« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Le souffle court et le visage trempé de sueur, je me réveillais en sursaut d’un énième cauchemar. Reprenant lentement contact avec la réalité, mon regard se porta très vite vers les petits grattements et couinements qui brisaient le silence de mon salon plongé dans la pénombre nocturne. Dans le fond de la pièce, le couple de souris que Katelyn avait reçu pour son anniversaire s’amusait dans leur cage. Attendrie devant ce spectacle, j’en oubliais presque la peur que j’avais ressentie quelques instants auparavant !
Soupirant de désespoir, je repensais à cet horrible rêve que je venais de faire. A vrai dire, je faisais le même songe depuis des mois ! Il ne semblait guère se lasser de tourbillonner dans mon esprit, me torturant en ravivant le pire souvenir de ma vie… cette nuit tragique où j’avais avorté de mon pauvre petit Anthony ! Etait-ce vraiment si surprenant ? Cette pensée me hantait depuis la nuit où dans une demi-confidence j’avais avoué mon terrible secret à son père ! Une révélation faite dans l’intimité de ma chambre et qui était demeurée en suspends. Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir essayé de la menera à bout !
Fermant fortement les yeux, il me semblait encore voir cette scène si touchante où le barbier, désireux de soutirer des informations à son ancienne maîtresse, avait glissé avec douceur ses mains dans les siennes. Il avait alors fait preuve d’une telle tendresse et d’une telle écoute ! J’aurais sans doute pu tout lui avouer sans l'interruption inattendue d'Hayden qui avait mit fin à cette discussion.
Depuis, je ne cessais de regretter mon silence. Plusieurs fois, j’avais hésité à me rendre à son appartement pour faire enfin éclater toute la vérité ! Mais à chaque fois que je me sentais prête à le faire, je me rappelais l’air renfrogné qu’affichait Balthazar lorsqu’il était revenu chez moi pour reprendre son portable qu’il avait oublié. Il n’avait même pas daigné emporter avec lui la crème cicatrisante que je lui avais tendu en signe de « réconciliation ». Si je m'étais rendue chez lui, m'aurait-il seulement bien accueillie ?
« Graves n'est qu'un crétin et un profiteur, Angelika ! Il ne vaut vraiment pas le coup que tu te fasses autant de soucis pour lui ! Pourquoi lui dirais-tu quoi que soit ? Il n'en a rien à faire de tes histoires... ou même de toi ! »
Ces reproches avaient été adressés par Hayden quelques jours plus tard sur la tombe d'Anthony ! Furieux que je l'aies invité à dormir chez moi, il m'avait clairement fait comprendre son mécontentement. Il devait forcément avoir raison. Après tout, il était mon ami et il n'aimait logiquement pas me voir souffrir ! Je devais bien me rendre à l'évidence... il avait raison ! A quoi bon m’accrocher à lui ? Notre relation n’était plus que du vent aujourd’hui… on ne pourrait jamais effacer les erreurs que j’avais commises par le passé ! On ne pourra jamais plus rien bâtir de concret ! J'aurais mieux fait de tout abandonner... faire comme si nos routes ne s'étaient jamais recroisées !
Pourtant, j’avais beau me répéter inlassablement ce discours, cela ne suffisait pas à faire taire ce stupide espoir qui brillait encore au fond de moi. Ce rêve infime que j'étais encore importante à ses yeux… qu’un jour nous finirions par nous réconcilier et nous rapprocher à nouveau.
Finissant par me lever de mon canapé, je reposais l’ouvrage qui reposais sur mon ventre pour rejoindre les petites souris. Ouvrant la cage, je saisis le petit mâle blanc et noir que ma fille avait affectueusement appelé Benji… malgré ma réticense toute légitime ! Restée dans la cage, ma petite Bianca poussa des petits cris aigus... elle n'aimait pas qu'on la sépare de son compagnon !
Le caressant d’un geste mécanique, je reportais mon attention vers le livre que je lisais tantôt.
Depuis que j’avais commencé la lecture des magnifiques romans de Jules Verne, mes insomnies n’étaient plus aussi douloureuses qu’auparavant ! Au contraire, ils me semblaient être le remède miracle à mes soucis du quotidien. Une idée me vint alors… C’était une pensée sans doute un peu étrange et déplacée mais cela me permettrait de me changer les idées ! Après tout, il n’était pas donné à tout le monde de pouvoir faire part de son admiration à son auteur préféré ! Plaçant la souris sur mon épaule, je m’approchais de mon bureau et saisis d’une main fébrile ma plume ainsi qu’une feuille de papier. Aussi excitée qu’un enfant écrivant sa lettre au Père Noël, je réfléchis quelques instants aux mots que je voulais lui adresser !
