? Solal sentit le regard pesant qu'on lui accordait et en tourna un perplexe en direction de celui-ci. D'un haussement d'épaules silencieux, il demandait pourquoi il le regardait de la sorte mais Gabriel ne répondit rien, il détourna son attention vers Émilie comme si de rien n'était.
AVENGEDINCHAINS
Gabriel : 80% de vie (-25 attaques des oiseaux +5 sommeil) - "" Émilie : 87.5% de vie (-25 attaques des oiseaux) - sac à dos avec un kit de survie (eau dans une gourde, biscuits secs, trousse à pharmacie, boussole, cordelette, canif et couverture de survie)
Elena Atkins
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| Conte : Le Bossu de Notre Dame | Dans le monde des contes, je suis : : La gitane qui embrase Paris
Dans un sursaut, Elena se réveilla. Allongée au sol, elle se retrouvait de nouveau seule dans un lieu inconnu. Etait-ce un rêve ? Ou pire encore. Etait-elle morte ? Elle se souvenait de cette attaque de gorilles, elle se souvenait vaguement de la douleur qu'elle avait pu ressentir mais, lorsqu'elle se leva, elle constata avec horreur qu'elle n'avait plus rien. Elle devait sans doute être dans l'au-delà. Mais où était Declan, n'étaient-ils pas décédés ensemble ? Ou était-ce le châtiment de son pacte ? Allait-elle découvrir l'enfer ?
Se relevant, peu sûre d'elle, elle constata avec amertume que la seule chose qu'elle discernait ici n'était qu'une mer de brume. Seules, des silhouettes immenses apparaissaient dans les zones d'ombres. L'entourant de toute part. La gitane s'avança, prudemment, pour mieux comprendre où elle se trouvait. Ce n'était pas en restant figée au centre qu'elle changerait sa situation. De toute façon, si elle était déjà morte, il ne pouvait rien arriver de pire.
L'idée de penser qu'elle n'était plus de "ce monde", lui fit monter les larmes aux yeux. Ils avaient laissé Aeden derrière eux. Elle n'avait pas rempli son rôle de mère. Elle avait abandonné ce fils qu'elle aimait plus que sa propre vie. Comment le vivrait-il ? Irait-il bien ? Elle ne le verrait donc jamais grandir ? Elle n'aurait jamais l'occasion de le disputer lors de sa crise d'adolescence ou de le féliciter à la remise de ses diplômes ? Elle allait raté tout ça. Pour avoir jouer à un jeu stupide dont elle ne se souvenait même plus des circonstances de son apparition.
Réalisant que ce qui se trouvait autour d'elle n'était que des murs interminablement hauts, Elena soupira. Elle avait l'impression d'être revenu au point de départ. Sauf qu'il ne s'agissait plus d'une pièce noir, sans porte. Mais des pierres, lui bloquant tout chance de sortie. S'il s'agissait réellement d'une blague de la part du Diable, elle ne trouvait pas ça à son goût. Ce qui n'était pas vraiment étonnant s'il s'agissait des enfers.
D'un air absent, elle passa la main sur ses côtes, et laissa le serpent se glisser sur son corps. Celui-ci s'enroula autour de son cou, indiquant le côté droit des parois. Se décidant à l'écouter, l'égyptienne se dirigea vers les murs perpendiculaires, qu'elle ne discernait pas encore en dehors de leur ombre à cause de la brume contraignante. Lorsqu'elle arriva au bout du chemin, elle tomba sur le même mur infranchissable. Cependant, le mur de pierre à sa gauche avait désormais disparu. Laissant place à un chemin. Encore une fois, tout été calculé. Etait-elle réellement morte ? Où était-ce la suite des épreuves ? Elle avait pourtant eu l'impression de souffrir dans ses souvenirs, ils n'avaient pas pu la faire revenir d'un miracle...
N'étant que le seul chemin encore une fois, et ne souhaitant pas être immobile à attendre que quelqu'un ne vienne la chercher, elle se décida à avancer. Des pas prudents, et incertains l'entraînèrent vers un couloir, délimité par ces mêmes murs, semblant presque sans fin. Presque, car elle ne voyait rien avec le brouillard qui brouillait sa vue, et pourtant, elle était persuadée, que quelques secondes avant, un mur ne se trouvait pas face à elle. Et qu'il n'y avait pas d'ouverture à sa droite.
S’engouffrant dans la nouvelle voie qui venait pratiquement de se créer sous ses yeux, Elena tomba aussitôt sur une intersection. Droite ou gauche ? Quel était le choix le plus judicieux ? Elle avait l'impression que depuis le début, ses choix étaient tous sauf judicieux. Ce n'était pas pourtant dans sa personnalité, elle savait réfléchir. Pourquoi faisait-elle tant d'erreur en ce moment ? Des écailles la tirèrent de son angoisse, son serpent s'agitait de nouveau, mais cette fois-ci, il ne lui indiqua aucune voie. Resserrant seulement sa prise sur sa gorge, comme pris d'une angoisse incontrôlable. La gitane agrippa sa peau froide et vint dérouler le serpent qui menaçait de l'étrangler. Elle était déjà morte une fois, elle ne comptait pas recommencer de si tôt. Une seule humiliation était déjà bien.
Il était rare qu'elle passe autant de temps en compagnie de son serpent, mais Elena avait rarement eu l'habitude d'être seule. La présence d'un animal, même celui du pacte, la rassurai au plus au point. Et elle savait pertinemment que les animaux ressentaient le danger bien avant eux. Il fallait donc mieux qu'elle ne reste pas dans les parages encore longtemps. Se hâtant vers la droite, la bohémienne tomba bien assez tôt sur un cul de sac. Qu'est ce qu'elle disait à propos de ses choix déjà ?
Elle n'arriverait jamais à trouver la sortie d'ici, où alors elle tomberait sur quelque chose qu'elle ne souhaitait pas rencontrer. Elle avait l'impression d'être dans un labyrinthe. Toujours tourner à droite, ou à gauche, sans réel but. C'est alors que, confortant sa première idée, un nouveau chemin se créa. Le mur se trouvant sur sa droite glissa cette fois-ci très clairement vers le haut. L'invitant à s'aventurer plus loin. Désormais elle en était sûre. Quelque chose, ou quelqu'un, s'amusait à la contrôler comme un vulgaire pion. Tout ses gestes étaient anticipés.
Cette fois-ci, l'environnement contrastait totalement avec ce qu'elle avait vu auparavant. Il faisait totalement noir, comme ci, elle pénétrait à l'intérieur d'une grotte jusque là dissimulée derrière les immenses parois.
Hésitante, la jeune femme pénétra cependant dans la pénombre. Elle reposa son serpent sur son tatouage, l'intimant à retourner à son forme d'encre. Il était bien trop agité pour l'aider en quoi que ce soit actuellement. Et au vu des épreuves auxquelles elle pouvait être exposée, ce n'était pas le moment de s'embêter avec des détails. S'abaissant, elle chercha à tâtons le moindre élément qui pourrait l'aider à se défendre ou à créer de la lumière.
Une drôle d'odeur imbibait le lieu, comme une odeur d'humidité et d'autre chose sur lequel elle n'arrivait pas à mettre la main dessus. Dans tout les cas, la sensation était désagréable, l'air était âcre, prenant à la gorge à chaque bouffée d'oxygène. Des bruits de cliquetis, vinrent terminer le tableau, provenant de devant elle. Etait-ce une arrivée d'eau ? Stipulant peut être une sortie ? Ou alors était-ce autre chose ? Tout comme son odorat n'arrivait pas à associer l'odeur à quelque chose de connu, son ouïe semblait aussi perplexe à ce qu'il entendait.
Accélérant le rythme de ses recherches, désormais agenouillée dans le noir, elle tomba bientôt sur quelque chose de solide et d'un peu pointu. C'était épais et nombreux. Certains de ces pics semblaient cassés. Bougeant ses mains sur la surface afin de comprendre ce qu'elle avait sous la main, elle remonta ses doigts et dessina les contours. Comprenant enfin de quoi il s'agissait, elle lâcha rapidement sa prise et recula vivement.
Un crâne, elle venait de toucher un crâne. Et les pics qu'elle avait tenté d'arracher n'était autre que la cage thoracique d'un homme. Cela voulait dire qu'il était mort ici. Elle ne voyait rien, mais il était possible qu'il ne soit pas le seul. Allait-elle y laisser sa peau ? Quelle genre d'épreuve extrême était-ce là ? Et si l'odeur qu'elle n'arrivait pas à associer, était l'odeur de corps en décomposition ? Retenant une envie de vomir face à son imagination. Elena entendit les cliquetis se rapprocher d'elle.
- Il y a quelqu'un ? Chuchota-t-elle.
Ne recevant nulle réponse, la gitane paniqua. Qu'est ce que ça pouvait être ? Une chose était sûre, elle ne souhaitait pas rester assez longtemps pour le découvrir. Rassemblant ses mains sur sa poitrine en signe de prière, elle inspira profondément pour tenter de calmer son coeur. Elle devait se téléporter, et pour cela, elle devait espérer mieux réussir que lors de la première épreuve. Soufflant un bon coup, elle invoqua les pouvoirs qu'étaient en elle.
Et se téléporta. Rouvrant les yeux qu'elle avait machinalement fermé dans l'attente, elle constata qu'elle n'était plus dans la grotte. Elle poussa un soupire de soulagement. Il faisait de nouveau jour, et les parois n'étaient plus aussi rapprochées d'elle qu'auparavant. Comme ci elle avait réussi à atteindre le coeur de ce labyrinthe. Face à elle, un bunker, tout aussi immense que ce qui l'entourait. Sa forme était parfaitement lisse, et ne laissait apercevoir aucune entrée... ou sortie. Malgré le tour qu'elle avait commencé à faire, ce qu'elle avait abandonné rapidement en voyant jusqu'où il pouvait s'étendre, elle ne découvrit aucun indice sur la structure. Il était désormais tant pour elle d'utiliser encore ses capacités.
Posant sa main sur la surface froide et métallisée, elle se concentra sur ce qu'elle pouvait ressentir de l'objet. Rien. Ce fut la seule réponse qu'elle obtenue. Aucunes émotions, aucuns sentiments, aucunes pensées. Comme ci aucun n'être vivant n'avait touché cette surface avant elle. Comme ci elle avait été aseptisé. N'acceptant pas la réponse qui s'offrait à elle, Elena tenta de recommencer l'opération, c'est à cet instant que le bunker bougea. Il se mit à trembler violemment, ce qui poussa la jeune femme à s'écarter, et s'enfonça dans le sol jusqu'à disparaître totalement. Comme s'il n'avait jamais existé.
