Je rentra dans le bureau, enfin … Pour être plus précis, dans la maison de jeux. Le portier vient naturellement contrôler mon identité. Alors qu’il analyse mes cartes je jette un coup d’oeil sur l’endroit, c’est le genre de bâtiment que j’aime. Il y trois tables pour jouer aux cartes bien entendu, Poker texas Hold em manifestement. La décoration est classique mais je remarque une majorité de rouge et une légère touche pirate par-ci par là, ce qui ma foi va avec le style et puis c’est plutôt à la mode. C’est vraiment un très bel endroit pour une maison de jeu illégal installée dans le bureau d’une avocate. Le portier me redonne mes cartes et m’invite à entrer. Nous y sommes donc, on va bien s’amuser!

Quoique je ne sois pas venu pour m’amuser, enfin pas seulement. Si je suis là c’est avant tout pour rencontrer la gérante de l’établissement, Lucy Wright. C’est cette avocate qui a fait installer une maison de jeu dans son bureau malgré les risques que cela peut encourir. Une avocate malhonnête, c’est exactement ce dont j’ai besoin. Enfin, je ne sais pas si je vais en avoir besoin, mais quand on cherche à détruire quelqu’un il vaut mieux assurer ses arrières. Et tant qu’à la rencontrer autant le faire en s’amusant. Je vais échanger mon argent contre des jetons et je glisse une pourboire à la caissière avec un petit clin d’oeil afin qu’elle m’indique qui est Lucy Wright. Elle sourit naïvement et me la montre du doigt. Maintenant il n’y a plus qu’à jouer.

Je vais vers sa table et je la regarde, je l’analyse. C’est une très belle femme. Rousse, de belle pommettes, un visage agréable à regarder. Elle joue à une table de cinq, mais ils ne sont que trois, visiblement au nombre de jetons disposés devant eux, elle est en train de les plumer. Elle est soit chanceuse, soit brillante. Elle finit par poser un coup d’oeil rapide vers moi. Des yeux magnifiques. Je m’approche, j’attend que la main en cours se termine. au vu du flop il y a une chance de couleur, elle mise gros. Ses adversaires se couchent. Je pense que c’est du bluff, elle semble trouver ça presque trop facile. Je vais tâcher d’augmenter la difficulté en ce cas. Je mets une main sur la chaise et je lui demande poliment:

- Puis-je me joindre à cette table?

Je scrute les deux autres adversaires, ils ne semblent pas à l’aise, déjà que la soirée ne va pas fort pour eux, ce n’est pas un nouveau joueur qui va arranger leurs problèmes, Mais visiblement ils attendent la décision de la patronne. Je pense avoir pris assez de jetons pour l’appâter, ne serait-ce que par le gain ou la curiosité. Je sais que ce nombre de jetons est aussi ce qui effraie mes adversaires. J’entend enfin le son de sa voix ...

Bad boy looking for a bad girl

In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
for dance floors.

Il était rare que je participe aux parties, la plupart du temps, je m’occupais simplement de surveiller les parties, de voir que tout se passait pour le mieux, surtout que depuis que je m’amusais à prendre des pourcentages sur tout l’argent qui filait sur la table entre les différentes mains mais ce soir, l’un de mes joueurs m’avait proposé de jouer. Pensait-il réellement pouvoir me plumer ? Moi ? C’était assez drôle qu’il puisse s’imaginer assez fort pour pouvoir m’avoir à mon propre jeu. Aussi, j’avais accepté et me voilà à présent, installée à la table de jeu, jouant depuis plusieurs heures maintenant, ayant réussi à les plumer.

Je cachais mon sourire mais je voyais bien qu’ils s’en voulaient de m’avoir proposer une partie. C’est vrai qu’habituellement, je ne faisais qu’observer, je ne faisais qu’organiser les parties et tout faire pour que les joueurs se sentent bien mais ce soir, je m’amusais un peu plus et c’était plutôt cool. Flop. Ils se couchent. Je sais que j’ai la main gagnante, mon regard à scruté leur manière de jouer, les perles de sueur perlant sur leur front, je sais que je vais encore empocher la mise comme à chaque main depuis le début de la partie. Un nouveau joueur arrive à notre table, je lève mon regard vers lui et lui sourit. Il aime miser gros vu les jetons qu’il a en main et je sais que c’est un joueur potentiel alors quand il me demande de se joindre à nous, je pose mon regard sur les autres joueurs.

« Pour mon unique soirée en tant que joueuse, je ne peux pas refuser votre demande. Prenez donc place et voyons de quoi vous êtes capable. » lui dis-je avec un nouveau sourire.

Moi ? Lui lancer un défi ? Pas du tout…enfin pas un défi insurmontable.

Pando

- Pour mon unique soirée en tant que joueuse, je ne peux pas refuser votre demande. Prenez donc place et voyons de quoi vous êtes capable.

