- Aux parents catastrophiques ! Fit Eloise en levant son verre avant de boire une gorgée de son cocktail.

Que dire de plus de toute façon ? L’une comme l’autre avaient des parents complètement à la ramasse. Heureusement que le reste de leur famille n’était pas comme ça… Quoi que, pour certains, la déesse n’était pas certaine qu’ils ne soient pas sortis du même moule… Il n’y avait qu’à voir Poséidon ou Zeus, pour ne citer qu’eux…

- Moi je fais peur ? Se mit-elle à rire. Pas à tout le monde apparemment… Soupira-t-elle. Sinon on aurait pas de problème avec le Ragnarök. Et les Gardes Olympiens se bougeraient un peu plus le cul lors des entraînements. Pointa-t-elle en levant les yeux au ciel.

Il fallait bien avouer que les Gardes, Eloise cherchait à les reprendre en main depuis un moment… Apollon avait été généreux envers eux, peut-être un peu trop puisque certains ne prenaient même plus la peine de s’entraîner régulièrement. Elle pouvait le comprendre, ils avaient été très mal traités pendant longtemps, mais depuis les règnes de Connor et Apollon, ils se relâchaient complètement. Il devait bien y avoir un juste milieu entre les deux extrêmes pourtant…

- Je ne veux même pas imaginer à quoi on ressemblerait si on avait pas un vieillissement ralenti avec notre immortalité. Beurk. À cause de toi, j’ai imaginé. Dit-elle en frissonnant.

Ouais, mais non en fait. Vraiment pas une discussion qu’elle voulait poursuivre. Les deux devraient n’être que des momies, puisqu’elles ne pouvaient pas mourir très facilement… Autant dire donc qu’elles pouvaient s’estimées chanceuses !

- Ton monde me fait un peu penser au Moyen-Âge, du moins à sa fin… Fit-elle, pensive. Mais je ne suis pas allée assez dans le monde des contes pour me faire une véritable idée de ce que c’est. À part lorsqu’Hypérion nous a emmené à Arendelle et dans deux autres royaumes, mes autres visites n’étaient pas voulues et toujours mouvementées. Je crois que j’aimerais beaucoup visité. Tu sais qu’on peut y aller d’ailleurs ? Lança-t-elle à sa meilleure amie.

Athéna n’était pas certaine de comment tout ça fonctionnait vraiment, mais les gens de Storybrooke pouvaient se rendre dans le monde des contes bien plus facilement à présent. Par contre, ils ne pourraient pas y rester de façon définitive, ce qui était bizarre aux yeux de la déesse, mais bon, toutes ces histoires de magie, elle n’en comprenait pas pleinement toutes les règles….

- Tu as souvent évoqué Daniel… Mais je ne sais pas tout ce qu’il s’est passé. Raconte-moi. Demanda-t-elle d’une voix douce.

Un petit rire m’échappe alors que nos verres cognent l’un contre l’autre.

« Yep ! Aux parents qui craignent ! » énonçais-je avec un petit rire.

Finalement, elle et moi nous n’étions pas chanceuse vis à vis de nos parents, ils n’étaient pas les plus merveilleux du monde. Mais nous étions des grandes filles et aujourd’hui, nous en rions, c’était devenu drôle au fil du temps. Un nouveau sourire perle sur mes lèvres avant que je ne me mette à rire de bon coeur avec ma meilleure amie.

« Je te jure que tu fais flipper Elo quand tu fais les gros yeux. » énonçais-je en riant avant de reprendre « mais si tu veux un peu d’aide, je peux te donner un coup de main pour qu’ils se bouge un peu. » énonçais-je avec un sourire.

Nous partageâmes ce moment entre amie avec bonheur. Elo était importante à mes yeux, elle était ma meilleure amie. Et pourtant, les choses n’avaient pas bien commencées entre nous, vraiment pas mais comme quoi, même les caractères les plus différents peuvent concorder. Alors que j’étais perdue dans mes pensées, un petit rire m’échappe avant que je ne reprenne la parole.

« Oui, nous sommes chanceuses de pouvoir vieillir lentement, au fond je t’avoue que même moi, j’aurais du mal à m’imaginer vieille momie en décomposition. » énonçais-je en riant légèrement « c’est l’horreur rien qu’à imaginer berk. » énonçais-je en faisant un signe de la main comme pour éviter d’en parler plus longuement.

