Les premières notes du générique de fin emplirent la salle numéro 3 du cinéma. Le logo Walt Disney fit place au nom du réalisateur puis à celui du producteur et ainsi de suite, tandis que la lumière revenait doucement pour réhabituer les yeux des spectacles.
Amelia soupira d'aise, se félicitant d'avoir eu cette bonne idée. Rien de tel qu'un cinéma en famille - et un peu plus, en fait - pour passer du bon temps, oublier tous ses soucis et rêver un peu, aussi. De son point de vue, c'était important. Le cinéma était justement là pour le leur rappeler, c'est pourquoi elle avait organisé cette sortie, profitant de la sortie du dernier Disney pour... imposer le film, oui, il fallait bien le dire.
Declan avait un peu râlé. Mais du coin de l'œil, elle avait bien vu qu'en fait, il avait apprécié le film. Les autres adultes avaient été plus ou moins difficiles à convaincre et avaient, en fin de compte, pour certains, peut-être accepté plus pour lui faire plaisir que par envie. Ou par amour du pop corn, allez donc savoir ! Amelia n'avait pas manqué d'en prendre, comme toujours. Une sortie au cinéma sans pop corn ce n'était pas réellement une sortie au cinéma, de toute façon, non ?
En une heure et demie de film, la pâtissière avait eu largement le temps de finir son seau. Elle écouta religieusement toute la chanson du générique de fin, les yeux encore brillants d'émotion avant de se tourner vers les autres.
- C'était bien, non ? On devrait faire ça plus souvent, non ? Pour tous les Disney ? Oh, je sais ! La prochaine fois on pourra aussi aller dîner au Granny's tous ensemble ! On prendra une séance plus tôt comme ça. Non ?
Enthousiaste, Amelia avait convaincue d'avoir eu l'idée qui révolutionnerait les sorties en famille et avec Regina qu'elle avait invité près les récents événements éprouvants dont elle avait été victime. Un Disney, ça ne pouvait que lui faire du bien et, en effet, tandis qu'elle remettait son manteau, Amelia jura lui voir un visage plus détendu qu'avant.
Mentalement, elle se félicita de l'avoir invitée à cette petite soirée, même si Regina ne faisait pas partie de la famille stricto sensu. De toute façon, était-elle du genre à se formaliser de telles conventions ?
La petite troupe, une fois rhabillée, se mit en route vers la sortie, comme le reste de la salle. Les gens se suivaient à la queue-leu-leu dans le petit escalier et la vue d'Amelia fut bientôt bouchée par la chevelure rousse d'un grand gaillard accompagné d'un autre grand gaillard tout aussi roux. Son sourire s'étira et elle ne put s'empêcher d'interpeller les jeunes hommes devant elle :
- Les jumeaux ! Ca pour une coïncidence ! C'est cool de vous recroisr ! Alors, vous avez aimé le film ? Moi j'ai adoré !

C'est pas du cinéma!

L'art du cinéma est de représenter ceux qui n'existe pas

⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆

Cela faisait une semaine que j’étais rentrée de ce faux Storybrooke, enfin pour moi, ça faisait surtout un an et une semaine mais pour les autres, cela ne faisait qu’une semaine. Enfin bref, là n’est pas la question. J’avais énoncée à tout les habitants de Storybrooke que je donnais ma démission avant la fin de mon mandat, ne me sentant plus capable d’être Mairesse de Storybrooke, avec tout ce qu’il s’était passée durant cette année, j’avais compris beaucoup de choses sur moi, et dire qu’il m’avait fallut tout ça pour y parvenir. Cependant, aujourd’hui, je me retrouvais sans travail même si j’avais déjà une idée en tête et puis que j’aidais Dyson au restaurant, je devais me rendre à l’évidence que je devais rester indépendante même si l’idée de métier que j’avais en tête en surprendrais sûrement plus d’un mais après tout, la gente masculine se plairait au sein de « La Maison Rose », il ne me resterait plus qu’à en faire la pub.