C’est une provocatrice en plus? Voilà qui est intéressant. J’aime bien les défis, je ne peux pas m'empêcher d’y répondre, après tout il est rare que je perde. Je lui souris, et lui fais une signe de tête pour la remercier. Je m’assois et dispose mes jetons sur la table minutieusement, afin de toujours avoir une vision claire de mon capital. Ce capital a l’air d'impressionner les deux autres joueurs, il faut bien dire qu’il ne leur reste plus grand chose, elle par contre a un stock impressionnant, je vais l’alléger un peu de ce lourd fardeau, je suis un gentleman après tout.

Le joueur d’à côté me tend les cartes, c’est mon tour de mélanger. Je décide de faire mon petit numéro pour épater la galerie. Je prends les cartes et je les mélanges avec l’aisance d’un magicien de cartes. J’ai déjà fais le tour des casinos, je suis habile dans mon genre, et j’ai appris comment jouer les croupiers. Après leur avoir montré mon aisance avec les cartes je les distribue et je constate ma main. Un roi et une dame de coeur. C’est presque amusant. Je les repose tout en ne laissant rien paraître. Je me demande ce qu’elle a dans le ventre, tout le monde met la mise de base, soit elle cache son jeu, soit elle a l’habitude de jouer avec des poltrons. Je vais lui montrer qui je suis. Je relance, je triple. Les deux couards jettent leur jeu sans même se poser la question de savoir si ça vaut le coup, et elle, elle me regarde et m’analyse, c’est normal. Je reste impassible, elle est mal tombé avec moi, elle ne verra rien.

Je regarde autour de moi, certains joueurs ont des verres, je n’ai pas pour habitude de jouer sans déguster un petit verre. J’imagine qu’elle doit avoir ça en stock. Je repose mes yeux sur elle. Je prend une attitude excessivement confiante. Presque théâtrale. Il faut croire que j’ai vraiment envie de m'amuser. Je lui demande alors qu’elle est en train de prendre une décision:

- J’imagine qu’il est possible de boire un verre? Si tel est le cas ce ne serait pas de refus. Ne vous en faites pas j’ai ce qu’il faut pour le payer bien entendu.

Bad boy looking for a bad girl

In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
for dance floors.

Provoquer. Avec amusement. Toujours avec amusement, c’était ça l’idée. Pour cette unique soirée en tant que joueuse, il fallait que je m’amuse. Et je semblais être tomber contre un adversaire de taille. Il joue gros, moi aussi, les autres joueurs se couche, tout le monde s’approche de la table pour nous regarder jouer. Le tapis est énorme, je le sais. J’ai encore énormément de jetons devant moi, je sais calculer, je sais quand je ne dois pas aller plus loin mais il n’a pas cette manie qu’ils ont tous, je tente de visualiser, mais rien. Il est froid, comme la glace. Je ne perçois pas de bluff, pas de tells, rien.

Moi non plus. Je sais jouer à ce petit jeu. Je sais que j’ai une plus grosse paire, j’en suis certaine. Je pose mon regard sur la petite goutte de transpiration qui perle sur son front. Il sait que je suis une adversaire de taille, je le vois et cette idée fait naître un petit sourire sur mon visage « Il est trop fort Lucy, le tapis est trop gros, tu risques de tout perdre. » je pose mon regard sur Alice « Ne dis pas de bêtises, je sais ce que je fais. » énonçais-je avant de poser mon regard sur le nouveau venu « et va chercher un verre pour notre invité. »

Je pose mon regard sur lui.

« Vous avez déjà payé vos jetons, les consommations sont comprises dans la partie. » énonçais-je.

Je sentais les regards se poser sur moi. Allait-il réussir à avoir la princesse du poker ? C’est ce qu’ils attendaient tous, je le savais. Mais je n’allais pas me laisser mettre au tapis de cette manière, après tout, je suis une pirate n’est-ce-pas ? Et je dois aussi agir comme telle. Mêler piraterie et jeu illégal, il n’y a pas de meilleur mélange. J’avais une variante, je pouvais gagner, il fallait juste que je me fis à mes connaissances et à toutes les parties précédentes, j’avais tout appris, je connaissais tout mais est-ce-que ça allait me porter préjudice ? On était en High, seul les plus grosses combinaisons comptaient.

Je regardais les cartes au centre. Un regard sur mes cartes. A nouveau sur les cartes au centre. A nouveau sur mon jeu. Je me mords la lèvre inférieure. Je donne une carte. J'en pioche une nouvelle. Mes bases matheuses tournaient dans ma tête. Je triple la mise avant de lever le regard vers notre nouvel invité.