Terminant mon verre, je lève le regard vers Eloise avant de lui sourire.

« Oui je le sais et j’aimerais beaucoup te montrer mon monde et les lieux dans lesquels j’ai grandi. » énonçais-je avec un sourire et un regard rempli de bonheur « tu aimerais vraiment visiter mon monde ? » demandais-je alors.

Mon sourire disparu rapidement quand la jeune femme vint à me parler de Daniel, me demandant de lui raconter ce qui s’était passé. Ma main attrapant rapidement le médaillon pendant autour de mon cou qui n’était rien d’autre que l’alliance que m’avait donnée Daniel. M’humectant les lèvres, je lève le regard vers la déesse avant de reprendre la parole tandis que je me lève pour aller chercher l’attrape rêve que je conservais dans l’arrière bar. Le seul restant de la boutique de Gold. Le seul qui me permettait d’accéder à mes souvenirs. Attrapant l’attrape rêve entre mes mains, je me concentre et ce dernier s’illumine avant que je ne montre à Eloise mes derniers souvenirs, elle pouvait voir Daniel mais également ses derniers instants avant que ma mère ne le tue. Une larme vint à rouler sur ma joue car je revivais ce souvenir qui me hantais chaque jours.

Levant le regard vers la jeune femme, je sèche mes larmes d’un mouvement de main en déposant l’attrape rêve avant de reprendre la parole rapidement.

« Il était si gentil et je l’aimais d’un amour si profond. Il était bienveillant et il m’aimait telle que j’étais. » énonçais-je avec un sourire bienveillant « Daniel était mon garçon d’écurie, son père travaillait pour mes parents et j’ai rencontré Daniel quand nous étions tous les deux petits. J’avais douze ans quand je suis tombée amoureuse de lui. Il était mon professeur d’équitation, il était…il était unique. » avouais-je à Eloïse « ma mère ne comprenait pas que notre amour était sincère. » avouais-je alors.

L’épisode sur leurs parents détestables était terminé. Eloise n’aimait pas parler de son père, pas alors qu’à chaque fois qu’elle en parlait, elle repensait à la raison de sa venue au monde et à celle qui était toujours valable pour certains Titans : les enfants dieux n’étaient pas aussi conformes à leurs projets que certains l’auraient voulu. Et elle en plus de cela avait eu le malheur de naître la première. En même temps, si Dolos avait été le premier, nul doute qu’elle ne serait jamais venue au monde. De quoi se donner mal à la tête pour rien…

- Oh, ne t’en fais pas… Vu ce que je leur ai prévu, ils vont bientôt être obligés de se bouger le derrière s’ils ne veulent pas avoir atrocement mal… Dit-elle avec un sourire narquois.

Les Gardes olympiens s’étaient relâchés parce qu’il n’y avait pas eu de véritable problème sur Olympe depuis plusieurs années. Même le pillage des temples ne les avait pas fait prendre conscience qu’il fallait revoir certaines choses. Manque de bol pour eux, c’était elle la Chef des Armées à présent et elle allait être intransigeante. Cela commencerait par l’entraînement qu’ils allaient tous reprendre, de gré ou de force….

- Je suis certaine qu’il y a un logiciel qui doit montrer les effets du temps sur un visage, ça serait peut-être l’occasion de le tester… Dit-elle à haute voix, réfléchissant avant de secouer la tête. Ou pas en fait. Il vaudrait sans doute mieux rester ignorantes là-dessus.

Eloise se posait plutôt des questions sur sa mère. A quoi ressemblait-elle ? Quel était son nom ? Dans un monde où tout le monde trouvait normal de connaître l’identité de ses parents, ses frères et sœurs en étaient privés, Hadès mis à part. Peut-être que les autres le vivaient mieux qu’elle. La guerrière n’avait jamais essayé d’aborder ce sujet-là avec eux. Mais depuis qu’elle savait qu’elle avait des parents, elle se posait ces questions. Pan avait été incapable de lui dire le nom de sa mère et la brune se demandait si c’était une bonne idée que d’interroger Hypérion là-dessus. Lui était le Titan qui les avait accompagnés dans la Grande Vallée, avec Heimdall. Le Gardien était mort, mais le Titan toujours là. Peut-être que cela pourrait être un premier pas vers une réconciliation avec cet oncle…

Heureusement, sa meilleure amie fit diversion. Eloise n’était pas forcément prête à aller chercher ces réponses… Elle préféra se concentrer sur le présent, notamment sur ce que lui disait son amie.

