« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il y avait comme ça des jours où mes mauvaises habitudes avaient fortement envie de revenir. Enfin mauvaises… Moi je les qualifiais de parfaitement normales, mais d’après les autres, ça ne l’étaient pas vraiment. Dommage. C’était normal pour moi de filer des cauchemars aux gens. Surtout à ceux que je n’aimais pas. Mais si je m’étais un peu calmée, mon naturel était toujours le même et je n’avais que peu de mal à retomber dans mes anciens travers lorsque quelque chose m’agaçait.
Ce qui avait été le cas au salon de thé. J’avais déjà du mal avec les humains en général, mais alors avec ceux qui vous mettaient la main aux fesses, c’était encore pire ! Donc oui je m’étais un peu emportée en lui foutant la frousse de sa vie. Mais cet abruti n’oserait plus jamais toucher une femme sans son consentement, et ça, c’était bien non ? Peut-être que je devrais demander à Dyson, en tant que Spider-Man, il saurait ça, j’en étais sûre…
Bref. Je n’étais pas dans les meilleures dispositions qui soient en rejoignant les vestiaires à la fin de ma journée. Alors quand je trouvais un mot dans mon casier, je n’avais qu’une envie, mettre le papier à la poubelle sans le lire. Mais peut-être que cela m’aiderait plus de savoir qui était l’expéditeur, histoire de me venger sur lui directement. Aussi je me mis à lire le mot qui était en fait une invitation pour le soir même, sur la plage, où une proposition me serait faite.
Bah voyons, je n’avais que ça à faire que d’aller sur la plage à plus de 23h pour rencontrer un hurluberlu… Ceci dit, ça pouvait être un bon dérivatif que de s’en prendre au mec qui m’attendrait – ou à la fille – si ce que j’entendais ne me convenait pas… Pliant le mot, je rentrais chez moi pour y passer le temps et à 23h précises, j’étais sur la plage où se trouvait déjà quelqu’un.
- C’est toi qui as envoyé un mot ? Demandai-je en croisant les bras.
Je le sentais mal tout ça. Mais bon, je n’étais pas sans défense alors le type pouvait toujours jouer au con que ça ne me ferait ni chaud, ni froid. Cependant, je n’étais pas d’une patiente extrême, alors il ferait mieux d’en venir au fait rapidement…
Maara Blackhunter … À première vue, ce nom n’aurait pas une grande importance à mes yeux. Mais pourtant … Maara n’est pas n’importe qui. Comment découvrir par le plus grand des hasards, que la petite minette sans histoire du salon de thé se trouve être bien plus terrifiante qu’elle n’y paraît? C’est exactement ce qui m’est arrivé aujourd’hui. Alors que je prenais tranquillement une tasse de Oolong en lisant le journal, je remarque l’espèce de lourdeau qui met la main aux fesses de la dame. Jusque là c’est du déjà vu. Mais quand j,ai vu que d’un simple regard cet homme se trouvait avoir la frousse de sa vie, alors là … Là j’ai compris que Maara Blackhunter n’était pas un simple nom.
Je réunis des personnes, des personnes avec des particularités bien spécifiques. La première, un pion qui pourra m’être utile, et pour le coup, si Maara possède effectivement un pouvoir de cette sorte elle remplit parfaitement les critères. La deuxième, j’ai besoins de méchants, je veux les laisser pour compte, ceux qui ont perdus dans les contes. Étant donné ce qu’elle vient de faire, quelque chose me dit qu’elle ne doit pas être un enfant de coeur. Une fois ma fine équipe réunie, j’utiliserai mon influence et mon argent à leur avantage tandis qu’il m’aideront à accomplir ma vengeance. Et pourquoi pas prendre le contrôle de la ville sur le long terme? Enfin bon, chaque chose en son temps.
Je me suis glissé derrière la boutique et je me suis empressé de trouver la porte des employés. Le concierge m’a vu, mais après lui avoir glissé un pot-de-vin, il m’a vite oublié. J’ai pu facilement trouver le casier de Maara pour lui glisser un mot. Une rencontre à 23h ce soir, en retrait, sur la plage. je ne sais pas si elle viendra mais ça vaut le coup d’essayer. Maara pourrait devenir une pièce maîtresse pour mon plan si ses capacités sont bien celles que je crois. Et lui parler directement sera le meilleur moyen de savoir si elle peut devenir une allié potentielle. Je lui ai glissé le mot et je suis parti, la suite ce soir à la plage.
