« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Bienvenue dans le sujet du 107ème événement de Disney RPG. Un événement lié à notre intrigue divine sur Chronos.
Événement #107 : Les Vents de l'Hiver « Insoumis, Invaincus, Intacts. »
Depuis le 1er mai 2019, à Storybrooke, il fait froid. La température a continuellement baissé ces quinze derniers jours. C'est arrivé non seulement en ville, mais aussi dans tout le pays, sur tout le continent, dans le monde entier... Imaginez un monde où le froid domine. Que vous vivez dans le Nord, dans le Sud, à l'Est ou à l'Ouest, la température chute. Il fait de plus en plus froid chez Ali, mais aussi chez Cyril, à la Réunion ! Quel drame ! Sans doute pour cela qu'il a prévu de venir vivre en métropole !
Au 15 mai, la situation n'a pas changé (aussi bien pour Cyril, que pour nous). Il fait zéro degré, et chaque jour, on perd un degré. Qui plus est, depuis quelque jours, ce froid semble également toucher les divins, qui d'ordinaire sont insensibles aux changements de températures. A Olympe, c'est la crise (à part chez les gardes olympiens, car comme d'habitude, ils se foutent de tout! N'est ce pas Basile ?) ! On a fait des recherches (google est notre ami!), on tente de comprendre d'où ça vient. Dame Thémis, qui s'était éloigné de la Cité, y est revenue pour trouver avec le Titan Hyperion, une solution. Selon eux, le soucis viendrait de Volsunga. Un monde « ailleurs ». Un monde dangereux.
Pour s'y rendre, il faut un navire un peu spécial. Car oui, Volsunga n'est pas dans le monde des vivants, mais dans le monde des morts ! Ce navire, c'est bien entendu le Hollandais Volant (qu'on connait aussi sous le nom d'Argos!). Le Seigneur Hyperion a décidé de s'entourer du Gardien d'Olympe, Apollon, mais aussi de Cassandre Sandman (son physique est un atout non négligeable face à des créatures de glaces), Eulalie (son physique est non négligeable face à des créatures de glaces), de Héphaistos (son physique est... on va peut être pas trop en faire non plus...) et d'autres « puissants ». Tandis que les derniers préparatifs ont lieu, quelque chose ne va pas se dérouler comme prévu... car oui ! Mouahahaha ! Oui oui !!! Moi je sais. Et vous, vous allez le découvrir dès le premier post...
« Les Olympiens
de l'Hiver »
Hadès
A Olympe : Dieu des Enfers
Dans une description, il faut savoir rester humble. Du coup, j'en ferais une très bref sur lui. Il est PARFAIT !
Sasha Hale
A Olympe : Maîtresse des Enfers
Sasha Hale aka le démon Panique est la créature du dieu Hadès mais aussi de la déesse Perséphone, elle à un frère jumeau du nom de Charlie (aka Peine), elle à 503 ans (oh punaise la vieille !!). Il y à quelques années elle est devenue la maîtresse des enfers (et du Dieu des Enfers, mais chut c'est un secret tellement bien gardé que elle même n'est pas au courant !) et son frère lui sert de bras droit. Quelque chose à ajouter ? Ah oui... Hadès c'est le meilleur !
Aryana Cloud-Sandman
A Olympe : La Déesse Aphrodite
Aryana Cloud-Sandman, alias Aphrodite, est la déesse de l'amour. Pendant une courte période, elle a voulu devenir déesse du chaos mais elle s'est vite rendu compte qu'elle l'était déjà plus ou moins, sans avoir besoin du titre officiel. Elle est aussi la mère du petit Chronos (qu'elle a eu avec Hadès même s'il y a une histoire de tierce personne du nom de Thanatos). A l'heure actuelle, elle vit avec quatre Emotions et une ribambelle de cygnes qui gardent sa propriété. Elle possède le Marteau d'Héphaïstos, une arme divine capable d'aplatir n'importe quoi. Elohim, vous voilà prévenus.
« Les Storybrookiens
de l'Hiver »
Nyx L. Hartwin
A Storybrooke : Nightlight dans les Cinq Légendes
Elle est blonde ! Elle est sexy ! Elle est vieille... On lui donnerait presque 30 ans en apparence, alors qu'elle a déjà vécu tellement de siècles ! Comme quoi faut vraiment pas se fier aux apparences. Mais elle en jette encore et c'est l'essentiel. C'est un perso issu des 5 Légendes. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un conte où dedans il y a 5 persos, et ils sont tous une légende. Du style le Lapin de Pâques, le père Noël... Persévérante, imprudente, aventurière, passionnée. Bornée, espiègle, sans-gênes et sans limites. Ca donne forcément envie de l'avoir dans son équipe !
Alexis E. Child
A Storybrooke : Alexis... E... Child...
« E » comme Enora. Et je vous l'accorde, ça ne vous avancera à rien de savoir cela. Par contre, ce qui est intéressant et important pour la suite, c'est de bien se rendre compte que Alexis est célibataire. Enfin, ça c'était au commencement de la mission. Car entre des dragons qui se prennent pour Mister Freeze, des Elohim qui ont encore un peu de chair sur leur corps, des araignées de glace... je suis sûr qu'elle finira par pécho. Au pire, il y a toujours Sasha, qui elle aussi est célibataire. Si ça se trouve, c'est entre les participants que de nouvelles idylles se créeront. De divines idylles !
Meredith P. Newton
A Storybrooke : Mary Poppins
A quelque chose prêt, Meredith est parfaite en tout point. Ce quelque chose, c'est simplement qu'elle n'est pas moi. Hadès le dieu des Enfers, lui seul est parfait en tout point. Tellement parfait qu'il a besoin de Mary Poppins pour sa mission. Mais si on remet tout dans le contexte, on peut facilement comprendre que ce qu'il cherche, n'est pas une puissante sorcière, mais une... nounou. Alors que fait une nounou à bord du Hollandais Volant ? Le pire, c'est que Hadès ne compte pas amener Autumn en voyage. Donc... ? Une petite idée ?
« Les Nouveaux Arrivants
de l'Hiver »
Galatée
A Volsunga : Guerrière
Guerrière vivant dans le monde de Volsunga. Elle résiste aux côtés d'un petit groupe aux assauts toujours aussi nombreux des Seigneurs de Glace.
Eole, Seigneur des Elohim
A Volsunga : le Seigneur des Vents Froids de l'Hiver
Ces créatures, ces Elohim, ont la forme d'êtres grands et décharnés. Ils ont la peau d'un blanc très clair et les yeux d'un bleu artificiel, inhumain. Ils peuvent se mouvoir en silence, avec souplesse et légèreté. Leurs pieds ne s'enfoncent pas dans la neige. Ils emportent le froid avec eux. Un froid terrible.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Quand tu te réveilleras, ne soit pas triste. Je serais en train de rêver de toi. Car il n'y a que toi.
20 Décembre 2019...
« J'ignore si tu m'entends. Si ce message te parviendra.
Il m'est déjà arrivé de commettre des erreurs. Mais qui n'en commet pas ? C'est dans la nature de l'homme de se tromper. Et pourtant, qui aime s'avouer à soi-même et avouer aux autres une erreur ? On préfère cacher les erreurs, les ignorer et se défendre de les avoir commises. Elles sont honteuses, signes de faiblesse, de maladresse. Jusqu'à présent j'ai toujours cru que les erreurs permettaient de grandir, de témoigner de notre humanité, de nous rendre meilleurs. Nos erreurs sont notre force. La seule véritable erreur que j'ai commise dans ma vie et que je regrette, c'est de ne pas être resté auprès de toi, cette fois là.
On nous a dit que ça sera l'époque de l'hiver terrible, qui n'aura pas de fin. Et blablabla. J'aime pas quand on commence à nous donner des conseils sur ce qu'il faut faire, qu'on nous dit qu'on va être confronté à quelque chose de terrible. Je préfère imaginer que le meilleur est à venir, plutôt que le pire. Ma vie n'est pas dicté par les autres. Je me suis construit ma propre existence. J'ai réalisé tous mes rêves. J'ai une fille. Autumn. Je t'ai toi, Merida de Dun Broch. Ma femme. Tu continueras sans doute à prétendre qu'on n'est pas marié, mais un papier prouve le contraire. Il est caché dans un coffre, dans une banque, ou enterré quelque part. Je ne sais plus trop où je range mes contrats tellement j'en ai. Bien qu'en réalité, si. Celui ci je l'ai toujours sur moi. Je ne m'en sépare jamais. C'est le seul qui compte.
J'ai un meilleur pote, Hubert de Dun Broch. Une maîtresse des Enfers, Sasha. Je suis entouré, même si ce n'est pas toujours facile. Car on a beau être nombreux, on se sent parfois vraiment très seul. Surtout quand on est un dieu. Immortel. Et qu'une fois la nuit tombé on regarde les autres dormir, sans réussir à les suivre là où ils vont. A trouver à notre tour ce sommeil qui semble les rendre tellement paissible.
Ils ont parlés de tempêtes de neige. Le vieux semblait en connaître un rayon sur tout ça. Selon lui, selon ce Titan, ça provient d'un autre endroit de l'univers. Pas vraiment un endroit fréquentable et qui n'est pas indiqué sur les cartes. C'est dans le monde des morts. Ca ne les a pas empêchés de ne pas vouloir de moi. Ils ont évoqués des vents féroces et un froid plus froid qu'on n'a jamais imaginé que le froid pouvait l'être. J'en ai fait les frais. Il était vraiment glacial. Tellement que j'en avais mal aux poumons quand ça m'a pris de respirer. Si froid que les larmes à mes yeux se sont changés en glace.
On nous a prévenu de ce qui allait se passer. Mais ce qu'on a omis de nous dire c'est qu'on avait déjà perdus. Nos amis. Notre famille. Une part de nous même. Ce voyage ne prendra fin que quand il ne restera plus rien de nous. C'est le combat de notre vie. Nous battre pour exister. Pour avoir le droit de vivre.
Demain matin, ça sera fini. On a définitivement perdu. Tous.
Parfois les décisions que l'on prend, ne sont pas toujours celles qu'on devrait prendre. Mais on le fait, car on n'a pas le choix. Sans doute pour donner une chance à ceux qui resteront. Car il n'y a que pour eux qu'on fait cela. Que pour que leur avenir soit plus radieux... »
J'étais resté assis par terre. Je sentais le froid m'envahir. Parfois, quand vraiment on sent la fin arriver, on n'a pas le choix. Il faut accepter l'inacceptable. On est vaincus. On a beau passer sa vie à se sentir Insoumis. Invaincus. Intacts. On fini toujours par trouver plus fort que soi. Mais bon. On est humain n'est ce pas ? On n'accepte pas la défaite. Et jusqu'à la fin, on ne se considérera jamais comme perdu.
« C'est le moment. » précisa la jeune femme qui nous avait rejoins quelque semaines auparavant.
Le moment. Je n'ose pas imaginer à quoi ressemblera notre monde, si ils passent. Si ils arrivent à franchir le portail. Ces créatures, ces Elohim, ont la forme d'êtres grands et décharnés. Ils ont la peau d'un blanc très clair et les yeux d'un bleu artificiel, inhumain. Ils peuvent se mouvoir en silence, avec souplesse et légèreté. Leurs pieds ne s’enfoncent pas dans la neige. Ils emportent le froid avec eux. Un froid terrible.
« Insoumis. »
J'espérais que la blonde reviendrait avec ce dont on avait besoin.
« Invaincus. »
Sasha, ma Sasha était déjà là.
« Intacts. »
Il y avait peu de chances que ce soit le cas, une fois que tout ceci serait fini. Surtout face à cette vue plus qu'effrayante. Ils étaient là. Des géants. Des morts. Ils se sont rendus sur le champs de bataille. L'ultime bataille. Plus de trois cent milles soldats de large. J'avais observé autour de moi. On était moins. Beaucoup moins nombreux. Beaucoup beaucoup moins nombreux. Je pris sur moi.
« C'est tout ? Je m'attendais à bien plus... » laissais-je échapper avec un petit sourire en coin. « Je prend les 100 000 premiers, je vous laisse les autres. Ca va le faire. »
J'étais confiant. Sans pouvoirs, pas de responsabilités. Sans responsabilités, pas de risques de perdre quoi que ce soit.
« J'aime les gens confiants. » répondit la guerrière à mes côtés.
Je lui avais adressé un petit regard. Elle en jetait. Pourquoi on ne l'avait pas eu plus tôt dans nos rangs ? J'étais confiant. Je le restais. Ca ne m'empêchait pas de me souvenir des derniers mots du message que j'avais tenté d'envoyer. J'espérais que d'une manière ou d'une autre, elle le recevrait. Car je n'avais pas mentis.
« ...alors quand tu te réveilleras, ne soit pas triste. Je serais en train de rêver de toi. Car il n'y a que toi. »
J'allais enfin pouvoir fermer les yeux et sentir cette sensation qu'ils ressentent tous le soir, au moment du sommeil. Je ferai le plus beau des rêves. Je rêverai d'elle, parce que je saurai que de son côté, elle pourra continuer à rêver éternellement.
Nyx L. Hartwin
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emilia Clarke
We've all got both light and dark inside us.
What matters is the part we choose to act on.
✩
| Conte : The Guardians of Childhood | Dans le monde des contes, je suis : : Nightlight
It was a good time, a golden spring, a time of peace and plenty. But winter was coming.
A chaque fois qu'elle sortait dans la rue ces derniers jours, Nyx ne pouvait s'empêcher de s'imaginer vivre au pays d'Arendelle. Parfois elle se mettait même à fredonner inconsciemment les paroles de Let It Go tellement l'atmosphère qui régnait en ville pouvait laisser penser qu'une reconstitution du dessin-animé était en train de se mettre en place. Alors que le printemps avait prit place et qu'elle avait rangé bonnets et écharpes dans les placards, elle se retrouvait à devoir se promener de nouveau avec un manteau triplement rembourré et avait même ressorti ses bottes pour ne pas finir avec les pieds congelés. A Storybrooke, ça pouvait paraître banal. Si elle était revenue il y a peu, elle avait pleinement conscience que des événements étranges pouvaient se produire à tout moment. Mais ce n'était pas le seul endroit du globe touché, loin de là. La situation semblait même bien plus inquiétante que d'ordinaire puisque, si elle se fiait à ce qu'elle avait pu entendre ici et là ainsi qu'à la télévision, des divins cherchaient une solution. Et si il y avait besoin d'une solution, c'est qu'il y avait logiquement un problème.
La jeune femme s'informait comme elle le pouvait et avait même davantage surveillé Jack dernièrement. Le froid, la neige, l'hiver, c'était son domaine, il devait forcément chercher à s'impliquer comme il le pouvait. Elle se fondait dans la masse et aidait aussi bien que possible, que ce soit en soutenant une vieille dame qui n'arrivait pas à porter ses courses sans glisser à cause du verglas qui n'avait rien à faire là, ou en offrant des vêtements chauds à ceux qui ne pouvaient se permettre de s'en racheter. Elle s'occupait de la distribution de chocolats chauds à l'orphelinat et elle avait ramené toute une collection de plaids à Baker Street pour que personne n'y souffre du froid qui ne faisait qu'être de plus en plus mordant à mesure que les jours défilaient. Son naturel optimiste l'empêchait de s'imaginer le pire. Nyx pouvait paraître désinvolte et insouciante, ayant après tout toujours appréciée la saison hivernale, mais il ne s'agissait là que de sa façon de gérer une situation de crise avec légèreté afin de ne pas accroître le sentiment de crainte qu'elle sentait naître chez certains. Elle se devait de faire circuler un peu d'espoir, c'était son rôle.
Et quand elle n'était pas occupée à se préoccuper des autres, elle s'installait dans ce salon de thé qu'elle avait découvert il y a peu. Sa particularité était qu'il était toujours ouvert pendant toute la nuit. Un avantage pour elle qui dormait très peu et qui peinait à trouver des endroits où passer son temps après ses tours de garde à l'orphelinat. L'endroit était des plus cosy. Ils avaient même prit la peine de rallumer une cheminée pour contrer les températures trop basses de la saison, rendant l'endroit chaleureux à un tel point qu'elle aurait pu en oublier le temps chaotique qui régnait à l'extérieur. Elle n'avait pas encore commencé à dévorer tous les livres laissés à disposition des clients et entreposés sur diverses étagères, se contentant pendant ses visites de s'asseoir à une table durant quelques heures avec son carnet de croquis qu'elle remplissait avec application. Tout était toujours calme, apaisant, ressourçant. Habituellement.
Nyx sursauta légèrement lorsque, sans prévenir, un homme apparut sur le fauteuil qui lui faisait face. Il ne s'était pas juste assis dessus en passant, il s'était juste retrouvé dessus, comme ça, d'un coup. Elle ouvrit la bouche et la referma aussitôt tandis que, sans dire un mot, l'individu observait leur table et celles tout autour avant de prendre la tasse fumante de son thé à la cannelle qui était posée à ses côtés. Elle cligna des yeux de façon répétitive lorsqu'il se mit à en humer l'odeur avant de le porter à ses lèvres et d'en boire quelques gorgées.
"Hum... Vous voulez que je vous en commande un ?"
Elle ignorait pourquoi cette question était la première qu'elle avait jugé utile de poser alors qu'un millier d'autres lui traversait l'esprit. Il devait avoir soif pour se permettre ainsi de lui subtiliser sa propre boisson et, si il avait soif, ça ne la dérangeait pas outre-mesure qu'il se serve. Il était peut-être même perdu pour arriver de la sorte, si brusquement et sans faire la moindre introduction. Elle força un sourire aimable qui lui était finalement presque naturel sans cesser de le dévisager. Il n'avait pas la tête d'un homme qui ne savait pas ce qu'il faisait. Mais elle savait que les apparences pouvaient être trompeuses et il pouvait tout aussi bien être un échappé de l'asile.
"J'en bois déjà un." répondit-il, à priori surpris d'une telle interrogation, alors qu'elle l'était de cette réplique plutôt... pertinente.
