« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Les bras croisés, Victoire regardait l'horizon calme du port de Storybrooke. La chaleur était revenue ou, tout du moins, il faisait beaucoup moins froid qu'avant. Y avait-il de quoi se réjouir ? La déesse ne savait pas vraiment quoi en penser. de façon sarcastique, elle avait pensé que les jeunes gens n'avaient fait que colmater la brèche à côté du trou béant qui déversait des torrents d'eau et ce trou béant avait un nom : Elliot. Il fallaut agir et agir vite, avant qu'il se soit trop tard et qu'il ne reste que les larmes pour pleurer. Malheureusement, dans un excès de sentimentalisme mal placé, la plupart de ses frères et soeurs avaient préférés choisir de protéger les beaux yeux du chérubin démoniaque, prétextant que tout pouvait encore changer. Mais elle n'était pas dupe, la fin était déjà en marche et qui pouvait savoir combien de temps, d'années, de mois, de semaines ou même de jours ils leur restaient pour enrayer le futur.
Alors elle s'était éloignée, elle avait pris de la distance avec tous ceux qui pourraient possiblement vouloir sa tête plus que de chercher une solution et avait appris qu'elle avait une alliée en une rouquine faite d'argile, qu'elle ne connaissait pas encore mais qui risquait de pouvoir jouer un grand rôle par une possible flotte qu'elle avait emmagasiné. Alors Victoire avait pris son mal en patience, elle avait attendu son retour, elle qui n'était pas revenu avec les autres et voilà pourquoi elle était désormais posée sur un banc, les bras croisés, à scruter l'horizon.
- C'est pas trop tôt...
Elle avait fini par observer la silhouette d'un navire, tout en marmonant sa phrase. Elle l'avait laissé s'approcher et s'était lentement relevé lorsqu'il avait ammaré, levant la tête vers le pont pour observer d'un coup le visage de la rouquine qui observait vers le bas cette inconnue, vêtue comme une humaine, les lunettes de soleil sur le nez, le sourire sur les lèvres.
- Salut... Eulalie, n'est-ce pas ? On ne se connait pas encore, je m'appelle Victoire et...
Elle regarda autour d'elle le port désert, avant de lever les bras tendus, comme pour se présenter dans un "tadaaa" avec un rire légèrement moqueur envers sa propre personne :
- Et il semblerait que je sois ton comité d'acceuil. Bienvenue !!
Elle releva ses lunettes sur sa tête comme un serre-tête avant de lui sourire en coin :
- Je t'ai attendu un sacré bout de temps, tu sais ? C'est pas un reproche, n'est-ce pas?
Elle se contenta de continuer à l'observer du port, refusant d'entrer dans son espace vital ou même de monter sur son bateau sans qu'elle ne l'y autorise. Elle avait entendu quelque part que le bateau d'un capitaine était son royaume et si elle s'était toujours tout permis sur l'Olympe, elle n'était pas en terrain connu en cet instant précis, même plutôt en voyage diplomatique si elle pouvait penser ainsi, et préférait respecter les uses et coutumes.
- Si je t'ai attendu c'est que je voulais te parler. J'ai horreur de tourner autour du pot donc je ne te ferai pas ce désagrément. Disons que je suis une des rares personnes à penser comme toi qu'il faut agir tant que nous le pouvons, avant qu'Elliot ne devienne Chronos. Parce que je suis persuadée que si nous le laissons devenir celui qu'il va devenir, nous serons perdu et plus rien ne nous sauvera. Et comme cette démarche ne m'enchante disons... absolument pas... et bien je cherche enfin la personne qui voudra bien mettre ses neurones au service du bien être et de la survie de nous tous... et je pense que cette personne, c'est toi. Ou du moins je l'espère sinon je suis vraiment seule...
Elle lui lança un sourire amicale et engageant, tout en déglutissant à l'idée d'être vraiment seule. Elle l'avait été trop longtemps, elle avait envie que pour une fois quelqu'un la comprenne, que quelqu'un lui laisse sa chance d'aider et toute cette chance reposait présentement dans les mains d'une amazone, encore gamine de son état.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Eulalie
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Holland Roden
"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."
♡
| Conte : Famille Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Capitaine Amazone Sexy
Si le voyage à Volsunga avait prit du temps, le retour à Storybrooke avait été plus rapide. Je n'étais toujours pas apaisée avec ce qui s'était déroulé du côté de Pan mais m'interroger ne servait à rien, j'avais déjà bien assez à cogiter avec cette histoire d'Elohim, ou encore davantage concernant la flotte. Il fallait simplement que je retrouve Vidar pour qu'il m'en dise davantage et m'aiguille un minimum, mais je ne savais après tout toujours pas si les autres étaient rentrés à bon port avec moi. Puisque ma propre croisière improvisée avait duré plusieurs jours, j'estimais qu'ils avaient eu le temps de revenir et de prévenir tout le monde qu'au moins temporairement, la menace qui planait au-dessus de toutes les têtes avait été écartée - bien qu'il en demeure toujours en suspens.