Quoi comment ça cette intro n'a rien à faire ici ? C'était pour contextualiser la lettre... et peut-être aussi un peu (beaucoup) parce que notre Bangelika me manquait !
Monsieur Verne,
La lecture de cette lettre vous surprendra peut-être ! Je dois vous avouer que j’ai moi-même peine à croire qu’il m’est possible de vous adresser ces quelques mots. Vous ne me connaissez pas et je n’aurais certes pas l’arrogance de vous en vouloir ! Après tout, nos routes ne se sont croisées qu’au travers des pages de vos romans… dans cet univers intimiste où vous ouvrez sans pudeur les portes de votre esprit créatif à des foules de regards anonymes. Je fais partie de ces visages impersonnels que vous avez peut-être imaginés partageant les aventures de vos héros, riant ou souffrant à leurs côtés ! Puisque selon toutes convenances, je me dois de conserver mon rôle de lectrice-spectatrice, je me présenterais à vous sous le patronyme d’Helena. Ainsi donc, vous pourrez deviner en toute discrétion à quel genre appartient la femme qui vous écrit cette lettre !
J’ai posé pour la première fois le pieds sur les pentes rocailleuses du Sneffels il y a de cela un mois ! Ouvrage oublié par ma fille dans un recoin de notre appartement, l’envie m’est rapidement venue d’embarquer à bord de ce navire de papier ! Voyez-vous, je traversais une période très difficile de ma vie ! J’ai placé mes vieux rêves fatigués entre les mains de démons aguicheurs et très accueillants. Pourtant, ni le goût doucereux du nectar des dieux, ni les délires enivrants des paradis artificiels n’ont suffit à apaiser les tourments de mon âme. N’ayant plus rien qui me rattachait à cette réalité trop emplie de souvenirs honteux et de regrets, j’ai largué les amarres pour ce qui finit par s’avérer être le plus beau des voyages !
Votre style d’écriture si plaisant et léger, vos références scientifiques si détaillées, votre talent si particulier pour donner vie à des personnages haut en couleurs… tout cela témoignait d’un esprit à la fois pragmatique et rêveur, tatillon et joueur, visionnaire et conservateur… En somme, je me suis rapidement rendu compte que ce que je tenais dans mes mains étaient de véritable chef-d’œuvre né du talent d’un véritable génie ! Chacune de ces pages m’apportait un sentiment d’apaisement que je n’avais guère connu depuis des mois ! Ma vie était une prison et vos romans sont devenus la clé d’une évasion tant espérée ! Que cela soit dans les grottes les plus sombres ou au milieu des étoiles, vos excursions scientifiques m’ont permis d’échapper tant de fois à mes douloureuses nuits d’insomnie !
Que pourrais-je donc rajouter sinon vous remercier pour ces moments de pur bonheur que vous m’avez apportés… sans même vous en rendre compte ! Merci d’être devenu le compagnon silencieux de mes infortunes… et souhaitez-moi bonne chance ! Je m’embarque confiante ce soir-même à bord du Nautilus sachant déjà que je n’aurais pas à le regretter !
Avec toute mon admiration,
Helena B.
Jules Verne
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J'ai cherché cent façons de répondre à votre lettre. J'ai versé beaucoup d'encre, chiffonné énormément de papier, pour au final rédiger cette missive médiocre dont, je l'espère, vous ne tiendrez pas rigueur.
Je n'ai jamais eu pour habitude de répondre à mes admirateurs. Ce n'était pas par dédain ou par indifférence. Au contraire, je craignais que mes réponses soient en-dessous des attentes du lecteur et qu'elles brisent les rêves prodigués par mes romans. Imaginez, à l'époque, je n'ai pas même répondu à la lettre de "Madame" George Sand qui vantait mes voyages extraordinaires ; cependant je suppose qu'elle a eu sa réponse par le biais de la parution de Vingt Mille Lieues sous les Mers, puisque c'est elle qui m'en a suggéré l'idée.
Néanmoins, nous sommes à une époque différente et les principes sont faits pour être transcendés. Je ne serais qu'un vieux grincheux si je restais campé sur mes positions ! De plus, votre lettre est arrivée à point nommé. Voyez-vous, je viens d'apprendre une terrible nouvelle, et vos mots m'ont apporté un grand réconfort. Ils ont su toucher l'homme meutri par-delà la carapace de l'auteur. Si vous êtes reconnaissante de ce que mes ouvrages vous procurent, sachez que je le suis d'autant plus par votre lettre.