Elle afficha une moue tout en refermant avec précaution son carnet qu'elle fit glisser sur le côté, son regard curieux continuant de scruter l'inconnu. Il avait l'air d'aimer la cannelle, c'était déjà ça.
"Je cherche une femme." enchaîna-t-il après avoir posé la tasse devant lui. "Jeune. Regardable. Et douée avec les enfants."
Elle ne pouvait s'empêcher d'être intriguée par une telle demande impromptue. C'était plutôt original, et assez bizarre pour lui donner envie d'en savoir plus.
"Et bien... Je réponds à trois critères sur quatre au moins." finit-elle par prononcer avec une once d'hésitation, joignant ses mains devant elle. "Après ça dépend de ce que vous voulez dire par jeune..."
Elle se pinça les lèvres, considérant que si l'âge était une variable de la plus haute importance, elle était déjà hors de la course. Elle avait arrêté de compter les siècles il y a longtemps maintenant.
"C'est pour une mission ?" enchaîna-t-elle, incapable de contenir son intérêt. "Vous êtes une sorte de... Gandalf qui cherche un Élu ?"
Ses yeux pétillaient à cette simple supposition. Elle mélangeait peut-être les histoires, mais ça commençait souvent avec un grand sage, des Héros et une quête à accomplir. Rien que le fait qu'il soit arrivé par une téléportation magique ou quelque chose dans ce genre laissait penser qu'il s'agissait d'un scénario qui promettait d'être exaltant.
"Ce n'est pas pour kidnapper des enfants j'espère ? Vous n'êtes pas un pédophile ?"
Elle esquissa une grimace peu assurée à cette supposition. Il n'aurait sans doute pas agit de la sorte si il était de ce genre mais elle préférait le demander clairement afin de ne pas laisser de place aux doutes. Si c'était le cas, elle devrait appeler la police. Ce serait une histoire qui se terminerait mal.
"Gandalf ? Le vieux avec sa barbe ? Je ne suis pas vieux. Je n'ai pas de barbe." précisa-t-il en portant sa main à son menton. "Un peu de barbe. Juste ce qu'il faut."
"La barbe vous va bien." appuya-t-elle face au scepticisme dont il faisait preuve tandis qu'il plissait les yeux tout en la fixant.
"Je cherche une nounou pour garder Autumn. Quelqu'un qui a de l'expérience avec les enfants. Pas une chochotte de barbier. J'ai des indics. Des gens très très doués. Extrêmement doués. Et j'ai vu le dessin animé."
Il savait comment faire durer le suspens et imposer une sorte d'aura captivante en ne cessant de la détailler, en tout cas. Au moins l'hypothèse du malade mental était à écarter puisqu'il parlait de sa fille, à l'évidence, à moins que cette Autumn soit un garçon. Ou un pauvre bébé qu'il avait enlevé. Elle préférait croire qu'il s'agissait de son propre enfant.
"Où est le chapeau ? Et le parapluie ?"
Elle ouvrit de grands yeux indécis sans comprendre pourquoi elle aurait dû avoir de tels accessoires en sa possession. Elle n'était pas une grande adepte des parapluies et elle avait bien un bonnet, mais elle ne le portait pas à l'intérieur. Puis, après un instant de réflexion, Nyx se mit finalement à rire joyeusement. Elle voyait où il voulait en venir.
"Je ne suis pas une nounou. Pas vraiment. Même si j'adore les enfants ! Sans être pédophile non plus." commença-t-elle à énoncer avec un entrain non dissimulé. "Et je ne m'appelle pas Mary Poppins. Vos informateurs devraient peut-être penser à se renseigner un peu plus et un peu mieux avant de vous faire vous déplacer Monsieur... Monsieur le pas très barbu."
A défaut d'avoir un autre nom à lui donner, celui-là lui conviendrait pour l'instant.
"Je peux vous aider autrement ?" l'interrogea-t-elle malgré tout, presque déçue de ne pas pouvoir lui rendre ce service qu'il demandait.
"Hadès." se contenta-t-il de répondre dans un premier temps, et ce simple nom fit s'agrandir son sourire et pétiller ses yeux d'un enthousiasme nouveau. "Dieu des Enfers. Seigneur des Enfers. Maître des Enfers."
C'était un joli cv qu'il présentait là. Il aurait pu se contenter de son nom en vérité, c'était assez pour l'impressionner.
"Plus maintenant. Juste Dieu des Enfers. Seigneur des Enfers. Commandant de la flotte top secrète qui va partir à Volbienbas." rectifia-t-il en se mordant les lèvres. "Je n'ai rien dit pour la dernière partie."
"Hadès... Hadès ?" répéta-t-elle en se redressant vivement sur sa chaise, assez pour se pencher au-dessus de la table afin de le détailler de plus près.
Il faisait froid, toujours, même si c'était supportable à l'intérieur du salon. Et pourtant elle sentait comme une chaleur étrange s'accroître dans tout son corps. Est-ce que c'était parce qu'il avait révélé son identité ? Ou parce qu'il était en train d'essayer de... la brûler de l'intérieur après avoir partagé avec elle une info secrète ? Elle ne s'interrogeait pas à ce sujet. Ce n'était pas une chaleur si désagréable que ça. Au contraire.
"Le vrai. Le seul. L'unique." ajouta-t-elle d'elle-même en appuyant ses mots d'un signe de tête respectueux. "Vous êtes le premier dieu que je rencontre !"
Sans surprise, ses cheveux qu'elle gardait blond depuis le depuis de cet hiver imprévu se mirent à briller davantage tandis que son exaltation se lisait sur ses traits. C'était... une rencontre inattendue. Mais tellement plaisante !
"Vous avez autant de charisme que je pouvais l'imaginer. C'est magnifique ! Je dois vous appeler Seigner ou Maître ? Seigneur, sans doute. Ca fait moins penser à l'esclavagisme. C'est tellement excitant ! Vous faites cet effet là à tout le monde ?"
Elle commençait à avoir si chaud qu'elle devait ventiler son visage de sa main, un sourire en coin arquant le bord de sa bouche alors qu'elle écartait distraitement le bord de son pull de sa nuque. C'était sans doute naturel pour lui de provoquer de telles sensations. Les divinités étaient des êtres impressionnants et des plus intéressants, elle avait attendu le moment où elle pourrait enfin parler à l'un d'eux depuis son arrivée en ville et voilà que maintenant, elle avait le droit à un tête à tête. Elle n'aurait pas pu rêver mieux.
"Je ne dirais rien à personne. Promis. C'est le voyage prévu par ce Titan et le Gardien, non ? Ils en parlaient à la télé. Tout le monde est au courant en fait. A moins que..."
Elle se pencha davantage au-dessus de la table, son regard plongé dans le sien.
"Vous préparez un contre-voyage ? C'est ça le secret ? Vous êtes un rebelle ?"
Elle ne s'était exprimée que dans un murmure, cette idée lui paraissant être la plus probable étant donné le mystère qu'il prenait la peine de mettre en place. Le dieu plissa des yeux, donnant l'air d'hésiter un instant, avant d'afficher le même grand sourire qu'elle arborait fièrement.
"Rebelle !" lança-t-il, le terme paraissant lui plaire. "C'est justement ce qu'il faudra que je dise à Merida. J'ai été Rebelle ! Elle sera fière de moi et elle n'aura pas envie de m'étriper. Elle ne veut pas que je parte. C'est dangereux, suicidaire et on a aucune chance d'en revenir. Pour ça qu'il fallait que je sois du voyage. Car avec moi, les chances doublent. A chaque fois je m'en sers indemne. J'ai juste perdu une main une fois, mais on ne voit même pas la différence."
"Merida la princesse ?" lâcha-t-elle dans un soupir admiratif, ses yeux brillant encore davantage.
Est-ce qu'elle était dans le coin elle aussi ? C'était encore mieux que le jour de Noël ! Elle observa la main droite qu'il lui montrait, avant qu'il ne lui présente la gauche, puis de nouveau la droite. A priori, il n'arrivait plus à savoir laquelle des deux n'était pas la vraie. Il en était plutôt fier étant donné son expression et il y avait de quoi : on ne voyait réellement pas la différence.
"Au départ je voulais prendre Hubert. Il serait parfait en copilote. Et peut-être Autumn pour que ça la change d'air un peu. Mais quitte à envoyer des gens à la mort, autant envoyer des gens que je ne connais pas, ou que je n'aime pas. Sauf Sasha. Parce que elle, c'est différent. Elle sait naviguer. Enfin je l'ai déjà vue cuisiner une fois. Elle doit savoir comment voguer sur les eaux."
Elle ne voyait pas le rapport entre la navigation et la cuisine mais, n'était une experte d'aucun des deux domaines, elle ne se permit pas de réflexions à ce sujet.
"A dire vrai à part elle, je n'ai pas encore proposé à qui que ce soit. Je me tâte."
Sa confiance était magnétique. Ce n'était pas étonnant qu'il soit Commandant, il avait le charisme pour.
"Seigneur Hadès, c'est ça ? J'aime bien. Faudra continuer à m'appeler ainsi. On va former l'armée de rebelle olympienne !"
Elle enregistrait les informations au fur et à mesure alors qu'il reprenait la tasse de thé mais grimaçait en en buvant une nouvelle gorgée. Il n'aimait plus ? Elle était presque peinée à cette constatation. Elle supposait qu'il fallait mieux ne jamais avoir un dieu contrarié face à soi. Doucement, elle récupéra la tasse de ses mains et la reposa sur la table puis, avec gaieté et une sorte de fascination étrange, elle demanda :
"Je peux toucher ?"
D'un geste de la tête, elle désigna ses mains. Il hocha la tête comme pour approuver et, retenant une exclamation de satisfaction, elle attrapa la gauche pour la palper doucement. Elle resta ainsi quelques secondes avant d'en faire de même avec la droite. C'était saisissant ! Elle n'arrivait pas à définir laquelle lui avait été coupé. Et qu'est-ce qu'il devait être résistant pour ne pas avoir été traumatisé par un tel événement !
"J'aime beaucoup l'idée." ajouta-t-elle après avoir secoué légèrement la tête. "J'ai toujours été partante pour les projets suicidaires. J'ai déjà survécu trois fois à une mort certaine. Je devrais tripler vos chances de vous en sortir."
Elle faisait preuve d'une confiance démesurée, elle aussi, avant d'écarter ses doigts des siens. Elle ne faisait que dire la vérité après tout. Il fallait toujours croire en ses plans, même lorsqu'ils étaient bancals et inconscients.
"Seigneur Hadès, j'accepte votre proposition. C'en était une, n'est-ce pas ? Et vous pouvez m'appelez Nyx. Juste Nyx. Enfin non... Nyx. Pas Juste. Vous avez compris." conclut-elle avec un geste vague de la main. "On part maintenant ? Je devrais peut-être prévenir certaines personnes avant... surtout si je ne reviens pas."
Une moue de réflexion prit place sur ses traits, mais elle ne s'attarda pas longuement sur cette possibilité.
"J'ai toujours eu envie de faire un voyage en bateau ! La dernière fois que j'en ai eu l'occasion, ça a raté et je me suis fais assommée par un pirate. Mais là ça va être génial !"
Elle en était intimement persuadée. Avec un dieu, ça ne pouvait être qu'extraordinaire. Peut-être même qu'il y en aurait plusieurs ! Et cette Sasha avait l'air formidable. C'était bien plus exaltant que de faire la nounou.
Il se leva et sa hauteur la surprit un instant avant qu'il ne pose son index contre ses lèvres. Il était autoritaire quand il le voulait, elle notait ce détail.
"C'est top secret ! Personne doit savoir qu'on part à l'aube pour Volsunga."
"Vous n'avez pas dit que ça s'appelait Volbienbas ?" murmura-t-elle difficilement, avant de hausser nonchalamment les épaules.
Ce détail n'était pas le plus important. Il s'était mis à sourire avant de regarder autour de lui, certaines personnes s'étaient en effet retourner vers eux au fur et à mesure de leurs échanges. Est-ce qu'il était célèbre ? Est-ce que des gens pouvaient l'avoir reconnu ? Certainement. Elle souriait bêtement à ces individus et, lorsqu'il passa son bras autour de ses épaules, son index restant néanmoins contre sa bouche, elle l'imita en se mettant à rire aussi faussement que lui. Ca n'avait absolument rien de naturel.
"Ah ah ah ! Elle est amusante cette petite. Volsunga. Comme si j'allais entreprendre un voyage jusqu'à là bas, à 10h du matin au port de Storybrooke ! Elle est pas croyable !"
Ohhhh. Il était très fort. Il donnait les informations en faisant comme si il ne les donnait pas. C'était une bonne technique. Ca manquait d'un peu de discrétion, cela dit, mais elle aimait bien.
"Tournée générale !" ajouta-t-il en se tournant vers le serveur qui hocha la tête, avant de lui demander à elle : "Il vous reste de la mort aux rats dans vos caves ?"
Elle plissa les yeux, perplexe. Est-ce qu'il voulait tous les tuer ? Ce n'était pas vraiment nécessaire. Ca ferait beaucoup de cadavres pour pas grand chose.
"Je n'ai pas de cave. Et les gens qui viennent ici sont tous trop fatigués après une nuit blanche ou pas assez réveillés pour comprendre ce qui se passe autour d'eux. Regardez, y'en a même un qui dort sur place."
Elle désigna un homme affalé sur sa table, les bras ballants de chaque côté, et grimaça à la vision du filet de bave qui s'échappait de sa bouche ouverte. Elle comprenait dans un sens puisqu'il était à peine six heures de la matinée. Elle était constamment en pleine forme mais d'autres avaient besoin de davantage de repos. Il avait l'air de rêver paisiblement au moins.
"Mais j'ai noté tout le projet top secret !" précisa-t-elle en tapotant sa tempe de son index et appuyant ses propos d'un clin d'oeil. "J'amènerai le thé avec des petits gâteaux. Et des ponchos."
Il hocha la tête, approuvant cette idée qui, en toute modestie, était formidable. Il fallait bien prévoir de quoi se tenir réchauffés.
"10h. Port de Storybrooke."
Et il disparut sans en dire plus, la laissant aussi étonnée que transportée à l'idée de la journée - ou des journées ? - qui l'attendait. Avant qu'elle ait eu le temps de tout emmagasiner cependant, il était de nouveau devant elle, vêtu cette fois d'un poncho sur les épaules et ce détail la fit sourire de plus belle.
"Y'a un truc qui est passé là, non ?" dit-il en la regardant droit dans les yeux, sa main les désignant tour à tour. "Je suis déjà en couple. Marié même."
Elle ouvrit la bouche, incertaine quant à la raison qui le poussait à faire une telle précision. Oui, elle avait eu chaud face à lui, c'était encore le cas, mais il s'agissait de ses pouvoirs n'est-ce pas ? Il montra son annulaire qui ne portait pas de bague, avant lui exposer le second qui n'en avait pas non plus.
"J'ai un contrat." poursuivit-il en secouant la tête, sortant un papier de sa poche qui était aussi froissé que possible.
Il paraissait avoir subit pas mal d'épreuves mais il y avait bien deux signatures en bas de la page et elle hocha la tête en les remarquant.
"Mais y'a un truc qui est passé, n'est-ce pas ?"
Il avait rangé le contrat sans qu'elle n'ait pu davantage le détailler et affichait un air de réflexion, maintenant. Elle... ne savait pas trop quoi répondre. Il n'y avait rien à dire, de toute manière, puisqu'encore une fois il venait de se volatiliser en un clin d'oeil. Elle l'aimait déjà bien ! Marié ou pas marié, d'ailleurs. Ce n'était pas comme ça entre eux. Il y avait eu quelque chose, oui. Peut-être eu un coup de foudre. Ou de chaud. Amical. En tout bien tout honneur. Ca rapprochait les gens de partir en mission suicide ensemble. Elle le supposait.
Nyx n'avait pas obéit. Bien que le voyage soit classé top secret, elle n'avait pas pu s'empêcher d'appeler Sherlock alors qu'il faisait encore nuit pour le prévenir qu'elle avait rencontré un individu des plus extraordinaires et qu'elle allait s'absenter pour sauver le monde avec toute une équipe de rebelles. Elle avait sans doute exagéré la situation mais elle aimait le côté héroïque de la chose. Elle avait même laissé un mot sur la porte de chez Aster, estimant que lui aussi avait besoin de savoir qu'elle s'en allait pour qu'il ne pense pas qu'elle s'enfuyait encore sans aucune intention de revenir donner de ses nouvelles. Elle n'avait pas été jusqu'à le réveiller puisqu'il aurait été encore plus ronchon que d'habitude.
Elle avait tenu sa promesse cependant en allant dévaliser le rayon de thé d'un supermarché et avait troqué son manteau habituel pour un plus épais orné de fausse fourrure. Sur un bateau, il ferait encore plus froid qu'ici, c'était logique. Elle illuminait chaque rue dans lesquelles elle se promenait encore plus vivement que les lampadaires qui les éclairaient. Sa bonne humeur avait atteint un niveau exceptionnel ! Et elle avait trouvé des ponchos. Plutôt laids, si on devait être objectif, les motifs n'étaient pas des plus seyants. Mais elle n'avait qu'une parole.
A dix heures précise - même si en vérité elle attendait depuis une demi-heure déjà - elle se trouvait près du port à observer l'horizon avec autant d'impatience que d'inquiétude. Elle était toute seule, déjà, ce qui pouvait laisser supposer qu'elle s'était faite avoir et que ce n'était qu'une blague. Et l'autre problème... et bien le voyage risquait d'être un peu compliqué à mettre en place puisque la mer était gelée. Une véritable patinoire. Elle aurait peut-être dû penser à prendre des patins avec elle.
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
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“Death is so terribly final, while life is full of possibilities.”