Au centre, il ne restait dorénavant plus qu'une simple plaine. Et face à elle, de l'autre côté de la plaine, une silhouette.
- Il y a quelqu'un ?
Rafael Adler
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Once, there was a kingdom ruled by a kind king and a beautiful queen...
| Conte : Uncharted 4. | Dans le monde des contes, je suis : : Rafe Adler, l'insupportable.
La nuit qui tomba brusquement apporta avec elle son lot de surprise. La première se présenta sous la forme d'un de ses parachutes dorés au bruit bien trop clair et chantant pour un tel environnement : cette fois-ci, Nadine s'en saisit au vol et observa les quelques chaînes qui retenaient un coffrage métallique, les sourcils froncés. Comme si elle cherchait à savoir s'il s'agissait d'un nouveau piège ou de quelque chose de plus positif. Rafe lui laissa quelques secondes - il doutait qu'elle n'ose l'ouvrir, ses réflexes de battantes devaient avoir repris le dessus, et ce serait dommage qu'elle ne jette des ressources qui pourraient se révéler précieuses...
« Alors, tu vas te décider à l'ouvrir, ou... ? »
Il put la voir sursauter légèrement, et s'il n'était pas si fatigué et las il lui aurait probablement fait une remarque moqueuse. Mais non, il garda le silence - sur ce point, en tout cas.
« Je peux comprendre que tu sois méfiante, alors si ça peut te rassurer je peux me charger de l'ouvrir. Si c'est un piège, tu ne risqueras rien... Un sourire narquois étira ses lèvres. Et pour moi, c'est pas comme s'il y avait grand chose à sauver. Le regard noir dont il écopa ne lui fit ni chaud, ni froid, alors il poursuivit. Et si c'est le même type de surprise que celle qu'on a reçu plus tôt, on ne va pas cracher dessus, hein ? »
La soldate sembla hésiter un moment, avant de soupirer et de se résigner à lui remettre le curieux paquet. Il l'ouvrit sans sourciller... Et eut l'étonnement d'y trouver du désinfectant et des bandages, ainsi qu'un flacon de morphine et le matériel pour l'injecter. Si lui resta confus face au curieux présent, Nadine eut un sourire.
« On dirait que la chance tourne... »
Ils purent désinfecter et panser plaies et brûlures avec du matériel adéquat et sain - pour changer. Néanmoins, ni l'un ni l'autre ne décidèrent d'utiliser l'opioïde : Nadine ne voulait pas voir ses réflexes baisser - elle ne faisait toujours pas confiance à Solal - et souhaitait monter la garde, et Rafe... Avait des limites en la confiance qu'il donnait à ces mystérieux présents. Ce qui l'empêcha pas de somnoler de temps à autre, frôlant à chaque fois un sommeil sans rêves sans jamais réellement y parvenir...
Il fut tiré de son demi sommeil par des coups de feu et des cris rageurs - malgré son esprit embrumé, il reconnut sans mal la voix de son ami. Parfaitement réveillé à présent, il se redressa vivement, non sans grimacer au passage, mais se révéla être... Parfaitement inutile. Nadine, elle, avait tout observé sans broncher ; après tout, elle n'en avait rien à faire de la survie des autres, du moment qu'elle s'en sortait. Au moins, l'autre avait réussi à abattre tous les crocodiles, même s'il s'était fait blesser au passage...
La question de Tadashi et de la femme qui l'accompagnait fut la source de tension au sein du petit groupe - Solal et Nadine étaient de l'avis de les abandonner à leur sort, tandis que les autres refusaient cette option. Au final, Emilie porta le point final à la discussion lorsqu'elle se chargea de rassurer le jeune homme mal en point et de le soigner - et la femme plus âgée les en remercia chaleureusement. Il fut décidé de leur laisser un temps de repos, afin qu'il puisse récupérer des forces pour le périple qui les attendait - le trajet du retour s'annonçait déjà risqué au possible - malgré les réticences de certains qu'il ne valait mieux pas nommer.
Les choses finirent par se tasser, et des petits groupes se créèrent : Emilie resta auprès de Tadashi et de sa tante, les veillant et échangeant quelques paroles réconfortantes avec eux, Gabriel se tenait en retrait mais gardait un œil bienveillant sur sa compagne. Nadine s'était assise au pied d'un arbre, non loin de lui, et attendait avec impatience le moment où ils pourraient repartir - il était clairement visible qu'elle détestait la situation actuelle. Solal, lui, se tenait à l'écart, abordant un air renfrogné au possible. Après un temps d'hésitation, Rafe finit par se relever pour aller le voir. Le regard que l'autre darda sur lui n'avait rien d'avenant, mais ce ne fut pas suffisant pour le dissuader et il prit place à ses côtés. Il y eut un moment de silence, et...
« ... Désolé pour tout à l'heure. Je voulais pas... »
Sa phrase ne connut pas de fin, mais fut suffisante pour faire passer un message global. Solal, lui, haussa les épaules... Et un rictus se dessina sur son visage.
« T'avais pas tout à fait tort. »
« C'était pas forcément une raison. »
Un court silence, encore. Puis Rafe secoua la tête.
« Je sais toujours pas ce qu'on fout ici mais... Ça aurait pu s'annoncer mieux, quand même. Un sourire moqueur étira ses lèvres. Enfin, on va pas laisser aux organisateurs de ce... Jeu, le plaisir de gagner, n'est-ce pas ? Je suis sûr qu'à nous deux, on peut encore foutre un beau bordel. Comme au bon vieux temps. »
L'air sombre de son ami changea, et il finit par aborder un véritable sourire amusé et acquiesça.
« Hors de question de s'annoncer vaincu. On va leur faire regretter de nous avoir embarqué là dedans. Il posa sa main sur l'épaule encore valide de Rafe, sans jamais se départir de son sourire. Comme au bon vieux temps. »
Pour patienter, ils évoquèrent ensemble des souvenirs de leurs aventures passées, qui mêlaient souvent mauvais coups et affrontements... Explosifs. Cela eut au moins le mérite de leur changer un peu les idées, et de raviver l'espoir de s'en sortir en un seul morceau. Enfin, Tadashi émergea de son repos mouvementé, et une quinzaine de minutes plus tard, tout le petit groupe rassembla leurs maigres possessions pour se remettre en route en direction de leur point de départ : leur plan était relativement simple, regagner le temple antique qui les avait vu surgir de terre, et tenter de trouver un mécanisme ou quelque chose qui leur permettrait d'avancer. Encore un peu.
Mais Gabriel rompit le silence en demandant quel chemin il serait préférable d'emprunter : tous avaient eu de mauvaises surprises en gagnant péniblement le rivage de ce lac, et certains n'étaient pas en état d'affronter les mêmes épreuves deux fois de suite. Les délibérations prirent trop de temps au goût de Solal et ce dernier s'arma de sa boussole pour partir devant, sans attendre les autres.
Voilà que ça recommence...
S'il s'abstint de faire le moindre commentaire de vive voix, il soupira légèrement. Au final, le petit groupe s'élança à sa suite : direction plein Nord, empruntant les quartiers de Tadashi et de Cassie. L'endroit semblait relativement calme, on pouvait même entendre les oiseaux chanter gaiement et se répondre. Pendant un temps, Rafe fut en mesure de suivre la cadence, mais les tiraillements dans sa jambe ne cessèrent jamais vraiment... Et finirent par redevenir insupportables. Nadine, qui restait à son niveau, le remarqua rapidement et passa un bras autour de ses épaules pour le soutenir et l'aider à avancer. Les heures passèrent dans un silence quasi parfait : seuls les piaillements émanant des volatiles venaient le troubler, et parfois des échanges aussi brefs que rapides entre les différents membres du groupe.
... Et, au bout d'un moment, l'atmosphère changea : plus lourd, plus menaçant... Et les chants s'étaient tus. Ce silence subit sembla raviver de mauvais souvenirs chez Gabriel et sa femme, qui se baissèrent légèrement.
« Faites attention ! »
... Mais attention à quoi ? Pour l'instant, tout restait calme - trop calme -, et la cadence du groupe ralentit, se faisant plus méfiante et précautionneuse. Malheureusement, ce ne fut pas leur meilleure idée : quelqu'un fit remarquer qu'une brume commençait à se lever, autour d'eux, et que la source principale semblait provenir de derrière eux. Tadashi et Cassie fermaient la marche - la femme peinait elle aussi à avancer, du fait de ses graves blessures. Le jeune homme jeta un regard par dessus son épaule... Avant de se faire engloutir par des volutes de brouillard. Seuls des cris épouvantables leur parvinrent pendant quelques secondes à peine... Puis le silence. Troublé par un tir de canon beaucoup trop puissant.
Il s'agissait d'une brume acide.
Rafe ne parvint pas à détacher ses yeux de la fumée, stupéfait par la violence et la rapidité de ce qui venait de se produire. Il entendit Solal jurer, puis se mettre à courir. Derrière lui, Emilie hurla, appelant vainement Tadashi, et Gabriel l'entraîna à sa suite, pressant l'allure. Cassie, elle, resta figée quelques secondes seulement... Mais quelques secondes de trop. Il voulut lui prendre la main, l'entraîner plus loin, lui offrir une chance de survivre mais...
« Rafe arrête ! »
Elle le tira en arrière, condamnant l'autre femme qui se fit engloutir à son tour. Sans un bruit. Un second coup de canon résonna. Deux morts en l'espace d'une minute à peine. Nadine l'entraîna à sa suite, suivant les autres. Fuyant. Il fallait faire vite à présent, la brume leur collait aux basques, menaçante, prête à leur bondir dessus pour les avaler les uns après les autres. Les survivants pressèrent l'allure autant que possible, cherchant à creuser la distance qui les séparait de cet ennemi impalpable. La course poursuite s'étira, s'étiola... Leur donnant l'impression que c'était perdu d'avance.
Mais, elle finit par disparaître comme elle était venue, sans laisser la moindre trace. Ils ralentirent, les uns après les autres, pour ensuite s'arrêter totalement. Solal s'adossa à l'un des arbres, peinant à reprendre son souffle.
« Ce jeu est démoniaque... siffla-t-il entre ses dents. »
Rafe se dégagea de l'étreinte de sa partenaire, allant lui aussi prendre appui contre un arbre afin d'éviter de s'écrouler tout bonnement. Sa jambe le lançait atrocement...