D'ailleurs, je me dois de vous dire que je suis surpris par la qualité de votre plume. Il y a sans doute un peu de mauvaise foi dans ce que je vais écrire, mais avant aujourd'hui je pensais que la jolie prose était sujette à controverse et qu'être absolument moderne rimait avec terne. Voici le retour du vieux grincheux ! Je vous demande de l'excuser.
Cela est sans doute cavalier de ma part, mais il me faut vous poser une question. Par ce biais, je pose évidemment les bases d'une correspondance que vous pouvez refuser si cela ne vous agrée pas. Il suffira de ne jamais répondre à cette lettre, et donc la fameuse question restera en suspens.
Pourquoi avoir choisi le pseudonyme d'Helena ? Est-ce un clin d'oeil au personnage du Rayon Vert ou s'agit-il d'une coïncidence ? Si ce prénom m'interpelle plus que tout autre, c'est qu'il a une signification très particulière. J'ai appelé l'héroïne de mon roman en hommage à une jeune femme dont j'étais épris étant jeune. Vous pouvez donc aisément comprendre que je sois réticent à vous nommer de la même manière. Ce serait malvenu. Pour moi, vous serez madame Beresford (comme vous l'avez si obligeamment stipulé au dos de l'enveloppe) ou Lady B., si vous préférez.
Dans l'attente d'une possible réponse de votre part, je demeure votre obligé,
Jules Verne
(PS : j'espère que votre voyage à bord du Nautilus s'est déroulé agréablement. Il se peut que vous ayez eu quelques désagréments en raison de calamars géants désobligeants...!)
crackle bones
Angelika B. Beresford
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Je ne saurais trouver les mots exacts pour exprimer l’émoi qui fut le mien en recevant votre lettre. Si vous écrire était un vrai plaisir, vous lire m’a procuré une joie indescriptible. Vos mots m’ont si profondément touchés que je n’ai guère pu attendre avant d’y donner réponse. C’est donc d’une main tremblante que je saisis ma plume pour la seconde fois, espérant que ma fébrilité ne viendra pas ternir une calligraphie à la qualité déjà discutable !
Ne soyez donc pas si dur avec vous-mêmes ! Je puis vous assurer que votre correspondance n’a rien à envier à la qualité de vos romans. Au contraire, elle est empreinte d’une authenticité et d’une sincérité dévoilant un homme tout aussi intéressant que l’auteur. Je regrette cependant de ne pas avoir eu l’occasion de lire votre lettre à « Madame » George Sand. Mais cela ne serait que pur caprice de m’en plaindre puisque me voici votre correspondante ! Cette idée me remplit d’une telle fierté qu’il me prend à rêver de devenir le témoin de vos aventures quotidiennes. Pardonnez-moi cet enthousiasme !
Je suis en peine d’apprendre le grand malheur qui vous a touché. J’espère que mes lettres seront pour vous un baume salvateur qui saura panser vos blessures… aussi modeste soit-t-il ! Si cela peut vous être d’un quelconque réconfort, sachez que je saurais en tout temps vous prêter une oreille aussi discrète qu’attentive. Car s’il est un don que la Providence semble m’avoir accordé, c’est celui de l’écoute !
Je n’oserais répondre à vos compliments sur ma prose. L’orgueil est un péché si déplaisant ! Fort heureusement, vous n’avez guère l’occasion de m’adressez ces mots de vive voix. Vous auriez le malheur de voir mes joues s’empourprer d’une couleur rubicond inconvenante pour une jeune femme bien née. Je me contenterais d’approuver vos propos sur l’écriture moderne. Nous vivons dans un monde où la communication rapide est de mise ! L’être humain moderne a tendance à mésestimer les bienfaits intellectuels que représente l’art de l’écriture… je dis art car même s’il s’agit ici de simples correspondances, certaines missives à travers l’Histoire ont su s’élever au rang de véritables chefs d’œuvres !
Prétendre que le pseudonyme emprunté dans ma précédente lettre n’était qu’une coïncidence ne serait pas que pure vérité. Je vous prie donc d’excuser mon impudence… elle n’avait en rien pour but de vous offenser d’une quelconque manière que ce soit ! Je ne connais que trop bien les blessures que peuvent provoquer de vieux souvenirs, inopinément éveillés, liés à une être aimé. Malgré tout, il est vrai que les qualités de votre héroïne ont de quoi émouvoir et inspirer leurs lectrices. Indépendante, rêveuse et courageuse… Il me semblait reconnaître en elle les traits de la jouvencelle que j’étais dans ma jeunesse ! Un portrait flatteur que les épreuves de la vie auront à jamais enlaidi !