Le froid gagnait peu à peu la cité d'Olympe. La Bibliothèque était glaciale et d'après Jules, c'était inhabituel (je le croyais sur parole car c'était un endroit dans lequel je me rendais rarement). Nous nous trouvions dans l'espace central, près du comptoir et des divers tables rondes, canapés et fauteuils. J'étais assise sur l'un d'entre eux, alors que Jules se tenait appuyé contre le comptoir, près du petit radiateur d'appoint qui tournait à plein régime. Fort heureusement, j'étais à peine atteinte par le froid, même si j'avais été contrainte de porter une veste.
Soucieuse, je posai les yeux sur l'écrivain qui feuilletait un livre d'un air agacé.
"Nom d'un petit bonhomme ! Rien, absolument rien sur les Elohims ! Pourtant, Hypérion et Thémis m'ont assuré que des ouvrages sur eux existent."
J'esquissai une moue, songeant que s'ils étaient si bien renseignés à ce sujet, pourquoi ne se mettaient-ils pas en quête eux-mêmes de ces fameux livres ? Comme d'habitude, les titans ne nous étaient d'aucune aide.
"C'est à croire qu'ils ont disparu ! A moins que quelqu'un ne les ait volés." poursuivit Jules, pensif.
J'aimais le voir aussi dévoué à son travail. Il avait cherché dans plusieurs autres Bibliothèques rattachées à celle-ci, et Socrate s'était absenté dans d'autres afin de mener l'enquête de son côté (ce qui nous permettait de ne pas être importunés par sa présence).
Pour ma part, j'étais focalisée sur un problème bien plus imminent.
"Il va partir. Je sais qu'il va partir." déclarai-je, tourmentée.
"Qui donc ?" demanda l'écrivain.
"Hadès. Il a déclaré forfait beaucoup trop vite quand Hypérion lui a dit qu'il ne voulait pas qu'il vienne. Ca ne lui ressemble pas. Je suis persuadée qu'il prépare quelque chose."
La veille, une réunion de crise avait rassemblé le gros du gratin Olympien. Les Elohims avaient été jugé responsables de la vague de froid sur le planète, et Hypérion avait décidé de former une équipe pour se rendre dans leur monde. Hadès avait souhaité se joindre à eux mais le titan avait refusé. Je le connaissais trop bien pour savoir qu'il ne s'arrêterait pas là.
"Comptes-tu l'en dissuader ?"
"L'accompagner." corrigeai-je avec audace.
Jules me considéra avec inquiétude mais ne fit aucun commentaire.
"Mais comment savoir l'entièreté de son plan ?" soupirai-je tout en plaçant ma main contre ma joue, mon coude reposant sur l'accoudoir.
Il me fallait connaître impérativement quelques données, sans quoi je ne pourrais accompagner le dieu infernal.
"Il faudrait te renseigner auprès de quelqu'un de son équipe, car il ne partira pas seul. Ce serait insensé, même pour lui."
"C'est là tout le problème : Hadès est imprévisible." répliquai-je avec une moue exaspérée. "Il peut avoir recruté n'importe qui. J'ai beau le connaître, je ne peux pas deviner ce qu'il a en tête."
Dubitative, je me redressai subitement.
"Il a forcément choisi Sasha."
"Dans ce cas, va te renseigner auprès d'elle." m'enjoignit Jules, enthousiaste.
"Ca n'est pas aussi simple." rétorquai-je avec une grimace. "Elle ne m'apprécie pas."
"Pour quelle raison ?" s'étonna-t-il.
Je haussai les épaules.
"Aucune idée. Surtout que nous nous entendions très bien à l'époque. Ca a changé du jour au lendemain. Si je lui demande des infos, elle m'enverra balader. En revanche..."
Avec un soudain intérêt, j'évaluai l'écrivain du regard et me levai du fauteuil.
"Tu pourrais aller la voir, lui faire ton numéro de charme et tu saurais tout."
Jules parut aussitôt flatté, mais il chercha à se défendre en prétendant :
"Je n'ai aucun numéro de charme."
Je m'avançai vers lui et une fois à sa hauteur, égarai la main sur son torse tout en disant d'un ton suave :
"Même pas celui que tu m'as fait il y a longtemps ?"
Un sourire fendit son visage à ce souvenir, cependant il secoua la tête pour se ressaisir.
"Non, je ne vais pas tourner la tête à cette pauvre Sasha. Elle est très gentille et je ne voudrais pas gâter notre relation."
"Oh, parce qu'il est question d'une 'relation' ?" fis-je, avec un sourire lourd de sens.
"Amicale." précisa-t-il aussitôt.
J'eus une petite moue. Je trouvais qu'il avait beaucoup trop d'amies féminines et qu'il serait temps de briser la frontière avec l'une d'entre elles. Mais probablement que je me mêlais de ce qui ne me regardait pas. Quoique... en amour, tout me concernait.
Je caressai distraitement le bras de Jules tout en laissant mes pensées vagabonder autour d'Hadès et de lui, quand j'entendis quelqu'un dire :
"Le port de Storybrooke."
La personne se tenait à quelques pas derrière le comptoir et l'écrivain, qui sembla soulagé que je m'éloigne de lui. Il est vrai que les battements de son coeur s'étaient accélérés durant la dernière minute. Par moments, j'oubliais l'effet que je faisais aux mortels.
Je reconnus la silhouette de Phobos. Sa simple présence suffit à m'agacer. Je croisai les bras et penchant la tête de côté, je demandai :
"D'où tiens-tu cette information ?"
Surpris, Jules se retourna et considéra le jeune homme avec méfiance.
"Il a besoin d'une grande étendue d'eau. Il ne choisira pas Olympe, c'est trop dangereux. Et il ira au plus rapide : le port." assura Phobos tout en contournant le comptoir.
"Tu ne le connais pas. Tu ne fais que des suppositions. Ca, j'en suis capable aussi." répliquai-je, exaspérée.
Monsieur le Moche m'offrit son regard le plus perçant.
"Le port de Storybrooke." répéta-t-il, cinglant.
"Tant qu'à faire, tu as une horaire à me fournir ?" soupirai-je, blasée.
"Dans deux heures."
Il fallait au moins saluer son assurance plus que déroutante. Il s'était certainement renseigné auprès d'Hadès en prenant l'apparence de Sasha, ou inversement. Même si cela me contrariait, je ne pouvais dénigrer la qualité de ses informations. Elles étaient fiables.
"Parfait ! Merci." dis-je à contrecoeur. "Bon, il va falloir que je prépare mes affaires. Si ça se trouve, mes pouvoirs n'auront aucun effet là où je me rends."
Je parlais avec détachement, bien que l'angoisse me tenaillait. Mais je ne souhaitais pas la montrer à ces messieurs. L'un risquait de se montrer trop chevaleresque -ce qui n'aiderait en rien- et l'autre risquait de se moquer -ce qui serait pire.
"Ils n'ont pas proposé à Elliot." souligna Phobos comme s'il s'agissait d'un avertissement. "Et ils ne sont pas venus me voir."
"L'arrogance d'Hypérion." répliquai-je en roulant des yeux. "Il pense réussir avec sa force de frappe, sa petite amazone et son couple d'amoureux transis. Je suis sûre qu'il veut emmener Ellie uniquement pour l'éblouir. A mon avis, il n'a aucune confiance en Elliot et en toi. C'est pour ça qu'il ne vous a rien proposés."
"Le Sable Noir n'a pas sa place là-bas. C'est un monde hors du Temps. Ils le savent. Les titans ont peur de cet endroit."
Il s'approcha de moi avant d'ajouter :
"Chronos lui-même n'a jamais eu le courage d'y aller."
Un tressaillement me parcourut. Je passai la langue sur mes lèvres, mais soutins son regard.
"Une destination de rêve ! Je comprends qu'Hadès meurt d'envie de s'y rendre." dis-je, faussement ravie.
"Aryana, peut-être serait-il plus judicieux de...?"
"De faire quoi ?" coupai-je Jules. "De laisser Hadès partir sans mon soutien ? J'ai une arme divine. La sienne est brisée. Je serai plus utile là-bas qu'ici."
Je lançai un regard cinglant aux deux hommes. De toutes façons, ma décision était prise. Et ils n'étaient pas sans savoir que je pouvais me montrer bornée.
"C'est une bonne chose que tu y ailles." fit Phobos en hochant la tête, à ma grande surprise.
Jules le dévisagea, outré qu'il prenne mon parti.
"Cela dit, pense à te couvrir. Il fait beaucoup plus froid là-bas. Et il n'y a aucune garantie que vos pouvoirs fonctionneront autant. Ce monde est ancien. Il existait bien avant celui-là."
J'avais l'habitude de ce genre de mise en garde. Ce n'était pas la première fois que je partais. En revanche, ce serait peut-être la dernière.
"Tu as peur que j'attrape un méchant rhume ?" fis-je, narquoise. "Autant de prévenance, ça pourrait presque être... mignon."
Tout en lui souriant je lui fis une petite pichenette sur le menton. Après quoi, je pivotai vers Jules.
"Fais attention à toi." dit-il, préoccupé.
Je l'étreignis et en profitai pour lui murmurer, même si je savais que Phobos pouvait entendre :
"Je fais ça aussi pour protéger Cassandre, Ellie et Apollon. Si je pars avec Hadès, ils seront obligés de rester."
"Je leur dirai." promit Jules tout en posant une main dans mon dos.
"Non." fis-je, m'écartant brusquement de lui.
Indécis, il attendit une explication, mais je gardai le silence. Il fronça les sourcils et déclara, faussement désinvolte :
"Très bien, je ne leur parlerai pas de ton geste plein de courage et d'amour. Ils resteront ignorants si tel est ton souhait."
"Je veillerai sur Jules en ton absence." intervint Phobos, avant d'adresser un sourire légèrement carnassier à l'écrivain.
Ce dernier ne put contenir une grimace. De toute évidence, il ne l'appréciait pas.
"Et avant que tu partes, il te manque quelque chose."
Je le considérai d'un oeil hautain, plein d'impatience. Il continua de me fixer, puis s'approcha encore de quelques pas. Une fois juste devant moi, il fit ce à quoi je m'attendais : il passa une main contre ma joue et m'embrassa. J'eus un geste dans l'intention de le gifler mais fus surprise par la douceur de son baiser. Ce n'était guère plus qu'un effleurement qui ne dura que quelques secondes. Durant ce laps de temps, quelque chose me traversa et me laissa une drôle de sensation. Un goût sucré resta sur ma bouche alors que le jeune homme s'éloignait déjà, passant la langue sur ses lèvres avec une satisfaction évidente. Je plissai les yeux, à la fois agacée et toujours ébranlée par le goût étrange. Ce n'était pas du miel, même si cela y ressemblait. Que m'avait-il fait ?
"On va passer beaucoup de temps ensemble, toi et moi." lança l'insolent à Jules, avant de disparaître.
L'écrivain, qui avait assisté à toute la scène, sembla vouloir dire quelque chose et finalement, secoua la tête. Je n'avais pas besoin de me justifier. De toutes façons, ce n'était qu'un baiser que Phobos m'avait volé. Tôt ou tard, il me le paierait. En tous cas, si je revenais vivante de l'expédition suicide.
***
Deux heures plus tard...
Je bouclai mon sac à dos et y accrochai le Marteau grâce à une lanière sur le côté. J'avais pris essentiellement des vêtements chauds ainsi que quelques barres énergétiques, au cas où il me serait indispensable de manger (j'étais déjà devenue mortelle une fois, je préférais me parer à toute éventualité). J'avais grimacé en enfilant des collants polaire, car c'était extrêmement désagréable. D'ordinaire, je portais des jupes et des tenues légères. J'avais dû revoir toute ma garde-robe. De justesse, j'avais réussi à ne pas dépasser l'horaire. Je portais des bottines fourrées, une robe un peu plus épaisse que d'ordinaire et je tenais un manteau très chaud sous le bras. J'avais prévu une écharpe dans ma valise ainsi qu'une paire de gants.
Je m'étais volontairement montrée discrète. Je n'avais parlé de mon départ à personne, hormis Jules. J'espérais qu'Elliot ne vivrait pas mon absence comme un abandon et qu'il comprendrait.
Afin de me donner du courage, je lançai une chanson "remonte-moral" sur mon téléphone, mis les écouteurs et apparus aux abords du port. Je remarquai aussitôt un détail assez préoccupant : le port tout entier était gelé. La baie était devenue une véritable patinoire et les rares bateaux à quai étaient piégés dans la glace. Je me doutais qu'Hadès serait capable de la faire fondre, mais c'était tout de même impressionnant à voir. Tout semblait figé. Même le Temps.
Avisant une jeune femme aux cheveux blancs, je m'approchai d'elle. Elle avait des bagages, elle aussi, et je doutais qu'un autre voyage soit prévu étant donné la météo. Elle faisait donc partie de l'équipe d'Hadès.
Jolie recrue, notai-je mentalement, mais j'espérais que le dieu ait envisagé d'autres dons naturels que ses mensurations.
J'enlevai un écouteur de mon oreille et la saluai avec un sourire sympathique.
"Bonjour. Je suppose que tu fais partie de l'équipe infernale ? J'en suis aussi."
Autant prétendre faire partie du décor. Ce serait plus simple pour s'intégrer, même si je n'avais jamais eu aucun problème pour cela.
La petite jeune femme répondit à mon sourire avec un regard pétillant. Elle hocha la tête puis me tendit la main, que je serrai.
"Enchantée ! C'est le nom officiel, "l'équipe infernale" ?" demanda-t-elle, sincèrement curieuse. "Je croyais qu'on était l'armée de rebelles olympiens. Mais les deux me vont."
Elle hocha de nouveau la tête, visiblement surexcitée par cette idée. Elle me détailla ensuite des pieds à la tête et ajouta :
"Je m'appelle Nyx. Vous avez un joli marteau ! Et un joli manteau aussi. Vous êtes très jolie, en fait. Vous êtes Sasha ?"
Elle semblait fascinée par ma personne. J'en fus plutôt contente. Cela me rappelait l'époque antique où les gens m'idôlatraient. J'aimais bien.
"Non, je suis Aryana." dis-je, amusée. "Je sais manier le Marteau. Ca sera sûrement utile là où on va. Tu es venue les mains vides ?"
A mon tour de la détailler. A première vue, elle n'avait aucune arme.
"Oh, tu as un don particulier ultra-puissant ?" m'enquis-je, intriguée.
"Ultra-puissant ?" répéta-t-elle en plissant les yeux et en réfléchissant, avant de secouer la tête de gauche à droite. "Hum... Je manie pas mal la lumière. Et je suis une Gardienne. En quelques sortes. C'est déjà pas mal. J'ai sauvé mon monde deux fois."
Elle avait prononcé les dernières paroles avec un mélange d'assurance et d'hésitation, ce qui la rendait attendrissante. Une Gardienne... En tous cas, elle n'était pas divine, sinon j'aurais entendu parler d'elle. Avec sa dégaine, elle donnait l'impression de venir du monde des Bisounours.
"J'ai une dague. Et j'ai amené des ponchos. Pour... pas mourir de froid." ajouta-t-elle, penaude. "Le Seigneur Hadès a trouvé l'idée sympa. Je crois."
Je pouffai légèrement.
"Seigneur Hadès ?!" fis-je en m'esclaffant toujours.
Puis, constatant qu'elle était sérieuse, je repris :
"Oh d'accord. Je comprends pourquoi il t'a emmenée."
C'était sans doute une groupie. En tous cas, bien que le froid soit persistant, sa détermination fondait à vue d'oeil. Elle rentrait la tête dans les épaules alors qu'elle était déjà minuscule. Il ne m'en fallut pas davantage pour prendre une décision.
"Quand il y aura du grabuge, reste près de moi." lui proposai-je gentiment, afin de la rassurer.
D'ici là, j'aurais le temps de décider de son utilité. Et si elle n'en avait aucune, je pourrais toujours la pousser vers l'ennemi. Ca ferait une diversion. J'en étais là de mes réflexions quand j'entendis la glace se craqueler devant nous. Pourtant, il n'y avait rien dans la baie et les températures n'avaient pas augmenté. Quelque chose cassait la glace d'en dessous. Ce qui n'était guère rassurant.
Instinctivement, je fermai la main autour du Marteau, prête à le détacher du sac et lançai un coup d'oeil à Nyx avant de fixer de nouveau la glace qui se craquelait. Le moment de prouver sa valeur risquait d'arriver plus tôt que prévu.
lumos maxima
Meredith P. Newton
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| Avatar : emily blunt
it's complicated to explain
| Conte : mary poppins | Dans le monde des contes, je suis : : mary poppins
Je referme la porte de mon appartement. Moi qui avait apprécié enfin éteindre le chauffage, voilà que j’étais obligée de le rallumer en plein mois de mai. J’avais écouté les informations, même les divins se posaient des questions sur ce froid si soudain, mon instinct me faisait me dire que c’était loin d’être une bonne chose, eux-mêmes ne semblaient pas savoir d’où ça venait. Je tentais de m’adapter à la température, je n’aimais pas ne pas comprendre, pour le coup, j’étais vraiment dans le flou total. 17h. J’avais envoyé un message à Ali pour lui dire que je passerais à l’Orphelinat pour amener des affaires chaudes en plus de ce qu’ils avaient. Je savais que le directeur pouvait gérer mais les températures baissaient trop rapidement à mon goût et les enfants passaient avant tout. C’est sans doute pour cela que j’y avais passé plus de trois heures, à leur raconter des histoires, à veiller à ce qu’ils ne manquent de rien avant de finalement décider par me rendre au Musée.
Ce froid me donnait envie de m’enfermer avec les peintures, avec un univers qui me rappelait un peu les aventures que j’avais vécues par le passé avec les enfants Banks. Avant que tout ce que je croyais juste ne dérape, avant que ma vie ne soit dissoute à petit feu. C’est sans doute pour ça que je m’enferme dans ce monde qui n’appartient qu’à moi, cet univers où à présent, je ne suis plus que l’ombre de moi-même, c’est un miroir qui reflète un passé qui n’existe plus, je suis et resterais à tout jamais Mary Poppins mais la douleur qui est toujours là, au fond de mon coeur, qui me tord le ventre chaque nuit, à la même heure me rappelle que je ne méritais pas d’être heureuse. J’avais porté la vie pendant neuf mois, j’avais été maman pendant cinq mois mais mon enfant m’avait été enlevée, ma fille adorée ne vivait désormais que dans ma mémoire, si seulement je savais…Si seulement je savais qu’elle a vécue depuis toutes ces années. Qu’elle a grandie et embellie. Qu’elle a gardé ses beaux yeux d’enfants.