Puis, ça ferait un bar de plus à Storybrooke, compte tenu du petit plus qui sera accordé. Eh oui, voyez-vous, quand je me reconvertie, ce n’est pas qu’à moitié. Passez de mairesse à catin, c’est un grand pas. Et ne venez pas me juger avec vos yeux voyeurs, je fais ce que je veux, je suis une grande fille consciente de mes actes et vous n’avez aucun avis à me donner, c’est un travail comme un autre. Et puis en plus, je pourrais ajouter Mère Maquerelle parce que c’est exactement ce que je serais aux commandes de « La Maison Rose ». Cependant, il fallait que je prenne un peu de temps pour moi avant tout ça. Alors lorsqu’Amelia m’avait proposé cette soirée cinéma, j’avais acceptée avec plaisir. J’avais donc déposé Daniel chez Lena et je m’étais rendue au cinéma où j’avais rejoins tous les autres, y compris les jumeaux.

Le film terminé, je souris. Au final, j’avais eu raison d’accepter sa proposition, ce dessin animé était vraiment fantastique et j’avais passé un très bon moment et la seau de pop corn en attestait beaucoup. Passant mon écharpe autour de mon cou et mon manteau au dessus de ma robe, ah oui, à notez que mon style vestimentaire à connu un grand renouveau. Au revoir les tenues chics et coincées et bonjour aux tenues plus sexy et… décontractée à la fois. Enfin bref, je passe donc mon manteau au dessus de ma robe noire et me dirige vers Amelia avec un sourire.

« Merci de m’avoir proposée cette soirée ciné Amelia, ça m’a fait du bien de me changer les idées. » lui énonçais-je avec un sourire « Oui, ça se voit ! Je suis contente que tu sois venue ! Et le film, t'as aimé ? » « Oh oui, beaucoup, j'ai beaucoup aimé les musiques, enfin j'ai beaucoup aimé le film et tu as l'air de l'avoir aimé toi aussi ! Et tu sais qu'il faudra que je te donne des idées de patisseries, cette soirée cinéma m'a donnée des idées. » Entre les pop-corn, la barbe à papa, les chocolats, les bonbons, il était clair que l’on pouvait faire une recette spéciale cinéma et ça me donnait vraiment de l’idée, il faudra que je trouve le temps d’aller à la boutique pour lui parler des mes idées. Je lui fais un grand sourire avant d’ajouter « Encore merci pour cette soirée, je vais devoir rentrer, je dois aller chercher Daniel chez la nourrice. » « Oh tu me donnes faim ! Mais sois prudente en rentrant, hein? » « Ne t'inquiètes pas, je serais vite rentrée, puis j'ai toujours la possibilité de me défendre. » Je lui fais un clin d’oeil suivi d’un sourire avant de quitter le cinéma en direction de ma voiture.

Arrivée chez Lena, je me dirige à l’entrée et frappe. Un bon quart d’heure plus tard et après lui avoir donné l’argent de sa semaine, je récupère Daniel et rentre au Manoir. Après l’avoir couché, je prends une douche et me dirige dans ma chambre pour enfiler une chemise de nuit noire avant d’enfiler par dessus un gilet de la même couleur transparent. Descendant à la cuisine, je me sers un verre de vin avant de me rendre dans le salon pour m’installer sur le sofa avant de siroter mon verre de vin en lisant un magasine. La fin de soirée passe rapidement et je finis par m’endormir sur le sofa.

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Lorsqu’Amelia l’avait contacté pour se joindre à l’après-midi cinéma, Anita n’avait pas hésité un seul instant. Accompagnée de Nathan, la lionne avait rejoint le petit groupe, tout en se tenant le plus loin possible de Regina quand elle se rendit compte que l’ancienne mairesse était du groupe. Non parce qu’elle avait perdu contre elle à la dernière élection, mais parce qu’elle avait encore du mal à pardonner à cette femme qui avait changé leur vie de façon aussi profonde et définitive…

Mais une fois harpée par le dessin animé, Anita en oublia la présence de la méchante sorcière pour rire et apprécier le film d’animation. Une fois celui-ci terminé, elle se leva et prit le seau de pop-corn que son fils avait dévoré histoire de le jeter à la poubelle. Au passage, la blonde lança quelques regards noirs aux mères de famille qui ne faisaient pas de même. C’était quoi cette éducation, franchement ?

