« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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| Conte : Folklore européen ۩๑ L'étrange Noël de Mr Jack | Dans le monde des contes, je suis : : Le Porte-Parole de Madame La Mort & sa personnification ☘ La muse d'Egdar Allan Poe ☘ Le porteur de poisse ☘
« L'empalement, ce supplique qui commence si bien mais qui finit si mal ! .... André Malraux ! »
Surnom(s) → Agui ; Casse couille ; Emmerdeur Age → +/- 36 ans mais beaucoup plus vieux en réalité
Occupation / Emploi → Gérant des pompes funèbres Marban et gardien du cimetière & Propriétaire du Magasin des Suicides Votre personnage est-il tiré d'un conte ? : De la superbe oeuvre de Tim Burton l'étrange noël de Mr Jack, du Folklore européen sur la Mort et d'Egdar Allan Poe ! Si oui, lequel et qui est-il dedans ? : L'annonciateur de la Mort ! Le Corbeau porteur de mauvaises nouvelles et surtout de poisses
« Mort à jamais ! Qui peut le dire ? » Marcel Proust
Je me pose en m'opposant ~ Jean Paul Sartre
Poisseux: Voir un corbeau n’est pas bon signe. Dans toutes les sociétés, l’oiseau noir est réputé pour flirter avec la mort, allant l’annoncer aux gens qu’elle croise. Pire que les chats noirs, les corbeaux sont associés aux sorcières, au diable, aux démons, à la peur, et à l’anihilement de toutes choses sur terre. Mais pourquoi ? Parce que tel est le destin d’Aguistin, LE Corbeau par qui la rumeur est arrivée. Rumeur justifiée, fait réel, la venue du grand corbeau noir n’est pas guise d’espoir car souvent le trépas survient rapidement. La poisse le suit, sa fidèle amie qui déjoue tous ses plans, qui le fait rire quand ça va mal. Pourquoi prendre les choses du mauvais côté quand on est déjà dans le mauvais côté. Mais Aguistin n’est pas méchant, et ces dires sur les corbeaux qu’il entend depuis des millénaires le blesse profondément. D’accord, il reconnaît qu’aux premiers abords le contact peut être difficile. Avec de la chaire putride dans le bec c’est pas forcément le top c’est clair que la nécrophagie n’a pas arrangé la réputation, mais jamais il ne s’est présenté comme ça, il a toujours vérifié avant que son plumage soit lissé, nettoyé, brillant de milles feux. Or les humains pour conjurer leurs peurs, s’en sont prit à lui, à son espèce. Sa légende est devenu un mythe fondateur, une pensée structurante selon laquelle les corbeaux seraient des médiateurs entre la vie et la mort, apportant les nouvelles de cette dernière, entourant ainsi ses animaux majestueux de cette aura sombre. Réalité pour Aguistin, corbeau mythique, entré dans l’histoire grâce à Edgar Allan Poe, il n’en reste pas moins qu’il est un être magique, unique, venant d’Halloween Town et de la forêt enchanté. Alors forcément, il traîne sa poisse partout avec lui, encore pire que le chat noir ! S’il porte malheur aux gens, il le fait aussi sur lui même. A chaque fois, à chaque jour, il va lui arriver quelque chose. Du petit détail insignifiant comme coincer ses clefs dans la serrure, à s’électrocuter avec le câble de son ordinateur, au gros trucs comme la perte de sa carte bancaire, chuter à travers une plaque d’égoût, tout y passe. Est ce que cela lui pose un problème ? Pas le moins du monde, parce que déja il peut se plaindre ainsi, puis surtout, il trouve ça drôle, très drôle. Vraiment pas le même sens de l’humour que le commun des mortels.
Joueur: Aguistin, tout comme le corbeau qui l’était puis cette chose que l’on nommera par petit truc chelou est très joueur. La vie est un jeu, la mort aussi, il ne prend quasiment rien au sérieux. Pourquoi se prendre la tête avec des complications quand on peut se divertir, s’amuser, et rigoler ? Il aime rire, il aime faire des blagues, son humour étant d’ailleurs plus que douteux, il adore les farces, les calembours, les jeux de mots, un véritable boute en train, même (surtout) dans les situations les plus graves. Aguistin c’est le gars qui rigole à un enterrement, qui arrive en hurlant non quand le prêtre pose la question lors d’un mariage avant de repartir comme si de rien n’était, c’est celui qui fait des vannes sur Auschwitz et le fascisme sans pression. Qui se moque des handicapés, de la sexualité, de la politique, des guerres, de tout, parce que tout peut être tourné en dérision, pour lui, on peut rire de tout avec n’importe qui. Si la personne ne rigole pas, tant pis, ce n’est pas son soucis.
Espiègle/Provocateur: Allant sans doute avec son humour sans limite, Aguistin est un provocateur. Il aime tester les limites, dépasser la frontière, entendre les cris d’indignations. Mais là encore, son but est seulement récréatif, aucunes notions de militantismes dans ses actions. C’est marrant de voir à quel point l’homme peut vite être faible face à ses convictions, qu’il peut vite sortir de ses gonds. Souvent son attitude se retourne contre lui, comme la plupart des choses qu’il fait en général mais ce n’est pas grave, il a été satisfait pendant quelques minutes et il recommencerait rapidement, n’apprenant jamais de ses erreurs bien entendu.
Hyperactif: Ce n’est pas à proprement parlé une hyperactivité de caractère dans le sens où il ne s'arrêterait jamais. Non, il sait se poser, appréciant la chaleur d’un plaid sur un canapé, de ne rien faire dans son lit pendant des heures, de procrastiner des weeks end entiers. Le problème auquel se heurte continuellement Aguistin est de faire un choix judicieux de ses activités. A tout moment, il est assailli par mille projets dont l'appel est envoûtant comme le chant des sirènes. Car vivre une vie ordinaire n’est pas suffisant à ses yeux, il veut mener une vie extraordinaire, comme avant. Alors parfois il se noie sous ses idées qu’il n’arrive pas à hiérarchiser car il veut juste toutes pouvoir les faire. Son cerveau fourmille en permanence de chose qui pourrait le propulser sur le devant de la scène, car en vrai, Aguistin ne cherche qu'à bien faire les choses, à améliorer à sa façon le monde dans lequel il vit.
Orgueilleux: L'orgueil et la vanité font habituellement partie intégrante de son comportement. Il aime entendre les gens chanter ses louanges, et l'on peut aisément l'avoir avec des flatteries. "Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute" : notre Aguistin a intérêt à suivre ce conseil du renard de La Fontaine, mais il ne le fera pas parce qu’il n’écoute quasiment personne. Il est une tête brûlée, faisant ce que bon lui chante, ce qu’il a envie au détriment des autres. Peu de personnes sont capables de maîtriser cette tornade sans user de la carte compliment et cela est dire, l’importance qu’Aguistin leur donne.
Bavard: Quand il était un corbeau puis ce petit truc chelou, Aguistin parlait souvent. Son registre était grand, allant du cri grave au croassement très aigu en passant par un crilliardement nasillard. Parfois pour s’amuser, il imitait même certains autres oiseaux quand il allait là bas, chez les vivants. Eux aussi n'échappent pas à ces cordes vocales, provoquant un vrillement intensif de leurs tympans remettant une couche sur sa réputation. Mais certains des sons qu’il pouvait émettre étaient mélodieux, envoûtants. Il lui arrivait de soliloquer pendant de longs moments, berçant les pendus au rythme du vent, mais il se plaisait aussi à s’entretenir avec ses semblables et à chanter avec eux. De plus, cela l’aider fortement dans sa tâche. Grâce à sa voix si envoûtante, à ses mots choisis il arrivait à ses fins, comme toujours. À Storybrook cela n’a guère changé. Dès le plus jeune âge, il a commencé à chanter, d’abord dans une chorale de formation classique, puis ensuite dans un groupe rock qu’il a fondé à l’adolescence avec sa toute sa fratrie. Le chant, c’est sa vie. Il a déjà perdu ses ailes, il en serait vraiment mort s’il avait perdu ses cordes vocales. Sur scène, il est comme dans les airs, libre, se laissant totalement envahir par la musique, charmant, envoûtant son auditoire de sa voix rauque et légèrement éraillé perdant ce ton malicieux qu’il a en temps normal.
Addict’: Aguistin fait parti de ces personnes qui ne peuvent pas se passer de quelques choses. Quand il aime c’est à l’excès, tombant très rapidement dans l’addiction. Sa liste est très longue, mais quelques unes sont facilement repérable. Le chocolat. Comme les grelims avec l’eau, ne donnez jamais du chocolat au jeune homme sous peine d’être entièrement dévoré, et ce, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Pour une tablette de chocolat au lait, il pourrait vous tuer dans d’atroces souffrances (vraiment). Où qu’il aille, il aura du chocolat dans son sac, sa besace et s’il n’en a pas, il trouvera un moyen pour avoir sa dose quotidienne de cet or noir. Si vous voulez lui faire plaisir, rentrer dans sa top liste d’ami sans passer par les fioritures, offrez lui une grosse boite de chocolat et c’est gagné. Ceci dit, cela marche aussi avec le fromage ! Les plaids. Certaines personnes aiment collectionner les cartes postales, les timbres où encore les pièces de monnaie, Aguistin lui c’est les plaids. Puis cela va au dela de la simple collection, il est véritablement accro à ces bouts de tissus tout doux. Etant un grand frileux, il en a toujours un sur les épaules, en capuche où en jambes de sirènes. Si vous lui demandez, il vous répondra que chaque plaid correspond à quelque chose, les couleurs ayant leurs significations, les motifs aussi. Gare a celui qui les touche, vous pouvez ne pas en repartir indemne, surtout si vous avez le malheur et la malchance (ce qui arrivera très certainement) d’oser saisir ceux offert par ses proches. Là, courrez très vite sans vous retourner.
Séducteur: Les aventures constituent l'une des trames de sa vie. Il les recherche, moins par besoin érotique ou sentimental que par peur d'être mal considéré par les autres. Il choisit le domaine de la sexualité comme une arène et entend s'y distinguer et par conséquent se faire admirer. Le physique tient donc une place importante pour lui. Il cherche à épater son entourage et à s’épater lui-même. Inutile de dire que ce choix est aberrant. Personne ne prétend que Casanova ou Don Juan étaient heureux. La fierté qu'il en tire de ses conquêtes est bien éphémère et vaine ; elle cache à peine le sentiment d'insécurité dont il est victime en permanence. En revanche, un amour véritable, construit sur des bases solides et saine, lui donnera les meilleures garanties de satisfaction et d'assurance. Le jour où il aura trouvé sa moitié, celle ou celui qu’il considère comme la personne la plus extraordinaire du monde, il n’hésitera pas à s’engager. Foncièrement, c’est sa nature de corbeau qui le rend si fidèle et aimant. Comme les inséparables, les corbeaux choisissent à l’adolescence leur partenaire pour ne plus jamais en changer. Ensemble ils conquièrent un territoire, le défendent becs et serres pour qu’il soit protégé, sécurisé, pour construire une famille, un clan.