Mes souvenirs s’entrechoquent dans ma mémoire alors que j’entre par le portail du musée, par l’entrée du personnel. Je referme le portail derrière moi et entre à l’intérieur du musée. Retirant mon bonnet, j’ébouriffe un peu ma chevelure, histoire de redonner un semblant de classe à mes cheveux tout aplatis par le bonnet. J’entre finalement dans la salle principale avant de poser mon regard sur Daemon. Regardant l’extérieur, d’un air songeur alors que les flammes bleutée qu’il a crée réchauffe assez bien l’atmosphère du musée « Bonsoir Daemon. » « Bonsoir, Meredith. » me répond t’il cordialement. Je lui souris avant de poser mon sac et mon parapluie sur la table qui se trouvait là avant de m’approcher de la fenêtre à mon tour « Ça fait bizarre ce froid en plein mois de mai. Je suis passée à l’Orphelinat tout à l’heure pour voir s’ils n’avaient besoin de rien et je me suis dit que j’allais venir un peu pour m’occuper des peintures qu’on a dans la réserve…Vous pensez vous aussi que ce n’est pas bon signe ? » « Ça n’a rien d’un bon signe. Quoi qu’il se passe, c’est une force bien plus grande que notre échelle. » Il lève la tête vers le ciel pour souligner ses mots alors que je m’adosse contre la fenêtre pour regarder moi aussi l’extérieur « Autrefois, j’aurais pu dire que seuls les dieux ont la réponse. J’ai eu le loisir de découvrir que le savoir des dieux est très limité et qu’ils ne savent de notre univers…pas grand chose, puisqu’ils ne l’ont pas appris. Alors ce qu’il se passe ici…est un problème auquel même eux devraient s’inquiéter. Et ils le font déjà, je suppose. »
« Effectivement, c’est ce qu’il ont dit aux informations en fin de matinée. J’ai l’impression qu’on est tous plus ou moins dans une incompréhension totale sur tout ce qui se passe…et pourtant, on est à Storybrooke, on devrait être préparé mais là…ça ne touche pas que la ville, c’est ça qui m’inquiète. » Oui, ce qui m’inquiétais plus qu’autre chose, c’est que ce froid étrange touchait le monde entier « Vos flammes peuvent tenir le musée au chaud ? » je pose mon regard sur les torches de flammes bleutées avant de me mordre la lèvre inférieure, me rendant compte de l’heure qu’il était « L’aile d’histoire naturelle est réveillée ? » Mon regard se pose sur la porte qui vient à être pousser un peu pour laisser entrer Dexter. Finalement, ça répondait à ma question. Il saute sur mon épaule avant de voler mon écharpe. Il saute sur la table au moment où je m’en rends compte avant d’entourer son petit corps dedans et court se réfugier dans la veste de Daemon « Dexter fait ça pour vous embêter, il est fait de paille, il ne ressent pas le froid. » dit-il en baissant un regard accusateur vers lui alors que le singe se met à rire. Il lève le regard vers moi « Mes flammes feront le nécessaire, mais cet hiver est d’une origine plus puissante que moi. Je contrôle la magie, je doute que ce soit la réponse à ce phénomène. » Je souris au singe avant de lever le regard vers Daemon « J’ai tenté de voir si je pouvais faire quelque chose mais mes pouvoirs ne semblent pas assez forts non plus. Alors j’essaie de m’adapter et de veiller à ce que nos oeuvres ne soient pas atteintes par le froid. » Je vins finalement à penser à la réserve « J’y pense, la réserve est dans le froid ? » « Mes flammes font ce qu’elles peuvent pour garder chaque pièce à la température nécessaire. » Après un court instant, il reprend finalement la parole « N’oubliez pas de garder l’oeil ouvert, cet hiver concerne le monde entier, mais Storybrooke a toujours tendance à être davantage mêlée dans les événements de ce monde. » « je vais rester prudente. Je vais aller dans la réserve, il y a une peinture que je voulais étudier. Vous connaissez mon engouement pour les peintures. » dis-je avec un sourire avant de reprendre « Si vous avez besoin de moi, vous savez où me trouver. Je rentrerais avant minuit. » « Faites attention, certaines peintures sont aussi malicieuses que Dexter, elles pourraient vous avaler en un clin d’oeil. » « Je me méfierais » lui dis-je avec un sourire avant de reprendre « A plus tard. »
J’entre dans la réserve avant de refermer la porte derrière moi. Retirant mon manteau, je pose toutes mes affaires sur la chaise à côté de la table avant de retirer le drap de la fameuse peinture que je voulais étudier. Une peinture représentant la révolution française. Une peinture tout ce qu’il y a de plus ordinaire mais il fallait absolument que j’en apprenne plus sur cette peinture. Je ne sais pas trop combien de temps j’ai passé devant cette peinture mais quand j’ai levé les yeux, l’horloge murale indiqué vingt trois heures vingt, je n’en revenais pas, j’avais passé plus d’une heure et demi sur cette peinture et rien. Lorsque je me relève, je sursaute en voyant la présence de quelqu’un sur le bureau, prenant apparemment la pause. Mais il est connu que je sais tout, très rapidement, je le reconnais « Pu… », je m’attendais aucunement à me retrouver en tête à tête avec Hadès, surtout pas dans la réserve du musée en fait. Je reprends finalement la parole « Vous…euh…comment vous êtes entré ? » « Par la fenêtre. » dit-il en désignant la fenêtre fermée. Je feins un petit sourire avant de reprendre la parole « Bien sûr, par la fenêtre fermée… » j’éteins la petite lampe que j’utilisait avant d’allumer les lumières de la réserve tout en posant mon regard sur Hadès « Que me vaut le plaisir de la visite du dieu des Enfers ? » « Les enfants ! » répond-t-il avant d’ajouter « Mais avant je dois m’assurer d’un truc. » il sort des lunettes de soleil qu’il met avant de sortir un polaroid et me prend en photo. Il attends que la photo sorte, devant ma totale incompréhension de ce qui venait de se passer. Il sort une photo de sa poche et la compare avec celle qui vient de prendre, il s’agit de deux photos de moi. Je le regarde, haussant les sourcils avant qu’Hardés n’entende une autre voix « Il est bizarre. » je pose mon regard sur mon parapluie avant de le prendre dans ma main, lui lançant un regard pour qu’il se taise, posant mon index sur mes lèvres pour le faire taire. Je pose mon regard sur Hadès « Et maintenant ? »
« Il parle. » dit-il en regardant mon parapluie « Fariboles. » répondis-je « Farine bol ? Je prends jamais les deux ensemble. » il ne semble pas connaître mes termes, c’est…non je ne trouve même pas le mot exact en fait « Il parle. » dit-il à nouveau en fixant mon parapluie. Je lève les yeux au ciel avant de regarder mon parapluie, relevant finalement le regard vers Hadès « Oui. » Il fixe le parapluie avant de me fixer « Lequel des deux fait parler l’autre ? » « Vous êtes sérieux là ? » Je souris « A votre avis ? » voilà que mon parapluie s’en mêle « Je suis sûre qu’il pense que c’est moi qui te fais parler. » « Toi, tais toi sinon je te mets dans le porte parapluie ! » « Oh non, pas avec les cannes. » Je ramène mon regard sur Hadès « C’est moi. C’est un de mes pouvoirs…qui est définitif sur lui. » Il semble sceptique « Hum…les enfants. Vos références, c’est quoi ? » « Oh j’ai pour habitude de ne jamais donner de références, c’est un principe décevait contre lequel je suis. » il semble encore plus sceptique « Votre saison préférée ? A l’exception du printemps. Et de l’été. Et de l’hiver. » Comprends-t-il que là…il en reste qu’une ? Je reprends finalement la parole « J’aime l’automne et les changements de couleurs sur les feuilles des arbres. » dis-je avant de finalement reprendre « Si ça peut vous rassurer même si vous n’aurez aucune référence de ma part, j’ai plusieurs siècles derrière moi en tant que nounou. » enfin, je suis pas non plus vieille mais voilà, vous m’avez comprise quoi « Autumn, c’est bien ça. Comment vous avez deviné ? » Hein ? Mais de quoi il me parle ? « Ce sera pas tous les jours. Juste à chaque fois que j’en ai besoin. Et les frais dentaires sont pris en compte. » dit-il me faisant un grand sourire.
Je le regarde en haussant les sourcils en mode complètement dépitée avant de poser mon regard sur lui « Vous êtes là pour me demander d’être nounou ? » dis-je en croisant les bras sous ma poitrine « Je sais que vous n’êtes pas venue me voir jusqu’au musée pour me damner ça. Et d’ailleurs, comment vous avez su que j’étais là à cette heure ? » « C’est le hasard. J’ai vu de la lumière et je suis rentré. » C’est ça et moi je suis la reine Hughette de la Robespierre -notez que cette personne n’existe pas- « D’ailleurs, faudra penser à éteindre pour que je puisse ressortir. » Hein ? « Ah et y’a un test avant de trois jours. Sauver le monde. C’est obligatoire pour garder ma fille. » Je ne le quitte pas des yeux, surprise avant de finalement reprendre la parole « Je vous avoue que ça m’intéresse… » et c’est vrai en plus « Bien. Dix heures demain matin. Port de Storybrooke. » « Oh…d’accord. » dis-je tout en le regardant, souriant légèrement bien que dans ma tête, mon instinct m’hurlait « BORDEL MARY POPPINS! » Je pose mon regard sur la lumière « Vous voulez que je l’éteigne, c’est ça ? » « Pas vous. Lui. » dit-il en désignant mon parapluie. Je pose mon regard sur ce dernier alors que je le tiens toujours dans ma main « Je l’avais dit qu’il est louche mais on m’écoute jamais. Et comment j’éteins Môsieur le Génie ? » Hadès secoue la tête « Pas de bras ! Mouahaha ! » Cet homme est un boulet, j'ai vraiment qu'il allait me faire la vanne avec pas de chocolats... « Je sais maintenant qui fait parler l’autre ! » Il tape dans ses mains. Nous voilà soudainement plongés dans le noir et…bah plus d’Hadès.
Je respire longuement tout en rallumant la petite lumière qui me servait pour travailler sur la peinture mais au moment même où je pose la main dessus, la peinture se met soudainement à devenir totalement folle, la révolution avait lieu devant mes yeux et je manqua de peu de me faire entailler le visage par une lance. Eteignant toutes les lumières, je choisis de laisser seulement les flammes de Daemon pour illuminer la salle alors que je quittais les lieux pour retourner dans la salle principale où je savais pouvoir trouver Daemon à cette heure de la nuit. Mes talons claquent sur le sol du musée avant que je n’arrive pas hauteur du conservateur « J’ai…Je pense que la peinture qu’on a reçu récemment devrait être installée dans l’aile d’histoire naturelles, elle y a vraiment sa place… » déclarais-je finalement. Il était là, méditant dans son pentacle de flamme bleue. Il ouvre soudainement un oeil, intéressé « Le Sphinx est toujours réticent d’avoir de nouveaux colocataires. De quoi s’agit-il ? » « C’est une représentation de Paris pendant la révolution et disons que…vu ce qui se produit à 23h au sein de la peinture, ça risque d’être compliqué de la garder dans notre salle d’exposition ordinaire. J’ai manqué de peu de me faire entailler Le Bras par une lance. Et au fait…vous connaissez Hadès ? » Il éteint son pentacle et se lève, sans doute voudrait-il voir la dite peinture « J’ai connu certains membres de sa famille. C’est le père de Chronos, et mis à part ce que disent les légendes, je n’en sais pas plus. » « J’ai laissé la lumière des flammes dans la réserve pour voir si la peinture allait réagir. » énonçais-je tout en me dirigeant vers la réserve, en compagnie de Daemon « Il est venu me voir dans la réserve. »
« Mmh… » fait-il intéressé « Pourquoi ? » « Je crois qu’il voulait voir si j’avais toujours mes atouts de nourrice, il cherche une nounou pour sa fille. Il m’a dit que je devais partir pendant trois jours pour sauver le monde, pour voir si j’étais apte à m’occuper de sa fille. Et il a été un peu trop intéressé par mon parapluie. » « Un peu excessif pour s’assurer des qualités d’une nourrice, mais je peux comprendre qu’il s’inquiète de son nouvel enfant, désormais. Si vous devez vous occuper de sa fille, tachez de ne pas faire en sorte qu’elle devienne une...Hela, à l’avenir. » « C’est noté, j’y veillerais. » dis-je avec un sourire « Mais il a quand même été super bizarre », voilà que je reprends finalement, une fois arrivée près de la peinture « Regardez. Depuis que je suis partie, ils sont comme ça. » La révolution battait tout bonnement son plein au sein de la peinture, ils se battaient tous les uns, les autres « J’ai eu le malheur d’approcher un peu trop près pour voir les détails et… » je pose mon regard sur Daemon « Vous croyez que ça vient de moi ? Genre que je l’ai réveillée ou quelque chose comme ça ? » « Si la peinture s’est réveillée pour faire la guerre…les symboles de l’univers peuvent être similaires au fonctionnement de la magie. La représentation, les messages cachés, les symboles, font partis d’un langage subtil mais très communicatif. La peinture s’est réveillée pour la Révolution, le message qui se cache derrière cela peut être source d’inquiétude. Spécialement dans le contexte hivernal qui pèse sur nous. » Je tourne mon regard vers lui mais ne dis rien, ce dernier comprenant que je veux en savoir plus « Pour le moment, je ne pourrai pas vous donner ce message. Je pourrais vous aider à le comprendre, mais vraisemblablement, malgré ce que je suis capable de faire, c’est de votre magie qu’Hadès a besoin pour sauver le monde. »
« Vous avez sans doute raison… » je sens que j’ai les yeux qui commencent à fatiguer, il serait sans doute temps que je rentre à la maison, il fallait que je dorme un peu « D’ailleurs je…du coup on part apparemment demain matin, je vais devoir m’absenter, je ne sais pas pendant combien de jours, peut être juste trois, je ne sais pas… » dis-je en me grattant l’arrière de la tête « Soit on expose la peinture dans l’aile d’histoire naturelles ou sinon, on voit quand je rentre ? » « Vous pouvez l’exposer dans l’aile d’histoire naturelle, je demanderai aux nymphes de surveiller la toile lorsque je ne serais pas devant, mais je tacherai de garder un oeil sur elle. » « C’est noté, je vais rentrer me reposer, je passerais demain matin avant de partir. Bonne soirée Daemon. » Je lui souris avant de prendre mes affaires, enfilant ma veste, mon écharpe et mon bonnet avant de quitter le musée pour me rendre à mon studio. Arrivée au studio, je monte le chauffage avant de me mettre en pyjama. Je me suis dirigée vers mon lit, et je me suis endormie pendant quelques heures. Mon réveil sonne à huit heures quinze, comme chaque matin. Je me lève avant d’aller me prendre une bonne douche chaude. Une bonne demi-heure plus tard, me voilà fin prête. Je bois un thé rapide avant de quitter mon studio, avec une de mes nouvelles tenues, j’avais bien chaud, c’était ce qui comptait.
Après être passée au musée pour m’occuper de la mise en exposition de la fameuse peinture, je remets mon manteau, prends mon sac, mon parapluie -que je ne quittais jamais- et me rends jusqu’au port alors que l’heure approchait. Le musée était à une bonne vingtaine de minutes, j’arrive donc au port à 9h50, c’est ce démontrait ma montre en tout cas. Je pose mon regard sur deux jeunes femmes déjà présente, une que je sais être Aphrodite, en même temps, P.L Travers a fait en sorte que je sois capable de tout savoir, c’est comme ça, que voulez-vous. Je m’approche et souris aux deux jeunes femmes « Laissez-moi deviner, vous êtes aussi du voyage ? » la jeune femme blonde souris et hoche vivement la tête en disant un petit « oui ! » très enjouée « Vous êtes Sasha ? Moi c’est Nyx ! » Je souris devant son engouement avant de reprendre la parole « Non, je m’appelle Meredith. » et une autre voix parvient à nos oreilles « mais Mary Poppins, ça sonne mieux. » Nyx ouvre grand les yeux et si c’était possible, elle aurait explosé de paillettes dans son regard, une vraie enfant. Elle ouvre littéralement la bouche d’admiration « Oh ! Il a finit par vous trouver ! » Elle a un énorme sourire et me prends la main pour la serrer tout en regardant mon parapluie « C’est un honneur de faire votre connaissance ! A vous aussi, Monsieur le Parapluie. Vous avez l’air tellement adorable ! » Elle a l’air vraiment trop à fond, c’est fou. Elle me sers la main avec beaucoup d’énergie, tout en tenant ses sacs, c’est…presque…inhumain mais ça me fait rire.