Je n'avais pu qu'être satisfaite en voyant le décor de la ville se profiler à l'horizon. Si j'étais décidée quant au chemin que je voulais prendre prochainement, j'avais néanmoins des personnes à aller voir avant de mettre les voiles. Je devais simplement éviter de croiser Hyperion qui ne manquerait pas de me répéter que ce n'était pas l'avenir qu'il voyait pour moi, ou quelque chose comme ça, je n'avais pas envie de prendre le risque qu'il me retourne la tête et me fasse changer d'avis. Je le respectais toujours, énormément, bien que le fait qu'il ne s'exprime jamais clairement me frustrait atrocement. Je savais quel était son point de vue et je ne l'en blâmais pas, je ne voulais juste pas être une simple marionnette à ses yeux. Et personne ne pouvait me reprocher cela.
Les sourcils froncés, ne bougeant pas de ma position au niveau de la proue du navire, je dévisageais la femme debout au bord du quai qui s'adressait directement à moi sans hésitation. Je ne l'avais pas remarqué tout de suite. Je n'avais fait que noter l'absence du bateau de Vidar, d'Hadès et des autres que j'avais laissé quelques jours plus tôt. Je n'en étais pas inquiétée, seulement contrariée. Si Victoire m'accueillait comme elle le prétendait, cela signifiait que les autres étaient là et qu'il ne manquait plus que moi. Et je devrais retrouver moi-même Vidar si lui n'avait pas jugé utile de m'attendre, mais je n'allais pas lui en vouloir pour si peu.
Je la laissais s'exprimer en conservant le silence, sans prendre en compte sa remarque sur la durée de son attente - ce n'était pas elle qui avait vogué des jours en se demandant si elle allait devenir folle si le trajet durait des mois. J'affichais une moue intriguée cependant au reste de ses paroles et ma tête se pencha dans un réflexe sur le côté tandis que je ne cessais de la dévisager. Je ne m'étais définitivement pas attendue à être tout de suite interpellée au sujet d'Elliot - de Chronos, plus précisément - par une déesse alors que je n'avais pas encore posé un pied au sol. Je m'étais tenue volontairement à l'écart des divinités, quelles qu'elles soient, depuis la naissance de cette sorte de conflit qui avait vu le jour en février, et c'était bien la première fois que l'on venait en discuter avec moi depuis ce jour. Je n'avais pas cherché non plus à contacter d'une quelconque manière Ouranos, je ne le portais pas dans mon coeur et j'aurai préféré voir sa tête sur une pique plutôt qu'à mes côtés, et je gardais mes distances avec Thémis, même si je l'admirais. Tous les Titans me semblaient avoir perdu la tête d'une façon ou d'une autre, même cet Atlas que j'avais pu brièvement rencontrer. Finalement, j'étais un peu seule également, j'en étais juste moins dérangée.
Une fois certaine qu'elle avait terminé son discours aimable pour me recevoir, je me rapprochais de la rambarde du navire et effectuais un saut dont je me remettais sans peine sur le bitume, ma réception ne présentant aucun défaut. C'était étrange de remettre les pieds contre le béton après n'avoir eu le droit qu'au bois et à la terre dernièrement. L'ombre d'une grimace se forma sur mon visage tandis que je repassais une mèche de mes cheveux échappée de mon chignon brouillon derrière mon oreille et pivotais en direction d'Argos.
"Tu peux m'attendre plus loin. Je reviendrai avant la tombée de la nuit." lui assurais-je avec un dernier regard avant de me détourner.
Distraitement, j'époussetais ma chemise et le pantalon en toile que j'avais fini par trouver à bord pour me changer qui étaient dans un état relativement déplorable. J'étais habituée à me présenter sous un meilleur jour.
"Hera." déclarais-je sur le ton de la constatation en me rapprochant d'elle, l'étudiant toujours avec autant de méfiance que de curiosité. "Enchantée."
Je trouvais toujours plus simple de m'adresser aux dieux en usant de leur véritable identité, même si certains préféraient leur nom d'emprunt. Je n'en voyais pas l'intérêt, si ce n'est en dehors de Storybrooke où les individus ignoraient leur existence, mais c'était leur choix. C'était simplement plus simple pour moi de m'y retrouver ainsi.
"C'est un plaisir de vous rencontrer." enchaînais-je en tendant ma main vers elle pour serrer la sienne, un sourire léger ornant un instant mes lèvres.
Je ne mentais pas, même si j'aurai préféré que les circonstances soient différentes. Je n'étais pas certaine de vouloir tenir la moindre conversation concernant toute cette histoire à l'heure actuelle mais j'imaginais que je le devais, après avoir voulu rester à l'écart un moment. Elle disait penser comme moi, ce qui je supposais rendrait l'échange différent de ce que j'avais déjà pu subir.
"J'ai besoin d'une douche." affirmais-je malgré tout sans rebondir sur ses mots, en tournant ma tête pour constater que personne d'autre n'était présent. "Et de manger quelque chose de sucré aussi. Une douche, un gâteau et un café."
