« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il faisait froid... froid à crever. Les températures ne devaient pas dépasser les -10 et je savais que ça n'allait pas aller en s'arrangeant. Ca faisait combien de temps qu'on était là déjà ? Je ne savais même plus si ça valait le coup de compter, me contentant de me poser encore et toujours la même question : est-ce que le temps s'écoulait de la même façon à Volsunga qu'à Storybrooke ? Est-ce qu'on avait reçu un autel à la mémoire des disparus ou tous ne s'étaient-ils pas encore rendu compte de notre disparation ? Certains jours étaient plus longs que d'autres, ceux qui donnaient lieu à une tempête par exemple, parce qu'on ne pouvait pas sortir de nos tentes, et ceux comme ceux-ci, où la nuit était écourtée parce que je n'arrivais plus à dormir.
- Allez bordel, alleeeeeeez...
On étaient aux premières heures de la journée, j'aurai peut-être même pu parler d'heure bleue si seulement y'avait des trucs vivants autour de nous. J'étais assise un peu à l'écart des tentes, en tailleur, emmitouflé dans un énorme manteau doudoune qu'Aryana m'avait fait apparaître comme des biscuicornes et des marchmellos. J'avais un petit tas de brindilles devant moi et une des branches avait l'une des fameuse guimauves enfoncé à l'une des extrêmités. Mes mains étaient rougies par le froid et je sentais presque la peau craquelée tandis la morsure du vent était violente. Mais je ne pouvais pas mettre de gants, pas pour ce que je tentais de faire. Tremblant de tous mes membres, je levais à peine des yeux pour appercevoir que Galatée m'avait rejoins.
- 'Lut... Toi aussi t'arrives plus à dormir ?
J'avais limite gromelé ma phrase, dégoûtée à l'idée de n'avoir fait absolument aucun progrès. Je tapotais les pierres à côté de moi pour l'invitr à s'asseoir et c'est ce qu'elle fit.
- Tu aurais plus chaud à l'intérieur. - Ouais... mais si par miracle j'y arrive, je vais tout faire flamber.
Perdant patience, j'expirai bruyamment en tirant mes cehveux en arrière. Contrariée, je coulais un regard vers le jeune femme :
- J'essaye de faire revenir mon pouvoir... Je me dis que si j'y arrive, j'ai une chance d'aider... L’électricité est ce qui se rapproche le plus du feu avec la lumière... Hadès a perdu son pouvoir, Nyx est presque maudite, Sasha et Aryanna ont l'air de kiffer d'être ensemble et Meredith... elle patiente... Il faut qu'on fasse quelque chose...
Je jetais un regard sur l'horizon avant de préciser :
- J'ai compris que je dois continuer à avoir la même attitude qu'avec le "Guide" (je faisais les guillemets avec mes doigts). Si je continue à me refuser à lui et aux autres, et que je ne désire rien, ça devrait marcher, pas vrai ?
Galatée sembla hésiter, sans doute parce qu'on était pas non plus les meilleures amies du monde et qu'elle avait peut-être besoin d'un peu plus de temps pour me connaître.
- Les pouvoirs ce n'est pas ce qui nous définit. J'ai ça depuis toujours.
Elle montra les petites flammes qui dansaient sur sa main.
- Mais ce n'est pas moi. Il ne faut pas s'offrir à eux. Ils donnent mais ils prennent aussi. C'est un immense fardeau à porer quand on leur donne de soi.
J'avais hoché la tête d'un air entendu et un peu trop brut peut-être. La réflexion m'irritait un peu. Je parlais d'une arme supplémentaire pour combattre, j'avais jamais dit que j'essayais de me définir par elle. C'était étrange comme c'était toujours les plus puissants et ce qui n'hésitaient pas à utiliser leurs pouvoir constamment qui se permettaient de dire que cela ne les définissaient pas. Elle n'était pas la première à me le dire sur la route et pas la première non plus à se comporter de la sorte mais c'étaient les miens qui avaient fait de moi ce que j'étais, qui m'avaient fait tout comprendre. Eux et... Jack. Rien que cette pensée fit dévier ma vision vers la tente où Nyx devait encore dormir paisiblement. Le choc avait été assez violent lrsque j'avais appris qui elle était et la raison pour laquelle elle n'était pas revenue me voir plus tôt. Mais j'avais appris à vivre avec... comme les autres... comme avec tout le reste.
- Ca je le sais. Mais dans une situation comme celle dans laquelle nous sommes, ce que je suis capable de faire ne sers pas à grand chose. Si on continue comme ça, on va finir par mourir de froid ou écrasés par les Elohims. Il faut que je gagne en compétence, on a déjà perdu pas mal de nos capacités... Savoir faire et Savoir être. Ce que je sais faire, pas ce que je suis.
J'avais lancé les deux dernières phrases à la cantonade, comme un chant que j'avais appris par coeur et assimilé au plus profond de mon être.
- Je donnerai rien. Je ne m'offrirai pas à eux. J'ai pas besoin d'eux.
J'avais déjà tout ce dont j'avais besoin. J'avais mis des millénaires à m'en rendre compte mais c'était bien là.
- Tu sais... Si... si tu ne veux plus être seule... Quand tout sera fini et qu'on aura réussi. Tu... Tu peux venir avec nous... Rentrer chez nous, venir avec nous.
La phrase avait eu du mal à sortir de ma gorge. L'engueulade qu'elle avait eu avec Hadès quelques mois auparavant m'avait marqué et je n'avais jusqu'alors jamais vraiment trouvé le courage de lui signifié que non seulement j'avais tout bien entendu mais tout retenu aussi et que sa solitude me faisait mal au coeur.
- Bien sûr qu'elle va venir avec! Même si je suis pas sûr que ce soit possible. Ou pas. Ou si.
Hadès venait de sortir de sa tente pour la première fois depuis looooongtemps. Il observa Galatée qui plissa des yeux et je levais un sourcil avecun sourire en coin. J'étais même plus surprise, il arrivait toujours quand on avait le moins besoin de lui, autant dire, maintenant. Il était emmitouflé dans une couverture écossaise qu'Aphrodite lui avait donné quelques temps plus tôt. Merida devait lui manquer atrocement. Il avait même commencé à jouer de la cornemuse en son absence mais la déesse de l'amour avait vite regretté son cadeau : le dieu en jouaient à n'importe quelle heure du jour et de la nuit depuis un nombre de jour indéfinissable à présent.
- Y'a à manger ? Un buffet ? J'ai plus rien sous ma tente.
Je tournais un regard vers Galatée qui signifiait "je te l'avais dit" avant de tendre des biscuicornes à Hadès et à la guerrière pour paraître polie. J'haussais les épaules en précisant :
- C'est tout ce que j'ai... avec ça.
Je lui tendis également la brindille avec le marshmallow au bout.
- Et tu vas surtout la laisser faire ce qu'elle veut, c'est un grande fille. Tant que t'es là, j'avais un message à te faire passer en tant que nouvelle maire de notre petit îlot.
Hadès ouvrit la bouche pour protester mais je le coupais dans son élan :
- T'étais plus là, fallait bien que quelqu'un s'occupe des galets rescapés ! Bref, voici le message : arrête la cornemuse, t'es nul avec cet instrument et tu nous casses les pieds à tous. Je vais bientôt te coller un procès pour tapage nocturne. C'est Galatée la sheriff ici.
Je la pointais du pouce.
- Elle va venir te botter le cul avec ses poings magiques qui ne définissent pas qui elle est.
Et toc, dans tes dents. Je lui avais lancé un petit sourire mutin qui s'excusait presque de cette blague bien trop tentante.
- Il fait nuit toute la journée. Ca n'existe pas le tapage nocturne. Et je joue que la journée. Je commence à m'y faire.
La guerrière leva les yeux au ciel tandis qu'Hadès décida d'aller bouder plus loin.
- Au moins... il est sorti, non ?
Je replongeai mon regard dans celui de la femme.
- Alors, tu viendras ? Ca te tente ? Parce qu'on va y arriver. On va partir d'ici. Je le sais, ça finit pas comme ça pour moi. - Pour moi aussi. Et puis, il a un plan. - On va l'aider ?
Elle avait jeté un coup d'oeil au dieu et j'avais proposé gentiment en regardant à mon tour. Je m'étais levée et Galatée m'avait suivi. Plus loin, Hadès déplaçait des cailloux et lorsque nous lui proposâmes notre aide, il commença à nous donner les directives.
- Et on fait quoi au juste ? Un mur et on forcera les Elohim à payer pour sa construction ?
Pour toute réponse, il se contenta d'indiquer d'autres emplacement pour les cailloux et la blonde plissa les yeux en précisant :
- Tu tentes d'écrire quelque chose ?
Prenant du recul, je découvrais avec dépit qu'il nous faisait tout simplement écrire un grand HELP sur le sol.
- T'écris pour qui au juste ? Le prochain dragon qui passe par là ?
Je me tournais vers Galatée :
- Je t'avais dit... des fois il est intelligent, des fois il est juste con. Làààà... il est très con.
Mon regard se posa sur les galets tandis que j'effleurai l'idée de lui en lancer un dessus pour me venger mais je fini par me figer de stupeur, me demandant pourquoi j'vaais pas eu cette idée plus tôt.
- Attendez... maintenant que Argos est sur pieds, pourquoi ne pas poser les galets sur le bateau et s'en aller comme ça ? - Dès qu'on quitte le village, les galets disparaissent, ils attendent que ça qu'on sortent tous...
Ah ben ouais... C'était pour ça que j'avais pas eu l'idée, parce que c'était très très con en fait. Non... a seule chose que j'étais parvenue à atteindre c'était cette conclusion : un nouveau mois s'écoulait dans ce village et nous, on était toujours au point de départ.
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
“Gangsters are running this world. You can shout but never be heard.”
- Novembre -
Le Temps passant avec une lenteur abominable, certaines choses devenaient insupportables. Comme le fait d'être séparée de ma famille, de devoir vivre dans un périmètre restreint dépourvu d'électricité, de se coltiner les mêmes personnes jour après jour, d'être menacée par une bande de glaçons sur pattes. Il y avait pire que tout ceci et cela se résumait en deux mots : HADES et CORNEMUSE. Quelle idée avais-je eu de lui en offrir une ? Dès l'instant où il l'avait tenue entre ses mains, son amour pour Hope s'était déversé à travers ses poumons. Il en jouait jour et nuit, quand il ne dormait pas. Et il en jouait très mal. Plus d'une fois, j'avais caressé l'idée de la lui confisquer, mais je craignais qu'il ne boude deux fois plus. C'était touchant et tragique cette façon qu'il avait de la serrer contre lui. Je ne pouvais le priver de ça. On avait tous besoin de se raccrocher à quelque chose pour ne pas craquer.
En ce qui me concernait, ça faisait six mois. Six mois que je manquais de beaucoup de choses. SIX MOIS D'ABSTINENCE. Entre autres. Les dernières semaines, j'en étais venue à imaginer quelqu'un au creux de mon lit, dans la morne solitude de mes nuits. C'était déprimant. Jamais encore je n'en avais été réduite à un tel niveau. Je me sentais sous tension constamment. Quand je n'étais pas en train de pleurer pour un rien, j'avais l'impression que j'allais exploser.
"J'ai besoin d'être réchauffée." lançai-je sans détour en entrant dans la tente d'Hadès.
Ce dernier, qui n'avait évidemment rien entendu puisqu'il jouait de sa cornemuse, me fit signe de m'installer à côté de Galatée qui semblait être là depuis un moment. Comment faisait-elle pour supporter le vacarme d'aussi près ? On l'entendait dans tout le village mais juste à côté, c'était encore plus assourdissant.
"Tu connais Shallow ?" me demanda-t-il brusquement avec de grands yeux émerveillés.
"La chanson de Lady Gaga et du sosie de François ?"
Il hocha la tête et plaça l'embout de la cornemuse dans sa bouche. C'était reparti pour faire saigner les oreilles... Un son discordant s'échappa de l'instrument et envahit tout l'habitacle. Ca ressemblait à tout sauf à Shallow. Peut-être vaguement à Alexandrie, Alexandra, et je ne comprenais pas pourquoi.
"En plus, il n'a jamais eu l'oreille musicale." criai-je à l'intention de Galatée par-dessus le bruit.
"Ouais je sais, je suis au poil !" répliqua Hadès, qui avait tout entendu de travers.
Enthousiaste, il souffla de plus belle dans l'instrument qui émit un son de lente agonie. Il fallut endurer encore une bonne minute de bruits dissonants avant qu'il ne cesse enfin.
"Alors ?"
"C'était merveilleux. J'ai failli pleurer à un moment tellement c'était intense." soupirai-je en levant les yeux au ciel. "Bon parlons sérieusement : il faut que tu me réchauffes."
"Je suis marié." répliqua-t-il aussitôt.
Comme je m'attendais à ce qu'il fasse le perroquet, je pivotai vers Galatée.
"Tu produis de la chaleur, non ? Je veux aller voir un Elohim et l'envoûter. Mais pour ça, il faut que je porte autre chose qu'un manteau ultra épais."
C'était une idée folle, insensée. Mais comme je n'avais rien pour m'empêcher de craquer, il fallait que je craque. Que j'essaie quelque chose. Qu'au moins j'essaie de nous sauver avec mon talent naturel.
Galatée me fixa, soucieuse, avant de faire apparaître des étincelles orangées au bout de ses doigts. Elle toucha ma main et je reçus une petite décharge. Je sursautai : l'instant d'après, une chaleur m'envahit et trouva refuge dans mon ventre, duquel elle se dispersa dans tout mon corps.
"Aaaaah..." soupirai-je.
Je me mordis les lèvres en réalisant que mon gémissement était légèrement bizarre et abandonnai parka, pantalon et collants pour une robe noire légère et décolletée. Je ne ressentais plus la morsure du froid. C'était incroyable !
"Je... je suis marié." hésita Hadès qui avait assisté à ma transformation et qui, à présent, tentait de ne pas me regarder avec trop d'insistance.
"C'est quoi ton plan ?" demanda Galatée, imperturbable.
"Les Elohims vivent dans le froid. Si je produis une surchauffe en eux, ils pourraient disjoncter. Leurs têtes pourraient peut-être exploser comme dans Mars Attacks ! Quoi qu'il en soit, je tente le tout pour le tout. Ils ressemblent vaguement à des hommes, donc il se peut que... ça fonctionne pareil chez eux."
J'étais dubitative. Et écoeurée à cette idée. Mais ce serait un petit sacrifice si jamais grâce à moi, on parvenait à s'échapper.
"Souhaitez-moi bonne chance !"
Ils se lancèrent un regard sceptique, mais Hadès leva tout de même le pouce en l'air dans ma direction, tout en restant toujours aussi sceptique.
Je sortis de la tente et avisai le premier Elohim posté à une bonne trentaine de mètres. Il me semblait que depuis qu'Hadès avait commencé la cornemuse, ils avaient tous reculé de quelques pas. Tranquillement, j'enclenchai la musique sur mon téléphone (dont j'avais poussé le volume à fond) et chantai par-dessus tout en dansant de façon suggestive :
"Baby, can't you see I'm calling A guy like you should wear a warning It's dangerous I'm falling There's no escape I can't wait I need a hit Baby, give me it You're dangerous I'm loving it."
Juste avant le début du refrain, je relevai brusquement la tête, renversant mes cheveux en arrière, et je remarquai alors que l'Elohim, qui me fixait depuis le début du "show", me faisait signe d'approcher. Je continuais de me déhancher tout en réfléchissant. J'avais appris par Nyx que si l'on quittait le village, les galets disparaissaient et notre protection, par la même occasion. Mais si je ne tentais aucun rapprochement, mon plan n'avait pas d'intérêt.
"The taste of your lips I'm on a ride..."
Je fredonnai tout en m'approchant, ma voix devenant de plus en plus fluette. J'essayais d'avancer plutôt rapidement, dans l'espoir que les galets disparaissent moins vite. Mais au contraire, ils dispaissaient deux fois plus vite.
"You're toxic I'm slippin' under With a taste of a poison paradise..."
Trop de galets se volatilisaient. Je me stoppai et fixai l'Elohim, hésitante. Il m'indiqua de m'approcher. J'étais encore beaucoup trop loin. Je remarquai que d'autres Elohims le rejoignaient, même s'ils regardaient vers le village. Je lançai un coup d'oeil par-dessus mon épaule et aperçus Hadès qui observait la scène, intrigué, avec sa couverture écossaise sur les épaules.
Tentant le tout pour le tout, je fis signe à l'Elohim d'approcher. Je copiais sa gestuelle.
"J'ai fait la moitié du chemin. A vous de faire le reste !" lui lançai-je.
"Tu es sûre de ton plan, hein ?" me cria Hadès. "En tous cas tu as un sacré public !"
Imperturbable, l'Elohim fit un geste de la main pour m'indiquer de venir. Ses acolytes étaient de plus en plus nombreux, au nombre de sept : trois tout près de lui, et les quatre autres se rapprochant.
Soudain, je sentis la chaleur se raréfier, comme si mon feu intérieur diminuait d'un seul coup. Des tremblements me parcoururent. Je fis apparaître un gilet sur mes épaules. Hormis le principal intéressé, je me rendis vite compte que les autres n'avaient d'yeux que pour Hadès, comme s'ils guettaient, impatients, que les défenses tombent pour fondre sur lui.
Je déglutis et claquai des dents. Dans mon dos, Britney venait de terminer de chanter. A présent, c'était Who wants to live forever, mais ça n'excitait que moi.
"Vous n'êtes que des frigidaires ambulants !" m'écriai-je, révoltée. "BANDE DE FRIGIDES !"
De colère, je donnai un coup de talon dans le sol, ce qui souleva des petits cailloux. Evidemment, les Elohims ne sourcillèrent pas.
Je fis réapparaître des vêtements chauds dans lesquels je m'emmitoufflai et rebroussai chemin en direction d'Hadès.
"Pas un mot." marmonnai-je, autoritaire en passant près de lui comme une furie.
Alors que je ramassai mon téléphone, je l'entendis tout de même émettre un commentaire :
"Moi, je t'ai trouvée très sex, et si je n'étais pas à moitié en Ecosse, je t'aurais sauté dessus."
Je plantai un regard intense sur lui. Très intense. Trop intense. Il m'avait allumée en une seule phrase. Preuve que j'atteignais un niveau assez conséquent. Je fis un pas vers lui mais me ravisai au dernier moment.
"Résiste." me murmurai-je.
Je n'arrivais pas à lâcher son regard. Lui aussi accrochait le mien.
"Je... marié ?" fit-il, de plus en plus incertain.