« Le Seigneur Hadès ne vous a pas demandé de faire la nounou finalement ? Ou il compte emmener son enfant ? J’espère pas…Il fait trop froid pour qu’un enfant parte en voyage. Ça va être tellement excitant ! Et…dangereux. Je crois. C’est encore mieux ! » Elle finit par me lâcher la main. Je ris légèrement avant de regarder mon parapluie puis à nouveau Nyx avant de reprendre la parole « Si, il m’a demandé…enfin il m’a surtout dit que je devais sauver le monde pour qu’il voit si je suis capable de m’occuper de son enfant. » dis-je dans une certaine incompréhension « Vous avez l’air hyper motivée en tout cas. On sait un peu où on va ou pas du tout ? » Nyx hoche la tête comme si elle comprenait pourquoi Hadès me mettait à l’épreuve avant de finalement se pincer les lèvres, tout en disant, hésitante « Vols…Volsunga. C’est ça, n’est-ce-pas ? » dit-elle en demandant confirmation à Aryana en se tournant vers elle, qui a ses écouteurs dans les oreilles. Nyx ramène son regard vers moi « Pour une mission suicide ! C’est ma spécialité. » elle le dit avec énormément de confiance en plus. Sans une once d’inquiétude « Je vois… » dis-je avant de reprendre « Une mission suicide…c’est sûrement parce que j’ai pas souhaité lui donner mes références. » dis-je en me mordant la lèvre inférieure avant de finalement lever les yeux au ciel « Fariboles… » murmurais-je finalement. Nyx hausse les épaules et finit par dire, toujours aussi joyeuse « C'est une expérience que vous pourrez rajouter à votre cv ! J'adore les expériences ! Puis il faut savoir vivre dangereusement. » elle a toujours les yeux qui pétillent et elle semble surtout tenter de me rassurer, à sa manière…
Je la regarde et lui souris « Vous avez sans doute raison, puis j’ai vécu bien pire… » énonçais-je avant de reprendre « En tout cas, je suis contente que vous soyez du voyage, une âme enjouée comme vous, ça donne de l’énergie. » elle a un grand sourire sur le visage, sans doute ravie d’entendre ça. Je tourne finalement mon regard vers un trio de minotaures qui se dirige vers nous avec des pioches « Ils sont du voyage eux aussi ? » Nyx les regarde en fixant des yeux avec une moue qui veut dire qu’elle en sait rien. « Sans doute. » murmure t’elle en les dévisageant. Aryana nous rejoint finalement. Elle soupire en voyant les minotaures arriver « Ce sont les créatures d’Hadès. Très serviables. Ils font d’excellents massages d’ailleurs mais…je ne vous les conseille pas. Leurs mains vous broieraient les os. » Elle pivote vers moi avant de m’adresser un sourire « Mary Poppins, hum ? J’ai l’impression que tout ceci est une plaisanterie. » J’hausse les sourcils avant de poser mon regard sur Aryana « Pourquoi pensez-vous que c’est une plaisanterie Aphrodite ? » Elle plisse des yeux dans ma direction. Elle semble ne pas trop apprécier ce nom là. Elle reste néanmoins détendue. « Une nurse et une débutante pour aller affronter les Elohims, ce n’est pas ce que j’appelle une équipe de choc. »
« Elle a l’air bougonne Blondie. » Je ravale mon sourire avant de faire taire mon parapluie tout en posant mon regard sur Aryana « Il ne faut jamais se fier aux apparences, jamais. » « Oh je le sais très bien. Les apparences sont trompeuses. J’espère juste que vos talents seront suffisants là-bas. Nous verrons bien. » elle passe une main nonchalante dans ses cheveux et regarde les minotaures. Je pose mon regard sur les minotaures à mon tour « oui nous verrons. » je sens le vent frais qui soulève ma chevelure mais ne quitte pas les minotaures des yeux.
Le froid est pour moi le prix de la liberté, ah non, ça c'est une oeuvre d'Elsa. Moi c'est plutôt bienvenue dans la crique fantasmique et fantastégorique du Royal Dolton.
Pando
Sasha Hale-Bowman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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We were happy and it was all ... a lie
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Panique (le démon vert)
❝Les Vents de l'Hiver.❞ Sasha & la team infernale de rebelles Olympiens
La Veille.
“18 points, compte triple.”Je penchais la tête sur le côté, déchiffrant tant bien que mal le mot qui avait été poser sur le plateau avant de redresser la tête pour fixer le dieu du regard.
“C’est un mot ça ?” Questionnais-je, perplexe tout en jetant un rapide coup d’oeil en direction du dictionnaire qui était placé sur la table.”Ou tu viens de l’inventer ?.”
“C’est là où ils partent. Ah ben tiens, j’ajoute un S.”J’attendis qu’il est posée son carré pour me pencher sur le plateau, plissant les yeux pour tenter déchiffrer le mot qu'il venait de former, je compris enfin ce qu'il avait voulu épeler.
“Ce n’est pas plutôt Volsunga la destination ?.”J’étais presque certaine que c’était le nom qui avait été évoqué.”Tu parle d’un nom toi.”Secouant la tête, j’attrapais un de mes petit carré avant de poursuivre.”C’est à mon tour ?.”
“J’ai pas de “N”. On fera sans.”Précisa-t-il ce qui n’avait bien sûr aucun sens, car ce n’était pas comme ça que l’on jouait au scrabble. Je posais les lettres D et E sur le plateau avant d’ajouter mes points sur le carnet des scores tandis que Hadès posait de nouveau des lettres sur le plateau juste après avoir piocher. Je pu lire le mot “équipe” ou plutôt “eqipe” vu qu’il ne devait surement pas avoir de U.”Je rajoute ces lettres au mot DE ce qui donne Suicide et donc 9 points...ou un truc comme ça.”J’haussais les épaules avant de piocher des lettres, j’aimais bien le scrabble, mais la plupart du temps moi et mon frère ne prenions presque jamais en compte les points. Hadès lui plissa les yeux avant de récupérer certaines lettres qui se trouvait sur le plateau et forma le mot “disoeur”, il n'avait apparemment rien compris aux règles du jeu.”Non mais c’est pas comme ça qu’on joue.”Soupirais-je en secouant la tête, attrapant trois autres jetons que déposais sur le plateau.”Alors avec ces trois lettres rajouter à EAU, ça fait donc bâteau, 7 points.”
“Ça n’en reste pas moins que c’est dix heures.”Je fronçais légèrement les sourcils, essayant de comprendre là où il venait en venir avant de relire le dernier mot qu’il avait formé sur le plateau, ce jeu devenait vraiment n’importe quoi.”Ils ne veulent pas de moi et ils partent à midi. On les prend de devant et on part à dix heures. Sans eux, après le petit déjeuner.”Je levais les yeux de mes jetons, j’aurais dû me douter que cette conversation allait venir; depuis la réunion qui avait été faite sur Olympe et le refus d’Hypérion quant à la présence d’Hadès, j’avais eu comme le pressentiment que mon créateur préparait quelques choses.
“Après le petit déjeuner ? Et le second petit déjeuner alors ?”Demandais-je avec un léger sourire, fier de ma petite référence à l’une de mes saga favorite; depuis que j’avais terminé tous les livres et vu les films, le second petit déjeuner était devenu quelques chose de normal dans ma vie. ”Pourquoi tu veux absolument y aller ? On va sûrement revenir en rondelle.”Je n’étais pas vraiment motivé à l’idée d’affronter de nouveau les Elohim, je gardais un très mauvais souvenir de cette rencontre.
“Je ne sais pas. Parce qu’on ne peut pas ? Pourquoi ça ne serait pas nous qui irait ? Et en plus le froid c’est de la gnognotte. On va la bas. On ferme le congelo. On met le chauffage et c’est réglé. Au pire on part trois jour.”Je laissais échapper un petit rire sans joie, les choses se passait rarement si bien que ça.
“Ou au pire on revient deux ans plus tard. Soyons honnête, les missions dans ce genre là, ça finit jamais comme on le voudrait.”Parfois il y avait des morts, parfois des blessés et parfois on revenait carrément avec un bébé.
“Mais on en sort toujours grandi !.”Ou avec une bonne dose de traumatisme qui ne guérirait qu’à moitié au fil des années.”Et que serait une mission sauvetage de l’été sans la grande Sasha ?”Je pouvais voir qu’il tentait de me flatter, c’était mal me connaître, je n’avais pas un égo aussi démesuré que le sien.”J’ai pas envie de partir seul. J’ai l’équipe parfaite en plus ! Y’a toi, y’a moi et y’a le Hollandais.”
“On est pas en été.”Précisais-je en roulant des yeux, et croyait-il vraiment qu’à nous deux nous pouvions nous en sortir ? Surtout si nous devions prendre le Hollandais.”Et c’est qui, qui va le naviguer ? Pas sûr qu’Eulalie est envie de nous aider.”Surtout depuis le mois de janvier et même si je lui demandais personnellement de nous accompagner, parce qu'elle m'adressais encore la parole, j'étais certaine qu'elle ne voudrais pas aider Hadès.”Il nous faut des gens en plus.”
“Je ne veut pas d’elle, j’ai mieux. Bien mieux.”Un carton fit son apparition tout près de nous et j’en observais le contenue, des clefs, plein de clefs.”J’ai pris toute celle que j’ai trouvé!”
“Tu compte démarrer le bateau avec ça ?”Demandais-je, légèrement confuse.
“Pas de pilote. Faut une clef, j’en ai encore plein d’autre au cas où.”Je le regardais à présent droit dans les yeux, dubitative, j’étais presque certaine que n’avions pas besoin de la moindre clef pour “démarrer” le Hollandais, ce n’était pas un yacht de luxe.
“On peut pas kidnapper un pirate ? Ils savent manœuvrer les bateau ces gens là. J’ai pas envie de finir au fond de l’Océan.” Surtout si Hadès se décidait de se mettre à la barre.
“C’est une mission top secrète. Je ne peux pas prendre le risque de prendre un inconnu.”Il ajouta ensuite.”C’est un voyage de trois jours grand max. On part, on agis, on revient. Tu gagne un coca. Light.”
“Très bien.”Soupirais-je, de toute façon, il était hors de question de le laisser partir tout seul, je préférais garder un oeil sur lui.”Tu peux garder ton coca light, je boit pas cette horreur. Par contre, si ça dure plus de trois jours, je veut un cadeau, un vrai cadeau, pas une bouteille de coca ou un paquet de bonbon.”Si c’était pour revenir traumatisée et surement avec un membre en moins, je préférais avoir une compensation.
“Quoi comme cadeau ?”Me demanda-t-il avec surprise.
“Je ne sais pas.”Haussant les épaules, j’ajoutais.”A toi de voir, au bout de toute ces années tu devrait connaître mes goûts. Mais tu à l’air confiant qu’on reviendra au bout de trois jours, donc tu n’aura sûrement pas besoin de m’en faire un.”
“Je vais y réfléchir. Mieux vaut prévoir.”Il se leva et baissa les yeux en direction du plateau.”Faudrait le prendre dans tes bagages. Ça pourrait nous occuper.”Ce n’était pas forcément ce que j’avais prévue d’embarquer en priorité pour une mission suicide.Attrapant les lettres qui se trouvait sur le plateau, je commençais à les ranger dans le sachet.”Je vais aussi prendre des armes, juste au cas où.”Celle qui m'avait servi lors du dernier sauvetage ferait l’affaire, mais aussi un poignard ou deux.”Autre chose ?.”
“Des marshmallow, ça fait longtemps que j’en ai pas manger.”Je pliais le plateau en deux avant de le ranger dans la boîte, déposant le sachet de lettres au dessus, puis le livret de règles et fermais la boîte.”On va pas au camping.”J’attrapais la boite que je plaçais sur mes genoux avant d’hausser les épaules.”J’irais en acheter un paquet.”Hadès me sourit avant de disparaître.
Ce jour là, peut avant 10h
Je descendais les escaliers pour me rendre dans le sous sol de mon ancienne maison, celle encore occupé par mon frère, poussant la porte de celle-ci à la volée, j'allumais la lumière, observant la pièce qui se trouvait sous mes yeux, ceux-ci légèrement plisser tandis que j'essayais de me remémorer où j'avais pu mettre le carton que je cherchais. Je m'avançais en direction de l'étagère à vinyles qui était pleine à craquer, ouvrant le carton qui était placé tout près pour y jeter un coup d'oeil à son intérieur."Encore plus de vinyles...il va vraiment falloir les ranger."Je pivotai sur moi même pour me rendre en direction des différents porte vêtements, les époques notés sur le devant pour ne pas se tromper, passant les années 50 qui était plutôt vide de vêtements, j'ignorais tout aussi bien les années 60 pour me stopper devant le portant des années 70."Couleur pastel et tenu disco."J'imitais un haut le coeur en repensant au cauchemars visuelle qu'avait été les années 70, même si les années 80 avait tout aussi horrible. Par chance, j'avais largement suivi la mode Rock plutôt que le Disco, au moins je n'avais aucune tenu moulante."Mais c'est pas ça que je cherche."Entrant dans ce qu'on pourrait appeler un rayon, je m'avançais vers le fond, soulevait un carton où on pouvait lire Queen en grosse lettre pour le déposer sur le côté, avant d'attraper le carton qui se trouvait juste derrière."Haha !"J'attrapais le manteau qui se trouvait en haut de la pile de vêtement d'hiver et l'enfiler sur mon dos.
Une fois ma recherche terminer, je me téléportais en dehors de la pièce pour récupérer mon sac à dos et mon épée puis me téléportais une seconde fois en direction du port, je frissonnais légèrement à cause du froid qui régnais et qui avait finit par me toucher moi aussi, c'était désagréable. Une fois sur place, je sentit tout de suite une aura plus que familière et qui me fit lever les yeux au ciel, évidemment, j'aurais dû me douter qu'elle serait présente, j'hésitais à tourner les talons et retourner passer du temps dans mon sous sol, en plus j'avais du ménage à faire et du tri. Finalement après quelques secondes de débat intérieur, je me décidais d'arrêter de jouer les idiote et de m'avancer en direction du petit groupe de femme présente et des minotaures "Bonjour."J'observais les deux inconnues d'un oeil critique, qu'avait donc dégoter Hadès pour former sa petite équipe ? La présence de la déesse de l'amour, bien que agaçante, était quand même utile, elle avait tout de même une arme une arme divine, ce qui pouvait être fort utile contre les Elohim. Mais les deux femmes n'avait pas l'air bien robuste, l'une d'entre elle avait même un parapluie, j'espérais sincèrement qu'elle n'était pas qui je pensais, sinon je questionnerais sincèrement la santé mental de mon créateur.
La jeune femme au cheveux blonde qui virait presque au blanc s'approcha pour me tendre sa main que je serrais par réflexe et par politesse, faisant attention de ne pas la lui broyer avec ma force."Bonjour ! Vous êtes là pour l'expédition infernale de l'équipe de rebelles Olympiens ?"Elle me demanda avec un grand sourire, elle semblait hyper motivée pour cette mission, ce qui était à la fois admiratif et assez inquiétant, mon créateur avait surement du lui parler des enjeux de cette mission et pourtant, ça n'avait pas l'air de l'inquiéter plus que ça."Moi c'est Nyx. Vous êtes Sasha ?"
"Je suppose oui."Je choisissait de ne pas faire le moindre commentaire sur le nom choisi pour cette expédition."C'est ça, je suis Sasha."Apparemment c'était la bonne chose à dire car les yeux de Nyx se mirent à briller et elle continua de me serrer la main mais avec le double d’engouement qu’auparavant, c'était bien la première fois qu'on m'accueillait avec autant d'entrain."Enfin ! C'est un plaisir de vous rencontrer ! Le seigneur Hadès m'a parlé de vous. Il a dit que vous étiez très douée en cuisine et en navigation. Ou quelque chose comme ça. Il vous aime beaucoup ! Si j'ai bien compris."Je battis plusieurs fois des cils devant ce flots continue de parole super enjouée, par le passé ça m'aurais surement agacer, mais cette fois-ci je me contentais de simplement hocher la tête, sans vraiment savoir quoi dire tandis qu'elle me lâchais enfin la main.
J'haussais finalement les épaules, choisissant ensuite de mettre au clair une chose."La navigation c'est pas vraiment mon truc, mais on trouvera bien un moyen de faire avancer le Hollandais."Je ne savais pas en quoi la cuisine et la navigation avait un rapport, je demanderais des éclaircissement au dieu des enfers quand il nous rejoindrais. Nyx ouvris grand les yeux en entendant le nom du bateau."Le Hollandais ? Comme la Légende ?"Je fit une moue tandis que je tentais de me remémorer la légende du Hollandais qui était connue de tous.
"Plus ou moins."Commentais-je tandis que la jeune femme repris la parole avec toujours autant d’excitation."C'est fantastique ! Et je partage votre optimisme. On va forcément bien se débrouiller."J'espérais surtout, sinon on était pas près d'atteindre Volsunga et tout ce plan tombait à l'eau et dans c'est cas là nous passerions pour des imbéciles. En tout les cas, j'espérais sincèrement qu'Hadès avait penser à recruter plus de gens, e t surtout des gens qui avait penser à embarquer des armes, Nyx ne semblait rien avoir sur elle et au moins l'autre femme avait son parapluie, pas vraiment tranchant, mais fort utile pour tapé avec. "On est pas dans la merde."Murmurais-je pour moi même, m'éloignant un peu pour observer l'eau glacée.
Pando
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
J’avais fini par rentrer chez moi, dépitée, en colère, le cœur battant et le souffle haletant. J’étais énervée, terriblement énervée, tant que je pouvais sentir le sang palpiter sur les tempes. Dans un excès de rage, j’avais balancé mon sac à l’autre bout de la pièce avant d’envoyer valser tout ce qui avait eu le malheur de rester sur la table de la cuisine. C’était fou, ça me rendait dingue, l’impression que ma vie continuait à se dérouler sans moi, comme si j’en étais spectatrice. J’avais la désagréable impression qu’un jour, je finirai par avoir un twist de fin où j’apprendrai qu’en fait j’étais morte depuis le début, un pauvre fantôme qui errait parmi ses anciennes connaissances.
Un froid glacial s’était répandu sur la ville depuis quelques jours à présent et il mordait à chaque minute un peu plus les joues des passants, les passages bétonnés, les fleurs qui fanaient sous le givre. Nous étions mi-Mai, c’était une véritable catastrophe et j’avais juste envie d’aider. J’échangeais avec les templiers des correspondances de plus en plus régulières et ils m’avaient demandés de m’approcher au plus près de cette question épineuse à laquelle il n’avait pas de réponse, juste ce qu’ils pensaient être un indice : la divinité. Mais mes supplications auprès de mes amis, que ce soit Anatole ou même Apollon, généralement plus enclins aux conneries, n’y avaient rien fait : toujours la même foutu rengaine : niet, dangereux, humaine, ennemis puissants bla bla bla bla. Ca me rendait dingue… il n’y avait rien de plus blessants et l’idée de ne pas pouvoir mener à bien ma mission n’arrangeait pas mon humeur.