Je l’attends comme je l’ai prévu, je suis même venu en avance au cas-où. Je ne suis ni armé, ni menaçant. Pas de piège, rien qu’une simple conversation. Je sais comment parler aux gens, il suffit de les comprendre, de savoir ce qu’ils veulent vraiment entendre, et là vous les tenez. Mon visage s’adapte à mon interlocuteur, comme un caméléon. Elle approche, je la vois arriver. Je regarde ma montre, ponctuelle à la minute près. C’est une qualité, j’aime qu’on soit précis dans ses actions. Elle vient directement vers moi, à cette heure-ci, forcément il n’y a que nous sur la plage, et elle s’adresse à moi:
- C’est toi qui as envoyé un mot ?
- En effet, je me présente, je me nomme Hans, Hans Morgan.
Je l’analyse, elle a les bras croisés, et montre plusieurs signes d’impatience. Sa jambe droite tremble légèrement et ses sourcils sont froncés. Elle est venue par curiosité j’imagine, mais ne semble pas enchantée de me rencontrer. Je ne dois pas tourner autour du pot, si je veux la mettre dans de bonnes conditions je vais devoir être concis et vite la mettre à l’aise. Je ne tiens pas particulièrement à goûter à son pouvoir. Je m’avance vers elle avec mon plus beau sourire, et je lui tend la main en guise de salutation. Puis, ne cherchant pas plus loin, je décide de rentrer dans le vif du sujet:
- J’ai vu de quoi vous étiez capable aujourd’hui au salon de thé. Cet homme a fui comme s’il avait vu le diable. Je ne sais pas exactement quelle est la nature de votre capacités, mais votre pouvoir m'intéresse.
Maara Blackhunter
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Durant mes études poussées de psychologie, j’avais eu pour habitude de détailler les gens avec qui je travaillais ou ceux qui venaient en tant que cobayes. Alors je savais parfaitement ce que ce Hans était en train de faire. Il me jaugeait. Lorsqu’il me tendit sa main après s’être présenté, je regardai celle-ci, puis lui avec un sourcil levé. Alors quoi, pensait-il que j’allais me conformer aux salutations d’usage dans ce monde ? Certainement pas. Je ne serrais pas la main des gens. Jamais. Ou du moins pas à des étrangers. Et dans cette ville, il n’y avait que très peu d’habitants que je pouvais qualifier d’autre chose que d’étrangers…
- Pourquoi mes pouvoirs t’intéressent-ils ? Demandai-je.
En l’entendant je m’étais faite parfaitement impassible. Même ma moue contrariée puisque j’avais dû venir ici à 23h disparue. Manifestement, ce type n’était pas l’un des gentils des histoires et il ne semblait pas vouloir rester tranquillement dans son coin. En soi, ça ne m’intéressait pas. Il pouvait bien faire ce qu’il voulait contre ses ennemis personnels, cela ne me concernait pas. Mais j’avais dans l’idée que c’était loin d’être simplement le cas pour lui. Il dégageait cette espèce d’aura que l’autre abruti en Russie avait également dégagée : l’assurance et l’envie. Une association qui pouvait parfaitement devenir dangereuse, je l’avais déjà vu par le passé, en commençant par mon père.
- En tout cas, si vous pensez que ce qu’il s’est passé dans le salon est le reflet de mes capacités, vous vous trompez lourdement… Dis-je en passant au vouvoiement. À moins de m’en dire plus, bien plus sur ce que vous voulez et pourquoi, je peux vous certifier que vous n’allez pas tarder à comprendre que ce que vous avez vu n’était qu’une simple parcelle de mes capacités…
Ah comme ça me faisait du bien de menacer les autres comme ça ! Je me retrouvai, méchante comme avant ou presque. Là, j’étais humaine alors les mots, je pouvais les utiliser. Ce n’avait pas été le cas avant, quand j’étais un simple cheval de cauchemar… Mes yeux gris se posèrent sur l’homme en attendant de savoir s’il allait se montrer un minimum plus honnête. Qui sait, j’allais peut-être pouvoir faire de nouveau mumuse…
Elle ne me sert pas la main, j’imagine qu’elle pense m’insulter de cette manière. En fait, elle gagne des points, quelqu’un qui accorde sa confiance trop facilement n’aurait que peu d'intérêt pour mes plans. Elle arque un sourcil, elle essaie d’instaurer sa supériorité. Ça ne m’atteint pas vraiment, je laisserai faire les choses tant que ça la mettra à l’aise, mais si je dois reprendre le dessus alors me verve me le permettra en tant voulu. Elle va dans le vif du sujet et me répond assez vite:
- Pourquoi mes pouvoirs t’intéressent-ils ?
Elle reste parfaitement impassible. Elle quitte son air contrarié pour une poker face. Si elle souhaite jouer à ce jeu elle s’aventure sur un terrain que je ne connais que trop bien. Elle m’analyse, je le fais aussi. Elle joue l’assurance car elle compte trop sur ses pouvoirs, mais sans elle n’est pas aussi sûre qu’elle n’en a l’air, sinon elle ne perdrait pas son temps à me jauger. Tout serait si facile pour elle si elle se laissait aller à sa vraie force. La soif de pouvoir est quelque chose qu’on a tous au fond de nous, elle aussi, et je peux la réveiller. Elle s’exprime à nouveau, mais passe au vouvoiement, sa première marque de respect depuis le début de notre rencontre.
