« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Michel-Ange sortit de sa chambre, en trombe. La cravate de travers, il avait revêtu son plus beau costume pour l’occasion. Et c’était… Bizarre. Non seulement pour lui, mais pour tout le monde. En plus, il avait peigné ses cheveux en arrière, dans un style impeccable, laissant sa barbe naissante apparaître légèrement pour lui donner un air plus mature. « Basile ! Basile ! »
Mais le Garde n’apparut pas comme à chaque fois qu’il l’appelait. Ouvrant le tiroir de la table basse dans un mouvement furieux, il se saisit des deux badges que Donatello lui avait fabriqué de toute pièce pour pouvoir se rendre à la Conférence des Maires des Etats-Unis. Soupirant, il regarda les badges. « Michel-Ange Mayweather, Maire de Flowertown… Et Eulalie Littlefoot, attaché de presse pour la ville de Flowertown… Basile Sherwood, Agent de Sécurité rattaché à la Mairie... Tu t’es superassé mon Dony ! »
Pivotant à la vitesse de l’éclair, il se dirigea vers la chambre d’Eulalie. Frappant trois coups secs comme il avait pour habitude de faire, il entra en trombe, une main sur les yeux. C’était arrivé qu’il tombe sur elle à moitié à poil et il ne voulait pas que ce genre de chose se reproduise. « T’es là ? »
Pas de réponse. Enlevant la main, il remarque que personne n’était là. Hormis un petit lézard, qui le regardait d’un air suspicitieux. Ainsi que… « Oh bon sang, Lycos, sort de là... »
Le chien était en train de se rouler dans son armoire. Il avait du sauter pour atteindre le premier étage. Les robes et les chemisiers étaient en pagaille, froissés et certains abîmés. Soupirant et passant une main sur son visage, il poussa le gros chien. « T’es vraiment qu’un débile... »
Le chien s’en alla, tout joyeux en remuant la queue. Saisissant Godzilla Junior, il le posa à l’endroit où Lycos avait tout ravagé, bien évidemment pour l’accuser à sa place. « Désolé mon gars, mais t’es le coupable idéal, et elle avait qu’à être à l’heure. »
Au moment où il déposa Godzilla Junior, des éclats de voix retentirent dans la cuisine. Basile et Eulalie devaient s’être téléportés. Refermant la porte avec soin pour ne pas blesser le lézard, ce dernier le regarda avec un petit air étrangement mignon, même pour un lézard. « Pardon… Mais à toi, elle ne te dira rien... »
Puis, il sauta par dessus le lit, et arriva dans la cuisine d’un air un peu en colère, quelques mèches de son peignage s’était rebellé. Arrachant sa cravate d’un air agacé, visiblement, il interrompit une dispute. Prenant un air autoritaire supérieur, il déclara : « C’est pas le moment de se disputer les enfants. La Conférence commence dans une heure et il faut se présenter une demi-heure avant pour vérifier nos badges. Ce sont des faux, bien évidemment. Le secret de la ville sera conservé. Ne faites pas cette tête. Y’a un buffet après. Ca nous permettra de visiter Washington, et j’apprendrais certainement des trucs sur la législation. Même si on est caché au reste du monde, on appartient quand même aux Etats-Unis. Qu’est ce qui y’a ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? »
Il s’était mis dans sa posture de Maire et avait parlé à Eulalie et Basile comme deux agents de mairies comme il les cotoyait habituellement. Visiblement, ils ne devaient pas avoir l’habitude, car leur regard était étrange… « Oui, je sais, pas de t-shirt ni de sweat à capuche. Aujourd’hui c’est le grand jeu. Va enfiler une robe, et toi, mets un costume. Sans vouloir vous donnez d’ordre ! C’est vraiment le bordel ici, je vais embaucher une femme de ménage. Celle de la Mairie demande des heures supplémentaires au black. On va la payer le double, parce que c’est la double merde ici. T’as vu la crasse sur le piano ? »
Et, très lentement, son doigt s’était dirigé vers le piano, où une couche de poussière était parfaitement visible. Mais il s’arrêta à temps, afin de ne pas le toucher. « Oops. Bref. J’fais ça pour toi. »
Il désigna Eulalie. « T’as besoin de vacances, et de shopping. Et aussi pour toi. »
Il désigna Basile, droit sur le coeur. « Toi aussi, t’as besoin de vacances. Je sais que là haut, c’est le bordel. Faut que tu t’aères mon pote. Et je fais ça aussi pour eux, parce que je suis un bon Maire. »
Et, avec toute la classe qu’il avait en magasin, il saisit sa cravate, activa son mutagène pour aller chercher un peu plus de ressource, et à la vitesse d’une fusée, fit un nœud papillon parfait. La cravate, c’était démodé. « Je suis comment ? »
Eulalie
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."
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"Pourquoi est-ce que tu le prends comme ça ?" lâchais-je dans un soupir appuyé rempli de consternation et d'offense, même.
Basile n'avait pas tardé à s'écarter de deux pas de moi à peine nous eut-il téléporté en plein milieu du salon de la colocation. Je croisais les bras en signe de contrariété tout en pivotant vers lui, le jugeant d'un regard irrité tout en haussant un sourcil réprobateur.
"Mais... Mais tu te rends pas compte ! C'est dégueulasse !" s'insurgea-t-il en grimaçant, ce qui me vexa profondément, alors qu'il secouait frénétiquement ses mains devant son visage. "C'est hors de question ! Je vais mettre un périmètre de sécurité en place même ! Tu m'approches plus à moins de deux mètres maintenant !"
J'ouvrais la bouche pour répliquer à l'instant même où Michel-Ange se présentait dans la cuisine, visiblement exaspéré par ce qu'il voyait et son expression étant bien différente de celle que j'avais l'habitude de le voir porter. Depuis qu'il était Maire, tout semblait être différent. Ce n'était pas une mauvaise chose, et j'imaginais que le fait qu'il soit avec Honey y était aussi pour quelque chose. Tant que ce qu'il faisait lui permettait de se sentir bien, ça ne me dérangeait pas. Même si là, il avait surtout l'air énervé. Et qu'est-ce que c'était que cette tenue ?
Sans aucune gêne, je le détaillais de haut en bas, mon incompréhension devant se lire aisément sur mon visage. Je me rappelais qu'il avait prévu de nous emmener quelque part, pour une sorte de réunion, je n'avais pas vraiment comprit et je n'avais pas demandé de détails non plus. Je ne voyais pas pourquoi il se mettait dans ce état, nous étions à peine en retard. Je n'étais pas réputée pour être ponctuelle de toute manière.
Je me crispais lorsqu'il s'approcha du piano et eut presque le réflexe de lancer une chaise dans sa direction, mais je me retenais tant bien que mal d'agir de façon aussi puérile. Ca aurait été prendre le risque que l'instrument soit abîmé en plus de cela. Je n'y pouvais rien si je le laissais à l'abandon en étant incapable de le toucher moi-même. Je me renfrognais face à cette attaque superficielle et détournais ma tête dans un geste plein d'arrogance. Je ne pouvais pas prétendre qu'une session de shopping et un buffet n'étaient pas des arguments qui me plaisaient cependant. Il savait exactement comment m'amadouer. Je le détestais pour ça.
"Waouh." articula simplement Basile qui, lui, était resté figé, la bouche ouverte, à regarder mon colocataire s'exprimer et parader.
Je levais presque les yeux au ciel face à tant d'admiration de sa part, même si au lieu de ça, un sourire s'était brièvement dessiné sur mes lèvres. Ils avaient chacun du charme à leur façon.
"T'es plus le même homme." continua-t-il en murmurant, une lueur émue dans son regard. "Je veux dire avant tu m'aurai crié dessus en disant que je te piquais ta meilleure pote et maintenant... regarde toi. C'est beau."
Le garde avait cette moue attendrie qui me faisait le dévisager, ma tête se penchant quelque peu sur le côté. Il avait quelque chose. Je ne l'avais jamais remarqué avant mais je le voyais plus clairement. En vérité, il me faisait parfois penser à Nolan et il arborait parfois même des expressions semblables. Par conséquent, si Nolan m'attirait sans que je n'arrive à l'expliquer, je pouvais en tirer la conclusion que Basile était susceptible de provoquer les mêmes émotions. Ce n'était pourtant pas le cas. Il ne s'agissait que d'un ami et jamais je n'avais ressenti l'envie de lui arracher ses vêtements. Comme si il lisait dans mes pensées, il se retourna brusquement vers moi, les sourcils froncés, et s'écarta davantage vers le canapé.
"Arrête de me dévorer des yeux sérieux, c'est gênant ! Si tu continues je te préviens, je viens pas avec vous et je vous met Rodolphe comme accompagnateur hein !"
Il se recroquevillait presque et il rougissait tellement que cela me faisait sourire. Cette réaction de ma part ne fit que grogner davantage de contrariété alors qu'il se déplaçait pour se cacher derrière Michel-Ange.
"Je sais pas ce qui lui prend, mec. Elle est trop bizarre. Encore plus que d'habitude. Elle voulait que je l'embrasse pour voir ce que ça fait. Je te jure elle doit être possédée ou sous filtre d'amour j'en sais rien..."
"Pas du tout. Je voulais un avis objectif." rétorquais-je en replaçant nonchalamment une mèche de cheveux derrière mon oreille. "Je n'ai pas énormément d'expérience. Et comme je te fais entièrement confiance et que je sais que tout est platonique entre nous, je pensais que tu pourrai me donner ton avis pour savoir si je me débrouille bien, même si je suis presque persuadée que c'est le cas. Je ne veux pas être une déception pour Nolan."
Je relevais la tête fièrement, les accusations du garde ne m'atteignant pas le moins du monde. Ce n'était pas comme si je désirais le violer, je n'étais pas folle non plus ! Je n'étais simplement pas à l'aise. Je voulais suivre mon instinct mais je me retrouvais toujours bloquée. Je n'étais cependant pas certaine de la marche à suivre ou de la méthode à appliquer et c'était bien pour cette raison que je n'avais jamais été très loin Nolan. J'affichais une moue perplexe à cette réflexion avant de hausser les épaules.