FOUCHHHHHHH
- Fais chier…
J’étais assise sur le sol de la cuisine, les jambes écartées, la tête contre le mur à fixer le frigo qui vibrait comme un grand, tout seul dans son coin. Je ne savais comment, mais un bout de papier avait été passé sous ma porte avec suffisamment de force pour que je l’entende et qu’il soit suffisamment avancé dans l’appartement pour que je puisse le voir. Avec la plus grande mauvaise foi du monde, j’étais parvenue à me soulever jusqu’au morceau de papier sur lequel il était écrit « Ouvre la porte ».
- Sérieux ? Non mais j’te jure…
D’un geste sec, j’avais ouvert la porte. Sur le palier, personne, hormis une espèce de boîte qui m’inspirait rien qui n’aille… Je me demandais si le clown était revenu en ville… Je lui avais un peu molotové la tronche malgré le fait que je ne sois qu’une « simple humaine » et il avait peut-être envie de se venger. Après avoir déglutit, j’avais ouvert le truc avec une précaution immense, de peur que ça ne me pète à la figure. Mais à l’intérieur… rien. Hormis un autre mot : « En souvenir du bon vieux temps. Port de Storybrooke. 10h. Demain. »
Aujourd’hui.
- Attendez-moiiiiiii !!! J’avais oublié mes biscuiiiiits !
Je trottinais aussi vite que je pouvais, complètement essoufflée. J’avais couru depuis mon appartement et mine de rien, ça faisait une trotte. Surtout quand tu comptais ma grosse doudoune, mon bonnet, mon écharpe en laine, ma garde et mon épée, et mon mégas sac à dos avec suffisamment de provisions de nécessaire à humain pour tenir un siège de 20 ans. Devant moi, un petit groupe de personne s’était formait et attendait… quelque chose… ou quelqu’un.
J’avais longuement réfléchi à comment allait se passer cette journée, si je devais y aller ou éviter, si je devais venir équipée ou non. Et puis je m’étais souvenue que la dernière fois que j’étais partie du port de Storybrooke, j’avais fini à Neverland, avec une Ombre tueuse et des éclairs au bout des doigts alors… alors mieux valait être préparé. Je ne savais pas combien de temps j’allais devoir rester dehors, ni où nous allions, mais j’étais plus ou moins sûre que le froid glacial qui s’était emparé des Etats-Unis était commun à bien des mondes. Et enfin, ça ressemblait à une mission, hors de question de partir sans mon épée qu’Athéna m’avait faite. Si elle m’avait entraîné à m’en faire cracher mes poumons c’était pas pour rien non plus. J’étais passée sans cérémonie devant les trois minotaures qui me donnait plus d’indices sur mon mystérieux hôte de cérémonie. J’avais jeté un regard furtif à l’assemblée mais l’apparition non loin d’Hadès m’avait fait changé de cible.
Il avait l’air sceptique, il observait en contre bas la glace se briser… seule… comme lors d’une fonte, mais de façon plus rapide. Sans le regarder mais en observant le phénomène polaire, je lâchais d’une voix calme :
- Comme au bon vieux temps, hein ? J’étais sûre que c’était toi…
Non c’était faux.
- Et aux autres aussi t’as envoyé des boîtes ou y’a qu’à moi que t’avais pas le courage de parler ?
Il fallait bien avouer qu’on avait plus eu de réelle conversation depuis… presque deux ans ? Et la dernière fois, ça avait failli finir par un viol presque consenti par colère sous les yeux d’Anatole. Rien que d’y penser j’en avais la nausée. Un silence s’était installé, comme s’il était choqué de ce que je venais de lui dire sans comprendre pourquoi il avait l’air si étonné.
- On fait quoi ? Tu sais que je ne te suis plus d’aucun intérêt ? Que je ne suis plus déesse magique ? A moins que tu veux me donner à bouffer à un truc…
J’avais essayé timidement l’humour. J’étais pas certaine de vouloir encore rire avec lui. Il s’était toujours servi de ce que je représentais… mais tout ça, c’était fini et je préférai qu’on connaisse bien les termes du contrat qu’il affectionnait tant avant de partir dans une mission suicide je sais pas où pour rien. De son côté, il avait l’air toujours bloqué dans son choc. Bouche bée, il se contenta de répéter :
- La boîte.
Je comprenais pas. Il ajouta avec un ton plus appuyé :
- La boîte…
Je comprenais toujours pas. Je le regardais avec des yeux de merlan fris avant de soudain me murer dans le silence pour tenter de comprendre. La boîte… c’était quoi la boîte ? Je tentais d’en dessiner une avec les mains quand soudain tout me revint en mémoire. Immobile, l’image de notre première rencontre repassa à toute allure dans mon esprit. J’étais serveuse au Rabbit Hole. Il m’avait enfermé dans une boîte avec lui, jouant de ma claustrophobie, avant de l’enflammer et de me mettre nue face à lui. Avec un sursaut de dégoût et une forte envie de me protéger, je m’étais déplacée sur le côté, le bras en signe de protection :
- Aaaaah !! Mais t’es dégueulasse !!
Il avait un grand sourire, visiblement fier de sa connerie et je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour, comme un rictus :
- T’aurai pu être plus explicite, j’ai pas la tenue adaptée pour l’occasion… Bon… c’est bon ? T’as plus besoin de moi, je me casse ?
J’avais levé le pouce en direction de mon épaule avant de me retourner et d’amorcer un départ quand soudain, le fait que ce soit Hadès qui me parlait me frappa de plein fouet. Les yeux plissés, je me tournais vers lui :
- Tu vas où ?
Mais soudain la réponse me vint comme une évidence. S-Life avait annoncé l’excursion vers Volsunga mais dans la liste des participants, y’avait pas Hadès. Si j’avais été en colère d’être évincée comme cela, j’imaginais à peine ce que lui avait dû ressentir. C’était un dieu. Et ce dieu produisait du feu. Personne n’avait trouvé judicieux de le faire combattre la glace ?
- Ooooooh non… Non non non ! T’es un malade ! Pourquoi tu veux toujours faire les choses quand on a pas besoin de toi et que t’es jamais là quand il le faut ?!
J’observais de nouveau la glace qui continuait de se briser en reculant vers le reste du groupe, secouant la tête de gauche à droite.
- T’es un malade…
Mais il était ma seule chance de comprendre, remplir ma mission et de prouver à tous les autres que j’étais toujours capable d’aider.
- Je viens. Et c’est non négociable.
Pour toute réponse, il s’adressa à tout le monde :
- On part pour Volpabas ! C’est un billet « aller ». Le retour est en option.
A peine inquiétée par la fin de sa phrase, je me penchais de côté vers ma voisine à gauche, tout en continuant d’observer le dieu, de peur qu’il me grille en train de chuchoter :
- C'était pas Volsunga que ça s’appelait le bordel ?
La jeune femme blonde pouffa légèrement de rire avant de répondre.
- Au début c'était Volbienbas. Puis Volsunga. Alors on pourrait aussi bien aller à Volantis que ça changerait plus grand chose je crois.
Elle avait une voix très agréable, comme un souvenir d’enfance, une madeleine si chère à Proust. Je tournais alors les yeux vers elle pour me rendre compte qu’elle était très jolie. Mais il y avait quelque chose qui me dérangeait en elle… j’arrivais pas à savoir quoi. En tout cas, elle connaissait Game of Thrones et ça c’était méga cool.
- Ok mais c'est moi qui choppe le dragon.
Sentant que je n’étais pas très polie pour le reste de l’entourage, je finissais par observer notre petit groupe. Que des filles… sacré Hadès tiens. Je reconnu Sasha que je saluais avec une joie non dissimulée. Je l’aimais bien, elle avait toujours su tenir tête à Hadès. Meredith s’était ensuite présentée et je failli rougir de plaisir à l’idée de savoir que je rencontrais enfin Mary Poppins. J’aurai d’ailleurs sans doute pu rester ébahie devant cette idée si une personne ne m’avait pas encore plus impressionnée. Elle était là, juste devant moi. Ca faisait environ 5 ans que mon meilleur ami m’en parlait et en 5 ans, je ne l’avais encore jamais rencontré. Pari fou, improbable, et pourtant… c’était bien le cas. Aphrodite se trouvait enfin devant moi et je me sentis rougir jusqu’aux oreilles.
- B… Bonjour Aryana, je suis Alexis, la copine d’Elliot. Enfin… pas LA copine hein, parce que c’est Lily et il la trompe pas avec moi promis.
Je venais de me précipiter dans mes mots pour le préciser et je riais à présent grassement. Pitié tuez-moi.
- Non je voulais dire que… que j’étais une amie, juste une amie, une copine, pas LA copine, juste une amie.
Je voulais pas dire que c’était mon meilleur ami. Ça sonnait comme une groupie. Je voulais pas dire que j’étais sa meilleure amie. Ça sonnait présomptueux. Je me contentais de rester bloquer sur un événement passé 5 ans plus tôt et qui m’avait terrorisé à l’idée de la rencontrer un jour :
- Je… je voulais m’excuser encore une fois pour avoir exploser votre porte… Elliot s’est bien excusé de ma part, ce jour-là, n’est-ce pas ? Je lui avais dit de le faire…
Son regard s’éclaira soudain :
- Voilà donc la fameuse Alexis. La défonceuse de porte. J’ai payé une fortune pour la faire réparer.
Elle l’avait précisé d’un ton tellement hautain que je me sentie imploser de honte. Mais elle s’adoucit soudain :
- Ca aurait pu m déranger, mais j’ai rencontré un menuisier charmant grâce à toi.
Elle me lança un sourire qui me fit me dégonfler comme un ballon de baudruche, elle souriait, elle m’en voulait pas, j’osais même un petit rire tandis qu’elle me faisait la bise. Elle sentait la barbe à papa… pourquoi est-ce qu’elle sentait la barbe à papa ? Et ses cheveux avaient l’air d’être aussi doux que du crin de licorne… elle sentait toujours la barbe à papa ou juste avec moi ? Genre comme l’Amortencia dans Harry Potter.
- Ravie qu’il a pu vous apporter du plaisir alors…
Euuuuh… je venais de dire quoi là ?! Rougissant de nouveau, je me tournais brusquement vers Hadès pour faire diversion, au point que je ne m’étais même pas rendu compte que je n’avais pas demandé à la blonde fan de GOT son nom :
- Et on part comment ?
La question avait été posée à voix haute, en direction d’Hadès avant que ce dernier n’omette ce gentil mini mais pourtant si crucial léger détail.
- Là, tout de suite. - Non… Pas « quand » mais « comment »…
J’avais bougonné la phrase, certaine qu’il m’écoutait déjà plus tandis qu’il observait la glace et les minotaures.
- C’est peut-être pas utile les pioches.
La glace continuait en effet de se détacher toute seule de plus en plus vite.
- Peut-être qu’on devrait reculer.
Il recula.
- Un peu.
Je reculais beaucoup. La glace se brisa alors brusquement d’un seul coup, l’eau emportant les derniers morceaux tandis que j’observais le spectacle légèrement dubitative, en haussant un sourcil :
- Et maintenant ? - Voilà la réponse à vos questions !
Le Hollandais Volant venait d’apparaitre devant eux et Hadès l’observait avec un sourire et un regard surpris. Ce bateau, j’en avais déjà entendu parler mais jamais vu de mes yeux vu…
- Tu l’as volé ce truc ? T’avais pas un si gros navire la dernière fois qu’on s’est vu si je peux me permettre.
J’avais eu un sourire en coin. C’était grivois et j’étais très fière de moi. J’avais l’impression que de parler de sexe ouvertement avec lui était le meilleur moyen de briser la glace entre nous… Briser la glace ? Vous avez saisi ? Celle-ci aussi j’en suis fière. Mais alors qu’il ouvrait la bouche pour répondre Hypérion apparut brusquement au loin. Sentant que la situation risquait de dégénérer très vite, Hadès fappa dans ses mains en précisant :
- A bord !
Les trois minotaures s’approchèrent alors du Titan, comme trois moutons de poussières tentant de stopper l’aspirateur. Je laissais passer tout le monde, hésitant sur la décision à prendre. Il fallait que je parte, il fallait que je comprenne mais je partais aussi sans avoir eu le temps de dire quoi que ce soit à qui que soit. Regina allait me tuer… et pire que tout, j’avais l’impression de trahir Anatole. Je finissais quand même par monter sur le pont. A mi-chemin, je me tournais vers lui, sincèrement embêtée :
- Je suis désolée… Mais tu m’as pas laissé le choix…
Il me laissa monter à bord, comme tous les autres avant d’observer les monstres et le dieu.
- Et maintenant ? Tu ne viendras pas avec. Ni aucun d’entre vous. C’est bien trop dangereux.
C’était mal placé mais j’avais pas pu m’empêcher de pouffer de rire avant d’expliquer ma réaction :
- Désolée… les nerfs. Bon… on y va ou on boit le thé ?
Les créatures s’étaient poussées lorsque le Titan les avait observés une seconde fois.
- Blablabla je sais. Et bla.
Il se tourna vers moi.
- Ça c’est toi le savait je crois.
Comme une effrontée, j’avais acquiescée d’un signe de tête tandis qu’Hadès se tournait de nouveau vers Hyperion :
- C’est bien d’avoir essayé, mais de toute façon, on est déjà partis.
Il avait souri avant d’apparaître à mes côté, à la barre. Le Titan essaya alors de bouger mais constata avec stupeur qu’il ne parvenait pas à monter à bord. Les minotaures aussi étaient surpris et moi… moi je savais déjà plus comment je m’appelais tant tout s’enchaînait vite. C’en était presque enivrant. Le bateau se mit alors à trembler tandis qu’Hadès précisa :
- Faut garder la Foi. J’ai jamais fait ça.
La Foi… c’était la seule chose que j’avais depuis bien des années… et jusqu’alors elle m’avait pas trop mal tiré de mes ennuis. Je déglutis avant d’attraper la barre à mon tour. Je savais pas du tout ce que je faisais mais je savais ce que j’avais envie de dire :
- T’inquiète pas, moi non plus.
Je me stoppais avant de plonger mon regard dans le sien, la peur au ventre.
- Faire quoi au fait ? - Portail.
Hyperion fut trop lent à réagir et le bateau se mit à chuter à la verticale dans le portail. C’était ça qui inquiétant tant Hadès sous la glace, pas le bateau. Il essayait depuis le début de créer son foutu portail. Le bateau était arrivé par l’opération de je ne savais quel saint mais c’était la raison pour laquelle il avait paru aussi surpris que nous de le voir apparaître.
Vous avez déjà fait la Tour de la Terreur à Disney ? Si non, faites là, c’est trop bien. Et en attendant, contentez-vous d’imaginer. Pour les autres, alors vous savez ce que j’ai ressentis à cet instant. Le bateau chutait dans le vide à une vitesse exponentielle, il n’y avait que de l’eau autour de nous, comme dans un tunnel, on en finissait pas de chuter bien qu’on gardait les pieds rivés au plancher du pont. J’avais le cœur au bord des lèvres, et je n’avais rien trouvé d’autre à faire que de hurler, de toutes mes forces. J’avais senti la main d’Hadès se refermer sur la mienne, la serrant autant qu’il le pouvait sous l’effet de la peur et je me rendis alors compte, que nous criions à l’unisson.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
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« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Quand tu te réveilleras, ne soit pas triste. Je serais en train de rêver de toi. Car il n'y a que toi.
Les Elohim. Ca me rappelait quelque chose. Géants. Argos. Pan. Cocyte. On avait passé plus d'une année dans cet Enfer. On avait mangé de la dinde. On avait été invité chez Regina à notre retour. Merida et moi, on avait eu une magnifique petite Princesse. Cette aventure avait changé ma vie. Elle m'avait faite prendre conscience que ce que je souhaitais, que je désirais le plus, je l'avais déjà. Qu'est ce qu'un homme pouvait espérer de plus qu'avoir sa propre famille à ses côtés ?
« Je serai de la partie ! » avais-je annoncé au groupe présent.
Hyperion se tenait là. Thémis. Apollon. Cassandre. Certains autres de mes sois disant frères et soeurs. Ils étaient nombreux à être rassemblés à Olympe, afin de comprendre ce qui arrivait au monde, et à prendre une décision. Cela faisait déjà près de quinze jours qu'un froid hivernal avait envahis la ville, le pays, le monde. Il s'était même empressé de se frayer un chemin jusqu'à mes Enfers. Et puis à peu près depuis trois jours, on ressentait nous aussi cet hiver s'imiscer dans nos veines, et tenter de corrompre nos sens. J'avais froid. Pas autant que d'autres personnes, mais je sentais le froid se frayer un chemin en moi. Ca n'était pas par peur que j'étais venu à ce rassemblement, mais simplement parce que je voulais moi aussi faire partit de la solution. On avait tous besoin de retrouver notre chaleur habituelle.
« Tu ne viendras pas. »
La décision d'Hyperion était sans appel. J'avais beau eu demander pourquoi, la seule réponse qu'on m'avait donné, c'était que ça serait trop dangereux. Non pas pour moi, mais pour eux. Apparemment mon sois disant père, Pan, venait de ce monde là. Je ne voyais pas en quoi ça rendait la chose dangereuse. Au contraire. J'étais le dieu du feu, des flammes, de la chaleur. Et même si je n'arrivais pas à me réchauffer, j'avais un avantage qu'ils ne possédaient pas. Le chaud, c'était mon domaine. Quoi qu'il en soit, je n'avais pas réussi à plaider ma cause. Ca m'avait tellement énervé que j'étais partit. Eux aussi ils allaient partir. Le lendemain, à midi. C'était décidé. Une expédition pour le monde de Volsunga, composé de « puissants ». Comme si je ne ferais pas le poids. Si ils le prenaient comme ça, j'allais leur montrer que j'étais bien plus fûté qu'eux.
