Peter Pan « J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! » | Avatar : Thomas Brodie-Sangster
Y E S T E R D A Y
love was such an easy game to play.
Now I need a place to hide away.
Oh, yesterday came suddenly... | Conte : Peter Pan| Dans le monde des contes, je suis : : Il ne peut y avoir qu'un seul Pan. | Cadavres : 569
________________________________________ 2020-04-13, 13:36 Let's play hide and seek! The game is on, little girl.
Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi s'était-elle approchée de moi de la sorte ? Pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi ? POURQUOI ? Je ne comprenais pas. Sans doute avait-elle raison : il était déjà trop tard. Un monde nous séparait. J'avais voulu la retenir alors qu'elle était déjà hors d'atteinte. Ses paroles résonnaient dans ma tête sans discontinuer. Quant à son geste, il me laissait perplexe. Pourquoi avait-elle posé sa bouche contre la mienne ? Qu'avait-elle cherché à provoquer ? A obtenir ? Ce n'était pas quelque chose d'habituel. Personne ne faisait ça. L'indécision m'habitait tout entier. Je détestais ignorer une notion qui me touchait de plein fouet. J'avais l'impression d'être agressé sans pouvoir me défendre. Quelle était ce trouble qui m'envahissait, cette sensation chaude et poisseuse qui m'évoquait celle d'un bonbon trop collant ? "Tu ne comprends pas Neverland. La difficulté est différente de celle dans ton monde. Ici, il y a toujours un prix à payer, mais il existe un équilibre. Chez toi, c'est le chaos." J'avais prononcé ces mots avec mépris. Une manière instinctive de me défendre, de lui faire prendre conscience de ce qu'elle n'aurait jamais. A mesure que nous parlions, nous perdions de l'altitude. Tout doucement. Les fées voletaient toujours autour de nous, face à la pleine lune immense. "Ca sert à rien que tu restes ici plus longtemps ." ajoutai-je d'un ton sec. Mes mains quittèrent la taille de la jeune fille. Je l'avais lâchée brusquement, sans prévenir. Elle commença à tomber en chute libre. Les fées stoppèrent leur danse, observant Violette avec anxiété. Malgré tout, elles ne firent aucun geste pour la secourir. Elles savaient qui était leur chef. Me désobéir aurait été fâcheux. Je comptai mentalement jusqu'à cinq, jugeai que c'était suffisant et fis un petit signe du menton aux fées qui m'entouraient. Elles foncèrent aussitôt en piqué pour récupérer Violette. Elle se débattait mais n'eut pas le temps de former un champ de force qu'elle était déjà ligotée par du fil de fée, résistant et incassable. Ces dernières la soulevèrent afin de l'emmener au loin, vers le ciel étoilé, son propre monde. Hors de portée. Sa réalité toute moche et fade qu'elle chérissait tant. Je l'observai s'éloigner. Je ne lui avais pas dit au revoir. Mon esprit revêche en était satisfait, même si une autre part de moi éprouvait un oppressement bizarre au niveau de mon torse. "Bon débarras." grommelai-je, les mains sur les hanches. Il fallait que je la chasse de ma tête. Après tout, elle n'était pas digne de Neverland. Elle avait laissé passer sa chance. Tant pis pour elle. Je frottai un revers de bras contre ma bouche dans l'espoir de chasser l'étrange impression qui ne me quittait pas. Qu'avait-elle fait ? Je m'envolai dans le sens contraire, l'esprit en ébullition. Une chose était sûre : je ne souhaitais plus JAMAIS la revoir !
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