Il fallait que j'agisse. Le moment n'était plus à la réflexion. Aussi je me collai une violente gifle. La douleur embrasa ma joue et coupa net le contact visuel. Je déglutis et hochai plusieurs fois la tête tout en m'éloignant de lui.
"Désolé hein !" ajouta-t-il dans mon dos.
Je me contentai de lever les mains en l'air, à la fois exaspérée et fataliste.
***
"Je viens de subir le plus grand vent de toute ma vie." annonçai-je à Sasha tout en m'écroulant sur un fauteuil. "Je n'ai jamais connu un tel échec. En fait, jamais je ne me suis faite remballer."
Je plaçai ma tête dans ma main, pensive, avec le coude posé sur l'accoudoir.
"Un conseil : n'essaie pas de chauffer les Elohims. C'est pas le bon plan."
"Ça devait bien arriver un jour." dit-elle d'un ton égal, tout en levant les yeux de son livre. "Je veux dire qu'ils ont l'air tellement ... froids, que je pense que tu aurais du utiliser un lance flamme."
J'eus une petite moue amusée. Je me doutais que je n'étais pas la bienvenue dans sa tente, mais j'avais besoin de réconfort, besoin de ma Sassy, comme avant. Je ne pouvais me résoudre de l'avouer à haute voix. Etonnamment, il n'y avait pas la moindre trace d'hostilité dans sa voix. C'était assez déroutant.
"Ca n'est pas censé m'arriver à moi." répliquai-je, agacée. "C'est bien la preuve qu'ils ont réussi à me détraquer."
Maussade, je fis apparaître un muffin au caramel et beurre salé.
"Tu en veux un ?" proposai-je à Sasha.
Elle regarda le gâteau et haussa les épaules.
"Pourquoi pas oui, de toute façon , mis à part manger, lire et écouter de la musique, y a pas grand chose a faire." déclara-t-elle, lasse." Y avait eu plus de chose à faire la dernière fois."
Aussitôt, je lui tendis un autre muffin sur une jolie assiette en porcelaine, agrémentée d'une serviette en papier rose pâle pliée en forme de coeur.
"Comment tu arrives à lire des pavés pareils ?" demandai-je ensuite en louchant sur le roman qu'elle venait de poser.
Ca m'était déjà arrivé de lire des livres, mais je me lassais très vite. Rares étaient ceux qui m'accrochaient. Je notais qu'elle avait une fascination pour les vampires, étant donné les titres. Lestat... ça me disait vaguement quelque chose.
Elle prit le muffin et jeta un coup d'oeil rapide à la serviette en forme de coeur, mais n'émit aucun commentaire. Tentative ratée. Ou pas. Le destin nous le dirait.
"Merci."
Elle mordit dans le gâteau, mâcha tout en réfléchissant à la question puis répondit après avoir avalé :
"Ça dépend du livre, des fois ça me gonfle donc j'arrête de lire, mais là j'aime bien donc j'arrive à lire sans problème."
Je hochai la tête.
"Je comprends. Ca me fait pareil, sauf qu'il y a beaucoup trop de livres qui me gonflent."
Tranquillement, je me levai pour prendre Lestat le Vampire et retournai m'asseoir sur le fauteuil. Je le feuilletai sans grand intérêt et tombai sur une page au hasard qui attira mon attention. Je lus un passage dans ma tête et commentai avec un sourire agréablement surpris :
"Ouuuh c'est chaud !"
Je me calai un peu mieux dans le fauteuil, ramenant mes jambes contre moi et lançai un regard canaille à Sasha par-dessus le roman. Après quoi, je lus un passage à haute voix :
" 'Finalement, las de cette complexité, nous rêvons de cet instant révolu où nous pouvions nous asseoir sur les genoux de notre mère et où chaque baiser était le parfait exaucement de notre désir. Que faire d'autre, sinon rechercher l'étreinte qui contenait à présent le ciel et l'enfer : notre fatal destin, encore, et encore, et toujours.' C'est bizarre aussi, un petit peu." ajoutai-je en fronçant les sourcils. "Je pourrais te l'emprunter quand tu l'auras fini ?"
Sasha cligna des yeux, interdite, puis me lança un regard perturbé, qui voulait dire "J'étais en train de lire ça ?!", ce qui me fit doublement sourire. Elle continua pourtant de manger son muffin. Je posai le livre et récupérai mon gâteau que je grignotai. Je faillis m'étrangler avec une bouchée quand je l'entendis grommeler, en mangeant son propre muffin :
"Heureusement que c'est pas un spoiler."
Oups. J'avais zappé ce détail. Mieux ne valait pas rajouter de l'huile sur le feu. C'était tout moi, ça : je ne réfléchissais pas avant d'agir.
"Si tu veux oui, ça devrait me prendre pas longtemps pour le finir."
Je lui adressai un sourire reconnaissant. Un instant, je fus tentée de lui demander si elle m'en voulait encore pour ce qui s'était passé en 1985, mais les mots restèrent bloqués dans ma gorge. Un mois s'était écoulé depuis notre discussion. Etait-ce suffisant ? Lui fallait-il davantage de Temps ? Poser la question sans détour était sans doute le meilleur moyen de la braquer. Je préférais utiliser un moyen détourné.
"Attends."
Je venais d'avoir une idée. Je plongeai la main dans la poche de mon manteau et en sortis mon téléphone. Je pianotai dessus avant de patienter, fixant le téléphone de Sasha.
"Je t'ai envoyé un truc."
J'avais utilisé le Bluetooth qui apparemment, fonctionnait à Volsunga, puisque le portable de mon ancienne amie sonna bientôt pour signifier qu'il avait reçu le fichier. Sasha fronça les sourcils et attrapa le téléphone.
"Il l'a sortie le premier avril de cette année. Preuve que c'est toujours un petit rigolo." déclarai-je avec un sourire quelque peu incertain, car j'appréhendais sa réaction.
Elle cliqua sur la musique qui se lança dans la tente. La voix de Roger, étonnamment posée et calme, sembla nous envelopper. Un petit sourire apparut sur le visage de la jeune femme. Nous écoutâmes la chanson pendant plusieurs secondes dans un silence presque religieux. Enfin, elle se décida à le briser :
"Il le restera toujours..."
Elle parut hésiter quelques instants avant de reprendre :
"Il l'était quand je l'ai croisé lors de leur tournée avec Adam Lambert, bien sûr j'ai pris toute les précautions possibles pour pas qu'il me reconnaisse, ça aurait été dur à expliquer, mais il était toujours fidèle à lui même... Brian aussi."
Je me sentis aussitôt soulagée qu'elle prenne ma tentative aussi bien. A croire qu'elle avait vraiment mis le Temps à profit pour gérer son ressentiment. Méritais-je autant de gentillesse ? Je n'en étais pas certaine.
"On ne peut pas se passer d'eux. C'est fou, quand on y pense : après tout, ce ne sont que des mortels." fis-je en haussant les épaules, songeuse. "Et pourtant, ils nous ont fait tourner la tête."
"Oui des mortels...mais qui nous manqueront beaucoup quand ils ne seront plus là."
Il y eut un petit silence après ses paroles, tandis qu'elle fixait son muffin pendant un long moment. Je savais que nous pensions toutes les deux à la même personne qui était partie trop tôt. Je reniflai légèrement alors qu'elle s'éclaircissait la gorge et terminait son gâteau.
J'affichai une petite moue dans sa direction, puis je sautai sur mes pieds pour lui faire face. Je sentais les larmes me monter aux yeux mais je ne voulais pas qu'elles me submergent, cette fois.
"Debout." lui demandai-je. "Et frappe-moi."
Je l'invitai d'un geste désinvolte, comme si je lui proposais d'aller faire une promenade.
"De quoi ?" fit-elle, choquée.
"Ca te fera du bien. Je pense qu'on aurait dû commencer par ça. Ca te permettra de libérer toute la rancoeur qu'il te reste à mon égard. Et je l'ai mérité."
"Tu débloques de l'ananas ? Je vais pas te frapper."
Elle leva les yeux au ciel et dégagea les miettes de gâteau de son lit. Quant à moi, je pris une posture de combat, les poings en avant.
"Fais pas ta chochotte. Je sais que tu en as envie."
Comme elle n'avait pas l'air de vouloir bouger, je m'approchai du lit et me penchai vers elle.
"Allez, juste une gifle alors ! Une toute petite ! Ou un gros coup de poing ! S'il te plaît !"
J'étais vraiment en train de la supplier de me frapper ? Je craquais complètement. Il me fallait de l'action ou j'allais devenir folle. Probablement que je l'étais déjà. Après tout, je n'avais jamais prétendu être saine d'esprit.
"Je fais pas ma chochotte." répliqua-t-elle tout en me regardant, les sourcils froncés. "J'ai juste pas envie de me battre, il fait trop froid."
Je la considérai avec consternation. Je n'avais jamais entendu une excuse aussi plate. Elle avait besoin d'être motivée. Je ne voulais pas en arriver là, mais elle ne me laissait pas le choix.
"Tu réagis comme une larve." dis-je, dédaigneuse. "Pas étonnant que Roger m'ait préférée à toi. Il n'a même pas hésité à l'époque. A mon avis, il t'a oubliée très vite."
J'arborai une expression suffisante, tout en repoussant mon chagrin à l'idée de la peine que j'allais lui causer. Mais je voulais qu'elle extériorise. C'était la seule solution. Je sus aussitôt ce qui allait se passer. Je vis sa mâchoire se contracter. Elle se redressa, s'avança rapidement et l'instant d'après, j'eus l'impression que mon visage venait d'exploser. Elle secoua légèrement la main alors que je plaquai les miennes contre mon nez.
"Je suis presque certaine qu'il n'aurait pas hésité avec n'importe quelle autre nana qui passait par là." répliqua-t-elle, acerbe.
"Quel homme, ce Roger..." marmonnai-je d'un ton nasillard, le visage crispé en signe d'intense douleur.
Le goût métallique du sang coula bientôt dans ma bouche, en même temps qu'il s'échappait de mes narines. Elle n'y avait pas été de main morte. Je sortis un mouchoir pour calmer l'hémorragie et déclarai calmement à Sasha :
"Ca suffira pour cette fois. Je crois que tu m'as cassée le nez."
Un petit gémissement m'échappa. Ca faisait très, très mal.
"Pauvre de toi." dit-elle sans aucune sympathie tout en reprenant place sur son lit. "Tu l'as cherché."
Je n'allais pas prétendre le contraire. Curieusement, je me sentais mieux moralement, tout en souffrant physiquement, car je l'avais aidée à se défouler. C'était une impression étrange.
"La prochaine fois, je te laisserai me casser le bras, si ça te dit !" proposai-je tout en écartant précautionneusement le mouchoir écarlate de mon nez. "Mais... laisse-moi récupérer un peu avant."
J'aurais pu pousser le bouchon jusqu'à ce qu'elle me tue, mais je n'étais pas suicidaire non plus. Replaçant le mouchoir contre mes narines douloureuses, je lui adressai un signe de la main et quittai la tente. C'était en bonne voie, entre nous. J'avais un bon pressentiment.
lumos maxima
Eulalie
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| Avatar : Holland Roden
"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."
♡
| Conte : Famille Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Capitaine Amazone Sexy
"C'est pas là où sont partis le groupe de divin pour sauver le monde ? J'ai entendu ça à la télévision."
Cette jeune femme posait beaucoup de questions. Elle me rappelait moi, même si j'avais compris maintenant qu'il était rare que l'on obtienne de véritables réponses. Je hochais néanmoins la tête pour lui apporter ce faible éclaircissement.
"Sauf que ce n'est pas le bon groupe qui est parti." précisais-je avec une contrariété palpable.
Je ne digérais toujours pas ce départ en cachette effectué par Hadès. J'avais déjà du mettre mon orgueil de côté pour le bien de tous en acceptant à la base de faire cette expédition, que nous ayons été devancés était loin de me faire plaisir.
"T'énerves pas. Je savais pas moi !" se défendit-elle en levant ses paumes, sur la défensive.
Je n'étais pas énervée. Elle le saurait, si c'était le cas.
Même si je n'étais pas toujours d'accord avec Socrate, je devais admettre qu'il avait raison : ce serait stupide de partir par cette porte. Il aurait au moins fallut demander à Thémis de nous accompagner, ou prévoir une réunion maintenant afin de tenir les autres au courant. Du moins, c'est ainsi que j'aurai pu réfléchir un an plus tôt. Ce n'était plus le cas à présent. On n'était jamais mieux servis que par soi-même.
"Tu n'es pas obligé de venir." lançais-je en posant mon regard sur l'homme-chat, un sourire au coin des lèvres. "Si tu as peur qu'Hyperion ne soit pas content, tu peux rester et aller le prévenir que nous, on est parti."
"Exactement ! Je vais rester ici et attendre que Hyperion vienne pour tout lui raconter !"
Je le trouvais adorable, la plupart du temps, mais tout aussi agaçant à être aussi soumis à notre créateur. Evidemment que je comprenais et que j'admettais que j'étais sans doute celle qui n'avait pas le comportement correct, mais il ne prenait jamais de risques depuis qu'il était revenu. C'était presque triste.
"Et n'oublie surtout pas de lui expliquer que tu nous a ouvert et que tu m'as laissé partir sans toi." enchérit Apple, ce qui me fit tourner un visage surpris vers elle.
"C'est vous qui avez ouvert."
"On n'a pas de clef."
Je ne comprenais pas tout ce qui se passait, mais Pan rangea la clef et la dissimula comme si de rien n'était tandis que Socrate fusillait tour à tour du regard la jeune femme et le Capitaine, l'air complètement outré.
"Tu m'as manqué." murmurais-je simplement à l'adresse d'Apple en comprenant -enfin- que son stratagème fonctionnait pour convaincre le bibliothécaire de nous accompagner.
Je n'avais pas l'habitude d'être soutenue d'une quelconque façon dans cette famille. Cela changeait. C'était agréable.
"Allez ça se passera bien ! Faut pas avoir peur comme ça !" enchaîna Violette qui tentait comme elle le pouvait d'encourager le seul encore récalcitrant.
"On te protégera, t'inquiètes pas."
Je savais qu'il était apte à se débrouiller de lui-même, bien que sans doute un peu rouillé. Je ne m'inquiétais pas pour lui. J'espérais juste que tout irait bien pour Apple et pour l'autre jeune femme. Même si elle avait déjà sauvé son monde, j'ignorais moi-même jusqu'à quel point la menace était dangereuse. J'avais juste hâte de le découvrir.
Et c'est ainsi qu'Eulalie se brûla en touchant la porte comme une brute et finit par subir une combustion instantanée. Fin.
Je ne ressentis pas de douleur particulière lorsque ma main se posa contre la poignée de la porte glacée et je ne voyais pas ce qui avait pu pousser Pan à s'en reculer. Je lui jetais un bref coup d'oeil curieux, le remarquant juste en train de sourire. Indifférente à cette constatation, je me contentais de forcer l'entrée en tirant davantage puisque le gel rendait la tâche plus difficile. C'était une tâche aisée à accomplir, finalement, lorsque l'on était doté de la force d'une amazone.
Ce qui était bien moins agréable fut le courant de froid qui m'envahit à peine la porte ouverte. Le décor qui se dévoilait à nous avait beau être magnifique, je n'appréciais pas cette sensation. J'avais déjà eu beaucoup de mal à survivre à mon hiver dénuée de mes capacités, mais être sensible à la chute des températures encore aujourd'hui m'exaspérait au plus haut point. Je devais opter pour des tenues plus couvrantes, moins pratiques, trop emmitouflées.
"C'est Volsunga ?? Roh punaise, il fait super froid. Il fait au moins -8000."
Je ne pouvais qu'approuver, même si je n'aurai pas été jusqu'à prétendre que l'on atteignait à ce point les négatifs. Je resserrais ma veste contre moi tandis qu'Apple se rapprochait de Violette pour tenir son bras.
"On aura plus chaud si on se rapproche."
Il était vrai que la proximité charnelle pouvait être efficace, mais je secouais la tête à cette réflexion. Il fallait surtout cesser d'être aussi passifs. Sans attendre, je passais la porte à l'instant même où j'entendais la jeune femme demander :
"Et maintenant ?? On passe la porte ??"
Il fallait qu'elle perde cette manie de demander l'autorisation avant de faire quoi que ce soit. Elle comprendrait bien vite qu'il fallait prendre les devants dans ce genre d'excursion. Il ne faisait pas moins froid une fois plongé dans le décor en tout cas, je pouvais l'affirmer à présent, levant les yeux pour observer ce qui m'entourait avec perplexité.
"Mais attends... euh Eulalie !" continua Violette sans que je ne me retourne pour autant. "Mais elle est complètement folle !!! Faut pas la laisser toute seule !!"
Je prenais sa remarque comme un compliment. Rapidement, elle suivit avec Apple toujours accrochée à son bras et, me retournant, je vis que Socrate faisait de même à contre coeur. Pan fermait la marche et, sans que je n'en sois particulièrement étonnée, la porte venait de disparaître pour nous laisser seuls ici. C'était un retournement de situation que j'avais vu venir.
"Volsunga. On est chez moi." énonça Pan en regardant tout autour, avant que son regard ne se pose sur moi. "On est chez nous."
Je fronçais immédiatement les sourcils. Avant que l'hiver n'envahisse la ville et le monde, comme si il s'agissait d'un événement prévu en retard pour la promotion de la nouvelle saison de Game of Thrones, je n'avais jamais entendu parler de cet endroit. Et j'en venais encore moins.
"Eh mais on va retourner à Olympe comment maintenant que la porte a disparu ??"
Je clignais des yeux et tournais ma tête vers la jeune femme. Elle n'avait pas été prévenu que ce ne serait pas un voyage aisé ? Je trouvais incorrect de la part des trois autres de ne pas lui avoir dit à quel point cela pouvait s'avérer périlleux. Pan n'était pas comme les autres, j'en étais persuadée, mais si lui aussi se mettait à faire des invitations sous formes d'énigmes sans dire clairement la Vérité...
"Le couloir est un passage entre toutes les bibliothèques de l'univers. Mais il permet aussi un passage vers des lieux insoupçonnés. Tel que celui ci." affirma-t-il. "Je vous ai parlé d'un voyage jusqu'ici et d'affronter la mort. Je n'ai jamais évoqué un retour, lady."
Je ne connaissais pas cette Violette. J'imaginais qu'elle ne devait pas avoir rencontré les autres il y a très longtemps non plus. Je ressentais un peu de compassion à son égard à présent, en réalisant à quel point elle devait ne pas savoir ce qui se passait. Il allait la faire paniquer et personne ne devait paniquer.
