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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Apprenons à allumer (avec Lili)

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Alec Sacabeu
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Alec Sacabeu

| Avatar : Joe Manganiello

Personnage abandonné

| Conte : Barbie Coeur de Princesse
| Dans le monde des contes, je suis : : Hervé

| Cadavres : 628



Apprenons à allumer (avec Lili) _



________________________________________ 2020-04-12, 20:47

Apprenons à allumer
ft. Liliann


Alec était en train de danser … Oh n’imaginez pas salsa ou tango… Son corps se déhanchait pour approcher son derrière des cuisses encore vierge d’une femme. Les cris et les gloussements ne pouvaient pas être plus clairs. Il se décala pour toucher la jambe de la voisine tout en se retournant. Approchant non pas son derrière, mais l’opposé sur le corps de la jeune femme. Apparemment, c’était un enterrement de vie de jeune fille … Mais, la sœur de la marié semblait plus apte à mettre des billets dans son pagne … Oui, un pagne… parce qu’un caleçon ne serait pas assez … voyant ?

Alec ne laissait pas vraiment les femmes sans … quelques réactions … dire qu’il était le premier strip teseur de ce lieu était … peu dire … tout le monde voulait palper de l’étalon, et ça, sans même savoir qu’il l’était réellement à l’époque … Il montrait son corps, il jouait avec … et il sentait que ça plaisait … Il s’approcha du visage de la plus jeune et sourit… et alors qu’il allait proposer des choses bien plus amusante … en groupe ou toute seule comme elle le voudrait … son patron vient le voir.

- Alec, laisse la place à Mike, j’ai besoin de toi.

Alec fit un sourire à la jeune femme … Un sourire qui fit imprimer dans l’esprit de la jeune femme pour toujours … ou au moins une dizaine de rêves coupables …Il observa son boss alors qu’il prit les billets coincés pour les plier et les mettre dans son enveloppe dans les coulisses. Là, son boss lui demanda de le suivre.

Ils allèrent dans le salon des VIP. Aujourd’hui, il était fermé pour une raison qui dépassait les connaissances de notre cheval…. Là… une femme attendait … il aurait plutôt dit … une « fille » … elle semblait être une enfant … Une petite enfant. Il regarda son boss.

- Elle est …
- Majeur. Tout ce que tu as à savoir.

Heu … Non … c’était pas ce qu’il allait dire … mais elle semblait fragile … et s’il lui montrait une fille comme ça … C’était pour lui apprendre les ficelles du déplacement de fessiers sous le nez des gens … Le club de strip tease était coupé en deux. D’un côté les femmes, de l’autre les hommes. Bien sur les hommes qui voulaient toucher Alec le pouvait … comme la fillette en face d’elle allait devoir accepté des mains baladeuses de femmes ….

- Il faut que tu lui montres comment aguicher, comment intéresser, comment faire bander quoi !

Heu … Il n’était pas sur d’avoir envie de faire cela … il ne l’avait jamais fait avant maintenant. Et en plus … elle était … une enfant non ? Il se mit à lui tendre la main.

- Alec. Enchanté. Et tu es …. Certainement ravi de me rencontrer. Tu fais quoi comme mensuration ?

Parce que là, elle était habillée, il ne pouvait pas être sur…. Mais, la danse était changeante selon les fesses, les hanches, et la poitrine de chacun … tout comme les hommes avaient des danses différentes selon leur morphologie…

- Faudra te changer ensuite …

fait par Blueberry


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Apprenons à allumer (avec Lili) _



________________________________________ 2020-04-14, 18:49










Apprenons à allumer
Dans la brume du matin, deux grenouilles coassent, tout bas, comme pour ne pas réveiller une ville qui ne dort pas. Leur peau luit d’humidité, verdâtre, rappelant, sans conteste, la couleur de l’eau elle-même. Au milieu de New York, personne n’attend une eau claire, propre, dans laquelle personne n’hésiterait à se baigner. Ce n’est pas ce qu’elle attend, non plus, accroupie au bord de l’eau, ses yeux sombres fixés sur les deux batraciens. Un caillou, jeté du quai par une chaussure, sans doute, vient s’écraser dans l’eau dans un gros plouf. Les grenouilles disparaissent aussitôt, dérangées dans leur chant matinal.

Liliann inspire l’odeur de l’eau sale, de sa propre saleté qui lui colle à la peau. Elle ne sait plus depuis combien de temps, déjà, elle dort sous ce pont-là, bien calée entre quelques cartons volés au coin d’une rue. La crasse colle à sa peau, à ses vêtements. Elle a beau frotter, tous les matins, grâce à l’eau de la rivière, rien n’y fait. Elle n’abandonne pas. Lili plonge les mains dans l’eau, écrase son visage à l’intérieur, fermant les yeux sur son reflet, affreux, qui apparaît au creux de ses paumes. Elle ne craint pas ce qu’elle est devenue. Au fond, ça n’a pas d’importance. Elle est là, vivante, et plus personne ne traîne ses poings sur sa peau. Elle a la paix.

Débarrassée d'une couche minime de crasse, sur ses joues, Liliann lisse un peu sa crinière désordonnée et quitte la berge pour rejoindre le quai. Il n’y a pratiquement personne, dans ce coin de la ville. Elle peut s’allonger sur ses cartons, contempler les toiles d’araignée qui circulent, dans les armatures du pont, et cesser de bouger pour le reste de la journée. Personne ne vient la faire chier. Il n’y a que le vide, au fond de son estomac, pour la forcer à bouger, aller quémander quelques pièces, voler un morceau de pain. Survivre en milieu urbain.

Cette pensée la fait ricaner. Elle-même ne sait pas trop pourquoi. Elle ne se pose pas la question et se contente de se relever, comme si elle était chez elle, dans son lit, et qu’elle se réveille d’un long sommeil. Ses bras s’étendent vers le ciel quand elle s’étire. Elle se fiche du t-shirt qui remonte sur son ventre, de sa poitrine qui tire sur le vêtement. Elle prend la pose, le temps de détendre son dos endolori et bondit sur ses jambes. Liliann n’est pas détruite par sa vie dans la rue. Elle ne s’est, en vérité, jamais sentie plus vivante. Dormir par terre est plus confortable que les lits qu’elle a connus, jusqu’ici. Ses rares voisins ne sont, souvent, que de passage. La seule chose qui la gêne, encore et encore, c’est cette faim et ce besoin de trouver un abri, quand vient la pluie.