- Merci Amelia pour l’invitation. Dit-elle à son amie tout en saluant d’un signe de tête Regina. C’était super, on devrait faire ça plus souvent.

Puis elle salua le groupe en montrant Nathan qui avait un peu de mal à tenir debout. Manifestement, son fils était assez fatigué. Peut-être qu’il couvait un rhume ou une grippe… Tout en se promettant de faire attention aux signes, Anita rentra chez elle avec son fils et celui-ci alla se coucher tôt, repu par les pop-corn. Quant à la lionne, elle se fit un croque-monsieur avec une salade et fila regarder un film de Noël tout en mangeant tranquillement.

On y est pour rien !

Et y a un salon qui rentre là dedans ?! S'écria Dexter, fasciné par la large mallette que Duncan venait de refermer.

On peut dire ça oui ! Répondit-il avec fierté. Si on s'organisait bien, on pourrait rentrer le monde dans un coffre !

Derek, qui avait finit de rajouter de l'air à l'intérieur de la mallette en prévision d'une ouverture rapide et efficace, s'avança pour appuyer les propos de son frère, non sans moins de fierté.

Suffit d'être bon en bricolage et en réflexion...
Jouer à Tetris aide beaucoup aussi.
Et tout peut se plier et se déplier facilement dans un espace restreint !

Ouaaah ! Vous êtes les meilleurs !

Derek s'accroupit, dos à Dexter, lui faisant signe de grimper sur ses épaules. Ce qui fait de toi le meilleur garçon de la ville !

Vous avez l'habitude de faire ça ? Fit le garçon alors que le trio quittait la maison, les autres Zootopienes ayant d'autres plans pour les accompagner.
Du bricolage ?
Des inventions ?
Etre les meilleurs ?
Et sur le ton de la confidence, dans un murmure qui se voulait inaudible des autres passants des rues de Storybrooke, les jumeaux profitants d'une nuits fraiche mais agréablement recouverte de l’atmosphère et l'ambiance d'un noël proche, pour sortir à pied, le petit précisa : Non, ce qu'on va faire au cinéma.

Oh, pas du tout ! Les jumeaux ricanaient de complicité et d'excitation pour ce qu'ils s’apprêtaient à faire.
Comme tu le sais, on va tous les soirs chez les Walters pour une soirée DVD.
Mais on voulait vraiment voir ce dessin-animé aussi vite que possible avec toi !
Et comme il est encore au cinéma...
Dyson ne l'a pas en DVD. Alors il est temps pour toi de découvrir le cinéma de Storybrooke !
Super !
Mais ça fait longtemps qu'on voulait faire ce qu'on va faire, alors on était préparé bien sûr.
Mais on a le droit de faire ça ?

Après quelques secondes, ils reprirent le murmure de la confidence. Nope !
Mais c'est sans danger.
Et on est des pros, on nous trouvera jamais.

Ils arrivèrent au Comics Burger, où ils se dirigèrent au bar pour trouver Dyson, qui fut surpris de les voir là et on en salle.
Salut vous ! Fit-il en finissant de remplir un verre. Salut toi ! Continua-t-il avec une voix attendrissante à l'attention de Dexter. Vous vous asseyez pas comme d'habitude ?
Nope, ce soir on prend à emporter !
Dyson haussa les sourcils. Mais vous mangez sur place tous les jours pourtant.
Ce soir on a des plans différents, expliqua Duncan, content de lui.
C'est top secret, chuchota Dexter dans ses mains.
Ne nous attendez pas à la séance film de ce soir, on sera pas là !

Ils commandèrent donc trois hot-dogs Flashback avec trois Diabolos Citrons, et trois gaufres au chocolat, le tout à emporter et rangé dans un sac que les jumeaux embarquèrent joyeusement.
Le plan de ce soir pouvait donc commencer.