"Si on retrouve Argos, on pourra rentrer. Je n'ai pas prévu de mourir ici." lui assurais-je avec conviction.
Mon unique objectif était de frapper ceux qui méritaient de l'être - dont Hadès si il croisait ma route - et ensuite de faire revenir la chaleur et nous éviter la propagation de cette nouvelle Ere Glaciaire. C'était simple. Ce serait rapide et efficace.
"J'espère Eulalie que tu as raison. J'ai prévu d'aider à sauver le monde pas de mourir dans ce lieu glacial."
Devais-je lui préciser que des sacrifices étaient parfois nécessaires pour parvenir à sauver le monde, justement ? Non. Ce serait un débat inutile et dans lequel je n'avais pas envie de m'enfoncer. Je supposais qu'elle avait des proches à retrouver et que la mort n'était pas une option pour elle. Pour moi non plus, techniquement. Même si je n'étais plus à ça près.
"Ce n'est pas chez moi. Je n'ai pas... vraiment de chez moi. Harmonia. Peut-être. Et encore." soupirais-je finalement en direction de Pan, sans m'intéresser davantage à ce sujet. "On est venus pour retrouver les autres ?"
Je n'avais pas pris la peine de demander en quoi consistait la "ruse". A priori, les combats ne nous concernaient pas encore et j'étais quelque peu déçue à cette idée.
"Oui. Maintenant qu'on est là, retrouvons les autres. Et sauvons le monde !"
Je ne pus m'empêcher d'afficher un bref sourire à cet enthousiasme qu'elle affichait. Au moins, elle était motivée, même si sans doute un peu "folle" à sa manière elle aussi.
"On est venu ici non pas pour les autres, mais pour sauver le monde." répondit Pan en toute simplicité en continuant à regarder autour de lui. "Cet endroit est rempli de glace. Volsunga est divisé en deux mondes. Un monde comme celui ci. Glacial. Et un monde en feu. Le mien."
Il eut de nouveau un petit sourire avant de se tourner dans notre direction et je croisais les bras sans oser le couper. Ce n'était pas que je trouvais cette description inintéressante mais je n'avais pas prévu un cours de cartographie de la planète ou de l'univers sur lequel nous pouvions nous trouver. Qu'il fasse chaud, froid, que ce soit divisé en deux ou en dix, peu m'importait finalement.
"Ils la cherchent. Ils tentent de posséder tout Volsunga pour elle. Mais ils n'arrivent pas à mettre la main dessus. Car quand vous voulez véritablement cacher quelque chose, il faut le mettre sous les yeux des personnes concernés. Ils n'auraient jamais cherché au coeur même de leur Cité."
Ne pouvait-il pas être plus précis au lieu de continuer à afficher cet air ravi qui m'irritait presque ? Je l'admirais énormément. Je le respectais, même. Mais je n'aimais pas cette façon d'exposer son idée en prenant le chemin le plus long au lieu d'en venir directement au vif du sujet.
"Elle se trouve ici même. Sous la Cité des Glaces. Et c'est elle que nous sommes venu chercher ! C'est elle qui sauvera votre monde. Mon monde. Nos mondes."
Je haussais un sourcil indécis. Il était optimiste et assuré, je ne pouvais que le croire si il pensait que ça pouvait vraiment tous nous sauver. Il fallait bien si je ne voulais pas que mes amis périssent également.
"Qui ca, elle ? Ou quoi ?" l'interrogeais-je, sur la défensive. "Je ne vais pas chercher quelque chose sans savoir ce que c’est."
"Tout à fait d'accord avec Eulalie. Faut tout nous dire si vous voulez notre aide... sinon ça risque d'être compliqué."
Socrate aussi avait croisé les bras, les yeux plissés, tandis qu'Apple écoutait attentivement ce qui se disait. C'était assez plaisant de ne pas être la seule à ne pas avoir l'air de comprendre. Pan n'eut pas l'air d'en être perturbé pour autant, au contraire son sourire n'en était que plus grand, comme si il n'attendait que ça, qu'on le lui demande. Et je n'étais pas sûre d'apprécier cette manière qu'il eut de me fixer soudainement.
"Ton Héritage." articula-t-il, ce qui eut le mérite de me faire cligner des yeux alors que je me tendais davantage.
Qu'est-ce qu'il racontait ? Hyperion était vivant. Je n'allais hériter de rien. Je n'étais même pas sa fille biologique. Et si ça avait été le cas, il ne venait pas d'ici, je ne voyais pas pourquoi il aurait caché quoi que ce soit à cet endroit. Je me retins de l'interroger, patientant difficilement jusqu'à ce qu'il poursuive :
"Je ne t'ai pas choisi par hasard. J'ai sentis en toi cette force. Cette capacité à voir les choses différemment. Cette possibilité de faire les bons choix. De devenir au delà de ce pour quoi tu as été créé. Tu n'es pas bêtement une amazone. Tu es une pirate. Tu te lances à la poursuite d'une quête sans prendre en compte les conséquences, uniquement en voyant l'objectif final. Ce que tu souhaites atteindre, que tu dois atteindre."
Est-ce que je devais le prendre comme un compliment ? Je me crispais davantage, ignorant si je devais être flattée ou courroucée par de tels propos. J'optais pour la première option, pour l'instant, même si je n'adhérais pas à tout ce qu'il disait. Quand m'avait-il choisit ? Pour quoi exactement ? Et, pire encore, depuis quand est-ce que je faisais les bons choix ?
"C'est de ça dont j'avais besoin. Quelqu'un qui sera capable de prendre ce genre de décisions et de cette manière. C'est ton héritage qu'on est venu chercher ici. Celui qui te permettra de devenir celle que tu es censée devenir."
Je me pinçais les lèvres alors qu'il se rapprochait et je n'osais pas bouger d'un centimètre. Il aurait pu en dire davantage sur la décision en question, puisque j'imaginais qu'elle ne devait pas être des plus aisées étant donné la façon dont il en parlait. Moi qui étais persuadée que la question de mon identité était réglée depuis longtemps à présent, j'étais toujours plus ou moins... perdue.
"Argos répond à tes appels, mais il se montre encore réticent, n'est ce pas ?"
Cette question me serra la poitrine. Je n'aimais pas l'admettre. Je n'avais pas l'impression de faire les choses comme il le fallait, avec le géant, mais je n'avais pas envie de lui demander quoi que ce soit non plus. Il avait son libre arbitre. Si il était réticent, c'était son droit. C'était ce que je me disais jusqu'à aujourd'hui en tout cas.
"Mais attendez..."
Je tournais à peine la tête en direction de Violette, dont sa main passait sur son menton comme si elle était dans une phase d'intense réflexion.
"Donc ce qu'on cherche c'est une partie d'Eulalie qui la rendra plus forte ? C'est elle qui va sauver notre monde ?"
Si elle semblait euphorique à cette idée, je me redressais légèrement, prise de court par sa façon de présenter les choses.
"Il ne me manque aucune partie de moi-même. Et je suis déjà très forte." jugeais-utile de faire constater.
Elle ne me connaissait pas, elle ne pouvait pas le savoir, et elle leva les yeux face à mon assurance. C'était un fait, je n'y pouvais rien. Et je n'avais pas envie de cette nouvelle pression sur mes épaules. Si il fallait tuer Surt, oui, j'étais la bonne personne. Sauver le monde, par contre, ça me paraissait être un concept plus vague et ambitieux.
"Son héritage se trouve où exactement ? Car j'ai comme l'impression que vous le savez ?!"
"Vous comptez m’utiliser, c’est ça ?" enchaînais-je en tournant de nouveau ma tête vers Pan sans lui laisser le temps de lui répondre. "Ou utiliser celle que je suis censée devenir ? Et si je ne suis pas d’accord ?"
C'était arrivé souvent. Pour être honnête, cette histoire m'intriguait et je voulais en savoir plus. Cependant je n'étais pas certaine d'avoir envie d'être mise face aux conséquences sans qu'on me demande mon avis au préalable. J'étais une pirate, comme il l'avait dit, pas un pantin.
"Si c’est mon héritage, comme vous le dites, je suppose que je pourrai en faire ce que j’en veux... Dans ce cas, ça me convient." estimais-je de moi-même, la tête penchée sur le côté alors que j'arborais une moue indécise.
Je n'avais rien signé. Je n'étais pas sous contrat. Je n'avais fais aucun voeu de loyauté ni prononcer de promesse. Et même si ça avait été le cas, il était toujours possible de briser ces choses-là. Il ne faisait qu'exposer les faits, mais je n'avais pas d'obligations. C'était tout ce que je retenais.
"Vous m’avez manqué. Et vous manquez à Argos aussi. Je suppose que c’est pour ça qu’il ne m’accepte pas complètement." poursuivais-je dans un soupir, répondant à la question qu'il avait posé en même temps.
Les circonstances du changement de "Capitaine" n'avaient pas été idéales non plus. Je n'aimais pas me remémorer l'été dernier et je luttais pour maintenir le regard de Pan. Il n'était à priori pas étonné par la façon dont j'avais pu lui répondre, ni même agacé.
"Je ne veux rien changer chez toi. Tu es exactement celle que tu dois être."
Il en était persuadé. Et je ne savais quoi en penser. Il était sincère ou étais-je simplement celle que je devais être pour devenir celle que j'étais censée devenir ? Je cessais de réfléchir lorsqu'il se retourna vers les autres, ne souhaitant pas me provoquer une migraine dans l'immédiat. Ce n'était pas le moment pour douter.
"Vous avez chacun à y gagner d'être ici. Volsunga est un monde unique. Un univers à part. Là où votre monde est divisé entre la magie, le divin, le titanesque, ce lieu est encore fortement attaché à sa puissance ancestrale. Ce sont les Célestes qui ont battis cet Empire. Il est encore comme il l'était à ses débuts. Fait de glace et de feu."
Si je voulais être embêtante, j'aurai précisé qu'il manquait l'air et la terre comme éléments basiques, mais je n'étais pas curieuse concernant les origines de ce monde. Je n'avais jamais entendu parler de Célestes. C'était un terme assez pompeux, en fin de compte.
"Si c’est un Empire, ça veut dire qu’il y a un Empereur ?" marmonnais-je pour moi-même en me souvenant d'un film avec beaucoup de glace qui parlait aussi d'empereur.
Cela dit, je doutais grandement que les Célestes soient des manchots.
"Olympe me convient très bien. Y'a le chauffage en hiver et la clim en été. Bon, on rentre comment ?"
Je secouais la tête, mes yeux plissés se mettant à scruter Socrate.
"On rentrera avec Argos. Et les autres." ajoutais-je, consciente qu'on ne pouvait les abandonner ici à présent. "A un moment ou un autre."
Je haussais les épaules. Le Temps était une véritable malédiction et était une notion en laquelle je n'avais aucune confiance, je le pensais encore davantage depuis que je savais qu'Elliot y était personnellement lié.
"Arrête de t’inquiéter et d’être si pressé. Vois ça comme des vacances. Tu n’en prends jamais. Ça peut te faire du bien."
J'osais un léger sourire, dans le simple but de le détendre un peu. Il avait la fibre de l'aventurier mais il ne pensait qu'à son confort personnel. C'était normal pour un chat, ces êtres étaient égoïstes et opportunistes.
"Vous n’avez pas répondu à Juste Violette." lançais-je alors à Pan, tandis que la jeune femme soupirait en entendant ce nom, comme si cela la dérangeait.
Je pensais pourtant faire preuve de respect à son égard, elle avait elle-même fait cette précision en se présentant. Est-ce que je le prononçais mal ? Je lui poserai la question plus tard.
"Mais elle a raison, vous devez savoir où il est, mon Héritage. Alors on fait une visite guidée dans les formes ou vous nous montrez maintenant le chemin le plus rapide et le plus efficace ?"
Je n'aimais pas rester sur place. J'avais besoin d'action. Et Pan semblait satisfait de cette agitation qui m'habitait.
"Tu es exactement comme je l'étais. A vouloir aller le plus vite possible au but. J'aime ça !"
Je me retenais de montrer à quel point une telle remarque pouvait me plaire, bien que je doutais que son avis soit partagé par beaucoup. Plaçant son index sur sa propre bouche, il ajouta :
"Il n'y a pas besoin de marcher. Nous y sommes. Il suffit juste d'écouter."
Indécise, je tendais donc l'oreille sans percevoir quoi que ce soit de particulier pour autant. Il n'y avait que le silence et le bruit de nos respirations. Un coup d'oeil à Socrate me fit croire que lui captait des sons qui n'étaient pas à ma portée, ni à celle d'Apple si je me fiais à son expression.
"Si seulement on arrivait à comprendre ce qu'ils disent. D'où viennent ces murmures ?"
Je fronçais les sourcils en réalisant que Violette, elle aussi, était donc capable de discerner d'autres bruits. Je n'étais pas jalouse, mais légèrement frustrée de ne pas savoir à quoi elle faisait allusion.
"Ce sont leurs voix. Les voix des morts." précisa Pan. "Depuis toujours Argos parcourt les eaux des divers mondes afin de conduire les morts jusqu'à leur dernière demeure. Dans le domaine du Seigneur Eole, on est au coeur des Enfers."
"Comme chez Hadès ?" interrogeais-je instinctivement, bien que je trouvais cet endroit bien trop frais comparé aux Enfers.
"Ca n'a rien à voir avec les Enfers d'Hadès. Ce n'est qu'un petit aperçu ses Enfers."
"C'est glauque. Entendre des morts. J'imagine que ce sont des paroles de souffrances qu'ils murmurent ? Les pauvres..."
"Et pourquoi je n’entends rien ?" fus-je incapable de me retenir de demander.
"Tu n'entends rien parce que tu n'as pas connu la mort."
J'affichais une légère moue. Ne pas pouvoir converser avec les défunts ne me dérangeait pas tant que ça, mais je me sentais diminuée en ne pouvant accéder à toutes les informations qu'ils pouvaient être en train de transmettre. Tout ça parce que j'étais... trop innocente, sans doute.
"Si ce sont les Enfers, alors ces morts n'y sont pas sans raison. Peut-être qu'ils souffrent, ou peut-être qu'ils sont énervés qu'on vienne les déranger." précisais-je, indécise, pour oublier mon mécontentement. "On a besoin de leur aide pour trouver ce qu'on est venus chercher ? De l'aide des morts ? C'est pour ça que vous devez les écouter ?"
"On n'est pas venu ici pour chercher leur aide. On est venu ici pour les chercher eux." répliqua-t-il avec un nouveau sourire.
"Une raison de plus de partir. Chercher des morts, c'est chercher des ennuis."
"Sauf quand ils sont de notre côté. Ils vont nous montrer le chemin. Il suffit de les suivre. Les murmures sont plus présent de ce côté."
Le Capitaine se contenta d'indiquer une direction avant de commencer à marcher vers cette dernière.
"Chercher des morts ?? Pour les ramener à la vie ? C'est possible ça ??" interrogea Violette tandis que je n'avais entendu personne parler de possibles résurrections. "Suivre les murmures quoi. Allons y alors."
Elle n'avait pas perdu de temps pour suivre le même chemin, elle aussi, tout comme Apple. J'étais sceptique. Non pas à l'idée de faire confiance en des personnes décédées qu'Argos avait amené jusque là, et qui pouvaient très bien être hostiles et machiavéliques, mais parce que je ne comprenais pas tout. Ce que je considérais comme étant une de mes plus grandes qualités était tout autant mon plus énorme défaut, puisque ma curiosité me poussait à vouloir en savoir et en voir davantage.
Je m'étais approchée de Socrate tandis que nous n'avions plus le choix de les suivre à présent.
"Si on va chercher des morts... et mon héritage ou quelque chose comme ça... ça veut dire que je vais hériter des morts ? Ce serait bizarre, non ?"
Je ne savais pas pourquoi je lui posais la question, alors qu'il ne possédait certainement pas la réponse. J'étais confuse concernant le mélange de toutes ces notions. Je n'avais encore jamais envisagé devenir une sorte de Night Queen en tête d'une armée de morts-vivants.
"... Et ce serait original." ajoutais-je néanmoins dans un haussement d'épaules.
black pumpkin
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Quand tu te réveilleras, ne soit pas triste. Je serais en train de rêver de toi. Car il n'y a que toi.
20 Décembre 2019...
Je m'étais assis, les jambes repliées et croisées. J'avais lu quelque part que c'était ce qu'on appelait la position du Lotus. Une manière de pouvoir en toute simplicité, mettre en adéquation son corps et son esprit. La méditation. Ce n'était pas quelque chose que je pratiquais d'ordinaire. Ca ne m'était même jamais arrivé jusqu'à aujourd'hui. On ne peut pas dire qu'on médite quand on se contente de s'asseoir. Il faut aussi le vouloir. Avoir envie de ne faire qu'un avec soi même. C'était ce que je voulais. Mais je n'arrivais pas à rester concentré. C'était quelque chose de bien trop compliqué pour moi. Ces deniers jours, je les avais passés à réfléchir à un plan. La cornemuse m'aidait beaucoup à me concentrer. Ca me vidait l'esprit. Mais ça n'apportait pas pour autant une solution au problème. A dire vrai, j'en voyais qu'une seule. Il suffisait de donner aux Elohim ce qu'ils désiraient pour que tout ceci prenne fin.
J'y avais longuement réfléchis. Ce n'était pas quelque chose de si horrible ce qu'ils demandaient. C'était un... sacrifice acceptable. Ca aurait pu être facile si je ne m'étais pas mis à réfléchir. Si je ne voyais pas toujours Autumn à chaque fois que je fermais les yeux...
« J'ignore si tu m'entends. Si ce message te parviendra.
Il m'est déjà arrivé de commettre des erreurs. Mais qui n'en commet pas ? C'est dans la nature de l'homme de se tromper. Et pourtant, qui aime s'avouer à soi-même et avouer aux autres une erreur ? On préfère cacher les erreurs, les ignorer et se défendre de les avoir commises. Elles sont honteuses, signes de faiblesse, de maladresse. Jusqu'à présent j'ai toujours cru que les erreurs permettaient de grandir, de témoigner de notre humanité, de nous rendre meilleurs. Nos erreurs sont notre force. La seule véritable erreur que j'ai commise dans ma vie et que je regrette, c'est de ne pas être resté auprès de toi, cette fois là. »
C'était stupide.