Je n'avais pas attendu pour rentrer chez moi. Ou plutôt chez les parents de Merida, car on logeait chez eux depuis un bon paquet de mois. La maison était grande. Et Autumn s'y plaisait. De toute façon, il y avait toutes les personnes chers à mon coeur sous ce toit, plus quelques étrangers. Comme cette Elinor, et les deux petits gars qui tentaient de ressembler à mon Hubert. Et aussi ce chat. Lui, je le connaissais, mais j'aurais préféré ne jamais croiser sa route. Merida avait insisté pour le garder. Saleté de Nichefort !
« Ces bûches ne brûlent pas suffisamment. » dis-je en me penchant vers la cheminée.
La jeune rebelle se tenait à quelque pas de moi. Ca faisait déjà plus d'une heure que je fixais ces bûches. La décision de partir, enfin pour les « puissants », avait déjà fait le tour de la ville. Tout le monde savait.
« T'as rien de mieux à faire que de fixer le feu ? » me demanda t'elle.
Si... j'aurais pu préparer ma valise. Mais apparemment, je n'étais pas le bienvenue. Du coup, je n'avais pas répondu à la jeune femme, me contentant de fixer d'avantage les flammes. Elles ne montaient pas bien haut. Hyperion était venu une petite demi heure auparavant. Il souhaitait me parler. Je n'avais pas eu envie de le voir. Après être resté une bonne quinzaine de minutes à fixer les flammes à mes côtés, il avait fini par se lasser et partir. Moi j'étais resté.
« Ca fait longtemps qu'on n'est pas partit en vacances. » murmurais-je.
Elle croisa les bras en plissant les yeux. Je lui adressais à peine un regard.
« C'est même pas la peine qu'on en parle. » dit-elle d'un ton cassant.
« Je veux dire... que ça fait longtemps que je ne suis pas partit en vacances. Quelques jours. Histoire qu'on puisse chacun faire le point de notre côté. Pas sur notre relation, hein, mais sur la vie en général. Et sur le froid. Le chaud. »
Je m'embrouillais, mais elle aimait ça.
« Tu n'as aucun argument pour partir. Et en plus le papy titanesque ne veut pas non plus que tu partes. »
Je fis une moue.
« Leur plan est mauvais. Ils veulent partir en force là bas. Alors qu'il y a juste à se rendre sur place, couper la climatisation, rallumer le chauffage, et rentrer. Ca prendra combien ? Trois jours grand max ? Et encore, si on prend notre temps ! » dis-je confiant.
« C'est les E L O H I M ! » répondit-elle énervée, en articulant chaque syllabes. « On a déjà eu à faire à eux. C'est hors de question que tu y ailles. »
Elle ne semblait pas emballée par l'idée. Pourtant j'aimais bien le fait de sauver le monde - encore. Car ça devenait une habitude pour moi. Normal. J'étais le meilleur des divins. Le plus divin, divin.
« On a qu'un seul bateau capable de se rendre là bas et on y envoie les moins compétents en terme de réchauffement climatique. Y'a pas plus doué que moi. Je ne trie même pas ! »
« Tu crois que tu vas pouvoir allumer le feu là bas ? »
Je lui fis un petit sourire coquin.
« Je peux le rallumer n'importe où, n'importe quand, et tu le sais bien. »
Elle ne semblait pas apprécier. Elle me regarda avec un début de sourire avant de me fusiller du regard. Elle leva les mains d'un air agacé.
« De toute façon ce n'est pas la peine d'en parler, tu n'iras pas ! »
« Et la liberté d'expression ? Et les droits des femmes ? » m'emportais-je à mon tour.
« Quoi ? »
« J'ai des droits moi aussi. Et je ne te force pas à venir avec. D'ailleurs, tu seras bien mieux ici, à te reposer. Tu n'as qu'à faire une petite sieste. De trois jours grand max. Et quand tu te réveilleras, je serais là, debout à tes côtés, avec un grand sourire triomphant. »
Je lui fis le même sourire, que celui que je lui ferais dans trois jours. J'aimais bien ce sourire. Il m'allait bien au teint. Quant à elle, elle me fixait toujours. D'un air révolté. Je n'aimais pas quand elle me regardait comme ça. Elle entrouvrit la bouche et laissa échapper une petit exclamation, avant de se tourner et de quitter la pièce en claquant la porte. Je sentis le sol trembler. Elle était énervée ? Fergus sursauta.
« Hein ? Qu'est ce qu'il ya ?? »
Ce dernier faisait une sieste sur le canapé et il venait juste de rendre compte que je me trouvais dans la pièce. J'avais oublié qu'il était là lui aussi. Je me contentais de le fixer. Il me sourit. J'en fis de même.
Merida ne prenait pas bien le fait que je veuille partir, mais quand je reviendrais - et avec un souvenir - je suis sûr qu'elle oubliera même que j'étais partit. Ca allait être un jeu d'enfant. J'avais un plan tout tracé dans ma tête. Et puis, trois jours c'était pas beaucoup. J'avais pris en compte qu'il en faudrait un pour partir, un autre pour revenir et un petit au milieu pour faire du shopping et juste rallumer le chauffage. Et puis, j'avais déjà tout prévu. Sasha m'accompagnerait. A deux ça sera parfait !
Du coup, on était partit à six. Enfin, c'était deux de base, mais allez savoir pourquoi... d'autres personnes - voulues ou non - s'étaient ajoutés. Et là... ben, j'avais la main d'Alexis dans la mienne et on chutait. On chutait à mort ! Si bien qu'une fois la chute achevée, j'avais fait apparaître un seau devant chaque participant. Sait-on jamais, qu'un ait eu envie de dégobiller son repas de la journée... Il ne me restait plus qu'à découvrir où avait atterris. Étrangement, c'était exactement le lieu vers lequel j'avais ouvert un portail. Par contre, j'ignorais qu'en l'ouvrant sous la glace, on chuterait. C'était à noter pour la prochaine fois.
Me détachant d'Alexis, et voyant qu'on était tous intacts - pour le moment - j'avais observé la vue, avant de me mettre face à eux et de leur annoncer gaiement :
« Bienvenue à Skull Island ! Version 2.0. La première a eu des ratés. »
Pourquoi on était ici ? Ah oui... ils n'allaient pas aimer. Mais c'est pas comme si on avait le choix...
Nyx L. Hartwin
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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We've all got both light and dark inside us.
What matters is the part we choose to act on.
✩
| Conte : The Guardians of Childhood | Dans le monde des contes, je suis : : Nightlight
It was a good time, a golden spring, a time of peace and plenty. But winter was coming.
La chute avait été inattendue et brutale. Dans un réflexe, Nyx avait entouré de ses bras le mât du navire sans avoir eu le temps de l'admirer très longuement. Elle avait simplement pu noter qu'il était extrêmement imposant et qu'il donnait l'impression d'avoir besoin d'un peu de rénovation. Même si ce côté ancien lui donnait un charme indéniable. Elle en était là dans ses réflexions lorsque le mouvement se stoppa et qu'un seau apparut devant elle, mais elle n'y prêta pas attention. Ses mains tremblaient encore suite à cette vague d'adrénaline que son corps avait ressenti, tandis qu'elle mettait quelques secondes à se décrocher appui en laissant ses nombreux sacs tombés sur le point.
"Oh... mon... dieu..." laissa-t-elle échapper dans un soupir aussi haletant, ses yeux brillant d'une lueur surexcitée. "C'était... génial ! Décoiffant ! J'adore ça !"
La jeune femme s'était redressée, se retenant de justesse de demander s'il était possible de réitérer l'expérience. Ce n'était pas prévu apparemment que ce soit si mouvementé mais elle pouvait affirmer que ce voyage débutait de la meilleure des façons possibles ! Elle avait toujours été une grande fan des montagnes russes. C'était un tout autre niveau qu'elle venait de vivre. Et c'était exceptionnel.
"On est arrivés ?" questionna-t-elle, enthousiaste et motivée, en se rapprochant du bord du navire pour observer les alentours.
Ils étaient toujours sur l'eau mais bien loin du port de Storybrooke. Une île était visible et un bateau de pêche se trouvait plus loin. L'arrivée du Hollandais Volant n'avait pas eu l'air de le perturber plus que ça. Un grand soleil les éclairait et elle se gorgeait de cette lumière, fermant brièvement les yeux en relevant la tête. Il ne faisait pas pour autant moins froid.
"C'est provisoire." répondit le Seigneur Hadès vers lequel elle se retourna brièvement. "On est dans le monde des contes. Je voulais un lieu qui change. Et tant qu'ils n'ouvrent pas de portail on est tranquilles. Comme ça tu as tout le temps qu'il te faut !"
Elle avait commencé par hocher la tête, comprenant à peu près la logique d'un déplacement puisqu'elle avait remarqué l'individu qui était arrivé pour les stopper mais... la suite lui fit ouvrir la bouche, indécise. Comment ça, elle avait le temps qu'il lui fallait ? Elle haussa un sourcil alors que le dieu lui souriait.
"Allez au travail. Tu trouves le moyen de se rendre à Volsunga et moi je vais faire trempette."
Elle ne détacha pas son regard lorsqu'il s'appliqua à enlever son haut. Elle n'y pouvait rien si il se déshabillait devant elle et elle n'allait pas non plus se plaindre, ce n'était pas son genre.
"Donc... vous êtes les muscles et je suis le cerveau." estima-t-elle sur le ton de l'observation, puisqu'il était évident qu'en tant que dieu, il était doté de bien plus de force qu'elle pouvait en avoir. Et là elle pouvait clairement le voir. "Très bien !"
Elle imita son sourire, ne s'inquiétant pas qu'il attrape un rhume en étant ainsi déshabillé par de telles températures. Il était grand, il faisait bien ce qu'il voulait, elle n'allait pas commencer à le materner, ce serait trop étrange. Et il s'agissait d'un Seigneur divin qui ne devait pas craindre les microbes.
"C'est facile ! Vous pouvez ouvrir un portail pour Volsunga non ? C'est très classe comme pouvoir d'ailleurs. Et ça a bien fonctionné pour venir ici."
Elle ne comprenait même pas pourquoi il lui demandait de réfléchir à sa place puisque le problème n'avait pas l'air d'être si délicat à résoudre.
"C'est pas si facile. J'ignore où c'est. Il me faut un cap ! Et c'est à toi de trouver ma belle !"
Il lui fit un clin d'oeil qui la fit sourire de façon amusé avant de... se jeter à l'eau dans un magnifique plongeon, avec un enthousiasme qu'elle trouvait plutôt contagieux. Elle esquissa malgré tout une moue embêtée maintenant que lui s'amusait à barboter dans l'eau. Pour un chef d'expédition, il ne donnait pas de directives précises. C'était un fonctionnement qu'elle appréciait cela dit, ça lui laissait des libertés, même si elle avait du mal à comprendre comment elle devait s'y prendre.
"Je peux trouver ça ! Ça aurait été plus facile avec le compas de Sparrow mais on va faire sans… Il y a une carte quelque part ?" lança-t-elle alors sans s'adresser à lui en particulier, puisqu'il n'était même plus à bord. "Ou est-ce qu'il y a un GPS intégré sur ce bateau ?"
Elle marmonna tout en sortant son portable de la poche de son manteau d'hiver. Elle ne fut pas très surprise de voir qu'aucun réseau n'était disponible à l'instant, il avait précisé qu'ils étaient loin du monde réel et la technologie n'était pas aussi avancée dans tous les mondes des contes.
Les lèvres pincées, elle releva la tête et jeta un coup d'oeil à droite, puis à gauche, avant de se rapprocher discrètement de celle qui se prénommait Sasha. Elle aurait tout aussi bien pu s'adresser à l'autre divinité du groupe qu'était Aphrodite, mais elle l'intimidait peut-être un petit peu. C'était touchant cela dit qu'elle ait admit qu'elle la protégerait... même si Nyx estimait ne pas en avoir besoin.
"Vous savez où ça se trouve, Volsunga, vous ? Plutôt à l'est ou à l'ouest ? Instinctivement, je dirais qu'on doit aller... tout droit." lâcha-t-elle en observant l'horizon avec un air décidé. "Mais je n'ai été pirate qu'une fois et ça a duré à peine une demie-heure donc on ne peut pas dire que je m'y connais énormément."
Elle laissa échapper un léger rire, sans ressentir la moindre pression quant à cette situation. Ils n'étaient pas si pressés par le temps, non ? Si le Seigneur avait estimé qu'il pouvait prendre une pause natation, c'est que tout était encore sous contrôle.
"Pas vraiment non, je pensais que monsieur saurait où se rendre, mais encore une fois j'ai sous-estimé ses connaissances." répondit simplement la jeune femme en osant les épaules, après avoir jeté un coup d'oeil au portable que Nyx rangea de nouveau dans sa poche étant donné son inutilité. "On peut demander à Argos de nous y emmener ?"
Sasha levait sans aucune discrétion les yeux au ciel face au comportement du Seigneur Hadès, mais elle semblait chercher son approbation malgré tout. Est-ce que c'était son patron ? Son chef ? Son... père ? C'était possible, n'est-ce pas ? Et qu'est-ce que c'était qu'Argos ? Un homme invisible qui faisait partie de l'expédition ? Nyx tourna tourna la tête de tous les côtés pour vérifier qu'elle avait bien identifié tous les membres de cette équipe. Elle avait eu raison de faire les présentations avec presque chacun d'entre eux, ça lui permettait de savoir qu'Argos n'était personne.
"Qui est Argos ? Un passager clandestin ?" interrogea-t-elle alors Sasha dans un murmure intrigué.
"Hein ? Vous voulez ravager Argos ?" criait pendant ce temps-là le dieu.
Visiblement la bonne communication ne faisait pas partie de ses talents. Elle excusait sa mauvaise compréhension par le fait qu'il était en train de nager et, pour éviter tout malentendu, elle se mit à secouer les mains pour indiquer que ce n'était pas le plan prévu.
Non. Elle veut lui demander d'y aller. Je crois. précisa-t-elle cette fois en s'exprimant directement dans sa tête pour qu'il l'entende clairement. Elle aurait peut-être dû être plus précise dans son explication cela dit.
"Non, Argos c'est le bateau en fait, il est vivant." précisa Sasha à son attention tout en désignant le pont de sa main.
"Il se baigne pas il est déjà dans l'eau ! Elle est bonne ! Jetez vous à l'eau !" continuait de crier le Seigneur Hadès sans avoir mieux comprit la demande de l'autre jeune femme.
Si Nyx n'était pas habituée à ce genre de conversation qui n'avançait pas, elle avait cependant bien enregistré la révélation qui venait de lui être faite. Ses yeux écarquillés se baissèrent vers les planches qui se trouvaient sous ses pieds tandis que, soudainement, elle se mettait à se balancer de l'un à l'autre sans savoir si elle faisait souffrir ce pauvre navire doté d'une... conscience ? D'une âme ? D'un corps ? Il était vivant jusqu'à quel point ?
"Je crois que la vieillesse commence à faire ses ravages." murmura celle qui se trouvait à côté d'elle sans qu'elle n'y prête une grande attention.
"C'est fascinant..." faisait quant à elle remarquer Nyx. "Bonjour Argos le Hollandais Volant ! C'est un honneur de... de faire partie de votre équipage."
Elle s'exprimait un peu plus bas en espérant qu'il ne lui reprocherait pas son manque d'impolitesse plus tôt, puisqu'elle n'était pas souvent confrontée à des objets vivants à qui elle devait se présenter en bonne et due forme
"On veut pas se baigner, on veut demander à Argos de nous emmenez à Volsunga !"
Elle avait de nouveau crier et si Nyx pouvait retenir une chose à son sujet, c'est qu'elle était tenace et acharnée. Il s'agissait de qualités qu'elle notait précieusement dans un coin de sa tête. Pour une mission suicide, ce serait d'une grande aide.
"On peut lui demander sans avoir l'autorisation du Seigneur, non ?" demanda-t-elle sans relever la tête en admirant les planches.
Est-ce que le pont constituait son dos ? Ou son ventre ? Ou sa tête ? Quelle était la constitution exacte ? Il avait des organes ? Elle se retient de poser toutes ces questions qui n'avaient pas grand intérêt et se contenta d'ajouter, gaiement et aussi doucement que possible en se penchant en avant :
"Vous savez où se trouve Volsunga hum... Argos le Hollandais ?"
C'était un joli nom. Cependant, sa délicatesse ne suffit pas à faire réagir quoi que ce soit puisque seul le silence lui répondit, ce qui lui arracha une moue quelque peu embêtée tandis que Sasha la regardait en se retenant de rire (et en la prenant certainement pour une folle).
"Il n'a pas l'air très coopératif. Peut-être qu'il n'aime pas être un rebelle infernal." estima-t-elle dans un haussement d'épaules incertain.
"Peut être que si Eulalie avait été présente, on serait déjà partis." soupira Sasha et Eulalie confirme que sa présence est toujours un atout indéniable.
Nyx avait déjà commencer à retirer son énorme manteau à ce moment précis, le posant avec délicatesse sur le sol près d'elle avant de s'appliquer à faire de même avec ses chaussures et son pull. Elle frissonna malgré tout puisqu'il faisait froid, c'était un fait, et qu'elle n'était pas capable de s'enflammer de toute seule de l'intérieur.
"Il faut se serrer les coudes pourtant. Je vais aller demander au pêcheur, peut-être qu'il connaît lui. Ou mieux, si ça se trouve il a une carte !" énonça-t-elle avec une assurance surprenante, désignant le bateau qui se trouvait plus loin en faisant un signe de la main.
Il n'y avait l'air d'avoir personne dessus pour lui répondre mais elle était encore loin. Ca ne coûtait rien d'aller demander un peu d'aide.
"Non mais y'a personne dessus..."
Peut-être que c'était un pêcheur invisible ! C'était trop tard, de toute façon, puisque Nyx avait déjà passé ses jambes au-dessus de la rambarde en prenant une grande inspiration.