« Ça va ? »
Il croisa le regard de son ami, avant de baisser les yeux sur sa blessure ; du fait de l'effort soudain, la plaie s'était remise à saigner de manière alarmante. Un rictus étira ses lèvres.
« ... Ça aurait pu être pire. Un soupir lui échappa. J'espère simplement qu'ils vont arrêter de nous faire courir... »
Il se tut un instant, et remarqua que ses mains étaient tremblantes - il ne sut dire si cela était dû à un reste d'adrénaline, ou au choc d'avoir perdu deux alliés aussi rapidement. Nadine le remarqua aussi, mais ne souffla mot sur le sujet. Tous deux décidèrent de faire comme si de rien n'était. Enfin, son esprit lui souffla de poursuivre, de faire quelque chose. De donner le change.
« Et toi ? Il se redressa un peu, et son regard chercha ceux de Gabriel et d'Emilie. Cette dernière pleurait silencieusement, des sanglots la secouaient. Enfin, cette question vaut pour tout le monde. Rien de cassé ? ... »
Gabriel hocha la tête, tandis que sa compagne continuait de pleurer en silence. Elle finit par venir se blottir contre son amant, cachant son visage de la vue des autres. Solal, lui hocha la tête.
« Ça va. »
« Tout va bien pour moi aussi. »
Rafe acquiesça, sans rien ajouter. Gabriel fut le premier à rompre le silence.
« Il vaut mieux que nous ne perdions pas de temps. Une seconde de plus ici et une chance de nous faire tuer par le jeu. Comme Tadashi... »
Comme Cassie, aussi. Solal approuva.
« Oui, il faut continuer... »
Sur ce, le petit groupe se remit en route. Le reste du trajet se fit en silence, personne n'était d'humeur à discuter comme si de rien n'était... Enfin, les arbres se clairsemèrent pour donner sur l'orée des bois. Entre les troncs, la base du temple étrange était enfin visible, ils touchaient à leur but...
Ou presque. Quelque chose avait changé - et pas en bien : des fauves sortis de nulle part prenaient place sur le pourtour du bâtiment. Certains étaient même allongés sur les premières marches. Des lions, des tigres, des panthères...
« ... Merde. »
Le mot lui échappa dans un souffle.
panic!attack
Rafe : 67,5% de vie (blessure par balle à la jambe droite + brûlures sur une bonne partie du corps + blessure par balle au bras gauche) - quelques biscuits secs. Nadine : 77,5% de vie (brûlures sur une bonne partie du corps) - un sabre - une moitié de pain - kit de secours.
Tadashi Hamada
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| Avatar : Seo Kang Joon
• Ça fait vraiment du bien de boire ! Je crois que j'avais un peu soif ..
• Alors ? Qu'est ce que tu en dis ?
• Tu as beaucoup progressé depuis que tu es rentré dans la police ! C'est très bien !
| Conte : Les Nouveaux Héros! | Dans le monde des contes, je suis : : Tadashi Hamada
« L'espoir.... Est la seule chose plus forte que la peur.» - Président Snow
Dès qu’il ouvrit les yeux, le corps de Tadashi le propulsa en avant, le forçant à se redresser, une main portée à sa gorge. La sensation étrange d’une douleur vive lui emplit l’esprit une seconde, avant de s’atténuer, comme les brides d’un mauvais rêve déjà loin. Que lui était-il arrivé ? Il se souvenait de la brume, épaisse et lourde, il se souvenait de Cassie qui marchait devant lui, il se souvenait… Mais c’était flou, emmêlé. Les images d’abord nettes se désagrégeaient dans son esprit pour ne plus être qu’un vague souvenir, bizarre et approximatif. Est-ce que c’était vraiment arrivé ? Il en était certain. Mais de là à s’en souvenir avec précision…
Il soupira légèrement, comme soulagé de ne plus être ‘là_bas’, où et quoi que soit ce là-bas, avant de tourner la tête, avisant l’endroit dans lequel il se trouvait. De haut murs, visiblement de pierres, se dressaient devant et derrière lui, mais le plus frappant, c’était cette brume blanche qui l’enveloppait et recouvrait le sol. Son corps eut le réflexe de se crisper, craignant une nouvelle morsure ardente, mais il se détendit très vite. Cette brume était normale, bien qu’incroyablement épaisse, au point de recouvrit ses chaussures presque jusqu’aux chevilles lorsqu’il se redressa enfin totalement. Du regard, il tenta de parcourir le long couloir que formaient les murs de pierre en cherchant n’importe quoi du regard, mais il ne vit absolument rien. Pas l’ombre de quoi que ce soit. Ou de qui que ce soit ?
-Est-ce… Est-ce qu’il y a quelqu’un ? lança-t-il, malgré lui, sa voix semblant engloutie par la brume presque aussitôt sortie de sa bouche.
Aussitôt, et malgré l’apparente sérénité du lieu, Tadashi ne put s’empêcher de ressentir une vague appréhension. Rien de tout ce qui l’entourait n’était menaçant ou hostile, mais son instinct lui intimait de ne pas rester ici. Il fallait qu’il bouge. Il ignorait pourquoi. Mais il le devait. Maintenant. Sans prendre le temps d’y songer d’avantage, il décida de prendre le chemin qui s’ouvrait à sa gauche, posant une main sur le mur, cherchant un peu sans trop savoir pourquoi, la moindre aspérité bizarre, le moindre trou anormal. Pourtant, il du bien vite abandonné car un mur vint rapidement se dresser face à lui. Un cul de sac ? S’était-il trompé de direction ? Mais il se rendit vite compte que le couloir s’ouvrait vers la droite, dans un virage anguleux. Un labyrinthe ? Sérieusement ? Mais… Pourquoi ? Comment avait-il pu atterrir ici ? Qui l’avait amené au milieu d’un labyrinthe ? Et dans quel but ?
Une forme sourde d’angoisse se diffusa dans son corps, et Tadashi se courba légèrement, marchant le plus silencieusement possible. Cette fois, il concentra tous ses sens sur ses oreilles, tentant de percevoir le moindre son anormal ou même simplement existant, en dehors de ses propres pas et de sa respiration. Un autre tournant l’obligea à tourner à nouveau, puis quelques mètres plus loin encore, dans l’autre sens. Tout autour de lui, le silence ne semblait que s’épaissir de plus en plus, rendant Tadashi de plus en plus nerveux. Puis, au bout du couloir, une intersection apparue. Chacun des deux couloirs ressemblaient en tout point à ceux qu’il venait de traverser, et toujours aucun son ne venait perturber ses déambulations. Il hésita un instant avant de prendre le chemin de gauche, mais à peine eut-il fait quelques pas qu’un son claqua dans l’air.
En réalité, il ne s’agissait que d’un chuintement, mais le silence était si pesant et Tadashi guettait le moindre bruit avec une telle attention qu’il eu l’impression d’entendre un boulet de canon. Il fit un bond, se retournant sur lui même, levant les mains dans un réflexe pour se protéger, mais à la place de quoi que ce soit qu’il eut pu imaginer, il fit deux murs coulisser, condamnant les deux couloirs restant, dont celui qui venait de quitter. Pendant plusieurs secondes, il resta figé, le souffle un peu plus vif du fait de l’adrénaline ressentie, les mains toujours en évidence près de son visage. Qu’est-ce que c’était que cela encore ? Est-ce que cela voulait dire qu’il avait prit le bon couloir ? Le mauvais ? Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose? A nouveau, il tendit l’oreille, à la recherche du moindre indice, mais rien ne vint. Pas le moindre chuchotement, ou le moindre bruit de pas. Rien que le silence pesant et angoissant du labyrinthe.
Au bout de quelques minutes, il finit par se retourner, s’engageant à nouveau dans le labyrinthe et après quelques pas, il se mit à trottiner, curieusement impatient de quitter ce nouveau cul de sac. Il n’eut le temps que de faire quelques mètres quand brusquement, la brume s’évapora. Les yeux de Tadashi s’écarquillèrent, son coeur pulsant d’angoisse, et soudain, le mur se trouvant à sa droite s’ouvrit d’un coup sec, figeant Tadashi et révélant un nouveau long couloir. Il eut beau plisser les yeux, il n’en vit pas la fin et après quelques secondes d’hésitation, il s’avança, lentement, vers l’entrée, observant ce nouveau chemin avec prudence. Avant de se figer. Un son. Il y avait un son. Comme un… Grondement. Comme le bruit d’un cour d’eau. C’était tenu. Mais…
Une odeur de mort. Ce fut la première chose que Tadashi perçu, son odorat se révulsant de ce parfum de décomposition qui lui retourna l’estomac au point de lui donner la nausée. La seconde, ce fut la violence du vent qui traversa le chemin qui lui faisait face, et qui le fit tituber en arrière, malgré ses résistances, et le plaqua au mur. Le vent s’engouffra dans ses vêtements, le glaçant en quelques secondes, l’entourant de l’odeur entêtante de dizaines et de dizaines de cadavres. Il avait envie de vomir. Luttant contre la force de la bourrasque, tentant de se dégager pour continuer sa route, il eut brusquement un frisson d’horreur, remontant dans sa colonne vertébrale. Des bruits. Il y avait des bruits, au-delà de celui du vent. Il y avait quelque chose qui venait vers lui. Qui venait en courant. Et qui était nombreux…
L’angoisse le figea quelques secondes, avant d’être remplacé par une furieuse adrénaline, qui se répandit dans tout son corps. Tirant sur ses muscles, il s’extirpa de la puissance de la bourrasque, avant de se propulser en avant, aussi vite que ses jambes le lui permettait ! Il courut sans même se retourner, sans chercher à savoir ce qu’étaient les choses qui semblait lui courir après ! Il cru entendre des foulées près de lui, le poussant à accélérer, courant de plus en plus vite, avant de soudain apercevoir devant lui une couleur. De l’herbe ! Il y avait de l’herbe devant lui ! La sortie du labyrinthe ! Redoublant de vitesse, il courut sans s’arrêter jusqu’à dépasser les deux murs formant l’entrée du labyrinthe, et ne s’arrêta que bien plus loin, se laissant tomber dans l’herbe, à bout de souffle, au moment où un bruit sinistre et puissant retentissait dans la plaine.