- En tout cas, si vous pensez que ce qu’il s’est passé dans le salon est le reflet de mes capacités, vous vous trompez lourdement ... À moins de m’en dire plus, bien plus sur ce que vous voulez et pourquoi, je peux vous certifier que vous n’allez pas tarder à comprendre que ce que vous avez vu n’était qu’une simple parcelle de mes capacités…
Elle pose son regard le plus froid sur moi. Elle montre un jeu plus agressif il semblerait. Elle aurait plus de capacités? Soit, tant mieux. Cela ne fait que confirmer ce que je pensais, cette jeune femme se retient, elle a des capacités insoupçonnées et je vais la pousser à les utiliser. Je dois à présent faire preuve d'honnêteté si je ne vais pas découvrir l’ampleur de ses capacités sur moi-même. Inutile de tout dire, allons à l'essentiel afin de satisfaire sa curiosité à mon sujet.
- Vos pouvoirs pourraient me permettre de me venger. Voyez-vous la vengeance est ma motivation première, car dans mon histoire les choses ne se sont pas bien terminé pour moi.
Maintenant que j’ai fait preuve d'honnêteté et que j’ai joué avec sa curiosité, il est maintenant temps de jouer avec son vice et sa force. Vu le pouvoir qu’elle utilise et son tempérament agressif je ne pense pas que son histoire se soit bien terminé pour elle non plus. Elle est de l’autre côté de la ligne comme moi, sauf qu’elle se réprime, elle ne sait pas où est sa place, mais je peux la guider, je peux lui montrer qu’elle peut aspirer à bien plus encore” Je m’approche légèrement et je lui souris.
- Je ne vais pas vous mentir c’est avant tout pour moi-même que j’en ai besoin. Cela dit vous aurez tout ce que vous voulez en échange, je suis un homme riche et influent. Je prends une pause et je m’approche davantage, je lui murmure presque ces mots, je deviens théâtral. Et surtout pour une fois vous allez enfin pouvoir vous lâcher, pas besoin de vous retenir avec moi, je vous veux pour votre force, l’éthique ne m’arrête pas, et si elle ne vous arrêtait pas imaginez les horizons qui s’offriraient à vous ...
Maara Blackhunter
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Pathétique. La vengeance. C’était si banal comme motif de faire de la vie des autres un enfer. Je le savais parce que j’étais l’instrument de la vengeance de Pitch à l’encontre des Gardiens. J’avais bien vu comment cela s’était terminé. On ne pouvait pas dire que la vengeance menait à grand-chose… La seule qui avait réussi à se venger, c’était Regina. Sauf que cette conne avait embarqué avec elle des gens qui ne lui avaient rien demandés et qui se débrouillaient très bien de leur côté…
- Comme pour la plupart des méchants. Répondis-je, blasée.
Il y en avait eu d’autres avant lui qui avait voulu me recruter. Ce n’était pas la première fois que cela m’arrivait et j’étais persuadée que ça ne serait pas la dernière. J’étais une méchante et même si je me calmais sur certains côtés, je restais moi et cela attirait certains opportunistes. Cependant, j’étais aussi membre de la Magic League. Et en tant que telle, je crois que j’avais un certain devoir envers la population. Du moins c’était ce dont je me rappelais, je n’étais plus très certaine des petites lignes du contrat… Bref, il semblait donc que ça soit plus ou moins de mon devoir d’en apprendre plus sur cet homme et ses intentions.
- Parce que vous croyez que l’éthique me retient ? Dis-je en écarquillant les yeux avant d’éclater de rire. Mon pauvre. Rien ne me retient. Lorsque j’ai envie de terroriser les gens, je les terrorise point. Je ne gagnerais pas grand-chose à m’associer avec vous. Personne ne m’a jamais causé le moindre incident avec mes pouvoirs, ils n’ont jamais été capables de prouver que j’étais liée à certaines affaires. Donc pas besoin de votre protection et je n’ai pas besoin de votre argent non plus. Qu’avez-vous donc d’autre à offrir ? Demandai-je avec un sourire narquois.
La balle était dans son camp. Du moins me semblait-il que cela le montrait. Mais j’étais sincère lorsque je lui disais qu’il n’avait rien à m’offrir. Me venger ne faisait plus partie de mes projets depuis bien longtemps – ce qui ne m’empêchait pas d’aller faire chier les Gardiens – et il serait temps que lui aussi passe à autre chose. Depuis le temps qu’on était dans cette ville, il aurait déjà dû le faire. Moi en tout cas je le faisais, grâce à Aster notamment.