« Bonjour. »

La voix, derrière elle, est douce, agréable à l’oreille. Lili se retourne pour découvrir un inconnu, un homme qui la fixe sans détourner les yeux. Elle le fixe en retour, loin de s’inquiéter des pensées qu’il peut avoir, des intentions qui vibrent au fond de son crâne. Il peut lui faire ce qu’il veut, elle s’en fiche. Liliann a cessé, depuis longtemps, de compter ses malheurs et d’y prêter la moindre attention. Elle n’est que spectatrice d’une vie qui n’est pas tout à fait la sienne, comme assise dans une salle de cinéma devant un film que personne ne veut voir. Personne sauf elle, enfournant les pop-corn, les uns après les autres, un petit sourire au coin des lèvres.

« Bonjour, répond-elle, en passant une main sur son ventre plat, qui grogne une nouvelle fois. »

Il rit. Un rire qui perturbe Lili. Elle aime bien ce rire, sans savoir pourquoi. Alors, elle hausse les épaules et attend de comprendre ce qu’il lui veut, celui-ci. Personne ne s’arrête pour parler aux gens de la rue. Personne ne les fixe comme il la fixe. Et le regard qu’il glisse sur elle indique qu’il pense à quelque chose. Elle n’a pas besoin de demander pour deviner. Liliann sait où elle l’a déjà vu et dans quel quartier.

« Tu as quel âge ?

– Assez. »

À nouveau, il ricane. Lili ne détourne pas le regard. Elle a dix-huit ans. Elle ne tardera pas à en avoir dix-neuf, mais elle ne pense pas que ça soit important. Tout ce qu’elle voit, elle, c’est un besoin d’argent et un homme qui, justement, en a bien assez. Peu importe ce qu’elle doit faire pour en gagner. Liliann ne s’est que trop déconnectée de sa propre vie pour s’en inquiéter.

Elle le suit sans se poser de question, quand il le lui demande. Lili n’a pas d’affaires, rien à emporter. Elle se contente de lui emboîter le pas, de le suivre de près tout en gardant, quand même, une distance de sécurité. Elle craint qu’il ne l’ait reconnue, qu’il ne cherche à l’emmener au seul endroit qu’elle ne veut pas rejoindre.

Ce n’est, heureusement, pas le cas. Il l’emmène dans un club, comme elle s’en doutait. Sur place, il lui est ordonné de prendre une douche et d’enfiler un truc. Lili a toujours fait ce qu’on lui dit. Elle retire ses guenilles puantes et s’engouffre dans la douche. L’eau est noire, sous ses pieds. Bien qu’elle n’ait plus pris de douche depuis des siècles, l’adolescente ne tarde pas. Elle sort en vitesse, se sèche rapidement et enfile le premier truc qui lui passe sous la main : des vêtements trop grands pour elle, qui traînent dans la salle de bain.

Quand elle sort, Lili est poussée jusqu’à un salon VIP. Ses yeux n’ont pas besoin de s’attarder sur les détails de la pièce pour les retenir instantanément. L’homme est au milieu de la pièce et jette un œil satisfait à sa nouvelle employée. Elle ne sait pas ce qu’il voit chez elle, mais ça semble lui plaire. Elle s’avance, repoussant ses cheveux humides qui dégoulinent sur ses épaules. Lui, il ne lui adresse qu’une phrase, avant de disparaître. Ici, tu t’appelleras Nahid. D’accord. Nahid n’est pas emmerdante. Elle accepte. Elle fera ce qu’on lui demande.

La porte s’ouvre de nouveau sur le patron, accompagné d’un employé. Nahid est, elle, toujours plantée là où on l’a laissée. Ses doigts tapotent sa cuisse pour faire passer le temps. Elle relève ses yeux noirs sur le nouveau venu, imprime son visage dans son esprit et sourit. L’échange, entre les deux hommes, aurait pu faire rougir n’importe qui. Nahid, elle, se contente d’un battement de cils, comme une page tournée sans y penser. Ses yeux ne quittent pas ceux d’Alec, quand il lui tend la main. Elle glisse ses doigts au creux de sa paume, serre la poigne puissante et sourit.

« Nahid, répond-elle, tout naturellement. Hmm. (Son regard tombe sur son corps.) Je ne sais pas. »

Elle ne s’est jamais posée cette question-là, se contentant de prendre le peu qu’on lui donnait, même si ce n’était pas à sa taille. Nahid passe, alors, une main sur sa hanche, son ventre, le gable d’un sein. Elle essaie de calculer et donne des mensurations approximatives, sans être trop sûre d’elle. La seule chose de certaine, c’est qu’elle est mince et que sa poitrine a, déjà, sa forme définitive. Elle repose les yeux sur Alec et avance d’un pas.

« Tu saurais peut-être mieux que moi ? »

À côté d’eux, le patron rit à nouveau, amusé et, sans le moindre doute, rassuré par la « marchandise » qu’il a ramenée dans son club. Nahid ne le décevra pas, ça, c’est certain. Elle ne sera peut-être pas la meilleure, mais elle saura se débrouiller. Pour l’heure, le patron tapote l’épaule d’Alec et sort après lui avoir lancé un « Je te la laisse » qui ne permet guère de doutes sur la suite. Nahid le sait. Nahid s’en fout. Elle a déjà connu d’autres mains, sur sa peau hâlée, et pas seulement celle d’un père auquel elle ne veut plus penser. Elle n’a plus peur de rien. Un toit sur sa tête, de l’argent dans ses poches. Pourquoi irait-elle se plaindre ?

« Je mettrai ce que tu veux. »

Ses yeux noirs glissent de la porte où a disparu le patron jusqu’à Alec, avec un sourcil dressé sur le front et un sourire en coin. Nahid n’est pas entièrement ignorante du sujet. Elle sait des choses qu’une fille de son âge ne devrait, peut-être, pas savoir, mais qu’importe ? Ce n’est pas elle que ça fera rougir.

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Alec Sacabeu
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________________________________________ 2020-05-21, 22:24

Apprenons à allumer
ft. Liliann


Il attendait … patiemment … que la jeune femme trouve un visage. Il nota dans son esprit la voix de la jeune femme … son visage mouvant parmi les mers. Se déplaçant comme des vagues sur le visage il ne pouvait distinguer d’elle que sa couleur de peau particulière. La laissant toucher son corps, Alec réfléchit … la femme en face de lui semblait perdu…. Elle ne connaissait pas ses mensurations ? C’était une chose étrange.

- Tu veux que je te palpe ?

Il eu un rire alors que son patron était déjà parti voir ailleurs s’il y était … certainement qu’il l’avait trouvé dans la rue et l’avait ramené comme un chien errant … Il l’observa et soupira un instant. Il ne pouvait pas réagir avec elle comme avec une cliente. Il se gratta le menton.

- Déshabille-toi devant moi. Je ne te toucherais pas mais je dois … observer…

Il ne se sentait pas forcément à l’aise de faire ça … mais il ne pouvait pas non plus pas le faire … Son patron lui avait demandé. Il regarda le visage de la jeune femme en plissant les yeux encore une fois… Il sourit ensuite pour essayer d’être le plus … doux possible. Il reprit alors qu’une information poppa dans son esprit.