"Va donc mettre un costume. Ca t'ira bien." estimais-je avec une expression un brin malicieuse tout en secouant la tête face à son expression encore plus outrée. "Je vais me changer. Je vais faire vite. Promis, on ne serra pas en retard et je ne vous ferai pas honte, Monsieur le Maire."
J'esquissais un semblant de révérence extrêmement mal effectuée tout en m'éloignant pour passer la porte de ma chambre que je claquais derrière moi. C'était agaçant de ne pas être comprise par ses proches mais j'avais finis par en prendre l'habitude avec le temps, encore davantage avec les événements récents. Le seul qui ne me disait jamais rien de déplaisant était Godzilla Junior.
Je me retournais pour le chercher des yeux et me figeais en le voyant proche d'un tas de mes propres vêtements, visiblement abîmés ou au moins dérangés.
"Qu'est-ce qui s'est passé ?" l'interrogeais-je en tentant de contenir mon énervement naissant, tout en me rapprochant pour l'attraper et le déposer sur le lit.
Si j'en jugeais les dégâts causés, mon animal de compagnie ne pouvait pas en être à l'origine. L'odeur persistante près de l'armoire était davantage celle appartenant à un canidé que j'avais encore du mal à accepter. Il me fallait un temps d'adaptation. J'avais toujours des difficultés à m'adapter aux nombreux changements qui avaient eu lieu dans mon quotidien récemment.
Du bout des doigts, je soulevais l'un de mes hauts et, étant donné la bave qui s'y trouvait, il n'y avait aucun doute sur l'identité du coupable. Un grognement m'échappa tandis que je relâchais immédiatement le vêtement et fusillais la porte de ma chambre du regard. Michel-Ange couvrait son satané chiant, évidemment. Je serrais les poings et adressais un regard à Godzilla, qui me regardait avec tant d'innocence et... de vide, que cela suffit à me calmer l'espace de quelques secondes.
"Il est extrêmement mal élevé. Il faudrait l'emmener à Artémis pour le dresser..." supposais-je pour moi-même, avant de me rappeler que je ne voulais avoir à demander quoi que ce soit à aucune divinité. "Je vais installer un verrou, plutôt. Ce sera très bien. Et Michel-Ange me remboursera les dégâts."
Si cela pouvait en donner l'impression, je ne parlais pas tout de seule, puisque je communiquais avec mon reptile. J'étais intimement persuadée qu'il me comprenait et parfois, j'avais l'impression qu'il partageait ses pensées avec moi. Ou je me faisais probablement des idées.
Ce n'était pas le moment pour faire une scène, en tout les cas, puisque nous étions attendus. Si j'avais énormément de défaut, je tentais de mon mieux de ne pas faillir à mes promesses et, puisque cette "Conférence" était importante pour mon ami, je me devais d'être à la hauteur. Ou d'essayer, minimum. Je sortais plusieurs minutes plus tard de la chambre en finissant de zipper ma robe habilement, en finissant de nouer négligemment mes cheveux. J'aurai pu opter pour plus sophistiqué, mais cela m'aurait demandé un passage chez un coiffeur que je préférais éviter.
"Je suis prête." annonçais-je en passant mes mains sur les plis du bas de ma tenue. "Je te l'avais dis : ça te va bien."
Basile avait dû se changer en un claquement de doigt, puisque son armure avait laissé place à un costume - chose que je n'avais pas l'habitude de le voir porter. Ca le mettait en valeur. Il avait même opté pour une paire de lunettes inutiles qui lui donnait pourtant une apparence adorable. Je détournais les yeux en remarquant qu'il commençait de nouveau à se montrer embarrassé et courroucé pour me concentrer sur Michel-Ange.
"Vous êtes beaux tous les deux." affirmais-je afin de ne faire aucune sorte de favoritisme. "Je suis assez bien, moi aussi ? Ou c'est trop couvert ? Je peux encore me changer."
Je baissais les yeux pour m'examiner, me demandant si je n'aurai pas dû opter pour un décolleté plongeant afin de mettre mes "atouts" en valeur. L'ébauche d'une moue indécise se forma sur mon visage avant que je ne finisse par me convaincre de moi-même que j'avais fais le bon choix. C'était bien plus distingué de la sorte. Et ça n'enlevait rien à mon charme.
Je m'étais approchée de Michel-Ange - et Basile s'était reculé dans un réflexe - pour prendre les badges qu'il tenait dans sa main et les étudier brièvement.
"Attaché de presse ? Ca consiste en quoi ?" questionnais-je distraitement, ma tête se penchant légèrement. "Je dois attacher des gens ? Je dois prendre mes menottes ?"
J'en avais emprunté une nouvelle paire au poste de police, à défaut de retrouver celle que je n'avais jamais rendu en partant la première fois. Il y en avait toute une collection, je pouvais bien en garder pour mon usage personnel en dehors de mes heures de travail, même si elle ne m'avait jamais servi jusqu'ici. C'était simplement au cas-où.
"Pourquoi c'est lui l'agent de sécurité ? C'est parce que je n'ai pas la carrure habituelle, c'est ça ?"
J'étais bien plus forte que Basile même si personne ne pouvait le deviner au premier coup d'oeil. Je relevais les yeux, presque irritée de ne pas avoir le rôle de celui qui devait protéger, avant de me résigner.
"Tant qu'on peut boire du champagne et manger, ça me convient." finissais-je par conclure avec un léger sourire.
"Et on oublie pas. Périmètre de sécurité." jugea utile de repréciser Basile en posant une main sur l'épaule de Michel-Ange et en me désignant mon ami d'un signe de la tête précipité.
Très bien. Maintenant il ne voulait même plus que je le touche et pour la téléportation, je devais passer par un intermédiaire. Je soupirais avant d'attraper la main du maire dans la mienne et de la serrer modérément. Si jusque là tout se passait encore bien, le but à présent était de ne pas créer de problèmes. Je n'étais pas habituée à sortir de la ville et dernièrement, j'avais facilement tendance à faire des scènes. C'était sans doute pour ça que Basile était là aussi, pour me contenir au besoin. Sans vouloir m'approcher, ce serait une tâche difficile. Ca promettait d'être compliqué.
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Michel-Ange cligna des yeux. Elle avait essayé d’embrasser Basile. Réajustant son nœud papillon qui lui serrait un peu le cou, Michel-Ange fronça quelque peu les sourcils. Réellement surpris, il ouvrit la bouche puis la referma. Fronçant les sourcils, Michel-Ange leva une main, puis la rebaissa. En fait, il était indécis. Finalement, il déclara : « Mais… Mais… En fait, ça se fait pas ! Quand on a un petit ami, on embrasse pas les autres ! Surtout ses potes ! Basile a entièrement raison ! Est-ce que je t’ai embrassé moi ? Hein ? Non, je crois pas ! Alors ne refais, jamais, ça. C’est très mauvais, crois moi. »
Il avait déjà embrassé Figue, mais ne l’avait jamais dit à Eulalie. A l’époque, elle n’aurait pas compris, et si il lui avait dit aujourd’hui, elle ne comprendrait pas non plus. Ca avait été flou pour Michel-Ange aussi à l’époque. Quand elle partit pour la chambre, il entendit couiner. Aïe. Se tournant vers Basile, il remarqua que Lycos c’était immédiatement mis derrière lui. « Outch. Il va falloir qu’on le protège. Et que tu me protèges aussi... »
Puis, il se changea en un éclair. Applaudissant et toujours admiratif devant les démonstrations de force de Basile, Michel-Ange, des étoiles dans les yeux déclara : « J’ai eu raison de te mettre à la sécurité ! Ca te va trop bien mon vieux ! »
Et elle revint. Impérial, divinement sûre d’elle. Ce n’était plus la Eulalie qui piquait des coups de sang. Là, c’était pire. Son regard se porta sur tout le monde, y compris Lycos qui baissa les oreilles et le regard. Il fallait le défendre ! Croisant les bras, il répliqua : « Il n’est pas mal élevé. Il est juste vieux. Artémis ne fera rien du tout. C’est mon chien, c’est moi qui décide. D’ailleurs je sais même pas qui s’est. Je confie pas mes animaux aux gens que je connais pas. »
Marquant un temps de pause, il fixa Eulalie, puis, tendit son bras pour lui donner un Iphone X, équipé d’une caméra, d’un micro et d’un stabilisateur. Le déposant dans ses mains, il le regarda avec soin. « Attaché de presse, ça veut dire que tu suis en tant que communicante pour la Mairie. Tiens, je l’ai payé avec l’argent des citoyens. C’est le dernier modèle, le top du top. C’est assez instinctif, t’auras pas besoin de notice d’utilisation. Ne t’en sers pas pour taper les gens, ça coûte très cher. »
Hochant la tête, comme s’ils étaient deux personnes, il affirma plusieurs fois dans sa tête que effectivement, ça avait été une dépense colossale. Mais il fallait bien qu’il communique avec la Mairie. « T’es attaché de presse. Ca veut dire que tu vas me filmer pour la ville, me poser quelques questions si t’en a envie. On passera le film en boucle à la Mairie. Ca sera top. On verra que le Maire est prêt à tout, y compris se confronter au monde réel pour mieux répondre aux besoins de ces citoyens. Ca c’est la version proutprout du truc. La version officielle, c’est que j’ai vu que beaucoup de Maire y allait. Alors pourquoi pas moi hein ? C’est vrai, même si on est caché, je vaux autant que les autres… Ah, et pour la Sécurité, c’est comme ça. Moi aussi ça me rend malade et ça me dégoûte qu’au 21ème siècle, on met encore que des gros débiles costauds à la sécurité avec un zizi. Mais c’est comme ça. Le monde réel est ultra macho. Pardon Basile, j’disais pas ça pour toi. Toi t’es à part. T’es pas un gorille qu a rien dans la cervelle. Mais ça te correspondait mieux car tu... »
Il ouvrit la bouche, pour dire « Tu surveilles déjà Eulalie » mais il vit Basile le fusiller du regard et dire « NAN NAN NAN LE DIS PAS MEC » en hochant la tête de gauche à droite. « ...es taillé pour le rôle ! »
Levant le pouce, il lui fit un clin d’oeil pas discret. Tant pis, au moins, il ne l’avait pas dit. Et si il ne l’avait pas dit, il n’était pas coupable, c’était aussi simple que ça. Quand il prit la main d’Eulalie, Michel-Ange lu adressa un petit sourire gentil. Il aimait bien. En fait, il ressentait la même chose que quand il voyait ses frères. Portant ensuite son regard sur Basile, il prit la main du Garde, et… ZOOP. Ils disparurent. Réapparaissant dans une cabine de toilette, ils furent immédiatement collés tous les trois les uns contre les autres. « Put*** Basile ! T’es sérieux ! Et tu voulais un périmètre de sécurité ! T’as la tête dans les nichons d’Eulalie là ! »
Lui, était plus collé hanche contre hanche avec elle, et il sentait la tête de Basile dans son dos, qui grommela un truc qu’il ne comprit pas. Ouvrant la porte d’un geste sec pour se libérer de cette prison, son regard se porta immédiatement sur un homme qui était en train de se laver les mains. A travers la glace, il lui adressa un petit sourire pervers, puis, tout en se retournant, leur fit un sourire et un clin d’oeil désabusé. « Hé beh. On s’éclate bien à s’que j’vois. Joli minois. »
Michel-Ange se plaça instinctivement devant Eulalie pour pas qu’elle lui pète la tronche. On aurait pu croire qu’il l’a protéger. En fait non, il protégeait…. « Vous êtes le Maire de Boston ? »
Le Maire de Boston ricana et se dirigea vers la sortie. « Ouaip. Entre autre. Bon, je vous laisse, la conférence va commencé. Essayez de sortir discrètement quand même ! On est au Palais du Congré des Etats-Unis d’Amérique. »
Michel-Ange leva les sourcils, ça faisait quand même pompeux. Le laissant sortir, il se tourna vers Basile et Eulalie. « Bien, le plan est très simple, Eulalie,tu restes prêt de moi et tu me filmes en train de serrer des mains. Toi, Basile, faut que tu surveilles qu’Eulalie fait bien ça. Et surtout qu’on ne la drague pas. Non mais regarde ta robe sérieux, on voit tes seins ! C’est quoi ton problème en fait, t’es en manque ? J’avais pas fait gaffe ! »
C’était parti comme une balle de fusil. Le petit doigt de Michel-Ange lui dit qu’il n’était pas encore prêt d’aller dans la salle de conférence...