Un rapide regard en arrière lui confirmant qu’aucun monstre ne l’avait suivit, il constata que l’entrée du labyrinthe était désormais scellé, et il poussa un soupir de soulagement. Au moins, il savait que ce qu’il avait entendu ne pourrait pas le suivre ici. Ce qui était une bonne chose. Du moins, il le supposait, n’ayant aucune idée de là où il se trouvait. Qu’est-ce que c’était que ce nouvel endroit ? Tout semblait si… calme. Comme si personne ne vivait ici. Pourtant, Tadashi aperçut bien vite un campement, à l’abri de quelques arbres. Prudemment, il s’en approcha, mais personne ne vint à sa rencontre, et aucun bruit ne trahit la moindre présence. Silencieusement, il entra dans la première cabane, mais il n’y trouva personne. Personne non plus dans la deuxième, puis la suivante. Rien. Personne. Où étaient parti les gens qui vivaient là ? Il s’apprêtait à visiter la dernière cabane quand quelque chose attira son attention.
Au centre du campement, un feu de camps semblait avoir été installé, probablement pour apporté de la lumière à la nuit tombé ou pour servir de ‘cuisine’. Des rondins de bois étaient disposés tout autour, en guise de banc. Mais ce n’était pas ce qui attira le regard de Tadashi. Non. Ce qui était étrange, c’était que le charbon de bois fumait encore. Comme si l’on venait juste de l’éteindre...
(c) DΛNDELION
Solal A. Dorado
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| Avatar : Gaspard Ulliel
| Conte : La Route d'Eldorado | Dans le monde des contes, je suis : : Tulio
Coincé. Ce fut la première impression que la situation donna à Solal, l'impression qu'ils étaient coincés dans la forêt et qu'ils ne pourraient jamais remonter sur ce foutu temple. Il serra les dents, comment allaient-ils passer ce mur de fauves ? Il y en avait de tous types et de toutes espèces. Trop nombreux pour être comptés. Il ne pourrait pas tous les abattre, pas comme avec les crocodiles et il commençait à calculer leurs chances de s'en sortir. Gabriel semblait avoir le même genre de préoccupation puisqu'il prit la parole avec toujours le même calme qui le caractérisait, le mafieux put néanmoins déceler une pointe d'angoisse sous-jacente.
"Solal... Votre arme est-elle encore chargée ?"
Le concerné hocha la tête avant de faire le point de ce qu'il lui restait de munitions dans son arme.
"Oui et j'ai des munitions dans mon sac."
Il enleva la sécurité de son SCAR, prêt à tirer. Il inspira profondément, il était temps de bouger. Mais un petit parachute doré l'arrêta dans son élan. Ce dernier se posa aux pieds de Rafe, Solal haussa un sourcil avant d'esquisser un demi sourire en coin.
"T'as vraiment la cote mon pote."
Il laissa son ami déballer le cadeau venu du ciel avec intérêt. Il fronça les sourcils en avisant de l'herbe à chat. Ils étaient sérieux ? Qu'est-ce que ça... Un sourire illumina son visage alors qu'il se mettait à rire. C'était trop fort. Il reprit son calme avant de réajuster son sac sur ses épaules. Ses munitions à porté de main en cas de besoin.
"Rafe, garde ton herbe à chat pas loin. On va en avoir besoin pour détourner l'attention de ces gros matous."
Il s'avança à l'orée de la forêt, sur ses gardes. Il observa Rafe, jeter son herbe à chat loin de leur petit groupe. Quelques fauves se jetèrent dessus et se battirent entre eux pour avoir le privilège de jouer avec alors que le petit groupe avançait vers le temple. Solal serra les dents, ils n'avaient pas encore été repérés mais cela ne dura pas bien longtemps. Une lionne particulièrement à l'aguet bondit pour leur barrer le chemin, sans réfléchir plus avant, le mafieux tira une balle dans la tête de la bête sauvage. Ce fut le signal de la débandade. Le coup de feu, venait de réveiller tout le groupe, adieu herbe à chat, il y avait bien plus intéressant à porter de griffes et de crocs.
Solal tira dans le tas, tentant de se frayer un passage malgré le nombre. Il écopa d'une belle griffure au bras, échappant de peu à la gueule qui surgit devant son visage. Il tirait encore et encore, finissant de vider son chargeur sur les bêtes. Il rechargea aussi rapidement que possible, évitant les coups de pattes, courant pour sauver sa peau, ses compagnons sur ses talons. Un cri strident lui fit relever la tête, Gabriel venait de se faire sauvagement attaquer par deux tigres, Solal détourna le regard en grimaçant de dégoût quand sa tête fut arrachée d'un coup de crocs précis et qu'un coup de canon retentissait dans l'arène. Emilie tétanisée par l'horreur ne tarda pas à subir le même sort, tirant un frisson au mafieux, un second coup de canon résonna. Il poussa un soupir avant de relever vivement son arme en avisant le lion qui bondissait sur lui.
Ils y étaient presque. Nadine à ses côtés donnait de grands coups de machette, tuant aussi surement que Solal et son arme automatique. Il réussit à atteindre la première marche du temple. Il sentit une présence dans son dos, il ne savait pas si les deux autres avaient réussi à s'en sortir mais il ne se retourna pas pour s'en assurer. Il grimpa les marches quatre à quatre espérant semer les fauves. Leur nombre avait beaucoup diminué mais ils n'étaient pas tous hors d'état de nuire. Il arriva en haut à bout de souffle. Constatant que les animaux n'avaient même pas tentés de grimper, restant sagement en bas. Il esquissa un sourire vainqueur à Nadine alors qu'elle le rejoignait. Mais seule. Un froncement de sourcil déforma son visage, il prit une expression inquiète.
"Où est Rafe ?"
La jeune femme parut déstabilisée un moment, elle chercha autour d'elle appelant le nom de leur ami commun. Pour toute réponse, ils n'eurent le droit qu'à un dernier cri d'agoni et à un coup de canon. Solal ferma les paupières, retenant son désespoir. Tout ceci n'arrêterait donc jamais ? Il lut la même tristesse sur le visage de Nadine avant qu'une lueur ne traverse son regard. Dans un cri rageur, elle se jeta sur Solal qui eut tout juste le temps de reculer alors que sa machette tranchait le devant de son pull. Il écarquilla les yeux d'incrédulité. Elle était sérieuse là ? Après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble ? Bon ok... ils se connaissaient depuis deux jours. Mais quand même. Il releva son arme, visa et tira. Une balle entre les deux yeux. La jeune femme resta un instant immobile, du sang coulant lentement par le trou au milieu de son visage, une expression de surprise figée à jamais sur ses traits. Elle s'effondra au sol alors qu'un ultime coup de canon retentissait.
Il était en haut, du temple. Il avait gagné. Et absolument rien ne se passait... Il examina les alentours à la recherche d'une entrée comme l'avait suggérer Gabriel, retrouver les ascenseurs par lesquels ils étaient arrivés. Mais il n'y avait rien. Le sol était parfaitement lisse. Et rien ne laissait présager qu'on le sortirait d'ici. Il semblait coincé dans l'attente de quelque chose mais il ne savait absolument pas quoi...
code by EXORDIUM.
Solal : 77.5% de vie - un kit de survie - des munitions d'armes à feu - un SCAR - de la nourriture lyophilisée
Gabriel Agreste
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| Avatar : Léonardo Dicaprio
- Qu'est-ce que tu sais exactement ?
- Que tu as échoué.
◘◘◘
Heroes make mistakes too...
| Conte : ♦ Miraculous Ladybug ♦ | Dans le monde des contes, je suis : : Gabriel Agreste alias le Papillon
Pourquoi ne l'avait-il jamais imaginé ? La mort… Il ne cessait d'y penser pour sa femme puisqu'elle était déjà censé l'être mais il s'évertuait tant à la braver qu'elle ne lui faisait plus peur jusqu'à ce qu'il retrouve Émilie dans l'arène. La savoir à nouveau en vie lui rappelait également à quel point la vie pouvait être fragile et il se battait donc dans l'unique but de protéger la sienne sans réaliser une seule seconde que d'eux deux… Il pouvait être celui qui allait disparaitre. L'animal qui le dévora, pourtant, prouva cette possibilité sous le regard effaré du couple. L'un mourra et l'autre aussi peu de temps après… Désormais, Gabriel jonchait sur un sol froid et métallique. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il remarqua être à nouveau enfermé dans une pièce étroite, cette fois-ci sombre et… mobile ? Sans se redresser, le styliste sentait la boite métallique dans laquelle il était enfermé être tirée vers le haut - il le voyait à travers le grillage qui le départageait d'un mur en béton. Gabriel Agreste était dans un ascenseur. Fait étrange lorsqu'on était persuadé d'être mort et de finir directement en Enfer. Les Enfers, c'était de l'autre sens, non ? Sonné, avachi et quelque peu engourdi, l'homme d'affaires commençait par faire marcher sa mémoire avant de s'occuper de son corps mais il n'eut pas le temps de faire les deux que l'ascenseur s'arrêta et que la trappe du toit s'ouvrit doucement. Au-dessus de sa tête : le ciel. Une sortie, peut-être ? Gabriel ne savait pas où il était - encore - ni même s'il venait simplement de se réveiller d'un cauchemar. Il doutait encore de sa condition quand une jeune femme passa la tête au-dessus de la trappe pour jeter un regard impérieux à l'homme. Visiblement, elle semblait être dans l'attente de quelqu'un mais le styliste n'était pas cette personne.
"Ce n'est pas ce qui était prévu, ça… Soupira-t-elle d'une moue déçue. Où est Solal ? Il est resté là-bas ?
-Solal… ?"
Ce nom lui disait quelque chose. C'était le garçon armé qui les accompagnait et dont Gabriel se méfiait. Difficile de croire qu'il n'était pas mort à cause de lui. Pourquoi ne lui faisait-il pas confiance déjà ? Ah. Oui. Il avait tué… Cette femme.
"Vous êtes sa partenaire ?"
Il avait oublié son nom. Difficile de tous les retenir, il n'en avait pas le temps et ce n'était certainement pas le but du jeu. L'inconnue - donc - leva simplement les yeux au ciel comme une évidence qui n'était pas partagée.
"Dans les jeux. Oui. Mais je suis bien plus que cela."
Le styliste en doutait fortement au vue des causes de son décès. Cependant, il n'en fit aucun commentaire pour le moment. Il n'en avait ni la force, ni l'intérêt. Tout ce qu'il souhaitait, c'était comprendre où il était et en sortir. Peut-être devait-il déjà commencer par se redresser ? Le corps avait oublié de se reconnecter lorsque Gabriel tentait de répondre à ses questions dans sa tête. C'est toujours la présence de la jeune fille qui, d'un air détaché en observant ses ongles, le réveilla de ses songes :
"Vous savez vraiment pas ce qui se passe, hein ? Elle secoua la tête avant de le toiser du regard. Vous allez resté couché là ou vous avez l'intention de bouger ?"