Ils arrivèrent au cinéma, Dexter et Derek restant dehors le temps que Duncan paye les places pour la prochaine séance de Coco. Car ils allaient peut-être dans un endroit interdit, mais, honnêtes malgré tout, ils se devaient de payer le film qu'ils allaient regarder. Une fois dehors, ils contournèrent le cinéma pour rentrer par derrière d'un pas discret, s'assurant de ne jamais croiser les employés d'ici. Leur furtivité légendaire leur permit de faire le bout de chemin vers les étages du cinéma sans se faire prendre. Et très vite, ils trouvèrent ce qu'ils cherchaient :

La salle de projection de Coco

Les cinémas d'aujourd'hui étaient automatiques, il n'y avait besoin de personne pour actionner le film et le mettre en marche. Bon point sur la technologie. Ce qui voulait dire aussi que la salle de projection, qui ouvrait une large vitre sur la salle, permettant de voir d'une place agréable à la température idéale, avec un son parfait, était totalement vide. Maintenant qu'ils y étaient, ils pouvaient s'installer pour la soirée.

Duncan ouvrit la mallette et en deux secondes, sont contenu se déplia. Une petite table en bois qui, sur la longueur, avait assez de place pour trois personnes, avec un petit canapé fabriqué en bois également, avec ses cousins gonflés et confortable. Nappe sur la table, repose pieds à hauteur de chacun, les voilà prêt pour manger confortablement à une place idéale pour regarder le dernier Disney. Coco.

*** ***
*

Le film finit, le trio avait applaudit. Emportés par le film, ils venaient même à regretter, autant Dexter que les jumeaux, que le film était finit. L'histoire était belle, les personnages attachants, les musiques réussie.

Une soirée idéale

Et Dexter, à peine les applaudissements terminés, vint chercher les bras de Duncan pour s'endormir. Ce fut alors Derek qui rangea leur mini-salon portable, et ils se dirigèrent à l'intérieur de la salle pour pouvoir sortir sans éveiller les soupçons, ne prenant pas de risque de croiser du personnel en faisant chemin inverse.
Dans la queue pour sortir, les jumeaux se tapèrent dans les mains : c'étaient en effet les meilleurs.

Les jumeaux ! Ca pour une coïncidence ! C'est cool de vous recroisr ! Alors, vous avez aimé le film ? Moi j'ai adoré !

Surpris, ils se retournèrent, doucement pour ne pas réveiller Dexter, qui dormait sur l'épaule de Duncan. Et ce fut une agréable nouvelle que de voir Amelia, leur déesse favorite, face à eux.

Ameliaaaa !
C'est super de vous voir !
Vous êtes venue avec votre famille divine ! Bonjour !
Ils se penchèrent légèrement en guise de révérence digne de leur rang.
On a adoré le film ! Dexter aussi, même s'il s'est endormi, il a attendu la fin pour s'endormi. Tout était génial !
Vous vous rappelez de Dexter ? Le petit furet Zootopien !
Et vous, ça va ? Nous ça va super !

Même s'ils ne savaient pas que plus tard, ce n'est plus eux, qui devront aller au cinéma. Puisque celui-ci prendra la peine de leur rendre visite...