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Je tenais toujours le portable payé aux frais des habitants de la ville entre mes mains et je me répétais intérieurement qu'il n'était pas à moi pour m'empêcher de le briser en mille morceaux. Ce serait irrespectueux envers les citoyens qui avaient participé sans le savoir à son achat. Quelle idée lui était passé par la tête en me donnant un tel objet tout en sachant pertinemment que je n'étais pas une experte en terme de contrôle mental ? J'étais persuadée que c'était volontaire. Il voulait s'assurer que je reste calme en me mettant dans cette position. C'était mal me connaître.
"Oh la la... Oh la la..." marmonna sans aucune discrétion Basile alors qu'il replaçait ses lunettes sur son nez pour se donner contenance. "Ok tout va bien ! On va aller rejoindre les gens et oublier tout ça, d'accord ? Il pense pas ce qu'il dit ! C'est un farceur !"
"Il a peut-être raison." rétorquais-je immédiatement en braquant un regard incendiaire sur le garde.
Son sourire incertain s'effaça tout aussi rapidement qu'il était apparu tandis qu'il déglutissait difficilement. Il avait passé son bras autour des épaules de Michel-Ange pour le soutenir mais réalisant sans doute que leur alliance contre moi n'allait pas m'enthousiasmer, il préféra s'écarter très légèrement, tout en restant présent tel un bouclier prêt à sa placer en travers de mon chemin. Je le vis même jeter un coup d'oeil perplexe en direction de la porte qui permettait un accès vers l'extérieur. Il était hors de question qu'ils s'en tirent aussi facilement.
Rapidement, j'avais rangé le portable dans la poche de ma robe - qui était extrêmement pratique peu importe ce qu'en pensait mon colocataire - avant de me placer entre eux et leur seule issue de secours envisageable. Il leur restait bien évidemment la téléportation mais j'estimais que Basile ne serait pas assez lâche pour s'enfuir de la sorte.
"Je suis magnifique dans cette robe." affirmais-je avec une assurance démesurée, qui me permettait de faire abstraction au moins un instant de mon immense irritation. "Si tu trouves qu'on en voit trop, c'est parce que tu ne regardes que ça. C'est toi le pervers dans l'histoire."
"Mais non, mais non... Tu es sublime, comme toujours, il te taquine, ça s'arrête là..."
Je savais que Basile essayait juste d'atténuer la tension naissante et je trouvais admirables ses vaines tentatives pour me calmer. Je lui adressais le début d'un sourire avant de me remettre à le juger d'un regard tranchant.
"Si tu me trouves si sublime que ça, pourquoi tu ne veux pas de moi ?" répliquais-je sans attendre, d'un ton incisif plein d'exaspération. "Je sais. Parce que j'ai déjà quelqu'un. Il paraît. Et parce que ce serait tellement immonde ! Même si je suis comme ta soeur, l'inceste est courant dans la famille, non ?"
Je n'arrivais pas à l'imiter convenablement, mes intonations étant marquées par le sarcasme et l'agacement. Je n'avais même pas envie de Basile. En y réfléchissant, si je devais être honnête avec moi-même, j'en aurai certainement été dégoûtée plus que je ne pouvais l'imaginer. Ce n'était qu'un challenge que je me donnais sans aucune raison précise. Si ce n'est celle de chercher à flatter mon ego et ma confiance dont je peinais à conserver un niveau stable, dernièrement.
"Si quelqu'un veut me draguer, en quoi ça vous regarde ? Je suis assez grande pour décider toute seule qui mérite ou non de me faire des avances. Et vous deux, vous ne mériteriez rien de tout ça même si vous en vouliez." assurais-je en désignant - sans modestie - mon propre corps. "J'aurai dû amener mes menottes pour vous attacher à un radiateur et vous abandonner ici. Je sais que vous auriez pu vous libérer, mais ça m'aurait permit d'extérioriser."
Je grognais plus que je ne parlais distinctement à cet instant. Ma rage ne s'atténuait pas mais elle s'exprimait différemment, je n'avais pas envie de les dévisager ou de les frapper, simplement qu'ils s'en veuillent de me traiter comme une pauvre fille en manque. Même si je l'étais. Je le savais. J'en avais conscience. Pas forcément de la manière dont il l'exprimait, mais c'était un fait. Je faisais de mon mieux pour ne pas y penser. Et je n'allais certainement pas l'avouer. Ca leur ferait trop plaisir.
"Excuse-toi." murmura Basile en penchant sa tête vers Michel-Ange que je dévisageais, cette simple remarque me faisant lever les yeux au ciel.
"Je ne veux pas de ses excuses. Elles ne seront pas sincères."
Je me décalais enfin pour leur laisser le passage libre et reprenais rapidement le téléphone en ma possession d'une main, ouvrant l'application de l'appareil pour immortaliser cet instant.
"Le maire aux toilettes en bonne compagnie. Je la posterai sur internet, celle-là." affirmais-je en affichant mon plus adorable sourire - qui était tout aussi mesquin.
Sans attendre, je prenais les devants pour sortir de ses toilettes. Peu m'importait la discrétion, je n'étais pas du genre à me soucier de l'image que je pouvais renvoyer, ça se saurait si c'était le cas.
"Je n'aime pas recevoir des ordres. Je filmerai ce que je veux, quand je veux. Et si tu te mets à trop boire et que tu finis par danser sur une table, ça finira par être rendu public." l'avertis-je avec nonchalance, ne sachant même pas à quoi devait ressembler une conférence de Maires.
J'avais déjà assisté à un séminaire. Ce n'était pas le même domaine, ce n'était pas le même endroit, mais c'était guindé comme événement, aussi. Des perturbations pouvaient cependant toujours survenir. Je semblais avoir un don pour les attirer. Ou les provoquer.
"Hum... du coup je dois quand même la surveiller ?" demanda Basile, incertain, en restant à côté de Michel-Ange. "Je peux peut-être voler un manteau quelque part pour la couvrir. C'est dans mes cordes."
"Arrêtez de vouloir me rendre moins sexy. C'est impossible." ripostais-je dans un soupir. "Et si tu essayes de cacher quoi que ce soit, j'enlève tout."
Il fallait que je fasse preuve d'arrogance concernant ce point. Si j'étais remplie de doutes concernant plusieurs points de ma personnalité, je n'en avais aucun au sujet de mon physique.
"Je suis pas certain que l'exhibitionnisme se soit conseillé au Capitole des États-Unis. Faut garder une certaine classe."
"Et est-ce que je peux manger autant de petits fours que je veux au moins ?" interrogeais-je sans véritablement attendre d'autorisation, en commençant distraitement à filmer toutes les personnes que nous étions en train de croiser dans le couloir. "Pour combler le manque, c'est le minimum. Sinon je trouve quelqu'un avec qui m'enfermer dans les toilettes. Le maire de Boston serait intéressé j'en suis sûre."
Je n'allais pas faciliter l'enchaînement de leur journée. Faire usage de la menace, enchaîner les allusions si je n'avais pas ce que je désirais, ou simplement me montrer plus insupportable que d'habitude étaient des objectifs que je pouvais atteindre. Ce n'était pas très fair-play, mais si je me retenais avec Nolan de ne pas faire de scènes inutilement afin de me défouler, je n'allais pas me priver aujourd'hui.