Jaloux/Possessif: Oula … une fois qu’ Aguistin vous a mis le grappin dessus n'essayez pas de vous enfuir vous n’allez pas pouvoir. Désolée de vous l’apprendre, vous allez devoir vivre avec un boulet accroché à votre pied pour le restant de vos jours. Que ce soit en amitié ou en amour, il estime que ce qui est à lui, est à lui. Vous devenez sa propriété. Pour quelques raisons que ce soit, à partir du moment où vous êtes son ami, c’est indéfectible et il aura tendance à être assez exclusif. Vous êtes son ami, à lui, uniquement à lui, et tant pis pour vos autres relations … alors en amour, je n’ose évoquer le sujet. En réalité, il craint de se faire voler ce bien si exceptionnel qu’il a trouvé en votre personne. Cependant, sur ce point précis, le jeune homme fait des efforts. Il a conscience que son comportement n’est pas des plus agréables et il travaille dessus, vraiment (ou pas). Cela lui demande des concessions, de maîtriser quelques pulsions mais il commence doucement à s’améliorer, sans doute parce que ses amourettes ne sont pas vraiment importantes à ses yeux et à son coeur …
Mélancolique: Une chose que l’on ne voit pas de suite chez le jeune homme, et qu’en réalité l’on ne voit pas tout court si l’on ne fait pas parti de son cercle assez proche, c’est cette mélancolie dont il est empli. Il lui arrive, parfois (souvent) de se perdre dans ses souvenirs, dans ses rêveries, dans ce monde si parfait qu’on lui a enlevé, le lassant extrêmement. C’est sans doute pour ça qu’il fait autant de bêtises, qu’il pousse les gens et lui même au bout, pour sortir de cet état alors qu’en réalité, c’est parce qu’il est comme ça, qu’il réalise ces actions. La mélancolie, ou le mot romantique pour parler de la dépression, de ce vide en soi, de cette bête noire mangeant l’esprit jusqu’à pousser la porte de l’au delà, de l'innommable mais qui pourtant, tout comme le corbeau a des significations différentes, des imaginaires surprenant. Anciennement nommé psychose maniaco-dépressive pour certains, elle est l’oeuvre créatrice pour d’autres, cet état de clairvoyance sur la vie, sur la mort, sur ce passage entre les deux mondes. C’est une mise à distance du désenchantement du monde, un recul nécessaire pour la créature mystique qu’il est. L’enfer c’est les autres, l’enfer c’est la vie. Quand on regard le contexte de loin, avec tous les éléments, il est normal qu’Aguistin passe par ce genre de phases, c’est dans une certaine logique des choses
On résume: Aguistin n’est pas facile à vivre et la quantité de défaut qu’il a en plus, mais parfois, quand le soleil apparaît derrière les gros nuages noirs, il est généreux, aimant, protecteur, fidèle en amitié comme en amour. Une chose est sûre, on ne s’ennuie jamais avec lui. Et s’il lui arrive de charmer, il ne papillonne pas. Il cherche simplement à briller dans les yeux des autres. C’est un personnage éminemment ambivalent. À la fois créateur et destructeur, dupe et tricheur, généreux et cupide, naïf et malicieux , mais uniformément glouton et libidineux, inventif et rêveur, passionné et passionnel, il est “le dernier insoumis et le premier législateur”. A sa manière, Aguistin aménage la scène terrestre des humains, il « travaille » un monde indifférencié pour en faire naître de la différence, entre les animaux et les hommes, entre la nature et la culture. Corbeau parcourant le vaste monde, seul ou entouré de compagnons de diverses sortes : êtres surnaturels, animaux, humains. Il connaît les aventures les plus extravagantes, mais n’en oublie pas pour autant sa « mission » qui, en définitive, est de faire accepter l’idée de la mort par n’importe quel moyen, de les faire marcher sur le chemin pavé du purgatoire avec une certaine paix, pour que le passage ne soit pas douloureux. Aguistin se mêle de tout, se joue de tout, et d’abord de ce qu’il a créé .. emportant dans son sillage des milliers d’êtres, il met ainsi de l’ordre dans le désordre et du désordre dans l’ordre. ...
Il a 1 an d'écart avec sa soeur Dolorès • Porte la poisse • Adore les jus de fruits (son préféré étant le pamplemousse) • Boit souvent à la paille • Met du clou de girofle partout • Est un grand lecteur (Mais surtout de trucs avec des images comme des bds ou des comics) • A voulu jouer du violoncelle mais n'a pas pu à cause d'un problème à la colonne vertébrale • Aime les roses rouges ainsi que les orchidées • Adore écouter des chansons tristes surtout les chansons d’amours • Fume beaucoup trop de cigarettes • Aime l’odeur de la terre mouillée par la pluie • A peur de l’eau (normal vu que c'est sa faiblesse principale qui peut d'ailleurs le tuer / mais il est résistant au feu à l'inverse) • Fait souvent (toujours) des blagues pas drôles • A toujours besoin d’avoir un truc dans sa bouche • Joue aux jeux d'énigmes et de logiques • Est un profiteur • Ne sait pas du tout cuisiner • Mange souvent sa viande crue • Est facile de le trouver dans des endroits assez lugubres et peu lumineux • Aime beaucoup trop de trucs glauques, sales et vraiment dégueulasse • Est fan incontestable de Mylène Farmer et voue un culte au groupe Queen • A deux énormes cicatrices dans son dos, le long de ses omoplates • A une hyperdontie et une malformation en "grain de riz", c'est à dire qu'il a plus de dents que quelqu'un de normal: il a deux paires de canines en plus ainsi trois paires de molaires en fond. Et elles sont mal formés, en forme de grain de riz (donc pointus) • Porte des pulls trop grand quand il est chez lui • Ne supporte pas l'alcool (et le ne tient pas ) • Est un frileux … • Fait parti d’un groupe de rock dont il en est le fondateur et le chanteur qui se nomme The Silent Soul parce qu'il trouvait ça très drôle des dires les âmes silencieuses • Chante souvent (pas besoin de radio quand il est dans les parages) par rapport à la situation dans laquelle il se trouve • A une culture musicale énorme, digne d'un critique •
Au régime héroïque de l'antithèse va succéder le régime plénier de l'euphémisme. ~ Gilbert Durand
Précision sur Halloween Town: C'est un monde miroir qui reflète un monde où les humains sont au courant du surnaturel, ressemblant à s'y m'épandre au monde de la "réalité". Certains l'acceptent, d'autres non. Mais tout le monde sait, que les légendes n'en sont pas, que les vampires, loup garous, faucheurs, squelettes, fées et autres joyeusetés existent dans un monde que l'on dit inaccessible.
Pouvoirs:• Semi immortalité: il est techniquement immortel, étant donné que les habitants d’Halloween Town représentent les symboles imaginaires de la mort et de son vaste champ. Cependant à cause de la malédiction, il est devenu partiellement mortel. Il ne vieillit toujours pas et il échappe à quelques maladies mais il peut être tué (assez facilement en plus). Il a juste une certaine chance avec la Mort, ce qui permet de la côtoyer souvent mais de rester ainsi chez les vivants. (Son corps pallie aux blessures en fonction de la gravité, mais il a une carte d’abonnement pour le service de réanimation de la ville) • Porte la poisse (mais entre nous je sais pas si c’est un pouvoir méga fun ) • Pressent la mort et les angoisses : Crée à partir des angoisses existentielles autour de la mort et de la peur qu’elle engendre, il arrive ainsi à ressentir quand la mort va frapper, qui se produit en général par un saignement du nez ou des oreilles, un jour ou deux jours avant. (Contrairement au monde des contes, où il avait la possibilité de le savoir véritablement en avance, selon la personne qu’il avait à traiter). De plus c'est vraiment aléatoire, il sait qu'il va y avoir la Mort dans les parages mais il ne sait pas qui précisément (il doit le savoir une fois sur trois si on parle en stat's) . Il peut aussi savoir ce que vous ressentez, vis à vis de cette notion capitale et jouer avec ces angoisses. De plus, il est souvent attiré par les personnes ayant déja connu la mort dans leurs vies, sous quelques formes que ce soit, et par les personnes dont les angoisses sont fortes, qui se rendent ainsi asocial, coupé du monde. • Une ombre reste une ombre: il peut disparaître dans les ombres pour un temps plus ou moins long et peut voyager d’ombres en ombres (sur de courtes distances) Il reste aussi profondément un corbeau, comprenant et parlant avec les oiseaux. Ses doigts pouvant juste se transformer en serres, vestige de son passé ... {d'ailleurs est ce que par hasard c'est possible qu'il récupère ses ailes ? en mode apparition/disparition et pas en permanence comme avant ? Vu que c'est quand même techniquement un invariant de sa personne ? }. • Voix envoûtante: De base, sa voix lui permettait d’apaiser les craintes liées à la mort, et de permettre au condamnée de se confier, de se libérer du poids de l'existence sans remord. A Storybrook, cela ne marche plus autant qu’il voudrait, sans doute la malédiction l’a fait bugger, autant que son coté poissard. Alors quand ça marche, il en profite, l’étant à plus de domaines que la mort. Cependant, quand son intention est véritablement sincère (ce qui en soit n'arrive pas souvent), les chances d’y arriver sont plus élevées.