Amelia rentrait satisfaite de cette soirée en plus ou moins famille. Mais il était encore trop tôt pour se coucher, c'est pourquoi elle s'installa devant la télé et commença à zapper d'un air nonchalant, presque absent. Declan et Velma n'avait pas voulu se joindre à elle. Le premier était directement monté dans sa chambre quand la seconde était d'abord le temps de faire une tisane à la cuisine.
- T'en veux une ? appela-t-elle depuis l'autre côté du couloir.
N'était-ce pas adorable ? songea Amelia.
- Oui, s'il te plait ! s'écria-t-elle à son tour, fière d'avoir mis au monde des enfants aussi parfaits que les siens.
Velma ne tarda pas à lui apporter une tasse fumante, avant de l'embrasser pour finalement remonter, elle aussi, lire un bon livre, à n'en pas douter. Quant à sa mère, elle occupait les trois quarts du canapé et zappait encore.
Elle prenait la majorité des programmes en cours et avait vaguement dans l'idée de mettre la chaine infos pour se tenir... informée (puisque tel est le but de la chaine). Mais quand l'écran afficha le bulletin du soir, ce n'était que désolation et tristesse, alors Amelia passa son chemin. Et la chaine suivante attira particulièrement son attention car elle y avait reconnu Robin Williams.
- Ah ! top ! s'écria la pâtissière en se mettant davantage à son aise maintenant qu'elle n'avait plus besoin de zapper.
Elle prenait Jumanji en cours mais ce n'était pas grave car elle avait dû le voir dix fois, sinon plus. Quand elle aimait, Amelia ne comptait pas, elle trouvait cela malpoli.
Dans son écran, Alan, Peter, Judy et Sarah tentaient d'échapper à la mort quand le jeu tomba à l'eau, dérivant de plus en plus vite, au gré du courant. Un virage plus tard, il avait tellement dérivé qu'il atterrit à grands fracas sur la table basse d'Amelia, brisant sa tasse, renversant sa tisane et éclaboussant la pâtissière dont l'étonnement dépassait l'entendement.
- Nom d'un... Oh saperlipopette ! s'écria la jeune femme en se redressant, recoiffant ses cheveux mouillés.
Un regard en direction de la télé lui indiqua que le jeu avait littéralement traversé l'écran et que les personnages ne savaient plus quoi faire.
- Mais... d'habitude Peter l'attrape s'en problème ! s'écria Sarah, paniquée (mais sans doute pas autant qu'Amelia).
- Eh bien cette fois il l'a pas fait, pesta Alan tandis que Peter essayait de se faire tout petit. Comment on fait maintenant ?
Curieuse, Amelia s'approcha de sa télé et s'assit devant, à quelques centimètres et, incertaine, tapota à l'écran.
- Euh... Youhou ? osa-t-elle, incertaine. Moi je sais où il est votre jeu ! Il a atterri sur ma table basse !
Aucune réponse ne lui parvint cependant. Judy, Sarah, Alan et Peter continuaient de tourner en rond.
Ne sois pas stupide, s'intima la pâtissière. Tu parles à ta télé, heureusement, personne ne t'a vue !
Secouant la tête, la jeune femme se releva et s'approcha enfin du jeu qu'elle prit entre ses mains. Il était bien réel et plutôt lourd. La pâtissière l'observa, puis posa son regard sur la télé puis encore sur le jeu. Il était sorti par là donc il pouvait y retourner, non ? Amelia décida de tester sa théorie tout de suite ce qui abima prodigieusement son poste. Mais le jeu, lui, était toujours là, intact.
Amelia commença à faire les cent pas préoccupée, se demandant si elle ne rêvait pas et ne se rappelant pas avoir bu. Elle tourna le dos à la télé l'espace de quelques secondes qui suffirent à une balle de gros calibre pour lui frôler l'oreille dans un bruit assourdissant. Au final, elle avait à peine eu le temps d'effleurer le jeu, ou plutôt la boîte qui le protégeait. Mais à présent, ce n'était plus vraiment sa priorité.
En se tournant de nouveau vers l'écran, Amelia se retrouva face à Van Pelt le chasseur d'humains qui n'avait pas manqué d'emmener son arme avec lui. D'où la balle. Et la presque mort.
Amelia eut la présence d'esprit de partir en courant et d'attraper le téléphone sur son passage. Sans demander son reste.
- Misérable lâche ! Tôt ou tard il faut affronter son adversaire ! tonna Van Pelt en visant pour tirer à nouveau, dans une lampe, cette fois.
Pendant ce temps, Amelia courait toujours, composant tant bien que mal un numéro, le premier qu'elle trouva dans ses contacts : April.
Elle était à présent dans la rue, courant sans se retourner. A bout de souffle, quand April décrocha, elle n'eut d'autre réflexe que de hurler :
- AU SECOURS Y A UN CHASSEUR DU XXE SIECLE QUI VEUT ME TUER ET J AI ABSOLUMENT PAS D ENDURANCE !
- Un quoi ? De quoi est-ce que tu parles Amelia ?
Si elle avait eu le temps, Amelia aurait imaginé sa sœur en train de froncer les sourcils, l'air préoccupé.
- UN CHASSEUR !!! IL EST SORTI DE MA TELE ET JE TE JURE QUE J AI PAS BU !
C'était à se demander comment elle pouvait hurler tout en courant aussi vite que possible en arrivant à produire du son. Apparemment, la peur ne donnait pas que des ailes, mais aussi du coffre.
Derrière elle, les coups continuaient de fuser et la proie préférait ne pas savoir à combien de centimètre sa non mort se jouait.
- Je te crois Amelia inutile de hurler. C'est sûrement un sorcier ou je ne sais quoi qui n'a rien trouvé de mieux pour s'amuser.
- EH BAH S IL POUVAIT S AMUSER AIL...
Un nouveau coup siffla et le téléphone mobile explosa.
Amelia était à présent seule.