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Michel-Ange desserra son nœud papillon. Il commençait à avoir chaud, à cause de la situation. Clignant plusieurs fois des yeux comme un benêt, ses derniers allèrent alternativement de Basile à Eulalie, alternativement. Oui. C’était un pervers. Un pervers, ça le restait toute sa vie. Sortant sa pochette de son costume, il s’épongea le front. « Ouais. J’regarde que ça. P’t’être parce qu’en fait, je suis un juste un gars normal. Comme la majorité des gens présents ici. Donc oui, on va voir que ça, et oui, tu vas te faire draguer, et oui, c’est pas bon pour toi. T’as beau jouer les gros, bras, faire la plus belle. T’es aussi forte que t’es fragile à l’intérieur. Excuse moi de m’inquiéter pour toi, et de vouloir te protéger comme le font les meilleurs amis. »
C’était parti comme une balle de fusil. Cette conversation devait avoir lieu depuis longtemps et elle avait eu lieu dans l’endroit le plus improbable. Pointant Basile du doigt d’un air accusateur, puis Eulalie, Michel-Ange déclara sans appel. « Tout le monde a eu ce qu’il voulait. Toi, j’ai fait des excuses à Eulalie, et toi, je t’ai prouvé mon amour fraternelle, qui est inconditionnelle et sans passion. Tu devrais en être fière. Si on me demande de choisir au bord d’une falaise entre toi ou un de mes frères, je pourrai pas choisir tu vois. T’es rentré dans le dilemme du tramway à mes yeux. Félicitations. »
POW POW POOOOW ! Les émotions dans la tête de Michel-Ange jetèrent toutes un micro au sol comme les chanteurs de RAP qui posent une énorme Punchline. Lui, applaudit pour lui même afin de se donner contenance. Mais Eulalie ne choisit pas ce terrain là. Elle repartit sur la supposition de s’enfermer avec quelqu’un dans les toilettes. A la surprise générale, et même celle de Michel-Ange, les mots qui suivirent sonnèrent comme une bombe. « Qu’est ce qui va pas en ce moment ? Tu peux me dire ? T’as envie de te détruire le coeur en fait ? De te laisser aller avec quelqu’un pour une nuit, pour quelques minutes ? Vas-y. Seulement, faudra pas venir pleurer sur mon épaule. Finalement, t’es comme Mary. »
Les joues rosies par la colère, Michel-Ange sortit des toilettes en poussant la porte battante. Un homme en costume, certainement un agent de sécurité pour un Maire important manqua de la prendre en pleine tête. Ce dernier, prenant certainement ça pour un « affront » ou une « attitude suspecte » tendit sa main pour lui saisir l’épaule. En fait, c’était juste pour montrer qu’il était lus grand, plus fort et plus musclé que Michel-Ange. « Ca t’amuse petit ? »
Quand sa main se posa sur son épaule, un éclair orange passa dans les yeux de Michel-Ange. Il sentit la poigne de l’homme se refermer sur son précieux costume avec pour but de lui faire une prise à base de textile. Il connaissait cette technique, pour l’avoir apprise avec Maître Splinter. Il sentit la main du videur se contracteur, pour tendre ses vêtements afin de devenir une poupée de chiffon pour lui. Mais la main droite de Michel-Ange se referma sur son poignée, et il serra tellement fort que l’homme lâcha aussitôt, le regard surpris par tant de force, sur quelqu’un d’aussi petit. « Ouais ça m’amuse le débile. »
Ignorant l’homme en train de se masser le poignée, Michel-Ange perça la foule des gens présents. Ils étaient tous bien habillés, en smoking ou en robe de soirée. Tout le monde avait les même badges que Donatello lui avait fabriqué. Il ne put s’empêcher de sourire devant tant de perfection de la part de son frère. Perçant la foule pour essayer de mettre le plus de distance possible entre lui et Eulalie, Michel-Ange s’excusa gentiment à de multiple reprises. « Pardon, excusez moi. Pardon. Pardon... »
Finalement, il arriva à côté de la scène. Loin du buffet. Un homme habillé en Spirou vint lui tendre une coupe de champagne. « Champagne Monsieur ? » « Volontiers ! »
Il avait appris ça avec Deborah. Levant le nez d’un air proutprout, il se saisit de la coupe de champagne et remercia le serveur. Visiblement, cela eut l’effet escompté car le majordome lui sourit et s’en alla. Buvant quelques gorgées de champagne, il décida de se fondre dans une conversation. C’était trois hommes, habillés avec des smokings assez chic, qui semblait ricaner aux propos du premier. « Franchement, Monsieur Donovan, qu’est ce qu’on s’en moque, que les Tortues du Pacifique mange notre plastique et en meurt hein ? Du moment que ces imbéciles consomment. Achètent et nous enrichissent. Ils se plaignent de la condition animale, sans se rendre compte de leur propre condition d’esclave moderne. C’est parfait non ? Qu’il continue ! A eux ! »
Il leva sa coupe de champagne. Les deux ricanèrent à son air arrogant et pompeux. Michel-Ange, lui, le foudroya du regard et lut son étiquette. Un lobbyiste. Il allait se le faire. Vidant sa coupe d’un trait, il s’avança dans leur petit cercle et les regarda en ricanant faussement. Il se tourna ensuite vers Michel-Ange et déclara d’un ton curieux en fixant le Maire fictif de Flowertown. « Et vous, Monsieur Mayweather, vous en pensez quoi ? »
Michel-Ange posa sur la table la coupe de champagne d’un air si sec que cette dernière se fendit dans une note de cristal. « A quoi bon se soucier d’une pauvre espèce qui a du mal à pondre des œufs ? C’est vrai. Vous avez raison là dessus. Mais vous avez oublier leur capacité d’adaptation. En fait, vous êtes jaloux. Elles ont côtoyé les dinosaures, surmonté toutes les catastrophes climatiques. Et elle s’adapteront. Quand votre cadavre en putréfaction se sera décomposé, et que votre liquide corporelle aura coulée dans la rivière pour rejoindre la mer, il ira rejoindre leurs urines. Vous serez mort, elles seront encore bien vivante. »
Les trois se figèrent devant un langage aussi grossier et dur, dit sur le ton de la conversation, et avec le même accent pompeux. Michel-Ange poursuivit, remerciant finalement Eulalie de l’avoir énervé.
« Alors qu’est-ce que j’en pense ? J’vais attendre une meilleure compagnie. J’me dis, putain je ferai peut-être aussi bien de descendre mon pote, prendre son job, le filer à son pire ennemi, faire monter les prix, bombarder, tuer des bébés tortues, fumer de l’herbe, m’engager dans la garde nationale. Et puis j’serai peut-être élu Président ? »
Et, il leur adressa un clin d’oeil alors que ces derniers ouvrirent la bouche de stupéfaction. C’est à ce moment précis qu’une main qu’il connaissait par coeur se posa sur son épaule.
Eulalie
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."
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Or is it still formin' ? Has it started to torture you ?
J'avais senti la main de Basile attraper mon bras avant que j'ai pu avoir le temps de suivre Michel-Ange lorsqu'il s'était éloigné suite ses paroles assassines. Pendant une fraction de seconde, j'avais hésité à le repousser, à le plaquer contre le mur et à lui faire comprendre qu'il n'avait pas ainsi le droit de me contenir. Mais si je ressentais cette rage persistante qui faisait trembler mon corps entier, je n'ignorais pas toute la peine qui l'accompagnait et qui me figeait sur place.
"Tu veux aller prendre l'air ?" entendis-je Basile questionner, son ton plein de compassion et d'anxiété.
Je secouais simplement la tête de gauche à droite tandis que ma cage thoracique menaçait d'exploser. J'étais énervée que mon meilleur ami puisse se permettre de tels propos. Je ne comprenais pas ce qui l'avait poussé à me juger de la sorte. Il était toujours plus ou moins virulent et je l'acceptais, je l'appréciais même pour ça, mais...
"Tu sais qu'il le pense pas. Il est en colère aussi. Faut dire que depuis un moment t'es un peu..."
"Ingérable. Je sais." poursuivais-je à sa place d'un ton incisif, la gorge nouée. "Je l'ai traité de pervers. Il me compare à cette folle qui l'a rendu dépressif. C'est naturel. C'est un mécanisme de défense. Et c'est logique, je le mérite, je suppose."
Ce n'était pas pour ça que je ne lui en voulais pas, tout comme il devait s'être enfui parce que ma proximité décuplait son énervement. Ou parce qu'il craignait que je lui témoigne à quel point mes nerfs étaient à vif dernièrement, c'était une possibilité.
"Je ne ressemble pas à une catin ?" souhaitais-je affirmer, en le prononçant pourtant sur le ton de l'interrogation, en levant un sourcil en direction de Basile.
"Quoi ?" s'étrangla-t-il presque en secouant ses mains devant lui, sur la défensive. "Bien sûr que non ! Je suis plutôt même... surpris parce que t'as déjà porté plus... court... Non pas que je regarde hein !"
Il était sincère. Je le savais. Il ne luttait pas pour ne pas me dévisager, il n'avait pas ce genre de pensées à mon égard et j'eus presque envie de l'en remercier, là, maintenant, sauf qu'il n'aurait absolument pas comprit pourquoi je le ferai. Ce n'était pas grand chose, mais j'appréciais cette façon qu'il avait de tenter de ne pas me froisser tout en ne manquant jamais de sincérité. Je m'en voulais un peu de l'entraîner dans tout ça, de le perturber par mon comportement, de ne pas pouvoir m'empêcher d'être agressive ou irréfléchie. C'était la même chose avec Michel-Ange. Je soupirais et retenais à peine un grognement rageur tout en rangeant le portable dans l'une des poches de ma robe.
"On ne doit pas le laisser seul. Il va faire n'importe quoi." marmonnais-je en replaçant une mèche rousse derrière mon oreille.
Je ne l'attendais pas pour rejoindre la foule, réalisant immédiatement que la plupart des personnes présentes ici allaient m'insupporter. Je n'allais pas avoir de mal à le retrouver même si les invités étaient nombreux. Il ne pourrait pas m'échapper. Le penser de la sorte me fit esquisser le début d'un sourire. Ce n'était pas comme si j'allais lui faire du mal en le retrouvant, ce n'était pas mon intention, même si il aurait clairement mérité que je le mette à terre simplement pour lui faire payer son manque de respect. Il ne s'agissait pas de l'endroit idéal pour faire une scène, cela dit. J'avais acquis certaines manières avec le temps, même si je devais contenir la plupart des mes instincts pour me mêler aux autres sans m'emporter.