- Quand tu t’adresses à moi, essaie de me dire ton prénom. Je ne reconnais pas les visages, donc ça sera utile si tu ne veux pas que je t’ignore … Et comme la musique pourrait être assez forte, je ne risque de ne pas reconnaître ta voix.

Il se déplaça sur le canapé plus loin et se jetant dessus le temps qu’elle le fasse. Il était toujours avec un pagne qui ne cachait qu’une minuscule zone de son corps, mais qu’elle ne s’inquiète pas… le corps de la jeune femme ne lui faisait ni chaud ni froid. Il attendait et sortit du mini bar une boisson gazeuse et observa la jeune femme.

- Tu veux boire quelque chose ? Le temps que j’aille chercher ce qu’il te faut.

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________________________________________ 2020-05-27, 10:05










Apprenons à allumer
Nahid zieute un peu vers la porte, là où a disparu le patron du club. Elle ne sait pas pourquoi elle a une bonne impression, un sentiment de sécurité, quand elle le regarde. Pourtant, il n’est pas si différent des autres hommes qu’elle a connus. Il voit en elle ce qu’elle n’aurait jamais vu, elle, ce que d’autres n’auraient pas vu non plus. Il veut faire d’elle un instrument, sans comprendre qu’elle est désaccordée, déjà trop utilisée. Elle s’en fiche, elle. Elle ne voit que le toit au-dessus de sa tête, les repas dont elle pourra profiter, les douches chaudes comme celle qu’elle vient de prendre. Peu lui importe le reste. Nahid a, depuis longtemps, cessé de s’inquiéter pour son corps. Elle aussi, comme lui, le voit comme un objet, un outil qui lui permet d’être en vie. Le reste n’a pas d’importance. C’est peut-être ça, d’ailleurs, qu’elle aime en lui. Qu’il voit en elle ce qu’elle pense aussi.

Ses yeux noirs reviennent vite vers Alec. Elle détaille son visage, imprimant le moindre détail dans sa mémoire, à l’inverse de lui, ce qu’elle ne sait pas encore. Avec lui aussi, elle ne se sent pas si mal, prête à lui faire confiance. Elle voit qu’il se fiche d’elle, qu’il n’en a rien à faire, qu’il fait seulement ce qu’on lui demande. Comme elle. Elle a, peut-être, trouvé le seul homme, de sa vie jusqu’à maintenant, qui n’a pas envie de la toucher, de caresser sa peau hâlée. Mais elle n’est pas con, elle sait que ça arrivera. Elle ne s’en fait pas. C’est, sans doute, ce que le patron lui a demandé de faire, après tout. D’ailleurs, c’est peut-être ça, aussi, qu’elle aime bien chez lui. Que le patron ne veuille pas, non plus, l’utiliser pour lui et qu’il ne le fasse jamais. Il ne l’a, d’ailleurs, pas touchée, même une seconde, depuis qu’il est allé la débusquer sous son pont.

La question d’Alec la ramène au présent et Nahid hausse les épaules, loin de rougir d’une telle interrogation. Il veut ses mensurations, elle ne les connaît pas et ne peut pas les deviner toute seule, elle ne voit pas de meilleure solution. Tout comme elle ne voit pas le problème. C’est, de toute évidence, le genre de choses qui arrivent souvent, dans le club, pourquoi ne pas commencer maintenant ? Ça n’a pas la moindre importance, pour elle, mais ça ne semble pas être l’avis du strip-teaser qui lui demande, plutôt, de se déshabiller. Elle se demande s’il peut vraiment mesurer, d’un simple regard, mais ne proteste pas. Nahid a toujours été une fille obéissante.

La brune tire un peu sur le devant de son long t-shirt et regarde sa peau sombre, dessous. Elle a, normalement, enfin réussi à se débarrasser de la crasse de la rue, mais elle ne sait pas pourquoi elle a l’impression qu’elle est toujours là, accrochée à son ventre. Comme une impression d’être sale, constamment, qui lui colle à la peau depuis plus longtemps que la saleté du sans-abri qu’elle était, encore une heure auparavant. Mais elle s’en fiche. Ce n’est pas grave, ça n’a pas la moindre importance. Elle sait que ce n’est qu’une impression qui passera, comme le souvenir d’un frisson qui reste au creux du dos quelques minutes après le tremblement. Alors, elle relève les yeux sur Alec et acquiesce doucement.

« Tu peux toucher, je m’en fiche, assure-t-elle, comme une évidence qui n’en est une que pour elle. »

Nahid a connu d’autres mains, sur sa peau, et elle sait, d’avance, que celles d’Alec n’ont pas la violence des autres, ni l’envie ou la folie. Il dégage quelque chose de doux qui la perturbe un peu. Elle n’a plus l’habitude de la gentillesse, de la chaleur, de la douceur. Nahid s’est construite une armure de fer qui résiste aux coups, mais elle ne sait, pour l’instant, pas quoi faire face aux caresses. Il ne lui faudra pas longtemps pour s’adapter, c’est une certitude bien accrochée à elle, mais pour l’heure, elle s’interroge un peu, se demande pourquoi il prend tant de pincettes avec elle. Désormais, Nahid est une collègue et son corps est un outil, alors elle ne voit pas le problème.

« D’accord, je le ferai. »

La brune repousse ses cheveux humides, dans son dos, et regarde Alec qui part s’asseoir sur le canapé. Elle lui envie un peu l’oubli, cette capacité étrange qui s’empare si facilement de lui, mais qui a oublié de s’occuper d’elle. Mais elle ne dit rien. Elle fera ce qu’il lui demande, comme elle l’a toujours fait. Dire son nom n’est qu’une formalité, elle le fera à chaque fois, sans jamais se tromper. Elle ne pose pas, non plus, de question à ce sujet. Elle se contente d’obéir, docile. Demandez-lui de sauter d’un pont et elle n’hésitera que le temps de demander ce qu’elle doit faire, une fois en bas.

« Je n’ai pas soif, merci, répond-elle, avec un sourire amical. »

En revanche, son estomac se rappelle au monde dans un gargouillement discret. Elle a faim, oui, c’est certain, mais sa faim est supportable. Elle a déjà connu pire que ça et ne s’en fait pas. Plus tard, elle est certaine qu’elle trouvera de quoi manger. Pour l’heure, elle doit faire ce qu’on lui a demandé. Elle aurait pu s’inquiéter de l’entendre dire qu’il va partir, alors qu’il lui a, juste avant, indiqué qu’elle doit se déshabiller. Sûrement qu’une autre lui aurait demandé s’il préfère qu’elle attende son retour pour le faire. Mais pas Nahid. Elle n’a pas peur de la nudité. Pas tant qu’il s’agit d’Alec ou de qui que ce soit d’autre, et pas de celui qui l’a autant aimée que détestée.