"J'espère qu'elle est vraiment bonne." lâcha-t-elle, anticipant quelque peu la froideur de l'eau qui l'attendait alors qu'elle sautait.
"Par tous les serpents du Styx !" perçut-elle Sasha soupirer (probablement déjà très agacée) avant que son corps ne s'enfonce dans l'océan.
C'était... rafraîchissant. Elle ne voyait pas d'autres mots. Elle remonta bien vite à la surface, trouvant que pour un début de voyage, c'était plutôt très distrayant.
"On est pas venu ici pour se baigner, on va à Volsunga !" criait la jeune femme restée à bord avec les autres. "Argos tu veux pas réagir et nous y emmener ?"
"Je reviens vite !" assura-t-elle simplement sans se départir de sa confiance naturelle.
Le bateau n'était définitivement pas d'humeur à obéir aux ordres. Il aurait fallut un Capitaine. Ou quelqu'un qui s'en rapproche. Un demi-Capitaine aurait fait l'affaire. Un bras-droit Capitaine. Quelque chose qu'il n'avait pas à cet instant, alors que Nyx nageait tranquillement avant de se faire asperger sur le chemin par le Seigneur Hadès.
Elle se stoppa dans son avancée, se demandant si elle avait le temps de s'arrêter quelques secondes pour lui faire payer. Elle avait grandit avec le Gardien de l'amusement et elle en avait fatalement gardé des traces, aussi urgente puisse être la situation. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres avant qu'elle ne dévie de son trajet initial pour aller enfoncer la tête de la divinité avec toute la force dont elle était capable. Il l'avait mérité. Pourquoi est-ce qu'ils étaient là, déjà ? Elle secouait la tête pour se remettre les idées en place lorsqu'il remonta, à la limite de s'étouffer avec l'eau mais ne cessant de rigoler.
Elle avait déjà commencé à s'éloigner à nouveau en remarquant qu'il y avait finalement bien un individu sur ce bateau de pêche. Donc la possibilité d'avoir une carte. Ou au moins un avis extérieur sur leur problématique.
"Y'a quand même un truc bizarre sous le bateau." lâcha le Seigneur Hadès sans qu'elle ne s'y attende.
Elle se retourna pour lui adresser un regard curieux.
"Dessus ou dessous ?"
Il avait l'air d'être vite éparpillé et il pouvait très bien confondre les deux. Si son ouïe n'était plus très bonne ses autres sens comme celui de l'orientation pouvait avoir des soucis. Pour s'en assurer, elle n'attendit pas de réponse avant de plonger un instant, gardant ses yeux ouverts afin d'observer ce dont il pouvait bien parler.
Il y avait bien un fil qui partait du bateau pour s'enfoncer dans les profondeurs. Si c'était juste pour pêcher, ce n'était pas si inquiétant, mais le détail étrange était que le fil en question se trouvait relié à une immense cage ouverte. Elle était même plus grand que le bateau de pêcheur, ce qui la faisait s'interroger sur la manière dont il pouvait bien réussir à la tenir... Elle remonta à la surface et inspira longuement, plaquant ses cheveux immaculés et trempés à l'arrière de sa tête.
"C'est bizarre hein ?"
"C'est un piège ?" supposa-t-elle, hésitante et n'osant plus avancer, tout en hochant la tête. "Ou c'est pour capturer des dauphins peut-être ?"
"Aucune idée. C'est comme la montagne qui bouge. C'est aussi bizarre."
"C'est courant les braconniers après tout... Qu'est-ce qu'elle fait la montagne ?"
Les sourcils froncés, elle avait braqué son regard sur lui sans comprendre le sens de ses paroles avant de pivoter en direction de l'île. Il n'y avait pas de volcan. Pas de grandes collines. De quoi est-ce qu'il parlait ?
"Y'avait un truc là-bas." répondit-il en pointant un doigt (elle n'arrivait pas à savoir si c'était de sa fausse ou de sa vraie main) dans la direction opposée à la cage qu'elle venait d'observer. "Gros comme une montagne qui bougeait."
Oh... C'était... exaltant ! Elle cligna des yeux et ouvrit la bouche, la refermant, avant de se décider à prononcer après quelques secondes d'égarement :
"Le Kraken il existe ? C’est peut-être ça. Ce serait pas plus surprenant qu’un bateau vivant."
L'eau bougeait en effet plus loin, elle pouvait en voir les remous. Ca devait être gigantesque. Et effrayant. Elle n'avait pas peur du tout pourtant.
"Vous pouvez refaire votre transplanage ou ce qui y ressemblait ? Pour qu’on évite de se faire dévorer par un piranha géant ou une tortue carnivore ou quoi que ce soit que cette chose. On pourrait aller demander au pêcheur ce qu’il pêche. On serait fixés."
Elle était restée près d'Hadès cette fois, estimant qu'il n'était pas nécessaire d'aller se suicider toute seule en s'éloignant alors que la mission n'avait pas encore officiellement commencé étant donné qu'ils n'avaient pas atteints leur destination. Il s'était rapproché pour prendre sa main sous l'eau - geste qu'elle ne comprit pas tout de suite, puisqu'ils ne bougèrent absolument pas.
"On peut toujours... C'est quoi ça ?"
Il s'était interrompu dans le début de sa phrase en baissant les yeux vers l'étendu d'eau qui les recouvrait et elle en fit de même. Quelque chose était en train de frôler ses pieds. Elle le sentait se mouvoir et elle n'arrivait pas à en définir la taille.
"Un serpent ? Une anguille ?" proposa-t-elle, indécise, en bougeant légèrement.
"Ca fait flipper."
"Pas vraiment." rétorqua-t-elle en secouant la tête. "Ça chatouille par contre."
Nyx ne pouvait s'empêcher de lâcher un rire qu'elle contenait difficilement jusque là. C'est que ça chatouillait vraiment ! Elle tenta de se pencher un peu en avant pour voir si elle pouvait toucher cette chose qui venait les distraire (ou les manger, tout dépendait le point de vue) mais elle se retrouva hors de l'eau avant d'en avoir eu le temps.
Elle resta quelques secondes indécises, sa main tenant toujours celle du dieu, alors qu'ils se retrouvaient sur le bateau de pêche. C'était ça un vrai transplanage ? Elle n'avait rien senti. Ca avait été rapide. Efficace. Indolore. Elle sautillait presque sur place, son expression témoignant de son enthousiasme alors qu'un grand sourire ornait sa bouche. Ses dents s'entrechoquaient légèrement, puisqu'elle avait vraiment froid suite à cette baignade improvisée maintenant qu'elle était hors de l'eau. Heureusement que l'adrénaline compensait cette sensation.
"Y'a un Kraken dans l'eau !" lança-t-elle alors en direction de la personne qui se trouvait sur ce bateau, beaucoup, beaucoup, mais vraiment beaucoup trop enjouée à ce sujet.
"Ah ben enfin ma mignonne !" répondit l'individu avant d'aller chercher une canne à pêche.
Hum... Il comptait l'attraper avec ça ? Quoi qu'il y avait bien la cage qui pouvait servir également. Il aurait fallu un appât. Ils avaient bien joué ce rôle si c'était ça qui les avait frôlé. Ils auraient pu se faire manger ? Encore une fois, elle avait donc éviter une mort certaine. Tout se passait exactement comme prévu !
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La descente vertigineuse à travers le portail avait été difficile mais supportable. Après tout ce que j'avais vécu, j'avais le coeur bien accroché. Une fois arrivée à "Skull Island", j'avais pris le parti de détailler le paysage tout en gardant le silence. C'était la meilleure façon de définir un potentiel danger. J'avais coupé la musique et enroulé mes écouteurs autour de mes doigts, pensive et concentrée.
Comme je m'y attendais, le comportement d'Hadès fut à l'opposé du mien. Cette tête brûlée jugea le moment propice pour faire trempette. Nyx le rejoignit, ce qui me confirma qu'elle était inconsciente et sotte. Un excellent appât. Ils finirent par rejoindre un individu sur le bateau de pêche amarré non loin, après avoir réveillé une "montagne" sous l'eau. Sans doute un monstre marin.
Gagnée par l'exaspération, je pris tout d'abord le soin de ranger mon téléphone et mes écouteurs dans un sac plastique hermétique que je plaçai dans la poche intérieure zippée de mon manteau. Avec le Temps, j'avais développé une bonne intuition. Si un monstre marin nous attaquait, je préférais que mon appareil soit à l'abri de potentielles éclaboussures.
Puis, sans appréhension particulière, je me téléportai auprès d'Hadès et de Nyx, toisant le pêcheur avec un mélange de désinvolture et de lassitude.
"Bonjour monsieur. Comment souhaitez-vous votre Kraken ? Ecrabouillé ou juste un peu aplati ?"
"Mais ma petite dame, c'est pas un Kraken !" dit-il avec un fort accent, dévoilant sa bouche édentée. "C'est un Gojira ! Il est pas méchant et très bon !"
Un peu en dessous de la surface, une forme immense se manifesta, ondulant lentement. La créature faisait deux fois la taille du Hollandais Volant.
"Tenez-moi ça !" dit l'homme, enthousiaste tout en me tendant sa canne à pêche.
Il sortit ensuite une sorte de sardine qu'il plaça sur l'hameçon.
"Il adore ça. Ca va le faire venir !"
J'aurais pu insister en proposant d'assommer la bête avec mon Marteau, mais le pêcheur semblait si ravi de nous faire une démonstration que je ne voulus pas couper ses effets. Le bateau tangua dangereusement alors que la créature passait en dessous. Imperturbable, l'homme récupéra sa canne à pêche et se plaça devant la balustrade, tout en envoyant sa ligne au loin.
"Viens mon petit, viens !" s'écria-t-il.
"Question." fit Hadès en se levant le doigt.
Il réalisa son geste et baissa le bras.
"S'il a une canne à pêche, à quoi sert la cage ?"
"Quelle cage ?" demandai-je, étonnée.
"Bah sous le bateau, y a un tout petit fil comme ça." dit-il en mimant quelque chose de minuscule. "Et une cage grande comme ça !"
Il étendit les bras pour montrer la différence.
"Nyx, donne la main."
Cette dernière s'exécuta. Ah oui, il s'agissait vraiment d'une très grande cage. J'affichai une moue désabusée.
"C'est sûrement pour faire parler les curieux." supposai-je, ne souhaitant pas m'attarder sur la question.
Le type édenté pêchait toujours, apparemment ravi et concentré. Etant donné le fil minuscule et l'appât encore plus riquiqui, le Gojira allait plutôt le gober lui. J'avais hâte de voir la finalité de tout ceci. Mais avant, je pivotai vers Hadès, les mains sur les hanches, l'air réprobateur.
"Si j'ai bien compris, tu n'as aucun moyen de nous emmener à Volsunga ? A aucun moment tu t'es dit que ça risquait de poser problème d'entrée de jeu ?"
Je n'étais pas en colère. Le ton de ma voix était simplement agressif. Le dieu infernal me regarda en plissant les yeux.
"Eh ! Je ne peux pas penser à tout. J'ai fait le principal. J'ai trouvé le bateau, l'équipage et une guide experte."
Il désigna Nyx avec fierté. Je haussai un sourcil, guère impressionnée.
"Qu'est-ce que tu fais là ? Je ne me souviens pas de t'avoir mise sur ma liste."
"Je me suis invitée. Mais je pense que la fête va être de courte durée. Sans cap, on est bon pour rester ici jusqu'à ce que Hypérion vienne nous chercher."
Je laissai échapper un soupir.
"Tu as juste fait perdre du Temps à l'expédition." le réprimandai-je. "On va tous avoir l'air idiot."
Cette fois-ci, je commençai vraiment à être en colère, car je ne supporterais pas le sermon que le titan allait forcément nous faire.
Hadès garda la tête haute, une expression désinvolte sur le visage.
"Si on réfléchit bien, ça n'est pas très compliqué. A Volsunga, il fait froid."
Il sortit un vieux thermomètre au mercure de sa veste.
"J'ai tout prévu. Il suffit de voir où il fait le plus froid."
D'un geste expert, il commença à pivoter sur lui-même, le thermomètre en l'air comme s'il avait une bague de sourcier. Après avoir fait le tour de lui-même, il conclut :
"Je pense qu'on y est. On doit être au coeur de Volsunga."
Je le considérai d'un oeil vide, parfaitement consternée.
"Tu me préviendras quand ton cerveau aura décongelé."
Sur cette réplique, je quittai le bateau du pêcheur, retournant en un battement de cils jusqu'au Hollandais Volant. J'apparus près de Sasha et demandai, lasse :
"A ton avis, lequel des trois va se faire gober en premier par le Gojira ? Le débile, la sotte ou l'édenté ?"
Autant tenir les paris, ça tromperait l'ennui. La démone était occupée à manger des Mikado. Elle sortit un bâton de la boîte et observa le pêcheur au loin, réfléchissant à ma question. Enfin, elle déclara :
"Surement le pécheur, puis les deux autres...ou alors les trois d'un coup, ça sera rapide mais efficace."
Sans rien ajouter de plus, elle croqua le Mikado.
"Un strike." commentai-je avec une moue détachée.
Je soupirai de nouveau. Chaque minute laissait présager l'arrivée imminente d'Hypérion. Je détestais cette fatalité. Etre dans l'incapacité d'agir, c'était agaçant au possible. N'y avait-il vraiment aucun moyen de convaincre Argos de nous emmener à Volsunga ? Je ne souhaitais pas m'adresser directement à lui ; je n'avais pas envie d'avoir l'air aussi ridicule que Sasha quelques minutes plus tôt. Et de toute évidence, ça ne servait à rien.
"Ca me dérangerait de ramener les restes d'Hadès à Hope dans une boîte d'allumettes." dis-je, contrariée. "Mais d'un autre côté, il m'agace tellement que j'ai bien envie qu'il se fasse manger."
Croisant les bras, j'affichai une moue boudeuse, tandis que Sasha hochait la tête, partageant mon point de vue. Puis, j'inspirai profondément. Autant prendre sur soi. Ca ne servait à rien de faire partager ma mauvaise humeur.
"Sinon, comment ça va ? Quoi de neuf dans ta vie à part les Mikado ?" demandai-je avec un entrain forcé.
On avait rarement l'occasion de parler, puisqu'elle n'avait plus l'air d'apprécier ma compagnie, pour une raison que j'ignorais. Elle croqua une nouvelle fois dans son Mikado avant de tourner la tête dans ma direction, un sourcil arqué.
"Y a d'autres gens sur le bateau, tu sais." dit-elle en jetant un coup d'oeil en direction de Mary Poppins et Alexis.
Après quoi, elle recommença à observer Hadès et Nyx sur le bateau, au loin. Ce fut à mon tour de hausser un sourcil. J'appréciais modérément qu'on m'envoie balader. Je n'étais pas n'importe qui.
"Oui, mais je voulais parler avec ma vieille copine. Comme au bon vieux temps, tu te souviens ?" fis-je tout en apparaissant devant elle, afin de lui cacher la vue sur le bateau de pêche.
Je ne savais pas si j'insistais juste pour l'agacer ou pour obtenir des réponses. Un peu des deux, sans doute. Quand je m'ennuyais, je pouvais devenir épouvantable.
"Ou alors, ça devait être une fille qui te ressemblait et qui s'appelait aussi Sasha." ajoutai-je en haussant les épaules. "En tous cas, elle était plus cool que toi. Moins coincée. Les Mikado, tu ne fais que les manger ou tu te les mets aussi quelque part ?"
Bon d'accord, je cherchais la bagarre. Ou plutôt à provoquer une réaction, même si elle risquait d'être hostile. J'esquissai un sourire narquois.
"Copine." Elle eut un rire jaune."Les vraies copines ne se trahissent pas comme tu l'as fait ou alors elles n'étaient pas si copines que ça au départ."
Un drôle d'oiseau passa alors entre nous, une sorte de croisement entre une mouette et un petit ptérodactyle. Il croassa, faisant voler nos cheveux. Sasha recula rapidement d'un pas à son passage, fronçant les sourcils.
"Bordel! foutu pigeon !"
Quant à moi, j'étais plongée dans mes pensées. Il était question d'une trahison ? J'avais beau passer en revue nos souvenirs communs, je ne voyais pas ce que j'avais pu faire de mal. Je lui décochai un regard perplexe.
"Qu'est-ce que j'ai f...?"
La fin de ma question mourut sur mes lèvres alors que trois autres oiseaux faisaient irruption entre nous, croassant d'un air menaçant. Sous mes yeux ébahis, ils saisirent Sasha par les épaules, leurs serres agrippant sa veste, la soulevèrent et l'emmenèrent par-dessus bord. Là, ils la lâchèrent. Un plouf retentit bientôt. Au même instant, le bateau tangua légèrement. Et le paquet de Mikado se renversa sur le pont du navire.
Je clignai des yeux, éberluée, et tournai la tête vers Alexis et Mary Poppins.
"Il vient bien de se passer ce que j'ai vu ?"
Je cherchai juste une confirmation. Visiblement, Skull Island était aussi dérangée que le cerveau d'Hadès. Je renversai la tête en arrière pour voir les oiseaux s'envoler en caquetant comme s'ils se moquaient. En attendant, Sasha ne remontait pas.
Je me penchai par-dessus la rambarde et voyant la démone flotter à la surface, je fis apparaître une bouée rattachée à une corde que je lui lançai.
"Attrape !"
J'aurais pu aller la chercher et nous téléporter à bord, mais je n'avais pas envie de me mouiller. Après tout, les oiseaux l'avaient prise pour cible et comme nous n'étions plus copines, je faisais le minimum. Elle pouvait s'estimer heureuse que je tienne la corde de sorte à la remonter. Parce que contrairement à elle, je tenais encore un peu à sa personne. Et je voulais surtout savoir le fin mot de l'histoire.
A cet instant, un amas de brume sur l'eau attira mon attention, au loin. Qu'est-ce que c'était encore ?