J'avais attrapé une coupe de champagne sur un plateau qui passait, sans demander l'autorisation ni remercier le serveur, la vidant d'un trait avant de l'abandonner près du buffet. Ne pas être sensible aux effets de l'alcool était quelque chose que je regrettais parfois et, en voyant l'expression de Basile qui restait près de moi, sa propre flûte en main, je devinais que lui aussi devait parfois se demander ce que cela aurait pu lui faire.
"Il faudrait que tu ailles à Magrathea un jour." supposais-je avec une moue en ouvrant grand les yeux lorsque je réalisais ce que je venais de dire. "Je veux dire... Ce n'est pas un endroit que je recommande, loin de là, mais j'imagine que tu pourrai t'y amuser."
Je haussais les épaules en détournant mes yeux de lui, consciente que je me contredisais. Plusieurs mois plus tôt je n'aurai jamais imaginé lier cette planète extra-terrestre à de l'amusement, et aujourd'hui encore je n'étais pas certaine que cette combinaison soit appropriée. Mais avec du recul, malgré la plus ou moins mauvaise expérience qu'avait été la cohabitation avec la pieuvre et les trop nombreux souvenirs liés à Balthazar que cela ravivait, j'admettais que Magrathéa pouvait être un endroit de distraction, dans une certaine mesure. Et Basile aurait mérité de prendre du recul avec tout ce qui se passait à Olympe. Tout le monde le méritait, en vérité.
Je m'écartais de mes pensées trop embrouillées qui ne faisait que me mettre de mauvaise humeur en remarquant Michel-Ange entouré de trois autres personnes, à priori en grande discussion. Je pouvais capter toute leur conversation mais cette dernière ne m'intéressait pas, alors que mes talons claquaient contre le sol à mesure que je me rapprochais. Presque dans un réflexe, cependant, j'avais ressorti le portable pour filmer ce qui se passait. C'était un réflexe. C'était mon rôle, après tout.
Je sentais l'aura de Basile, prêt à intervenir, tandis que tout ce à quoi je prêtais attention était les regards portés sur mon meilleur ami. Je fronçais les sourcils sans parvenir à cerner les individus qui l'entouraient. Ils n'avaient pas l'air mal intentionnés, juste stupides et hébétés. Qu'est-ce qu'ils avaient à le dévisager comme ça ? Ils étaient en train de le juger et de le prendre de haut. Ma main libre se serra à cette pensée mais je la détendais avant de la poser sur l'épaule de Michel-Ange, mes yeux fusillant les autres sur place au moment où je cessais l'enregistrement.
J'ouvrais la bouche, sans trop savoir ce que j'allais pouvoir dire, mais fut prise de court par l'intervention de Basile qui se mit à applaudir dans les mots en laissant résonner un des rires les plus faux que j'ai jamais entendu.
"Ahahahah !" s'esclaffait-il tandis qu'une pointe d'anxiété était toujours visible derrière la gaieté forcée de son regard brillant. "Magnifique adaptation de Will Hunting, Monsieur Mayweather !"
Je l'interrogeais silencieusement en tournant ma tête dans sa direction, tandis que ma main avait quitté l'épaule de Michel-Ange mais que je restais près de lui en la posant près de son coude.
"C'est plaisant de voir que certains des représentants de l'autorité ont de telles références, je suis complètement admiratif."
N'était-il pas supposé être un simple garde ? Pouvait-il se permettre de faire de tels compliments ? Bien entendu que oui, ce n'était pas son statut qui devait définir ce qu'il avait le droit de faire, mais je ne savais pas comment le prendrait les autres.
"En effet ! C'est... c'est... admirable." tenta d'ajouter l'un d'eux dans un léger rire crispé et indécis.
J'étais dans une posture défensive, ne lâchant pas l'homme tortue en étant prêt à frapper le premier qui oserait lui faire le moindre reproche. Le langage corporel que ces hommes adoptaient m'irritait sans que je ne puisse le retenir.
"Je vais tout mettre sur YouTube. On fera plein de vues et tout le monde trouvera que tu es un maire épatant." enchérissais-je alors en arborant mon sourire le plus crédule en m'adressant à Michel-Ange, avant de pivoter vers les autres. "Et je ne doute pas que vos esclaves modernes revoteront pour vous aussi une fois qu'ils auront entendu tout le bien que vous pensez d'eux."
Je n'avais pas longtemps gardé mon expression aimable, me montrant davantage dédaigneuse et exaspérée en ne leur laissant pas le temps de répliquer avant d'attraper la main de mon ami et de l'écarter de ces gens.
"Tu ne devrais pas perdre ton temps à discuter avec ces idiots."
Je le pensais vraiment, tout en considérant qu'il avait eu raison de s'immiscer dans leur conversation pour les remettre à leur place. Basile s'attarda un peu plus, faisant preuve de politesse, avant de revenir vers nous en tirant du doigt sur le col de sa chemise. Je devinais qu'il avait craint une réaction excessive de ma part et j'en souriais presque. C'était touchant de voir à quel point il pouvait rapidement s'inquiéter d'un rien.
"Je ne veux que ton bien. Je ne sais pas pourquoi tu as parlé de tramway, mais je sais que je ne te jetterai pas d'une falaise non plus." poursuivais-je en nous entraînant vers le buffet, cherchant des yeux la présence d'en-cas sucrés sans en trouver aucun. "Je ne suis pas comme cette... cette femme qui voulait te briser le coeur. Je ne veux briser le coeur de personne. Je ne suis pas comme ça."
J'essayais de m'en convaincre, en tout cas. C'était bien ce qui me retenait d'aller arracher la tête d'Elliot tant qu'il en était encore temps, à vrai dire. Parce qu'il avait une famille pour qui il comptait, un nombre incalculable de personnes prêts à le défendre même si il allait devenir le mal incarné, et que je ne pouvais agir sans réfléchir quand tant de personnes pouvaient en être touchées.
"Pourquoi est-ce qu'il n'y a jamais de gâteaux dans des réceptions comme celle-là ?" me plaignais-je en affichant une moue déçue, tout en levant le bras pour attirer un serveur.
Je lâchais mon ami pour attraper deux coupes, dont une que je lui tendis en l'incitant d'un geste de la tête à la boire.
"Si nous n'étions pas en public, je t'aurai tapé dessus pour extérioriser." avouais-je sans la moindre honte. "Je ne suis pas douée pour parler. Pas en ce moment."
Je l'admettais avant de boire une gorgée du champagne au goût légèrement sucré. Je me pinçais les lèvres et soupirais - une nouvelle fois - avant de baisser mes yeux vers mes talons.
"Je pensais que ce serait moins compliqué que ça mais... Il s'est passé trop de choses et pas seulement dans ce qui me sert de famille. J'ai juste du mal à tout gérer. Je te demande pardon."
Je devais mettre ma fierté de côté pour l'admettre de la sorte, mais je savais que je pouvais le lui dire sans qu'il ne se moque de moi. Basile s'était reculé de quelques pas en nous jetant toujours quelques coups d'oeil, comme pour nous laisser un peu d'intimité. Je savais qu'il pouvait tout entendre malgré la distance mais il avait la décence de faire comme si ce n'était pas le cas.
"Je ne veux pas penser à ça maintenant. Tu dois aller serrer des mains et je dois prendre des photos, non ?" ajoutais-je en me raclant la gorge. "On aura tout le temps un autre jour d'aborder ma difficulté à me contenir et ma tendance à faire n'importe quoi pour tenter d'oublier que ma vie est catastrophique. Promis, je ne vais m'enfermer avec personne dans les toilettes, sauf Basile si il me cherche trop et ce sera simplement pour l'embêter."
Je ponctuais ma phrase d'un sourire léger mais sincère, cette fois, alors que j'espérais qu'il ne m'en voudrait pas trop longtemps. Je n'étais pas dupe : en plusieurs heures, il était fort possible que je dérape de nouveau ou qu'une simple réflexion entraîne une nouvelle dispute. C'était l'un des moteurs de notre amitié après tout, même si tout se finissait toujours bien... je crois.
"Pourquoi tu n'es pas venu avec Honey ?" l'interrogeais-je alors, cette question ne m'effleurant que maintenant que mon esprit agité avait retrouvé un tant soit peu de calme. "Tout va bien avec elle ? Tu vas bien ?"
Depuis quand est-ce que je ne lui avais pas demandé ? Longtemps. Même maintenant que j'avais rencontré la jeune femme - et d'ailleurs, une autre dispute avait eu lieu ce jour-là - je ne l'avais pas particulièrement interrogé à ce sujet. Ou à propos de quoi que ce soit d'autre. J'étais une abominable amie égoïste depuis janvier. Parfois je me demandais même comment il pouvait encore bien vouloir de ma compagnie.