- Bien sûr que j’aimerais le visiter. Dit-elle en regardant Regina avec incrédulité. Tu sais que je dis plus souvent ce que je pense que l’inverse. Le monde des contes nous aurait été inaccessible si Storybrooke n’avait pas existé. Je suis curieuse de savoir comment c’est là-bas. Avoua-t-elle sans honte.

Puis il fut question de Daniel. Pas le fils de Regina, mais son premier amour. Tué par la mère de son amie, parce que celle-ci ne comprenait pas l’amour sincère.

- Au moins… Tu as connu ce type d’amour. Dit-elle, songeuse. Je n’ai jamais aimé ou été aimée comme tu as aimé Daniel. Garde le souvenir de cet amour, il est précieux.

Et Eloise en était un peu envieuse.

« J’aimerais beaucoup voir ça. » énonçais-je avec un sourire.

Quand ma meilleure amie voulait se faire obéir, elle savait clairement le montrer et je dois avouer que je n’aimerais pas être dans son sillage à ce moment là mais en même temps, je crois bien qu’au fond je trouvais ça amusant. Nous en vînmes tout en partageant nos cocktails à parler de ce à quoi on pourrait ressembler si on avait un vieillissement normal. Clairement, on serait plus ou moins des momies et rien que d’y penser, c’était quand même assez flippant. Un petit rire m’échappe avant que je ne reprenne la parole par la suite.

« Oui vaut mieux pas parce que clairement je sais que je serais encore plus belle que toi même avec un âge avancé et ce serait pas cool pour toi. » énonçais-je avec un grand sourire amusé « plus sérieusement, laissons faire le temps. » ajoutais-je en haussant les épaules.

Je fis cependant rapidement diversion en expliquant à Athéna comment était le monde dans lequel j’avais grandie. Lui expliquant pas mal de choses avant de lui demander si elle était vraiment d’accord pour le visiter et un grand sourire perla sur mon visage à sa réponse.

« Dans ce cas, on va s’organiser ça ! Et je vais te faire visiter tous les endroits que je connais et même le Palais Sombre. » énonçais-je avec un nouveau sourire « je te jure, ça vaut le détour. » énonçais-je avec un clin d’oeil « au final, heureusement que j’ai lancé la malédiction alors. » ironisais-je en me mordant la lèvre inférieure.

Par la suite, nous en vînmes à parler de Daniel. Pas mon fils mais mon premier amour. Mon Daniel, celui qui m’avait offert un amour véritable, qui m’avait fait comprendre que j’étais celle que j’étais et que je n’avais pas besoin de chercher l’approbation de qui que ce soit. Je vins à expliquer à Athéna qui il était et ce qu’il s’était passé. Cette dernière m’expliqua que j’avais eu la chance de connaître le véritable amour et que c’était une grande chance. Que je devais garder ce souvenir là, que c’était très précieux.

« Le véritable amour est le sortilège le plus puissant… » énonçais-je avec un léger murmure « capable de rendre à nouveau lumineux un coeur dévoré par l’obscurité. » continuais-je avant de reprendre en levant le regard vers Eloïse « Si on va dans le monde des contes, ça ne t’ennuie pas qu’on aille sur sa tombe ? » demandais-je à ma meilleure amie avant de reprendre la parole « je suis sûre qu’un jour tu aimeras et sera aimée autant que j’ai pu aimer Daniel et qu’il m’a aimée en retour. » ajoutais-je avec un sourire bienveillant.