« J'ai demandé aux Elohim de te garder auprès de moi. Toujours. Ils ont fait ce qu'on appelle le don de soi. Nous donner quelque chose que l'on souhaite, en échange de quelque chose qu'ils désirent. On n'a rien à leur offrir. Simplement accepter le don qu'ils nous font. C'est leur manière de se nourrir. Chacun de nos désirs est un péché en soi. Le péché abreuve leur soif. Ca pourrait être un bon procédé si il n'y avait pas un hic. Ils ne nous donnent pas exactement ce que l'on souhaite. Simplement ce qu'ils comprennent. Je me demande si ils le font exprès. En tout cas, voilà. Je pourrais te garder auprès de moi. Toujours. Car ils m'ont ôtés la seule chose qui me séparerait un jour de toi. En mourrant, les dieux ne vont pas au même endroit que les hommes. J'ai vue les profondeurs du Styx. Je sais ce qui s'y trouve. Ils ne m'ont pas offert le moyen que je désirais, pour te garder auprès de moi. Mais ils ont fait de leur mieux. »
C'était doublement stupide.
« La vérité, c'est que j'ai commis plus d'une erreur dans ma vie. Je n'ai pas toujours su prendre la bonne décision quand elle se présentait à moi. Ce que j'aime avec toi, c'est que j'ai la sensation que la vie est plus facile. Tu es tellement... toi. Ce n'est pas uniquement ce qui fait de toi qui tu es, que j'aime chez toi. C'est aussi ce que je suis quand je suis à tes côtés. J'ai cinq millions d'années, peut-être même d'avantage, mais c'est aujourd'hui que je commence réellement à vivre. J'espère juste pourvoir en profiter une dernière fois. Quoi qu'il en soit, on finira par se retrouver. »
Méditer était une bonne chose. Ca nous permettait de prendre conscience de notre moi intérieur. De ce qu'on désire réellement. Mais il y a un temps pour chaque chose. Et à dire vrai, je ne suis pas sûr que la méditation permette de faire passer un message. J'ai beau me concentrer, il n'y a pas de retours. C'est peut être qu'un message à sens unique, sans réponse possible. Mais ça m'aurait fait du bien de savoir qu'elle entendrait ce que j'avais à lui dire. Car quelqu'un qui serait là pour me dire que je me trompais, ça pourrait m'aider. Je préférerais de loin rentrer. Mon plan n'avait qu'une seule issue possible. Ce n'était même pas un plan. Juste un moyen de ne pas les faire gagner. Mais ils trouveraient une autre façon de passer. A dire vrai, mon plan se résumait ironiquement à une seule chose : le Temps.
« Ils veulent passer. C'est tout ce qu'ils désirent. Une bref incursion dans notre monde. C'est pour ça qu'ils m'ont fait venir ici. Peut-être que le vieux avait raison. J'aurai pas du emprunter le Hollandais. Mais qu'importe, n'est ce pas ? On sait tous les deux que d'une manière ou d'une autre, je serais venu ici. »
Ce n'était pas stupide. C'était moi qui l'était. J'avais fermé les yeux quelques instants avant de me lever. La médiation ne menait à rien.
« Je ne peux pas rentrer. Je sais que je t'en ai fait la promesse, mais je ne peux pas la tenir. »
Cette situation m'énervait. J'avais légèrement haussé le ton de ma voix, même si j'étais tout seul ici. J'avais promis qu'en trois jours je serais de retour. Cela faisait six mois qu'on était là. Je n'aimais pas me tromper. Qui sait combien de temps elle m'attendrait. Il fallait que ce message lui parvienne. Qu'elle comprenne pourquoi je ne pouvais pas rentrer. Et qu'elle accepte le fait que je ne rentrerai pas. Qu'aucun d'entre nous rentrera.
« Ils ne veulent qu'un portail. Je ne sais pas si j'en suis capable. Mais la question ne se pose même pas. Car si les Elohim viennent dans notre monde... si on laisse Morok faire... » dis-je en serrant le poing. « Elliot se retrouvera face à une force de frappe tellement puissante qu'il ne fera pas le poids. Il sera dépassé. Perdu. Parce qu'il n'est pas encore prêt. » affirmais-je en détournant mon regard. « On ne doit pas sacrifier Elliot. Pas maintenant. Pas comme ça. »
Ca fait peut-être un peu plus de trois jours que je suis partit. Qui aurait cru que ce voyage serait aussi long ? Tant qu'on survit. Ils nous maintiendront ici. Ce qu'ils attendent de nous, c'est qu'on leur ouvre le passage. Et comparé à nous, ils ont l'éternité devant eux.
« Ils ne veulent que lui. Une vie pour sauver les nôtres. Pour sauver tous les autres. Ca devrait être un sacrifice acceptable. Le seul hic, c'est que quand j'envisage d'ouvrir le passage, je vois Autumn. Je vois toujours Autumn. Elle n'a rien demandé à personne. Elle est là. Je l'entend prononcer son premier mot. Je la vois faire ses premiers pas. Je sens ses doigts agripper ma main. J'ai commis de nombreuses erreurs. Fait des choix qui ont causés du tord aux autres, voir des pertes. Mais elle, elle est innocente. Il n'est pas responsable, tu vois ? » ajoutais-je après avoir marqué une petite pause. « Il n'a pas demandé à être là. Il doit avoir le droit de faire ses propres choix. De commettre ses propres erreurs. Et de les réparer. On ne peut pas condamner quelqu'un dont le seul crime est d'être venu au monde. Je ne peux pas condamner mon fils... »
J'y avais longuement réfléchis...
« Son Ragnarok... son idée complètement stupide de tout détruire sans garantis de réussir à rebatir, c'est... c'est quelque chose que j'aurai pu faire. Que j'aurai fait si ça me permettait de te garder auprès de moi. »
...une idée pareil ne pouvait venir que de moi ou y être lié.
« Demain matin, ça sera fini. On a définitivement perdu. Tous. Mais je n'ai pas envie d'une fin banale, telle qu'ils l'auront décidé. J'aime quand les choses sont bien faites. Je leur ai préparé une fin grandiose. On a tous mis la main à l'ouvrage. Ca va être magnifique.
Pardonne moi.
Oh et une dernière chose ! Quand tu te réveilleras demain matin, ne sois pas triste. Parce que moi, je ne le serais pas. Je serais simplement en train de rêver de toi. Car il n'y a que toi. »
On leur a envoyé un message. Un message suffisamment clair. J'avais gardé auprès de moi Sasha et Galatée. Meredith avait fait le chemin opposé. Nyx était surement en train de draguer Argos sur le chemin la menant au clou du spectacle. Quant à Alexis et Aphrodite... tiens oui, elles en étaient où ? Il ne fallait jamais laisser deux femmes ensemble dans un plan aussi foireux que celui que je leur avais confié.
« Je le pensais vraiment. » dis-je à l'attention de Sasha et Galatée.
Je commençais par tourner ma tête en direction de Galatée, avant d'adresser un regard à Sasha et un petit sourire.
« Quand je te disais que je t'aime. Vraiment. » ajoutais-je.
Elle était ma meilleure amie. Je pense qu'on pourrait la qualifier ainsi. Un mélange de fille, de créature, de meilleure amie, de je ne sais quoi d'autre. C'était indéfinissable. A dire vrai, elle était juste Sasha et c'était déjà beaucoup. De toute façon, même sans Elliot, elle aurait été une autre raison qui m'aurait empêché de quitter cet endroit. Je n'aurai pas pu l'y laisser seule. Mais bon, Merida, Autumn et les autres auraient pu nous rejoindre. Ca aurait été compliqué, et il aurait fallu se débarrasser des Elohim avant - chose qui semblait impossible. Mais au moins, ça aurait été plus simple qu'actuellement. En tout cas je ne l'aurai pas laissé ici toute seule. Jamais.
Meredith P. Newton
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Les divines, ça part tout le temps en cacahuète ou c'est moi ?
19 Décembre 2019
La patience. Une accentuation d’attente, d’espoirs vains, d’écrits qui n’apportent rien. Patience. Je tentais de patienter, garder à l’esprit qu’il y aurait une possible sortie. Nous étions piégés dans ce cercle vicieux qu’était finalement devenue ce village, un village plongée dans un hiver de plus en plus froid, gelé, un hiver sans fin. Je m’occupais du linge plusieurs fois, ça me maintenait l’esprit ouvert, c’était soit le linge ou je lisais. Dans mon sac, des livres. Beaucoup de livres. J’avais sorti le dernier tome d’Harry Potter, je recommençais à lire Harry Potter et j’avais mangé tous les premiers tomes en peu de temps, j’étais presque à la fin du septième. Il trônait là, sur mon lit.
Quand je ne savais plus que faire, ne souhaitant pas tourner en rond comme un lion en cage, je prenais mon sac, je le vidais et je le rangeais. L’intérêt d’un sac comme le mien, c’est que vous y trouvez vraiment beaucoup de choses, beaucoup trop de choses mais toujours ce que vous voulez. C’est pourquoi tout ça, c’est magique. J’avais arrêté de compter, je ne savais plus depuis quand nous étions là, je savais juste que ne pas pouvoir sortir de là, c’était se sentir prisonnier comme par le Sort Noir dans le passé. Assise en tailleur au centre de ma tente, mon sac posé devant moi, je restais là, fixant le mur, pensive. Finalement, je m’empara d’un paravent avant de le mettre dans mon sac, une lampe, des chaussures, plusieurs bibelots avant de m’emparer d’un porte manteau et alors que je le range dans mon sac, Hadès entre dans la tente « J’ai une ampoule, enfin une idée. » je lève les yeux avec un petit sourire « je suis toute ouïe » je range finalement une autre lampe et ferme mon sac, me relevant pour être face à Hadès.
« J’ai vu notre fin à tous. Belle. Grandiose. » Arquant les sourcils, la boucle légèrement ouverte, je me mords la lèvre inférieure « Je vois…et c’est quoi l’idée du coup ? » « Hum…grandiose. » sait-il dire autre chose que grandiose ? « Grandiose. » répète t’il. Ah bah nan en fait. Il a un grand sourire en plus « Et y’aura aussi des feux d’artifice. Enfin une explosion. » dit-il, ravi. « Des feux d’artifices et une explosion ? » « Il a fumé quelque chose de pas net, méfies toi Meredith » je fais signe à mon parapluie de se taire avant de regarder Hadès « donc quelque chose de grandiose…mais du coup, on est censé faire quoi ? Parce qu’on ne peut pas quitter ce fichu village. Et si j’utilise ma capacité de vol, je risque de me faire croquer par les dragons…enfin si y’en a donc…l’idée c’est juste que c’est grandiose et…c’est tout ? » « Disons que pour la fin, on peut se passer des protections. On n’en aura plus besoin de toute façon. » dit-il avant d’ajouter, devant mon regard qui commençait doucement à l’interroger « Tu as déjà mis le feu ? Enfin de manière explosive ? Parce que je suis marié. » Oh ça va, je m’appelle pas Aphrodite hein.
« Hadès… » dis-je en levant les yeux au ciel avant de reprendre la parole « ça peut se faire oui. » après tout, je trouve tout dans mon sac alors très certainement un moyen de mettre le feu. Fallait juste espérer que ça prenne en fait « Parfait ! Je n’ai plus de pouvoirs. Ça vient de ma part divine qui s’est fait la mâle. Pour ça que je bois tout le temps. » il pose son regard sur le bol d’eau que je gardais de côté avant de le prendre en main pour le vider en un temps records « J’ai besoin d’une diversion. Enfin un copiage. » Je me saisis de mon sac et en sort un muffin avant de lui tendre « je me suis dit que t’en voudrais. » énonçais-je avec un petit sourire « Donc en gros, si je résumes, je dois faire diversion face aux bonhommes de neige peu agréables ?! » je glisse un regard vers mon parapluie avant de reprendre avec un grand sourire « j’en suis ! » Moi suicidaire ? Non pas du tout. Je sais ce que je fais, croyez moi. « Parfait ! » ajoute t’il avant de reprendre tout en mâchant « chaufrai chuste cheriere la chune » j’avais soudainement envie de lui dire que c’était impoli de parler la bouche pleine mais je n’y porta pas attention « qu’est-ce-que tu en dis ? » demandais-je à mon parapluie « C’est pas une bonne idée mais ça fait bien longtemps que tu m’écoutes plus donc… » « Et c’est tout ? » demandais-je à Hadès « Chui Chi tu chai cha » que…quoi ? « c’est impoli de parler la boucle pleine, donc une fois que le muffin sera fini, auras-tu l’aimable gentillesse de me redire ce que tu attends de moi ? Parce que j’ai beau parler une multitude de langes et tout savoir, je suis pas encore abonnée à un dictionnaire « comprendre Hadès quand il parle la bouche pleine. » » il prends le temps d’avaler et reprends la parole « les dunes. C’est de ça que je parlais. Faire une grosse explosion de là-bas. » « Oh oui d’accord, je comprends mieux. »
J’enfile ma veste, mon écharpe, mon bonnet, prends mon sac et mon parapluie avant de poser mon regard sur Hadès. Je savais pertinemment que je risquais gros en m’aventurant dans ce chemin là mais pouvais-je rester là, les bras croisés à attendre ? « Par contre, si je meurs, je te tue. » « Tu as compris que c’était un plan suicidaire ? Mais d’un côté, on a aucune chance. Ne pas le faire ne changerait pas grand chose. Mais au moins, ainsi, ce sera…grandiose ! » je sais qu’il ne faut pas se fier à Hadès, ne pas suivre ses idées mais était-ce possible de faire autre chose ? Non, il fallait bien l’avouer et si je continuais à faire comme si tout allait bien, ça n’allait pas tenir encore longtemps « Oui j’ai saisis l’idée mais si on ne fait rien, on ne bougera pas de là, je suis patiente mais au bout d’un moment, je n’en peux plus. » je pose mon regard sur Hadès, le regardant fixement « Ils m’ont posé la question à moi aussi. » « Ah et t’as répondu quoi ? » « Je n’ai pas répondu. » « Ben c’est bien, je te prends un autre biscuits avant d’aller voir les autres. » Je fais un léger sourire avant de sortir un paquet de muffins de mon sac « Tiens. » Il prends le paquet avant de mettre un muffin dans sa bouche tout en sortant « Cha cha huper chien macher » mais encore…
Je pose mon regard sur mon parapluie « Il est fou…Il est parapluiement fou. » « Parapluiement est un terme qui n’existe pas, tu sais. » « Oh ça va, c’est rien. » « Rien, comme ce mot est utile n’est-ce-pas ? Il peut désigner absolument n’importe quoi. »
Et l’instant d’après, je quittais ma tente, me préparant pour ce qui serait sans doute une aventure bien loin de supercalifragilistic.
❝Les Vents de l'Hiver.❞ Sasha & la team infernale de rebelles Olympiens
19 Décembre 2019
Si cette petite aventure devait avoir au moins un point positif, c’est que j’avais réussi à avancer dans la pile de livres que j’avais embarqué; avec le froid qui régnait où nous étions, il n’y avait pas d’autre chose à faire. Même si pour le moment, j’étais simplement allongé sur mon lit de fortune, emmitoufler dans un gros manteau et un gros paquet de M&M’s poser sur mon ventre.Observant le plafond en silence, celui-ci fut coupé quand Hadès débarqua dans la tente avec son gros manteau sur le dos. “Tu fais de l’harmonica ?.” Baissant les yeux pour le fixer d’un air impassible, je soulevais mon paquet de M&Ms et l’agitais.” Non, je mange des M&M’s.” Croquant dans une dragée de couleur bleu, je la mâchait rapidement avant de poursuivre.”Et je réfléchis à ce que vais faire à manger pour ce soir.”
“Tu ne fais pas de l’Harmonica ?”Me demanda-t-il une fois de plus en louchant sur mon paquet de M&M’s.
“Non… pourquoi ?”Fouillant dans mon sachet, j’attrapais plusieurs bonbons avant de les tendres dans sa direction; il s’avança pour les récupérer.” Je cherche à monter un groupe. Ça ne sera plus très utile, mais j’était pas encore au point avec la cornemuse.”Il marqua une pause et poursuivit.”J’ai une idée lumineuse pour terminer en beauté !”
“J’ai jamais eu la patience pour apprendre un instrument, un jour peut être.”J’haussais les épaules avant de manger une poignée entière de bonbon, les mâchent tranquillement.” Une idée lumineuse ?.”Questionnais-je une fois que j’avais fini de manger.” D’accord… ça consiste en quoi ?.”
“Mourir. Mais de manière génialissime. Tu me fait confiance ?” Je n’aurais pas dû prendre un M&M’s de plus car tout de suite,je m'étouffais à moitié avec.”Mourir ? Comment ça mourir ? On lâche déjà l’affaire ? “ La dernière fois, nous avions quand même tenu plus longtemps et nous n’étions pas arriver à établir un plan pour mourir, pourtant, les autres allaient bien finir par venir nous chercher ? Ou avait-ils simplement décider de lâcher l’affaire ? Si c’était le cas, c’était assez dégueulasse de leur part de nous laisser mourir sans rien faire.”C’est pas comme si y’avais une solution miracle. Mais t’en fais pas. Ça sera grandiose.” Son excitation me rendait perplexe, ses plans n’avait jamais rien de grandiose.
Mais je me laissais quand même tenté, j’en avait marre de ne rien faire.”Très bien, je te suit, autant mourir avec panache.” Malgré ça, je n’avais quand même aucune envie de mourir, j’avais encore des tas de chose à faire, des choses à découvrir et j’aurais souhaité au moins croiser ma créatrice au moins une fois avant d’y passer.
“Ah ben tu vois !” Il avala d’un seul coup sa poignée de bonbon, les mâchant bruyamment; je l’observais faire en silence, levant les yeux au ciel quand il se mit à regarder autour de lui, j’aurais dû me douter que maintenant qu’il était humain, le chocolat lui donnerais soif. Je fit apparaître une bouteille d’eau pour la jeter dans direction, par chance il l’attrapa de justesse.”Et du coup, j’ai le droit à plus de détail ?” Je le fixais d’un regard curieux tandis qu’il buvait la moitié de la bouteille.”Vaut mieux pas dévoiler tout le plan à voix haute. C’est mieux je pense, mais l’idée c’est qu’une fois que Meredith aura fait l’explosion, et avant que Nyx revienne avec les dragons, qu’on les affrontes de face en leur faisant croire qu’on a des méga pouvoir badass.”
”Tu devrais parler plus fort, je crois que Morok et ses potes t’on pas entendue.”Je secouais la tête d’exaspération, c’était n’importe quoi, mais c’était du grand Hadès.”Et du coup, on espère qu’ils vont se laisser berné ? C’est risqué, mais bon, on peut toujours en cogner un ou deux, sinon ta soeur peut utiliser son coup de poing trop cool.”