Je me parlais surtout à moi-même en m'imaginant le plan de ma journée. Je devais passer à la colocation, voir Michel-Ange, Théodore, contacter Basile, prévenir Chris que je ne pourrais pas tenir mon poste dans les semaines à venir si ce n'est plus jamais, et préparer des valises.
"Vous m'accompagnez ?" proposais-je en reportant mon regard sur elle. "Pas pour la douche évidemment, je peux la prendre toute seule, mais vous pourrez rester dans la pièce d'à côté. Et pas de téléportation. J'ai besoin de marcher. Je n'habite pas loin, à quinze minutes."
Je n'attendais pas sa réponse avant de la dépasser pour me mettre en route. Me dégourdir les jambes et profiter du sentiment de familiarité de la ville allaient me faire du bien, même si je devais admettre que l'air été plus pollué ici qu'en mer. Je le sentais. Il était moins salé également, de toute évidence.
"Je crois que mes colocataires travaillent encore à cette heure là... Même si je ne sais pas quelle heure il est." admis-je en esquissant une moue embêtée et en levant les yeux en direction du ciel pour estimer le moment de la journée.
J'avais toujours mon portable dans ma poche qui aurait pu m'aider, mais il n'était plus d'aucune utilité vidé de sa batterie. Il faudrait que je pense à le recharger un minimum pour contacter mes amis. Je pourrai m'en passer par la suite et prendre une montre. Ainsi qu'un mp3 à piles pour les distractions musicales. La vie de pirate avait un côté vintage plutôt exaltant dans un sens.
"Les autres sont bien revenus ? Tous ?" interrogeais-je alors la déesse en tournant ma tête vers elle tout en conservant un rythme de marche correcte.
J'espérais que tout allait bien pour eux - du moins pour une majorité d'entre eux - ce dont je ne doutais pas puisqu'elle ne serait pas si sereine si un autre problème avait eu lieu. Je crois. Je préférais m'en assurer.
"Et vous savez ce qui s'est passé ? Vous n'êtes pas là pour me faire la morale ?" poursuivais-je avec un début de rictus faussement amusé.
C'était une possibilité après tout. J'avais en quelques sortes épargné celui contre qui je devais me battre, bien que tout soit plus complexe que cela en réalité.
"Je n'ai pas changer d'avis. Je veux toujours arrêter Surt." précisais-je en reportant mon regard sur la rue peu animée dans laquelle nous étions.
Au moins, l'hiver anormal qui avait régné une partie du mois de mai avait prit fin. C'était une bonne chose, cette partie du plan avait réussit.
"Ou Elliot par extension, si vous souhaitez généraliser, même si aller le décapiter dans son sommeil ne semble pas être une option envisageable. Je ne sais même pas si il dort. En réalité, en tant que Dieu de la Renaissance, je ne sais même pas si il peut mourir." réalisais-je avec un froncement de sourcil passager.
J'avais eu le temps de réfléchir pendant trois jours en solitaire. De trop réfléchir. Et j'avais conscience de tous les obstacles qui se plaçaient sur mon chemin.
"Tout le monde peut mourir. C'est une question de méthode." ajoutais-je en haussant les épaules, telle une fatalité qui m'indifférait. "Et de moment également. J'attends toujours que le bon se présente."
C'était la variable que je n'arrivais pas à cerner. Cependant, si jamais Elliot revenait de lui-même à la charge, je n'allais pas le laisser me frapper sans rien dire. J'imaginais qu'il subissait lui-même un semblant de crise existentielle dernièrement - de ce que j'avais pu voir de lui lorsque la nouvelle concernant Chronos était tombée, le choc avait été dur à encaisser. Je le comprenais, mais il avait été prévenu avant cela que son avenir ne serait pas doré.
"Actuellement, je me trouve dans une impasse." avouais-je sans détour, puisqu'elle-même préférait a priori être directe, ce que j'appréciais. "Et je n'en ai aucune preuve, mais je crois être surveillée, si ce n'est vu comme une menace à cause de ma simple nature qui n'est un secret pour personne. Aphrodite n'était pas loin de m'écraser avec son Marteau face à Eole pour me mettre hors jeu, alors même que je tentais de défendre son fils, pour une fois."
Je soupirais en secouant la tête avant d'afficher un sourire presque désabusé. Je devais penser à remercier Sasha d'avoir incité la déesse à ne pas aller au bout de son geste - tout comme Vidar et Galatée qui l'avaient prise en joue. Ça ne m'atteignait même plus cela dit, j'étais habituée au fait de ne pas être totalement incluse dans cette famille, au point que ce mot ne voulait plus dire grand chose à mes yeux. Je n'avais que des amis, et je m'en contentais parfaitement.
black pumpkin
Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
Elle n'avait pas réagit aux paroles que la rouquine avait prononcé en direction de son bateau, se contentant de remarquer que l'amazone avait apparemment prévu de repartir bien plus vite que la déesse ne l'aurait espéré. Il fallait donc se montrer convaincante, avoir une certaine avancée dans leurs idées convergentes pour que la jeune femme promette que ce ne soit pas un aller sans retour. Elle avait sourit en hochant la tête lorsqu'elle avait donné son véritable nom, comme pour le confirmer, même si elle préférait de loin celui qu'elle s'était choisi. Ca n'avait pourtant pas l'air d'être le choix de la femme d'argile et Victoire concéda sur le fait que "Hera" lui irait également. Après tout, peu importait le nom tant que c'était l'un de ceux en qui elle se reconnaissait une identité.