Mouais… Eloise, elle, n’était pas tellement certaine que le jour où elle tomberait sur le dos des Gardes, il y aurait des spectateurs. Parce que ça serait moche, elle le savait. Elle allait en blesser certains pour leur montrer à quel point ils s’étaient relâchés. Elle serait dure aussi comme avant. Sans doute que ça ne plairait pas des masses. Elle-même n’était pas franchement fan de cette perspective. Seulement la déesse savait bien que parfois, il fallait un grand choc pour être entendue, comprise. Visiblement les Gardes allaient avoir besoin de ce genre de traitement. Et au fond, ça la faisait chier de devoir le faire. D’autant qu’elle serait encore celle qui passerait pour la méchante. Enfin. Depuis le temps, elle avait l’habitude…

Alors au lieu de continuer là-dessus, la guerrière se concentra plutôt sur leur discussion sur leurs apparences. Heureusement pour elles, leurs pouvoirs les conservaient dans de superbes conditions. Parce que sinon… Elle aurait dû ressembler à une momie. Et Regina n’aurait pas été mieux. Peut-être avec un peu plus de cheveux blancs… Et encore !

- Ouais, je crois que c’est la meilleure solution. Répondit-elle en souriant avant de boire une gorgée de son verre.

Puis elles discutèrent de l’autre monde. Le monde des contes. La brune ne l’avait que très peu vu. À chaque fois cela avait été pour une mission spécifique. Le seul véritable voyage d’agrément, ça avait été avec les jumeaux, Cassandre et Hypérion. Enfin… C’était censé être un voyage d’agrément mais au final, ils s’étaient retrouvés à trouver la dernière déesse magique, à découvrir la prison de Chronos, à assister à la mort d’Atlas – du moins c’était ce qu’elle croyait – enfin bref, à faire plein de choses qui n’avaient rien à voir avec un voyage d’agrément. Et ça avait été le but d’Hypérion.

- Tu sais… Je sais qu’il y a des temps clés dans le Temps. À mon avis, lancer cette malédiction fait partie des points clés. Ça devait arriver. Regarde, même dans le monde où on a récupéré Hermès, tu avais jeté le sort. Sans ce sort… Il y a plein de choses qui ne se seraient jamais produites. On n’aurait jamais été amie.

Eloise aurait plutôt continuer une quête vaine pour buter Zeus et serait sans doute morte dans le processus. Ou quand le Roi des Dieux se serait aperçu de ce qu’elle manigançait. Elle ne serait pas devenue aussi proche de Diane et Apollon, bref, sans le sort, beaucoup de choses ne seraient jamais arrivées. Sans doute que c’était mieux ainsi. Elle ne voulait pas trop penser à ce qu’aurait été sa vie si le monde des contes n’avait pas débarqué à Storybrooke…

Regina lui parla ensuite de Daniel et la déesse écouta attentivement. Elle imaginait la douleur qu’avait dû être celle de sa meilleure amie. Cela avait de quoi faire basculer. À la mort d’Arès, la guerrière le savait bien, sans Apollon et Diane, elle serait retombée dans ses anciens travers. Et sans doute que cette fois, elle aurait tellement bien verrouillé son cœur que rien ni personne n’aurait pu l’atteindre.

- On ira. Promit-elle avec un sourire avant d’avoir un ricanement désabusé. Ça par contre, c’est moins sûr. Depuis le temps que je suis sur Terre, je n’ai jamais connu ce genre d’amour.

Des relations plus ou moins solides oui. Mais l’Amour tel que le décrivait Regina ? Non jamais. Et dans le fond, elle était un peu envieuse de qu’avait pu connaître sa meilleure amie.

J’étais heureuse de passer du temps avec ma meilleure amie. Avec elle, j’étais vraiment libre de parler de tout et de rien sans craindre qu’elle me reprenne ou quoi que ce soit. Puis elle me connaissait mieux que je ne pouvais le penser et me comprenait assez pour ne pas me juger et surtout me taquiner comme elle sait bien le faire en sachant parfaitement la limite à ne pas dépasser pour me mettre en rogne et il en était sans aucun doute pareil de mon côté.

Nous parlâmes des gardes de l’Olympe avant de finalement en venir à rire sur le fait que si nous n’étions pas bénie par le temps ralentie, nous serions déjà des momies depuis longtemps. Un petit rire vint à m’échapper mais je ne répondis rien de plus. Terminant mon verre, j’en viens par la suite à parler de Daniel à Eloïse. Je fis même plus que lui en parler, je pu lui montrer par l’intermédiaire d’un attrape rêve, ce que ma mère lui avait fait et ce qui m’avait poussé à devenir aussi mauvaise que j’avais pu l’être. Bien que je pensais que les choses étaient réglées, mon coeur restait inconsolable de son absence et même malgré les nombreuses années qui avaient pu s’écouler.