C'est vrai, il devait se déplacer, se prouver à lui-même qu'il était en vie. Lourdement, Gabriel s'exécuta pour se redresser en s'appuyant contre le grillage puis en le bravant pour atteindre la terre ferme. De là, il comprit qu'un mal de crâne l'attaquait durement aux tempes puis au centre du front. Une main posée sur celui-ci, il patienta une à deux secondes avant de s'y adapter et de l'ignorer.
"Où sommes-nous ?"
La jeune femme esquissa un petit sourire amusé et s'étreignit du bras du styliste comme pour l'inciter à visiter les lieux.
"Bienvenue au bloc."
Bloc ? Ce terme ne donnait absolument aucun indication d'où il se trouvait. Ça ne l'aidait pas. Il ne pensait plus être mort mais il n'en était pas plus rassuré pour la suite. Où se trouvait Émilie ? Avait-elle réussi à grimper la pyramide ou bien avait-elle elle aussi été dévorée ? Si c'était le cas, alors elle devrait être ici, elle aussi. Non ? Pourtant, ce n'était pas elle qu'ils trouvèrent à quelques mètres d'ici alors qu'ils avançaient ce qui ressemblait à un... labyrinthe ?
"Oh ! On a un invité !
-Tadashi... Mais... Je vous ai vu brûler à travers la brume..."
Lui non plus n'était pas mort, alors. Personne ne l'était - c'était une mascarade. Émilie avait donc toutes ses chances !
"Qu'il est mignon. Poursuivit la jeune femme en venant se coller au garçon qui grimaçait d'embarras.
- Vous êtes la fille qui est morte en premier ? Puis il s'ouvrit vers Gabriel avant d'énoncer avec incompréhension : On est tous... Mort ? On est où, en enfer ?"
Le styliste ne se permit que d'hausser les épaules en guise de réponse. Il ne comprenait pas grand chose non plus mais il avait l'impression que la jeune fille, par contre, semblait suivre la situation avec plus de rigueur.
"C'est quoi le bloc ? Qu'est-ce que nous faisons ici ?
- Je ne sais pas ce que c'est que ce... Bloc comme vous dites. Répondit en premier Tadashi. Je... Suis arrivé de là."
Il pointa du doigt l'entrée du labyrinthe que Gabriel n'avait pas eu la "chance" de visiter. Pour l'instant. En pleine réflexion, Gabriel se demandait s'il était possible que d'autres participants aient pu se trouver à l'intérieur après avoir été déclaré mort. Émilie, par exemple ? Il ne put, alors, s'empêcher de demander vainement :
"Il n'y avait personne avec vous ?"
Tadashi hocha la tête de droite à gauche tout en s'extirpant de l'emprise de la femme qui répondit par une moue boudeuse.
"J'étais seul. Mais je pense qu'il y a quelque chose dans ce labyrinthe.
-Quelle importance où nous sommes. Elle leva les yeux au ciel. Et franchement vous avez l'impression d'être mort là ? Vous êtes vraiment... bête."
Il était difficile de savoir pour Gabriel qui ne savait pas vraiment ce que c'était alors qu'il travaillait à passer au-dessus depuis des décennies. Il n'avait pas pris le temps de se demander ce qu'il adviendrait de sa propre mort. Aujourd'hui, il ne s'en souciait toujours pas. Émilie seule comptait. La jeune femme qui se trouvait à côté de lui n'était peut-être que le moyen de l'atteindre. Celle-ci ne paniquait pas, soupirante en admirant ses ongles bien limés avant d'étirer un petit sourire amusé.
"Il faut rejoindre le centre du labyrinthe."
Rien qui n'inspirait confiance.
"Pardon ?! S'exclama alors Tadashi avant une seconde de réflexion. attendez... Si tout ceux qui sont... Morts dans l'arène sont ici... Où sont les autres ? - Ils sont ici aussi. Sûrement déjà dans le labyrinthe. Enfin tout le monde sauf vos partenaires de districts. Ils n'étaient que de simple projections de votre subconscient.
-... Hein ?"
Gabriel se fissura. Il n'avait suffit que d'une chose pour le fragiliser : remettre en cause la simple existence de tout son univers. L'une des personnes qui complétait son monde... La jeune fille qui agaçait vraiment le styliste à partir de ce moment venait de soumettre l'idée que sa femme n'était pas revenue à la vie mais n'était que le simple fruit de son imagination.
"Projection..."
Non. Elle ne le supposait pas, c'était une évidence pour elle. Mais comment le savait-elle, déjà ? Que savait-elle ? Elle ne savait rien ! Rien du tout... Gabriel était-il encore tombé dans un piège ? Était-ce seulement la première fois ?
"Plus on s'enfonce, plus il est présent - le subconscient -. Mais avec votre mort vous êtes redescendus d'un étage."
Qu'est-ce que cela signifiait-il ? Cela voulait-il dire qu'en plus, ce n'était pas terminé ? Qu'on pouvait encore leur jouer des tours ? Gabriel n'y croyait pas, il ne voulait tout simplement pas croire à cela... Mais il en avait également marre de croire qu'en ce qu'il souhaitait. Les poings serrés, le regard absent, il réalisait avoir vu Émilie pour la dernière fois. Encore.
"Mais je ne comprends pas. Maintenant que vous êtes tous morts. Solal devrait être ici. Pensait à haute voix Channel en fronçant les sourcils. Il faut qu'on regagne le cœur du labyrinthe."
Il n'écoutait pas ce qui était dit, il n'en avait strictement rien à faire désormais. La seule personne potentiellement morte qu'il voulait retrouver était une projection parce qu'ELLE était vraiment morte !
"Tout était faux, une illusion... Marmonna pour lui-même Gabriel en s'isolant. Le visage de sa femme lui apparut comme un flashback et alors, il s'emporta en criant : C'est une blague ?!
- Hé ! On se calme."
Il ne jeta même pas un regard aux plaignants. Eux avaient quelqu'un à retrouver... Il aurait du le savoir. Il aurait du le deviner... Ça ne pouvait pas être vrai.
"Tout le monde est mort ?! Tentait de reprendre Tadashi. Mais... Où est Elena ? Elle devrait être avec nous !
- J'étais avec Solal et Rafe. Se força Gabriel à répondre d'une voix étouffé. Il s'empêchait de ressentir quoique ce soit. Il en avait marre. Ils avaient l'air de bien s'en sortir... Quant à Elena... Je ne sais pas. Quelque part dans le labyrinthe, je suppose.
- Je l'ai déjà dit. Elle doit être dans le labyrinthe.
- Tu sais beaucoup de choses à propos de tout ce 'jeux'..."
C'était vrai et Gabriel s'en inquiétait. Mais à vrai dire, à l'heure qu'il était, il se méfiait de tout et de rien. Concernant la jeune femme, elle feignit d'ignorer pour revenir sur ce qui l'intéressait :
"Il faut que Solal meurt. Il aurait dû mourir dès qu'on... - Elle marqua une pause, soudainement pâle. Il a oublié... Tout ça n'a servi à rien.. Puis elle se tourna vers les deux garçons. Qu'est-ce qu'il a fait ? Quand vous avez rejoint le lac ! Qu'est-ce que vous avez fait ?"
- Pourquoi ? Haussa le ton Gabriel. Qu'est-ce que vous pensez qu'on aurait pu faire ? S'entre-tuer ? On a simplement tenté de survivre ensemble ! De quoi pourriez-vous nous blâmer ?
- Il aurait fallu le faire changer. Qu'il redevienne celui qu'il était. Il fallait lui rendre son humanité. Vous avez échoué.
- Parce qu'il en a eu, de l'humanité ?"
Peut-être en avait-il mais concrètement, Gabriel n'en avait strictement rien à faire. Les pseudos-plaintes de la fille l'énervait alors qu'il se concentrait déjà à ignorer ses propres sentiments dévastateurs. Elle, au moins, elle avait une chance de le retrouver. Qu'avait-elle à se battre pour une personne qui ne voulait pas d'elle ? Ne l'avait-il pas tué, après tout ? Et c'était sur lui qu'on venait remettre la faute du parcours mal engagé de Solal ? Il s'emporta dans des grands gestes pour appuyer ses propos :
"Je ne le connais PAS ! Peut-être était-ce VOTRE rôle de faire ça avant qu'il ne vous tue ! Je n'ai rien DEMANDÉ, d'accord ?! Je n'ai rien voulu si ce n'est sortir d'ici avec MA FEMME VIVANTE !"
Mais elle était morte. Et cela depuis le début... Depuis longtemps même. Elle ne reviendrait jamais et Gabriel devait si faire. Ses illusions devaient cesser pour de bon.
"C'est pas ma faute s'il m'a... Tenta de se rattraper Channel avant de reprendre d'un regard fixe vers le styliste. Comment vous savez s'il m'a tué d'abord ? Gabriel leva les yeux au ciel. Elle reprenait à l'égard de Tadashi, toujours pour la défense de Solal - à supposé. Tulio a beaucoup d'humanité. Il m'a sauvé. Il a sauvé mon peuple autrefois."
Telle une enfant, elle pinça des lèvres boudeuses qui devait retenir une grande peine - ou un caprice du point de vue de l'homme d'affaires qui n'avait pas encore faibli jusqu'à ce qu'elle en ajoute une couche :
"Et vous avez vraiment cru que votre femme avait ressuscitée ? C'est encore plus pathétique que de chercher à rendre son humanité à Solal.
- "Qui êtes-vous pour - !? Il s'empêcha d'aller plus loin, respirant longuement la mâchoire serrée et les poings clos. Elle n'avait pas tord. Dans un sens, c'est comme ça qu'il se voyait depuis tout ce temps. Bercé par l'illusion : pathétique. Oui. Finit-il par répondre durement. Oui, c'était pathétique de le croire. Je le reconnais mais je ne regrette pas d'avoir cru à cette illusion. Puis il reprit à l'égard de sa question précédente concernant Solal. Je sais qu'il vous a tué. Il faut être bête pour ne pas le voir dans son regard lorsque je lui ai posé la question. Il avait déjà tué à vue des gens sans même chercher à savoir s'il les connaissait. Ce type ne souhaitait que survivre pour lui-même. Il n'en a rien à faire des autres, je n'attendais rien de lui... S'il n'est pas ici et bien tant mieux pour lui. Qu'importe ce qui l'attend là-haut, ce sera sa faute."