- Le plaisir est partagé.
Elle lui lança un nouveau sourire et finit par accepter de la suivre, non sans un petit éclat de rire pour ses désiratats. On avait tous besoin d'un petit remontant après un long voyage. Pour certains c'était la nourriture, d'autre le sommeil ou le sexe, mais la douche était bien souvent le grand gagnant au jeu du choix. Son envie de sucré la ramena à l'idée qu'elle était encore jeune, la pâtisserie étant bien plus souvent choisie par les enfants que les adultes. Le café en revanche...
- Ne t'en fais pas, je n'avais aucune intention de venir te frotter le dos et puis... j'ai déjà pris ma douche, personnellement.
Elle lui lança un clin d'oeil avant d'hocher la tête :
- Marcher me va très bien. J'aime marcher. Je dois dire que je ne suis pas la plus friande de nos pouvoirs parmi mes frères et soeurs, je trouve que tout va beaucoup trop vite et qu'on ne prends jamais le temps de savourer les bienfaits que les besognes peuvent avoir sur nous.
Elle l'avait rattrapé d'un pas souple et rapide, constatant que la jeune femme n'avait aucun mal à montrer son espace privé très tôt dans une relation. Peut-être était-ce dû au fait qu'on ne lui avait jamais fait ressentir la maison comme un endroit intime ? Un nid de protection ? Elle n'avait pas l'air de donner sa confiance facilement alors cette hypothèse pouvait déjà être écartée.
- Il est 16h15.
Elle lui avait pointé du doigt l'immense horloge dont les aiguilles étaient légèrement cachés par l'angle de vue dans lequel elles se trouvaient.
- Et oui, les autres sont revenus. Tous, je ne sais pas, j'ignore combien de petits nouveaux vous avez ramené avec vous... mais j'en ai vu plusieurs. Si c'est le jeune homme filiforme à la peau pâle que tu cherches, il est déjà reparti d'ailleurs.
Voyant son regard, elle jugea utile de préciser :
- Il avait l'air d'avoir une flotte plutôt imposante et dans la mesure où tu sembles avoir un rôle au sein de cette nouvelle piraterie par le biais d'Argos, il était fort à parier que c'était celui-ci que tu cherchais. Il a déposé les autres et a mit les voiles presqu'aussitôt. Ils partaient quand je suis arrivée... à pieds.
Elle lui lança un sourire en coin, tentant de la dérider sur quelque chose qu'elles avaient dit précédemment. Elle eu un éclat de rire en entendant la suite :
- La morale ? Par tous les dieux, non ! Faire la morale, ce n'est pas trop ma spécialité, plus celle de ma soeur Artémis. Le mien c'est à la limite de t'aider à réfléchir mais je ne suis pas non plus venue pour cela. Je n'aide les gens que lorsqu'ils le désirent, c'est beaucoup moins fatiguant. Quant à savoir ce qui s'est passé... c'est à dire ? Je sais juste que nous avions très froid, que nous avions une équipe prête à partir mais qu'elle s'est faite volée la vedette par une bande de petits rebelles forts amusants. Et puis vous êtes revenus et le froid a disparu. C'est... à peu près tout... tu veux m'en dire plus ?
Face à la précision de la jeune femme, il semblait qu'elle avait visiblement fait quelque chose qui avait peut-être repoussé la date de fin d'Elliot plutôt que de l'accélérer. Elle avait voulu lui préciser que tout pouvait mourir mais elle s'était faite devancée par la jeune femme elle-même qui l'avait dit avec une telle indifférence que la déesse en eut un rictus amusé. Elle lui plaisait bien cette petite, un peu trop radicale peut-être mais très pragmatique.
L'amazone finit par se livrer avec une franchise presque désarçonnante. Elle qui avait été plutôt méfiante n'hésitez pas à présent à avouer le fond de sa pensée. Elle n'était apparemment pas orgueilleuse, il n'était jamais évident pour ce type de personne de s'avouer perdu. Elle l’avait ans doute fait parce qu'Hera avait elle-même jouer franc-jeu, ce qui était très appréciable. Elles avaient peut-être une mission à accomplir ensemble et Victoire préférait toujours travail dans la confiance et sans détour, on y perdait moins de temps et d'énergie. Pas quelle était feignante mais elle ne supportait pas gaspiller son Temps. Il était extrêmement précieux, même pour quelqu'un qui semblait à priori destiné à vivre très longtemps, si petit Elliot n'avait pas été là. Elle prit alors le temps de la réflexion, les mains dans les poches, laissant son esprit vagabonder et ses yeux passer de boutiques en boutiques. Après un moment de silence, elle lâcha enfin :
- Tu sais... Nous ne sommes jamais dans une impasse. Nous en avons l'impression mais ce n'est jamais le cas. C'est juste que ta route est mal éclairée. Si tu trouvais de quoi illuminer ta route, tu verrais que tu es à un carrefour et que de nombreux chemins s'offrent à toi. Par qui te sens-tu surveillée ? Et pourquoi est-ce que tu le serais ?