“Hum...ouais. Pas sur que ça soit très efficace. De toute façon ça sera grandiose. Et puis ce qui compte c’est qu’on soit ensemble. Comme tout à commencer, enfin y’a 500 ans. Tu te fait vieille d’ailleurs. C’est un repas d’anniversaire ce soir ? Faut qu’on organise une fête! Tu sais jouer de l’harmonica ? J’aménerais ma cornemuse !”
“Tu es plus vieux que moi hein !.” Je plissais les yeux en le regardant.” Mon anniversaire c’est le 18 février, je te signal.” Nan mais qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre.” Je vais surtout organiser le repas de fête du coup, ça sera pas aussi meilleurs que la dernière fois.” J’allais devoir tout faire apparaître au lieu de cuisiner, ce qui n’était pas forcément ce que je préférais.”Y’aura du poulet ? Je veux du poulet. Des frites. Du ketchup.”Je me levais du lit, faisant disparaître le paquet de M&M’s, j’avais des choses à faire.” Je prend note de tes demandes.”
LORS DE LA SOIRÉE.
Tout se déroulait tranquillement, nous étions tous réunis au même endroit, Hadès m'avais dit qu'il profiterait de la fête pour discuter avec les autres de son plan, du coup personne d'autre que moi et Meredith ne se doutais que demain était peut être notre dernier jour a Volsunga. J'avais fait en sorte de tout bien décorée et d’installer une machine à karaoké, malgré le froid qui régnait et le faite que nous n’étions pas beaucoup, je voulais quand même que les gens s’amuse un peu et qu’ils oublient l’espace de quelques heures notre avenir. J’avais fait assez à manger pour que tout le monde soit satisfait, il n’y avait pas la moindre trace de fruits pour éviter une autre crise de la déesse de l’amour; par contre il y avait du poulet et des frites pour faire plaisir à Hadès.
En parlant d’Hadès, je me doutais bien qu’il nous jouerais surement un morceau de cornemuse, mais je voulais retarder le plus possible ce moment, aussi je m’étais dirigé vers Aphrodite, ayant une idée derrière la tête.”Bon, avant que Hadès ne gâche tout avec sa cornemuse, on se fait un karaoké ?.”Elle me regarda en écarquillant les yeux, surprise surement de ma demande, de toute façon, j'avais bien l'intention de chanter avec tout le monde; comme quoi quand on savait qu'on allait mourir bientôt, on faisait tout pour profiter des dernières heures qu'ils nous restait et puis si par miracle, on restait envie, ça nous ferait une soirée génial à se remémorer."C'est... à moi que tu propose ça ? Tu es sûre que tu préfère pas avec quelqu'un d'autre ?."Elle regarda les autres membre du groupe et j'haussais les épaules.
"Apollon est pas là pour mettre l'ambiance, du coup je prend ça place. Et puis si Hadès veut nous bassiner avec son instrument, on peut toujours ouvrir les hostilités avec un truc qu'il n'aime pas."Je la regardais avec un petit sourire, malgré le faite que notre lien ne soit pas complètement rafistoler, je voulais quand même faire un effort ce soir pour passer un peu de temps avec mon amie de longue date. Elle semblait hésitante, puis elle me tendit la main."Je marche."Elle me sourit."Une idée de chanson ? Une envie particulière ?"
"Parfait !"Je lui attrapais la main avant de l’entraîner avec moi en direction de la machine à karaoké, j'avais demandé quelques instant plus tôt à Nyx si il était possible pour elle de la faire fonctionner, elle m'avait dit oui, du coup elle nous attendait près de la machine, prête à la mettre en marche, je la remerciais une fois de plus d'un signe de la tête, je n'aimais pas trop abuser de son pouvoir, mais si nous espacions notre utilisation de la machine, peut être qu'elle ne se fatiguerait pas trop."J'avais pensée à We are the Champions, mais si tu as une meilleur idée, je t'écoute."
"Pas mal du tout pour motiver les troupes. J'approuve."Je souriais et fit un signe de la main à Nyx pour qu'elle lance la machine, je choisissait la chanson qui fallait et la lançais. " I've paid my dues ,Time after time ,I've done my sentence ,But committed no crime..."Commençais-je tranquillement, je n'avais pas forcément une très jolie voix mais c'était plutôt passable.
"And bad mistakes... I made a few."Je croisais le regard de la déesse tandis qu'elle prononçait ses paroles, elle me regardait droit dans les yeux, je comprenais qu'elle tentait de me faire passer un message en chantant cette ligne en particulière; elle faisait écho à nos discussion passé et peut être avait-elle enfin réaliser son erreur. Nous continuâmes la chanson en cœur, je m'avançais parfois en direction de Nyx pour la faire participer avec nous, celle-ci semblait ravis de faire les cœurs, mais aussi de servir de boule à facette. Bien vite la chanson se termina et j'applaudissais les filles avec un grand sourire, les remerciant chacune de leur participations. J'allais m'éloigner quand soudain je sentais qu'on me tirait par la main puis serrer dans les bras d'Aphrodite qui ne semblait plus vouloir me lâcher, je l'entendis se mettre à sangloter et je clignais des yeux, perturbé, je ne savais pas comment réagir, les marques d'affection n'était toujours pas mon fort, mais je me décidais de lui rendre son étreinte."La, la."
"Ca a été un duo grandiose. Je me souviendrais de ce moment jusqu'à la fin."Balbutia-t-elle dans mes cheveux avant de s'écarter, m'offrant un sourire vacillant, je lui en rendais un petit. "Moi aussi. En espérant que la fin ne vienne pas si vite."J’espérais toujours qu'un miracle se réalise, un Deus Ex Machina de dernière minute qui ferait qu'on aurait pas à mourir demain, mais peut être que j'avais trop d'espoir en les autres."Bon allez, je vais aller manger du poulet avant qu'il ne soit froid."Et aussi avant que Hadès ne mange tout; tapotant l'épaule de la déesse avec gentillesse, je m'éloignais en direction du buffet.
Pando
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*Violette Parr
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| Avatar : Danielle Campbell
*Quelle belle bouche. STOP ! ARRETE DE PENSER*
| Conte : Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis : : Violette Parr
Ils étaient à Volsunga. Monde glacial où Violette allait attraper un vilain rhume si jamais elle survivait à la température d’ici. Et après avoir entendu des murmures de morts, ils étaient en train de les suivre. Cela pouvait paraître fou, mais Violette savait qu’elle n’était pas au bout de ses surprises. Ce monde était tellement étrange. Elle avait déjà trouvé Terre-1 quelque peu changeant par rapport à Terre-2, son monde. Mais là, c’était un level bien au-dessus. Le petit groupe composé d’Eulalie, Pan, Socrate, Apple et Violette était en train de se diriger vers la caverne. Suivre les murmures des morts. Murmure que seul Violette et Pan semblaient entendre. Ce n’était pas très réjouissant mais si cela leur permettait de sauver leur monde, alors Violette les suivrait sans broncher.
« C’est dans cette caverne qu’on va chercher le bout manquant d’Eulalie ? »
Eualie afficha alors une moue renfrognée, sans doute peu contente de ce que venait de dire Violette. Pourtant ce n’était pas méchant. Elle avait une partie d’elle caché à quelque part. C’est bien ce que Pan avait dit non ? Et ils en avaient besoin pour sauver le monde. Ça c’était ce que Violette avait compris. Mais peut-être avait-elle mal compris ?
« Je préfère préciser de suite que je suis totalement contre. »
Violette, qui marchait à ses côtés, leva les yeux au ciel. Elle aurait largement préféré que ce soit Pan qui réponde à sa question. Mais non, Socrate devait constamment rappeler à tout le monde qu’il n’était pas content de faire partie de l’aventure.
« Tu peux changer de disque s’il te plait ? On a compris que tu voulais pas être là, faire ton égoïste et pas aider pour sauver le monde. »
Cela la dépassait totalement, ce genre de comportement. Socrate était vraiment individualiste. Tout le contraire de Violette. Elle aimait aider les autres, comme le reste de sa famille. C’était sa nature, sa façon d’être. Socrate soupira, continuant d’avancer…avant de se stopper là. Violette fit de même lorsqu’elle aperçut l’épée qui le maintenait en joue. Face au groupe, un homme très pâle était en train de tendre son épée sous la gorge de Socrate. A première vue, l’homme semblait être mort. Un mort vivant en quelque sorte. Mais Violette s’attarda beaucoup plus sur la tête bizarre qu’il tenait dans sa main. Violette fit les yeux ronds, à la fois surprise, choquée et dégoutée de la scène qu’elle voyait. Et tandis qu’elle recula d’un pas, du coin de l’œil, Violette aperçut Eulalie qui commençait à s’approcher comme si elle voulait défendre Socrate et détruire celui qui le menaçait.
Violette était sur ses gardes aussi. Prête à attaquer s’il le fallait. Mais pour l’instant, elle restait à peu près calme. Un de ces principes consistait à ne jamais attaquer la première. Par contre, si on l’attaquait, Violette n’hésitait pas à répliquer. Heureusement cela ne semblait pas être le cas. Néanmoins, la situation sembla se corser davantage lorsque d’autres hommes blancs, habillé de la même façon firent eux aussi leur apparition. Violette les compta rapidement. 6. Ils étaient tous armés d’arcs et de flèche. Ils les tenaient en joue. Mais ils n’attaquaient toujours pas.
L’épée de l’homme se rapprocha légèrement de la gorge de Socrate, le touchant un peu plus. Que fallait-il faire ? Violette n’était plus trop sereine. Il ne fallait pas les attaquer, sinon Socrate mourrait aussitôt. La brune n’avait pas envie d’avoir la mort du boudeur sur le dos. Et Apple ne semblait pas vouloir voir Socrate mourir, tout comme Eulalie. Les deux jeunes femmes semblaient tenir au chat. Par contre, Pan semblait tenir à personne dans cette histoire puisqu’il se désintéressa totalement de la menace qui planait sur eux. Il était en train d’allumer une nouvelle cigarette. Violette fit de nouveau les yeux ronds, totalement agacée par le comportement de Pan.
« MAIS C’EST UNE BLAGUE ? » hurla Violette, paniquée. « Vous pensez vraiment que c’est le moment de fumer une cigarette ? » « Vous vous attendiez à quoi » répondit-il en s’adressant au groupe des vivants. « On est dans le monde des morts. Il fallait se douter qu’on en verrait. »
Violette lui lança un regard noir alors que lui se mettait à lui sourire. Ca tournait pas rond dans sa tête. Et pendant ce temps-là, Eulalie s’était réellement rapprochée de Socrate. Elle était arrivée à sa hauteur et elle fixait l’homme blanc avec un air réellement méchant, comme si elle voulait lui éclater la tête. Cet air d’Eulalie était légèrement flippant. Violette, légèrement en retrait, restait sur ses gardes. Elle avait ses paumes de main bien tendue mais en direction du sol pour l’instant…prête à attaquer s’ils commençaient.
« On ne pensait pas qu’ils seraient aussi menaçant. Ils sont censés être mort, non ?! » « La mort n’est que le commencement. C’est là qu’on apprend réellement à vivre pleinement. » expliqua Pan. « Laissez-le. » ordonna Eulalie tout en regardant toujours aussi fixement l’homme à l’épée et en ignorant totalement Pan. « Qu’est-ce que vous voulez ? » ajouta-t-elle très énervée.
Violette tourna la tête vers Eulalie. Elle avait opté pour la discussion ? Est-ce qu’il savait parler leur langue au moins ?? Apparemment il comprenait car l’homme détourna son regard de Socrate pour tourner la tête vers Eulalie. « Le silence. »
Son visage n’avait aucune expression. C’était assez troublant. Mais une chose était sûre, il parlait et comprenait leur langue. Cool. Ils allaient pouvoir discuter, essayer de trouver une alternative pour éviter de mourir dans d’atroces souffrances. Violette arqua un sourcil en regardant Eulalie qui venait de…grogner ?! L’homme à l’épée semblait tout aussi surpris que Violette. Eulalie était un animal ou une amazone ? Question idiote et sans réellement importance de toute façon. Violette décida d’opter pour marchander avec l’homme blanc.
« Le silence ? Oh mais aucun soucis. On peut se taire. Et après, vous nous laissez partir ? »
Eulalie fixait toujours l’homme mais tout le monde avait écouté Violette. Tous avaient fait silence. Plus personne ne parlait. Et après un moment de silence, l’homme leva la tête qu’il tenait dans sa main. La tête ressemblait à un homme appartenant à sa tribu, avec pour celle différence que la tête avait un bec de corbeau à la place de la bouche. Il mit la tête face à lui, comme pour lui parler (oO)
« Assure-toi qu’ils n’ont pas été suivis. »
La tête sans corps ouvrit ses yeux puis se transforma assez rapidement en un corbeau qui s’envola directement. Violette, qui avait ses yeux rivées sur la tête depuis le début, fut choquée, surprise et légèrement dégoutée. Encore une fois.
« C’est…impressionnant ! » Elle marqua une pause, manquant d’avouer que c’était quand même dégoutant. « Vous pouvez nous laisser partir maintenant ? » Nouvelle pause. « …s’il vous plait ? »
Violette fit une petite moue de chien battue. Elle avait dit les mots magiques pourtant ! L’homme tourna la tête vers Violette. Surprise, elle fit un pas en arrière.
« C’est vous qui êtes venu à nous. » « On ne fait que passer » répondit Eulalie sans laisser le temps à Violette de répondre à l’homme qui s’était pourtant adressé à elle. « Voilà. On fait que passer. On n’avait pas prévu de vous rencontrer. Maintenant que c’est fait, c’était très sympa, on peut continuer nos chemins chacun de notre côté, non ? » « Sauf si vous comptez nous aider. Sinon on se passera de votre compagnie. » ajouta Eulalie en serrant les poings. « Seuls les morts sont tolérés dans ces Enfers. » répondit l’inconnu sur un ton calme tout en fixant de nouveau Socrate. « Je vous ai dit de le laisser. » s’exclama Eulalie en parlant de Socrate et en serrant les dents. « On repasser quand on le sera. Désolé pour le dérangement » ajouta Socrate
Violette voulu rajouter quelque chose. Mais Pan coupa la parole à tout le monde, s’adressant enfin à l’inconnu. Il était temps !
« Vous n’êtes pas venu me chercher » dit-il en finissant de préparer une nouvelle cigarette avant de regarder vers l’homme. « Nous ne pouvions pas venir à vous. » répondit l’inconnu en s’adressant exclusivement à Pan. « Nous avons perdu notre capitaine. »
Pan lécha le bord de sa cigarette, comme pour la refermer avec sa salive. Violette soupira. Non mais vraiment, c’était pas le moment ! Une fois sa préparation terminée il reposa son regard sur l’inconnu, qui bizarrement ne semblait pas en être un pour lui.
« Je sais. Et il en est vraiment désolé. »
Juste après que Pan ait prononcé cette phrase, l’homme baissa son épée et les autres baissèrent leurs arcs. Violette fronça les sourcils, ne comprenant pas réellement ce qui venait de se passer. Mais il fallait croire qu’ils n’étaient plus menacés, grâce à Pan ? Eulalie était elle aussi surprise. En effet, elle clignait des yeux et elle regardait les hommes autour d’elle un à un. Elle semblait, comme Violette, être totalement paumée.
« Je suis complètement perdue. Ils sont gentils ou ils sont méchants ces gens-là ? » demanda Violette avant de se retourner vers Pan. « Vous les connaissez ? C’est pour ça que vous n’êtes pas intervenu ? » Elle marqua une pause. « Et qu’accessoirement vous nous avait fait paniquer pour rien ? » « C’est bon ? On peut y aller maintenant que vous êtes là pour eux ? » demanda Eulalie sur un ton impatient.
Pan regarda alors Violette en lui souriant. Un sourire que Violette n’appréciait pas forcément. Pourquoi lui souriait-il ? Avait-elle dit quelque chose de drôle ? La jeune femme fronça les sourcils tandis qu’il reprenait la parole.
« Il s’appelle Vidar » dit-il en présentant l’homme à l’épée. « C’est mon plus fidèle pirate. » expliqua-t-il en ayant un petit sourire pour son pirate. Mais ce dernier ne le regarda même pas. « Et maintenant ? » demanda Eulalie, les dents une nouvelle fois serrée, semblant à la limite de sa patience. « Un pirate mort du coup, si j’ai bien suivi ? » « Un pirate qui a menacé Socrate. » fit remarquer Eulalie qui ne semblait pas digérer ce que le pirate avait fait à son ami. « Maintenant on va pouvoir poursuivre notre route. » expliqua Pan à Eulalie. « Je ne suis pas mort. Je l’étais. Je fais désormais partie de l’équipage. » expliqua Vidar à Violette. « Je vais avoir du mal à m’habituer au fait que les morts peuvent revenir à la vie…ça me dépasse. » soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. « Bon, vu qu’on est au complet, je pense, non ? On peut avancer ? Rester planter là dans ce froid glacial, c’est l’horreur. »
Mais Eulalie n’attendit même pas la fin du discours de Violette qu’elle s’était déjà mise en route, pour aller enfin dans la caverne. Le petit groupe d’origine, accompagné des 6 pirates et de Vidar firent la route ensemble, dans la même direction. Sur la route, Violette entendit la conversation entre le capitaine et son plus fidèle pirate.
« Vous souffrez ? » demanda Vidar « Pas plus que d’ordinaire. » « Ils nous menacent et on les suit. C’est normal. Je comprends totalement. BANDE DE FOUS. » s’agaça Socrate qui boudait tout en marchant.
Le pauvre. C’était vrai qu’il n’avait pas de chance. Obligé de suivre ceux qui l’avait menacé. Mais apparemment, ils étaient dans le même camp. Eulalie s’avança vers Socrate pour le prendre par le bras, afin qu’ils marchent ensemble. Violette put l’apercevoir gratter l’arrière de son oreille et cela semblait le calmer. Violette fit les yeux ronds puis détourna le regard pour se concentrer sur Pan et Vidar…bien qu’elle arrivait toujours à entendre la conversation entre Eulalie et Socrate qui la faisait sourire.
« Tu sais très bien que je les laisserai pas te toucher. Calme-toi maintenant. » « Nous aussi on souffre hein. Du froid. Merci de demander. » s’agaça Violette en s’adressant à Vidar avant de s’adresser à Pan. « Vous souffrez de quoi ? »
Tout en attendant sa réponse, Violette se colla encore un peu plus d’Apple, dont elle avait pris le bras quelques instants plus tôt. Après tout, c’était devenu sa copine dans cette aventure.