L'enfant en détresse, round 2. Channel croisa les bras contre sa poitrine, des larmes perlant au coin de ses yeux avant de doucement couler le long de ses joues.
"Vous n'allez plus m'aider alors ?" Lança-t-elle tristement en essuyant ses larmes, forçant à étaler le mascara autour de ses yeux.
Plus ? Ce n'était pas comme s'il s'était permis de le faire plus tôt. C'était ridicule... Une enfant capricieuse n'allait certainement pas avoir ce qu'elle veut de sa part dans cette situation. Gabriel en avait marre, il était à cran. Il souhaitait rentrer chez lui et -... Non. À vrai dire il ne souhaitait pas non plus rentrer chez lui. Pas dans cet état. Il ne voulait pas croiser le regard de son fils pour lui dire qu'il avait vu sa mère mais qu'-... Non.
"Il est cruel et égoïste. Il n'a rien à voir avec celui que tu décris. Ajoutait Tadashi avant de laisser un blanc de songerie. Ton peuple ? Mais vous êtes qui l'un pour l'autre ? Qui es tu en fait ?
-Ça n'a pas la moindre importance. Il faut qu'on rejoigne le centre du labyrinthe."
Elle répétait sans cesse ce même objectif, sans que personne n'en comprenne les raisons.
"Qu'est ce qu'il y a, au centre du labyrinthe ? Parce que je n'ai rien trouver là dedans. A part des potentiels monstres...
- Tadashi a raison. Pourquoi on prendrait des risques pour toi ?
- Un bunker."
Qu'est-ce que c'était encore que cette histoire, songeait Gabriel. Channel redressait un regard embué de larmes vers Tadashi.
" Il y a un bunker et Elena. Je l'ai vu."
Il avait encore du mal à croire que c'était cette fille qui l'avait traité de pathétique. Encore aurait-il préféré que ça soit celui qu'elle souhaitait tant retrouver, il y aurait eu plus de sens aux propos. Gabriel s'en méfiait comme la peste de ses filles-là. Le Papillon en avait une comme alliée mais simplement par des intérêts similaires, sinon il ne s'en serait jamais approché.
"Alors pourquoi ne l'as tu pas emmener avec toi si tu l'as vu ?
- Pourquoi je l'aurais emmené avec moi ? Répondit-elle sagement en haussant les épaules.
- Tu l'as laissé entrer la dedans toute seule ?! Il y a... Des monstres là dedans !
- Elle a pas pu rentrer dedans. Soupira-t-elle. Elle est dans la plaine. Elle allait très bien la dernière fois que je l'ai vu. Je ne suis pas sa mère hein."
La jeune tragédienne renvoyait ses cheveux en arrière avant de tourner les talons vers l'entrée du labyrinthe clos. Apparemment, elle décidait d'y aller seule mais Tadashi s'en inquiéta : il lui empoigna le bras pour l'arrêter avant de rétorquer :
"Tu ne peux pas y aller seule, tu vas mourir si tu y vas seule !
- Tu viens avec moi alors ? Lança-t-elle alors d'un fin sourire dirigé vers sa cible.
- Non !"
Perfide et manipulatrice. C'était le genre de personne que Gabriel aurait souhaité à tout prix. Il s'opposait à la proposition pour peser sur la balance de la décision qu'avait à prendre Tadashi. Pour une fois, c'était pour la bonne cause.
"Avant toute chose, je vais chercher Elena. Ou est-ce que tu l'as vu la dernière fois ?
- Je te l'ai dit. Répéta-t-elle d'un profond soupir. Je l'ai vu au centre du labyrinthe.
- Tadashi, écoute-moi. Elena a forcément du bouger depuis le temps. Le labyrinthe semble grand... On va s'y perdre.
- Elle n'a pas bougé. Lança Channel d'un regard intense vers le styliste. Elle ne peut pas. Le bunker va réapparaître. Avec de la chance. Elle aura attendu qu'il s'ouvre.
- Y a quoi dans ce bunker ? Est ce qu'elle est en danger ?
- Je ne sais pas. Haussait des épaules la jeune fille. Ce n'est pas mon rêve."
Sans attendre plus de débat, elle posa la main sur le mur du labyrinthe qui s'ouvrit alors comme par magie. Qui - était - cette - fille ?
"Rêve... ?"
Gabriel ne comprenait rien et d'un regard qu'il jeta à Tadashi, il remarquait que lui non plus ne suivait pas ce qu'il se passait. Seulement, Channel n'en avait pas démordu avec eux : elle souhaitait qu'ils l'accompagnent jusqu'au centre du labyrinthe et sans trop savoir où aller, de toute manière, il semble qu'ils se décidèrent à la suivre. Mais, d'un pas lent et lourd, Gabriel était près à toute éventualité. Il n'avait plus rien à perdre, désormais...
AVENGEDINCHAINS
Gabriel : 100% de vie Émilie : 87.5% de vie (-25 attaques des oiseaux) - sac à dos avec un kit de survie (eau dans une gourde, biscuits secs, trousse à pharmacie, boussole, cordelette, canif et couverture de survie)
Elena Atkins
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| Conte : Le Bossu de Notre Dame | Dans le monde des contes, je suis : : La gitane qui embrase Paris
Attendant un mouvement de la silhouette face à elle, Elena resta quelques instants à la fixer interdite. Aussi silencieusement qu'elle était apparu, la masse d'ombres s'effaça dans la brume environnante. Et de nouveau, ce fut le vide complet dans la plaine. Seuls les murs du labyrinthe lui tenaient encore compagnie.
- Il y a quelqu'un ? Répéta la gitane, espérant qu'une autre vie se trouvait ici.
Aucunes réponses. Encore une fois, le silence. La bohémienne s'avança vers l'endroit où se situait la silhouette, quelques secondes auparavant. Cette fois-ci, un bruit. Celui d'un mécanisme activé. Le quatrième mur se souleva à la place de l'ombre. Enfermant de nouveau la jeune femme dans un carré parfaitement vide.
Un froncement de sourcil. Elena commençait de plus en plus à s'énerver. Elle avait perdu l'habitude de ne pas contrôler la situation, ou du moins de la prévoir. Elle était ici, en terrain inconnu. Enfermée comme un vulgaire animal dans une cage où elle avait l'impression que quelqu'un s'amusait avec elle.
S'asseyant sur le sol en tailleur, la jeune femme enfonça son visage dans ses mains. Qu'est ce qu'elle faisait ici ? Etait-ce vraiment la mort ? Allait-elle airer ainsi pour l'éternité ? Elle avait certes commis beaucoup de péchés, notamment par le fait de pactiser avec un démon. Mais elle n'avait en aucun cas voulu tout cela. Elle avait toujours tenté le meilleur d'elle-même. Et si tout ce qu'elle entreprenait n'était qu'échec ? Après tout, elle avait déjà essayé de vaincre le destin dans son passé... et elle avait terminé sur un bûcher.
Finalement, lorsqu'elle faisait une rétrospection sur sa vie, Elena constata avec souffrance qu'elle n'était qu'une suite des malheurs sans fin. Peut-être payait-elle les pots cassés d'une vie passée. Elle ne voyait que cette explication de possible à l'heure actuelle. La seule lumière qu'elle avait eu dans ses vies avaient été sa petite famille... Elle avait eu Djalie, Clopin et son fils. Même l'homme qu'elle avait cru aimé, qu'elle avait innocemment cru qu'il lui changerait la vie, s'était avéré une déception de plus.
Qu'allait-elle bien pouvoir faire maintenant ? Morte, enfermée dans ce bâtiment. Elle avait laissé tout ceux qui comptait pour elle derrière. Elle n'avait même pas conscience depuis combien de temps elle était ici. Son fils devait être dévasté. Celui qu'elle nommait père, dans cette vie, aussi sans doute...
Elena resta un long moment seule, à ressasser les erreurs et les regrets de ses vies. Au bout d'une heure, peut être deux, le sol recommença à trembler. Laissant le bunker réapparaître à sa place comme s'il avait été toujours là, la narguant de toute sa hauteur. La gitane releva sur lui des yeux tristes.
Une trappe s'ouvrit, reprenant conscience de sa situation. La jeune femme se leva se colla contre la paroi adjacente au trou. Essuyant ses yeux, elle pencha la tête afin de voir ce qu'il se passait. Elle était pourtant persuadée de n'avoir vu aucunes ouvertes précédemment. D'un seul coup, un oeil télescopique sortit le bout de son nez afin d'observer les alentours. Discrète, Elena attendit patiemment. Quoi ? Elle ne savait pas. Mais elle attendait. Pour le moment, elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire d'autre de toute manière.
Se rétractant d'un coup sec, la bohémienne entendit un bruit dans son dos. Elle se retourna lentement, et constata avec effroi un nouvel oeil, qui la fixait. Clignant plusieurs fois des yeux, il disparu aussi bien qu'il venait d'apparaître. Elle avait été repéré.
Une porte, qu'Elena n'avait même pas soupçonné auparavant, s'ouvrit à son tour dans un pschitt. Une vague de chaleur et de la poussière vinrent l'englober. N'ayant d'autres choses à faire, elle pénétra à l'intérieure du bunker et tomba nez-à-nez avec un homme qui sortait des ténèbres. Brandissant sa lampe torche, il la braqua sur le jeune femme.
La porte se referma derrière elle, la laissant inerte face au sourire de l'inconnu.
- Je pensais vous revoir plus rapidement que ça.
Il semblait la connaître. Mais elle, n'avait aucun souvenir de ce jeune homme. Elle ne l'avait jamais vu. Et pourtant, elle avait une bonne mémoire des visages qu'elle rencontrait. Fronçant les sourcils, l'inconnu l'observa.
- Vous êtes seule ? Les autres ne sont pas avec vous ? - Les autres ? Vous voulez dire que je n'ai pas été la seule à mourir avec mon mari ? D'où me connaissez vous ? Pourquoi vous nous attendiez ? - Votre mari ? Il n'est pas parti avec vous il me semble pourtant.
Il donna l'impression de réfléchir à sa question.
- Vous êtes tous partis dans des directions différentes. Chel a dit que ce n'était pas grave si vous ne vous endormiez pas ensemble. Du moment que Tulio restait ici.
Réalisant, qu'il ne comprenait pas ce qu'elle disait. Il secoua la tête négativement.
- Avez vous réussi ? A lui rendre son humanité ?
Le jeune homme poussa un soupir, avant de se remettre en marche, tenant sa lampe devant lui.