Alors, elle fait ce qu’on lui demande. Elle commence par le pantalon qui, de toute façon, lui tombe déjà à mi-fesses, trop grand pour elle, même si ce détail était, jusqu’alors, caché par son long t-shirt. Elle tire à peine la ceinture, sur le côté, et laisse le reste glisser sur ses jambes. Une fois le tissu à terre, elle s’en extirpe d’un pas et s’empare du bord du t-shirt pour le passer au-dessus de sa tête. D’un bras tendu, elle le relâche par-dessus le pantalon, puis replace ses cheveux noirs, sur ses épaules. Ils recommencent déjà à friser, en séchant lentement. Déshabillée, Nahid se tient au milieu de la pièce, sans la moindre honte, le regard fixé sur Alec, les bras le long du corps, en attendant ce qu’elle doit faire ensuite.

Dans le miroir, au coin de la pièce, Nahid voit son reflet, mais n’y jette qu’un coup d’œil désintéressé. Son corps est mince, finement musclé ; sa peau sombre a la teinte du caramel et sa poitrine la fermeté de la jeunesse. Ses longs cheveux noirs sont, habituellement, frisés en de belles boucles qui rebondissent sur ses épaules. Dans ses yeux sombres, il reste toujours cette pointe de tristesse, bien cachée derrière l’indifférence d’une jeune femme qui a déjà connu plus qu’elle ne l’aurait dû. Nahid se fiche de tout ça, de ce à quoi elle ressemble, de comment les autres la voient. Elle ne se sent ni belle ni laide. Elle est juste elle et le reste n’a pas la moindre importance.

« Alors ? »

Sa voix ne trahit ni gêne ni hésitation. Nahid fait ce qu’elle doit faire sans poser de questions. C’est toujours mieux, dans un travail pareil, sans doute, mais ça n’a, évidemment, aucun rapport avec son nouveau travail. Nahid a toujours été ainsi et le restera toute sa vie.

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________________________________________ 2020-07-03, 17:19

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ft. Liliann


Alec était dans ce club, et pas dans un autre… parce qu’il savait être assez libre. Instrument de fantasme, il utilisait son corps comme il le voulait, et avec la force dont il désirait … Il aimait ce lieu, et savait qu’ici on faisait que ce qu’on avait envie. On pouvait se prostituer … mais ce n’était pas une obligation, et plusieurs danseuses ne le faisaient d’ailleurs jamais. Alec, lui, s’en fichait de son corps alors il pouvait le faire sans sourciller … Le fait est qu’Alec rebondissait dans le regard de la brune… et il savait avoir quelque chose en commun que personne ne devrait avoir … Ce n’était pas grave au fond … mais un peu réconfortant de se dire qu’on est pas seul…

Alec a force de voir des corps… Plus souvent féminins d’ailleurs … commençait à connaître la panel des corps d’une femme. Et cela, c’était quelque chose qui ne l’arrangeait pas. Ne pas reconnaître leur visage, mais en revanche se souvenir de la tâche de naissance entre les cuisses, c’était pas le mieux pour se distancer de tout cela … mais là encore, ce n’était pas si grave…

Pour une fois cependant, cette particularité de pouvoir voir les corps sans les têtes lui permettait de voir les mensurations de la jeune femme, et de remarquer qu’elle se tenait comme lui aussi… Alec lui sourit.

- On verra.

Il n’avait pas forcément envie de toucher sans être payer … mais il pouvait le faire s’il le devait … Ce qui n’était pas du tout la même chose … Il observa doucement, notant des mensurations dans son esprit. Il ne dit pas plus sur sa maladie… de toute façon tout à été dit et il se releve doucement.

- OK. Mais n’hésite pas, le patron nous offre tout ce dont on a besoin pour le travail.

Douche, Lieu ou dormir, nourriture… Le patron sait que son salon est reconnu et connu alors …il n’y a pas à hésité à donner le maximum … Alec attendait de voir la jeune femme nue … observant son corps sans honte…. Il choisit déjà dans sa tête ce qu’il allait rapporter. Son « Alors » fut comme un top départ et il sourit.

- Je reviens.

Il ouvrit à peine la porte pour tomber nez à nez avec une danseuse trop curieuse … Elle avait dans les mains un plateau de nourriture et elle fit un sourire. Alec soupira en la laissant rentrer. La danseuse fut un sourire à Nahid et laissa le plateau alors qu’Alec revenait déjà avec des habits.

- Tous les habits sont propres et neuf. Tu as tes tenues et tu peux en demander de nouvelle. Tu sais si elles sont nouvelles grâce à la marque sur le cintre et suffit de demander si tu peux l’avoir et elle est à toi. Tu as juste une limite, tu peux pas demander plus de deux par mois.

Pour les hommes, c’était plus… parce que la plupart du temps ce sont juste des strings … les femmes avaient plus de choix. Alec observa encore la jeune femme pour enlever de sa housse le vêtement.

- Normalement le haut t’ira parfaitement, et le bas aussi. Il faut essayer. Manges un peu d’abord et ensuite tu pourras essayer.

Il sortit aussi une fine combinaison à mettre par dessus .. pour essayer sans contaminé les vêtements … mais Alec était presque sur de son coup …

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________________________________________ 2020-07-18, 08:27










Apprenons à allumer
Le sourire de son… mentor ? a quelque chose de perturbant, une chose dont Nahid n’a plus l’habitude, comme une ombre au bord du tableau que l’on n’arrive pas à atteindre. Elle a beau glisser ses yeux noirs vers le bas, chercher encore et encore, la tache disparaît à l’instant où son regard glisse dessus. Elle sait pourquoi. Elle sait d’où lui vient cette impression étrange, ce sentiment réconfortant qui essaie de lui dire que ce n’est pas grave, que tout ira bien, qu’elle est entre de bonnes mains. De bonnes mains. C’est cela, qui la dérange. Nahid n’a plus connu de bonnes mains depuis trop longtemps, déjà. Elle se force, même, à ne pas s’en souvenir, à se bloquer dans cette nouvelle vie qui est la sienne pour ne pas essayer de la fuir. Nahid n’a pas besoin de souvenirs, Nahid n’a pas de famille, Nahid n’a d’autre passé que la rue, le pont métallique sous lequel elle a élu domicile. Plus rien d’autre n’existe.

L’information, sur leur patron, lui fait à peine pencher la tête, sur le côté. Elle ne pense pas qu’elle ait, un jour, quoi que ce soit à lui demander. Elle se contente de ce qu’on lui donne, elle. Elle n’a besoin de rien d’autre. Un toit, un peu de nourriture, un vêtement ou deux, Nahid fait avec. Elle n’est pas difficile à satisfaire, la brune. Elle n’est pas du genre à faire des remous, à taper des poings sur la table et exiger qu’on lui offre monts et merveilles. Elle veut juste travailler, gagner son dû et avancer, lentement, dans cette vie étrange qui lui a été donnée. Le reste ne sert à rien, le reste n’a pas d’importance.