« Je suis mort. Rien de plus. » expliqua Pan en lui souriant une nouvelle fois.
Violette n’appréciait vraiment pas ce sourire qu’il lui faisait. Ca faisait déjà plusieurs fois. S’il avait une idée derrière la tête il fallait qu’il la jette immédiatement à la poubelle.
« S’il veut pas mourir une deuxième fois, il vaudrait mieux qu’il arrête de me sourire comme ça. » se murmura-t-elle à elle-même, ne voulant pas que quelqu’un l’entende. « Nous viendrons vous chercher. » ajouta Vidar après la remarque de Pan. « J’espère bien. J’ai attendu suffisamment longtemps je crois. »
Violette ne comprenait pas grand-chose à la conversation entre les deux hommes et à la vue de la tête d’Eulalie, ça semblait être de même. Mais les écouter avait rendu le voyage rapide. En effet, le grand groupe arriva dans ce qui semblait être le cœur de la caverne. C’était immense, comme un grand magasin (Cora selon Seb), mais relativement vide. La seule qu’il y avait c’était un immense lac qui faisait à peu près la moitié de la superficie de la caverne. Mais il ne touchait pas les bords, on pouvait en faire facilement le tour.
Eulalie s’arrêta devant le lac et se tourna vers Pan et Vidar.
« Et là, on doit nager ? Mon héritage il est sous l’eau ? Ce ne serait pas un problème, je suis forte en apnée. » « Il n’est pas nécessaire de nager. Ni même d’entrer dans l’eau » expliqua Pan. « Du coup… » commença Eulalie en serrant les dents. « Qu’est-ce qu’il est nécessaire de faire ? » « Le pêcher peut-être ? » tenta Violette, même si elle n’était pas sûre que ce soit la réponse attendue.
Une fois de plus, Pan sourit. Violette leva les yeux en l’air. Il fallait vraiment qu’il arrête. D’ailleurs, Violette allait lui en faire gentiment la remarque mais elle ravala sa salive lorsqu’elle entendit une vois derrière eux.
« Ce qu’il veut dire par là. C’est que vous y êtes. Il suffit juste de savoir regarder. »
Violette se retourna immédiatement vers la source de cette voix. C’était une femme avec une tunique et un capuchon vert sombre. Impossible de voir son visage. Mais sa voix était celle d’une femme, plutôt jeune. Elle n’était pas armée et semblait relativement inoffensive. Personne ne bougea, ni Pan, ni les pirates. Violette en conclut alors rapidement qu’elle devait sans doute être aussi de leur camp. Une nouvelle personne en plus.
« C’est laquelle ? »
Eulalie avança alors. Violette la regarda avec une certaine admiration. Il fallait du courage pour se dénoncer comme ça. Et il était du devoir de Violette de la soutenir dans cette épreuve.
« C’est elle. » annonça-t-elle en pointant du doigt Eulalie. « Celle qui s’est avancée »
Mais intérieurement, Violette souhaitait bonne chance à Eulalie. Elle espérait que la jeune femme était vraiment de leur côté et qu’elle ne lui ferait pas de mal. Eulalie tourna un peu la tête vers Vio’ en la regardant d’un air peu agréable. Violette lui fit une petite moue désolée. Ce n’était pas du tout pour la mettre dans la gueule du loup, mais pour que ça aille plus vite…car à rester là, personne ne sauverait le monde.
« La rousse. Couleur feu. J’aurai dû m’en douter. » dit la jeune femme en souriant. « Qui êtes-vous ? » demanda Eulalie
Violette approuvait totalement la question d’Eulalie. D’ailleurs, pour le montrer, elle hocha la tête juste après sa question, tout en levant son pouce vers elle. L’inconnue leva la tête vers Eulalie avant d’ôter son capuchon. Enfin tout le monde pouvait voir son visage. Elle ouvrit la bouche mais aucun son n’eut le temps de sortir. « Galatée. » commença à présenter Pan. « C’est ma fille. » Il marqua une pause. « Quant à eux, ce sont des amis. » Il se tourna vers Vidar et ses pirates. « Et elle, c’est celle que j’ai choisi. Votre nouveau Capitaine. » Il se regarda Eulalie. « Et elle vient pour hisser nos couleurs. »
Violette s’était retenue de secouer négativement la tête lorsqu’il présenta Violette et les autres comme des amis. Non. Clairement Pan n’était pas son ami. A la rigueur, connaissance, mais cela s’arrêtait là. Néanmoins, ne voulant pas se faire tuer par les pirates, par Pan ou par sa fille, Violette garda tout ça dans sa tête et resta muette. Eulalie, elle, regarda Pan, puis Galatée, puis re-Pan avant de prendre la parole.
« Ce n’est pas la fille de Thémis. »
Galatée plissa les yeux lorsqu’Eulalie évoqua Thémis mais Pan s’interposa avant que ça n’aille plus loin. Violette arqua un sourcil. Thémis ? Cela ne lui disait absolument rien. Mais qu’importe. La famille de ces gens-là était beaucoup trop complexe pour que Violette comprenne.
« Je n’ai pas compris cette histoire de…couleurs. » ajouta Eulalie, perdue.
Violette décida de passer outre les questionnements. C’était peine perdue pour elle.
« Donc une personne de plus rejoint l’équipe ! Génial ! Enchantée Galatée. Ton prénom est aussi original que celui d’Eulalie. Maintenant qu’on est au complet, on peut aller sauver le monde ? » « La suite ne dépend que de vous. » répondit Pan en regardant vers le lac tout en souriant. « Quoi ? C’est pas Eulalie qui doit aller dans l’eau pour récupérer son héritage ? » « Qui a parlé d’aller dans l’eau » répondit Galatée, avant de regarder à son tour le lac.
Personne, en dehors des habitants de ce monde bizarre, ne comprit ce qu’il faisait. Pourquoi tous regardaient le lac ? Eulalie semblait toute aussi perdue que Violette, une fois de plus. Elle venait de plisser les yeux, regardant Galatée puis le lac, puis Pan, puis Galatée et enfin le lac. Violette, elle, avait suivi le regard d’Eulalie. Il fallait se décider à demander ce qu’il fallait faire !
« Ok. Alors qu’est-ce qu’on fait ? » « Le silence. » répondit Vidar sans aucune réaction. « Ok. Le silence…comme toute à l’heure. Pas de soucis. »
Violette décida de se taire. Vidar fixa alors à son tour le lac, comme Pan et Galatée. C’était limite flippant.
« Tu as pris des enfants avec toi ? » demanda Galatée en levant les yeux au ciel après avoir regardé son père et avant de regarder le petit groupe d’origine. « Pour se rendre là-bas, il faut passer par là. » Elle désigna le lac d’un regard. « Votre reflet. Imaginez-vous là-bas. » « S’imaginer où ? » demanda Eulalie l’air de plus en plus saoulée d’avoir tant de question et peu de réponse.
Galatée allait répondre, mais Pan la coupa rapidement.
« Chez toi. » répondit-il avec un air rêveur. « Moi aussi ? Je dois m’imaginez chez moi ? » demanda Violette. « Harmonia ? » marmonna Eulalie. « Ou ici ? Volsunga ? » Elle marqua une pause. « Mais on y est déjà. » ajouta-t-elle perplexe. « Faut que je pense à chez moi ? » redemanda Violette.
Mais personne ne répondit. Ni à Eulalie, ni à Violette. Par contre, Galatée avait plissé les yeux en regardant les deux jeunes filles, tout en secouant la tête comme si elle trouvait Lalie et Vio’ bêtes. C’était pas très sympa de sa part. Violette n’y connaissait absolument rien au monde divin !
« Arrêtez de parler. Concentrez-vous. Fixez le lac. Laissez-vous porter. » expliqua Pan dans un sourire.
Violette soupira puis observa le lac, essayant de voir son reflet dedans. Mais avant ça, elle se retourna vers Pan et Galatée.
« Vous allez pas nous pousser dans l’eau, hein ? » leur demanda-t-elle en les regardant avec méfiance avant de s’intéresser à Galatée plus particulièrement. « Et pour vous répondre je ne suis pas une enfant. J’ai plus 10 ans ! »
Maintenant elle pouvait faire silence. Eulalie avait déjà commencé. Les deux femmes regardèrent le lac, essayant de se concentrer sur leur propre reflet. Violette faisait son maximum pour se concentrer, mais les résultats espérés n’arrivaient pas et elle commençait à trouver cela long. Jusqu’au moment où Violette (et sans doute Eulalie) entendit tout doucement des murmures…puis petit à petit, elle entendit des bruits de tambours. Puis, petit à petit un bruit d’eau. Voyant les résultats de cette expérience très silencieuse, Violette redoubla de concentration…Petit à petit l’eau du lac se brouilla….puis de l’eau vint éclabousser le visage de Violette (et celui d’Eulalie). Et soudain, Violette sentit un haut le cœur, comme si elle avait été renversée. Manquant de vomir le bon repas de sa mère, Violette tourna la tête, constatant avec surprise que le lac et la caverne avait disparu.
Le nouveau décor était impressionnant. Violette regarda à gauche, à droite. Elle était sans voix. Autour d’elle, il y avait des dizaines, voire même des centaines de bateau du même genre que celui sur lequel elle se trouvait aussi. Sur le bateau, il y avait Vidar, Pan, les autres pirates rejoint par d’autres (une trentaine environ). Il y avait également Socrate, Apple qui était émerveillée et flippée (tout comme Violette finalement), Eulalie et Galatée. Violette n’avait aucune idée de l’endroit où elle avait atterri, mais elle se doutait qu’ils étaient tous là pour sauver le monde !
☾ ANESIDORA
Nyx L. Hartwin
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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We've all got both light and dark inside us.
What matters is the part we choose to act on.
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| Conte : The Guardians of Childhood | Dans le monde des contes, je suis : : Nightlight
It was a good time, a golden spring, a time of peace and plenty. But winter was coming.
Faire une fête était une bonne idée et Nyx avait accepté volontiers de donner littéralement du sien pour permettre la séance karaoké entre Sasha et la déesse, avant de profiter du buffet pour se reposer. Elle se demandait simplement pourquoi ils n'avaient pas organisé de soirées comme celle-ci plus tôt afin de rendre les longs mois d'attente qu'ils venaient de traverser plus supportables, mais elle n'était pas du genre à s'attarder sur le passé. A la place, elle profitait de l'ambiance chaleureuse qui régnait ce soir-là, consciente que ça ne pouvait pas être un hasard.
Le Seigneur Hadès était venu la rejoindre, l'écartant sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte du reste de leur groupe, et elle en avait profité pour lui parler de son projet de dessiner des bandes dessinées à son effigie à l'avenir maintenant qu'elle s'était lassée de faire de simples représentations du dieu sans contexte. Elle avait déjà des tonnes d'idées et comptait les mettre sur le papier dès le lendemain matin. Ou le jour d'après. Ce n'était pas si pressé, elle n'avait aucune idée de combien de temps encore ce siège allait durer.
"Quand tout le monde aura fini de manger, je sors ma Cornemuse et tu fais un striptease au centre de la tente. Ca rappellera le Rabbit Hole. Ils seront en larme." enchaîna-t-il à un moment dans la conversation.
Depuis plusieurs minutes déjà, elle hochait la tête aux paroles de la divinité et elle poursuivit son acquiescement, jusqu'à ce que le sens de ses paroles la frappe soudainement. A ce moment là, la jeune femme manqua de s'étouffer avec le toast qu'elle venait d'avaler et se pencha même en avant en tapant son poing contre sa poitrine.
"Un... strip-tease ?" répéta-t-elle, à bout de souffle, en relevant ses yeux grands ouverts et embués vers lui. "Un vrai ? Mais je vais avoir froid, non ?"
Elle était surprise par cette demande, mais elle pensait surtout au côté pratique de la chose en dehors de la gène que cela pourrait lui procurer. Maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait pas une expérience concrète de ce type de pratique, du moins elle ne se considérerait jamais comme une professionnelle à l'évidence.
"Puis... Aphrodite est là et..." poursuivit-elle en se raclant la gorge. "Elle sera sans doute plus à l'aise... Je ne dis pas qu'elle a l'habitude ! Et même si c'est le cas, c'est une déesse magnifique qui peut faire ce qu'elle veut !"
Elle secoua ses mains devant elle, tout comme sa tête. Elle était en train de s'embrouiller dans ses propres remarques et elle espérait que si Aphrodite entendait tout cela, elle ne le prendrait pas mal, puisque c'était loin d'être son intention.
"Après tout ça ne me dérangerait pas de la voir en faire un, enfin ça ne dérangerait personne, c'est ce que je veux dire, et je ne sais pas si je ferai le même effet, parce que je ne suis pas une déesse... et je vais avoir froid. Je suppose."
Elle souffla après avoir cessé de respirer pendant qu'elle parlait, éventant son visage de sa main en sentant le rouge lui monter aux joues.
"Ah tu vois, tu as chaud !" fit alors remarquer Hadès, ce à quoi elle répondit par un sourire approximatif. "C'est vrai qu'Aphro pourrait s'occuper de cette partie là. Je vais chercher ma cornemuse !"
Elle pouvait pousser un soupir de soulagement à l'idée de ne plus être la pièce maîtresse du projet maintenant ? C'est ce qu'elle fit en tout cas, au moment où le dieu commença à s'éloigner, mais elle reprit une expression intriguée lorsqu'il se stoppa pour pivoter dans sa direction.
"Et avant que j'oublie, les dragons ça crache bien du feu, n'est ce pas ? C'est pas qu'une légende ? Je parle des vrais dragons."
En toute honnêteté, cette question n'avait aucun rapport avec le reste, si ce n'était peut-être avec la chaleur qu'elle avait ressenti et les flammes mais... elle ne se posait pas de questions. Les changements de sujets du dieu ne la perturbait pas plus qu'avant, elle s'y faisait parfaitement.
"Hum..." marmonna-t-elle en se pinçant les lèvres avec une moue hésitante. "Je n'en ai jamais rencontré en personne donc je ne suis pas une experte, mais je dirais que oui. Ce serait logique ! Les légendes ont toujours un fond de vérité."
Si elle n'avait pas fait d'études sur les dragons, ça, elle en était persuadée. Elle en était la preuve vivante, tout comme chaque autre Légendes qu'elle côtoyait plus ou moins.
"Alors pourquoi ils crachent de la glace ici ?"
Elle ouvrit la bouche, prise au dépourvu par cette remarque... des plus pertinentes. Ses sourcils se froncèrent alors qu'elle se rappelait de celui qu'ils avaient vu en arrivant ici. Elle en avait été surprise, sur le coup, évidemment, mais étant donné l'environnement dans lequel ils se trouvaient depuis des mois, elle ne s'était pas posée la question.
"Peut-être... qu'il existe plusieurs sortes de dragons. C'est le cas dans le dessin-animé, il y en a même qui crachent de l'acide." se remémora-t-elle sans conviction. "Ou parce que... Il fait froid ? Tellement froid que... ça gèle leur feu ? Les Elohims ont l'air d'être capables de faire ça, de refroidir complètement tout ce qu'ils touchent."
Elle eut un frémissement incontrôlable en se remémorant de la sensation qui l'avait habité lorsqu'elle avait eu l'audace d'en toucher un. Elle se demandait bien de quoi ils pouvaient être faits, quelle sorte de magie les habitait, pour être aussi frigides.
Donc faut les toucher. Parfait ! Tu y vas, tu les touches et tu reviens avec !"
Hadès s'était rapproché, appuyant ses propos d'une tape sur son épaule et d'un sourire confiant, alors que la mâchoire de la jeune femme était en train de se décrocher. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, la tête relevée pour le dévisager.
"Je vais... quoi ?"
Elle se félicitait intérieurement de ne pas avoir reprit de toast, elle se serait encore étouffée, à n'en pas douter.
"Mais... mais je n'ai pas de... Vous êtes sérieux ?"
Son souffle était coupé par une telle proposition. A moins que ce ne soit un ordre, elle n'était pas très sûre. Elle n'était pas contre, sur la théorie, même sur la pratique finalement ! C'était simplement qu'elle ne voyait pas comment était supposer s'enchaîner ce plan. Plusieurs variables étaient à prendre en compte, dont certaines contre lesquelles elle ne pouvait rien faire.
"Ca va être compliqué sans savoir où ils sont cachés de... revenir avec. Ou même de les toucher, en fait. Puis on ne peut pas sortir du village, vous vous rappelez ?"
Elle se mordait la lèvre inférieure, se souvenant avec précision de la journée où elle avait osé mettre un pied dehors et tenter une discussion... qui n'avait mené à rien, si ce n'était à les enfermer un peu plus dans leur campement improvisé.
"Ca c'est la bonne nouvelle !" rétorqua le dieu, son excitation contagieuse commençant à l'atteindre lentement. "On va tous mourrir, du coup y'a plus d'importance qu'on ait ou non la protection !"
Il dégageait une telle bonne humeur en le disant qu'elle ne pouvait être ni choquée ni attristée par la fatalité qu'il prononçait. Si l'ombre du doute passa dans le regard de la jeune femme, elle ne chercha pas à le contredire ou à exposer une idée où tout le monde survivrait. Au fond, elle se doutait que ce serait impossible. Ils étaient là depuis trop longtemps à patienter pour encore s'attendre à une issue digne d'un conte de fées.
"Je veux dire par là qu'on a aucune chance. Ils sont bien plus fort. Ce qu'ils veulent, c'est le beau gosse capable de les faire se rendre chez nous. Mais ce qu'on veut nous, c'est qu'ils ne viennent pas chez nous. Du coup, soit on attend ici, soit on part en beauté ! J'ai une idée lumineuse. Meredith et Sasha étaient à fond partantes !"
Elle haussa un sourcil et jeta un coup d'oeil derrière son épaule. Alors c'est comme si elle faisait partie d'un groupe secret pas si secret ? Elle aimait en tout cas être ajoutée à la liste de ceux qui se trouvaient être les premiers dans la confidence.
"On va finir en beauté. D'où les dragons. Faut du feu pour un grand spectacle. Et sait on jamais, ils pourraient venir à bout des puissants Elohim. Ou alors se retourner contre nous. Tu t'es déjà brûlée ? Imagine si tu t'enflammais totalement ! Au moins on aurait chaud."
La bouche ouverte, elle ne put que hocher quelque peu la tête pour approuver cette observation. Il apportait des arguments convaincants. C'était tout ou rien, et Nyx était toujours partante pour tenter le tout, même si ça ne donnait rien.
"Tu en penses quoi ?"