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Michel-Ange Turtles*
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Au moment où Eulalie arriva, Michel-Ange eut un sourire intérieure. Elle était venue, et vite. Elle ne lui en voulait visiblement pas outre mesure. Levant la main, dans un mouvement sec, sa main heurta celle de Basile pour lui taper dedans avec une synchronisation parfaite. Oui, ils avaient répétés. « Bam bam bammmm ! »
Mettant son poing contre sa poitrine comme un ado en signe de puissance, il hésita à beugler FORCE ET HONNEUR au milieu de la foule de Maire, mais se retint. Bienséance oblige. Eulalie l’écarta, après avoir filmé la scène. Michel-Ange crut entendre un « communiste ! » fusé. Mais il n’y prêta aucune attention. Non seulement il était dans le cadre légal et la posture de Maire, mais en plus, il s’amusait. Quand elle parla de tramway et de falaise, Michel-Ange se mit à rire. Saisissant deux petits fours, les yeux rieurs, il répliqua : « Métaphore. Prendre une image pour aider à mieux visualiser une situation. Je désire autant manger ce petit four que d’être dans le lit avec Honey. »
Il mangea le petit four avec un sourire niais, satisfait et un peu pervers, d’une profonde affection. « Pourtant, je n’ai pas manger Honey, et je ne vais pas copuler avec le petit four ! »
Riant à nouveau, Michel-Ange prit une coupe, qu’il porta à ses lèvres d’un air dandy en essayant de copier un de ses voisins qui le faisait plutôt bien. Tout en regardant la dites personne faire, il poursuivit : « Le dilemme du Tramway. C’est, comme la falaise. Si un jour tu dois choisir entre plusieurs personnes à sauver, tout en sachant que tu ne peux pas sauver tout le monde, qui prendrais-tu ? Tu dois choisir le bon rail. C’était ça que ça voulait dire. Juste que je suis prêt à tout pour toi. Y compris les choses les plus dangereuses, stupides ; ou encore irréelles. »
Et, ayant gagner en confiance avec son discours de Will Hunting et le check de Basile, il lui adressa un clin d’oeil par dessus sa coupe de champagne. « Evidemment que tu n’es pas comme cette femme. Je m’excuse, j’étais en colère. Je suis juste inquiet pour toi. »
Ses sourcils s’étaient froncés, et on pouvait voir qu’une petite ride du lion était apparu depuis quelques temps. Le soucis de la Mairie, disait Honey. Peut être. Terminant sa coupe d’un trait, les joues un peu rosée, il attrapa celle qu’Eulalie lui tenait. Il savait qu’elle voulait le faire boire. Mais c’était pas bien. C’était le mal même. Mais avec elle et Basile, il ne risquait rien. Pas même le ridicule. Saisissant la coupe, il la porta à ses lèvres et les pinça comme un dandy proutproute. « Excellent cette petite blague sur le fait de se chamailler, Eulalie l’attachée de presse ! »
Et, regardant comme faisait les autres, il but une coupe de champagne d’un air supérieur. Ca sonnait faux, parce que ça n’était pas dans sa Nature. Cependant, c’était assez drôle à regarder. Quand elle s’excusa elle aussi, Michel-Ange fronça encore les sourcils et son sourire disparut. Un air sérieux repassa sur son visage. Finalement, cette dispute et son attitude n’était simplement qu’un appel à l’aide. Il se mordit l’intérieur de la lèvre de ne pas l’avoir remarquer. L’écoutant avec attention, il ne la coupa plus et porta plusieurs fois la coupe de champagne à ses lèvres en faisant des grimaces sur certaines paroles, signe qu’il n’était pas profondément d’accord sur tout. « Oui, tout va bien avec elle, et oui je vais bien... »
Plissant des yeux, son regard exprimait une intense réflexion. C’était pour ça qu’il avait répondu sobrement. En réalité, c’était lui qui s’était désintéressée de la vie d’Eulalie pour vivre la sienne avec Honey. C’était forcément ça. Et c’était aussi pour ça qu’elle était en traib de péter les plombs. Légèrement. Tournant son regard vers Basile, il comprit désormais pourquoi il était si inquiet et leur jetait des regards suspicieux. Levant un pouce et lui faisant un clin d’oeil, il lui signala que tout allait bien se passer. Son regard se porta sur Eulalie et il la pointa avec sa coupe vide. « Et je vois le problème. Tu as des soucis en ce moment. Et tu n’es pas venue m’en parler parce que tu penses que je suis en train de vivre quelque chose d’important. Et moi, j’ai la tête dans le guidon de l’amour. Et j’ai rien vu. J’ai même pas vu que tu n’allais pas. Excuse moi. »
Avec la tendresse d’un frère, il lui passa une main contre ses cheveux, puis lui mit une tape sur l’épaule assez virile. C’était un des gestes qu’il affectionnait le plus pour Eulalie. De la tendresse, et un peu de violence. « Et si, pour une fois tu écoutais ce que je vais te dire… »
Prenant soin de choisir ses mots, il attendit quelques secondes, afin que les personnes autour s’en aille. S’approchant d’elle, il murmura juste assez bas pour que son ouïe d’Amazone puisse entendre. « Tu n’es pas seule. Tu ne l’as jamais été Eulalie. Ce n’est pas parce que tu es… Un peu particulière, que tu n’as pas le droit d’avoir des faiblesses. Tu as le droit d’avoir des moments de doutes, tu as le droit d’avoir des mauvaises passes. Ca prouve que tu es comme les autres, et que tu fais parti de la meute ça… C’est drôle, parce que tu détestes, chez toi, ce que je trouve de plus beau. Ta fragilité. »
Une coupe de champagne de plus, Michel-Ange la fixa dans les yeux par dessus son verre.
« Ta vie n’est pas catastrophique, elle est juste vivante. Quand tu es au plus bas, tu ne peux pas aller plus loin, et tu vas forcément remonté. Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille. Il faut juste du Temps, pour que ça s’améliore, croit moi. Je suis plus vieux que toi ! L’expérience… »
Lui prenant l’épaule, Michel-Ange lui serra, et se prêta à légèrement sourire en coin. « Tu n’as jamais été seule à partir du moment où tu es rentré dans l’appartement, avec Figue. Ne l’oublie pas ça. Et quand je suis un mauvais ami, comme je l’ai été en me concentrant que sur Honey, tu as le droit de le dire. Tes soucis de famille, je sais que tu sais les gérer. Tu es née avec… Mais c’est pas le plus dur je me trompe ? C’est… Balthazar ? »
Eulalie
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Tout comme moi, il s'était détendu. Je le savais puisqu'il avait prit le temps de m'expliquer cette "métaphore" concernant le tramway dont il avait parlé et je voyais à présent où il avait voulu en venir. Ce n'était pas rare qu'il me fasse des déclarations d'amitié suite à nos conflits puisque ces derniers étant nombreux, il en était de même pour les témoignages d'affection divers. Je ne pouvais qu'afficher un sourire indécis en contenant mon émotion. Il savait que j'aurai fait n'importe quoi pour lui également, quitte à agir comme la personne la plus idiote vivant sur cette planète. J'aurai pu torturer tous les Maires de cette salle qui prendrait le risque de le critiquer ou de le regarder de travers après tout.
"Tu t'excuses alors que tu n'y es pour rien. Je ne te mérite vraiment pas." articulais-je dans un soupir en vidant le reste de contenu de ma coupe de champagne.
Mes doigts s'agitaient autour alors que je la faisais tourner pour m'occuper. Je n'étais pas très douée pour rester en place sans rien faire d'autre que parler. J'étais plus à l'aise dans l'agitation, ça me correspondait davantage. Je jetais des regards tout autour de moi pour me distraire, le léger coup qu'il porta à mon épaule ayant le mérite de m'arracher un sourire presque amusé, cette fois.
Ce dernier s'effaça petit à petit alors que je l'écoutais parler en portant mon regard tout autour de moi, m'attardant sur Basile qui commençait à discuter avec une femme d'un âge avancé qui l'avait abordé, avec patience et gentillesse, comme il le faisait toujours. C'est ainsi que je me devais de réagir aussi, même si l'évocation de Balthazar suffisait à tendre tous mes muscles à l'extrême.
"J'ai dis qu'on pourrait en parler plus tard." me plaignais-je en serrant davantage ma main autour de mon verre, sans irritation cependant, juste un certain accablement. "Il n'y a pas grand chose à dire de toute façon. Ce serait une perte de temps."
Je n'appréciais pas qu'il fasse mention de cette "fragilité" dont j'étais dotée - tout en sachant qu'il avait raison à ce sujet. Etre une créature ne me protégeait pas de tout, je l'avais compris depuis longtemps, mais ce n'était pas pour autant que je l'acceptais.
"Tu crois que je suis au plus bas ?" l'interrogeais-je pourtant en évitant toujours son regard. "C'est ce que je pensais quand j'ai rencontré le clown, puis quand j'ai appris pour les amazones, quand Figue est partie et ensuite avec la pieuvre... et le reste. Alors maintenant, je me dis que ça peut toujours être pire, comme ça je ne suis plus prise de court."
Je soupirais bruyamment en me résignant à poser ma coupe sur le buffet derrière nous avant d'esquisser une pâle ébauche de sourire. J'avais conscience d'avoir une vision pessimiste des choses tandis que mon meilleur ami optait pour une approche bien plus appréciable à laquelle j'aurai aimé croire, à vrai dire.
"Même si il m'arrive des choses formidables aussi. Evidemment. Comme toi." précisais-je d'un ton plus calme en tournant ma tête vers lui. "Tu n'es pas un mauvais ami, loin de là. Ne pense jamais ça."
Je ne lui en donnais pas le droit. Il était l'une des rares personnes à qui je ne pouvais rien reprocher de concret, puisque même si il se montrait parfois vexant, ce n'était jamais dans l'intention de réellement me blesser. Il ne faisait pas semblant avec moi. Je ne pouvais que l'en remercier.
"Et ce ne serait pas juste de ma part d'être jalouse de l'attention que tu portes à Honey alors que je suis très contente pour vous deux. Tu l'aimes vraiment, n'est-ce pas ?"
J'avais cru voir à quel point il tenait l'un à l'autre en passant seulement quelques minutes dans la même pièce qu'eux. C'était quelque chose qui se voyait, qui se ressentait, qui ne s'expliquait pas réellement. Je ne me posais pas la question de savoir pourquoi ou comment, tout ce qui comptait étant ce qu'il ressentait. Si il m'arrivait de l'énerver, de l'agacer ou de le provoquer, ça ne m'empêchait pas de ne vouloir que le voir heureux.
Je m'étais rapprochée sans vraiment le réaliser, sondant les expressions de son visage tandis que le mien laissait transparaître plus de tristesse que je ne l'aurai souhaité.
"Tu as de la chance. D'être tombé amoureux d'une personne qui t'aime aussi." admis-je en me pinçant les lèvres. "Ne la laisse jamais partir."