Nue, Nahid fixe Alec sans détour. Elle attend le verdict et le seul mot qui échappe à ses lèvres sonne comme un coup de pistolet au départ d’une course. Le strip-teaseur sourit à nouveau, de ce sourire gentil dont Nahid a perdu l’habitude, et s’échappe de la pièce. La porte s’ouvre sur une danseuse, encombrée d’un plateau de nourriture qui, prise sur le fait, sourit un peu, gênée. Nahid ne comprend pas ce qu’elle espionne, ce qu’elle cherche à voir, comprendre, surprendre. Il n’y a rien, dans cette pièce, qu’une nouvelle danseuse, sans trop d’ambition, qui fera ce qu’on lui demande. À moins que son intérêt ne soit pas pour la nouvelle, mais pour l’homme qui, toujours à peine vêtu, disparaît dans le couloir.

Le sourire de la danseuse a quelque chose de plus sombre que ceux qu’elle a vus, jusqu’à maintenant, mais cela n’empêche pas Nahid de lui répondre, gentiment, de ce sourire un peu cassé qui est le sien. L’autre ne semble pas le remarquer. Elle se contente de poser son plateau de nourriture, de jeter un œil au corps de la nouvelle, dans le miroir, en pensant ne pas être vue. Nahid le remarque, mais ne dit rien. La danseuse pourrait se retourner, la dévisager directement qu’elle ne dirait rien non plus. Elle a connu pire, la brune. Pire que le jugement d’une autre femme ou la jalousie d’une collègue. Pire que tout ce qu’elle aura à subir dans cet établissement.

La danseuse disparaît au retour d’Alec qui lui présente ses nouveaux habits. Nahid l’écoute sans un mot et ignore royalement les quelques petites protestations de son estomac. Il attendra. Elle a mieux à faire, pour l’instant, que de répondre à ce besoin de nourriture. Elle doit écouter, apprendre, faire ce qu’on lui demande. D’ailleurs, les mots d’Alec glissent sur elle sans trouver d’écho, au fond de son cœur. Pourquoi devrait-elle demander de nouveaux vêtements ? Son patron pourrait lui donner toutes les vieilles tenues des autres danseuses que cela ne changerait rien, pour elle. Nahid n’a plus eu de nouveaux habits depuis… depuis… ? une donnée simple qui, étrangement, lui échappe. La seule réponse qui, soudain, lui vient à l’esprit est l’enterrement de sa mère et la longue robe noire qui recouvrait son corps d’enfant.

Mais Nahid se ferme à ce souvenir.
Nahid n’a pas de famille.

« D’accord, dit-elle, en le regardant ouvrir la housse du vêtement. Je n’en demanderai pas plus de deux par mois. »

L’ordre vient, alors, de se nourrir. Nahid se détourne du vêtement et s’intéresse, enfin, au plateau de nourriture. À regarder le repas, elle se demande, soudain, si le patron l’a observée plus d’une fois, bien cachée sous son pont ou s’il a fallu d’une drôle de coïncidence pour qu’il se décide à l’accueillir. Une question qui trotte, un instant, dans son esprit et s’évanouit pour ne plus y revenir. Peu importe, au fond.

« Tu en veux un peu ? »

Assise devant son plateau, Nahid mange doucement ce qui lui est offert, mais préfère, tout de même, demander à Alec s’il ne veut pas partager avec elle. Elle a l’impression, ce n’est peut-être qu’une impression, qu’il n’a pas envie de faire ce que le patron lui a demandé de faire, alors si elle peut, ne serait-ce qu’un peu, alléger ce poids sur ses épaules… Ce n’est qu’un peu de nourriture, certes, mais c’est déjà beaucoup, à ses yeux à elle.

Des yeux qui tombent sur son ventre, plié pour qu’elle puisse se pencher par-dessus le plateau. Ses doigts viennent caresser la peau tendue, comprendre, enfin, le poids qu’elle a perdu. À peine quelques kilos, en vérité, mais qui lui sautent au visage, comme une révélation. Depuis combien de temps ne s’est-elle pas vue nue ? Ce n’est pas dans la rue que l’on prend l’habitude de se déshabiller pour s’inquiéter de ces choses-là. La dernière fois, elle dansait déjà, pour des yeux qui n’auraient pas dû la regarder, mais qui n’étaient, heureusement, pas ceux de son père.

« Je dois mettre ça, d’abord ? demande-t-elle, en désignant la combinaison. Et ensuite, essayer ? Pour ne pas salir, c’est bien. »

Nahid approuve la précaution, elle qui sent, sur sa peau, une crasse que toute l’eau du monde n’arrivera pas à laver. Elle n’en dit rien, se détourne, une fois encore, des quelques souvenirs au fond de son esprit. La seule chose qui importe, c’est qu’elle soit ici, avec Alec, à se préparer pour un nouveau métier. Métier dont elle n’aura pas besoin d’apprendre tout depuis le début, mais dont elle connaît, déjà, certaines ficelles. Alors, elle se lève, s’empare de la combinaison et enfile, ensuite, le vêtement apporté par Alec. Le tissu épouse ses formes à la perfection, mettant en valeur un corps qui, à une autre époque (mais elle ne le sait pas encore), s’est caché sous la peau d’un âne mort.

« C’est parfait. Je peux le garder, alors ? »

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Apprenons à allumer (avec Lili) _



________________________________________ 2020-08-05, 01:48

Apprenons à allumer
ft. Liliann


Alec avait l’impression de voir un robot … et lui il avait pas vraiment l’habitude des robots. Que cela soit les femmes, ou les hommes, qui venaient pour ses services, ou bien ses amies et collègues de travaillent… personne n’était aussi .. mécanique. Il observa la jeune femme et fit un oui de la tête quand elle répéta simplement l’information donnée… Quand il lui proposa de manger, la jeune femme lui proposa directement de partager. Il s’assit à même le sol, proche de la table.

- Ne t’en fais pas, j’ai déjà mangé moi. Mais fait toi plaisir.

Il avait mangé en effet, et cela avant chaque service, pour éviter que son ventre ne gronde pendant une danse …Quelque chose de subtil, un détail, mais c’était important. Et il pensa dans un coin de sa tête à en parler à la jeune femme … mais le jour où elle sera moins coincée … Il regarda la combinaison en tissu.

- Oui, tu l’a mets et ensuite, tu peux essayer tous les vêtements par-dessus.

Une fois la tenue essayait, et qui sans surprise lui allait … Il sourit à la jeune femme qui demandait pouvoir la garder.