- J'imagine que non puisque vous êtes revenue seule et qu'il n'est toujours pas réveillé. - Réveillé ? Rendre son humanité ? Mais de quoi me parlez vous à la fin ?! - Comment ça ? Demanda-t-il en tournant le visage dans sa direction. Chel ne vous a pas prévenu, c'est ça ? Vous vous êtes endormis sans rien savoir ? Savez seulement où vous êtes et comment vous êtes arrivés ici ?
Il reprit son chemin, comme ci de rien n'était. Déconcertée par le personnage, Elena avança à sa suite.
- Personne ne sait comment nous sommes arrivés au bloc. Nous y sommes, c'est tout. Nous cherchons un moyen de nous enfuir depuis des années avec Chel. Lorsque vous êtes apparus, lorsque Tulio est apparu, on s'est dit qu'on avait peut-être une chance. Mais il a changé. Beaucoup trop. On ne l'a pas reconnu alors... on l'a endormi. Et Chel a eu l'idée de... lui rendre son humanité, elle m'a dit qu'elle vous demanderait alors elle est partie à votre recherche, vous étiez éparpillés un peu partout. J'ai cru qu'elle vous y enverrait en vous donnant un minimum d'information. Sinon... ce n'est qu'un rêve comme un autre. Sinon vous subissez sans savoir quoi faire. Votre mission a échoué. Sauf si vous êtes la seule a avoir été tuée. Peut-être y a-t-il encore un espoir.
S'arrêtant de parler, il tourna à droite dans le pénombre et éteignit sa lumière lorsqu'une lueur apparut à l'entrebâillement d'une porte. Le brun poussa cette dernière et les fit entrer dans une pièce relativement grande.
- Nous n'avons était mis au courant de rien. Je... je ne me souvenais même pas avoir été endormi, ni de pourquoi je suis ici. Je vois que le pourquoi est une question générale... Concernant la mort des autres, je n'en ai aucune idée. J'étais la seule à mourir avec Declan. Cela signifierait donc qu'il est lui aussi vivant ? Dans ce labyrinthe ?!
Passant son regard de droite à gauche, Elena analysa la pièce. Dans un coin, se trouvait un lit collé contre le mur et Solal, l'un des tribus qu'elle avait vu dans son... rêve. Il semblait dormir paisiblement comme lui avait raconté l'homme précédemment. Au centre, se trouvait une immense table, entourée d'innombrables chaises, et dans le fond de la pièce, une kitchenette.
- En quoi rendre l'humanité de Solal nous aidera à sortir ? - Je ne connais pas les noms de ceux qui sont partis avec vous. Declan ? Il ressemble à quoi ? Lui répondit-il en haussant les épaules. Il prit un air embêté pour elle, reposant son regard sur Solal. Il pourra nous aider. Comme il nous a aidé avant. - Declan est un homme grand, blond, avec un air grincheux et pas commode. Ca vous dit quelque chose ? Enchaîna-t-elle, ayant l'espoir qu'il ait pu passer ici auparavant. Avant ? Vous avez déjà vécu ici ? - Désolé, ça ne me dit rien, il ne ressemble pas à ceux qui sont partis avec vous. C'était peut-être juste une illusion du rêve. Il se passa la main dans les cheveux, gêné. Non avant, c'est avant la malédiction de Regina. Et quand je dis nous c'est pas nous. C'est eux. Le peuple de Chel. Et on a jamais vécu ici. Je sais même pas comment je suis arrivé ici. J'étais à Storybrooke tranquille et un jour je suis arrivé ici. Cela fait presque cinq ans maintenant. - Oh je vois... Attendez. Vous avez dit cinq ans ?! Comment savons nous depuis combien de temps nous sommes ici? - Quand le soleil se couche, c'est la fin d'une journée. Suffit de compter combien de fois il se couche depuis que vous êtes ici... Et faire des petits bâtons pour pas oublier. Lui répondit-il d'un sourire narquois. Comme s'il s'agissait de la réponse la plus évidente. Ce qui n'était pas forcément faux.
D'un geste de la main, il désigna un mur couvert de petits bâtonnets.
- Mais ne vous inquiétez pas. Vous n'avez pas dormi tant que ça. Une journée pas plus. Donc je pense que vous êtes ici depuis deux jours environ. - Et qu'est ce que nous allons bien pouvoir faire en attendant qu'il retrouve son humanité ? Rester enfermer ici à attendre ?
Il esquissa un sourire amusé.
- On attend que les autres nous rejoigne.
Tadashi Hamada
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| Avatar : Seo Kang Joon
• Ça fait vraiment du bien de boire ! Je crois que j'avais un peu soif ..
• Alors ? Qu'est ce que tu en dis ?
• Tu as beaucoup progressé depuis que tu es rentré dans la police ! C'est très bien !
| Conte : Les Nouveaux Héros! | Dans le monde des contes, je suis : : Tadashi Hamada
« L'espoir.... Est la seule chose plus forte que la peur.» - Président Snow
Si Channel s’y engouffra sans hésiter, ce ne fut pas le cas de Tadashi et Gabriel, qui restèrent un instant en retrait. Mais au final, avaient-ils bien le choix ? Même si la plaine semblait déserte et plutôt sûre, il ne servait à rien de s’y attarder indéfiniment. Channel avait raison sur un point, ils devaient avancer. Même si l’estomac de Tadashi se serra en songeant à l’odeur fétide et aux bruits qu’il avait entendu plus tôt dans le labyrinthe. Qu’est-ce qui pouvait bien rôder dans cet endroit étrange et angoissant ? Il ne tenait pas vraiment à le savoir. Mais pour le moment, il ne semblait pas vraiment avoir de meilleure option, et il emboîta le pas de la jeune femme, sans entrain.
-Bon... faites attention, fit-elle, lorsqu’elle vit qu’ils la suivaient. Vous pourriez mourir ici. Et pour de bon cette fois.
- C'est tout de suite plus rassurant, marmonna-t-il, à nouveau sur ses gardes. Personne n'a une arme, n'importe quoi pour se défendre? Ce que j'ai entendu dans le labyrinthe avant n'avait pas l'air amical... Ou seul.
-Je n'avais rien dès le départ, répliqua Gabriel, l’air visiblement tout aussi ravi que Tadashi de se retrouver dans ce labyrinthe.
-Non. Pas d'armes, confirma Channel, en gloussant à demi.
Etait-elle sérieuse ? Elle venait de leur annoncer qu’ils risquaient clairement leur vies et elle se permettait de glousser comme si la situation était amusante ?! Malgré lui, Tadashi ne put s’empêcher de ralentir le pas, observant la jeune femme avec méfiance. Au final, que savait-il d’elle ? Rien du tout. Autant qu’il en sache, elle pouvait parfaitement leur dire la vérité ou les entraîner dans un piège. Impossible de savoir… A sa droite, Gabriel se rapprocha de lui, se penchant pour lui parler à voix basse.
-Comment fait-elle pour être si détendue dans une situation comme celle-ci où nous pourrions tous mourir - pour de bon ? Quelque chose ne colle pas... Elle ne dit pas tout, à mon avis.
Tadashi n’était pas quelqu’un de suspicieux de nature, mais il devait bien avouer qu’il n’avait pas tord.
-Oui, c'est certain même. Elle esquive trop de questions, et ne répond qu'à ce qu'elle choisit. Il vaut mieux rester sur nos gardes....
Gabriel hocha la tête, confirmant qu’il pensait comme lui, et ils continuèrent à avancer, avant que Tadashi ne tourne à nouveau la tête vers lui.
-D'ailleurs, je voudrais vous remercier. De m'avoir soigner, vous et votre femme. C'était peut-être pas réel, mais merci, dit-il, avec un petit sourire sincère.
Il aurait aimé lui serrer la main, mais Gabriel détourna presque aussitôt les yeux, comme gêné.
-Je n'ai rien fait... C'est Émilie qui s'est occupée de vous. Elle est ainsi... Elle aide les personnes dans le besoin, ajouta-t-il avant de se murer dans un silence pesant, semblant fuir le regard de Tadashi.
Il hocha la tête, sentant la gêne de son vis-à-vis. Peut-être était-il le type de personne trop modeste qui n’aimait pas être mit en avant ? Possible. En tout les cas, il respecta son silence, continuant à avancer un long moment, tout en surveillant Channel. Elle semblait si… Calme, si sûre d’elle. S’en était presque hallucinant. Comment pouvait-elle avancer si sereinement dans un tel endroit ? Accélérant légèrement, il se rapprocha d’elle, lui chuchotant :
-Tu sais où tu vas au moins?
Elle lui jeta un regard empli de dédain, comme si il avait dit une grossièreté.
- Bien sûr que je le sais. Pour qui tu me prends ?
Savait-elle répondre autrement que par le sarcasme ? Elle le détailla des pieds à la tête, comme si elle doutait raisonnablement qu’il fut intelligent, avant de se détourner de lui, dans un petit mouvement de tête. Tout ce qu’il y avait de plus diva, si bien que Tadashi du se retenir de lever les yeux au ciel. Mais qui était cette fille ? Malgré tout, elle semblait en effet savoir où elle allait puisqu’au bout de quelques mètres, elle prit à droite sans faire montre de la moindre hésitation, puis à gauche, plusieurs mètres plus loin encore.
-Comment tu en sais autant sur ce labyrinthe? finit-il par demander, curieux d’une telle aisance. -Après cinq ans à être coincée ici, j'ai eu le temps d'apprendre, répondit-elle, les lèvres pincées.
Sous le coup de la surprise, Tadashi cessa de marcher, l’observant avec surprise et méfiance.
-Cinq ans… ? -Tu sais, alors, qui est l"organisateur de tout ce jeu, n'est-ce pas ? s’exclama Gabriel, visiblement aussi surpris que lui. Pourquoi ne pas nous l'avoir expliqué dès le début !
Cette fois, elle poussa un long soupir, comme une enfant à qui l’on faisait une remarque, continuant à avancer sans même se retourner vers eux. Ils purent cependant clairement l’entendre marmonner un :
-Donnez moi la patience. J'aurais dû laisser Altivo faire ça.
A nouveau, Tadashi du se retenir de ne pas lever les yeux au ciel, mais avant que quiconque puisse répliquer, Channel se figea, ses yeux s’écarquillant d’un coup sec.
-Ils sont là. COURREZ ! cria-t-elle, se retournant d’un coup pour courir.