J'avais parlé plus bas avant de secouer la tête et, pour me donner une nouvelle contenance, ma main était venu frapper le haut de son épaule. J'affichais un sourire que je rendais le plus convaincant possible, estimant que je venais de répondre à sa question sans le dire clairement, puisque je ne pouvais pas admettre l'évidence de mes sentiments toujours présents. Je faisais de mon mieux depuis des mois pour les étouffer, les annihiler ou au moins les oublier, je n'allais pas tout faire ressortir maintenant. J'étais sûre que je me mettrais à pleurer si je venais à trop parler.
Je m'étais écartée pour me diriger vers le buffet et avait attrapé plusieurs petits fours pour les avaler en vitesse. C'était une façon comme une autre de mettre fin à cette conversation ou de montrer que je ne voulais pas la poursuivre.
"Il faudra que j'invite Nolan à une soirée films à l'appartement. Il est très gentil. Tu l'adorera." lançais-je en revenant à sa hauteur, un toast encore dans ma main.
Il ne lui reprocherait pas sa méchanceté, sa froideur ou la manière dont il me faisait souffrir, puisque Nolan n'avait rien à se reprocher à tout ces niveaux. J'étais en train de me maudire intérieurement de ne pouvoir m'empêcher de faire de telles comparaisons lorsque Basile se rapprocha de nous, le regard nerveux et le sourire indécis, en se raclant la gorge pour faire remarquer sa présence. Je fronçais les sourcils en le dévisageant, avant de poser mon regard sur la femme qui restait souriante à ses côtés.
"Euh... Monsieur Mayweather, je vous présente Madame Durkan, la maire de Seattle." énonça-t-il d'une voix presque solennelle, se pliant à son rôle.
"Enchantée, c'est un plaisir de vous rencontrer." enchaîna-t-elle avec gentillesse en venant serrer la main libre de Michel-Ange tandis que je suivais le spectacle des yeux.
"Je n'ai pas filmé." fis-je remarquer en réalisant mon erreur, sortant immédiatement le portable de ma poche. "Vous pouvez recommencer les présentations ?"
Basile ouvrit de grands yeux en me dévisageant, avant d'émettre ce rire que je connaissais par coeur, celui qu'il laissait échapper lorsqu'il était mal à l'aise ou que je faisais n'importe quoi.
"C'est pour le pôle communication. C'est mon travail." tentais-je de me justifier en fixant avec incompréhension.
"Elle est très drôle !" s'exclama-t-il en feignant pleurer de rire - alors que je le soupçonnais de me prendre pour un cas désespéré - tout en venant poser son bras sur mon épaule qu'il tapota doucement. "Ne faites pas attention à elle, elle débute dans le métier, c'est un des premiers événements de notre cher maire qu'elle couvre aujourd'hui."
J'allais répliquer mais il posa sans aucune discrétion sa paume sur ma bouche, ce qui me fit grogner légèrement par réflexe. J'avais promis de me contenir maintenant mais il m'était impossible de changer de comportement en un clin d'oeil, et il me cherchait en me bridant de la sorte. Fort heureusement pour lui - et pour tout ceux qui se trouvaient autour de nous - il s'écarta bien vite en réalisant qu'il avait agit trop impulsivement.
"La fougue de la jeunesse ! J'aime beaucoup votre équipe, Monsieur Mayweather. C'est de ça que notre pays a besoin." riait à côté Madame Durkan sans se douter une seule seconde que j'étais encore bien plus jeune que ce qu'elle devait penser.
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Fixant le champagne qui tournait dans le verre d’Eulalie comme s’il était hypnotisé par le liquide, Michel-Ange mit plusieurs secondes avant de trouver des éléments de réponse à ce qu’elle venait de dire. Prenant lui aussi une coupe et essayant de l’imiter, il manqua de renverser du Champagne un peu partout. Il n’avait pas la grâce divine. « Bien sûr que si tu me mérites. Et je te mérite aussi. C’est comme ça. Ca fait parti des choses qu’on n’arrive pas à expliquer. Je suis sûr qu’il y a des choses à dire. Mais tu ne veux pas en parler, alors n’en parlons pas. »
Trinquant avec son verre, qu’elle serrait un peu trop fort, Michel-Ange leva le sien et but une petite gorgée. Regardant autour de lui, il constata que s’il continuait encore à s’ennuyer comme ça, il se saoulerait. Monsieur le Maire avait foi en Basile pour le téléporter hors de là au cas où. « C’est pas que tu es au plus bas. Mais c’est surtout que hormis moi, je ne vois pas ce que tu peux perdre désormais. Le mieux, c’est d’écouter un peu plus ton coeur, et un peu moins ceux que tu penses être des guides pour toi. J’en sais peu sur la famille divine, mais de ce que j’ai deviné et de ce qu’on m’a dit, il vaut mieux d’abord avoir confiance en soit qu’aux autres. »
Lui faisait un léger clin d’oeil, il passa un court instant pour un sage. Buvant plusieurs gorgées, il en profita. Même si personne ne pouvait le remarquer. Un génie incompris. Voilà ce qu’il était. « Ils nous arrivent des choses formidables. Mais on est des chieurs. On se contente jamais de ce qu’on a. On est toujours sur c’qu’on veut. Voilà pourquoi on est des dépressifs et voilà pourquoi on est amis. Enfin, en partie. Y’a pas que ça. »
Quand elle lui demanda s’il aimait Honey, Michel-Ange regarda à droite puis à gauche, pour être sûr de ne pas être écouté. Tremblant légèrement, il se pencha vers elle, très proche pour être sur de ne pas être entendu.
« Je crois. C’est compliqué. J’ai peur qu’elle soit trop bien pour moi. J’ai peur d’échouer. C’est une fille merveilleuse. Je ne sais pas si je suis en mesure d’être à la hauteur de ses attentes… Oui oui, je ne l’a laisserai jamais partir. Mais c’est quand même compliqué pour moi. Je veux que tout soit parfait, alors qu’elle est déjà parfaite et que je suis imparfait. Bref. Je réfléchis trop. Et quand je réfléchis trop, j’ai tendance à dire n’importe quoi. Mais je suis content que tu penses cela. Que c’est la bonne. »
Il la fixa, droit dans les yeux. Rien que sa présence, aussi proche avait quelque chose de chaleureux. Il aurait voulu la prendre dans ses bras et la remercier. Mais la pudeur et la présence d’inconnus l’en avait totalement dissuadé. A la place, il se saisit de la coupe de champagne pour la porter à ses lèvres et la vider d’une traite.
« Pour Nolan, je serai toi, je serai prudente. C’est pas contre toi hein. C’est juste que j’ai l’impression que tu as tendance à attirer les psychopathes. Je sais pas pourquoi. Même tes amis ont des problèmes psychologiques. Théodore est un peu fou, moi aussi, et Figue, je t’en parle même pas. Si ça se trouve, c’est parce qu’il est sein d’esprit. Je sais pas. Je commence à être un peu pété en fait. »
Posant le verre de champagne, il se mit d’ailleurs à ricaner tout seul, et en choppa une autre d’un geste sec. Portant cette dernière à ses lèvres, il en but plusieurs gorgées, cette fois-ci avec un regard étrange (qui ressemble à ça =>) en observant les autres. Toussotant quand il vit Basile et la Maire de Seattle se présenter à eux. Michel-Ange desserra alors son nœud papillon et tourna vers la Maire et Basile avec classe. Et surtout sans retenue. « Enchanté ! Et moi je suis Michel-Ange André Maywather, Maire de… de... Firetown. »
Buvant une gorgée, il se rendit compte de son erreur et finit par rire comme un petit débile. « Flowertown. Je voulais dire, Flowertown. Les Fleurs, le Feu. Même combat après tout. Oh, c’est très grand Seattle. Et très joli. Enfin je crois, j’y suis jamais aller. Allons allons, la jeunesse c’est bien beau, mais tout le monde sait que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures ! »
C’était une phrase qu’on lui avait appris et qu’il ne savait pas ce qu’elle voulait dire. Il pensait qu’un peu saoul, elle passerait dans le contexte. Mais visiblement, ce ne fut pas le cas, car étrangement, la Maire de Seattle s’approcha de lui, aussi proche qu’avait été Eulalie auparavant et lui déclara d’une voix suave et féline. « Vous savez parler aux femmes, Monsieur le Maire... »
La fixant avec de grand yeux effrayés, Michel-Ange termina sa coupe et la lui tendit comme s’il elle était une serveuse. Horrifié, sa dernière technique fut de se cacher derrière Eulalie. Ils faisaient à peut prêt la même taille. Se penchant vers Basile, il déclara très bas, mais de manière assez en colère et pressé. « Putain Basile kestafoutu ? C’est toi qui la ramené là ? Mais pourquoi ?? Elle est chaude comme la braise !! »
N’entendant pas ce que Eulalie disait, il en profita pour reculer de quelques pas et prit Basile à part, pour qu’il soit le seul à l’entendre. « Ecoute mon pote. Je commence à m’y connaître en nana. Tu vois. J’suis Maire et j’ai une copine. Là, c’est l’genre de regard de la nana qui a très faim. Et va falloir assouvir cette faim avant qu’elle ne dévore quelqu’un qu’elle ne doit pas dévorer par inadvertance. T’es amplement qualifié pour le poste. Tu vas t’éclater. Elle est pas si mal en plus. Ton problème, ta solution bro. »
Et, à l’issu de cette parole, et avant même que Basile eut ouvert la bouche pour lui répondre, Michel-Ange passa son bras sous celui d’Eulalie. « Vous nous excuserez, Madame, ma petite amie et moi devons voir le Maire de Boston. »
Un peu ivre, il s’appuya un tout petit peu sur Eulalie qu'il s'était temporairement servi en tant que petite amie pour la fuire et se mit à ricaner de toutes ses forces au bout de quelques pas. Se cachant derrière un groupe de personne, Michel-Ange guetta comment s’en sortait Basile. Sortant un billet à l’effigie de Benjamin Franklin, il le posa sur une table à côté d’eux d’un geste assez sec et bruyant et déclara d’un ton de défi. « 200 dollars qu’il la baise ! »
Eulalie
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."
♡
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Or is it still formin' ? Has it started to torture you ?