- Tu peux la garder. Je te montrerais ta chambre, et là où tu pourras la ranger aussi bien évidemment. Et ensuite …. Mhhh… pourrait tu me dire l’expérience que tu as en danse et autres actes ?

Il ne savait pas pourquoi, mais il lui était impossible de ne pas avoir un pincement au cœur … comme s’il était en train d’expliquer à sa petite sœur comment faire pour se prostituer … il n’arrivait pas à accepter cela, et pour la première fois depuis des années, ne voulait pas utiliser les mots crus qu’il aurait du utiliser pour savoir si elle avait de l’expérience sexuellement parlant.

- Si tu te sens prête ...


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________________________________________ 2020-08-12, 09:59










Apprenons à allumer
Le repas est, sans doute, l’un des plus bons que Nahid a goûté depuis longtemps. Ces derniers mois passés sous un pont l’ont habituée aux guignons laissés au coin d’une terrasse, aux restes jetés dans une poubelle ou deux. Quelques sandwichs, parfois, de mauvaise qualité, quand elle avait de quoi s’en offrir un, comme un festin pour tenir jusqu’au mois prochain. Cette fois, elle n’a pas à se retenir, à envelopper les restes dans un vieux torchon pour les garder pour le lendemain. Elle peut manger à sa faim, ne plus entendre les grondements incessants de son estomac, la douleur qui déchire son ventre et embrume son esprit. Nahid se sent bien.

Ce n’est peut-être pas ce que l’on attend d’elle, dans un endroit comme celui-ci, nue devant sa nourriture, mais c’est ainsi que sont les choses. Au fond, elle se doute que son nouveau patron l’a deviné, a vu en elle ce qu’elle deviendrait, s’il la poussait dans son établissement. Il n’y a rien qui la choque, elle. Il n’y a plus rien qui l’effraie. Elle se contente de faire ce qu’on lui demande, comme un béni-oui-oui qui n’attend qu’une question pour dire oui. Alors, elle mange, quand on lui dit de manger. Elle se lave, quand on lui dit de se laver. Elle dansera quand on lui demandera de danser.

Pour l’heure, Nahid propose une part de son repas à Alec. Elle dévore sa part et en laisse un peu, le temps qu’il refuse sa proposition. Elle comprend, Nahid. Elle se dit qu’il a raison. Elle a déjà touché cette nourriture et elle est trop sale, même lavée, pour la partager avec un autre. Elle aurait presque pu s’excuser. Néanmoins, il prétexte avoir déjà mangé et elle n’entend aucun estomac gronder. Même le sien se tait, repu, alors qu’elle finit ce qu’on lui a apporté. Pourra-t-elle manger ainsi tous les jours de l’année ? Ce qui est, à ses yeux, plus important que le moindre salaire, au final.

Repas terminé, la brune échappe un remerciement et enfile, enfin, cette tunique qu’il lui a apportée. La chose est étrange, contre sa peau, mais lui permet d’essayer la tenue sans la salir, au cas où la taille ne serait pas la bonne. Une précaution qu’elle comprend, qu’elle apprécie. Nahid ne veut pas laisser sa crasse sur le vêtement d’une autre. Protégée, elle s’empare de la tenue et l’enfile par-dessus. Quelque chose lui dit qu’Alec sait ce qu’il fait, qu’elle aurait pu essayer sans protection, que la tenue lui irait à merveille. Elle ne le connaît pas depuis longtemps, mais elle lui fait confiance. Un étrange sentiment qui ne l’a plus étreint depuis… elle ne sait plus vraiment.

Tenue enfilée, Nahid constate qu’elle lui va parfaitement. Son instinct a eu raison d’avoir confiance en lui. Alec a l’expérience, il sait. Elle ne doute pas ne connaître aucun professeur meilleur que lui. Peu importe, au fond, ce qu’il est obligé de lui apprendre, aujourd’hui. Il y a, en lui, une douceur que Nahid n’a plus vue depuis tant de temps, maintenant, persuadée que le monde entier est vicié, sujet aux plus mauvais sentiments. Elle n’a plus l’habitude de ce genre de comportements, elle. Elle se sent presque plus à l’aise face aux menaces, aux coups, aux cris. Mais elle sait qu’il ne lui faudra guère de temps pour s’habituer à lui et trouver, enfin, de quelle manière l’affronter pour qu’il soit, lui-même, plus à l’aise. Elle ne s’y trompe pas, Nahid. Elle voit qu’il n’a pas envie, mais qu’il est obligé de faire ce qu’il fait, sur ordre du patron.

La question d’Alec réveille une vilaine lueur, au fond de ses yeux noirs, qui correspond parfaitement à ce que l’on attend des femmes, dans ce genre d’établissement. Nahid n’est pas innocente, Nahid n’est pas naïve. Nahid n’est plus pure depuis longtemps. Elle sait des choses que les filles de son âge ne connaissent pas. Elle fait des choses que les filles de son âge, heureusement, ne font pas. Elle se plie aux exigences des autres, Nahid, et elle apprend vite, très vite. Alors, elle sait, certaines chose qu’elle ne devrait pas. Et elle sent que la réponse ne plaira pas, mais elle ne mentira pas. Nahid est ce que le monde a fait d’elle, ce qu’elle a accepté de devenir en continuant de dire oui, à tout, tout le temps.

« Je sais plus de choses que tu ne l’imagines. Je sais danser. Je sais ce qu’il faut faire pour contenter un homme. Il n’y a que la scène que je ne connais pas. Pas de cette manière là, en tout cas. »

Nahid sous-entend qu’elle n’a pas peur de monter sur scène, d’être vue et regardée, voire touchée. Elle sait ce que c’est, d’être seule sur la piste, de s’avancer devant des milliers de regards et devoir faire ce qu’elle n’a, au final, jamais vraiment voulu faire : appuyer ses doigts fins sur les touches du piano. Elle sait qu’il ne s’agira plus de cela, désormais, et elle se sent prête à le faire, plus prête, encore, qu’elle ne l’a jamais été pour jouer. Au moins, cette fois, il s’agit d’un choix qu’elle a fait, ou presque. Personne ne l’a poussée violemment sur scène, personne ne l’a vraiment forcée. Il s’est contenté de demander.

Pour prouver ses dires, la jeune brune lève un peu les bras et se met à danser, avec la souplesse d’un corps qui l’a déjà fait, de nombreuses fois, pour des yeux qui n’auraient pas dû la regarder. Elle s’en fiche, elle. L’avidité de son faux frère lui semble moins sale que celle de son père, pour qui, heureusement, elle n’a jamais dansé. Mais Nahid est Nahid, désormais, et elle s’extirpe des souvenirs d’une famille qui n’a pas vraiment voulu d’elle, pour se concentrer sur les mouvements fluides de son ventre, pour glisser vers les gestes qui plaisent, qui attisent la curiosité et l’envie. Jusqu’à ce qu’elle coule à terre, pour surplomber Alec, et frôle, de ses doigts, la clavicule nue de son collègue et mentor. Leurs visages sont si proches qu’elle pourrait l’embrasser, mais elle se contente d’un sourire amusé. Car c’est ce qu’on lui demande, ce que les clients attendent d’une femme comme elle : qu’elle donne l’impression de s’amuser. Nahid, elle, elle s’en fiche, en vérité.