En revanche, il est un hasard auquel je ne me serais guère doutée en vous écrivant ! Croyez-le ou non mais il se trouve que la muse ayant inspiré ma plume portait le même prénom que la vôtre. Je n’aurais certes jamais pensé à écrire si ma mère ne m’en avait guère souffler l’idée il y a une vie de cela. Grande auteur de notre peuple, elle a inspirée bon nombre de jeunes femmes muselées à devenir de grandes artistes. C’est donc l’admiration d’une fille aimante qui m’aura poussée à marcher sur ses pas. Bien sûr, je ne vous ferais guère l’affront de ma placer à votre niveau ! Mais s’il réside quelques vérités dans les compliments que vous m’avez adressé, sachez que c’est avant tout à ma mère que je les dois !
A présent, je vais vous laisser ! Le temps est une denrée bien rare et précieuse de nos jours et je ne voudrais guère abuser du vôtre. J’attendrais avec une grande patience votre prochaine lettre et souhaite que d’ici là vos journées soient aussi clémentes et douces que possibles.
Votre correspondante dévouée,
Lady B.
(PS : Hélas le temps m’aura manqué pour explorer les fonds marins et découvrir vos si fascinantes créatures aquatiques ! Je ne cesse cependant d’en rêver tandis que je navigue à bord de l’Abraham Lincoln à la recherche d’une mystérieuse licorne.)
Jules Verne
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J'espère que cette lettre vous trouvera en bonne santé. J'ai grand plaisir à lire votre enthousiasme teinté d'exubérance. Je me figure que vous êtes une personne mature qui a gardé une âme d'enfant. Nous devrions tous être ainsi ; hélas la vie nous écorche et nous abîme, et certains finissent par en oublier l'essentiel : ne jamais fléchir, et toujours se relever dès qu'un coup nous est porté. Il est aisé d'appliquer ces principes lorsque l'on n'est pas directement concerné. Ces derniers temps, j'ai éprouvé énormément de difficultés à rester optimiste. Je vais vous raconter le malheur qui m'a frappé puisque ce n'est guère un secret. Une fusillade a eu lieu à Storybrooke il y a peu -vous êtes sans doute au courant. La shérif y a perdu la vie. Il se trouve qu'il s'agissait d'une femme d'exception. Je l'ai perdue à jamais. Désormais, je n'ai plus que des remords et des regrets à étreindre dans mes bras le soir venu.
J'espère que mes propos ne terniront pas votre bonne humeur. Après tout, je ne suis qu'un pauvre bougre qui a vécu beaucoup trop longtemps. Je dois surmonter ma peine.
Je ne tiendrais pas rigueur de votre maladresse. Vous ne pouviez pas savoir que j'ai connu une Helena dans ma jeunesse. D'ailleurs, figurez-vous que ce n'était pas son véritable prénom non plus. En réalité, elle s'appelle Ellie et vit actuellement avec moi. Vous allez certainement me demander comment cela est-ce possible ? Eh bien, je répondrais seulement que le Temps est un engrenage bien capricieux et volatile. Certains épisodes ne se déroulent pas toujours dans le bon ordre. Concernant mon existence, j'ai parfois l'impression qu'elle est un puzzle dont il me manque plusieurs pièces, égarées à plusieurs époques.
En tous les cas, votre mère possédait un très joli patronyme. A vous lire, il s'agissait d'une femme hors du commun.
D'ailleurs, j'aimerais en apprendre davantage sur vous, afin de placer des histoires et des émotions derrière la silhouette imprécise de la mystérieuse Lady B. Racontez-moi absolument tout ce qui vous passe par la tête ! N'ayez pas peur de m'étonner. Au contraire, j'adore être surpris ! Et si vous jugez vos péripéties trop futiles, je pense qu'au contraire il y a du merveilleux dans chaque personne. Donc, n'ayez aucune réserve.
Vous me faites doucement sourire lorsque vous mentionnez le Temps comme étant une denrée rare. On m'en a fourni énormément, et j'en ignore toujours la raison. Sachez en tous cas que j'en aurais toujours à vous accorder. Il n'existe rien de plus précieux que de se pencher sur un bureau et de coucher ses pensées sur papier.