Tranquillement installée devant sa télévision avec un plateau repas, Anita grimaça : Gladiator avait commencé et elle avait loupé le début de son film favori. Enfin, de l'un de ses films favoris... Autant dire qu'elle n'était pas franchement heureuse à cet instant-là. Heureusement pour elle, le film finit par monopoliser toute son attention et elle ne pensa plus à sa déception première. Il n'y avait pas à dire, c'était un véritable chef-d'oeuvre qu'elle regardait là. L'acteur qui jouait Commode le jouait magnifiquement bien dans sa folie et Maximus... Puis la pub. La blonde en profita pour aller jeter un coup d'oeil dans sa buanderie : elle avait lancé une machine en rentrant et avait voulu contrôler où ça en était.

La lionne eut un sourire en revenant dans le salon en voyant la scène du Sénat. Tous étaient réunis, après le retour de Commode, nouvel Empereur. Et les Sénateurs ne savaient vraiment pas se taire, surtout un en particulier... La scène mythique de Commode allait donc se jouer... Enfin. Ça aurait dû être le cas. Parce qu'alors que les répliques s'enchaînaient, Commode lui n'apparaissait pas. Alors qu'il aurait dû être sur son siège à jouer avec son épée, il n'y avait personne. C'était flippant ! D'ailleurs, les personnages étaient déboussolés de ne pas avoir la réplique. Ça aussi c'était flippant ! La lionne continua d'observer tout ceci quand un bruit se fit entendre derrière elle. D'un bond, l'ancienne féline se retourna. Pour faire face à Commode... Qui portait bien son nom parce que là, il n'avait pas franchement l'air commode...

- Vous faites quoi ici ? Demanda-t-elle, un peu stupidement, il fallait bien l'avouer.

"J'exige que vous trouviez la réponse et me renvoyez devant le sénat séance tenant ! Je suis l'empereur de Rome !"

Ah. Anita se contenta de le regarder en croisant les bras. Son attitude de malade mental, ça fonctionnait sans doute très bien dans le film, mais dans la vie réelle, c'était tout autre chose...

- Ici vous êtes que dalle, juste une mauvaise blague, alors silence, mon fils dort. Ordonna-t-elle avec agacement.

Peut-être que ça n'était pas une super idée que de le provoquer... Commode eut son air de gamin boudeur et s'avança vers la lionne, prêt à l'attraper mais il se ravisa et tourna les talons. Anita resta un instant immobile, pantoise. Il venait de se passer quoi au juste là ? Puis un coup de feu dans la rue la sortit de son immobilisme. La première réaction de la lionne fut d'aller voir si son fils dormait toujours, puis une fois rassurée, elle sortit dans la rue après avoir enfilé un jean, un pull, ses bottes et son manteau.
Qu'est-ce que le meuble ikéa avait fait ?

C'est pas du cinéma!

Oh faut s'calmer, depuis quand les bonnes soeurs, ça sort des télés ?

⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆

Robin était passé à la maison peu de temps avant que je m’endorme et avait emmené Daniel. On avait discuté, j’avais conclus que je pouvais lui donner une nouvelle chance. Au moins, avec notre fils. Entre nous, ce serait bien plus long, j’avais encore du mal à lui pardonner, ça viendrait avec le temps. Mon verre terminé, déposé sur la table, j’avais continué à lire une bonne partie de la nuit avant de m’endormir. Sans doute m’étais-je endormie sur la télécommande. En plein milieu de la nuit, la télé s’était allumée. Sur une chaîne de cinéma qui diffusait Conjuring. C’est le genre de film que je n’aime pas. je ne regarde jamais les films d’horreur -là c’est Regina qui parle, pas sa joueuse hein-, cependant lorsque le verre de vin se fracassa sur le sol, j’ouvris les yeux et manqua de pousser un cri quand je remarqua une bonne soeur qui se tenait devant moi.