Était-ce une crise de paranoïa ou une crise d'adolescence ? Il y avait fort à parier qu'elle état effectivement fliquée par son papinou qui ne devait pas être très content de la décision qu'elle avait prise et qui devait, comme tous les papas responsables, veiller de loin à la façon dont sa fille tournait, même s'il ne voulait peut-être pas s’immiscer dans ses choix. Mais peut-être qu'elle était surveillée pour une autre raison, bien moins noble et peut-être par quelqu'un de plus étranger, plus inamical, auquel cas, il faudriat peut-être penser à s'en protéger. Hera préféra détendre l'atmosphère, lui laissant le choix entre répondre à la question ou passer à autre chose en détournant légèrement l'aspect dramatique.
- Je n'aime pas Aphrodite. Je crois que nous nous sommes jamais aimé, une mésentente cordiale depuis aussi longtemps que je m'en souvienne... Nous n'avons pas les mêmes pensées, la même vie et... le même physique.
Elle eu un rictus avant de rouler des yeux vers le ciel. Pour la blonde, cela avait toujours été un atout de choix, ce qui avait définit toute son attitude et sa façon de voir les autres. Il y avait eu beaucoup de remarques sur le physique... avant que ça ne devienne plus personnel.
- Tu n'es pas obligée d'aller dans mon sens, bien sûr. Tu peux tout à fait l'apprécier. Après tout, tout n'est que question de feeling, on ne peut ni plaire ni aimer tout le monde mais cela ne signifie pas que nos goûts doivent déteindre sur les autres. Je voulais juste te dire qu'il ne faut pas compter sur moi pour t'expliquer Aphrodite ou la défendre, je ne l'ai jamais comprise.
Elle lui lança un sourire plus appuyé avant de regarder droit devant elle, se demandant à quoi ressemblait l'appartement de la jeune femme.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Eulalie
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Holland Roden
"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."
♡
| Conte : Famille Divine | Dans le monde des contes, je suis : : Capitaine Amazone Sexy
J'avais affiché une moue en levant les yeux vers l'horloge, n'ayant pas eu le réflexe de la regarder par moi-même avant que la déesse ne la désigne. Mes colocataires se trouveraient donc encore sur leur lieu de travail respectif, ce qui signifiait que je devrais faire un détour pour passer les voir avant de repartir. Je savais que ce n'était pas pressé et que je pouvais tout aussi bien attendre le lendemain et prendre mon temps, mais j'avais comme l'impression d'avoir déjà patienter trop longtemps. C'était étrange comme sensation, cette impatience qui m'animait.
"En dehors de ceux qui étaient partis avec Argos... Violette, Apple, Socrate, une demie-soeur d'Hadès et un Titan étaient également présents." énonçais-je en détournant mon regard afin de l'éclairer quant à l'identité des aventuriers imprévus.
Elle m'avait au moins confirmé que Vidar ne s'était pas attardé en ville après avoir ramené le reste du groupe. Si je n'avais pas la moindre idée de l'endroit où je pourrais le retrouver, je n'en étais néanmoins pas inquiété. J'avais confiance en Argos et il saurait exactement où il devrait se rendre. Je préférais ne pas m'attarder quant à ce "rôle" qu'elle me prêtait puisqu'il ne s'agissait que d'un titre dont je ne savais que faire, pour l'instant. J'avais admis apprécier l'honnêteté et la sincérité mais ce n'était pas pour autant que je souhaitais avoir cette discussion concernant la flotte de Pan avec elle, elle n'était après tout pas la plus informée ou la plus concernée non plus à ce sujet.
Quant au Titan que j'avais rapidement croisé avant de quitter les autres, il ne m'avait pas fait une bonne impression. Puisque je ne ressentais pas particulièrement son aura dans les environs, je supposais qu'il n'avait pas jugé utile d'emménager à Storyrbrooke, ce qui était une bonne chose d'après moi. Il m'avait semblé qu'il ne se sentait pas touché par le "problème Chronos" et si je trouvais ce détachement idiot, je pouvais au moins me dire qu'il ne se rajouterait pas à la liste de ceux qui tenteraient de me nuire parce que je ne portais pas Elliot dans mon coeur. J'avais pris la peine d'exprimer brièvement mes doutes à la divinité qui me tenait compagnie, sans cesser de marcher pour autant, et je respectais le silence qui s'installa sans répondre immédiatement à ses interrogations avant qu'elle ne reprenne la parole.