« La tenue est parfaite mais, maintenant… » (Ses doigts cessent de le toucher et elle relève ses yeux noirs vers les siens.) « Il va falloir m’aider à enlever ce qui gêne, dessous. »

Elle sait, elle sent, que rien de ce qu’elle fera n’intéressera Alec, mais elle ne cherche pas vraiment à le chauffer, seulement à lui montrer ce dont elle est capable, ce qu’elle a déjà fait et qu’elle n’a pas peur de refaire, encore et encore, pour satisfaire les besoins de ses clients. Nahid laisse échapper une seconde ou deux, puis elle brise cette proximité, se rassoit sur ses talons, la poitrine légèrement bombée, pour se parer du regard hautain, sûre d’elle, que l’on attend chez une femme comme elle. Nahid doit savoir ce qu’elle vaut pour persuader le monde qu’elle est la meilleure, alors Nahid fait semblant. Nahid a toujours été douée pour jouer un autre rôle. Elle sait qu’elle jouera celui-ci à la perfection.

« Tu vois. Je sais. » (Elle repousse délicatement ses cheveux noirs derrière son épaule et hausse un sourcil, volontairement provocateur.) « C’est plutôt toi qui n’as pas l’air prêt. »

Au fond, elle s’en veut un peu, Nahid. Elle voit de la bonté chez son mentor, une envie de ne pas faire ce qu’on lui a demandé. Elle aimerait presque lui dire que ce n’est pas grave, qu’il n’en a pas besoin, tant pis. Mais Nahid est obéissante, elle fait ce qu’on lui demande. Ce n’est pas à elle de décider, ni à lui. Les choses sont ainsi. Alors, elle se lève avec souplesse et tend la main à Alec.

« Viens, allons voir ma chambre, maintenant. »

Si Alec n’a pas le courage de prendre les devants, alors Nahid le fera pour lui, caméléon prêt à prendre les couleurs qui conviennent le mieux à autrui. C’est ce qui plaira, sans doute, à ses futurs clients. Que Nahid ne soit ni dominée, ni dominatrice, mais ce qui convient le mieux à leurs désirs, comme un miroir posé devant leurs fantasmes inavoués. Nahid ne deviendra peut-être pas la meilleure de son club, loin d’elle cette ambition, mais elle saura être ce qu’ils veulent, pour les contenter.

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________________________________________ 2020-09-01, 21:11

Apprenons à allumer
ft. Liliann


Alec observait la jeune femme… et plus le temps passait, plus un malaise commençait à naître dans ses entrailles… comme s’il était en train de manipuler une enfant à être … comme lui. Il s’était battu, enfui, charcuté, pour que ses frères ne soient pas comme lui. Il s’était battu pour … Voir une personne … qui pourrait être sa sœur, faire le même métier que lui… ça le mettait dans tous ses états… Bien qu’il ne laisse rien transparaitre. Il ne voulait pas voir « une enfant » sur scène.

Il la laissa manger en pensant à cela. Il se demandait si elle était vraiment sa place. Ici en tout cas… mais il ne dit rien de plus. Pour faire ce même travail depuis qu’il est enfant, il n’avait pas de jugement à émettre sur une femme qui le faisait en toute connaissance de cause.

Quand elle fait son « allumeuse » faute de meilleur terme dans l’esprit d’Alec, il se sent mal à l’aise mais ne montre rien. Lui aussi savait plus de chose qu’il ne voulait le dire. Bien plus de choses qu’on lui demandait ici. Ce n’était pas comme s’il se vantait pourtant. Il ne voulait pas qu’on sache, pas qu’il se sente sale ou aurait honte… mais si personne ne sait, alors il n’a pas à montrer.

- La scène, c’est de ne voir personne et pourtant sentir les mains sur toi. Il suffit que tu les éblouisses.

Lui, il pouvait se permettre de montrer le travail ainsi… il savait que beaucoup d’autres ne supportaient pas le regard des hommes … mais lui … Lui, il n’avait que faire du visage des personnes qui le tripotait. Il observa la danse, observa en plantant son regard dans le sien. Il savait que son boss attendait de lui qu’il lui dise de quelle catégorie de femme elle appartient. Celle qui va être un poids ou non. Pour le moment, il pensait que non. Alec se mit à rire.

- Tu peux le déchirer. C’est à usage unique et ça permet de ne pas poser des soucis d’hygiène.

Et pour lui montrer, il prit un bout du tissu sous la tenu et tira dessus. Ses doigts rencontrèrent rapidement la peau de la jeune femme et lui montra sans aucune arrière pensée. Ses yeux disait juste « tu vois easy ». Lui avait fait cela la première fois, et ça l’avait beaucoup amusé. Déchirer tout, on ne pouvait que s’amuser des petites choses. Un nouveau rire.

- Oh ne t’en fais pas je suis prêt, c’est juste que de temps en temps je prends une pause.

Alec était le premier des hommes de la boîte … appréciait des femmes et des hommes pour sa manière unique de s’occuper d’eux. Il ne faisait bien sur pas de dessin mais c’était assez intéressant pour être dit. Il prit sa main avant de la rapprocher de lui.

- N’oublie jamais que tout se fait dans le consentement, alors ne te force pas, compris ?

Il voyait en elle exactement ce qu’il avait été à l’époque où sa mère l’utiliser … il voyait en elle une femme soumise qui se laisse faire. Elle se laisserait battre si ça devait être le désir d’un client. Hors, si Alec en était venu à un point ou, battu, mordu, torturé, ça ne l’atteignait plus, il savait qu’à l’époque il aurait voulu avoir le choix.


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________________________________________ 2020-09-13, 11:42




Apprenons à allumer



N
ahid ne sait pas encore ce qu’elle doit faire pour qu’Alec comprenne ce qu’il doit voir, en elle. Elle ne sait pas encore, mais elle sait qu’elle saura, tôt ou tard, lui montrer qu’elle n’est pas n’importe qui, qu’elle n’est pas une enfant innocente, qu’elle a, aussi, cherché certaines des choses qui lui sont arrivées. Nahid n’est ni victime, ni soumise, ni coupable, ni autoritaire. Nahid est seulement Nahid, bringuebalée d’un côté ou de l’autre, à la fois contre et avec le courant. Elle fait, parfois, des choses que d’autres ne feraient pas, elle insuffle, dans les esprits, des pensées qui n’auraient pas dû y être. Son faux frère a-t-il eu envie d’elle seulement parce qu’elle était là, devant lui, innocente et silencieuse ? Elle sait que certains aimeraient croire que oui, mais la vérité n’est pas toujours bonne à entendre pour tout le monde.