Aguistin R. Marban
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« Puisque la mort est inévitable, oublions là !» Stendhal
De tout temps, l’angoisse de la mort a été présente sur terre. Dès l’aube de la création, elle planait au dessus d’eux, comme un immense oiseau noire. Or il a fallu des heures de réflexion, de nombreuses heures de pensés pour mettre un nom sur ça, sur cette terreur existentielle de disparaître, de ne pas savoir ce qu’il y avait derrière, ce qu’il y avait après et c’est à partir de cet instant qu’Aguistin a prit forme. Dans les limbes du néant du monde d'Halloween Town, la Mort souriait alors qu'elle façonnait sa première créature, un immense son corbeau aussi noir que le désespoir. Puis avec lui, des dizaines et des dizaines d’autres monstres, créatures surnaturelles naissant de l’esprit de l’homme. L’imaginaire est la magie la plus puissante, protectrice, exutoire des peurs, catharsis de ces angoisses ne pouvant être résolu. Petit à petit, alors que le monde évoluait, un autre se transformait, en miroir. Celui du folklore et des fêtes, de toutes les fêtes. Halloween Town fut le grand rassemblement, la terre promise à tous ces êtres ayant en réalité un but bien précis. L’eldorado pour ces monstres horribles et pour ces morts violentes, qui laissent un goût d'inachevé, un purgatoire pour ces esprits ne trouvant leurs places nulle part. Aguistin était bien à Halloween Town, niché en plein coeur du gigantesque arbre aux pendus. Mais même pour les terreurs, des choses horribles peuvent se produire. Il était connu que le corbeau appréciait particulièrement Jack le squelette, roi de la ville. Il faisait tout pour lui plaire, réalisant à chaque fois les meilleures blagues morbides. Alors quand, un jour, au alentour du 18e Siècle, le Dr Finkelstein l’appela pour le faire sortir de son arbre, en lui disant qu’il voulait réaliser une surprise pour le prochaine Halloween, une chose tellement géniale qui lui donnerait sa reconnaissance à Jack, le corbeau ne se méfia pas un seul instant. Au début tout allait bien, il trouvait le scientifique génial, avec des idées magnifiques mais au fur et à mesure, il ne comprenait pas tellement les questions qu’il lui posait. Comment son pouvoir marchait ? Comment était son âme ? En quoi cela pouvait il bien aider à la réalisation du plan ? Ensuite, tout bascula dans l’horreur, même pour lui. Finkelstein réalisa de nombreuses expériences, une multitude, le modelant, le transformant à chaque fois qu’il pensait faire une avancée sur ses recherches. Le scientifique fou, qui avait atterri dans la ville de l’horreur après un très long voyage cherchait le secret de l’immortalité. Les rumeurs qu’il avait entendu sur le corbeau étaient vraies et il en devint son obsession. Au fur et à mesure que le temps passait, Aguistin perdait tout espoir de pouvoir sortir de là, un jour. Quoi qu’il n’eut jamais vraiment d’espoir en lui, ce concept ne faisant pas forcément parti de son vocabulaire. Non, il était embêté par plusieurs raisons. Déja parce que mine de rien il souffrait, et qu’il n’aimait pas souffrir. Puis parce qu’Halloween approchait à grand pas et qu’il n’avait rien prévu.Ensuite parce qu'il ne pouvait pas être auprès de Madame la Mort pour l'aider dans sa tâche. Et enfin, parce qu’il voyait bien que son corps changeait, qu’il n’était plus comme avant, et que ça par contre, c’était le plus grave. Comment allait il sortir d’ici avant le 31 Octobre ? Il ne le savait pas … et finalement c’est la Mort qui résolue son problème. Le cinéma avait assez duré comme ça, et elle avait décidé à agir, peut être parce que Finkelstein, en plus d’abîmer le corps de l’oiseau était sur le point de toucher à son essence … Alors la Mort arriva, avec sa grande cape et sa faux pour régler le contentieux. Elle ne se déplacer que dans de très rare cas dans la ville et quand elle le faisait, ce n'était pas pour rien. Elle était crainte et respectée au même titre que l'autre entité dont l'ombre planaît, celle du Diable. Ne pouvant tuer les habitants d’Halloween Town, elle arracha simplement la colonne vertébrale du scientifique pour lui rendre un peu la pareille d’avoir fait souffrir autant son petit protégé. En parlant de lui, elle l’attrapa et parti avec, comme s’il n’était qu’un sac de patate. La Mort était plus qu’ embêtée car il ne ressemblait plus franchement à un corbeau, ni même à quelque chose de définissable concrètement. Il était à mi chemin entre la chauve souris, le corbeau, et l’humain. Or ce n’était clairement pas dans ses plans, comment pourrait il faire son travail correctement sous cette forme ? Mais ce n’était pas un problème, elle allait arranger ça ! Après quelques temps, Aguistin sortit enfin du repère de la grande faucheuse. Il n’avait pas changé, il était toujours ce petit truc chelou que Fink’ avait fait et ça ne lui plaisait pas trop. Heureusement qu’il avait toujours ses ailes, beaucoup trop grandes pour son corps maintenant, pour lui remonter le moral. Les habitants de la ville sinistre, pas forcément plus étonné que ça l'accueillirent à bras ouvert, le mettant dans le groupe du loup garou pour le prochain Halloween qui avait lieu deux jours après. L’excitation qu’il avait arriva un peu à faire partir ce sentiment négatif qui avait envahi sa poitrine. Il aurait tout le temps de se morfondre dans sa mélancolie au retour de la fête. Et quelle fête grandiose !
Pour la première fois depuis qu’il était devenu ça, il passa le puits, l’une des portes d’entrées du monde des humains, et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant qu’il était redevenu un corbeau. Certes plus petit, comme un corbeau normal mais ce n'était absolument pas grave ! Encore plus enjoué, il mit le plan à exécution qu’il devait faire avec son ami loup garou et tout se passa à merveille. Or au lieu de rentrer après, comme c’était prévu, il resta quelques minutes sur sa branche, comme sonné. Il sentait cette énergie étrange le parcourir, beaucoup plus fort qu’avant, puis un lieu s’imprima dans son cervelet. Ses ailes s’ouvrirent et il s’envola sous les cris étonnés du loup. Il savait parfaitement ce qu'il faisait, il savait aussi que la mort allait être là, mais il y avait comme un truc en plus, il n’aurait su quoi dire, mais sa curiosité était énorme, gigantesque. Il se posa, sur le rebord d’une fenêtre, et toqua trois coups à la vitre pour y rentrer. Un homme, dans la fleur de l’âge lui ouvrit, étonné.
“Monsieur ou madame, en vérité j’implore votre pardon ; mais le fait est que je sommeillais, et vous êtes venu frapper si doucement, si faiblement vous êtes venu taper à la porte de ma chambre, qu’à peine étais-je certain de vous avoir entendu.” “Ah bah désolé de vous avoir réveillé mais c’était une urgence.”
L’homme recula vivement en entendant le corbeau parler avec une voix nasillarde. Aguistin pouvait sentir la peur qui s’insinuait dans le sang de l’homme, qui tâtonna le mur derrière lui, cherchant une poignée.
“Bien que ta tête, soit sans huppe et sans cimier, tu n’es certes pas un poltron, lugubre et ancien corbeau, voyageur parti des rivages de la nuit. Dis-moi quel est ton nom seigneurial aux rivages de la Nuit plutonienne !” “Moi c’est Aguistin même si j’ai plusieurs noms, certains de mes amis m’appellent Raven aussi et vous ? Mais je veux pas dire, vous avez une façon de parler un peu étrange quand même. ”
Il regarda l’homme, qui semblait être totalement émerveillé par le fait qu’il pouvait parler.
“Bon a vrai dire, je sais pas trop pourquoi je suis là .. vous savez ? Enfin si, j’ai une idée mais c’est pas comme d’habitude.”
Le corbeau s’approcha encore un peu plus alors qu’un cri retentit dans la pièce d'à côté.
“Lénore”
L’homme se précipita et l’oiseau suivi sentant que la Mort n’était pas loin.
“Hum, je veux pas être pessimiste mais je pense qu’il ne lui reste plus que quelques heures à vivre et encore quelques heures j’suis sympa !”
L’homme attrapa la main de la jeune femme, s’accroupissant à ses cotés, alors qu’elle tournait la tête vers eux. Mais là, au lieu de voir un corbeau, il y avait un garçon, aux yeux bleus aussi clairs que l’eau de source et aux cheveux aussi noirs que les ailes qui touchaient les murs.
“Infortuné ! ton Dieu t’a donné par ses anges, il t’a envoyé du répit, du répit et du népenthès dans tes ressouvenirs de Lénore ! Bois, oh ! bois ce bon népenthès, et oublie cette Lénore perdue !”
Ok, là Aguistin était vraiment perdu. Déja parce qu’il ne comprenait pas pourquoi il avait un corps d’humain, et puis le charabia de l’homme était assez insoutenable.
”Déjà parlez correctement parce que c’est vraiment agaçant ! Je comprends pas les mots que vous me dites ! Népenthès ? C’est quoi ça ? Ça se mange ?”
Poussant un soupir, il s’approcha de la jeune femme, qu’il essaya quand même de rassurer, poussé par un instinct plus fort que lui.
“Mademoiselle ? Vous allez mourir mais ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer ! La Mort est très gentille, elle accueille les âmes avec douceur ! Je vous aurais bien accompagné mais en général c’est plus elle qui vient à moi !”
La fameuse Lénore tendit sa main vers lui, le visage beaucoup moins tendu que quelques instants auparavant. Ne sachant pas trop quoi faire, il attrapa sa main froide dans la sienne, brûlante et il lui sourit, doucement.
“Bonne traversée, vous avez fait le plus dur vous savez ! Maintenant vous n’avez plus qu’a vous laisser porter. Puis je suis sur que la Mort vous fera une accolade en arrivant ! Parce qu’il n’y a que moi qui ai le droit à ses caresses sur la tête.”
Dans un soupir, le dernier, la jeune femme rendit son âme. Aguistin l’a vu sortir de son corps pour voler quelques instants au dessus. Encore une fois, il ne savait pas trop quoi faire alors il lui fit simplement un petit coucou, avec un sourire enfantin. L’homme à ses cotés pleura, puis hurla.
“Prophète ! être de malheur ! oiseau ou démon, mais toujours prophète ! que tu sois un envoyé du Tentateur, ou que la tempête t’ait simplement échoué, naufragé, mais encore intrépide, sur cette terre déserte, ensorcelée, dans ce logis par l’Horreur hanté, dis-moi sincèrement, je t’en supplie, existe-t-il, existe-t-il ici un baume de Judée ? Dis, dis, je t’en supplie !” “Wow wow doucement là on se calme ! J’ai rien fait moi c’pas ma faute si elle est morte !”
Aguistin se recula, par instinct. Ses amis étaient peut être cruels, mais il connaissait aussi la cruauté des humains, il avait vu ce qu’ils pouvaient se faire entre eux, et sur des êtres qu’ils estimaient mauvais, comme les corbeaux par exemple.
“Quand au baume de Judée je sais pas ce que c’est mais elle est morte ! Vous pouvez plus rien pour elle, et pour vous, il faut juste accepter cette idée. C’est difficile de perdre un être cher, de ne plus avoir sa présence à ses côtés, mais c’est comme ça, la vie est faite ainsi ! Puis vous inquiétez pas, vous allez pas tarder à la rejoindre.”
Mettant les mains dans ses poches, il fit une petite moue tout en continuant de reculer à la vue de la tête assez colérique que l’homme prenait. Puis, sans qu’il ne fasse quoi que ce soit, son corps d’humain disparu et il redevient ce gros corbeau. Immédiatement, il alla se placer sur la tête d’un buste en marbre car le sol était source de danger.
“Que cette parole soit le signal de notre séparation, oiseau ou démon ! Rentre dans la tempête, retourne au rivage de la Nuit plutonienne ; ne laisse pas ici une seule plume noire comme souvenir du mensonge que ton âme a proféré ; laisse ma solitude inviolée ; quitte ce buste au-dessus de ma porte ; arrache ton bec de mon cœur et précipite ton spectre loin de ma porte !” “Ouais c’est ça ! Plus jamais j’viens vous aider ! Allez crever dans vos tourments !”
Et le corbeau ne se fit pas prier pour sortir par la fenêtre par laquelle il était rentré, cherchant l’une des portes menant à son monde.
