« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Simeon jouait dans un coin du salon qui avait été légèrement modifié lors du déménagement. Revenir dans cette maison avait quelque chose de similaire et de différent à la fois. Il y avait comme une forme d'urgence dans l'agencement des meubles qui avaient été ajoutés à la pièce. Des choses que Tatiana avait ramené de France. Ils s'étaient mariés et avaient vécu leurs premiers pas de jeunes mariés dans cette maison avant de s'expatrier pour la France. Pour qu'il puisse vivre sa vie loin du joug paternel et qu'il s'affirme en tant qu'homme. Leur fils était né peu de temps après leur arrivé en France, il n'avait jamais connu Storybrooke, n'avait jamais connu son grand-père et ce n'était pas un mal.
Maintenant, ils étaient de retour à leurs origines mais l'ombre d'Ariel ne planerait plus jamais sur eux. Grâce à lui ou plutôt grâce à Mortimer qui avait fait le sale boulot pour lui. Simeon n'aurait jamais à subir l'éducation de son grand-père et Solal n'aurait plus jamais à justifier de ses choix. C'était un soulagement et une liberté qu'il aurait aimé avoir plus tôt. Il resta un long moment à observer son fils jouer en faisant mine d'être plongé dans la lecture d'un article sur sa tablette. Il releva les yeux lorsque son épouse entra dans la pièce et s'installer à côté de lui pour allumer la télévision. Il pinça les lèvres et se leva, prit son fils dans ses bras pour l'embrasser avant de le reposer au sol.
"N'oublie pas que nous recevons ce soir."
Son regard croisa celui de Tatiana qui hocha la tête avant de retourner son attention sur la télévision. Il retint un soupir et sortit de la pièce pour aller s'enfermer dans le grand salon. Il ne faisait pas ça de gaieté de cœur mais il n'avait pas le choix. Il était désormais à la tête de la mafia de son père, il tenait les rênes et il avait de nouvelles responsabilités. Il devait assurer la passation et s'assurer que ses alliés le resterait. Il avait donc invité toutes les grandes familles à une soirée fastueuse. Il s'était assuré que tout était en place et s'apprêtait à recevoir ses premiers invités. Son épouse avait revêtu une robe de créateur acheté à Paris et il avait lui-même fait le choix de porter un costume taillé sur mesure. Il avait trouvé l'excuse d'une soirée en l'hommage de son père s'il venait à y avoir des curieux. Mais la raison était tout autre, il faisait en réalité sa propre passation de pouvoir, comme un couronnement.
Eugénie fut l'une des premières à arriver aux côtés de sa mère. Ils ne s'étaient pas trompé non plus, ils semblaient avoir compris qu'il s'agissait plus d'une réunion officieuse que d'une soirée officielle puisque Cassandre n'était pas présente. Il esquissa un demi-sourire à l'attention de la brune et l'embrassa affectueusement sur les deux joues. Il avait cru pendant longtemps que son père ferait le choix des De Trémaine pour le marier. Mais ce n'était pas ce qu'il avait fait, il avait préféré parier sur les russes. Il accueillit son beau-père avec plus de joie qu'il n'en ressentait réellement et le laissa rejoindre sa fille qui riait faussement aux éclats à une blague certainement sans intérêt.
"Alors te voilà revenu de France ?"
Solal esquissa un sourire en coin alors qu'Eugénie le jaugeait du regard, une coupe de champagne à la main.
"Ce n'est pas vraiment un choix."
Elle pouffa alors que son regard brillait d'amusement.
"Mon pauvre. Quel crève cœur d'être à la tête d'un empire. Et puis, tu es débarrassé d'un poids. Je crois qu'à ta place, je danserais sur sa tombe."
Elle porta son verre à ses lèvres et porta le regard sur sa propre mère. Solal la fixa lourdement avant de se placer devant son amie.
"Fais très attention à ce que tu souhaites, Eugénie. Et à qui tu le dis."
Elle haussa les épaules, ils savaient tous les deux qu'il n'était pas du genre à vendre ses secrets. Et elle devait très certainement se douter qu'il était à l'origine de se meurtre. Mais il n'y avait pas que lui dans cette pièce ce soir. Il avisa Sloan qui venait d'entrer dans la pièce et s'avança vers son ami avec un grand sourire aux lèvres.
"Sloan quel plaisir de te revoir. "
Est-ce que c'était réellement un plaisir ? C'était une question à se poser. Les deux hommes n'avaient jamais réellement été très proches. Leur seul point commun étant sans doute de travailler ensemble ou du moins, de se connaître de nom. Mais officiellement, ils étaient amis. C'était de la figuration plus qu'autre chose, comme le reste de sa vie.