J'oubliais souvent que le champagne, bien que très peu alcoolisé, montait vite à la tête des humains si ils en enchaînaient plusieurs verres de façon régulière sur une courte durée de temps. Malheureusement j'avais perdu le compte sur le nombre de coupes qu'avait pu boire Michel-Ange mais je le connaissais assez bien pour savoir simplement en le regardant à quel niveau d'ébriété il se trouvait - à force de jouer au True American avec lui et Théodore, je m'étais familiarisée avec leurs attitudes lorsqu'ils étaient ivres.
Je supposais qu'il avait encore une grande marge avant de perdre totalement ses moyens. Ses difficultés à s'exprimer ou à mettre ses idées en place n'avaient rien de dérangeantes, elles étaient même plutôt divertissantes de mon point de vue. Cela animait cette sorte de conférence ou de rassemblement qui n'avait pas le moindre intérêt puisque les conversations qui se tenaient autour de nous m'avaient l'air d'être profondément ennuyeuse, ou en désaccord complet avec les principes de mon meilleur ami.
"On doit vraiment le laisser tout seul avec elle ?" m'inquiétais-je malgré tout en me retournant pour jeter un coup d'oeil à Basile.
Le pauvre garde s'était décomposé et il me semblait ne jamais l'avoir vu aussi livide que cela, bien que ses joues soient rougies à l'extrême. Il passait sa main dans sa nuque dans un geste de nervosité certain et son rire était crispé au possible, tandis que la femme qui se trouvait toujours à ses côtés minaudait comme une adolescente. Je ne savais pas ce qu'elle cherchait à provoquer comme réaction de la part de Basile mais il n'aurait probablement pas hésité à se téléporter loin d'ici si il avait pu faire usage de ses pouvoirs. Dans un réflexe - déplacé, certainement - j'avais gardé mon portable en main pour le filmer de loin ce qui était en train de se passer.
"Je monte à trois cent !" lança un inconnu qui s'était rapproché de nous en entendant le pari lancé et avait à son tour déposé des billets sur la table, la tête tordue pour admirer le spectacle à son tour. "Elle a une sacrée réputation... même si en général elle garde ça pour l'after, elle se ramène toujours avec un gigolo, votre pote doit vraiment lui avoir tapé dans l'oeil."
Je le fusillais du regard, n'appréciant pas la façon dont il parlait d'un de mes amis les plus proches. Il n'accepterait jamais d'être payé pour un quelconque contact et, en tant que garde, je doutais qu'il ait même la moindre expérience dans le domaine. En théorie, il connaissait beaucoup de choses, évidemment, mais la pratique leur était interdite. Pas formellement, mais leurs emplois du temps et leur nature ne leur laissaient guère le choix.
"Fais pas cette tête ma jolie, c'est courant dans le coin." me précisa l'homme avec un sourire entendu tout en commençant à me dévisager de haut en bas d'une façon trop appuyée pour être innocente. "Vous devez le savoir, non ? Vous n'êtes pas vraiment "l'attaché de presse" de Monsieur Mayweather. Ca se voit."
Qu'est-ce qu'il insinuait exactement ? J'avais déjà rangé le portable dans la poche de ma robe et je sentais chacun de mes muscles se tendre sans lâcher cette personne indiscrète et irrespectueuse du regard.
"Il paraît que je suis sa petite amie, aujourd'hui." énonçais-je d'un ton aussi calme que possible, même si j'étais bien trop énervée pour parvenir à conserver une intonation cordiale. "Mais ce n'est qu'un prétexte. Un prétexte idiot, d'ailleurs, Honey n'apprécierait pas que tu mentes ainsi."
J'avais tourné ma tête vers mon ami avec une moue perplexe, considérant qu'il aurait pu trouver un meilleur mensonge peut-être plus crédible ou moins dérangeant. L'idée de former un faux couple avec lui n'était pas... j'en étais dérangée. Il était comme un frère. C'était trop étrange.
Je n'aurai cependant pas dû dire ça. Cela rajoutait encore plus d'ambiguïté et n'aidait pas à défendre mon cas, j'en prenais conscience trop tard tandis que celui que j'estimais maintenant être le fameux maire de Boston se mettait à ricaner étrangement. J'avais attrapé le bras de Michel-Ange instinctivement - principalement pour m'empêcher de frapper mon poing contre le visage de l'autre homme.
"Il faudra me dire où vous l'avez trouvé celle-là, Monsieur Mayweather." confia-t-il à Michel-Ange sur le ton de la confidence en m'ignorant totalement, son regard brillant me crispant davantage. "Je pourrai peut-être même vous l'emprunter pour le dîner ?
Je ne supportais pas qu'on parle de moi comme un objet et je voyais déjà Basile au loin prêt à intervenir - et à se sortir de sa propre mauvaise situation tandis que la femme qui l'accompagnait jouait avec sa cravate sans aucune discrétion. Je me répétais que je ne devais pas faire de scène mais j'imaginais que si je n'agissais pas, Michel-Ange se débrouillerait lui-même pour fermer la bouche de ce grand imbécile. Je jugeais pouvoir agir en toute discrétion et efficacité, alors je m'écartais juste assez de mon ami pour m'approcher de l'être infâme qui pensait m'avoir dans sa poche. Je le frôlais complètement et posais ma main contre les pans de la veste de son costume, son sourire tordu me donnant envie de le faire disparaître. Heureusement, ma robe était assez ample pour me permettre de me mouvoir sans risquer de l'abîmer et je n'eus aucune difficulté à le maintenir tandis que je lui administrais silencieusement un coup de genoux des mieux placés que personne ne remarqua, en dehors de Michel-Ange. Ils étaient tous trop occupés à parler entre eux pour voir quoi que ce soit.
Ce ne fut pas suffisant pour me défouler mais son expression outrée et douloureuse lorsqu'il porta ses mains à l'endroit où il souffrait certainement grandement me contenta un minimum au moment où je m'écartais pour revenir attraper le bras de Michel-Ange, sans lâcher le maire de Boston des yeux pour autant. Il semblait
"Tu as raison." lançais-je finalement dans un murmure à l'attention de mon ami en nous éloignant, la mâchoire serrée. "J'attire vraiment des personnes dérangées."
Cependant Nolan était une exception. J'en étais persuadée... Principalement parce que je ne ressentais pas d'amitié prononcée à son égard, ou autre chose, ce n'était que... Une distraction. Agréable à regarder ou à toucher et qui rendait jalouse toutes les femmes que l'on croisait quand je me promenais avec lui. Et j'étais horrible de me servir de lui, mais j'en avais besoin. Pour oublier les psychopathes, justement.
"On devrait s'en aller..." proposais-je en éprouvant une difficulté certaine à rester en place. "Tu es un très bon maire, tu n'as pas besoin de venir côtoyer ces gens. Ils ne t'arrivent pas à la cheville. Tu n'as pas besoin d'eux. Tu te sous-estime beaucoup trop, Michel-Ange."
"Je vous en prie, sauvez-moi !"
Basile avait réussi à s'extirper un instant loin de Madame Durkan et son regard laissait transparaître toute sa détresse tandis qu'il attrapait une coupe sur un plateau qui passait pour la vider d'un trait.
"Je veux pas vous embêter mais je peux pas rester comme ça, sérieux Mich, je t'adore mec, mais je suis pas comme ça moi ! Elle me fait flipper ! C'est Eustache qu'il fallait inviter, lui il se serait enfermé dans un placard avec elle sans problème !"
Il était sur le point d'hyperventiler et ça me faisait de la peine de le voir comme ça. Il était hors de question que je laisse cette maire le toucher une seconde de plus et, fort heureusement, sa petite taille ne lui permettait pas de pouvoir remarquer Basile tout de suite.
"On part. Maintenant. N'importe où."
C'était le bon moment à priori puisque les lumières venaient de s'éteindre - ou plutôt toutes les grandes fenêtres qui longeaient la pièce venaient de voir leur lumière obstruée par des longs rideaux qui étaient subitement tombés pour les recouvrir. Sur une scène, plus loin, que je n'avais pas remarqué avant, des spots se mirent à éclairer un individu qui commençait à entamer un discours des plus ennuyeux et formels. J'en soupirais d'avance mais cette obscurité dans la salle nous permettrait au moins de nous éclipser sans nous faire remarquer.
Cependant, quelque chose me dérangea au moment où j'attrapais la main de Basile pour qu'il nous emmène loin d'ici.
"Tu as entendu ?" lui demandais-je, les sourcils subitement froncés. "Et toi ?"
J'avais tourné ma tête vers Michel-Ange, me demandant si les capacités que lui donnaient sa nature étaient brouillées par les effets de l'alcool. Ce n'était pas le cas, je le savais déjà, il se remettait très vite de ses émotions dès qu'une situation de danger potentielle se présentait.
"Trois coups de feu simultanés. Premier étage." estima le garde soudainement devenu sérieux en se concentrant de nouveau sur les bruits qu'il était capable de percevoir. "Aux nombres de pas et de voix, je dirais que cinq personnes viennent de s'infiltrer dans la bâtiment."
"Une sorte de... mini-attentat ?"
Je n'étais pas certaine du terme. Cela pouvait être une tentative de prise d'otages, aussi, le nombre de têtes importantes réunies à cet endroit devait être attrayant. Ce n'était pas en attendant que les assaillants arrivent à l'endroit du regroupement que l'on pourrait faire grand chose cela dit, puisqu'il était hors de question de montrer ce dont nous étions capables à qui que ce soit, j'avais au moins retenu cette règle depuis ma naissance.
"Amène nous au deuxième étage." ordonnais-je presque en serrant plus fort le bras de Michel-Ange.
Il était hors de question que je ne fasse rien alors que des humains se trouvaient dans ce bâtiment, peu importe si il nous fallait rester cacher. Les super-héros le faisaient dans les films, ça ne devait donc pas être si compliqué de sauver des vies sans se faire remarquer. Sans attendre, le garde nous téléporta tous les trois dans un recoin du couloir à l'abri des regards. Le tout était maintenant de faire en sorte d'éviter que les choses empirent.