Levant le regard vers la jeune femme, je lui fis un signe de la tête.

« Oui tu as raison. Si j’ai lancé la malédiction, c’est que ça devait se faire et puis oui, c’est une chance parce que grâce à ça, j’ai mes enfants et puis ma meilleure amie, c’est la déesse la plus badass que je connaisse et franchement, ça en jette ! » énonçais-je avec un petit rire.

Je me demandais cependant comment aurait été ma vie si je n’avais pas lancé la malédiction. J’aurais sans doute passer le restant de mes jours à bouillir de haine pour Blanche Neige coincée dans mon château a observé sa petite vie où tout est bien qui fini bien de loin. Mais le destin en était tout autre et finalement, au fond, c’était clairement une bonne chose, voire même une très bonne chose et aujourd’hui, je n’avais clairement aucun regret de ce qui avait pu se passer.

Je souris à ma meilleure amie avant de reprendre la parole.

« Merci. » énonçais-je avec un sourire avant de reprendre « tu sais, je viens d’un monde où l’espoir ramène tous les petits oiseaux et les bisous gros câlins donc ne perd pas espoir, au fond de moi, je suis sûre qu’un jour ça arrivera. » énonçais-je avec un clin d’oeil avant de reprendre « puis au pire, sinon on finira vieilles filles à boire des apple poison jusqu’à plus soif. » énonçais-je avec un petit rire.

Qui aurait pu croire qu’elles finiraient par s’entendre ? Eloise avait de temps en temps du mal à croire tout ce qui lui arrivait. Elle avait trouvé une certaine place dans la famille divine, même si des fois le doute la prenait encore, elle avait une vie assez sympathique dans le fond à Storybrooke et surtout elle s’était faite une amie précieuse. Une amie qu’elle entraînait à savoir se défendre et dont elle avait donné les bases de combat à la fille. Parfois son attachement aux mortels lui faisait peur : que se passerait-il le jour où Regina et Alexis disparaitraient de sa vie ? Ou même Diane, Apollon, Héra, Elliot, Melody, Héphaïstos ? Même Hadès ? S’ouvrir autant aux autres lui avait donné des liens avec plusieurs personnes dont elle craignait le trépas à présent. Même pour les dieux. Car même les dieux pouvaient mourir, la brune le savait parfaitement, le trou béant qu’avait laissé Arès dans son cœur le lui rappelait chaque jour… Oh, elle se battrait pour eux, elle le savait. Mais avec l’avenir qui se profilait, elle avait peur.

Ceci dit, il était hors de question de s’apitoyer sur le sort qui n’était pas encore arrivé. Alors elle profitait autant que possible des instants passés avec les siens, comme celui qu’elle passait actuellement avec Regina, à imaginer à quoi elles pourraient bien ressembler si en plus d’être immortelles, elles n’avaient pas eu le droit à la jeunesse éternelle ou du moins à un ralentissement du vieillissement… Ou à se plaindre des Gardes Olympiens. Bientôt elle allait leur mettre des raclées aux entraînements, ça allait leur changer…

- Je sais, je suis la meilleure ! Lança-t-elle pour plaisanter en réaction à ce que venait de lui dire Regina avant d’éclater de rire.

Il fallait bien un domaine où elle maîtrisait bien. Parce que niveau sentimental, c’était franchement la dèche. Quelques aventures avec des mortels qui forcément finissaient assez rapidement, puis cette histoire avec Hermès qui s’était franchement mal finie… Ouais, niveau cœur, ce n’était pas son fort. Et comme Regina était sa meilleure amie, elle ne se priva pas pour en parler un peu, racontant à son amie à quel point cela pouvait lui peser.

- Mouais… On verra. Répondit-elle, clairement dubitative. Ou bien on finira lesbienne et sex-friend. Lança-t-elle avec sérieux avant d’éclater de rire.

C’était complètement loufoque. Mais c’était ça le truc quand on était avec sa meilleure amie, on pouvait raconter n’importe quoi…