Après cette petite aventure, Aguistin se posa une multitude de questions. Il en avait tellement qu’il avait saoulait littéralement les habitants avec. Heureusement, la Mort qui était revenue en ville l'appela dans le cimetière. Elle lui expliqua alors concrètement, répondant à toutes ses interrogations. Les angoisses s’étaient aggravées, et les âmes qu’elle prenait étaient bien trop agités. Son travail, son devoir, était de les apaiser en plus de les informer. Tout comme il servait de catharsis en participant à Halloween, puis à la fête des morts, son action continuait sur la durée, plus en profondeur qu’avant. C’est pour ça, qu’elle lui avait octroyé cette double apparence. Si à Halloween Town, ce qu’il était devenu n’était pas dérangeant, bien au contraire, il ne pouvait clairement pas apparaître comme ça devant ses pauvres individus. Alors elle avait réussi, grâce à sa magie, à lui donner une sorte de don de métamorphose ne durant que le temps de son action et sa voix envoûtante, pressante, comme les obligeant à se confier de la lourdeur de leurs âmes faisait le reste. Les années passèrent et Aguistin s'en accommoda tout à fait. Il découvrit aussi que sa métamorphose était en lien avec la personne qu'il rencontrait. Il prenait l'apparence soit d'une personne aimée, soit d'une personne bienveillante. Il changeait sans arrêt et si au début il avait trouvé ça rigolo, il s'en lassa mine de rien. Même s'il avait une apparence propre dans la ville des monstres, ce n'était plus la sienne et dans le monde des humains, il en était un autre chaque fois. Il se perdait au final dans les angoisses, dans les formes, et il errait lui même de temps en temps comme une âme en peine. Or c'est quand il en rencontra une, que sa vie prit un nouveau tourment. Madame la Mort lui avait toujours dit de ne jamais se lier d'amitié avec les âmes qu'il apaisait. Si pendant des millénaires il avait réussi, il comprit parfaitement pourquoi au détour du milieu du 18e siècle en rencontrant Dolorès. Elle devait mourir dans exactement 186 jours, et il avait tout ce temps pour l'aider. Pourtant, il en avait vu des dizaines et des dizaines de milliers de jeunes femmes comme elle. Envoyée dans un couvent sous de fallacieux prétextes. Mais il sentait qu'elle était différente sans arriver à mettre le doigt dessus. Déja, quand elle le vit arriver, elle n'eut pas peur de lui. Jamais. Elle était douce, gentille et aimante à son égard. Elle attendait sa visite tous les soirs pour discuter avec lui. Même quand ses parents l'enlevèrent du couvent pour la marier de force à un aristocrate du coin. Aguistin l'a suivit et il s'attacha à elle, inexorablement. Dolorès était malheureuse et ce qu'elle lui racontait de ses journées commençait à agacer le corbeau. Il voulait faire souffrir lui même cet homme mais n'en avait pas le droit. Alors quand le jour fatidique arriva, Aguistin le refusa. Dolorès ne pouvait pas mourir de cette manière là, pendant le viol de son soit disant gentil époux. Mais c'était fait. Il avait vu l'un des faucheurs de Madame la Mort passer dans le couloir. C'était acté, personne ne pouvait aller contre elle. Lui si. Ah ouai. Dolorès était morte ? Très bien ! Il ferait la grève. Les sentiments dont il était fait s'agitaient, le rendant incontrôlable. Partout où il passait, la terreur s’abattait sans même qu'il ne le veuille. Il était juste triste et en colère et il eut fallut attendre plus de trois ans pour que la Mort fasse cesser ce comportement enfantin. Oh elle l'aimait. Il était un peu un prolongement d'elle même, sa personnification mais elle n'approuvait pas qu'il rentre en conflit de cette manière. Mais comme dit, elle lui avait donné aussi un peu de son tempérament et Aguistin obtient ce qu'il veut. La Mort accepta de ressusciter Dolorès, mais c'est à ce moment là que tous, comprirent pourquoi il avait développé cet attachement. Dolorès était l'une des filles du diable. Son âme marquée depuis des générations par ce dernier, ayant passé un pacte avec l'une de ses ancêtres. Elle était une lavandière. En l'apprenant, la Mort finalement, qui avait toujours été en compétition avec le diable, se dit que ce n'était pas une si mauvaise idée. Ainsi Dolorès apparut en morte vivante, à l'entrée de la ville d'Halloween Town et la joie d'Aguistin se répandit partout.
Cet Halloween avait été plus que parfait ! Livio et son groupe de vampires avaient gagné le premier prix d’horreur, lui et Dolorès étaient arrivés seconds. Forcément, un zombie se faisant manger les yeux par un corbeau tout en prédisant l’apocalypse sur la terre, cela avait de quoi en effrayer plus d’un. Aguistin était content, tout le monde faisait la fête en rentrant à Halloween Town, la nuit promettait d’être interminable et elle le fut. Le lendemain matin était difficile pour tout le monde, les sucreries faisant le même effet que de l’alcool et de la drogue sur ces corps étranges. Alors quand l’alarme de la ville résonna, Aguistin grogna, n’ayant en aucun cas envie de se lever, voulant continuer de dormir profondément sur Dolorès qui elle même était sur Livio dont les jambes étaient entremêlés à celle de Belzebuth qui avait dans les bras deux sorcières. Un entrelacement d’êtres qui fut bouleversé quand le Maire passa devant chez le diable en klaxon. Puis voyant que personne ne bougeait, que tout le monde était mort, il arriva en hurlant que Jack avait disparu. Forcément, l’annonce de cette nouvelle fut comme une bombe. Des cris, des pleurs, du mouvement en quelques secondes et tout le monde était sur le pied de guerre pour retrouver leur roi. Aguistin soupirait vraiment, tiraillé entre l’idée de le chercher et celle d’aller dans son nid pour continuer sa nuit, ou plutôt sa journée. Finalement, c'est sur le dos de Livio, accroché comme un sac à dos, soupirant et râlant que les recherches débutèrent. Il était angoissé, c’était clair, mais c’était leur roi, il pouvait bien aller là ou il voulait sans s’inquiéter vraiment. Etrange paradoxe. Heureusement, Jack arriva en cours de journée, tout excité, piquant la curiosité légendaire des habitants au vif. Aguistin ne se reposa que quelques heures avant de rejoindre la grande salle de la mairie qui était bondée. Il y avait même la Mort, ce qui excita fortement la créature. Forcément il alla se lover dans ses jupons, comme le fils à sa maman qu’il pouvait être, se fichant des moqueries de ses autres camarades de jeu.
Son rire de bonheur n’avait rien de chaleureux, ressemblant plus à une craie que l’on fait courir sur un tableau noir. La Mort posa sa grande main squelettique sur sa tête, commençant à lui flatter ce mix qui ne ressemblait ni à des cheveux, ni à des plumes.
“Tu sais ce que Jack prépare ?” “Non .. sinon je ne serais pas ici !”
La voix de la Mort était légèrement inquiète, mais Aguistin ne s’en formula pas plus que ça. Les lumières s’éteignirent, et le roi de la ville commença son show. Et quel spectacle ! A en avoir pour son argent ! Aguistin était subjugué par les lumières vives et colorés, par les cadeaux et il n’avait pas pu rester assis sur la Mort, sautant sur les bancs, rejoignant Gregory qui était tout aussi emballé que lui.
“Oh oui j’adore la peste !”
Son aile avec checké avec la queue de Belzébuth le démon, tandis que Jack continuait les explications. Mais forcément, quand le roi des squelettes parla de jouets, et de bonbons, Gregory et Aguistin s’excitèrent comme de véritables petits démons.
“Oh oui ! Des jouets ! Tu crois qu’ils craquent ?” “Non ils explosent dans le sac !” “Moi je pense même qu’ils mordent les petites filles !”
Zarah la momie s’étaient joint au duo infernal, provoquant des rires diaboliques de leurs parts, sautant partout.
“Et ils arrachent les yeux des petits garçons !”
Le Maire de la ville, sous cette excitation enfantine tapa dans ses mains, heureux de voir sa ville dans un bonheur latent.
“Motion Adoptée par le conseil municipal !”
Aguistin n’écoutait pas, courant derrière Gregory pour essayer de montrer comment les fameux jouets pouvaient énucléer. C’est Livio, qui le stoppa, l’attrapant par ses ailes alors qu’il passait devant son groupe de vampire.
“Jack n’a pas fini de parler petit monstre !”
Effectivement, le squelette qui avait rigolé devant cette scène reprit avec beaucoup plus de sérieux. Le meilleur pour la fin. Sagement, enfin, tout aussi sagement que pouvait l’être les garnements de cette ville, ils l'écoutaient très attentivement. Leurs yeux s’ouvrirent en grand quand Jack parla d’un roi, d’un gigantesque roi et d’une reine qui poussait au crime, commettant des meurtres atroces.
“Il faut qu’ils viennent ici !”
Aguistin hocha la tête aux dires de son ami, s’extasiant devant leur propre roi, pétri d’admiration pour le squelette qui donnait des frissons à toute l’assemblée.
Quelques jours après, c’était la grande effervescence, Noël allait être à eux ! Aguistin connaissait la fête que de nom, ayant eu à prévenir des malheureux de leurs trépas en cette période et il fallait dire, qu’il aimait bien. On offrait des cadeaux, on mangeait beaucoup, on chantait, c’était bien. Bon cela manquait de morts et de cris d’horreur mais la base était bonne, il savait que Jack pourrait en faire quelque chose d’extraordinaire. Alors quand le Maire les avait tous convoqués dans la grande salle, il y était allé, enjoué, avec Dolorès, Gregory et Zarah, pour savoir ce qu’ils devaient faire. Après tout ce n’était pas un vrai travail, ils faisaient ça en s’amusant, pour rendre Noël encore plus effrayant, une mission de service publique en quelques sortes. Tout le monde travaillait à Halloween Town, chantant, dansant, mettant tous leurs imaginaires morbides à bon escient pour faire plaisir au roi d’Halloween. Le temps passait à toute vitesse et le jour J arriva enfin. L’ambiance était digne d’un 31 Octobre. La sonnerie aux morts améliorée résonna quand le cercueil de Jack se posa sur les rennes que Finkelstein avait créé. Tout était fin prêt, Aguistin et les autres petits monstres étaient tout autour du traîneau, essayant de voler les cadeaux qui se trouvaient dans les hottes. Ils en voulaient aussi. Le Maire voyant ça leur jeta des friandises pour les calmer, ce qui bien entendu ne marcha pas, faisant l’effet contraire. Encore plus quand la bande à Oogie arriva avec un énorme présent. Tout le monde hurla quand Am ouvra le sac et que le gigantesque Perce Oreille sorti sa tête. Il n’y avait que le courageux Jack qui alla lui parler.
“C’est Santa Claus, c’est Santa Claus !”
Aguistin mit son aile sur la bouche de Dolorès qui hurlait de joie en voyant le bonhomme rouge.
“Chut, tu vas l’effrayer en hurlant comme une sirène !” “Mais Agui c’est Santa Claus, en chaire et en os ! Je veux aller lui faire un calin !” “Tu iras après ! Laisse Jack lui expliquer qu’on a tout pris en main !”
Le roi parlait à un autre roi et ça ne les regardait pas mais visiblement tout se passait à merveille. IL trouvait ça dommage que JB ne soit pas présent, lui qui n'arrêtait pas de leur parler du fameux père noël, son oncle ...
“Allez au travail les enfants !”
Jack vola le bonnet de noël avant d’envoyer en vacances le pauvre Perce Oreille, pour reprendre là où ils avaient été arrêté. Tous réunis sur la place centrale du village, l’orchestre jouait des airs de musiques entraînantes, Aguistin chantait avec les vampires, les sorcières dansaient, tout le monde attendait. Puis le Maire arriva pour prononcer son discours, que le petit truc chelou n’hésite pas à commenter, tout en se moquant. Mais quelque chose vint gâcher la fête, un épais brouillard. Si en temps normal, les habitants de la ville aimaient purée de pois, là c’était une autre affaire.