Je n'étais pas à l'aise avec l'utilisation des images pour représenter les ressentis ou les situations dans lesquelles je me trouvais. J'avais encore parfois du mal à les cerner ou les comprendre et cette représentation de chemin mal éclairé ne m'aidait réellement pas à y voir plus clair. Je savais simplement que si j'avais le choix entre plusieurs chemins, comme elle le prétendait, je voulais cette fois décider moi-même de celui que j'emprunterais.
"Aphrodite ne m'apprécie pas. Je ne peux pas le lui reprocher, c'est relativement réciproque. Elle n'aurait pas hésiter à me tuer je pense, si il n'y avait pas eu de témoins et que Sasha ne l'avait pas incité au contraire. Mais elle sait qu'agir de façon aussi extrême prêterait à conséquences." supposais-je en haussant brièvement les épaules. "J'imagine qu'il s'agit de l'expression d'une sorte d'instinct maternel. Ce n'est cela dit pas seulement parce que nous ne partageons pas le même point de vue que nous n'arrivons pas à nous entendre, je pense que nous ne sommes simplement pas compatibles."
J'imaginais que dans d'autres circonstances nous aurions pu tenter de sympathiser sans être certaine que cela aurait pu mener à la moindre relation. Si je n'avais eu aucune difficulté à me rapprocher d'Athéna, d'Artémis ou même d'Apollon et qu'avant cela tout s'était très bien passé avec Hadès, ma nature même rendait la déesse de l'Amour méfiante à mon égard et nos caractères ne se correspondaient pas, ils ne pouvaient qu'amener des tensions entre nous. Je m'y faisais aisément, ça ne me dérangeait pas de ne pas m'entendre avec tout le monde.
"J'ai évité de retourner à Olympe depuis février mais il y a également ce Phobos. Il m'a l'air d'être extrême et il l'a prouvé en étant prêt à sacrifier l'entièreté des gardes d'Olympe pour prouver sa supériorité et défendre Elliot." poursuivais-je en sentant mes muscles se tendre à cette évocation. "Si j'ai bien compris, il contrôle le Sable Noir, non ? J'ai l'avantage de ne pas en posséder seulement si jamais je me retrouvais face à lui, j'ignore lequel de nous finirait par avoir le dessus."
Je ne le connaissais pas assez pour estimer sa puissance et pouvoir appréhender un potentiel duel contre cet individu. Je n'étais pas stupide et je ne doutais pas de sa puissance, loin de là même, il s'agissait après tout d'une créature tout comme moi. Nous étions tout d'eux "enfants" de Titan d'une certaine façon, et me faire cette constatation m'arracha un rictus l'espace de quelques secondes.
"Ce n'est pas important pour le moment, si il n'est pas venu me voir j'imagine qu'il estime que je ne représente pas un danger immédiat." annonçais-je finalement en me pinçant les lèvres, mes sourcils se fronçant naturellement. "Je ne sais pas pourquoi le froid n'a pas continué à se propager. Il n'y a eu aucun combat, aucune sorte de trêve annoncée. Ces Elohims souhaitaient venir ici à l'aide d'un portail ou d'Argos, j'imagine qu'ils ne peuvent pas faire le déplacement sans l'aide de quelqu'un, ce qui est une bonne chose. Il est préférable qu'ils restent où ils sont."
Il était vrai que le soucis que nous avions à la base était réglé mais nous n'avions rien fait pour que les choses s'améliorent... je n'avais rien fais. J'affichais une moue tandis que nous atteignons l'immeuble dans lequel je vivais et je passais la porte du hall en soupirant. N'étant pas une adepte des ascenseurs, je préférais continuer de faire fonctionner mes muscles en empruntant les escaliers.
"Je n'ai pas tout compris puisque je ne suis arrivée qu'à la fin, mais je crois qu'il était question d'une sorte d'accord. Cet Eole avait l'air d'être leur chef et son intention était de s'en prendre uniquement à Elliot. Une question de... faim à rassasier, quelque chose comme ça. J'ai refusé que le Hollandais leur serve de taxi. Il était hors de question que je les laisse atteindre notre monde."
Elle avait dit ne pas être là pour me juger ou me faire le moindre reproche, ce qui était un détail que j'appréciais, alors me justifier sur les raisons de mon manque de coopération avec ces êtres de Volsunga n'était sans doute pas nécessaire. Du moins pas dans l'immédiat.
"Et puis un portail s'est créé. Sa source était puissante, écrasante presque, j'imagine que Chronos devait être derrière... C'est en tout cas ce qui a décidé les Elohims à se retirer. C'est tout."
Prononcé à haute voix, cette suite d'événements paraissaient encore plus étrange.
"Ils tenteront de nouveau de nous atteindre. C'est presque une évidence."