Mes salutations les plus sincères,
Jules Verne
crackle bones
Angelika B. Beresford
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Dans votre dernière lettre, vous me parliez du bonheur infini que vous ressentiez à l’idée de pouvoir vous asseoir quelques instants à votre bureau pour écrire. Sur ce point, je ne puis que me ranger à votre opinion ! La préparation des festivités de fin d’année occupe la plupart de mes journées à présent. Tant de préoccupations qui m’empêchent de songer à mes besoins personnels puisque je suis hantée par l’idée de satisfaire les attentes des enfants dont j’ai la charge ! Fort heureusement, il me reste notre correspondance pour m’éloigner quelques instants de cette réalité oppressante !
Sachez que votre sincérité me touche aussi profondément que la douleur qui transparaît dans vos propos. Collaborant occasionnellement avec la police de Storybrooke, j’ai bien évidemment eu vent de cette terrible tragédie. J’ignorais cependant les liens qui vous unissaient tous deux ! Sachez que je compatis à votre douleur. Perdre un être cher est une épreuve particulièrement douloureuse et d’autant plus lorsque cette personne vous est arrachée aussi brutalement !
Je n’aurais certes pas l’impudence de prétendre connaître avec exactitude vos sentiments. Sachez cependant que j’ai vécu des tourments similaires aux vôtres à la mort de mon époux il y a des années de cela. Détective de métier, il a été assassiné par des malfrats qu’il avait poursuivis des mois durant. Ces derniers n’ont jamais été appréhendés et à la douleur de sa disparition s’est mêlé la rancœur d’une justice demeurée en suspens ! S’il est vrai que ce genre de blessures ne peuvent cicatriser totalement, il suffit parfois d’une rencontre ou un évènement heureux pour voir la vie sous un plus beau jour ! Je souhaite que ce petit coup de pouce du destin vous soit accordé très bientôt !
Votre parcours ainsi que celui de votre amie auraient de quoi étonner plus d’une personne. Cependant, il est vrai que nous vivons à Storybrooke et que les mystères sont légions ! Cette cité n’est-elle d’ailleurs pas en elle-même un véritable petit miracle ? Je vous avoue que votre histoire titiller dangereusement ma curiosité. Le voyage temporel a toujours fait partie de mes fantasmes et imaginer côtoyer les plus grandes personnalités de notre Histoire doit être une expérience unique. Cependant, j’imagine aisément que votre point de vue doit différer du mien. Mais vous avez dû voir tant de choses durant votre longue existence ! Je vous avoue que j’aurais grand plaisir à vous entendre parler des épisodes marquants de votre vie… les plus heureux, cela va sans dire !
J’ignore si ma vie est aussi trépidante que ce que vous semblez imaginer ! Mais soit, je me dévoilerais à vous afin que vous puissiez vous faire une image plus précise de ma personne. Cependant, comme dans vos romans, je le ferais page après page, chapitre après chapitre. Il pourrait bien s’agir d’un caprice égocentrique de ma part ! Mais n'est-ce pas de cette manière qu'une histoire se doit d'être écrite ? En conservant un certain suspens jusqu'à la fin ?
Puisqu’ils semblent vouloir se présenter à vous d’eux-mêmes, laissez-moi faire toute la lumière sur les éléments que j’ai précédemment abordés dans cette lettre. Puisqu’une toile ne saurait être peinte sans un thème prédéfini, il me semble primordial d’aborder avec vous ce qui fait ma raison de vivre, le combat le plus cher à mon cœur ! Voyez-vous, si je collabore parfois avec la police ce n’est pas uniquement pour mon goût du mystère et des belles énigmes. Non, en réalité ce qui me pousse à me lever chaque matin c’est un combat peu banal auquel peu de personne accorde une quelconque importance… songer au bien-être de ceux qui se retrouvent derrière les barreaux de leur cellule ! Tout comme vous, je partage cette idée qu’en chaque être humain se cache une part de merveilleux, même si celle si est parfois si bien dissimulée que nul ne peut la deviner… pas même la personne concernée ! Traiter ces personnes avec respect, leur prêter une main charitable et une oreille attentive est selon moi la meilleure des solutions pour révéler la part d’humanité que la vie les aura poussée à renier…
Vous me demandiez de vous parler de moi et me voici en train de vous servir un discours politique sur la fondation pour laquelle je travaille. Je vous prie de m’en excuser, cela n’était nullement mon attention de départ ! Je vous promets que le prochain secret que je vous révèlerais sur ma personne sera fait sur une note bien moins solennelle.