« Si vous pensez réellement que je vais lâcher prise, c’est mal me connaître. »

Un sourire né sur mon visage alors que j’ajoute 500$ en jetons sur la table, le total montant à plus de 70000$. Mon regard ne le quittait pas, j’avais une main gagnante, je le savais. Une quinte flush à l’As. Ce qui arrive rarement mais la chance était avec moi. Cependant, je restais impassible, on allait voir qui était le meilleur à ce jeu là.

Pando

Tout le monde approche pour nous regarder quoi de plus naturel. Ce genre de partie est toujours agréable. On essaie de la dissuader de me suivre, elle ne se laisse pas faire, elle me fait même servir un verre, on me serre un scotch de bonne qualité, un double sans glace. Je remercie ma serveuse et je porte mes lèvres dans la boisson pur malt. Le goût fort et distinctif du whisky envahit ma bouche, j’aime toujours autant cette boisson qui selon moi fait la différence entre le bon et le mauvais grain. Il faut être riche et distingué pour apprécier une telle boisson. Ce qui me laisse penser que cette fille est donc du bon côté.

Le flop sort, il n’y a que des figures en jeu, à présent seules les plus grosses combinaisons auraient une incidence, on ne se sort pas d’une telle main avec une paire à moins de jouer avec le roi des losers. Nous semblons au coude à coude, nous analysons notre jeu et calculons nos possibilités. Je connais les miennes. Un full au roi et à la dame. C’est une main très forte. Et là elle me surprend en triplant la mise, bien sur mon visage ne laisser rien paraître, c’est une des bases au poker. Peu maîtrisée en general il faut le dire. Mais ce n’est pas mon cas.

- Si vous pensez réellement que je vais lâcher prise, c’est mal me connaître.

Elle sourit, le pot est élevé, elle me regarde fixement. elle ne laisse rien paraître je ne peux me fier que sur deux choses, sa relance et ce fameux sourire, qui est bien joli par ailleurs. Je me penche lentement vers elle et je l’analyse. J’ai compris. Elle a une main excessivement forte, et elle veut savoir si je suis un pigeon. Non. Un bon joueur doit savoir quand se coucher, mais je le ferai en lui montrant qui je suis. Elle ne va pas être déçue. Je me pose sur le dossier de ma chose et je me mets à jouer avec un jeton avant de parler d’un ton presque théâtral:

- Alors, les trois meilleures mains sont le full, le carré et la quinte flush. D’un aspect purement mathématique, vu les cartes que j’ai vu sortir les deux premiers sont impossibles pour vous, donc je présume que vous avez une quinte flush, ce qui laisserai penser à du bluff ou à une chance insolente, et à en juger par votre attitude je crois avoir trouvé. Alors je relance d’une verre avec le pauvre damne que je suis et je me couche face à votre quinte flush à l’as!

Je souris après avoir fait ça, la chance n’était pas avec moi certes, mais je lui ai montré que je n’étais pas un amateur. Il y a diverses façons d’impressionner quelqu’un. Je lui ai montré que je pouvais lire en elle. Maintenant la balle est dans son camp. Je me lève alors que tout le monde l’applaudit et je quitte la table avec ce qu’il me reste pour aller prendre un verre en retrait, plus tranquille, je ne sais pas si elle va accepter mon invitation mais qui ne tente rien n’a rien.

Bad boy looking for a bad girl

In a house of attics, she spends the rest of her life trying not to kiss the man who lives with her, no matter how often he brews the tea or brings her caramels. Instead, she walks like a prison guard through the secret rooms of secret rooms, between small cages where she keeps the trees, skinny and whimpering in her flashlight beam, before flaying off their skins
for dance floors.

J’étais plutôt fière de moi. J’avais eu la meilleure main, je le savais et je l’avais fait rapidement comprendre au nouveau joueur du jour qu’il ne fallait pas jouer au plus malin avec moi. Je ne laissais rien paraître, je savais ce que je faisais et j’avais de l’expérience, ça il allait vite le comprendre. Je respire longuement alors qu’il sourit en jouant avec un des jetons. Il savait parfaitement la main que je possédais, on avait vu les cartes sortir et ma main était digne des plus grands joueurs. Je le regarde se coucher et tout le monde me féliciter.

« Va pour le verre. » énonçais-je avec un petit sourire avant de faire signe à mes employés de ranger la table correctement pour lancer les autres parties tandis que je suivais le nouveau venu jusqu’au bar pour pouvoir profiter du fameux verre qu’il m’avait promis. Arrivée à sa hauteur, je fais signe à la barmaid de nous servir deux verres du meilleur alcool que nous possédions avant de m’installer tout en posant mon regard sur le nouveau venu « bravo pour la partie. Au fait, je m’appelle Lucy. » énonçais-je simplement. Nos verres furent servis. Je me saisis du mien avant de le lever « a notre santé alors. » m’exclamais-je.

Pando