« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Donatello s’allongea presque dans son fauteuil. Penchant la tête en arrière, il commença à fixer le plafond comme s’il n’était pas là. En fait, c’était un de ces comportements autistiques. Dés qu’il n’avait pas le courage d’affronter une situation, il faisait ça. Il appelait ça la « projection astrale. » et revendiquait ça comme une technique de haut niveau. Mais Michel-Ange savait que c’était juste une façon de pas montrer un visage gêné. Il roula des yeux. « Oui, nous sommes très bien à trois. Au moins, dés qu’on est pas d’accord, il ne peut pas y avoir d’égalité. Et on ne fera jamais le jeu qu’on avait prévu à cet effet pour cette colocation. »
Il désigna le grand tableau des règles de la colocation. « Règle numéro 89 : si les colocataires n’arrivent pas à se partager, une poutre sera installé au milieu de la zone de conflit. Chaque personne en conflit recevra un coton tige géant. Le gagnant du débat sera celui qui fera tomber son adversaire de la poutre. » « C’est vraiment dommage... »
Il avait dit ça en regardant justement cette règle d’un air envieux. Se tournant vers Eulalie, il lui répondit sur le sujet de Honey de manière catégorique et directe, comme il l’avait toujours fait avec elle.
« Non, ce n’est pas prévu. Je ne quitterai pas cette colocation tant que mes deux colocataires n’auront pas besoin de moi en permanence. Ce qui signifie que nous sommes proche du zéro absolu en terme de possibilité pour le moment… De toute façon, on n’en est pas là. Puis arrête avec tes questions indiscrètes comme ça ! Je te dis que je vais pas partir, il te faut quoi de plus ? »
Michel-Ange avait froncé les sourcils. C’était un peu agaçant sa façon d’agir. De se plaindre en disant à voix haute ces peurs les plus profondes. « Ouais, on va bouger, retire moi ce pyjama et va mettre un jean ! Et prends 200 dollars. Je vais t’amener au casino ! »
Michel-Ange tapa sur le genou de Dony. Ce dernier fit semblant de sortir de sa « projection astrale » en sursautant. « Tu sais très bien qu... » « Franchement ferme ta gueule ! » le coupa-t-il. « Je la connais ta technique stupide pour éviter un sujet de conversation, tu es débile ou quoi ? Je te connais depuis que ta carapace est devenue dure. On va l’amener au Casino, tu as entendu ? On a besoin de ton cerveau pour gagner au Black Jack ! »
Donatello sembla faire une grimace. Visiblement, il n’était pas très content. « Ok, mais on y va tous. Raph, Léo, Lalie, toi et moi. Sinon ils vont nous faire une crise. »
Michel-Ange affirma d’un signe de tête et se tourna vers la chambre d’Eulalie pour gueuler : « METS UNE ROBE EN FAIT ! SI CA SE PASSE MAL ON AURA BESOIN DE TOUS TES ARGUMENTS ! »
Une seconde passa et Michel-Ange regarda Donatello fixer la porte de la chambre d’Eulalie d’un air pervers et envieux. Michel-Ange se leva et lui frappa l’arrière du crâne. « Woh ! Tu fais quoi là ? Retire ça de ta tête. » « Quoi? J’ai rien fait. » « Bien sûr que si, t’as eu une pensée obscène. » « C’est toi qui est obscène ! » « Moi obscène ? »
Quand Eulalie revint dans la pièce principale, Michel-Ange venait de lever la table basse pour l’écraser avec une violence inouïe sur son crâne. Le mutagène de Donatello s’activa aussi et la table se brisa en deux. Il nous faudrait également une nouvelle table. « Finalement, on va à Ikea ! »
Mais il n’eut pas le temps d’en rajouter d’avantage que Donatello fut sur lui et le fit passer par dessus le canapé dans un plaquage.