Puisque j’ignore si j’aurais à nouveau le plaisir de vous écrire avant les fêtes de Noël, je joins à cette lettre un petit cadeau. Rassurez-vous, ce n’est pas grand-chose ! Depuis la réception de votre lettre, je n’ai eu de cesse de songer à une manière de vous apporter mon soutien. J’ai finalement choisi un poème qui m’a beaucoup aidé lorsque le veuvage s’est invité dans ma vie. Bien évidemment, il ne tient qu’à vous de le lire ou pas. Je ne souhaiterais pas ternir votre humeur par de vilaines pensées.
Je conclurais cette lettre en vous souhaitant le plus doux des Noëls. J’espère qu’il vous apportera la chaleur, la paix et la sérénité à laquelle vous aspirez.
Mes salutations les plus sincères,
Lady B.
Spoiler:
“À ceux que j’aime, et qui m’aiment” – Poème amérindien
Quand je ne serai plus là, lâchez-moi ! Laissez-moi partir Car j’ai tellement de choses à faire et à voir ! Ne pleurez pas en pensant à moi !
Soyez reconnaissants pour les belles années Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour ! Vous ne pouvez que deviner Le bonheur que vous m’avez apporté !
Je vous remercie pour l’amour que chacun m’a démontré ! Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul. Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine. La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous ne serons séparés que pour quelques temps ! Laissez les souvenirs apaiser votre douleur ! Je ne suis pas loin et et la vie continue ! Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je sera là, Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement La douceur de l’amour que j’apporterai !
Quand il sera temps pour vous de partir, Je serai là pour vous accueillir, Absent de mon corps, présent avec Dieu !
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer ! Je ne suis pas là, je ne dors pas !
Je suis les mille vents qui soufflent, Je suis le scintillement des cristaux de neige, Je suis la lumière qui traverse les champs de blé, Je suis la douce pluie d’automne, Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin, Je suis l’étoile qui brille dans la nuit !
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.
Jules Verne
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Il me faut débuter cette lettre en vous racontant mon dernier rêve. Ce matin, le vingt-quatre décembre, mon esprit s'est évadé dans des contrées lointaines et j'ai cru me réveiller dans une sorte de vaste école déserte. Aucun son, nul bruit. Tout d'abord, le silence m'a apaisé (puisque ce siècle est perpétuellement assourdissant) mais il m'est très vite devenu pesant. Je n'ai jamais été autant accablé par le poids de la solitude. Quand, enfin, un homme à lunettes est entré dans l'amphithéâtre. Il avait le physique d'un professeur. Je me suis empressé de lui demander ce qu'il s'était passé, et pourquoi le monde au-dehors était figé et ravagé. Hélas, lorsqu'il a voulu me répondre, ses lèvres remuaient sans qu'aucun son n'en sorte ! Imaginez mon effroi ! Etre piégé dans un lieu de désolation, seul et isolé des autres ! N'est-ce pas la parfaite métaphore de mon existence actuelle ? Les rêves sont le reflet de notre inconscient. Le mien n'a rien de bien réjouissant. Comme si cela ne suffisait pas, j'ai été réveillé en sursaut par une corne de brume qui n'existait que dans ma tête. La corne de brume, objet se rapportant à la navigation. Mon esprit sous-entend-il que je doive de nouveau trouver refuge en mer ? Autrefois, le ressac et les embruns m'aidaient à retrouver un certain équilibre. A bord de ma goélette, j'écrivais un chapitre par jour.
Si je partage tout ceci avec vous, c'est bien parce que vous m'y avez invité. De plus, les lettres abolissent les frontières qui peuvent exister entre les personnes, et permettent des fantaisies que l'on s'interdit habituellement, par souci du jugement d'autrui ou par orgueil.
Je constate que vous avez traversé des moments difficiles. La vie n'épargne personne, hélas. J'estime que vous prenez une belle revanche sur elle en restant optimiste et en aidant votre prochain. Soutenir des prisonniers est une démarche si altruiste ! Malgré tout, je me permettrais une remarque : j'ignore comment vous trouvez la motivation d'épauler des personnes qui ont commis crimes et méfaits. Il faut certainement être doté d'une indéniable évolution spirituelle dont je suis dépourvu. Vous avez donc toute mon admiration.
Je vais écourter cette lettre car vous la recevrez pendant les fêtes et je me doute que vous avez d'autres chats à fouetter avec "tous les enfants dont vous avez la charge". Mère de famille n'est pas une mince affaire. Un an après mon mariage, mon fils Michel est venu au monde et je devais également m'occuper des deux petites filles de mon épouse, qui avaient respectivement six et quatre ans.