“On ne peut pas décoller !”
La sentence tomba comme la guillotine sur la tête de Jefferson et la dépression arriva elle aussi par paquet. Jack se lamenta dans son traîneau, les vampires entonnèrent des chants mortuaires et les enfants terribles pleuraient. La déception était mélangée à la colère, la rage de ne pas avoir réussi. Aguistin avait enroulé dans ses ailes Dolorès, dont la crise de larme était tellement violente que ses yeux étaient sortis de leurs orbites. C’était Gregory qui les avait récupéré, lui aussi pleurant à chaudes larmes.
“Couché Zéro ! Ce n’est pas le moment !”
Le chien fantôme était passé entre les monstres pour aller réconforter son maître, et c’est par là que le salut vint ! Son nez brillait de milles feux, Noël était sauvé. Jack parti ainsi, dans son grand manteau rouge recouvrant son squelette et son magnifique cercueil pour répandre la joie et la bonne humeur façon Halloween Town. Le Maire avait invité pour la suite des festivités les quelques habitants qu’il appréciait dans sa grande demeure, où un puit était installé en plein milieu du salon. Ainsi, ils étaient tous réunis pour regarder les aventures de Jack. Et quelles merveilleuses aventures ! Les cris des enfants étaient des bénédictions à leurs oreilles, ils ne nourrissaient de leurs sanglots, ils étaient repus de leurs angoisses. Seule Sally voyait l’apocalypse qu’ils étaient entrain de créer et se soucier des conséquences. Mais c’était trop tard, bien trop tard pour faire quoi que ce soit. Aguistin s’en rendu compte quand il sentit la présence de la Mort dans les parages, au moment où le Maire hurla en voyant les images dans le puits. Jack était attaqué par les humains, et puis, ce tir, fatal, qui ne rata pas sa cible, les plongeant tous dans un état de sidération avancé.
“Je savais que ce Noël n’était pas une bonne idée !”
Le Maire attrapa son chapeau et se dirigea vers la sortie pour annoncer la funeste nouvelle.
“La pire tragédie des temps modernes !”
Suivant le cortège en prenant la main de Dolorès et Gregory, il ne pouvait pas le croire, ce n’était pas normal. Il ne l’avait pas senti, Jack ne pouvait pas mourir, personne ici à Halloween Town le pouvait. Alors dès qu’il put, il s’éclipsa, à travers une ombre, passant de la place du village au cimetière de la ville. Comme à son habitude, la Mort se trouvait au pied du grand saule, nonchalant, attendant patiemment que la furie débarque. Aguistin hurla avant de se précipiter sur les jambes de la grande créature, s'agrippant à elle.
“Il ne peut pas mourir ! C’est notre Roi !”
Les sanglots s’entendirent dans tous le cimetière, faisant sortir les fantômes de leurs tombes, venant essayer de rassurer ce drôle d’animal qu’ils connaissaient si bien.
“Il devait réussir … parce que c’est le meilleur … et les humains l’ont tué !”
Puis la rage, deuxième passage obligé dans l’étape du deuil après le déni. Il s’écarta de la Mort, toujours silencieuse, cognant à s’en faire mal sur les tombes.
“Ce n’est pas possible que de simples humains aient pu l’anéantir comme ça ! Comment ont il fait ? Comment ?”
Les angoisses morbides qui le constituaient ressortaient autour de lui, dans une aura noire, comme une carapace.
“Jack est pourtant le roi ! Il est fort et invincible ! Qu’est ce qui s’est passé ?” “Regarde !”
Un fantôme osa braver le regard de Madame la Mort en s’approchant de sa créature favorite, qui s’agitait, passant à travers pour lui montrer l’entrée du cimetière. Le Maire passa avec son corbillard mais au lieu d’entendre des lamentations, se fut des cris de joies.
“Jack n’a rien ! Il revient de loin !”
Immédiatement, Aguistin alla sauter sur le mur pour voir ça de plus près. Jack était bien là, sur le toit de la voiture, saluant la foule, se rendant en centre ville pour annoncer la bonne nouvelle. Il souffla, longuement, les angoisses repartant dans sa tête, les fantômes regagnant leurs dernières demeures. Mais quelque chose avait changé, quelque chose s’était brisé. La confiance. Se retournant vers sa créatrice, qui était toujours là, il claqua de la langue en s’asseyant sur une tombe.
“Je ne comprends toujours pas pourquoi il n’est pas arrivé à faire ce qu’il devait faire ! Un Roi n’échoue jamais !”
Quand les masques tombent, la vérité peut être difficile à entendre. Puis une voix aïgue se fit entendre, qui scandait fortement son prénom. Comme par un réflexe, il se plaça devant elle, pointant une aile devant la zombie.
“Qu’est ce qu’il y a Dolorès ?” “Jack est revenu ! On fait une grande fête et tout le monde te cherche de partout !”
Elle pencha la tête sur le coté avant de rajouter.
“Madame la Mort peut venir aussi pour une fois ! Ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu !”
Mais personne n’eut le temps de répondre quoi que ce soit, qu’un phénomène météorologique fit son apparition. Des flocons de neige tombaient en grosses quantités, blanchissant à une vitesse faramineuse les alentours.
“C’est froooiiid!”
Sautillant, il s'agrippa à la faux de la Mort avant de sentir son inquiétude qui le frappa de plein fouet pour la première fois. Et pour cause, il n’y avait pas seulement un manteau blanc qui recouvrait pour la première fois Halloween Town en des siècles d’existences mais un nuage violet, qui fonça droit sur eux. Il croassa quand il sentit Dolorès lui agripper son aile et le tirer vers elle, l'arrachant de sa maman de la Mort qui disparut au moment même où le nuage violet les engloba, la zombie et lui.
Aguistin R. Marban
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Andrew Scott
| Conte : Folklore européen ۩๑ L'étrange Noël de Mr Jack | Dans le monde des contes, je suis : : Le Porte-Parole de Madame La Mort & sa personnification ☘ La muse d'Egdar Allan Poe ☘ Le porteur de poisse ☘
« La mort est un voyage, le voyage est une mort » Gaston Bachelard
« Mr Marban, vous savez que si vous restez aussi muet qu'une tombe, nous en avons pour des heures encore ? »
Regardant le plafond avec un intérêt particulier, comme s'il allait trouver la solution de la relativité d'Einstien, Aguistin poussa un énième soupir. En fait non, ce n'est pas la relativité qui s'inscrivait, mais plus comment il allait pouvoir tuer son patron dans une souffrance particulière. Il n'avait strictement rien à faire dans cet endroit, dans ce cabinet, sur ce fauteuil pas du tout confortable, allongé comme les cadavres qu'il côtoyait. Il était en train de perdre un temps précieux, qui allait se répercuter sur son week end l’empêchant ainsi de faire les activités qu'il avait prévu. Soufflant bruyamment, mais n'ouvrant toujours pas la bouche, sauf pour répliquer violemment au Dr Waldorf, il pensa pendant une minute prendre ses affaires et sortir de là. Cette idée lui avait déjà traversé l'esprit plusieurs fois, mais il savait pertinemment que s'il ne faisait pas d'efforts, la menace d'être rétrogradé comme un simple conseiller allait lui tomber sur le nez, et plutôt mourir que de redevenir un simple employé. Il avait mérité sa promotion et ce n'était pas à cause de son petit problème qu'il perdrait son salaire et tous les efforts qu’il avait fait pour en arriver jusque là … Il avait menti, trompé, dupé, fait travailler les autres à sa place, pour pouvoir asseoir enfin une autorité. Maintenant qu’il était bien, qu’il commençait vraiment à prendre du plaisir en travaillant, ce qui relevait quand même du miracle quand on connaissait un tant soit peu l'énergumène, ils n’allaient pas tout gâcher !
« Qu'est ce que vous voulez ? »
Les mots lui écorchèrent les lèvres, mais il savait que le toubib' avait raison. S'il ne faisait pas d'effort, il serait encore là demain. Sauf qu'il avait un concert ce soir, qu'il ne raterait pour rien au monde. Voyant du coin de l’œil, le sourire bienveillant de son médecin, il croisa les bras sur sa poitrine, comme pour se retenir de se moquer de lui, voulant mimer une personne vomissant .
« Moi ? Rien mise à part vous aider. Si vous êtes là c'est pour une bonne raison, c'est pour .. » « Non c'est juste pour ne pas perdre mon job, et pour rien d'autres. Pas de conflits intérieurs, pas d'introspection au point de vouloir me foutre une balle dans la tête, rien de tout ça. Juste pour le PO-GNON ».
Faux … S'étant relevé d'un bond, il ne s'était presque pas aperçu qu'il avait élevé la voix en un quart de seconde, prêt à lui sauter à la gorge.
« Vous en êtes sur ? »
Si demain, le Daily Miror ne titrait pas sur l’assassinat d'un psy' dans son cabinet, en plein centre ville, Aguistin pourrait se sentir très heureux. Ravalant la colère qui bouillonnait en lui, se concentrant au maximum sur un point fixe du mur pour paraître serein, son oui sorti naturellement, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes, lui accordant un sourire mutin.
« Pourquoi vous êtes là alors ? »
Non mais sérieusement, il le faisait exprès de vouloir le mettre en colère. Ne voyait il pas, qu'il s'était rapproché dangereusement, que son sourire s'était effacé pour un rictus dévoilant sa polydontie, pointu effrayante.
“J’avais envie de jouer aux echecs avec quelqu'un parce que Greg était occupé ... de toute façon c'est un débile profond et je suis persuadé que vous, je vous défonce aussi !”
Lançant un regard noir au pauvre psychiatre, qui avait affaire à un patient récalcitrant, il se voyait l'étrangler, passer ses mains sur son cou et serrer, fortement, à entendre la nuque se briser et déjà il allait mieux.
“Remerciez moi plutôt de vous laissez un gros chèque à la sortie.”
Le psychiatre ne bougea pas d'un poil ce qui énerva encore plus le jeune homme.
“Parce qu'entre nous, juste entre tous les deux, vous avez choisi ce métier pour l'argent que vous pouvez toucher et pas par charité. Pourquoi aideriez vous des inconnus ? Et vu les tarifs, c'est encore mieux que la prostitution. C'est toujours avec la bouche mais on a moins de chance d'attraper une maladie.”