Ils étaient puissants, eux aussi, plus que des divinités du moins étant donné la difficulté qu'avait semblé avoir Hadès et Aphrodite ainsi que le reste de leur petit groupe improvisé. Même Atlas avait voulu fuir plutôt que de faire face jusqu'à demander à ce qu'on prenne cet Eole avec nous... qu'un Titan ait eu cette idée n'avait fait que me conforter dans le fait que je ne voulais pas que ça se produise.
Arrivées face à la porte de l'appartement, j'affichais une légère grimace en réalisant que je n'avais pas pris la peine de prendre mes clés avec moi. Je me stoppais alors que ma main se trouvait sur la poignée, prête à enfoncer la serrure pour pouvoir rentrer.
"Est-ce que... vous pouvez nous téléporter de l'autre côté ?" interrogeais-je Hera avec une moue en posant mon regard sur elle. "Si je casse encore une fois le verrou pour rentrer, Michel-Ange et Théodore n'en seront pas contents."
Selon eux, faire appel à un serrurier était coûteux et ils me l'avaient assez répétés pour que j'enregistre cet enseignement. Du moins, c'était le cas maintenant, après avoir déjà détruit à plus de cinq reprises la porte d'entrée. Ce n'était pas de ma faute si je perdais souvent mes clefs et que je n'arrivais jamais à me souvenir de l'endroit où était caché le double.
black pumpkin
Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
Son air s'était assombri lorsque la rouquine avait parlé de Phobos. Cet être ne lui inspirait aucune confiance. Il avait l'air d'être aussi mesquin que puissant et aussi puissant que sans pitié. Le genre d'être beaucoup trop développé pour n'avoir ne serait-ce qu'une once d'empathie, situation plutôt cocassement ironique quand on savait qui était censé être sa "mère". Victoire avait été mère un nombre de fois si imposant que si elle n'avait pas toujours eu cela dans le sens, elle aurait sans doute arrêté de les compter, de leur donner des noms, de les imaginer grandir loin d'elle. Et pourtant, elle avait toujours était une mère et elle ne pouvait imaginer que trop bien la douleur d'Aphrodite et d'Artemis d'avoir enfanté de tels monstres, même si la dernière n'avait vraiment aucune certitude quant au bien fondé de cette pensée. Elle ne l'avait pas enfanté, juste imaginé, rêvé et croisé dans un futur qui s'était entremêlé au présent et pourtant elle s'acharnait sur cette pensée comme si cette brande était son dernier signe de vie.
Toutes ces divagations de l'esprit l'emmenait pourtant à la même conclusion que l'amazone : Phobos n'était pas digne de confiance, pire, il était dangereux et sur un court terme contrairement au coton tige qui servait de fils à Aphrodite qui semblait devoir devenir un danger à un instant T encore pour le moins bien mystérieux. Elle comprenait la volonté de sa camarade de se tenir à l'écart de l'Olympe et elle avait elle-même commencé à se demander fortement s'il n'était pas le temps de découvrir autre chose, ailleurs car ce genre de danger, elle le connaisait plus que par coeur.
- J'ai connu un être aussi instable et désireux d'un pouvoir que lui... il est mort aujourd'hui, enfin je l'espère car ce ne serait pas la première fois qu'il me ferait faux bond...
Croisant le regard de la jeune femme, elle jugea utile de préciser :
- Mon mari. Il était doté d'un pouvoir puissant, bien moins puissant que celui de la maîtrise du sable noir que notre cher "ami" semble maîtriser. Mais il avait également un don qui s'était révélé une malédiction. Pendant de nombreuses années, il a été le seul à ne pas souffrir de cette amnésie qui a touché tous mes frères et soeurs, moi y compris. Il en est devenu fou, paranoïaque, violent et extrêmement instable. J'ai l'impression que Phobos ne fera guère mieux. Prends ta Nature comme une bénédiction... tu es peut-être notre dernier espoir si ce jeune homme parvient à le maîtriser entièrement.
Mais l'amazone avait balayé la conversation en déniant son importance. Elle avait peut-être raison de croire que s'il n'était pas venue à son encontre c'est parce qu'elle ne représentait rien de bien dangereux. Mais il était aussi fort possible que cela soit l'exacte opposé, l'impression qu'elle était à présent si forte qu'il lui faudrait encore un peu de temps avant de l'affronter. Seul un fou s'attaquerait à un adversaire au sommet d'une puissance inatteignable... c'était bien pour cela d'ailleurs que Victoire pensait en finir dès à présent avec Elliot. Elle était beaucoup de choses, mais folle, certainement pas. Ni d'ailleurs les elohims de ce qu'elle tirait de la suite du récit, mais tout cela pour le moment, elle préférait le garder pour elle. Elle ne connaissait que trop peu la demoiselle et accorder sa confiance aussi simplement n'était pas dans sa constitution.