En réponse à votre joli poème, je joins à cette lettre une boîte de berlingots de Berck, une ville située sur le littoral français. C'est une spécialité du Nord-Pas-de-Calais. J'espère que ces friandises plairont à vos bambins et vous raviront également. D'ailleurs, combien avez-vous d'enfants ? Je m'autorise cette petite indiscrétion puisque nous avons choisi d'un commun accord de raconter nos secrets.
Passez de bonnes fêtes de fin d'année,
Jules Verne
crackle bones
Angelika B. Beresford
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| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Quelle surprise et quel bonheur ce fut pour moi de trouver votre joli paquet au pieds de mon sapin la veille de Noël ! Cela vous semblera certes un peu étrange, mais votre présent fut sans nul doute l’un des plus beaux cadeaux qu’il me fut donné de recevoir en cette charmante fête. Vous vous demanderez certainement ce qui me valut un tel enthousiasme ? Je vous répondrais, avec certes moins de philosophie que vous, que les silences prolongés et les espoirs déçus sont les plus cruelles des souffrances que l’on puisse s’infliger. Il est donc agréable de savoir que certains petits bonheurs inattendus viennent apporter du baume au cœur dans nos heures les plus sombres. Je ne vous importunerais pas avec des propos trop pessimistes, sachez seulement que je vous suis infiniment reconnaissante pour attention à mon égard.
Passons donc à des choses plus intéressantes ! Je trouve votre rêve en tout point fascinant. Il est vrai que notre subconscient renferme très souvent des pensées et des émotions profondes qui peuvent s’exprimer sous les images les plus étonnantes. Je reconnais bien votre créativité sous les détails transmis par votre plume. Je suis cependant peinée de savoir qu’ils demeurent porteurs de sentiments aussi noirs.
Vous avez parfaitement raison ! Cette société de consommation dans laquelle nous évoluons est aussi attrayante que traitre. Il est d’ailleurs bien étrange de songer qu’à l’ère de la communication rapide, l’être humain prenne si peu de temps de s’entretenir avec ses congénères. La technologie possède certes des aspects fascinants. N’avez-vous pas tant de fois évoqué dans vos romans les limites impensables qu’elle nous permettait de franchir ? Pourtant, l’homme a tendance y s’y perdre et le silence n’en devient que plus oppressant.
Il est pourtant un crime bien plus grave que celui d’être sourd aux besoins de nos congénères. Celui de rester sourds à nos propres envies ou besoins ! Notre monde nous permet certes de satisfaire rapidement des besoins et envies de passages. Mais ne nous fait-il pas perdre l’essentiel de vue… ce que nous désirons réellement et nous rapproche de la personne que nous sommes ! Fort heureusement, vous semblez aspirer à des envies bien plus profondes et je ne puis qu’appuyer vos pensées. Pourquoi hésiter à partir alors que prendre la mer vous a fait tant de bien par le passé ? Si rien ne vous retient ici pourquoi ne pas céder à cette douce folie ? Vous ne pourrez que vous en sentir grandi !
D’ailleurs, je me permets d’en parler d’expérience ! Dans notre monde d’origine, il m’arrivait souvent d’être envoyée en mission dans des endroits les plus insolites. Toujours accompagnée d’un petit carnet, j’écrivais de ci de là quelques poèmes sur les personnes que je rencontrais où les endroits que je visitais. Lorsque j’y pense, il est très étrange de penser qu’un être aussi petit et fragile que je l’étais à cette époque puisse effectuer tant de périples sans que jamais la fatigue ne me prenne. J’ai vécu tant d’aventure fabuleuses… même si les voyages ont cette fâcheuse manie d’exiger de nous un tribut de passage ! J’ai ainsi laissé derrière moi mes pensées dans mon Hongrie natale, une grosse partie de mon cœur dans une prison australienne alors qu’une autre, toujours rattachée à mon corps repose à jamais dans la belle ville de Londres ! Je ne regrette pourtant aucune de mes aventures passées !
Je vous avoue que vos derniers propos m’ont terriblement amusé ! Je crains que vous ne vous soyez fourvoyer sur mes propos. Certes, je dois m’occuper de beaucoup d’enfants mais ils ne sont pas à moi… pas réellement en tout cas ! Je suis en effet bénévole à l’orphelinat de notre ville. C’est une occupation qui me passionne véritablement. J’aime penser que je contribue à leur offrir cette heureuse destinée que la chance leur a refusé ! Je tiens d’ailleurs à vous remercier pour vos sucreries qui auront tant fait saliver mes chères petites têtes blondes. Vous trouverez d’ailleurs avec cette lettre un dessin signé par tous ces petits gourmets. Ne soyez pas surpris d’y trouver une montgolfière, c’est que les plus grands d’entre eux découvrent avec émerveillement les aventures de votre Philéas Fogg.