Aguistin reprenait la main sur le duel auquel il participait. Au début, il avait été effrayé et assez anxieux par cette visite, les psy' et lui, ce n'était pas la meilleure des histoires d'amour, mais il fallait croire qu'il avait bien un monde bien trop complexe dans sa tête pour que ce fameux Caligula -nom qui pourtant l'inspirait fortement- puisse rentrer comme ça, sans permission dans son esprit. Se levant, il parcourut la pièce, se plaçant devant la fenêtre, regardant ainsi les aller et retour des personnes dans la rue, alors que le silence devenait pesant dans le cabinet. Voila pourquoi tout au début, il avait choisi de travailler avec les morts. Parce qu'il appréciait le silence qu'il pouvait y avoir dans la morgue. Silence qu’il s’amusait bien entendu à briser, leur parlant naturellement. Au moins avec eux, pas de gémissements incessants sur le pourquoi du comment. Or les études de médecine étaient bien trop longue pour cet impatient compulsif et il changea son fusil d'épaule. Les pompes funèbres de la ville recrutaient un employé capable de remplir toute la paperasse administrative et d'accompagner les familles dans le deuil, même parfois à l'enterrement. Puis c'était plutôt pas mal payé, à la vue du fait que personne ne voulait faire ce travail, un peu comme fossoyeur, mais parce qu'entendre pleurer des gens toute la journée c'était pas forcément la meilleure chose pour être de bonne humeur. Il fallait supporter les cris, les gérémiades, les reproches, les disputes, tout ce que la mort faisait ressortir au grand jour. Contre tout attente, contre l'avis de tout le monde, Aguistin y était allé et ça avait matché, sous les yeux ébahis de ses proches. Le turbulent garçon, l'emmerdeur pas possible qui n'hésite pas à clasher tout ce qui pouvait bouger pouvait ressentir de la compassion, être doux, sensible et à l'écoute. Un visage qui avait ravit sa soeur, pensant qu'il allait pouvoir faire enfin quelque chose de lui.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes, jusqu'à ce que son patron, fier de son travail, le nomme conseiller funéraire supérieur, gérant ainsi le service, de l’accueil à la commande de cercueil par les familles. Or, son vrai caractère ressorti, son syndrome avec, dès qu'il s'assit sur son beau fauteuil tout neuf, celui d'un perfectionniste, autoritaire, n'aimant pas que les choses sortent de son cadre alors qu’il pouvait être d’un bordel sans nom dans son domicile.Il était le jour et la nuit. Chaleureux et conciliant avec les familles, exécrable et machiavélique avec les employés.Leurs souffrances résonnaient en écho avec celle qu'il apaisait, et plus il les voyait descendre aux enfers, plus il en était heureux, comme une sorte de balancier. Il fallait qu'il pousse à bout, comme il se poussait à bout lui même. Il voulait voir chez eux la même douleur qu'il avait en réalité dans sa tête. Alors insidieusement, il les faisait avancer sur la ligne, comme des funambules, puis d'une petite pichenette, il en avait fait tomber deux, de l'autre coté de la passerelle, dans ce gouffre béant qui appelait l'humanité. Il avait réussi à s'en sortir, comme à son habitude, mentant, dissimulant, falsifiant, pour que la faute retombe sur d'autres. Il n'avait qu'un simple avertissement, mais avec une demande de suivi, connaissant ses antécédents psychiatriques.
“Vous savez ce qu'on va faire pour abréger nos souffrances mutuelles ? Je vais vous raconter deux ou trois petites choses, comme si cette séance c'était bien passée, où cas où l'instigateur de cette torture viendrait à vous dire de rendre des comptes, et je rajouterais un zéro sur mon chèque.”
Finissant de s'approcher de lui, posant ses mains sur son bureau, sa tête à quelques centimètres de la sienne, ne laissant pas le choix au pauvre Docteur Waldorf.
“Je n'ai rien contre vous, je me fiches de votre vie, mais si vous venez à ruiner la mienne a cause de ce rapport, sur le soi disant fait que mon syndrome ne fait aller qu’en s’aggravant, il se pourrait que j'ai affaire à votre famille dans mon bureau plus rapidement que vous n'y penserait.”
Sa voix était devenu beaucoup plus grave, ses yeux noirs fixaient sans une once de remord l'homme qui restait concentré sur son métier vraiment pas facile. Il en avait vu des fous dans son bureau, des gens hurlants, criant, délirant, mais des psychopathes de sang froid, très rarement. Pourtant il savait qu'il n'en fallait pas beaucoup pour qu'il bascule de l'autre coté, qu'il passe à l'acte. Il voyait les poignets fins trembler sous la retenue de la colère. Il avait entendu les trémolos légers dans sa voix qui se voulait sobre, il lisait la tempête d'émotion qu'il y avait dans ses yeux.
"Bien, allez y !"
Le ton serein qu'il avait apaisa pour quelques instant le jeune homme qui se mit alors à parler.
“Je m'appelle Aguistin Raven Marban, je suis originaire de Dublin mais natif de Storybrook. Mes arrières grands parents sont venus aux Etats Unis lors de la vague d'immigration des irlandais et des italiens, depuis nous y avons plus bougés. Vous qui aimez vous attacher à des détails insignifiants, sachez que j'ai toujours eu un rapport à la mort, très jeune. J'ai perdu mes parents à l’âge de six ans, et au lieu d'en avoir peur, j'ai toujours été fasciné. Je suis né le 2 Novembre 1983, j'ai donc actuellement 26 ans. Marban signifie petit mort en Irlandais, Raven, vient sans doute du gaélique signifiant corbeau, et quand à Aguistin, cela veut dire « bonne augure. » même si en vrai je m'appelle Augustin, que ça a quasiment la même signification .. c'est juste que l'employé de la mairie devait être aussi rempli qu'un cubi de vin ou ta mère en fin de soirée. Analysez cela comme vous le voulez, mais moi j'ai trouvé ça très drôle quand je l'ai découvert. Et je ne vous raconte pas les anecdotes pour celui de ma soeur vous le ferez vous même !Je vais pas non plus vous mâcher votre travail! ”
Il laissa éclater un rire légèrement hystérique, alors que son débit de parole augmentait et que ses pieds tapaient contre le bureau vu qu’il s’était assis dessus, sans une once de gêne.
“Pendant des heures et des heures, des jours et des jours j’ai attendu ! Attendu quoi ? Je ne sais pas, qu'la mort vienne me parler peut être mais rien. Juste le silence de la morgue dans laquelle je me planquais. Du coup, il a quand même fallu nous mettre quelque part, malheureusement la morgue ne faisant pas crèche ! Nous avons été placé à l’orphelinat de la ville, j’ai été placé en premier étant donné que Dolorès perdait ses boyaux vu qu’elle était dans la voiture au moment du crash, quel idée aussi d’avoir voulu me chercher à mon cours de chant, tous ensemble ! Elle m’a finalement rejoint quand elle s’en est sortie, et nous avons grandi là bas, sans famille, sans maison parce que personne ne voulait adopter ce duo infernal !”
Au fil de la conversation et comme d'habitude, Aguistin se perdait, se mettant à parler comme une machine, sans s’en rendre réellement compte, se sentant obligé de faire sortir cette angoisse qui lui étreignait la poitrine.
“Je passe sur les années orphelinats, je pense que si vous faites votre taff correctement vous avez lu mon dossier, mais je vous préviens, il n’y a que des bêtises là dedans ! J’avais dix ans à l’époque, j’étais mal, mais maintenant ça va mieux, je me soigne, je fais du yoga ! J'suis hyper souple, l'autre toubib' là il a dit que ça s'appellait une hyperlaxité ligamentaire, je peux faire ce que je veux de mon corps c'est pratique, ça va avec le truc de mes dents là !”
Comme pour affirmer ses dires, il plaça ses jambes en tailleur, sur le bureau, puis il joua avec ses doigts dans une grande souplesse, assez dégoûtante , avant de reprendre comme une machine, un sourire flippant sur le visage.
“Je voulais faire médecin légiste, parce que bon, hein c'est vraiment trop cool de découper des cadavres et de voir comment ils sont morts ! Mais flemme. Y avait thanatopracteur mais les études étaient bien trop longues, j’ai eu la flemme, encore une fois. Genre j’ai commencé puis ça m’a gavé mais vu que je suis doué, on m'a quand même embauché là ou je voulais. Car oui, Mr le psy', souvent je réussis ce que j'entreprends, la volonté je crois que ça se nomme comme ça, enfin j’suis pas sur c’est vous le spécialiste ! Alors j’ai fait un stage d’abord à la morgue et promis j’ai pas couché avec le chef vu que genre Faust c’est mon pote ! Puis promis j’ai pas non plus couché avec les autres médecins légistes enfin pas encore parce que c’est en projet mais y a que moi qui suit au courant, mais du coup c’est pas grâce à ça que je l’ai eu. Puis j’ai fait, et je fais toujours des stages au service d’hémato’ parce que bon … j'ai sucé le chef de service, là d’accord, forcément, j’suis pistonné ! Et après j’suis allé dans une boutique de pompes funèbres pour faire vendeur, mais c’était vraiment pas drôle. J’ai demandé à être conseiller parce que je suis toujours de très bon conseil et voilà où on en est !”
Son sourire était cynique, tout comme le ton de sa voix, alors qu’il avait attrapé un stylo sur le bureau qu’il porta immédiatement à sa bouche pour le mordre fortement.
“Comme vous l'avez remarqué, je n'aime pas parler de moi, donc on va se stopper là. Ah si peut être pour votre rapport j'ai des amis et autres choses agréable, genre l’amitié augmentée si vous voyez ce que je veux dire. Genre note bien ça, que je suis pas seul et que je fais des trucs normaux, genre le cinéma, le bowling, la lecture, les échecs ! J'adoooore les échecs !”
Il faillit ajouter la scarification mais il préféra mordre dans le bouchon du stylo pour se taire, ayant une sorte de lucidité d'inhibition.
“Oh et j’ai un groupe de rock tellement cool qui déchire grave !Il s'appelle The Silent Soul, parce qu'on est des âmes silencieuses, tapis dans l'ombre. J’suis le chanteur, forcément avec la voix que j’ai, ça aurait été une hérésie de mettre quelqu’un d’autre à ma place. Dolorès joue de la basse, Greg de la batterie, Zarah de la guitare et Bastien du synthé et de la batterie, ou l’inverse, je sais plus c’est pareil t’façon. On reste dans la famille”
Il essaya de hausser les sourcils séparément pour faire un effet mais comme d’habitude ça ne marcha pas.
“Après pour les amis j’en ai pas beaucoup, faut pas non plus pousser mémé dans le caveau ! Déjà parce que voilà, et puis ceux qui arrivent à me supporter sont pas nombreux parce que j’suis pas très simple à comprendre.”
Le jeune homme gloussa tout en haussant les épaules. Il le savait, il n’était pas naïf au point de croire qu’il était le mec parfait, même s’il disait qu’il était le mec parfait. Il avait des défauts, des gros défauts, son fameux syndrome de bordeline mais il s’en fichait, il était comme ça, et il était bien, puis ce n’était pas comme s’il pouvait changer alors ..
“Oui j'ai un problème de gestion de ma colère enfin non c’est pas ça, c’est le truc du syndrome là, l’instabilité émotionnel et le fait que je ressente tout plus fort que tout le monde et plus longtemps ! Le truc de la ligne là ! La plaie, t'imagine si j'avais été Jésus ! J'aurais sentit la crucifixion au moins trois fois plus longtemps !"
Il mima forcément Jésus, tirant la langue, se moquant clairement de la religion, en pensant qu'en fait ça aurait pu être cool, alors qu'il passait sa main devant ses yeux, une idée pas forcément sain traversant son esprit totalement dérangé.
"Non, je ne continuerais certainement pas de vous voir pour qu'on discute, que vous m'hypnotiser ou toutes ses autres conneries pour me changer. Je suis bien tel que je suis, car maintenant j’ai appris à gérer les choses, à ne plus trop montrer certains trucs et le seul point qui pourra soulager votre cœur de samaritain c'est que oui, je vais essayer de moins crier sur les gens avec qui je travail quand leur travail n'est pas satisfaisant mais c'est tout. Maintenant je vous souhaites une agréable journée, et surtout à jamais ! Bon après je reconnais vous êtes quand même canon ! Seul point positif à votre encontre !"