Allumant la lumière, elle disparue avant que ma respiration ne reprenne un rythme cardiaque normal. Je sentais toujours sa présence, et d’après ce que je voyais, je venais de comprendre que cette affreuse chose venait de sortir de la télé et c’est pas une fausse idée hein, elle était tout bonnement sortie de la télé au moment le plus flippant du film apparemment vu que les personnages commençaient à chercher où la bonne soeur était passé. M’approchant de la télé, je frappa contre avant que le regard de la femme derrière l’écran ne se pose sur moi.

« Vous m’entendez ? »

Et voilà que je suis en train de parler à ma télé, mon cas ne s’arrange pas malheureusement.

« Oui je vous entends. Qui êtes-vous ?
- Je m’appelle Regina Mills, et je crois que ce que vous cherchez se trouve justement dans ma maison.
- Vous voulez dire que ce démon a traverser une sorte de mur parallèle et se retrouve de votre côté ?
- On peut dire ça oui. Je ne sais pas réellement qui vous êtes mais vous semblez savoir des choses sur cet être. Dois-je le craindre ?
- Sortez de chez vous. Sortez de chez vous jusqu’à ce que je trouve une solution. Cette chose est une entité, très dangereuse, vous devez à tout prix sortir de chez vous Regina ! Je vais prévenir mon mari et on va trouvez une solution pour vous aider. Dans tous les cas, sortez ! MAINTENANT ! »

Me levant, je manqua de peu de trébucher vu que ma tête tournait légèrement mais je fis ce que me demandais la femme en question avant de me rendre compte que je venais tout bonnement de buter contre un mur invisible. Cette chose semblait m’empêcher de sortir du manoir. Je buta de nombreuses fois contre ce mur invisible. Fronçant les sourcils, deux boules de feu naquirent au creux de mes mains.

« JE NE LAISSERAIS PAS UNE SALOPERIE D’ENTITE ME POURIR LA VIE ! JE T’ORDONNE DE ME LAISSER SORTIR ! »

M’avait-elle entendue ? je n’en savais trop rien mais je me retrouvais dehors et toutes les lumières du manoir venaient de s’éteindre d’un coup. Je pu percevoir la bonne soeur par la fenêtre et paniquée, je me mis à courir alors que la porte du manoir se fermait à la volée. Courant dans la rue, je courrais de plus en plus vite, espérant vraiment trouver de l’aide. Il fallait que je cours, je devais continuer de courir. Je vins à croiser un homme habillé très étrangement qui tenta de me tirer dessus mais il semblait ne plus avoir de munitions.

« NON MAIS VOUS ÊTES PAS UN PEU TARÉ VOUS ! »

Je continuais de courir. Une bonne soeur qui sort de ma télé, un malade qui tente de me tuer et voilà que je croise Commode, le grand méchant du film Gladiator qui commence à me parler d’une façon très guindée.

« S’il vous plait madame, auriez-vous l’obligeance de… »

Désolée pas le temps, je tente d’échapper à un cinglé muni d’un fusil et à une saloperie de bonne soeur glauque.

« Sois je deviens folle, ou soit c’est Storybrooke qu’est devenue une ville qui crains ! »

Alors que je cours, je me prends les pieds et glisse sur un portable brisé avant de me retrouver sur les fesses, sur le sol de la route avant de poser mon regard sur Amelia. Reprenant ma respiration, je soupire avant de reprendre la parole.

« Ouf, un visage amical. Le manoir est hanté Amelia, y’a une bonne soeur qui m’a fait peur ! 
-Oh c'est vraiment pas de chance, ça ! » dit-elle en me pressant la main avec empathie
« Moi c'est un chasseur de Jumanji qui est sorti de ma télé ! Et le jeu avec ! »

Mais c’est quoi cette ville de fou ?! J’aime pas les bonnes soeurs en plus !

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