Elle s'était contenté de garder le silence en l'entendant parler de ces créatures, hochant la tête par moment pour la prévenir qu'elle l'écoutait d'une oreille attentive. Apparemment ces bestioles désiraient la même chose qu'elles, tuer Elliot tant qu'il en était temps mais Eulalie avait refusé de les laisser passer. Pourquoi ? Cela restait encore un mystère, peut-être avait-elle évalué leur propre risque de façon encore plus grande. Il ignorait ce qu'elle aurait fait dans un cas pareil et elle n'avait pas été là donc cela n'avait aucune valeur. Seule l'information de base en avait une. Si ces Elohims finissait par devenir l'unique solution de leur arsenal, elle songerait peut-être à ce moment de demander à la jeune femme de réviser sa position, de l'aider à les rejoindre. Mais pour le moment, elle n'était pas si désespérée et de nombreux atouts restaient dans leur manche.
- C'est possible oui... mais un problème à la fois, tu veux bien ? Pour le moment, ils nous ont fait l'immense plaisir de rebrousser chemin, nous n'avons plus à nous soucier d'eux pour le moment. Je me dis juste que si ces Elohims désirent tuer Elliot et que Chronos semble bel et bien les tenir à l'écart... si nous tuons Elliot, ne préciterions nous pas l'arrivée de ces monstres ?
Elle était songeuse tout en montant l'escalier à côté de la jeune femme.
- Je pense que c'est une chose de nous devons envisager. La stratégie est comme le combat. Je ne suis pas contre tuer le garçon, mais pas sans mesurer tous les risques de sa disparition. Il n'est pas question de faire quelque chose de pire car j'ai horreur de faire couler du sang inutilement. Tu as l'air de combattre à bien des égards mieux que moi...
Elle se stoppa devant la porte avec un sourire en coin, moqueur, bien plus pour elle que pour l'amazone.
- Ne t'enflamme pas, c'est loin d'être un compliment, je n'ai jamais appris à me battre. On m'a juste permis de me servir de ma tête mais je pense que c'est un peu près la même chose... quand tu combats, tu évalue la puissance de tes adversaires n'est-ce pas ? Points faibles, points forts et les incidences que tu vas causer selon ta façon de frapper. Je pars du principe qu'en stratégie c'est la même chose : tout évaluer avant d'attaquer. Tu as déjà joué aux échecs ?
Elle la regardait avec un sourire tandis que la jeune femme s'était stoppée, la main sur la poignée dans une grimace qui laissait présager qu'elle n'avait pas vraiment de moyen de rentrer chez elle. Cette rencontre était à bien des égards touchante. C'était la première fois que Victoire rencontrait une créature telle qu'elle. Elle avait la pureté de l'argile, l'innocence de l'enfance et la ferveur de l'adolescence. Petit à petit, elle faisait son chemin pour grandir mais il était fort à parier qu'elle n'avait pas encore atteint la sagesse du monde adulte. Elle n'était pas vraiment une enfant, elle n'avait jamais eu l'occasion de parler avec une enfant de Titan faite d'argile, âgée d'à peine un an. L'expérience était plutôt rafraîchissante.
- Tu sais quoi ? On va faire mieux.
Elle tourna son poignet et ouvrit sa main, paume vers le plafond, pour faire apparaître entre ses mains le trousseau de clé de la jeune femme. Elle avait l'air de vouloir son indépendance et de ne pas supporter la facilité des divinités. C'était un bon point. Mais elle ne devait pas céder à ses travers dès que la difficulté frappait à sa porte. Elle coula ses yeux jusqu'à sa ceinture et la jeune femme suivit le regard pour apercevoir à sa ceinture une sorte de mousqueton. Victoire le décrocha avec douceur de la taille de l'amazone pour lui présenter dedans ses yeux. Il y avait des breloques accroché au-dit mousqueton : une petite épée, une petite amazone rousse et un petit bâteau qui ressemblait à s'y méprendre au Hollandais Volant.
- Tu m'excusera pour le manque d'originalité mais je ne te connais que trop peu pour le moment pour personnaliser l'objet plus fortement. Tu pourras ajouter les tiennes si tu le désir. C'est un porte-clé que tu attache à ta ceinture.
Elle accrocha le trousseau au mousqueton puis ce dernier de nouveau à la taille de la jeune femme. Tirant sur les clés, elle laissa apercevoir un fin fil d'or qui se déroula suffisamment pour permettre à Eulalie de prendre le trousseau en main et même d'entrée la bonne clé dans la serrure.
- Si tu l'apprécie, tu l'accrocheras avec tout ce que tu prendras avec toi. Si tu l'accroche, tu n'oubliera plus jamais tes clés. On entre ?
Elle haussa un sourcil avec l'air mutin et laissa la jeune femme actionner la poignet de porte avant de la suivre à l'intérieur de l'appartement.
- Tu permets que je m'installe sur le canapé le temps que tu fasses ta douche ? Je ne toucherai à rien, c'est promis.
Une fois l'autorisation acquise, elle s'installa et passa les premières minutes à observer minutieusement l'environnement dans lequel elle évoluait. Un fois l'inspection terminée, elle fit apparaître le livre qu'elle était en train de lire actuellement et attendit patiemment que l'amazone ne réapparaisse.