Son expression dû refléter avec transparence les différentes phases par lesquelles elle était passée en quelques secondes à peine. L'émerveillement, le choc, l'hésitation, l'agitation. Un long moment, elle se contenta de le regarder.
"Hum." marmonna-t-elle à nouveau, dodelinant de la tête. "J'aime tout ce qui est lumineux."
Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle réalisait à quel point cette histoire pouvait ressembler à son passé avec Pitch sur bien des points. Elle était sans doute destinée à être ici.
"Et... ça paraît être la fin la plus victorieuse, de mourir pour empêcher qu'ils puissent atteindre les autres."
Son sourire s'affirma alors que toute trace de scepticisme sur son visage laissait place à son entrain naturel auquel elle avait habitué tout le monde ces dernières semaines. Elle n'allait pas changer en étant si proche de la fin.
"Je vous suis !" s'exclama-t-elle peut-être un peu trop fort, la pointe de ses cheveux brillant joyeusement. "Je vous l'ai déjà dis, je suis toujours partante pour me sacrifier utilement !"
Sans attendre, elle tendit sa main pour serrer celle du dieu, la secouant avec une fougue nouvellement retrouvée. Elle devait se retenir pour ne pas sautiller sur place. Depuis les premières heures, elle avait envie de voir un dragon de près à nouveau !
"Je ne sais pas encore si j'aime l'idée de mourir brûlée mais je verrai si ça se présente, ce sera une expérience unique au moins !"
Elle en riait presque, tellement transportée à l'idée de ce qui allait suivre à partir de maintenant qu'elle peinait à se contenir. Trop de patience l'avait mené à cette fièvre actuelle et elle adorait encore plus ce dieu de les mener à... la mort, peut-être, mais vers un projet commun, surtout.
"Par contre... je ne sais toujours pas où les trouver... je peux chercher, j'ai bien rencontré un loup déjà, les dragons prennent plus de place, c'est pas très discret, ou je peux les attirer avec un peu de viande..." estima-t-elle avec une moue indécise. "Et si je reviens pas avec, c'est qu'ils m'auront mangé avant que j'ai pu les ramener ! Ou que je me serai perdue."
Cette fois, un véritable rire lui échappa. Il était quelque peu nerveux, après tout, se faire dévorer par une créature immense aux crocs acérés avait quelque chose de peu séduisant. Ce serait exceptionnel, mais douloureux, sans doute.
"Ouais !" appuya Hadès, tout aussi motivé qu'elle, ce qui ne faisait que l'enchanter davantage - une réaction en chaîne infinie finalement. "Je pense que Argos pourra t'aider à aller à eux. Suffit d'aller le voir, de lui demander et c'est gagné. Il est très sympathique. Et très courageux. C'est un grand gaillard."
"Oh ! Parfait ! Je l'aime beaucoup aussi. Pour le peu que je l'ai vu. J'adore les bateaux et les géants et il est les deux alors c'est encore mieux !"
Il était resté tout seul longtemps, d'ailleurs, cet Argos ne bougeait jamais. A croire qu'il avait rajouté "statue" à sa liste de fonctions. Nyx relâcha le dieu, le dépassant avec un air radieux, avant de se stopper et de se retourner dans sa direction.
"Euh... je dois y aller maintenant ?" interrogea-t-elle, incertaine. "Partir de nuit c'est plus discret, même si je brille, mais.. ça ne changera rien, en fait. J'ai quand même le droit à un dernier repas ou quelque chose comme ça, non ?"
Son regard se porta sur le buffet. Elle n'avait plus très faim à dire vrai mais si il s'agissait de sa dernière nuit en vie, ça valait le coup de risquer une indigestion.
"Oui, mange avant ! De toute façon ça ne devrait pas te prendre longtemps. Tu les trouves, et tu reviens. Vite." prononça le dieu avant d'hésiter. "Prend peut-être à emporter."
"Ca marche, Seigneur Hadès !" approuva-t-elle en esquissant une révérence maladroite.
C'était le mieux à faire. Un pique-nique à dos de dragons, ça pouvait être sympathique, si seulement elle parvenait réellement à en approcher un sans finir en barbecue elle-même. Elle avait récupéré un sac en toile dans sa propre tente, ainsi que des fruits qu'elle gardait puisqu'elle en déplorait l'absence au buffet, avant de revenir chercher quelques encas supplémentaires sans trop s'alourdir.
Lorsqu'elle commença à s'éloigner, elle se demanda néanmoins si elle ne devait pas présenter des sortes d'adieux à ceux avec qui elle avait partagé tant de Temps. Mais elle ne lança pas un regard en arrière, malgré le pincement au coeur qu'elle ressentit en pensant à ceux qu'elle considérait comme être des amis, plus particulièrement Alexis. Hadès l'avait dit : ça allait être grandiose. Et pour être grandiose, il fallait que ce soit inattendu. Et pour que ce soit inattendu, il ne fallait pas d'adieux larmoyants. Ce n'était pas elle, de toute manière. Elle préférait toujours s'éclipser sans rien dire, à chaque fois, pour ne pas qu'on cherche à la retenir et pour ne pas donner l'impression de se vanter de sa participation dans la sauvegarde du monde - ou des mondes, en l'occurence.
Elle sautilla à l'extérieur, le froid lui paraissant être un problème mineur étant donné la portée de la fièvre d'allégresse qui l'habitait. Ses cheveux tressés se balançaient sur ses épaules lorsqu'elle arriva près du géant immobile.
"Bonjour, Monsieur le Hollandais !" lança-t-elle en ralentissant à sa hauteur. "Comment allez-vous ? Je vous ai emmené des pommes. Je ne sais pas si vous mangez, mais c'est pas principe."
Nyx n'avait pas vraiment prit le temps de faire la conversation à cet être étrange et fascinant et elle ne put s'empêcher de penser qu'elle aurait peut-être dû en profiter avant, histoire de créer une sorte de lien entre eux, plus amical. En tout cas, les pommes n'avaient pas l'air d'être quelque chose qu'il aimait, puisqu'il resta... silencieux.
"Vous ne vous ennuyez pas trop ? Ca va, depuis... depuis longtemps ?" poursuivit-elle en se mordant la lèvre. "J'aurai un touuut petit service à vous demander. Ou plutôt une touuuute petite balade à vous proposer. Peut-être... la dernière de notre existence."
Son ton était faussement solennel et amusé, alors qu'elle dégageait un engouement prononcé et peut-être une certaine folie, étant donné la stupidité de ce qu'elle s'apprêtait à vouloir faire.
Elle eut envie d'appuyer davantage son discours mais n'en eut pas l'occasion, puisque pour la première fois depuis qu'il s'était installé, Argos se décida enfin à se lever. Nyx cligna des yeux et recula d'un pas en le voyant se redresser de toute sa hauteur et perdit même l'équilibre sans le vouloir, se rattrapant comme elle le pouvait avant de terminer allongée sur le sol. Son regard pétillait d'admiration face à la stature si proche du géant, bien que son coeur avait cessé de battre tellement cela pouvait paraître menaçant.
Pourtant, Argos se pencha simplement et tendit sa peau à plat devant elle. Elle ouvrit la bouche en suivant son geste et ses lèvres auraient pu en trembler d'émotions.
"Vraiment ?" insista-t-elle en relevant sa tête. "Je peux vous monter dessus ?"
Nanis a parfaitement conscience de l'étrangeté d'une telle question, mais pas Nyx. Ses cheveux scintillaient pleinement à présent et sa main fébrile se porta jusqu'aux doigts de la créature. C'était tellement... impressionnant ! Et... extraordinaire !
"Je prends ça pour un oui pour la ballade alors !" murmura-t-elle presque tant elle était touchée et surexcitée par ce moment.
Elle prit une grande inspiration avant de placer tout son corps sur la paume du géant, tremblant malgré elle en restant agenouillée sans oser ses lever, son rythme cardiaque atteignant une cadence effrénée qu'elle n'avait pas ressenti depuis la dernière fois où elle avait volé près de la lune - autant dire que ça faisait une éternité.
"Vous êtes confortable." jugea-t-elle utile de préciser, par politesse et parce que ce n'était pas pire qu'une mauvaise selle de vélo.
Elle poussa un léger cri de surprise lorsqu'il releva sa main et ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil en bas. Fort heureusement, elle n'avait pas le vertige. Cependant, elle ne manqua pas de remarquer que l'argile disparaissait petit à petit, alors que le géant la menait en dehors du village. Elle n'en était plus à se demander si c'était une bonne idée - elle savait que non, mais c'était une idée, et c'était déjà bien.
Alors Argos et Nyx continuèrent à s'éloigner. Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants demi géants, demi dragons.
DESIGN ϟ VOCIVUS
Alexis E. Child
« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
| Avatar : Kaya Scodelario
Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Au lendemain de la soirée, j'avais enfilé une tenue confortable, suffisamment élastique dans le cas terrible où il faudrait se battre et suffisamment chaude pour braver tous les dangers. Dans un sac à dos, j'avais placé soigneusement des explosifs qu'Aphrodite avait fait apparaître et avait replacé mon épée sur mon flanc gauche. J'étais prête à me battre, prête à mourir, conformément au plan qu'on avait fomenté avec Hadès. S'il fallait en finir, autant que ce soit en beauté et ça allait être grandiose.
- On y va ? Vous êtes prête?
Pour toute réponse, Aphrodite s'était approchée de moi et nous avait téléporté jusqu'aux 12 temples qu'on ne connaissait que trop bien à présent. Attendez... 12 ?! Oui, il semblait que le plus grand des Temples avait repoussé comme un champignon. Perplexe, j'observais la déesse avec un haussement de sourcils :
- Il est pas censé être détruit ce truc ? S'ils se reconstruisent aussi vite, ça vaut vraiment le coup qu'on essaye de tout péter ?
Car là était bien notre plan, une bonne dose d'explosif pour dire enfin bye bye à tout ce campement d'Elohim. On allait peut-être mourrir mais ils feraient moins les malins.
- Rien de ce qu'on peut leur infliger ne les touche vraiment de toute façon. L'important, ce n'est pas de leur faire mal, ce qu'on veut, c'est mettre le bazar. Pour ça, je suis très douée.
Elle avait eu un sourire diabolique avant d'ajouter :
- Mais si tu penses être plus utile ailleurs, je peux te servir de taxi.
J'avais réfléchi un instant à la proposition. Utile où ? Tout ce qu'on faisait c'était gagner du temps our s'amuser avec le peu qu'on avait, pas de quoi vraiment sauver le monde... alors si je pouvais m'amuser une dernière fois et avec la maman d'Elliot en plus de ça...
- Il a dit que ça devait être grandiose, non ?
Un sourire en coin se dessina sur mon visage.
- Allons mettre le bazar alors !
Je lui tendais la moitié des explosifs que j'avais rentré dans mon sac avant de préciser.
- Vous, vous prenez par la gauche et moi par la droite. On se retrouve à mi-chemin, ça vous va ? - Ca marche.
Elle avait un grand sourire qui me rassura. Elle avait l'air d'être enthouisaste à l'idée d'accomplir notre mission et peut-être même de l'accomplir avec moi. On 'était mise ne route et j'avais pu appercevoir un chien entrer dans le plus grand des Temples. Un chien errant, sans aucun doute... J'ignorais que ces mecs avaient des chiens de compagnies. Sans y prêter plus attention, je m'étais empressée d'accomplir ma partie de la mission avant de retrouver la déesse à mi-chemin, à l'entrée du plus grand des Temples.
- Bon... Plus qu'un! Mais avait de tout faire sauter, j'ai vu un chien entrer là-dedans.
Croisant le regard d'Aphrodite, le son de ma voix devint légèrement plus aigu, le flot de paroles plus rapide :
- On va pas tuer un chien ! Elle y est pour rien la pauvre bête ! C'est pas de sa faute si ses maîtres sont des salauds des glaces, c'est peut-être même pas ses maîtres...
Lui tendant les derniers explosifs qui me restaient pour qu'elle les aient tous en mains, je précisais :
- Vous, vous placez les explosifs. Mieux vaut en placer plusieurs vu la taille du truc, à l'intérieur de préférence et jusque sous la charpente, si c'est possible... Moi, je récupère le chien. On se retrouve dehors pour tout faire exploser. Vous pourriez me donner une friandise qui lui plairait histoire de l'attirer ?
Pour toute réponse, la déesse cligna des yeux.
- Je n'avais pas pensé qu'il finirait en clafoutis. J'ai toujours du mal avec les détails.
Euuuuh ouais... plutôt vivant et poilu le détail mais enfin bon... c'était une déesse je pouvais lui en vouloir de badiner avec un truc aussi futile que la vie. Elle me fit apparaître un steak de taille XXL tellement XXL que j'avas du mal à le tenir dans mes mains et que je commençais à me demander si elle était pas allé le chercher sur la cuisse d'un T-Rex. Décidément, niveau amour, elle savait faire et pas qu'avec les êtres humains...
- Trop cool!! Si jamais Pétunia a besoin d'un papier peint aussi gros que ça, je peux vous appeler ? - Tu peux me tutoyer, tu sais ? Même si on va bientôt mourir.
Je me sentis rougir jusqu'aux oreilles.
- Oh... d'accord... je sais pas trop si je vais y arriver mais puisqu'on va mourir bientôt, ça devrait le faire.
J'hochais la tête d'un air parfaitement sérieux et entendu tandis qu'elle répétais, indécise :
- Pétunia ? Aucun soucis pour le papier peint.
Elle avait ajouté cela de façon incertaine mais plutôt d'accord pour le faire dans la mesure où ça avait l'air de me faire plaisir. Je me sentis une nouvelle fois m'échauffer comme à chaque fois que j'avais le droit de parler de ma licorne. Elle me manquait beaucoup mais j'étais certaine qu'elle avait su survivre sans moi, notamment grâce à sa grosse litière que j'avais mise sur la porte pour qu'elle puisse sortir à sa guise.
- C'est ma licorne ! C'est Elliot qui me l'a offert, une vraie licorne qui vit. Mais c'est le modèle "de poche", elle est toute petite. Enfin... elle est grosse avec de petites pattes.
J'avais les yeux qui brillait d'excitation, j'étais beaucoup trop fière de ma licorne. mais il tait bientôt temps de se remettre au travail et je pénétrais dans le Temple en appelant le chien à grand coups de claquement de langue, le gros steak bien en évidence dans mes bras. Pour toute réponse, l'animal m'observa et s'installa confortablement sur son fessier.
- T'es sérieux là ?!
Je déposais le steak et passait derrière le chien pour le pousser par son croupion. L'animal ne bougea pas d'un kopec.
- Alleeeeeez boule de poil, sors ou tu vas mourir !
N'arrivant à rien, j'appelais Aphrodite qui ne devait pas être bien loin.
- Héééé ! J'ai besoin d'aide ! Il veut pas bouger ? C'est pas possible de nous téléporter tous les trois dehors ?
La déesse arrivant presque aussitôt mais eu un mouvement de recul lorsqu'elle se fut suffisament approché du chien. Elle fronça le nez et précisa :
- Il ne va peut-être pas exploser si on le laisse là. Parfois les miracles arrivent. - Qu'est-ce qui va pas ? Vous... Tu ! Tu as peur des chiens aussi ? - Non... Je n'ai peur de rien. Du tout.
Elle était pourtant complètement crispé et le ton était mal assuré. Le chien décida alors de s'approcher d'elle et la déesse se mit à reculer à mesure que l'animal gagner du terrain.
- Mais... pourquoi il s'approche ?! Zou ! Va t'en !
Elle agita le bras et fit apparaître un os qu'elle jeta au oin mais la boule de poil observa l'objet s'envoler sans même songer à lui courir après.
- C'est une blague ?
Elle criait presque.
- Jette lui la viande !
On voyait qu'elle commençait sérieusement à paniquer et je m'empressais de l'aider en lui jetant l'énorme steak. Pour toute réponse, l'animal se mit à bailler.
- Sors du Temple !
Avec un peu de chance, il allait la suive et hop, le tour était joué ! Aryana ne se laissa pas prié et couru hors du Temple bien que l'animal ne la suivit pas. Caché derrière un mur de l'entre, elle plongea son regard dans le mien :
- Pssst ! Viens ! Tant pis pour lui. Il ne veut pas être sauvé.
J'observais le chien d'un air embêté. Est-ce que parce qu'il ne souhaitait pas être sauvé ça voulait dire qu'il fallait le laisser mourir ? J'arrivais pas à me faire à cette idée. C'était juste un chien ! J'avais plus de chance qu'il n'ai rien compris plutôt qu'il ai véritablement décidé de se suicider. Je fronças les sourcils en l'observant :
- T'es pas un chien normal toi ! C'est quoi ton délire ? T'es déjà mort ou t'es pas un chien ?
Parce que bon, refuser un steak, un os, bailler face à de la nourriture gratuite et s'asseoir quand on faisait tout pour le faire bouger c'était quand même pas commun. Surtout avec un Husky. Je m'approchais un peu plus de lui et sentait à présent qu'une forte odeur de pomme se dégageait de lui... Voilà donc le tourment de la deesse.
- Aaaaah je comprends mieux... - Duk. - Duk ? C'est quoi Duk ?
J'haussais les sourcils d'un air intrigué, avant d'enfin réagir que le chien... venait juste de...
- Mais tu paaaaaaarles !! C'est un chien qui paaaaaarle !!
Je me jetais vers lui pour le caressé, beaucoup trop enthousiaste à l'idée de rencontrer un second chien qui parlait mais je me stoppais dans ma lancée, observant Aphrodite au loin :
- Mais pourquoi il parle ? - Duk c'est pas un mot. Si ça se trouve, il a juste toussé. - Pourquoi ça surprends toujours un chien qui parle ? Et surtout : pourquoi on me compare toujours à un chien ? Ah ces bipèdes... - Tu vois qu'il parle !!! Il est comme Franck ! Il est trop mignooon ! Toi, tu viens avec nous !
Je me jetais sur lui pour lui faire un méga câlin. On allait lui faire prendre un bain et il sentirait plus la pomme, même Aphrodite allait l'aimer.
- T'es quoi au juste si t'es pas un chien ? Un loup ? C'est encore mieux ça ! - Je suis un camarade.
Il avait le ton un peu guindé, le port de tête distingué.
- Un camarade ? Un camarade de qui ? De quoi ?
Parce que moi, à part les communistes de l'époque soviétique,les cubains et les chinois, des camarades, j'en voyais pas des masses...
- C'est très indiscret comme question. Nous n'avons pas chassés les papillons ensemble. - Oh... pardon...