Devant Alec, Nahid se sent sereine et attristée, tout à la fois. Elle se sent en confiance, persuadée qu’il est un homme bien, comme on en rencontre rarement dans une vie comme la sienne. Elle s’en veut un peu de lui faire subir ce qu’il subira, aujourd’hui, à cause d’elle, de ce qu’elle est, de ce qu’elle deviendra ce soir. Et, en même temps, elle est perturbée par ce désintérêt, au fond de son regard. Nahid a besoin de l’attention des autres, de savoir qu’elle est là, qu’elle existe. Pour lui, elle sait qu’elle n’existera pas. Pas vraiment, en tout cas. À l’instant où ses yeux la quitteront, il aura oublié qui elle est, qu’elle lui a parlé. Il aura oublié à quoi elle ressemble, dernière chose qui, pourtant, appartient encore à la jeune employée du club.

Elle essaie de lui faire comprendre certaines choses, de lui prouver qu’il ne doit pas s’en vouloir, qu’il n’a rien fait de mal. Elle croit lire, dans ses yeux, quelque chose qu’elle ne connaît que trop, qu’elle croise tous les jours dans le reflet de son regard noir. Elle sait que leurs vies sont différentes, qu’elle ne doit pas se laisser avoir. Nahid n’a pas de passé, de toute façon. Elle préfère oublier, essayer de le rassurer. Il n’y a, là, que deux employés, des rapports amicaux entre deux collègues qui devront, bientôt, partager leurs horaires, la même scène, certains client, peut-être. Rien d’autre qu’une amitié qui volera en éclats à l’instant où Alec et Nahid auront cessé de se croiser.

Les mots de son collègue trouvent plus d’écho, en elle, qu’il ne peut s’en douter. Éblouir le public, le sentir sans le voir, Nahid sait ce que c’est. Elle l’a vécu, contre son gré, sur les lattes polies qui portaient son grand piano. Elle sait ce que cela fait de se tenir face à la foule, incapable de détailler les visages cachés dans l’obscurité, de sentir tous les regards braqués sur elle, de résister à la main autoritaire, accrochée à son cou, prête à frapper à la moindre erreur. Sur scène, son père n’était pas à ses côtés, mais elle n’a jamais su l’oublier. Alors, elle sait et elle sait qu’elle y arrivera. Rien n’a jamais empêché Anahis de jouer, de faire ce pour quoi elle était douée. Nahid n’a pas de passé, mais Nahid ne dérogera pas à cela. Nahid marche dans ses pas.

« Je le ferai, se contente-t-elle de répondre, avec l’assurance de l’habitude. Je n’ai pas peur, je sais ce que c’est. »

Elle hausse les épaules, assise sur ses talons, et baisse le regard sur les doigts d’Alec qui se tendent vers elle. Elle contemple, un instant, la grandeur de sa main, bloque férocement les souvenirs d’autres mains, si grandes, si puissantes, et se contente de regarder ce qu’il fait, sans réagir. La tenue se déchire facilement, dans sa main, et Nahid écarquille un peu les yeux, impressionnée. Elle n’a proposé cela que pour lui prouver qu’elle n’est pas n’importe qui, qu’elle sait ce qu’elle fait. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il l’aide, pas non plus à ce que ça se déchire ainsi. Elle n’est pas très à l’aise à cette idée.

« D’accord, répond-elle, quand même, en tirant un peu sur la sous-tenue. Je vais le déchirer, alors. »

Le rire d’Alec a quelque chose de rassurant, de plus intéressant, encore, que ses sourires gentils. Nahid se pare, à son tour, d’un sourire amical, contente d’avoir pu le détendre un peu. Elle préfère qu’il pense à elle comme à une autre femme, sans y penser vraiment, en somme. Elle ne veut pas qu’il voit, en elle, l’enfant qu’elle n’est pas. Elle est, d’ailleurs, majeure dans certains pays de ce monde. Alors, Nahid n’a plus rien d’une enfant. Et ce depuis longtemps.

Sa main dans celle d’Alec, Nahid se laisse faire. Elle ne s’inquiète ni de sa poigne, ni du rapprochement et se contente de lever les yeux vers lui. Sans le moindre doute, elle ne comprend pas vraiment pourquoi il s’entête à répéter ces choses, d’une manière ou d’une autre. Elle lui a déjà dit ce qu’il en était, elle ne retournera pas en arrière. Derrière elle, il n’y a que la rue, le froid et la solitude. Nahid préfère, de loin, la chaleur du club, l’attention des clients, les repas offerts contre une si maigre contrepartie en comparaison de ce que l’on a, déjà, exigé d’elle.

« Ce n’est pas moi qui suis forcée, ici. » (Elle fait une pause, ses yeux noirs braqués sur lui.) « Tu ne sais pas qui je suis, ce que j’ai déjà fait, ce que je suis prête à faire. Moi, je m’en fiche. Personne ne m’a forcée à venir ici, à dire oui. Tu comprends ? »

Nahid sent bien qu’Alec n’a pas envie, qu’il fera parce qu’on le lui demande, comme elle ne peut que dire oui, sans s’inquiéter du reste. Pourtant, elle sent qu’ils ne sont pas pareils, qu’il pourrait s’en vouloir alors qu’il n’a rien fait et elle ne sait pas comment le rassurer sur ce point. Elle ne veut pas qu’il se sente mal à son sujet, elle veut juste faire ce que l’on attend d’elle et avancer. Sa main toujours dans celle de son collègue, elle caresse, inconsciemment, la peau d’Alec, dans une dernière tentative, peut-être, de lui assurer que tout va bien.

« Tu ne dois pas t’inquiéter pour moi, assure-t-elle, avec un sourire. Toi non plus, tu ne dois pas forcer, n’est-ce pas ? »

Au fond, la seule chose qui aurait pu effrayer Anahis est la ressemblance étrange entre Alec et elle, entre ce qu’ils pensent, ce qu’ils font, ce qu’ils sont prêts à faire, ce qui ne les intéresse pas le moins du monde, ce qui les maintient en vie, dans une vie qu’aucun autre ne voudrait vivre. Mais Anahis n’existe plus depuis longtemps. Nahid, elle, saura lui faire oublier qu’elle est comme lui, qu’il est comme elle. Ils n’ont pas besoin de ça ou ils sombreront tous les deux dans les ténèbres desquelles personne ne revient.

« Si c’est tout bon pour toi, alors ça l’est pour moi. On y va ? »


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