Je trouve admirable que vous ayez ainsi pris soin des enfants de votre épouse. Bien que cela puisse vous semblez naturel, beaucoup de beaux-pères rechignent à tant s’engager dans la vie des précédents enfants de leurs épouses, leur préférant bien souvent leurs propres enfants. Je suis également mère de famille ! J’ai deux enfants… tout du moins, j’aurais dû en avoir deux si un sort cruel n’avait pas arraché mon fils de mes bras. Même si mon chagrin reste profond après toutes ces années, la présence de ma petite Katelyn me rassure énormément. C’est une petite fille si adorable et si vive d’esprit !
Je ne vais pas accaparer plus longtemps… ma missive sera déjà si longue ! J’imagine que vous avez milles choses à faire en cette période hivernal. Une fois encore, je vous remercie pour ce très joli cadeau et vous souhaite une très bonne année 2019, pleine de bonheur et de joies.
Mes salutations les plus sincères,
Lady B.
Angelika B. Beresford
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"
| Conte : Bernard & Bianca | Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca
Il y a si longtemps que je ne vous avais pas écrit ! Je vous en prie, ne croyez pas un instant que ce manque de courtoisie était dû à un quelconque désintérêt de ma part. J’apprécie toujours la lecture de vos lettres et vous écrire reste une pause bienvenue dans ma vie insensée ! Je me suis malheureusement retrouvée dans l’impossibilité technique de pouvoir le faire. Ayant subit une terrible agression physique quelques jours à peine après l'envoi de ma dernière lettre, j’ai passé quelques mois dans le coma avant de pouvoir enfin refaire surface. Ma rééducation fut ensuite longue et compliquée et il m’a fallu beaucoup de temps pour reprendre le cours de mes pensées et de ma vie.
Mais si je vous écris aujourd’hui, ce n’est pas pour me plaindre de mes malheurs ! J’ai si souvent vécu des voyages féériques au travers de vos écrits qu’il me semblait indispensable de vous conter à mon tour l’aventure incroyable qui m’est arrivée il y a une semaine auparavant ! J’espère que vous pardonnerez cet élan d’enthousiasme de ma part, mais j’avais si envie de vous le raconter. Vous vous demanderez peut-être pourquoi à vous en particulier ? Eh bien mon voyage a su m'emmener au-delà des frontières de mon imagination, dans un lien qui a su réveiller en moi cette petite flamme de créativité dont j’ignorais jusqu’alors l’existence. Qui d’autre mieux que vous pourrait mieux saisir les sentiments qui m’animent aujourd’hui ?
Me croiriez-vous si je vous disais que cette folle épopée m’a conduite aux confins des terres de Neverland ? Cet endroit magique où le jeune Peter Pan règne en maître entouré par une cour d’adorables enfants perdus ? Ce lieu féérique où d’étranges petits être ailés côtoient des aborigènes à plumes ? Et pourtant ça a été le cas… même si cette aventure n’était pas réellement voulue ! Je m’y suis retrouvée avec 5 compagnons d’aventure tous plus différents les uns que les autres, enlevés par des enfants qui nous croyaient investis d'une mission. Je me suis retrouvée confrontée à des hérissons lanceur de piques, à des petites fées maquilleuses et à une ombre terrifiante m’ayant rappelé les moments les plus sombres de mon passé.
Parmi toutes ces aventures, il en est une qui m’a cependant marquée plus que toutes autres ; celles qui m’a permis de rencontrer deux petits garçons que je n’oublierais jamais. Ces enfants ont réveillé en moi une fibre maternelle que je croyais définitivement endormie. Mais ils m’ont surtout rendue cette envie d’écrire et j’en ai fait bon usage puisqu’au jour où je vous écris mon premier recueil de contes est aujourd’hui en pleine phase d’écriture.
J’aurais tant de choses à vous raconter, mais j’ai bien peur que vous ne finissiez par vous lasser. Je souhaiterais tant pouvoir recevoir de vos nouvelles, ne serait-ce que pour me rassurer à votre propos. Ecrivez-moi quand l’occasion s’y prêtera et que vous ressentirez l’envie de vous épancher sur votre quotidien. Je les lirais avec le plus grand des plaisirs.
Mes salutations les plus sincères,
Lady B.
crackle bones
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Ma vie est une prison dont vos romans sont la clé !