J'avais été un peu refroidie par son ton et son expression. Si c'était chasser les papillons qu'il voulait, il fallait déjà qu'on parte de Volsunga parce qu'avec tout ce froid, des papillons, y'en avait pas des masses...
- Tu viens de Magrathéa ? - Je viens de Magrathéa.
J'ouvrais la bouche pour lui demander s'il connaissait Franck mais il me coupa la parole :
- Oh, pardonnez-moi. Je voulais dire : je viens de Magrathéa ? - Bon... ok t'as pas envie de parler. Mais s'il te plaît il faut qu'on sorte de là, on va tout faire sauter dans quelques secondes. Donc soit t'es de nos camarades et ça m'embêterait de te tuer, soit t'es avec eux et alors là, ben ... reste là, ciao, et bon débarras !
Je me relevais de la position accroupie que j'avais eu face au chien.
- J'ai promis d'attendre mon maître ici. Je ne serai pas un bon camarade si je venais à partir.
C'était un soviétique. J'en étais presque sûre.
- Une fois que tout aura fait boom, ton maître ne retrouvera que des confettis de toi. C'est ça que tu veux ?
Aphrodite était clairement agacé mais le chien se contenta de remuer du museau :
- Dans quel but vous voulez faire boom ? - Dans le but de tout détruire ! Les Elohims veulent réduire à néant notre population en allant récupérer mon meilleur ami. On ne leur donnera pas ce qu'ils veulent. Alors on fait tout sauter pour les arrêter.
Je me tournais vers Aphrodite en m'approchant d'elle, d'un air décidé.
- On s'en va.
On était que deux types d'individus ici, nous et les Elohims alors si ce chien n'était pas à nous, son maître était forcément dans l'autre camp.
- Mais pourquoi ?
Il avait l'air complétement blasé et je soupirais en me tournant vers lui.
- Le temple a été rebattis en quelques seconds. Vous pensez que ça leur prendra combien de temps la prochaine fois. - La prochaine fois, on sera pas là.
Le ton était froid et sans appel. Y'aurait pas de prochaine fois pour nous, on allait tous mourir alors si la dernière chose qui nous restait c'était cet espoir et l'envie de nous éclater. Aphrodite avait raison depuis le début.
- D'accord.
Il avait annoncé sa d'un ton compréhensif avant de lever enfin son fessier et de nous suivre vers la sortie sous mon regard ébahit. J'avais vraiment réussi à le convaincre là ? Plutôt fière de moi, j'avais pris la tête du cortège afin de nous mettre à l'abris et je m'étais tournée vers la déesse.
- Prête ?
Avec un sourire, j'avais appuyé sur le bouton mais... pas de boom. Juste un "duuuuuuuu" tout pourri qui puait l'échec. Bon... les explosifs n'étaient clairement pas le domaine de prédilection d'Aphrodite... quand elle les avait fait apparaître y'avait un truc qu'elle avait forcément oublié dans la construction du raccordement...
- Le boom était un "duuuuu" précisa inutilement Duuuuuuk. - Sérieusement ? Précisais-je blasée. Merci Duk, ça c'était super utile comme précision. C'est qui ton maître ?
J'avais peut-être était un peu trop violente dans ma question mais le but était vraiment de lui faire de la peine, lui précisé que pour être un chien de l'évidence comme ça, il devait forcément avoir un maître qu'on avait bercé un peu trop près du mur. Comme je m'y attendais, le chien m'observa avec le museau levé avant de s'éloigner pour bouder plus loin. Soupirant et m'arrachant la moitié des cheveux, je précisais à la déesse :
- Bon allez, on s'en fiche, il réponds à rien et j'ai pas confiance. Courage, on va faire sauter les temples à la main, le détonateur présent sur chacune des cibles doit encore être en étant de marche, tu viens ?
J'avais déjà amorcé un départ mais Aryana m'attrapa par le bras en précisant :
- Habituellement, c'est à ce moment là que ça explose. Au moment où on veut y retourner. Donc faut mieux laisser comme ça ?
Duk soupira et se dirigea à son tour vers un Temple. Un silence absolu tomba sur nous tandis que j'échangeais un regard intrigué avec Aphrodite. Le chien revint enfin et s'asseya à côté de moi avec calme. Deux secondes après, le Temple explosa dans un bruit assourdissant, un vent chargé le poussière se déversant sur nous.
- Un conseil. Je pense qu'il va arriver. On pourrait s'y mettre à trois pour le faire à temps.
Perdant un peu patience, je grimaçais en surjouant ma réplique :
- Beeeen ça dépends tu vois ? Si c'est Morok ton maître, j'ai pas trop envie de l'attendre pour s'amuser ensemble. Tu m'en veux pas j'espère?
Je jouais un air faussement embêté avant de me tourner vers Aphrodite et de pointer le Temple - ou du moins ce qu'il en restait - du doigt :
- Ca a pas fait boom.
Je pointais ensuite le chien :
- C'est lui qui a fait boom. - C'est pas un Elohim son maître. Sinon il serait glacé. Là il est pas glacé, il est juste "pommé".
Je souriais face au jeu de mot emprunté avant de réagir que c'était moi qui était paumé. Quand il avait parlé de celui qui arrivait, il ne parlait pas de son maître qui pourrait faire exploser les Temples avec nous, mais... de Eole, celui qui nous tuerait sans aucun doute pour l'avoir fait :
- Bon, d'accord, on fait équipe avec Duk. On se bouge le popotins et on fait tout sauter. Duk sur un temle, nous sur celui d'à côté et on suit le même schéma jusqu'au dernier. Ensuite, Aphrodite, tu nous téléporteras loin d'ici.
Tout le monde hocha la tête pour signifier qu'il avait compris... pourtant y'en avait une qui avait rien compris. Le temps que je clognais des yuex Aphrodite avait disparu... on devait pas se séparer mais faire équipe pour que j'évite d'exploser... elle se souvenait que j'étais juste humaine ?
- Mais c'est pas vrai...
Je me mis à courir vers le temple le plus proche et le déclenchait aussitôt avant de partir dans le sens inverse pour éviter de me prendre l'onde de choc. Au moment où je sortais, j'observais au loin Socrate, celui qui m'avait aidé notamment dans les derniers mois où j'avais eu besoin d'aide dans la ibliothèque de l'Olympe. Il se tenait debout, au loin, les larmes aux yeux.
- Socrate ?!
J'avais pas pu m'empêcher un hurlement de surprise, tout en me mettant à courir vers lui, abasourdi, comme dans un mauvais rêve. Figé, il tendit pourtant la main devant lui, rapidement, comme pour me stopper, ce que je fis.
- Surtout, ne bouge pas, il y en a peut-être d'autres. - D'autres quoi ?
Paniquée, je posais ma main sur le fourreau de mon épée, observant les alentours. Mais rien ne semblait bouger. Il renifla et baissa la tête, comme un condamné sur unemine antipersonnelle :
- J'ai marché dans de la merde de chien... Ici quoi... chienne de vie...
Tout le monde se foutait de ma gueule, c'était pas possible. C'était un épisode de S-Life ou quoi ? Explosant sous l'émotion et le stress qu'il m'avait mit pour rien, je hurlais :
- Mais qu'est-ce que tu fous là ?!?
Pour toute réponse, le Temple explosa et j'eus juste le temps de me plaquer au sol pour éviter le maximum de gravas, beaucoup trop proche de l'explosion à mon goût.
Aryana Cloud-Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Dianna Agron & Charlize Theron
“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
“Il faut laisser du Temps au Temps. C'est souvent lui qui nous ouvre les yeux et apaise nos douleurs. ”
Alexis avait suggéré qu'on se sépare pour couvrir davantage de terrain, ce que j'avais approuvé en la quittant précipitamment, pas mécontente de mettre de la distance avec Duk, le chien pommé.
J'avais choisi un temple au hasard pour le grand feu d'artifices. Le seul souci étant qu'une fois devant la fameuse bombe, j'ignorais de quelle façon la faire exploser manuellement, en tous cas sans partir en confettis. Je pouvais très bien donner un coup de Marteau, mais je serais pulvérisée en même temps, cela retarderait le planning que nous nous étions fixés. Je ne pouvais me permettre de me régénérer.
Y avait-il une question de fil rouge et de fil vert, comme dans les films ? J'avais beau observer la bombe sous toutes les angles, il ne me semblait pas. Pourquoi n'avais-je pas davantage pensé au mécanisme avant de les faire apparaître ? Un tremblement pas si lointain me signifia qu'Alexis rencontrait moins de soucis à les enclencher. Il fallait absolument que j'y parvienne, moi aussi, sans quoi je passerais pour une imbécile.
Enfin, je finis par trouver. Je me retins de sautiller sur place, puisque j'avais toujours la bombe entre les mains. A la place, j'esquissai un large sourire tout en la reposant précautionneusement sur le sol. Laissant échapper un petit soupir, je me redressai et m'apprétai à me téléporter ailleurs.
"Maman ?"
Cette voix, légèrement interrogatrice, me crispa instantanément. Je pivotai brusquement vers la jeune fille qui se tenait à l'entrée du temple. La pâle lumière de l'extérieur conférait à ses cheveux bouclés une aura vaporeuse. Elle m'observait, hésitante.
"Ca va péter."
Ce furent les seuls mots qui franchirent mes lèvres. Comme le Temps pressait, je me téléportai une première fois devant elle, la saisis par le bras et me re-téléportai à une bonne cinquantaine de mètres du temple. L'explosion qui suivit fut grandiose. J'avais lâché Apolline le plus tôt possible et je précisai d'un ton faussement désinvolte :
"De rien pour t'avoir sauvé la vie, même si ça ne fait que retarder l'échéance puisque comme tu es là, tu vas mourir très vite. Une question : tu es venue seule ?"
Je réalisai qu'une équipe de sauvetage l'accompagnait peut-être, même si je nourrissais peu d'espoir. Hypérion n'aurait jamais envoyé la jeune fille nous secourir. C'était absurde car elle n'avait aucun pouvoir ni utilité particulière.
Déroutée, elle tourna la tête et désigna du menton une personne à quelques mètres. Il s'agissait d'un homme dont la pâleur de la peau était cadavérique. Il était vêtu comme un combattant et tenait un poignard doté d'un manche en forme de corbeau.
"Plutôt pâlichon, ton petit copain." fis-je remarquer.
Malgré tout, je m'avançai vers lui à grands pas. Toute aide était bonne à prendre.
"Aphrodite, enchantée." me présentai-je rapidement. "Et vous êtes ?"
"Vidar." fit-il d'un ton sec et décidé.
J'aurais aimé davantage de détails. Avec une moue, je pivotai vers Apolline. Constatant qu'elle n'était pas réactive, j'écarquillai les yeux.
"Je dois t'arracher les informations une par une ou quoi ?" m'impatientai-je.
"Je savais pas que tu serais là." déclara-t-elle, faussement détachée et toujours perturbée. "On est venu vous chercher. Vous aider. Je ne suis pas très sûre. En tous cas, on est venu. Eulalie est là."
Après un petit coup d'oeil vers le combattant, elle ajouta en fronçant ses épais sourcils :
"Et Vidar est un ami. Enfin je crois."
Ce dernier émit un "Uh." peu engageant. Très loquace, ce monsieur.
"Pourquoi vous faites sauter les temples ?"
"Parce qu'on en a envie." répliquai-je en haussant les épaules. "Il n'y a pas grand-chose à faire ici. Hadès a prévu le grand final aujourd'hui. A l'heure qu'il est, il affronte les Elohim avec Nyx, Sasha et Mary Poppins."
"Mary Poppins ?" répéta Apple.
Je roulai des yeux. Je savais que je n'aurais pas dû dire ça.
"Nous, on a Violette avec nous !" reprit-elle, ravie.
Je haussai un sourcil sans comprendre.
"Dans les Indestructibles ! Tu n'as pas vu le Pixar ?"
Je me contentai de la fixer sans aucune expression.
"Ce sont des super-héros ! Y a Elastic Girl, Monsieur Indestructible -c'est le papa de Violette- y a aussi Jack-Jack, lui c'est le..."
J'avais arrêté d'écouter. A la place, j'avais tourné la tête vers Vidar le viril.
"Et donc vous, vous êtes mort ? Vous avez l'air mort. Même si vous ne sentez pas le mort."
"Je suis le bras droit du capitaine." fit-il en redressant fièrement la tête.
"On a une flotte ! Une immense flotte ! J'ai jamais vu autant de bateaux de toute ma vie !" s'enflamma Apple.
Quelqu'un avait-il le bouton pause pour cette jeune fille ? Cependant, ses paroles m'intéressèrent grandement, mais je préférais dialoguer avec le "bras droit", beaucoup plus calmé et posé.
"Votre capitaine est également notre allié ?" m'enquis-je, sans grande illusion.
Vidar ouvrit la bouche mais Apple le coupa avec emphase :
"C'est Eulalie le capitaine ! Bien sûr qu'elle est avec nous !"
J'esquissai une moue. La potentielle assassin de mon fils... Je doutais que je fasse partie du package du retour, mais j'allais m'imposer. C'était toujours ce que je faisais.
"Où est-elle ?"
"En route. Mais on a fait un détour pour venir vous chercher. On n'est pas nombreux à être venus. Les autres sont déjà sur le front, sûrement. Y a Socrate qui est là."
"C'est ça votre équipe de choc ?" fis-je, exaspérée. "Heureusement que monsieur Vidar est là."
"Tu te rappelles quand j'ai parlé de la grande flotte ? Y avait pas besoin qu'on se déplace pour venir vous chercher. Vous n'êtes pas en danger, ici."
Je faillis préciser que dans le coin, il y avait tout de même un chien qui sentait les pommes, mais je m'abstins.
"Tout de même... Socrate." soupirai-je d'un ton entendu. "Vous auriez pu au moins lui préférer Jules."
"C'est pas nous qui avons choisi. Avec Violette et Socrate, on s'est rendu à la Bibliothèque, et c'est là qu'on a vu le commandant Pan. C'est lui qui nous a amenés jusqu'ici. Tu savais qu'il y a une porte cachée dans la Bibliothèque qui mènent à d'autres Bibliothèques ?"
Je battis des cils, soufflée par toutes ces informations. Pan n'était-il pas mort ?
"Hadès va être content." annonça-t-elle avec un Grand Sourire.
"Parce que... Pan n'est pas aussi mort qu'il le devrait ?" fis-je, peu convaincue, car je savais que le dieu infernal se souciait peu de son père de toute manière.
"Non non, il est vraiment mort, mais c'est un peu compliqué..." dit-elle avec une moue. "Par contre -et tu risques d'être surprise- on est avec sa soeur. Hadès a une soeur. Elle s'appelle Galatée, elle est trop belle."
Elle avait prononcé ces derniers mots sur le ton de la confidence. Cette fois-ci, je fronçai les sourcils.
"Impossible. Galatée est avec nous. Ca fait six mois qu'elle est là."
Apple parut perplexe, décontenancée. Quant à Vidar le viril, il porta la main au fourreau de son poignard, à sa taille.
"Alors, ça signifie que ça fait six mois que vous êtes bernés par quelqu'un."
Il leva la tête vers le côté et sembla humer les alentours. L'instant d'après, une flamme bleue jaillit du sol et serpenta dans les airs, jusqu'à ce qu'une silhouette apparaisse au travers. Il fallut une seconde de plus pour que Galatée se matérialise auprès de nous, dans son armure vert sombre. Elle frotta ses poings tout en nous observant et je plissai des yeux, méfiante.
"Il faut y aller." dit-elle avant de regarder Apple et Vidar, déstabilisée d'être le centre de l'attention.
Quant à moi, je m'approchai afin de lui faire face, toujours aussi suspicieuse.
"Ca a l'air réaliste, mais... qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas cette version qui est fausse ?"
Lentement, je tournai la tête vers Apple.
"Qu'est-ce qui me dit que vous n'êtes pas tous une illusion créée par les Elohims ?"
Si tel était le cas, ils avaient très mal choisi car jamais je ne me laisserais attendrir par quelqu'un qui se prétendait être ma fille alors que nous n'avions aucun lien d'aucune sorte.
"Prouve-moi que tu es bien Apolline."
Je posai sur elle un regard glaçant. Elle avait les mêmes yeux que son père, cette même douceur légèrement interrogatrice nuancée par l'éclat vert de ses pupilles. Je battis des cils. C'était déstabilisant de la fixer trop longtemps. Cela ravivait des souvenirs chargés de mélancolie.
Apple parut réfléchir et buguer légèrement. Vidar tourna la tête vers elle avec une certaine impatience. Quant à Galatée, elle sembla surprise que ce soit si long. La jeune fille hésita, se mordit un peu les lèvres, et baissa la tête, défaitiste.
"J'aurais trouvé un truc avec Anatole... ou même Hadès. J'aurais trouvé quelque chose avec Elliot, Ellie, Lily... et même avec Socrate. Mais là, je trouve rien du tout."
Elle était attristée.
"Parce que tu m'as jamais laissée te connaître."
Galatée paraissait mal à l'aise d'être présente lors de cette discussion. Il est vrai que c'était embarrassant. Même Vilar le viril haussa un sourcil que je jugeais accablé.
"La seule chose que je sais de toi c'est que... tu es ma mère."
Elle m'accorda un petit regard intimidé. Subitement, elle eut comme une illumination.
"Ah ben si, y a quelque chose ! Mais ça peut venir que de toi. Parce que même si tu m'as jamais vraiment aimée, je ne peux pas te cacher que moi, je t'aime."
Je frémis alors que, même si je ne la regardais pas en continu (pour ne pas me laisser attendrir par ses beaux yeux verts), je sentais une vague de chaleur faire fondre la carapace glacée autour de mon coeur. L'amour qu'elle me portait était pur et désintéressé. Le genre d'amour capable de soulever des montagnes. Je déglutis et m'y refermai résolument afin de ne pas risquer de me faire emporter. Je serrai les dents et déglutis plusieurs fois tout en repoussant les larmes qui me montaient aux yeux. Saleté d'émotivité. Il ne fallait surtout pas qu'Apple le remarque sinon elle allait espérer une chose qui n'arriverait jamais.
"Ok, tu es bien Apolline, super !" lançai-je avec toute la froideur dont j'étais capable, même si ma voix était enrouée.
Je me détournai rapidement d'elle pour m'intéresser à Galatée et Vidar.
"On récupère Alexis et on part au combat. Il me faut de l'action, là." dis-je entre mes dents.
Tant pis pour les temples encore debout. Etant donné que la cavalerie était arrivée, autant se lancer dans une bataille que l'on était -peut-être- capable de gagner.