Tout en parlant, il avait sorti son chéquier, inscrit un montant un peu au hasard étant donné que ce n’était pas lui qui payait et attrapé sa veste grise, ne laissant aucune chance, au pauvre médecin de répliquer quoi que ce soit.
"Bien entendu si vous croyez un traite mot de ce que je vous ai dit, c'est vraiment que vous êtes le premier de con ! Mais j'men fous !"
Il aurait pu fermer son grand bec mais non, il avait fallu qu'il l'ouvre au dernier moment. Lui faisant un signe de tête, Aguistin sortit du bureau aussi rapidement qu'une ombre, tout en n'oubliant pas de claquer bruyamment la porte pour lui faire comprendre que tout ceci n'était qu'une mascarade.
« Excusez moi, vous savez s'il faut attendre ou si c'est le Docteur Waldorf qui vient nous chercher ? »
Se tournant vers la personne qui venait de dire ça, Aguistin fit craquer sa nuque avant de lui hurler dessus, faisant ainsi ressortir toute la frustration qu'il avait eu dans cette pseudo' consultation.
"Il n’y a que la mort qui vient vous chercher et je suis bien placé pour le savoir ! Après si vous voulez, on peut tester comme ça notre ami Cali' arrivera peut être plus vite !"
La femme se recula au fond de sa chaise, surprise et choquée que le visage si angélique qu’elle avait vu sortir soit en réalité celui du démon. Son téléphone sonna, et plus rapide que l’éclair alors qu’il se trouvait dans la salle d’attente il décrocha, un petit sourire satisfait sur son visage qui s’était aussitôt calmé
“Hum ? Vuiii Lolo ? Mon rendez vous ? Comment il s’est passé ?”
Son rire cristallin résonna dans la salle d’attente tandis qu’il se dirigeait dans le couloir, se fichant de ce que les gens pouvaient entendre.
“J’ai été malencontreusement obligé d’insulter tout le monde !”
Le soupir qu’il entendit à l’autre bout du téléphone le fit glousser alors qu’il reprit.
“Non mais tu te rends compte … j’ai été obligé de raconter ma vie ! … Comment ça, ça change pas de d’habitude ?? Mais c’est pas pareil là ! J’le connais pas ce Waldorf puis il a dit des trucs trop chelous au tout début de la séance par rapport à ce que le psy’ de mes 10 ans avait marqué dans mon dossier. Le syndrome de personnalité Bordeline … il a encore dit pleins de conneries dessus ...fin’ c’est un psy … donc c’est un con t’façon, j’suis bien plus intelligent que lui !”
La voix aiguë le sermonnait assez doucement et il s’amusa à l’imiter tout en faisant un joli doigt d’honneur à la secrétaire qui ne fit même pas attention à lui.
“Et bah qu’ils me virent ! En fait j’men contrefiche !”
Non ce n’était pas vrai, au fond de lui, il n’avait pas envie de perdre ce job, mais son côté provocateur ne pouvait pas l’avouer à Dolorès.
“J’finirais Manager chez McDo, visiblement j’ai déja le coté je gueule sur tout le monde, avec ça j’suis en topliste pour qu’ils me prennent. Puis en plus j'veux pas dire mais au final je changerais pas beaucoup d'endroits, McDo tue quand même beaucoup de gens et t'imagines qu'en plus ils sont payés pour mourir ? Franchement je devrais lancer une idée sur ça ! D’ailleurs ces conneries ça m’a donné faim , j’vais y aller ! Tu veux me rejoindre où t’as envie de faire ta rabat joie sur la malbouffe ? Non mais sinon tant pis, j’vais aller chercher Greg' et Livio ! on ira ensemble ! ”
De l’autre coté du fil, il pouvait clairement s’imaginer Dolorès rouler des yeux tout en plantant un scalpel dans le corps d’un pauvre homme subissant une autopsie.
“Bah ouais justement, on ira sans toi et tu crèveras de faim ! Bon après Greg m'a pas répondu aujourd'hui ”
Le non sec qu’il se reçut le fit juste rire, et il continua toujours aussi provocateur.
“Il est pas chez Livio ! Il nous a dit qu’il fallait pas le déranger aujourd’hui … genre il a son truc là de transfusion ! Enfin moi j’suis sur c’est une excuse pour ramener des nanas et les sauter ! J'suis même persuadé qu'il fait une putain d'orgie et même pas ils nous invitent !”
Ah, sa soeur commencerait elle à perdre patience ? Quand elle lui disait juste Aguistin Langage ! Il savait qu’elle commençait à sortir de route. Allait il braquer pour revenir dans le droit chemin ? Quelqu’un de normal oui, pas Aguistin.
"Quoi ? Excuse moi de dire une vérité ! J'sais qu't'es jalouse parce qu'il t'a toujours pas chopé dans un coin mais qu'est ce que j'y peux écoute ! Moi non plus j'y suis pas arrivé !
Le soupir de l'autre coté du téléphone voulait tout dire, la jeune femme regrettant très certainement qu'il soit son frère, mais c'était comme ça. Puis elle était pire que lui ! Elle ne le montrait juste pas !
"Whesh, dit pas ça ! J'suis que secrètement tu me kiffes aussi! Bref, j’vais essayer de trouver Greg et on file au McDo ! Hahaha ça fait des rimes, vas y appelle moi Edgar Allan Poe !”
Il rigola de sa propre connerie, c’était bien, au moins il ne lui fallait pas grand chose.
“Oh et Lolo au fait, un truc que je voulais te dire mais que j’avais zappé ! Si tu retrouves l'autre enculé là pendant ton stage à la morgue c'est normal, j'ai pas vraiment apprécié comment il t'a parlé !”
La conversation se termina ainsi vu que la dudite Lolo raccrocha dans un énième soupir, ne prenant même pas la peine de répondre, provoquant un énième fou rire au jeune homme qui traversa la route sans regard, manquant de se faire écraser par la même occasion.
. “Et alors Connard ! La chaire prime sur le fer ! J’vais t’faire un procès et tu vas voir c’est moi qui vais t’niquer !”
Toujours dans la délicatesse, et dans une maturité digne des plus grands, Aguistin tira la langue au chauffeur avant de remettre son costume devant le conducteur qui avait pillé pour déja, éviter de l’écraser, même s’il aurait du, et de deux, sortir de la voiture pour ne pas se laisser faire. Or rien que ce geste, d’ouvrir la portière, de poser les pieds sur le goudron, il n’y avait plus personne, juste l’écho d’un rire moqueur.
« Il n'y a qu'une minute de la vie à la mort » François Renée de Chateaubriand
“Take a litle walk to the edge of town, Go across the tracks Where the viaduct looms, Like a bird of doom”
Il marchait tranquillement dans les rues de la ville, écouteurs dans les oreilles et musique à fond, n’entendant ainsi que ce qu’il voulait, excluant tous les bruits parasites, ne se souciant pas de traverser
“As it shifts and cracks Where secrets lie in the border fires, In the humming wires Hey man, you know You're never coming back”
Une belle arnaque cette malédiction, peut être pire que celle que le Dr Finkelstein lui avait faite des siècles auparavant. Comment avaient ils pu se faire piéger aussi facilement ? Perdre tout, ne pas pouvoir revenir en arrière ? C’était fou, totalement insensé et il y avait des choses qu’il ne comprenait pas encore. Parce que tout avait changé, tout avait été révélé, mais les secrets de leurs existences continuaient encore à être protégé sous le fin voile qui les recouvrait. Il voulait retourner à Halloween Town, sa véritable maison lui manquait, son véritable monde lui faisait sentir tous les jours qu’ici il n’était pas réellement à sa place, d’autant plus quand sporadiquement il y avait accès, à d’autres mondes, pour sauver des gens dont il n’en avait que cure. Cela lui ajoutait une angoisse de plus à celles qui étaient revenues. Ses amis d’antan, son essence même, qui tourbillonnaient dans sa tête, le poussant à aller toujours plus loin, comme si elles ne le reconnaissaient plus, qu’elles doutaient même de son identité. Alors il faisait, il obéissait, et il réussissait, au prix de gros sacrifices.
“On a gathering storm comes, a tall handsome man in a dusty black coat with a red right hand. He'll wrap you in his arms,tell you that you've been a good boy, he'll rekindle all the dreams it took you a lifetime to destroy.”
Sa voix rauque emplissait l’espace, sous le regard parfois interrogateur des passants, mais dont le regard ne pouvait se détacher de cette tête brune si envoutante, qu’il balançait en fonction du rythme de musique. Les mains dans les poches de son grand manteau noir, passait par dessus un costard tiré aux quatres épingles, il commençait à partir dans sa chanson, les contours de la réalité s’effaçant pour lui, mais aussi pour les autres, envoûté, charmé, par ces mots prononcés parfaitement. Il ne chantait quasiment rien au hasard, tout avait un sens, certes parfois obscur pour le commun des mortels, mais Aguistin laissait parler son esprit, ses sensations, ses sentiments que la malédiction avaient accentués, torturés, brisés, augmentés.
“He'll reach deep into the hole, Heal your shrinking soul. don't you worry buddy, Cause here he comes .. ”
Comme un écho à ce qu’il avait subit quelques mois avant par Finkelstein qui l’avait trouvé, à nouveau, même ici, pour voir comment il faisait pour être .. pour être si lui ! Il n’avait pas été seul dans la torture du scientifique et c’était peut être ça qui l’avait sauvé. Une minute d'inattention, qui avait fait basculer la situation en leur faveur comme la fameuse minute qui avait justement donné l’opportunité au scientifique fou de pouvoir l’attraper et de le mettre en cage. Puis le silence, pendant des jours et des jours. L’oiseau ne chantait plus malgré sa liberté. L’inquiétude de ses proches n’avait rien fait, même s’il s’en voulait, véritablement de leur faire subir ça. Les données avaient changés, et eux aussi. Il avait l’impression d’être faible, il était inimaginable pour lui d’oser, un instant en parler à qui que ce soit, dire une chose pareille. Il avait inventé un mensonge, quand Dolorès, Livio et Greg les avaient trouvé, au bord de la route dans une ville des pays de l’est. Il avait inventé un mensonge, un grossier mensonge dont les ficelles étaient visible mais c’était tout ce dont il était capable à cet instant précis, trop faible, physiquement, mentalement.
“Through the ghettos and the barrio And the bowery and the slum A shadow is cast wherever he stands.”