Gabriel fut plus rapide que lui pour suivre ce conseil, son corps entier se figeant avant de comprendre l’ordre, lui laissant quelques secondes pour entendre une sorte de grondement, indiquant que quelque chose leur fonçait dessus. Il n’aurait pu dire quoi exactement, mais des cliquetis métalliques retentirent, et Tadashi se mit à courir à son tour, rattrapant son retard en quelques secondes grâce à l’adrénaline. Devant lui, Channel bifurqua à la première intersection, entraînant Gabriel et Tadashi à sa suite. Derrière lui, les cliquetis se firent plus sonores, et Tadashi se retint de se retourner, son instinct de survie le suppliant de ne pas céder à la curiosité de savoir quel monstre allait le tuer. Il courut plus vite encore, suivant Channel qui tourna brusquement à droite, attrapant Tadashi par le bras pour l’attirer dans le couloir, puis Gabriel, qui retira son bras en la fusillant du regard. Elle leur fit signe de se taire, et les deux hommes se plaquèrent au mur, se faisant le plus immobile possible.
A l’endroit où ils se trouvaient quelques secondes auparavant, des machines métalliques, semblable à de grosses araignées griffues, piétinaient le sol, fonçant en avant avec la rapidité et la force d’un bélier. Tadashi cessa de respirer sans s’en rendre compte, son estomac se tordant rien qu’à imaginer ce que ces choses leur feraient, si ils les attrapaient. Les araignées n’avaient pas l’air si nombreuses cependant, car très vite, elles disparurent de leur champs de vision, même si ils purent les entendre encore un moment. Ils attendirent encore quelques minutes, avant que Channel ne pousse un soupir soulagé.
- C'est quoi ces trucs?! lui chuchota Tadashi, sans oser hausser le ton.
-Je ne sais pas mais ce n'est pas gentil, répliqua-t-elle, haussant les épaules.
Cette fois, Tadashi ne pu s’empêcher de relever un sourcil, commençant à être véritablement irriter par le dédain de Channel. Etait-elle seulement consciente d’être aussi… Agaçante ? Elle attendit quelques secondes encore, jetant un coup d’oeil dans le couloir qu’ils avaient quitter, avant de leur faire signe de la suivre. Elle sembla hésiter, cherchant du regard le chemin à suivre, avant de finalement avancer, puis de tourner à gauche à une intersection. Ils avancèrent de nombreuses minutes dans un silence pesant, chacun cherchant inconsciemment la moindre trace de la présence de ces monstres, mais après un temps, ils finirent par déboucher dans une plaine, avec en son centre, un bunker.
Malgré lui Tadashi sentit un profond soulagement l’envahir, ainsi qu’une sorte d’urgence.
-Où est Elena? demanda-t-il, la cherchant des yeux dans la plaine. Tu as dis qu'elle était ici. -On se calme Roméo, fit-elle, dédaigneuse à nouveau. Elle est à l'intérieur avec Altivo. -Qui est Altivo ?
A nouveau, elle eut un soupir exaspéré, levant les yeux au ciel.
-Bon c'est fini toutes ces questions ? Vous êtes fatiguants. - Si tu répondrais au minimum de nos questions, on te harcèlerait pas !
Elle ne prit même pas la peine de lui répondre, haussant les épaules tout en continuant d’avancer vers le bunker, avant de finalement y entrer. Le faisceau d’une lampe torche les balaya presque aussitôt, et un grand sourire, semblant sincère, s’étira sur son visage. Dans l’obscurité, Tadashi aperçut une silhouette, et lorsque la porte se referma derrière eux, un homme se découpa dans l’ombre, s’approchant de Channel avant de l’enlacer.
-Tu as mis beaucoup de temps à revenir Chel, dit l’inconnu, visiblement soulagé de la revoir. Que s'est-il passé ? -Ils posent beaucoup de questions et on a croisé les monstres, répliqua-t-elle, haussant les épaules.
L’inconnu les observa, souriant, avant de la regarder à nouveau.
-Si tu leur avais expliquer avant de les endormir et de les envoyer là-bas... Peut-être qu'ils auraient posé moins de questions. -Je suis pas leur mère, commença-t-elle, avant d’être interrompu par Gabriel. -Pardon ? Alors c’était vous ? -Mais pourquoi?! Pourquoi nous et pourquoi faire?!
Channel ne leur accorda pas la moindre réponse ni regard, commençant à s’engouffrer dans le bunker. Le jeune homme leur sourit gentiment, avant de regarder Tadashi.
-Elena est ici. Je vous emmène près d'elle.
Il eut un autre sourire, avant de prendre la main de Channel, et de s’avancer lui aussi dans le bunker, éclairant le chemin devant eux. Malgré lui, Tadashi ressentit une profonde méfiance, mais aussi de l’impatience. Etait-ce un piège ? Etaient-ils tout les deux de mèche et était-ce une autre ruse pour les manipuler ou pire, les tuer ? Possible. Mais peut-être aussi que l’homme disait la vérité et qu’il savait où se trouvait Elena ? Est-ce qu’elle allait bien ? Etait-elle blessée ? Rapidement, Tadashi échangea un regard avec Gabriel, avant de finalement les suivre dans l’obscurité. Ils n’eurent cependant pas à marcher très longtemps, débouchant finalement sur une petite pièce, ressemblant presque à une chambre. Face à eux, dans un lit, le corps de Solal reposait, visiblement endormi. Il avait les traits apaisés, pourtant, Channel se précipita presque sur lui, venant caresser son visage comme on caresse celui d’une personne entre la vie et la mort.
-Mon pauvre Tulio. Si seulement, tu pouvais te réveiller. Si tu pouvais nous revenir comme avant, murmura-t-elle, avant de lui embrasser le front.
Son ton avait changé, passant de son dédain éternel à quelque chose de beaucoup plus doux. Cependant, Tadashi ne s’y attarda pas longuement, car près de lui, assise tranquillement, se trouvait Elena. Dès qu’il la vit, Tadashi se précipita vers elle, la prenant immédiatement dans ses bras dès qu’elle se fut lever. Son étreinte était d’ailleurs un peu trop forte, il en avait conscience, mais il avait eue si peur de… De quoi ? La retrouver morte ? Blessée ? Tout.
-Elena, soupira-t-il, franchement soulagé avant de reculer légèrement, posant ses mains sur ses bras. Tu vas bien ? Tu n’as rien ?
Derrière lui, il cru entendre Channel faire claquer sa langue, mais il décida de ne pas relever.
-Je vais bien, tout va bien, répondit-elle, visiblement soulagée elle aussi. Et toi ?
-ça peut aller, fit-il, en souriant, un peu maladroitement. Je suis vraiment soulagé de te voir. Et heureux.
Elena eut une sorte de sourire, un peu gênée, et Tadashi se sentit brusquement rougir, retirant ses mains de ses bras. Elle replaça l’une de ses mèches en arrière, et Tadashi sentit ses joues brûlées dix fois plus lorsque l’homme se mit à couiner un :
-Haaaaaan trop mignooooooon !
Et merde… Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Ok, il avait eue la trouille de sa vie en la pensant morte, et ok, oui, clairement, il était amoureux d’elle, mais quand même ! Il fallait qu’il se calme, avant de faire un faux-pas magistral ! Rapidement, il lui dédia un petit sourire gêné, avant de se racler la gorge et de se tourner vers l’inconnu -que Tadashi, reconnectant ses neurones, identifia comme le potentiel Altivo dont Channel leur avait parler.
-Euh… Vous nous expliquez ?
Altivo -donc- eut un petit sourire désolé.
-Vous êtes apparus ici et on s'est dit que... vous pourriez peut-être nous aider à sortir d'ici. Mais... C'est Tulio qui a toujours eu les plans de génie et... il n'est plus le même. On voulait juste... le ramener. Alors Chel vous a envoyé dans son subconscient, à travers les rêves. Elle voulait que vous le rameniez, elle voulait qu'il redevienne... gentil. -Arrête 'Tivo, le coupa Channel, confirmant ainsi son identité.
Altivo eu soudain le regard triste, la regardant comme si toute sa peine était la sienne. Peu importait ce qui les unissait, c’était quelque chose de visiblement très fort. Elle eu un soupir, caressant à nouveau le visage de l’endormi.
-Tout n'est pas perdu. Il en reste encore un là-bas avec lui. -Vous parlez de Nadine ? intervint Gabriel. N'est-ce pas une... illusion provenant du subconsicent ? -Non, l’autre, Rafael, précisa-t-elle, cependant qu’Altivo écarquillait les yeux, visiblement très surpris.
Il y eut un silence, puis Altivo se rendit dans la pièce suivante, revenant avec plusieurs tasses sentant le café. Il en tendit une à Gabriel, avant de s’approcher de Channel, une tasse de thé à la main, qu’il glissa entre les doigts de la jeune femme. Doucement, il posa sa main sur son épaule, l’observant avec une tristesse infinie, beaucoup trop puissante pour n’être que de la sympathie polie.
-Il va bien, dit-il au bout d’un instant.
Brusquement, elle se dégagea de sa main, se retournant pour le fusiller du regard, au point de le faire reculer de plusieurs pas.
-Tu n'en sais rien du tout. Il s'est peut-être perdu. S'il est tombé dans les limbes.. -S'il s'est perdu... nous irons le chercher, répliqua-t-il, le visage fermé, après un instant d’hésitation.
Elle eut un regard méprisant à son encontre, avant de sourire méchamment.
-Clairement pas toi, tu es une poule mouillée.
Le visage d’Altivo se ferma d’un coup, blessé de sa remarque. Il y eut un silence, avant qu’il ne tourne les talons, quittant la pièce sans un mot. Channel eu à peine une réaction, se retournant vers Solal, pour le recoiffer pour la énième fois.
-Et si on ne parvient pas à le ramener? demanda Tadashi, après un long silence.
Elle le fusilla du regard, comme pour le punir d’avoir oser poser la question.
-Si on n'y arrive pas, il deviendra un légume. Là sans être là. Mais ce n'est pas une option. Il va revenir.
Elle avait l’air si furieuse, si cassante… Si désespérée, que pour la première fois, Tadashi se sentit vraiment triste pour elle. Il laissa un silence s’installer, avant de hocher la tête.
-Espérons que Rafael tienne le coup alors.
Elle hocha la tête, sèchement, avant de se tourner vers Solal une énième fois. Ce que personne ne remarqua en revanche, ce fut les écrans de surveillances, présent dans un coin de la pièce. Car si l’un d’entre eux avait posé les yeux sur eux, il aurait pu voir la silhouette de Rafael s’avancer dans le labyrinthe...