Alors, il avait trouvé un moyen, un génialissime moyen de se venger pour assouvir ce sentiment de culpabilité qu’il avait, qui le rongeait et les choses avaient repris le cours du temps, cette histoire enfouie pour tout le monde, ou presque. Le passé était passé, il fallait aller de l’avant, comme il le disait. Foutage de gueule, mensonges. S’il y avait bien quelqu’un resté dans son passé, c’était lui, nostalgique de son monde, mélancolique de son être, revanchard de la vie qu’on avait voulu lui donner. Mais ça, c’était le secret, son secret entre lui et lui, caché tout au fond de son esprit, se mêlant à toutes les autres angoisses qui le constituaient. Quatre ans étaient passés depuis ce mois de Mars et même si en réalité il n’avait pas changé d’un pouce dans son comportement, sa concentration était portée sur des détails, des choses insignifiantes mais qui avaient une importance fondamentale, le rendant encore plus trouble qu’il ne l’était avant. Il avait réussi à passer à autre chose, sans doute le fait de tuer lui même Fink avait été un soulagement. Il emporterait dans sa tombe tous les secrets mais Aguistin avait changé, imprescrétiblement. Il faisait les choses par lui même, il allait de l’avant. Madame la Mort n’aurait pas été fier de lui si elle l’avait vu -et il savait que c’était le cas-. Alors il avait décidé de se prendre en main et de continuer à réaliser les grands projets qu’elle avait pour lui, même dans ce monde où elle n’était pas là. Il était sa personnification après tout, il ne devait pas lui faire honte.
“And the bowery and the slum A shadow is cast wherever he stands You'll see him in your nightmares, you'll see him in your dreams. He'll appear out of nowhere but he ain't what he seems ...”
Il était presque arrivé devant le grand bâtiment des pompes funèbres sans aucun dégât pour le moment. Mais ce n’était pas le seul ! Une dizaine de personnes le suivaient, ayant été charmé par sa voix éraillé, ayant vu la vérité comme il avait l’habitude de faire avant. Rassurer, montrer le chemin, les amener sereinement vers la mort, pour que la transition entre lui et l’au delà se fasse en douceur. Et si son pouvoir avait quelques ratés quand il l’utilisait volontairement, il était toujours aussi actif quand il était sincère dans ses intentions.
“You'll see him in your head, On the TV screen And hey buddy, I'm warning You to turn it off.”
Il passa la double porte automatique sans pour la secrétaire à l'accueil qui pourtant l’avait accueillit chaleureusement, ne s’étonnant même plus des cris qui se firent entendre quand les pauvres personnes sortirent de leurs mini transes, frissonnant en découvrant l’endroit où ils avaient atterri et qui repartaient aussitôt sans se poser de question.
“He's a ghost, he's a god, He's a man, he's a guru”.
Sa voix se répercuta contre les murs des longs couloirs alors qu’il montait vers son bureau. Coupant la musique de son téléphone maintenant qu’il était arrivé, il poussa un long soupir en voyant Zarah, assise dans l’un des fauteuils.
“Nick Cave franchement, toujours des paroles coupés au couteau !” “Qu’est ce que c’est ?” “Nick Cave ? C’est un rockeur des années 1980 de Melbourne, son groupe s'appelait The Bad Seed mais il a eu pleins d’évolutions … je te raconte pas le truc ! Oh et si tu parles du dossier que je t’ai envoyé, c’est juste le rapport d’autopsie de Madame Parbelas !”
Bizarrement, le sourire en coin qu’Aguistin faisait n’était pas bon signe, et le légiste le savait très bien.
“Je croyais qu’on s’était mis d’accord sur les choses à écrire dedans ...”
Il contourna la jeune femme, son bureau en noyer et alla s’assoier dans l’immense fauteuil en cuir tout en s’allumant une cigarette.
“Il y a marqué qu’elle est décédée d’une crise cardiaque alors qu’elle est morte d’un cancer généralisé des os …”
Le ton stoick contrasta fortement avec l’éclat de rire qui suivit, le bruit du tiroir qu’il claqua pour sortir son ordinateur.
“Ooooh nooon, me serais je trompé ?”
Il lança un petit regard mesquin par dessus son ordinateur, moqueur et joueur.
“Tu es un idiot…”
“Et toi une peureuse !”
Les deux se toisèrent pendant quelques minutes sans un mot. Aguistin voyait bien le regard perçant de Zarah essayer de faire pression mais ce n’était pas ça qui allait le faire céder, où lui faire peur.
“Tu comprends pas … après tout pourquoi tu le comprendrais tu n’es pas médecin … ” “Oh … tu veux tacler ? Mais qui t’embauches déja ? Hum réfléchissons ...”
Aguistin fit mine de réfléchir, levant la tête vers le plafonnier, se grattant le menton avant d’écraser avec force la cigarette dans le cendrier.
“Ce n’est pas bien de mordre la main qui nourrit ma chère cousine ! Je ne penses pas que tu gagnerais autant à l'hôpital ou à ton compte ...”
Son sourire malsain était plaqué sur son visage pâle. Il voyait bien qu’elle bouillait, mais elle n’avait pas eu qu’à le chercher. Aguistin savait appuyer là ou ça faisait mal et il n’hésitait pas à s’en servir.
“Bien ! ” “C’est juste qu’il faut que ça soit crédible Agui ! Je dis ça pour toi ! ” “Moooow mais tu serais presque mimi à t’inquiéter pour moi ! Mais tu penses vraiment qu’ils en ont quelques choses à faire ? ” “Les autorités sanitaires oui ! Ils peuvent exiger des contrôles !” “Et alors ? Les erreurs ça arrive ! Ne t’en fais pas je te dis ! ” “Avec la poisse que tu as … s’ils commencent à faire un contrôle ils en feront plusieurs et là ...” “Et là rien du tout ! Personne ne découvrira le trafic ! Puis je suis en lien avec des gros poissons, tout le monde à engager trop de choses pour ne pas être attentif ! ”
Il avait haussé le ton de sa voix. C’était vrai que l’inquiétude de Zarah le touchait. Après tout, elle était importante, c’était la famille ! Or il avait justement tout établie, ligne par ligne, point par point pour que son entreprise ne se rate pas. Des mois qu’il avait tout planifié, pris contact avec la mafia de l’est, dont il avait rencontré des membres des années auparavant. Mais ce n’était pas n'importe quel mafia. Il savait que Storybrook avait un bon nombre d’adeptes de drogues, des armes, que sous couvert de bonnes figures des transactions se faisaient. Alors il avait décidé de prendre un créneau vierge, et pour cause. Il ne fallait pas avoir beaucoup de moral et d’éthique pour le réaliser. Cela lui convenait très bien. Il s’était enfin lancé, deux ans en arrière, avec son entreprise de pompes funèbres. Si au début tout se passait normalement, il avait découvert quelques mois après l’illégalité. C’était l’un des contacts qu’il avait gardé des Balkans qui lui avait donné l’idée. Le trafic d’organe. Un trafic juteux dans lequel il s’était lancé à corps perdu et ça lui rapportait. Les autres membres de la famille Marban avait été d’accord, la déontologie ne les étouffant pas non plus -après tout ils étaient des vrais monstres- et ainsi c’était mit en place le trafic. Bien entendu, il s’était lié avec d’autres personnes à Storybrook, des personnes aussi influentes sur lesquelles il savait qu’il pourrait compter et il avait bien fait. Deux ans après, son compte en banque était bien rempli, comme ceux de sa famille -restons en famille la base- et il avait même pu créer son propre concept avec le magasin des suicides ! Tout allait bien dans le meilleur des mondes -même quand Storybrook lui rappelait qu’il était dans une ville où tout pouvait arriver-. Le téléphone brisa la discussion faisant sursauter Aguistin, qui tapa sur la table.
“Oui ! Allo ? Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ??? ”
Il n’aimait pas qu’on l'interrompt alors qu’il expliquait quelque chose d’important à Zarah. Il ne voulait pas qu’elle s’inquiète alors qu’il avait la situation bien en main. Certes, c’est vrai, il y avait de quoi avoir peur mais il n’était pas un idiot ! Il savait gérer les choses !
“Ah ! D’accord ! Bon on arrive ! ” “Un soucis ?” “Absolument pas ! Le repas est arrivé !”
Il se leva dans un bond, tapant dans ses mains, comme un gamin.
“J’ai dis que dans ma grande mansuétude j'amènerai du foie frais à Raven ! Ça tombe bien c’est un jeune qui vient d’arriver ! ” “Ah c’était donc Liam qui me cherchait … bon je te mets ça de côté. Dolorès veut quelque chose ?
La jeune femme éclata finalement de rire, tout en se levant avant d’ajouter.
“Mais non je suis bête, elle préfère quand la viande court encore.
Aguistin hocha de la tête avant de la suivre pour descendre à la partie morgue. La journée commençait vraiment bien !
️ CREDIT
Administration
→ Célébrité de votre Avatar : Andrew Scott L'Aguistin originel → Est-ce un poste vacant ? : Nop
→ Multicompte ? : Vraiment ?
Entre nous
→ Pseudo / Prénom : Chess → Votre avis sur le forum : Toujours le même J'serais pas revenu sinon → Comment l’avez vous découvert : Oulala dans des temps anciens et obscurs
→ Si vous deviez choisir entre héros, vilain, magique, prince(sse), contes de fées, Roi Lion, Ancien animal, rebelle, ou wonderland pour votre team vous choisiriez quoi ? : Vilain parce que c'est clairement pas un enfant de coeur malgré sa bouille d'ange
→ Le mot de la fin : Merci à vous de me permettre de faire ce reboot
Jean-Balthazar Trapp
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| Avatar : Liam Hemsworth
*Laisse moi faire quelque chose pour toi pour une fois...*
*bug...*
| Conte : L'étrange Noël de Monsieur Jack et les légendes urbaines | Dans le monde des contes, je suis : : Le fils du Père Fouettard
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| Avatar : Andrew Scott
| Conte : Folklore européen ۩๑ L'étrange Noël de Mr Jack | Dans le monde des contes, je suis : : Le Porte-Parole de Madame La Mort & sa personnification ☘ La muse d'Egdar Allan Poe ☘ Le porteur de poisse ☘
Wouaaaah je m'attendais pas à ce que tu reboot ton perso !
J'ai été tellement surprise en voyant la tête d'Andrew la première fois C'est en l'honneur de ton chouchoutisme de Momo ?
Il va falloir que je la suive de près pour voir tous les changements que tu vas y apporter Ca me rend trop curieuse en vrai.
Aguistin R. Marban
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| Avatar : Andrew Scott
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Angie: Ah bah ça on s'y attend jamais vraiment Totalement Puis en vrai Andrew était la première tête que j'avais choisi pour Agui' je reviens juste aux sources
Alors en vrai y a pas beaucoup de changement c'est plus par rapport à son ship qui avant prenait une place énorme et qui fait que bah sans lui j'aurais eu du mal à continuer ce qui est le cas Au niveau du caractère et de l'histoire y a quasiment pas de changement J'ai quasiment pas touché la partie monde des contes et à SB y a quelques pans de son histoire qui sont modifiés mais c'est minime
"Visiblement Jean de La Fontaine avait dû s’inspirer d’Aguistin pour écrire sa célèbre fable…. un corbeau des temps modernes. " Non c'est moi
Bon courage pour ton reboot Je lirai l'histoire un peu plus tard, je me suis arrêtée au caractère pour l'instant Si tu aimes les gens touchés par la mort, on pourra se trouver un lien toi et moi (moi pas moi, moi futur )
Hermès
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Mais oui, bien sûr! Je compte moins que Vaiana ou Athéna!
Hermès Express, pas de stresses, que des belles fesses.
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